Chapitre 4 Mat
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Chapitre 4 Mat
• Sur le chantier à partir de mortiers industriels secs pré-dosés (ajuster la quantité d’eau
nécessaire) ou en mélangeant les différents constituants ;
• A l’usine (ou la centrale), dans ce cas, nous avons des mortiers prêts à l’emploi avec un
temps d’utilisation supérieur à 24 heures.
Les matériaux qui entrent dans la fabrication des mortiers doivent être choisis convenablement.
Le liant le plus utilisé est le ciment. Il doit être en poudre (exempt de grumeaux). La quantité
de ciment est donnée en kg/m3 de mortier et varie selon l’usage de ce dernier
• 300 kg/m3 (CEM 32,5 ou 42,5) maçonnerie ou hourdage, enduits intérieur et extérieur
• 250 kg/m3 (CEM 32,5) chape ordinaire
• 750 kg/m3 (CEM 42,5) scellements
Le sable doit être exempt de matières végétales, d’argiles, de vases, … (Propreté mesurée avec
l’Equivalent de Sable). Les sables roulés sont préférés aux sables de carrières et la
granulométrie doit être limitée à 4 mm.
Sur le chantier, le sable contient un pourcentage d’eau pouvant aller jusqu’à 20% dont il faut
teneur compte pour éviter le foisonnement.
Les adjuvants sont utilisés selon les caractéristiques recherchées. Ils sont, soit des plastifiants,
des entraineurs d’air, des retardateurs ou accélérateurs de prise, des hydrofuges … et sont
employés en des quantités inférieures ou égales à 5% de la masse de ciment. Les adjuvants sont
classés en 3 grandes catégories suivant leur fonction principale (NF EN 934 – 2) :
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L’eau de gâchage
Nécessaire à l’hydratation du ciment, l’eau facilite aussi la mise en œuvre du béton ou mortier
(effet lubrifiant), néanmoins la qualité de l’eau de gâchage peut avoir une influence sur le temps
de prise, le développement des résistances du béton et la protection des armatures contre la
corrosion.
La norme NF P 18 – 303 spécifie les prescriptions pour l’eau convenant à la production de
béton et décrit les méthodes permettant d’apprécier son aptitude à l’emploi.
L’eau doit être propre et ne pas contenir d’impuretés nuisibles (matières organiques, alcalis).
L’eau potable convient toujours. Le gâchage à l’eau de mer ou à l’eau saumâtre est à éviter
surtout pour le béton armé et le béton précontraint. En effet pour le béton contenant des
armatures en acier, la teneur totale tolérée en chlorures est le facteur déterminant.
Les eaux de lavage provenant des installations de recyclages des industries du béton, les eaux
provenant de la nappe phréatique, les eaux de ruissellement et les eaux des rejets industriels
peuvent convenir si elles satisfont aux exigences de la présente norme.
Les eaux usées ne conviennent pas.
Les essais d’aptitude de l’eau de gâchage comprennent un contrôle préliminaire, des essais
chimiques et mécaniques.
• Le contrôle préliminaire porte sur les graisses, les huiles, les détergents, la couleur, les
matières en suspension, les odeurs et les matières humiques. Le contrôle est réalisé avec
un volume de 80 ml d’eau à l’aide d’une éprouvette de 100 ml. Le tableau 1 donne les
valeurs admissibles pour certaines substances
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o Alcalins
Lorsqu'il est prévu d'utiliser des granulats sensibles aux alcalins, la teneur en
alcalins de l'eau, exprimée en équivalent de Na2O, ne doit pas dépasser 1 500 mg/l.
o Substances nocives
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A faible quantité, le béton peut être fabriqué manuellement sur le chantier. Pour de grandes
quantités, il est fait appel à l’emploi de bétonnières.
Les dosages courants sont de l’ordre de 150 kg/m3 (béton de propreté), 250 kg/m3 (gros béton
de fondation), 350 kg/m3 (béton armé).
La composition du béton a une profonde influence sur ses caractéristiques. L’obtention de ces
caractéristiques passe impérativement par l’adoption et l’optimisation de la formulation aux
exigences appropriées à l’ouvrage et à son environnement.
• A l’état frais : la principale caractéristique est la maniabilité. Elle est indispensable pour
permettre la mise en œuvre du béton dans les moules ou coffrages, dont les formes sont
parfois complexes
• A l’état durci nous avons la porosité qui conditionne la résistance à la compression et
la durabilité
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Au niveau des abaques utilisés, le ratio C/E (dosage en ciment/dosage en eau) est calculé à
partir de
Rb 28 G Rc (C / E 0,5)
Expression simplifiée, inspirée de la formule de Féret
Rb28 est la résistance à la compression du béton à 28 jours
Rc est la résistance réelle du ciment
G est un coefficient compris entre 0,35 et 0,65
Pour l’établissement des abaques les classes granulaires suivantes ont été utilisées
• Sable 0/5
• Trois graviers : D = 12,5 ; D = 20 ; et D =40 mm
• Le ciment choisi est de classe 32,5
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' 28 1,15 f c 28
Pour tenir compte de l’apport d’eau dû au degré d’humidité des granulats, les abaques
introduisent un correctif défini dans le tableau 3.
Ces indications ne restent qu’approximatives, et seule une mesure d’affaissement au cône est
susceptible de préciser le dosage en eau à adopter.
La réduction d’eau procurée par l’emploi d’un adjuvant dépend aussi du type de plastifiant et
de son dosage.
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Remarques
En matière de composition de bétons, il est important de faire les constats suivants :
• Si l'on désire augmenter la plasticité, le dosage en eau s'en trouve augmenté (pour un
même degré d'humidité des granulats),
• Si le dosage en eau est augmenté (pour augmenter la plasticité), il faudra, si l'on veut
conserver la même résistance, augmenter le dosage en ciment ; si l'on maintient le même
dosage en ciment, la résistance sera plus faible,
• Si le dosage en ciment augmente, on a tendance, ce qui est normal, à mettre moins de
sable et plus de graviers (et vice versa),
• Si l'humidité des granulats augmente, la quantité d'eau à ajouter diminue,
• Si l'on passe d'un abaque à l'autre on constate que, pour une plasticité équivalente et
pour la même résistance, on mettra un peu moins de ciment et un peu moins d'eau si les
granulats sont plus gros
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≤ 1,4 r
≤ 1,2 r
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NB - Ces valeurs supposent que le serrage du béton sera effectué dans de bonnes conditions
(par vibration en principe)
2.1.3.3.2. Détermination de C
La valeur de C est déterminée grâce à l’abaque de la figure 1 en fonction des valeurs de C/E et
de l’affaissement au cône d’Abrams.
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Pour cela, il suffit de positionner sur l’abaque (figure 1) les valeurs de C/E et de l’affaissement
au cône recherchées. Le point ainsi obtenu doit être ramené parallèlement aux courbes de
l’abaque pour déterminer la valeur optimale de Copt. Au-delà de 400 kg de ciment par m3 de
béton, on préférera à un surdosage en ciment, l’usage d’un fluidifiant (Fluid.).
Le dosage effectif de ciment C à retenir doit être supérieur ou égal à Copt., et aux valeurs
minimales Cmin données par les formules 1 à 3 pour les bétons non normalisés (formule 1
lorsque le béton est en milieu non exposé, formule 2 pour un milieu exposé sans agressivité
particulière et formule 3 pour un milieu agressif).
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2.1.3.3.3. Détermination de E
La quantité d’eau E nécessaire à la confection du béton se calcule grâce aux valeurs de C/E et
de C.
Corrections sur le dosage en eau E
Lorsque la dimension maximale des granulats Dmax est différente de 20 mm, une correction sur
la quantité d’eau est nécessaire à l’obtention de la maniabilité souhaitée. Le tableau 7 donne les
corrections à apporter sur la quantité d’eau (le rapport C/E reste inchangé).
Correction sur le + 15 +9 +4 0 -4 -8 - 12
dosage en eau E (en %)
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Ciment
350 +2 +4 0 +2 -2 0
en
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 + 10 +6 +8 +4 +6
La droite de Dreux a pour origine le point 0 origine du graphe et pour extrémité le point Dmax
(B) caractéristique des plus gros granulats.
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Vg Vs Vc
(en litres )
1000
C
Vc (volume absolu du ciment )
3,1
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Nota
Ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés sinon il conviendra d’apporter les corrections suivantes :
• Sable roulé et gravier concassé (c1 = - 0,01)
• Sable et gravier concassé (c2 = - 0,03)
• Pour un dosage en ciment C ≠ 350 kg/m3 on apportera le terme correctif suivant : (c 3 = (C – 350) / 5000)
V (Sable) S V
• Gravillon
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V ( gravillon) g V
• Gravier
V (Gravier) G V
Si les masses spécifiques de chacun de ces granulats sont ρ1, ρ2 et ρ3 ; les masses de chacun
d’eux seront :
m1 1 V1 , m2 2 V2 et m3 3 V3
A défaut d’indications sur les valeurs de ρ1, ρ2 et ρ3, on prendra
1 2 3 2,6 t / m 3
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