THEME3 L'optimalité

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REPUBLIQUE DU BENIN

****@****
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique (M.E.S.R.S.)
****@****
ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE MANAGEMENT
****@****

Exposé de Microéconomie Appliquée


Filières et année d’étude :
Statistique & Planification 2
Année académique: 2011 -2012

L’OPTIMALITE

Sous la Direction de : Présenté par le groupe n° 11 :

M. AKPO Pasteur AHOLOUKPE Chancelle

AKPOVI Hervé

ASSOGBA Mirabelle

DOVOEDO Imelda

GONOU N’GOBI Zimé

GANSE Nicarette

KPADONOU Chamrid
EXPOSE SUR LE THEME : L’OPTIMALITE
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PLAN
INTRODUCTION

I. GENERALITE : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS

II. OPTIMALITE AU SENS DE PARETO

A/ CLARIFICATION CONCEPTUELLE

B/ CAS PRATIQUE : RECHERCHE D’UN OPTIMUM DE PARETO

III. OPTIMALITE AU NIVEAU DE L’AGENT INDIVIDUEL : L’OPTIMUM DU


CONSOMMATEUR

A/ RECHERCHE DE L’OPTIMUM DU CONSOMMATEUR

B/ DETERMINATION MATHEMATIQUE DU POINT D’EQUILIBRE

CONCLUSION

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EXPOSE SUR LE THEME : L’OPTIMALITE
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INTRODUCTION

Le problème de la définition d’un critère permettant de choisir l’état, le meilleur,


entre les états alternatifs de l’économie est un problème délicat autour duquel les
économistes ont développé plusieurs théories. Le présent document vient faire part de
certaines de ces théories avec les notions d’optimum de production, d’optimum de
distribution, et d’optimum de Pareto.

A partir de chacune de ces notions seront définies des conditions d’équilibre pour une
économie, équilibre qui tiennent plus ou moins compte de tous les critères d’optimalité
d’une économie. Le présent document fera donc part des conditions d’optimalité que l’on
peut avoir pour une économie et de définir l’équilibre en général pour une économie.

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I. GENERALITE : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS

— Courbe d’indifférence

En microéconomie, une courbe d'indifférence est une courbe permettant de montrer la


combinaison de deux biens pour lesquels un agent économique (tel qu'un consommateur ou
une entreprise) serait indifférent, c'est-à-dire qu'il n'aurait pas de préférence pour une
combinaison plutôt qu'une autre en termes d'utilité ordinale. Les courbes d'indifférence
servent à analyser le choix des agents économiques.

Par exemple, si un consommateur est satisfait de la même façon par 1 pomme et 4


bananes, 2 pommes et 2 bananes, ou 5 pommes et 1 banane, alors ces combinaisons seront
reliées par la même courbe d'indifférence.
— Fonction d’utilité

L'utilité (en économie) est une mesure du bien-être ou de la satisfaction obtenue par la
consommation, ou du moins l'obtention, d'un bien ou d'un service. Elle est liée à la notion de
besoin.

Ce concept est utilisé dans les fonctions d'utilité, fonctions d'utilité sociale, optimum au
sens de Wilfredo Pareto, boîtes d'Edgeworth. C'est un concept central de l'économie du
bien-être. À l'origine, la notion d'utilité est essentiellement liée à la prise de risque. La
fonction d'utilité associe à chaque panier de consommation x un nombre u(x) tel que le
panier y est préféré au panier z, si et seulement si : u(y)>u(z).

Il est très important de noter que le nombre u(x) n'a de signification psychologique que
pour les adhérents au courant utilitariste. Ceux-ci acceptent en effet le fait que si u(x) est
deux fois plus élevé que u(y), alors cela signifie que x fournit deux fois plus de satisfaction
que y (ceci est appelé "Théorie cardinale de l'utilité"). Une telle conception a été
matérialisée par l'économiste autrichien Carl Menger dans ce que l'on appelle la table de
Menger. Cette façon de faire a suscité de nombreuses critiques, notamment de Wilfredo
Pareto, partisan d'une "Théorie ordinale de l'utilité". En effet, V. Pareto oppose à l'idée de
l'utilité cardinale la notion d'une utilité subjective, propre à chaque consommateur, appelée
"ophélimité".

— Droite de budget

Une droite de budget est un ensemble des combinaisons de biens pour lesquelles le
montant total dépensé est égal au revenu.

• Enjeux de la droite de budget

Les contraintes budgétaires limitent les choix du consommateur, ce qui place les produits
dans une situation concurrentielle ; le consommateur n'a pas de marge de manœuvre, il lui

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est impossible de dépasser son budget. La droite de budget permet de représenter cette
contrainte en microéconomie.

• Démarche de construction de la droite de budget

L'équation de la droite budgétaire, pour la représenter graphiquement, se calcule selon


l'égalité emplois-ressources: soit les biens x et y, p(x) et p(y) les prix respectifs de ces biens,
on a: x.p(x)+ y.p(y) = R , avec R le revenu du consommateur. On a alors: y= -(p(x)/p(y)).x+
R/p(y), avec -p(x)/p(y) le coefficient directeur de la droite, et R/p(y) l'ordonnée à l'origine.

— Le diagramme en boite

Ce procédé est utilisable pour représenter les solutions d’une économie. Mais notons qu’il
est inutilisable quand le nombre de biens ou d’individus dépasse 2.

On commence donc par construire un rectangle de largeur q1 et de longueur q2. Soit M un


point intérieur. Dans le repère centré en OA, on lit ses coordonnées comme des quantités
q1A, q2A affectées à l’individu A. Tournons la tête, regardons OB et considérons que les
projections de M donnent les allocations q1B et q2B de l’individu B. Tout ceci sera possible car
les allocations en cause vérifient toujours par définition :

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q1 = q1A + q1B

q2 = q2A + q2B

Donc toute allocation des produits correspond à un point tel que M et inversement.

Nous allons chercher les points M correspondant à un optimum de distribution avec


l’arrière-pensée de traquer les usages sociaux qui ne s’y conformeraient pas. Pour plus de
simplicité, nous supposerons qu’il n’existe que deux individus notés A et B et deux produits
différents en notant leurs quantités. Nous noterons les fonctions d’utilité individuelles.

Considérons un point M quelconque. Regardons le repère centré en OA : on a tracé la courbe


d’indifférence de l’individu A passant par le point M, elle est notée « UA = constante »...
Tournons la tête et regardons OB : on a tracé la courbe d’indifférence de l’individu B passant
par M, elle est notée « UB = constante ». Nous constatons qu’elles ont l’allure incurvée
traditionnelle. Soit alors un point P choisi dans l’espace défini entre les deux courbes, les
deux points M et P correspondent à deux façons de répartir les biens disponibles entre les
deux individus. L’individu A obtient davantage de bien n°1 et moins de bien n°2 avec la
solution P.

II. OPTIMALITE AU SENS DE PARETO

A/ CLARIFICATION CONCEPTUELLE

— Optimum de Pareto

En économie, l'optimum de Pareto, dit aussi maximum d'ophélimité, introduit par


l'économiste Wilfredo Pareto dans son Manuel d'économie politique, est un état
économique dans lequel il n'est plus possible d'améliorer la situation d'un individu sans
dégrader celle d'un autre au moins. Toute situation qui améliore le sort d'au moins un
individu sans détériorer celle des autres peut être qualifiée d'amélioration au sens de
Pareto.

L'ophélimité, écrit Pareto dans son Manuel, pour un individu, d'une certaine quantité d'une
chose, ajoutée à une autre quantité déterminée (qui peut être égale à zéro) de cette chose
déjà possédée par lui, est le plaisir que lui procure cette quantité.

La notion d'optimum de Pareto permet de diviser en deux l'ensemble des états possibles de
la société. On peut ainsi distinguer :

• ceux qui sont uniformément améliorables : il est possible d'augmenter le bien-être


de certains individus sans réduire celui des autres.
• ceux qui ne sont pas uniformément améliorables : l'augmentation du bien-être de
certains individus implique la réduction du bien-être d'au moins un autre individu.

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Ce sont ces derniers états que l'on désigne comme optimaux au sens de Pareto, ou Pareto-
optimaux.

Ainsi, un état E* est de «rendement social maximum» ou est un «optimum au sens de


Pareto», s’il est possible et s’il n’existe pas un autre état E. possible, tel que ui( xi. ) ≥ ui( xi* )
pour i = 1, 2, ... , m , avec l’inégalité stricte pour au moins un i.

Autrement dit, E* est un optimum de Pareto s’il est possible et si, à partir de cet état, il n’est
plus possible d’augmenter la satisfaction d’un individu sans diminuer celle d’un autre.

Les graphes (3-01 a et 3-01 b) ci-après en sont une illustration.

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Notons qu’il existe une infinité d’états qui sont des optima de Pareto.

— Optimum de Pareto et état souhaitable

De nombreux états possibles de la société sont également des optima de Pareto. La notion
d'optimum de Pareto ne permet donc pas de les comparer entre eux : pour savoir lesquels
sont les plus justes ou souhaitables, il est nécessaire de faire appel à d'autres critères
d'évaluation, d'un point de vue qualitatif ou quantitatif.

Pour cette raison, une situation d’optimalité « au sens de Pareto » n’est pas nécessairement
une situation socialement "juste". Pour prendre un exemple extrême, une société où toutes
les richesses appartiennent à un seul homme est un optimum de Pareto, car transférer une
partie de ses richesses à d’autres personnes réduirait le bien-être d’au moins un individu. Par
ailleurs, dans cette même situation, s’il devient possible de faire des changements qui
augmenteraient le stock total de richesses de la société sans retirer de capital à cet homme,
alors la situation n'est plus Pareto-optimale. Toujours dans cette même situation, attribuer
un accroissement de capital dans la société à cet homme-là uniquement (au lieu de
l'attribuer à ceux qui n'ont rien) recrée un optimum de Pareto.

Il convient donc d’employer une terminologie rigoureuse et de parler d'état efficace « au


sens de Pareto ». Un optimum de Pareto est une notion minimale de mesure d'efficacité;
elle permet dans certains cas de donner une indication sur la direction générale de mesures
à prendre, ou d'éviter de grossières erreurs de décision.

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— Critère de Pareto et état souhaitable

En cela, la notion d'optimum de Pareto est à distinguer du critère utilitariste de comparaison


des états possibles de la société. Celui-ci, aussi appelé principe du plus grand bonheur, prend
en effet en considération le "bonheur global" de la société, conçu comme une mesure
globale du bien-être de tous les individus, et déclare qu'un état de la société est moralement
préférable à un autre si son bonheur global est plus grand que le bonheur global dans le
second état de société.
Il existe bien sûr une infinité de façons d'évaluer ce bonheur global (via une fonction
d'évaluation), suivant les éléments qu'on prend en compte et le poids qu'on leur accorde.

Le critère de Pareto et le critère utilitariste sont compatibles, au sens où si un état A est plus
efficace qu'un état B au sens de Pareto, alors il l'est aussi au sens utilitaire. En effet, le bien-
être de chaque individu étant au moins aussi grand en A qu'en B, c'est a fortiori vrai pour le
bien-être total des individus; ceci traduit juste la banalité arithmétique: si X≥x et Y≥y, alors
X+Y≥x+y — en termes plus formels : l'utilitarisme est une extension linéaire de l'ordre partiel
de Pareto.

Le critère utilitariste a l'avantage sur le critère de Pareto de permettre de toujours comparer


deux états, car il mesure la "qualité" d'un état par un nombre réel représentant le bien-être
total (or deux nombres réels peuvent toujours être comparés).

Cet avantage du critère utilitariste a une contrepartie : alors que tout le monde peut
raisonnablement s'accorder sur le fait que si un état A est plus efficace qu'un état B au sens
de Pareto, alors il est préférable absolument (puisque tout le monde va au moins aussi bien
en A qu'en B), ce n'est plus si évident pour le critère utilitariste: l'état A peut être préférable
à B même si certains individus ont un bien-être supérieur en B qu'en A, ceci parce que cette
baisse de bien-être de certains est plus que compensée, dans l'évaluation globale des bien-
être de tous les individus, par l'accroissement du bien-être d'autres.

De façon plus imagée, en assimilant simplement le bien-être d'un travailleur au montant de


sa paie, et le bonheur global à la somme de ces montants :

• Payer tous les travailleurs 10 000F de plus conduit à un état plus efficace, que ce soit
au sens de Pareto ou utilitaire; et cela ne fera sans doute pas de mécontents.
• Payer 100 000F de moins 10% des travailleurs et 15 000F de plus les 90% restant
conduit a un état plus efficace au sens utilitaire (car 15×90>100×10); mais cela fera
sans doute des mécontents. Ce nouvel état est incomparable au sens de Pareto avec
le précédent.

Ceci provient tout simplement du fait qu'il existe de nombreux critères permettant d'évaluer
le bonheur global dans différentes situations réelles ou hypothétiques, et donc de prendre
des décisions politiques: le choix de tel ou tel critère ou le poids qu'on lui accorde est un
choix moral qui fait, fatalement, des mécontents. Un autre exemple notable de critère
compatible avec celui de Pareto est de mesurer le bien-être d'une population au bien-être
de ses individus les plus "malheureux".

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À remarquer qu'il existe aussi des critères non compatibles avec Pareto, qui peuvent
cependant être trouvés plus "justes" par certains. C'est, par exemple, le cas d'un critère
égalitariste qui mesurerait le bien-être d'une population par l'écart moyen des bien-être de
ses individus: selon ce critère, un état où 10% des individus possèdent 90% des richesses
serait moins souhaitable qu'un état où chacun possède approximativement la même part de
richesse, même si la richesse totale dans le premier cas est bien supérieure à celle du second
cas.

B/ CAS PRATIQUE : RECHERCHE D’UN OPTIMUM DE PARETO

Supposons que l’ensemble de Pareto d’un modèle de production 2x2 ne coïncide pas
avec la diagonale de la Boîte d’Edgeworth.

(a) Montrer que dans ce cas, l’intensité factorielle (le rapport de la quantité du facteur 1
par la quantité du facteur 2 utilisées par une entreprise) d’une des deux entreprises
excède celle de l’autre le long de l’ensemble de Pareto.

(b) Montrer que dans ce cas, une droite partant de l’origine d’une des deux entreprises
ne peut intercepter l’ensemble de Pareto qu’une seule fois. En conclure que les
intensités factorielles des deux entreprises et les prix relatifs des facteurs
correspondants changent de façon monotone au fur et à mesure que l’on se déplace
le long de l’ensemble de Pareto d’une origine à l’autre ;

(c) Utiliser le diagramme d’Edgeworth pour montrer que la redistribution du capital et


du travail entre l’homme et la femme améliore le taux de croissance dans une
économie.

L’ensemble des possibilités de production est donné par l’ensemble des paires d’output (q1,
q2) qui peuvent être produites avec les dotations de facteurs disponibles dans l’économie.
Ces paires de productions sont obtenues par les allocations de facteurs appartenant à
l’ensemble de Pareto ou le programme (8).

max F1 ( z11 , z21 )


( z11 , z21 , z12 , z22 ) ≥0

s/c
q2 ≤ F2 ( z12 , z22 ) (8)
2

∑z
j =1
lj = zl , l = 1, 2

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Le graphique 7 donne l’ensemble des possibilités de production. Dans le cas où c’est


un seul bien qui est produit à l’équilibre, on parle d’équilibre spécialisé.

q2

Frontière des
Possibilités de
Production
Ensemble des
Possibilités de
Production

O1
q1
Graphique 7 : Ensemble et Frontière des Possibilités de Production

Le prix d’équilibre des facteurs r* = ( r1* , r2* ) est déterminé par :

c1 ( r1* , r2* ) = p1 et c2 ( r1* , r2* ) = p2 (9)

c1 et c2 sont les coûts unitaires de production.

On se rappelle qu’avec une fonction de production à rendements d’échelle constants, le


profit est nul à l’équilibre. Au point r* = ( r1* , r2* ) , la pente de l’une des courbes est plus
élevées que l’autre (laquelle en terme d’intensité factorielle ?) ; ce qui veut dire que les deux
courbes ne se coupent qu’une seule fois. L’équilibre est donc unique.

Une fois r* déterminé, on peut déterminer graphiquement le point unique


z* = ( z1* , z2* ) dans la boîte d’Edgeworth qui correspond aux intensités factorielles indiquées.
Soit :

z11* a11 ( r*) z12* a ( r*)


*
= et *
= 12
z21 a21 ( r*) z22 a22 ( r*)

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Ainsi, les prix factoriels d’équilibre dépendent uniquement des technologies des deux
firmes et des prix des outputs. Les dotations factorielles comptent seulement dans la mesure
où l’économie se spécialise ou non (C’est ce constat qui donne le théorème d’égalisation des
prix des facteurs non échangeables sous l’hypothèse des biens de consommation
échangeables, de similarité des technologies de production et de comportements
paramétriques vis-à-vis des prix en théorie du commerce international).

Quand le nombre de facteurs n’est plus égal au nombre de produits, on a soit un système
d’équations sur-identifié, soit un système d’équations sous-identifié. Ce qui rend l’analyse
moins aisée, les possibilités de spécialisation plus fréquentes et l’intervention des dotations
factorielles dans la détermination de l’équilibre plus probable.

II. OPTIMALITE AU NIVEAU DE L’AGENT INDIVIDUEL : L’OPTIMUM DU CONSOMMATEUR

La fonction d’indifférence indique ce que l’agent économique désire consommer, sa


contrainte budgétaire lui dicte ce qu’il peut acheter. C’est donc en mettant ensemble la
contrainte budgétaire et la fonction d’indifférence que nous pouvons déterminer la position
d’équilibre du consommateur ou optimum du consommateur.

A/ RECHERCHE DE L’OPTIMUM DU CONSOMMATEUR

Le consommateur qui désire maximiser sa satisfaction cherchera à atteindre la courbe


d’indifférence, la plus élevée possible. Et en tenant compte de sa droite de budget, ce
consommateur choisira la courbe d’indifférence la plus élevée, ayant un point de tangence
avec cette droite de budget. La recherche du point optimal implique que le consommateur
rapproche une courbe d’indifférence de la droite de ses possibilités de consommation.

C2

C1
E

Le plan de consommation déterminé par le point de tangence d’une courbe d’indifférence et


de la droite de budget est le plus satisfaisant de ceux qui épuisent le budget. Dans le schéma
ci-dessus, l’équilibre est atteint au point E. en E, la courbe d’indifférence est tangente à la
ligne de budget ; ce qui indique que les pentes de la courbe et de la droite sont égales. C’est-
à-dire : = d’où − = = TMS

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Ainsi, à l’équilibre, pour un consommateur qui souhaite maximiser sa satisfaction, le TMS


entre deux biens est égal au rapport des prix de ces deux biens.
dy Px
TMS = − =
dx Py
On sait que =
Ces expressions représentent les utilités marginales pondérées des biens X et Y, ou encore
l’utilité supplémentaire obtenue en consacrant une unité monétaire de plus à l’achat de ce
bien.
En généralisant à n biens, nous pouvons dire qu’à l’optimum, l’utilité marginale pondérée est
la même pour tous les biens.
Um Um Um
= = =
P P P

B/ DETERMINATION MATHEMATIQUE DU POINT D’EQUILIBRE

Soit la fonction d’utilité U=f(x,y) que le consommateur désire maximiser sous la contrainte
budgétaire R=xPx + yPy.
Pour la détermination de l’optimum, deux possibilités s’offrent à nous :
Ø la méthode de substitution
Ø la méthode de Lagrange

— Première possibilité : la méthode de substitution

Soit U=f(x,y).
De l’équation de budget R=xPx + yPy, on peut tirer la valeur de y, ce qui permet d’exprimer y
comme une fonction de x : y =

Remplaçons y par cette valeur dans la fonction d’utilité, soit : U= f(x, )


La fonction d’utilité devient une fonction de x seule et il suffit par conséquent de maximiser
par rapport à x. les conditions permettant de déterminer un maximum sont :
=0 (condition de 1er ordre) et < 0 (condition de 2ème ordre).

— Deuxième possibilité : la méthode de Lagrange


C’est une méthode mathématique qui permet de résoudre la plupart des problèmes
rencontrés en microéconomie. Il s’agit de résoudre le programme suivant :
Max U(x,y) Max U(x,y)
Sous la contrainte ou
g(x,y) = 0 g(x,y) = 0

On forme le « lagrangien » du programme :


£ = U(x,y) + µ g(x,y), dans lequel µ est un coefficient que l’on appelle la multiplicateur de
Lagrange.
La condition nécessaire pour que le lagrangien ait un maximum (ou un minimum) est que ses
dérivées partielles par rapport à x, y, µ, s’annulent en même temps. En annulant ces dérivées

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partielles, on obtient trois équations qui permettent, d’une manière générale, de déterminer
les inconnues x et y, ainsi que le coefficient µ.

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CONCLUSION

Plusieurs théories ont été développées par les économistes et permettent de définir
ce que peuvent être les situations optimales pour une économie. Parmi ces théories, les
notions d’optimalité de distribution, de production et de Pareto donnent une idée claire de
ce que sont ces optima en prenant en compte les considérations économiques relatives à
tous les agents économiques et les tendances dans l’économie. A partir d’un certain nombre
de méthodes ces théories semblent être les plus réputées en termes de détermination des
situations optimales pour une économie.

En définitive une situation est optimale au sens de Pareto s’il n’en existe aucune
autre qui rendrait chacun plus heureux ou, au minimum qui rendrait certains plus heureux
sans léser les autres. Un optimum de Pareto résulte simplement d’un optimum de
production et d’un optimum de distribution. Fondamentalement, une situation non-
optimale indique que les ressources rares ont été mal affectées aux différentes entreprises
ou que les produits de consommations finales ont été mal répartis entre les différents
individus. Un optimum de pareto doit remplir plusieurs critères. Si l’ensemble de ces critères
est vérifié, l’économie est optimale au sens de Pareto, mais surtout, si un seul de ces critères
n’est pas respecté, l’économie n’est généralement pas optimale.

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