Commentaire Et Dissertation Géo
Commentaire Et Dissertation Géo
Commentaire Et Dissertation Géo
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GENERALITES
Cinq types de documents peuvent être proposés à l’examen : texte (s), statistiques, graphique (s),
carte (s) et, éventuellement, un document iconographique. En réalité, c’est un assemblage de
documents divers qui est soumis au candidat, assemblage destiné à faire dégager une ou des
convergences (les documents se corroborent ou se complètent) ou bien des contradictions ou des
contrastes. Les principes généraux rejoignent ceux du commentaire historique. Mais pour une analyse
plus fine de chaque type de document géographique, il serait utile de se référer à certaines méthodes.
Tout d’abord, il faut toujours prendre la peine de lire de manière intelligente les documents.
3) La conclusion
Elle consiste à :
faire une synthèse de l’ensemble des informations tirées des documents ;
dégager l’intérêt des documents ;
faire une critique d’ensemble des documents.
A. Commenter un texte
Les textes apportent des informations précieuses (articles de presse, écrits de responsables politiques
ou économiques, voire textes littéraires qui peuvent évoquer une atmosphère, exprimer des opinions,
proposer des solutions, etc.). L’analyse d’un texte de géographie vise à répondre aux mêmes
questions essentielles :
1) Quels faits le texte relate-t-il ?
2) Quelle est l’opinion de l’auteur à leur sujet ?
Il y a trois étapes dans l’analyse d’un document : l’identification, l’analyse et le commentaire.
Les statistiques mises à la disposition du candidat sont de plus en plus nombreuses grâce à
l’informatique, même si elles se révèlent contradictoires. Indices, agrégats, moyennes, estimations
confèrent au moindre discours économique, au plus petit article politique, l’objectivité apparente des
chiffres et l’autorité qui s’attache instinctivement à ce que l’on n’ose pas discuter. Or les statistiques ne
sont qu’un outil, ni plus ni moins objectif que d’autres et leur lecture, fort utile un jour d’examen,
n’exige qu’un peu d’entraînement.
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Aller toujours du général au particulier : Il faut :
1) Commencer par les données les plus générales : moyennes, totaux, évolution globale entre les
dates extrêmes. Ne venir qu’après aux détails, aux accidents. Si vous disposez à la fois de valeurs
absolues et de valeurs relatives, appréciez d’abord les valeurs absolues.
2) Privilégier la situation actuelle, c’est-à-dire les chiffres les plus récents. Ne travailler qu’ensuite
sur les années antérieures.
La carte permet de visualiser des réalités historiques ou géographiques. Elle réunit des informations –
clés qui doivent subir de votre part un examen attentif puis une interrogation.
a) Examiner la carte :
Votre document cartographique comprend la carte proprement dite et sa légende.
* La carte proprement dite : Elle peut se limiter à une stricte visualisation des informations de la
légende ou y ajouter quelques indications relatives à la géographie physique, aux villes, aux Etats
voisins, etc. Dans tous les cas, dites-vous que tout ce qui figure sur la carte est important.
1. Dans le premier cas, la réflexion portera sur des questions en rapport avec les faits humains
(religion, démographie, etc.), le niveau économique, la politique ou les relations entre Etats ou blocs
(pays riches / pays pauvres, relations Est – Ouest, UE / ALENA, stratégies, etc.) ou d’un continent
dont la lecture n’exigera pas des connaissances approfondies sur la géographie physique ou humaine
de tel ou tel pays. Seuls importeront les bilans globaux.
2. Si votre carte ajoute aux figurés de la légende des informations supplémentaires, c’est qu’elles
constituent d’importants éléments de réflexion. Le sujet portera alors sur un thème beaucoup plus
limité dans l’espace et concernera par exemple une puissance régionale. Il vous faudra être
méticuleux en décomposant la carte en espaces restreints de réflexion. Quels sont les éléments de
géographie physique, humaine, économique ?
Après ce découpage, considérer la carte globalement en tenant compte de l’échelle pour apprécier les
extensions des différents espaces, leur localisation. Ne perdez jamais de vue l’interdépendance entre
la géographie physique, la géographie humaine et la géographie économique. Songez aussi au rôle
de l’histoire.
* La légende : c’est par elle qu’il faut commencer : une lecture hâtive de la légende peut être aussi
fatale qu’une mauvaise compréhension du sujet :
- chaque élément de la légende peut renvoyer à des connaissances de base et met en relief un
facteur d’analyse dont vous devez tenir compte ;
- dans son ensemble, le contenu de la légende vous suggérera des lignes directives pour le
commentaire. Si certains thèmes du commentaire se dégagent de façon floue, vous devez tirer le
meilleur profit de la carte proprement dite.
b) Interroger la carte
Les thèmes de réflexion qu’inspire une carte sont beaucoup plus vastes que ne laissent supposer les
indications de la légende. Tout phénomène historique ou géographique possède des origines et
produit des effets : il est à la fois un résultat et une cause.
Par exemple, un figuré représentant l’arachide sur une carte du Sénégal n’est pas porteuse de cette
seule information. L’arachide renvoie à la mise en place du système colonial français et à l’économie
de traite au début du XX e siècle. Elle pose le problème de l’introduction d’une culture de rente qui
bouleverse des structures traditionnelles basées sur l’agriculture de subsistance et sur le repos de la
terre. Elle réclame un climat et des sols particuliers et est responsable en partie de la pénurie
alimentaire observée aujourd’hui dans un monde rural victime de la détérioration des termes de
l’échange et subissant de plein fouet un exode rural massif. Histoire, climat, économie et société sont
donc en relation étroite avec cette culture de l’arachide.
De même, en Asie du Sud-Est, l’isohyète 1 000 mm fait songer à la mousson, phénomène climatique
complexe qui détermine la production agricole et influence la vie rurale et les mentalités villageoises.
Climat, économie conditions d’existence et psychologie sont ici mis en rapport.
Evidemment, vous n’analyserez pas tous les thèmes qui se rattachent aux figurés de la carte : le sujet
vous imposera des limites strictes. Sachez cependant que, pour tirer le meilleur profit d’une carte, il
faut concevoir clairement dans quel réseau de phénomènes interdépendants s’intègre chacune de ses
informations.
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LA DISSERTATION EN GEOGRAPHIE
I. LES ETAPES DE LA DEMARCHE
- Lire attentivement le sujet : + Pour : -éviter les hors sujets, les omission ;
-délimiter le sujet dans l’espace ;
-chercher les implications des mots de liaison (et, dans…)
- Rechercher les mots clés : + Pour en préciser le sens et éclairer le sujet (exemples : maîtrise
de l’espace, mise en valeur, puissance…)
- Dégager la problématique : + C’est rechercher les questions clés que le libellé du sujet recouvre :
- Quel est le problème géographique posé par le sujet ?
- Quels sont ses fondements (naturels, historiques, économiques…) ?
- Comment les phénomènes abordés dans le sujet se traduisent-ils
dans l’espace (contrastes régionaux, dynamiques spatiales différentes…) ?
- Des éléments permettent-ils de nuancer, de limiter le sujet ?
- Formuler la problématique : + C’est formuler la question centrale, issue de l’analyse du sujet, qui
sera le fil directeur du développement.
- Mobiliser ses connaissances + Faire le point, au brouillon, des arguments, des exemples
sur le sujet à partir desquelles la démonstration se fera en relation avec la problématique.
+ Eliminer toutes les connaissances sans rapport avec la problématique.
- Classer les idées pour + Réunir les informations retenues en 2 ou 3 grands thèmes (au-delà, le
répondre à la problématique devoir devient catalogue) afin de répondre de manière logique et cohérente
à la problématique.
+ Le plus souvent, commencer par le constat descriptif, avant de passer aux
explications, puis terminer par les nuances, les limites à apporter à la
réponse au problème posé.
Lecture du sujet
et recherche L’espace mondial : contrastes et interdépendances
des mots clés
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Problématique L’analyse du sujet induit les questions suivantes :
du sujet - Quels sont les grands contrastes du monde actuel ?
- Pourquoi parle-t-on d’un monde interdépendant ?
- Les phénomènes d’interdépendance entre les différents
éléments de l’espace mondial (Etats, régions, firmes…)
modifient-ils les grands contrastes du monde ?
Mobilisation Rassembler les arguments et les exemples illustrant les trois thèmes suivants :
des connaissances - un monde de contrastes (démographie, économie, civilisation…) ;
- un monde interdépendant (flux, réseaux, institutions internationales…) ;
- les grandes divisions de l’espace mondial (Nord/Sud, Centre/Périphérie…) et
leur évolution récente.
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Introduction Le monde présente un visage très différencié par les populations qui l’habitent, les
cultures, les économies qui y sont développées. Mais ces oppositions s’accompagnent
de liens, de dépendances de plus en plus étroites entre ses différentes parties.
Problématique Le sujet invite à examiner en quoi les contrastes et les interdépendances rendent compte
d’un monde à la fois un et pluriel.
Plan du devoir Après avoir analysé les contrastes puis les interdépendances, il s’agira de montrer les
mécanismes explicatifs et la réalité de l’espace mondial actuel.
Développement
1re Partie + Des contrastes de population : répartition, dynamique…
L’ampleur + Des contrastes économiques : richesse, activités économiques (degré
des contrastes d’industrialisation), développement…
+ Des contrastes de population (religion, culture…).
Transition Ces aires ne sont pas fermées, mais imbriquées dans des réseaux et traversés par des flux.
2e Partie + Une croissance spectaculaire des flux (humains, de marchandises, de services, d’information…)
Des interdépendances + une montée en puissance des réseaux (firmes multinationales, ONG…).
grandissantes + L’émergence d’autorités internationales (ONU, FMI, associations économiques régionales…).
3e Partie
Un espace mondial + Les interactions contrastes/interdépendances ont des effets limités : les flux majeurs sont
encore divisé encore entre les pays développés, les pays pauvres étant exclus ; les flux se concentrent
autour de quelques nœuds, centres d’impulsion.
+ Un espace mondial différencié : un cœur constitué par la Triade ; des périphéries plus ou
moins proches et intégrées (NPI, pays ex-communistes, Moyen-Orient…) ; des espaces plus
dépendants, en marge (continent africain).
+ Un espace mondial dominé par des métropoles qui accumulent pouvoir, richesses, et
Accentuent ainsi les contrastes au sein des territoires et de l’espace mondial lui-même.
- Perspectives L’heure du « village planétaire » n’a pas encore sonné. Au contraire, les flux
de toutes natures créent de nouveaux contrastes entre pays, régions, villes
et campagnes, et même à l’intérieur des espaces urbains.
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