Theme Souvenir
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Objectif
Comprendre les enjeux et les difficultés de l’autobiographie
à travers des textes évoquant des souvenirs d’enfance
Explicitation des choix didactiques textes très simples, un extrait du début d’Un sac de
billes de J. Joffo et Autoportrait de F. Vargas, permet-
J.-J. Rousseau, le premier, accorde à l’enfant un statut tent d’aborder les aspects essentiels du projet auto-
particulier, et considère l’enfance comme une période biographique, une autre activité de lancer ensuite
importante de la formation de la personnalité à des débats.
laquelle il convient donc de prêter la plus grande
attention. L’avènement de l’individu à la fin du La mémoire, les souvenirs
XVIIIe siècle et durant le XIXe siècle, l’apport de la psy- Raconter son enfance, c’est toujours faire confiance
chanalyse au XXe siècle vont encore renforcer l’impor- à la mémoire, à la sienne et à celles des autres, et
tance attachée à l’enfance puisqu’elle n’est plus comme elle est parfois défaillante et que les souvenirs
seulement le point de départ, mais devient le fonde- sont souvent lacunaires, il faut entreprendre une
ment de la personnalité de l’adulte et en offre des difficile reconstruction. Des textes importants
clefs explicatives. d’auteurs majeurs comme N. Sarraute, G. Perec,
Il nous a donc paru que c’était un thème d’étude A. Nothomb, M. Proust, J.M.G. Le Clézio permettent
important qui pouvait en outre constituer un fil de traiter les différents aspects de cette question.
conducteur entre le programme de 4e et celui de 3e Mais raconter son enfance, c’est aussi céder à la nos-
(voir le texte de Chateaubriand tiré des Mémoires talgie (A. Cohen) ou tenter d’y résister (A. Ernaux). Ces
d’outre-tombe page 40). deux derniers textes ainsi que celui de N. Sarraute
Nous avons centré la séquence sur deux sujets (p. 32) abordent les relations parents-enfants. Les
majeurs pour la création littéraire aux XXe et XXIe siècles : élèves trouveront sans doute dans ces textes un écho
le récit autobiographique et le rôle de la mémoire. à leurs problèmes, qui les fera réagir.
Enfin, l’enfance est aussi la marque d’une époque,
Le récit autobiographique d’un état d’esprit, de l’air du temps ; dans la partie
P. Lejeune le définit comme un « récit rétrospectif que « Histoire des arts » (p. 50), nous avons privilégié la
quelqu’un fait de sa propre existence, quand il met photographie car tout le monde possède des pho-
l’accent principal sur sa vie individuelle, en particulier tographies de son enfance. Nous avons choisi des
sur l’histoire de sa personnalité » (L’Autobiographie en œuvres d’E. Erwitt et de W. Ronis pour leur puissance
France, éd. Armand Colin, 2003). Il concerne donc évocatrice.
doublement notre thème puisqu’il est à la fois récit
de l’origine et approche de soi. L’œuvre suivie que Le travail d’écriture
nous avons choisie, L’Africain, est à ce titre très inté- Il est malaisé pour un jeune adolescent de parler de
ressante puisque J.M.G. Le Clézio, à travers ce récit son enfance pourtant si proche, mais dont il aspire à
d’enfance, raconte comment il est devenu écrivain. se détacher. Nous avons voulu éviter de contraindre
Presque tous les textes de ce chapitre sont clairement les élèves à l’écriture de soi ; ils s’y dérobent souvent
autobiographiques, deux seulement ne le sont qu’in- pour différentes raisons qu’il est difficile de juger. C’est
directement (Le Premier Homme d’A. Camus, p. 35, et pourquoi vous trouverez dans « Atelier d’écriture »
La Vie devant soi d’É. Ajar, p. 54). Vous trouverez dans (p. 49) deux exercices qui mettent une distance entre
les pages « Repères » (p. 28-29) un bref historique du l’élève et le récit autobiographique qu’on lui demande
genre et de son évolution, des définitions très d’écrire.
concises des différentes formes autobiographiques, Le premier propose de travailler à partir de photos
que les élèves pourront apprendre facilement et pour écrire un texte faussement autobiographique
repérer ensuite dans des textes de la page « Vocabu- de Colette ; il peut être l’occasion pour le professeur
laire » (exercice 1 p. 47) d’insister sur les frontières ténues entre la vérité et la
Dans la page « Expression orale » (p. 48), deux petits fiction, et d’évoquer la démarche de l’autofiction.
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VOCABULAIRE Trahison
■ Texte 4 3 Je suis stupéfaite (l. 25) : étonnement au sens fort du
Bonheur Malheur Affection terme, comme frappé par la foudre. Je suis atterrée, acca-
– heureuse – pleurer – embrasser blée (l. 29) : déception ou, comme il est dit dans le texte,
– content – être loin d’elle – abandonnant profond désespoir (l. 34).
Mais ces – malheureuse cette réserve,
Filiation
mots sont – tu te plains cette distance
4 Sa réserve naturelle disparaît et il ne peut cacher son
équivoques. – atterrée – me serre dans
émotion : tout à coup mon père, abandonnant cette
– accablée ses bras
réserve, cette distance qu’il montre toujours ici à mon égard,
– me plaindre – maladresse
me serre dans ses bras plus fort qu’il ne m’avait jamais ser-
– désespoir tendre
rée, même autrefois… (l. 35-37)
– mouchoir – ne t’en fais pas
– larmes – tout s’arrange 5 Il l’apaise, la rassure, chasse ses angoisses, éclaircit
– un lien son avenir (dans la vie, tôt ou tard, tout s’arrange, l. 42) et
invisible […] comble une carence affective (pour toujours, envers et
attachés l’un à contre toutes les apparences, un lien invisible que rien n’a
l’autre pu détruire nous a attachés l’un à l’autre, l. 43-45).
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Le père Il prend des photographies du pays dit L’immensité du paysage provoque chez
sauvage, les hauts plateaux à l’est du le père et la mère un sentiment de
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Les photographies montrent donc l’intérêt du père b. Ces photographies, au nombre de quinze, sont choi-
pour des paysages authentiques et vierges, étendus sies par le narrateur adulte. Elles illustrent les souvenirs
et mystérieux ; pour d’autres civilisations et d’autres racontés, comme dans un journal intime qui reconsti-
cultures. Ces paysages lui procurent un sentiment de tue le parcours du père. Elles témoignent de sa sensi-
liberté et de plénitude ; ils lui permettent de retrouver bilité dans le choix des motifs photographiés, de son
le souvenir d’une enfance perdue : celle passée dans intérêt pour les régions qu’il a parcourues et pour les
les paysages de l’île Maurice. personnes qu’il a rencontrées. Elles rendent hommage
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• Il ressent du bonheur à parcourir avec sa femme le • Cette période correspond aux premières années de
territoire dont il a la charge à Banso. Il a de l’admira- mariage des parents. Leur admiration est provoquée
tion pour la continuité des traditions, le rythme de par la géographie du territoire (paysage monta-
la vie – un rythme lent en harmonie avec la nature –, gneux, sauvage, mystérieux, authentique, beau),
la prospérité du pays qui cultive la terre et fait de l’absence de marques de la colonisation.
Avant Ogoja (chap. 4 et 5, p. 71 à 89, p. 113)
• Le père et la mère ressentent de la liberté, du bon- • C’est l’immensité du territoire, presque sans limites,
heur, de l’émotion à la découverte de nouveaux qui procure ce sentiment, ainsi que la vie qu’ils
panoramas et de leurs couleurs : les lignes bleues des mènent : la marche dans ce paysage, la vie au plus
sommets, la lumière de l’Afrique tantôt violente à midi, près de la nature (dormir à la belle étoile ou dans un
tantôt atténuée par le crépuscule, la terre rouge, les campement sommaire).
herbes fauves (p. 85). Le bonheur découle également de la découverte de
la lumière, de ses variations, de quelque chose qui
vit, d’un feu sacré (p. 85).
• Les parents connaissent l’ivresse de la vie phy- • Les hauts plateaux camerounais représentent le
sique (la fatigue, la soif ) dans un climat de contraste pays des extrêmes, des sensations, où le corps
(la brûlure du soleil, le froid des rivières, l’humidité, occupe une place importante. Ce territoire connaît
la froideur des nuits). Ils connaissent également certes des problèmes (forte densité humaine, mala-
l’ivresse des corps, les ébats amoureux. Ils vivent leur dies et guerres tribales) mais il est fort, joyeux, jeune
nuit de noces au rythme des tambours. et dynamique, plein d’humour, festif. Il est un
Ils sont enthousiasmés par le dynamisme et la force bouillonnement d’énergie.
qu’ils découvrent sur le territoire parcouru.
• Ils rêvent d’une vie où leurs enfants pourraient • Ce territoire ne connaît pas la colonisation : la struc-
grandir dans ces paysages et deviendraient des habi- ture politique traditionnelle (rois, chefs religieux,
tants à part entière du pays. castes, privilèges) est restée en place.
• Le père rêve de la renaissance de l’Afrique qui • Le Nigeria est un pays jeune et neuf où tout est à
deviendrait indépendante et libérée des épidémies. construire.
Il a de l’espoir pour cette Afrique.
• Les malades sont très nombreux. Le père lit la peur • Il est confronté à la violence (guerres tribales, ven-
dans leurs yeux. Il n’a plus le temps de parler, d’écou- geances, règlements de comptes, meurtres) ; à la
ter et d’échanger comme il le faisait auparavant. Il sorcellerie secrète et porteuse de mal ; aux histoires
À Ogoja (chap. 6)
perd ce contact humain, cette proximité qu’il avait colportées qui engendrent un climat de méfiance,
privilégiés avant Ogoja. de tension.
Il ressent un certain échec, il devient pessimiste. Il devient pessimiste quand il comprend que le
médecin est un acteur, un instrument de la coloni-
sation comme le policier, le juge ou le soldat.
• Il ne perçoit plus son travail comme un travail enthou- • Ce ressenti est dû au changement de regard porté
siasmant mais accablant. Il ressent de la fatigue liée à sur l’Afrique (confronté à la dure réalité, il ne la trouve
la souffrance rencontrée chaque jour. Il devient dur, plus aussi charmante), au climat (la chaleur, l’humi-
autoritaire. Son pessimisme perdure. dité), à la solitude, à la répétition de la souffrance et
Il demeure néanmoins généreux avec les Africains qui de la maladie, à l’angoisse qui croît de jour en jour
travaillent à l’hôpital ou dans sa maison de fonction. de ne pas avoir de nouvelles de sa famille, à l’usure,
au sentiment de ne pouvoir faire mieux et de ne
pouvoir sauver des vies humaines.
• Il déteste le colonialisme. Il est rempli d’espoir quand • Les puissances occidentales désavouent les tyrans
il apprend les indépendances successives des pays. qu’elles ont mis en place et abandonnent les pays à
Mais il perçoit également très vite que les puissances leur sort ; elles ferment la porte à l’émigration et
coloniales vont oublier leurs anciennes colonies. deviennent xénophobes ; elles laissent l’Afrique
démunie face aux épidémies (le sida) et à la famine.
• Il est triste de la disparition d’une certaine douceur • Cette tristesse vient des apports de la modernité
Après Ogoja (p. 112 à 118)
de vivre qu’il a connue dans les hauts plateaux de qui n’a pas eu les bienfaits escomptés : la vie lente,
l’Ouest. insouciante, au rythme des travaux agricoles est
remplacée par l’appât du gain, la vénalité, la violence.
• Il pleure quand il découvre les images du génocide • Ce génocide fait suite à la guerre civile. Il consiste
perpétré dans la région du Biafra au Nigeria. en un massacre des insurgés biafrais pour la main-
mise sur les puits de pétrole. Les pays occidentaux
sont complices de cette guerre qui devient une
guerre entre civilisations (chrétiens contre musul-
mans, nationalistes contre capitalistes).
• Alors qu’il rêve de s’installer à Durban en Afrique • Il rêve de s’installer à Durban afin de se rapprocher
du Sud, cette découverte lui fait abandonner tout de ses frères et sœurs restés à l’île Maurice. Le retrait
rêve. de sa nationalité britannique à la suite de l’indépen-
dance de l’île Maurice et le massacre perpétré dans
la région du Biafra lui ôtent tout rêve.
La Seconde Guerre mondiale constitue l’événement et part faire ses courses très tôt en compagnie des tra-
important qui a modifié sa vision de l’Afrique et qui a vailleurs maghrébins comme il partait faire la tournée
provoqué sa solitude et son amertume. des lits à l’hôpital d’Ogoja. Une fois de retour chez lui,
il s’habille d’une large chemise bleue, à la manière des
4 À son retour en France, il vit à la manière africaine tuniques de certains peuples du Cameroun. Il continue
comme s’il n’avait jamais quitté l’Afrique : il se lève à six à se laver les mains à l’alcool et à les flamber avec une
heures du matin, s’habille d’un pantalon de toile kaki allumette, manifestant ainsi son obsession pour l’hy-
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• Le père a un regard dur, une attitude raide. Il est perçu • Il impose des règles strictes : les enfants doivent ne
comme un inconnu, un étranger, presque un ennemi pas parler à table sans y être autorisés, ne pas courir,
parce qu’il n’a rien de commun avec les hommes que ni jouer, ni paresser au lit. Ils ne peuvent pas manger
le narrateur connaissait jusqu’alors (son grand-père, en-dehors des repas et jamais de sucreries. Ils doivent
les amis de son grand-père, ses oncles). manger sans poser les mains sur la table, ne rien laisser
dans les assiettes et ne pas mâcher bouche ouverte. Ils
ne doivent pas pleurer, ni se plaindre. L’irrespect ni les
crises de rage ne sont tolérés.
• Il semble venir d’un autre monde : il est vêtu d’un • Il institue la religion comme une règle de vie, un
pantalon trop large et trop court, d’une chemise code de conduite, sans fioritures ni superstitions. Le
blanche, de souliers pleins de poussière. dimanche est consacré à la lecture du livre de messe.
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Le terme qui revient le plus souvent est le mot étranger. Elle est humaniste à l’instar de son mari comme le
Le père est quelqu’un d’inconnu pour le narrateur, ne prouve le regard qu’elle porte sur le peuple camerou-
ressemblant pas aux autres hommes qu’il a fréquentés. nais : ils ne sont pas plus sauvages que les gens à Paris !
Cela est dû à la cassure de la guerre : il n’a pas appris à dit-elle à ses amies africaines (p. 70).
vivre avec un bébé, à suivre le passage de la petite Elle a été héroïque pendant la Seconde Guerre mon-
enfance à l’enfance. L’Afrique lui a volé sa vie de famille diale, gardant la force de s’occuper de sa famille, de la
et l’amour des siens. cacher dans les hauteurs de Nice ; supportant en silence
Un autre terme revient souvent : le mot discipline accom- la séparation et l’angoisse de ne pas avoir de nouvelles
pagné de l’adjectif autoritaire. Le père impose à lui- de son mari.
même et à ses enfants une discipline de vie (la rigueur) Elle est cultivée : elle lit et écrit. Elle s’adapte parfaite-
que ses enfants ne comprennent pas quand ils le ren- ment aux conditions de vie qu’elle rencontre : la vie
contrent. dans la case au Nigeria, les déplacements et les cam-
pements au bord des pistes dans les hauts plateaux
2 Le narrateur et son frère se mesurent au père, le camerounais lors du séjour à Bamenda puis à Banso.
défient (voir l’épisode du poivre versé dans sa théière, Elle accompagne son mari dans ses tournées médicales.
p. 107). Ils mènent contre lui une guerre sournoise, Elle partage l’aventure. Elle monte en amazone, ce qui
usante, inspirée par la peur des punitions et des coups lui donne un air d’Africaine (p. 85). Elle donne une
(p. 109-110). Ils cassent ses bâtons : tout ce que je pou- impression de nonchalance et de grâce.
vais faire, c’était casser ses bâtons (p. 110).
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3 L’un agit l’autre pas, l’un occupe plus d’espace (plan Identifier les éléments constitutifs d’une photogra-
américain) que l’autre qui se cache (gros plan lointain si phie
on peut risquer cet oxymore). 1 La ville de Venise se trouve au bord d’une lagune de
la mer Adriatique. Le centre est composé d’une centaine
L’un est heureux et joue… même si c’est à un drôle de
d’îlots séparés par des canaux qu’enjambent quatre cents
jeu. Il est provocateur, traduit son mal de vivre, et exprime
ponts. Une ville à la fois dans l’eau et sur terre.
un rapport particulier à la violence lié sans doute à son
environnement. L’autre attend et observe, avec inquié- 2 Format portrait, la grande bande verticale du quai
tude semble-t-il. L’un, très près, s’offre au regard du impose cette forme.
spectateur, l’autre se dissimule derrière le rempart d’une
grosse voiture. 3 La plus grande ligne de fuite verticale qui longe le
quai et les maisons à gauche est coupée perpendiculai-
4 Inversion des couleurs : le petit garçon noir sur fond rement par les lignes horizontales des pontons et de
blanc, le petit garçon blanc sur fond noir. l’autre quai en haut. Le seul espace libre est celui de la
mer à droite.
5 L’arrière-plan de la photographie du bas est vide,
assez désespérant et celui de la photographie du haut 4 Venise est une ville entre terre et mer, les deux aspects
brillamment éclairé par une enseigne publicitaire. sont bien représentés et se partagent équitablement
l’espace de la photographie.
6 Photo 1 : la voiture luxueuse dans laquelle se trouve Formellement l’image est divisée en deux esthétiques
le petit Blanc, le quartier aux enseignes lumineuses sug- par l’effet de contre-jour : noir et blanc fait de gris ternes
gèrent un milieu aisé ; c’est l’Amérique riche en plein plus ou moins foncés pour le côté terrestre, et noir et
essor économique. blanc lumineux très contrasté pour le côté maritime.
L’espace est fermé à gauche et en haut, et ouvert à droite.
Photo 2 : sans être négligés, les habits du petit Noir sont
La terre représente l’aspect matériel et même matéria-
pauvres, l’arrière-plan est désertique, le sol inégal, mal
liste avec le palais en haut à droite, et s’oppose à la mer
entretenu.
qui invite à l’aventure et au rêve.
Tout suggère deux mondes opposés, deux sociétés qui
évoluent séparément. 5 Les pontons sont jetés entre les deux mondes comme
Pour étudier la lutte pour les droits civiques aux États- deux traits d’union. Les Vénitiens ont un double caractère,
Unis, on peut proposer aux élèves de faire un exposé terre-à-terre sur le quai, aventureux sur la mer. La petite
sur Martin Luther King et travailler en liaison avec le fille au premier plan en s’engageant sur la passerelle
cours d’anglais. semble se transformer, entrer dans un univers onirique.
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