Rapport P6 2020 30
Rapport P6 2020 30
Rapport P6 2020 30
STPI/P6/2020 - 30
Étudiants :
Quentin DENIZE, Guillaume FULCONIS
Jean-Baptiste LE GAC Claire LOCQUET
Ilian REYRE Killien SAINTILAN
Enseignant-responsable du projet :
Abdellah HADJADJ
2 Annexe F
Remerciements.
Tout d'abord, nous tenons à remercier Monsieur Hadjaj, qui nous a encadrés
tout au long du projet. Son aide, sa disponibilité et ses précieux conseils nous ont
permis d'acquérir une vision précise de nos objectifs, et d'en tirer des connaissances
importantes pour notre cursus ingénieur.
Merci également à Monsieur Breteau, qui nous a été d'une grande aide dans la
réalisation de notre maquette en conception assistée par ordinateur.
Finalement, nous remercions Pascal Williams et Hélène Rade pour leurs conseils
d'un point de vue technique.
Table des matières 3
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1 Energies renouvelables, leurs utilités .... ..... ..... ..... .. 6
1.1 Energie solaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 6
1.1.1 Différents moyens d'exploitation de l'énergie solaire . . . . . . . . . 6
Solaire thermique . . . . . . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 6
Solaire thermodynamique . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 6
Solaire photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 7
1.1.2 Avantages et limites du solaire . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 7
1.1.3 Quel avenir pour le solaire? . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 7
1.2 Energie éolienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 8
1.2.1 Différents types d'éoliennes . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 8
1.2.2 Mécanisme d'une éolienne . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 8
Mécanisme général . . . . . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 8
Optimisation de la production . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . . 9
1.2.3 Perspectives d'avenir . . . . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . 10
1.3 Types d'énergies maritimes et marines . . . . . . .. ... . . . . . . . . 10
1.3.1 Energie marémotrice . . . . . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . 10
1.3.2 Energie des courants marins . . . . . . . . . . .. ... . . . . . . . . 11
2 Conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1 Objectifs de conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.1 Projet initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.2 Modifications du projet liées à l'impossibilité de réaliser les manipula-
tions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2 Conception théorique du banc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.1 Choix et solutions techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Récupération de l'énergie hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Dimensionnement du bassin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Choix d'une turbine adaptée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Optimisation des roulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Transformation de l'énergie mécanique en énergie électrique: la dynamo
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Agencement du montage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Choix d'une pompe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Optimisation de l'écoulement: la tuyère . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.2.2 Montage final . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Annexe A : L'origine des courants . ...... ..... ..... ..... . 34
Annexe E : La dynamo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Introduction
Les énergies fossiles, bien que très polluantes lors de leur exploitation ou de leur
extraction, sont aujourd'hui encore la source majoritaire de production d'électri-
cité, malgré l'apparition de technologies permettant l'exploitation efficace d'énergies
alternatives et renouvelables. Ainsi, en 2017, les énergies renouvelables ne représen-
taient que 25% de la production mondiale d'électricité, largement dominées par le
charbon (à 38%), et cette part a même diminué depuis les vingt dernières années.
Cependant, les énergies renouvelables proposent des avantages incompatibles avec
les énergies fossiles, et ceux-ci sont leurs qualités dans la transition vers une pro-
duction plus durable. En effet, elles utilisent des phénomènes naturels comme le
rayonnement solaire, le vent, les marées ou encore la chaleur de la terre, elles sont
par conséquent inépuisables et peuvent parfois être qualifiées de gratuites. Elles
ont également pour la plupart une empreinte carbone moins importante que les
énergies fossiles lors de leur exploitation, et sont moins nuisibles à notre santé. Ces
énergies proposent donc une alternative intéressante aux moyens conventionnels de
production d'électricité.
Nous avons voulu, à travers ce projet, illustrer ce qu'il est possible de mettre en
place pour exploiter l'une de ces alternatives. Nous avons choisi pour cela l'énergie
hydraulique, qui est générée naturellement par un courant marin dans les océans,
les mers ou même les cours d'eau.
Solaire photovoltaïque
L'énergie solaire photovoltaïque est l'énergie issue de la transformation des rayons
du Soleil collectés par une cellule photovoltaïque. Ces cellules sont produites avec des
matériaux semi-conducteurs. En effet, au contact de la lumière ils émettent des élec-
trons qui en circulant dans un circuit fermé produisent de l'électricité. L'électricité
est donc directement produite à partir du rayon lumineux. Une cellule est composée
de 2 types de matériau semi-conducteur : un avec un excès d'électrons et l'autre
avec un déficit d'électrons. On y ajoute des cristaux afin d'améliorer la conduc-
tivité. La figure 1 ci-dessous détaille le fonctionnement d'une cellule photovoltaïque.
Le principal avantage de cette énergie est qu'elle est inépuisable et non polluante.
De plus, l'énergie solaire thermique permet de réaliser des économies en réduisant
les factures d'électricité. Nous pouvons aussi ajouter que le rendement énergétique
est positif. En effet, un panneau photovoltaïque produit entre 9 et 14 fois l'énergie
nécessaire à le fabriquer. Enfin, les frais de maintenance sont relativement faibles.
Néanmoins de telles installations présentent des inconvénients. Le coût de ces
installations est le principal frein à l'achat de ces panneaux. Les panneaux photo-
voltaïques ont une durée de vie allant de 20 à 30 ans, et ils perdent de leur efficacité
au fil des années. De plus, étant composés de déchets toxiques tels que le cuivre ou
le chrome, leur recyclage pose problème3.
Mécanisme général
Le vent fait tourner les pales de l'éolienne, qui mettent en rotation un moyeu.
La vitesse du vent doit être d'au moins de 15 km/h pour que l'hélice commence à
tourner. Lorsque le vent pousse les pales de l'hélice, il entraîne la rotation du rotor
dont le moyeu, solidaire des pales, est situé au centre de ces dernières, comme vous
pouvez le voir sur la figure 2 ci-dessus. Cela entraîne donc la rotation de l'arbre
principal à l'intérieur de la nacelle. Cet arbre est lié à un multiplicateur. En effet, la
rotation de l'arbre est faible (entre 10 et 15 trs/min) et son couple est élevé. Or un
générateur a besoin d'une vitesse de rotation bien plus élevée pour fonctionner (entre
1000 et 2000 tours/min), le multiplicateur sert donc à élever la vitesse de rotation
grâce à un système d'engrenages où le rapport entre ces derniers permet de modifier
la vitesse de rotation7. Une fois la vitesse atteinte, un générateur transforme cette
rotation en énergie électrique et produit donc un courant. Ce générateur fonctionne
selon le principe d'induction électromagnétique. Un électroaimant est fixé sur la
partie en rotation (rotor) et des composants fixes autour (stator). Lorsqu'il y a une
rotation, les positions des pôles nord et sud de l'électroaimant sont modifiées en
permanence créant un champ magnétique variable et donc un courant induit dans les
bobines. Le courant électrique obtenu est alors alternatif et est transformé en cou-
rant continu par un système de pont de diode. La puissance électrique ainsi produite
va vers la base de l'éolienne dans un transformateur élévateur, puis cette puissance
est soit dirigée vers le réseau de distribution, soit stockée dans des batteries8.
Optimisation de la production
Une éolienne ne fonctionne pas tout le temps à sa puissance nominale. D'après
différentes sources elles seraient en marche entre 80% et 90% du temps9. Pour que la
production soit maximale, un capteur, situé sur la nacelle, permet de faire en sorte
que l'éolienne soit toujours dans l'axe du vent, en faisant pivoter l'hélice. En effet
le vent doit avoir une direction parallèle à la nacelle pour que la production soit
optimale. L'inclinaison des lames peut aussi être ajustée pour être dans la direction
de la vitesse relative du vent. Les pales d'éoliennes sont positionnées de manière
inclinée afin de s'aligner avec la direction de la vitesse du vent.
Le fonctionnement d'une éolienne dépend aussi de la vitesse du vent, il faut
qu'elle soit comprise entre 15 km/h et 90 km/h (voir figure 3). En dessous de 15
km/h le vent n'est pas assez puissant pour faire tourner l'hélice. Lorsque le vent
est trop fort et dépasse les 90 km/h, les pales se mettent en drapeau, et l'éolienne
s'arrête pour des raisons de sécurité10.
À l'inverse des hydroliennes qui captent l'énergie cinétique des courants de marée,
les sites marémoteurs s'appuient sur une énergie potentielle. Cette source d'énergie
exploite la différence de hauteur entre deux bassins séparés par un barrage pour
produire de l'électricité (système représenté sur la figure 4).
Les usines marémotrices sont généralement implantées au niveau d'un estuaire.
Les conditions naturelles favorables à l'implantation d`un site marémoteur sont assez
simples. Il faut tout d'abord un marnage important, entre 10 et 15 mètres dans
l'idéal même si un marnage de 5 mètres est exploitable. Ces installations nécessitent
une profondeur comprise entre 10 et 25 mètres par rapport au niveau d'eau à marée
basse (basse mer). Un substrat rocheux (ou sablo-graveleux) est requis pour recevoir
les fondations.
Il existe deux types d'infrastructures : les simples bassins et les doubles bassins.
Le simple bassin est divisé en 2 sous catégories : les bassins à effet simple et les
bassins à effet double. Le bassin à effet simple produit de l'électricité soit lors de
son remplissage, soit lors de la phase de vidage. Les bassins à double effet allient le
système de bassins à simple effet au vidage et au remplissage. L'avantage est qu'ils
produisent plus d'électricité dans la journée. Le site de la Rance en Bretagne repose
sur ce système. Les sites marémoteurs sont majoritairement implantés en France,
au Royaume-Uni et en Corée du Sud. Ces infrastructures possèdent bon nombre
d'avantages. Tout d'abord, leur durée de vie peut dépasser les 100 ans. De plus, les
coûts d'installation et d'entretien sont plutôt faibles, rendant l'énergie marémotrice
l'une des plus rentables. Enfin, ce type d'énergie reposant sur le phénomène des
marées, la quantité d'électricité produite durant une période donnée est facilement
prédictible.
En revanche, lors des périodes où le coefficient de marée est faible (inférieur à
70), il est clair que l'électricité produite est moindre. Les impacts environnemen-
taux potentiels (en particulier une perturbation de l'écosystème durant la phase de
travaux d'une centrale) sont souvent jugés comme rédhibitoires pour généraliser des
systèmes marémoteurs sur les côtes à fort marnage12.
Les courants marins sont en partie provoqués par le phénomène des marées et
offrent une force motrice importante. Bien que leurs vitesses soient plutôt faibles
(10 à 20 km/h), les débits et la densité de l'eau de ces mouvements constituent des
avantages incontestables.
Les courants marins sont exploités par des systèmes nommés hydroliennes. Ces
dernières se rapprochent des éoliennes de par leur fonctionnement et leur design
similaire. Une des grandes différences entre ces 2 installations réside dans le fait que
l'intensité du vent ne soit pas prédictible longtemps à l'avance, contrairement aux
forces des marées et des courants qui peuvent être déterminées très précisément.
12 Section 1
L'hydrolienne est très facile d'installation. En effet celle-ci ne nécessite pas de tra-
vaux importants. Pour la mise en place, l'hydrolienne est tout simplement emmenée
à l'endroit nécessaire par une barge avant d'être fixée grâce à des socles de plu-
sieurs centaines de tonnes, comme sur la figure 5 ci-dessus.
Ce dispositif dispose d'un bon potentiel électrique car il peut s'étendre à de
multiples endroits du globe. Néanmoins, actuellement il n'est que très peu exploité
car ces infrastructures possèdent plusieurs inconvénients majeurs.
Le coût très élevé des hydroliennes est un réel frein à leur développement dans le
monde. L'installation, bien qu'assez simple, est très coûteuse. L'entretien l'est éga-
lement à cause de la corrosion des matériaux. Enfin, les pêcheurs dans les chalutiers
sont réticents à l'installation de ces appareils. Ils considèrent que l'environnement
aquatique peut être perturbé et que la zone de pêche est réduite. En effet, les espèces
sont susceptibles de se blesser avec les pales et peuvent également être bouleversées
par les turbulences générées par la rotation des pales. Le Royaume-Uni, la France
et la Norvège sont les pays les plus disposés à exploiter cette énergie13.
Il existe d'autres énergies marines et maritimes qui sont exploitées dans le monde
de manière minoritaire, celles-ci sont détaillées dans l'annexe B.
Conception 13
2 Conception
Ce projet, en plus de contenir une étude générale des différentes énergies renou-
velables exploitées à ce jour, avait une dimension expérimentale majeure. Ainsi,
l'objectif principal de celui-ci était la conception d'un banc d'essai transformant de
l'énergie hydraulique en énergie électrique, en quantité mesurable. Ce banc aurait
eu un usage pédagogique, pour effectuer notamment des démonstrations. Ce concept
très large nous laissait une grande liberté de réalisation et d'innovation, cependant
nous nous sommes imposés dès le début du projet quelques contraintes. Celles-ci
nous ont semblées pertinentes et logiques pour réaliser un banc qui soit représentatif
de ce qu'il est possible de réaliser en taille réelle, et dans dans un contexte marin.
Nous avons donc écarté les types d'installations qui nécessitent une zone géogra-
phique particulière (un estuaire, une côte:::) pour se limiter à celles que l'on peut
mettre en place dans n'importe quelle zone d'eau où se trouve un courant marin. De
plus, nous voulions que notre banc soit de taille réduite, transportable, réutilisable et
avec un budget raisonnable et évalué. Nos objectifs principaux étaient d'obtenir à la
fin des transformations énergétiques une puissance électrique utilisable (par exemple
suffisante pour alimenter une ampoule LED). Nous voulions également être capable
d'effectuer un calcul de rendement, et d'optimiser les paramètres variables de notre
installation pour améliorer celui-ci (notamment les caractéristiques des éléments
composant le système: surface de la pale d'une hélice et ses dimensions, vitesse du
courant artificiel, rapports d'engrenages, rendement (capacité) de l'alternateur/de
la dynamo, etc).
tuer nos calculs de rendements sans réaliser de mesures. De plus, ce projet étant
amené à se poursuivre les années suivantes, nous nous sommes aussi donnés comme
objectif de proposer dans notre rapport des composants alternatifs et des pistes
d'amélioration pour notre banc.
Dimensionnement du bassin
Concernant notre bassin, plusieurs options s'offraient à nous. Un aquarium de
forme cylindrique nous est apparu comme étant le meilleur design au niveau de la
performance, car l'absence de discontinuités sur les parois du bassin aurait tout
simplement facilité l'écoulement (circulaire dans ce cas) de l'eau, limitant la perte
d'énergie cinétique due aux turbulences (un tel bassin est schématisé sur la figure
6). Nous aurions donc obtenu un courant plus régulier et ainsi plus performant. Il
aurait néanmoins fallu se procurer des matériaux de forme courbée, notamment du
plexiglas. Cependant celui-ci se vend majoritairement en feuille plane et il aurait
été compliqué de l'adapter. De plus, la forme cylindrique ne facilitant pas l'insertion
de l'hydrolienne dans le bassin, elle impliquait d'opter pour des dimensions proba-
blement plus grandes qu'avec un bassin rectangulaire. Cela aurait donc compromis
la transportabilité du dispositif. Nous avons donc opté pour un design classique
Conception 15
que le meilleur rapport entre rendement, couple et vitesse de rotation est une turbine
à trois pales. Cependant, nous sommes confrontés à plusieurs problèmes. Comment
dessiner le profil des pales? Un profil optimisé augmenterait le rendement en limitant
les interactions entre les pales. Le logiciel Heliciel aurait pu nous aider à faire des
simulations pour la conception de la turbine. Cependant celui-ci coûte très cher et il
nous aurait fallu beaucoups de temps pour le maîtriser. Nous avons donc abandonné
l'idée de créer une turbine parfaite. Une autre solution était de créer une turbine
sous Solidworks, puis de la fabriquer grâce à une imprimante 3D. Mais dans ce cas,
il nous était impossible d'adapter au mieux le profil des pales. Notre dernière option
était donc de prendre une turbine déjà existante et de d'utiliser ses caractéristiques,
par conséquent nous en avions choisi une, trouvée sur internet.
Cependant, suite aux modifications apportées au projet, notre approche est
devenue purement théorique et nous avons donc choisi de considérer la turbine
comme parfaite, en laissant sa conception expérimentale aux futurs repreneurs du
projet. Nous avons cependant présenté plusieurs mécanismes différant de l'hélice
classique, dans l'annexe D. Nous en avons créé un modèle (esthétique seulement)
sur Solidworks pour réaliser notre montage 3D.
Comme représenté sur la figure 7, un roulement est soumis à une charge radiale
(1) et une charge axiale (2). Il existe plusieurs types de roulements14, et chaque type
Conception 17
répond à un besoin spécifique. Dans notre cas les deux roulements sont soumis à des
charges radiales si l'on considère qu'ils sont seulement soumis au poids des axes. Il
existe les roulements à billes et les roulements à rouleaux. Les premiers permettent
des vitesses de rotation plus importantes mais des charges moins lourdes. Pour notre
utilisation, les roulements à billes semblent être plus adaptés car le but est d'obtenir
une vitesse de rotation la plus élevée possible. Dans le cas où l'on fabrique nous
même notre banc, il y aura un défaut de précision lors de la fabrication. On peut
pour cela utiliser des roulements à rotules sur bille, comme illustré sur la figure 8 ci-
dessous. En effet ils sont parfaits pour supporter une charge radiale, et supportent
un défaut d'alignement. De plus la charge portée par ces roulements ne sera pas très
élevée, et ne diminuera donc pas leur efficacité. Étant dans l'eau, il est nécessaire
que les roulements ne rouillent pas. Ils doivent donc être étanche grâce à des joints
en caoutchouc. On peut aussi utiliser de l'acier voire même de l'acier inoxydable.
Agencement du montage
Nous avions plusieurs possibilités pour utiliser l'espace disponible, plus particu-
lièrement pour disposer le système électrique composé de la dynamo et de la LED.
Nous avons d'abord imaginé pouvoir immerger tout le système dans une nacelle
étanche reliée directement au moyeu, de la même manière que sur une éolienne mais
sous l'eau. Cependant, cette nacelle risquait d'être délicate à fabriquer et à installer,
et elle entraînerait de fortes turbulences dans l'écoulement du fluide, ce qui aurait
obligatoirement altéré les performances de l'hydrolienne. Nous avons donc décidé de
placer tous ces composants hors de l'eau, sur un support au dessus de l'aquarium.
18 Section 2
De plus, disposer ces éléments de façon visible, hors de l'eau, peut avoir un avantage
pédagogique lors des démonstrations auxquelles est destiné notre banc.
Pour relier la dynamo au moyeu immergé tout en limitant la perte d'énergie,
deux engrenages roulant sans glissement étaient évidemment la solution la plus
performante, néanmoins les pignons auraient créé le même problème de turbulences
que la nacelle immergée, nous avons donc écarté cette solution. Un système de
poulies associées à une courroie nous a semblé plus pertinent, malgré la possible
perte d'énergie dans le cas d'un glissement aux points de contact. Cette solution, si
implémentée avec des poulies de petit diamètre, nous permettait en effet de limiter
au maximum les perturbations dans l'écoulement.
Figure 9. tuyère sans rebord Figure 10. tuyère avec rebord horizontal
Notre modèle final (voir figure 11), est donc composé de 14 éléments. La pompe
(1) crée le courant marin artificiel dans les conduits (2), dans le sens orienté par les
flèches. La tuyère (3) est placée sur la paroi du bassin (4), rempli d'eau jusqu'à la
hauteur voulue. A l'intérieur du bassin, la turbine (5) est maintenue par son arbre
(6) en rotation autour des deux roulements immergés (7) assurant sa stabilité. Le
mouvement de rotation est transmis par un système de poulies-courroies (8) jusqu'à
un deuxième arbre situé en dehors du bassin et maintenu par un autre roulement
(9) reposant sur un support (10). Un moyeu (11) relie la dynamo (12) au système
poulies-courroies.. Enfin, la dynamo est reliée à une ampoule (13) et un multimètre
(14) pour réaliser les observations et mesures. La figure 12 est une représentation
en trois dimensions du dispositif.
20 Section 2
1
Pcinétique = S v3
2
Où évidemment, est la masse volumique de l'eau, v est la vitesse du fluide étudié
(ici l'eau) et S est la suface que les pales balayent.
On retrouve bien la formule précédente où S est la surface balayée par les pales: voir
schémas plus bas.
débit[m3 /s]
v[m/s] =
S 0[m2]
Dans notre montage, le débit est caractérisé par la pompe (généralement exprimé
en L/h). Nous comptons aussi réduire au maximum la surface S 0 pour maximiser
la vitesse du fluide. Avec l'aide d'un carter et d'une tuyère, la surface que traversera
le fluide sera donc égale à la surface de la turbine.
Supposons maintenant que notre turbine est parfaite, avec une orientation perpen-
diculaire à la direction du fluide et un rendement très élevé (voir annexe C). Notre
turbine pourra-t-elle alors récupérer toute l'énergie du courant qui arrive face à elle?
La réponse est non, c'est ce que Albert Betz expliqua en 1919.
Paradoxe : on ne peut pas utiliser toute l'énergie disponible d'un courant! En effet,
si c'était le cas, on aurait alors v'=0 et donc il n'y aurait plus de courant. C'est
comme si le courant percutait un mur et non une turbine
Les multiplicateurs ont généralement des rendements très élevés (entre 95% et 99%)
mais nous n'avons aucun moyen de déterminer le nôtre sans étude expérimentale.
Nous prenons donc 90% pour avoir un peu de marge.
Pour ce qui est du rendement de la dynamo, nous nous sommes fiés à sa fiche
technique. Nous estimons son rendement à 65% lorsque la vitesse de rotation du
rotor est de 2,1 tours/sec. Ces calculs sont décrits et expliqués dans l'annexe E.
24 Section 3
Pour la suite, nous souhaitons illustrer trois études simples à l'aide de graphiques,
pour appuyer nos arguments dans la partie II.
Il est très clair que la présence d'une tuyère est essentielle, entre les deux cas, on
osberve une variation moyenne de 4.36 104%. En effet, sans tuyère, avec un courant
si faible, augmenter le diamètre de l'hélice de quelques centimètres n'est pas la
solution. Au contraire, avec une tuyère, diminuer le diamètre de l'hélice a beaucoup
plus d'impact. C'est la vitesse qui joue un rôle clé ici, la raison est explicitée avec
les deux études qui suivent.
Avec l'aide des deux courbes ci-après, nous allons montrer l'importance de deux
paramètres clés liés à la vitesse du flux afin d'obtenir une puissance électrique dis-
ponible maximale en bout de chaîne. Bien sûr, nous supposons la présence d'une
tuyère qui s'adaptera à la turbine pour ces deux études.
Plus la turbine sera petite et plus le flux sera rapide. Nous avons néanmoins fait
attention à ne pas prendre une turbine trop petite afin de rester à une échelle
intéressante pour une expérience.
Figure 18. Puissance obtenue selon le débit, pour une même turbine
Pour réaliser cette étude, nous avons sélectionné deux diamètres au préalabe :
celui de la turbine est de 5 cm et celui de l'arbre est de 0.5 cm. Ici, on voit aussi
très clairement l'importance d'un fort débit. L'explication est la même que pour
la deuxième étude. Plus le débit sera important et plus la vitesse de flux le sera
également.
Limites de la théorie face à la réalisation expérimentale, pistes d'amélioration 27
Nous savons que pour allumer une petite diode, il est nécessaire d'avoir une
puissance électrique disponible de 36 mW. C'est pour cette raison que nous avons
sélectionné une turbine de 5 cm de diamètre avec un essieu de 0.5 cm et une pompe
avec un débit de 5000 L/h. En ayant sélectionné ces deux composants, nous aurions
alors une vitesse du fluide suffisamment élevée. En effet, notre montage fournirait
théoriquement une puissance de 119 mW. (On réalise simplement les mêmes calculs
que dans l'annexe F, en modifiant les données).
Notre projet initial était de fabriquer une hydrolienne miniature. Ainsi certains
paramètres et certaines grandeurs devaient être, au départ, définis expérimentale-
ment. Or du fait de la situation exceptionnelle du confinement, le projet a dû être
réorienté vers une dimension plus théorique. Bien que certaines grandeurs ont pu
être définies par le calcul, d'autres telles que la vitesse de rotation et le couple de
l'hélice étaient plus difficiles à trouver. En effet, ne pouvant plus les déterminer
expérimentalement et n'ayant pas de logiciels spécialisés tel que Heliciel à notre
disposition, nous avons essayé de trouver une relation dans la littérature et sur des
documents spécialisés.
R!
TSR =
U
Par conséquent, nous nous sommes basés sur la thèse de Fabrice Maganga de
l'université du Havre intitulée Caractérisation numérique et expérimentale des effets
d'interaction entre une hydrolienne et le milieu marin 17. Dans cette thèse l'auteur
28 Section 3
Mais n'ayant pas trouvé de turbine pour laquelle nous aurions les dimensions
exactes et les coefficients associés à cette dernière, il ne nous était pas possible de
trouver la vitesse de rotation de notre hélice par cette méthode. En effet, nous
n'avons pas trouvé de turbine dont nous connaissions les caractéristiques de l'hélice
ainsi que les différentes grandeurs qui nous permettent d'établir une équivalence de
fonctionnement. Il ne nous est donc pas possible de déterminer avec précision la
vitesse de rotation ou le couple de notre hélice.
Limites de la théorie face à la réalisation expérimentale, pistes d'amélioration 29
Le rendement du circuit sera donc approximatif car le fait que nous n'ayons pas
de solution pour le multiplicateur rend le calcul précis du rendement impossible.
De plus, trouver une pompe plus performante que celle actuelle tout en res-
tant dans les limites envisageables avec un si petit aquarium permettrait
d'obtenir une vitesse d'écoulement supérieure et ainsi un meilleur rendement
(voir dans la partie 3.1 sur les calculs).
Figure 19. Modélisation 3D d'une turbine Achard Figure 20. Modélisation d'un empilement de turbines Achard
Limites de la théorie face à la réalisation expérimentale, pistes d'amélioration 31
Conclusion
Ce projet, bien qu'ayant été affecté par les conditions actuelles qui sont excep-
tionnelles, a été une première étape dans la construction du banc d'essai à énergie
hydraulique. Ainsi, si nous n'avons pas pu le réaliser physiquement, nous avons été
capables de proposer un modèle théorique cohérent, tout en contournant les limites
imposées par l'impossibilité de réaliser des mesures expérimentales. Cette première
version théorique du dispositif constitue une ébauche, mais aussi une bibliographie
qui facilitera la réalisation de la version physique du banc par les futurs repreneurs
du projet dans les prochaines années.
A travers ce projet, nous avons tiré des connaissances importantes qui nous
seront nécessaires pour exercer le métier d'ingénieur, notamment concernant notre
capacité à travailler et débattre en groupe. De même, il nous a poussé à évoluer pour
être capable d'effectuer un raisonnement qui est celui d'un ingénieur, c'est à dire
développer notre capacité à innover, à trouver des solutions lorsque nous sommes
confrontés à des difficultés ou que nous sommes bloqués, ou encore à réaliser des
choix techniques et à les justifier. Cela a donc été une expérience très valorisante au
sein de notre formation d'ingénieur à l'INSA.
32 Section 3
Bibliographie
Références textuelles
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Limites de la théorie face à la réalisation expérimentale, pistes d'amélioration 33
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18. https://studylibfr.com/doc/3937918/caract%C3%A9ristiques-et-similitude-
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19. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00876949/document
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01424843/document
Références des figures:
− Les figures 6, 9, 10, 11, 12, 13, 15, 16, 17, 18 ont été réalisées manuellement
− figure 1: https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/solaire-
photovoltaique
− figure 2: http://www.journal-eolien.org/tout-sur-l-eolien/le-fonctionnement-
d-une-eolienne/
− figure 3: https://jancovici.com/transition-energetique/renouvelables/pour-
rait-on-alimenter-la-france-en-electricite-uniquement-avec-de-leolien/
− figure 4:https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/energie-
maremotrice
− figure 5: https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/cher-
bourg-cotentin/incertitudes-projet-ferme-hydrolienne-manche-apres-retrait-
naval-energies-1518698.html
− figures 7 et 8: http://lamaintenance.fr/mecanique/les-roulements-les-diffe-
rents-types/
− figure 14: http://chimix.com/an10/concours10/general04.html
− figures 19 et 20: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00876949/document et
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01424843/document
34 Annexe A
2. d'après https://www.youtube.com/watch?v=PvUTDlbbk0U et
https://www.youtube.com/watch?v=m4el8ARcO-8
36 Annexe B
Pour les centrales ETM en cycle fermé (ou cycle de Rankine), il s'agit d'un
fonctionnement en cycle thermodynamique (voir figure ci dessous). Le fluide est le
même tout au long du cycle, pas d'échange avec l'eau de mer. La centrale comprend
les mêmes composants qu'une centrale en cycle ouvert. La grande différence est qu'il
y a une boucle fermée. Dans ce cas, ce n'est plus l'eau qui est le fluide caloporteur
mais de l'ammoniac car son point de condensation est plus haut que celui de l'eau
(4°C).
L'eau chaude est pompée à la surface puis ses calories sont transmises à l'ammo-
niac dans l'évaporateur, qui transforme le fluide en vapeur. Puis, de la même façon
qu'en circuit ouvert, la vapeur entraîne la turbine. Enfin le fluide est condensé dans
le condenseur alimenté en eau froide.
L'avantage des centrales en cycle fermé est que le fluide circule plus rapidement
car il passe moins de temps au niveau de l'évaporateur. La production est donc
meilleure.
L'énergie thermique disponible dans les mers et océans a l'avantage d'être abon-
dante, prévisible (comme la plupart des énergies maritimes) et disponible toute
l'année.
Malgré son fort potentiel estimé à 50% de la consommation mondiale, cette
énergie demeure peu exploitée à l'heure actuelle. En effet, son rendement n'est pour
l'heure pas assez élevé par rapport aux autres types d'énergie maritime. De plus
son coût élevé freine les investisseurs. L'Inde, le Japon, Taiwan, les Etats-Unis et la
France sont les pays qui investissent le plus dans ce type d'énergie3.
L'énergie houlomotrice
L'avantage majeur de ces installations est qu'elles peuvent être implantées aux
quatre coins du globe. Le potentiel exploitable est donc important. En revanche, ces
infrastructures nécessitent beaucoup d'entretien et leur durée de vie n'est pas élevée.
En effet, la corrosion et l'accumulation de dépôt usent les matériaux. La résistance
des matériaux doit donc être importante. Il faut qu'en cas de conditions extrêmes,
le système ne soit pas endommagé ce qui implique un coût élevé. De plus, l'ancrage
et l'accessibilité en milieu marin pour entretenir régulièrement en font une solution
peu pratique4.
Les turbines bipales permettent une vitesse de rotation plus élevée. Elles ont
un poids plus faible et un coût moins important. Mais si l'on a que deux pales,
les vibrations seront plus importantes donc les pales seront plus fragiles. Ainsi,
le meilleur compromis serait une turbine à 3 pâles. De plus, pour limiter la perte
d'énergie au bout de celles-ci on peut mettre en place un carénage. Cela empêche
l'eau d'être déviée au niveau de l'extrémité des pales.
Pour ce qui est des matériaux, il faut qu'ils soient résistants et légers. On peut
négliger lors de la modélisation de notre projet la fatigue mécanique et la résistance
à l'érosion. Les meilleurs matériaux sont donc des matériaux composites comme la
fibre de verre ou la fibre de carbone. De plus, il faut protéger l'hydrolienne avec un
produit antirouille. On peut réaliser les pales grâce à l'impression 3D, à l'usinage
ou au moulage5.
Turbine Francis:
6. https://lamh.gmc.ulaval.ca/turbines-en-bref/turbine-francis/
: Les différentes turbines existant à ce jour 41
La turbine Francis est généralement installée selon un axe vertical, mais elle peut
être montée horizontalement pour des puissances moyennes à faibles. Elles sont uti-
lisées pour des chutes moyennes, et peuvent développer des puissances importantes.
Le diamètre de la roue peut varier de quelques décimètres à 10m. Constituées
de 11 à 17 aubes, leur vitesse de rotation varie entre 70 et 3000 tours par minutes.
Turbine Kaplan:
Cette turbine exploite des petites différences de hauteur jusqu'à 10m environ.
Turbine Pelton
Il s'agit d'une turbine à action pure, c'est-à-dire que la pression à l'entrée de la
roue est égale à la pression de sortie de la roue. L'énergie est fournie à la sortie du
distributeur sous forme d'énergie cinétique. Cette turbine est utilisée pour des chutes
hautes et des petits débits. Un jet projette l'eau sur les augets.
7. https://lamh.gmc.ulaval.ca/turbines-en-bref/turbine-kaplan-et-helices/
42 Annexe D
hautes
Figure 28. Graphe de comparaison des différentes turbines
a: hélice classique, b:turbine Francis, c: turbine Kaplan, d: turbine Pelton
8. https://lamh.gmc.ulaval.ca/turbines-en-bref/turbine-pelton/
9. Toutes les représentations schématiques proviennent du site https://lamh.gmc.ulaval.ca/turbines-
en-bref/
10. https://www.mecaflux.com/turbines.htm
: Les différentes turbines existant à ce jour 43
Ainsi, on remarque que ces turbines ont un rendement très supérieur aux hélices
classiques. La turbine Pelton selon ce document semble être celle avec le meilleur ren-
dement, même si l'on constate que les autres ont des rendements assez similaires11.
11. https://www.mecaflux.com/turbines.htm
44 Annexe E
Annexe E : La dynamo
Pour ce qui est de la dynamo, nous nous sommes orientés vers une dynamo
moyeu de vélo de la marque SON. Le modèle choisi est le SON 2812 c'est le produit
avec le plus de caractéristiques techniques. D'après le site internet Rosebikes13,
cette dynamo produit une tension de 6 volts, une puissance de 3 watts et elle a un
rendement de 65% à 15 km/h pour une roue de 28 pouces. D'après le site Cyclabe14,
une roue de 28 pouces correspond à l'appellation française 700C. Or, une roue
700C a une jante de 622 mm de diamètre, le diamètre de la roue varie ensuite en
fonction de l'épaisseur des pneus équipés.
On sait que 1 tour de roue correspond à 1.954 10−3 km, ainsi par règle de trois:
15
= 7692 tours
1.95 10−3
En 15 km il y a 7692 tours de roue. Pour obtenir le nombre de tours par seconde
on divise le résultat par 3600 :
7692
= 2.1 tr/s
3600
Il faut donc une rotation de 2,1 tr/s au minimum pour que la dynamo ait un
rendement de 65%.
46 Annexe F
Figure 30. Calculs à suivre avec les données en entrée, pour obtenir la puissance cinétique
Nous supposons que notre turbine est parfaite, son rendement est donc maximal:
16
Protation;turbine = P (=1.010 10−3 W )
27 cinétique
Puis nous avons le multiplicateur, avec un rendement théorique de 90%, donc:
90
Protation;multiplicateur = P (=9.088 10−4 W )
100 rotation;turbine
Enfin, pour obtenir la puissance électrique disponible en bout de chaîne, la dynamo
a un rendement de 65%, on a alors:
65
Pélectrique = Protation;multiplicateur (=5.907 10−4 W )
100
Nous pouvons simplifier ces calculs de puissance avec l'aide d'un seul rendement, il
s'agit du rendement global de la chaîne de montage (de la turbine jusqu'au circuit
électrique), nous le nommerons chaîne, ainsi:
16 90 65 26
chaîne = = ) chaîne = 34.67%
27 100 100 75