Géo COMMENTAIRE DE DOCUMENTS Power Point

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 45

CONCEPTION

ASSANE GUÈYE
PROFESSEUR D’HISTOIRE-
D’HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
LYCÉE AHMADOU NDACK SECK
THIÈS
DÉFINITION
Le commentaire de documents est une épreuve de synthèse portant
sur un thème matérialisé par divers documents accompagnés de
consignes.
Il s’agit de mettre en évidence les principaux éléments des
documents, leurs liens de cause à effet et/ou leur interdépendance,
en tenant compte de leur contexte et de leur espace géographique.
C’est donc une analyse de documents suivie d’une explication qui
consiste à attribuer à chaque élément des causes et éventuellement
des conséquences.
Dans tous les cas, le commentaire de documents géographiques doit
faire ressortir l’esprit de synthèse, de réflexion et d’ouverture de
l’élève, son sens d’observation, d’identification, de description et
d’interprétation.
LES ÉTAPES DU COMMENTAIRE
TROIS ÉTAPES
1- L’introduction ou présentation des documents
Il s’agit d’exposer le thème général, de faire part du nombre de documents à
étudier, leurs natures (tableaux statistiques, cartes, textes, graphiques, …), les
aspects ou thèmes qu’ils abordent et rappeler leurs sources.
NB : elle doit-être effectuée seulement si elle est clairement demandée par la
consigne.

2- Le commentaire ou interprétation
Il s’agit de faire parler les documents pour livrer les informations qu’ils
contiennent, qu’elles soient explicites ou implicites. C’est l’occasion pour
l’élève d’exploiter de fond en comble les documents en se fondant sur les
consignes. Le commentaire associe la description et l’explication.

3- La conclusion
C’est le lieu de dresser le bilan en rappelant le thème général abordé. Il faut
montrer l’intérêt des documents, c’est-à-dire leurs enjeux et les différents
enseignements que l’on en tire.
La conclusion doit ajouter une critique sur les documents en disant s’ils ont
permis ou non d’éclaircir le problème ou le phénomène qu’ils étudient.
NB : elle doit-être effectuée seulement si elle est clairement demandée par la
consigne.


LES CALCULS STATISTIQUES
Les statistiques sont des données chiffrées de plus en plus
utilisées pour exprimer une évolution dans le temps et dans
l’espace d’un phénomène géographique. Les séries
statistiques, quelque soit leur nombre, renferment un
langage dont le déchiffrage requiert une observation
attentive et méthodique des documents.
Il arrive très souvent que l’élève soit exposé à des exercices de
calcul dans le commentaire. C’est pourquoi, dans le souci
d’être opérationnel, il reste essentiel pour lui de connaître et
de maîtriser les procédés de calcul des différents
phénomènes géographiques. L’éventail des procédés de
calcul est très large, mais on peut retenir les méthodes
suivantes :
1°) L’INDICE
L’évolution d’une même donnée ou d’un phénomène peut-être
représentée en valeur absolue (chiffres réels), en valeur relative (%,
‰) ou en indice. Dans ce dernier cas, on choisit une année de
référence à laquelle on attribue l’indice 100 et l’on calcule pour les
autres années du tableau les indices par rapport à celui-ci.
NB : Les indices n’ont pas d’unité.

 si I ˃ 100, il y a augmentation ;
 si I = 100, il y a stagnation ;
 si I ˂ 100, il y a diminution.
Exemple : Commerce extérieur du Japon en milliards de $
Années 2010 2011 2012 2013 2014
Exportations 898 958 930 848 842
Importations 857 1029 1069 1002 1012

Consigne : Calculer les indices des exportations du Japon à partir de l’indice


100 de 2012
I 2011 =

I 2014 =

Interprétation : Dire que l’indice des exportations du Japon atteint 103,01 en


2011 par rapport à l’indice 100 de 2012 signifie que les exportations ont
augmenté de 3,01 % par rapport à 2012 (103,01 – 100 = 3,01 %).
Pour 2014, elles ont diminué de 9,46 % par rapport à 2012 (90,54 – 100 = - 9,46 %).

Ce pourcentage est obtenu en posant l’opération suivante :

Indice de l’année demandée – Indice de l’année de référence (100) = ... %


2°) LE TAUX DE COUVERTURE (TC)
Il met généralement en rapport deux phénomènes étroitement liés
comme les exportations et les importations, la production et la
consommation.
Dans le cas du commerce extérieur, le taux de couverture est le
rapport entre la valeur des exportations et celle des importations. Il
s’exprime en pourcentage.

Exemple : cf. tableau du commerce extérieur du Japon

 si TC ˃ 100 %, il y a excédent ;
 si TC = 100 %, il y a équilibre ;
 si TC ˂ 100 %, il y a déficit.
TC 2010 = x 100 = 104,78 %

TC 2014 = x 100 = 83,20 %

NB : La valeur de l’excédent ou du déficit s’obtient en calculant la différence du TC


avec 100 %.
Par exemple pour 2010, la balance est excédentaire de 4,78 % (104,78 % – 100 %).
Pour l’année 2014, elle est déficitaire de 16,80 % (100 % – 83,20 %).

Solde commercial (SC) = exportations – importations

NB : À partir du solde commercial et du total des échanges (exportations +


importations), on peut calculer la valeur des importations et celle des
exportations :

- Si SC est positif, importations = exportations – solde


- si SC est négatif, importations = exportations + solde
- si SC est positif, exportations = importations + solde
- si SC est négatif, exportation = importations - solde
3°) LE TAUX DE DÉPENDANCE (TD) ET LE TAUX D’INDÉPENDANCE (TI)
Ils permettent d’apprécier le niveau de dépendance ou
d’indépendance d’un pays. On peut passer par le calcul du taux de
couverture pour les déterminer :

TC =

- si TC ˂ 100 %, TD = 100 % - TC
- si TC ˃ 100 %, TI = TC – 100 %
Exemple : Bilan énergétique du Japon
Production 61,46 millions de tep
Consommation 466,95 millions de tep

Consigne : Calculer le taux de dépendance énergétique (TDE) du Japon.


TC ,

TDE = 100 % - 13,16 % = 86,84 %


NB : On peut aussi passer par le calcul du bilan (énergétique) pour
déterminer le niveau de dépendance ou d’indépendance :
Bilan énergétique (BE) =
production énergétique – consommation énergétique

- si BE est positif, TI =

- si BE est négatif, TD =

ms
Exemple : BE = 61,46 millions de tep – 466,95 millions de tep
= - 405,49 millions de tep,

TDE = 86,84 %
4°) LE TAUX D’ÉVOLUTION (TE)
Pour montrer l’évolution d’un phénomène dans le temps, on peut
l’exprimer soit en valeur absolue, soit en valeur relative.

Exemple : cf. tableau du commerce extérieur du Japon.

Consigne : Calculer les TE des importations japonaises de 2010 à


2014 et de 2011 à 2013.

En valeur absolue

TE = valeur de l’année d’arrivée – valeur de l’année de départ

En valeur relative

VD = valeur de l’année de départ et VA = valeur de l’année d’arrivée ;


TE 2010-2014 = = 18,09 %

(les importations ont augmenté de 18,09 %)

TE 2011-2013 = = - 2,62 %

(les importations ont diminué de 2,62 %)

- si TE est positif, il ya augmentation ;


- si TE est négatif, il ya diminution.
5°) LE TAUX D’ACCROISSEMENT CONSTANT (TAC) = ESTIMATION
Le multiplicateur associé au taux d’accroissement naturel

Le multiplicateur est le nombre par lequel il faut multiplier la grandeur


de départ pour obtenir la grandeur d’arrivée.

Soit M le multiplicateur associé au taux d’accroissement naturel R %,


on détermine M par la formule suivante : M = 1 + R %

Exemple : En 2016, la population du Sénégal était de 14 000 000


d’habitants. Avec un TAN de 2,6 %, estimer la population du Sénégal en
2020.
R % = TAN = 2,6 %
Pour calculer M, il faut réduire au même dénominateur

M=1+R%=1+ = + = = 1,026
On pose la formule suivante : f (n) = f (0) Mn
n = 4 (2020 – 2016)
f (0) = population de départ (2016) = 14 000 000 habitants

f (4) = 14 000 000 (1,026)4 = 15 513 774 habitants

NB : on peut aussi poser la formule comme suit : Pn = Po (1 + )n


P4 = 14 000 000 (1 + )4 = 15 513 774 habitants

Remarque : Il existe un autre procédé de calcul avec les valeurs


cumulées.
- En 2017, la population a augmenté de : = 364 000 hab;
- La population en 2017 = 14 000 000 + 364 000 = 14 364 000 habitants ...
6°) LA PART
La part c’est la fréquence. Elle permet de saisir l’impact d’un phénomène. La part peut
se calculer en valeur relative ou en valeur absolue :

En valeur relative, Part =

Exemple : Structure par âge de la population française en 2016


Tranches d’âge valeurs
moins de 20 ans 15 701 732
20-64 ans 36 541 474
65 ans et plus 12 270 036
TOTAL 64 513 242

Consigne : Calculer la part, en valeur relative, de chaque tranche d’âge.

moins de 20 ans =

20-64 ans =

65 ans et plus =
En valeur absolue, Part =

Exemple : Commerce mondial de marchandises par région


Régions Exportations Importations
Amérique du nord (en %) 14,35 19,28
Amérique du sud et centrale (en %) 3,38 3,81
Europe (en %) 37,27 36,10
Asie (en %) 34,18 30,71
CEI (en %) 3,13 2,11
Afrique (en %) 2,42 3,42
Moyen orient (en %) 5,27 4,57
TOTAL MONDE (en milliards de $) 15 985 16 340
Consigne : calculer la part, en valeur absolue, des différentes régions
dans les exportations mondiales de marchandises.

- Amérique du nord = 2293,85 milliards $


7°) LE PIB/HABITANT
Inventé par l’économiste et statisticien américain Simon
Kuznets (1901-1985) en 1934, le PIB (produit intérieur
brut) correspond à la valeur de l'ensemble des biens et services
produits dans un pays donné au cours d'une année. La variation du
PIB est l'indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance
économique.
Le PIB par habitant se calcule en divisant la valeur du PIB par le
nombre d'habitants d'un pays. Il reflète le niveau de vie des
habitants et donc le niveau de développement du pays.

Exemple : Indicateurs socio-économiques de l’Allemagne


Années Population (habitants) PIB (en milliards de dollars)
2012 80 425 823 3399,6
2016 80 063 000 3539,5
Consigne : calculer le PIB/hab de l’Allemagne en 2012 et en 2016.
NB : reproduire les milliards en dollars :
1 milliard $ = 1 000 000 000 $

Pour 2012 = = = 42 270 $

Pour 2016 = = = 44 208,93 $

- PIB global = PIB/hab x population totale = ... milliards $


LES REPRÉSENTATIONS GRAPHIQUES
Les graphiques sont des représentations visuelles
d’informations statistiques, des éléments de langage
visuel, visant à montrer l’évolution d’un phénomène
géographique, la fréquence ou la répartition des
individus d’une population statistique.
Chaque type de graphique a une utilisation, une
construction et une lecture spécifique. Cependant, tous
traduisent une ou plusieurs données statistiques
permettant de mettre en évidence certains problèmes.
Les graphiques les plus utilisés en géographie sont :
1°) LES COURBES D’ÉVOLUTION
Elles représentent l’évolution d’une ou de plusieurs données dans
le temps.
Construction :
- tracer deux axes perpendiculaires : axe horizontal pour le temps et
axe vertical pour la variable étudiée ;
- graduer les deux axes selon une échelle en commençant par un
chiffre rond ;
- à chaque année, correspond une valeur qu’il faut matérialiser par
un point (à l’intersection dans le plan de l’année et de la valeur) ;
- relier les différents points par une courbe (à main levée) ;
- mettre un titre, indiquer une échelle et faire une légende si
nécessaire.
Exemple : Évolution de la population mondiale (en millions d‘hab)
Années 1750 1800 1850 1900 1950 2000 2050
Population 750 950 1250 1600 2500 6000 9000
Courbe d'évolution de la population mondiale (1750
1750--2050)
population en millions
10000

9000

8000

7000

6000

5000

4000

3000 Échelles :

1 cm = 1000 millions hab


2000
2 cm = 50 ans

1000
années
0
1750 1800 1850 1900 1950 2000 2050
Remarque : On peut demander de construire une courbe d’évolution où la variable
étudiée a des valeurs négatives.
Le procédé de construction est le même que pour la courbe décrite plus haut. Mais ici, la
graduation change. Le zéro (0) est placé au milieu de l’axe des ordonnées et non à la base,
les valeurs positives en haut et celles négatives en bas.

Exemple : Évolution du taux de croissance du PIB des États-Unis (en %)


Années 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Taux de
1,8 - 0,3 - 2,8 2,5 1,6 2,3 2,2 2,4 3,1 2,6
croissance

Taux de croissance en
% Courbe d'é
d'évolution
volution du taux de croissance du PIB des Etats-
Etats-Unis
4

1
années
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
-1
Échelles :
-2
1 cm = 1 %
-3
2 cm = 1 an
-4
Interprétation : Dans l’interprétation d’une courbe d’évolution, il
s’agit essentiellement d’analyser et d’expliquer une évolution.

- Commencer par décrire l’allure générale de la courbe, c'est-à-dire


les grandes tendances puis les nuances :
 l’allure peut-être régulière (ascendante, stationnaire ou
constante, descendante) ;
 l’allure peut-être irrégulière : on parle dans ce cas d’une évolution
en dents de scie.

Attention : Éviter l’expression : « la courbe monte ou descend ». La


courbe traduit un phénomène, donc il faut dire : « la courbe
augmente ou chute ». Le mot « évolution » traduit des changements
qu’il faut qualifier avec finesse : augmentation rapide ou modeste,
stagnation, baisse légère ou chute.

- Ensuite passer à la recherche des détails significatifs, c’est à dire


les ruptures d’évolution.

Dans les deux étapes de cette démarche, il faut apporter des


explications (avec l’aide du cours).
2°) LE DIAGRAMME À BÂTONS
Il est d’une construction extrêmement simple puisqu’à chaque
variable, on fait correspondre, en partant de l’abscisse, un segment
vertical dont la longueur est proportionnelle à l’effectif.
Exemple : Espérance de vie dans le monde par continent
Afrique Amérique Amérique du Asie Europe Océanie
Continents
Latine Nord
Âges (années) 60 75 80 72 77 78

âges
Diagramme à bâtons de l'espérance de vie dans le monde par continent
90
80
70
60
50
Échelle :
40
30 1 cm = 10 ans
20
10
continents
0
Afrique Amérique Amérique du Asie Europe Océanie
Latine nord
3°) LE DIAGRAMME À BARRES
Il est utilisé comme moyen de représentation dans plusieurs cas de
figure. Il permet de comparer un phénomène entre des lieux
différents et de saisir une évolution, en mettant en rapport des
graphiques à des dates différentes.

Remarque :
- la hauteur ou la longueur de chaque barre est proportionnelle à la
valeur du phénomène étudié ;
- on peut, selon la nature du document à étudier, classer les
différents phénomènes par ordre croissant ou décroissant ;
- les barres ne sont pas accolées. Il est aussi important de respecter
les équidistances entre les barres et de considérer la même
épaisseur pour toutes.

Les barres peuvent-être verticales, horizontale ou juxtaposées.


A/ LE DIAGRAMME À BARRES VERTICALES
Il faut tracer un repère orthonormé avec les valeurs sur l’axe des
ordonnées et les phénomènes sur l’axe des abscisses (procédé
identique à celui de la courbe d’évolution).
Exemple : Évolution du PIB du Sénégal en millions de dollars
Années 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
PIB global 12 932 14 440 14 045 14 951 15 657 15 913 16 368

PIB en millions $ Diagramme à barres verticales de l’évolution du PIB du Sénégal


18000
16000
14000
12000
10000
8000 Échelle :

6000 1 cm = 2000
millions $
4000
2000
0 années
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
B/ LE DIAGRAMME À BARRES HORIZONTALES
C’est le même procédé de construction que le diagramme à barres
verticales sauf qu’ici, il faux inverser le repère en représentant les
valeurs sur un axe horizontal sous forme de barres et sur l’axe vertical
les phénomènes en les superposant.
Exemple : Les plus gros PIB au monde (en milliards de dollars)
Pays États-Unis Chine Japon Allemagne Royaume-Uni France Inde
Valeurs 12 696 12 254 4171 3473 3055 2488 2385

Pays Diagramme à barres horizontales des plus gros PIB au monde


Inde

France

Royaume-…
Échelle :
Allemagne 2 cm = 2000
milliards $
Japon

Chine

Etats-Unis milliards $

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000


C/ LE DIAGRAMME À BARRES JUXTAPOSÉES
Il s’agit de représenter plusieurs paramètres en même temps et sur un
même repère. Dans ce cas de figure, l’élève peut-être très perplexe
dans la tentative de représenter les barres, compte tenu des différents
éléments à prendre en compte. En effet, il peut-être exposé à des
difficultés dans la représentation :
- comment faire figurer les différentes années sur un repère ?
- comment représenter les différentes valeurs sur un repère ?

Exemple : Commerce extérieur du Brésil en milliards de dollars


Années Exportations Importations
2010 237,193 260,188
2011 299,977 320,106
2012 288,502 322,009
2013 287,592 344,504
2014 270,345 336,411
2015 264,152 348,610
2016 255,171 355,751
milliards $ Diagramme à barres juxtaposées du commerce extérieur du Brésil
400

350
Exportations

300

250
Importations
200

150 Échelle :

100 1 cm = 50
milliards $
50

0 années
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Remarque : On peut se retrouver à représenter un diagramme à barres avec des


valeurs négatifs. Le procédé de construction est le même que les diagrammes
décrits plus haut, mais la graduation change : le zéro (0) est placé au milieu de l’axe
et non à la base, les valeurs positives en haut et celles négatives en bas.
4°) L’HISTOGRAMME
Un histogramme est une figure constituée de rectangles accolés.
Cette figure doit vérifier les propriétés suivantes :
- la base des rectangles correspond à la largeur des classes ;
- la hauteur de chaque rectangle est fonction de la fréquence de la
classe tracée.

- Si les classes sont d’amplitudes égales, on procède de la même


manière que dans la construction d’un diagramme à barres simples
(la hauteur ou la longueur de chaque barre est proportionnelle à la
valeur du phénomène étudié), mais les barres sont accolées.

Exemple : Les groupes ethno-raciaux de la population des États-Unis (en %)


Groupes Blancs Noirs Latinos Asiatiques Amérindiens
Valeurs 70 15 10 3 2
%
Histogramme des groupes ethno-
ethno-raciaux de la population des États-
États-Unis
80

70

60

50

40

30

Échelle :
20
1 cm = 10 %

10

0
Blancs Noirs Latinos Asiatiques Amérindiens
- Si les classes sont d’amplitudes inégales, la hauteur n’est pas proportionnelle à la
fréquence. L’on se dit de procéder à une corrélation des effectifs (c'est-à-dire des
fréquences) en fonction d’une amplitude de référence.

Exemple : Nombre d’exploitation agricoles en fonction de leur surface


superficie (ha) % des exploitations
0-10 40
10-35 35
35-50 10
50-100 12
100 et + 3

Consigne : Représenter l’histogramme de la répartition des exploitations agricoles en


fonction de leur surface.

NB : Dans cet exemple, il s’agit de construire un diagramme prenant en compte à la


fois la superficie des différents groupes d’exploitation et leur fréquence (le % qu’ils
représentent dans le total des exploitations agricoles). Chaque classe est
représentée par un rectangle dont la surface est proportionnelle à l’effectif. Pour
obtenir cette proportionnalité en surface et en fréquence, il faut par conséquent
choisir une unité d’amplitude commune : c’est la corrélation des effectifs. On peut
choisir ici 5 ha comme amplitude commune et on obtient :
superficie (ha) % des exploitations largeur du rectangle hauteur du rectangle
(superficie) (fréquence)

0-10 40 10 : 5 = 2 40 : 2 = 20

10-35 35 25 : 5 = 5 35 : 5 = 7

35-50 10 15 : 5 = 3 10 : 3 = 3,3

50-100 12 50 : 5 = 10 12 : 10 = 1,2

100 et + 3 100 : 5 = 20 3 : 20 = 0,15

2 – 5 – 3 – 10 - 20 représentent les largeurs respectives des rectangles


proportionnellement aux surfaces (on cumule les effectifs pour
représenter les largeurs).
20 – 7 – 3,3 – 1,2 - 0,15 représentent les hauteurs des groupes
d’exploitation proportionnellement à leur fréquence.

Ce qui donne le graphique suivant :


Histogramme de la répartition des exploitations agricoles
en fonction de leur surface

NB : Dans l’interprétation, il faut tenir compte de la surface et non de la


hauteur des rectangles.
5°) LE DIAGRAMME EN BANDEROLES
Il est complexe à lire car il contient plusieurs données représentées
non par des courbes comme on pourrait le penser à première vue,
mais par des surfaces qui se superposent et dont la hauteur est
proportionnelle au phénomène représenté. Seule la courbe
supérieure est à étudier comme une courbe d’évolution car elle
totalise toutes les données.

Construction : Le procédé de construction est presque identique à


celui des courbes d’évolution. Les bandes sont superposées de
préférence de façon logique et on procède par cumul pour les
représenter.

Exemple : Structure de la population française par groupe d’âges en %


2012 2013 2014 2015 2016
0-19 24,39 24,37 24,39 24,41 24,34
20-64 58,30 57,90 57,44 56,64 56,64
65 et + 17,31 17,73 18,17 18,60 19,02
Diagramme en banderoles de la structure de la population française par groupe d'âges

100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0% années
2012 2013 2014 2015 2016
Échelles : 1 cm = 10 %
65 ans et + 20-64 ans 0-19 ans 3 cm = 1 an

Interprétation : Tout d’abord, il faut décrire l’évolution du phénomène représenté


en insistant sur les différentes phases. Ce n’est qu’ensuite que l’on étudie l’évolution
de chaque composante en essayant d’établir les relations entre elle.
6°) LE DIAGRAMME CIRCULAIRE
Appelé « Camembert » (fromage rond fabriqué en Normandie en France), il sert
à représenter la composition en pourcentage d’une grandeur, c'est-à-dire la part
d’un sous phénomène dans un phénomène général.
Dans ce type de graphique, l’aire d’un cercle est divisée en secteurs. Chacun
correspond à une modalité et possède une surface proportionnelle à son effectif.
La représentation par secteur permet une double perception car elle met bien en
évidence le poids de chaque modalité par rapport à l’ensemble et l’importance
de ces modalités les unes par rapport aux autres.
Cela est particulièrement intéressant lorsqu’on veut effectuer des comparaisons
entre des populations de taille différente.

Au préalable, il faut faire un traitement statistique des données. Si elles sont


exprimées en valeurs absolues, il faudra les convertir en valeurs relatives (%)
puis en degrés car le graphique est un cercle de 360°. Le phénomène général est
représenté dans un cercle de 360° soit 100 % : 360° = 100 % d’où 1 % = 3,6°

Construction : un rapporteur est nécessaire pour les mesures.


- tracer un cercle et matérialiser son centre de gravité par un point ;
- tracer légèrement au crayon le rayon du cercle (horizontal) ;
- poser la base du rapporteur sur l’axe horizontal de manière à ce que le centre de
gravité du rapporteur coïncide avec celui du cercle ;
- à l’aide de la graduation du rapporteur, lire la valeur à représenter, matérialiser
la par un point ;
- de ce point, tracer une droite jusqu’au centre de gravité du cercle.
Celle portion obtenue est matérialisée par une couleur ou une trame.
Exemple : Grands centres urbains du Sénégal
Centres urbains effectifs % degrés
Touba 350 000 25,22 90,79
Thiès 247 705 17,95 64,26
Kaolack 220 556 15,90 57,24
Ziguinchor 191 711 13,81 49,72
Saint-Louis 144 755 10,43 37,55
Mbour 129 268 9,32 33,55
Diourbel 103 635 7,47 26,89
Total 1 387 630 100 360

Touba =

Diagramme circulaire des grands centres urbains du Sénégal


Touba
Thiès
kaolack
Ziguinchor
saint-Louis
Mbour
Diourbel
Interprétation : Il faut d’abord décrire globalement le
phénomène, ensuite l’analyser par secteur en mettant
en exergue les atouts et les inconvénients (les forces et
les faiblesses). Ces deux étapes doivent-être
accompagnées par des explications étayées (avec l’aide
du cours).

Remarque : Pour le diagramme semi-circulaire, la


construction et l’interprétation sont les mêmes que
lorsqu’il s’agit d’un diagramme circulaire. Mais ici, on
utilise un demi-cercle et que les 100 % du phénomène
général ne sont plus représentés que par 180° :
180° = 100 % d’où 1 % = 1,8°
7°) LE DIAGRAMME EN TIROIRS D’ORGUE
Il est généralement utilisé pour une représentation combinée de la
part d’un sous phénomène général et de son évolution dans le
temps (on demande de représenter pour chaque année la part de
chaque secteur et voir l’évolution).

Construction : le procédé tient aux principes de la courbe


d’évolution (deux axes perpendiculaires avec le temps en abscisse
et la variable en ordonnée) et du diagramme à barres (largeurs
identiques et longueurs variables). On procède par cumul pour la
représentation.

Exemple : Évolution des exportations du Sénégal par continent en %


2014 2015 2016 2017
Afrique 36 35 37 38
Amérique 3 2 3 4
Asie 27 25 26 27
Europe 34 38 34 31
100%

90% Europe
80%
Asie
70%

60%
Amérique
50%

40%
Afrique
30%
Échelle :
20%
1 cm = 10 %
10%

0% années
2014 2015 2016 2017
8°) LE DIAGRAMME TRIANGULAIRE
On l’appelle aussi diagramme à trois variables car il
représente les trois composantes d’un phénomène. Il
permet de dégager une typologie en regroupant des
points aux caractères analogues.

Construction :
- tracer un triangle équilatéral (trois côtés égaux) ;
- graduer chaque côté de 0 à 100 %, en tournant de
préférence dans le sens contraire des aiguilles d’une
montre (de la droite vers la gauche) ;
- indiquer la composante représentée pour chaque côté ;
0 100

Secteur tertiaire 50 - - 50 Secteur secondaire

Échelle :

1 cm = 10 %
100 1 0
0 50 100
Secteur primaire

- pour placer un point, on trace à partir du pourcentage à représenter une droite


parallèle à celle passant par le zéro (0) du secteur ou une droite parallèle au côté
précédent du triangle ;
- le total des pourcentages étant égal à 100 %, les trois droites se recoupent au même
point. En pratique, il suffit d’en tracer deux pour obtenir le résultat.
Exemple : Secteurs d’activité aux États-Unis, au Japon et au Sénégal (en %)
États-Unis Japon Sénégal
Primaire 2 5 52
Secondaire 16 25 14
Tertiaire 82 70 34

Diagramme triangulaire des secteurs d’activité aux États-


États -Unis, au Japon et au Sénégal
0 100

Triangle de prépondérance

Secteur tertiaire 50 - Secteur secondaire


- 50

JAPON
Échelle :
ÉTATS-UNIS
SÉNÉGAL 1 cm = 10 %

100 1 0
0 50 100
Secteur primaire

Vous aimerez peut-être aussi