Qualité en Construction Mécanique-Bm5010
Qualité en Construction Mécanique-Bm5010
Qualité en Construction Mécanique-Bm5010
: BM5010 V2
Qualité en conception -
Date de publication :
10 octobre 2014 Méthodologie et mise en
œuvre
Mots-clés Résumé Cet article donne les éléments nécessaires à la mise en œuvre d’un système de
qualité | conception | AMDEC | management de la qualité en conception. Le premier paragraphe définit le concept
analyse fonctionnelle | analyse
de la valeur qualité et montre l’intérêt d’une telle démarche. Le deuxième rassemble les éléments
normatifs de base servant de support lors de la mise en place du système de
management de la qualité. Le troisième traite de la mise en œuvre de la qualité en
conception, définit comment s’y prendre pour mettre en place un système efficace et fait
ressortir les deux aspects à prendre en compte : la chronologie opérationnelle avec ses
outils et la satisfaction aux exigences normatives, cette dernière étant de plus en plus
souvent contractuelle.
Keywords Abstract This article gives the necessary elements for the implementation of a quality
quality | design | FMECA | management system in design. The first chapter defined the quality concept and shows
functional analysis | value
analysis the interest of such an approach. The second gathers the normative basic elements
serving as support during the implementation of the quality system management. The
third deals with the implementation of the quality in design and defines how to position an
effective system and highlights the two aspects to take into account: the operational
chronology with its tools and the satisfaction to the normative requirement, this last one
being more and more often contractual.
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Qualité en conception
Méthodologie et mise en œuvre
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1. Principes et enjeux Il est nécessaire de compléter cette définition par les définitions
suivantes.
Aptitude : le produit est conforme à ce que l’utilisateur en
1.1 Management de la qualité attend, autrement dit le produit est censé fournir le service que
l’utilisateur souhaite.
et son concept
Caractéristiques : elles représentent toutes les valeurs ou gran-
Nota : le lecteur pourra se reporter aux références [1] [2]. deurs ou critères qui définissent le produit (puissance, précision,
capacité, couleur etc.). C’est avec ces caractéristiques que le pro-
Tout d’abord donnons une définition de ce qu’est la conception. duit est censé rendre le service que l’utilisateur attend. Un produit
La définition selon la norme ISO 9000 est la suivante : pouvant être matériel ou immatériel, c’est-à-dire un service (forma-
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Clients Des produits conformes à leurs exigences et aptes à rendre les services attendus
Des résultats économiques, à court terme en accord avec les capitaux apportés ; à moyen terme,
Actionnaires des résultats rassurant et à long terme des résultats technico-économiques démontrant un avenir
pérenne basé sur l’innovation
Des liens de partenariat dans le cadre de l’innovation et donc des apports techniques
Fournisseurs
et technologiques assurant une vision à long terme
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Construction
de la qualité
C D
Évolution de la qualité
A P
Évaluation Management
de la qualité de la qualité
suivantes :
3
– la boucle de la qualité (figure 1) ;
– la roue de Deming ou PDCA (figure 2) ;
– la maîtrise de la qualité (figure 3). 2
4
a besoin 7
L’intérêt principal est donc d’adopter une démarche logique de Figure 3 – Maîtrise de la qualité
qualité dans le processus global de l’entreprise, qui dans un pre-
mier temps, consistera à définir le besoin du client et plus parti-
culièrement l’utilisation du produit. Par ailleurs, aujourd’hui une minimal, en intégrant les achats de composants et matières pre-
autre dimension est prise en considération de plus en plus dans mière, la réalisation, la distribution, la mise en route, l’utilisation,
les processus de conception, il s’agit de l’écoconception le stockage et la destruction en fait tout le cycle de vie du produit.
[BM 5 009]. Elle nécessite que, sur les grandes lignes, soit retenues Les exigences règlementaires vont de plus en plus dans ce sens,
des solutions techniques qui auront un impact environnemental ainsi que les cahiers des charges des clients.
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Fax 1,22
Tel au client 3,82
Total mini 28,70 86,11 143,51 287,02 574,05 1 435,11 2 870,23 14 351,15
Total maxi 200,92 287,02 717,56 2870,23 11 480,92 57 404,58 287 022,90
Par la suite, il s’agira de s’organiser et d’utiliser certains outils Le premier réflexe doit donc consister à bien connaître le besoin
selon une méthodologie prédéfinie (§ 3.1). Il est vrai, il faut le de l’utilisateur et donc le « service » que devra rendre le produit.
préciser, que la démarche qualité en conception peut paraître On ne doit pas créer un produit puis un service, mais un service
lourde et coûteuse ; en fait si l’on regarde à court terme c’est puis un produit.
peut-être vrai, mais en réalité un produit n’est jamais conçu intrin- Le deuxième réflexe consiste à concevoir le « juste produit
sèquement pour une durée courte. En cas d’évolution rapide du nécessaire » pas plus, en se mettant à la place de celui qui l’utili-
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produit dans le temps (secteur informatique par exemple), l’expé- sera. Un produit facile d’utilisation, simple et donc probablement
rience acquise est utilisée pour les versions suivantes. Il faut abso- peu onéreux, fera certainement le bonheur de son utilisateur car il
lument considérer que cette démarche est une sorte rendra le service qu’il en attend à un prix acceptable.
d’investissement immatériel sur le produit et que c’est avec cela
que l’on satisfera les clients et mieux encore que l’on les fidélisera. Le troisième réflexe consiste à concevoir un produit dont la
« maintenabilité » est aisée et peu onéreuse. Attention à
l’après-vente coûteuse et dont les délais seront souvent longs du
fait que les techniques utilisées sur le produit sont difficiles à
maîtriser.
2. Référentiels Le quatrième réflexe consistera à concevoir un produit dit
« évolutif ». À un instant donné l’utilisateur a certaines exigences
La qualité en conception s’appuie aujourd’hui sur un certain et donc attend un certain service rendu par le produit, plus tard et
nombre de référentiels ou plus précisément de normes. Il existe parfois rapidement ces exigences évoluent. Le produit devra pou-
dans ce domaine deux types de normes que nous appellerons les voir évoluer lui aussi. Prenons l’exemple du secteur automobile ou
normes de base ou de système et les normes opérationnelles, uti- informatique : les exigences et les besoins sont en constante évo-
lisées au cours de la phase de conception du produit : lution, les produits peu ou pas évolutifs ne font qu’une brève
– les normes de base sont des référentiels organisationnels qui apparition et les investissements relatifs à ces produits s’avèrent
exigent ou recommandent un minimum de dispositions organisa- non rentables et du coup pénalisent fortement la santé économi-
tionnelles à mettre en place, afin de garantir un minimum de que de l’entreprise (constructeur).
maîtrise des processus (ex. : NF ISO 9001-11.2008 et similaires) ; Le cinquième réflexe s’appuiera sur l’écoconception du
– les normes opérationnelles sont les référentiels d’appui, préci- produit [10]. En effet, ce dernier devra rendre un service à l’utilisa-
sant des modalités à mettre en œuvre et donc à considérer comme teur, mais aussi ne devra pas compromettre la vie des générations
des outils (ex. : NF EN 16 271-02.2013 et similaires). futures et devra donc avoir un impact minimal sur l’environnement
(production/émission) et donc limiter la consommation de ressour-
Ces normes sont listées dans le « Pour en savoir plus ». ces naturelles, minimiser ses impacts sur la santé humaine et opti-
miser dans le temps le service rendu.
Enfin le sixième réflexe intègrera quelques éléments complé-
mentaires augmentant la durée de vie, la disponibilité et, plus pré-
3. Mise en œuvre cisément, la « sureté de fonctionnement » [MT 9 200]. Ce dernier
point comprend certains des réflexes déjà évoqués, cependant, il
Nota : le lecteur pourra se reporter à la référence [3] des sources bibliographiques. intègre un élément clé, la « fiabilité », qui consiste à concevoir un
produit dont l’aptitude est de fonctionner sans défaillance, dans
des conditions données, pendant un temps donné.
3.1 Méthodologie
En résumé, les six principes du concepteur sont :
La mise en œuvre de la conception nécessite l’utilisation d’un
– le bon service ;
certain nombre d’outils et d’une chronologie. Comme nous l’avons
déjà vu, les erreurs de conception sont très souvent fatales à la vie – le juste produit ;
d’un produit, il est alors ce que l’on appelle « mort né ». Concevoir – la maintenabilité aisée ;
un produit découle d’une logique s’appuyant tout d’abord sur le – l’évolution ;
service que le client ou l’utilisateur attend de l’utilisation de ce – l’écoconception ;
– la sureté de fonctionnement.
produit.
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Ces six principes peuvent être maîtrisés en établissant une chro- cahier des charges fonctionnel, les spécificités d’écoconception
nologie dans l’avancement de la conception. À chaque phase cor- devront être clairement exprimées. Elles pourront dans un premier
respondent certains outils permettant de mener à bien les travaux temps se traduire par des exigences en matière de :
effectués (voir plan qualité produit § 3.4). Bien entendu pour cha- – réduction de la quantité de matière, surtout non renouvelable
que principe du concepteur, une analyse des risques pour l’uti- utilisée pour réaliser le produit ;
lisateur et le constructeur est réalisée. – réduction de la quantité de matière, surtout non renouvelable
que le produit consomme lors de son fonctionnement ;
– allongement de la durée de vie des pièces ou composants et
3.2 Outils plus particulièrement des pièces dites d’usure ;
Nota : le lecteur pourra se reporter à l’article [G 6 010]. – réduction de la quantité de déchets solides, liquides, gazeux
(dont GES), et donc polluants, que le produit émet ;
La méthodologie de mise en service de la qualité en conception – réduction des déchets et polluants liés au produit en fin de vie,
s’appuie sur différents « outils ». Il faut en retenir certains qui sont y compris l’énergie qu’il sera nécessaire de consommer pour le
des éléments incontournables dans le domaine de la conception et recyclage ou la destruction de tout ou partie du produit.
pour lesquels la démarche d’écoconception est omniprésente :
Cela sous-entend l’intégration de l’analyse du cycle de vie du
– marketing ou mercatique ; produit (ACV) [13].
– cahier des charges fonctionnel (CDCF) ;
– AMDEC produit ;
– plan d’expérience. 3.2.2 Analyse fonctionnelle et analyse
de la valeur
3.2.1 Marketing et cahier des charges fonctionnel Nota : le lecteur pourra se reporter aux références [7] [12].
Nota : le lecteur pourra se reporter à la référence [11]. Nous entendons par analyse fonctionnelle le fait de rechercher,
ordonner, caractériser et hiérarchiser les fonctions d’un ensemble
La phase marketing ou mercatique est en amont du processus mécanique (définition selon NFX50-150). L’analyse de la valeur va
de conception, et donc n’en fait pas réellement partie, cependant plutôt consister à utiliser les résultats de l’analyse fonctionnelle
faire de la conception sans en parler paraît impensable. En effet, le pour évaluer un coût d’obtention de chaque fonction du produit et
cahier des charges fonctionnel (CDCF) est un document élaboré
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Toutes les validations prévues au cahier des charges sont faites et leurs résultats confirment la conception
Échantillonnage insuffisant 2 ou 3
0 < r 10 %
Toutes les validations prévues au cahier des charges sont faites et leurs résultats confirment la conception
Échantillonnage insuffisant et soumis à des conditions différentes de celles du cahier des charges 4 ou 5
10 < r 30 %
Toutes les validations prévues au cahier des charges sont faites et leurs résultats confirment la conception
Moyens non performants, échantillonnage insuffisant et soumis à des conditions différentes de celles du cahier
6 ou 7
des charges
30 < r 50 %
Quels que soient les résultats des essais réalisés, on ne peut pas assurer la validation du plan
8 ou 9
r 50 %
(1) Ce tableau est donné à titre indicatif et peut être aménagé selon le secteur d’activités ou les techniques utilisées (électricité, mécanique, électronique, service,
etc.). Dans ce cas, il doit être agréé par l’ensemble du groupe de travail dès le début de l’analyse.
(2) r : risque de ne pas détecter la cause du défaut au cours de la validation.
Fréquence d’apparition
Critères (2) Note « O » du défaut
(ppm) (3)
(1) Ce tableau est donné à titre indicatif et peut être aménagé selon le secteur d’activités ou les techniques utilisées (électricité, mécanique, électronique, service,
etc.). Dans ce cas, il doit être agréé par l’ensemble du groupe de travail dès le début de l’analyse.
(2) f : fréquence d’apparition du défaut ou de la défaillance.
(3) ppm = partie par million = 1/106.
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Tableau 6 – Gravité
Critères client final (ou utilisateur) Note « G » (1) Critères client aval (entreprise)
Effet minime Aucune influence sur les opérations de fabrication
1
Le client ne s’en aperçoit pas et/ou de montage
Effet mineur que le client peut déceler, mais ne Effet minime décelable lors des opérations
provoquant qu’une gêne légère et aucune dégradation 2 ou 3 de fabrication et /ou de montage mais ne provoquant
notable des performances qu’une gêne légère sans perturbation du flux
Effet avec signe avant-coureur qui mécontente le client Légère perturbation du flux de fabrication et/ou
ou le met mal à l’aise. Aucune dégradation notable 4 ou 5 de montage due à des opérations difficiles à réaliser
des performances (par exemple cotes)
Effet sans signe avant-coureur qui mécontente le client Perturbation modérée du flux de fabrication et/ou
et l’indispose ou le met mal à l’aise. On peut noter une de montage due à des opérations très difficiles à réaliser
6 ou 7
dégradation des performances. Les frais de réparation (tolérances difficiles à tenir), mais réalisables
sont modérés avec les techniques actuelles
Effet avec signe avant-coureur qui provoque un grand Perturbation élevée du flux de fabrication et/ou
mécontentement du client et/ou des frais de réparation de montage due à des opérations très difficiles à réaliser
8
élevés en raison de la perte des fonctions (tolérances difficiles à tenir), non réalisables
d’un sous-ensemble avec les techniques actuelles
Effet sans signe avant-coureur qui provoque un grand
Perturbation très élevée du flux de fabrication et/ou
mécontentement du client et/ou des frais de réparation 9
de montage due à des opérations impossibles à réaliser
élevés
Effet impliquant des problèmes de sécurité ou de non- Effet impliquant des problèmes de sécurité pour
conformité aux règlements en vigueur 10 l’opérateur aval ou dans l’usine cliente
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Étape 4. Dispositions, désignation des responsables, planning Étape 7. Mise à jour des documents de sortie
d’amélioration Pour clore l’analyse, il est impératif de reporter sur les docu-
Le groupe, pour les notes de criticité et de gravité prises en ments de sortie toutes les modifications demandées, avant leur
compte, désigne les responsables de recherche des actions correc- approbation et diffusion.
tives et élabore un planning d’amélioration (délai d’obtention des Pour cela, il faut gérer les modifications d’actions correctives au
résultats). Par souci d’efficacité, les responsables choisis dans le cours de leur réalisation.
groupe doivent définir les tâches à mener en dehors des réunions
AMDEC produit, avec la participation, si nécessaire, des membres ■ Conclusion, synthèse, rapport
du groupe. Un rapport d’analyse des dispositions prises et des résultats
obtenus peut-être rédigé pour :
Dans la colonne « dispositions » peuvent apparaître des solu-
tions palliatives dans le cas où une remise en cause tardive des – conservation ;
choix de conception peut intervenir. – présentation à la hiérarchie ;
– présentation aux clients (l’AMDEC peut être un élément
Étape 5. Mise en place, suivi, efficacité des actions engagées contractuel).
Le pilote suit la réalisation des actions engagées. Ces actions 3.2.4 Caractéristiques majeures
sont à réaliser impérativement avant la diffusion des plans études.
À l’issue de la phase AMDEC où, nous l’avons vu, les solutions
mises en œuvre retenues ont une criticité acceptable, il est néces-
Les actions correctives doivent être planifiées, depuis leur saire d’identifier les caractéristiques principales définissant le pro-
recherche jusqu’à leur aboutissement. duit, appelées caractéristiques majeures et définies de la façon
suivante :
– une caractéristique est un élément mesurable (exemples : le
Étape 6. Réévaluation de la criticité des défaillances, validation ∅ 20H7 sur une pièce mécanique, un état de surface, etc.) ;
des dispositions – une caractéristique majeure a les particularités suivantes :
• elle a une incidence directe sur le fonctionnement du produit
De la même manière que pour la première évaluation, une nou-
fini (exemple : sur une machine à laver le linge, la vitesse de
velle note de criticité est calculée, prenant en compte les résultats
rotation du tambour),
des actions correctives :
• elle peut être identifiée sur le produit fini, un sous-ensemble
C = D × O × G maxi ou un composant,
• elle est commune à deux composants ou sous-ensembles
Bien qu’étant une méthode d’analyse du produit, l’AMDEC pro- devant être assemblés (exemple : un ajustement arbre-
duit peut amener des propositions d’actions sur le ou les proces- alésage).
sus de réalisation du produit. L’identification de ces caractéristiques a deux objectifs :
Lorsque la nouvelle criticité ou gravité est supérieure à la valeur – sur le produit fini, elle permet de s’assurer que le produit satis-
à ne pas dépasser, une nouvelle action corrective doit être prévue. fera le client ou l’utilisateur ;
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– sur les composants ou sous-ensembles, elle permet de s’assu- si le produit est entièrement réalisé intra-muros, en particulier si
rer qu’il n’y aura pas de problème en cours de montage (le cycle cela concerne la partie « noble » du produit.
de production n’est pas perturbé).
Exemple : prenons le cas du projet de fabrication d’un nouveau
L’identification des caractéristiques étant faite, il est nécessaire
capteur de température à sonde platine (Pt 100 Ω) dans lequel la par-
de les suivre dans le temps, à l’aide de l’outil statistique par
tie « noble » dite sensible devait avoir une très bonne conductivité
exemple, afin de prendre les dispositions nécessaires en cas de
thermique (matériau adéquat et masse minimale) afin d’obtenir un
dérive et donc d’anticiper des problèmes en cours de production,
« temps de réponse » le plus court possible. (Le temps de réponse
cela afin de diminuer très sensiblement le risque d’avoir des pro-
d’un capteur de température correspond au temps qui s’écoule entre
duits finis non conformes.
l’instant où la température s’élève effectivement et l’instant où le
capteur transmet l’information.)
3.2.5 Prise en compte des éléments relatifs À l’issue de la première étude il s’est avéré que, étant donné sa
à la production forme, cette partie du capteur ne pouvait être réalisée que par élec-
troérosion à fil. Seule une entreprise dans un rayon de 400 km maîtri-
Pendant toute la conception et en particulier au moment de sait cette technique et donc l’entreprise productrice a passé un
l’étude de conception, il est indispensable de prendre en compte contrat avec cette dernière (prix unitaire : 396,00 € ; délai : quatre
un certain nombre d’éléments relatifs à la production, afin de ne semaines). Les mois passant, les résultats (qualité des travaux
pas se retrouver dans une situation où il serait impossible de réali- réalisés en sous-traitance) se sont détériorés, le sous-traitant a dû
ser les pièces à un prix raisonnable (prévu au cours de la phase améliorer son processus et a fait supporter le coût supplémentaire à
d’analyse de la valeur). Les éléments à prendre en compte peuvent l’entreprise productrice (prix unitaire : 434,50 €).
être les suivants :
Après un an de fabrication de ce produit un bilan a été fait, et il est
– précision des équipements de production (capabilité des ressorti une perte importante : les coûts de production étaient plus
machines) ; élevés que les montants des ventes. La décision fut prise de
– techniques de production, y compris celles ne s’inscrivant pas reconcevoir le capteur, car cela ne devenait plus acceptable. La partie
dans l’approche écoconception (usinage, assemblage, revêtement sensible a été réétudiée et complètement reconçue et il s’est avéré
par peinture etc.) ; qu’en changeant de technologie de prise de température, un perçage
– moyens de production (capacités dimensionnelles, cadences, ∅ 2 ± 0,1 (mm) dans la partie sensible suffirait pour assurer la même
fonction principale du capteur (prix unitaire : < 1,00 €).
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etc.).
■ Précision des équipements Nous venions de maîtriser nos coûts de production grâce à une
conception adaptée et venions de répondre à l’approche écoconcep-
Pour traiter cette partie, nous allons prendre un exemple très tion. En effet la simplification de l’usinage a généré une économie
simple, réel, qui une fois traité permettra de mieux comprendre d’énergie importante (l’électroérosion étant très énergivore, elle a été
l’intérêt de prendre en compte les éléments relatifs à la production supprimée et remplacée par la réalisation d’un simple trou, de plus
et par ailleurs d’imaginer le risque encouru sur des produits cette phase étant réalisée sur place, elle a amélioré notre bilan carbone
complexes. du fait qu’il n’y avait plus de transport chez le sous-traitant). Cette
phase de production s’effectuant dans nos murs, cela permettait d’être
Prenons l’exemple d’un produit dont les prévisions de vente sont beaucoup plus réactif en cas de dérive de la qualité de l’usinage.
de l’ordre 10 000 unités par an. Une caractéristique majeure sur un
composant est son diamètre : ∅ 20 ± 0,02 (mm), 40 µm de tolérance.
Les composants seront lancés par série de l’ordre de 1 000 unités et
3.2.6 Évolution des produits
bien entendu aucun ne devra être non conforme. Statistiquement la Comme nous l’avons vu précédemment au paragraphe 3.1, l’un
probabilité d’avoir un élément non conforme doit être inférieure à des « réflexes » du concepteur est de créer un produit évolutif, qui
1/1 000 (la 1001e étant celle qui est considérée comme non permettra très facilement de satisfaire un besoin nouveau du client
conforme) probabilité p = 1 × 10–3, ce qui équivaut à avoir une popula- ou de l’utilisateur. Le concept d’évolution revêt en fait deux
tion dont l’écart-type serait de l’ordre de 6 µm, or l’on sait que le pro- aspects : le premier considère une évolution à partir de l’existant
cessus de réalisation des pièces donne très rarement une population (modification), le second utilise uniquement les principes de base
centrée sur la cote nominale. des produits déjà existants. La réflexion se situe également à deux
Il est généralement conseillé d’avoir une capabilité de processus de niveaux : le premier lorsque le concepteur définit un principe de
l’ordre de 1,66 ou plus, ce qui ramène la probabilité d’avoir une pièce fonctionnement et l’autre lorsqu’il réalise l’étude de construction. Il
non conforme à p = 3,2 × 10–7 et donne un écart-type sur la popula- est vrai que ce n’est pas toujours facile d’imaginer ce que le pro-
tion de l’ordre de 4 µm [6] [7]. Il existe donc deux possibilités : duit pourrait rendre comme service et ce que l’on en attendra dans
– soit la cote de ∅ 20 ± 0,02 est indispensable et justifiée et la pré- le futur. Cela étant, lorsqu’il est possible de consacrer du temps à
cision des équipements pour la réaliser devra être bonne et donc cette réflexion, il faut le faire car c’est cette démarche qui permet
risque de coûter plus que ce qui est admissible étant donné le prix du de devancer la concurrence. Une entreprise qui sait rapidement
produit sur le marché ; adapter ses produits aux nouveaux besoins, qui crée de façon
– soit la précision de ± 0,02 peut être revue et adaptée afin d’obte- régulière de nouveaux produits et donc qui anticipe les besoins
nir un coût acceptable. futurs des utilisateurs a toutes les chances de devenir leader dans
son domaine et d’assurer sa pérennité. Cela s’applique aussi aux
produits nouveaux qui vont être nécessaires sur le marché et pour
Il est à noter que cet exemple s’inscrit tout à fait dans l’approche lesquels il sera nécessaire de revoir tout ou partie des conceptions
écoconception du fait qu’il incite à rechercher l’exigence technique déjà existantes et de les modifier pour les mettre en accord avec
suffisante et donc moins énergivore lors de sa réalisation voire de l’approche écoconception.
son contrôle.
■ Technique et moyen de production 3.2.7 Plan d’expérience
Il est important que le concepteur connaisse les techniques Nota : : le lecteur pourra se reporter à la référence [8].
utilisées en production et adapte au mieux la conception de son
produit. En effet un produit qui nécessite des techniques de pro- Dans le cadre de la conception d’un produit, le plan d’expé-
duction dont une partie doit être réalisée en sous-traitance par rience, bien que peu utilisé peut être dans certains cas d’un grand
manque de moyens est plus difficile à maîtriser en production que secours.
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Problème no 1 Problème no 2
Problème no 1 Problème no 2
Bougie B1 B2
Température ............................(oC) 60 80
Pneus P1 P2
Chargement G R
Pression ................................. (bar) 1 2
Mode de conduite S C
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16 + + + +
P (bar) P (bar) Technique :
– facteur 1 : on alterne les signes – et +
2 + – facteur 2 : on double chaque signe –– puis ++
– facteur 3 : on quadruple chaque signe
1 −
60 80 T (°C) − + T (°C)
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P (bar)
Rendement
70 % 90 %
2
1
60 % 80 %
60 80 T (°C)
Problème 1
Le rendement optimal est obtenu à 80 oC sous 2 bar La meilleure consommation est obtenue avec B2 , P2, « remorque »
On peut constater que la pression joue un rôle moindre et « calme »
sur le rendement à température constante que la température On peut noter que la nature des bougies et des pneus ne joue pas
à pression constante un grand rôle dans la consommation; on choisira plutôt une solu-
Exemple : tion entre :
à 60 oC : P=1 η = 60
– galerie ou remorque
P=2 η = 70
– sportive ou calme
à P = 1 bar : T = 60 oC η = 60
T = 80 oC η = 80
Lorsque le rendement augmente avec la température, l’écart est
appelé effet et on pourra considérer l’effet moyen si on veut savoir
si la variation est linéaire
Consommation
(L/100 km)
Conduite calme
5,85
Effet global
Rendement (%) 5,47
80 Chargement
Effet moyen Effet Remorque Galerie
global
60 Consommation
(L/100 km) Avec remorque
Effet global
Effet global et effet moyen selon la température
5,47
Conduite
Calme Sportive
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3.3 Procédures Elles définissent le produit et doivent être vérifiées par rapport
aux données d’entrée au cours des différentes revues de
Nota : : le lecteur pourra se reporter à la référence [5]. conception (§ 3.3.2).
Le paragraphe précédent traitait, nous l’avons vu, des outils à Bien entendu, toutes les caractéristiques majeures (§ 3.2.4) doi-
utiliser pour la mise en œuvre de la conception. Cela étant, il est vent être identifiées. Ce sont elles qui permettront d’accepter ou
indispensable d’organiser tout ce processus de conception et bien non les produits, elles sont à considérer comme des critères
entendu de le consigner sur des documents propres à l’entreprise d’acceptation.
(procédures). N’oublions pas qu’une entreprise peut posséder les Par ailleurs tous les éléments annexes au produit doivent être
machines ou les outils les plus performants, les retombées écono- définis et font partie intégrante des données de sortie. Exemples :
miques en seront très réduites si elle n’est pas organisée. L’objec- – notice(s) d’utilisation ;
tif de ce paragraphe est d’identifier en matière organisationnelle – notice(s) de manutention ;
les éléments principaux à définir et bien entendu à mettre en – notice(s) d’emballage ou/et de conditionnement ;
place, afin de les appliquer. Ils répondent en matière d’assurance – notice(s) de maintenance ;
qualité aux exigences de la norme ISO 9001 édition 2008 [4]. – notice(s) de mise en/ou hors service.
Tous les documents destinés aux clients ou utilisateurs doivent
3.3.1 Données d’entrée et données de sortie être traduits dans la langue adéquate en cas d’export. Attention :
l’anglais, qui est la langue la plus utilisée, demeure la solution de
Le processus de conception est composé comme tout processus simplicité, mais certains pays sont encore loin de l’utiliser de façon
d’éléments entrants et d’éléments sortants. systématique. L’utilisateur sera d’autant plus satisfait s’il a à sa
Rappel : par définition (ISO 9000), un processus transforme des disposition une documentation facilement exploitable. Une
éléments entrants en éléments sortants considérés comme le pro- deuxième recommandation consiste à faire « tester » cette docu-
duit du processus. Dans notre processus de conception, le produit mentation par un candide, afin de s’assurer que le risque de
est matérialisé par les données de sortie, données utilisées par la mécontentement du client ou de l’utilisateur dû à une mauvaise
fonction industrialisation dans le processus global de l’entreprise, documentation sera minimal.
et les éléments entrants sont les données d’entrée fournies par les L’ensemble des données de sortie, si elles doivent se présenter
fonctions en amont du processus de conception. sous forme purement informatique, implique une compatibilité
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Compétence en électricité
ou électronique
Compétence Compétence
en mécanique en thermique
Chef de projet
ou de produit
etc. Compétence
en design
Figure 5 – Liaisons fonctionnelles et « hiérarchiques » dans le cas d’un projet de machine à laver
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– l’économie de fonctionnalités ; Bien entendu, la validation fait l’objet d’un compte rendu, afin
– les « biomatériaux » ou « Écomatériaux ; de garder une trace de ce qui a été traité et des décisions prises.
– le « biomimétisme » ;
– le bilan carbone et les GES (gaz à effet de serre) ;
– la notion d’unité fonctionnelle. 3.3.6 Modification de la conception
Un produit peut être modifié tout au long de sa vie pour de mul-
3.3.4 Vérification de la conception tiples raisons :
– difficultés d’utilisation ;
Ce paragraphe est un élément clé du processus de conception
car il permet de s’assurer que chaque phase de ce processus est – difficultés en production ;
« conforme ». Cet acte de vérification peut être comparé, par ana- – amélioration des caractéristiques ;
logie, au contrôle d’une pièce mécanique en atelier. La vérification – ajout d’options ;
de la conception peut être assurée par chaque acteur pour – mise en conformité à de nouvelles exigences réglementaires
lui-même (autovérification) ou, au contraire, chaque acteur, si ses ou dans le cadre d’une approche écoconception (sécurité, environ-
compétences sont suffisantes, peut vérifier le travail d’un autre. La nement etc.) ;
vérification de la cotation des plans de détail par rapport au plan – etc.
d’ensemble, d’une note de calcul, etc. sont des exemples courants
de vérification de la conception. Mais parfois, il faut aller plus loin Par principe, il est recommandé de justifier toute demande de
dans la vérification, et il faut noter que, pour ce type d’action, le modification : Pourquoi cette modification ? Quel avantage
travail en groupe est très efficace. Il est nécessaire de se poser un va-t-elle apporter à l’entreprise, au client et à l’utilisateur ? Il faut
maximum de questions et l’exemple ci-après est assez représenta- être très prudent, car toute modification engendre un coût pour
tif de cette vérification « d’éléments induits ». l’entreprise dans le cadre de sa mise en œuvre. Elle a très généra-
lement une incidence sur les processus de production. Elle peut
Exemple : une équipe d’ingénieurs devait étudier un ensemble coûter beaucoup plus au client ou à l’utilisateur si elle n’est pas
mécanique permettant d’alimenter en matière première un four rotatif suffisamment argumentée et donc réfléchie. La décision de modi-
fabriquant de la « laine de roche » (isolant à haute résistance thermi- fier la conception d’un produit doit donc être prise avec un maxi-
que). Cet ensemble devait se déplacer sur une plate-forme à une mum d’éléments et, si possible, en groupe. Elle sera entérinée par
le chef de produit.
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Client
*****
***
1. Besoin client, projet
Données d’entrée
Client ou Si modification mineure
Non
entreprise
OK ?
Oui
MAJ
2. Définition des ressources MAJ Oui
Demande de
modification 7. AMDEC produit et
3. Rédaction du CdCF caractéristiques majeures
11. Planification
OK ?
MAJ MAJ
Oui
Majeure
Oui Non
? OK ?
4. Analyse de la valeur
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Mineure Oui
Oui
5. Étude de conception
10. Données de sorties
vérifiées
6. Vérification de
la conception
Production entreprise
***
*****
3.3.8 Synthèse conception d’un produit. Le document recensant ces éléments est
appelé « plan qualité produit » ou « plan qualité de conception ». Il
L’ensemble des procédures ou phases du processus de définit la chronologie à suivre tout au long du processus de
conception peut être décrit dans la figure 6. conception et, à chaque phase, les moyens à mettre en œuvre en
faisant généralement référence à un document. De plus, tout au
long de l’avancement de la conception chaque phase est rensei-
3.4 Plan qualité produit gnée, afin de garder une trace de ce qui a été fait. Il n’existe pas de
Tous les éléments, tant outils que procédures, doivent apparaî- plan qualité produit répondant à toutes les configurations possi-
tre de façon formelle et utilisable de façon condensée, afin de pou- bles, cependant, celui qui est proposé à la figure 7 intègre de
voir assurer un suivi qualité et donc un pilotage tout au long de la façon exhaustive toutes les phases possibles.
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(1) Les phases 12 à 14 peuvent si necessaire être mises en Œuvre plusieurs fois, tant que les résultats ne sont pas satisfaisants.
N° Désignation de la phase Doc. de réf. Rev. Resp. N° doc. aval Date Visa de valid. Observations
Référence ou n˚ d’identification du ou des document(s) qui ont été élaborés au cours de chaque phase
1 (service attendu)
Documents définissant la façon dont sont menés les phases du plan qualité produit, à chaque phase
2 Rédaction du cahier des charges fonctionnel (cdcf)
Décrire des événements importants, ou faire référence à des documents, qui se sont déroulés
3 Validation du cdcf (analyse critique)
5 Analyse de la valeur
14 Modification(s)(1)
4. Conclusion pas trop pousser leur utilisation, car ils deviennent un frein à
l’avancement de la conception, « les choses simples fonctionnent,
les choses complexes sont souvent en panne ». Cela est valable,
Il est clair que la grande question tourne autour de plusieurs tant pour les produits conçus que pour les dispositions mises en
craintes : avoir un produit qui ne rend pas vraiment le service œuvre pour les concevoir. N’oublions pas que ce processus est en
attendu, qui est difficile à réaliser, d’une utilisation compliquée, amont du processus global de l’entreprise et que les erreurs
avec une maintenance coûteuse et risquant d’impacter l’environ- commises à ce stade coûtent cher à l’entreprise et peuvent faci-
nement de manière significative. lement grever ses résultats.
La réponse est simple : il s’agit de mettre en place une organisa- D’une manière très simpliste et sans occulter les prérogatives de
tion cohérente, s’appuyant sur des outils complémentaires les uns chacune des fonctions de l’entreprise, on peut dire que les
des autres. commerciaux font le chiffre d’affaires de l’entreprise et les
Cette organisation est bien entendu traitée dans une multitude concepteurs le résultat.
d’ouvrages, mais finit par être difficile à mettre en place, car du coup
Les besoins des clients vont sans doute évoluer encore et mettre
elle devient trop complexe. Comme à chaque fois « avant de courir,
l’accent sur l’esthétique, le design, la haute technologie et d’autres
il faut apprendre à marcher » et donc avant de mettre en place une
aspects de la même famille. Cela étant, dans les décennies qui
organisation qui risque de bouleverser l’entreprise, intéres-
viennent, il sera très probablement indispensable de se pencher
sons-nous aux points essentiels, mettons-les en œuvre et évaluons
sur les impacts environnementaux des produits que nous utilisons
leur bonne marche. Les référentiels ISO et plus particulièrement
et donc que nous concevons. Il est clair que les inventeurs ont déjà
l’ISO 9001 définissent des exigences organisationnelles à mettre en
une multitude de solutions très « écoconçues », mais aujourd’hui
place, elles sont tout à fait adaptées et suffisantes.
nous ne sommes pas prêts à revoir nos véritables besoins, par
Bien entendu si l’on veut que cette organisation gagne en effica- crainte de ne pas jouir du produit réalisé en série limitée voire très
cité, il est nécessaire d’utiliser les outils de base en matière de limitée. Le marketing opérationnel est en marche comme il ne l’a
conception. Attention à ne pas tomber dans les extrêmes, il ne faut jamais été.
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P
O
U
Qualité en conception R
S
A
Sources bibliographiques V
[1] KAORU ISHIKAWA. – La gestion de la
qualité : outils et application pratique. Dunod
[6] EBBEKKOYE ZIANE. – Maîtrise de la qualité
totale, maîtrise statistique des processus.
[11] BRUN (E.) et SAILLET (F.). – Étude sur l’eco-
conception – État de l’art dans le domaine de
O
Hermes, p. 345 (1993). l’écoconception. AFNOR (2005).
[2]
entreprise, p. 242 (1984).
JURAN (J.M.). – Planifier la qualité. AFNOR [7] JOUINEAU (C.L.). – L’analyse de la valeur,
méthode, mise en oeuvre et application. En-
[12] AFAV, Association française pour l’analyse
de la valeur (Paris). – Exprimer le besoin –
I
Gestion, p. 314 (1989).
treprise moderne d’édition, p. 253 (1985). Applications de la démarche fonctionnelle.
R
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O
U X 60-510 Techniques d’analyse de la fiabilité des sys-
tèmes – Procédures d’analyse des modes de
défaillance, de leurs effets (AMDE)
NF EN ISO 14040 10-06 Management environnemental. Analyse du
cycle de vie
NF EN ISO 14020 2-02 Étiquettes et déclarations environnementales ISO 14030 Évaluation des performances environnemen-
– Principes généraux tales
E Annuaire
N AFNOR : Association française de normalisation
http://www.afnor.org
NF : Norme française
http://www.afnor.org
ISO : The International Organization for Standardization
http://www.iso.org
S
A
V
O
I
R
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P
L
U
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