ANSES-Reuitilisation Des Eaux en Irrigation
ANSES-Reuitilisation Des Eaux en Irrigation
ANSES-Reuitilisation Des Eaux en Irrigation
AVIS
de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation,
de l’environnement et du travail
relatif à « la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation des cultures,
l’arrosage des espaces verts par aspersion et le lavage des voiries »
1
L’Afsset et l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) ont fusionné pour donner naissance
à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), le 1er
juillet 2010.
2. ORGANISATION DE L’EXPERTISE
L’expertise a été réalisée dans le respect de la norme NF X 50-110 « Qualité en expertise
– Prescriptions générales de compétence pour une expertise (Mai 2003) ».
2
Afssa (2008). Réutilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage ou l’irrigation. 69 p.
3
Afssa (2010). Avis de l’agence française de sécurité sanitaire des aliments relatifs à l’évaluation des risques
sur les effluents issus des établissements de transformation de sous-produits animaux de catégories 1,2 ou 3
à des fins de réutilisation pour l’irrigation des cultures destinées à la consommation humaine. 34 p.
4
Journal officiel de la République Française. (2010). Arrêté du 2 août 2010 relatif à l’utilisation d’eaux issues
du traitement d’épuration des eaux résiduaires urbaines pour l’irrigation de cultures ou d’espaces verts –
NOR : SASP1013629A.
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Avis Anses
Saisine n° « 2009-SA-0329 »
3.1. Irrigation des cultures, arrosage des espaces verts et des golfs
Les données relatives aux concentrations en micropolluants dans les effluents de STEP
sont, à ce jour, partielles et relativement récentes.
La caractérisation chimique des EUT s’est appuyée sur les résultats de deux études5 qui
ont quantifié différents micropolluants dans les rejets de STEP. Au total, plus d’une
centaine de contaminants chimiques ont été quantifiés en sortie de STEP.
Les critères de sélection des micropolluants d’intérêt peuvent être multiples. Dans le cadre
de ce travail, les contaminants chimiques ont été retenus en considérant :
la composition des EUT : sont retenues prioritairement les substances qui ont
été quantifiées, dans les études AMPERES6 et/ou RSDE17 ;
la volatilité des contaminants chimiques : sont retenues les substances peu
volatiles dont la constante de Henry < 1 Pa.m3/mol ou la pression de vapeur
< 100 Pa si la constante de Henry n’est pas disponible ;
la toxicité pour l’Homme des substances : sont retenues les substances figurant
sur la liste de substances cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la
reproduction (CMR) ayant fait l’objet d’un classement européen harmonisé ou
5
Programme de recherche sur l’Analyse de Micropolluants Prioritaires et Émergents dans les Rejets des Eaux
Superficielles (AMPERES).
Action de Recherche et réduction de substances dangereuses pour le milieu aquatique (RSDE1).
6
Coquery M., Pomiès M., Martin-Ruel S., et al. (2011). Mesurer les micropolluants dans les eaux brutes et
traitées - Protocoles et résultats pour l'analyse des concentrations et des flux. Techniques-Sciences-Méthodes
; 1/2 : 25-43.
Martin Ruel S., Choubert J.M., Esperanza M. et al. (2011). On-site evaluation of the removal of 100 micro-
pollutants through advanced wastewater treatment processes for reuse applications. Water Science and
Technology ; 63 (11) : 2486-2497.
7
INERIS. Les substances dangereuses pour le milieu aquatique dans les rejets au milieu naturel. Bilan de
l’action nationale de recherche et de réduction des rejets de substances dangereuses dans l’eau. Volet
stations d’épuration. Action 11 : Convention ONEMA-INERIS 2008. Verneuil en halatte : INERIS, 2009. 55 p.
(Rapport d’étude n°DRC-09-95687-02648A).
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Avis Anses
Saisine n° « 2009-SA-0329 »
celles ayant fait l’objet d’un classement par le Centre international de recherche
sur le cancer ;
la disponibilité de VTR8 pour la voie respiratoire ou le contact cutanéo-
muqueux.
Concernant la sélection des VTR, les valeurs construites par l’Anses ont été retenues
prioritairement. En l’absence de VTR élaborées par l’Anses, un recensement des VTR
existantes et élaborées par des organismes internationaux a été réalisé. Ont été retenues
les valeurs étant en adéquation avec les scenarii d’exposition et en cas d’existence de
plusieurs VTR pour un même contaminant chimique la valeur la plus protectrice pour la
santé humaine. Au regard de l’absence de VTR pour la voie cutanéo-muqueuse,
l’évaluation des risques a été menée uniquement pour la voie respiratoire.
■ Résultats
Les concentrations maximales théoriques à ne pas dépasser dans les EUT afin d’éviter la
survenue d’un effet néfaste sur la santé pour les populations exposées par voie
respiratoire, basées sur des hypothèses maximalistes sont largement supérieures (entre
102 et 107 fois) aux concentrations retrouvées dans les EUT étudiées au cours des
programmes AMPERES et RSDE1. Au regard de ces résultats, sauf pollution ponctuelle
ou accidentelle, ces substances ne devraient pas se retrouver dans les EUT à des
concentrations pouvant induire par voie respiratoire un effet néfaste pour la santé des
populations lors de l’irrigation par aspersion des cultures ou l’arrosage des espaces verts
et des golfs.
8
VTR à seuil d’effets ou VTR sans seuil d’effets correspondant à un excès de risque unitaire (ERU).
9
Seul le maïs a été retenu compte tenu de ses besoins en eau et du temps d’irrigation nécessaire, ce qui
correspondrait pour un individu à une situation d’exposition « pire cas ».
10
La REUT a lieu sur 4 mois entre avril et octobre selon les cultures et les régions ; l’irrigation a toujours lieu à
la même plage horaire et les populations retenues sont exposées à chaque irrigation.
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Avis Anses
Saisine n° « 2009-SA-0329 »
■ Résultats
La composition microbiologique des EUT est extrêmement variable selon la saison,
l’origine des eaux usées collectées, l’état sanitaire des populations, le traitement appliqué
dans la STEP, etc. De ce fait, celles-ci contiennent une large variété de micro-organismes,
à des concentrations variables, potentiellement pathogènes pour l’Homme (bactéries,
champignons et leurs toxines, virus et protozoaires) et susceptibles d’induire des effets
sanitaires via les voies respiratoire et/ou cutanéo-muqueuse selon la sensibilité de la
personne exposée et la dose de micro-organismes à laquelle elle est exposée.
Les données épidémiologiques, retrouvées dans la littérature, sont, quant à elles,
insuffisantes pour conclure quant à l’existence d’un risque sanitaire lié à la présence de
micro-organismes dans les EUT pour des opérations de REUT, d’autant que peu de
données relatives à la composition microbiologiques des EUT réutilisées sont disponibles.
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Avis Anses
Saisine n° « 2009-SA-0329 »
verts par aspersion. Elles visent à se substituer à l’étude expérimentale préconisée dans
l’article 4 et définie dans l’annexe III de ce même arrêté. De ce fait, l’instruction des
dossiers de REUT par aspersion serait menée par les services préfectoraux du
département où l’opération de REUT est réalisée, au même titre que tout type de
demande de REUT.
L’arrêté du 2 août 2010 préconise des distances de sécurité définies pour protéger des
activités sensibles mais ne visant pas à limiter l’exposition humaine.
Afin de limiter l’exposition des populations au-delà de la portée théorique de l’asperseur, le
CES préconise :
la mise en place des distances de sécurité modulées en fonction du type
d’asperseur utilisé, correspondant a minima à deux fois la portée de
l’asperseur, à respecter quelle que soit la vitesse du vent ;
l’installation d’obstacles physiques (haies végétalisées, murs, etc.) autour des
sites irrigués.
En complément des informations demandées dans l’article 9 de l’arrêté du 2 août 2010,
l’exploitant devrait fournir aux autorités compétentes avant le début de la campagne
d’irrigation la description du modèle des asperseurs, leur pression de fonctionnement, le
détail des surfaces irriguées et leurs pentes, les distances des surfaces par rapport aux
habitations et aux voies de circulation, le volume d’eau dans la bâche de stockage le cas
échéant, les périodes d’irrigation.
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Avis Anses
Saisine n° « 2009-SA-0329 »
■ Professionnels
Les professionnels ne devraient pas se trouver sur les sites irrigués au moment de
l’aspersion.
Des mesures de prévention collectives, individuelles et médicales devront être définies
telles que celles proposées dans le rapport.
Pour ce qui concerne la prévention médicale, le CES préconise la collecte et le traitement
au niveau régional (Consultation de pathologie professionnelle, Agence régionale de santé
(ARS), Cellule interrégionale d’épidémiologie (Cire), etc.) des informations médicales
recueillies afin de documenter les éventuels effets sanitaires de cette exposition et faire
progresser la connaissance des risques.
11
Teltsch B., Kedmi S., Bonnet L. et al. (1980). Isolation and identification of pathogenic microorganisms at
wastewater-irrigated fields : ratios in air and wastewater. Applied and environmental microbiology ; 39 (6) :
1183-1190.
12
Karra S. et Katsivela E. (2007). Microorganisms in bioaerosol emissions from wastewater treatment plants
during summer at a Mediterranean site. Water Research ; 41: 1355-1365.
13
Australian EPA (2006). Australian guidelines for water recycling : managing health and environmental risks
(phase 1). Camberra, Nov 2006. 389 p.
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Avis Anses
Saisine n° « 2009-SA-0329 »
mener des campagnes de mesures d’aérosols autour des zones aspersées afin de
les caractériser d’un point de vue chimique et microbiologique et notamment
poursuivre l’étude expérimentale pour évaluer le risque de dispersion d’aérosols
biologiques par aspersion d’EUT pour l’irrigation des cultures afin d’estimer la
dispersion des particules au-delà de la portée, affiner les distances de sécurité et
évaluer l’effet d’éventuels écrans ;
produire des données relatives aux relations dose-réponse des micro-organismes
retrouvés dans les EUT pour une exposition par voies respiratoire et/ou cutanéo-
muqueuse ;
produire des données toxicologiques relatives aux contaminants chimiques
retrouvés dans les EUT pour une exposition par voies respiratoire et/ou cutanéo-
muqueuse ;
évaluer les effets des interactions des différents composés chimiques présents
dans les EUT.
Par ailleurs le CES recommande la création d’une base de données regroupant
l’ensemble des résultats du contrôle sanitaire des sites où est pratiquée la REUT (qualités
d’eaux, distances de sécurité, maladies recensées) afin de bénéficier d’un retour
d’expérience sur ces pratiques.
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Avis Anses
Saisine n° « 2009-SA-0329 »
Le directeur général
Marc Mortureux
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cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb et zinc.
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Avis Anses
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MOTS-CLÉS
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Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation
irrigation des
cultures, l’arrosage
arrosage des espaces verts par aspersion et le
lavage des voiries
Saisine « n°2009-SA-0329 »
Comité
omité d’experts spécialisé « Eaux »
« Groupe
roupe de travail Réutilisation
éutilisation des eaux usées traitées »
Mars 2012
Mots clés
Réutilisation des eaux usées traitées, irrigation, aspersion, aérosols, microbiologie, micropolluants,
effets sanitaires.
ANSES
Contribution scientifique
Mme Sylvie ZINI. Chef de l’unité eaux et agents biologiques jusqu’au 31 décembre 2010 – Anses
Mme Anne NOVELLI. Adjoint au chef de l’unité d’évaluation des risques liés à l’eau – Anses
Mme Pascale PANETIER. Chef de l’unité d’évaluation des risques liés à l’eau – Anses
Secrétariat administratif
Mme Séverine BOIX – Anses
GROUPE DE TRAVAIL
Président
M. Michel TOURNAIRE – Ingénieur principal, Conseil général de l’Allier, retraité – Traitement des
eaux, traitement des eaux usées.
Membres
Mme Claire ALBASI – Chargée de recherche, CNRS Toulouse – Traitement des eaux, physico-
chimie, chimie de l’eau.
Mme Catherine CHUBILLEAU – Chargée de projets scientifiques, Institut de veille sanitaire –
Santé publique, santé au travail, microbiologie, eaux usées et réutilisées.
M. Christophe CUDENNEC – Professeur, Agrocampus Ouest et INRA Rennes – Agronomie, génie
rural, hydrologie.
M. Stéphane GARNAUD – Chargé de mission, ONEMA – Traitement des eaux usées, qualité des
eaux, physico-chimie, chimie de l’eau.
M. Patrick MARCHANDISE – Membre permanent du Conseil général de l’environnement et du
développement durable (CGEDD) – Eau, assainissement, risques sanitaires.
Mme Laurence MATHIEU – Maître de conférences HDR, École pratique des hautes études –
Microbiologie, eau, aérosol, exposition aux contaminants biologiques.
M. Bruno MOLLE – Directeur du laboratoire de recherche sur les matériels d’irrigation, Irstea-
Cemagref Aix en Provence – Hydrologie, qualité des milieux, irrigation.
Mme Agnès ROSSO-DARMET – Ingénieure Divisionnaire des Travaux Publics de l’État - Chef de
projet à l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse – Gestion des eaux et milieux aquatiques
continentaux et littoraux – écotoxicologie, traitement des eaux.
Mme France WALLET – Médecin évaluateur de risques, EDF Service des études médicales –
évaluation des risques sanitaires.
Mme Nathalie WERY – Chargée de recherches, INRA Narbonne – Microbiologie, contaminants
microbiologiques, procédés de dépollution, bioaérosols.
RAPPORTEURS
Ce rapport a été soumis pour commentaires et avis au CES « Eaux » lors des séances des 8
novembre 2011, 5 décembre 2011, 6 janvier 2012 et 7 février 2012.
Le CES « Évaluation des risques liés aux milieux aériens » a également été consulté lors de sa
séance du 30 juin pour avis concernant la partie relative au comportement des particules d’eau
émises par les dispositifs d’aspersion et les hypothèses de travail retenues pour l’expertise.
Monsieur Nicolas LE PEN, chargé des dossiers eaux usées et usages des eaux non potables.
DIRECTION DE L’EAU ET DE LA BIODIVERSITÉ (DEB)
SOMMAIRE
4 Conclusion .................................................................................................. 69
5 Recommandations ...................................................................................... 70
5.1 Irrigation des cultures, arrosage des espaces verts et des golfs .................................. 70
5.1.1 Qualité de l’eau ..................................................................................................................................... 71
5.1.2 Encadrement des pratiques .................................................................................................................. 71
5.1.2.1 Liées à la conception et à la gestion du réseau de distribution ..................................................................... 71
5.1.2.2 Liées aux systèmes d’aspersion et à l’irrigation par aspersion ...................................................................... 71
5.1.3 Limitation de l’exposition ....................................................................................................................... 72
5.1.3.1 Résidents – Passants – Utilisateurs des espaces verts – Sportifs ................................................................ 72
5.1.3.2 Professionnels ............................................................................................................................................... 72
5.1.4 Acquisition de connaissances ............................................................................................................... 73
5.1.5 Contrôle des points critiques ................................................................................................................ 74
5.2 Lavage des voiries ............................................................................................................ 75
BIBLIOGRAPHIE, RÉGLEMENTS ET NORMES ........................................................................ 76
ANNEXES ........................................................................................................... 86
Annexe 1 : Lettre de saisine ...................................................................................................... 87
Annexe 2 : Annexe technique de la convention de recherche et développement entre
l’Anses, le CSTB et le Cemagref intitulée « Évaluation du risque de dispersion
d’aérosols biologiques par aspersion d’eaux usées traitées »...................................... 89
Annexe 3 : Arrêté du 2 août 2010 relatif à l’utilisation d’eaux issues du traitement
d’épuration des eaux résiduaires urbaines pour l’irrigation des cultures ou
d’espaces verts ................................................................................................................. 93
Annexe 4 : Techniques d’arrosage et d’irrigation selon les espaces verts ......................... 101
Annexe 5 : Encadrement de la réutilisation des eaux usées traitées par aspersion........... 103
Annexe 6 : Caractérisation du risque de dérive et d’évaporation d’une gamme
d’asperseurs d’irrigation ................................................................................................ 114
Tableau XXVII : Exemple d’évolution des abattements en micro-organismes au cours de différentes étapes
du traitement des eaux usées (Station de St Petersburg, Floride, USA, utilisation des eaux traitées pour
l’irrigation d’un golf et d’espaces verts sur zones résidentielles) (D’après Rose et al., 1996). .............. 61
Tableau XXVIII : Synthèse de la littérature concernant les bactéries pathogènes potentiellement retrouvées
dans les particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets sanitaires associés lors d’une
exposition par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse. ....................................................................... 63
Tableau XXIX : Synthèse de la littérature concernant les principales toxines potentiellement retrouvées dans
les particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets sanitaires associés lors d’une
exposition par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse. ....................................................................... 64
Tableau XXX : Synthèse de la littérature concernant les principaux virus potentiellement retrouvés dans les
particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets sanitaires associés lors d’une exposition
par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse. ........................................................................................ 64
Tableau XXXI : Synthèse de la littérature concernant les principaux protozoaires retrouvés dans les
particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets sanitaires associés lors d’une exposition
par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse. ........................................................................................ 64
Tableau XXXII : Synthèse de la littérature concernant les principaux champignons/levures pathogènes
potentiellement retrouvés dans les particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets
sanitaires associés lors d’une exposition par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse. ....................... 65
Tableau XXXIII : Paramètres de suivi pour l’aspect physico – chimique et valeurs recommandées pour
l’usage agricole. .................................................................................................................................... 103
Tableau XXXIV : Paramètres de suivi pour l’aspect physico – chimique et valeurs recommandées pour les
usages urbains. ..................................................................................................................................... 104
Tableau XXXV : Paramètres de suivi pour l’aspect microbiologique et valeurs recommandées pour l’usage
agricole.................................................................................................................................................. 105
Tableau XXXVI : Paramètres de suivi pour l’aspect microbiologique et valeurs recommandées pour les
usages urbains. ..................................................................................................................................... 106
Tableau XXXVII : Mesures complémentaires préventives sur site pour les usages agricoles. .................... 107
Tableau XXXVIII : Mesures complémentaires préventives sur site pour les usages urbains. ...................... 108
Tableau XXXIX : Paramètres de suivi pour l’aspect physico – chimique et valeurs limites réglementaires pour
les usages agricoles. ............................................................................................................................ 109
Tableau XL : Paramètres de suivi pour l’aspect physico – chimique et valeurs limites réglementaires pour les
usages urbains. ..................................................................................................................................... 110
Tableau XLI : Paramètres de suivi pour l’aspect microbiologiques et valeurs limites réglementaires pour les
usages agricoles. .................................................................................................................................. 111
Tableau XLII : Paramètres de suivi pour l’aspect microbiologique et valeurs limites réglementaires pour les
usages urbains. ..................................................................................................................................... 112
Tableau XLIII : Paramètres chimiques et valeurs limites recommandées (mg/L). ........................................ 112
Tableau XLIV : Synthèse des résultats de l’étude Onema – Cémagref pour 7 asperseurs (Molle et al., 2010).
.............................................................................................................................................................. 114
Tableau XLV : Doses moyennes recueillies par les boîtes de pétri verticales à 0,4 et 1,3 m du sol en
mL/m²/h. ................................................................................................................................................ 118
GLOSSAIRE
Aérosol Un aérosol désigne tout ensemble de particules solides ou
liquides, ou les deux, en suspension dans un milieu gazeux
(norme NF X 43-001, 1982). Les particules sont
conventionnellement considérées comme en suspension si
leur vitesse de chute maximale n’excède pas 0,25 m/s
(norme XP X43-244, 1998).
Un aérosol désigne donc tout type de particules en
suspension telles que fumées, poussières ou vésicules,
particules biologiques (bioaérosol). La taille des particules
peut varier de 0,02 à 100 µm de diamètre ; au delà de cette
taille, les particules se déposent rapidement par
sédimentation sur les surfaces (Dowd et Maier, 2000).
Le code du travail (article R.4222-3) précise que seules les
particules dont la taille est inférieure ou égale à 100 µm, dont
la vitesse limite de chute dans les conditions normales de
température, est au plus égale à 0,25 m/s, sont prises en
compte dans les risques d’inhalation pour les travailleurs.
Allergènes Structures macromoléculaires de masse moléculaire variable
capables de provoquer une réaction allergique chez un sujet
préalablement sensibilisé lorsqu’il est à son contact.
Arrosage Irrigation pratiquée sur les espaces verts.
Asperseur (Sprinkler) Dispositif de distribution d'eau comportant une partie rotative
apportant l'eau sous forme de pluie sur une surface circulaire
ou semi-circulaire. La rotation est assurée par un batteur,
une turbine ou un rotor sur lesquels vient impacter un jet issu
d'une buse calibrée. La portée ou rayon d'arrosage varie de 1
3
à 70 m pour un débit variant de 50 L/h à 70 m /h pour une
pression pouvant varier de 1 à 6 bars (annexe 4). Ces
asperseurs sont fixes ou mobiles (enrouleur, rampe pivotante
ou frontale). (Cemagref, 2010)
Bêta(1-3)glucanes Polymères de glucose de masse moléculaire variable
d’origine le plus souvent fongique, mais également
bactérienne ou végétale.
Biosolides Résidus solides, semi-solides, ou liquides produits pendant le
traitement des eaux usées domestiques.
Constante de Henry Caractérise la capacité d’une molécule à se partager entre
les deux phases d’un système binaire eau/air. S’exprime sans
3
unité ou exprimé en Pa.m /mol.
Une molécule est considérée comme volatile si sa constante
3
de Henry est supérieure à 1 Pa.m /mol.
Cyanotoxines Toxines à effets neurotoxiques, hépatotoxiques ou
dermatotoxiques produites par des cyanobactéries.
Demande biochimique en oxygène Quantité d’oxygène dissous consommée, dans des conditions
sous 5 jours (DBO5) définies (5 jours à 20°C, avec ou sans inhibition d e la
nitrification), par l’oxydation biologique des matières
organiques ou minérales de l’eau (norme NF EN 1085, 1997).
Demande chimique en oxygène Concentration d’oxygène équivalente à la quantité de
(DCO) dichromate de potassium consommée par un échantillon
d’eau avec cet oxydant dans des conditions définies (norme
NF EN 1085, 1997).
ABRÉVIATIONS OU ACRONYMES
1.1 Contexte
La réutilisation d’eaux usées traitées (REUT) pour l’irrigation de cultures ou l’arrosage d’espaces
verts présente un intérêt vis-à-vis de la préservation de la ressource en eau, notamment dans un
contexte de conditions climatiques défavorables (période de sécheresse prolongée) ou dans une
zone de faible disponibilité des ressources en eau.
Les conditions de REUT doivent être encadrées réglementairement afin de prévenir les risques
sanitaires liés à cette pratique. En effet, les eaux résiduaires urbaines, même traitées par une
station d’épuration (STEP), contiennent divers micro-organismes pathogènes et des éléments
organiques et minéraux potentiellement toxiques.
Ces prescriptions ont été actualisées en 2001 par un groupe d’experts et un projet d’arrêté a été
élaboré en application de l’article 24 du décret du 3 juin 1994 relatif à l’assainissement des eaux
usées urbaines. Ce projet a été transmis à l’Agence française de sécurité sanitaire de
l’alimentation (Afssa) pour avis.
Le rapport d’expertise de l’Afssa du 1er décembre 2008 définit des contraintes d’usage, de
distances et de terrains en fonction du niveau de qualité des eaux usées traitées (Afssa, 2008).
Compte tenu de son champ de compétences, l’Afssa a ciblé son évaluation sur le risque sanitaire
lié à la REUT pour l’irrigation des cultures destinées à la consommation humaine et le risque pour
la santé animale.
En 2010, l’Afssa a complété son analyse par une évaluation des risques liés aux effluents issus
des établissements de transformation de sous-produits animaux de catégorie 1, 2 ou 3, toujours à
des fins de réutilisation pour l’irrigation des cultures destinées à la consommation humaine ou
animale (Afssa, 2010).
L’objectif de ce travail est de réaliser une évaluation des risques sanitaires liés à l’aspersion des
eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts et l’irrigation des cultures, ainsi que pour la
réutilisation pour des usages urbains autres que l’arrosage, en particulier le lavage des voiries.
Seules les techniques d’irrigation utilisées pour les usages agricoles sur lesquels l’expertise de
l’Afssa n’a pas porté1 et les usages urbains seront pris en compte dans ce travail.
Les usages urbains correspondent à l’arrosage des espaces verts et au lavage des voiries.
L’expertise devra déterminer si les critères proposés par l’Afssa (qualité d’eau, contrainte de
distance et d’usage) sont applicables au cas de l’aspersion d’eaux usées traitées et permettent de
garantir la sécurité sanitaire des travailleurs, des usagers et des riverains.
1« L’Afssa a ciblé son évaluation sur la portée sanitaire pour le consommateur et la santé animale des
dispositions proposées par le projet d’arrêté relatif à la réutilisation des eaux usées traitées ; Il est
précisé que l’utilisation des eaux usées traitées pour les espaces verts ainsi que le risque pour les riverains
ou les professionnels (notamment du fait de l’aspersion) pour lesquels il n’est pas identifié de risque
alimentaire, ne seront pas évalués par l’agence » (Afssa, 2008).
2 Le 30 novembre 2011, le Cemagref est devenu l’Institut national de recherche en sciences et technologies
pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA).
Ont été exclues de l’expertise les voies de contamination indirecte par ingestion de végétaux
arrosés avec des EUT (traitée par l’Afssa en 2008) et par contact main-bouche ou manuportage.
L’évaluation conduite et les conclusions du GT « REUT » ont été adoptées par le CES « Eaux » de
l’Anses au cours de la séance 6 février 2012.
2.1 Principe
La réutilisation des eaux usées traitées est l’étape finale d’un processus faisant appel
successivement à (figure 1) :
la collecte des eaux résiduaires urbaines (domestiques et non domestiques) ;
leur traitement plus ou moins avancé par diverses techniques mises en œuvre dans une
STEP ;
leur stockage avant leur réutilisation.
La qualité des EUT requise pour la REUT dépend des usages pour lesquels elle est envisagée.
Les traitements classiques des eaux usées (par boues activées notamment) peuvent être
insuffisants pour certains usages de REUT. Ainsi, des traitements complémentaires peuvent être
mis en œuvre comme, par exemple, la coagulation physico-chimique, la filtration (comprenant les
techniques membranaires), le lagunage ou encore la désinfection.
Eaux usées
domestiques
Eaux
pluviales
Collecte et Station
transport d’épuration
REUT
par aspersion est définie comme suit : « l’eau ’eau est fournie aux plantes sous forme de pluie
artificielle grâce à l’utilisation d’organes d’arrosage ou d’asperseurs alimentés en eau sous
pression ».
L’irrigation par aspersion est donc une technique d'irrigation apportant l'eau sous forme de pluie
plus ou moins intense et plus ou moins dispersée au-dessus
dessus des plantations.
plantations Pour cela, elle utilise
des canalisations enterrées ou de surface, dans lesquelles l’eau circule sous pression. Ces
canalisations distribuent
istribuent l’eau à des tuyaux secondaires, éventuellement mobiles, qui alimentent
des systèmes de distribution. Le système de distribution par aspersion, y compris la micro- micro
aspersion, doit apporter une lame d'eau homogène sur l'ensemble de la surface arrosée.arros Ces
formes d’irrigation peuvent être adaptées à toutes les configurations et natures de terrain, ainsi
qu’à tous les types de cultures et usages.
Les différents types de distributeurs d’eau par aspersion sont présentés dans la figure 2.
2 La
description des performances est présentée en annexe 4.
L’Agence régionale pour l’environnement de la région Provence Alpes Côte d’Azur indique, pour le
nettoyage des voiries ou des parkings, 5 litres par mètre linéaire. Ce chiffre peut varier très
sensiblement en fonction du type de machine utilisée et de son réglage.
La fréquence de nettoyage d'une voie publique est fonction de sa fréquentation, de ses
caractéristiques et de la politique de la collectivité concernée : une voie piétonne, avec ou sans
commerce, etc.
2.3.1.1 Historique
Les circulaires du 22 juillet 1991 (circulaire DGS/SD1.D/91/N°51) et du 3 août 1992 (circulaire
DGS/SD1.1D/92 N°42) préconisent d’appliquer les rec ommandations du CSHPF de 1991 relatives
à l’utilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation des cultures et l’arrosage des espaces verts.
Par ailleurs, la DGS attirait l’attention sur la nécessité de développer les projets d’utilisation d’eaux
usées épurées, disposant d’un plan de gestion rigoureux, à savoir :
en supprimant ou réduisant fortement les possibilités de contact entre les populations et
l’eau mais aussi les risques de contamination des chaînes alimentaires ;
en limitant la dispersion des effluents, le recours à l’aspersion pouvant être toléré lorsque
les conditions hydrologiques s’imposaient.
En 2001, le CSHPF a révisé les recommandations de 1991 et a rédigé un projet d’arrêté fixant du
point de vue sanitaire les prescriptions techniques, les modalités de mises en œuvre et de
surveillance applicables à l’utilisation d’eaux issues du traitement d’épuration des eaux résiduaires
des collectivités territoriales pour l’arrosage ou l’irrigation de cultures ou d’espaces verts. L’Afssa a
rendu son avis sur ce projet d’arrêté dans son rapport « Réutilisation des eaux usées traitées pour
l’arrosage ou l’irrigation », publié en décembre 2008.
Du fait des champs de compétences respectifs de l’Afssa et de l’Afsset avant leur fusion, l’avis de
l’Afssa porte sur les risques sanitaires pour l’Homme et les animaux, liés à une exposition par voie
orale et n’inclut pas les risques sanitaires pour l’Homme liés à l’exposition par voie respiratoire ou
cutanéo-muqueuse. L’utilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts (pour
lesquels il n’est pas identifié de risque sanitaire par ingestion), les dangers que peut présenter
cette pratique pour les riverains ou les professionnels (notamment par aspersion) sont donc exclus
du rapport de l’Afssa.
Sur la base du rapport de l’Afssa (2008), de l’avis de l’Afsset sur le projet d’arrêté relatif à
l’utilisation d’eaux issues du traitement d’épuration des eaux résiduaires urbaines pour irrigation ou
arrosage de cultures et d’espaces verts (2009)4, de l’avis de l’Afssa relatif à l’évaluation des
risques sur les effluents issus des établissements de transformation de sous-produits de
catégories 1, 2 ou 3 à des fins de réutilisation pour l’irrigation des cultures destinées à la
consommation humaine ou animale (2010), les ministères concernés (santé, environnement et
agriculture) ont publié au Journal Officiel l’arrêté du 2 août 2010 relatif à l’utilisation d’eaux issues
du traitement d’épuration des eaux résiduaires urbaines pour l’irrigation de cultures ou d’espaces
verts.
4 Afsset (2009). Avis de l’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail relatif au
projet d’arrêté interministériel relatif à l’utilisation d’eaux issues du traitement d’épuration des eaux
résiduaires urbaines pour l’irrigation des cultures ou d’espaces verts. Non publié.
Niveaux de qualité sanitaire des eaux usées traitées et fréquence de surveillance des eaux
usées traitées :
Tableau I : Niveaux de qualité sanitaire des eaux usées traitées.
Matières en suspension (mg/L) < 15 Conforme à la réglementation des rejets d’eaux usées
Demande chimique en traitées pour l’exutoire de la station hors période
< 60 d’irrigation
oxygène (mg/L)
Entérocoques fécaux
≥4 ≥3 ≥2 ≥2
(abattement en log)
Spores de bactéries
anaérobies sulfito-réductrices ≥4 ≥3 ≥2 ≥2
(abattement en log)
Escherichia coli
≤ 250 ≤ 10 000 ≤ 100 000 -
(UFC/100mL)
- : pas de valeur
Tableau II : Fréquences de surveillance des eaux usées traitées.
Valeur limite à respecter
Usage requérant a en
minima (1) une eau de Fréquence d’analyses
qualité sanitaire Escherichia coli
(UFC/100ml)
Contraintes d’usages :
Tableau III : Contraintes d’usage.
Cultures maraîchères,
fruitières et légumières non + - - -
transformées
Cultures maraîchères,
fruitières, légumières + + - -
transformées
(1)
Pâturage + + - -
+ : autorisée, - : interdite
(1) Sous réserve du respect d’un délai après irrigation de 10 jours en l’absence d’abattoir relié à la STEP et
de 30 jours dans le cas contraire.
(2) Irrigation en dehors des heures d’ouverture au public.
(3) Uniquement par irrigation localisée, telle que définie à l’article 2 du présent arrêté.5
Dans le cas d’une culture sous serre, seule l’irrigation localisée, telle que définie à l’article 2, est
autorisée.
5Irrigation localisée : Souterraine : l’eau est fournie par l’intermédiaire de tuyaux perforés, de goutteurs de
microirrigation ou de drains enterrés ; De surface : l’eau est distribuée au moyen de goutteurs ou de rampes
perforées au voisinage de la plante.
Contraintes de distances :
Tableau IV : Distances de sécurité.
Conchyliculture
Pêche à pied des coquillages 50 m 200 m 300 m
filtreurs
(1) A l’exception du plan d’eau servant d’exutoire au rejet de la station d’épuration et des plans d’eau privés
où l’accès est réglementé et où aucune activité telle que baignade, sport nautique et aquatique, pêche ou
abreuvement du bétail n’est pratiquée.
Contraintes de terrains :
Dans le cas d’un terrain dont la pente est supérieure à 7 %, seule l’irrigation localisée est
autorisée.
L’irrigation par des eaux usées traitées de terrains saturés en eau est interdite de manière à éviter
tout ruissellement d’eaux usées traitées hors du site.
En terrains karstiques, l’irrigation n’est possible qu’avec des eaux de qualité A et B et seulement
s’ils comportent un sol épais avec un couvert végétal. En outre, si la pente de ces terrains excède
3 %, l’irrigation doit être localisée.
S’agissant de la qualité microbiologique des EUT, celle-ci est évaluée au moyen d’indicateurs
conventionnels de contamination d’origine fécale (coliformes fécaux, Escherichia coli). Il est à
noter que les valeurs préconisées diffèrent d’un organisme à l’autre.
Les recommandations de l’OMS, l’US EPA, et l’Australian EPA ainsi que les réglementations de
deux états (Californie et South Australia) et de six pays (Italie, Israël, Chypre, Espagne, Jordanie
et Japon) sont précisées en annexe 5. Elles ne concernent que la réutilisation par aspersion pour
des usages agricoles et urbains. Elles fixent des critères de qualités d’eaux pour les paramètres
physico-chimique, chimique, microbiologique ainsi que les mesures préventives sur sites à mettre
en œuvre.
3 Évaluation
valuation des risques sanitaires liés à la
réutilisation des eaux usées traitées pour
l’irrigation par aspersion
aspers des cultures et des
espaces verts, ainsi que pour le lavage des
voiries
L'objectif de l’aspersion est de générer à partir d'un jet principal un nuage de particules de taille
variable pour apporter une lame d'eau régulière et prédéterminée au sol. Que ce soit pour
l’irrigation des cultures ou pour le lavage des voiries, les techniques employées induisent la
production de particules d’eau de taille et de compositions chimique et biologique variables. En
effet, les particules d’eau de taille inférieure à 100 µm restent en suspension dans l’air et sont
susceptibles d’être inhalées par un individu ; les particules
ticules d’eau de taille supérieure à 100 µm
sédimentent rapidement en raison de leur masse (Dowd et Maier, 2000). 2000) Les deux types de
particules d’eau sont susceptibles de se déposer sur la peau d’individus situés à proximité ou à
distance des dispositifs d’aspersion.
aspersion.
Dans la mesure où l’eau utilisée est chargée en contaminants chimiques et biologiques, il convient
d’analyser les risques pour l’Homme liés à ces pratiques.
pratiques
Seuls les risques sanitaires pour les voies respiratoire et cutanéo-muqueuse
cutané seront traités.
Après
près avoir analysé le comportement des particules d’eau émises par les dispositifs d’aspersion,
d
puis formulé des hypothèses de travail, l’évaluation
l des risques sanitaires
res a été réalisée selon la
démarche suivante (figure 5) :
identification des dangers ;
évaluation des expositions ;
identification
ntification et sélection des relations dose-réponse
dose ;
caractérisation des risques liés à l’aspersion des EUT.
Figure 7 : Schéma de principe d’exposition aux eaux usées traitées aspersées – Hypothèses de
travail.
6 Arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées des
agglomérations d’assainissement ainsi qu’à la surveillance de leur fonctionnement et de leur efficacité et aux
dispositifs d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique supérieure à
1,5 kg/j de DBO5.
< 35 mg/L
rendement ou rendement
> 60 % rendement > > 50 %
60 %
< 25 mg/L
ou
2000 à 10000 EH inclus
rendement
> 70 %
-
> 10000 EH
< 25 mg/L
ou
______________
rendement > _____________ _____________
80 % < 35 mg/L
<125 mg/L (1) valeurs à
ou ou respecter en Valeurs à respecter
rendement rendement moyenne
en moyenne
> 75 % > 90 % annuelle annuelle
> 10000 EH avec rejet en * 10000 à 100000 * 10000 à 100000
zone sensible à EH inclus
EH inclus
l’eutrophisation < 15 mg/L < 2 mg/L
(Obligation de mettre en ou rendement ou rendement
place un traitement de la > 70 %
> 80 %
pollution azotée et/ou
phosphorée) * > 100000 EH : * > 100000 EH :
< 10 mg/L
< 1 mg/L
ou rendement ou rendement
> 70 % > 80 %
(1) cette valeur est fixée à 150 mg/L pour un rejet issu de bassin de lagunage dans le milieu naturel.
Par ailleurs, outre le carbone, l’azote et le phosphore qui sont retrouvés majoritairement dans les
eaux résiduaires urbaines, les eaux usées peuvent également contenir divers micropolluants. La
composition des eaux usées en micropolluants à l’entrée de la station est par nature étroitement
liée à la nature du bassin versant de collecte des eaux usées ; les apports peuvent être directs
(établissements industriels raccordés sur le réseau, effluents urbains domestiques, etc.) ou
indirects (ruissellement, drainage, retombées atmosphériques, etc.).
Les informations sur les concentrations en micropolluants dans les eaux résiduaires urbaines et
leurs flux à l’entrée de la STEP, leur élimination par les filières de traitement des eaux usées, leurs
concentrations rejetées dans le milieu récepteur sont, à ce jour, partielles et relativement récentes.
La surveillance des STEP porte en effet classiquement sur les paramètres de suivi de la pollution
carbonée, azotée ou phosphorée et des débits (arrêté du 22 juin 2007).
La Directive cadre européenne sur l’eau (DCE)7, fixe comme objectif aux États membres l’atteinte
des bons états écologique et chimique des différents milieux aquatiques notamment en réduisant
les rejets des substances dangereuses et en supprimant à termes les rejets des substances
dangereuses prioritaires. En France, 66 % des masses d’eau superficielles (lac, réservoir, rivière,
fleuve ou canal, etc.) devront atteindre le bon état d’ici 2015. Même si la DCE ne vise pas
réglementairement les rejets de STEP, ceux-ci participent à l’amélioration de l’état chimique des
masses d’eau. Dans ce contexte, la circulaire du 29 septembre 20108 a introduit l’obligation de
suivi de divers micropolluants dans les rejets des STEP de plus de 10000 EH. Les données
acquises devraient permettre de mieux estimer les concentrations et flux en micropolluants rejetés
par les gros ouvrages de traitement des eaux usées. Cette circulaire s’inscrit dans le champ des
développements techniques et réglementaires visant globalement à limiter l’émission des rejets en
micropolluants vers le milieu naturel9.
En France, deux études principales ont permis de quantifier différents micropolluants dans les
rejets des STEP :
Action de Recherche et réduction des substances dangereuses pour le milieu aquatique
(RSDE1), initiée par le Ministère en charge de l’Environnement avec l’appui technique de
l’INERIS
Menée entre 2003 et 2007, et publiée en 2009 (INERIS, 2009), cette action dite RSDE1 a
inventorié, dans les rejets aqueux, 106 substances individuelles dangereuses pour le milieu
aquatique. Elles sont, pour la majorité d’entre elles, visées par la directive 76/464/CEE concernant
la pollution des eaux par les substances dangereuses ou la directive cadre sur l’eau 2000/60/CE.
Il ressort des analyses menées sur 113 STEP réparties sur le territoire métropolitain que de
nombreuses substances dangereuses transitent par les STEP et que leurs effluents sont à l’origine
de leur émission vers le milieu aquatique. Sur les 106 substances recherchées, 75 ont été
quantifiées au moins une fois dans les rejets. En moyenne, 7 substances ont été quantifiées par
effluent de sortie de STEP.
Plusieurs contaminants chimiques ont été retrouvés de façon très ubiquitaire dans les effluents
(certains métaux comme le zinc, le cuivre et le plomb, des phtalates et des phytopharmaceutiques
7 Directive 2000/60 CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour
une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Journal official des Communautés européennes
n°L327 du 22 décembre 2000 : 1-72.
8 DEB (2010). Circulaire du 29/09/10 relative à la surveillance de la présence de micropolluants dans les
eaux rejetées au milieu naturel par les stations de traitement des eaux usées. BO/MEEDDM n°2010/21 du
25 novembre 2010 – NOR : DEVO1022584C.
9 Plan micropolluants 2010-2013, plan national sur les résidus de médicaments dans l’eau de 2011, etc.
comme le diuron). L’essentiel des flux en sortie des STEP est composé de métaux, de composés
organiques halogénés volatils (COHV) et de phtalates. Concernant les phtalates, le rapport signale
la possibilité que les flux de Di(2-ethylhexyl)phtalate (DEHP) soient surestimés du fait de la
contamination du flaconnage des échantillons.
Les abattements entre l’entrée et la sortie de la filière de traitement, calculés sur 41 STEP, sont en
moyenne assez élevés pour la plupart des contaminants (> 80 % notamment pour les
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et COHV analysés). La volatilité de certaines
substances et/ou leur potentiel d’adsorption sur les matières en suspension (puis accumulation
dans les boues après décantation) expliquent vraisemblablement les abattements constatés,
compte tenu du temps de séjour des effluents dans les STEP. L’étude souligne par ailleurs la forte
variabilité du rendement épuratoire pour la plupart des substances étudiées.
En outre, cette étude a mis en évidence la nécessité d’améliorer les performances analytiques
pour la quantification des substances dangereuses dans les effluents de STEP. En effet, une
grande disparité des limites de quantification (LQ) a été relevée entre les 22 laboratoires
impliqués, rendant difficile la comparaison des données au niveau national. Des LQ élevées
peuvent conduire à sous-estimer le flux de certains contaminants dans les EUT.
Programme de recherche sur l’Analyse de Micropolluants Prioritaires et Emergents dans
les Rejets et les Eaux Superficielles (AMPERES) :
Ce programme de recherche, associant plusieurs équipes de recherche et coordonné par l’Irstea
de Lyon, mené entre 2006 et 2009, avait pour objectif de déterminer la composition en
micropolluants des eaux usées brutes et traitées puis de quantifier les performances épuratoires
de douze filières « eau » différentes vis-à-vis de ces contaminants.
En premier lieu, un travail de hiérarchisation a permis de sélectionner une centaine de substances
(Coquery et al., 2011 ; Martin Ruel et al., 2011) : des métaux, des composés organiques volatils
(COV), des alkylphénols, des HAP, des pesticides, divers composés chlorés et bromés, des
phtalates ainsi que divers résidus de médicaments (33) et des hormones (5).
Les travaux ont consisté également à développer et à valider des méthodologies et outils
d’échantillonnage et d’analyse des substances prioritaires (substances de la DCE) et émergentes
(médicaments et hormones) dans les eaux et les boues de STEP.
Si cette étude a porté sur 21 STEP, choisies de façon à être représentatives du fonctionnement
des filières retenues, il est à noter toutefois que les concentrations en micropolluants analysés ne
sont pas totalement représentatives de la pollution chimique des EUT au niveau national.
Le tableau VI présente les gammes de concentrations moyennes identifiées en sortie de STEP
(traitement secondaire de type boues activées), pour l’ensemble des substances quantifiées.
Dans les eaux usées brutes, 6 substances prioritaires ont été quantifiés à des fréquences
supérieures à 97 % (Coquery et al., 2011) : le 4t-nonylphénol, le DEHP et 4 métaux (mercure,
cadmium, plomb et nickel). Les métaux, les COV, les alkylphénols, les pesticides et certains HAP
légers sont des familles de micropolluants fréquemment quantifiées. Dans le cadre de cette étude,
les fréquences de quantification, en entrée de STEP, sont nettement supérieures à celles qui sont
relevées dans l’étude RSDE1 (notamment pour les métaux), grâce à une amélioration des limites
de quantification des méthodes analytiques mises en œuvre. Les concentrations mesurées en
entrée de STEP, dans le cadre de l’étude AMPERES, restent globalement faibles ; la majorité des
micropolluants présente des concentrations moyennes inférieures à 1 µg/L. Les concentrations
moyennes les plus élevées (supérieures à 1 µg/L) sont observées pour le DEHP, certains COV
(dichlorométhane, trichlorométhane, tetrachloroétylène), des retardateurs de flamme
(décabromodiphényléther, tribromodiphényléther), les C10-13 chloroalcanes, le triclosan, les
alkylphénols et presque tous les métaux.
Le passage dans une STEP équipée d’un traitement secondaire se traduit généralement pour les
substances de l’annexe X de la DCE par une réduction significative des concentrations par rapport
aux eaux usées brutes (modification de la classe de concentration et/ou de fréquence de
quantification). Les concentrations moyennes de la plupart de ces micropolluants sont inférieures à
0,1 µg/L. Seules 2 substances sont retrouvées à des concentrations supérieures à 1 µg/L : le
DEHP et le nickel. Concernant les autres substances (hors DCE), des concentrations moyennes
supérieures à 1 µg/L ont fréquemment été mesurées pour plusieurs métaux, des alkylphénols et
l’AMPA.
10 Règlement (CE) n°1272/2008 modifié du Parlement Eu ropéen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif
à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges, modifiant et abrogeant les
directives 67/548/CEE et 1999/45/CE et modifiant le règlement (CE) n°1907/2006.
Carc. 2-H351
Acute tox. 2(*) H330
STOT SE 3 H335
Skin Irrit.2 H315
7440-47-3
Chrome métallique 3
2,7 (avec un écart 157,6 (avec un écart 10-6 (à
Oui
Chrome (III) 16065-83-1 type de 4,3) type de 213) 3 844°C)
Sulfate de cobalt et
10026-24-1 2B
autres sels de cobalt
Carc.1B H350
Muta.2 H341
0,06 (avec un écart 5,5 (avec un écart type En cours
Cadmium 7440-43-9 1 Repr. 2 H361 fd 14,8
type de 0,05) de 6,364) Anses
Acute tox. 2(*)
STOT RE1 H330
Selon la taille des particules d’eau émises par les asperseurs, celles-ci peuvent pénétrer plus ou
moins profondément dans l’arbre respiratoire en fonction du mode de respiration, nasale ou orale.
Toutes les catégories de population peuvent être exposées par voie respiratoire aux EUT, que ce
soit directement ou indirectement par remise en suspension de particules. Cependant,
conformément aux hypothèses émises dans le paragraphe 3.2, seule l’exposition directe sera prise
en compte.
De ce fait, seuls les travailleurs, les passants, les résidents, et les utilisateurs des espaces verts
sont considérés comme pouvant être exposés de manière directe par voie respiratoire aux EUT.
Voie cutanéo-muqueuse
Lors de l’aspersion d’EUT, les passants et les résidents peuvent être en contact direct avec les
EUT chargées en polluants chimiques, par dépôt de particules d’eaux sur le corps.
Toutes les catégories de population peuvent être exposées indirectement par contact avec une
surface souillée par les EUT.
En raison du manque de données toxicologiques pour cette voie d’exposition, la quantification du
risque sanitaire n’a pu être réalisée.
3.3.2.3.1 Irrigation
rrigation des cultures et arrosage des espaces verts
La suite de l’expertise tient compte des hypothèses générales suivantes schématisées dans la
figure 8 :
les scenarii d’exposition sont valables pour UN seul asperseur et son temps de
fonctionnement habituel et en l’absence de vent ;
les
es populations exposées sont situées sous le jet d’aspersion dans une couronne de
terrain comprise entre 90 % (R2) et 100 % (R1) de la portée ;
les durées d’exposition varient
vari t d’une population à l’autre et d’un type de culture à l’autre et
sont tirées du Exposure
xposure Factors Handbook (2010) ;
les
es populations exposées sont susceptibles d’inhaler des particules d’eau de taille
inférieure à 150 µm contenues dans le nuage de gouttelettes de d la bande d’exposition.
Les hypothèses sont maximalistes, en particulier pour les résidents, puisqu’il est interdit d’arroser
en dehors des parcelles cibles.
L’ensemble des paramètres humains d’exposition est synthétisé dans le tableau VIII.
2. Résidents
Les résidents inhalent le volume de particules d’eaux de taille inférieure à 150 µm dispersé par
l’asperseur lors d’un passage du jet. Cependant, ils sont exposés pendant la durée entière de
l’arrosage ce qui correspond à 2 secondes d’exposition par minute d’arrosage.
Pour calculer la durée d’exposition journalière des résidents lors de l’irrigation des cultures,
l’utilisation du nombre d’heures passées à l’extérieur par jour (référence dans le « exposure
handbook » de l’US EPA) a été préférée puisque la durée d’arrosage de la culture choisie était
nettement supérieure à la durée passée à l’extérieur.
Les durées hebdomadaires d’exposition correspondent au nombre d’arrosages par semaine.
3. Travailleurs
Seules les personnes travaillant dans les espaces verts ont été prises en compte, car il a été
considéré que pour l’irrigation des cultures, le travailleur n’était pas présent dans le champ au
moment de l’aspersion.
Concernant leur durée d’exposition par voie respiratoire, il a été considéré qu’ils étaient exposés le
temps de fonctionnement d’un seul asperseur, même si le GT est conscient que les travailleurs
peuvent être exposés aux EUT via plusieurs asperseurs. Il n’a pas été jugé réaliste de considérer
que les travailleurs sont exposés par inhalation aux particules d’EUT pendant leur journée de
travail.
Aussi, les modalités d’exposition des travailleurs par voie respiratoire correspondraient à celles
des utilisateurs des espaces verts et des sportifs si ceux-ci étaient amenés à être présents sur le
terrain au moment de l’aspersion.
Pour rappel, bien que seule la voie respiratoire ait été prise en compte, il faut noter que les
travailleurs sont davantage exposés aux EUT par contact cutanéo-muqueux, et notamment
par manuportage, que par voie respiratoire.
En effet, ils sont exposés aux EUT lorsqu’ils :
circulent sur les surfaces irriguées dès la fin de l’arrosage ;
manipulent tout objet ou pièce d’équipement (dont les tuyaux) atteint par des EUT ;
manipulent un asperseur et/ou les pièces associées, pour les régler, les vérifier, les
réparer ou pour toute autre activité de service et d’entretien, etc.
Le tableau VIII résume les paramètres humains d’exposition et les budgets espaces temps retenus
pour l’irrigation des cultures et l’arrosage des espaces verts et des golfs.
Tableau VIII : Scenarii d’exposition retenus pour l’irrigation des cultures (maïs) et l’arrosage des
espaces verts et des golfs.
Population Passants Résidents Travailleurs
0,075 (2 secondes toutes les
minutes pendant les 2,27h passées
Cultures -
dans le jardin, handbook exposure –
2010)
0,011 (2 secondes toutes les
Espaces 0,33 (temps de fonctionnement
T (h/j) 0,016 (1 minute par jour) minutes pendant les 0,33h de
verts d’un asperseur)
fonctionnement d’un asperseur)
0,0083 (2 secondes toutes les
minutes pendant les 0,25h 0,25 (durée d’arrosage d’un golf,
Golfs
d’arrosage d’un golf, audition de la audition de la FFG)
FFG)
Cultures 0,0031 -
Espaces
tj 0,00069 0,00046 0,01375
verts
Cultures 20 20 -
Espaces
Tj (j/an) 100 100 100
verts
Espaces
F 0,273 0,273 0,273
verts
DE (années) 70 70 41
TP (années) 85
Afin de déterminer les durées d’exposition annuelle, le groupe de travail s’est basé sur les besoins
annuels en eaux du maïs et du gazon et les apports d’eaux journaliers afin d’obtenir le nombre de
jours d’arrosage pendant 4 mois (Deumier et al., 2006).
3.3.3.1 Méthode
Cette partie est uniquement consacrée à l’exposition par voie respiratoire puisqu’aucune
puisqu’aucu VTR
pour le contact cutanéo-muqueux
muqueux n’est disponible.
La démarche d’évaluation des risques sanitaires nécessite la recherche de VTR afin de pouvoir
caractériser les risques liés à l’exposition aux polluants. Ces valeurs traduisent la relation entre les
doses ou niveaux d’exposition auxquels les personnes peuvent être exposées et l’incidence ou la
gravité des effets. Deux types de VTR sont disponibles : les VTR « à seuil d’effet d’ » (pour
lesquelles les effets surviennent au-delà
au d’un certain seuil) et les VTR « sans seuil d’effet » (pour
lesquelles des effets peuvent apparaître quelle
quel que soit la dose et correspondant à un ERU).
ERU
nses, l’US EPA, l’Agency for toxic substances and disease registry
Divers organismes tels que l’Anses
National institute for public health and environment (RIVM), l’Office of
(ATSDR), Santé Canada, le National
environmental health hazard assessment (OEHHA), l’Organisation
rganisation mondiale de la santé (OMS),
(O
ont construit des VTR.
Afin de retenir la VTR la plus appropriée aux scenarii d’exposition mentionnés
nés ci-dessus,
ci à savoir
une exposition chronique par inhalation, les critères de sélection suivants ont été pris en compte
(figure 9).
Les VTR construites par l’Anses, lorsqu’elles existent, ont été retenues. Dans le cas contraire, la
VTR a été choisie en fonction de :
la transparence :
- disponibilité d’un document source expliquant et justifiant la détermination de la valeur
de référence ;
l’argumentation
rgumentation de la construction de la VTR :
- année d’élaboration de la valeur de référence ;
- effet critique, choix de l’étude source, dose critique, mécanismes d’action, hypothèses
de construction, modèle utilisé, facteurs d’incertitude ;
- qualité scientifique des données en privilégiant les données humaines aux données
animales ;
- adéquation des voies d’exposition, des durées
durées d’exposition et forme chimique.
chimique
3.3.3.2 Résultats
En fonction des critères détaillés ci-dessus, les VTR sélectionnées sont présentées dans le
Tableau IX. Le détail de cette sélection est disponible en annexe 8.
Tableau IX : Valeurs toxicologiques de référence et excès de risque unitaires retenus pour l’ERS.
Substances Effet critique Nature des effets VTR (source)
3,1.10-4 (µg/m3)-1
Hexachorocyclohexane Carcinome hépatocellulaire Sans seuil
(OEHHA, 2005)
4,6.10-3 (µg/m3)-1
Dieldrine Carcinome hépatocellulaire Sans seuil
(US EPA 1993)
2,4.10-6 (µg/m3)-1
DEHP Carcinome hépatocellulaire Sans seuil
(OEHHA, 2002)
Augmentation de
l’incidence des tumeurs du 5,1.10-6 (µg/m3)-1
Pentachlorophénol Sans seuil
foie et des glandes (OEHHA, 2009)
surrénales
1,2.10-2 (µg/m3)-1
Chrome Cancer du poumon Sans seuil
(OEHHA, 2000)
Effets sur les poumons 2,6.10-4 (µg/m3)-1
Nickel Sans seuil
(inflammation et fibrose) (OEHHA, 2001)
Diminution de la capacité 10-4 µg/m3
Cobalt A seuil
respiratoire (ATSDR, 2004)
4,3.10-3 (µg/m3)-1
Arsenic Cancer du poumon Sans seuil
(US EPA, 1998)
0,31 µg/m3
Cadmium Effets cancéro pulmonaires A seuil
(Anses, 2012)
1,2.10-5 (µg/m3)-1
Plomb Tumeurs rénales Sans seuil
(US EPA, 1998)
Concernant le DEHP, seule une valeur d’ERU, élaborée par l’OEHHA en 2002, était disponible. Or
à ce jour, le potentiel cancérogène du DEHP n’ayant pas été démontré, le GT n’a pas retenu cette
valeur pour la suite de l’expertise.
3.3.4.1 Irrigation des cultures, arrosage des espaces verts et des golfs
3.3.4.1.1 Méthode
Les limites analytiques de l’étude RSDE1 et de représentativité des STEP françaises dans l’étude
AMPERES suggèrent que les concentrations en micropolluants sont variables et ne sont pas
représentatives de l’ensemble des EUT métropolitaines.
De ce fait, plutôt que de calculer le risque sanitaire pour chacune des dix substances
sélectionnées (cf. paragraphe 3.3.1.2.2), le GT a jugé plus pertinent de calculer les concentrations
maximales théoriques dans les EUT à ne pas dépasser, pour chaque catégorie de population et
pour un quotient de danger pris égal à 1 lorsque la substance est à seuil d’effet et un risque
acceptable de 10-5 lorsque la substance est sans seuil d’effet.
Pour chaque substance, la concentration maximale théorique à ne pas dépasser a ensuite été
comparée à la concentration moyenne retrouvée dans les études AMPERES et RSDE1 à laquelle
a été ajouté 2 fois l’écart-type (95e percentile). Ces concentrations maximales théoriques à ne pas
dépasser sont données, pour chaque usage retenu, dans les tableaux XIII à XXII.
Le risque de survenue d’un effet sanitaire néfaste peut être calculé pour un effet à seuil ou un effet
sans seuil de dose selon les équations suivantes (tableau X).
Tableau X : Équations utilisées pour le calcul des risques.
Effets Risques Commentaires
Si QD< 1, survenue d’un effet toxique peu
à seuil de dose probable
Le risque est considéré comme acceptable
sans seuil de dose
pour un ERI de 10-5
Où :
QD Quotient de danger
3
VTR (µg/m ) Valeur toxicologique de référence
3
CI (µg/m ) Concentration inhalée
ERI Excès de risque individuel
3 -1
ERU (µg/m ) Excès de risque unitaire
Pour connaître les concentrations inhalées (CI) des substances chimiques, il convient d’utiliser les
formules présentées dans le tableau XI pour des substances susceptibles d’engendrer un risque à
seuil de dose ou sans seuil de dose et pour des durées d’exposition chronique.
Tableau XI : Equations utilisées pour le calcul des concentrations inhalées.
Exposition Concentration inhalée
Chronique sans seuil de dose
Où :
3
Ci air Concentration du micropolluant i dans l’air (µg/m )
tj Fraction du temps quotidien d’exposition aux eaux usées traitées aspersées (sans unité)
F Fraction annuelle d’exposition aux eaux usées traitées aspersées (sans unité)
DE Nombre d’années d’exposition
TP Temps de pondération (années)
Le calcul des concentrations inhalées par les personnes exposées dépend des concentrations en
micropolluants dans l’air.
Afin, de déterminer les concentrations en micropolluants dans l’air, il a été fait comme hypothèse
que la quantité de micropolluant dans l’air était égale à la quantité de micropolluant retrouvée dans
les particules d’eau, à condition de ne pas considérer les substances volatiles, soit :
Avec :
Ciair Concentration du micropolluant dans l’air (µg/m3)
Vair Volume d’air contenu sous le jet d’aspersion (m3)
Le volume d’air considéré représente le volume dans lequel l’eau est aspersée lors d’un
mouvement d’asperseur. Le volume encadrant le panache d’aspersion est fonction de
l’apogée du jet produit, de la portée de l’asperseur et de l’angle d’un jet d’aspersion.
Selon le théorème de Pappus-Guldin, compte tenu de la forme en cloche du panache,
le volume d’air à considérer est approché en ne prenant en compte que la moitié du
volume représenté par l’apogée h, la portée R1 de l’asperseur et l’angle α couvert par un
jet.
²
360 4
Pour connaître la quantité de particules d’EUT pouvant être inhalées par un individu, le GT s’est
appuyé sur l’étude de Molle et al. (2010), en particulier les résultats correspondant au volume
d’eau des particules de taille inférieure à 150 µm. Le tableau XII reprend les caractéristiques des
asperseurs utilisés pour la suite des calculs.
Tableau XII : Caractéristiques des asperseurs retenus pour l’évaluation des risques sanitaires
(résultats tirés de Molle et al., 2010).
Canon Twin 101+ Turbine Rainbird 5000+ Turbine Eagle 750
(Cultures - maïs) (Espaces verts) (Golfs)
Pression Bar 5,5 4 6,5
Portée (R1) mètres 50,5 14,5 23,5
360
pour les micropolluants sans seuil d’effet :
360
4
3.3.4.1.2 Résultats
Les concentrations maximales théoriques dans les EUT à ne pas dépasser afin d’éviter la
survenue d’effet néfaste sur la santé des populations exposées ont été calculées pour les dix
substances (Tableaux XIII à XXI).
Tableau XIII : Concentrations maximales théoriques en cobalt à ne pas dépasser dans les eaux usées
traitées.
Concentrations maximales théoriques en cobalt à ne pas Concentration retrouvées dans les EUT
dépasser dans les EUT (en µg/L) (en µg/L)
La concentration maximale théorique en cobalt à ne pas dépasser dans les EUT est au minimum
4,3.104 fois supérieure à celle retrouvée dans les analyses réalisées dans le cadre de l’étude
AMPERES.
Tableau XIV : Concentrations maximales théoriques en dieldrine à ne pas dépasser dans les eaux
usées traitées.
Concentrations maximales théoriques en dieldrine à ne pas Concentration retrouvées dans les EUT
dépasser dans les EUT (en µg/L) (en µg/L)
La concentration maximale théorique en dieldrine à ne pas dépasser dans les EUT est au
minimum 1,3.105 fois supérieure à la concentration retrouvée dans les analyses réalisées dans le
cadre de l’étude AMPERES.
La concentration maximale théorique en pentachlorophénol à ne pas dépasser dans les EUT est
au minimum 2,4.107 fois supérieure à la concentration retrouvée dans les analyses réalisées dans
le cadre de l’étude AMPERES et 6,2.105 à celle retrouvée dans les analyses réalisées dans cadre
de l’étude RSDE1.
Tableau XVII : Concentrations maximales théoriques en chrome VI à ne pas dépasser dans les eaux
usées traitées.
Concentrations maximales théoriques en chrome VI à ne Concentration en chrome total
pas dépasser dans les EUT (en µg/L) retrouvées dans les EUT (en µg/L)
Les concentrations retrouvées dans le cadre des études AMPERES et RSDE1 étant des
concentrations en chrome total et les concentrations maximales théoriques à ne pas dépasser
ayant été calculées pour le chrome VI, la comparaison entre les différentes concentrations ne peut
être faite.
Tableau XVIII : Concentrations maximales théoriques en nickel à ne pas dépasser dans les eaux
usées traitées.
Concentrations maximales théoriques en nickel à ne pas Concentration retrouvées dans les EUT
dépasser dans les EUT (en µg/L) (en µg/L)
La concentration maximale théorique en nickel à ne pas dépasser dans les EUT est au minimum
1,5.103 fois supérieure à la concentration retrouvée dans les analyses réalisées dans cadre de
l’étude AMPERES et 5,5.10² fois à celle retrouvée dans les analyses réalisées dans cadre de
l’étude RSDE1.
Tableau XIX : Concentrations maximales théoriques en arsenic à ne pas dépasser dans les eaux
usées traitées.
Concentrations maximales théoriques en arsenic à ne pas Concentration retrouvées dans les EUT
dépasser dans les EUT (en µg/L) (en µg/L)
La concentration maximale théorique en arsenic à ne pas dépasser dans les EUT est au minimum
5,2.10² fois supérieure à la concentration retrouvée dans les analyses réalisées dans cadre de
l’étude AMPERES et 2,4.10² fois à celle retrouvée dans les analyses réalisées dans cadre de
l’étude RSDE1.
Tableau XX : Concentrations maximales théoriques en cadmium à ne pas dépasser dans les eaux
usées traitées.
Concentrations maximales théoriques en cadmium à ne pas Concentration retrouvées dans les EUT
dépasser dans les EUT (en µg/L) (en µg/L)
La concentration maximale théorique en cadmium à ne pas dépasser dans les EUT est au
minimum 5,7.105 fois supérieure à la concentration retrouvée dans les analyses réalisées dans
cadre de l’étude AMPERES et 7,5.103 fois à celle retrouvée dans les analyses réalisées dans
cadre de l’étude RSDE1.
Tableau XXI : Concentrations maximales théoriques en plomb à ne pas dépasser dans les eaux
usées traitées.
Concentrations maximales théoriques en plomb à ne pas Concentration retrouvées dans les EUT
dépasser dans les EUT (en µg/L) (en µg/L)
La concentration maximale théorique en plomb à ne pas dépasser dans les EUT est au minimum
105 fois supérieure à la concentration retrouvée dans les analyses réalisées dans cadre de l’étude
AMPERES et 1,4.104 fois à celle retrouvée dans les analyses réalisées dans cadre de l’étude
RSDE1.
3.3.5 Conclusions
3.3.5.1 Irrigation des cultures, arrosage des espaces verts et des golfs
Pour les contaminants sélectionnés, les concentrations maximales théoriques à ne pas dépasser
dans les EUT afin d’éviter la survenue d’un effet néfaste pour la santé des populations exposées
par voie respiratoire, basées sur des hypothèses maximalistes ont été comparées aux
concentrations moyennes mesurées dans les EUT lors des études AMPERES et RSDE1 majorées
par deux fois la valeur de l’écart-type. Les concentrations maximales théoriques à ne pas dépasser
sont supérieures aux concentrations retrouvées dans les EUT étudiées au cours des programmes
AMPERES et RSDE1. Au regard de ces résultats, et excepté dans les cas de contamination
ponctuelle volontaire ou accidentelle, ces substances ne devraient pas se retrouver dans les EUT
à des concentrations pouvant induire un effet néfaste par voie respiratoire pour la santé des
populations lors de l’irrigation par aspersion.
3.3.6 Limites de l’évaluation des risques sanitaires liés aux contaminants chimiques
1) Le GT n’a pas été en mesure d’évaluer l’impact des phénomènes physiques pouvant
intervenir sur les particules d’EUT au cours de l’aspersion. Bien qu’il soit admis par la
communauté scientifique que le diamètre moyen maximal des particules inhalables est de
100 µm, la seule étude disponible sur la caractérisation des particules d’eaux émises par
les asperseurs (Molle et al., 2010) ne lui a permis de travailler qu’avec un diamètre moyen
maximal de 150 µm. Cette hypothèse tend à surestimer le risque.
Dans un souci de simplification, seuls trois asperseurs représentatifs des usages agricoles
et urbains ont été retenus. Il a été considéré que la forme du jet d’aspersion (une cloche)
était identique pour l’ensemble de ces asperseurs, sachant qu’il peut exister différentes
formes de jet d’aspersion.
Le GT a émis l’hypothèse que les quantités en micropolluants dans l’eau étaient égales à
celles retrouvées dans l’air, à condition de ne considérer que les substances non volatiles.
2) Afin d’identifier les contaminants chimiques potentiellement présents dans les EUT, le GT
s’est appuyé sur les résultats des études RSDE1 et AMPERES. Cependant, concernant le
RSDE1, les auteurs ont mis en évidence l’existence d’une grande disparité dans les limites
de quantification des laboratoires. Celles-ci peuvent varier de façon importante d’un
laboratoire à l’autre rendant la comparaison des données au niveau national
problématique. En effet, des limites de quantification élevées peuvent conduire à sous
estimer le flux de certaines substances sur tout ou partie des sites d’études.
Concernant le programme de recherche AMPERES, la détection et quantification des
substances ont été réalisées sur 21 STEP en France ce qui ne permet pas d’obtenir des
concentrations représentatives à l’échelle nationale.
3) Les EUT constituent un mélange complexe de contaminants chimiques pour lequel il n’est
pas possible à l’heure actuelle d’évaluer le risque sanitaire pour l’Homme. Or, les effets
délétères sur la santé de certains composés peuvent être majorés lorsqu’ils sont associés,
en raison d’effets additifs ou synergiques.
Cependant, en l’absence de méthodologie pour évaluer les risques sanitaires liés à un
mélange de contaminants, le GT a été contraint de sélectionner les substances à partir des
deux études mentionnées ci-dessus. Seuls les risques liés aux substances quantifiées
dans le cadre des études AMPERES et/ou RSDE1 et disposant de VTR pour la voie
respiratoire ont été évalués. Au total, dix substances ont été étudiées sur la centaine
recensées dans les EUT ce qui constitue une incertitude majeure.
Par ailleurs, ces substances retenues pour l’ERS peuvent être déjà présentes dans l’air
ambiant, mais en l’absence de donnée concernant leurs concentrations dans l’air, il n’a pas
été possible de tenir compte du bruit de fond environnemental.
4) Les durées et fréquences d’exposition peuvent contribuer à une surestimation du risque par
rapport à la réalité.
En l’absence de VTR pour le contact cutanéo-muqueux, les risques liés à cette voie
d’exposition n’ont pu être considérés pour les molécules retenues. Cependant, ce risque ne
pouvant être estimé, il ne peut pas être exclu en l’état actuel des connaissances et en
particulier chez les travailleurs.
En l’absence d’existence de VTR spécifique pour les enfants, aucune distinction entre les
catégories de population (enfants, adultes), n’a été faite.
De nombreux micro-organismes peuvent être identifiés dans les eaux usées. Seuls les micro-
organismes pathogènes pour l’Homme, dont une liste non exhaustive est donnée dans les
tableaux XXII à XXV, sont considérés dans ce rapport.
Bactéries
Ont été identifiées dans les eaux usées :
- des bactéries d’origine fécale pathogènes et non pathogènes pour l’Homme ;
- des bactéries de l’environnement, i.e. d’origine non fécale, pathogènes ou
pathogènes opportunistes pour l’Homme.
Tableau XXII : Liste non exhaustive de bactéries d’intérêts sanitaires pouvant être présentes dans les
eaux usées brutes.
Espèces ou sérotypes Gammes de concentrations
Genres (*)
(*) (UFC par litre)
Salmonella S.typhi12
S. typhimurium
S. paratyphi A, B, C 1 – 103 OMS, 2006
Shigella S. dysenteriae
S. boydii
S. sonnei 1 – 10 4 Petterson et Ahsbold,
S. flexneri 200313
Yersinia Y. enterocolitica
Plesiomonas P. shigelloides10
Pseudomonas P. aeruginosa
Staphylococcus S. aureus
Campylobacter C. coli
C. jejuni 10 – 104 OMS, 2006
4 5
Clostridium C. perfringens 10 – 10 Harwood et al., 2005
Leptospira L. interrogans
Listeria L. monocytogenes
Mycobacterium M. tuberculosis, M.
kansasii, M. xenopi, M.
avium, M. marinum, M.
ulcerans10, M. fortuitum,
M. abcessus, M. chelonae
Legionella L. pneumophila
Klebsiella K. pneumoniae
(*) D’après Dumontet (1997), Schwartzbrod (1999), Cadiergues (2000), Garrec (2003)
Virus
Les eaux usées contiennent de nombreux virus (tableau XXIII). Comparativement aux bactéries
pathogènes entériques, ils ne se reproduisent pas en dehors de leur hôte mais ont généralement
une dose infectante faible et peuvent survivre plusieurs mois dans le milieu hydrique.
Tableau XXIII : Liste non exhaustive de virus d’intérêts sanitaires pouvant être présents dans les
eaux usées brutes.
Gamme de concentrations
Famille (*) Espèces (*)
(UFP par litre)
(*) D’après Dumontet (1997), Schwartzbrod (1999), Cadiergues (2000), Garrec (2003)
Protozoaires
Les eaux usées véhiculent des protozoaires sous des formes très résistantes (kystes, oocystes)
aux conditions environnementales et aux traitements de désinfection. Certains présentent une
faible dose infectante en comparaison avec les bactéries (tableau XXIV).
Helminthes
Les eaux usées peuvent également contenir des helminthes pathogènes potentiels pour l’Homme
(tableau XXIV).
Tableau XXIV : Liste non exhaustive de protozoaires et d’helminthes d’intérêts sanitaires pouvant
être présents dans les eaux usées brutes.
Familles (*) Espèces (*) Gammes de concentrations (par litre)
Entamoeba
Rhizopodes 1 – 102
histolytica/dispar
Acanthamoeba
Amibes libres Naegleria fowleri
Hartmannella
Toxoplasma gondii
Isospora belli
Sporozoaires
Isospora hominis
Cryptosporidum parvum 1 – 104
Enterobium vermicularis
OMS, 2006
Trichuris trichura 1 – 102
Ascaris lumbricoides 1 – 103
Necator americanus, 1 – 103
Nemathelminthes
Ankylostoma duodenale
Strongyloides stercoralis
Toxocara canis,
Toxocara cati
Taenia saginata,
T.solium,
T.hydatigena
Plathelminthes Hymenoleptis nana,
H.diminuta
Echinococcus
granulosus,
multilocuralis
(*) D’après Dumontet (1997), Schwartzbrod (1999), Cadiergues (2000), Garrec (2003)
Tableau XXV : Liste non exhaustive de champignons/moisissures d’intérêts sanitaires pouvant être
présents dans les eaux usées brutes.
Gammes de concentrations
Genres Espèces
(UFC par litre)
Candida C. albicans
Cryptococcus C. neoformans
Aspergillus
Trichophyton
Chryseosporium
Cladosporium
Mucor
Penicillium P. marneffei
Toxines
Les eaux usées peuvent également contenir des toxines : endotoxines, toxines clostridiales et
cyanotoxines (Ho et al., 2010 ; Vasconcelos et al., 2001).
3.4.2 Effets des traitements sur les concentrations microbiennes des eaux usées
Les plages de concentrations en micro-organismes pathogènes et toxines dans les eaux usées
brutes et/ou traitées sont larges au regard de leur variabilité, des difficultés d’échantillonnage et
d’analyse et des coûts élevés de leur recherche.
Certaines étapes de traitement des eaux usées urbaines en STEP peuvent diminuer les
concentrations en micro-organismes pathogènes. Les abattements observés au cours du
traitement dépendent à la fois de l’étape du procédé de traitement considérée et du type d’agent
microbien.
17 Il s’agit de la concentration en levures totales et champignons totaux dans les eaux usées (Korzeniewska
et al., 2009).
Tableau XXVI : Exemples d’abattement en micro-organismes observés lors des étapes de traitements
et de stockage avant irrigation (Log10) (D’après Kamizoulis, 2008).
Traitement Bactéries Helminthes Protozoaires Virus
Traitement primaire
Traitement secondaire
Traitements tertiaires
Stockage
Le tableau XXVII présente un exemple des abattements observés pour la STEP de St Petersburg
(USA) pour les coliformes totaux, les coliformes fécaux, les phages, les entérovirus, Giardia et
Cryptosporidium.
Pour un traitement donné, les micro-organismes vont présenter des résistances variables. Ainsi,
les espèces de Cryptosporidium et de Giardia sont difficiles à inactiver avec des dérivés de chlore
(Finch et Belosevitch, 2002), et les adénovirus sont résistants aux traitements par rayonnements
UV (Hijnen et al., 2006). Les helminthes, tels que les œufs d’Ascaris, sont résistants à de
nombreux traitements (température, dessiccation, dégradation chimique ou biologique) (Carlander,
2006).
La présence de biofilm, l’interaction avec des protozoaires (dont les amibes) ou d’autres micro-
organismes protègent les légionelles des traitements de désinfection (Lemarchand et al., 2004) et
favorisent leur survie et croissance dans l’eau.
De même, les espèces de mycobactéries sont résistantes aux traitements de désinfection de type
chlore et ozone (Taylor et al., 2000) et sont plus résistantes aux désinfectants que E. coli (Pelletier
et al., 1988 ; Santé Canada, 2006).
Les eaux usées brutes et traitées contiennent une large variété de micro-organismes
potentiellement pathogènes pour l’Homme.
Actuellement, la surveillance de la qualité microbiologique des EUT réutilisées est assurée
au moyen d’une combinaison d’indicateurs d’efficacité de traitement et/ou d’indicateurs de
contamination d’origine fécale. Cependant la présence de bactéries indicatrices ne reflète
pas celle des micro-organismes pathogènes pour les voies d’exposition retenues dans ce
travail.
De ce fait, le GT s’est attaché à lister les agents pathogènes présents dans les EUT et
susceptibles d’induire des effets sanitaires par voies respiratoire et cutanéo-muqueuse.
1990 ; Bauer et al., 2002 ; Korzeniewska et al., 2009 ; Prazmo et al., 2003 ; Oppliger et al., 2005 ;
Delery, 2003).
Des légionelles (Legionella spp dont L. pneumophila) ont également été détectées dans
l’atmosphère au-dessus de bassins d’aération de STEP à une concentration maximale de 3300
UFC/m3 d’air, ce niveau de concentration diminuant avec l’augmentation de la distance au bassin
d’aération (Blatny et al., 2008). Medema et al. (2004) ont également détecté des légionelles dans
des STEP à des concentrations variant entre 0,5 et 56 UG/m3 d’air (par PCR).
Il est à noter que des contaminations via des aérosols contenant des cyanobactéries lors
d’activités de baignade sont évoquées (Backer et al., 2010 ; Donohue et al., 2008).
Concernant la présence de protozoaires et d’helminthes dans les aérosols provenant d’EUT,
aucune étude n’a été retrouvée. Les tableaux XXVIII à XXXII dressent une synthèse des
principaux micro-organismes pathogènes susceptibles de se trouver dans les EUT et
potentiellement transmissibles par voie cutanéo-muqueuse ou respiratoire après dissémination par
aspersion d’EUT (Ripert, 1998 ; Schwartzbrod, 1991 ; Pilly, 2010 ; Hunter, 1998). Les effets
sanitaires potentiels décrits dans les tableaux sont spécifiques des deux voies d’exposition
retenues, leur apparition dépend de la sensibilité de la personne exposée et de la dose de micro-
organisme reçue.
Tableau XXVIII : Synthèse de la littérature concernant les bactéries pathogènes potentiellement
retrouvées dans les particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets sanitaires associés
lors d’une exposition par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse.
Voie
d’exposition
Bactéries Effets sanitaires potentiels Références
autre que
digestive
Respiratoire Pneumopathie
Klebsiella pneumoniae
Cutanéo
Infection cutanée
muqueuse
Cutanéo
Vibrio Infection cutanée, cellulite, otites
muqueuse
Mycobacterium :
M. kansasii, M. xenopi, M. Respiratoire Pneumopathie
avium
Mycobacterium :
M. marinum, M. ulcerans Cutanéo
Infection cutanée
(tropiques), M. fortuitum, muqueuse
M. abcessus, M. chelonae
Respiratoire Pneumopathie
Bacillus anthracis
Cutanéo
Infection cutanée
muqueuse
Forme anictérique pseudo-grippale,
Cutanéo Pilly, 2010
Leptospira interrogans d’évolution favorable
muqueuse
Forme ictérique pluriviscérale
Fièvre de Pontiac
Legionella pneumophila Respiratoire
Maladie du légionnaire
Surinfection d’une infection
bronchique chronique
Risque de bactériémie ou
Respiratoire
localisations viscérales multiples
Pseudomonas aeruginosa (meningite, pneumopathies) chez
l’immunodéprimé
Cutanéo
Plaies chroniques
muqueuse
Cutanéo
Clostridium perfringens Gangrène gazeuse, myosite
muqueuse
Différentes toxines produites par ces bactéries peuvent être à l’origine de pathologies après
exposition par voie aérosol.
Tableau XXIX : Synthèse de la littérature concernant les principales toxines potentiellement
retrouvées dans les particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets sanitaires associés
lors d’une exposition par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse.
Voie
d’exposition
Toxines Effets sanitaires potentiels Références
autre que
digestive
Toxine botulique Respiratoire Botulisme Park, 2003
Asthme, rhinite, bronchite chronique,
Endotoxines Respiratoire Douwes et al., 2003
pneumopathie
Tableau XXX : Synthèse de la littérature concernant les principaux virus potentiellement retrouvés
dans les particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets sanitaires associés lors d’une
exposition par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse.
Voie
d’exposition
Virus Effet sanitaires potentiels Références
autre que
digestive
Pour les virus des hépatites A et E, dans l’état actuel des connaissances, seule la voie d’exposition
par ingestion a été confirmée. Cependant, d’autres voies de contamination sont soupçonnées
notamment pour le virus de l’hépatite E, mais à ce jour aucune publication scientifique ne vient
étayer l’hypothèse d’une possible transmission par aérosols.
Tableau XXXI : Synthèse de la littérature concernant les principaux protozoaires retrouvés dans les
particules d’eaux usées traitées et de leurs potentiels effets sanitaires associés lors d’une exposition
par voies respiratoire ou cutanéo-muqueuse.
Voie d’exposition autre que
Effets sanitaires Références
Amibes libres digestitive
Acanthamoeba
Cutanéo muqueuse Kératites Vivesvara, 2007
Hartmanella
Respiratoire Pneumopathies
Cryptococcus
Cutanéo muqueuse Infection cutanée acnéique
Il est à noter que, l’air étant un milieu extrême pour les micro-organismes et les toxines d’origine
hydrique, leur transport et leur survie dans les particules d’EUT aéroportées peuvent être
influencés par différents facteurs environnementaux tels que la température de l’air, l’humidité
relative, l’ensoleillement et les rayonnements UV, la présence de polluants dans l’air, etc. (annexe
9). De ce fait, la complexité des phénomènes ne permet pas de généraliser la survie des micro-
organismes aéroportés.
part, sur des enquêtes de suivi des exploitants et salariés agricoles (écimeurs de maïs)
potentiellement exposés aux aérosols d’EUT.
La surveillance environnementale a reposé sur l'analyse microbiologique (coliformes
thermotolérants, etc.) et sur le suivi de certains indicateurs de charge organique des eaux usées
(DBO5, DCO) à différents points du réseau : en sortie de STEP, dans les lagunes, en sortie de
lagunes, aux bornes, en sortie d'asperseur.
Le suivi auprès du réseau sentinelle de 10 à 20 médecins du secteur de Limagne Noire a reposé
sur le recueil, notamment des cas de troubles digestifs, cutanés, oculaires, ORL, pulmonaire
constatés chez leurs patients. Le réseau sentinelle de 5 à 10 pharmaciens de Limagne Noire a
assuré le recueil des ventes de certaines spécialités, dont celles à visées digestives,
antihistaminiques, antibiotiques. L'analyse des données était hebdomadaire (évolution de la
moyenne mobile).
L'étude épidémiologique menée auprès des exploitants agricoles était une étude prospective
longitudinale, de type exposé/non-exposé. Les sujets exposés étaient les exploitants agricoles
utilisateurs du réseau de REUT de Limagne Noire (n=50), les sujets non-exposés étaient des
membres de leurs familles (n=50). Du début à la fin de la période d'irrigation, pour chaque jour du
suivi, les exploitants et les témoins appariés ont déclaré les symptômes digestifs, cutanés,
oculaires, oto-rhino-laryngés, pulmonaires. Les observations ont été comparées entre les exposés
et les non-exposés.
L'étude épidémiologique menée auprès des écimeurs de maïs a permis de recueillir les
symptômes digestifs, oculaire, oto-rhino-laryngés, cutanés, pulmonaires, de chaque écimeur,
pendant la période de castration des maïs (évolution de la moyenne mobile).
La surveillance environnementale a montré que l’eau d’irrigation était conforme aux
recommandations du CSHPF (eaux en sortie de lagunes et en sortie d’asperseurs).
Aucun évènement épidémique particulier n’a été rapporté par les réseaux sentinelles. L’enquête
auprès des exploitants et des salariés agricoles n’a pas montré de problèmes de santé particuliers.
Dans la plupart des études, ces symptômes ne sont ni strictement associés aux aérosols,
plusieurs voies d’exposition des travailleurs étant possibles, ni à un contaminant microbiologique
particulier.
Si les symptômes sont décrits dans plusieurs articles, leur origine est rarement identifiée. Les
inflammations intestinale et des voies respiratoires sont souvent citées (Rylander, 1999 ; Thorn et
Kerekes, 2001). Certains auteurs relèvent l’importance des endotoxines et/ou indiquent des
concentrations en endotoxines élevées dans l’air des STEP (Rylander, 1999) quand d’autres
précisent que la variété des symptômes observés ne peut être expliquée uniquement par
l’exposition aux endotoxines (Douwes et al., 2001).
Enfin, certaines études montrent également que l’exposition des professionnels à des eaux usées
peut conduire à une forme particulière de maladie, appelée le « syndrome des égoutiers ». Elle est
associée à l’inhalation d’endotoxines, présentes en grandes quantités et provenant des
entérobactéries et se caractérise par un état de malaise général avec fièvre et rhinite aigue
(Fannin et al., 1985 ; Clark 1987).
La bibliographie fait état de la présence de légionelles pathogènes dans les eaux usées et les
aérosols de STEP (Pascual et al., 2001 ; Medema et al., 2004) et de cas de fièvre de Pontiac
(Gregersen et al., 1999) chez les travailleurs de STEP.
Les données épidémiologiques sont insuffisantes pour conclure sur l’existence d’un risque
sanitaire lié à la présence de micro-organismes dans les EUT pour des opérations de REUT.
Par ailleurs, un faible nombre de données relatives à la composition microbiologique des EUT
réutilisées est disponible.
18 Il existe deux classes de biosolides (NRC, 2002 ; US EPA, 2000) : ceux de la classe A sont traités afin de
réduire les micro-organismes pathogènes au-dessous des niveaux détectables et ils peuvent être employés
sans aucune restriction d’usage ; ceux de la classe B sont également traités pour réduire les micro-
organismes pathogènes, mais contiennent toujours des niveaux détectables. Ils présentent des restrictions
d’utilisation pour limiter au maximum l’exposition des personnes ou des animaux jusqu'à ce que les facteurs
environnementaux tels que la chaleur, la lumière du soleil, ou la dessiccation aient contribué à la réduction
des micro-organismes pathogènes. Ces biosolides de classe B ne peuvent pas être vendus, donnés, ou être
utilisés dans les lieux publics.
La plupart des études sur les risques liés à l’aspersion s’est limitée à la recherche d’indicateurs
de contamination fécale des eaux usées potentiellement retrouvés dans les aérosols. Rares
sont les travaux documentant la présence et la survie de micro-organismes pathogènes.
Les relations dose-réponse pour les deux voies d’exposition considérées sont inexistantes.
Seule une relation dose-réponse pour la voie respiratoire a été décrite pour Legionella
pneumophila pour la légionellose et la fièvre de Pontiac (Amstrong et al., 2007, 2008). Celle-ci a
été déterminée chez le cochon d'inde et les données retenues sont cohérentes avec le travail
d'Ambroise (2003). La transposition à l'Homme pose néanmoins des problèmes. Les données
issues des épidémies choisies par Armstrong et ses collaborateurs sont controversées (Kura,
2010), et l'application de cette relation en milieu environnemental extérieur montrerait un
décalage de plusieurs ordres de grandeur (Schlosser 2009 ; Ambroise 2003 ; Wallet 2010). Par
ailleurs, les données utilisées sont anciennes et les résultats peuvent être modifiés en fonction
de la souche considérée.
Compte tenu des incertitudes, une estimation quantitative des risques sanitaires liés à l’aspersion
d’EUT n’est pas possible en l’état actuel des connaissances.
4 Conclusion
L’objectif de l’expertise était d’évaluer les risques sanitaires liés à l’aspersion d’EUT pour l’irrigation
des cultures, l’arrosage des espaces verts (dont les golfs) et le lavage des voiries pour la
population générale et les travailleurs lors d’une exposition directe par voie respiratoire (via
l’inhalation d’aérosols d’EUT) ou par contact cutanéo-muqueux (via des gouttelettes ou des
aérosols d’EUT).
Les dangers, associés à la REUT sont d’origine microbiologique (agents pathogènes d’origines
humaine ou environnementale) et chimique.
Actuellement, en l’absence de méthodologie, peu de données sont disponibles sur la détection, la
quantification et la dissémination des contaminants microbiologiques et chimiques lors d’aspersion
d’EUT.
S’agissant de la caractérisation des risques chimiques, sur la base des connaissances actuelles,
une évaluation des risques sanitaires a pu être réalisée pour la voie respiratoire, indifféremment
pour les enfants et les adultes, à partir d’hypothèses maximalistes sur 10 substances. Aucun
risque sanitaire sur celles-ci n’a été mis en évidence.
S’agissant de la caractérisation des risques sanitaires d’origine microbiologique, la faisabilité d’une
analyse des risques a été explorée. Cependant du fait i) du manque de données d’exposition, ii) de
l’existence d’une seule relation dose-réponse établie pour Legionella pneumophila pour la voie
respiratoire et non transposable aux autres micro-organismes, iii) des conditions complexes de
survie des micro-organismes dans l’environnement et, iv) de l’absence de valeur de seuil
acceptable pour caractériser le risque, il n’a pas été possible de réaliser une analyse des risques
microbiologiques.
Le GT a par conséquent arrêté ses travaux à une identification des dangers. Le GT tient à attirer
l’attention sur le caractère très aléatoire d’une caractérisation du risque infectieux lié à la REUT par
aspersion, celui-ci étant extrêmement variable selon la STEP considérée et fortement influencé par
le climat, la localisation géographique et l’état sanitaire des populations.
En l’état actuel des connaissances, le GT ne peut pas conclure à l’absence totale de risques
chimiques et microbiologiques liés à la REUT par aspersion par voies respiratoire et cutanéo-
muqueuse. Les diverses recommandations internationales préconisent, quant à elles, de limiter au
maximum l’exposition aux aérosols en adoptant des mesures préventives sur site.
Le GT estime donc nécessaire de limiter l’exposition de l’Homme aux EUT lors des opérations
d’aspersion.
Le GT souligne qu’au-delà des risques sanitaires directs pour l’Homme, la dissémination dans
l’environnement des contaminants chimiques (notamment les polluants organiques persistants) et
microbiologiques présents dans les EUT pouvant induire notamment une contamination indirecte
des populations devrait être étudiée.
En l’absence de données d’exposition relatives au lavage des voiries et plus particulièrement à la
taille des particules émises par les différents systèmes, aucune quantification du risque sanitaire
n’a pu aboutir.
5 Recommandations
Pour élaborer ses recommandations, le GT s’est appuyé sur les premiers résultats d’une étude
française financée par l’Anses19 et dont les données ne sont pas publiées. L’objectif était
d’évaluer le risque de dispersion d’aérosols biologiques par aspersion d’EUT pour des asperseurs
dédiés à l’arrosage de parcs et jardins et ayant une portée ne dépassant pas 15 mètres.
Les deux premiers volets de cette étude ont confirmé que le vent était un facteur important de
dispersion de particules d’EUT.
Notamment, pour des vitesses de vent variant entre 1,8 et 3,7 m/s, s, des particules d’eaux
contenant des micro-organismes
organismes initialement présents dans les EUT peuvent être recueillies à
une distance correspondant à 2 fois la portée de l’asperseur.
La direction du vent est également une donnée
nnée importante puisqu’il a été montré que pour un vent
d’une vitesse de 1,9 m/s à contre courant
coura du jet, des particules d’eau contenant des micro-
organismes initialement présents dans les EUT pouvaient être retrouvéess à au moins deux fois la
portée de l’asperseur sous le vent.
vent
5.1 Irrigation des cultures, arrosage des espaces verts et des golfs
Concernant la modification de l’arrêté du 2 août 2010, les recommandations suivantes viennent
compléter et préciser l’encadrement réglementaire de l’irrigation des cultures, l’arrosage des golfs
et espaces verts par aspersion et visent à se substituer à l’étude expérimentale préconisée dans
l’article 4 et définie dans l’annexe III.
De ce fait, le niveau d’instruction des dossiers de REUT par aspersion devient le même que pour
tout type de demande de REUT à savoir que l’instruction doit être menée par les services
préfectoraux du département où l’opération de REUT doit être réalisée.
Ces recommandations concernent (figure 10) :
les qualités d’eaux ;
l’encadrement des pratiques ;
la
a limitation de l’exposition humaine.
Figure 10 : Recommandations liées à la REUT par aspersion pour l’irrigation des cultures, l’arrosage
des espaces verts et des golfs.
l’installation d’obstacles physiques (haies végétalisées, murs, etc.) autour des sites
irrigués ;
un arrêt de l’aspersion au-delà d’une vitesse limite de vent (par exemple par l’installation de
pompage asservi à un anémomètre) mais en l’état actuel des connaissances, le GT n’est
pas en mesure de proposer une valeur seuil de cette vitesse.
5.1.3.2 Professionnels
Les professionnels ne devraient pas se trouver sur les sites irrigués au moment de l’aspersion.
Les mesures préventives suivantes devraient être suivies :
Prévention collective :
- Informer les professionnels sur les éventuels risques sanitaires liés à la REUT par
aspersion et les mesures préventives à respecter (dont les pratiques d’hygiène de
base) ;
- Assurer une formation particulière à l’hygiène et particulièrement au lavage des
mains (risque de manuportage à la bouche et aux muqueuses du visage) ;
- Prévoir une double rangée de vestiaires séparés : une pour les vêtements de ville et
une pour les vêtements de travail ;
- Mettre à disposition des douches et des lavabos en nombre suffisant, ainsi que du
savon (savon liquide de préférence, en distributeur à commande au coude) et des
essuie-mains jetables ou des sèche-mains à air chaud ;
- Fournir aux travailleurs qui ne peuvent avoir accès à des installations sanitaires,
des moyens de nettoyage sans eau (mousse, gel liquide ou lingettes antiseptiques),
à séchage rapide ou des conteneurs d’eau potable et du savon ;
- Nettoyer toute blessure immédiatement et la recouvrir d’un pansement
imperméable ;
- Recouvrir toute plaie cutanée sur peau dénudée avec un pansement imperméable,
avant de débuter le travail ;
- Assurer un nettoyage adéquat et régulier des locaux des travailleurs ;
Prévention individuelle :
- Fournir des vêtements de travail en nombre suffisant pour être changés pour autant
que de besoin, les faire nettoyer et interdire de les ramener à la maison ;
- Conseiller le port de gants imperméables dès qu’il y a entrée sur un site qui a été
arrosé peu de temps auparavant et qu’il est prévisible que le travailleur sera en
contact avec des objets arrosés. Un petit gant de coton peut être inséré dans le
gant pour absorber l’humidité ;
- Interdire de circuler dans les espaces verts durant l’aspersion. Si un travailleur se
trouvait obligé de le faire, il devrait porter :
un survêtement imperméable ;
des lunettes de sécurité ou un écran facial anti-éclaboussures ;
des bottes imperméables s’il devait circuler sur le sol peu de temps après
aspersion ;
- Conseiller le port systématique de protection individuelle des yeux s’il y a risque
d’éclaboussures au niveau du visage (lors de nettoyage, de réparation ou de
manipulation de l’asperseur, de buse ou tout autre matériel relié) : lunettes avec
protecteurs latéraux rigides ou un écran facial anti éclaboussures ;
Prévention médicale :
- Faire assurer un suivi médical régulier enregistrant tout symptôme pouvant être
rapporté à une exposition aux EUT réutilisées par aspersion : troubles respiratoires,
cutanés ou digestifs semblables à ceux retrouvés dans les métiers du traitement
des eaux usées, en particulier si leur occurrence est rythmée par le travail ;
- Prévoir la collecte et le traitement de ces informations au niveau régional
(Consultation de pathologie professionnelle, ARS, Cire, etc.) afin de documenter les
éventuels effets sanitaires de cette exposition et faire progresser la connaissance
des risques.
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2) RÉGLEMENTATION
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complémentaires concernant l’utilisation après épuration, des eaux résiduaires urbaines pour
l’irrigation des cultures et des espaces verts. N° DGS/SD1.1D/92 N°42.
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acque reflue domestiche, urbane ed industriali ». DM 12 giugno 2003 n.185.
3) NORMES
Norme NFX 43-001. Août 1982. Qualité de l’air. Vocabulaire. Paris. AFNOR, 1982. 9p.
Norme XP X 43-244. Décembre 1998. Air des lieux de travail. Eléments de terminogie en hygiène
du travail. L’exposition, son évaluation, les valeurs limites. Paris. AFNOR, 1998. 15p.
Norme NF EN 1085. Avril 2007. Traitement des eaux usées. Vocabulaire. Paris. AFNOR, 2007.
69p.
ANNEXES
2. Démarche
Étant donnés les délais et les contraintes expérimentales, la mise en œuvre des
procédés d’aspersion dans les conditions réelles d’usage (réutilisation des EUT par les
asperseurs en plein champ et conditions climatiques fluctuantes) n'est pas envisagée à ce
stade. La méthodologie proposée comprendra ainsi trois volets expérimentaux en conditions
semi-réelles, puis laboratoire. Ils consisteront en :
- Un travail d’inventaire et d’analyse technique des procédés d’aspersion. Cette
analyse portera notamment sur la mesure des émissions de particules d'eau
produites et potentiellement porteuses de germes microbiologiques.
- Une évaluation de l’exposition aux aérosols microbiens par l’usage des asperseurs.
- Une étude en laboratoire du potentiel de transfert des microorganismes, selon le
modèle microbien et la qualité de l’eau réutilisée.
dispersion. De cette phase, on déduira les conditions auxquelles les germes microbiens seront
exposés ou comment ils seront protégés par la goutte susceptible de les transporter.
Concernant le choix des asperseurs, celui-ci sera établi parmi les typologies représentatives
des usages en vigueur, notamment dans le cadre de pratiques agricoles et paysagères.
Évaluation de l’exposition aux aérosols microbiologiques par l’usage de
dispositifs d’aspersion
Les procédés d’aspersion retenus seront ensuite mis en œuvre en conditions semi-
contrôlées pour appréhender l’exposition potentielle des travailleurs et des populations riveraines.
La dispersion microbiologique associée à l’utilisation de ces dispositifs sera évaluée à l’aide
d’un traceur bactérien, par des mesures sous le vent, à l’émission, puis en s’éloignant du terme
source, selon les conditions climatiques fournies par une station météo locale (direction et vitesse
du vent, température, hygrométrie). L’emploi d’un traceur permet d’accéder à une cartographie de
la répartition du flux microbien spécifique à l’asperseur parmi le bruit de fond environnemental. La
dispersion sera ainsi caractérisée en termes de concentration et granulométrie du bioaérosol
collecté, aux différents points de mesure.
3. Méthodes et outils
impacteurs sur gélose. Des dispositifs d’impaction séquentielle seront également mis en œuvre
pour suivre l’évolution du nuage biologique au cours du fonctionnement des asperseurs. Les
conditions climatiques seront identifiées au cours de ces mesures à l’aide d’anémomètres
soniques (champ de vitesses moyennes et turbulentes, hygrométrie, température, rayonnement).
3.3. Analyse microbiologique des échantillons d’eaux usées
Dans le domaine de la production végétale à des fins économiques, les technologies d'irrigation suivantes peuvent être utilisées.
Cultures alimentaires ≤ 10 ≤2
sans transformation
industrielle
Cultures alimentaires
US EPA Entre
avec transformation ≤ 30 (a) (a) (a) (a) ≥1
(2004) 6 et 9
industrielle
Cultures non
(a) (a)
alimentaires
Irrigation illimitée
OMS (2006) (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a)
Irrigation limitée
Cultures non
< 20
alimentaires
(a) : pas de recommandation particulière
Usages non
≤ 10 (a) ≤2 Absence Absence >1
restreints
US EPA Entre
(2004) 6 et 9
Usages
≤ 30 ≤ 30 (a) (a) (a) (a)
restreints
l’estimation d’un risque, calculé à partir d’un modèle applicable à des germes pathogènes
choisis (méthode d’analyse quantitative du risque microbiologique). Ce risque devra être
inférieur au risque défini comme acceptable. Cette méthode a été appliquée par l’OMS
pour réviser ses recommandations en 2006 et par l’Australie pour établir ses propres lignes
directrices.
Dans ces recommandations, seule l’US EPA évoque les risques microbiologiques liés à
l’aspersion. Cet organisme, seul à préconiser une désinfection chimique et une valeur de chlore
résiduel, indique que même si aucune épidémie résultant de l’aspersion d’EUT n’a été
documentée et même si les études montrent que les risques sanitaires associés aux aérosols sont
faibles (US EPA, 1980), il est nécessaire de limiter l’exposition aux aérosols jusqu’à ce qu’une
évaluation complète des risques sanitaires ait été menée.
1.4.1 Usages agricoles
Tableau XXXV : Paramètres de suivi pour l’aspect microbiologique et valeurs recommandées pour
l’usage agricole.
E. coli Virus Protozoaires Bactéries
Coliformes Œufs
(UFC/ entériques entériques entériques
fécaux (UFC/ d’helminthes
100
100 mL) (œuf/L) (Abattement) (Abattement) (Abattement)
mL)
Cultures
alimentaires sans
ND
transformation
industrielle
Cultures non
< 200
alimentaires
Cultures
alimentaires sans
<1
transformation
industrielle
Australian Cultures
(a) (a) 6 log 5 log 5 log
EPA (2006) alimentaires avec
< 100
transformation
industrielle
ND : non détectable
(a) : pas de recommandation particulière
Usages non
0
restreints
US EPA (2004) (a) (a) (a) (a)
Usages
< 200
restreints
Usages non
<1
restreints
Australian EPA
(a) 5 log 3,5 log 4 log
(2006)
Usages
< 100
restreints
(a) : pas de recommandation particulière
(b) : aspect non traité pour cet usage
Les tableaux XXXVII et XXXVIII suivants reprennent les mesures préventives complémentaires à
mettre en place directement sur le site de REUT.
Cultures
15 mètres des
alimentaires sans
(a) forages d’eau (a) (a)
transformation
potable
industrielle
Plusieurs combinaisons
possibles :
Traitement + inhibition
Angle des asperseurs naturelle des
(180°), microorganismes +
50 mètres des lavages des cultures
microasperseurs,
Irrigation illimitée (a) maisons et des
écran végétal, arrêt Ou
OMS (2006) routes
automatisé en cas de
vent Traitement
Ou
Traitement + type
d’irrigation
Cultures
alimentaires sans
(a)
transformation
industrielle
Cultures
Australian EPA
alimentaires avec Durée de 2 jours entre
(2006) 25 à 30 mètres
transformation Pas d’accès Angle des asperseurs l’irrigation et la récolte
industrielle du public (180°), écran végétal,
pendant arrêt automatisé en
l’irrigation 25 à 30 mètres et cas de vent
Cultures non
possible extension (a)
alimentaires
à 50 mètres
(a) : pas de recommandation particulière
Usages non Pas de mesures préventives sur site, le traitement devant permettre d’atteindre les objectifs de
restreints qualité microbiologique
2. Réglementations
Ce chapitre recense les valeurs réglementaires retenues par différents pays dont les pratiques
sont proches de celles utilisées en France. Il s’agit des États de Californie (US), de South Australia
(Australie), d’Israël, de l’Espagne, Chypre, la Jordanie, l’Italie et du Japon.
Les tableaux XXXIX à XLIII reprennent les paramètres suivis et valeurs limites retenues pour les
usages agricoles et urbains.
2.1 Suivi physico-chimique
2.1.1 Usages agricoles
Tableau XXXIX : Paramètres de suivi pour l’aspect physico – chimique et valeurs limites
réglementaires pour les usages agricoles.
O2 Cl2 Azote
DBO5 DCO MES Turbidité Phosphore Nitrate Conductivité
dissous résiduel pH SAR total
(mg/L) (mg/L) (mg/L) (NTU) (mg/L) (mg/L) (mg/L) (µS/cm)
(mg/L) (mg/L)
Californie (a) (a) (a) (a) ≤2 (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a)
South
< 20 (a) (a) (a) ≤2 (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a)
Australia
Israël 15 (a) 0.5 15 (a) 0.5 (a) (a) (a) (a) (a) (a)
Cultures
alimentaires
sans 20 10 (a)
transformation
industrielle
Cultures
Espagne (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a)
alimentaires
avec 35 (a) (a)
transformation
industrielle
Cultures non
35 (a) (a)
alimentaires
Cultures
alimentaires 30 100 >2 50 10 (a) 30 45
cuites
Arbres
200 500 (a) 150 (a) (a) Entre 45 70
fruitiers
Jordanie 6 et (a) (a) (a)
9
Cultures de
champs,
cultures 300 500 (a) 150 (a) (a) 45 70
industrielles et
forêts
Entre
Italie 20 100 (a) 10 (a) (a) 6.5 10 2 15 3 000
et 9
Restreints (a)
Californie (a) (a) (a) (a) 2 (a) (a) (a) (a) (a) (a)
Non
(a)
restreints
6
Italie 20 100 (a) 10 (a) et 10 2 15 (a) 3000 (a)
9.5
≤ 2 mg-
5.8
kaolin
Japon (a) (a) (a) et (a) (a) (a) (a) (a) Plaisant
equivalent/
8.6
L
Espagne (a) (a) (a) 20 10 (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a)
2.2
Cultures
(moyenne
alimentaires
sur 7 jours)
Californie (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a)
23
Cultures non
alimentaires (moyenne
sur 7 jours)
Cultures
South < 100
restreintes (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a) (a)
Australia
<
Prairies, fourrages
1 000
12 NPP/100
mL (80 %
du temps)
Israël (a) (a) 2.2 (a) (a) (a) (a) (a) (a)
NPP/100mL
(50 % du
temps)
Cultures
alimentaires
100 (a) (a) 100
sanstransformation
industrielle
1
Cultures (Ancylostoma,
Espagne (a) (a) (a) (a)
alimentaires avec Trichuris et
1 000 1 1 (a)
transformation Ascaris)
industrielle
Cultures non 10
(a) (a) 1 000
alimentaires 000
cultures
100
alimentaires cuites
1 (Ancylostoma,
Espagne 200 (a) (a) 100
Trichuris et Ascaris)
ND : Non détectable
(a) : pas valeur limite
Barium 10 (a)
Phosphates (a) 30
Tableau XLIV : Synthèse des résultats de l’étude Onema – Cémagref pour 7 asperseurs (Molle et al.,
2010).
Canon Komet Twin 101 Plus, buse 22mm
Volume (L/h) & % gouttes <0,15mm 11,4 0,03 % 22,6 0,06 % 27,1 0,06 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,40mm 125,6 0,35 % 227,6 0,56 % 271,3 0,61 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,15mm 2,6 0,05 % 1,9 0,03 % 2,0 0,03 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,40mm 28,1 0,54 % 21,1 0,36 % 24,6 0,35 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,15mm 4,7 0,30 % 3,1 0,17 % 4,8 0,23 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,40mm 64,8 4,23 % 75,0 4,19 % 118,1 5,62 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,15mm 0,9 0,19 % 2,11 0,35 % 3,1 0,43 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,40mm 21,5 4,42 % 38,81 6,46 % 55,3 7,73 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,15mm 7,0 1,2 % 11,9 1,8 % 17,5 2,5 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,40mm 66,1 11,5 % 96,7 14,7 % 165,4 23,6 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,15mm 5,3 6,1 % 7,0 7,1 % 7,6 6,0 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,40mm 54,0 61,7 % 78,0 78,8 % 94,1 74,0 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,15mm 1,7 5,5 % 0,2 0,5 % 0,5 1,3 %
Volume (L/h) & % gouttes <0,40mm 14,3 46,1 % 4,82 13,1 % 7,10 21,0 %
dégagée, cela a permis d'avoir des conditions de vent stables. Des dispositifs de collecte
horizontaux et verticaux (0,5 et 1,5 m de hauteur) ont été placés sous le vent et jusqu’à une
distance de 45 m de l’asperseur.
de la vitesse a quant à elle varié de -7 à +9 cm/s, soit des valeurs faibles au regard des vitesses
de sédimentation d'un aérosol (25 cm/s).
0.45
0.40 Moyenne
Moyenne-Écart type
0.35 Moyenne+Écart type
0.30
Volume en l/m²
0.25
0.20
0.15
0.10
0.05
0.00
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Distance en m
Figure 13 : Transport des particules mesuré sur l'ensemble des essais, asperseur Rainbird 5000+.
Même si les doses sont faibles (<0,1 mL/m²/h), un transport de particules d’eau a pu être observé
avec des vitesses du vent inférieures à 2 m/s.
Jusqu’à 12 m, il s’agit de volume soumis à la dérive. La quantité d’eau recueillie diminue ensuite
très rapidement. Au-delà de 18 m la dose recueillie est inférieure 5mL/m²/h puis à une distance
égale à deux fois la portée de l’asperseur (25 m), elle devient inférieure à 2 mL/m²/h.
Dans les boîtes de Pétri placées verticalement, des quantités proches de celles collectées dans
les boites de Pétri placées horizontalement ont été recueillies (Tableau XLV). En bordure de la
zone de mesure, la dose maximale mesurée d'embruns en suspension dans la masse d'air se
déplaçant avec elle est de 5mL/m²/h. Ces mesures donnent une idée du panache de gouttelettes
passant à une hauteur moyenne de 1 m du sol environ. La méthode doit être affinée pour pouvoir
reconstituer l'ensemble des volumes pouvant être transportés.
Distance m Minimum Bas Maximum Bas Minimum Haut Maximum Haut
21 0.298 26.598 0.379 27.722
30 0.069 10.722 0.066 10.385
39 0.029 4.075 0.031 4.052
48 0.008 2.662 0.002 4.102
Tableau XLV : Doses moyennes recueillies par les boîtes de pétri verticales à 0,4 et 1,3 m du sol en
mL/m²/h.
Conclusions et perspectives
Les mesures in situ ont permis de développer un protocole pour caractériser les volumes d’eau
dérivés et transportés. Pour un asperseur d’un débit de 700 L/h, une portée de 12,5 m et une
pression de 3 bars, des volumes de moins de 2 mL/m²/h ont été mesurés à une distance de 45 m
de l’asperseur sous un vent moyen maximum de 4,4 m/s. Le travail a été conduit sur un modèle
d'asperseur à relativement faible portée, ainsi pour être plus complet la prise en compte des
asperseurs à grande portée (plus de 20 m) serait nécessaire, à la fois en modélisation et in situ.
Concentrations testées
Concentration critique
Commentaires : Aucune VTR pour un effet à seuil n’est disponible. Pour les effets sans seuil, une
seule valeur a été identifiée à partir d’une étude animale (US EPA, 1993 ; ATSDR, 2002), soit une
valeur correspondant à un excès de risque pour une étude impliquant la voie orale (alimentation)
ERU= 4,6.10-3 (µg/m3)-1.
Le document source de l’OEHHA expliquant et justifiant la détermination de la valeur de référence
est indisponible.
Conclusion : Cette VTR semble adaptée au contexte de l’ERS. De plus, une seule valeur est
disponible. Ainsi, pas de choix à opérer : VTR retenue.
La VTR est utilisée sous l’acronyme VTRextrapolée Orale-Inhalation.
Concentrations testées
Durée d’exposition
LOAEL=0,0151 mg/m3
Concentration critique LOAEL=0,05 mg/m3
NOAEL=0,0053 mg/m3
10 : variabilité interindividuelle
Facteurs d’incertitude 10 : variabilité interindividuelle 10 : extrapolation à partir d’un
LOAEL
Commentaires : Trois valeurs de doses repères sont disponibles pour les effets à seuil : LOAEL
(0,015 mg/m3) et NOAEL (0,0053 mg/m3) de l’ATSDR (2004), et LOAEL (0,05 mg/m3) du RIVM
(2000) (valeur non-documentée).
La VTR de 0,01 µg/m3 a été calculée à partir d’une seule valeur de NOAEL (obtenue dans une
étude humaine) après un ajustement temporel (facteur 4) et l’utilisation d’un facteur de sécurité de
10 (variation interindividuelle).
Conclusion : Le RIVM ne documente pas sa valeur. La VTR de l’ATSDR semble adaptée au
contexte de l’ERS et est donc retenue.
OEHHA (1994)
Concentration critique
OEHHA (2009)
Concentrations
0, 100, 200, ou 600 mg/kg/j
testées
Concentration critique
Commentaires : Aucune VTR pour effet à seuil n’est disponible. Pour les effets sans seuil, une
seule valeur a été identifiée à partir d’une étude animale (NTP, 1989) et retenue par l’OEHHA en
2009, soit une valeur correspondant à un excès de risque pour une étude impliquant la voie orale
(alimentation). L’OEHHA a calculé une valeur de q1* = 8,34.10-2 (mg/kg/j)-1 et une valeur
équivalente chez l’humain de q1* = 8,11.10-2 (mg/kg/j)-1.
Conclusion : Cette VTR semble adaptée au contexte de l’ERS. De plus, une seule valeur est
disponible. Ainsi, pas de choix à opérer : VTR retenue et sera utilisée sous l’acronyme VTR Extrapolée
Orale-Inhalation. La VTR a été extrapolée à partir de données obtenues dans une étude impliquant la
voie orale.
Conclusion : Cette VTR ne semble pas pertinente et n’est donc pas retenue par le GT.
VTR VTR = 8.10-6 mg/m3 VTR = 2.10-4 mg/m3 VTR = 2.10-6 mg/m3 VTR = 5.10-6 mg/m3
Population d’étude humaine (travailleurs) Rats wistar humaine (travailleurs) humaine (travailleurs)
ATSDR (2008)
US-EPA (1998)
(exposition intermédiaire)
Concentrations
0,025 à 0,4 mg/m3 0,05 à 0,4 mg/m3
testées
3 : différences
pharmacodynamiques non
prises en compte 3 : variabilité inter-espèces
Facteurs d’incertitude
10 : extrapolation à partir d’une 10 : variabilité interindividuelle
étude de toxicité subchronique
10 : variabilité interindividuelle
Santé Canada
US EPA (1998) RIVM (2001) OEHHA
(1993)
Chrome VI
Composés concernés Chrome VI Chrome VI
particulaire
Études clés Mancuso (1975) OMS (1987) Mancuso (1975) Mancuso (1975)
Humaine Humaine
Population d’étude Humaine (travailleurs)
(travailleurs) (travailleurs)
Durée d’exposition
Modèle multi-étape
Modèle utilisé Modèle multi-étape
linéarisé
Facteurs d’incertitude
Commentaires : Parmi les valeurs pour des effets à seuil, celle de l’OEHHA (2000) est la plus
sévère pour le chrome VI dissout : 5.10-6 mg/m3 ou 5.10-3 µg/m3.
Parmi les valeurs pour des effets sans seuil, la valeur la plus sévère est celle de l’US EPA :
1,2.10-2 (µg/m3)-1.
Un choix doit être fait à savoir si on doit privilégier une valeur de VTR ou d’ERU.
Une façon de répondre consiste à calculer l’excès de risque cancérogène correspondant à la dose
équivalente à la VTR (sans seuil). Dans ce cas le niveau de risque attendu est égal à :
'()* +
,+ +-
'()* 5. 1012 μ4/62
1,2. 101 "μ4/62 $1 6. 1019
Soit une valeur supérieure à 1.10-5.
Conclusions : La valeur de l’ERU de 1,2.10-2 (µg/m3)-1 est donc la plus protectrice et devrait être
privilégiée pour le calcul de la concentration maximale théorique.
NOAEL=0,03 mg/m3
Concentration critique NOAEC = 30 µg/m3
LOAEL= 0,03 mg/m3
OEHHA (2001)
Concentrations
testées
Durée d’exposition
Concentration
critique
Commentaires : Des VTR ont été identifiées pour des effets avec ou sans seuil.
Concernant les VTR avec des seuils d’effets, celle de l’ATSDR est construite à partir d’une étude
menée chez le rat, pour une administration vie entière par inhalation. La méthode de construction
est disponible et bien étayée scientifiquement.
Le RIVM ne cite pas l’étude source ayant permis de déterminer le LOAEC de 30 µg/m3. La
méthodologie conduisant à la VTR de 5.10-2 µg/m3 est peu justifiée.
Ainsi La VTR à seuil d’effet de l’ATSDR, plus sévère, est retenue ce qui cadre bien avec les
scenarii d’exposition choisis pour l’ERS.
Concernant les VTR sans seuil d’effet, seule une valeur est disponible, celle de l’OEHHA (2001).
En ce qui à trait au choix de la VTR, un choix doit être fait à savoir si on doit privilégier une valeur
de VTR ou d’ERU.
Une façon de répondre consiste à calculer le l’excès de risque cancérogène correspondant à une
dose égale à la VTR sans seuil. Dans ce cas le niveau de risque attendu est égal à :
'()* +
,+ +-
'()* 0,09 μ4/62
2,6. 101; "μ4/62 $1 2,3. 1019
Soit une valeur légèrement supérieure à 1.10-5.
La valeur de l’ERU de 2,6.10-4 (µg/m3)-1 est donc la plus protectrice et devrait être privilégiée pour
le calcul de la concentration maximale théorique.
Concentrations
testées
Concentration
LOAEL = 2,27 µg/L LOAEC =10 µg/m3
critique
1 : Variabilité Interespèces
Facteurs d’incertitude 10 : variabilité Intraespèces 10 : variabilité interindividuelle
3 : Passage LOAEL vers NOAEL
Commentaires : La valeur de l’OEHHA est le résultat d’une extrapolation de voie à voie, réalisée à
partir de la REL déterminée pour la voie orale. Il s’agit d’une REL déterminée à partir d’une étude
épidémiologique menée chez les enfants.
L’OEHHA considère une absorption de l’arsenic 2 fois plus importante par voie respiratoire que par
voie orale et un volume inhalé de 9,9 m3 par jour et un poids moyen des enfants de 21,9 kg.
,=
Calcul : 3,5
101<
2 1,5. 1019 64/62
=,=
La valeur de l’OEHHA est une VTR chronique par inhalation destinée à protéger la santé des
enfants. L’OEHHA propose également pour l’adulte plusieurs VTR en fonction des effets critiques
recensés dans la littérature scientifique. Elle indique toutefois que ces études épidémiologiques
comportent des facteurs confondants, ce qui ne permet pas de dériver de VTR chronique par
inhalation pour l’adulte.
Le RIVM indique que les effets cancérogènes induits par l’arsenic ne sont pas génotoxiques et que
le mécanisme d’action est épigénétique. C’est ce qui explique le fait qu’ils ont basé leur VTR sur
un LOAEC et établi un TCA et non une valeur de risque pour le cancer. Par ailleurs, le RIVM ne
cite pas l’étude source ayant permis de déterminer le LOAEC de 10 µg/m3. Il ajoute que ce TCA
est valable à la fois pour l’arsenic trivalent et pentavalent.
Conclusion : la VTR de l’OEHHA, plus récente et plus sévère est retenue.
VTR pour des effets chroniques sans seuil
VTR ERU =3,3.10-3 (µg/m3)-1 ERU =4,3.10-3 (µg/m3)-1 ERU =6,1.10-3 (µg/m3)-1
Etudes épidémiologiques
Etudes épidémiologiques
Population d’étude menées en milieu
menées en milieu professionnel
professionnel
Concentrations testées
Durée d’exposition
Concentration critique
La valeur de l’ERU de 4,3.10-3 (µg/m3)-1 est donc la plus protectrice et devrait être privilégiée pour
le calcul de la concentration maximale théorique.
OEHHA (2002)
Alimentation
Voie d’exposition
Concentration critique
Conclusion : La VTR du plomb semble adaptée au contexte de l’ERS. De plus, une seule valeur
est disponible. Ainsi, pas de choix à opérer : VTR retenue. La VTR a été extrapolée à partir de
données obtenues dans une étude impliquant la voie orale.
SYNTHÈSE DES DÉCLARATIONS PUBLIQUES D’INTÉRÊTS DES MEMBRES DU CES PAR RAPPORT AU CHAMP
DE LA SAISINE
SYNTHÈSE DES DÉCLARATIONS PUBLIQUES D’INTÉRÊTS DES MEMBRES DU GT PAR RAPPORT AU CHAMP
DE LA SAISINE
thématique de la saisine
ROSSO DARMET Agnès 17/10/2009
23/03/2011
Analyse Anses : Aucun lien déclaré par rapport au champ de la saisine 19/05/2011
SEBILO Sébastien 19/10/2009
Démission le 27/04/2011
Analyse Anses : Aucun lien déclaré par rapport au champ de la saisine