Guide Methodologique Concertation
Guide Methodologique Concertation
Guide Methodologique Concertation
Guide
méthodologique
pour la concertation des Val-de-Marnais
i l i t er t i on
fa c e rta a is
o n c a r n
la c al-de-m
v
des
« Notre service public n’existe que pour satisfaire les besoins de la popu-
lation de façon solidaire (…). Ces réponses multiples se font dans une
démarche démocratique que nous voulons encore améliorer, avec des par-
tenaires multiples et la participation de la population. »
En introduction du Projet pour le service public départemental, le Président
Christian Favier fixe clairement la feuille de route de la concertation : une démar-
che démocratique pour améliorer le service public, qui concerne les habitants
et les agents.
François Casteignau,
Directeur général des services départementaux
4. RESSOURCES
• FICHE 1 Schéma pour un processus de concertation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 34
• FICHE 2 Partager les objectifs avec les participants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36
• FICHE 3 Associer et mobiliser les publics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 38
• FICHE 4 Définir les modes et formes d’association des publics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 44
• FICHE 5 Prévoir temps, budget et moyens humains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 47
• FICHE 6 Évaluer un processus de concertation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 50
• FICHE 7 38 questions pour définir, préparer et conduire
un processus de concertation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 53
• FICHE 8 Conduire une réunion publique de concertation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 57
• FICHE 9 Diffuser les actions, les expériences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 59
• FICHE 10 Pour aller plus loin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 63
5 Charte de la participation
d e la
a r t e i on
Ch a t
r t i cip
pa
CHAPITRE 1
PRÉPARER LES CONDITIONS
D’UNE PARTICIPATION UTILE
Article 1
Le Conseil général du Val-de-Marne s’engage à favoriser de façon systématique
la participation de la population aux principaux choix qui la concernent : qu’il
s’agisse de définir, mettre en œuvre ou évaluer les actions ou politiques publi-
ques départementales.
Les raisons qui rendent impossible ou non souhaitable une telle participation
seront explicitées.
Article 2
La participation peut prendre plusieurs formes qui répondent à des objectifs
ou des contextes différents. Sans sous-estimer la nécessité de l’information et
l’intérêt des procédures de type questionnaire ou sondage, le Conseil général
souhaite privilégier le débat avec le public : la consultation, la concertation, la
co-élaboration.
Article 3
L’ouverture de chaque démarche participative engagée par le Conseil général
est rendue publique, avec la volonté que tout Val-de-Marnais puisse en être
informé. Le Conseil général veille à diversifier ses modes de dialogue lors de
toute consultation ou concertation (électronique, courrier, téléphone…) en
complément des temps physiques de débats collectifs indispensables.
Article 4
Le Conseil général recherche une participation des citoyens les plus divers pos-
sibles et porte une attention toute particulière aux publics les plus éloignés de
ces démarches. À cet effet, il entend prendre les mesures techniques ou finan-
cières qui y contribueront.
Article 5
Le Conseil général reconnaît comme un investissement utile les moyens
humains et budgétaires qu’il convient de consacrer à la réussite des processus
de participation.
Charte de la participation 6
Article 6
Les dispositions de cette charte s’ajoutent aux dispositifs participatifs prévus
par la Loi que le Conseil général s’engage à faire pleinement vivre.
Article 7
Pour favoriser la mise en place de ces dispositions, le Conseil général s’engage
à se doter :
- d’un guide méthodologique pour outiller ses services à la conduite d’un pro-
cessus de démocratie participative,
- d’une équipe de professionnels pour accompagner les services qui mettent
en œuvre une concertation,
- d’un numéro d’appel gratuit pour informer des processus de concertation en
cours.
CHAPITRE 2
RÉUSSIR LE PROCESSUS PARTICIPATIF
Article 8
Le Conseil général recherche la participation de tous les publics potentielle-
ment concernés par le projet mis en débat, qu’ils soient des acteurs organi-
sés (élus locaux, associations, organisations syndicales, collectifs divers) ou des
acteurs individuels, en valorisant leurs savoirs ou expertises.
Article 9
Le Conseil général ne se résout pas à concerter uniquement les publics sponta-
nément volontaires. Donner la parole à ceux qui ne l’ont pas ou ne la prennent
pas est un défi démocratique et social.
Le Conseil général s’attache à évaluer la typologie du public réellement mobi-
lisé dans la démarche.
Article 10
Le Conseil général considère que les démarches participatives doivent contri-
buer à la clarification du rôle de ses différents acteurs :
- l’élu départemental est le garant politique du processus de participation ; il
préside chaque phase clé. Il veille à l’analyse des résultats de la participation
pour qu’ils contribuent à la décision et en rend compte aux habitants concer-
nés.
- l’habitant / usager / citoyen est un interlocuteur à part entière. Il n’a pas à se
poser la question de sa représentativité. Il est libre de sa parole autant que de sa
participation. Certains dispositifs participatifs peuvent cependant exiger une
certaine assiduité.
- l’agent départemental, pilote technique du projet, met son expertise sur la
thématique soumise à participation et/ou sur les maîtrises des techniques de
la participation au service des processus participatifs. Il porte à tous les publics
concernés l’information qui leur est nécessaire. Sa neutralité et son obligation
de réserve sont scrupuleusement respectées.
7 Charte de la participation
CHAPITRE 3
RENDRE PUBLIC LES RéSULTATS
DE LA PARTICIPATION ET éVALUER
LES DÉMARCHES PARTICIPATIVES
Article 11
Les principaux résultats de la participation sont indiqués en préambule à toute
décision nouvelle. Le contenu des principaux débats tenus lors des phases de
concertation est rendu public.
Article 12
Les démarches de concertation sont évaluées avec les publics concernés.
Article 13
Le Conseil général évalue régulièrement les dispositifs permanents de partici-
pation qu’il a mis en place (Conseil général des collégiens, Conseil des crèches,
etc.).
Article 14
La mise en œuvre des dispositions de cette Charte de la participation fait l’ob-
jet d’un point spécifique du Rapport d’activité des services départementaux
présenté chaque année devant l’Assemblée départementale par le Président
du Conseil général.
COMPRENDRE
COMPRENDRE
LE PROCESSUS
DE CONCERTATION
Comprendre 12
mes de travail sont, en réalité, souvent recommandations, des reformula-
entremêlées. Et chacune de ces formes tions, des priorités, des points d’alerte,
de participation suppose un effort de etc. Autant d’éléments qui permet-
communication. tront au décideur de privilégier une
décision. Bien sûr, il doit restituer aux
La consultation différents acteurs concertés les résul-
Elle se caractérise par une demande tats de cette concertation et motiver
d’avis du public concerné par un sa décision finale.
projet en débat ou sur une question
concrète. La consultation permet La co-élaboration
d’obtenir une « photographie » de C’est une concertation qui part d’une
l’état de l’opinion. Elle peut aussi être intention du décideur ; celui-ci per-
utilisée pour vérifier un diagnostic çoit la nécessité d’intervenir sur un
(s’assurer qu’aucun obstacle n’a été champ (l’avenir d’un équipement ou
ignoré, aucun point oublié) ou valider d’un service public, l’accessibilité au
une proposition (ou au contraire l’in- logement des jeunes ménages, etc.). Il
valider). s’engage alors dans une construction
Le décideur organise seul la consul- concertée de tout le projet.
tation (échéancier, questionnement, C’est une concertation qui implique
conclusions), qui peut être orale, les acteurs dans l’élaboration du pro-
écrite, électronique… Ses résultats jet. Le diagnostic comme le plan d’ac-
permettent de mesurer le position- tion peuvent faire l’objet d’un travail
nement des différents acteurs sur une de co-élaboration. Les résultats sont
question précise ; éléments à porter plus probants s’ils sont impliqués dès
au dossier, ils exigent cependant de la l’émergence du projet, mais la co-éla-
part du décideur un travail d’analyse. boration peut également ne concer-
Aussi le décideur doit restituer ces ner qu’une seule phase (alors centrale)
résultats aux personnes consultées. d’un projet. Ce processus passe par
Participer à une consultation ne rend des points d’étape réguliers pendant
pas pour autant le citoyen ou usager lesquels les participants décident de
co-auteur de l’action. valider certaines étapes du projet
et de poursuivre son élaboration. Le
La concertation décideur garde la responsabilité du
La concertation stricto sensu porte choix final, donc du processus.
sur un objet plus ouvert que la
consultation. Elle intervient lorsque La plupart des processus de concerta-
le projet est conçu dans ses finalités ; tion y ajoutent des techniques moins
le public concerné prend alors part interactives de communication -infor-
au débat avec les autres parties pre- mation, sondage ou enquête- qui sont
nantes du projet pour construire une d’autres moyens pour renseigner les
(des) solution(s) partagée(s). Phase personnes concernées, connaître leur
interactive par essence, elle permet, avis, et pour dresser un bilan ou rédi-
outre leur validation, la définition et ger un diagnostic.
l’analyse communes de solutions.
Le décideur doit tenir compte des Dans ce guide nous désignerons sous
disponibilités et motivations de cha- le vocable générique « concertation »,
cun pour organiser cette phase de l’ensemble des processus, qu’il s’agisse
concertation. Les contenus recueillis de la consultation, de la concertation
peuvent être des points de vue, des stricto sensu ou de la co-élaboration.
13 Comprendre
2. S’engager La concertation de la population
peut être utile si…
dans un processus • le projet, l’action ou la politique
de concertation publique en question suscite des
incompréhensions, des controver-
Organiser la concertation des publics ses, des résistances ;
autour d’un projet, d’une action ou • le projet ou l’action peut être
d’une politique départementale adapté ou modifié ;
répond à des objectifs de démocratie • elle favorise l’expression de tous les
(rapprocher les politiques publiques avis ;
de ceux qui les vivent) et d’efficacité • elle permet d’anticiper ou de résou-
(construire une action publique plus dre un blocage, un conflit ;
adaptée). • les porteurs sont prêts à accepter le
changement.
La décision de concerter, prise par les
élus, entraîne une mobilisation et une Alors, le projet peut gagner en :
implication forte des services dépar- • Sens
tementaux. • Précision
• Légitimité
Le processus de concertation mis • Efficacité
en œuvre dans le cadre d’un projet • Utilité
s’articule étroitement avec le projet • Appropriation réciproque
politique voté par l’électeur dans un • Qualité de service rendu
processus de démocratie représen • Acceptabilité sociale…
tative.
La concertation de la population
Lancer un processus de concertation n’est pas utile si…
permet de questionner l’objectif du • rien ne semble négociable ;
projet ou de la politique mise en dis- • les élus et les techniciens n’ont pas
cussion (quel est le besoin auquel il le temps, l’envie ni les moyens de
répond ?), les moyens pour atteindre questionner les publics ;
cet objectif (comment ?) et les per- • les besoins et les avis des publics
sonnes à y associer (qui ?). concernés semblent connus.
Avant de lancer tout processus de Dans ce cas, mieux vaut opter pour
concertation, il est nécessaire de s’in- une information du grand public, sans
terroger sur la pertinence, l’opportu- lui laisser croire qu’il a son mot à dire.
nité, la faisabilité de la concertation,
et définir précisément son objet (la
question mise en débat).
Comprendre 14
3. Décider Déterminer la faisabilité
• R epérer s’il existe une obligation ré
de l’opportunité glementaire de concertation de la
de concerter population dans le domaine concer
né.
Choisir de mettre en œuvre une • Identifier dans l’objet de la concer-
concertation des publics nécessite, tation ce qui est négociable, ce qui
en amont, de définir l’objectif de la est techniquement et/ou économi-
concertation, tout en évaluant les quement contraint et ce qui relève
avantages et les risques de celle-ci. du choix politique.
Les points suivants doivent aider à • Identifier le territoire pertinent et
choisir la forme de la concertation de le moment opportun pour concer-
la population et le type de méthodes ter les publics (en amont, pendant,
à privilégier. après pour l’évaluer).
• Si cette faisabilité n’est pas avérée,
Définir ce qui est attendu en expliciter les causes et faire vali-
• Des idées nouvelles der par la hiérarchie et l’élu réfé-
• Un avis sur le projet rent.
• Une validation « citoyenne »
• Une meilleure connaissance des Préciser l’objet de la concertation
besoins des bénéficiaires des publics
• Une meilleure réponse aux besoins • D éfinir l’objet de la concertation :
connus « quelle est la question posée ? ».
• Un espace de rencontre entre des • Identifier l’intérêt des publics
élus et les publics • Déterminer les publics concernés
• Une amélioration des services ren- par l’objet de la concertation.
dus au public… • Expliciter le cadre : l’objet de la con
certation, le rôle attendu pour chacun
et les modalités de la concertation.
REPÈRES
15 Comprendre
COMPRENDRE ET ENGAGER
2 .
PRÉPARER LE PROCESSUS
PRÉPARER
DE CONCErtATION
Partager l’action publique avec ceux qui la vivent en les informant, en les écou-
tant, en les associant à la réflexion : tel est l’objectif de la démocratie partici
pative.
Préparer 18
1. Identifier les interlocuteurs
Qui inviter au processus de concertation ?
À la recherche des interlocuteurs potentiels...
Portage du projet
- Chef de projet
- Équipe projet
ou service porteur
- Élu référent
Au sein de l’administration
commanditaire
- Élu(s) concerné(s)
- Services et agents concernés ou à associer
- Organismes paritaires
- Organisations syndicales
Acteurs institutionnels
- Représentants de l’État sur le sujet mis
en discussion
- Représentants des collectivités locales concernés
par le thème ou le territoire concerné
- Représentants institutionnels locaux ou thématiques
(ex. Chambre de Commerce et d’Industrie, etc.)
Acteurs individuels
- Habitants
- Riverains
- Usagers
- Bénéficiaires potentiels
19 Préparer
ÉTAPE 1 ÉTAPE 5
Préparer 20
Pour autant, la participation vise aussi Chaque concertation est unique, il
à donner la parole sur l’action publi- n’y a pas de bonne ou de mauvaise
que à ceux qui n’en ont que rarement méthode. Vous devrez adapter ou
l’occasion. inventer des méthodes pour que la
vôtre corresponde au mieux à votre
Pour cela, il peut être souhaitable de secteur d’activité, au public à mobiliser
solliciter l’expression des acteurs col- et à la question à traiter ; vous devrez
lectifs peu reconnus et peu associés réfléchir à l’équilibre que vous souhai
par l’institution, et a fortiori des acteurs tez entre le nombre de personnes
individuels non organisés, de la popu- physiques réellement impliquées dans
lation du territoire concerné par le pro- le processus et le contenu de la partici-
jet soumis à participation. pation proposée. Plus il y a de contenu,
moins il peut y avoir de personnes
Donner la parole à ceux qui ne l’ont
associées ; inversement, si l’on pense
pas ou ne la prennent pas est un défi
mobiliser un grand nombre de per-
démocratique et social. Cela implique
sonnes, il semble peu probable qu’elles
d’aller à la rencontre de ceux qui ne
puissent fournir un travail approfondi
viennent pas en réunion publique et en
de co-élaboration…
particulier de rechercher toute forme
de participation possible sans s’en La méthode adoptée doit donner
tenir aux seules réunions publiques. envie au public de participer, lui per-
Il nous faut aussi, comme pour les mettre de se forger un avis, de l’expri-
autres personnes, s’interroger sur leur mer et de le débattre collectivement
intérêt à participer, sur les relations (expression) ; faire se rencontrer ces
du Conseil général avec ces publics, avis avec les ambitions des décideurs,
mais aussi sur les questions soumises les contraintes et les possibilités tech-
au débat. Ce sont des « paroles singu- niques pour aboutir à un résultat com-
lières », diverses et ne cherchant pas à mun explicité (construction).
être représentatives, qui seront alors
recueillies, basées sur une expertise La méthode retenue peut donc com-
d’usage, de « bon sens »… prendre plusieurs phases qui s’articu-
lent de manière à répondre à l’ensem-
ble du cahier des charges fixé à une
concertation.
3. Choisir un mode
1re phase :
de concertation et de l’information à la consultation
de mobilisation Les méthodes qui privilégient l’infor-
mation et la consultation peuvent
Quand on connaît précisément l’objet être :
de la participation et qu’on a globale-
ment identifié les parties prenantes à • les événements mobilisateurs utili-
mobiliser, reste à savoir comment s’y sant des arts de rue ou combinant des
prendre. moyens proches de ceux utilisés en
« campagne publicitaire », l’événement
favorisant la rencontre et le débat ;
21 Préparer
• les réunions d’information sur un nes concernées par la situation en
projet où les présents vont pouvoir question, interrompant la scène plu-
réagir (consultation), procédé plus sieurs fois pour imaginer d’autres solu-
institutionnel qui peut cependant tions au problème par un changement
être agrémenté d’éléments qui sor- d’attitude ;
tent de l’ordinaire, place au débat, lieu
de réunion en relation avec la ques- - faciliter la communication et la
tion traitée par exemple dans un parc compréhension mutuelle de publics
pour parler d’un parc ou préparée sur et de décideurs ou acteurs. Le théâtre
Internet par un forum de discussion, forum peut convenir également car il
ou encore transmise sur Internet pour agit sur les représentations des unes et
faciliter des interventions à distance ; des autres parties prenantes. Ce peut
être aussi un travail de « qualification
• des visites sur site (espace ou équi- mutuelle » ou de « thérapie sociale »,
pement) de type balade urbaine où méthode de mise en débat, au sein
un projet peut être exposé en parcou- d’un groupe, de questions pour abou-
rant le lieu où il sera implanté avec les tir à des préconisations communes,
décideurs, de façon à engager le débat mais surtout à une dynamique de coo-
sans obstacle, « de vive voix », souvent pération entre ses membres ;
de façon constructive.
- co-élaborer, atelier de travail urbain
ou plus général (cf. les instances, selon
2e phase : la pérennité envisagée pour l’atelier)
de la concertation à la co-élaboration où des outils sont mis à disposition
Lorsque l’objet ou la question posée pour développer l’expertise et la capa-
est plus conséquent, les méthodes à cité d’expression des volontaires ; il
privilégier visent à : peut même y avoir des moyens d’éla-
boration de contre-propositions aux
- faciliter l’appropriation et le débat projets…
sur des sujets complexes, comme dans
les conférences ou panel de citoyens - participer à un diagnostic partagé,
(ex. sur les nanotechnologies) où un en utilisant photographies, films, témoi
petit groupe de citoyens (moins de 50 gnages et/ou questionnaires, porte
personnes en général) se retrouvent à porte, et différentes réunions pour
plusieurs week-end pour découvrir aboutir à la description d’une situation
un sujet, en discuter, auditionner des et de ce qui doit changer (« nous vou-
experts et rendre un avis aux déci- lons ») partagés par tous les acteurs de
deurs ; cette situation.
Préparer 22
3e phase : Institutions composées de
les espaces permanents représentants nommés
de concertation
Dans la plupart des cas, ces institutions
Le Conseil général a créé des structures représentatives sont créées suite à une
pérennes ayant vocation à représenter obligation légale.
les publics. Nous pouvons distinguer
plusieurs typologies pouvant être asso- EXEMPLE :
ciées à des processus de concertation : Conseil consultatif des personnes
âgées, Conseil départemental consul-
tatif des personnes handicapées
Institutions composées de
représentants élus
Institutions liées à l’utilisation
Le choix de créer des instances com- d’un service public
posées de représentants élus repose
sur une double dimension : la mise en Il s’agit d’espaces permanents liés à
place d’un processus électif (ce à quoi l’utilisation d’une structure. Nous par-
on peut ajouter le caractère d’appren- lerons ici de démocratie usager dans
tissage de la démocratie représenta- la mesure où la participation est celle
tive), la définition du rôle de ces repré- d’un bénéficiaire ou d’un utilisateur.
sentants dans ces institutions et les
relations avec les personnes qu’elles EXEMPLE :
sont censées représenter. Conseil de vie sociale, Comité usager
Filival, Comité des usagers des villa-
EXEMPLE : ges de vacances
Le Conseil général des collégiens, le
Conseil de crèche
REPÈRES
23 Préparer
3 .
CONDUIRE ET ÉVALUER
LE PROCESSUS
DE CONCERTATION
Conduire et évaluer 26
Le projet de concertation nécessite vous organisez cette démarche. Prenez
une planification, un plan de finance- garde à laisser une véritable place à
ment et un plan de communication vos interlocuteurs et à les convaincre
qui constituent un « plan de concerta- de l’intérêt que vous portez à leur avis.
tion », interdépendant et articulé avec Ils sont invités et non convoqués. Ils
le plan du projet. sont écoutés : ce qui pourra induire des
changements dans le dispositif prévu
La formulation claire du portage poli- initialement.
tique et technique doit permettre
d’identifier : le responsable politique, • Les documents définissant l’objet de
administratif ; le rôle de chacun ; leurs la concertation ne doivent pas être
attentes respectives envers la concer- trop finalisés même s’ils doivent être
tation de la population. clairs, sérieux, les plus complets possi-
ble. En effet, il est difficile de croire avoir
son mot à dire lorsque la maquette et
les plans présentés sont sur papier
2. Gérer la part glacé…
d’inconnu • Donner de véritables moyens et du
temps au public pour répondre aux
Concerter, c’est faire face à l’inconnu. questions qui lui sont posées, être à
Vous avez décidé d’organiser une son écoute et réceptif aux moyens qu’il
concertation pour avoir un avis que demande. Certaines réactions peuvent
vous n’avez pas ! Habituellement, on paraître saugrenues ou inadaptées au
met en avant ce qu’on maîtrise d’un premier abord.
projet, ce qu’on sait déjà. Là l’accent
doit être mis sur les incertitudes, les • Prenez garde à les recevoir avec
problématiques, sur ce qui n’est pas intérêt : laisser croire qu’une réponse
déjà résolu. précise est attendue pourrait entamer
leur créativité potentielle et votre cré-
En décidant d’associer les habitants dibilité.
qui ne sont, ni n’ont vocation à être
des experts du sujet, on s’expose à • L’élu référent et le pilote techni-
des avis différents, peut-être inatten- que doivent garder à l’esprit qu’ils ne
dus ou inhabituels. Ils peuvent égale- connaissent pas d’avance la nature des
ment révéler du conflit ou des avis qui résultats du processus, même s’ils doi-
remettent en cause votre projet dans vent dès le début imaginer comment
sa nature ou dans son intention. Soyez ils seront intégrés dans le projet.
préparés à y faire face car il serait dom-
mageable de laisser croire que nous • Les acteurs associés doivent savoir à
attendons uniquement des paroles quoi leur parole va servir et ensuite ce
positives. De plus, les opposants ont qui est retenu ou non par l’institution ;
souvent un avis bien plus « riche » pour celle-ci a le devoir de rendre compte et
améliorer le projet que les gens qui le de définir la manière de restituer l’im-
trouvent parfait… pact de la concertation dans le projet.
27 Conduire et évaluer
3. Définir les moyens citoyen, spécifique, apporté pour la
construction de l’action publique, à
du processus côté d’un savoir technique rémunéré ;
ils garantissent la présence de publics
de concertation concernés, en particulier dans des pro-
cessus où un engagement régulier leur
La mise en œuvre d’un projet partici-
est demandé.
patif s’inscrit dans une méthodologie
de projet classique qui comprend la
définition des moyens. Des moyens humains
Définir, au delà du porteur du projet,
Du temps porteur de la conduite de la concer-
tation, les besoins humains pour
Un plan de concertation s’inscrit dans
mobiliser/inviter aux temps de ren-
une durée : un début marqué par le
contre, les animer… Et définir égale-
lancement de la concertation et une
ment l’organisation interne du temps
fin marquée par la restitution des
de travail qui doit s’opérer pour les
résultats de la concertation.
agents quand la concertation oblige
Ceci s’applique également aux espa- à travailler en soirée ou le week-end.
ces permanents de concertation dont En effet, la réflexion sur les conditions
les ordres du jour sont rythmés par de mise en œuvre de la concertation
une succession de questions mises en témoigne du fait qu’elle doit être une
débat. mission à part entière et non pas une
activité facultative selon le bon vouloir
Le plan de concertation va être cons de quelques passionnés...
truit en articulation avec l’échéancier
du projet ou de l’action qu’il nourrit. Prévoir les moments où la présence
de l’élu est essentielle et son rôle à ces
Le temps ne doit pas être un frein au moments-là (énoncé des orientations,
lancement d’une concertation. Bien écoute, restitution des résultats de la
souvent l’expérience montre que le concertation ou des décisions prises).
temps pris pour la concertation est
toujours bien inférieur à celui qui doit Préciser également si un prestataire
être pris quand le projet ou l’action extérieur est nécessaire à tout ou par-
sont bloqués par des oppositions tie du processus.
diverses.
Une organisation matérielle
Un budget Prévoir dans les détails les aspects
Identifier le coût des différents postes logistiques et matériels pour favoriser
de dépense. la concertation, parce que « le diable
est dans les détails ».
Parfois, pour faire venir les « plus éloi-
gnés » qui ne viennent pas spontané- Permettre l’accessibilité de tous à la
ment dans les espaces de concerta- concertation, c’est :
tion, il est nécessaire d’avoir recours
- organiser des réunions à des horai-
à des moyens spécifiques : transport,
res adaptés au public concerné dont
garde d’enfants, défraiement… Ils per-
on veut recueillir l’avis ;
mettent la reconnaissance du savoir
Conduire et évaluer 28
- parfois changer les lieux de réunion, 4. Prendre en compte
en allant par exemple sur place, là où la
question d’aménagement se pose ; les résultats de
- intégrer une dimension conviviale à la concertation
ces temps de rencontre collectifs « du
La prise en compte institutionnelle
faire ensemble » car rappelons-nous
des résultats de la concertation doit
que les publics ne sont pas obligés
être préparée en amont. En effet, il
de participer et l’attrait de ce temps
convient que le chef de projet per-
donné, sans être central, compte ;
mette une prise en compte honnête,
- préparer des documents supports transparente, objective et profession-
explicites sur les enjeux, les donner nelle des apports de la concertation.
avant la rencontre quand c’est possi-
ble, ceci pour une plus grande effica-
« Traçabiliser » la parole
cité, une appropriation des enjeux et
donc un recueil d’avis argumentés. Il Lors des rencontres ou réunions de
s’agit d’offrir aux publics le temps de concertation, de nombreux avis, par-
maturation des projets dont dispo- fois contradictoires, s’expriment. Il faut
sent les professionnels. Une réunion à prendre les dispositions nécessaires
forte dimension technique nécessite pour les noter, les référencer (secréta-
un travail sur les supports remis aux riat de la rencontre, vidéo…).
participants pour que ceux-ci soient
compréhensibles. Le compte-rendu est l’outil le plus
simple pour assurer le suivi du proces-
La transparence du processus de sus de concertation :
concertation doit être mise en œuvre
par la réalisation de supports écrits - il doit être fidèle aux échanges et
à penser tout au long de celui-ci. dresser le bilan de la réunion ou du
Les participants doivent pouvoir temps de concertation : participation,
se situer dans le processus et une ambiance, apport sur le fond du pro-
trace doit être gardée de ce qui a été jet ;
exprimé afin d’identifier l’apport de la - il permet de poursuivre la rela-
concertation dans la décision finale du tion entre les participants et sert de
projet ou de l’action pour laquelle on référence pour la phase suivante de
concerte : présentations claires du pro- concertation ;
jet, de son objet, de la question mise
en débat, ce pourquoi les participants - il est la mémoire de la concertation
sont là, des étapes de la concertation, à travers laquelle se lit l’évolution du
diffusion de comptes rendus clairs, for- projet ;
malisation des avis exprimés, à la fois
consensus et dissensus, et de la pro- - il peut servir de base à la commu-
gression de ces avis pour les « traçabi- nication du projet et peut faire l’objet
liser » depuis leur expression jusqu’à la d’une publication restreinte ou grand
prise de décision. public ;
29 Conduire et évaluer
Analyser 5. Évaluer
Prévoir le temps de lecture de ces paro-
les citoyennes, les classer par thème,
le processus
par grandes questions. Au regard de de concertation
ces remarques, inscrire la façon dont
vous proposez de les prendre en Évaluer le contenu
compte ou non dans le projet.
L’évaluation du processus de concer-
Prendre les moyens nécessaires pour tation est une étape essentielle qui
étudier les conséquences de ces pro- va permettre d’analyser le processus
positions citoyennes majoritaires ou selon les critères habituels de l’éva-
minoritaires sur le projet, leur faisabilité, luation : a-t-il été pertinent, efficace,
les contraintes techniques et juridiques. efficient ou cohérent ? Quel en a été
Définir la marge de manœuvre, pou- l’impact ?
vant aller vers une opposabilité du
Des indicateurs prioritaires pour appré-
résultat de la concertation.
cier le processus :
Conduire et évaluer 30
S’appuyer sur les principes généraux les temps du projet : diagnostic, défini-
de l’évaluation tion, mise en œuvre et également éva-
Comme pour l’évaluation d’une politi luation. Cette méthode peut tout à fait
que publique, l’évaluation d’un proces se réaliser pour évaluer le processus de
sus de concertation sert également à : concertation conduit.
31 Conduire et évaluer
4 .
RESSOURCES
H E 1 u s de c
C
s
FIhéma pour
es
u n proc
Sc
Ressources 34
S
ROC ESSU
U R UN P
A P O
CHÉM
h e 1 / S ATION
Fic RT
ONCE
DE C
9. TENIR LE RYTHME
Informer la population de l’avancement du projet
Veiller au rythme du processus de concertation articulé avec l’échéancier
général du projet
Savoir utiliser les temps morts du projet
Mettre en œuvre le calendrier de la concertation
35 Ressources
H E 2 tifs
FI C l e s
c
obje ts
n a
a r tager articip
P p
les
avec
I. POURQUOI ?
L’intérêt est d’élaborer ensemble un « cadre » liant les parties prenantes dans
un processus de concertation.
Ressources 36
s
ctif
obje
les
ger
/ P arta ipants
e2 tic
Fich les par
avec
II. COMMENT ?
Des points à aborder lors de la première rencontre entre les partici-
pants :
37 Ressources
H E 3 er
FI C e t m obil
is
s s o cier s
A c
s p ubli
le
I. POURQUOI ?
Promouvoir la participation, c’est chercher à inviter dans le cercle de la discus-
sion publique ceux qui sont concernés par un enjeu collectif.
Cela nécessite de s’interroger sur les acteurs -individuels ou collectifs- à asso-
cier, en prenant en considération leur diversité, leurs enjeux propres en lien
avec le projet et le rôle qu’ils peuvent tenir dans la concertation.
S’interroger sur les personnes à associer et sur la manière de faire est une
garantie pour ne pas se contenter d’associer les acteurs les plus évidents, les
plus investis, les plus faciles à toucher.
L’ensemble de ces acteurs est désigné ci-dessous par le terme « parties pre-
nantes ».
Ressources 38
r
ob ilise
et m
cier
Asso
e3/
Fich ublics
p
les
II. COMMENT ?
1. Comment repérer l’ensemble des parties prenantes
et définir ce qui en est attendu ?
Habitants
Syndicats
Représentants
de l’État sur
le sujet mis
Élu en discussion
concerné
Associations
Équipe thématiques Riverains
projet ou Service
concerné ou Représentants
service
à associer des collectivités
Chef de locales concernés et/ou
projet par le thème
Instances ou le territoire
participatives instances
Élu participatives
référent permanentes
permanentes
Usagers
Représentants
Organisations institutionnels
syndicales locaux ou
thématiques*
Groupe
de pression
Bénéficiaires
potentiels
39 Ressources
r
ob ilise
et m
cier
Asso
e3/
Fich ublics
p
les
ÉTAPE 1
Lister les acteurs et définir leurs niveaux d’implication, à la fois individuels et
collectifs, institutionnels et privés.
ÉTAPE 2
Définir le besoin de concertation et donc les acteurs à associer en priorité pour
une concertation utile.
Quelles sont les personnes / les structures qui ont été concernées ?
ÉTAPE 3
Définir les acteurs déjà mobilisés à associer en priorité pour une concertation
efficace et respectueuse de la société civile.
Ressources 40
r
ob ilise
et m
cier
Asso
e3/
Fich ublics
p
les
ÉTAPE 4
Repérer les positionnements actuels des différents acteurs.
ÉTAPE 5
Valider la forme d’implication utile et/ou possible des différents acteurs.
41 Ressources
r
ob ilise
et m
cier
Asso
e3/
Fich ublics
p
les
Moyens de
Avantages Limites
mobilisation
Faible attractivité en
Facilité de mise en œuvre dehors des publics
déjà très mobilisés et
Affichage sur la voie
Transparence de concernés
publique, dans les
l’information
médias institutionnels
Incertitude sur la visibilité
locaux, dans les mairies
Ouverture potentielle à réelle de l’information,
tous inégalité d’accès (lecture,
fréquentation)
Exemples
Temps de sensibilisation
Pour toucher les jeunes :
Efficace pour toucher des relais assez variable
lieux de formation, MJC,
des catégories d’acteurs
lieux de loisirs, etc.
précis et les mettre en Influence de l’image du
Pour toucher les
confiance relais à anticiper
publics en précarité
économique : les
circonscriptions d’action
sociale, les maisons des
solidarités, etc.
Ressources 42
r
ob ilise
et m
cier
Asso
e3/
Fich ublics
p
les
Moyens de
Avantages Limites
mobilisation
Efficacité pour toucher
Disponibilité ensuite pour
Sollicitation directe sur des publics qui ne sont
s’impliquer dans un travail
les lieux de vie, de travail, pas spontanément
plus poussé. Plus adapté à
de loisirs, de mobilité intéressés par ces
consultation simple.
démarches
Fracture numérique
Transparence et visibilité ;
Exigeant en termes
Internet image dynamique et
de mise à jour et de
notoriété
modération
43 Ressources
H E 4 et formes
FIC i
odes
r
blic
les
m
s
d es p
u
i n o n
Déf ociati
s
d’as
I. POURQUOI ?
Permettre au porteur de projet de choisir une méthode adaptée à l’objectif du
processus de concertation et aux contraintes.
Ressources 44
rm es
t fo
o d es e
sm
ir le ics
/ D éfin es publ
h e 4 o n d
Fic ati
soci
d’as
II. COMMENT ?
De l’information à Méthodes Ce que cela
Limites
la consultation possibles permet
Le service diffuse Campagne de Souci de Absence
une information communication transparence et d’interactivité
vers le ou les publics de clarification ou faible
Réunion publique
de manière verticale auprès du public interactivité
d’information
et unilatérale des projets de effective
Enquête de terrain l’institution
L’avis du public est Le public
sollicité Micro-trottoir Permet une risque de rester
Sondage photographie de extérieur au
Les résultats peu-
l’instant I processus
vent être communi- Boîte à idées d’élaboration
qués à la population Les avis sont
sollicitée en forme Appel à suggestions étudiés par des Difficulté
de reconnaissance Réunion de groupe techniciens à créer les
et d’information d’usagers anonymes conditions d’une
Visibilité et
construction
Enquête d’opinion reconnaissance
collective
de l’implication
de la population
De la concerta-
Méthodes Ce que cela
tion à la co-éla- Limites
possibles permet
boration
Les acteurs Toutes celles favorisant le travail Les décideurs Question de
associés sont en sous-groupe, l’expression tiennent compte la légitimité
considérés individuelle, la créativité, l’inte- des points de vues du « petit »
comme des raction, la construction collec- exprimés : groupe à
interlocuteurs, tive, en un mot la co-élaboration s’exprimer
- Créativité ren-
voire comme des (quelle repré-
Exemples : forcée
partenaires de sentativité ?)
Méthodes délibératives, type
l’action publique - Richesse des
conférences de consensus, jury Si aucune
propositions
L’avis de la popu- citoyen, ateliers citoyens des préco-
lation concertée Mises en situation, type balades Plus forte adhésion nisations
doit contribuer urbaines, ateliers d’urbanisme, des acteurs asso- formulées
à alimenter le théâtre-forum, auto médiatisa- ciés : par le groupe
projet/le sujet tions… - Permet un par- n’est prise
mis en débat Ateliers prospectifs, type ateliers tage des enjeux en compte,
de l’avenir, ateliers scénarios et du diagnostic risque de
Autres méthodes, type thérapie déception et
sociale, co-formation, qualifica- - Permet de peser contre-pro-
tion mutuelle sur le contenu de duction
l’action publique
45 Ressources
rm es
t fo
o d es e
sm
ir le ics
/ D éfin es publ
h e 4 o n d
Fic ati
soci
d’as
III. Remarques
La forme effective de participation n’est pas entièrement déterminée par la
méthode, elle dépend de la réactivité des publics. Par exemple, une réunion de
simple information peut se transformer en lieu de concertation sous la pression
des participants.
Ressources 46
H E 5 get
FI C e m p
d
s, bu s
n
r é v oir t humai
P s
oyen
et m
I - POURQUOI ?
Calibrer un processus de concertation implique d’anticiper un certain nombre
de facteurs :
S’il est exact que la participation des acteurs prend du temps et de l’énergie, elle
permet d’en gagner parfois beaucoup dans la mise en œuvre d’un projet utile,
efficace, compris et accepté.
47 Ressources
dg et
s, bu
emp
r é v oir t
P s
e5/ main
Fich yens hu
o
et m
II. Comment ?
En prévoyant les moyens pour réussir à différentes phases du processus de par-
ticipation :
2. Moyens humains
Identifier les élus référents mobilisables (qui et quand ?).
Constituer le comité de pilotage du processus de concertation (avec implication
hiérarchique) et déterminer son rôle et sa fréquence de réunion.
Identifier le chef de projet (ou équipe projet) et déterminer sa charge de travail
en fonction des tâches à accomplir.
Arbitrer le recours ou non à un prestataire.
Prévoir les temps de travail avec d’autres services.
Prévoir une communication sur la démarche.
3. Moyens matériels
Identifier les lieux de réunion.
Préparer les supports de la concertation.
Prestation, eau-café, convivialité.
4. Incidence financière
Calculer le budget temps des personnes mobilisées en interne.
Prévoir le budget disponible pour un prestataire extérieur, pour la garde d’en-
fants, le défraiement, les transports.
Ressources 48
dg et
s, bu
emp
r é v oir t
P s
e5/ main
Fich yens hu
o
et m
2. Moyens humains
Identifier les personnes nécessaires pour accueillir les participants lors des ren-
contres.
Choix de la méthode de « recrutement » des participants.
Prévoir le temps de rédaction et de diffusion des comptes rendus.
3. Moyens matériels
Identifier les lieux de rencontre (location de salle…).
Prévoir les horaires adaptés à la tenue des rencontres avec les participants.
Prévoir les conditions d’accueil des participants : collations, gardes d’enfants pour
les participants, transports, hébergement…
Prévoir le matériel nécessaire à l’animation (support papier et/ou électronique,
paper-board, microphone, vidéoprojection…).
4. Incidence financière
Indemnisation financière ou défraiement des participants sont-ils prévus ?
Budget afférent.
1. Durée et rythme
Prévoir un moment de retour vers les participants sur ce qui a été pris en compte
par l’institution dans les avis recueillis.
2. Moyens humains
Prévoir le suivi (réunions en interne, plan d’action, plan de communication, etc.)
3. Incidence financière
En lien avec le suivi choisi (réunion de rétrocession, plan de communication, éva-
luation, etc.).
49 Ressources
H E 6 sus
FI C n pr
oces
u
va l uer tati
on
É c e r
on
de c
I - POURQUOI ?
Parce que, comme tout élément d’action publique, les effets d’un processus de
concertation doivent être mesurés et partagés de manière transparente.
Parce que l’évaluation est un moyen de capitaliser et de se remettre en ques-
tion pour les processus de concertation à venir, ainsi que d’améliorer le projet en
cours sur lequel il y a eu participation d’acteurs.
Et enfin, parce que le temps de l’évaluation est un moment opportun pour tirer
un bilan d’un processus avec l’ensemble de ceux qui l’ont vécu, en croisant les
regards sur ce qui s’est passé et ce que cela a produit.
Ressources 50
s
roc essu
un p
va l uer
É
e6/ ion
Fich ncertat
o
de c
II. Comment ?
L’évaluation du processus peut se faire selon divers critères d’évaluation.
1. Impact
• Q
uels sont les effets du processus de concertation sur le projet auquel il se
rapporte ? (en termes de contenu, de conduite de projet, de calendrier, etc.)
• Q
uels sont les principaux apports de la concertation sur la décision ? (aspects
du projet qui tiennent compte des propositions émises, changements appor-
tés aux projets issus de la concertation)
• Q
uels sont les effets du processus de concertation sur les porteurs de projet et
sur l’institution ? (ex. : facilitation de l’acceptabilité sociale du projet, évolution
de la conduite du projet)
• Q
uels sont les effets du processus de concertation sur les acteurs associés ?
(en termes de compréhension du projet, de mobilisation, de projets, de savoirs
acquis, de confiance dans l’institution, de rapport sur la relation habitants/élus/
techniciens, etc.)
• Q
uel est l’impact pour chaque partie prenante ? (habitant, élus, technicien)
Qu’est-ce ce que le processus de concertation a changé pour eux ?
• Quel est l’impact sur le partenariat local, sur le partenariat institutionnel ?
• Q
uels sont les impacts « colatéraux » observés ? (sur d’autres projets, d’autres
échelles de territoires…)
2. Pertinence
• L es objectifs du processus de concertation étaient-ils pertinents au regard des
besoins du projet global auquel il se rapporte ?
• L es objectifs du processus de concertation étaient-ils appropriés au regard des
attentes des acteurs associés ?
51 Ressources
s
roc essu
un p
va l uer
É
e6/ ion
Fich ncertat
o
de c
3. Cohérence
• E n quoi l’organisation du débat et le cheminement des avis émis ont-ils
permis de nourrir la décision ?
• L ’organisation a-t-elle permis de toucher une diversité de public, a-t-elle
permis la transparence, la maturation du projet pour l’argumentation des
avis, l’expression des divergences de points de vue portées à connaissance
des élus, la restitution des apports de la concertation ?
• L ’organisation a-t-elle permis une richesse des échanges ? (nombre de thè-
mes abordés, nombre d’expériences et scénarii d’aménagement présentés,
nombre de propositions recueillies)
4. Efficacité
• Les objectifs de départ fixés au processus de concertation ont-ils été atteints ?
5. Efficience
• L es moyens humains et matériels dépensés sont-ils proportionnés aux résul-
tats obtenus ? (temps de mobilisation des porteurs de projet comme des par-
ties prenantes, coût financier, efforts de communication, etc.)
• L e fonctionnement et ressources mis à disposition ont-ils été satisfaisants ?
(degré d’autonomie ; moyens alloués financiers, humains, de communication
ou logistiques…)
6. Durabilité
• L e processus de concertation a-t-il vocation à contribuer à une dynamique
durable ?
• S i oui, comment l’institution réunit-elle les conditions pour pérenniser cette
dynamique ? (moyens humains, moyens financiers, objectifs, dispositif…)
Ressources 52
H E 7 r é parer tation
F I C o
our
d é
ns p process
us
,p
finir de conc
er
t i
ues un
38 Q nduire
o
et c
I. POURQUOI ?
Pour avoir en tête les questions à se poser avant, pendant et après la tenue d’un
processus de concertation, pour une concertation citoyenne efficace, utile, dans
le respect des responsabilités de chacun, citoyen, élu, agent de l’administration.
Pour pouvoir construire un processus de concertation en anticipant les difficul-
tés et en le calibrant aux besoins du projet dans lequel il s’insère, tout en tenant
compte des ressources et contraintes.
Pour une conduite de projet de la concertation rigoureuse, méthodique et en
même temps souple et adaptée.
REPÈRES
53 Ressources
arer
i r , prép n
éfin atio
ur d concert
i o n s po d e
est sus
8 Qu proces
h e 7/3 u n
Fic uire
ond
et c
II. COMMENT ?
Phase 1 : Préparer les conditions de la concertation
Ressources 54
arer
i r , prép n
éfin atio
ur d concert
i o n s po d e
est sus
8 Qu proces
h e 7/3 u n
Fic uire
ond
et c
16 Le dispositif participatif est-il internalisé ou externalisé (appel à un presta-
taire extérieur) : cela dépend des compétences internes et du temps dis-
ponibles.
17 Faut-il prévoir un plan de communication autour du processus de concer-
tation et/ou sur le projet ? Et à quel moment ?
23 Défraiements
ou non des publics, ou des contreparties ?
(repas, remboursement)
24 Les thèmes et contenus de réunion.
.
25 Le rythme du processus de concertation articulé avec l’échéancier
général du projet.
26 Quelle prise en compte de la parole des participants ?
55 Ressources
arer
i r , prép n
éfin atio
ur d concert
i o n s po d e
est sus
8 Qu proces
h e 7/3 u n
Fic uire
ond
et c
Ressources 56
H E 8 ion Publique
FIC e ré
un
n
ire u ation
d u
Con ncert
o
de c
I. POURQUOI ?
L’animation d’une réunion avec des publics hétérogènes (habitants, riverains,
membres d’association) ne va pas de soi ; elle nécessite une approche différente
d’une conduite de réunion menée avec des collègues ou des partenaires profes-
sionnels.
C’est pourquoi cette fiche propose des points de vigilance et quelques « trucs ».
II. COMMENT ?
En définissant les étapes de la réunion...
1. L’accueil et la présentation des participants
Objectif : faire connaissance et établir des relations de confiance
Quelques méthodes et moyens :
Prévoir un accueil convivial : boissons, collation légère…
Prévoir une liste d’émargement
Prévoir des badges ou des chevalets pour que les participants se repèrent
Prévoir dans le déroulé de l’animation du temps pour que les participants se
présentent (individuellement ou collectivement)
57 Ressources
bl ique
io n Pu
réun
une
n d uire
C o
e8/ ion
Fich ncertat
o
de c
Ressources 58
H E 9 s,
FI C L E S acti
on
user ces
Diff xpérien
e
LES
I. POURQUOI ?
Pour garder la mémoire des processus de concertation, ponctuels ou perma-
nents, menés par le Conseil général du Val-de-Marne, grâce à la centralisation et à
la diffusion des fiches action par la Mission Démocratie participative.
Pour permettre une vision rapide et pratique des expériences menées dans leur
diversité mais aussi dans leurs points communs.
Pour que les porteurs de projets participatifs sachent quels autres porteurs de
projet contacter pour les aider à monter leurs projets, en tenant compte des
expériences passées, des manières de surmonter des difficultés, des « tuyaux ».
Pour participer à la diffusion d’une culture de la participation créative et inno-
vante.
REPÈRES
59 Ressources
,
ons
acti
LES
ser
/ D iffu
e9 ce s
Fich xpérien
e
LES
D
escription du projet global dans lequel s’intègre le processus de concerta-
tion
1. Thème
2. Portage
3. Calendrier
4. Enjeux
Qui a participé ?
• en interne au Conseil général
• prestataire spécialisé
• partenaires institutionnels
• acteurs associés
(détaillez les rôles de chacun)
Ressources 60
,
ons
acti
LES
ser
/ D iffu
e9 ce s
Fich xpérien
e
LES
3. Premier bilan
Points forts
Points faibles
61 Ressources
,
ons
acti
LES
ser
/ D iffu
e9 ce s
Fich xpérien
e
LES
Qui préside ?
3. Premier bilan
Points forts
Points faibles
Ressources 62
H E 10 in
FIC lus
lo
alle
rp
P o u r
I. Définitions
Démocratie tinguer la délibération comme abou-
C’est La définition de la « démocra- tissement du travail d’une assemblée
tie » issue du dictionnaire Le Robert décisionnelle (le conseil municipal par
qui fait référence : « Doctrine politique exemple) de la délibération comme
d’après laquelle la souveraineté doit processus de discussion qui permet-
appartenir à l’ensemble des citoyens ; trait de revitaliser la participation
organisation politique dans laquelle démocratique.
les citoyens exercent cette souverai-
neté ». Ce postulat initial rappelle que Démocratie participative
c’est le peuple qui gouverne (de façon
directe ou indirecte). La démocratie participative consiste à
développer l’expression des citoyens
pour tendre vers un projet collectif
Démocratie représentative partagé dont les élus restent garants
Au cœur de notre pensée politique et décideurs in fine. Cette participa-
et de l’organisation des institutions, tion des publics aux processus de
la légitimité de l’élection reste pleine décision, où la dimension politique
et entière, inscrite dans la Constitution est forte, renforce une dynamique
française qui en définit les modalités d’affirmation de la responsabilité des
fondamentales. citoyens. La démocratie participative
repose sur l’affirmation de règles clai-
res et sur des garanties procédurales.
Démocratie délibérative La démocratie participative n’est ni
un luxe pour démocraties éclairées ni
Qualifier la démocratie de « délibéra-
une alternative à la démocratie repré-
tive », c’est mettre en lumière le prin-
sentative : elle peut être le terreau
cipe selon lequel la délibération est
de la démocratie représentative, son
un fondement essentiel de l’action
fondement, son mode de fonctionne-
publique. La formule permet de dis-
ment ordinaire.
63 Ressources
loin
r plus
ur alle
/ Po
e 10
Fich
Ressources 64
loin
r plus
ur alle
/ Po
e 10
Fich
65 Ressources
loin
r plus
ur alle
/ Po
e 10
Fich
Ressources 66
loin
r plus
ur alle
/ Po
e 10
Fich
67 Ressources
loin
r plus
ur alle
/ Po
e 10
Fich
Ressources 68
Délégation à la Citoyenneté et au Développement durable
Mission Démocratie participative
121 avenue du Général-De-Gaulle - 94000 Créteil
Tél. 01 56 72 89 93
Mél : democratie.participative@cg94.fr
Ce guide a été conçu par la Mission démocratie participative du Conseil général
Conception et création graphique : Plan créatif Corporate - Réalisation : Pellicam productions - Impression : Grenier • Décembre 2008
du Val-de-Marne assistée du cabinet de consultants Missions publiques. Il est le
fruit du travail de capitalisation des savoir-faire développés par les services du
Conseil général et d’une formation action avec 50 fonctionnaires territoriaux de
20 directions différentes menée entre octobre 2007 et février 2008.