These Kouri

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UNIVERSITE DE DAKAR

ECOLE INTER - ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES


( E. 1. S. M. V. )

ANNEE ~985 N'20

CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'EPIDEMIOLOGIE


ET DE LA PROPHYLAXIE DE LA RAGE
AU CAMEROUN

THESE
présentée et soutenue publiquement le 8 Juillet 1985
devant la Faculté de Médecine et de Pharmacie de DAKAR
pour obtenir le grade de DOCTEUR VETERINAIRE
(DIPLOME D'ETAT)

par
KOURI JEAN
né vers 1958 à Godé ( CAMEROUN)

Président du Jury: Monsieur François DIENG,


Professeur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Dakar

Directeur de Thèse: Monsieur Justin Ayayi AKAKPO,


Professeur Agrégé à l'E. I. S. M. V, de Dakar

Membres Madame Mireille DAVID,


Professeur Agrégé à la Faculté de Médecine ct de pharmacie de Dakar

Monsieur Charles Kondi AGBA,


Professeur Agrégé à l'E, 1. S. M. V. de Dakar
7. PATHOLOGIE MEDICALE - ANATONIE PATHOLOGIQUE - CLINIQUE AiV1BULANTE

Théodor~ ALOGNINOUWA •••••••••••••••••••• Maitre-Assistant

Roger H\aENT •••••••••••••••••••••••••••• f.iaitre-Ass istant


Ousmane TRAORE •••••••••••••••••••••••••• l'ion i teur

8. PJ-W.ni\fJ.CIE - TOXICOLOGIE

François Adébayo ABIOLÀ ••••••••••••••••• ~bitre-Agsistant


Î"lme Laétitia KOUDANDE née YEN.. . DJE ••••••• è10nitrice

9. PHySIOLOOIE - THEAAPEUTI~UE

Alassane SERE ........................... Professeur


Moussa J"SS/-iNE ...................... .... Maitre-Assistant
"

Hamadou B...HE •••••••••••••••••••••••••••• Hon i teur

10. HrlSlloIUB ET CHIl'lIE BIOLOGI~UES ET HlmIC,'.L:S

Germa in Jér8me S ... WL·~DOGO ••••••••••••••••• r1aitre-Ass istont

11. ZOOTECHNIE - J..Llf'lBNTnTION

l,hmadou Lamine NDI•• YB ••••••••••••••••••• Professeur


J.:t.bassa KODJO •••••••••••••••••••••••••••• J.ss istant
Ngobi Orou GOUNOU ••••••••••••••••••••••• l,fon i teur

CERTn"ICI'.T PIŒEd.1:... TOIHE L'UX ETUDES VETB;:{IN..• rœS (C.P.E.V.)

Souna Alboury DIOP •••••••••••••••••••••• Moniteur

BIOPHYSI,..W E

Ren~ NDOYB ••••••••••••••••••••••••••••••••• Professeur


Faculté de i1éc1ecine et
de Pharmacie

Alain LB COMTE ••••••••••••••••••••••••••••• l'1aitre-Assistont


f'acult{, de i"IÉ,decino et
de Pharrnacié

.. •1 ..•
BIOCLnl"TOLOGIE
Fbul NDIl-\ YE ••••••• ..................., . 11aitre-.i\ ssis tant
Faculté des Lettres et
Sciences- Huma ines
UNIVERSITE DE D,~KiV~

BOTANIQUE

Guy iIf\ Yl'n RT ............... ~ . èbitre de Conférences


Faculté de :1édecine et
de Pharmacie
UNIVi:RSITE m: D.,Ic.~R

AGHO- PEDOLOGIE

i\bmadou KHOUt'i.. . . Ingénieur Agronome


O.M.V .G.

Oumar BE~1TE •••••••••••••••••••••••••••••••• Ass i5 tant


Faculté des Sciences
Juridiques et Economique~

UNIVERSITE DE ru~~\~

RATIONNEHENT

Nd1"aga rlJ'Yvr;.
• . .,:k a ••••••••••••••••••••••••••••••• Docteur Ve'ttr1."nair~
~.. ~

L.l'T .E.n.V •
Di\K!-\R 1 Wü'JN
J\GROSTOLOGIB

Khasgoum DIEYE • • • • • • • • • • li' ••••••••••••••••• Docteur Vétérinaire


L.N .E.R •V.

A. L. P.••tODI • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • If • • • Professeur
E.N.V .... ILeO~T

Ph. DORCHI~S •••••••••••••••• , ..... , . Professeur


E .N • V. - TOULOUSE

... / ...
CHn-uB BIOLOGIQUE ET NEDICi-.LE

J. p. BR{·.UN •••••••••••••••••••••••••••••••• Professeur


E.N.V. - TOULOUSE
CHIRURGIE

••••••••••••••••••••• 0 ••••••••••• Professeur


E.N.V. - TOULOUSE
P.1TIiOLOGIE DE U\ REPRODt.x:TION - OBSTJ::T1UQUE

Daniel Tl\INTURIER •••••••••••••••••••••••••• Professeur


E.N .V. - Ni~NTES
DENREOLOGIE

Jacques ROZIER ............................. Professeur


E .N •V. - N.,l,;JTES

Jean OUIM~R ................................. Professeur


E.rT.V. - LYON
F'HI:';:{ihCIE - TOXICOLOGIE

Lofti El BAHRI ••••••••••••••••••••••••••••• Mattre de Conférences


"
Agrege
E.N .V. - SIDI-THI\BET
TUI'!ISIE

ZOarECHNIE - ,2;, LI NENTA TI ON

Yawo E. Aj~JEGEE Mottre-Ass istant


Ecole d'Agronomie
urllvs~srTE DU BENIN
TOGO
x
xxx
xxxxx
xxx
x
JE

DEDIE

CE

TRI,VI.IL •••••••••••
- l -

Au mUPLE Cù:i"IBROUNi.IS

;'; NON P,~YS HOTE LE SENEGAL

A la mémoire de mon PERE NANGUE Iyawa


Toi qui nous as quittés tr8s tôt au début de nos 8tudes
secondaires, tu n'as pas pu apprécier le fruit de tes efforts
car nous avons respecte, cr' 1 Cl 1 ettre tes consei 1 s et consignes.
Tu nous as appris depuis nos premiers pas que seul le travail
valorise l'homme et nous l'avons compris.
~UG la terre de ton village natal te soit légère. Je suis fier
de sentir circuler dans mes veines ton sang.

A ma i'JERE DOUDOU WILI.i1


Je ne saurais assez remercier la personne à qui je dois la vie.
Tu as remplacé efficacement papa.
Que ce travail soit le témoignage de mon amour filial.

A mon GI11ND FRERE et AHI BOLINO Roger


Nous sommes avant tout des amis. Tu m'as tellement adOpté dans
ta famille que tu es devenu a ce jour mon frère. Je ne trouve
p05 les mots pour t'exprimer ce que je ressens. Ton soutien
/~tériel et moral ne m'a jamais manqu~. Tu as fait tout co
qu'il faut pour que je réussiss8 : conseils, soutiens moral et
matériel, encouragements. Très sincèrement, je crois en Mon for
intérieur que c'est grâce 0 toi que j'ai pu terminer ces études
car j'étais au bord du découragement.
Je souhaite que la phase sùmbre de ta vie dans laquelle tu te
trouves actuellement passe rapidement, COtlme dans les meilleurs
moments de notre tendre enfance et au début de notre amitié, je
suis toujours à tes côtés. Je te remercie de tout coeur.

A mon GEU.lm FRBRE SABAL Jean


Ton soutien constant et tes conseils choquefois renouvellé s
ont abouti à ce travail modeste qui, j'en suis sûr te fera
plaisir. Trouve ici l'expression de mon attachenent et de mes
remerciements.
. ..1 ...
... I I -

A mes P,t;TITS .r'REHES SINBERO Grégoire, H.i·l,DOU Iyawa, HAdAYADJI Iyawa et

DJOBDI Iyawa
Que ce travail vous serve d'exemple de courage et de persévérance.

A ma future épouse

A mademoiselle BIGOUi~ Brigite


Amitié sincère

A la mémoire de mon oncle SUDOU HALBZAI


Nous regrettons beaucoup ton départ quelques mois seulement
avant la rédaction de ce travail.
Que la terre te soit légère.

A la mémoire de ma grand-mère HADWAw~


T04· qU4. m, as e' leve
" et s est occupee
' d e ma toute prem4ere
.' e'd u-
cation si tu pouvaia"~tre là pour voir le fruit de tes efforts-
consentis •

•~ I\lQ grand-mère WARI

h mes cousins ...Dd10U Sardou, A13DOU Saïdou et SJ-.NDh Sardou


r~s encouragements.

A mes tantes Kf.RI, DI":, , NI'IBLU

A HBS ONCLES BOUNE et DJnIliH!GTO

Amon oncle ABD GON:-. et famille


A mes cousins KOUlAGNA i'1artin, Bt-\B2\ Isaac, RA M=\TOU Angél ine, ilOUSSA,
11\ROUJ\ Paul et famille.

A mes cous ins l\man B;".. NG::;RI et famille, BABA Jean B<'.l'JG!"1RI et famille,
Souley BANC·,lmI et famille, Dada David B:-~NG::'~I et famille.

A mes cousins et cousines 13I5S:\ Yvone, YAFFI Jean-Poul, HIU~ Yves,


l"1onica, Okland, i'iartha.

A mon oncle K4RKOU Jean

A ma tante i1arie PIRv.Jl\L


... / ...
- III -

A tous mes amis d'enfance : KaNGO René et famille, 3IKO Fabien et


famille, DJIDJI Roger, BONI Boniface et famille, BOIKOU Henri et famille,
SILAO Laurent.
A J'lonsieur CHAUFFEUR J'1lI.LI Robert. et famille.
A monsieur BELDO François et son épouse DJINGAO BELDO et à leurs enfants.

A mon ami ~~LIMIN Joseph et famille

A mon ami WOULI Joël et famille

A mon camarade et ami DONGBON Dieudonné et famille.

A mon camarade et ami BEl.J<OU Joël, madame BELKOU HADI et leurs enfants-.
A mon frère et ami KOUM~ Issa et famille.
A monsieur PETCHI Faul, son épouse rbmma PETCHI et leurs enfants.
A monsieur WONGO Jacob et famille, NDœrno Roger et famille.
A la mémoire de monsieur i'1i\IDOGO Garba et à toute sa famille.
ri monsieur HIMOU Jean Baptiste et famille
r\ mons il; ur i'lt\IJv.\NO Emmanuel et famille.

A mons ie ur DJENBO Loie, madame DJE.lBO Laurentine et à le urs enfants.


A monsieur f~N~. et famille.
A mademoiselle Lady M~NGA.

rl mademoiselle NGNAYEDI Marceline.


A mon frère Youkouda KOElù.NGA,
Courage pour la fin de tes études.
A mon frère HEi'WO Roger
Courage pour le temps qui te reste à passer ici à Dakar.
A mademOiselle SOUNN.T Yvette.

A mon ami Rmf).IN Esaie Vouvey dit "le vieux"


Courage pour la fin de tes études. Que les liens qui nous
unissent depuis près de dix ans demeurent et se renforcent
même après mon retour au pays. Nous resterons, j'en suis sûr
de vra is amis et copa ins mêm<il sur le terra in COr.lnte nous le
somnes sur les bancs.

A ~ademoiselle NGOKO Marie Louise.


Au Dr DJlJ1H.i.I bloin
... / ...
- IV -

A tous mes camarades de l'Ecole Privbe Protestante de Godé.


A tous mes camarades de l'Ecole Publique Mixte de Poli.
A tous mes camarades du Lycée de Ngaoundéré et en particulier :
Boubakary WADJIRI , Djibrilla Nassourou, Hébrine Offa Victor, Djorw~
Sokoto, Adoum Garoua, Sali MaIriga, Souley Daouda, Hbarga Nscé, Eyango
Louis-Charles, Masson Antoine, Ngo Yamb Rosalie, Baba Adoulaye, Baba
Djada, Balla N'goua, Abbo Mohamadou •••

A tous mes camarades et amis de Dakar et en particulier : A&;LI rbkinta


et Awa ABALI, Meyanga l'bgloire, Sylvie E. Mendogo, Djibrine, Banipé,
FouIna, Abdourahman, Dourwé, Waïlom, Dawé, Bouba, Bassirou, Baschirou,
Djonwé, Taïga, Adda, Loo, Iyawa David, Kombo, Sarwiss-i, Théophile,
Adombéné, Atanga Levy, Robert Mbiake, Gaïwé, Toumba, Mamoudou Mohamadou,
Didja, Yaya Djibrilla Sidiki, Fatimatou Baba, Fatima, Adidja Evina Jeanne,
l'brie Laure, Blanche Laure, iVZodeleine Yonkeutcha, Larn, l"k::koul, Ati,
Azibé, Ousséini, Ekambi, Ketchemen Francis, Ngomo, Kidmo, Abakar, Odjaki,
Zomba, Vondou, Dourat:l Rosine, Daouda, Anicet, Abdourahtamn ABBA.

A tous mes camarades de l'E.I.S.M.V.


A mes camarades et frères Ouedraogo Georges et Ignace H/'.IUZI.r'IŒTGU pour
les bons moments passés ensemble en clinique.

A mes amis et atnés Dr KITMO Denis et ramille


Dr SABO l"iohamadou et madame l~ i:ssatou SABO
Dr ALIM Dobat et famille
Dr Harnadou Saidou et famille
Dr TOBIT François et madame Jeanne TOBIT
Dr DAWA Oumarou et famille
Dr TUEKAM et famille
Dr DJAO et famille
Dr tBLIKI Enock et famille
Dr Dairou Djalla et famille
Dr i.boubokar Oumarou et fCi ~Jille
Dr Je~n Jacques BO~.LY et fonille
Dr Hassan HAM\DIH1\ et famille
•. .1 . ..
- v -

A mes camarades de promotion :


BùBÙ, Oumaté, Bassirou, Fotou Tour", Nekonnen, Ousmane Ndiaye,
Nafissatou Ndiaye, BIHBNYVLN:., Coly, I-tlou, Akoh, Boune Diop,
Doulkom, Hr~BiiRUGIRl1, K.i'fiR::., Vacque rmr~YE, NGOBI, Fbré, Salifou,
Tossou Evelyne, Ousmane T&.ORE, YEM;DJE •

1\ la mémoire de madame Yacine ICNE

A tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont permi de réaliser ce travail,


Sincères remerciements.

A mon pays, le Cameroun dont les grands sacrifices m'ont permi de faire
mes études.
~u puys hôte, le Sénégal
Profonde reconnaissance et Meilleurs souvenirs •

.. ./ ...
- VI -

A. Nœ Mit.ITHES ET JUGES :

A tous mes mat~xe& pour llensei9nemen~ reçu.


Au Docteur: Piern SARRADIl'T
Assistan1r. à l'E.I.S .M. V. de Dakar

Votre disponobolité constante et votre participation effective


à l'~laboration de ce travail resteront toujours gravées dans
no mémoire,
Sincère reconnaissance.

Au Docteur Pierre BORNARE:L


Assistant de rechercheeà l'E.I.S.M.V. de Dakar

C'est toujours très agréable de vous rencontrer et de discuter


des problèmes qui se poscmt à nous,
Nous vous remerciall:f très sincèrement.

& NCS JUGES:

Monsieur François DIENG


Profesaeur à la Faculté de Nédecine et. de Pharmacie de Dakar

Voua nous faites un grand honneur de présider notre jury de thèse.


Hommage respectueux.

Malsieur Justin Ayayi AKl-\KPO


Mc1tt.re de Conférences Agrégé à lIE.l.5 .M.V. de Dakar

En travaillant avec vous, nous avons été frappé par votre


grande simplicité et votre enti~re disponibilité. Deux grandes
qualités qui n'on'tt fait que faciliter nos rapports et partaet
notre travail. Votre sens du travail bien fait et de rigueur- nouS'
on1t également. beaucoup impress ionné.
Nous voulons très sim~J~ment vous exprimer notre éternelle
gra t i t.Uè.cl.•

".. 1...
- VII -

Honsieur Charles; Kondi AGBA


Ma itre de C onf~rences à l'E.I.S •.'1. V. de Dakar
Votre rigueur- et la clarté d\;) votre ens4Hgnement nous ont toujours
facinè. C'est un grand honneur r-our nous d'être jugé par vous.
Hommage respectueux.

ltbdame j'dreille DJ-\VID


!'i.1itr~ cie conrGrences; à 10 Facult~ de i'j~decine et de Pharmacie de Dakar
Nous uvons " ,
~te tres . 1.-.1 e a' 1 ~
sens~!J spontane1~ '. , avec l aque 11 e vous
aV0~ uccept~ de foire partie dU Jury et ce malgrl vos multiples
occupations. Votre jugement est pour nous un grand honneur.
Profonde gratituda.
"FOr délibération, la Faculté et l'Ecole ont décidé que les
opinion~ émises dan~ les dissertations qui leur seront présentées,
doivent être considérées comma propre. à leurs auteurs et qu'elles
n'entendent leur donner aucune approbation ni improbation".
- l -

INTRODUCTION
-------------------
-------------------

La rage est une maladie qui sèvit à travers le monde,


entier puisqu'elle touche aussi bien les ra"s dtveloppès que ceux du
Tiers Nonde. Elle affecte les: ariimaux et l'homme. C'est la zoonose
majeure par excellence. Elle se ccracttrise cliniquement par une incu-
bation longue et des troubles nerveux variËs. Son èvolution se fait très-
rapidement. vers la mort après l'apparition des symptômes- tant chez l'hom-
me que chez les animaux.

Le Cameroun dans sa lutte contre le sous-dèveloppement


doit afironter cette tersibla maladie. Nous en avons perçu la rèalité au
cours de nos stages sur le terrain et avons été frap~ par le degré de
sous information de la population vis-à-vis du danger que représenœpour
elle la rage animale.
publique
C'est pourquoi, pour mieux sensibiliser l'opinion/et aider
à une lutte plus efficace contre cette entitè pathologique, nous avons
choisi de consacrer notre travail de thèse 0 la rage ou Cameroun.

Notre premier souci était de foire le point de la situa-


tion en évaluant l'importance de l'affection dons le monde animal et ses
repercuss'ions sur la santé humine puis d'apprecier les rtsultats actuels
de la lutte par une évaluation de la couverture immunitaire de la popu-
lation canine, principale vectrice de la maladie ~ l'homme. Ma1heurese-
ment: des impondérables matériels ne nous ont p:JS nermis de rlaliser ce
s·upport. expérimental qui devait concrétiser nos observations sur le ter-
rain. Néanmoins, le travail que nous cvons fait sera pr~sent' en troig
parties :

- Dans. 1..:.1 première partie, nous traiterons des données générales de la

-ans
D ,
1 u secon de, nous nous interesserons ,
uux particularites , ·d'em10-
ep1 .

logiques et cliniques de la rage cu Cameroun.

- La dernière partie sere r';serv[e à la prophylaxie de le rage dans notre


paya.
_ 2 _

PREHI3RE PARTIE

DOONEES GENERALES SUR Li PJ-\.GE

LQ rage est une maladie bien connue de par le monde.


tobis nous jugeons utile de faire un rappel sur les données-
générales pour nous replacer dans le sujet qui nous
préoccupe dans ce travaiJ. Ce rappel sera développé en
six chapitres 1
1) Définition, Importance et Historique ;
2) La répartiticn géograohique et les espèces affectées;
3) Le virus rabique;
4) La pathogénie de la maladie ;
5) SymptSmes et ~s ions de la rage ;
6) Le diagnostic,
- 3 -

CHAPITRE l 1 DEFINITlœ, IMPœTANCE ET HISTœIQUE


====================================

1. DEFINITlœ

La rage est une maladie légalement contagieuse, viru-


lente, inoculable qui frappe la plupart des animaux et avant tout
les carnivores qui en sont les principaux agents de transmission
aux autres espèces animales et ct l'homme. C'est donc une zoonose.
Elle est due à un Rhabdovirus neurotrope, ordinairement transmis
lors des morsures.

La maladie se caractérise cliniquement après une incu-


bation relativement longue, rarement inférieure à un mois par des
troubles nerveux variés, signant l'évolution d'une encéphalomyélite
aiguë conduisant vers la paralysie et la mort. Sur le plan lésionnel,
on note l'apparition d'inclusions cytoplasmiques acidophiles dans
certaines cellules nerveuses : ce sont les corps de Negri, surtout
abondants dans les neurones de la corne d'Ammon.

2. IMPORTANCE

L'importance de la rage est double. Elle est économique


et hygiénique.

2.1. Importance économique

En nmérique du Sud la rage atteint les" bovins. On es-


time à 500 000 le nombre d'animaux frapp~~ chaque année par la mala-
die selon CH[~NTAL (29). Ceci entratne des pertes considérables sur
le plan économique,. On a recours à une vaccination syst6matique de
ces animaux pour les prot.éger de 11 infection. l;::'KUl1BU (50) évalue à
47 millions de dollars les pertes occas ionnées par cette maladie en
Amérique, Iatine_

•••1•.•
- 4 ...

2.2. Importance hygi'nique de la rage

La roge est transuissible ~ l'homme chez qui la molaoie


évolue inexorablement vers la mort à la sui te d' atroces- souffranceS'.
Les infor~ütions techniques des directions des services vétérinaires
frJnç~is (2 ) L~ntionnent que l'OrS é~lue à 300 le nombre de cas de
·
ri..lge h U\':lU1ne par an a, truvers l '
e fJOno.e.

3. HISTORIQUE

La rage est connue depuis l'antiquité. Elle Q été mention-


née dans 10 Bible f(29). Les Egyptiens et les- Romains l'ont dèjà signalée.
Seul son mode de transmission restait inconnu, FRANCASTOR cité par
CHANTAL (29) établit ou. 16e siècle qua la m...:.ladie se tr(.Jnsrnet pcr mor-
sure. Au dix-neuvième siècle, PASTEUR fit l~ démonstr~tion de cette truns-
mission ~r morsure toujours selon CHf..r!Tl,L (29). Ce même ,-,uteur relève
que Gl.l.LTIER en 1879 réalise 1-:1 trùnsmission au mouton par inoculation ~:
sous-cutanée de salive virulente d'un chien enragé.

De 1881 à 1885, les travaux de PASTEUR montrent que le sys-


tème nerveux des animaux atteints de la rage est virulent. Et cet auteur
réussit à contaminer des animaux sains en leur injectant de la substance
nerveuse virulente.
- 5 -

CHi.PITRE II : REPc.RTITION GEOG~.PHT..;(œ ET ESPECES [.r"'PECTBES


---------------------------------------------
------------------------------------------~--

La rage est une naladie Mondiale. Elle existe sous toutes


les latitudes. Tous les continents sont touchés: l'Amérique, l'Europe,
l'Asie, l'l1.frique.à l'exception de l'Australie.
Des pays comme la Grande Bretagne, la Norv~ge, l'Islande et la Hollande
ont réussi à se débarasser du fléau grâce ~ l'application des mesure~

prophylactiques énergiques. D'autres tels que l'Australie et la Nouvelle


Zélande, de par leur situation insulaire sont restés indemnes. En Afrique,
elle continue d'évoluer de manière sporadique sur tout le continent.
Seules quelques régions sont demeurées indemnes.

2. LES ESPECES AFFECTEES

Presque toutes les espèces animales à sang chaud peu-


vent être atteintes de rage. Il n'existe pas de nannifère qui soit à
l'abri de cette affection.

2.1. Les carnivores

En raison de leur oooe de vie, les carnivores restent


les espèces les plus touchées et la transmission se fait lors des batail-
les et des morsures.

2.1.1. Les carnivores dom~stiques le chien et le chat


--------------------------

a) le chien vient en tête de liste. C'est l'animal


mordeur par excellence et il est le principal agent de transmission du
virus rabique à l' homne. Des études réal isées par LUN/.NG n Yaoundé en
1977 montrent que le chien tient une place de choix dans les consultations
faite à la suite de morsures avec 97,77 p.lOO des mordeurs (48).

b) le chut, anil:lal plus solitaire est peu atteint de


rùge cor il reste plus au foyer. Le contact avec le virus se trouve ainsi.
1 ir.:lit'-.
... / ...
- 6 -

- Le renard dans les rays tem~rés et froids est un des'


vecteurs essentiels de la rage.

- le loup est un agont redoutable de transmission en


Russie et en t~diterranée orientale.

- le chacal est un agent de contamination. Des cos de


rage dans cette espèces ont été signal~s en Afrique,
:.:iPtamment en Tunis ie par i-tLIl1 (18), en l'-.lgérie par
KOUBI (46) et au rlaroc par OUS~INE (54).

- le chien sauvage ou Lycaon peut aussi être atteint


par la rage.

2.2. Les herbivores

Leur contamination fait suite à des morsures par leS'


carnivores,.

En Europe, les bovins sont exposés aux morsures des


renards, alors qu'en Afrique, ce sont les chiens bergers qui les at-
taquent.• Bien qu'étant très réceptifs, les petits ruminants (chèvre et:
mouton), le cheval, le porc, le dromadaire et: le chameau sont rarement
atteinter de rage.

Ils sont les victimes des carnivores sauvages ou même


domestiques qui leur inoculent le virus par morsures. Les ~lus atteints'
sont le cerf, le chevreuil, le dain et les antilopes.

. . . 1. ..
- 7 -

~.3. Les rongeurs e' lagonorphes:

Le lapin, le c(~aye, le h~~~er, la souris bl~et le


rat. blanc sont très, sensibles, :'Jais dons les conditions naturelles, ilsne
sont jaMais atteints. Ils son';. .::;urtout util isés dans les expériences en
laboratoire.

Le rat, la sO",:-is, le compagnol et le lièvre sont trns


sensibleS". i"la is en "
gen~ra l , lü chacal ou le renard qui les a E'ordu; ne
leur laisse aucune chance de SI échapp.,r.

P.i-.wl~N et HlBS'f, cités par CrL-.NTJ.. L (29) signalent l'exis-


tence de la raSe chez les vampires. Ceux-ci sont capables de ~ransmettre

la ualadie à l "homT:lC • De très nombreuses espèces de chauve-souris meurent


de rage. Cependant, les infections latentes et inapparentes existent.
Des individus atteints de ragE peuvent mêMe guérir. Ils constituent des
porteurs puisqu'ils continuent à excrtter le virus. Ils contaninent aiRsi
les bovins en AmÉlrique du Sud, Vénézu~la et Colombie. l'.ux Etats-Unis,
47 des 50 états sont touchés pr"lr la rage des chéiroptères. Mais en l.fri-
que, les travaux de BRES, de ROBlfl et de CHIH1BRON réalisés de lC'65 à
1969 portant sur 7 000 chauve-souris n'ont pas permis de mettre en évi-
dence le virus dans les glannes salivaires de ces aninaux d'après
CHti.MBRON et DOUTRE (2.ê).

2.5. Les oiseaux

Dans les conditions naturelles des cas sporadiques oc


rage sont observés chez le coq et l'oie. Le virus rabique, inoculé aux
oiseaux lIiEl multiplie, mais' ne provoque pas l'apparition de la maladie
clinique.
... / ...
- 8 -

2.6. Les animaux à sang froid et les hibernants

Ils sont réfractaires au virus rabique. Celui ci reste


dans leur organisme sans se multiplier au cours de la période inactive.
L'inoculation du virus à la marmotte en début d'hiver n'entraîne pas
l'évolution de l'affection. Lorsque l'animal reprend une vie normale,
on voit apparattre les manifestations de la maladie.

2.7. L'homme

La contamination de l'hom~e est faite par les différentes


espèces animales avec une fréquence variable selon l'animal. Des études
ont été réalisées dans plusieurs pays eurOpéens et africains par :(voir
tableau nO 1) _ BARBET en France en 1976 (24)
- DARDART pour la R P A, la Belgique, la Suisse et la
France en 1974 (31).

L'étud~ de la répartition géographique nous a permis de nous rendre


compte que la rage est une maladie cosmopolite. Elle affecte aussi bien
des espèces animales que l'homme. Nous nous efforcerons de découvrir
dans le prochain chapitre les particularités de l'agent : le virus
rabique.

TABL&~U N° 1 : L'importance desdifférentes espèces dans la transmis-


sion de la rage à l'homme dans quelques pays européens
(en pourcentage) de 195~ à 1969.

: .. )
( : RFA : Belgique Suisse France France)
( Espèces : : en 1976)
(---------------.-------.----------:--------:--------:--------)
( chiens : 23,33 0,70 0 8,3 12,2)
( : )
(chats : 33,33: 12,4 54: 12 17,7)
( : : )
( bovins 37,38 74,8 : 14 : 71 : 56,1 )
( : )
( autres animaux: 5,9 9,21 32 : 7 13,8)
( )

~ourc~s : BkRBBT ( ) et DARDART ( ) ...1...


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CHt\PITRE III : LE VIRUS RABIQUE


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1. CARACTERES Pl-iYSICO-CHH"uQUES

Le virus rabique a été soupçonné par B~STEUR et révélé


par REliLINGER et RIFFAT BEY à Casablanca (au Haroc) en 1903 selon
CHANTAL (29), c'es1l:: une parHcule en forme de batonnet, donc classée
dan$ la famille des Rhabdoviridae. Il presente une double enveloppe
dont la plus externe porte des spicules et des spires de disnosition
hélicoi:dale. La nucléocapside de sy~trie hé 1 icoi.'dale renferme l'aci-
de ribonucléique.

Le virus est très sensible 0 la chaleur. Il est inactivé


à SOoC pendant 5 minutes. Il est également sensible aux rayons ultra-
violets, à la dessiccation. Cette inactivation est utilisée pour la
fabrication des vaccins. Far contre, la cong~lation et la lyophilisa-
tien en sont d'excellents moyens de conservation. D'autre part, le
virus ~st s~nsible à certaines substances chimiques : le chloroforme,
l'éther, les ammoniums quaternaires, les hypochlorites, l'eau savon-
neuse, l'acide phénique, le tornol, la beta-propiolactone. Ces sub-
stances chimiques servent aussi à inactiver le virus pour 10 fabrica-
tion des vaccins'.

Le virus rabique est résistant aux antibiotiques et


à la putréfaction puisqu'on peut le retrouver dans les cadavres
huit jours aprèS' la mort des' n'Orades. La glycérine permet de conserver
les prélevements lorsqu'ilsne sont pas destinés 0 l'examen par imMU-
nofluorescence ou à la reproduction de la maladie sur souris. La cul-
ture du virus est possible in vivo, in vitro et in ovo.

- In vivo l'inoculation du virus par voie tntracérébrale au coboye,


à la souris, ou lapin, au veau, ou mouton et à la chèvre
permet. sa multiplication.

- In vitr.o le virus' se multiplie sur diverses cellules comne les


cellules nerveuses, r~nales, les cellules graisseuses,
les fibroblastes.
... / ...
.. 10 ..

- In ovo : l'embryon de l'oeuf est un bon mil ieu de culture. Par pCIS-

sage en série, C~ mode de culture diminue cons idérüblernent


le pouvoir pathogène du virus et permet lu prépurotion de
vaccin.

2. POWOI:1 Pl. THOGEHE

Il est très vurioble, ce qui per~üt de d~terrniner plu-


sü~urs types de souches. On distingue cinsi Cl_ms les conditions natu-
relles des souches hypervirulentes qui induisent une incubotion très
courte et l'évolution de la maladie es~très r~pide vers lu mort.
Ces souches se rencontrent chez les anirnuux SL;UVUS'cs, notamment les
loups. A côté de celles-ci, se trouvent dos souches hypovirulentes à
l'origine du "oulou fato" (I!lulüdie du chien fou) dtcrite au Mali.

Dons les conditicos expérimentales, il est nossible d'at-


tÉnuer la virulence par passage en s~rie sur les animaux de laboratoire
ou sur l'oeuf embryonné. P~STEUR a ét~ à l'origine du rassage du virus
rabique sur les aniroux. Il a obtenu Nr ce prcctdé le "virus fixe" en
fa isc;mt d.;:s passages sur lapins. Les T':Jss::.ses sur la s curis ont donnÉ
à~outres souches dE virus fixe. telles que :

- 1.:1 souche '::;.V.S. (chall.nge virus st"jn~:...lrd) Gt la souche Pitmann iloor.e.


les pusS-..lSi\;lS sur l' œuf embryonnÉ: ont donn~ dus souches à uSùge vac-
cinol, exemple lu souche ~LUrlY qui comoorte deux types :
- le type LEP ('low egg pûssage) qui a necess HG 136 passages
- le type Hi~P (high e~-ig passage) 180 PÜssQ~."jes.

3. LE POUVOIR ùt1TIGENIQUE

Le virus rabique fait apparaître <'lems l'organisme at-


teint des anticorps,(surtout les souches vuccinoles)qu'on peut révéler
par des réactions de prGcipitation en milieu gélifié, ~e fi~ation 06
compl~ment, de séroneutralisation et d'irnmunofluorescence •

.../ ...
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Le virus rabique possède deux antigènes majeurs :


le premier, interne dans la nucléocapside et de nature prot6ique
induit la synthèse d'anticorps précipitants, neutralisants et immuno-
fluorescents. Il est spécifique de la famille des Rhabdoviridae.

_ le second, externe est de nature glycoprotéique. Il induit la synthèse


des anticorps neutralisants, fonc responsable de l'immunité.

Selon LEPINE} il Y a unicité antigénique com~lète des virus rabiques~

4. LE POWOIR IHÏ'ilJlllOGZNE

A la fin du dix-neuvième siècle GrlLTIER, un vétérinaire,


fit la première inoculation de la solive virulente d'un chien atteint
de la maladie. Il utilise la voie intraveineuse et constata que l'ino-
cul~tion pur cette voie ne provoquait pas 10 rage. De nos jours,il est
établi que l'immunit6 antirabique est à 10 fois de nature humorale et
cellulaire. Bar ailleurs, on soit aussi que le virus rabique induit 10
synthèse d'interféron et qu'il est sensible à cet interféron ainsi
fabriqué dans l'organisme.

... / ...
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CHnPITih;; IV : FhTHOOENIB
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1. DIFFUSICN

La pathogénie de la rage s'effectue en deux étapes


principales 1
_ un acheminement lent du virus vers les centres nerveux par l'axoplasme
des cellules nerveuses, c'est la neuroprobasie.
_ et une expansion tout aussi lente de cellulec',nerveuse en cellule
nerveuse par l'intermédiaire des dendrites. C'est la septinévrite.

Cette lenteur de la circulation du virus associée à un retard d'appari-


tion du pouvoir pathogène expliquent la longue incubation de la rage
(voir schéma de la pathogénie à la page 13).

2. MODE D'ACTION DU VIRUS

Le virus provoque au niveau de la cellule nerveuse des


désordres métaboliques qui sont responsables des phénomènes d'excitabi-
lité et d'agressivité observés sur l'animal malade. En effet, le virus
se multiplie dons les cellules infectées, multiplication qui se caracté-
rise par 10 présence d'inclusions retrouvées sous la forme des corps de
Negri à l'examen histologi~ue.

La rnul~iplication du virus dans les cellules peut également


faire apparattre un antigène étranger à la surface de celles-ci qui
serait responsable de l'afflux de cellules cytotoxiques qui pourraient
essayer d'éliminer les cellules nerveuses ainsi parasitées. La prédi-
lection du virua rabique pour le tissu nerveux expliqae que la sympto-
matologie de la rage soit à dominante nerveuse.
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CHAPITRE V SYNPTOMES ET LESIONS DE U~ Ri~GE


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Géné raI i tés;

La symptomatologie de l,j rc.'ge est très polynorphe. Les


manifestations sont très variLes, ûll~nt des cas d'infêction inappa-
rente~ aux formes- leS' plus carûctéristiques <:l.e hl mu.l:ldie en passant
por des express ions plus ou 'Moins vis ibles. il, ce pronos, G;.LTIS~,

NOC:-.RD et LECL:'INCHE it cit~s p:lr GCn~T (40) disent: "il nlest p--:s d'af-
fection plus protéiforme que 1-..1 rase. Toutes descriptions d' ensemhle
astreintes à ne rendre que l~ moyenne èes manifestations observé~,sont
inévitablement irnpréc ises" •

I. SYHPrOMES

1. Les formes frustes et inappwrenteg

Elles se rencontr"mt chez les chauves-souris, le chien et


10 renc..rd. Lu torne inuppurente s-.;r0it fr:quente chez les chuuves-souris
qui, tout en continuant de nener des uctivitts norMales, seraient ca~
pables ("excréter le virus duos l'urine et le lüit (2~).

Des: études r~ulis{es en Ethiopie par i.I'mq/.L et . . . (20)


ont permis d'établir que 14 p.l00 des chiens possèdent des anticorps
antirabiques alors: qu'ils ne pr;Çsentent pas les signes cliniques de la
maladie. Ce 1taux serait de 30 p.l00 en Inde (20).

Ces faits amènent '.':mrr.-.L à penser "qu'en toute objec-


" . ' 1 a rage ne d"
t1V1t:è, Ol.t p 1 us etre
A consl."cl'erE'e
, Ol'l.e a" evo-
comr.1e une na l~·
lution inéluctablement fotale et celo ~ussi bien chez l'homme que chez
les ani.maux'l. Nais ces cas ~tûnt tQ»issimes, on'~ les redouterait sur le
plan ~pidérniologique car ils assurercient la transmission du virus eux
individus qui seruient jusque ln non infectés.

... /. .
~
... lS -

Précisons que cette assertion est à nuancer cor aucune


étude s~riGuso n'est vonue confirMer les observations faites par ~Nnr.u~L
et SERIE en Ethiopie. De plus, l'existence ne ces porteurs inapparents
modifierait fondamentalement les conn;':lisscnces f,pid~miologiques et la
conduite ct tenir en matière de lutte contre la rage, notamment la mise
en observation pendant quinze jours serait inutile puisqu'elle ne per-
mettrait pas d'observer l'évolution clinique de la maladie.

2. LES FORMES CLINIQUES

ùprès ,-,voir traité Cl", l'incuhation, nous évoquerons tour n


tour l'expression ou, mieux, les .;,xpress ions de la rage chez le chien,
le ch~t, les bovins, le chevul, les ~nimüux sauvüges qui sont suscep-.
tibles de transmettre la mJladie à l'homme. Nous donnerons ~gülement le
visage clinique de l'affection chez l'homme.

2.,1. U incubat i::Jn Jvo_i..r ,. .!!.chéma de la pathogénie jp. 13)

Elle ,est de longueur v~rioble selon la virulence de le


souche, la localisation de la morsure, la quantité de virus inoculé et
l'~ge de l'animal infecté. Les souches três virulentes contrihuent à
reccourcir la période d'incubation car la maladie se ~anifes~plus rapi-
dement. t'lus on aura de virus inoculé lors du traumatisne, plus l' incu-
bation sera courte.

L'expression clinique est d'autant rI us ranide que le


traumatisme est plus proche des centres nerveux. En g"néral,~, l' incu-
b ation est d'un ct deux mois chez le chien et les autres carnivores
avec des cas exceptionnels o~ elle peut être inférieure ~ 15 jours ou
alors se prolonger à 6 mois. Elle est plus longue chez les bovins:
2 - 3 mois environ. Par contre chez l~s animaux sauvages, l'incubation
est plus courte car les souches de virus "sauvages" sont hypervirulentes.

Chez. l'homme l'incubation varie entre 1 et 3 mois. rIais


GhVnI~~. et collaborateurs ont observé un cas de rage où l'incubation a
duré quatre ans et trois mois et un outre où elle s'est prolonc~e pendant
19 ans et 6 mois t ).
... / ...
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Le professeur CARDENAL ci té par I<1.SS;·.B (44) note des cas cl' incubat ion
de 16, IL:- ct 12 jours.

2.2. Les manifestations cliniques

La rage se manifeste dons cette es~~ce sous trois fornes


classiques.
a) la forme furieuse : elle demeure la ~lus fréquente co. reprtsentant
quatre cos sur cinq. Sa durte est ne 4 jours à
"
une sernc~ne , "
et se car~cter~se n~r t ' "cd es:
" ~r~
ro~s

1) la période prodromique où appüruissent les signes psychiques avec un


changement du caractère du chien 1'"'enèant 2,1', à t1.~ heures. Le proprié-
taire de l'ünimal est seul habilit~ à noter ces modifications qui
sont: un étut de distraction üt ~."inqui~tude, une grande irritabi-
litt, â8 lû peur. Il n'y Cl rus u'Qgressivité.

2) lu p(riode d'~tat

On observe des signes accessoires: de l'hyperesthésie cutanée et de


la ré.gion bornbaire, des;; tremblements, du prurit parfois violent, du
pica, une mydriase, une anisochorie et une photophobie. M~is les ma-
nifestotions les plus caract~ristiques sont le cri rabique, les fu-
gues, les hallucinations, les crises (l'agressivité avec d~sir de
mordre, les difficultés de déglutition. On note odasi le paralysie
du larynx qui provoque une abona8nte salivation.

3) la péri~le termin~le

Les crises d'excitation s'~stompent. Une p~ralvsie flasque s'installe


ou train postérieur de l'animal et se g(nÉrQlise ~ tout l'organisme.
L1animal meurt par inhibition des centres respiratoires •

.../ ...
- 17 -

b) lu torne Eur\..llytique

l'évolution t::st plus rapide parce que la !"lOladie est due A une souche
de virus très virulente. Les paralysies qui s'installent très préco-
cement masquent les phases prodromique et d'état •. On assiste d'emblée
à la paralysie du masséter. La ~achoire inférieure reste tombante et
le chie~ne peut pas aboye~. C'est la rage muette ou muet. La langue
est pendante, le ptyal isrne c' e51:-';.-à ire l'écoulement cl.e la saI ive est
abondant. L'animal ne présente aucune agressivité. La naralysie, lo-
" , au d
ca I l.see b 'a l a l ',(~vre l.n:rE'rl.eure
e 'ut . r' " " 1 'l.se ra!11.Ctement
se genera " ,
0-

tout l'organisme et la mort su~vient par asphyxie au boet de 2 à


4 jours.

c) les formes atypiques

La rage peut prendre chez le chien d'autres formes diff~rentes de


celles que nous avons décrites ci-dessus. Elle reut en effet revetir
une forme gastro-intestinale caractÉrisée rar des efforts (le vornis-
sem~nt, GÜS tenüsme~, des épreintes et une alternance oc diorrhges et
da constipations. E.lle peut aussi se présemter sous forme épileptiqu~
ou sous forme prurigineuse pouvant provoquer doas déTêlan~eaisons vio-
lentes conciuisant à un dÉ,l:::Jbrenent et .; une autoMutilatirm.
Enfin elle apparaitre ~gale~~nt sous forme apoplectique encore ap-
pel~e forne foudroyante parce que capable de tuer le chien en quel-
ques heures.

Dans tous les cos, en zone '~'enzootie rabique, tout ~tat


morbi cl a qUl. ne peut etre rattac h'.:. .:, une autre a'
0 .. ff "
ect1.on ,.
"le ::cocon cer-
ta1.ne cl 01.t
o 0" etre COns1.'d'erE.', comme un C:.iS suspect cc
l rage.

2.2.2. Chez le chat

La symptomatologie de l~ roge chez cette esp~ce se rap-


proche beaucoup de celle observbo chez le ch ien. ;~o is- elle est moins
apparente car le chat, animal solitcire reste plus volontier. 0U foyer.

;, .. / ...
.. 18 -

Pendant la phase prodro~ique le ~alade reste caché et il


peut même le demeurer durant toute l'tvolution de la maladie.
Lors de la période d'ét~t, on peut tout au rlus observer que le miau-
l~ment. est modifié. Il devient enrou~, rauque. La déglutition est dif-
ficile. Le ptyulisme est présent. far contre, il n'y a pas de fugue et
llJ~ressivitb est moindre.

En phase terminale, des paralysies diverses surviennent et.


elles sont extensives. La mort survient au bout de 3 à 6 jours.
C'est donc la rage paralytique qui est la forT!le classique chez le chat.

a) La forme furieuse

Elle existe chez les bovins et ces ani~aux manifestent


de 11 irritabil i té et de l' inquiltude ou bout de 3 jours. Les troubles
de déglutition donnent llimpression de la prtsence ~'un corps Étranger
dans la gorge. On évitera d'introduire la nain dans la bouc~e de l'ani-
mal pour ess~yer d'extraire cet hypoth{tique corps étranger. La pru-
dence e.xige l'expectative pendant 21!. heures pour observer J.' évolution
d.e 10 malad ie •

Llanimal est excité et ~gressif. Il r~pand la sûlive viru-


lente tout uutour de lui. Lu paralysie qui com~nce ûu train posté-
~eur se gbnbralise et la mort survient au bout de 4 ct 6 jours.

b) La forme paralytique

Elle d~bute par une boiterie au niveau des membres pos-


térieurs. Llanimal peut même se mordiller. Cette forMe :'volue rClpide-
T!lent vers la mort en 2 à 4 jours.

... / ...
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c) Les formes' atypiques

La rage peut revêtir chez les bovins une forme cachec-


tique. Le malade maigrit considérableMent r.arce qu'il refuse ne s'ali-
menter et il meurt par inanition. On r,eut aussi observer ,.:jes troubles
digestifs avec des coliques, du ténesme, des épreintes. L'animal pié-
tine, il regarde son flanc. Lors ~e ~€fécation, les excr~ments sont
durs et secs. Il peut arriver quo surviennent tout au contraire des
fusées diarrhéiques. Alors que d'habitude les animaux enragés sont agres-
sifs, une vache atteinte peut apparaître trop gentille.

Ceci révèle une fois ùe plus, si besoin en était, le carac-


tùre polymorphe de la symptomatoloçie de la rage.

2.2.4. Chez le cheval


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a) La forme furieuse est la plus fréquente nes ~anifesta­
tions da la rage chez les équidés bien que les signes ne &aient pas
très évocateurs dans la plupart des cas.

On observe de la frayeur, du rica, des ha illements, ~es


modifications du hénissement. Le cheval peut grincer les nents et
présenter du prurit intéressant les naseaux, les lèvres et les menbres.
Il s'agite, et s'irrite. Il peut mêM.e r"1orctre sons relâcher l'objet ainsi
mordu. La paralysie s'installe, ayant pour cons~quences les troubles de
déglutition. Le processus se gtnèrclise ~rovoquant la nort par asphy-
xie au bout de 3 à 6 jours.

b) Des formes atypiques existent aussi, notamment une


rnéningo-encéphalornyélite qui évolue sans grande agressivité.

'
L e:;s espaces ,
sauvages cmrogeus 50 .
reconna1.ssent par 3 '
cr1.-
t~res caractéristiques: ces anL:taux sont rrésents en des lie.ux inha-

bituels (dans les villages ou en pleine ville) ; il ont une très grande
agressivi té tant vis-à-vis des aniMa u:;ë dOMestiques que de l' hm':lne e1te.·'
présence de ceux-ci, ils perdent l'instinct de fuite •
.../ ...
- 20 -

~ rage se manifeste gén~ralcment chez l'homme sous deux

visages- la forme furieuse et la rage paralytique.

Dan~ tous ces types on retrouve les 3 phases les nrodro-


mes, la période d'état et la phase terminale.

a) Les prodromes :

Le malade présente une tristesse anormale, nes c~rhal~es, une my-


driase, une excitation de l~ ~[moir€ et cle l'intelligence.

b) La phase d'état

Une prurit s'installe à l'~m;lacement de 10 cicatrice du lieu d'ino-


culution. Il survient de lu photophobie, des crises de contractures
d0ulour~us~s, des hullucinutions, cl€ 10 dyphagie, de l'hydrophobie.
L'ubrophobie est un signe très ir~qu~nt selon les observations fai-
tes uu C.H.U. de D<.Ikor en 1970 (33). Il Y a délire, müis l'hol!lt!le
enrog~ ne cherche pas à mordre Gt il gürde su lucidité surtout au
d~but. Il est cependant anxieux (3l.

c) La phase terminale
C'est la période pendant laquelle arrivent les naralvsies qui enva-
hissent tout le corps du malade. L'inhibition des centres resrira-
toires entraine la mort par asphyxie. Tous les cas de r~ge siqnalts
et confirmés chez l'homme ont jusqu'~ prtsent connu une issue fata-
le.

La rage à une synptooJtologie tr~s polymorphe ~ussi bien


chez les animaux domestiques et sauvages que chez l'homme. En gén~ral,
le visage de la naladie res te è.o~'linl rar la prt' sence d~s 3 phases :
la phase prodromique, la phase rl'~tat et la phase terminale. L'issue
classique est la mort du malade par asphyxie des suites 0e l'inhibition
des c""ntrcs respiratoires. Cependant certains anirnaux atteints de SOUCl'-

h€s peu virul~ntes du virus rabique pourraient survivre après avoir pr~­
sentf une siu~le paralysie de la ~~choire inférieure comme l'ont sou-
l i9n~ 1-.i'iD'tAL et SERIE en Ethiopie.
... / ...
- 21 -

II. LES LES IONS DE LA RAGE

L'évolution de la rage laisse peu de l~sions caractéris-


tiques sur le cadavre. Il faut Il;;: rlus souvent recourir 0.. des examens
microscopiques pour observer des ~l~ments fiables et objectifs.

1. LES LESIONS K'-\caOSCOPIQUES

Sur le cadavre, on observe que l'animal Q naigri n la suite


des ~ugues qui l'ont fait courir et ~e la paralysie responsable des dif-
ficult~s de déglutition qui sont à l'origine de dy~.

A l'autopsie, on observe ~es l{sions congestives et de


l'hypostase dues d la paralysie. ' Si on découvre des
lésions appartenant d une autre oifection, on n'excluera nOs ~our au-
tant un cas de ragee. Le cumule de maladies est ~ossible. Et ne plu~,

en raison de la gravité de la rage, on rroc~dera aux ex~rnens ~icrosco­


piques afin de poser le diagnostic final.

L'analyse humor:::lle met en :viàence une h"poglycÉ: mie, une


hypophosphatémie. Mais surtout l~ glycosurie est constante chez les
herbivores.

L~ex~~~n macroscopique ne donnant r~s en général des élé-


'.l(m'cs prGcis et cûract€ristiques cl"" h .. r~lorbiditl: rùbique, on complé-
teru les investigations par les cxu;~ns microscopiques.

2. LES LES IONS MICROSCOPIQUES

Elles apparaissent plus sp~ciiiques ct donnent une orien-


tation plus précise. Le virus rabiquG ~tcnt neurotrope, les lésions
sont constituées par une encéphalomy~lite aiguë non nurulente. Celle-ci
n'est cependant pas spécifique à la rage car elle se rencontre aans
toutes les maladies dues cl des v irus neurotropes. Ce sont des lés ions
vasculaires ou périvoscula ires et des inii! tr~tions lymphoïdes •

.../ ...
S~"t'~G d'u~e c.dluJt. t'ttrvt4.Cse ",.""t,."..~t"" urps de. Ne1r,'
(f\ofu Iw.r Strc4c.t ~ A"'f&,.. t~fleJ


noya", corps de ,",r 1 , im,'"

,
cor,s 4. Hej'f'l
.
poJ~lor.é parfois
t.ntolA"~ tJfu,'A ft. .(0 ela.~".
- 23 -

Les lésions de neuronophagie constitu{es par l'agglutina-


tion des monocytes qui effectuent le phagocytose for~ent cles nodules
dans l'encéphale (ce sont les nodules de RARES) on les retrouve aussi
dons les ganglions plexiforme et de G',SSER (ce sont les noèlules de W\N
GEHUCHTEN et NELIS). Une fois encore, ces nodules ne sont pas s~cifi­
ques de la rage, car on les retrouve ouns toutes les clffectirms dues à
des virus neurotropes.

Iks corps de HEGHI r~nc;)ntr[;s surtout dans la corne dIAMMctl'


constituent les lésions cCJract~ristiques de la rage. Ce sont des inclu-
sions intrucytopllJsniiques éosinophiles présentes dans la cellule ner-
" "'1
veuse. De structure h eterogene, .
~ S se reconn01ssent par 1 es petites
grunulutions qulils renferment (les corps de VOLPINO). Ces corps de
,
NeL~~
. ~ont des omets de virus' en multiplication. Ils n'a~parai~~ent

qu'après une évolut:ion suffisamment longue de l'affection rabique. Leur


absence n'exclue pas forcement un CJS de rage (lorsque llanimal a été
abattu ovant l"issue fatale de 10 noladie par exemple) (ou dans le cas
des souches vélogène~).

Les examens microscoriques rer~ttent de mettre en èvinence


des lés ions d'encéphalite a ig~~ë, de neuronophagie, des nodules de Bahes
et' ceux de Van Gehuchten et' Nélis. Nais les lÉ'sions car,.:Jct~ristiques

sont les corps de Négri. (voir schéma:p. 22).

Le chapitre traitant ~e
la syrnrtornatologie et de l'aspect
lésionnel de la rage nous a permis de constater dans un premier temps,
en ce qui concerne les signes cliniques, que la rage est une n~ladie

très polymorphe. Et en second lieu, nous avons appris que les lésions
nicroscüpiques sont les plus cür~ctéristiques. Pour poser le diagnos-
tic, il nous uurl.oit fullu étudier (;iussi 1 'Épidéniologie. i'l:lis cette
question sere truit~e dans 10 seconde purtie où elle connaitra un plus
grand atvelorpement. Pour 11 instant, nous nous int~ressons au diagnos-
tic de la l;:oge:.
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CH1\PITRE VI : LE DIAGNOSTIC
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La rage est une maladie très grave dont le diagnostic


doit 3tre pris au sérieux et posé de façon précise et précoce surtout
chez les sujets ayant mordu d'autres animaux ou des personnes. Ce dia-
gnostic doit être posé le plus tSt possible car il permet de mettre en
place les mesures de prophylaxie tant sanitaires que médicales.
En raison de cette gravité, DUREUX et C.i=>î·!TOf'l déclarent: "la rage étant
toujours fatale chez l'homme, tout retard, toute omission ou erreur,
et donc tout risque d'échec du traitement antirabique expose le sujet
contaminé à la rage donc à la mort".

Or nous avons souligné le polymorphisme de l'expression


cl inique de cette maladie. Nous nous efforcerons de donner des éléments
qui peuvent permettre de poser un diagnostic de certitude pour. éviter le
risque d'fchec dans le traiter.~nt. Pour cela, dans ce chapitre du dia-
gnostic, nous nous baserons sur les ~lfments cliniques, nécropsiques et
exp~rimentaux.

1. L~S ELEMENTS CLINI~lJE:S

Le chien étant le principal vecteur de la malanie dans la


majorité des pay~ africains, c'est sur cette espèce que nous tenterons
de poser le diagnostic de l'affection. Nous passerons en revue les sisnes
de suspicion, ceux de présomption et l~s crit~res de certieude. Nous par-
lerons aussi du cas de l'homme.

. . .1 . ..
- 25 -

1.1. Les signes de suspicion

Ils ont pour rôle d'orienter le clinicien. Celui-ci


prendra en compte les données épidémiologiques c'est-à-dire qu'il cher-
chera à savoir si la morsure s'est taite en région d'enzootie ou m€me
d'epizootia rabiqua. Il s'intéressera à l'anamnèse en interrogeant la
personne mordue et le propriétaire du chien mordeur. A ce dernier il
demandera les chang~t"S' ou modifications du comprtement àe son animal.
Notons que d'une manière générale, le propriétaire du chien essaiera de
protéger son animal en cachant ces renseignements ou en niant rie possibles-
modifications de comportement. ~eci est du reste tr~s grave car il ignore
qu'il, va de la via de la personne ~or0ue.

1.2. Les signes de présomption

Ils ont une imrortance plus grande que les précédents en


ce sens qu'ils permettent de ren.f""'rc",r l€;s sOllrçons- du clinicien.
Ce sont

- de l'ositotion anormale. Le chien S~ déplace constamment.

du prurit, c'est-à-dire des dé~angeaisons qui sont parfois très vio-


l(;,;nt~s •

- du pica, l'animal mange des aliments anormaux. Il peut même alleer


jusqu'à ingérer de la terre car il a perdu le sens c1.u goût.
- do la fugue, l'animal s'enfuit ,~8 la '"..aison de son maître. Il p.:n:t
parcourir plusieurs kilomètres avant Je revenir. Il ne s'alinente pas

et court tout Clroit devant lui. Si on tente de lui barrer le cheMin,


il est capable de mordre.

de l'excitation génésique et Modification de la voix.

Hais ces signos sont inconstants cCir ils n'apparaissent nos c1ans tous
le~ ca~ de rage canine.

. . .1• ..
- 26 -

1.3. Les signes critères

Ce sont les 8léments qui constituent la c~rte n'identité


de l~ rWs~ chez le chien.
On note une u~ressivit~ survenûnt pur crises

- des troubles de lu déglutition qui iont suite à la paralysie du pharynx.


:ette paralysie est par ailleurs ~nvuhissante.

- La mort survient en 4 à 8 jours.

1.4. Le diagnostic de 10 ruse chez l'homme

'
Ch oz un h omme enr,Jge, .
on constatera une tr1.stcsse '::mort'la 1e,
des céphalées; une mydriase; de l'8xcitation gtnérale ~e l'intelli0ence
et de la mémoire; du prurit, de la dW!Phagie, c1e l'hydrophobie et CIe
l'aérophobie (33). Le malade reste luc VE: et ct lit son dtsesnoir ;:lems ses
yeux.

Dans certa ins C.JS, CdS SCc.iuls t-ltnents peuvent suffite à roser
un diagnostic clinique. l'lais d:1ns (~I(Jutres, les confusions avec èles mala-
dies nerveuses sont possibles. Il nous purait donc nécess2lire l'e {Ciire
un diagnostic différentiel.

1.5. Le diügnostic diff:'r~,nti",l de la rage chez le chien

On distinguerCl lü ruge des '. , tUtres mcJ1udies qui provoquent


des troubles nerveux:les intoxicùtions, les troubles d'uréoie, le tétanos,
le pr~sence des corps étrangers d:JïlS 10 gorge, la congostion c[rGbrcle,
la maladie d1fl.ujeszky, les crises épileptiques et d'autres mÉ.ningoencé-
phalomyélites.

... / ...
- 27 -

Les ll:sions mucroscopiqu(;:s d'.ms l'affection rabique ne


sont pus caractéristiques, car pouvont su rencontrer dans beaucoup
d'autres maladies. Ce sont les coups r~çus lors des fu~ues, les dents
cassées, les corps ~trangers dans l'estomac.

3. LE DIAGNŒTIC EXPERUiEll!TAL

Il a pour but de mettre on !viclence soit le virus 0irecte-


ment, .
so~t d e montrer d es 1'"es~ons , .,..
S!}i::Cl.r~ques "1
provoqu€es par ' eva
' l .
ut~on

de la rage ou encore de prouver que l'organisme a {tl bel et bien en


contact avec l'agent. Il utilise pour ce faire l'histologie, l'inocula-
tion aux animaux de laboratoire ou t~ut simrlement les rtcctions sérolo-
giques.

3.1. Les techniques histologiques et cytologiques

Selon les; travaux de BZrH-UdUCHE (25) il (~st. ~tûblit qu'il


es,t possible de rencontrer le virus àu.us plus i(;.'urs tissus les s urrénc le s,
les 6pi th:' 1 iu bronchique tt't='l1ch~Qll ut lûryngé ; les gLmdes s~b::.Jc~es ,.
la ~roisse bnme sous-scapulaire das cheirDptères. Ce sDnt les glcmCl.es
soliv(.Jir~s(56 p.100)et le système norvùu}, c.entrol(96,5 p.100)qui sont
les matières les plus virulentes sel,;·n LOBj1Y (47).

En plus de la mise en ~viàence du virus, l'histologie


permet ainsi la révélation des l~sions. C'est d'ailleurs les techniques
qui s'intéressen-baJl(atude des lésions que nous mentionnerons ici. Ce sont
la coloration de SELLERS et celle A l'hénalunéosine.

Elle permet de visu~liser les coros de Négri. Elle est


f .
o~te sur l es (lece
-, , l qu"""
re d ,.. ~
e cerveou rr~~s, ..-,...'
....-t~quf·;8S .:.lU
.
n1.vecu , 1 Ci corne
('6

d'.::"mmon.
. . .1. ..
- 28 -

Au microscope, les corps de Negri sont colorés en magenta


allant au rouge brillant avec des cç,rpuscules· internes bleu noir très
apparents.

Avantages :

- elle n'~xige pas de fixation préalable


- ~lle ~st pratique et simple d'exécution
- la iiabilité est assez importante puisque le taux de positivité est
de 77,8 p.lOO alors qu~i~elle-ci ~st de 75 p.lOO seulement dans la
methode histo-pathologique à 1 'hémalun-éosine selon COULlBALY (30).
A noter toutefois que c'est sur les nrélévernents frais que les résultats
sont meilleurs car l'altération du matériel rend difficile la recherche
des corp~ de Negri. D'autre part, une réponse négative n'autorise pa5
à éliminer systématiquement un cas de rage car les corps ~e Negri ne sont

particulièrement démonstratif~ que chez les bovins.

3.1.2. La coloration QI' hémalun-é os ine


--------------------------------
Cette méthode de coloration ~erMet de Mettre en éviaence
les signes de méningo-encéphalite t~ls les nodules ne Babès, les lésions
~rivasculaires et celles de Van Gehuchten et Nelis.

Sa fidelité est assez inrcrtante 75 p.lOO. Mais elle est


lente. Dans la diagnostic cytologique Gt histologique, on utilise beau-
coup d'~utres t~chniques que nous citons ci-dessous.

- ~a n~thode de Lentz dons laquelle cprès fixation à l'alcool on colore


successivement à l'éosine et au bleu de méthylène.
- La m~thode de Néri, utilisant un nürdançage par l'iode.
- ù:l r,léthode de Homanosky - Giemsa.

- La coloration de l'lann.
_ La coloration de Lépine au fuschsin8 - safranine-bleu.
_ La ~8thode de Stevall - Black.
_ La coloration de j .. ndral - Gentile.
Les études histologiques et cytolosiques ne r-ermettant nos toujours de
poser un diagnostic absolu, on h.ur associe les techniques ,:l'inoculation
aux animaux de laboratoire: lapins, cobcye et souris. Cette dernière
reste l'aninol de choix. C'est 1(1 r.:Jison pour laquelle, nous liltudie-
rons en détail.
... / ...
- 29 -

3.2. L'inoculation aux souris

La souri~ est un animal tr0s sensible au virus rabique.


Bien que l'incubation de la ~ladie soit lon9ue, l,f,volution ~st rapide.

On inocule l'animal uvec une suspension n 10 p.lOO de subs-


tance cérébrale additionnée de Z p.lOO de séruM de poul~in. L'incubation
dure 15 à 20 jours au bout desquels on voit apparaître l~ ocladie sous
sa forme paralytique qui entraine la ,nDrt clprès 2 ou 3 jours d'~volution.
On procède à l'étude histologique qui rbvèle la présence des corps de
Neg~i en 9r~nde quuntit~.

C'est une excellente méthode, sûre, meis elle est longue car il faut
attendre 3 semaines pour avoir les r~sultQts.

3.3. Les techniques immuQologiquea

Elles permettent de raettre en ~vidence soit 11 c;ntigène


(le virus) ou les anticorps. Dans le c~s de la recherche ne l'cntigène,
on utilise un s~rum de référence. Les rLcctions immunologiques telles
que: - la méthode de précipitation en lililieu gl'lifié,
- la sÉro-neutralisation, et lu technique dlimmunofluorescence
sont pratiquées.
Nous décrivons plus en dlta il catte ,"",rn ir're PQrce que Cl est la plus
utilisée et la plus pratique.

3.3.1. L'immunofluorescence

Elle ~ut être immtd Lte ou d HfÉ rte.


-LI il1.'llLlun0:fluorescence inmGdi-.1te

les ~ntic0rps murqués au fluorochroTe sont mis au contact du nrélévë-


ment qui ~erviunt au luborûtoire. Et lu lecture s'effectue dcns les
heures suivuntes. Dans les cus de p~)sitivité, on observe une fluorescence
dlun vert brillant.

. . .1. ..
- 30 -

Avantùges

-
,
me thoù.e
, 1'-eSun te
li';

- r~pi6~tG : la lecture s'effectue au bout de quelques heures


- r'1L-tho(.!e sûre cCJr elle permet de iCi ire un diagnostic d::,ms ~'7 è 99 p.lOO
des cos.

_ L'immunofluorescence diffÉ,r(,

Le prélavemant sert à inoculer 00S souris ne laboratoire. A pcrtir


du Se jour, on proce'de Cl.", cles '
pr€:nClY::;t~ons
'..:1
<Je cerveau (·e
1
ces sour~s.

Le résultat s'obtient ainsi o. partir (lU 6e ou Clu 7e jours. Parfois,


les souris ne meurent pas et il fODt attendre 21 à 27 jours pour
avoir les rÉsultats. Dans la pratiqu~, lorsqu'on reroit un prélevernent,
on e:ffèctue systématiquement les 3 exaTœns suivants:

( )
(' EXAi1EN nE SULTATS )
(---------------------------_
('
.. _--:-----------~-----------------------)
)
( im~unoiluor~scence immédiate + )
( )
(---------------------------_.
(
---:-----------:-----------:-----------))
( inocu.lctit)n ClUX s(')uris + )
(--------------------------------:-----------:-----------:-----------)
(' )
(' irnmunofluorescence difft, J~[e )
(--------------------------------:-----------:-----------:-----------)
( )
( intürprétotion rage rage :pcs de rage)
( )

3.3.2. Choix d'une rnéthoà~ n'i~munofluorescence : cus


particul ier chez l 'horc)ne

DURANT r.évèle que SCHNEIDBR rèalis~ des calques ie le


cornée et réussit à déceler le virus chez cinq personnes enragées en
pratiquant ensuite l'irnrnunofluorescence (55).

. .. / ...
- 31 -

Avantages: c'est une méthode rapide, facile, spécifïque qui pernet de


pose~ le diagnostic du vivant du malade chez l'homme.

Pour" permettre le bon clérculer.lent des examens de labora-


toire, il faut de bons prélevements. C'est pourquoi nous consacrons ce
sous-chapitre aux tissus à expédier, aux conditions d'expédition et aux
rensei9n~Dents devant accompagner les prélevement$.

4. LES PRELEVEHEN'IS

4.1. Nature

Le système nerveux central et les glandes salivaires


constituent les' tissus de choix pour la rÉalisotion des exarrens de la-
boratoire. On enverra donc au laboratoire le cerveau, le cervelet, les
glandes salivaires pour les- grandes eSpf}CeS ou tout sinnlement la tête
entri~re pour les petits animaux dans un emballage répondant aux normes
internationales.

4.2. Les conditi09s d'expédition

Le prêlevement doit porv<;nir ou laboratoire le plus rapi-


dement possible sous le couvert d'une source de froid, de la glace notam-
ment. Lorsque l'établ issement devont [;:J ire les oX::Jmens est proche du
domicile de l'expéditeu~, on éviter~ d'utiliser de la glycÉrine ou la
cong~lwtion cûr ces moyens de conservwtion rendent difficiles la réali-
s...ition de certuins examens.. Pur ûillcurs, il est pr.sférable de ne pCos
.axp,Ul,icr les pr{;levem..:-nts en fin de ser:lûine ou à 10 veille éles jours
de fête pour éviter leur putréf...iction duns les d~pots des sarvices pos-
taux.

4.3. La fiche des comm~morQtifs

Elle accompagne le pr~levement et donne tous les renseigne-


ments le concernant ainsi que ceux portant sur l'ani~al et les personnes
mordues par celui-ci.
... / ...
- 32 -

On Y mentionnera les éléments suivants


- 11 espèce an inale
_ lllûdresse du propriétaire
_ les noms des personnes mordues 0t leur adresse respective.

Dans la première partie, nous avons abordé rles (lonnt es


générales' sur la rage. La seconde partie sera consacrle aux particu-
larités épidémiologiques et cliniques de la maladie au Cameroun.
- 33 -

DEUXIEME PltRTIE

-----*;.....----

RŒTICUlARITES EPIDEMIOLOGIQUES ET CLINIQUES DE LA RAGE

AU CAMEROUN
- 34 -

L1épidémiologie d'une maladie nous permet d'appréhender


l'évolution et l'importance de celle-ci dans le temps et dans l'espace.
Elle donne en outre des renseignements portant sur les sources du ger-
me responsable de l'affection, la réceptivité et la sensibilité du
terrain et les modes de transmission de cette maladie.

Dans cette seconde partie, nous aborderons l'épidémio-


logie descriptive, analytique et synthétique en insistant sur les
particularités de celles-ci au Cameroun. Notre étude s'appuie sur des
informations concernant la rage auCameroun sur une période de dix an$
(de 1972 à 1982). Notre intention n'est pas de limiter la maladie à
cette époque seulement, ce qui serait une déformation de la réalité.
Mais cette période. a été choisie parce qu'elle nous fournit le
maximum d'informations et de données.

FOur ce qui est des particularités cliniques, nous


essayerons à partir des renseignements recueillis auprès des.responsa-
bles des services vétérinaires des secteurs et sous-secteurs,et des
observations que nous avons faites nous-même de donner les visage~ de
la rage au Cameroun.

Mois avant d'aborder ces deux points importants, nous


vous proposons une présentation physique du Cameroun, ses hommes, sa
faune sauvage surtout. Nous parlerons aussi du chien au Cameroun.
Nous terminerons ce chapitre camerounais par la présentation des struc-
res administratives de ce pays.
- 35 -

CHl.. PITRE l : LE Ci\fvlEROUN : LES HOll/-mS ET LES i\NINiHJX


---------------------------------------
---------------------------------------
1. SITUATlaIJ DU CAMEROUN EN AFRIQUE ( voir carte nO 1) (45).
p. 36

La République du Cameroun, situÉe au fond du Golfe de


Guinée marque la séparation entre l'Afrique Occidentale et l'Afrique
Centrale. Elle s'étire sur plus de 1 200 km de l'Océan Atlantique(baie
de Bonny) au Lac Tchad entre les 2 ième et 12 ème parallèles de lati-
tude Nord. C'est un triangle de 475 442 kmJ.
La République du Cameroun est limitée par

- le Lac Tchad au Nord ;


- les Républiques Centrafricaine et Tchadienne à l'Est;
- les Républiques Congolaise, Gabonaise et Equato-
guinéenne au Sud.
_ l'Océan Atlantique au Sud-Ouest et la République Fédé-
rale du Nigéria à l'Ouest.

2. RELIEF, CLIM-\T, VEGETATIOrr ET HYD~lOOAAPHIE DU CAMEROUN

Le Cameroun est un pays de contrasts:> auss i bien sur le


plan du relief, du climat, de la végétation que sur celui de l'hydro-
graphie. Ces différents éléments influencent de façon notable la
répartition de la population, de la [dune et de la flore. Ils inter-
viennent donc indirectement sur l~ r~ge au Cameroun.

2.1. Le relief (carte nO 2) (45)


p. 37
Le& montagnes arrondies et les mossifs isolés, les
collines et les pluteaux côtoient les plaines arides et torrides. Les
plaines côtières peu étendues couvrent le versant du Sud-Ouest, donnant
accès 0 l'Océan Atlantique. La cuvette du Tchad qui occupe la partie
la plus septentrionale du pays et la plaine de la Bénoué constituent
de vastes ensembles. Les montagnes s'érigent sur le vieux socle conti-
nental qui s'étire de l'Océan au lac Tchad.

. .. / ...
ÉQUA rEIJR
-----_.-._--_._--_.--_..,-+---

rROPIQUE OlJ~_C?!!!'.! ••
----

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1

CARTE Ng1
LE CAMEROUN DANS LE CONTINENT AFRICAIN
1 CARTE N°"
! RELIEF ET HYDROGRAPHIE DU CAMEROUN
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[~~ 0 à 300111

N G É R A

A.

OCEAN
ArlANTfQUE

.._.,. -.i..
.. 38 -

C'est la chatne montagneuse de l'Ouest sur laquelle on rencontre du


Sud au Nord 1

- le mont Cameroun, le plus haut sommet du pays ; il


culmine à 4 070 ID ;

- les monts Rumpi du Bomboutos ;


- les monts Alantika formant la frontière avec le Nigério ;
- les monts Ma.ndo.:a situés aux confins du Loc Tchad.

Le plateau de l'Adamaoua, situé au centre du pays en occupe toute la


largeur et marque la transition entre le Sud et le Nord. C'est l'un
des chateaux d'eau du Cameroun puisque de là partent de nombreux fleuves
qui prennent la direction septentrionale ou se dirigent vers le Sud.

2.2. L'hydrographie (carte nO 2) (45)


p. 37

Les fleuves qui prennent naissance sur le plateau de


l'Adamaoua ou sur la dorsale Nyong-Sanaga forment quatre bassins :

- le bassin de l'Atlantique au Sud-Ouest ;


- le bassin du Congo au Sud-Est ;
le bassin du Niger au Nord-Ouest , .
- le bassin du Tchad au Nord.

2.3. Le climat

S'étirant entre les 2e et 12e parallèles de latitude


Nord, le Cameroun connatt toutes les variations du climat intertropical.
Le littoral, à cause de la pro)'imité de la mer et de la présence des
hauts reliefs, présente un cli~at caructérisé par de fortes précipi-
tations qui s'~talent sur presque toute l'ùnnée avec une température
moyenne relativement élevée.

Au centre du pays, il s'~tablit un équilibre entre la


saison sèche et celle des pluies qui ont pratiquement la même durée.
Sur les hauts plateaux de l'Adamaoua, les précipitations tombent à
600 mm d'eau par an (45).

. . .1...
- 39 -

Dans l'extr~mo Nord, le climat devient pou clément et les chaleurs


sont torrides, surtout en fin de saison sèche. Ces précioitations
importantes favorisent le développement d'une abondante végétation.

2.4. La végétation

Le climat à un imoact très important sur la végétation,


car la pousse des plantes dépend des paramètres du climat qui sont les
précipitations et la température. Ainsi la diversité climatique laisse
aisément prévoir celle de la v~gètation. Du Sud A l'extrême Nord, on
rencontre :
- la forêt équatoriale, dense et humide i
- la prairie sur les montagnes et les plateaux i
- la savane dans les plaines du Nord ;
- la steppe dans l'extrême Nord.

3. LES POPULATIONS HUM"'INES DU CAMEROUN

La population du Cameroun est estimée à neuf millions


d'habitants environ. Elle compte plus de deux cen~tribus dont la
répartition est liée au relief, au climat, n la végétation et à
l'hydrographie. Nous retiendrons d'une façon générale cinq grands
ensembles: la région c6tière, le centre et le Sud, l'Ouest, l'Bst et
le Nord.

3.1. La région c6tière

Les principales t&ibus qui y sont rencontrées, sont les


Douala et les Bakoko. La densité y est relativement faible. Ce sont
des populations à majorité chrétiennes qui comptent cependant quelques
animistes. Le cas de la ville de D~uala est particulier car toutes les
tribus du pays s'y trouvent et forment des quartiers bien distincts.
La raison en est simple, c'est la capitole économique du CQmeroun et
tous les ruraux y accourent pour chercher du travail. Ce qui fait que
la densit~ y est naturellement très forte.

• . •1•.•
- 40 -

3.2. Le Centre et le Sud

Fays de forêt, cette reqion compte plusieurs tribus oont


les princ ipales sont les Ewondo, les Boulou, les Baf i.a, les Rassa.
A part YÉoundé qui est la capitale politique et qui présente une forte
densitÉ, le reste de la région 0 c~use de la forêt est peu habitÉe. Le~
villases et villes sont dispersés. Ces populations sont surtout
chrf·tiol1m::s ou an imiS>tea.

3.3. La région de l'Ouest

L' ~)uest est un pays da r,wntagnes et de coll ines. Il est


habite, principalement par les B-.1mi l"éke . . ' c hrE:tl.cns
, ma]orl.t€
q
' . et 1 es
Bamoun qui se sont beaucoup convertis à la rÉligion musulmane. C'est
ici que se rencontrent les plus fortes densités du Cameroun. La terre
fertile est rationnellement occupée une population nOMbreuse et trc-
voilleusc:. Les animistes existent aussi surtout clans le groupe cles
Bo'l'11.. l'e1\e
,- ' ; a 1 ors que su b S1.stent
. 1
qU<;;L.ques •. ~
ml.norl.tes c h ret1.ennes
~ . c h ez
les Bamoun.
La principale activitÉ reste ici l'agriculture.

3.4. La région de l'Est

La rÉgion orientale du \~dmeroun est une zonl: de forêt,


habitée ~r les ~bkiya, les Baya et les Pygmées. C'est là que se ren-
contrô;; 10. densitÉ la plus faible du puys. Ce sont des r-euples chrétiens,
,nu.is l'u.limisoc y est très viv-.lnt. Ils sont tous des agriculteurs •

• • • / e _ •
- 41 -

3.5. La r6gion du Nord

C'est le grand ensemble formé par les provinces d6


t!> ". d Cette reg1.on
l'Adamaoua, du Nom et de 1 'IExtr~mo-l\lor. ,. , pa~
est h 0 b'1. tlo-e/aes
populations aussi bien musulmanes', chrétiennes qu'animistes.
Les principales tribus sont = les Hboum, les Foulbé, les Guidar, les
Guisiga, les Massa, les Toupouri, les Natakom, les- Ko1toko, les Fal i •••
Certaines de ces populations ont pr0f~r~ les montagnes: notaMment les
Kirdi qui est un ensemble constitué par les Poli, les Guisiga, les
Matekom, les Kapsiki, les i'loufou ••• D'autres, telblJes les nasse, les
Toupouri, les Kotoko, les Bata, sont resté. dans les plaines. Ce sont
des cultivateurs ou des pêcheurs alors que les Kirdi sont cultivateurs
ou chasseurs.

Les Foulbé et les Peuhl s~dentaires ou nomades pratiquent


l'élevage. Le découpage religieux.dons ces tribus est difficile à réa-
liser. Si les Foulbé et les Rauhl sont musulmanes, les outres tribus
épousunt les trois principales religions du pays· dans aes proportions
v.:.lriCibles d'une ethnie à l'ciutre. ::;'est ainsi qu'à côté des l':'lusulmans,
on trouvlil des chrJtiens et des animistes surtout en milieu Kirdi.

4. LA POPULATlctf ANIHALE

4.1. Les animaux domestiques

Deux grands ensembles sont à distinguer l'un de l'autre t


le Sud et le Nord. Au Sud, on rencontre la forêt dense et humide,
l'élevage est difficile à réaliser à cause de la pullulation des para-
sites et des insectes nuisibles aux animaux. Toutefois, les petits
ruminants et surtout la chèvre y est élevée, les animaux de compagnie
aussi, à savoir les carnivores tels que les chiens et les chats.
Au Nord, .les conditions climatiques et la v~gétation sont plus prOpiceS'
à l'élevage. C'est ainsi qu'on rencontre les chevaux, les bovins, les
8nes, les moutons, les chèvres. Les carnivores sont également présents •

... / ...
- 42 -

La rage au Cameroun est surtout une rage canine. Le chien étant l'ani-
mal qui nous intéresse le plus dans cette ~tude, nous nous proposons
de donner de plus amples détails le concernant. C'est pourquoi nous
parlerons de sa place dans la société camerounaise et de sa biologie.

* Place du chien dans la société camerounaise

L'importance qu'accordent les populations camerounaises


au chien dépend à la fois de leur appartenance tribale et de leur reli-
gion. L'utilisation qu'on fait de cet animal est également variable.

- Le chien de garde
Dans toutes les tribus et dons toutes les religions, le chien est
utilisé pour garder les concessions dons les villages et les campa-
gnes, ou les villaz dans les centres urbains.

- Le chien cl\;; chasse :

Les populations de savane et de montagne telles les Kirdi, les


p~ssa, les toupouri, les Pali, les rbndara se servent des chiens de
chasse pour déloger le gibier d~s buissons touffus lors des parties
de chasse.

- Le chien de chair :

Il ressort de nos enquêtes sur 18 terrain que les Fali, les Guisiga,
les Namchi, les Papé consomment la vianne du chien à des fins théra-
peutiques qui ne sont pas encore élucidées.

Selon le traitement qu'accordent les mattres à leurs


chiens, on peut avoir un second tyPe de classification de ces animaux.
On peut les distinguer en trois catégories : le chien de maison, le
chien errant et le chien semi-errant.

- Le chien de maison :

Il est utilisé pour le gardiénAggede la maison. Il a donc pour fonc-


tion de ùonner l'alerte lorsqu'un étranger s'introduit dans la
concession ou la villa. Il ef . attach~ à l'entrée de la maison, nourri
et bien soign{:.

... / ...
- 43 -

- Le chien errant :

C'est un animal laissé à lui-même qui doit se déplacer de maison en


m~ison pour chercher sa nourriture. Parfois, il s'év~dG en brousse
pour chasser. I l n'a pas de propri~toire.

- Le chien serni-errant

Il ù un propri~tQire qui ne s'occupe pas convenablement de lui sur


le plan de la nutrition, encore moins sur celui des soins. L'animal
est obligé de sortir de temps en temps pour compl~ter son alimentation
avec les restes de repas abandonnÉs dans les poubelleô.

Notons que ce sont les villes n forte population comme


Douala, Yaoundé, Garoua qui comptent les plus grandes densités de chiens
parce que les gens s'entassant dans les quartiers populaires utilisent
ces chiens pour garder leurs concessions mais ne s'occupent pas correcte-
ment d'eux. Ces animaux se rencontrent plus facilement et se reprodui-
sent à volonté. D'autre part, c'est dans les milieux chrétiens et
animistes que cette densité sera nlus élevée que dans les populations
musulmanes qui tolèrent très peu lœchiens.

Pour une meilleure compréhansion de l'épidémiologie de la


rage, il nous parait également important de faire un bref raorel de la
biologie du chien.

* Biologie du chien

Le chien est un mammifère à ovulation spontanée qui


connatt deux périodes sexuell~s dans l'année. La première période se
situe en Avril-Mai. La seconde survient au mois d'Octobre. En dehors deô
périodes sexuelles, les ~hiens ne vivent pas en troupeau. nais quand
surviennent celles-ci, les m8les se regroupent autour des femelles et
se livrent à de véritables batailles pendant lesquelles ils se blessent
gravement en se mordant ou en se griffant.
Au Cameroun, il n'y a pas que des animaux domestiques. Les espèces
sauvages existent également.

. ..1..•
... 44 -

4.2. La faune sauvage

La grande diversité climatique et de la v~gétation que


pr~sent~ le Cameroun a pour cons~quence une faune riche et diverse.
~u Sud, les conditions climatiques d~favorables ne per~ettent pas

l'€mplosion de la faune sauvage. >lais on rencontre cependant des


rongeurs tels que les rats, les ~cu~s, les rats palmistes, les
hbrissons. Des carnivores existent ~galement parmi lesquels nous cite-
rons le léopard, l'hyène, le chat sauvage.
Au Nord, le climat plus clément favorise le développement des espèces
sauvages. Fermi les espèces herbivores, nous citerons les biches, les
buffles, les gazelles, les antilopeŒ les cobs, les éléphants. Les carni-
vores sont représentés par le chacal, l'hyène, le chat sauvage, le lion
et la panthère. Ces espèces sont sensibles au virus rabique et sont donc
susceptibles d'être réservoirs ou victimes.

5. LES STRUCTURES :...DdINIST'U\TlVES (voir carte nO 3) (45)


p. 45
La République du Cameroun compte actuellement dix provinces
dotées chacune d'une délégation de l'~levage, des pêches et des indus-
tries animales. C'est elle qui y supervise les activités des services
vétér ina ires.

Province Chef-lieu

- Extrême-Nord J'ibroua
- Nord Garoua
- Adamaoua Ngaoundéré
- Centre Yaoundé
- Sud Ebolowa
- Est Bertoua
_ Littoral Douala
- Ouest Bafoussam
- Nord-Ouest Bamenda
- Sud-Ouest Buea

C'est dans ce cadre physique que nous vous avons pr~senté


qâCameroun que nous voulons t liter de la rage en tenant compte des
autres paramètres que sont les 0opulations aussi bien humaines qu'animales •

. . . 1. .•
CARTE Noj -~AC-TCHAD
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LES PROVINCES DU CAMEROUN \ '
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.. 46 ..

CH... PITctB II E PIDENIOLCGIE DE U-i RI-lGE itU CAHBROUN


------------------------------------
------------------------------------
D'une façon classique on distingue trois types épidémio-
logiques de rage : la rage canine ou domestique transmise par le chien
et le chat; la rQge sauvage, transmise par les animaux sauvages et la
rage des chéiroptères due aux chauve-souris. Au Cameroun, seul le premier
type est reconnu formellement S'C se révèle le plus dangereux pour 1 'homme
car la contamination de ce dernier vient essentiellement des carnivores
et particulièrement du chien. C'est pourquoi nous ne parlerons que de
l'épidémiologie de la rage canine que nous développerons dans ses aspect~

descriptif, analytique et synth~tique.

1. EPIDEMIOLCGIE DESC~IPI'IVE DE LA RAGE CANItIE

L'épidémiologie descriptive se propose de faire état des


constatations découlant de l'oèservation des effets de la maladie sur le
terrain. Dans cet optique, nous avons voulu révéler l'état immunitaire
de la population canine du Cameroun afin d'appréeier correctement le
degré de résistance immunitaire (vaccinale ou Iispontanée") et à défaut
les risques de propagation de la maladie parmi la population canine
pleinement rGceptive.

C'est ainsi que nous avons réalisé un total de 77 prélève-


ments de sérum de chien dans les provinces de l'Extrême Nord, du Nord,
du Centre, du Littoral et du Sud-Ouest de notre pays. Ces sérums congelés
ont été rapportés à Dakar à des fins d'examens immunologiques de labo-
ratoire. Les sérums ont été traités en ELISA (Technique EIA Rage de
Pasteur utilisant la protéine A-Peroxydase) à l'Institut FCsteur de Dakar.
Les premiers résultats n'étant pas concluant par manque de sensibilité
(le bruit de fond étant trOp important et pas assez différent du signal
des sérums positifs) nous avons voulu utiliser de l'antiglobuline de
chien marqué à la peroxydase pour révéler dans nos sérums la présence
éventuelle d'Ac antirabique. iblheureusernent nous attendons encore ce
réactif commandé depuis la fin àu mois de ~brs. C'est pourquoi notre
thèse ne peut s'enrichir de ce côté expérimental.

... / ...
- 47 -

1.1. Espèces affectèes

C'est le chien qui est surtout le plus affecté, mais


secondairement le chat est aussi atteint par la rage au Cameroun.
Ces carnivores domestiques peuvent contaminer les herbivores domestiqueo
et l' hOm(~le.

1.Z. Rèpartition des cas dans l'espace (voir carte nO 4)


page 48

La rage canine est le type de rage qui sévit véritable-


ment au Cameroun ~ous une forme enzootique. Tout le territoire
camerounais est atteint, aucune province n'est épargnèe par la maladie.
On observe des flambées au cours de certaines années comme en 1~75-l976
dans la période d'étude que nous avons choisie (voir ,. - J)a la

page 49).
Les foyers sont nombreux et signalés un peu partout.
Aucun responsable des services vét~rinaires que nous avons eus à visiter
ne nous a signalé de zone indemne. ;~is la répartition des cas à travers
les différentes provinces du pays est variable (voir tableau nO 2 et
diagramme). Dans cette répartition, le Littoral vient en t~te avec 299
fn. 50) ,
~as de rage confirmee pour un total de 556 cas soit 53,77 p.1OO.

En seconde place vient l'ensemble formé par les provinces du Sud et du


Centre: 99 cas soit 17,8 p.1OO du total des diagnostics positifs •

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- 51 -

Le Nord prend la troisième place avec 75 cas, soit 13,4fl p.l00 des
diagnostics positifs. Au bas du tableau, nous trouvons les provinces
du Sud-Ouest et celle de l'Ouest. La répartition des cas de rage
canine n'est pas seulement spatiale. Elle est également temporelle.
C'est 'Pourquoi nous envisager" dans le prochain paragraphe cette
répartition dans le temps.

1.3. Répartition des cas de rage canine dans le temps

1.;3 .1. I~u cours dlune année

LUNi\N'G (48) a réalisé une étude sur la rage dans la ville


de Yaoundé de septembre 1976 à avril 1977. Nous avons exploité ces
données pour en faire une autre étude (voir courbe nO l)à la page 49).
Sur cette courbe, nous constatons plusieurs faits :

dans un premier ter.?s, il y ~ une incidence faible de la maladie de


septembre à novembre.
_ ensuite la courbe monte, c'est-à-dire le nombre des cas de rage
augmente jusqu'en janvier.
_ enfin ce nombre diminue pour retrouver un niveau de base.

Cette courbe lais~;e apparaître les faits suivants :

- de 1972 à 1974, on observe une stagnation des cas.


- en 1975-1976, survient un pic très important.
- ensuite de 1976 à 1977, le ncmbre des cas diminue considérablement
pour se maintenir presqu'en plateau jusqu'en 1980.
- enfin, nous observons à nouveau une augmentation des cas.

Les explications èes faits que nous venons de constater


seront données dans le paragraphe réservé à llépidémiologie synthétique.
f~is avant d'en arriver là, occupons nous de l'épidémiologie analytique •

... / ...
CO\tAer N~t Re:pdltl't/t,'"".,. du Cq5' de ~~r;. J.()l..Ji#V) te. te ...... '; f d, 'i'lcf.2 ~I i'1i'l.t.i

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4'16 -t,J, 1"0 i '11. .j 'f.z.
- S3 -

TA BL;::1-m i'J 0 2 : Pol ice san i ta ire de la rage pa r prov ince de

1972 à 1982 au Comeroun.

( : )
( Province Chiens mis en Chiens morts Rage confirmée Vaccinations)
( :• observation : ou abattus :• :e ))

(
( :
.
: :
.
~_.

(en p. 100 ):
. )
.
( Nord : 936 : [1 14S 75 (13,48 : 21350 )
( : )
( Est 466: 55 15 ( 2,69 7 784 )
( : : : )
( Centre-Sud: 8 566 r R94 99 (17,80 : 21 046 )
( : : : )
(Littoral : 5 773 : 228 299 (53,77 : 23 094 )
( : : : )
( Ouest : 4 848 10 6 ( 1,07 10 A91 )
( : J : )
( Nord-Ouest : 768 125 62 (20,lp.lOQl) 6 7œ )
( : : )
( Sud-Ouest: 923 18 R 579 )
( : : : : )
(------------:---------------:--------------:----------------:--------------)
( : : : )
( TOTAL 22 280 9 475 556 : 99 447 )
( : : )
( : : )

.... / ...
- 54 -

2. EPIDEr-1IOLOGIE ArnLYTI~UE

Elle nous permettra d'étudier tour à tour les sources du


virus, sa résistance dans le milieu ext{rieur, la réceptivité et la
sensibilité du terrain et les modes de transmission de l'agent de la rage.

2.1. Les sources du virus

D'après BENHripUCHB (25 ), le virus rabique peut se rencon-


trer dans presque tous les tissus : le système nerveux, le sang, les
poumons, le foie, le pancréas, les surrénales, l'épithélium bronchique,
les glandes sébacées du museau de la souris, la graisse brune inter-
scapulaire chez la chauve-souris.

La salive est virulentü, le lait aussi (29). L'urine des


chéiroptères est très virulente (29). ;'iais au Cameroun, des travaux
réal isés par Gl-\MET (37) sur les tissus, les excrétions et les secrétions-
des chauve-souris de ce pays n'ont pas permis de mettre en évidence le
virus. Selon COULI~\LY (30), THtBaJ effectue d'autres recherches de
1953 à 1960 à Dakar au Sénégal sur le cerveau des rats gris (Rattus
rattus), des rats de Gambie ( Crycetopu~ gambianus), des rats palmistes
(Xerus eryptropus), de la civette (Civettictis civetta) sans réussir à
isoler le virus rabique.

2.2. La résistance du virus dans le milieu extÉrieur

Le virus rabique est très peu résistant dans le milieu


ext~rieur. ATANASIU (22) souligne que le germe est détruit au bout de
d~ux houres à la température aniliiante et qu'il est inactivt après cinq
minutes à 5aoc. Cet auteur ajoute que la dessiccation lente ne l'inactive
qu'en partie. FOr contre, la cong~lation et la lyophilisation sont des
bons moyens do conservation du virus rabique (22).

Au Cameroun, la température et l'humidité sont assez


élevées. Ces conditions permettraient une dessiccation lente, donc une
inactivation partielle. Une grande attention devra être accordée aux
cadavres d'aninoux enragés aban' ,nnÉ;s r. l'air libre •

.. ./ ...
- 55 -

2.3. Réceptivit' et s~nsibilit' du terrain

La rage frappe tous les animaux à sang chaud, donc aucun


nnmmiière nI y fc.happe. Cep€ndcmt, les facteurs de récept ivi té ne son1l:
pas encore bien élucidés. Nous pouvons dist.inguer deux grands groupes
les ~Qcteurs intrinsèques et los facteurs extrinsèques.

Ils sont constitués par l'espèce, la race, llâge et l'indi-


vidu.

2.3.1 .. 1. L"espèce

Toutes tes espèces de mammifères- sont réceptives- et sensi-


bles. Nais- la tranS1!lission du virus n'a pas- ' t ' déMontrée chez toutes
les espèces de façon évidente.

2.3.1.2. La race

Elle ne joue aucun rôle.

2.3.1.3. L'âga

Il n'intervient que dans la longueur de l'incubation/en


effet, celle-ci est plus courte chez les jeunea animaux.

2.3.1.4. L'individu

Dang une même espèce, certains individus présenteraient


une certaine résistance vis-à- vis du virus rabique. Tel serait le cas
de certains chiens en Ethiopie conme l'ont souligné AND~L et S~~IE (20).

Chez les chéiroptères, beaucoup d'individus nortent le


vilnls dans leur organisme et l'éliminent par leurs fientes et leurs
urines polluant ainsi les grottes dans lesquelles ils vivent sans mani-
fester les signes de la ooladic s(;loo CHANTAL (29).

. .. 1•.•
- 56 -

2.3.2. Le$ facteurs extrinsèqueœ


------------------------
L'expres~ion clinique de 10 rage est favorisée chez l'ho~­
me par l'alcoolisme, le surntnage physique, la sous-alimentation et
l'émotion.

Ch~ les. an imaux, le reiroidissenent: est le pr incipal


facteur fuvorisant la sortie de la rage. Les r.assemblenents autour de~

ie~Glles pendant la période s8xuelle, les convoitements de la nourri-


ture, in bref tout ce qui favorise léS bagarres sont des factc.urs suc-
ceptibles d'entrainer la contamination.

2.4. Modes de transmission

La transmission indirecte est possible dans le cas de la


1tCtga. ilais c'est surtout le mode direct qui est le plus fr~quent et le

plus classiCLuo..

Elle constitue le :'1O"1e essentiel de transMiss ion du virus-


robique de l'animal malade ou rurteur è! l'individu sain. Cette contami-
nation peut se faire de façon vertic'.J1~ ou horizontale,.

2.4.1.1. La contamination c..1i.r(;:cte verticale

Bien que possible, elle est exceptionnelle et s'observe


dans les conditions naturelles che~ les bovins, le chien et la chauve-
souris sülon Coulibaly (30). Cet auteur note par ailleurs que le PClS-

sage du virus cle la mère au foetUJS à travers le placenta n'a pas encore
été observé chez l'homme. Par contre chez les espèceson ce mooe de
transmiss ion est possible, la contaminat ion se fa itou moment ou aprèS"
la naissance lor~ue la mère lèche la plaie du cordon ombilical. On
conseille de sacrifier une portée issue d'une mère enragée •

.../ ...
.. 57 ..

2.4.1.2. La contamination directe horizont.a1e

Ella reste le mode de contamination classique Qe la rage.


Le virus est inoculé lors des morsures ou des griffures ou si~p1ernen~

par dép~t de SŒ ive virulente sur une nuqueuse lésée.

* LeS' morsures"

Leur gravité et leur localisation peuvent conditionner


la contamination. Les morsures si tu~es aux extrémitl!s des menbres (mains'
et pieds, doigts ou orteils) et aux organes gt.nitaux qui sont des portie~
trè~inerv~es pr~sentent un risque de contamination tros inportant.

Les habitlP.: qui couvrent la peau diminuent c()nsid~rablemen1t


les risques de transmission du virus lorsqu'ils n'ont pas ~tl dtchir~s
par les dents de l'animal mordeur.

* Les' griffures

Les ongles das canins mais surtout des f~lins provoquent


difa, blessures trèss profondes: lors des griffures. Ceci a pour effet de
faciliter la pbn€:tration du virus.

Il est possible de s'infecter indirectement dans le cas


de la rage par les voies aérienne, (1 igestive, cutante et par les' mu-
queuses et" ce dans les:: conditions naturelleS'. Exp~rimenta1emen1t',
~.--" --- de reproduire la maladie mais la voie intra..
, 'bra 1e est 1a p 1 us severe.
cere "
. .. •1. ..
- 58 -

2.4.2.1. Dan$ les conditions naturelles

* La contamination aérienne

L'atmosphère des grottes où vivent les ch~uve-souris

renferme le virus rabique qu i , inh..:.llé, par l' homme, peut provoquer la


maladie chez ce dernier. Des c~~ de rage ont èté ainsi signal~s chez des
archèologues, en J.\m~rique du Sud (CHl-~i'JTl''IL (29) et: Fernandez de Oviedo
ci t~ p...1r Di:Sliü'Wt:S (32).

* Lû contamination par voie digestive

L'ingestion de fortQs concentrations de virus avec pr~­


sance de plaies dons la bouche ou l'oesophage est susceptible d'entrarner
la cont.amination. On dGconse ille donc de consommer la viande cl' animaux
enragés. Le cos du pr&pOS8 des postES qui est mort après avoir absorbé la
glycérine destinée à conserver un prélevement est classique (B8W-V'.tiICHE)
(25) •

* Contamination par voies cutanùe et i'\uqueuses

Ik virus rabiqu., est cat:Oble de travers~une peau lCIl une


muqueuse lésée ou présentant une excoriation. Mois ces éléments, lorsqu'ils
sont soins et intacts contituent une borri8re ou germe.

2.4.2.2. Dons les conditions expérimentales

'routes les voies peUVE:in1I: ~tr", utilisbes pour transmettre


le virus rabique à un individu sain. La voie intracérébrale apparaît
lû plus ~iiicoc~ puisqu'elle donne les meilleurs résultats. Les voies
sous-cutanGes et. intradermique sont ~gCllQl~ent bonnes. Les r8sul tcts les
plus nGdiocres sant obtenus avec la voie intra-veineuse.

... / ...
- 59 -

L'épidÉmiologie analytiqu~ nous a pernis de connaître les


·
sources cl u vl.rus, , ,
sa r8Sl.stance ,
Quns l E; TIl.' l 'l.eu "
ext~rl.eur, l '
a r~ceptivi-
t~ ut lu sonsibilitb du terrain Gt les noc1es de transmission.
, ,
Ces elements d'ana 1 yse vont nous permettre d '
e ml.eux do,off'epl.'d'e-
compren d reli
miologie
- , synthi::,\;lIiuE:l l~s const~·~ation .. ae:i '~pl.Qémioiégl.ë~descrip~i~ê.

3. EPIDEMIOLOGIE SYNTHETIQUE

Elle permet. do mieux conprendre l'Évolution de la t!\Olodie


tant dans l'espace que dans le temps. Bn effet, elle donne des explica-
tions de la rÉpartition de la rage et les raisons de sa persistance.

3.1. La répartition de la rage nans l'espace camerounais

Dans l'épidémiologie descript ive, nous avons constatÉ


une inégale répartition des cas de rage canine <:i travers les èiff[r(;ntes
provinces de la RÉpublique du :ameroun. Nous pensons que cette disparité
dans la répartition connait plusieurs causes dont nous ne parlerons que
des principales à savoir :

- la d~nsité de la population humaine


lû a~nsitÉ de la population canine
- et les moeurs des populations cumerounûises.

Dans leIT provinces du Littoral et~u eentre, la ponula-


, , ' d '
t ion humaine est concentree Ci Douc;1o et ct Yaoun IZ, respect iverre nt
capitales économique et. politique du pays, d'où la grande affluence des
personnes vers ces deux grandes villes pour chercher Ilu travcil. Là, une
infime partie des gens vivent dans l(:s quartiers r~sidentiels avec des
'
vi Il cs b ien c l oturees, " 1es unes d es outres et f
separees '''
erm~es, '
empechan~

ainsi les contacts entre les chiens.

... / ...
- 60 -

La grande majorité d~s habitants de ces villes T

les quartiers populaires où les un ilTh-luy. de co,:rpClgnie, notaMMent les


ch iens se rencontrent plus ais~{ùent, fucil i tant :p~t'" cette occasion 10
transmission du virus rabique.

DonS' la province 'e l'Cst où la 10~I1Sité humaine est faible,


1 a ma Id ·
a ~e , . mOlons
S8v~t . "
s(;v"remt .. t C'::lr 1 a propor t·~on d es· d'l".:Jgnost~cs
.
positifs de rage n'y est que do 2,69 p.100 des cos.

La province du rJ'))':-d qui connaît u~e densité c1.e pOT'>ulation


,-pUffiûlone
' . , d ~(J1re,
~nterme . . sub ~t,8l::c;t
. 1 r '" '" .:l
<"16 1 CI mü 1a cl.e
l · CI , " ega 1 ement
' un (Jegre
::'nterc';<iiûire.

Nous n'avons pas connu de recense~ent des carnivores


domestiques jusqu'à ce jour au Car::loroun. i'la is nous pouvons expl ique:r-
l'accroisserr,Ont de la populatic1 canine dans les villes par l'affluence
des personnes qui viennen~ y chercher du travail. Cette aUCffientation de
la dens'ité des carnivores est donc liée au phénomène de l'augmentation
de la population. Ainsi dans 11. ; trois plus gl.~ndes villes du pays à
savoir Douala, Yaoundé et. Garoua. nous avons constaté que les' cas de rage
sont plus nombreux. Ceci s'explique par le fait que l'augmentation èe la
densité de la population huma if'O entraîne l' a r : .... oissement de celle deS'
carnivores, d'où la pluS' grande probabilitÉ pour les chiens de se ren-
~ontrer et ~e transmettre le virus rabique.

3.1,3. Les moeurs des sociét~s camerounaises


-----------------~-------------------

Les provinces du ~~ord, de l'Extrême-Nord et de l'.i'~damaoua

comptent une forte population musul~one. Les autres provinces du Cameroun


ont un.., uajorité plutôt chrétienne. Or les musulnans- n'utilisent les
chiens que conme gardiens de la noison ou du troupeau. Ils évitent
d'a illeurs cl' entrer en contact direct avec le chien parC':l crue la truffe
de cet oni~Ql rendrait impur celui qui la touche.

• • •1" ••
- 61 -

Cette attitude explique le fait que les musulmans ne puissent pas


s'occuper correctement des carnivores et ne les soignent pas convenable-
ment puisqu'ils n'ont aucune affection pour eux. On peut aussi comprea-
ndre aisément qu'ils acceptent d'abattre ces animaux lors des compagnes
de lutte contre la rage.

Mais dans ces trois provinces, vivent également des


populations chrétiennes ou animistes, notamment les Kirdi qui aiment
les chiens et les utilisent pour la chasse, pour la boucherie ou à des
fins thérapeutiques. Ceci explique l'abondance des chiens et donc une
grande incidence de la rage dons les dites provinces.

3.2. Répartition dans le temps

3.2.1. ~~_~~~:~_~~~~:_~~~~: (courbe nO 1) à la page 49)

L'étude réalisée par L~~NG (48) de septembr~~~6avril 19'7


peut parfaitement illustrer la répartition des cas de rage aucours d'une
année. Cette période englobe deux périodes sexuelles: octobre d'une
part et avril-mai d'autre part.

En septembre et octobre, les cas de rage sont peu nombreux


parce que jusque là les chiens restaient zéparés puisqu'ils étaient dons
une période de repos sexuel des femelles.
Au mois d'octobre, survient la pér.bde sexuelle, et deux à trois mois
après, le nombre des cas de rage augmente. Ces deux OD trois mois cor-
respondent à la durée d'incubation de la maladie chez le chien. C'est
ainsi qu'on obtient le maximum des cos en janvier.

Après ce pic, le nombre des cas diMinue à nouveau parce


que les chiens se sont éparpillés une fois la période sexuelle terminée.
Ils attendront la nouvelle période qui se situe en avril-mai pour se
regrouper à nouveau. Notons que pendant la période sexuelle, les males
se rassemblent autour des femelles pour se livrer ri de véritables batail.
les pendant lesquelles ils se mordent ou se griffent, facilitant ainsi
la transmission du virus rabique.
. .. 1 ..•
- 62 ..

~~BLQhU N° 3 : Récapitulatif des statistiques nationales de police


san i ta ire de 1972 à 1982.

(
( Année
(
.: : )
r*Chiens mis en.*morts ou : Rendus :Eva-: Cas- de rage: Vaccina-)
: observation ; abattus : :dés : confirmée : tions )
(-----------1--------------:----------:--------=----:-------------:---------)
( : : : )
~ 1972 ... 1973 r 1 795: 1 353 : 36 ': 9 633 ~
(1973-1974 2 357 • 1 195: : ... 39 : 10 251 )
( : )
( 1974.. 1975 : : : - : )

~( 1975... 1976 2 306 ~


,··SI.II:
: :
299 (>,:.):
: ...
iïT59'P~~
.' ._., .. - )
.-".

( 1976... 1977: 2 039 : 662: 1 751 : 13 : 25 : 16 043 )


( : : : : : )
(1977-1978: 1 982 : 958 1 507 22: 39 : 13 065 )
( : : : : )
( 1978-1979: 1 997 : 1 379 1 550 34 28 : 10 520 )
( : )
( 1979-1980: :t: 369 : 1 291 : 1 023 : - 8 ~ 385 )
( : : ~
( 1980-1981: 2 259 : :ï~~'2~r: 1 495: 3 1-1 : '7" 078 )
( : : )
( 1981-1982: 2 477 : 1 911 : 1 719 : - : 71 : 9 256 )
(-----------:--------------:-------_ .. -:--------:----:-------------:---------)
( TOT....L : i9 ssa : 11 099 9 045 72 556 t 96 829 )
( : t : : : )

Source: Rapports annuels du Ministère de l'Elevage du Cameroun


de 1972 à 1982.

* morts et abattuS' = chiens domestiques mis en observation ,,et décédés ou


••• i •••

abattus parceque non réclamés, et chiens errants capturés et abattus.

( ... ) informations- non disponibles

•.• 1•••
.. 63 -

La courbe nO 2 représente le nombre de cas de rage


confirmée pendant la période allant de 1~72 n 1982. En nous reportant
au tableau nO 2, nous nous rendons compte que le niveau relativement
bas des cas de 1972 ci 1974 puis de 1976 ci l~rO est dû ci une bonm:::
application des mesures de lutte. En effet, de 1~72 ci 1974 par exemple,
il y a eu 2 548 animaux morts ou abattus et 19 r,P4 vaccinations.
Ces mêmes mesures ont été prises pour la seconde période c'est-ô-dire
celle allant de 1976 ci 1980.

Le pic de 1~75-1976 correspond ci un re1achement de ces


mesures. En effet le nombre d'animaux morts ou abattus est au plus bas:
5~7 et il n'y a eu que Il 598 vaccinations. Après l'année 1980, on
obs~rve une augmentation des cas parce que le tableau nO 2 indique une
diminution nette du nombre des vacçinations.

L'étude de l'épidémiologie synthétique montre que la


répartition de la rage dans l'espace dépend de la densité des popula-
tions humaine et canine d'une part,et des moeurs des populations d'outre
port. Far contre la répartition dans le temps dépend au cours d'une
année des périodes sexuelles des chiennes et au cours des années de
l'application des mesures de pronhy1axie.

3.3. La fréquence et la persistance de la rage au Cameroun

La rage persiste au Cameroun et sa fréquence y est impor-


tante pour plusieurs raisons. Nous commençons par évoquer celles de sa
fréquence avant d'aborder celles concernant la persistance.

La rage est plus fréquente dans les bidonvilles des


grandes agglomérations parce que c'est 1(1 que s 'entas s~nt les ruraux
venus chercher du travail en ville qui entretiennent beaucoup de chiens,
augmentant la population canine. Ceci facilite les contacts entre ces
carnivores.
. ... 1 ..•
- 64 -

Le résultat final est qUiiJ le virus rabique circule très


rapidc~~nt et facile~nt. Cette fr&qu~nce 8st également grande lors des
rassemblements pendants les périodes sexuelles. ~n effdt, ces regroupe-
ments sant l'occa~ion de morSures et de griffur~s qui sont los princi-
paux moyens dG. transmissionfi du virus rabique.

La rage persiste au Cameroun en partie 0 cause de l'impos-


sibili~~ ùe contrôler les mouvements de tous les chien~ dons les bidon-
villes où ils errent à volonté. Par ailleurs l'application des Mesures
de prophylaxie est difficile pour ~Jes raisons diverses:

- les populations des bidonvilles ne disposent pas toujours de ~oyens

financiers pour vacciner correctement leurs chiens.

- L'acc~s difficile des lieux les plus éloignés où sont signalés des
cas u(;: rClSG à couse du développe\'!<;,nt insuffisant des voies (le con-
uun icot ion pendant les sa is'ons \-::ü y'lllies ou à cause des ba rrières
natur,.;lles conne les nontagnes et les cours cl' eau. Car nous avons cu
cl soul i9ner que c' .::st: dans les'1ontasnos qu e se rcmcontre:nt iréquen-

nent les foyers.

- Le riservoir sauvage n'est pas bien connu, ce qui fait qu'on ne sait:
pas exactenent à quel niveau il fout intervenir pour ron'l'r0 la chatne
de transnission de la rage.

- Toutes les populations' ne savent pas qu'il fout vacciner les chiens
et ceci de façon régulière c 'ost-n-c?ir'" tous les on5'.

4. EPIDEMIOLOGIE P1EDICTIVE

La rage continue (le sévir ou Cameroun n l'~tat enzootiquE::.


L'étude çue nous avons faite de 1°72 0 1n p2 n'a pas rév~lé une dininution
nette de la naladie. Durant certa ines onnfes, com'1e Gn 1~)7q-10PO, il n ' y
a eu quo Ü cas. rbis en 1981-1982/ la '~aladiù a connu une r~crudescence

avec 71 cos. I~OUS pouvons donc pr~voiJC que dans les conditions actuelles:,
si d"",s u:;.lS UH;S énorgiquGs ne s ,t pas prises, l' É:rod icat ion de la malo-
dio n'cst/~ossiblc:. Elle persist(;JC':i encore pondant, longte:nps tant: qUE)
les rtsE;rvoirs qu i sont surtout lç)s ch iI,,;ns errants continU8ront, n exi$-
ter dans le pays.
- 65 -

.;, 1 ,~
N ous nous sommes ~ntereSStS dans es paragraphes prtce-
dent.s de ce chl;pitre à l'èpidémio1oçie è.e la raga canine. Pour avoir
une vu~ plus comr1ète sur l' ~pidG~lliolo9'ie de cette maladie au Cameroun,
nous '-.I110ns (tudier le CCJS de 1 I hor'\cne.
- 66 -

·CfV>.PITRE III L'EPIDEiHOLOGIE m.: U\ RAGE HUMAINE AU Cf.:.HE:ROUN


----------------------------------------------
----------------------------------------------
L'épidémiologie de la rage humaine est difficile à
cerner. au Came~oun parce qu·oucune ~tude n'a été f~ite au nive~u
nationùl pour diagnostiquer et recenser tous les CdS 8fin d'tftcblir
d... s st,-,tist iques. Tout \..lU plus, nous pouvons s ignc.ller les aLcès cousÉo s
pJr. c~ttÎ;) l;·h... ludia et rapportés dans les travaux de LUNANG ([1,8),
(voir tableau N° 4). Cette étude, loin d'être exhaustive ne donne quo
des chiffres des cas connus et recens~s. Or ne perdons pas de vue la
rGalit~. En effet, tous les cas dû rage humaine ne sont pas connus.
Dans log villages et les centres sücondaires de sant8 situés en pleine
brousse, le diagnostic de la rage n'est pas toujours connu. Les chif-
fres donnLs dans ce tableau devraient donc être rnajo~s pour nous
approcher de la réalité.

Cependant la rage hu~aine étant la conséquence ~irecte

de celle des carnivores domestiques et principalement. de la rage cani-


ne et vu l'importance que revêt celle-ci dans notre pays, nous pouvons
affirmer sans grand risque de nous tro~p€r que la rage ct une grande
incidence sur nos populations.

Les différents types t'1.e rage évoqu~s ci-dessus ne sau-


raient 8tre pris isolément ni dans l'~space, ni dans le tenps. C'est
pourquoi nous nous intéressons à l'interdépendance qui existe entre
(;;lUX dans le prochain chapitre..•
... 67 ...

Cos de décès: hum..Jins causés par la rage au Cameroun

de 1966 à 1977

(' :- )
(PROVINCE
c :• 1966:• 1967, 1968: 1969:• 1970:. 1971:• 1972:. 1973:• 1974:
~ .~ .,.1975:
- 1976:
• 1977:
• TOTJ\L)
)
\ • • • e·, • • • • • • • • •

( , : : : : : )
( Nord : : 2 3 2 : 15 )
( )
cr Centre-Sud : 6 : 2 2 2 l 2 2 1 IR )
~
( Nord- Oue s'tt"
· 2 2
)
)
(' : )
( Est : 1: 1 )
cr : )
( Oues1t )
(
( Sud... Oue s1:t
·
: 1 :
:
: : : 1
)
)
(------------:----:----:----:----:----:----:----:----:----:----:----:----:-----)
( )
( TO'IU--\ L 6...: -: 2: 5: 7 6 -: 5 2 2 2 37 )
( : . )
- 68 -

CHAPITRE IV : LI INTERDEPENDANCE ENTRB LES DIFFERENTS TYPES DE RAGE


----------------------------------------------------
----------------------------------------------------
(voir schéma à la page 69)
Chaque type de rage est capable d'~voluer isol~nent pour
son propre compte. Mais dans la nature, les diff~rents types ayant des
vecteurs appartenant au m6me ~cosystème, on comprend ais~ment qu'il
y ait des relations entre eux.

La rag~ citadine transmise surtout par le chien est 10


principale sévi~sonu au Cameroun. Or le chien peut s'attaquer aussi
bien à l'homme qu'aux autres anin8Ux tant domestiques que sauvages.
I l <..iSSure w insi la transoiss ion du virus rabique à ses cong~nères et à
d·OU~re8p.ep.~e~.

Les herbivores dOQestiques et les porcins peuvent trons-


nettre le virus à leurs setiblables ~t à l'homme. La transmission de 10
maladie, par les chéiroptère~ n'~ pus encore ét~ déMontrée au Cameroun
puisque les travaux de GAMET (37) n'ont pas permis de mettre en ~vidence
le virus rebiqua che~ ces animaux.

peuvent
Les chiens errants qui chassent dans la brousse/entre"..t
en contact avec les animaux sauvages telS' les chacals et les hy~nes­

qui constituea.ltD~~servoirde la naladie au Cameroun selon


A~~KPO (16). Ce contact favorise la tronsmission du gert~ de ces réser-
voirs aux chiens et inversement. Parni tous ces types, la rage humaine
reste la uoins dangeureuse sur le plan tpidéniologique en ce sens que
pendant son évolution, elle ne donne pas à l'homme l'envie ~e nordre
pour contat:J.iner ses congénères ou les outres espèces. L'homne est un
' . d'em~o
cu 1 cl e sac ep~ . 1 og~que
. .,
en mat~~re cie
J
rage.

Por contre le typE 10 plus dangilUreux au Caneroun est.


la raSe canine car le chien est le princ ipal vecteur de la nalacHe
pu isqu 1 il peut s'attaquer à toutes les autres espèces. Pour mener une
lutte efficace contre cette maladie, c'est au niveau du chien qu'il
faut agir. Ce sera l'objet de notre ~tude dons la troixièoe partie. ~bis
les particularités de la rage au CQ~~roun ne résident pas seulement sur
le plan épidémiologiqua. Elles se situent Également dons les manifesta-
tionS' cliniqu~g, c'est-à-dire duns la syrnptonatologie.
/
/
/ /
/ /
/ /
/

l'
... 70 -

CHAPITRB V : LES PARTICULARITES CLIiUQUES DE U~ Rl'.GE AU CMJBROUN


---------------------------------------------------
---------------------------------------------------

Dan~
,
la prerniere ' t, -
partie de ce travail traitant des gen
ralités sur la rage nous avons déjà parlé de la synptonatologie de la
maladie. ~bis il nous semble. nécessaire ~e donner quelqu~s pr0cisions
sur la clinique de cette affection au Cameroun parce que pour le cli-
nicien non averti, la confusion avec ~'autres maladies est possible.
En effet, la rage pr~sente dans ce P~ys deux types de fornes surtout
la forme paralytique pure et les fernes atypiques. Ce sont nos propres
observations sur le terrain et les enquêtes que nous avons effectu~es
auprès des responsables des cliniques vltérinoires qui nous ont l""ert:\is
de concevoir ce cha pitre •

l.près llincubotion, ll8volutien de la maladie est très


rQp~oe
• ,
••'i" iOUS avons rencontre'cette
. .
:Lorme 1 ors d e notre stage Cl' 1a c 1 ~-
.

nique v&térinoi~ de Douala en 1982. Un chien avait 'té oamené par son
propriGtoire pour consultation après que ce rlernier e4t not~ un change ...
ment de comportement de ~n animal. Les examens cliniqu~s effectués par
le responsable de la clinique n'avaient pas conduit ~ poser un diagnos-
tic précis. Clest ainsi qulil Clvuit ,:~éci(1{; de garder ce chien attaché
dons lu cour de 11 établ issernent. !. 10 reprise du trava il à It:~ heures
JO ninutes, l'animal était compl~tem~nt abattu et ne pouvait même pas
aboyer. Sa langue {;tait pendante et la salivation abondante. Le soir,
après la fermeture des bureaux, nous sommes restés dans l'~tablis­
sements pour suivre llévolution de la L:alaèie.
Llanimal devait succomber par la suit", 0 Ir, heur~s 20 minutes par
asphyxie. La tête de l'animal avait tt~ prélevle et exptdiÉ'e au Centre
Pasteur à Yaound~. Le rèsultat de 10 recherche de virus et des l~sions
fut pos i tif.

La responsable de lu clinique mlavait affirmé par ailleurs


que des eus semblGbles s'étaient déjà produits et celui ~uquel je venais
d'ussister n'était: pas; isol'. duis le Cameroun ne prtsente pes que des-
formes p:lralytiques, on a aussi not:: des formes atypiques •
.../ ...
- 71 -

2. LES PORj;JES IITYPI~UE3

.
hu d'~purt, r1en
. .. . t nanser a' 1a rage car 1es sympto-
na XU1 ...

,;les cL...ss iques tels les mod iiicut ions du caractère de 11 cm im'..ll, les
treDhlülùents, le pica, la mydriase, lu photophobie, l'anorexie, les
hallucinations et. les fugues sont ,~,bsents. Parfois, on observe tout
au plus un abottemen~. Le chien continue à manger et 0 boire normale-
ment. Et au bout. de quelques heures, on constat'e qu'il f'Jeurt par asphy-
xie. Ces cciS sont surtoutr observ~s <tans la région de l' extrêr:-.e-Nord,
notamment à Vnroua eit ses environs. Ce sont d'ailleurs les responsables
vétérinaires de cette ville qui nous ont donné ces informations.

En décrivan'lt ces quelques particulorit~s symptomatologiques


notre souci est d'overtir: les clinicü:ns ce;omerounois des diff~rents.
visoges que peut prendre 10 rage owns notre pays. Et rcr cons~quent,
tout cot:\porternent anormal d'un ::inimol même sans les signes classiques
de la ruge devra être pris au s~rieux et son évolution suivie ùe très
pœs pour 8viter les bavures- fûcheuses, surtou1r. lorsque l'an inul a
mordu une personne. Cor COMme le a~cL;rent DUREUX et C:.NTON (3~) "le
rage humûine ~tunt toujours futaIe, tout raturd, toute onmission ou
.arrGut:, ~t donc tout risqu," d' ~ch~c de tr'..l i terre nt wntir::.:bique expose
h.: SUjllt contuuiné à lu ruge donc à L .. ~aort".

Au Cumeroun, lu ruse pr~sente des pûrticulûrités tant


épidGmiologiques. que cl iniques. ~Tl)us ,-:vons .;::ssayé cl' en relaver quel-
ques unes dons cette deuxième p~rtia 00 notrb trovuil pour ~iaux nous
pr~purer à contrecarrer les effets n~fwstcs de cotte l!loloàic dons
notre pays. Ainsi, dans la troixiène partie, nous allons pr~5enter les
moyens qui devront être mis en oeuvre pour lutter contre la maladie
au vu des part icularité!F évoquées.
- 7 2 -

TROISIEME Ph,RTIE

------*,------

Il\. LUTTE CONTRE L-i RI.GE .':;u CAMEROUN


- 73 -

La rage pcend des p~oportions inquiétantes a~ Cameroun,


selon les services v~térinaires de ce pays (14). Dans la seconde partie
de ce travail, notre attention a ~t~ retenue par ses caract~ristiques
épid6miologiques et cliniques. Celles-ci nous ont permis d'identifier la
maladie afin de mener une lutte efiicace contre elle. C'est pourquoi
dans cette troisième et dernière partie nous proposons de ~ettre en place
des moyens de lutte. Ainsi après avoir mis en évidence l'importance de
la maladie, nous parlerons de son traitement avant d'aborder la pro-
phylaxie tant médicale que sanitaire.

CHI\PITRE l IMPORTANCE DE LA RAGE AU CAMEROUN


---------------------------------
---------------------------------
Celle-ci se situe sur les plans hygiénique, ~conomique~t
clinique _

1. IMPORTANCE HYGIENIQUE

La rage est la zoonose majeure par excellence. Son issue


est toujours fatale chez l'homme. Elle a causé 37 décès de 1966 à 1977
au Cameroun selon les stati.stiques réal isées par LUNANG (48). Le princi-
pal vecteur de la maladie à l'hom~e dans ce pays est le chien.
Secondairement, la contamination de l'homme peut provenir du singe et
du chat (38).

2. IMPORTANCE ECONOHIQUB

La rage cause beaucoup de tort à l'économie camerounaise.


Dans l'espèce canine, pendant la période d'étude que nous avons choisie
c'est-à-dire de 1972 à 1982, 99 447 vaccinations antirabiques ont été
effectuées. Sachant que le prix èlu vaccin est de 1 215 Francs l'unité
pour le Rabisin, l'une des spécialités de vaccin les plus utilisées au
Cameroun, nous constatons que ce sont 12 OA2 RIO Francs qui ont été
dépensés pour la prévention médicale de la maladie.

*Rabisin : vaccin antirabique inactivé adjuvé des laboratoires


lOf .... . " ,"

RhSne-Mérieux..
• .• 1.••
.. 74 ..

De même, 9 475 chiGns sont norts ou abattus. Cn évaluant


à 500 francs en moyenne le prix d'achat du chiot et sons tenir compte
de tous les soins qui lui ont été prodigués, il y a eu une somme de
4 737 500 francs qui a €té dépensbe inutilement.

D'après les rapports annuels des services v~tlrinaires,


le CCllaGroun 0 connu 19 581 cas de mise en observation de chiens parmi
1esque 1 s 55 \)1.':. cas d e rage Canlne
. ont " f·
lote con '
lrJnes. L es personnes mor-

dues r~r ces chiens ont été nécessairement traitées.Sachant que le


coût du traitement. est de 6 000 freincs par personne, nous nous rentions:
compte qu'il a fallu débloquer J 3.36 000 francs. De façon globale, leS'
d~penses pour la rage au cours de cette période d'étude s'llèvent
approximativement à 20 156 310 francs.

3. IMPORTANCE CLINIQUE

La rage d~claréechez le chien évolue vers la Mort.


Si la forme classique d'évolution de la naladie (~orme furieuse puis
p:1rùlysi.e progress ive ascendante) ne passe pas inaperçue, les formes:
d'ûmbl~e paralytiques et. atypiques sont assez fréquentes ou Cameroun.
~es dernières peuvent. donc ne pas être identifiées par un clinicien
non '::lvert i.
- 75 -

-------------------------
-------------------------
Il peut être envis~g~ chez l'animal et chez l'homMe.

Le traitement antirabique peut être pratiqué chez l'animul lorsque


celui-ci a ét~ vacciné corx3cte~ent et que le taux n'anticorps est
suffisan1I pour le protéger. Selon l' O.H.S., un individu prÉsentant
dans- son sérum un taux d'anticorps "linimum de 0,5 UI/ml est immu-
nisé. Dans la pratique, on ~éconseille le traitement parce qu'au
lieu de conduire à la guérison, le tra i tement ne fa i t que retarder
l'apparition de la naladie. Ce qui est un danger permanent sur le
plan épidémiologique.
Seul le traitement de l'homne sera entrepriS'.

B. CHEZ L' HOf'li\1E

Dans ce chapitre, nous nous nroposons de donner les soins r. apporter


Q tout homr~ mordu ou griffé par un aninal enragé. Il ne f~ut sur-
tout pas couprendre dans le ~:1ot traitement l'idée de lutter contre
lu "~IClladit;: d€jà d~clorée chez un inr::ividu, car lorsque cel10-ci Se
r.l<:mifestw sur le plon cl in ique, elle ~volue inÉ luctablement vers la
mort. Fous voulons tout sLmlenent indiquer ce qu'il faut faire
i~m[diatement après avoir const~tL la blessure. ~n g~n~ral, la dé-
marche comporte trois ~tapes pr inc tpales : tout d'abord, il faut
apprécier correctenent le risque :'~e contamination. 1;;nsuite on pro-
cède èl un traitement local tJes blessures. Enfin on rGalise un
traitement général antirabique spécifique.

1. APPRECIl.TION CORi1~CT2 DU RISQUE DE CONTloi''lINI.TION

1.1. BIle devra être fait6 en tenant COMnte ~e l'existence


ou de l'absence d'une enzootie rabique d.:Jns la zone o'~ l'indivi.ôu a
"d
ete mor u ou gr1-off'e.

... / ...
.. 76 ..

1.2. A partir de l'ani~al ~ordeur

Une morsure d'un ani~=l sauvage est toujours rlus dûnge-


reus\,-; que celle d' une esp;~ce donGS tique T'lorce que les souches cle virus'
les rlus virulentes se rencontrent surtout chez les bêtes sauvages.
Les morsur~s du chat sont plus srüv\,;;s que celles du chien. L'animal
rclordGur doit être mis en obsurvJticm ):'endont quinze jours pour pernettre
ct"" r:::,-liser les eX-.JrClens cliniqu8s et d'observer les nodificütions' pos-
s ibles do son comportement. Les virus rabiques n'apparu issant. dCJns la
scl ive (1.es Hommifères que dur.-rnt L, dernière phase de l'évolution de la
malaoie, les morsures survenant Cl, cette "cl
pt:r~o.c sont 1 es n l us oonge-
~

rouses.

1.3. 1.. partir de corto ins cc.;r:lctf:~res du virus

Le virus rabique est tr0s s~nsible 0 la chalGur et à la


dessiC::CQtiOl),ce qui rg,duit consi(~{rQhle'Ment les risques ,~e contoMina-
tion indirecte puisqu'il ne peut pas survivre longtenns r1ans Je mil ieu
extérieur.

Les nuqueuses saines, la peau non excorite ou parfaite-


ment protégl:e par des habits ne sont pas traversées par le virus de
la rage.

Les blessures localisées r la tête, à la face, au cou,


' .tl;;;S,
sur l. es extrt."i'U ' sont p 1 us graves parce que ces "
enr~roi ts sont trcs
inerv{s, ou situés près dus centréS nervéux. Sn conséquence le virus
arrive plus rapidement dans ces cantrl2S, avec un tenps (~, incu 1:Kltion
r[duit.

Une · ',. ~..


l.ntcrpretat~on JU(~CleUSe U3
1 tous ces,' ].<':'lonts
' per-
met ou praticien d'appr~cior correcte'''ent lüs risques no ccmtanination
en vue de l'application ou non du traiteMent.

.... / ....
... 77 -

Les traiten~nts systL~tiques sont A pr~qcrire car ils ne sont pas


totalernentinoffensifs'. Dès que la (:l.~cision de traiter est prise, on
doit chercher ,:; aller très vi te et ajuster la thÉrapeutique ri J.I ir.1Dor-
tance de la blessure donc au risql1t'l /"e C ontarnination.

2. LE TRI.ITEMENT DBS BLESSURES

2.1. Le degrf des blessures

Lorsque le risque :1
r'G conta!'lination est ap1"'rE::c~e',
' ."
il res'te
à trouver le degré de gravi tf des blessures l'our mieux conna ître le
traitement adéquat à administrer.

La circula ire du ; ,in ist~re Fronça is des hffa ires Soc iales
nO 199 du 30 juin 1966 (1 ) clusse les blessures en cinq catégories.

* La fi! ru v i té o.
Il n'y 0 po~ de morsure ni ùe sriiiure, mais uniquement lÉ:choge

de lu peau ou des muqueuses saines.

* La gravitL 1.

Pas de morsure ou griffure, ,1nique;"2ent léchage de peau ItsÉ:e, excoriÉe,


sur les' menbres' ou le tronc.

* La gravité 2.

Il nly a pas de t:torsure ou griffure, r:1ais' uniquement léchaS'e des


pla ies n la face, aux mains', ClUX organes génitaux,
morsures ou griffures superf i.e ielles, s imt"les, des membres ou du
tronc.

* La gravité 3.

- morsures ou griifures superi LC ü~lles, peu nombreuses des extrt r.'!i tés
(mains, pieds) ou des organes g~nitaux.
- morsures ou S'riffures superf ic ielles, ma is multiples du tronc ou
des lLE mbres •
morsures ou griffures profo~des, mais peu nombreuses du tronc ou
des n~mbres.

.. .,/
~ ...
.. 78 ..

* La gravité 4 •

.. morsures ou griffures de la tête, du cou, des mains et des nieds;


.. morsures ou griffures profonàes et no~breuses de toutes parties nu
corps'.

2.2. Tra itement local Clcs blessures

2.2.1. Traitement recommand~ 00ns tous les cas (2)


-------------------------------------------

X Les premiers soins : quelque soit la gravité de la morsure


par un animal suspect de rage, le premier réflexe prophylactique ~oit
toujours ttre le lavage de la plaie 0, l'eau savonneuse.

tTraitenent sous direction m~dicale

.. nettoyage des blessures


.. aGsinf.::ction à l'alcool ou autre dGsinfectant, à l'anmoniun quater-
naire notamment
- application locale facultative de 5~rum antirabique purifié.
_ prévention ontit(,tanique et Cventuellement thérapeutique antibiotique
. , prat1.quor
_. no. Joma1.s· . d e suture l.fcl"lcfH,O
. ',. ~~e, morne
... a' l a f ace, xa
, .l.rü une

suture retardée: aprèS' quaronte- huit heures si nÉ cessf:lL:-e 'Oarce qu'on


craint que l'aiguille n'cntrain~ en~PDofondeu~ le virus rabique qui
se trouvera i t en surface.

En plus des indications faites dans les cas 00 Morsures


légères, d'autres soinŒ àevron~ néces50irèmen~'~t~e foits :
.. un lavage des morsures gr~v(..s (lV(;;C du st rum qntirabiqu~, purifiG.
- une infiltration de sûrurn üntirùbiqu~ purifié autour des plaios ~e
morsure.

.. .. / ...
- 79 -

2 a 3. Le traitement ~ntir~bique ou vaccination à chaud

Ce traitement dGpbnd ~E: deux param(~tres : le type


d'animal mordeur et la gravité des blessures. Plusieurs cas 00ivent
être considérés.

________________________________________ L _
~.3.1. L'animal mord~ur est inconnu, ou disparu ou non soumis

* Contamination de gravitb 0
On n'appliquera pas de traitement.
* Contamination de gravit( 1 ou 2 :
on applique: un traitement vaccinal sinple ou un traiteMent mixte
séro-vaccinal.

't'Le traitement vaccinal siY!lple


- l'O.j'J.S. recoMmande de pratiquer un trQ-itement vaccinal simT)le
comprenant 14 injections sous-cutan~es*journalièresavecun rappel
au 308 jour et un autre rappel au 90 e jour ~n sous-cutanGe. Les vaccins
utilisés ici sont produits sur cerveau d'animaux adultes, exemple :
le vaccin de type Seaple.

On peut réduire ce nombre de 14 à 7 en utilisant des vaccins prépar~s


sUL souriceaux nouveau- nés. ex. : le vaccin de FUENZ~LIN. et
a.Li.. CIl.Ô. Dans ce cas, on fera 5 injections journalières sous-cutanbes
'"t L. rOFpüls aux3 Ge et ~Oe jOUlS en intradermique.

- On puut même réduire davantage le nombre d'injections journali2res


e
pour atteindre 4 avec 2 rapJ)els en intradermiquE; les 30 et 90e jour~,
pour les vaccins préparés sur culture cellulaire ex. : le vaccin de
l'Institut Pasteur 1974.

* Les injections sous-cutanées sont faites dans la région abdominale


au nivaau de l'ombilic.

... / ...
- flO -

* Contamination cl~ gravitb 30u 4

Il est nGcessaire si non impbrieu){ di:; faire un traitenent s~ro-vqccinal.


Une injzction de s~rum antirabique purifié est pratiquée sans tenir
compte de l'ancienneté de la contaminatiQn.

,'.ft:
Ln posologie est de 0/5 ml de sE::rum/kg- de poids corporel
'
en injection intramuscu 1aire opres "
avo~r Eoprouv e, 1 a sens~'b'l' ,
~ ~t€; d u su-

jet vis à vis du sérun par une injection intradernique et avec adjonc-
tion d'antihistaminiques. 24 heures opr(~s l'injection du séruM, on
commence le tra i temeZ].t vacc inol de 14 ou de 7 ou encore de ~. in ject ions·
su~v, i d e cl eux rappe 1 s comme ~n(J.~ques
'..J'" prec~ 'd eMment.

2.3.2. Animal domestique n'ayant pas eu de contact suspect


---------------------------------------------------
Il sera placé en observation clinique pendant 15 jours.
Et on ne fera pas de tra i tement cr la personne Mordue tant qu 'on
n'u-ura pas observé des signes cliniques de la maladie chez l'animal
mord""ur.

* Animal en provenance d'un pays ~tranger( mais vacciné depuis moins


d'un an.

Le placer en observation vbt~rinaire pendant 15 jours/ 8t ne pas


faire de traitement antirabiquo pour la personne mordue souf si la
rage apparaît chez llanimal pendant la pGriode d'observation.

* Animal en provenance de l'étranger et non vacciné valablement ou


, ,
jama i9 vacc l.ne.

- Si le premier examen v{tÉorin::iire est suspect: faire un traitement


vaccinal ou séro-vaccinal selon la gravité de la contamination.
Ce traitement sera ar.rêté au Se jour. si l'animal est vivant.

Si le premier examen vtt~rincir~ 0St Don sus~ct


- pour la gravité 0 pos,--1~; trQ it~ment

- pour lQS gravités l et 2 pas 02 traitcnent


"
- pour 1 es graV1.t85 3 ~t ~ traitement sero-vaccina
i 1 qui sera
arrêté au IDe jour si ' miv;lal;;st vivant et reconnu sain.

* 0,5 ml de sérum par.· kg correspond à 40 UI de sé.r.uni .hé.térologue ou


à 20 ur d'immunoglobuline humaine par kg.
. .. 1...
- 81 -

antirabique dans l~s 6 mois précédents et qui sont


----------------------------------~------------,---

* Contamination de gravi té l ou 2
Paire uniquement trois rapp~ls échelonnés à 10 jours d'intervalle de
0,25 ml de vaccin phéniqué dilué à 50 pour 100 en injections
intradermiques.

* Contamination de gravité 3 ou 4

Faire une injection de sérum antirabique purifié, comme il est inn.i-


qué précédemment, suivie de 3 rappels intradermiques Échelonnés à
10 jours d'intervalle.

3. AUTRES PRE SCR l PT IONS 1\ U COURS DU T!Ii\ ITE fiENT

* Les sujets traités peuvent continuer cl exercer leurs


activités professionnelles si l~s gravités des morsures ne les irnmo-
bilis~nt pas en milieu hospitalier.
* I ln' y a pas cl e prescr~p
. t '~ons o~etE:
, ... " t~ques
. part i cu l i eres.
'
* Il est recommandé de pro.scrire les bains froids, les excès alcooliques;
ct surtout le surménage physique ou intellectuel qui sont des cause~

favorisClntos de la sort ie de la ')la lad ie.

1.'. CONTRE-INDICI.TION 1IU Till.ITEjIENT

LCI rage d ec " etant touJours cl' une issue f ota l e c h ez


" l aree l' •

l'homme, il n'existe aucune contrerindication au traite~cnt. La femme


enceinte, les allergiques et les sujets atteints d'affections rénales
ou cardio-voscula ires doivent ohl i~'otoirem..;:;nt le subir.

5. INCIDENTS OBSERV~S l.U COURS DU T&\ITEf'JENT

DeS' érythèmes localisés au niveau ne la paroi, ab(~o­


mincIe sont fréquentes entre les 7e et 10€ injections .. On les trc.itera
par des antihistaminiques acl!'inistrÉ:s J'or os. Hais on n'utilisera
jamais de corticoide!'f.
. .. / ...
- A2 -

6. LES PI ce IDENTS DU TRùITEl'll::NT

Malgré les soins apportÉ:s·à sa préparation, le vaccin anti-


rabique vivant ou partiellement: inC1c:t~vl:r,à bosè, de tissu narw.ux peut pro-
voquer~e!ccidents lors du traiteroent que soule l'utilisation de globulines
antirabiques humaines peut sup~rin~r.

Citons : la ragé.: de labor:Jtoi.'·" et lE:s ::lccidents neurologiques.

6.1. La rage de 1~boratoir8

BIle fuit suite à l'utilisûtion d'un vaccin à virulence


~fsiduGlle mul contr.ôlée. L'utilisûtion de vaccins à virus inactivÉ:
bien contrôl[e a supprimÉ: ce risque.

6.2. LQ.$ accidents neurologiques

Ils sont heureuse~ent très rares, voire exceptionnels


cor ils ropréSscntent l pour 5 000 ou la 000 tro iteoonts. Ils opparois-
s~nt généralcnen1t vers la fin du trCJ i tement. Ce sont des névrites
localisées: faciales, radialas, cubitales ou sciatiques ; ou des
nanifestations pnralytiques dl'es à une atteinte centrale nyélite
dorso-Iomba ire, ence'phal 0 myé l i te et paralysie ascendante n la sui te
de 11 util isation des- vacc ins :fabriqués sur (les anim.::lUx .::ldul tes.
Leur traitenent fait appel à. une Qssociation d'antihistal'liniques et
de corticoïdes. cu~ c.es accidGnts sont d'origine allergique.

Il est possible de pr.tv~nir la roge en administrant un


tr(atemant oco l e t g{;n()
. 1 " ra 1 S'P:;CLI.
, . .& loque

U'cl'
()quat ou sujet pOruu
..J
par un
animal lclnrugé. Selon la gravi té. de L, morsure ou de la griffure, on
.. .
proceo~, cr.. un l avage, un ne tt oyuge At
_ a.. une d"~S1.nfec
t '1.0n ~e
, 1 CI p lC1.e
'
-.lVunt éi'uppliquer une vuccinution ou une séro-vaccination.

Nous avons résumé toutes les aesures à prendre dans le


ta bl cuu n 0 ~
<~ present(;
,
C1.- d ossous. 'h'-'1.S
' . T' cl uns cert01.ns
• cas, 1.• 1 n , est pas
toujours possible de faire un troiter::cnt. C'est pourquoi il vaut nieux
prendre des mesures pr~ventives en faisant une vaccination avant la
contominCltion.

... / ...
- 83 -

TABLt;A U l'il 04 Indications du troitenent sp~cifique antirabique üprès


exposition à l'infection

( )
( Nature de llexposition: Etat de l'animal mordeur Traitement r~conman0L )
t à 11 infe c ri on :- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - :- )
(' :-ou moment de. ~ pendant les : )
t :-1 'exposition: 10 j suivanlsc )
( :à llinfec- )
(' :'tion )
(-----------------------:------------:-------------:-----------------------)
(' )
( 1. contoct indirect )
(' s\lulement pas de enragé J'Xl$" de traitel''1lant. * )
( lésion )
(-----------------------:---_
(
.. _------:-------------:-----------------------)
)
( II. léchage )
( 1) sur la peau inft;, : emrogé paso de tra i teElcnt *
".- )
(t.acte a) sain pas dE; tr::iiteMent
sain )
( 2) sur peau présen-: b) sain :signes clini-:
commencer le traite- )
(' tünt: des ';ro- c) signes :ques de rage
ment vaccinül dès l'aP1
( si()Os et sur mu-: présom- :ou ras", con-
p::!rition des premiers)
( qu~us~ en pré- ptifs de:iirm~e
signes com~encer le )
(' sentant ou non rage traitement v~ccinal
soin )
(' :- imméd iatcr.lcnt i l ' ar- )
(' rêter si l'animal est )
( normal au Se jour )
(' après l'exposition à )
(' d) animal l'intection. ** )
(' enrQg~, Comnencer le tr~ite- )
(' : échappé ment vaccinal immÉdia-)
(; tué ou tement. )
(' : inconnu:: )
('-----------------------:------------:-------------:-----------------------))
(' III. morsures-
(' 1) eXFJosition a) sain sain pas de traitement )
(' simple à l'in- b) sain signes cli- commencer le trai.te- )
(; fection niques de tement vaccinal n~s )
( rage ou ra!e: l'apparition des ~re- )
(' conf irmte miers signes de r(;lÇle )
(' chez l'animal )
( c) signes sain commencer le traite- )
( : présom- ment vaccinal immé'~.ia-)
(' pt ifs de: toment. i l'arrGNr si )
( mge l'ani'Mal est normal )
( le Se j après l' expo- )
(' sition à l' inf\Jction. )
- 84 -

Tableau N°4 (suite)

( )
(' :d) animal :COMMencer le traite- )
( enragL, :nent vaccinal i~rrkdia- )
( É:chappè, :tement )
( tué ou )
( : inconnu i: )
(' :ou tou t e mor-: )
C : s ure par un : )
( : loup, chacal: )
(' : renard ou )
(' :outre animal: )
r :souvoge )
( )
(~) \;;lxr-osition firGve: sain :odministrer innÉ:diate- )
(' (morsures nultiples) :0) sain :nent du sÉ:run pas de )
(' :traiternent vaccinal si )
(' :aninal normal )
(' :b) sain signes cli- : )
(' .
n1.ques ou :0 d m1.n1.S
. . t rer l.TImeu,1.Cl
. '..:1' t e- )
( : rage confir-:men~ du sLrum hypor- )
(' mée :immun i conmencer le )
( :traitement vaccinal au )
(' : 1er signe de rOg'e. )
(' .
:c ) S1.gnes- : S'erurn l.Mrnel.!1.otenent,
. '..:J' )

(' : présomptifs- :puis vaccination, ar- )


(' :de rag~ :rêter au Se j si ani~al)
(' :nornal)
(f : )
(' : d) an1.tnO:
. 1 '
:SE:run . '..J'
~MmE'u1.atenen t , )
( :enragè, Éd'lal:>t :puis traitement )
( :pè$ inconnu,: :vaccinal )
( :tue ou toute: )
( : morsure par )
( :un animal )
(:sauvage )
(-------_-:...-._---.;~----.;:...-_------)

( or.igine c inqu ième rapport du comi tl: cl f experts 0 N S de la rage


1966 annexe 1)
- 85 -

CH.!\PITRE III : ~ Vl.CCINl-iTION ANTIRABIQUE iNJ.aNT UI CQNTflHINhTION [,U CI"f'1::ROUN


--------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------
La vaccination prtventive antirabique ou vaccination à froid
n'est pas beaucoup pratiqu~e chez l'homMe. Elle l'est davantage chez
les carnivores et plu~ particuli2t8mentles c~iens. Dans ce chapitre,
après avoir èbauch6'rapidement cette vaccination chez l'honne, nous
donnerons plus en d{tail sa r~alisation chez le chien car nous l'avon~
déjà signalé dans les chapitres pd.c~dents, cette espèce est le princi-
pal vecteur de la maladie à l'honne et c'est à son niveau qu'il faut
' "
1 a prbven1r.•

1. Ll. Vi:..CCIN1\TION I~NTIRI.BI\~UE [NANT U, CONTANINATION CHEZ


L'HOHME

La vaccination antirabique à froid est utile voire néces-


" 1 "1See
saire chez l'homT'le. l''lais on ne la pratique pas' 0" une f açon g12nt:;ra ,
chez tous les- individu5 pour plusieurs ra isons
_ elle n' es:t. paS" totalenent: inoitons ive en effet pendant la vacc inat ion,
on peut observer quelques inc ic~unts tels les placarr1s É,rythénateux
prurigineux accompagn~$ d'ad~nopathies chez les hépatiques, les
alcool iqueS', les obèses- ct Tes allergiques.

- On peut nême aller jusqu'à obs8rver oe vlritables accidents tels les


névrites et les paralys ies. Le d.squc de rage vacc inale existe égale-
ment avec l'usage des vacc ins ~. virus atttnut s silo virulence
rèsiduelle n'est pas bien contrôl{e, ex. : vaccin de type r:SRi'JI.

- La cherté de la vaccination antirabique ne plaide pas non plus en


faveu~ de sa g~néralisation.

Il faut un contrôle rigoureux du taux d'anticorps antirabique chez


l'individu vaccinb. Or pour toutes les autras naladies où se pratique
une vaccination de l~SSe telles la tub~rculose, la fièvre jaune, la
variole, 10 chol{ra ••• il n'est pas n~cessoire de faire ce contrôle
du taux d'anticoz:ps. On s'assure seulement si le vaccin a ~t~ efficace,;
ou non. Nais dans le cos de la rage, ce dosage est indispensable car
après une morsure, on doit '~onnaître le taux d'anticorps avant de,;
prescrire le traitement. En effet 10 r~ussite de celui-ci en dépend •
.../ ...
- 86 -

- La non exposition 8vidente de tous les individus


;:outes les personnes au Cameroun ne sont pas exposées de faç,on évi-
dente ù la contamination parce que toutes ne sont pas toujours en
contact avec le vecteur principal qui est le chien ou les autres
vecteurs secondaires (chat et singe~ (53).

Cependant, tous CE.;UX qui (le par leur profession sont


réellement expos~~ doivent subir 10 veccination antirabique à froid.
Ce sont : les vétérina ires, les n(~rsonnels de laboratoire, les gürdes
forestiers, les gardes-chasse. Si, pour les raisons' tVoqUb€:S ci-dessus,
lu vaccination üntirabique ne s~urùit être gén~ralisée chez l'honme,
elle doit par contre l'être chez le chien.

:l. Ll~ V..CCINhTIOO' i'NTIKt.3I"WE Jo FROID CHEZ LE CHIJ::N AU


QiMEROUN

L:1 prophylüxie de h; r'.J9'e humaine uu Caooroun passe avant


tout ~ar lu protection du chien contre la maladie. En effet les
carnivores occupent 10 prer.lière pLice duns la transmiss ion du virus
rabique à l'homme dans ce pays.

Parmi les m~thodes ~e prophylaxie, la vaccination avant


la contamination peut s'avérer efficclce parcG",qu' elle permet la ~Cl­
brication d'anticorps neutralisants qui ossurent le protection des
animuux. Elle a d~jà fait ses:- preuves clans des pays te 1s que' la Pologne
où SlHIOJ.. (58) indique qu'elle a ner'1\isde diminuer de 16 fois la mala-
die, chez le chien. Ces r~sultClts encourageants' nous ;]mènent à 10
proposer au Cameroun.

Ce paragraphe conprendr~ un aperçu de la rlg1enentation,


les moyens en matériel et en personnel, les tyPes de vaccins les plus
utilisés au Cameroun et leur coût, les résultats obtenus,enfin les
observations et suggestions.

... / ...
- 87 -

2.1. La réglementation en matière de prophylaxie médicale de


la rage avant la contamination chez le chien.

La vaccination du chien contre la roge,-n'est pas rendue


obligatoire de façon claire au Cameroun. Cependant, la loi N° 74/13 du
16 Juillet 1974 portant nomenclature et règlement zoosanitaire des
maladies du bétail légalement cntagi~uses Q déclaration obligatoire
indique impl ici toment f notammen+. dans son article 16 : "'fout an irool
reconnu atteint de rage est immédiatement abattu. Tout animal mordu ou
roulé par un animal atteint ou suspect de rago est placé en observation
clinique pendant au moins quinzl:l jours (1 l'exception des animaux vac-
cinés prévent ivernent par un procédé agr~é par les services vé térina ires,
sous réserve qu'ils se trouvent encore dans la période de validité de
la vaccination ••• ".

Ces textes, senr:; obI iger les propriéta ires des ch iens à.
vacciner leurs animaux, montrent clairement qu'ils doivent les ~rotéger
contre la maladie s'ils veulent les utiliser en zone d'enzootie lorsqu'ils
ont été en contact avec un animal enragé ou suspect.

Par ailleurs tout en cherchant à renforcer l~s moyens


d(~ lutte contr~ les zoonoses mCiJeures au Cameroun, les autorit~s de ce
pays ont pense"ega
1ernent a' 1 '
. 0 rage en creant 1 e Comite' Nationa 1 de Lutte
Contre la Tuberculose et la Bruc~llose Bovines et d'autres zoonoses
majeures, parmi lesquelles nous rangeons la rage. Les buts de ce co~i$é.~
ont été précisés dans- son article 2 : "le Comité National do Lutte Contre
la Tuberculose et la Brucellose 30vines et d'outres zoonoses majeures
a pour but :

0) de coordonner et d'harmoniser tous les moyens de lutte contre la


tuberculose et la brucellose bovines et d'autres zoonoses majeures ;

b) de superviser et de contrôler la gestion des moyens et des fonds


alloués aux programmes de lutte ;

c) d1approuver le budget annuel préparé par la Direction des Services


Vétérinaires" •
. .. / ...
- 8R -

~bis la réglementation de la rage en particulier et des


zoonoses en général ne se limite pas à ces textes que nous avons cit€5
ci-dessus. En effet depuis l'indépendance du pays en 1960, le lègislateur
camerounais 0 toujours eu un souci constant : apporter une base concrète
à 10 réglementation de l'action zoosanitaire.

C'est ains i que le 31 nai 1960 dé jà, un arrêté ministériel


de l'agriculture de la jeune République du Cameroun était pris sur la
législation zoosanitaire. Il concernait particulièrement la tuberculose
bovine. En 1968, la loi N° 6B/5;tOR du Il Juillet 1968 portant nomencla-
ture et réglementation zoosanitaire ,; des maladies du bétail
réputées contagieuses ct déclaration obligatoire sur tout le territoire
de l'Etat Fédéré du Cameroun Orientel venait compléter l'arrêté du
31 l'bi 1960.

En 1974, la loi n° 74/1'3 du 16 Juillet 1974 portant


nomenclature et réglementation ?oosonitaire des maladies du bétail léga-
lement contagieuses à déclaration obligatoire modifia~t la loi du
Il Juillet 1968. Enfin en 1Q83. le projet de cr~ation du Oomité National
de Lutte Contre la Tuberculose .. t la Brucellose Bovines et d'Autres
Zoonoses i~jeures est né.

~près ce bref apJrçu sur la réglementation, nous nous


intéressons dans le paragraphe suivant aux moyens en matériel, en infra-
structures et en personnel.

2.2. Les moyens en matériel, infrastructure et en personnel

L'élevage et les services vétérinaires ont connu une évo-


lution rapide au Cameroun. La Direction de l'Elevage a été érigée en
ministère. Ceci a pour conséquence d'augmenter les moyens et infrastruc-
tures de ce département dont les divisions suivent le découpage admini-
stratif.

... / ..
~
- A9 -

A. Nous donnons ci-dessous l'organigram1\'!e du Hinistère de l'Elevage, des


~ches et des Industries Animales du Cameroun.

Administration Générale

1) Secrétariat Général
2) Dir~ction de l'kdministration
'" ~
Services Extérieurs

1) Délégations de
2) Secteurs de l'Blevage
l'~levage

G~nérale

3 ) Direction des Services V~t~rinai- 3) Sous-secteurs de l'Elevage


res
4) Direction de l'Elevage 4) Centres Zootechniques et
V~t~rinaires

5) Direction des Pêches 5) Centre;; de Contrôle de Pêche


6) Centresde Contrôle Sanitaire
7) Etablissements Spécialisés

B. Personnel et infrastructures

*Personnel : 1) Personnel des Services Centraux


---------
(v. tab. n °5) 2) Personnel des Services Extérieurs
p. 90
3) Personnel en f'ormation

*Infrastructures : 1) Infrastructures d'accueil (voir tableau nOS)


2) Infrastructures zootechniques
3) Infrastructures zoosanitaires

Source : Rapport annuel 1981-1902 du ~'linistère de l'Elevage, des Pôches


et des Industries Animales de la République du Cameroun •

... / ...
- 90 -

T~.EL&.U N° 5 : Personnel des s~rvices centraux et extérieurs


(RÉcapi tulatif)

( : )
( Grades : Services Total)
(( :----------t----;-:-----:
: Centraux : Exter1eurs :
19f11- J.982)
)
(-----------------------------------------:----------:------------:----------)
( Docteurs vétérinaires ••••••••••••••••• : 9 25 34)
( Ingénieurs des Industries ànimales (I /1) : 1 4 5)
( Ingénieurs agro-zootechniciens ••••••• 1 : 0 10)
( Il des travaux agricoles ••••• : 15 15)
( Il agronomes ••••••••••••••••• : 2 2)
( " de Génie Rural •••••••••••• 1 4 5)
( Il de tonner ie ••••••••••••••• 1 : 1 )
( Il statisticiens économistes.. 1 1 )
( Il des travaux statist iqUBA •• 1 : 1 )
( Techniciens Supérieurs des I.f:... •••••• 5: 5 )
( Il de Gé nie Rura 1 •.••••••••• 1 6: 7 )
( Il Supérieurs de llElevage •• 3 5 R)
( Il des Eoux et Forêts . . . . . . . : 1 4 5)
( Il de Pêche Haritime ••.••••• 1 1)
( Il Princ ipaux des l •.i-.. •••••• : 2 2)
( Il des Industries Animales •• : 14 14)
( Ingbni,-,urs de la statistique ••••••••• 2 : 2 )
( Iniirmiers v~t~rinaires principaux... 3 9 12)
( Il v(;" E:r1na
t ' · 'l.res •••••••••••••• 7 nI
~ 98 )
( " v~tGrina ires ad joints ••••• 4 : 221 225)
( Agent s v(;, ter
'.. .
l.na l.res •••••••••••••••••• 1 : 106 : 107 )
( Agents de l'Etat ••••••••••••••••••••• : 740 748)
( Agents techniciens de l' 1 ••;. •••.••••• 13 13)
( Agents communaux • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • : 61l 62)
( Agents de Bureau • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 12 12 )
( Mon i taurs de Pache ••••••••••••••••••• : 40 "'.0)
( Surveillants d'Elevage ••• • ••••••• ••• : 11 : 11 )
( Chauffeurs ••••••••••••••••••••••••••• 7 7 (P) 14)
(l'1écaniciens ••••• c., ... o.,............ 8 fi)
( Plantons •..••..........•.... If •• • • • • • • 7 fi: 15 )
(Conducteurs d'Bngins •••••.•.•••.•••••.,.: 5 5)
( Manoewe:eg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : 2 60 62)
( Gordiens de nuit •.•.•..... ,.......... ln.: 18 )
( Laborentins ••••••••.•••.••••••••••••• : 54 54)
( Volaillers-porchers ••••.••••••••••••• 19 10)
( J..dministrateurs civils •..•••••••••••• 2: : 2 )
( Secrétaires d'administration . . . . . . . . . : 1 : 1 )
( Adjoints d'administration •..••••••••• 2 6 8)
( Commis d'administration ••••.••••.•••• 3 17: 20 )
( Comptables matières •••••••••••••••••• 1 : 3 4)
(Aides comptables •• •••••..•••••••••••• 2: 2 )
( Contractuels d'administration . . . . . . . . : CI 18 27)
( SecrÉtaires dactylo •••••••••••••••••• 19 : 37 56)
( :----------:------------:----------)
( TOT.:-\L •••••••••••••••••••••••••••••••• 101 1 660 1 767 )
( : : )

Source ::lapport annuel 1981-1982 du dinis tère de l'Elevage, des Pêches et des
Industr ies J.nimales de la RÉ:publ ique du Cameroun.
... / ...
Tr.B~.U ~o 6 : Infrastructures d'accueil (R~capitulation)

1 : : : : : : l

( ~-: ,~ecteurs : Sous- : C.Z. v.:. Pos~es de contrôle: Post:s de contrôle: C~mt:e llational : C.E.F,;z. .v~~
0

( Provinc~: ,::.lcvogE: : secteurs: : san~tal.re :. de peche : P~sc~cole : ,


,
( '·. .
(~---------~~:----------:----------:-------:-------------------:-------------------:---------------~-I-·-------~- ;.
.. . .. .
( Nord
{
1 10
1
2r
···
: 110
··
32
· ..
1 1
1
( Est
(
1
1
3 ·
':
7 :
:.
20 1 :.
:
1 1 1
1
( Centre-Sud
(
t
'.
5 · 11 · 38 : 1 :.
:.
3 :. ••
1
( Littoral
(
:
'1
3 7
·:. Il · 2 :.
:.
3
:.
:.
:
.-t
{ Ouest : 5 10 19 :. 1 1
G\
( '. :. :. ·
29 15 1
( Nord-'Juest
(
:
:
5
· 9
:. :.
1
:

.··• ·
·.• ·1
(Sud-Ouest :. 3 10 15 :. 5 3
( ·
• .
• • . .•
(---- -- -. -----: - ------_._-: -- --------: -- -----: ---------- --- - -----: ----- ----------- ---: ------------ -- ---.-------....- .. ~
(
( TOTiI L
·1 34 ·: 87 : 242:·· 56 : 10
:.
:. 3 1
:
2
( 1 ·• .
• • . .• .• 1 ,
C.l.. V. : Ct..•tres Zootechniques et V~ttrinoires

C.K.?Z.V. : Centre ~ational de Formation Zootechnique et Vét&rinaire

Source 1 Rapport annuel 1981-1982 du Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries
Animales èe la R€publique du Cameroun.
- 92 -

2.3. Les types de vaccins les plus utilisés au Cameroun


et leur prix (voir tableau)
(. . ~

La vaccination antirabique avant la contamination est


rbalis~e avec des vaccins modifiés et des vaccins tué$.

Les vaccins à. vir.-ls, modifiés ou attÉ>nuÉ: s

Les vacc ins modifi€.s ut.il isés couramment sont

les: vaccins flury LEP et HEP


LEP = low egg pas saga
HEP = high egg passage
...
ce type de vaccin peut etre ~
ega l ement prepare
~~,
a partir d
e l a souche
Kelev.

Les vaccins a virus inactivés ou tués

Ils sont fabriquès avec les souches Pasteur et C.V.S.


(challenge virus standard), ex. : Semple (59).
Au Cameroun, les vaccins les' plus util isés s ont des vacc ins à virus
tués. Ce sont: Rabiff.:1, Rabisin et le Reading-i1age ~

LE;; pri:l~ de,; deux. premiers vuccins sont uniformisés sur tout
le territoire de la rlfpublique du Cameroun pur l'Office Pharmaceutique
Vét~rinQire (O.p.V.). Le vuccins Rabiffc coûte 935 francs et le
Habisin 1 ~15 irancs. Le Cameroun à l'instar 0E:S outres pays attend la
vulgarisation du vaccin de l' Institut. jI~rieux (1ont le prix dE: revient
est moindre. Nais pour.l'instant. il est ou stode d'essai sur les
animaux (15).

. .. /. ,. .
- 93 -

Quelques vaccins antirabiques

( )
( Nom du vacc in : Souche.: Type : Usage : Fr ix )
t---------------------:--------:------------:--------- -------:---------)
( . )
~,Flury L.E'P. : Flury : fatt{nué ett :) à usa~5e animal j
(' Flury H.E.P. Flury : \lYOPhil isé :leu hur,\C1 in )
t )
( vacc in Nérieux : W'I. (1): inact ivé à. USdge huma in )
t : 38 : )
( vaccin Pasteur 1974 Posteur: inactivé à usage humain )
( )
(' * Rabiffa virus inactivé cl usuge animal 935 F.)
( fixe ~. )
( * Rabi.JiÏn virus inactivé et: à usage animal 1215 F.)
( fixe adjuvé )

* vaccins utilis~s courommen~ au Cameroun.

-Rabifia et Rabisin des laboratoires Rhône - lvlérieux i et. Reading - Rage


des.laboratoit'es Re.ading •
.: '.~: '.; .~ . ~
._-~---, •....
Le mode d~ vaccination
Il fout distinguer la primovaccination du rappel.

La primovaccinCltion 1 Comme GU Cafi;croun on utilise surtout les vaccins:


inact iv~s, le protocole nécessi te dCUJ~ in jactions
... .. à 15.. 30 jours (l'intervalle et l'animal
n'est: prot~gé qu'au-delà du 30€:. jour après la 2e injection.

Le rappel

Il est annuel. Le propriétaire du chien doit veiller à foire vacciner


son animel avant la date limite de valioit~ ~u vaccin faute de quoi
il sera obligé de recommencer une autre prirnovaccination •

•• ~ i ."

, .... - - . ~- -- -....: :,., ._.' '.. - . ..: -

(1) W1:38 ; Uistar Institut


... / ...
- 94 -

~.4. Les r(sultQt~ de 10 vaccination

La vaccination du chien avant la contaninotion assure une


bonne protoct ion ind ividuelle. lorsque le s règles d'exécution de
c.elle-ci sont respect(,es-,. Elle peut même empêcher l'apparition d(;
la maladie chez l'animal contribuant ainsi à la rarÉfaction voire la
disparition de la rage citadine.

Dans la pratique au Ca~eroun, de 1972 ~ lop2,~6 r-29 vac-


cinations ont été faites sur leS" carnivores domestiques soit une
moyenne de 9 682,9 vaccinations par an. Et nourtant la malaèie conti-
nue de sÉvir. Nous notons ici un échec de la vaccination qui peut
avoir plusieurs cause~.

- une mauvaise utilisation du vaccin

Des praticiens, par souci d'économie de vaccin,diminuent lm quant'1t~


devant. être ùdministrée. Parfois, c'est au niveau du protocole que
l'économie est réulisée. La vaccin~tion d'animaux trop jeunes dont
le s.ystçr,.e i'Jr:lunitc.ire est imnature constitue également. une mauvaise
util is:..it ion du vacc in, on rangera ég'oIGl:'Znt ck.ms ce groupe les v~c-
,::cinütions faites sur des animaux immunod~prim~S'.

L'i(.chec de la vaccination peut provenir de l' util isution de VelCC ins


' , . ,
ma 1 conserv(;s ou perlmes-

- la d~livrance de faux certificats de vaccination


_ 1 'organisne peut ne pas fabriqu.r des anticorps antirabiques condui-
sant à un échec de la vaccination. C'e~t un cas rare mais qui peut
exister.

Molgr~ cet échec, la vaccination du chien avant contamination est un


bon moyen de lutte qu'il,faut consolider et omèliorer par les mesures
que nous prèsenterons dans les observations et suggestions •

.../ ...
- 95 -

2.5. Les· observations et suggestions

La vaccination pr~ventive du chien a fait ses preuves en


France, en Imgleterre, aux Etats-Un i5. BIle permet de 1 iroi ter tout ou
~oins de contrôler la maladie. J~COTOT (43) recommande de faire une
vaccination systématique dans les pays où la rage sévit à l'état enzoo-
tique. Or le Cameroun se trouve effectivement dans ce cas. La vaccination
préventive antirabique du chien doit être vulgarisée. Elle est le support
indbni~ble de la prophylaxie sanitaire. Nous proposons des canpagnes de
vaccination comme celles organisées résulièrement contre la tuberculose,
la brucellose, le charbon et la peste bovine.

Nous tacuvons que le nonilire de vaccinations pratiquées


actuellement est trè. faible. Én estimant QU ~ixièmê de la population
humaine celle des chiens, nous constatons qu'il y a 900 000 chiens
environ puisque la population du Cameroun se situe au tour de 9 millions
d'habitants. Or seules 9 682,9 vaccinations sont rêalisées en moyenne par
an comme nous l'avons indiqué plus hout, soit 1,06 p.100 de la popula-
tion canine totale. Ce faible toux de vaccination explique en partie
l'échec de la puophylé:nde. <Ùl 101 rarge ctmin~

~bis il faut aussi penser à corriger les autres erreurs de


la vacc inat ion.
- on ne fera jamais d'{conomic ni sur la quantité de vaccin 0 utiliser,
ni sur le protocole de vaccination.
- on évitera de vacciner les animaux trop jeunes qui n'ont pas encore ot-
taint lu ffiClturitf immunitaire luur permettant de fabriquer des anticorps onti-
rubiques.
lu vuccinotion ne doit en aucun c~s être faite eur des aniMaux immuno-
dGpr icés.-purce que leur système de défense étant sUpprimé, ils ne
pourront pas fabriquer d'anticorns.
_ les vaccins seront bien conservés au froid à 4 Oc pour éviter leur
détérioration.
la date de péremption des vaccins devra être respectée pour une meil-
leure efficacité.
_ la délivrance de faux certificats devra être combattue par tous les
moyens et sévèrement réprimt.,_ par les pouvoirs publ ics •
• • • /. D ••
- 96 -

En nous ~f8rant: au numéro spécial "Autosuffisance ali-


mentaire au Cameroun" (li:-) i l ressort que 30 000 doses de vaccins'ont
été aa1le't:Ées p::IrI' Office ~arrnaceutique ~térianire (O,p.V.) en 1983.
En 1984 cette quantité a été portée à 40 000, Soit une augmentation
de 33,33 p.lOO. C'est une augmentation notable certes, mais insuffi-
sante par rapport aux 900 000 chiens qu'il faut vacciner.
Le coût global des 40 000 doses est de 37 Li.OO 000 francs Si i l s'agit
du Rabis in, l'un des vaccins les nlus util isés au Cameroun. A premièl"e
vue, cette somme parait·:-irnportante. I·;ais l'O.P.V. revend ces vaccins
aux,: propriéta ires des chienS" qui se chargent de fa ire immuniser leurs
animaux.

Donc:ce n'est nullement de l'argent perdu pour l'office •


...
rn",me si les l'ouvoirs ru"hlics [~evrc!i0nt rren0.re ~n c~îarc'e tutes l~s

d'penses c_nC0rnant la vaccinGti.8 pr~ventive de la ra~e c~ez le chien,


n.us ..,S·Cil;iül1S que cette d{"peils<:;; sürait ....arfaitement occerta~L; vu l'ef-
i: icuci"& u'" c","(t<.: rrophyloxL: (:'" t:.nc port -:lt (1'outre T'art vu la Cravi tÉc
d", 10 L:ulad. io tonT: ch..:z le c~lien qu..: chi;,;z l' homme.

Certes la: voccinatiLl\1 est ~fficace et T'.::rm,,,,t (le protér'0r


l'ind.ividu vis-à-vis de la oolc;·'ic. Cenmil.ant, elle ne 1"'eut pas' G.l1e
seule suffir 0. extirper la ro~,~ t(;lle; qL1' elle existe actl,(:1J.0"'ent au
Cameroun, C'est pourquoi nGUS pensrns qu'il est nécessairiJ, si.. ne,n in-
dispensable de lui assoc ier 10 ~hylca1d.;e SQftita ire.
- 97 -

CH.-. PITR~ IV U\ PROPHYU\XIE S,.N'ITAIRL: DE LA RAGE AU CAi'lSROUN


-----------------------------------------------

La prophylaxie sanitaire est une mLthode (Je prévention


qui, sons utiliser de médication spécifique à une maladie permet de
lutter contl!O celle-ci. Elle peut dans certains cas- suffite à elle
seule à enrayer la mC?ladie dC1S une rÉ;gion lorsque cette ëlernière vient-
de faire son apparition et que les mesures de cette prophylaxie sont
appliquées très rigoureusement. Dons ~'autre5 cas, elle seconoe la
prophylaxie médicale et parfois 8e fa~on pr~pondèrante pour venir à
bout d'une infection dans le cas OÙ celle-ci a dèjA nris beaucoup
d'ampleur. La rage, au Cameroun s~vit è. l'l>tat: enzootique.

Elle s'y est bien ~nracinée. C'est rourquoi il est impl-


ratif d'associer a la prophylaxie médic~le que nous venons d'Étudier
une prophyJoxte sanitaire que nous trc"j t terons en trois points :

- la législation sanitaire antirubique au Cameroun


- son application et les r~sultœts obtenus
- l'~nalysu critique des te~tes et suggestions

1. lA. LEGISLATION Si, UT1HRE ANTIR1~BIQUE AU CANEROUN

Source : Loi l'l0 74/13 du 16 juillet 1974 portent nomenchb-


ture et rÉ:gh:mentation z-oosani tu ire des maladies du bét(.J il l~galcment
ccnt Q gieus-es- à déclaration obI igatoire •

TITRE III. l'ŒSœES SPECrhLES CONCERNl'.1'!T CS"1Th n1ES',

',i.J,: ,.' U\ RAGE

Article 15 Lorsqu'un cas de roç::e est constaté dans une localité, le


~bire ou le chef de l'unitt administrative renforce les
mesures d'interdiction de divagation de tous les chiens
et chats de la localité concern~e pendant une période de
c'~ux mois à co'" :er de la date de constatation de l' infec-
tion.
. .. 1...
-
- 98 -

Cette période peut être renouvelé~ autant de fois qu'il sera


n~cessaire si la maladie continue à s'[tondre.

Le Mini~re chargé oes service~ vÉtérinaires pr8nd un


arrêté déclarant infectée l'aire çéograrhique préalable~nt 0ÉlinitÉe.
Pendant ce temps; la circulation res chiens, chats et singes est riçou-
reusement interdite sur la voie publique souf s'ils sont mus&lés e~
tenus en la isse •

Les chiens, chats et singes errants sont abattus sans


delai. Ceu x de ces animaux !!Iunis (~e collier portant une narque
distinctive. sont mis en fourri~re, mais abattus dans un delai de trois
jours. s'ils ne sont pas rÉclamés par leurs propri[,taires. Sn cas' de
récidiv~, ils sont abattus sur-le-champ.

... rt.icle 16 Tout animal reconnu ûtteint de rage est imm~diQternent

abattu. Tout animal mordu ou roulé par un autre animal


atteint ou suspect de rage est placé en observation cli-
nique pendant au moins quinze jours à l'exception:

1) des animaux vaccinés préventivement par un procédé agréé


par les services vÉtérinaires, sous réserve qu'ils ~
trouvent encore dans la pÉriode de validitÉ de la vacci-
nation. Ces animaux sont maintenus attachés ou enfermÉs
en permanence sous la responsabilitÉ de leurs propr~_
. taires et sous le contrôle des services vétérinaireS'.

2) des herbivores et porcins qui Dont sacrifiés pour la


boucherie dans les huit jours suivant la morsure ou qui
~ont placés sous la surveillance d'un responsable des
services vét~rinaires pendant une pÉriode de 6 mois.

article 17 : Les chiens, chats, singes et tous les animaux vaccinÉs ou


non, qui présente.eient des symptômes morbides de rage
doivent, si l'on peut les capturer sans les abattre, être
placés en observation pendant une pÉriode de 15 jours sous
la surveillance d'un responsable des services vétérinaires,

• ..1•.•
- 99 -

ou à dÉfaut du service de la santé Q charge pour celui-ci d'en informer


les services vÉtÉrinaires com~t~nts. Il est interdit aux propriétaires
des animaux visés à l'alinéa ci-dessus de les abattre ou de s'en séparer
pendant la période de surveillance. Un certificat est d~livré par les
services vétérinaires à l'issue de la période de mise en observation.

2. L'APPLICATION DES TEXTES ET LES RESUt.Ti;TS

2.1. L'application des textes

L'application rigoureuse des texte~ est loin d'être rÉalisée:'


au Cameroun en ce qui concerne la prophylaxie sanitaire de la rage.
- la signalisation des cas de ragec~ons les loca1it!:s n'est pas toujours
effective. Donc la d~claration de l'infection n'est pas raite.

<,:,._'\ Lem circulation des chiens errants, des chats et ainges


continue de se faire mêma dans les foyers.
de
- L'ahattase de ces animaux n'est pas eiiectué faute /structures o6équates.
- La 80rde en observation des animaux r;\ordus ou roulés por un in(Hvic~u
enragc;';, n , est pas respcc t'E. par tous . i : par meconna).ssonce
, . ,
(tes
caract[ristiques de l'Évolution de la maladie.

- Les chiens, chats et singes prLsentant &es symptôme~ de ra0c sont le


plus souvent poursuivis et imméd iatement abattus. Ce qui ne permet
pas toujours de poser un diagnostic de ccrtitu(1e.

- Lorsque des animaux sont mis en observation, on constate que le


propriÉtaire prend une dt.cision unilatérale 0e s'en séparer,
ce qui est contraire 0 ]a loi.
Le non respect rigoureux des textes conduit à des résultats limitÉs •

... / ...
- 100-

2.2. LeS' rËsultats' obtenus

Ils sont notur6lle~~nt insuffisants • La preuve en est


que la rage continue de sc monifüst~r de façon enzootique au Cameroun
et ce malgré l'existence de textes qui s'ils ~taient appliqués CanBctement
permettraient une lut~~ efficace contre la rage en association
avec la prophylaxie médicale. Cette insuffisance des résultats peut aussi
a'axpliquer par. d'autre. fQits.

- le mode ci'~levase.. des chiens. ~1U Cameroun cor:nne partout cdlleurs,


les chiens errants et scrni-errGnts sont les plus nombreux. Les prat iques
g qui consistent à abandonner les vieux .:mirnaux (16) ne font que favoriser
la dissénination du virU$.

le réservoir sauvage .. n'est pas bien connu, il serait reprËsenté par


les, hyènes, lGS chacals (17). Cette incertitude posé le problèr.le de
lutte contre ce réservoir sauvage.

- LE:. personnel qualifié e!rt jusqu' ic i insuffisant Cv: tab.N°S). Pour toute
la République du Cameroun, en IN' 1-1('\82, 3L!· Docteurs Vétérino ires seule-
ment . ' occupent des- services vétérinaires dont 25 dons les services
extérieurs- et. 9 dans les services centraux du ilinistère oe l'Elevage,
des Pêches et des; Industries>mimcles. S oit 1 Vétérina ire pour
19 017,68 km2, ou l Vétérinaire pour 3'6 000 chiens.

nops
A la lumière de ces résultats insuffisants nous/proposons
de faire des critiques et des suggestions ofin d'aboutir à cles améliora-
tions.

3. hN.·.LYS;:: CrlITI-.lUS DJ~S T.~.i~T;'::S::;T SUGG;;;STIONS

Ce chapitre trc.: itero des critiques formulées à"l1.endroi1:-de


la législation sanitaire et des propositions que nous faisons.

3 .1. Analyse critique des textes

La prophylaxie sanitaire constitue à nos yeux la principale


base de lutte contre la rage au Cameroun. Il est nécessaire ne lui donner
suffisamment de moyens. Car nous pouvons affirmer avec JACOTOP (43) que
"aucun résultat appréciable, aucun résultat durable ne peut être acquis
sans elle". C'es-t dans cet optique que nous voulons faire quelques com-
mentaires sur les texte~_
... 1 ...
_ 101 -

* L'article 16 stipul~ que les animaux norGus ou roulé~


par un autre animal atteint de rügé ?evront être mis en observation
pendant au moins quinze jours. Pous pensons qu'il est inutile de ~ettre

en observation un animal Mordu ou roulË rar un autre aninal enragè


parce que le temps d'incubation ~G la rage est long et variable. Nous
proposons qu'un tel animal soit sir"r-lement abCtttu pour prèserver l'entou-
rage humain dlun éventuel danger.

* Cet article précon ise que les animaux vacc inès prè-
v~ntiveu~nt et se trouvant dans lü pfriode de validité de la vaccination
soient attachGs et enfern~s en ~erCQnÜnce. Le temps de 06tention n'Étant
pas dét0ri:lin~, nous proposons que ces unimaux soient abattus. Par ail-
l~urs 10 vaccination n'est pas efficace à lOOp.lOO. Il y d des risques
pour que l'animal fasse la maladie.

* Pour les herbivor~s et les porcins, ils sont relachés


au bout de 6 mois. Mais devant l'incertitu~e ~e la longueur de l'incu-
bation de la rage, nous pensons que ces aniMaux noivent être abattus
pour la boucherie.

... / ...
- 102 -

Les textes actuels ne prévoient des mesures contre la diva-


gation des chiens, chats et singes que lorsqu'un cas de:"roge est constaté.
Il se trouve que le Cameroun est une zone d'enzootie rabique permanente.
Il faudrait donc par conséquent rendre ces mesures permanentes pour mieux
lutter contre la maladie.

* Les mesures permanentes


Elles concernent 1
_ L'identification des chiens errants, leur capture et leur destruction,
particulièrement au moment des attroupements qui se font autour des
femelles en chaleur et des aliMents.

- La détection et la destruction des réser90irs sauvages. C'est en ré-


duisant la population vulpine que la France est parvenue èo contrôler la
maladie. Si le Cameroun parvenait à identifier le réservoir sauvage de
la rage, il réussirait certainement è contrôler cette maladie en luttant
efficacement contre ce réservoi~ sduvoge.

~ La réalisation des examens de laboratoire pour confirmer ou infirmer les


suspicions cl iniques faites sur les animaux. i\uparavant, seul le Centre
Fbsteur à Yaoundé était apte à faire de tels examens. Aujourd'hui avec
l'ouverture du laboratoire de BOKLE à Garoua, les infrastructures se
sont accrues.

* Les mesures temporaires


Elles seront réservées à la déclaration des foyers, à
l'abattage des aninaux enragés et à l'interdiction de vente de la chair
des herbivores et porcins mordus ou roulés, abattus après le huitiéme jour
de leur contamination. Elles concernerOrtt aussi la désinfection du maté-
riel souillé par la salive virulente. L'arrêté portant déclaration d'infec-
tion d'une zone doit être également classé, parmi les mesures temporaires
ainsi que la levée de cet arrêté.

... / ...
- lœ -

3.1.4. Le cas des personnes nordues

Ce cas n'est pas claire~ent envisagÉ: dans les textes.


C'est une lacune à combler urgem~ent car beaucoup de gens ne savent pas
exactement où aller quand ils ont étÉ: mordus par un animal. nous trouvons
ici lu nécessitÉ: di:; c1onner. quelques inoications d'ordre pratique.

Lorsqu'une personne est !:1orclue par un anir::lal suspect de


rose ou non, 'on doit pr~scnter d~ns un service vût~rinaire.

l'animol mordeur et le propri~tüire de ce dernier. L'animal sera


mis en observation clinique pendant 15 jours-
. Cette mise en
observation permettra de sovoir si la salive oe l'animal ét~it infectante
ou non lors de la morsure.

La per~onne mordue sera envoyée dans un centre ~e trai-


tement antirabique, munie de toutes les informations- reccueillies par
les services vétérinaires~ Elle V sera traitÉe dans les con~itions
prévues au chapitre concernant le tr(J:'.tement antir::tbique:lpr8s contCl~i­
nation. Il apparaît ici la nécessitl~e collaboration entre les services
vétérinaires et ceux de la s~nté publique comme le souligne
HOUNTOND,JI (42).

J .1.5. La notion du chien errÜ(lt

· . .etre
Ell e cl Olot . b'l.on pr'O-c1.sœ
' . , p'-lr l reg 1 e!'1entat1.on.
a ' . Pour
CA:ial::AU (26), "tout chien inconnu d(~ns un villuge et non im~,1~diütep.\ent
sous lu surveillance de son p.\attre (ioit Gtre considérÉ: cor,une errunt".
Cette notion devra par ailleurs ôtro ~tendue aux chats et sin~:es.

.
3.2. Suggestions pour les m~sures à prendre

* Au cours d'une année

La vigilance des propr ilto ires de chiens doi t êtr8


redoub lèe pendant les rlriodes s(;xUGlles c'est-(~-èire en octobre et en
Avril-Nai. Le ramass:agè et la dë ;'truction (1es chiens err ints seront É:ga-
lemen~ renforcés pendant ces mOMents là.

... / ...
- 104 -

* Au cours des

Le lutte contre 10 r~ge doit être menée d'une façon

continue dans le tumps au Cameroun, cor c'est une zone d'enzootie


rabique permanente.
_ la rage connaît certaines annLes des flarnbles contre lesquelles on
luttera en abattant tous les carnivores (1 orne st iques et les singes
errant dans les foyers.

_ Les mesures aux front ières seront ~'a intenues et renforctes. LI entrée sur
lecterritoire camerounais- pour les carnivores, les singes et autres
animaux frLquemment reconnus enragÉs ou porteurs du virus rabique ne
devra se faire que sur pr~sentation d'un certificat àe vaccination
antirabique dûment signé et dé! ivr~ par le T'ays d'origine, attest.ant
que ces aninaux ont (èté rt:ellere nt immun isÉ: s •

- L'entretien des fourrières devra être effectif et permanent. Pour


cela, les moyens alloués à ces ~tabl issements seront accrus pour leur
permettrL: de jouer efficacement leur rôle.

- La capture des chiens errants ~tant une tâche dangereuse et difficile,


elle devra n~cessiter la formation de spécialistes.

Nais de nos; jours, on nmcontre de moins en ~oins du


personnel dans ce mÉtier. Nous attirons 11 attention des pouvoirs publics
sur le dange~ partou~ présent avec l'extension de la rage au Cameroun
qui selon les services vétérinaires de Cd pays, "prend des proportions
inquiétantes' i
,. Il nous semhle indisT"ensoblc~ àe former des captureurs ("le
chiens aujourd1hui comma on l'a fait (lons le passé.

L'informaTion et l'~ducation des populations en ce qui


concerne la rage nous paraissent caritales dons la lutte que nène actuel-
leœnt notre pays contre ce fIÉ ou. ;::':n effet, nous mentionncm ici des fa i ts
qui témoignent du manque d'infor~ation 0e certaines personnes vis-A-vis
de la rage et qui exposent non seule~ent leur vie, ~is aussi celle ~es

autres.
... / ...
- lOS -

- Sur le terrain, nous ~vons renarqut dans un preBier


t\;;lmps qu'après des morsun:s ou des c;rifiur<:is cl' une rersonne pc:r un cor-
nivore ou tout autre aniGU1, les g~ns n0 sc souci~nt pus d'01l8r signu-
1er ces foits aux services v~t~rinQircs ou à ceux de la scntt publique
pour deT!lander les' conseils n[cessa ires.

Dons un second tem~s, les propr.i[taires ~es animaux


responsables de ces blessures refusc:n t (~.e se présenter ClUX sE;rvices
v('t~rinaires pour me1l:trè ces anima.ux en observation duront 15 -jours, ou
alors ils viennent la première SOIT'O ine seulement, croyant que llobser-
.
vat10n .'
est term1n€e. Dans ces cas, nous avons Ete; , nous-meme
.. d l es'quar-
ans·
f

tiers avec nos T!laitres de stages &1!. la r'-:!rticif1ation des forces c1e l'ordre
pour contraindre des personnes ~ se pr0senter ~ la clinique v~t~rinaire.

De nos jours encore, cert~ines populations camerounaises


pensent que la rage n'est qu'une m~lQ0ie nu chien, et qu'elle ne peut pas
affecter l' homme. Nous espÉ;rons que ce trava il leur servira ('~e roint de
dfport pOUl: SE.: d~tromper et donner (" lu raSe la place qui est sienm:l,
cl,-,st-ô-dire un"" -:JJ:fection (Lng,;;re use, red outable pour t:Jutes les eST'2Ces
et surtout pour l'homme. jjuis le i.:iit le l'lus insolite qllG l)ous ovons
rencontr("; penQunt
, nos stages et qu 1.. (J ",n sru{}cl '
e purt1e . 0'"' uenCi;;; l e c h01X
l.nr" '

de notre sujet de travail est. c~lui ~1U~j nous Civons connu à la clinique
v(t~rinoire de Douala en Août 1982. JUS8z-en vous-même un jeune garçon
de neuf ons so pr~sente à la clinique ten~nt en lüissw son gros chien
dont le comportement est anormal, cur l'unimal est comnlÉctement abattu.
Il salive abondamment puisque ne nouvent pcs refermer sa gueule. L'ani-
mal ne peut pas aboyer non plus. Après ltexclJJen du clinicien, notre
maître de stage, le diagnostic de ra~8 ne fait aucun doùte. Sunposez
que cet animal fût agressif, i l ùurcit ,f2it de son T"'etit T!laitre une
victime C::lr l'enfant est trop jeuM pour s-=: (1É'fendre dev:.:nt ce gros ani-
mal de surcroît enragè.
Les parents ignorant le dangor que court ce pauvre enf'1nt lui ()nt conf i.e
l~ conduite de cette bête qui repr:sGnt~ un 0anger ru~lic ambul~nt pour

l'amener- en consultation.

. .. / ...
- 106 -

Devant toutes ces constatations, l'information du public


doit être le maître mot et le pr{alable i nous proposons quc~ tous les
moyens soient mis en oeuvre pour in{Gr~er ct {duquer la nonulation
camerounaise sur les dangers que r",):'r{sente un cas ,4e rage.

* Dans le quotidien national "CamE':roon Tribune", il est


prévue une rubrique traitant de la sant8. nous demandons que les journa-
listes et les responsables politiqu~s nous ~onnent l'occasion ~e revenir
sur la rûse, pas pour lQ prGsenter 0n tant que maladie, mois en souli-
gant les risques qu'elle entraine dons l'entourage de l'anioal qui en est
otte int.
* La radio nationale a l'habitude en cas de nLcessitb
d'organiser des tables rondes, des dtbats sur des sujets brûlants et
d'actualitG. Et la rage est un problème actuel au Cameroun. On doit en
parler.

* Bientô1t, la té IGv is ion ceLle rouna ise ouvrira "1~ fin i ti-
venent. ses porte5'. Le petit Écran nous oiirira l'occasion de porter (1 la
connaissance du grand public les tonifestations cliniques ?e 10 rage tant
chez l'homme que chez les animaux. !lt')us pouvons d'ores et cléjr. signaler
que l'O.N.S. et la F.A.O. poss0dent à8S {Uns sur la maladie, lesquels-
pourraient servir à sensibiliser la pon.uldtion. Lors des grcn(l2s 8piè\~­
mies de choléra qui ont frappé le Cameroun, nous nous rù~pelnns que nes
affiches ava ient 8té fa i tes pour s"~.ns ibil iser la nopul.:lt ion Sl1r les
conséquences malheureuses de la ...,aladie. I;()us souhaitons que cette nttho-
de soit également utilisée dans le cc::('l re rie la connaissance (Je l.::l rag'"' •

3.4.2. La lutte contre la persistance de la naladie


--------------------------------------------
L'action (1 mener contr", la rersistance de la rare au
Cai~roun Su si~ue à trois niveaux Gsscntiels.
- La lutte contre le r~sçrvoir domestique
- la recherche d'autres r~servoirs sauvages
- éviter les contacts entre animaux domestiques et
sauvages.
... / ...
- 107 -

* La lutte contre le r< scrvoir domestique

1\ l'instar des Ci utr'.::;s T'oys orrica in~ le r~)servoir domes-


tique de la rage au Cameroun serait le chien errant. C'est ?onc au
niveau de cet animal qu1il faut ~gir. pour arrêter la maladie. Nous pro-
posons que tous les chiens s oi.ent Cittach~s dans lL:s ma isons et l<::s cOnces-
sions ou tenus en laisse lors 0, .~ ,:i~r:laceml;;nts. Tous les carnivores
errants doivent être ramass~s et abattus inm~diatenent.

* La recherche d1autres r[servoirs

La faune sauvagG camerounaise Gtant très fournie, surtout


en carnivores tels les chacals, los hyènes et les lycaons, il n'est pas
exclu que ces aninaux puissent constitu~r (; titre collectif un r8servoir
sauvage de la rage. On cherchera 0 pr0ciser leur rôle dans l'~nid8miolo-
g ie de la malad ie •

* Eviter les contacts entre animaux donest igues et sauvages

Ceci est une cons~ql!enc<.::: logique du paragraphe nr~céf~,"nt.


Ne connaissant pas exactement le rôle ,'les animaux sauvages (l:Jns l' ~ volu-
tion de la rage, il est souhait('b1e (~ltviter les contacts entre eux et
les espèces domestiques CJr cor::.me le soulisnent .'d'WAAL et TOiif-. cit8s par
RUD;\NT (56), cinq à dix fois des c~s de rage sauvage ne sont p~s connus.

La prophyluxie scmitL:ire nous apparaît conme ~tc.:nt un

noyan solido ",t sûr de lutte contre lû rûSe dans les conditions actuelles
qui so pr~sentent au Cameroun à savoir une zone d'enzootie rabique ner-
manente. ;:;lle devra n(;cessQ iremeQt être (Jssoci~e à la prophylcn:ie nGcH-
cala selon le sch~ma que nous proposons ci-<lessous : en même teQ1"'S qu'on
pratiquera une vaccination pr~ventive syst~matique nour r~duire l'inci-
dence de la maladie, on proc~dera aussi au ramassa88 et n le !'lestruction
des chiens errant~.
- 108 -

CONCLUSIon GENERALE
- 109 -

lA:1. rage est une naladie virale cosroT"'olite T'Orce que lar-
gement répandue à travers le Monde. La tr~nsmission de l'agent rosronsa-
ble de l'affection se fa i t par toute ef.iract ion nE:: la peau ou .-i es ""luqueus(;s
ma is surtout lors des morsures ou 6S ~:'rif J:ures (les carn ivores. La
t!laladie frappe toutes les esr'~ces . .:in in:.Jles r. sang ch.:Jud et l' hor""":'\o.

En .ü.frique et T'lus ~0rticuli'~.:renent au C;Jneroun, olle sévit


sous forne enzootique ~vec des poussees épizootiques certaines ûnnées.
C'est ~insi qu'au Cameroun, elle 0 connue une recrudescence en 1975 et
1976. Lu r,1uludie pf:lrsiste toute l',:'lnn~\;; ,-vec des fl::.lmb~es upn\s les pério-
d~s sexuelles situées en Octobre et en Avril-rbi, pendunt le~quelle5 les
m~les d~ l'espèce canine se regroupant uutour des femelles en chaleur.

Ces resroupenents sont l'occasion de conbûts sünglünts qui facilitent la


propugation du virus rabique. Notons que le chien errant constituè le
principal vecteur de la maladie pour l'homme et les autres cninûUx au
Carreroun. L'importance hygiènique et ~conoT'lique de la maladie est grande.

Au plan hygif~nique, la raç1G est tranSMissible à l'hOMme.


Elle constitue l'une des zoonoses les plus graves. Tous les cas de rage
qui ont été signalés chez l'hot!lme ont jusqu'~ présent connu une issue
fatale. Les pertes financières cau~es T"'ar la maladie sont lourdes nour
, "
l'economie camerounaise. Ces (lerni"r8s annees, les dOt!lT"lages ont ttE: (';va-
, , ,
lués (1 prros de 40 millions de francs C .:.' .i~. par an. Ce qui n'est pas né-
gl igeable pour un pays en voie de ,1{ve l oppe ment •

L'évolution de la ~alQ~iü ne laisse aucune chance 0e


survie au suj~t qui en est atteint. La lutte contre ce flGau reT"'ose ~onc
E:ssentil;;ller,l",nt sur la prophylaxie dans ses deux composantEo-s :
11.1 ùl~<'iiculü \;;;t la sonitaire. Le pT.~(.!lûbl\;;; (":,. cette action prophylactiqu(;;
~st tout d'ubord unf:l iniormation ut une sçnsibilisation de le ponulation
sur l'uttitu0a a adopter vis-a-vis dG leurscarnivor~donestiques(ali­
mentution, entretien convenable, vaccination antirabique ••• )

. . .1. ..
- 110-

Sur le plon m~àical la prorhylaxie consiste en la vac-


cin-.Jtion syst~ï~lutique de tous les chiL:C1S donestiques dès l'âgE: d.e :J nois
~1: celle des personnes r~eller.:lent ("J:pos~s Cl l'infect ion : les v~tlrinai-
res, les ç;ürdes forestiers, 1(;5 bouch",ys et les personnels èle loborCltoirc.
Sur le plc:n sanitaire, on procedera à l'a<1untation des textes en ,'atière
de rage. Tous les chiens 6rrants devront être ramassls et à(truits.

La réussite du plun "sontG pour tous en l'an 2000" land,


auss:i .
par 1"0.11.5. passe/par la lutte contra les zoonoses. Et nous souhaitons-
une collaboration entre les médecins 8t les vÉ:ttrinaires pour atteindre
cet objectif dans notre pays.

Fbr- ce modeste travail, nous esrÉ:r.ons pouvoir contribuer


au déeeJ.opperno9t de notre pays Jans le domo ine de la 50 ntf, d8ve loppe_nt
auquel le gouvernement. ca mer oun.J is s' est toujours attelÉ:.
- 111 -

B l B LlO G: L'. P ~'J l E


---------------------
--------------~------"

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117

T A BLE DES î1ATIERES


------------------------------
------------------------------
Pages :

INTa onue l'ION ..................................................... l

1ère PAdTIB : DOmJEES GENERA LES SŒt Li. Ri\GE ••••••••••••••••••••• 2

1. Défini t:.ion o •••••••••••••••••• • " ••••••••••••••••• 3


2. Importance 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 3
2.1. Importance économique ••••••••••••••••••••••••••••• 3
2 .2. Impor tance hyg ién iq ue •••••••••• •• •• • • • • • • • •• •• 4
3'0 Historique. ••• 111 ••••••••••••••••••••• 0 •••••••••••••••• 4

: REPARTITION GEOGR:\ PHI~UE ET ESPECES AFFECTEES ••••• 5

1. Répartition géograohique ••••••••••. ........ " ... 5


2. Espèces affectées ••••••••••••• ............. 5
2.1. Les carnivores •• ' .•••••••••• ..............·... • ••• 5
a) le chien ·.......
b) le chat .........

•••••••••••••••••••••••••••• e ••••••• 6
2.7. .1. Les herbivores d.-)mestiques • li •••••••••••••••••••• 6
2.2.2. Les herbivores sauvages ••••••••••• a a a • a • a a a •• a •• 6

2.3. Les rongeurs et leB lagomorphes •• a •• a a ••••• a • a a a a • 7


2.3.1. Les domestiques 0 a •• a ••• a a •• a ••••••••••• a •••••••• 7
2.3.2. Les sauvages ••• 'II • a a a •••• a a ••• a a a a •••••• a ••• 0 7

2 .L,.1 • L es c h'e l.ropteres


. , li •••••••••••••••••••••••••••••• a •• 7
2.5. Les oiseaux ..... e a ••••••• a •••••••••••••••••••• 7
2~6. Les animaux à sang froid et les hibernants • •••• a •• 8
2.7. L'homme •••• a " ••••• 8

.../ ...
118 -

: LE VIRUS RABIQUE.................................
----------------
1. Caractères physico-chimiques ... .·. ....·...... ·....... 9
2• pouvoir pClthogène •••••• ·..... ..., · ..... · ....... 10
Le
3• pouvoir
Le • ..... ·..
antig~nique ..... ·....... la

pouvoir immunogene ·..
,
4. Le · ..... ·... 11 • ••• fi •••

Chap i tre IV : J:f.\ THOGENIE ••••.••••••••••••••••••••••••••••••••••• 12


----------- ----------
1. Diffusion du virus " • • • • • • • Co . 12
2. Le mode d'action du virus ........................... 12
LBS SYi'iPI'OdES ET LBS LESIONS DE LA Rt\GE · . 14
1. Les symptômes •••••••••••••••••••••••.•••.•.•••••...• l'~

1.1. Les formes frustes et inapparentes •••••••••••••••• 14-


1.2. Les formes cliniques ......... .....
............. 15
LI incubation . ... ... ....... . . ·.. . . 15
Les manifestations cliniques ·.. · '" .. 16
I.2 .2 .1. Chez le chien ............ . .. ................. 16
Q) La forme furieuse •••••••••••••••••••••••••• 16
1) La périod(;l prodromique ·....... 16
2 ) La pË!riode cl 1 état ........... 16
3 ) La période terminale ·.... · ........ 16
b) La forme paralyt ique ·...... ·......... 17

c) Les formes atypiques ••••••••••••••..••••••• 17


1.2.2.2. Chez le chat • ••••••••••••••••••••••• il! •••••• 17

·......... ..
1.2 .2 .3 • Chez les bovins ..... ln
·...
a) La f orne furiüuse ·. ·. ... ..... 18
La forM0 parCllytiquo
b)
·. . .. ...... ~ 18
c) Les formes atypiques ...... 19
1.2.2.4. Chez le cheval • • • • ·.....
• • • • • loi ••••••••• 19
a) forme furieuse
La ....... • •• III •••••••••
1~\

Les formes atypiques ·


b) . .. 19
1.2.2.5. Chez les animou:;c sauvages ..................... 19

.../ ...
119

Pages

r.2.2.6. Symptomatologie de la rage chez l'homme ••••••• 20


a) Les prodromes •••••••••••••••••••••••••••••• 20
b) La phase d' état •••••••••••••.••••• • •••••. 20
c) La phase terminale •••••••••••• • ••••• 20

II. Les lésions de la rage Cl • • • • • • • • • • • • • • • " " ••••••••••• 21

II.1. Les lésions macroscopiques • • Il ••••••••••••••••••••


21
II.2. Les lésions microscopiques · . 21
: LE DlrtGNŒTIC • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • •• 24

1. Les éléments cliniques ............................... 24


1.1. Les signes de suspicion . .... ...................... 25
1.2. Les signes de présomption ·........... ........... 25
1.3 .. Les signes critères ·............. ...... ... 26
.. • 0 •

1.4. Le diagnostic de la rage chez l'homme ............. 26

1.5. Le diagnostic différentiel de la rage chez le chien 26

2. Les éléments nécropsiques ........................... 27


3. Le diagnostic expérimental •••••••••••••••••••••••••• 27
3.1. Les techniques histologiques et cytologiques •••••• 27
3.1.1. La coloration de SELLERS •• " •••••••• » •••••••••••• 27
3.1.2. La coloration à l'hémolun-éosine ................ 2R
3.2. L'inoculation aux souris •••••••••••••••••••••••••• 29
3.3. Les techniques immunologiques •••••••••••••••••••• 029
3.3.1. L'immunofluorescence •••••••••••••••••••••••••••• 29
a) L'immunofluorescence immédiate . ., . 29
b) L'immunofluorescence différée • • • • • • • Go • • • • • • • • 30

3.3.~. Choix d'une méthode d'immunofluorescence :


cas particulier chez 1 'homme .............. •••••• 30

4. Les pre~ l'evements ..................................... 31


4.1. Nature • • • • • • • liI •••••••••••••••••• ........ " ..... 31
4.2. Les conditions d'expédition · . 31
4.3. La fiche des comnéMoratifs . . 31
.../ ...
120 -

Pages

IIèI!le P;~RTIE •• PARTICUlARITES EPIDEilIJLOGIQUES ST cLnq8uBs DS:,

·
/

Ri-\GE AU C':HlEROUN '" .• 32


1 LE CANEROUN : LES HOi"1:2S ET LES ANIM':"UX • • • • • • • •• • • e 35

1 .. S ituat ion du Cameroun en Air ique •••••••••••••••••••• 35


2. Relief, climat, vèg~totion et hydrographie du

Cameroun .. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• ,'35
2 • 1. Le re 1 ief ... ..... ...... · . 35
L'hydrographie .. .... ....... ·.... ·... ·.. • •• 38
2.2.
Le climat ...................
·.
:G .3 • ·.. ........ ·.. 3(1

~.4 • " t .
La vegE:: at10n ..... ........ ...·.. ........... 39
3. Les populations humainos du Cameroun · . ·..... 39
3.1. La région côtière ............................... 39
3 .2. Le Centre et le Sud ............................... 40
,
3.3. La region de l'Ouest ·........ ..... ....
• • e ••
40
,
3.4. La rE::gion de l'Est ...·..... ...... 40
,
3.5. La region du Nord . ...·..... ..... ...... ·... .... " tr l

4. La population animale .................. ·....... 41


4.1. Les animaux domestiques .............. .... 41
o •••

*La place du chien dans la soci~tè camerounaise ·.. ;:.2


Le chien de garde ·... ·.. ·.. 42
Le chien de chasse ·.. [12

Le chien de chair ·... . .. .·.. ·.. ·.. 42


Le chien de l!\Q ison ·.. ·. • • 1.!.2
Le chien errant ·..... Z:·3
Le chien semi-errant ...
.... ·........... .. ·~3

*Biologie du chien ................... . ~

4.2.. La faune sauvage .. ...... .. . . .. .. ·... · . 44


5. Les structures administratives ·. · .
: EPIDEi\JIOLOGIE DE 1...... ;:U"GE .-.U C·.NEROUN • • • • •• • • • • • • •• ~,6

1. Epidéroiologie duscriptive de la rage canine · .


1.1. Espèces affectées •••••••••••••••••••••••••••••••• 47
1.2. Répartition des cas dans l'espace ••••••••••••••••• 1:7
1.3 • Répartition des cas de rage dans le terons ••••••••• 51
." ..... / ...
121-

....i Au cours d'une année: ............................ 51


1.3.2. Au cours des années ........................ 51
2. Epidémiologie analytique . 5/
2.1. Les sources du virus . ·
2.2. La
résistance du virus Nans le milieu extérieur •••
2.3. Réceptivité et sensibilité du terrain ............. 55
2.3.1. Les facteurs intrinsèques ............ - . 55
~.J.l.l. L'espèce • ................... 55
• • • • • 0 ••••••••

~ .3 La race ... ...... ................ . . . ......... 55


.1.~.

L'âgo •..••••.•••• .55 •••••••••••••••••••••••••••• &

L'individu •.••••• · . 55
2.3.2. Les facteurs extr insèques ....................... 56

2 Node de transmiss ion ·


.t..,!-. . 56
2.4.1. La contamination directe 56 • 0 ••••••••••••••••••••••

2.4.1.1. La contamination oirecte verticale · . 56


2."'. .. 1.2. contamination directe horizontale •••••••••• 57
La
* Les morsures · . 57 • •••••• iii •

* Les griffures · . ....... · . 57


2.4.2. La contamination indirecte ... ... ................ 57
2.4.2.1. Dans les conditions naturelles ................ 58

* contaminat ion aerienne .... . ... . ......... sn


,
La

* La contaminat ion nar voie digestive ...... sr


* La con tarnina t i on par voies cutanée et
muqueuse •••••••••••••••••••••••••••••••••• 0 58
'2 .l;. .~ .L:. Dans les conditions expérimentales · . 58
3. ~pidémiologie synthétique •••••••••••.•• ~ ••••••••••• 59
:3 .. 1. La répartition de la rage clans l'espace caMerounais 59
3.1.1. La densité de la population humaine .- . 59
:3 • 1.2. La dens i té de la population canine o.w.o 60 •••••••••

3.1.3. Les moeurs des soci~t(;s canerounaises ........... GO

3.2. Répartition dans 10 temps ......................... 61


3.2.1. Au cour.s cl' une ann~e / •••••••••••• ....... 51
.., 2 • l
~'. •
"'u cours des annÉes
h · . ....... 03

... . / ...
122 -

Pages :
3.3. La fréquence et la persistance de la rage au Cameroun 63
3.3.1. La fréquence ••.•.••...•......• e 63
3.3.2. lo. persistance •... a ••••••••••••••••• o ••••••••••••• 6c..

4. Epidérniologie prédict ive •••••••••••••••••••••••••••••• 64

..
1. La fOl:'lIe paralytique pure •••••••••••••••••••••••••••••• 70
2. Le s forme s a typ ique s •• 7 l

IIIème 9\RTIE 1 PROPHYLAXIE DE I.r. &:.GE i,U Ci:;'i'JE'ROUN 72

Introduction ••.•••••.••...••.•.•...••.....••.•.••.•.••...• D ••••••• 73

1 IMPORTANCE DE Ur. R\GE l.. U C"NEROUN •••••••••••••••••••• 73


---------------------------------
1. Importance hygiénique
, .
................................. 73
2·, Importance e con om 'lq ue •••••••••••••••••••••.••••••••••• 73
3. Importance clin ique •••..••••......•.••.•..•...•••••••• 74

1 LE TAAITEl-iENT ANTHLBIQUS • • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 75

h. Chez l'animal 75
............................................
••••••••••••••••••••••• Q •••••••••••••••••

B. Chez l'homme 75

1. Appréciation correcte du risque de contamination ••• 75


1.1. En fonction de l'uxistonce d'une enzootie rabique. 75
1.~. A partir de l'animal mo~deur ••••••••••••••••••••• 76
1.3. A partir de cert~ins caractères du virus ••••••••• 76
1.4. En fonction des blessures ••••••••••••••••••••••• 76
2. Le traitement des blessures •••••••••••••••••••••••• 77
2.1. Le degré des blessures ••••••••••••••••••••••••••• 77
2.2. Le traitement local. des blessures •••••••••••••••• 78-
2.2.1' Le traitement recommandé dans tous les cos ••••• 78
2.2.2. Traitement r\._coTIu!\ondé dans les cas ÇJrave;s •••••• 7P.

.• •1 ....
.. 123 ..

Pages :

2.3. Le traitement antirabique ou vaccination n chaud ••• 7~


2.3.1. L'animal mordeur est inconnu, ou disparu, ou
non soumis à la surveillance vétérinaire ••••••••• 79
2.3.2. Animal domestiqu~ n'cyant pas eu de contact suspect 80

2.3.3. Cas des sujets mordus, ayant déjà subi un traite-


mont antirabique dans les 6 mois précédents et qui
sont justifiab1~s dlun nouveau traitement •••••••• 81

3. hutras prescriptions GU cours du traitement ••••••••••• 81


4. Contre-indications du trQit~ment •••••••••••••••••••••• 81
5. Incidents observés lors du traitement ••••••••••••••••• 81
6. Les accidents du traitement ••••••••••••••••••••••••••• 82
6 • 1. La roge de lobora to ire •••••••••••••••••••••••••••••• 82
6.2. Les accidents neurologiques ••••••••••••••••••••••••• 82

Chapitre III : LA VACCINl-\TION ANTE~"BIl!UE i-I.V!.NT LA CONTAMIW~TION

AU Cl\. 11EROtJi\f ••••••••••••••••• fi • • • •• • • • • • • • • • • • • • • • •• 35

1. Chez l' homme •••••••••••••••••••••.•• 0 • • • • • • • •• • • • • • • •• 86


2. Chez le ch ien ••••••.••••••••••••••••••.••••••••••••••• 86
2.1. La réglementation de le prophylaxie médicale
avant contamiaation chez le chien ••••••••••••••••••• 87
2.2. Moyens en matériel, infrastructure et en personnel •• An
a) L,e matériel •••••••••.• 0 ••••••••••••••••••••••••• 89
b) Bersonnel et infrustrvcture · . 89
2.3. Les vaccins les plus utilisés au Cameroun
et leur prix •••••••••••••.•••••••••••••••••••••••••• 92
Les vaccins à virus atténués •••••••••••••••••••• 92
Les vaccins à virus tués •••••••••••••••••••••••• 92
2.4. Les résultats de la vaccination • ••••••••••••••••••••
2.5. Les observations et suggestions • • CI ••••••••••••••••••

1. La législation sanitaire antirabique au Cameroun •••••• 97


2. L'application des tE<'tes et: les résultats ••••••••••••• l"1C\

... / ...
124 -

Pages

2.1. L'application des textes ••••••••••.••••••••••••••• 99


2,2 e Les résultats obtenus ••••••••••••••••••••••••••••• 100

3. L'analyse critique des textes et suggestions •••••••• 100


3.1' L'analyse des textes •••••••••• , ••••••••••••••••••• 100
3.1.1. Suggestions d'amélioration de l'article 16 ••••• 101
3.1.Z. La permanence des mesures pour les animaux
errants •.......••••..••..•..•••••••••••••••••• 102
3 .1.3,' Distinction entre mesures permanente s et
temporaires •...••••..••••......•.....•....••••• 102
3.1.4. Le ca~ des personnes mordues ••••••••••••••••••• 103
3.1.5. La notion du chien er>:Clnt •••••••••••••••••••••• 103

3.2. Suggestions pour les mesures à prendre ••••••••••• 103


3.2.1. Les mesures à prendra dans le temps •••••••••••• 103
3.2.2. La lutte contre la persistance de la maladie •••• 106

C ONC LUS l 0î1' GENERt~ LE ............................................ lOB

BIBLI()(;Rl:~PliI}~ 111

TABLl:-: DES i'hTIERES ...................... 1;1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 117.


0--
---LI!:ERNE:NT DES VETEi:lINi:.IRES DIPLOi'lES DE Il<\KAR

"Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGEIJ~T,

fondateur de llEnseignement Vétérinaire,dans le monde, je promets et je


jure devant mes mattres et mes ainés :

- D'avoir. en tou~ moments et en tous lieux le souci de la dignité


et de l'honneur de la profession vétérinaire.

- D10bserver en toutes circonstances les principes de correction


et de droiture fixés par le code déontologique de mon pays.

- De prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune


consiste moins dans le bien que lIon a, que dans celui que lIon
peut faire.

De ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la


ç6nérosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui
rn10nt permis de réaliser ma ~ocation.

QUE TOUTE CONFIANCE rJE SOIT ~ETIR:CE

S'IL ADVIENNE QUE JE l'jE B'ü1JURE".


VU 1
LE DIRECTEUR LE CANDIDAT

DE L'ECOLE INTER-ETAT8"
DES SCIENCES ET i'1EDECINE
VETERINAIRES.
LE PROFESSEUR RESPONSABLE
DE L'ECOLE INTER.ETi\TS DES
SCIENCES Et MEDECINE
VETERINAIRES.

VU 1

LE DOYEN L~ PRESIDENT DU JURY

DE L~ F.".CULTE DE Ï"iEDECINE
ET DE PHARMACIE.

VU ET PERMIS D' INFRDm'R •••••••••


.DA.Kl-\R, LE •••••••• Q ••••••••

LO:: rl~CT.t.:Url : FRt;SIDENT DU CONSEIL Pi:WVISOIIŒ DE LI UNIVERSITE DE Dl\KI~R.

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