Inspection Hygiene Securite
Inspection Hygiene Securite
Inspection Hygiene Securite
hygiène et s écurité
de l’enseignement
supérieur
et de la recherche
Télépho ne
06 20 28 42 94
8, ru e Stoerenbou rg
68470 MITZACH
RAPPORT D’INSPECTION
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
DE L'UNIVERSITÉ PARIS 1
PANTHEON - SORBONNE
Juin 2008
1 CONTEXTE DE L’INSPECTION............................................................................................3
1.1 Cadre de la mission ........................................................................................................3
1.2 L'Université Paris 1 : quelques repères ..........................................................................3
1.3 Conduite de l’inspection..................................................................................................4
1.4 Priorités ..........................................................................................................................4
2 OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS.......................................................................5
2.1 Dispositif de prévention ..................................................................................................5
2.1.1 Agents chargés de la prévention des risques professionnels.................................. 5
2.1.2 Médecine de prévention .......................................................................................... 6
2.1.3 Comité d’hygiène et de sécurité (CHS) et instances de consultation ...................... 7
2.1.4 Analyse et suivi des accidents du travail et des maladies professionnelles ............ 8
2.1.5 Registres d’hygiène et de sécurité........................................................................... 8
2.1.6 Registres de signalement de danger grave et imminent.......................................... 9
2.1.7 Relations avec des organismes extérieurs, partenaires ou hébergés ..................... 9
2.2 Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER) et programmation
des actions de prévention..........................................................................................................9
2.3 Information et formation du personnel ..........................................................................10
2.4 Prévention du risque incendie ......................................................................................10
2.4.1 Évacuation............................................................................................................. 11
2.4.2 Commissions de sécurité ...................................................................................... 11
2.4.3 Travaux par points chauds et permis de feu.......................................................... 12
2.4.4 Organisation de la sécurité incendie...................................................................... 12
2.5 Exploitation des bâtiments et des installations techniques ...........................................12
2.5.1 Organisation .......................................................................................................... 12
2.5.2 Contrôles et vérifications périodiques.................................................................... 13
2.5.3 Installations électriques ......................................................................................... 13
2.5.4 Equipements de travail, moyens de protection et équipements de protection
individuelle ........................................................................................................................... 14
2.5.5 Dossiers des interventions ultérieures sur l'ouvrage (DIUO) ................................. 14
2.5.6 Dossier technique amiante (DTA).......................................................................... 15
2.5.7 Accueil des handicapés......................................................................................... 15
2.6 Divers ...........................................................................................................................15
2.6.1 Intervention d’entreprises extérieures.................................................................... 15
2.6.2 Utilisation de produits chimiques ........................................................................... 16
2.6.3 Travail isolé ........................................................................................................... 16
2.6.4 Utilisation de gaz ................................................................................................... 16
3 CONCLUSIONS ..................................................................................................................17
Le décret n° 82-453 du 28 mai 1982 modifié fixe un ensemble de règles applicables aux
administrations et établissements publics de l’État. Ces règles sont notamment celles définies
au titre III du livre II du code du travail et par les décrets pris pour son application.
Des inspecteurs hygiène et sécurité dont les missions sont précisées dans le décret ci-dessus,
contrôlent les conditions d’application de ces règles et proposent au chef d’établissement toute
mesure qui leur paraît de nature à améliorer l’hygiène, la sécurité et la prévention des risques
professionnels.
Les inspecteurs hygiène et sécurité sont regroupés au sein d’une inspection organisée sous une
forme mutualisée entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et
rattachée à l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche
(IGAENR), conformément à l’arrêté du 30 juillet 20031.
Le rattachement à cette inspection implique une adhésion volontaire des établissements par un
vote de leur conseil d’administration.
Au niveau de la recherche, elle compte 14 écoles doctorales, 48 unités de recherche (19 UMR
associées au CNRS et 29 équipes d’accueil) ; elle participe aussi au réseau de Recherche
Avancée (RTRA) de l’Ecole d’Economie de Paris.
1
Arrêté du 30 juillet 2003 fixant les conditions de rattachement à l’inspection générale de l’administration de l’éducation
nationale et de la recherche des agents chargés d’assurer les fonctions d’inspection en matière d’hygiène et de sécurité dans les
établissements publics d’enseignement supérieur ou à caractère scientifique et technologique, relevant de la tutelle du ministre
chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche.
2
Chiffres figurant sur le programme de l’inspection fourni par le service hygiène et sécurité
L’inspection, menée sur 4 jours, par 2 inspecteurs, s’est déroulée de la manière suivante :
Les visites ont été effectuées en présence des divers responsables concernés : chefs de centre,
ingénieur hygiène et sécurité, correspondants d’hygiène et de sécurité. Compte tenu des délais
de rédaction du rapport et des réponses de l’université de Paris 1 apportées le 27 octobre, les
situations constatées auront évoluées.
Nous tenons à remercier l’université de Paris 1 pour la qualité de l’accueil qui nous a été
réservé.
1.4 Priorités
L’objectif de cette inspection est prioritairement d’évaluer la mise en œuvre des actions retenues
dans le programme annuel de prévention des risques professionnels pour l’enseignement
3
Document fourni par la division CEL daté du 06 juin 2008
4
Chiffre fournis par la division CEL
5
Chiffres de l’Université Paris 1 – 20 mai 2008
2 OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS
Selon les cas l’université est affectataire, locataire ou seulement utilisatrice des bâtiments. Dans
ce dernier cas d’autres établissements sont en charge de la gestion du bâtiment.
A notre connaissance, il n’existe pas d’arrêté désignant les personnes chargées d’assurer les
fonctions du président en matière de sécurité sur les différents sites de l’université. Nous
rappelons que ces responsables doivent être désignés et que leur existence doit être
communiquée à la préfecture8. Dans un souci d’homogénéité et de cohérence avec
l’organisation des établissements d’enseignement supérieur, ces agents doivent être issus du
personnel enseignant.
Nous recommandons que ces responsables soient également désignés afin d’assurer le respect
du code du travail en matière de prévention des risques professionnels et notamment vis-à-vis
de l’évaluation des risques et de l’élaboration des programmes d’actions de prévention en
résultant.
Le terme "agent chargé de la mise en œuvre des règles d’hygiène et de sécurité" ou "ACMO"
est employé au sens du décret n° 82-453 du 28 mai 1982 modifié ; il désigne l'agent dont la
mission est d'assister et de conseiller le chef de service auprès duquel il est placé, dans la mise
en œuvre des règles d'hygiène et de sécurité.
La fonction d'ACMO auprès du président est assurée par deux agents fonctionnaires du grade
d'ingénieur d’études dans la spécialité hygiène et sécurité appelé, pour des raisons de
commodité, par la suite l'ingénieur hygiène et sécurité. Ils disposent d’une lettre de mission,
6
Programme annuel de prévention des risques professionnels pour l’enseignement supérieur et la recherche 2007-2008
(B.O. n° 28 du 19 juillet 2007).
7
Séance du CCHS du 5 juin 2007.
8
Article 5 de l’arrêté du 14 octobre 2002 relatif à la protection contre les risques d'incendie et de panique dans les
établissements publics d'enseignement supérieur relevant du ministre chargé de l'enseignement supérieur et les centres
régionaux des œuvres universitaires et scolaires. « Lorsque l'établissement occupe plusieurs sites, le président ou le directeur
de l'établissement désigne par site, pour l'assister, une personne exerçant ses fonctions sur le site concerné. »
De nombreux centres ont fait l’objet d’une visite de sécurité, pour laquelle un rapport de visite a
été rédigé. Cette action très positive est adaptée à la situation dans laquelle se trouve
l’université, notamment dans l’objectif de l’évaluation des risques. Il convient cependant que
l’établissement donne une suite positive aux remarques contenues dans ces rapports.
Nous avons par ailleurs relevé que le médecin de prévention participe aux réunions du CHS,
aux groupes de travail et à des visites sur les lieux de travail.
Vu l’effectif communiqué, le service médical ne semble pas adapté à la surveillance des agents
au regard du décret n° 82-453 du 28 mai 198212. Il faut 1,17 ETP pour assurer la mission du
médecin de prévention.
De même, il convient de mettre en place des locaux dignes, donc disposant de toilettes, d’un
service de médecine chargé du suivi des personnels.
L’assiduité communiquée aux visites médicales est de 80 %. Or ce chiffre est faux car il ne
concerne que les personnels non enseignants. Les enseignants-chercheurs et les autres
enseignants sont inconnus de la médecine de prévention et ne sont donc pas convoqués. Cette
catégorie représentant plus de 75% des personnels, le chiffre réel de participation aux visites
médicales n’est que de 20%.
9
Décret n° 82-453 du 28 mai 1982, art 4 : […] des agents chargés de la mise en oeuvre des règles d'hygiène et de sécurité sont
nommés par les chefs de service concernés, sous l'autorité desquels ils exercent leurs fonctions.
10
Décret n° 82-453 du 28 mai 1982, art 4-1 : … la mission de l'agent mentionné à l'article 4 ci-dessus est d’assister et conseiller
le chef de service, auprès duquel il est placé, dans la mise en œuvre des règles de sécurité et d'hygiène au travail …
11
Chiffres tirés du rapport annuel 2007 de Madame le Docteur Marie-Truong BOUCHARLAT, médecin de prévention de Paris 1.
12
Article 12 : Le temps minimal que le médecin de prévention doit consacrer à ses missions est fixé à une heure par mois pour :
Vingt fonctionnaires ou agents publics non titulaires ;
Quinze ouvriers ;
Dix fonctionnaires, agents publics non titulaires ou ouvriers [soumis à une surveillance médicale particulière].
Nous rappelons que la surveillance médicale est obligatoire pour l'ensemble des agents, y
compris les enseignants, et que toute mesure doit être prise, sous la responsabilité de la
présidence de l'établissement, pour en assurer l'assiduité et que les administrations sont tenues
d'organiser un examen médical annuel pour les agents qui souhaitent en bénéficier13.
Nous rappelons également que l'examen de l'aptitude des agents est requis pour différentes
situations de travail présentes dans l'établissement et que les fiches de risques professionnelles
sont à établir.
De même l’Administration doit transmettre les noms des personnes absentes plus de 7 jours ou
de 21 jours, afin que le médecin de prévention puisse statuer sur l’aptitude de la personne à
réoccuper son poste de travail.
Nous avons relevé qu’il ne se réunit pas régulièrement (4 réunions seulement en 3 ans : 1 en
2006, 1 en 2007 et 2 en 2008) et que le plus souvent la réunion se fait sans le quorum.
Afin de disposer d'une instance jouant pleinement son rôle de conseil, nous insistons sur la
nécessité de formation des membres du CHS, ainsi que sur la participation du CHS aux projets
de travaux et constructions16. Nous rappelons que le CHS doit être consulté sur le programme
d’actions de prévention17, sur les projets de consignes. De même, une réponse écrite doit être
donnée sous 2 mois concernant les avis et propositions du CHS.
Par ailleurs, les procès-verbaux des réunions du CHS ainsi que sa composition doivent être
portés, par tout moyen approprié, à la connaissance des agents de l'Université Paris 1. Il
convient de renforcer cette information dans les composantes.
13
Article 22 à 24 du décret n° 82-453 du 28 mai 1982.
14
Décret n°95-482 du 24 avril 1995 – Art. 4.
15
Décret n° 95-482 du 24 avril 1995 – Art. 7 : un fonctionnaire chargé, en application de l’article 5 du décret du 28 mai 1982,
d’une fonction d’inspection en matière d’hygiène et de sécurité peut assister, avec voix consultative, aux travaux du CHS.
16
Des travaux ont lieu sans information, ni demande d’avis du CHS (Panthéon notamment).
17
Décret n° 82-453 du 28 mai 1982 - Art. 48 : Chaque année, le président du comité lui soumet, pour avis, un programme
annuel de prévention des risques professionnels.
Ce programme […] fixe la liste détaillée des réalisations ou actions à entreprendre au cours de l'année à venir. Il précise, pour
chaque réalisation ou action, ses conditions d'exécution et l'estimation de son coût.
L'Université Paris 1 effectue un recensement des accidents de travail ou de service, mais les
données communiquées dans les tableaux de la DRH ne permettent pas une lisibilité, donc une
analyse correcte de ceux-ci. Il semblerait qu’il y ait eu 8 AT/AS en 2007.
Nous rappelons que le code du travail ne fait pas de différence entre les enseignants et les non-
enseignants, les statistiques sont donc à unifier.
Par ailleurs, les services hygiène et sécurité et de médecine de prévention ne sont informés ni
des accidents, ni des maladies professionnelles.
De ce fait, aucune analyse des causes d’accident ne peut être réalisée. Il convient de mettre en
place un groupe de travail chargé de l’analyse des accidents et maladies professionnelles
comprenant entre autre l’ingénieur hygiène et sécurité, le médecin de prévention et des
représentants des personnels au CHS18.
Nous avons été informés19 par la réponse du service hygiène et sécurité (SHS) qu’après de
multiples demandes auprès de la DRH de l’université de Paris, et ce depuis plusieurs années, le
SHS venait de recevoir, en date du 29 septembre 2008, le premier recensement des AT/AS
concernant uniquement les personnels non enseignants. Ces chiffres concernent 6 cas pour les
9 premiers mois de 2008.
Cette pratique est à généraliser pour tous les personnels, enseignants compris. Elle permettra
une analyse des causes des accidents.
Nous avons relevé que la circulaire n° 2007-047 du 27 février 2007 relatif à la « Protection du
fonctionnaire – Harcèlement moral au travail » n’a pas été diffusée aux personnels. Il convient
de remédier à cet état de chose20.
Ces registres sont présents dans les composantes et les services mais sont mal exploités.
Nous rappelons que ces registres, qui servent à conserver la mémoire des événements, sont
également un moyen pour les agents de signaler toute situation de travail dégradée et qu'une
18
Décret n° 95-482 du 24 avril 1995 - Art. 14 : Le comité procède à une enquête à l’occasion de chaque accident de service ou
de chaque maladie professionnelle …
19
Réponse du SHS à notre pré-rapport en date du 27 octobre 2008.
20
Circulaire n° 2007-47, point II, § A, alinéa 2 : « Je vous invite à diffuser largement au sein de vos services ou établissements,
par les moyens les plus efficaces (affichage, site Intranet …) cette circulaire ainsi que les coordonnées des interlocuteurs
susceptibles de recueillir, avec toutes les garanties de confidentialité nécessaires, le témoignage d’agents se considérant
victimes de harcèlement moral. »
Le nombre de registres de danger grave et imminent doit être limité dans l’établissement mais
l’existence et les procédures d’accès à celui-ci doivent être communiquées au personnel.
Cependant en contradiction avec la réglementation mais en raison du dispersement des 27 sites
de l’université de Paris 1 et dans le souci de ne pas multiplier les documents, le SHS a pris la
décision d’incorporer le « registre de signalement de danger grave et imminent » dans le registre
hygiène et sécurité par des pages supplémentaires (20 + 5). L’existence de ce document
uniformisé doit permettre aux personnels de bien connaître son utilité. Il est détenu par le
Correspondant Local Hygiène et Sécurité (CLHS) du centre qui a reçu une formation pour son
usage optimal.
Nous avons relevé que les agents et les usagers ne souhaitent pas prendre le temps d’utiliser le
registre hygiène et sécurité. Les incidents sont signalés directement par le CLHS au SHS.
L’évaluation a priori des risques professionnels s’inscrit dans le cadre de l’obligation générale
qui incombe au chef d’établissement de prendre toutes les mesures pour assurer la sécurité et
protéger la santé des agents sur la base des principes généraux de prévention21.
Elle consiste à identifier et à classer les risques auxquels sont soumis les agents, dans chaque
"unité de travail", dans le but de mettre en œuvre des actions pertinentes.
Les résultats de cette évaluation doivent être transcrits dans un "document unique". Celui-ci doit
être mis à jour, au moins annuellement22.
L’évaluation des risques doit être un élément clé de la démarche globale de prévention et l’étape
initiale de toute politique de prévention des risques professionnels.
Compte tenu du retard important dans l’établissement de ce document, non réalisé sur tous les
sites (PMF, Bibliothèque Sorbonne, Reprographie de la rue Cousin, …), il convient que toutes
les composantes et tous les services le réalisent dans les plus brefs délais et en tout état de
cause disposent d’un programme d’actions de prévention avant la fin de l’année 2008.
21
Code du travail – article L 230-2
22
Code du travail – article R 230-1 et Circulaire n° 6 DRT du 18 avril 2002
Il nous a été signalé que malgré la demande du CHS de l’université, aucune section locale
d’hygiène et de sécurité n’a été mise en place. Pour palier à cette carence, le SHS et le médecin
de prévention ont constitué des groupes de travail sur chaque site dans lesquels étaient invités,
le directeur du centre, le responsable administratif du centre, le CLHS et tous les personnels
volontaires. Ces réunions de site ont permis d’informer, d’expliquer la démarche et le rôle de
chacun ; cependant aucune suite n’a été donné pour la réalisation du DUER.
Nous avons relevé que le document unique tel qu’il est pratiqué par l’université Paris 1
n’implique que l’ingénieur sécurité et les correspondants, les différents documents étant signés
par le seul ingénieur du SHS et ne portent jamais la signature d’une autorité. Nous suggérons
l’implication des directeurs de composante et de services.
Nous avons relevé que le SHS dispense de nombreuses formations dont la gestion (mise en
place, financement, inscriptions, convocations et suivi des besoins) est assurée par le service de
la formation continue des personnels relevant de la DRH.
Les formations obligatoires prévues par le code du travail sont parfois dispensées aux agents
concernés sur la base du volontariat. Nous rappelons que ce principe n’est pas correct et que
l’absence de participation à une formation obligatoire de la part d’un agent interdit l’affectation
de celui-ci sur le poste de travail ou l’utilisation de l’équipement concerné.
Nous avons constaté que des personnes convoquées ne se rendaient pas aux formations,
même obligatoires (faute de temps, négligence de l’agent et/ou refus du chef de service).
Nous rappelons que les membres du CHS doivent bénéficier d’une formation au cours de leur
mandat.
Nous recommandons qu’un effort particulier soit porté sur les informations, notices et consignes
obligatoires que ce soit dans le cadre d'une fonction ou de l'utilisation d'équipements ou de
produits. La traçabilité de la transmission des consignes est également à renforcer.
Les dispositions applicables pour la prévention du risque incendie sont issues du code du travail
et pour les établissements recevant du public (ERP) et les immeubles de grande hauteur (IGH)
23
Décret no 95-482 du 24 avril 1995 : Ce programme […] fixe la liste détaillée des réalisations ou actions à entreprendre au
cours de l'année à venir.
2.4.1 Évacuation
Des exercices d’évacuation sont réalisés en même temps que la formation des guides et serres
file. Cependant il convient de les généraliser25 afin d’en effectuer 2 par an au moins26. Même en
l’absence de système de sécurité incendie, ces exercices sont requis (formation des équipes
d'évacuation, rappel des consignes, …) et doivent être consignés dans un registre de sécurité.
Toute disposition permettant de faciliter l'évacuation doit être prise (sirènes, procédure d'alarme
par téléphones, utilisation de mégaphones, …).
De même, nous rappelons que les moyens de secours (extincteurs, RIA, …) doivent être
maintenus en parfait état de fonctionnement27, même dans les cas de malveillance constatée de
la part des personnes fréquentant les bâtiments (dégradations, vols d’extincteurs…).
Sur les 27 bâtiments de l’université de Paris 1, 15 sont sous avis favorable, 3 sous avis
défavorable et pour 9 des bâtiments les informations ne nous ont pas été communiquées. Le
tableau transmis par la DCEL en date du 03 juin 2008 ne donnant pas les informations.
24
Article R123-23 du Code de la Construction et de l’Habitation : « … les travaux qui ne sont pas soumis au permis de
construire ne peuvent être exécutés qu'après autorisation du maire donnée après avis de la commission de sécurité
compétente. Il en est de même pour toute création, tout aménagement ou toute modification des établissements… »
25
Arrêté du 13 janvier 2004 – type R (article R 33) et Code du travail (articles R 232-12-22).
26
Les raisons avancées (répétitions du déclenchement de l’alarme, incidents techniques, activations d’un déclencheur manuel,
etc., …) pour ne pas réaliser les exercices ne sont pas recevables.
27
Voir la note du président de l’université en date du 08 avril 2008.
Les travaux par points chauds doivent faire l'objet d'un permis de feu délivré sous la
responsabilité de l'établissement ; ce permis entraîne des dispositions opérationnelles
(désactivation de la détection automatique d'incendie, éloignement des matières inflammables,
présence d'extincteurs, rondes de surveillance après l'exécution des travaux, …). Lorsque ces
travaux sont réalisés par une entreprise extérieure, le permis de feu est un élément du plan de
prévention.
Nous avons relevé que la procédure de rédaction des permis de feu n’est pas appliquée. Celle-
ci doit être généralisée y compris pour les travaux effectués par les agents de l’université dans
les composantes.
Nous avons relevé que le SHS n’est informé ni des dates, ni de la nature des travaux
commandés et ni des entreprises extérieures intervenant, il lui est donc impossible de veiller à la
mise en place des permis de feu et encore moins des plans de prévention. Nous rappelons qu’il
appartient au donneur d’ordre d’établir ces documents et que le SHS doit en être informé.
Sur le site IGH Pierre Mendès-France (PMF) de Tolbiac, classé ERP de 1ère catégorie et
accueillant plus de 6500 personnes, il n’y a plus de responsable désigné par le président. Ce
site est actuellement géré par la responsable administrative. Il convient au plus vite de remédier
à cet état de chose.
Sous l’autorité d’un chargé de sécurité du grade d’ingénieur d’études, 16 agents de sécurité
assurent la protection incendie du bâtiment.
Il convient de prendre en compte le courrier en date du 09 mars 2006 ( !) du chargé de sécurité
de PMF au président de l’université de Paris 1 et de donner les suites appropriées aux
dysfonctionnements signalés.
2.5.1 Organisation
• les conditions immobilières dues à la très forte densité d’occupation des locaux ;
• l’absence de moyens humains et financiers font parfois défaut ;
• la cohabitation de plusieurs établissements ou services dans les mêmes bâtiments
(Sorbonne, Panthéon, …).
Ce domaine relève de la DCEL. Son directeur nos a indiqué l’existence d’un schéma directeur
de mise en sécurité pour les sites de Tolbiac et du Panthéon, pour les autres sites ce document
n’existe pas. Nous rappelons que les travaux réalisées dans les ERP doivent faire l’objet d’une
demande d’autorisation de travaux28. Il y a des manquements dans ce domaine.
A la Sorbonne un schéma directeur de mise en sécurité a été mis en place par le Rectorat,
gestionnaire du site, en 2005.
A PMF nous avons relevé l’existence de risques de chute de fenêtres sur la voie publique.
28
Code de la construction et de l’habitation – Art. R 123-23
Gérées initialement par le SHS, les vérifications périodiques sont désormais du domaine de la
DCEL.
Nous avons constaté que les dates des visites de contrôle ne sont pas toujours connues des
gestionnaires concernés ; il y a donc des absences d’accompagnement des contrôleurs.
De ce fait les résultats de ces vérifications ne sont pas systématiquement transmis aux services
(Bibliothèque de la Sorbonne, …).
Parfois les vérifications techniques réglementaires font défaut (UFR Saint-Charles, ...).
Les observations concernant Paris 1 sont généralement prises en compte, mais celles
concernant l’université de Paris 2 hébergée dans les mêmes locaux ne donnent lieu à aucun
suivi.
De ce fait les dangers graves éventuels pour Paris 2 sont ignorés du chef d’établissement
concerné (électricité, extincteurs, système de sécurité incendie, ...) !
Il convient de remédier immédiatement à ces dysfonctionnements.
Nous rappelons que lors des contrôles périodiques un agent de l’établissement doit
obligatoirement accompagner le contrôleur et que les dysfonctionnements constatés doivent
donner lieu à des mesures immédiates.
Dans ce domaine, il convient de revoir les procédures pour s’assurer que les vérifications sont
réellement à jour : commandées, réalisées et exploitées. Nous recommandons la mise en place
de procédures assurant la traçabilité des contrôles et des mesures correctives, notamment en
ce qui concerne l’information transmise aux unités utilisant les matériels concernés
(composantes, services, laboratoires, ...).
Nous avons relevé que lors des vérifications électriques, les contrôles des différentiels n’étaient
pas toujours réalisés pour des raisons de fonctionnement. De ce fait les installations électriques
peuvent être considérées comme potentiellement mortelles (Panthéon, PMF, ...).
A PMF nous avons relevé que sur 184 observations 170 étaient récurrentes !
Nous avons relevé que le programme annuel des actions de prévention arrêté par le CHS lors
de sa séance du 8 avril 2008 stipule notamment un nombre important de modifications
d’installations électriques à réaliser sur des postes de travail.
Lors des constructions ou des aménagements, nous rappelons que des vérifications initiales des
installations électriques doivent être réalisées au titre du code du travail29.
Le DIUO31 est un dossier rassemblant toutes les données de nature à faciliter la prévention des
risques professionnels lors d'interventions ultérieures sur les bâtiments. C'est un document qui
doit permettre de mieux intégrer, lors de la conception et pendant la réalisation d'un ouvrage, les
conditions de sécurité de ceux qui auront à en assurer l'entretien.
Nous recommandons d'intégrer l'exigence du DIUO dans le cahier des charges du
coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé.
29
Code du travail - Art. R-235-5
30
La demande d’installation faite par le médecin de prévention et le SHS en 2004 est restée lettre morte à ce jour.
31
Code du travail - Art L. 235-15 et R. 238-37 à R. 238-39
Le dossier technique amiante a pour vocation de centraliser toutes les informations concernant
l’amiante dans les immeubles. Constitué sur la base d’un repérage selon l’annexe du décret 96-
97 du 7 février 1996 modifié par le décret du 13 septembre 2001, sa mise à jour doit se
poursuivre pendant toute la vie de l’immeuble (jusqu’à sa démolition).
Le DTA, établi avant le 31 décembre 2005 pour les locaux de travail (31 décembre 2003 pour
les ERP de catégorie 1 à 4), comporte32 :
- la localisation précise des matériaux et produits contenant de l’amiante ainsi que, le cas
échéant, leur signalisation,
- l’enregistrement de l’état de conservation de ces matériaux et produits,
- l’enregistrement des travaux réalisés et des mesures conservatoires mises en œuvre,
- les consignes générales de sécurité (procédures d’intervention, procédures de gestion et
d’élimination des déchets),
- une fiche récapitulative.
La DCEL nous a informés de l’existence des DTA pour l’ensemble des bâtiments de l'Université
de Paris 1.
Nous rappelons que la fiche récapitulative du DTA doit être communiquée à toute personne
physique ou morale appelée à effectuer des travaux dans l’immeuble. Le propriétaire doit
conserver une attestation écrite de cette communication. La fiche récapitulative du DTA sera
communiquée aux occupants de l’immeuble ou à leur représentant. A cette fin, l'Université de
Paris 1 devra se procurer les fiches récapitulatives des DTA des bâtiments des établissements
partenaires hébergeant des composantes ou des services auprès des établissements ou
services gestionnaires (Rectorat, Université Paris 2, CNRS, ...)
Il convient de prévoir des places de stationnement pour les personnes handicapées (trottoir
devant la façade d’entrée du centre Saint Charles, absence de plans inclinés dans les locaux de
la Maison des Sciences Economiques, …).
Nous rappelons que des mesures doivent également être définies pour l’évacuation de ces
personnes, notamment lors d’incendie. Des consignes sont à donner lors de la formation des
équipiers incendie et évacuation et lors de leur recyclage.
2.6 Divers
L’université ne met pas en œuvre la réglementation concernant les interventions des entreprises
extérieures.
Nous rappelons qu’un plan de prévention doit être établi par écrit avant le commencement des
travaux dès lors que l’opération à effectuer par la ou les entreprises extérieure(s), représente un
32
Code de la santé publique – article R. 1334-26
Des produits chimiques, dont notamment des CMR, sont utilisés (bibliothèque de la Sorbonne,
UFR Saint-Charles – S 150, …).
Les fiches de données de sécurité (FDS) renseignant sur les risques et précautions spécifiques
d’un produit chimique ne sont pas mises à disposition. En outre, ces fiches ne sont pas
exploitées afin de rédiger des consignes adaptées aux activités et pour signaler aux services
médicaux l’exposition des personnes à prendre en considération, spécialement lorsque leur
aptitude préalable est requise.
Nous signalons l’existence de liquide vaisselle dans des emballages alimentaires (reprographie
rue Cousin, …) et rappelons qu’il est interdit d’utiliser ceux-ci à des fins non alimentaires.
Des situations de travail isolé, pendant les heures normales de travail ou en horaires décalés,
associées parfois à des risques professionnels importants ont été relevées.
Nous recommandons que des dispositions soient prises pour assurer en toute circonstance la
sécurité et la protection de la santé des agents33 et pour assurer les premiers secours aux
accidentés et aux malades34.
Des bouteilles de gaz sont utilisées dans les locaux (PMF, ...). Nous attirons l’attention de
l’établissement sur le danger de ces équipements. Les bouteilles contenant des gaz
inflammables ne peuvent en aucun cas être tolérées dans les locaux de travail et a fortiori dans
un IGH.
De plus, il convient de vérifier que la périodicité des contrôles des bouteilles est respectée. Des
bouteilles sont à changer (PMF, …).
Les bouteilles doivent être maintenues attachées au 2/3 de leur hauteur.
33
Code du travail – article L.230-2
34
Code du travail – article R.241-40
• Mettre en œuvre les préconisations des différents rapports de visite effectuées par
l’ingénieur hygiène et sécurité.
• Mettre en place des outils de pilotage des formations hygiène et sécurité. Systématiser
les formations obligatoires et développer les instructions et consignes écrites à
destination des agents.
• Programmer des actions de prévention, à tous les niveaux de l’établissement, sur la base
des documents uniques d’évaluation des risques. Impliquer la hiérarchie dans la
réalisation de ces documents uniques. Impliquer les directeurs de composantes et de
service dans la réalisation des documents uniques.
• Systématiser les plans de prévention pour les entreprises extérieures et les équipes de
recherche externes.
• Mettre en place des procédures fiables de maîtrise des vérifications des installations
techniques et des équipements.
Il va de soi que la poursuite des travaux de restructuration et de rénovation des bâtiments, des
installations techniques et des équipements constitue également une exigence.