Cours Slides (Chap 1&2&3) - Slides
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AMAL Youssef
yamal@uae.ac.ma
1442/2020
1 Topologie dans Rn
2 Fonction de Plusieurs Variables
3 Calcul Différentiel
4 Calcul d’Intégrales Multiples
5 Calcul d’Intégrales Curvilignes
Références:
Mathématiques 3, par E. AZOULAY
Site web: www.bibmath.net, exo7.emath.fr
Note du Module: CC 1 (50%) + CC 2 (50%)
Définition 1.1
Soit E un K-espace vectoriel, où K ∈ {R, C} . Une application N : E → R est
appelée norme, notée encore par k . k, s.s.i. les trois propriétés sont vérifiées:
N (x) = 0 =⇒ x = 0, pour x ∈ E.
Soit α ∈ K, N (αx) = |α|N (x).
∀(x, y) ∈ E 2 , N (x + y) ≤ N (x) + N (y).
Un espace vectoriel muni d’une norme est appelé espace vectoriel normé.
Remarque 1.2
Soit N une norme définie sur l’e.v. E. Montrer que N (x) ≥ 0 pour tout x ∈ E.
Exercice 1.3
Montrer que les applications suivantes N1 , N2 , N∞ définies sur l’espace
vectoriel réel Rn par: qP
N1 (x1 , ..., xn ) = ni=1 |xi |, N2 (x1 , ..., xn ) = n 2
P
i=1 xi ,
N∞ (x1 , ..., xn ) = max{|xi | | 1 ≤ i ≤ n} sont des normes.
Définition 1.4
Soit E un K-espace vectoriel. Deux normes N1 et N2 sur E sont dites
équivalentes s.s.i. ∃α, β > 0 telle que
∀x ∈ E, αN1 (x) ≤ N2 (x) ≤ βN1 (x).
Exemple 1.5
Les normes N1 , N2 et N∞ définies sur l’espace vectoriel réel Rn sont
équivalentes,
√
A vérifier que: N∞ ≤ N1 ≤ nN∞ et N∞ ≤ N2 ≤ nN∞ .
Exercice 1.6
Les normes N1 , N2 et N∞ définies sur l’espace R[X] des polynômes à
coefficients réels et à degré quelconque
s par:
Pn n
P 2 n
N1 (P ) = |ai |, N2 (P ) = ai , N∞ (P ) = sup |ai | avec
i=0 i=0 i=0
Pn i
P = i=0 ai X et n ∈ N , ne sont pas équivalentes
AMAL Youssef Analyse 3 1442/2020 4 / 55
Chapitre 1: Topologie dans Rn Parties Ouvertes, Parties Fermées
Définition 1.7
Soit (E, N ) un espace vectoriel normé, a ∈ E et r ∈]0, +∞[.
La boule ouverte de centre a et de rayon r est :
B(a, r) = {x ∈ E|N (x − a) < r}.
La boule fermée de centre a et de rayon r est :
BF (a, r) = {x ∈ E|N (x − a) ≤ r}
Exemple 1.8
1 Dans l’e.v. (R, |.|), on a: B(a, r) =]a − r, a + r[ et
BF (a, r) = [a − r, a + r].
2 Dans R2 , on a: B1,F (O, 1) ⊂ B2,F (O, 1) ⊂ B∞,F (O, 1)
Définition 1.9
Un ensemble A d’un e.v.n E est appelé ouvert si, ∀a ∈ A, ∃r > 0 tq
B(a, r) ⊂ A. L’ensemble des ouverts de E est noté par O.
Exemple 1.10
1 Dans l’e.v.n E, ∅ et E sont des ouverts de E.
2 Soit a, b deux réels tels que a < b. L’intervalle ]a, b[ est un ouvert dans
R.
3 Dans l’e.v.n E, une boule ouverte est un ouvert.
Définition 1.11
Un ensemble A d’un e.v.n E est appelé fermé si son complémentaire Ac est
ouvert. L’ensemble des fermés de E est noté par F.
Exemple 1.12
1 Dans l’e.v.n E, ∅ et E sont des fermés de E.
2 Soit a, b deux réels tels que a < b. L’intervalle [a, b] est un fermé dans
R.
3 Dans l’e.v.n E, une boule fermée est un fermé.
Théorème 1.13
Deux normes équivalentes sur un e.v.n E définies mêmes parties ouvertes de
E.
Théorème 1.14
Toutes les normes définies sur un espace vectoriel de dimension finie sont
équivalente.
Exemple 1.15
1 les normes de l’e.v Rn sont équivalentes.
2 Les normes de l’e.v R[X] ne sont pas forcément équivalentes.
Remarque 1.16
Si A est un ouvert pour une norme N1 de Rn alors A est aussi ouvert pour
tout autre norme N2 définie sur Rn .
Propriété 1.17
Soit (E, N ) un espace vectoriel normé.
1 ∅ et E sont à la fois des ouverts et des fermés de E.
S
2 Si ∀i ∈ I, Ai ∈ O Alors Ai ∈ O.
i∈I
n
T
3 Si ∀i ∈ {1, ..., n}, Ai ∈ O Alors Ai ∈ O.
i=1
T
4 Si ∀i ∈ I, Bi ∈ F Alors Bi ∈ F.
i∈I
n
S
5 Si ∀i ∈ {1, ..., n}, Bi ∈ F Alors Bi ∈ F.
i=1
Exercice 1.18
T la famille des ouverts (An )n∈N avec An =] − 1/n, 1/n[. Montrer que
Soit ∗
An ∈
/ O.
n∈N∗
Définition 1.19
Soit (E, k . k), un espace vectoriel normé, et a ∈ E. On dit que V est un
voisinage de a s’il existe r > 0 tel que B(a, r) ⊂ V . L’ensemble des
voisinages de a est noté par V(a).
Exemple 1.20
1 [0, 1] est un voisinage de 1/2.
2 BF (O, 1) ∈ V((−1/2, 0)), par contre BF (O, 1) ∈
/ V((0, 1)).
3 toute partie ouverte est voisinage de chacun de ses points
Définition 1.21
Soit (E, k . k), un espace vectoriel normé, A un ensemble de E et a ∈ E.
On dit que a est intérieur à A ssi A est voisinage de a:
∃r > 0 tel que B(a, r) ⊂ A. L’ensemble des points intérieurs à A est appelé
l’intérieur de A est noté par Å ou int(A).
Exemple 1.22
1 int([0, 1[) =]0, 1[.
2 int(]0, 1[∪{2}) =?.
Propriété 1.23
Soit A, un sous-ensemble d’un espace vectoriel normé E.
1 Å est un ouvert.
2 Å est le plus grand ouvert inclus dans A.
3 A est ouvert si et seulement si A = Å.
Définition 1.24
Soit (E, k . k), un espace vectoriel normé, A un sous ensemble de E et
a ∈ E. On dit que a est adhérent à A ssi ∀r > 0 tel que B(a, r) ∩ A 6= ∅.
L’adhérence de A, notée Ā, est l’ensemble des adhérents de A.
Exemple 1.25
1 [0, 1[ = [0, 1].
2 ]0, 1[∪{2} =?.
Proposition 1.26
Soit A, un sous-ensemble d’un espace vectoriel normé E. Alors
c ˚c ).
A = (A
Propriété 1.27
Soit A, un sous-ensemble d’un espace vectoriel normé E.
1 A est un fermé.
2 A est le plus petit fermé contenant A.
3 A est fermé si et seulement si A = A.
Exercice 1.28
Soit (E, k . k), un espace vectoriel normé, et a ∈ E. Soit r > 0. Alors:
1 B(a, r) = BF (a, r).
2 ˚ r) = B(a, r).
BF (a,
Définition 1.29
Soit (E, k . k), un espace vectoriel normé, A un sous ensemble de E. On
appelle frontière de A et on note F r(A), l’ensemble A \ Å.
Exemple 1.30
1 F r([0, 1[∪{2}) = {0, 1, 2}.
2 BF (O, 1) \ B(O, 1/2)
Propriété 1.31
F r(A) est une partie fermée de E.
Définition 1.32
Une partie A de Rn est une partie bornée de Rn si: ∃r > 0, ∀x ∈ A on a
k x k≤ r.
Définition 1.34
On appelle suite à valeurs dans Rn toute application de {p0 , p0 + 1, ...} dans Rn , une
telle suite est dite définie à partir du rang p0 . On la note (Up )p≥p0 . Le vecteur
Up = (U1,p , ..., Un,p ) ∈ Rn est appelé terme générale de la suite.
Définition 1.35
Une suite (Up )p∈N dans Rn a pour limite le vecteur l ∈ Rn si:
∀ ε > 0 ∃N ∈ N tel que ∀p ≥ N on a k Up − l k< ε
On écrit lim Up = l.
p→+∞
Exercice 1.36
Soit N1 et N2 deux normes définies sur Rn et soit (Up )p une suite dans Rn et l ∈ Rn
tels que lim N1 (Up − l) = 0. Montrer qu’on a aussi: lim N2 (Up − l) = 0.
p→+∞ p→+∞
Exemple 1.37
1 La suite de terme générale Up = (1/p, −1) converge vers l =? dans R2 .
2 La suite de terme générale Up = (0, p) définie dans R2 ...? .
AMAL Youssef Analyse 3 1442/2020 16 / 55
Chapitre 1: Topologie dans Rn Suites de Rn
Propriété 1.38
Soient (Up )p , (Vp )p deux suites de Rn , (l, l0 ) ∈ Rn × Rn et α ∈ R.
1 Si lim Up = l alors l est unique.
p→+∞
2 Si lim Up = l alors pour toute suite extraite (Uφ(p) )p de (Up )p ( φ est une
p→+∞
application strictement croissante de N dans N ) on a lim Uφ(p) = l.
p→+∞
3 Si lim Up = l et lim Vp = l0 alors
p→+∞ p→+∞
lim Up + Vp = lim Up + lim Vp = l + l0 .
p→+∞ p→+∞ p→+∞
4 Si lim Up = l alors lim αUp = αl.
p→+∞ p→+∞
5 Si lim Up = l alors lim k Up k=k l k.
p→+∞ p→+∞
6 Soient Up = (U1,p , ..., Un,p ) et l = (l1 , ..., ln ). lim Up = l ⇔ lim Ui,p = li
p→+∞ p→+∞
∀i = 1, ..., n.
Exemple:
Calculer les limites suivantes:
1 lim (cos(1/n), arctan(n)).
n→+∞
log(n)/n, sin(n)/n, n2 exp(−n) .
2 lim
n→+∞
Proposition 1.39
Une partie A de Rn est fermée s.s.i. ∀(Up )p ⊂ A telle que lim Up = l
p→+∞
alors l ∈ A.
Exercice 1.40
Montrer que A = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y > 1} n’est pas une partie fermée de
R2 .
Théorème 1.41 (Bolzano-Weierstrass)
Une partie A de Rn est compacte s.s.i. toute suite (Up )p , à valeurs dans A,
admet une sous-suite (Uφ(p) )p qui converge vers une limite l ∈ A.
Exercice 1.42
Soit K une partie compacte de R2 et soit X une partie fermée de R2 telles
que K ∩ X = ∅. Montrer que la distance entre K et X est non nulle:
il existe δ > 0 tel que k k − x k≥ δ pour tout (k, x) ∈ K × X.
AMAL Youssef Analyse 3 1442/2020 18 / 55
Chapitre 2: Fonctions de Plusieurs Variables Introduction
Fonction scalaire
Définition 2.1
Une fonction réelle, dite aussi fonction scalaire, de p variables réelles est
une application d’une partie D de Rp à valeurs dans R, notée par:
f : D ⊂ Rp −→ R
(x1 , ..., xp ) 7→ z = f (x1 , ..., xp )
Exemple:
La fonction
f : R2 −→ R p
(x, y) 7→ f (x, y) = 1 − x2 − y 2
est définie pour les valeurs de x et y telles que
x2 + y 2 ≤ 1. Dans un repère orthonormé, Df = BF (O, 1).
AMAL Youssef Analyse 3 1442/2020 19 / 55
Chapitre 2: Fonctions de Plusieurs Variables Introduction
Graphe
f : R2 → R
S = {(x, y, z) ∈ R3 | z = f (x, y)}.
S est le graphe de la fonction f .
Fonction vectorielle
Définition 2.2
Une fonction vectorielle de p variables réelles est une application d’une partie
D ⊂ Rp à valeurs dans Rq , noté par:
f : D ⊂ Rp −→ Rq
(x1 , ..., xp ) 7→ (f1 (x1 , ..., xp ), ..., fq (x1 , ..., xp ))
Fonction partielle
Définition 2.3
Soit f : D ⊂ Rp −→ Rq . Soit a = (a1 , ..., ap ) ∈ D . Pour i = 1, ..., p, on
appelle i-ème fonction partielle de f en a définie sur le domaine
Di = {x ∈ R | (a1 , ..., ai−1 , x, ai+1 , ..., ap ) ∈ D} la fonction suivante :
fa,i : Di ⊂ R −→ Rq
x 7→ f (a1 , ..., ai−1 , x, ai+1 , ..., ap )
Exemple:
Donner les expressions de la 1-ère et de la 2-ème fonction partielle en
a = (1/2, 1) de la fonction suivante:
f : B2 (O, 2) −→ R p
(x, y) 7→ f (x, y) = 4 − x2 − y 2
Définition 2.4
Soit f une fonction de D ⊂ Rp dans Rq et l ∈ Rq . Soit a ∈ D. On dit que
lim f (x) = l si ∀ε > 0 ∃α > 0 tels que ∀x ∈ D et 0 <k x − a k< α
x→a
impliquent k f (x) − l k< ε.
Remarque:
1 La notion de limite ne dépend pas des normes utilisées.
2 La limite si elle existe est unique.
Proposition 2.5
Soit f une fonction de D ⊂ Rp dans Rq et l ∈ Rq . Soit a ∈ D. Alors
lim f (x) = l ssi ∀(xn )n ⊂ D \ {a} tel que lim xn = a implique
x→a n→+∞
lim f (xn ) = l
n→+∞
Exemple:
On considère la fonction suivante:
f : R2 \ {(0, 0)} → R
xy
(x, y) 7→ 2
x + y2
Étudier la limite de f en (0, 0)?
Propriété 2.6
Soient f et g deux fonctions sur D ⊂ Rp à valeurs dans Rq telles que
lim f (x) = l1 et lim g(x) = l2 , alors
x→a x→a
1 Pour tout (α, β) ∈ R2 on a lim αf (x) + βg(x) = αl1 + βl2 .
x→a
2 lim < f (x), g(x) >=< l1 , l2 >.
x→a
3 Dans le cas où q = 1, si l2 6= 0 alors lim f (x)/g(x) = l1 /l2 .
x→a
Exemple:
(1 + x2 y 2 ) sin(y)
Calculer lim .
(x,y)→(0,0) y
AMAL Youssef Analyse 3 1442/2020 24 / 55
Chapitre 2: Fonctions de Plusieurs Variables Comparaison et limites
Exemple:
1
Calculer lim x2 sin( ).
(x,y)→(0,0) x2 + y2
Proposition 2.8
Soient f : Df ⊂ Rn → Rp et g : Dg ⊂ Rm → Rn . Supposons que
g(Dg ) ⊂ Df , lim g(t) = b et que lim f (x) = l. Alors, lim f ◦ g(t) = l.
t→a x→b t→a
Exemple:
Calculer lim (x + y) ln(x + y).
(x,y)→(0,0)
Définition 2.9
Chaque point P (x, y) du plan R2 peut être déterminée par les coordonnées
−−→
polaires qui sont la coordonnée radiale r =k OP k et la coordonné
angulaire θ, suivant l’application suivante:
Définition 2.10
Une fonction f : D ⊂ Rp → Rq est continue en a ∈ D ssi
lim f (x) = f (a).
x→a
On dit que f est continue sur D si elle est continue en tout point de D.
Proposition 2.11
Une fonction f : D ⊂ Rp → Rq est continue en a ∈ D ssi pour toute suite
(xn )n ⊂ D telle que lim xn = a, on a lim f (xn ) = f (a).
n→+∞ x→+∞
Proposition 2.12
Soit f : D ⊂ Rp → Rq une fonction continue au point a = (a1 , ..., ap ) alors
les p fonctions partielles fa,i de f sont continues en ai pour tout i = 1, ..., p.
xy
Exemple: Soit f (x, y) = , ∀(x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0.
+ y2 x2
1 Étudier la continuité des fonctions partielles fO,1 et fO,2 de la fonction
f.
2 Que peut dire de la continuité de la fonction f au point (0, 0).
Propriété 2.13
Soient f et g deux fonctions définies sur D ⊂ Rp à valeurs dans Rq et
continues en a, alors:
1 Pour tout (α, β) ∈ R2 , la fonction αf + βg est continue en a.
2 de même < f, g > et k f k sont continues en a.
3 Dans le cas où q = 1, si g 6= 0 au voisinage de a alors la fonction f /g
est continue en a.
4 la composée de fonctions continues est continue.
Définition 2.14
Soit f : D ⊂ Rp → Rq . Soit a ∈ D \ D. Si f a une limite l lorsque x tend
vers a, on peut étendre le domaine de définition de f à D ∪ {a} en posant
f (a) = l. Et on dit que f est prolongeable par continuité au point a.
| x |α y
Exemple: Pour quel paramètre α > 0 la fonction f : (x, y) 7→
x2 + y 2
est-elle prolongeable par continuité au point (0, 0)?
Théorème 2.15
Soit f une fonction continue sur D ⊂ Rp à valeurs dans Rq . Les propriétés
suivantes sont équivalentes:
1 f est continue en tout point de D,
2 pour tout ouvert U de Rq , f −1 (U ) = {x ∈ D | f (x) ∈ U } est un
ouvert de D.
3 pour tout fermé V de Rq , f −1 (V ) est un fermé de D.
Théorème 2.16
Soit f une fonction continue sur D ⊂ Rp à valeurs dans Rq . Soit A un
compact de Rp tel que A ⊂ D. Alors f (A) est un compact de Rq .
Corollaire 2.17
Soit A un compact de Rp . Soit f une fonction continue sur A ⊂ Rp à
valeurs dans R. Alors f est bornée et atteint ses bornes sur A.
Définition 2.18
Soit A ⊂ Rn , avec n ≥ 1. Une séparation de A est une paire (O, O0 )
d’ouverts non vides de Rn tels que:
1 A ⊂ O ∪ O0
2 A ∩ O 6= ∅, A ∩ O0 6= ∅,
3 A ∩ O ∩ O0 = ∅.
Exemple:
Dans R, le paire (] − 1, 1[, ]1/2, 2[) est une séparation de l’ensemble
[0, 1/2[∪]1, 3/2].
Définition 2.19
Soit A ⊂ Rn , avec n ≥ 1. A est dit connexe si A n’admet aucune séparation.
Exemple:
l’ensemble [0, 1/2[∪]1, 3/2] n’est pas un connexe.
Proposition 2.20
Dans R, tout ensemble est connexe si seulement s’il est un intervalle.
Définition 2.21
Soient x et y sont deux points de Rn , avec n ≥ 1, on appelle chemin
d’origine x et d’extrémité y toute application continue γ : [0, 1] → Rn telle
que γ(0) = x et γ(1) = y.
Définition 2.22
Une partie A de Rn est dite connexe par arcs si tout couple de points de A
est relié par un chemin restant dans A.
Définition 2.23
Soit A ⊂ Rn , avec n ≥ 1. A est dit convexe si pour tout a et b de A, le
segment [a, b] = {(1 − t)a + tb; t ∈ [0, 1]} est contenu dans A.
Exemple:
Dans Rn , toute partie convexe est connexe par arcs
Un cercle est un connexe par arcs.
AMAL Youssef Analyse 3 1442/2020 36 / 55
Chapitre 2: Fonctions de Plusieurs Variables Applications: Connexité
Théorème 2.24
Soit p, q ∈ N∗ . Soit A une partie connexe (respectivement connexe par arcs)
de Rp . Soit f : A → Rq une application continue. Alors f (A) est aussi
connexe (respectivement connexe par arcs).
Corollaire 2.25
Si A ⊂ Rp , avec p ∈ N∗ , est connexe par arc alors A est connexe.
Exemple:
Tout ensemble convexe est connexe.
Définition 2.26
Une partie A de Rp est dite étoilée s’il existe a ∈ A tel que [a, x] ⊂ A pour
tout x ∈ A.
Exercice:
Toute partie convexe est une partie étoilé dans Rp . La réciproque n’est
pas en générale vraie.
A = ([0, 1] × [0, 1]) ∪ ([1, 2] × [0, 2]) est étolé mais non convexe.
AMAL Youssef Analyse 3 1442/2020 37 / 55
Chapitre 3: Calcul Différentiel Dérivées Partielles
Définition 3.1
Soit f : D ∈ ORn → R. On dit que f admet en a = (a1 , ..., ai , .., an ) une
i-ème dérivée partielle si la i-ème application partielle associée à f au point
∂f
a est dérivable en ai , on note cette dérivée par (a), et on écrit:
∂xi
Définition 3.2
Soit f : D ∈ ORn → R. On dit que f est de classe C 1 sur D si f admet en
∂f ∂f
tout point x ∈ D, n dérivées partielles , ..., continues sur D.
∂x1 ∂xn
L’ensemble des fonctions de classe C 1 sur D est noté: C 1 (D, R).
f est dite de C k (D, R), avec k ∈ N∗ , si f est de C k−1 (D, R) et admettent
∂kf
des dérivées partielles d’ordre k sur D, notées par: α1 avec
Pn ∂ x1 ...∂ αn xn
α1 , ..., αn ∈ N tels que i=1 αi = k, et qui sont continues pour tout αi .
xy
Exemple: Soit f : R2 → R telle que f (x, y) = si (x, y) 6= (0, 0)
x2 + y2
et f (x, y) = 0 si (x, y) = (0, 0).
1 Montrer que f admet des dérivées partielles en (0, 0).
2 f est-elle de classe C 1 en (0, 0).
Définition 3.4
Soient a ∈ Rp et f : D ⊂ V(a) → Rq . On dit que f est différentiable en a
s’il existe une application linéaire da f ∈ L(Rp , Rq ) telle que
da f s’appelle la différentielle de f en a.
Remarque 3.5
Si la différentielle da f existe elle est unique.
Théorème 3.6
f est différentiable en a s.s.i. il existe r > 0 tel que si k h k< r, alors
Théorème 3.7
Soient f et g deux fonctions différentiables en a ∈ D. Alors:
1 f est continue en a.
2 f + g est différentiable en a et d(f + g)a = dfa + dga .
3 αf est différentiable en a et d(αf )a = αdfa .
Théorème 3.9
Soient a ∈ Rn et f : D ⊂ V(a) → R. Si f est de C 1 sur D alors f est différentiable
∂f
en a et on a: dfa (h) = ni=1
P
(a).hi .
∂xi
Théorème 3.10
Soient a ∈ Rp et f : D ⊂ V(a) → Rq telle que f = (f1 , ..., fq ). Alors f est
différentiable en a s.s.i. fi est différentiable en a
pour tout i = 1, ..., q,
Dans ce cas
Pp ∂f1
i=1 (a).hi
∂xi
on écrit: dfa (h) = (d(f1 )a (h), ..., d(fq )a (h)) = ... .
P
p ∂fq
i=1 (a).hi
∂xi
Définition 3.11
Soient a ∈ Rp et f : D ⊂ V(a) → Rq telle que f = (f1 , ..., fq ). On appelle Matrice Jacobienne de f en a, la
matrice notée Jf (a) définie par:
∂f ∂f1
1
(a) . . . (a)
∂x1 ∂xp
Jf (a) = .
.. .. ..
. .
∂fq ∂fq
(a) . . . (a)
∂x1 ∂xp
Proposition 3.12
Soient a ∈ Rp , f : Df ⊂ V(a) → Rn différentiable en a et g : Dg ⊂ V(f (a)) → Rq différentiable en f (a),
alors la composée g ◦ f est différentiable en a et
Exemple: Soit f une fonction définie sur R2 dans R telle que f (x, y) = f (y, x) et qu’elle est différentiable
∂f ∂f
sur R2 . Montrer que (x, y) = (y, x).
∂y ∂x
Théorème 3.13
Soient x = x(u) et y = y(u) deux fonctions dérivables au point u et soit z = f (x, y) une
fonction différentiable au point (x(u), y(u)), Alors z = f (x(u), y(u)) est différentiable au point
u et on écrit:
dz ∂z dx ∂z dy
= + .
du ∂x du ∂y du
Théorème 3.14
Soient x = x(u, v) et y = y(u, v) deux fonctions différentiables au point (u, v) et soit
z = f (x, y) une fonction différentiable au point (x(u, v), y(u, v)), Alors
z(u, v) = f (x(u, v), y(u, v)) est différentiable au point (u, v) et on écrit:
∂z ∂z ∂x ∂z ∂y ∂z ∂z ∂x ∂z ∂y
= + et = +
∂u ∂x ∂u ∂y ∂u ∂v ∂x ∂v ∂y ∂v
Exercice:
√
1 On considère z = xy + y, x = cos(θ) et y = sin(θ).
dz
Calculer en θ = π/2.
dθ
2 On considère z = exp (xy), x = 2u + v et y = u/v.
∂z ∂z
Calculer et au point (1, −1).
∂u ∂v
Définition 3.15
Pour une fonction à valeurs scalaires f : D ⊂ Rp → R dont les dérivées partielles existent, son gradient, noté
grad(f ) , est défini par:
grad(f ) : D ⊂ Rp → Rp
∂f ∂f
x 7→ (x), ..., (x)
∂x1 ∂xp
Définition 3.16
Soit f : D ⊂ Rp → R, a ∈ D et u un vecteur non nul de Rp . On dit que f a une dérivée directionnelle,
f (a + su) − f (a)
notée par Du f (a), au point a suivant la direction u si l’expression: lim existe.
s→0 s
Proposition 3.17
Soit f : D ⊂ Rp → R différentiable en a ∈ D et u un vecteur non nul de Rp . Alors
Du f (a) = ∇f (a).u = dfa (u).
Remarques:
L’existence de la dérivée directionnelle de f en a suivant toutes les directions n’implique pas la
différentiabilité de f en a.
Donner un contre exemple.
Définition 3.18
Soit f , une fonction définie sur une partie D de Rn et à valeur dans R.
1 On dit que la fonction f admet un maximum relatif en un point x0 de D lorsqu’il existe un ouvert
O ⊂ D telle que : f (x) ≤ f (x0 ), ∀x ∈ O \ {x0 }.
2 On dit que la fonction f admet un minimum relatif en un point x0 de D lorsqu’il existe un ouvert
O ⊂ D telle que : f (x) ≥ f (x0 ), ∀x ∈ O \ {x0 }.
3 On dit que la fonction f admet un maximum absolu en un point x0 de D lorsque:
∀x ∈ D, f (x) ≤ f (x0 ).
4 On dit que la fonction f admet un minimum absolu en un point x0 de D lorsque:
∀x ∈ D, f (x) ≥ f (x0 ).
Définition 3.19
Soit n ∈ N∗ , Ω un ouvert de Rn , a ∈ Ω et f une application de Ω dans R. a
est dite point critique de f , si une des conditions suivantes est satisfaite:
Une ou plusieurs des dérivées partielles de f n’existent pas au point a.
Dans le cas où toutes les dérivées partielles de f existent au point a, on
a ∇f (a) = 0.
Définition 3.20
Un point critique a ∈ Rn est appelé point selle de f s’il existe deux vecteurs
v1 , v2 ∈ Rn tels que la fonction t 7→ f (a + tv1 ) admet un maximum locale
stricte en t = 0 et t 7→ f (a + tv2 ) admet un minimum locale stricte en t = 0.
Théorème 3.21
Soit x0 = (x10 , ..., xn0 ) ∈ Rn et soit 0 < r. Soit f une fonction de classe C 2
définie sur B(x0 , r) à valeur dans R. Alors le développement limité de f à
l’ordre 2 est donné par:
n n n
X ∂f 1 XX ∂2f
f (x0 + h) = f (x0 ) + hi (x0 ) + hi hj (x0 )
∂xi 2 ∂xi ∂xj
i=1 i=1 j=1
2
+ k h k ε(h),
Définition 3.22
Soit n ∈ N∗ , Ω un ouvert de Rn et f une application de Ω dans R, de classe
C 2 . Soit a ∈ Ω. On appelle matrice hessienne de f en a la matrice à n
lignes et n colonnes dont le terme à la i-ieme ligne et j-ieme colonne est
∂2f
(a). On note Hf (a) cette matrice.
∂xi ∂xj
Théorème 3.24
Soit f une fonction de classe C 2 dans un voisinage de a. Hf (a) est alors
une matrice symétrique réelle dont les valeurs propres, nécessairement
réelles, sont ordonnées comme suit: λ1 ≤ λ2 ≤ ... ≤ λn . On alors:
1 Si λi > 0 pour tout i ∈ 1, ..., n, f admet un minimum relatif en a.
2 Si λi < 0 pour tout i ∈ 1, ..., n, f admet un maximum relatif en a.
3 Si λ1 < 0 et λn > 0, alors f n’admet pas d’extremum relatif en a
(Dans R2 , ce point est appelé point selle).
4 S’il existe i ∈ 1, ..., n tel que λi = 0, on ne peut rien conclure.
Remarque 3.25
Si une des valeurs propres de la matrice hessienne est nulle, nous avons que
les définitions d’extremum et du point selle pour classifier le point critique
concerné.
Exemple: On considère la fonction f : R3 → R définie par:
f (x, y, z) = z 2 /2 + y 2 /2 + 2zy.
AMAL Youssef Analyse 3 1442/2020 54 / 55
Chapitre 3: Calcul Différentiel Recherche d’Extrémum