TOPOlogie

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Universitée Moulay Ismaı̈l Année Universitaire 2020/2021

ENSAM-Meknès
2ième année
Travaux dirigés
Topologie des espaces vectoriels normés

Exercice 1. Soient N : R2 −→ R une application définie par N (x, y) = max(|


x |, | x + y |).
1. Montrer que N est une norme sur R2 .
2. Dessiner la boule Bf (0, 1) associée.
Exercice 2. Soit (E,k.k), un space vectoriel normé et x, y ∈ E.
Montrer que x + Bf (y, r) = Bf (x + y, r).

Exercice 3. Soit E l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels.


Xn
Pour P ∈ E, P (X) = ak X k , on pose
k=0
n
X
kP k = |ak |.
k=0

a) Montrer que l’application P 7→ kP k est une norme sur E.


b) Soient B = {P ∈ E | kP k ≤ 1 } la boule unité fermée et (Pn )n∈IN la
suite définie pour tout n ∈ IN par Pn (X) = X n .
Vérifier que pour tout n ∈ IN , Pn ∈ B et calculer kPn − Pm k pour n, m ∈
IN .

Exercice 4. Soit E = C([0, 1], R . Montrer que les trois normes k.k1 et k.k2
et k.k∞ , définies dans le cours, ne sont pas équivalentes deux à deux.(considérer
la suite (fn )n , fn (x) = xn ).

Exercice 5. Le but de cet exercice est de montrer que dans Rn toutes les normes
sont équivalentes. Soit N une norme sur Rn .
1. Montrer qu’il existe un réel α > 0 tel que pour tout x ∈ Rn , N (x) ≤
αkxk1 .
2. Montrer que ∀x, y ∈ Rn , N (x) − N (y) ≤ N (x − y). En déduire que N est
continue pour la topologie définie par la norme k.k1 .
3. Montrer que A = {x ∈ Rn /kxk1 = 1} est compact pour la topologie
définie par la norme k.k1 .
4. En déduire l’existence de β > 0 tel que k.k1 ≤ βN (.).
P+∞
Exercice 6. Soit E = R[X], on définit N1 , N2 sur E par N1 (P ) = k=0 |
P (k) (0) | et N (P ) = supt∈[−1,1] | P (t) |
1. Montrer que N1 et N2 sont deux normes sur E.
2. Pour les deux normes, étudier la convergence de la suite (Pn )n , Pn = n1 X n .
3. Les deux normes sont-elles équivalentes ?
R1 1
Exercice 7. Soit E = C 1 ([0, 1], R , f ∈ E et N (f ) = f (x)2 + 0 f 0 (t)2 dt 2 .


1. Montrer que N est une norme sur E.



2. Montrer que ∀f ∈ E, kf k∞ ≤ 2N (f ).
3. N et kf k∞ sont-elles équivalentes ?.

Exercice 8. Soit E = C([0, 1], R . On définit pour f ∈ E
R1 R1 1
N1 (f ) = 0 t | f (t) | dt et N2 (f ) = 0 tf (t)2 dt 2 .
1. Vérifier que N1 , N2 définissent des normes sur E.
2. Montrer que ∀f ∈ E, N1 (f ) ≤ √1 N2 (f ).
2
3. Montrer que ces deux normes ne sont pas équivalentes. (Considérer la suite
(fn )n définie par fn (x) = n − n2 x si x ∈ [0, n1 ], fn (x) = 0 si x ∈ [ n1 , 1]).

Exercice 9. On considère les espaces vectoriels B = B([0, 1], R) formé des fonc-
tions bornées, C = C([0, 1], R) formé des fonctions continues et C 1 = C 1 ([0, 1], R)
formés des fonctions de classe C 1 . On les munit de la norme k.k∞ .
1. Montrer que si (fn )n∈N converge vers f dans un de ces trois espaces, alors
∀x ∈ [0, 1], limn−→+∞ fn (x) = f (x).
q
2. On pose gn (x) = (x − 12 )2 + n1 pour x ∈ [0, 1].
a) Montrer que cette suite converge dans (B, k.k∞ ) mais pas dans (C 1 , k.k∞ ).
b) En déduire que dans (C 1 , k.k∞ ) il existe des suites de Cauchy qui ne
convergent pas.

Exercice 10. Soient E l’espace vectoriel réel des applications continues de [0, 1]
dans IR et g ∈ E.
On définit N1 et Ng par :
R1 R1
Pour tout f ∈ E, N1 (f ) = 0 |f (t)|dt et Ng (f ) = 0 |f (t).g(t)|dt.
1. Montrer que N1 est une norme.
2. On pose G = g −1 ({0}). Montrer que si l’intérieur de G est non vide, on
peut trouver f ∈ E, f 6= 0 et telle que f (t)g(t) = 0 pour tout t ∈ [0, 1].
3. Montrer que Ng est une norme si, et seulement si, l’intérieur de G est vide.

Exercice 11. Soit E = C([0, 1], R muni de la norme k.k∞ et A = {f ∈
Z 1
E/f (0) = 0 et f (x)dx ≥ 1}
0
1. Montrer que A est fermé.
2. Montrer que ∀f ∈ A, kf k∞ ≥ 1.
3. Calculer d(0, A).

Exercice 12. Soit (E, k.k) un espace vectoriel normé.


1. Soit F un s.e.v de E tel que l’intérieur de F est non vide. Montrer que
F = E.
2. F s.e.v de E, montrer que F est un s.e.v de E.
3. U ouvert de E, A ⊂ E. Montrer que A + U ouvert de E.

Exercice 13.(E, k . k) un e.v.n et A une partie non vide de E, soit x ∈ E.


1. Montrer que d(x, A) = 0 ⇐⇒ x ∈ Ā.
2. Montrer que x −→ d(x, A) est Lipschitzienne de E dans R .
3. En déduire que si A et B sont deux parties non vides de E vérifiant
Ā ∩ B = A ∩ B̄ = ∅, il existe deux ouverts U et V vérifiant A ⊂ U, B ⊂ V
et U ∩ V = ∅.

4. Montrer que si A est un fermé et B compact de E, alors il existe une


constante δ > 0 telle que

k a − b k≥ δ, ∀ (a, b) ∈ A × B

Exercice 14. Soit (X, k.k) un evn. On suppose que toutes les boules fermées
sont compactes.
1. Montrer que X est complet.
2. Montrer que si A ⊂ X est fermé borné, alors A est compacte.

Exercice 15. Soit (X, k.k) un evn et A,B deux parties de X.


1. Montrer que si A et B sont compactes, alors A+B est compact.
2. Montrer que si A est compacte et B fermée, alors A+B est fermée.

Exercice 16. Soit K une partie compacte d’un espace métrique (E, d) et f :
K −→ K telle que : ∀ x, y ∈ A, x 6= y ⇒ d(f (x), f (y)) < d(x, y).
1) Montrer que f admet un point fixe unique, a.
2) Soit (xn ) une suite d’éléments de A telle que xn+1 = f (xn ). Montrer qu’elle
converge vers a.

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