Cours Finance Des Marchés

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Université de Nouakchott Al-assriya Cours S4 finance des marchés

FSJE/ Banque-Assurance Prof : Ethmane Sidi boubacar

I. L'INTERMEDIATION FINANCIERE :
L'intermédiation financière consiste à faciliter la correspondance, en quantité et en qualité, de
l'offre et de la demande de capitaux pour des agents qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas
passer par les marchés financiers. Les intermédiaires sont des organismes appelés institutions
financières. Ils regroupent ; les banques, les sociétés financières, les sociétés de crédit-bail, les
institutions financières spécialisées, les OPCVM (organismes de placements collectifs en
valeurs mobilières) : SICAV et FCP.

A. Qu'est-ce que l'intermédiation financière?

Plusieurs raisons expliquent que, le financement direct (ou la finance directe), ne permette pas
de répondre de façon satisfaisante à la rencontre entre l'offre et la demande de capitaux, c'est-
à-dire entre les agents économiques à capacité de financement et les agents à besoin de
financement.

1. Pour les agents à capacité de financement:

Les agents à capacité de financement connaissent difficilement ceux à qui ils vont pouvoir
prêter leurs capitaux. Il leur est nécessaire d'entreprendre de nombreuses démarches pour
rencontrer les emprunteurs potentiels et négocier avec eux les différentes modalités de prêt,
comme le montant, la durée ainsi que le taux d'intérêt. Ces recherches nécessitent des
compétences qu'ils possèdent rarement. De plus, ils doivent apprécier les risques associés aux
prêts.

2. Pour les agents à besoin de financement:

De leur côté, les agents à besoin de financement disposent de peu d'informations sur les
prêteurs éventuels. Les recherches qu'ils vont devoir entreprendre vont générer des coûts.

Lorsque la rencontre entre offreurs et demandeurs sera réalisée, va se poser le problème de la


compatibilité des offres et des demandes tant du point de vue du montant (une demande d'un
montant supérieur à celui de l'offre ne pourra pas être satisfaite) que de celui de la durée (à
une offre de capitaux à court terme peut correspondre une demande d'emprunt à long terme).

De manière générale, l'intermédiation financière est l'activité développée par les agents
financiers qui s'interposent pour faciliter l'adéquation en quantité de l'offre à la demande de
capitaux.

On distingue donc deux types d'intermédiations à savoir :

✓ Intermédiation de marché
✓ Intermédiation du bilan
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B. Intermédiation financière de marché

L’intermédiation financière de marché (dite passive) se caractérise par le rapprochement d’un


acheteur et vendeur (courtage), ou par l’achat d’actifs qu’un intermédiaire revend ensuite pour
son pour son propre compte, jouant alors un rôle de contrepartie.

Dans les deux cas, cette activité accroît la liquidité du marché. Sur les marchés, les services
d'intermédiation sont assurés par des prestataires de services d’investissement (sociétés de
bourse, courtiers, etc), ou par des banques. L’intermédiation financière concerne tant le
marché primaire que le marché secondaire.

➢ Sur le marché primaire, l’intermédiation consiste à organiser l’émission d’actifs


financiers (action, obligations, IPO, etc.) et à garantir la bonne fin des opérations. Elle
apporte aussi une garantie de liquidité aux émetteurs.
➢ Sur le marché secondaire, l’intermédiation peut être assimilée à une négociation pour
compte propre (par exemple la gestion d’un portefeuille d’actifs détenus en propre par
une banque) ou pour le compte d’un tiers (par exemple, un investisseur privé).

C. Intermédiation de bilan

L'intermédiation de bilan regroupe l'ensemble des activités bancaires traditionnelles (inscrites


au bilan). Elle consiste à collecter les ressources d’agents économiques, puis à les prêter à
d'autres agents.

Contrairement à l’intermédiation de marché, qui n’implique pas de transformation financière,


l’intermédiation de bilan coïncide avec la modification des risques et des échéances des actifs
financiers.

Le gain résulte de la différence entre le rendement de l’actif (taux d’intérêt débiteur) et le coût
des ressources (taux d’intérêt créditeur). Grâce à cette différence, une banque dégage une
marge.
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II. Le marché financier : définition, rôle et structure


A. DEFINITION :

Le marché financier se définit comme entant « un lieu où s’échange des instruments


financiers autrement dit c’est l’endroit de la confrontation de l’offre et de la demande du
financement : (action par laquelle un organisme ou une personne privée alloue des fonds à un
tiers dans l'objectif de soutenir un projet).

B. ROLE ECONOMIQUES DU MARCHE FINANCIER :


Les différentes fonctions économiques du marché financier peuvent être regroupées autour de
quatre pôles principaux :

➢ Un circuit de financement de l’économie nationale


➢ Un moyens d’organiser la liquidité de l’épargne investie) long terme
➢ Un instrument de mesure des valeurs des actifs
➢ Un outil facilitant la mutation des structures industrielles et commerciales
➢ Un circuit de financement de l’économie nationale

Un circuit de financement de l’économie nationale :


le marché financier est caractérisé par une demande ainsi qu’une offre de capitaux à long
terme.

a) La demande :

De nombreux agents économiques ont besoin de financer leurs investissements par le recours
de capitaux à long terme :

➢ Les entreprises par l’émission des diverses valeurs mobilières (actions, obligations,
titres hybrides…)
➢ L’Etat par l’émission de l’emprunt obligataire comble une partie de son déficit
➢ Les collectivités locales pour financer leurs réalisations d’équipements publics

b) L’offre

Les agents économiques susceptibles d’apporter des capitaux à long terme sont
principalement les particuliers, les entreprises et les investisseurs institutionnels :

Les particuliers, détenteurs de capitaux provenant de leur épargne peuvent effectuer des
placements auprès des établissements de crédits, selon diverse formules en contrepartie d’un
rendement plus modeste. Le placement sur le marché financier leurs permet d’espérer une
meilleur rentabilité.
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Les investisseurs institutionnels (compagnie d’assurance, caisse de retraite, fonds de pension,


organisme de pensions sociales ….) qui représentent les principaux investisseurs du marché
doivent chercher à valoriser la masse importante des capitaux qu’ils disposent.

Un moyen d’organiser la liquidité de l’épargne investie à long terme :


La seconde fonction du marché financier, complémentaire à la première, consiste par son
activité et sa liquidité, l’épargne qui hésiterait à s’engager en faveurs d’investissement, si elle
n’était rassurée sur sa faculté de redevenir liquide.

Un instrument de mesure de la valeur des actifs :


En affichant, à chaque séance de bourse, des cours (prix) pour une action ou une valeur
donnée, le marché financier est un instrument de mesure important de la valeurs des entreprise
inscrite à la cote à travers leurs capitalisations boursières

Formule de capitalisation boursière :

Un outil facilitant la mutation des structures industrielles et commercial


En donnant à des sociétés la possibilité de régler, au moyen de leurs titres, l’acquisition
d’autres affaires, le marché financier facilite le regroupement d’entreprises.

C. LA STRUCTURE DU MARCHE FINANCIER :


Le marché financier est essentiellement un marché ou se traitent les opérations relative aux
valeurs mobilières, qu’il s’agisse de :

• Leur émission sur le marché primaire ;


• De leur négociation sur le marché secondaire ;
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a) Le marché primaire :

❖ Définition :

Se définit comme entant « le marché du neuf » dans lequel sont émis pour la première fois les
valeurs mobilières (Actions, obligations…) des entreprises dite émettrices à des investisseurs
appelé souscripteurs.

Les opérations sur le marché primaire peuvent être regroupées en trois catégories principales :

➢ Les émissions d’actions permettant une augmentation du capital ou l’introduction


dans le marché pour diversifier l’actionnariat
➢ Le lancement d’emprunt obligataire assurant à l’emmeteur la collecte des capitaux
➢ Les émissions de « produits hybrides » par exemple les obligations convertible

b) Le marché secondaire

❖ Définition :

Le marché secondaire est «le marché de l’occasion » des valeurs mobilières déjà cotées que
l’épargnant souhaite revendre pour réaliser un gain ou retrouver son épargne. Les opérations
du MS sont assurées par la Bourse des Valeurs Mobilières

Les opérations sur le marché secondaire :

➢ Achat et revente des titres au comptant ou à terme


➢ Achat et revente des titre dans le cadre particulier des OPA ; OPE ; OPV
➢ Négoce de produits financiers complexe basés entre autre sur les valeurs mobilières
que l’on nomme « produits sous-jacents ou produits dérivés »
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LES INSTRUMENTS D’UN MARCHE FINANCIER


Les agents économiques à la recherche de capitaux sur le marché financier vont avoir recours
à l’émission de titre que souscriront les investisseurs. Ces titres portant le nom de valeurs
Mobilières, classés en deux principaux types : les actions et les obligations. On ajoutera à ces
deux types de titres ceux des OPCVM.

I. LES ACTIONS :
L’action est une valeur mobilière représentative d’un apport de capital à une société. Elle est
donc un titre de propriété et représente un droit d’association.

Le prioritaire de l’action porte le nom d’actionnaire

A. Les droits de l’actionnaire ;

1. Droit à la gestion

Au moins une fois par an, les sociétés doivent réunir leur actionnaires en une AGO
(assemblée Générale Ordinaire) ou une AGE (Assemblée Générale Extraordinaire) destinées
à leur permettre :

• d’exprimer par vote leur accord ou leur désapprobation quant à la gestion et à


l’activité des dirigeants ;
• De nommer les successeurs des dirigeant dont le mandat arrive à expiration ou dont la
révocation est prononcée ; de prononcée cette révocation ;
• D’approuver ou non les compte qui leur sont présentés et de décider de l’affectation
des résultats enregistrés par la société au cours de l’exercice écoulé ;
• Lorsque la situation l’exige (décision importante ; modification des statuts ;
augmentation du capital….), il peut être décidé de convoquer l’AGE au cours de
laquelle l’actionnaire exercera son droit de vote ;

2. Droit à la répartition des bénéfices

Lors de l’AGO, les actionnaires décident (par vote) de l’affectation du résultat dans la mesure
où il est bénéficiaire (réserve légale, réserve statutaire, dividende…)

3. Droit de participation aux augmentations du capital :

Une entreprise peut être conduite à envisager l’augmentation de son capital d’origine soit pour
des motifs règlementaires (loi ; textes..), soit pour des raisons financières (investissements
croissances..). Cette augmentation peut revêtir deux formes :
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Augmentation à titre onéreux : les associés présents avant l’augmentation ont la priorité d’y
contribuer grasse à la détention du droit de souscription, attaché à chaque action détenue.

Augmentation à titre gratuit : lorsqu’il y aura augmentation de capital par incorporation de


somme placées en réserves, ce qui, bien entendue ne modifiera pas le montant des fond propre
de la société.

4. Droit de céder ces titres :

Les apports effectués au capital de l’entreprise, sous forme d’action, le sont pour la durée de
vie de la société. L’actionnaire, pour mobiliser sont investissement et récupérer des fond dont
il peut avoir besoin, peut, en effet, vendre ses titres sur le marché secondaire des actions.

5. Droit à la répartition de l’actif social :

Lorsqu’une société cesse son activité, et après avoir remboursé ces créancier sur le prix de
cession de ses actifs. Elle doit repartir le reliquat, entre les actionnaire en fonction de leur
participation dans le capital de la société

B. Caractéristiques :

1. Valeurs nominale :

C’est le résultat de la division du capital de la société par le nombre d’actions émises.

Capital social
𝐕𝐍 =
Nbr d′actions
2. Les différents types d’actions :

On distingue les actions d’apport et les actions de jouissance.

➢ Les actions d’apport ou de capital :

Correspond à un apport effectué et laissé à la disposition de l’entreprise, ce qui est le cas le


cas le plus fréquent.

• On distingue : les apports en numéraire (argent comptant) et les apports en nature


(biens matériels ou immatériels, apport en industrie…)

➢ Les actions de jouissances :

Très peu rependues, correspondent à un apport effectuer à l’origine et remboursé pour sa


valeur nominale à l’actionnaire par décision d’une AGE en général par ponction sur le
premier dividende ou les réserves.
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3. Les différentes formes d’actions :

Au point de vue juridique les actions peuvent revêtir deux formes :

• les actions aux porteurs : Pour lesquels les émetteurs ne connaissent pas
obligatoirement l’identité du titulaire.
• les actions nominatives : la preuve de la propriété est constituée par l’inscription du
propriétaire de l’action sur un registre tenue par la société émettrice ; monsieur A est
enregistrer pour X actions sur le registre de la société.
• Du point de vue matériel les actions peuvent exister sous forme de titres vifs (forme
papier ; corps du titre et les coupons) ou sous forme d’inscription à un compte-titre
(titres dématérialisés enregistrer sur un compte-titre ouvert chez un intermédiaire
agrée).
4. Le prix d’émission :

Les actions peuvent être émises :

• À leur valeur nominale VN : on parle alors de titre émis au paire


• Au-dessus de leur VN : C’est généralement le cas des titre émis los d’une
augmentation du capital ; la différence entre le prix d’émission et la VN constitue la
prime d’émission.

II. LES OBLIGATIONS :


Un émetteur désireux d'emprunter des capitaux sans rechercher des associés, comme dans le
cas de l’émission de l’action, peu émettre un emprunt groupé appelé emprunt obligataire.
Cette option est envisageable lorsque le montant décidé excède les possibilités d'un préteur
unique (banque) ou lorsqu'il estime que sa notoriété lui permettra d'obtenir des fonds
directement du public à moindre coût.

Exemple :

Emprunt obligataire = 20 milliard MRU dont le Nbrs d’obligation = 200 000 MRU ;

═>> la VN = 100 000 MRU

Donc un investisseur désirant placer 10 millions recevra en contrepartie 100 obligations et


disposera d'une créance de 10 millions sur l'émetteur.

A. Les droits de l'obligataire

En tant que créancier, l'obligataire dispose d'un certain nombre de droits :

➢ Droit à la rémunération:
➢ Droit au remboursement de sa créance :
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➢ Droit de céder son titre;


➢ Droit de se grouper en « masse »

1. Le droit à la rémunération

Le créancier obligataire bénéficie d'une rémunération Inconditionnelle (ne dépend pas des
résultats dégagés par l'entreprise)

2. Droit au remboursement de sa créance :

L’obligataire a droit au remboursement de sa créance. Ce remboursement s'effectue selon les


conditions prévues au contrat d'émission.

3. Le droit de céder son titre :

L'obligation n'est remboursable par l'émetteur que selon les conditions prévues au contrat
d'émission. Mais elle peut être vendue sur le marché secondaire. Le prix de cession s'établira
en fonction de critères ; (qualité de la signature de l'émetteur, les taux sur le marché primaire,
l'évolution des taux en général..)

Exemple : Prix de cession en cas de fluctuation à la hausse des taux, les investisseurs
évaluent généralement les titres à la somme des valeurs actualisées du rendement global du
titre. Ainsi, le souscripteur d'une obligation: de 100 000 FCFA au taux de 5 % évaluera son
titre en année zéro à 100 000 + 5 000/1 + 0,5 soient 100 000 FCFA,

• Si au cours de la même journée, après son acquisition, le taux passe à 10%, son titre
ne vaudra-plus que 100 000 + 5 000/1 + 0,10 soit 95 455 FCFA,
• Si dans cette même journée, le taux était plutôt passé à 2 % le cours du même titre
serait de: 100 000 + 5 000/ 1 + 0,02 soit 102 941 FCFA,
4. Le droit de se grouper en « masse »

Les détenteurs de titres d'un même emprunt obligataire ont une communauté d'intérêts. Si le
contrat d'émission ou la législation du pays concerné le prévoit, ils peuvent se grouper en une
« masse » ayant la personnalité juridique.

B. Caractéristiques

1. Valeur nominale

La valeur nominale d'une obligation est précisée au contrat d'émission obligataire. Elle est le
résultat de la division du montant de l'emprunt obligataire par le nombre d'obligations émises.
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2. Durée

La durée d'un emprunt obligataire est prévue au contrat d'émission. Le contrat d'émission peut
également prévoir la possibilité pour l'émetteur de procéder à un remboursement anticipé. Si
cette possibilité n'a pas été expressément prévue au contrat, tout remboursement anticipe est
impossible.

3. Rémunération

Cette rémunération est inconditionnelle c'est-à-dire qu'elle ne peut en aucun cas dépendre des
résultats de l'émetteur.

4. Le taux

Le taux de la rémunération doit obligatoirement être prévu au contrat d'émission. Les


emprunts obligataires peuvent prévoir diverses catégories de taux :

• Taux fixe : Prévu initialement et fixé pour toute la durée du contrat


• Taux variable : la rémunération à chaque échéance sera calculée en fonction d'un
index.

5. Remboursement.

➢ Date de remboursement :

Le contrat d'émission peut prévoir un remboursement (amortissement) des obligations soit :

• in fine, ce qui est le cas le plus fréquent : toutes les obligations sont remboursées à la
même date, à l'échéance finale de l'emprunt:
• Par tirage au sort Exemple : Emprunt obligataire : 200 000 obligations, remboursable
en cinq tranches égales à la fin des 2, 4, 6, 8,10 années. À chaque échéance, 40 000
obligations seront remboursées à leur porteur. Le choix des obligations à amortir sera
effectué par tirage au sort.

➢ Prime de remboursement :

Le contrat d'émission peut prévoir un prix de remboursement supérieur au prix d'émission. La


différence entre ces deux prix porte le nom de prime de remboursement.
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C. Forme des obligations

Comme les actions, les obligations peuvent être au porteur ou nominatives. Elles pouvaient
également exister sous forme de titres vifs mais elles sont, le plus souvent aujourd'hui,
inscrites en compte.

L'obligation convertible

L'obligation convertible est une obligation, émise par une société commerciale, conférant à
son titulaire, en plus des droits des obligataires ordinaires, la possibilité de choisir le statut
d'actionnaire en convertissant son titre en action.

Caractéristiques : Prix d’émission, Période de Non-convertibilité, Échéance, Période de


convertibilité, Option possible pour l'échange contre des actions.
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III. Marché financier : la Bourse des valeurs mobilières


C’est un marché organisé des échanges des titres : bourse des valeurs mobilières.

Selon le contexte le mot « bourse » peu avoir plusieurs sens il désigne soit :

• La réunion des professionnels et des intervenants : investisseurs, épargnants,


spéculateurs, autorités de contrôle... ;
• Le lieu où se réunissent ces intervenants pour effectuer les transactions (bourse de
NEW- YORK, de PARIS, de LONDRES, de TOKYO, d'ABIDJAN, CASA…)
• L’ensemble des opérations traitées pendant une séance boursière (la bourse du 22
septembre): la tendance des cours (la bourse est en hausse de 2,7 %).

A. Organisation d’une place boursière


Chaque bourse dispose de sa propre organisation : l'une des bourses de NEW-YORK, le
NYSE (New York Stock Exchange à Wall Street, la plus importante du monde en termes de
capitalisation), celle de PARIS (Euronext Paris), celle d'ABIDJAN (la Bourse Régionale de
Valeurs mobilières - BRVM - qui concerne les huit États membres de l'UEMOA celle de
CASBLANCA –BVC- bourse des valeurs de casa), celle de DOUALA (DSX, Douala Stock
Exchange) ont leurs propres structures.

Cependant, quelle que soit la bourse concernée, on y retrouve un certain nombre d'acteurs
incontournables, décrits ci-après.

a) L’entreprise de marché :

L'entreprise de marché assume de nombreuses missions :

• l'organisation des négociations des valeurs mobilières ;


• l'agrément des intermédiaires de bourse;
• l'organisation de la cotation des valeurs mobilières ;
• la surveillance des cotations : surveillance des écarts de cours, interruptions et reprises
des cotations... ;
• l'admission des valeurs à la cote;
• la publication des cours cotés ;
• le calcul et la publication des indices boursiers :
• la publication des données de marché (évolution des cours, volumes échangés...);
• la gestion des moyens matériels mis à la disposition de la bourse.
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b) Les intervenants post-marchés

Des structures qui peuvent être l'entreprise de marché elle-même, des filiales de l'entreprise de
marché comme dans le cas d'Euronext à Paris ou des intermédiaires agréés assurent des
fonctions complémentaires au négoce et à la détermination du prix :

• La compensation des valeurs négociées (LCH - Clearnet SA à Paris): la fonction de


dépositaire central des titres dématérialisés (Euroclear France à Paris):
• Le règlement et la livraison des titres négociés (Euroclear France à Paris, sur mandat
de la Banque de France pour la partie règlement)':
• La conservation des valeurs mobilières (principalement les établissements de crédit,
mais aussi parfois les intermédiaires spécialisés de bourse).
c) Les autorités de tutelle :

Les autorités de tutelle ont pour principales missions :

La fixation des règles de fonctionnement du marché boursier ; l'établissement des règles de


déontologie applicables à l'ensemble des intervenants sur le marché boursier, avec pour
objectif la protection de l'épargnant; la protection la surveillance et le bon fonctionnement du
marché financier, en disposant de pouvoirs de sanctions administratives et parfois même
judiciaires (cas de l'AMF - Autorité des Marchés Financiers à Paris) ; diffusion de
l’information (en quantité et en qualité) …

d) Les intermédiaires de bourse :

Qu'ils portent le nom d'agents de change, de sociétés de bourse, d'entreprises


d'investissements, de sociétés de gestion et d'intermédiation ou que ce soient les
établissements de crédit eux-mêmes, le rôle des intermédiaires de bourse que l'on regroupe
souvent sous le terme de prestataires de services d'investissement est :

• De négocier les valeurs mobilières cotées pour le compte de leurs clients (ils en ont
parfois le monopole);
• De tenir les comptes de titres de leurs clients. Intervention pour laquelle ils se
rémunèrent par le biais de commissions perçues (courtages),

Ils ont généralement l'obligation d'apporter leur garantie aux opérations qu'ils traitent pour le
compte de leurs clients :

Exemple : un investisseur a donné l'ordre d'acheter 100 titres en bourse. La négociation s'est
effectuée au cours de 15 000 FCFA. Au moment de payer, l'acheteur est défaillant.
L'opération n'est pas remise en cause et le vendeur touchera bien le montant de la transaction
(1 500 000 FCFA, diminué des courtages) que paiera l'intermédiaire de l'acheteur. En
contrepartie, cet intermédiaire prendra livraison des titres.

Afin de pouvoir tenir leurs engagements, ils ont généralement l'obligation d'adhérer à un
fonds de garantie alimenté par un prélèvement sur les courtages qu'ils encaissent.
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B. LES ORDRES DE BOURSE :


Afin d'être traité efficacement, par l'intermédiaire chargé d'en assurer l'exécution, un ordre de
bourse doit comporter un certain nombre de précisions.

a) Les mentions d'un ordre de bourse

On trouvera page suivante des fac-similés d'ordres d'achat et de vente papier' en bourse.

• L'identité du donneur d'ordre.


• Le numéro du compte-titres auquel seront (Crt les titres achetés, être Dbt les titres
vendus).
• Le numéro du compte espèces duquel devra être le montant (Dbt à l'achat ou Crt à la
vente).
• La valeur sur laquelle portera la transaction :
• La valeur doit être désignée très précisément : action X; obligation Y - 8 % 1999;
obligation convertible Z... ( en précisant le code valeur de chaque titres)
• La quantité de titres sur laquelle porte la transaction,
• La limite à laquelle est stipulé l'ordre (voir ci-après).
• Le marché sur lequel doit être exécuté l'ordre.
• La validité de l'ordre qui peut être stipulée : Jour ; fin de mois ; jusqu'à une date
donnée
• La date à laquelle le client à donner l’ordre (l’heur même)
• La signature du donneur d’ordre.

Libeller un ordre de bourse est un acte qui demande la plus grande attention les sommes en
jeu peuvent, en effet, être considérables et une imprécision peut être génératrice d’erreur
dont la banque devrait éventuellement assumer la responsabilité.
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b) L’indication de la limite d’un ordre de bourse :

❖ Les différentes sortes de limites :

Un ordre de bourse peut être :

➢ Au marché : au marché » : aucune indication de prix n'est donnée, l'ordre sera exécuté
quel que soit le cours coté, cet ordre est prioritaire par rapport aux autres types
d'ordres,
➢ À cours limité : l'ordre d'achat est assorti d'une limite supérieure, l'ordre de vente est
assorti d'une limite inférieure.

Exemples : Acheter 100 titres à 10 400 FCFA signifie : n'acheter que si le cours coté est
inférieur ou égal à 10 400 FCFA. Vendre 100 titres à 10 400 FCFA signifie : ne vendre que si
le cours coté est supérieur ou égal à 10 400 FCFA.

➢ A seuil de déclenchement ou ordre « Stop » : l'ordre n'est exécutable que si le seuil


de déclenchement est franchi - à la hausse s'il s'agit d'un ordre d'achat, - à la baisse s'il
s'agit d'un ordre de vente,
Lorsque la limite de déclenchement est franchie, il devient un ordre « au marché ».
Exemples: Acheter 100 titres à seuil de déclenchement 25 800 FCFA (ou à 25 800
FCFA « stop ») signifie : n'acheter que si le cours devient égal ou supérieur à 25 800
FCFA. Vendre 100 titres à seuil de déclenchement 25 800 FCFA signifie : ne vendre
que si le cours devient égal ou inférieur à 25 800 FCFA.
A plage de déclenchement : encort appelé « Stop sans depasser » ; Exemple : acheter
100 titres à plage de declanchement 200 USD – 280 USD (ou à 200 USD « Stop »,
sans dépasser 280 USD )

❖ L'expression des limites

➢ Les actions et les obligations convertibles

Les cours sont déterminés et les limites sont exprimées en unités monétaires

Exemple : Acheter 100 actions X à 23 500 FCFA. Vendre 150 actions Y à 18 200 FCFA.

➢ Les obligations

Toutes les obligations ne présentent pas le même nominal. D'autre part, le prix qu'un
investisseur acceptera de payer pour acquérir une obligation dépendra de la proximité du
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paiement de l'intérêt (encore appelé « détachement du coupon » ; or les dates de détachement


du coupon des différentes obligations s'échelonnent sur toute l'année. Ces deux éléments font
que la comparaison des cours des obligations serait très difficile s'ils étaient exprimés en
unités monétaires.

La quasi-totalité des places boursières expriment donc les cours des obligations en
pourcentage « au pied du coupon et en coupon couru »,

Le cours au pied du coupon s'établit par confrontation entre les ordres d'achat et les ordres de
vente selon la loi de l'offre et de la demande.

Le coupon couru se calcule en tenant compte du taux d'intérêt et du temps écoulé depuis le
paiement du dernier coupon

Exemple : Le cours de l'obligation Z 8 % 2016 s'établit comme suit :


Cours : 101,30 %; coupon couru : 6,354 %. Le nominal de l'obligation est de 100 000
FCFA.
Pour calculer la valeur de cette obligation il convient :
• d'additionner le cours et le coupon couru : 101,30 % + 6,354 % = 107,654 %;
• d'appliquer ce pourcentage au nominal de l'obligation : 100 000 x 107,654 %
= 107 654 FCFA
c) Le circuit d'un ordre de bourse :

L'investisseur désirant acheter des valeurs mobilières s'adresse à sa banque qui lui fera signer
un ordre de bourse (achat).

Le plus rapidement possible et en tout cas avant la séance boursière suivante, le banquier
transmet l'ordre à son intermédiaire de Bourse. À ce stade, on dit que l'ordre est passé.

L'intermédiaire de bourse présentera l'ordre en bourse à l'ouverture de la prochaine séance de


cotation ou le jour même si la séance est en cours.

De même, l'investisseur désirant vendre fera la même procédure

Si les ordres sont compatibles, la transaction sera effectuée. On dit alors que l'ordre est
exécuté.

L'intermédiaire de bourse vendeur adresse alors à la banque du vendeur un avis d'opéré lui
indiquant la date de la transaction, le cours d'exécution, le coût total de l'opération et le
montant de ses courtages. La banque répercute l'information au vendeur en ajoutant ses
commissions. Le compte-titres du vendeur est débité des titres vendus et son compte espèces
est crédité du montant de la vente diminué des courtages et des commissions et, le cas
échéant, des impôts (impôt de bourse et/ou TVA).
Université de Nouakchott Al-assriya Cours S4 finance des marchés

FSJE/ Banque-Assurance Prof : Ethmane Sidi boubacar

C. LES COTATIONS
On appelle cotation la constatation officielle des cours des valeurs mobilières négociées à la
bourse.

La détermination des cours s'effectue par la confrontation des offres et des demandes de titres
qui se manifestent pendant une séance boursière.

Quelles que soient les techniques utilisées, faisant appel ou non à l'informatique, ce qui est le
plus souvent le cas aujourd'hui, par écrit ou oralement à la criée), il existe deux grands types
de cotations :

➢ le fixage (en anglais « fixing »);


➢ la cotation en continu.

Le fixing :

Définition : Le fixage est une technique consistant à confronter, à un moment donné,


l’ensemble des ordres d’achat et de vente que possèdent les intermédiaires boursières ; afin de
déterminer le cours auquel seront exécutés.

Exemple : lors de l’ouverture de la séance boursière du 25-01-2021 la feuille de marché pour


l’action « EFL » se présentent comme suit :

TAF :

➢ Calculer le cours d’ouverture de la séance du fixing


➢ Quels sont les ordres exécutés ? quels sont les ordres qui resteront sur la feuille de marché ?

ORDRES D'ACHAT ORDRES DE VENTE


Nombre d'ordres Nombre de titres Prix Nombre d'ordres Nombre de titres Prix
3 300 au marché 8 300 au marché
2 150 26300 4 300 26300
1 150 26200 5 250 26200
2 100 26100 1 200 26100
1 50 26000 2 100 26000
4 150 25800 1 50 25800
6 200 25700 1 50 25700
5 250 25500 3 100 25500
2 100 25300 2 50 25300
1 50 25000 4 300 25000
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FSJE/ Banque-Assurance Prof : Ethmane Sidi boubacar

Corrigé :

TITRES D'ACHAT TITRES DE VENTE


Nombre Cumul COURS Cumul Nombres ECHANGE
300 300 Au marché à l'achat 1700 0 300
0 300 26500 1700 300 300
150 450 26300 1400 0 450
150 600 26200 1400 250 600
100 700 26100 1150 200 700
50 750 26000 950 100 750
150 900 25800 850 50 850
200 1100 25700 800 50 800
250 1350 25500 750 100 150
100 1450 25300 650 50 650
50 1500 25000 600 300 600
0 1500 Au marché à la vente 300 300 300

Référence bibliographique :

https://vdw.formations.valeurs-et-passion.org/cours-internet-lmn/cours-formation/harverd.univercity

BP Afrique 3 – Fasc- Connaissance des marchés de capitaux CFPB 2012

https://www.institut7numerique.org/univercite.paris-6-formes-dintermediation-financiere-52e92a92abd54

Cyclope : les marchés mondiaux 2021 Philippe Chalmin, Yves Jégourel

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