Français 1 Bac

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Français : 1er BAC (Toutes filières)

La Boîte à merveilles : Les événements principaux (Chapitres 1 - 2 -


3)
Professeur : Mr MAHTANE Hicham

Sommaire
I- Chapitre 1

II- Chapitre 2

III- Chapitre 3

I- Chapitre 1
1- Le narrateur adulte, miné par la solitude commence son récit pour mieux
comprendre sa solitude et ses souffrances qui datent depuis toujours.

2- Le narrateur-enfant présente « Dar Chouafa », Le ritueldes Gnawa de la Chouafa.

3- À travers les souvenirs de l’adulte et le regard de l’enfant, le lecteur découvre la


maison habitée par ses parents et ses nombreux locataires (de bas en haut).

4- Situation du M’sid, deuxième lieu principal, et présentation du fqih (maigre et barbu).


Ainsi les occupations des autres élèves de l’école coranique.

5- Il évoque le souvenir du bain maure qu'il considère comme l’enfer (il n’aime pas aller
au bain maure « je ne veux pas aller en enfer »).

6- La description de sa Boîte à Merveilles où les objets qui s'y trouvent lui tiennent
compagnie (La Boîte à Merveilles est le véritable ami du narrateur).

7- Le narrateur relate le souvenir d'une dispute entre sa mère et Rahma à propos de la


lessive. (Lundi le jour de la lessive).

8- Malaise de Sidi Mohammed. (je m’écroulai aux pieds de ma mère sans


connaissances).
II- Chapitre 2
1- Au Msid : le regard du Fqih et les coups de baguette de cognassier étaient source de
cauchemars et de souffrance de Sidi Mohammed.

2- Le mardi est un jour néfaste pour les élèves du Msid, (jour de récitation
hebdomadaire).

3- A son retour, le narrateur trouve sa mère souffrante d’une terrible migraine.

4- Visite de Lalla Aïcha (ex-voisine et amie intime de Lalla Zoubida) qui accompagne
Lalla Zoubida et le narrateur au sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb.

5- Le narrateur décrit le voyage vers le sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb.

6- Sidi Mohamed se fait griffer par un matou dans la cour de la Zaouia.

7- Le lendemain il bénéficie d’un repos de 2 jours de convalescence.

8- Le père était le premier à se lever. Il partait tôt à son travail et ne revenait que tard le
soir (après la prière de l’Aâcha).

9- Sidi Mohamed assiste au cérémonial des matinées, reçoit deux beignets de Fatma
Bziouya et un cabochon de verre de Rahma qu’il met dans sa boîte à merveille.

III- Chapitre 3
1- Le narrateur raconte une journée ordinaire (Vendredi) au M’sid. Indifférence du fqih
et ennui des enfants.

2- Le soir, remarquant que Fatima Bziouiya s'éclaire avec une lampe à pétrole. Lalla
Zoubida (envieuse et jalouse) demande à son mari de lui en acheter une, ce qui est fait
le lendemain.

3- Zineb, la fille de Rahma est perdue. Une occasion pour Lalla Zoubida de se
réconcilier avec sa voisine. Tout le voisinage partage le chagrin de Rahma.

4- Une fois Zineb retrouvée, et pour remercier Dieu de lui rendre sa fille, Rahma
organise un repas pour les pauvres. (Les mendiants aveugles).

5- Toutes les voisines participent à la tâche.

6- Dar Chouafa ne retrouve sa quiétude et son rythme que le soir.


7- Sidi Mohamed ouvre sa Boîte à Merveilles et se met à rêver.

I- Chapitre 4

II- Chapitre 5

III- Chapitre 6

I- Chapitre 4
1- Les premiers jours du printemps : le narrateur et sa mère sont invités chez Lalla
Aicha. Une journée de la médisance pour les deux femmes (Lalla Aicha et Lalla Zouida
parlent de leurs voisines).

2- Sidi Mohamed joue avec les enfants de la maison à la mariée. (le jeu s’achève par
une dispute et des hurlements).

3- La faillite de Moulay Larbi : Lalla Aicha raconte à Lalla Zoubida les malheurs de son
mari escroqué par son associé Abdelkader.

4- Le lendemain Zoubida raconte à son mari le récit de la dispute entre Moulay Larbi
avec son associé qui a renié ses dettes.

5- Mâalem Abdesslam parle à son fils de l’épicier et de ses histoires fabuleuses.

II- Chapitre 5
1- Le Fqih parle aux enfants de la Achoura. Ils ont quinze jours pour préparer la fête du
nouvel an. Ils ont congé pour le reste de la journée.

2- Rentré chez lui, le narrateur trouve sa mère absente en visite chez Lalla Aicha.

3- De retour, la mère raconte les malheurs de Lalla Aicha à toutes ses voisines : (Lalla
Aicha dépouille de ses bijoux et de son mobilier pour aider son mari à remettre en
marche son atelier).

4- Le décès de Sidi Mohammed Ben Taher le coiffeur du quartier. (Description de son


cortège funèbre, Les funérailles, les pleurs…).

5- Pour soulager son fils, le père se met à raconter l’histoire de Sidi… qui suit les
cortèges funèbres.
6- Lalla Zoubida offre une chaînette de cuivre à son fils.

7- Le chapitre se termine par la dispute de Sidi Mohammed avec Zineb car son chat lui
a volé sa chaînette.

III- Chapitre 6
1- Pendant les préparatifs pour Achoura au M’sid, le Fqih organise le travail et forme
des équipes. Sidi Mohamed est nommé chef des frotteurs.

2- Lalla Zoubida accompagne Sidi Mohamed à la kissaria pour lui acheter des
vêtements à l’occasion d’Achoura (un gilet, une chemise et des babouches neuves).

3- De retour à la maison, Rahma insiste pour voir les achats fait à la Kissaria et Sidi
Mohamed se dispute avec Zineb, ce qui met en colère sa mère.

4- Le narrateur nous rapporte ensuite l'histoire de Lalla khadija et son mari l'oncle
Othman racontée aux voisines par Rahma.

I- Chapitre 7

II- Chapitre 8

III- Chapitre 9

I- Chapitre 7
1- Deux jours avant la fête de Achoura, les femmes s'achètent des tambours et Sidi
Mohamed lui a droit à une trompette.

2- Sidi Mohamed joue à la trompette. Hamoussa l’interrompt et lui demande de


rejoindre ses camarades au Msid afin de participer à l’équipement des lustres.

3- Le lendemain, l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le tour des marchands
de jouets et ne manqueront pas de passer chez le coiffeur. Chose peu appréciée par
l’enfant. Il est là à assister à une saignée et à s’ennuyer des récits du barbier.

4- Le jour de l'achoura, le petit enfant se réveille tôt et met ses vêtements neufs avant
d'aller au Msid célébrer cette journée exceptionnelle
5- Récitation du coran, chants de cantiques et invocations avant d’aller rejoindre ses
parents qui l’attendaient pour le petit déjeuner.

6- Son père l’emmène en ville.

7- Après le repas de midi, Lalla Aïcha vient rendre visite à la famille du narrateur, elle
retrouve son bonheur après que son mari a pu sortir de la crise (faillite).

8- Le soir, quand Lalla Aïcha repart chez elle, l’enfant fatigué de son tambour et de sa
trompette est content de retrouver ses vieux vêtements.

II- Chapitre 8
1- Après l'Achoura, la vie retrouve sa monotonie et sa grisaille (la vie normale).

2- Avec l’arrivée de la chaleur, le Msid est déménagé dans un petit sanctuaire ce qui
améliore l’aptitude d’apprentissage de Sidi Mohamed. Son maître est satisfait de ses
progrès.

3- Le père annonce à sa femme son intention de l’emmener au souk des bijoutiers pour
lui acheter des bracelets. Accompagnée de Fatma Bziouya, mais cette visite se termine
dans un drame (Le père se dispute avec le courtier rusé et disparaît dans la foule).

4- La mère, superstitieuse, qui rêvait tant de ses bracelets que son mari lui offre, ne
veut plus les voir, elle pense qu'ils portent malheur

5- Lalla Zoubida reçoit la visite de Lalla Aïcha, La mère raconte à son amie la
mésaventure du souk.

6- Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore finis. Son mari vient de l’abandonner. Il
a pris une seconde épouse, la fille de Si Abderahmane, le coiffeur.

7- Sidi Mohamed tombe véritablement malade ; il eut de violents maux de tête et fut
secoué par la fièvre.

III- Chapitre 9
1- Sidi Mohamed souffre de la fièvre. Lalla Zoubida s’occupe de lui nuit et jour.

2- Le père annonce à sa famille qu’il a perdu son capital au souk des enchères aux
haïks. Il décide de vendre les bracelets et d'aller travailler comme moissonneur aux
environ de Fès.
3- Le départ du père est vécu comme un grand drame.

4- L’attente, la souffrance et la maladie marquent le quotidien de la maison. La Boîte à


Merveilles s’est transformée en cercueil.

5- Lalla Zoubida et Lalla Aïcha, deux amies frappées par le malheur, décident de
consulter un voyant, Sidi Al Arafi.

I- Chapitre 10

II- Chapitre 11

III- Chapitre 12

I- Chapitre 10
1- Le narrateur évoque le souvenir du voyant Si El Arafi ( un voyant aveugle capable de
voir la lumière cachée au fond des cœurs des hommes).

2- Les conseils, prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent les deux femmes.

3- Zoubida rentre chez elle tout en gardant le secret de la visite.

4- Lalla Zoubida garde l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins seule et sa
présence lui fait oublier ses malheurs. Chaque semaine, ils vont prier sous la coupole
d’un saint.

5- Les prédications de Sidi Al Arafi se réalisent. Un messager venant de la compagne


apporte provisions, argent et bonne nouvelles de Sidi Abdeslam.

6- Lalla Aïcha invite Lalla Zoubida. Elle lui réserve une surprise. Il semble que son mari
reprend le chemin de la maison.

II- Chapitre 11
1- Lalla Zoubida rend visite à Lalla Aïcha, celle-ci lui réserve une surprise.

2- Salama, la marieuse professionnelle, raconte son rôle qu’elle a eu dans le remariage


de Moulay Larbi. Elle explique que ce dernier voulait avoir des enfants. Mais en vain,
rien ne va entrer Moulay Larbi et sa jeune épouse et le divorce est pour bientôt.
3- Zhor affirme les propos de Salama, Elle rapporte une scène de ménage.

4- Toutes les femmes se lancent à maudire la famille du coiffeur.

III- Chapitre 12
1- Le narrateur dans ce dernier chapitre raconte le retour de son père de son voyage.

2- Toute la maison est agitée. Des youyous éclatent sur la terrasse. Les voisines font
des vœux.

3- Triomphe du bonheur et de joie, Sidi Mohamed raconte à son père les événements
passés pendant son absence.

4- Driss El Aouad annonce à la famille que le divorce entre Moulay Larbi et la fille du
coiffeur a été prononcé.

5- Malgré la joie du retour de son père, le narrateur, écrasé du monde des adultes,
souffre toujours de la solitude. Il tire sa Boîte à Merveille de dessous son lit, les figures
de ses rêves l’y attendaient.

6- Le récit commence par l'évocation de la solitude du narrateur "je songe à ma


solitude" et se termine par "je me sentis triste et seul".

I- Introduction

II- Valeurs véhiculées


2-1/ La religion
2-2/ La paternité
2-3/ La générosité et la solidarité
2-4/ L’amour
2-5/ Les traditions
2-6/ L’éducation - L’instruction
2-7/ La famille

I- Introduction
Parler des œuvres d’expression française, c’est explorer la civilisation française sous
ses multiples facettes et avec toutes les valeurs qu’elle véhicule.

C’est une ouverture sur le monde et une initiation à la citoyenneté universelle et


cosmopolite.

L’étude de La Boîte à Merveilles en tant qu’autobiographie, en première année du


Baccalauréat serait un prolongement de la manière réaliste d’approcher le vécu et de
découvrir la réalité marocaine des années vingt sous tous ses aspects socioculturels.

Cela permettrait, sur un autre plan, d’évaluer l’évolution de la société marocaine


pendant un siècle à peu prés, aussi bien au niveau matériel qu’à celui moral.

II- Valeurs véhiculées


2-1/ La religion
 le fqih, la mosquée, zaouïa…

« Installés tout contre l’estrade du fqih, nous chantâmes la première sourate du coran,
les plus petits comme les plus grands la connaissaient. Nous ne quittions jamais
l’école le soir sans la chanter ». p : 41

«Dès le premier jour, à l’appel du muezzin, le fqih nous imposa silence. Il nous envoya
faire nos ablutions à la petite fontaine circulaire qui chantonnait dans un coin. Petits et
grands alignés derrière notre maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir de
tout bon musulman : La prière rituelle. » p : 153

II- Valeurs véhiculées


2-2/ La paternité
 la figure du père

 
« Le père dans une famille comme la notre, représente une protection occulte. Point
n’est besoin qu’il soit riche, son prestige moral donne force, équilibre, assurance et
respectabilité »p : 181
II- Valeurs véhiculées
2-3/ La générosité et la solidarité
« Nous avions quinze jours pour préparer la fête. Chacun devait apporter la contenance
d’un bol d’huile d’olive pour alimenter les lampes .le fqih nous recommanda de mettre
nos parents au courant de ces dispositions. Il comptait sur leur générosité ». p : 78-79

II- Valeurs véhiculées


2-4/ L’amour
« Mon père parut très préoccupé à mon sujet. Il me toucha les tempes plusieurs fois,
me prit la main, arrangea ma couverture avec des gestes d’officiant. Je voyais ses
lèvres remuer. Je savais qu’il récitait quelque invocation ou quelque verset au pouvoir
salvateur ». p : 91

« Depuis le départ de mon père ma mère faisait une cuisine maigre, elle riait moins, ne
racontait plus d’histoires » p : 215

II- Valeurs véhiculées


2-5/ Les traditions
« La rue était maintenant très animée. Presque tous les passants s’étaient habillés de
neuf. Ma mère avait sorti une belle Mansouria en voile fin, ornée de rayures de satin
jaune. Ma mère avait cuisinait une pile de galettes en pâte feuilletée, de forme carrée. »
p : 145

« Mon père se proposait de m’emmener à Moulay Idriss, le patron de la ville ».p : 146

II- Valeurs véhiculées


2-6/ L’éducation - L’instruction
« Le vendredi après déjeuner, je me retrouvai à l’école, hurlant les versets coraniques et
scandant les mots sur ma planchette à coups de poings ». p : 40

«Un vendredi, mon père gonflé d’orgueil, raconta à ma mère la conversation qu’il avait
eue la veille avec mon maître rencontré dans la rue. Le fqih lui avait assuré que, si je
continuais à travailler avec autant de cœur et d’enthousiasme, je deviendrais un jour un
savant dont il pourrait être très fier ». p : 153

II- Valeurs véhiculées


2-7/ La famille
« Regarde, me dit elle, ce que ton père nous a envoyé il ne nous a pas oubliés. Il est
loin, mais il veille sur nous. Il nous a même fait parvenir de l’argent. » p : 218

Les déclencheurs du récit dans la boîte à merveilles


La Boîte à merveilles s’ouvre sur une prise de conscience du narrateur d’un état durable
d’insomnie et de solitude : « …moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens
tout le poids » et se transforme en quête de vérité.

La nuit et le poids de la solitude déclenchent le récit. Le narrateur-adulte se penche sur


son passé à la recherche de réponses possibles : « Ma solitude ne date pas d’hier….P3.
» ou à la recherche de réconfort : « pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi
même que je ne suis pas mort. P6. ».

La quête se fondera sur la mémoire fabuleuse de l’enfant de six ans : « Cire fraîche...les
moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables…cet album…P6. ». Les
outils de l’enquêteur sont donc les images d’un album. Portraits et paysages se
succéderont au fur et à mesure qu’il en tournera les pages.

L’abondance de l’imparfait est justifiée par la dominance du descriptif. La nostalgie


orne le récit de couleurs, de parfums et de tendresse. La perception de l’enfant
l’entraîne dans le monde du merveilleux et de la magie.

L’espace dans la boîte à merveilles


Le déplacement de l’enfant s'associe à la rencontre de « l'aventure » et à la quête de la
connaissance. On peut réduire l'itinéraire dans le cas de La Boîte à Merveilles à un
schéma simple, deux types de base dominent :

 L’aller / retour
 L’initiation et la conquête

L’enfant revient toujours à son point de départ, la maison, plus exactement la pièce
occupée par sa famille. L'espace offre un spectacle, plus qu’il ne sert de décor à
l'action, cette dernière n’étant pas privilégiée. Il est soumis au regard du personnage.
L’enfant se dresse en spectateur. La relation entre le lieu et son état d'âme est forte.
Une correspondance symbolique s'établit entre l’enfant et les lieux décrits.
Le temps dans la boîte à merveilles
Le temps est vague, imprécis, flou. Premier repère, l’âge du personnage principal : six
ans.

L’enfant-narrateur a une conception du temps motivée par l’attente, celle de son père
chaque soir et celle de grandir. L’écoulement du temps est saisi dans une logique
arithmétique. Matin et soir font une journée, les jours font des mois, les mois des
saisons et les saisons l’année.

Une journée ordinaire est marquée par le réveil, le Msid, les jeux, les conversations des
voisines, et le retour du père, tard le soir. Les jours de la semaine retracent plus des
activités habituelles (lundi, jour de lessive, mardi, journée particulièrement redoutée au
Msid.). Un événement exceptionnel comme un retour précipité du père à la maison ou
la visite d’un étranger constitueront un repère. Ainsi, l’Achoura, fête qui va bouleverser
la vie quotidienne de l’enfant, les différentes visites de Lalla Aïcha, le départ du père
vont permettre de construire une suite justifiant un déroulement chronologique. Les
indicateurs de temps renforceront cette chronologie par le marquage des saisons :
L’hiver : 3 chapitres, le printemps : 4 chapitres et l’été : 5chapitres. On peut alors
estimer la durée du récit à trois saisons et avancer que le narrateur enfant approche de
ses sept ans à la fin du roman.

Le retour en arrière dans la boîte à merveilles


La solitude et la mélancolie incitent le narrateur-adulte à faire un retour en arrière pour
chercher les origines de cet état durable et avéré. Ce retour s’effectue grâce aux
images de cet album qu’est la mémoire de l’enfant.

« Ma mémoire était une cire fraîche et les événements s’y gravaient en images
ineffaçables. Il me reste cet album… » P 6.

Premières images, un enfant seul cherchant vainement à attraper un moineau, à l’écart


des enfants de son âge et étranger à leurs jeux.

Le narrateur-enfant prend le relais et présente un enfant troublé par les rituels de la


voyante. Démons et sorcières hantent son imagination. Un enfant fasciné par les
contes d’Abdallah, l’épicier et les récits de son père sur la mort, le paradis et l’enfer. La
séance du bain maure laisse entrevoir cette relation entre le présent et le passé.

« Je crois n’avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une
vague appréhension et un sentiment de malaise m’ont toujours empêché d’en franchir
la porte. » P9.

L’ordre de présentation des personnages


Le lecteur découvre tôt les personnages qui vont l’accompagner le long du récit. Ils
sont livrés dans un ordre lié à notre découverte des mondes de l’enfant :

 Ceux qui ont participé à nourrir son monde fabuleux, la voisine du rez-de-
chaussée, Kenza, une voyante, par ses pratiques magiques et rituelles, Abdallah,
l’épicier par ses contes et son père avec ses discours sur le paradis et l’enfer.
 Ceux qui font partie de son quotidien, les voisins du premier Driss El Aouad
fabricant de charrues, sa femme Rahma et leur fille Zineb ; la voisine du
deuxième étage, Fatma Bziouya. Les autres enfants de son âge au Msid, son
maître d’école et Lalla Aïcha, une ancienne voisine.

Rythme et organisation dans la boîte à merveilles


On peut facilement constater des oppositions symboliques et fondamentales, souvent
binaires :

 Clos / ouvert.
 Sombre / éclairé.
 Espace réel /rêvé.

Ceci permet une mise en place de l’ambiance du secret, de l’étrange, et du mystère


imprégnant le récit dès son ouverture de l’ambiance des contes merveilleux.

La description dans la boîte à merveilles


La narration prend en charge les éléments descriptifs concernant le cadre de l’action.
L’enfant explore progressivement ce cadre : la ruelle, le msid, la rue Jiaf et le bain
maure.

La description est dynamique.

 La ruelle (p3) « Il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et
revient s’asseoir sur le pas de la maison ».
 La maison (P3) « au rez-de-chaussée….Au premier….Le deuxième étage… ».
 Par Youssef Lahlali
       Résumé de La boîte à merveille

       Chapitre I

  

 -Dar Chouafa

 Deux éléments déclenchent le récit : la nuit et la


solitude. Le poids de la solitude. Le narrateur y
songe et part à la recherche de ses origines :
l’enfance.Un enfant de six ans, qui se distingue des
autres enfants qu’il côtoie. Il est fragile, solitaire,
rêveur, fasciné par les mondes invisibles. A travers
les souvenirs de l’adulte et le regard de l’enfant, le
lecteur découvre la maison habitée par ses parents
et ses nombreux locataires. La visite commence par
le rez-de-chaussée habité par une voyante. La
maison porte son nom : Dar Chouafa. On fait
connaissance avec ses clientes, on assiste à un
rituel de musique Gnawa, et on passe au premier
où Rahma, sa fille Zineb et son mari Aouad,
fabricant de charrues disposaient d’une seule pièce.
Le deuxième étage est partagé avec Fatma
Bziouya. L’enfant lui habite un univers de fable et de
mystère, nourri par les récits de Abdellah l’épicier et
les discours de son père sur l’au-delà. L’enfant de
six ans accompagne sa mère au bain maure. Il
s’ennuie au milieu des femmes, Cet espace de
vapeur, de rumeurs, et d’agitation était pour lui bel
et bien l’Enfer. Le chapitre se termine sur une sur
une querelle spectaculaire dont les acteurs sont la
maman de l’enfant et sa voisine Rahma .

                Chapitre II

 -Visite d’un sanctuaire


 Au Msid, école coranique, l’enfant découvre


l’hostilité du monde et la fragilité de son petit corps.
Le regard du Fqih et les coups de sa baguette de
cognassier étaient source de cauchemars et de
souffrance. A son retour, il trouve sa mère
souffrante. La visite que Lalla Aicha, une ancienne
voisine, rend ce mardi à Lalla Zoubida, la mère de
l’enfant, nous permet de les accompagner au
sanctuaire de Sidi Boughaleb. L’enfant pourra boire
de l’eau de sanctuaire et retrouvera sa gaieté et sa
force. L’enfant découvre l’univers du mausolée et
ses rituels. Oraisons, prières et invocations
peuplaient la Zaouia. Le

 lendemain, le train train quotidien reprenait. Le père


était le premier à se lever. Il partait tôt à son travail
et ne revenait que tard le soir. Les courses du
ménage étaient assurées par son commis Driss. La
famille depuis un temps ne connaissait plus les
difficultés des autres ménages et jouissait d’un
certain confort que les autres jalousaient.

             Chapitre III

 -Le repas des mendiants aveugles


 Zineb, la fille de Rahma est perdue. Une occasion


pour lalla Zoubida de se réconcilier avec sa voisine.
Tout le voisinage partage le chagrin de Rahma. On
finit par retrouver la fillette et c’est une occasion à
fêter. On organise un grand repas auquel on convie
une confrérie de mendiants aveugles. Toutes les
voisines participent à la tâche. Dar Chouafa ne
retrouve sa quiétude et son rythme que le soir.

 Le printemps

           Chapitre IV

 -Les ennuis de Lalla Aicha


 Les premiers jours du printemps sont là. Le


narrateur et sa maman rendent visite à Lalla Aicha.
Ils passent toute la journée chez cette ancienne
voisine. Une journée de potins pour les deux
femmes et de jeux avec les enfants du voisinage
pour le narrateur. Le soir, Lalla Zoubida fait part à
son mari des ennuis du mari da Lalla Aîcha, Moulay
Larbi avec son ouvrier et associé Abdelkader. Ce
dernier avait renié ses dettes et même plus avait
prétendu avoir versé la moitié du capital de l’affaire.
Les juges s’étaient prononcés en faveur de
Abdelkader. L’enfant, lui était ailleurs, dans son
propre univers, quand ce n’est pas sa boîte et ses
objets magiques, c’est le légendaire Abdellah
l’épicier et ses histoires. Personnage qu’il connaît à
travers les récits rapportés par son père. Récits qui
excitèrent son imagination et l’obsédèrent durant
toute son enfance.

       Chapitre V

 L’école coranique.

 Journée au Msid. Le Fqih parle aux enfants de la


Achoura. Ils

 ont quinze jours pour préparer la fête du nouvel an.


Ils ont congé pour le reste de la journée. Lalla Aîcha
, en femme dévouée, se dépouille de ses bijoux et
de son mobilier pour venir au secours de son mari.
Sidi Mohamed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est
mort. On le pleure et on assiste à ses obsèques.
Ses funérailles marquent la vie du voisinage et
compte parmi les événements ayant marqué la vie d
de l’enfant.

     Chapitre VI

 Préparatifs de la fête.

 Les préparatifs de la fête vont bon train au Msid.


Les enfants constituent des équipes. Les murs sont
blanchis à la chaux et le sol frotté à grande eau.
L’enfant accompagne sa mère à la Kissaria. La fête
approchait et il fallait songer à ses habits pour
l’occasion. Il portera un gilet, une chemise et des
babouches neuves. De retour à la maison, Rahma
insiste pour voir les achats fait à la Kissaria.Le
narrateur est fasciné par son récit des
mésaventures de Si Othman, un voisin âgé, époux
de Lalla Khadija, plus jeune que lui.

  

  

  

  

  

       Chapitre VII

 La fête de l’Achoura.

 La fête est pour bientôt. Encore deux jours. Les


femmes de la maison ont toutes acheté des
tambourins de toutes formes. L’enfant lui a droit à
une trompette. L’essai des instruments couvre
l’espace d’un bourdonnement sourd. Au Msid, ce
sont les dernières touches avant l e grand jour. Les
enfants finissent de préparer les lustres. Le
lendemain , l’enfant accompagne son père en ville.
Ils font le tour des marchands de jouets et ne
manqueront pas de passer chez le coiffeur. Chose
peu appréciée par l’enfant. Il est là à assister à une
saignée et à s’ennuyer des récits du barbier. La rue
après est plus belle, plus enchantée. Ce soir là, la
maison baigne dans l’atmosphère des derniers
préparatifs.

 Le jour de la fête, on se réveille tôt, Trois heures du


matin. L’enfant est habillé et accompagne son père
au Msid célébrer ce jour exceptionnel. Récitation du
coran, chants de cantiques et invocations avant
d’aller rejoindre ses parents qui l’attendaient pour le
petit déjeuner. Son père l’emmène en ville.

 A la fin du repas de midi, Lalla Aicha est là. Les


deux femmes passent le reste de la journée à
papoter et le soir, quand Lalla Aicha repart chez
elle, l’enfant lassé de son tambour et de sa
trompette est content de retrouver ses vieux
vêtements.

 L’été.

       Chapitre VIII

 Les bijoux du malheur.


 L’ambiance de la fête est loin maintenant et la vie


retrouve sa monotonie et sa grisaille. Les premiers
jours de chaleur sont là. L’école coranique quitte la
salle du Msid, trop étroite et trop chaude pour
s’installer dans un sanctuaire proche. L’enfant se
porte bien et sa mémoire fait des miracles. Son
maître est satisfait de ses progrès et son père est
gonflé d’orgueil. Lalla Zoubida aura enfin les
bracelets qu’elle désirait tant. Mais la visite au souk
aux bijoux se termine dans un drame. La mère qui
rêvait tant de ses bracelets que son mari lui offre,
ne songe plus qu’a s’en débarrasser. Ils sont de
mauvais augure et causeraient la ruine de la famille.
Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore finis.
Son mari vient de l’abandonner. Il a pris une
seconde épouse, la fille de Si Abderahmen, le
coiffeur.

 Si l’enfant se consacre avec assiduité à ses leçons,


il rêve toujours autant. Il s’abandonne dans son
univers à lui, il est homme, prince ou roi, il fait des
découvertes et il en veut à mort aux adultes de ne
pas le comprendre. Sa santé fragile lui joue des
tours. Alors que Lalla Aîcha racontait ses malheurs,
il eut de violents maux de tête et fut secoué par la
fièvre. Sa mère en fut bouleversée .

       Chapitre IX

 Un ménage en difficulté.

 L’état de santé de l’enfant empire. Lalla Zoubida


s’occupe de lui nuit et jour. D’autres ennuis
l’attendent. Les affaires de son mari vont très mal. Il
quitte sa petite famille pour un mois. Il part aux
moissons et compte économiser de quoi relancer
son atelier. L’attente, la souffrance et la maladie
sont au menu de tous les jours et marquent le
quotidien de la maison. Lalla Zoubida et Lalla Aicha,
deux amies frappées par le malheur, décident de
consulter un voyant, Sidi Al Arafi.

       Chapitre X

 Superstitions.

 Les conseils , prières et bénédictions de Sidi Al


Arafi rassurèrent les deux femmes. L’enfant est
fasciné par le voyant aveugle. Lalla Zoubida garde
l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins seule
et sa présence lui fait oublier ses malheurs. Chaque
semaine, ils vont prier sous la coupole d’un saint.
Les prédications de Sidi A Arafi se réalisent. Un
messager venant de la compagne apporte
provisions, argent et bonne nouvelles de Sidi
Abdesalam. Lalla Aicha invite Lalla Zoubida. Elle lui
réserve une surprise. Il semble que son mari
reprend le chemin de la maison.

       Chapitre XI:

 Papotage de bonnes femmes.


 Thé et papotage de bonnes femmes au menu chez


Lalla Aicha. Salama, la marieuse, est là. Elle
demande pardon aux deux amies pour le mal
qu’elle leur a fait. Elle avait arrangé le mariage de
Moulay Larbi. Elle explique que ce dernier voulait
avoir des enfants. Elle apporte de bonnes
nouvelles. Plus rien ne va entre Moulay Larbi et sa
jeune épouse et le divorce est pour bientôt. Zhor,
une voisine, vient prendre part à la conversation.
Elle rapporte une scène de ménage. Le flot des
potins et des médisances n’en fint pas et l’enfant
lui , qui ne comprenait pas le sens de tous les mots
est entraîné par la seule musique des syllabes.

       Chapitre XII:

  

 Un conte de fée a toujours une chute heureuse.


 La grande nouvelle est rapportée par Zineb.


Maâlem Abdslem est de retour. Toute la maison est
agitée. Des you you éclatent sur la terrasse Les
voisines font des vœux. L’enfant et sa mère sont
heureux . Driss, est arrivé à temps annoncer que le
divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été
prononcé. La conversation de Driss El Aouad et de
Moulay Abdeslem, ponctuée de verres de thé
écrase l’enfant. Il est pris de fatigue mais ne veut
point dormir. Il se sent triste et seul. Il tire sa Boite à
Merveille de dessous son lit, les figures de ses
rêves l’y attendaient.
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