2018-Chap4-Application Du Premier Principe
2018-Chap4-Application Du Premier Principe
2018-Chap4-Application Du Premier Principe
Chapitre 4 :
APLICATION DU PREMIER
PRINCIPE
Professeur Mohamed WAQIF
EXERCICES
Filières : LST - PCM & GM Année Universitaire : 2020 - 2021
I. ENTHALPIES STANDARDS
Etat standard : on définit l'état standard d'un corps pour une mole de substance pure sous une
pression de 1 atmosphère et une température de 298 K (25°C).
Les énergies internes molaires dépendant peu de la pression et du volume, on admet que :
𝑄𝑣 = ∆𝑈 ≅ 𝜉Δ𝑟 𝑈 °
Lien entre QP et QV
° °
Par definition de l’enthalpie on a, à la pression standard P°: 𝐻𝑚 = 𝑈𝑚 + 𝑃° 𝑉𝑚
° °
𝑉𝑚 = 𝑅𝑇𝑃 donc 𝐻𝑚 = 𝑈𝑚 + 𝑅𝑇
Pour un gaz parfait,
° ° °
∆𝑟 𝐻° = 𝜈𝑖 𝐻𝑚,𝑖 = 𝜈𝑖,𝑐𝑜𝑛𝑑 𝑈𝑚,𝑖 + 𝜈𝑖,𝑔𝑎𝑧 (𝑈𝑚,𝑖 + 𝑅𝑇 )
𝑖 𝑖,𝐶𝑜𝑛𝑑 𝑖,𝑔𝑎𝑧
DHf°
Exemple
𝐶(𝑠) + 𝑂2 (𝑔) ⟶ 𝐶𝑂2 (𝑔) DHf°(CO2) = -393.5 kJ/mol
Par définition, l'enthalpie standard de formation des éléments simple est nulle, ce qui
représente le niveau zéro des enthalpies
Exemples
Etat standard de référence de quelques éléments à T = 25°C :
Gaz : O2 (g), Cl2 (g) , H2 (g)…
Liquides : Br2 (l), Hg(l)…
Solides : C(graphite), S(s), Fe(s), Cu(s) …
(exemple: DHf° (O2(g)) = 0 kJ/mol et DHf° (C(s)) = 0 kJ/mol).
Enthalpies standards de formation
(énergies exprimées en kJ/mol ou kJ/atome-g à 298K ( 25° C)).
DH°comb
Exemple
𝐶6 𝐻12 𝑂6 (𝑠) + 6 𝑂2 𝑔 ⟶ 6 𝐶𝑂2 (𝑔) + 6 𝐻2 𝑂(𝑙)
L'enthalpie de combustion avec formation d'eau liquide correspond au signe près au pouvoir
calorifique supérieur PCS.
Si la combustion conduit à la formation d'eau vapeur, la valeur absolue de l'enthalpie de
combustion sera plus faible et c'est alors le pouvoir calorifique inférieur PCI.
♦Pour les combustibles liquides et solides, PCS et PCI sont exprimés en J ou kJ par unité de
masse de combustible (J.g-1 ou kJ.kg-1).
♦Pour les combustibles gazeux, PCS et PCI sont généralement ramenés à l'unité de volume (en
m3 ) dans les conditions CNTP (Nm3 ou normal m3 ).
Ainsi dans le cas de la combustion d'une mole d'éthane (P.M. = 30 g.mol-1): PCS = 52083 kJ.kg-1
ou 69755 kJ.m-3 PCI = 47700 kJ.kg-1 ou 63875 kJ.m-3
Il est important de ne pas confondre ces conditions standard (SATP : 25°C, 1 bar) avec les
conditions normales (CNTP : 0°C, 1 atm)
III. 3 Enthalpie de dissociation
L'enthalpie de dissociation (appelée parfois de façon impropre énergie de liaison) est la chaleur
qu'il faut fournir pour couper, à pression constante, les liaisons chimiques et séparer les atomes.
Par définition, le réactif contenant les liaisons à couper est la molécule isolée, donc à l'état
gazeux.
Exemples:
* l'enthalpie de la liaison H-H est le changement
𝐻2 (𝑔) ⟶ 2 𝐻(𝑔)
d'enthalpie lors de la réaction chimique:
* l'enthalpie de la réaction suivante est égale à 2 𝐻2 𝑂(𝑔) ⟶ 2 𝐻(𝑔) + 𝑂(𝑔)
enthalpies de liaison O-H:
𝐶(𝑔𝑟𝑎𝑝ℎ𝑖𝑡𝑒) ⟶ 𝐶(𝑔)
Energie de liaison ou encore enthalpie moyenne de formation de liaison. La liaison chimique entre
deux atomes peut être covalente ou ionique. Elle est caractérisée par la mise en commun de deux
électrons.
Ainsi définie l’énergie de liaison toujours négative ; ceci revient à prendre les atomes séparés à
l’état comme origines des enthalpies
Pour rompre cette liaison, il est nécessaire de fournir une energie « energie de dissociation ou
atomisation », les tables sont parfois données en énergie d’atomisation > 0. Dans ce cas Ed > 0
𝐸𝑑 = −𝐸𝑙
𝐸𝐻−𝐶𝑙
Exemple : d’après la définition 𝐶𝑙(𝑔) + 𝐻(𝑔) 𝐻𝐶𝑙(𝑔) à 𝑇 ° , 𝑃°
L'énergie de liaison est l'énergie libérée (donc <0) lors de la formation d'un produit gazeux à partir
d'atomes eux-mêmes pris à l'état gazeux (sous P=1atm et T=298K).
∆𝐻𝑅°
𝐴(𝑔) + 𝐵(𝑔) 𝐴 − 𝐵(𝑔) ∆𝐻𝑅° = 𝐸𝐴−𝐵 < 0
∆𝐻𝑅°
Exemple : 2𝐻(𝑔) + 𝑂(𝑔) 𝐻2 𝑂(𝑔)
∆𝐻𝑅° = 2 𝐸𝑂−𝐻 = 2 −462,75 = −925,5 𝐾𝑗. 𝑚𝑜𝑙 −1 < 0
Remarques :
En toute rigueur, cette grandeur est définie à T = 0 K
∆disH◦ > 0, il faut bien évidemment fournir de l’énergie pour casser la liaison.
Le tableau suivant récapitule les valeurs des enthalpies de
formation de quelques exemples de liaisons chimiques.
Energie
∆𝐻𝑓° ≠ ∆𝐻𝑅°
1 1
𝐻 (𝑔) + 𝐶𝑙 (𝑔) ⟶ 𝐻𝐶𝑙 (𝑔) 𝐻 + 𝐶𝑙2 (𝑔) ⟶ 𝐻𝐶𝑙 (𝑔)
2 2 (𝑔) 2
Application : Quelle est la différence entre les enthalpies des deux réactions suivantes ?
1
∆𝐻2 − ∆𝐻1 = − ∆𝐻 𝐻−𝐻 + ∆𝐻 𝑂−𝑂 = −164 𝑘𝑐𝑎𝑙
2
Exercice d’application :
Comparer l'enthalpie de formation standard de CH3OH (g) calculée à partir des enthalpies de
liaison avec la valeur des tableaux d'enthalpies de formation standard
III. 6 Energie des Liaisons ioniques
Ionisation : La réaction d’ionisation correspond à l’arrachement d’un électron en phase gaz.
+
𝑴− −
(𝒈) ⟶ 𝑴(𝒈) + 𝒆(𝒈) ∆𝑖𝑜𝑛 𝑈 ° 0𝐾 ≈ ∆𝑖𝑜𝑛 𝐻° (0𝐾)
𝑴(𝒈) + 𝒆− −
(𝒈) ⟶ 𝑴(𝒈) ∆𝑞𝑡𝑡 𝑈 ° (0𝐾) < 0
L’énergie standard de cette réaction est toujours négative.
En pratique,
on utilise plutôt l’affinité électronique AE, positive, définie par :
Chaleur Latente Lp : La quantité de chaleur DQP (Lp) reçue par un système, à P constante, peut
entraîner un changement d'état physique d’un corps, sans changement de température
Remarque :
On trouve dans la littérature des tableaux complets de données thermodynamiques; parmi celles-ci
se trouvent les enthalpies standards de formation des principaux composés, les enthalpies
standards de changements de phase de différents corps, etcFermer
IV. ENTHALPIE STANDARD DE RÉACTION: LOI DE HESS
Pour utiliser les données tabulées sur les enthalpies standards de formations, de combustion, de
changement de phase, dans le calcul d'une enthalpie de réaction quelconque, se produisant dans
des conditions autres que les conditions standards, on fait appel au fait que l'enthalpie est une
fonction d'état.
𝐴 ⟶ 𝐵
Supposons que la réaction peut se décomposer en plusieurs étapes (elles ne sont pas
nécessairement réalisables, ni réelles)
?
A B
∆𝑯𝟏 ∆𝑯𝟑
C D
∆𝑯𝟐
alors, comme H est une fonction d'état, on doit avoir ∆𝑟 𝐻 = ∆𝐻1 + ∆𝐻2 + ∆𝐻3
dans des conditions standards normales de température et de pression (T=298,15K K, P=1 atm).
Ce processus, impossible à réaliser, donc à caractériser par calorimétrie dans ces conditions
douces, peut se représenter par le cycle de Hess suivant
? 𝐶(𝑠,𝑑𝑖𝑎𝑚𝑎𝑛𝑡) + 𝑂2 (𝑔)
𝐶(𝑠,𝑔𝑟𝑎𝑝ℎ𝑖𝑡𝑒) + 𝑂2 (𝑔)
Données :
DHf° (C6H12O6(s)) = 1268 kJ/mole
DHf° (CO2(g)) = -393,5 kJ/mole
DHf° (H2O(l)) = -285,9 kJ/mole
DH°comb (C3H6O3(l)) = -1367 kJ/mol
°
∆𝐻𝑐𝑜𝑚 = −∆𝐻𝑓° (𝐶6 𝐻12 𝑂6 𝑠 + 6∆𝐻𝑓° 𝐶𝑂2 (𝑔) + 6∆𝐻𝑓° (𝐻2 𝑂 (𝑙) )
°
∆𝐻𝑐𝑜𝑚 = −1268 + 6 −393,5 + 6 −285,9 = −2808 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
Détermination des enthalpies de dégradation du glucose (C6H12O6(s))
∆𝑯°𝒄𝒐𝒎𝒃
En présence d’oxygène : 𝐶6 𝐻12 𝑂6 (𝑠) + 6𝑂2 (𝑔) 6 𝐶𝑂2 (𝑔) + 6𝐻2 𝑂 (𝑙)
Détermination directe
- Mesures calorimétres
- A partir de l’étude des équilibres chimiques à différentes températures à partir de l’utilisation de
la loi de Van’Hoff
Détermination indirecte
- A partir des enthalpies molaires de réactions connues
- A partir des enthalpies molaires de combustion
- A partir des enthalpies molaires standard de formation
- A partir des énergies de liaison
V. 1 Détermination directe
Exemple de Méthode directe expérimentale: Calorimétrie
Les chaleurs de réactions sont souvent déterminées expérimentalement par des mesures
calorimétriques à P constante ou à V constant
(à V = cte on a une bombe calorimétrique)
Paroi adiabatique : 𝑄𝑖 = 𝑂
𝐶𝑐𝑎𝑙 = 𝐶𝑐𝑎𝑙𝑜𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒
= 𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑐𝑎𝑙𝑜𝑟𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑙𝑜𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒
Détermination de la chaleur de réaction
Paroi adiabatique : 𝑄𝑖 = 𝑂
𝑄𝑠𝑦𝑠𝑡,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 + 𝑚1 𝐶1 𝑇𝑓 − 𝑇1 + 𝐶𝑐𝑎𝑙 𝑇𝑓 − 𝑇1 = 0
𝐶 + 𝑂2 ⟶ 𝐶𝑂2 (𝛽)
On peut formellement additionner ou soustraire 1
des équations stœchiométriques en pensant 𝐶𝑂2 ⟶ 𝐶𝑂 + 𝑂 (−𝛾)
que l’on combine les enthalpies molaires des 2 2
constituants 1
𝐶 + 𝑂 ⟶ 𝐶𝑂 (𝛼)
2 2
B- Exemple de méthode indirecte / A partir des enthalpies molaires de
combustion
Pour beaucoup de de composés les enthalpies molaires de combustion ont été mesurées et
répertoriés dans des tables. Elles peuvent être utilisées pour déterminer l’enthalpie molaire de
réaction non répertoriée
Il suffit de connaître les enthalpies de combustion des composés (1), (2) et (3) à la même
température
5 ෩𝛽 = ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
෩1
(𝛽) 𝐶2 𝐻2 (𝑔) + 𝑂2 (𝑔) ⇋ 2𝐶𝑂2 (𝑔) + 𝐻2 𝑂 (𝑙) ∆𝑟 𝐻
2
1 ෩𝛾 = ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
෩2
àT1 (𝛾) 𝐻2 (𝑔) + 𝑂2 (𝑔) ⇋ 𝐻2 𝑂 (𝑙) ∆𝑟 𝐻
2
7 ෩𝛿 = ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
෩3
(𝛿) 𝐶2 𝐻6 (𝑔) + 𝑂2 (𝑔) ⇋ 2𝐶𝑂2 (𝑔) + 3𝐻2 𝑂 (𝑙) ∆𝑟 𝐻
2
Soit : ෩𝛼 = ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
∆𝑟 𝐻 ෩1 + 2 ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
෩2 − ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
෩3
On peut écrire donc : 𝛼 = 𝛽 + 2 𝛾 − (𝛿)
Autre façon de présenter le calcul
෩𝛼
∆𝑟 𝐻 ෩𝛼
∆𝑟 𝐻
𝑪𝟐 𝑯𝟐 (𝒈) + 𝟐𝑯𝟐 (𝒈)𝑪𝟐 𝑯𝟐 (𝒈)
⇋ + 𝑪𝟐 𝑯𝟔𝟐𝑯(𝒈) 𝟐 (𝒈) ⇋ 𝑪𝟐 𝑯𝟔 (𝒈)
1 1
∆ 𝑐𝑜𝑚𝑏 ෩
𝐻 ∆ 𝑐𝑜𝑚𝑏 ෩2
𝐻
𝟓 𝟐 𝟓 2 𝟕 𝟐 𝟕
+ 𝟐 𝑶𝟐 (𝒈) + 𝟐 𝑶𝟐 (𝒈) + 𝟐 𝑶𝟐 (𝒈) + 𝟐 𝑶𝟐 (𝒈)
+ 𝟐 𝑶𝟐 (𝒈) + 𝟐 𝑶𝟐 (𝒈)
2 𝑐𝑜𝑚𝑏 2
∆ 𝑐𝑜𝑚𝑏 ෩
𝐻1 ∆ ෩
𝐻1 ∆ 𝑐𝑜𝑚𝑏 ෩
𝐻3 ෩3
∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
𝟐𝑪𝑶𝟐 (𝒈)𝟐𝑪𝑶
+ 𝟑𝑯 +𝑯 𝑶
𝟐 𝑶 (𝒍) 𝟐
𝟐 (𝒈) (𝒍) 𝟐𝑯𝟐 𝑶 (𝒍) ≡ 𝟐𝑪𝑶𝟐 (𝒈) + 𝟑𝑯𝟐 𝑶 (𝒍)
H est une fonction d’état, la variation d’enthalpie entre l’état final et l’état initial est indépendante
du chemin suivi. 1 et 2 sont équivalents
෩𝛼 = ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
∆𝑟 𝐻 ෩1 + 2 ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
෩2 − ∆𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
෩3
෩ 𝑇1 =
∆𝑟 𝐻 ෩𝑗 𝑇1 −
𝜈𝑗 Δ𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻 ෩𝑖 (𝑇1 )
𝜈𝑖 Δ𝑐𝑜𝑚𝑏 𝐻
𝑗∶𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑖∶𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
෩ = 𝜐𝑗 𝐻
∆𝑟 𝐻 ෩𝑗 − 𝜐𝑖 𝐻
෩𝑖
𝐼𝐼 𝐼
෩ 𝑃) serait directement calculable si on connaissait les enthalpies molaires 𝐻(𝑇,
Donc ∆𝑟 𝐻(𝑇, ෩ 𝑃) de
chacun des constituants.
Expérimentalement on ne peut mesurer les variations d’enthalpie.
Le premier principe n’a défini que des variation ∆𝑈 et ∆𝐻 . Donc l’origine de H et de U est arbitraire
෩ ° Standard
∆𝐻𝑓 Formation
Exemple ෩ = ∆𝐻
∆𝑟 𝐻 ෩𝑓°
L’enthalpie molaire standard de formation de l’eau n’est pas autre chose que l’enthalpie de
combustion de dihydrogène à 298 sous 1bar
La connaissance de ces enthalpies molaires standard de formation de ces composés permet de
calculer l’enthalpie de la réaction suivante
෪?
∆𝑟 𝐻
5 ෪?
𝐶2 𝐻2 (𝑔) + 𝑂 ⇋ 2 𝐶𝑂2 (𝑔) + 𝐻2 𝑂(𝑙) ∆𝑟 𝐻
2 2 (𝑔)
5
෪ ° ෪ ° ෪ ° ෪ ° ෪° 𝑂2
∆𝑟 𝐻 = 2∆𝑓 𝐻 𝐶𝑂2 + ∆𝑓 𝐻 𝐻2 𝑂 − ∆𝑓 𝐻 𝐶2 𝐻2 − ∆𝑓 𝐻
2
Par convention ∆𝑓 𝐻෪° 𝑂2 = 0
෪° = 2 −393,1 +
∆𝑟 𝐻 +285,5 − (+226,5)
෪° = −1298,2 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
∆𝑟 𝐻
Autre façon de présenter le calcul
5 ෪?
∆𝑟 𝐻
𝐶2 𝐻2 (𝑔) + 𝑂 ⇋ 2 𝐶𝑂2 (𝑔) + 𝐻2 𝑂(𝑙)
2 2 (𝑔)
෪° 𝐶2 𝐻2
∆𝑓 𝐻
5
෪° 𝑂2 = 𝟎
∆𝑓 𝐻
+ ෪° 𝐶𝑂2
2∆𝑓 𝐻 ෪° 𝐻2 𝑂
∆𝑓 𝐻
2
5
𝐻2 (𝑔) + 𝐶 (𝑔𝑟) + 𝑂
2 2 (𝑔)
5
෪ ° ෪ ° ෪° 𝑂2 + 2∆𝑓 𝐻
∆𝑟 𝐻 = −∆𝑓 𝐻 𝐶2 𝐻2 − ∆𝑓 𝐻 ෪° 𝐶𝑂2 + ∆𝑓 𝐻
෪° 𝐻2 𝑂
2
Généralisation : la loi de Hess
L'enthalpie molaire d'une réaction à (T°, P°) est égale à la différence des somme des enthalpies
molaires standards de formation de formation des composés de second membre de l’équation de
la réaction moins celles du premier membre.
෩ = 𝜐𝑗 𝐻 °
෩𝑓,𝑗 °
෩𝑓,𝑖
∆𝑟 𝐻 − 𝜐𝑖 𝐻
𝐼𝐼 𝐼
D- Exemple de méthode indirecte / A partir des énergies de liaison
Molécule diatomique
1 1 ෩𝑓° ?
𝐶𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙 ∆𝐻
𝐶𝑙2 (𝑔) + 𝐻2 (𝑔) ⟶ 𝐻𝐶𝑙 (𝑔)
2 2
1
𝐸 (𝐶𝑙 − 𝐶𝑙)
2 𝑙
1
𝐸 (𝐻 − 𝐻)
2 𝑙
+ ෩ °
𝐸𝑙 𝐻 − 𝐻 = −436 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
∆𝐻𝑓 𝐸𝑙 𝐶𝑙 − 𝐶𝑙 = −243 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
1 1 ∆𝐻෩𝑓° 𝐻𝐶𝑙 = −92,3 𝐾𝐽
𝐶𝑙 + 𝐻
2 2 (𝑔) 2 2 (𝑔)
1 1
෩𝑓° 𝐻𝐶𝑙
𝐸𝑙 𝐻 − 𝐶𝑙 = 2 𝐸𝑙 𝐶𝑙 − 𝐶𝑙 + 2 𝐸𝑙 𝐻 − 𝐻 + ∆𝐻
1 1
𝐸𝑙 𝐻 − 𝐶𝑙 = −243 + −436 + −92,3 = −432 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
2 2
Molécule Polyatomique
La définition est identique mais l’enthalpie de la réaction correspondra cette fois à la somme des
énergies de liaisons 𝐻
Exemple : Le méthane
𝐶(𝑔𝑎𝑧) + 4𝐻 (𝑔𝑎𝑧) 𝐶𝐻4 (𝑔𝑎𝑧) 𝐻 𝐶
𝐻
𝐸𝐿 = 𝐸𝑙 = 4 𝐸𝑙 (𝐶 − 𝐻) 𝐻 𝐿𝑒 𝑚é𝑡ℎ𝑎𝑛𝑒 ∶ 𝐶𝐻
4
L’énergie de liaison dépend de la nature de la liaison à l’échelle microphysique. Elle rend compte
de la force de liaison
La détermination des énergies de liaison se fait aussi à partir des enthalpies molaires standard
de formation
4 𝐸𝑙 (𝐶 − 𝐻) +𝐸𝑙 (𝐶 = 𝐶)
2𝐶(𝑔) + 4𝐻 (𝑔) 𝐶2 𝐻4 (𝑔)
෩𝑓° 𝐶2 𝐻4
4 𝑬𝒍 (𝑪 − 𝑯) +𝑬𝒍 (𝑪 = 𝑪) = −2𝐿𝑠𝑢𝑏 + 2𝐸𝑙 𝐻 − 𝐻 + ∆𝐻
Utilisation des énergies de liaisons pour la calcul de l’enthalpie de réaction
෩ ° (298, 1𝑏𝑎𝑟) pour une réaction en phase gaz
Evaluation de ∆𝐻
𝐶2 𝐻2 (𝑔) + 2𝐻2 (𝑔) ⟶ 𝐶2 𝐻6 (𝑔)
෩° ?
∆𝐻 𝐻 𝐻
𝐻−𝐶 ≡𝐶−𝐻 𝑔 + 2𝐻−𝐻 𝐻−𝐶−𝐶−𝐻
𝐻 𝐻
− 2𝐸(𝐻−𝐻) +
−𝐸(𝐶≡𝐶) − 2𝐸(𝐶−𝐻) +𝐸(𝐶−𝐶) + 6𝐸(𝐶−𝐻)
2𝐶 (𝑔) + 6𝐻 (𝑔)
∆𝐻෩° = −𝐸(𝐶≡𝐶) − 2𝐸(𝐶−𝐻) − 2𝐸(𝐻−𝐻) +𝐸(𝐶−𝐶) + 6𝐸(𝐶−𝐻)
෩ ° = 812 + 2415 + 2436 − 334 − 6415 = 310 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
∆𝐻
A partir des enthalpies molaires de formation
෩𝑓° 𝐶2 𝐻2 = −84,6 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
∆𝐻 ෩𝑓° 𝐶2 𝐻6 = +226,5 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
∆𝐻
D’après la loi de Hess, on obtient
෩° = ∆𝐻
∆𝐻 ෩𝑓° 𝐶2 𝐻6 − ∆𝐻
෩𝑓° 𝐶2 𝐻2 = 226,5 − −84,6 = −311,1 kJ/mole
Généralisation
Pour une réaction en phase gaz l’enthalpie molaire de réaction est égale à la différence de la
somme des énergies de laison du second membre de l’équation moins celle du premier membre
E- Energie réticulaire d’un cristal
Dans les composés ioniques, les éléments sont à l’état d’ions. Il n’y a pas d’intéraction spécifique entre deux ions
de charges opposées mais chaque ion est en intéraction avec tout ceux qui l’entourent dans le cristal. Il n’y a pas
de molécule AB mais un ensemble d’ions positifs et négatifs qui forment un réseau cristallin.
On définit l’énérgie d’un cristal ionique ou energie réticulaire est l’enthalpie de formation d’une mole
de cristal (à l’état solide) à partir de ses ions monoatomiques et gazeux infiniment éloignés à P° et
T°.
+ −
𝐴𝑔(𝑔) + 𝐶𝑙(𝑔) ⟶ 𝐴𝑔𝐶𝑙(𝑠) 𝐸𝑅 = ∆𝑟 𝑈 ° 0𝐾 ≈ ∆𝑟 𝐻° (0𝐾)
La loi de Kirchoff nous permet de calculer l'effet des variations de température sur les chaleurs de
réaction. Rappelons que l'enthalpie de tout corps, donc de tout composé, A, change continûment
avec la température selon ഥ° 𝜕𝐻𝐴
ҧ ° (𝑇)
= 𝐶𝑃,𝐴
𝜕𝑇 𝑇
ҧ ° (𝑇) est la capacité (molaire). Pour une réaction, on a donc, l’équation suivante :
Où 𝐶𝑃,𝐴
°
ഥ𝑖,𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 °
ഥ𝑗,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
𝜕∆𝑟 𝐻° 𝜕𝐻 𝜕𝐻
= 𝜐𝑖 − 𝜐𝑗
𝜕𝑇 𝑃
𝜕𝑇 𝑃 𝜕𝑇 𝑃
𝑖,𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑗,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
= ҧ°
𝜐𝑖 𝐶𝑝,𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 (𝑇) − ҧ°
𝜐𝑗 𝐶𝑝,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 (𝑇)
𝑖,𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑗,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
Définissons ҧ° ҧ°
Δ𝑟 𝐶𝑝° 𝑇 = 𝜐𝑖 𝐶𝑝,𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 (𝑇) − 𝜐𝑗 𝐶𝑝,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 (𝑇)
𝑖,𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑗,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
L'équation précédente s'écrit alors plus simplement, (loi de Kirchoff différentielle)
𝜕∆𝑟 𝐻°
= Δ𝑟 𝐶𝑝° 𝑇
𝜕𝑇 𝑃
Intégrant de To la température de l'état standard, jusqu'à T, la nouvelle température, on obtient la loi
de Kirchoff sous forme intégrale: 𝑇
∆𝑟 𝐻° 𝑇 = ∆𝑟 𝐻° 𝑇0 + න Δ𝑟 𝐶𝑝° 𝑇 𝑑𝑇
𝑇0
Exemple 1
L'enthalpie standard de formation de H2O (g) à
298,15K est : ∆𝑓 𝐻° 𝐻2 𝑂(𝑔) , 298𝐾 = −241,82 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
Sachant que : 𝐶𝑝 (𝑁2) = 3𝐶𝑝 (𝐻2) = 7,3 𝑐𝑎𝑙/𝑚𝑜𝑙𝑒 𝐶𝑝 (𝑁𝐻3) = 8,2 𝑐𝑎𝑙. 𝐾 −1 𝑚𝑜𝑙𝑒 −1
𝑇2
En appliquant la loi de KIRCHOFF ∆𝑟 𝐻 𝑇2 = ∆𝑟 𝐻 𝑇1 + න Δ𝑟 𝐶𝑝 𝑇 𝑑𝑇
𝑇1
Dans ce cas ∆𝐶𝑝 = 2𝐶𝑝 (𝑁𝐻3) − 𝐶𝑝 (𝑁2) − 3𝐶𝑝 (𝐻2) ∆𝐶𝑝 ≠ 𝑓 (𝑇)
500
∆𝑟 𝐻 500𝐾 = ∆𝑟 𝐻 298𝐾 + න 2𝐶𝑝 (𝑁𝐻3) − 𝐶𝑝 (𝑁2) − 3𝐶𝑝 (𝐻2) 𝑑𝑇
298
Les cycles de température font intervenir les capacités calorifiques à pression constante :
𝑇
° °
∆𝑓 𝐻 𝑇 = ∆𝑓 𝐻 𝑇0 + න 𝐶𝑝 𝑑𝑇
𝑇0
𝑇
∆𝑟 𝐻° 𝑇 = ∆𝑟 𝐻° 𝑇0 + න Δ𝑟 𝐶𝑝 𝑑𝑇
𝑇0
Δ𝑟 𝐶𝑝 = 𝜐𝑖 𝐶𝑝,𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 − 𝜐𝑗 𝐶𝑝,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
𝑖,𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑗,𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
Exemple 2
L’enthalpie molaire de combustion de méthane à 25°C et P = 1bar est égale à -212,8 kcal.
Calculer l’enthalpie molaire de combustion du méthane à P = 1bar et à T= 1273 K.
𝐶𝐻4 (𝑔) + 2𝑂2 (𝑔) → 𝐶𝑂2 (𝑔) + 2𝐻2 𝑂(𝑙)
+
On donne les chaleurs molaires (supposées constantes entre 298 et 1273K) des corps suivants:
De plus, la réaction s’effectue de façon non isotherme : la température initiale T1 est différente
de la température finale T2, qu’on cherche à déterminer.
Dans le cas des réactions non monothermes deux paramètres varient simultanément la constitution et la la
température. Comme l’enthalpie est une fonction d’état, sa variation est indépendante du chemin suivi ; On
peut donc décomposer l’évolution du système en deux étapes imaginaires pour lesquelles on
sait calculer les variations de H ou U :
– reaction chimique (Variation des constituants) à température constante,
– chauffage des constituants du système de T1 à T2, à constitution constante
VII.3 Réaction non montherme à pression constante
La transformation réelle 1 → 2 est décomposée :
- en une étape 1 → 3 qui correspond à la réaction chimique réalisée à température constante T1,
- puis une étape 3 → 2 pendant laquelle les produits passent de la température T1 à la
température T2 (voir figure IV.3a).
𝑯 𝑷𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝑪𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 Diagramme d’enthalpie ou 𝑼 𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝑪𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕
d’énergie interne dans le cas
𝐻3 𝟑 𝟑
d’une transformation 𝑈3
adiabatique à pression
constante (a) ou volume
constant (b).
Le point 3 est un état fictif
permettant de décomposer la
𝐻1 = 𝐻2 𝟐 transformation réelle en deux 𝑈1 − 𝑈2 𝟐
𝟏 étapes fictives simples 𝟏
𝜉1 𝜉3 = 𝜉2 𝜉1 𝜉3 = 𝜉2
𝜉2
Pour la transformation 1 → 3, on a : 𝐻3 − 𝐻1 = න Δ𝑟 𝐻 𝑑 𝜉
𝜉1
𝑇2
La variation d’enthalpie pour la transformation 3→2 est 𝐻2 − 𝐻3 = න 𝑛𝑖 𝐶𝑝,𝑖 𝑑𝑇
donnée par : 𝑇1 𝑖
On peut ainsi calculer T2 en écrivant pour cette réaction adiabatique à pression constante :
𝑄𝑃 = 0 = ∆𝐻 = 𝐻2 − 𝐻1 = 𝐻3 − 𝐻1 + 𝐻2 − 𝐻3
𝑇2
°
Sachant que Δ𝑟 𝐻 ≈ Δ𝑟 𝐻 il reste à résoudre : 𝜉2 − 𝜉1 Δ𝑟 𝐻° + 𝑛𝑖 න 𝐶𝑝,𝑖 𝑑𝑇 = 0
𝑇1
𝐵5 est un élément inactive
Soit la réaction : 𝜈1 𝐵1 + 𝜈2 𝐵2 ⇋ 𝜈3 𝐵3 + 𝜈4 𝐵4 dans la reaction mais present
dans le système réactionnel
La transformation non isotherme du système :
𝐵1 ∶ 𝑛1 𝑚𝑜𝑙 𝐵3 ∶ 𝑛3 𝑚𝑜𝑙
𝐵2 ∶ 𝑛2 𝑚𝑜𝑙 𝑸𝑷 = ∆𝑯𝜮 𝐵4 ∶ 𝑛4 𝑚𝑜𝑙
𝐵5 ∶ 𝑛5 𝑚𝑜𝑙 Chemin 1 𝐵5 ∶ 𝑛5 𝑚𝑜𝑙
𝑇0 𝑇
Etat initiale Etat finale
Chemin 2
𝑻
෩ 𝟎)
𝝃𝜟𝒓 𝑯(𝑻 𝐵3 ∶ 𝑛3 𝑚𝑜𝑙 ෩𝒑,𝒊 𝒅𝑻
𝜟𝑻 𝑯 = න 𝒏𝒊 𝑪
𝐵4 ∶ 𝑛4 𝑚𝑜𝑙 𝑻𝟎
𝐵5 ∶ 𝑛5 𝑚𝑜𝑙
𝑇0
Etat intermédiaire
hypothétique (imaginaire)
Les deux chemins sont identiques
෩ 𝑻𝟎 + 𝜟𝑻 𝑯
𝑸𝑷 = ∆𝑯𝜮 = 𝝃𝜟𝒓 𝑯
𝑻
෩𝒑,𝟑 + 𝒏𝟒 𝑪
෩ 𝑻𝟎 + 𝑪 𝟑𝒏
𝑸𝑷 = ∆𝑯𝜮 = 𝝃𝜟𝒓 𝑯 ෩𝒑,𝟒 + 𝒏𝟓 𝑪
෩𝒑,𝟓 dT
𝑻 𝟎
Les 𝐶ሚ𝑝 et le Δ𝑟 𝐻
෩ sont en général connues, deux types de question peuvent être posées :
- On impose la température finale et on demande l’énergie cédée au milieu extérieur par le système
: c’est le cas des chaudières.
- On impose QP = 0 et on demande la température finale : cas des chalimeaux
Cas des Chaudières
On connaît la température des gaz à l’entrée et on mesure celle des gaz à la sortie
et on peut déduire l’énergie QP échangée entre la chaudière et le circuit d’eau
෩ 𝑻𝟎 + 𝑪 𝟎𝟒 𝑲 𝟎𝟎𝟒
𝑸𝑷 = 𝟏𝟎𝜟𝒓 𝑯 ෩𝒑,𝐶𝑂 ෩ 𝒑,𝐻 𝑂 + 𝟏𝟓 𝑪
+ 𝟓𝟎 𝑪 ෩𝒑,𝑂 ෩𝒑,𝑁
+ 𝟑𝟐𝟎 𝑪 dT
𝟐𝟗𝟖 𝑲 2 (𝑔) 2 (𝑔) 2 (𝑔) 2 𝑔
Attention : Quand l’intervalle de température est très large, il est nécessaire de connaitre les
variations de 𝐶ሚ𝑃 avec T
Cas des chalumeaux : Température de flamme
Pour calculer la température atteinte par la flamme du chalumeau on suppose la
transformation adiabatique c’est-à-dire QP = 0
Au centre de la flamme, les gaz de combustion n’ont pas le temps d’échanger de
l’énergie thermique avec l’extérieur
On appelle température théorique de la flamme, la température calculée dans la combustion
adiabatique à pression constante.
La température réelle est toujours inférieur à la température calculée mais elle peut dépasser
200 K dans le cas du dioxygène et l’acetylène.
Ce grand écart de température (298K – 200K) nécessite qu’on utilise les Cp sous forme de
polynomes en T : Cp = a +bT . Ce qui donne une équation du deuxième degré à résoudre après
intégration.
෩ 𝟐𝟗𝟖 + 𝑪 𝟒 𝑲 𝒇𝑻
𝑸𝑷 = 𝟎 = 𝟐𝜟𝒓 𝑯 ෩𝒑,𝐶𝑂 ෩ 𝒑,𝐻 𝑂 + 𝟏 𝑪
+𝟐𝑪 ෩𝒑,𝑂 ෩𝒑,𝑁
+ 𝟐𝟒 𝑪 dT
𝟐𝟗𝟖 𝑲 2 (𝑔) 2 (𝑔) 2 (𝑔) 2 𝑔
𝑻𝑲
෩ 𝟐𝟗𝟖 +
𝑸𝑷 = 𝟎 = 𝟐𝜟𝒓 𝑯 𝑨 + 𝑩 𝑻 dT
𝟐𝟗𝟖 𝑲
𝑩 𝟐
෩ 𝟐𝟗𝟖 + 𝑨 𝑻𝒇 − 𝟐𝟗𝟖 +
𝑸𝑷 = 𝟎 = 𝟐𝜟𝒓 𝑯 (𝑻𝒇 − 𝟐𝟗𝟖𝟐 )
𝟐
𝐵 2 𝐵
𝑇𝑟 + 𝐴𝑇𝑟 + 2Δ𝑟 𝐻 − 298 𝐴 − 2982 = 0
2 2
Si l’on choisit de l’oxygène pur dans les condition stœchiométrique le Cp total du système est
très diminué et l’élévation de la température est maximum
෩
Attention : ne pas confondre ce type de calcul avec celui du calcul de ∆𝑟 𝐻 d’une reaction
monotherme lorsque l’on change de temperature (Kirchhoff)
Dans les raisonnements effectuées ci-dessus, on a toujours considéré que la réaction s’effectuait
à température T1, puis que les produits et réactifs en excès étaient chauffés de T1 à T2. En fait, on peut
effectuer le même raisonnement en considérant qu’on chauffe d’abord les réactifs de T1 à T2, puis que la
réaction se produit à T2.
Selon les données disponibles, on choisira donc un des deux chemins suivants :
𝑻 𝑻
𝟑
𝟐 𝟐
𝑇2 𝑇2 = 𝑇3
𝜉1 𝜉3 = 𝜉2 𝜉3 = 𝜉1 𝜉2
1. Réaction à température constante T1 2. Chauffage des réactifs de T1 à T2 puis
puis chauffage des produits de T1 à T2. réaction à température constante T2.
𝜉2
Pour la transformation 1 → 3, on a : 𝑈3 − 𝑈1 = න Δ𝑟 𝑈 𝑑 𝜉
𝜉1
𝑇2
La variation d’enthalpie pour la transformation 3 → 2 est donnée par : 𝑈2 − 𝑈3 = න 𝑛𝑖 𝐶𝑉,𝑖 𝑑𝑇
𝑇1 𝑖
On peut ainsi calculer T2 en écrivant pour cette réaction adiabatique à volume constant :
𝑄𝑉 = 0 = ∆𝑈 = 𝑈2 − 𝑈1 = 𝑈3 − 𝑈1 + 𝑈2 − 𝑈3
𝑇2
En utilisant le fait que DrU » DrU°, on peut écrire : °
𝜉2 − 𝜉1 Δ𝑟 𝑈 + 𝑛𝑖 න 𝐶𝑉,𝑖 𝑑𝑇 = 0
𝑖 𝑇1