Maitrise Douvrages Publiques
Maitrise Douvrages Publiques
Maitrise Douvrages Publiques
: régime
juridique.
Exposé :
- Différence entre subventions et contrats de la commande publique. Subvention à
partir de 23 000 euros ne peuvent pas être versées sans contrat.
- Commentaire d’une sur la méthode de notation du critère prix : sur un marché de
prestations juridiques.
- CDBF (cour de discipline budgétaire et financière : arrêt de maitrise d’œuvre c’est un
agent d’une entreprise publique qui se fait condamner car n’a pas bien géré les
marchés.
- Arrêt brasserie du théâtre : question de l’impact de la domanialité sur la nature
juridique des contrats qu’on peut passer.
- Jurisprudence autour de la question des ventes avec charges. Collectivité qui vend
est-elle soumise à la CP ? Une vente est-elle soumise au droit de la CP ? La CP
règlemente les achats donc la réponse c’est non. Vente pas soumise au droit d’achats
publics. Question du champ d’application de la CP : petit truc dans la CP. Ex : vente
d’un terrain mais je fixe des conditions/charges qui pèseront sur l’opérateur qui
achète (réaliser un hotel par ex) et je lui dis que le RDC de cet hôtel doit être réservé
pour construire une crèche et notamment municipale qui reviendra à la municipalité.
Risque ventes avec charges : risque que cela se change en autre chose qu’une vente.
Cela ressemble à une commande : parce qu’il y a des charges qu’il réalise la crèche et
celle-ci répond aux besoins de la collectivité : un marché ? n’a-t-on pas fait un
achat car on vend avec des contraintes et elles amènent à réaliser qlq chose pour la
collectivité. => A partir de quel degré de contrainte est ce qu’on bascule ? Si je dis
juste je vends mais tu fais ça sur le terrain avec construction d’un hôtel mais tu
l’exploites comme tu veux : ici pas de risque et pas qlq chose qu’on aurait
commandé. Différent avec le fait que le RDC soit une crèche par ex : risque ici qu’on
commande qlq chose par le biais de la vente. => CAA de Douai, 9 février 2021
n°19DA02146 // CAA de Marseille, 11 avril 2022, n°21MA00539 => 6e séance le 14
novembre.
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INTRODUCTION
I) Propos liminaires sur l’objet du cours.
- 2019 : on retrouve tout cela dans le Code de la commande publique. Le but était de
simplifier, de regrouper les règles dans un même document.
Codifier à droit constant : reprendre les règles sans les modifier. Elle est ici à droit
constant car on a codifié des textes mais on a aussi codifié la jurisprudence.
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Dans cette logique de simplification, il y a aussi une question d’unification du droit
parce qu’avant les ordonnances de 2015, 2016 on n’était pas alignés sur cette summa
divisio. En France, on avait créé d’autres catégories de contrats que les MP et les
concessions : on avait les DSP, les contrats de partenariats public/privé, les montages
qu’on appelait les BEA (baux emphytéotiques et administratifs).
Au niveau communautaire on avait seulement les marchés et les concessions.
Grande nouveauté en France : se retrouver dans un système avec deux catégories de
contrats.
DSP est dans les concessions (forme de concession).
Les partenariats public/privé sont dans les marchés publics idée de faire
préfinancer des ouvrages publics par des opérateurs privés => on parle
maintenant de marché de partenariat.
Les BEA ne sont pas classés, ils ne sont pas classés dans la CP. Dans la pratique, de
manière pratique on l’a utilisé pour faire de la pratique mais cela permet de louer
le domaine pas de faire qlq chose.
II) Bibliographie.
Par droit commun et loi MOP on entend appliquer des principes généraux + appliquer les
règles de passation des règles. Ces règles qui étaient fixées par la loi sont codifiées.
CE, 26 juin 2003 // CE, 2008 : rappelle cette règle et mentionne qu’on ne peut pas envisager
de déroger trop largement de cette règle.
Il faut toutefois mettre plus de contenu dans le droit commun. 1e règle fondamentale dans la
construction d’OP : principe fondamental en France Obligation de séparation entre le
maitre d’œuvre et les entrepreneurs dans le cadre de la réalisation d’un ouvrage : celui qui
conçoit l’ouvrage ne peut pas le réaliser.
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Dans une opération de travaux on distingue :
- Le maitre d’ouvrage publique : personne pour laquelle l’ouvrage est construit. Elle
n’a pas les moyens nécessaires en interne pour réaliser la construction. C’est la
collectivité.
- Le maitre d’œuvre : c’est l’architecte. Il conçoit l’ouvrage (plans, études). Marché de
service pour choisir l’architecte.
- Les entrepreneurs : les entreprises chargées des marchés de travaux.
2) Les dérogations envisageables : la faculté pour les personnes publiques de recourir à des
montages contractuels complexes.
Possibilité pour une personne publique de recourir à des montages contractuels complexes :
montages dans le cadre desquels il y a dérogation au droit commun de la CP. Il va être
possible de porter atteinte à ces principes fondamentaux.
On va prévoir des règles particulières. On pourra par ex ne pas séparer la maitrise d’œuvre
et l’entrepreneur : l’architecte pourra faire lui-même les travaux. Dans ces cas-là, on parle
d’un montage global. Ils peuvent être issus de la même entreprise, ils peuvent recourir à de
la sous-traitance, plus simplement, ils feront des groupements d’opérateurs économiques
(on parle ici de cotraitance car ils répondent en groupement).
On peut ne pas allotir : le marché sera doublement global car le maitre d’œuvre sera
l’entreprise et les entreprises de travaux, ce sera une seule entreprise qui fera les différents
corps d’état.
Dispositifs qui permettent d’étaler dans le temps le paiement de l’ouvrage.
Cela correspond à un marché de partenariat => marché doublement global. Ce type de
marché déroge au droit commun de la CP. Le partenaire privé est maitre d’œuvre,
entrepreneur de travaux, sans que cela soit alloti. On étale sa rémunération dans le temps.
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Parfois on déroge, sans déroger au 3 d’un coup. Dans les dérogations, aussi possible dans
certains cas de passer par des outils de droit privé par des personnes publiques.
B) Les montages contractuels complexes, une réponse à des « contraintes » pesant sur les
collectivités.
L’idée d’éviter le droit public est présente. Plus précisément, éviter les règles de passation
des marchés publics.
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PARTIE I : LA REALISATION D’OUVRAGES DANS LE CADRE
D’UNE MAITRISE D’OUVRAGE PUBLIQUE.
Cela peut concerner la reconstruction d’un stade, la construction d’une médiathèque par
exemple. Cela peut concerner toutes les compétences d’une collectivité.
Loi MOP était la loi relative à la maitrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la
maitrise d’œuvre privée du 12 juillet 1985.
Cette loi a été votée en 1985 c’est-à-dire quelques temps après la décentralisation. Certains
transferts de compétences supposaient pour qu’elles soient exercées, la gestion,
construction et entretien d’ouvrages publiques. On encadre dans le rôle des collectivités.
La loi a été abrogée mais ses règles se retrouvent dans le livre IV de la 2e partie du Code de la
CP : dispositions propres aux marchés publics liées à la maitrise d’ouvrages publiques et à la
maitrise d’œuvre privée.
Dans cette loi, on retrouve la description de tout ce qu’on peut confier comme missions à un
maitre d’œuvre.
III) L’arrêté du 22 mars 2019 précisant les modalités techniques d’exécution des éléments
de mission de maitrise d’œuvre confiés par des maitres d’ouvrage publics à des
prestataires de droit privé.
Techniquement, dans cet arrêté, on explique le contenu précis et détaillé des missions.
Quand il conçoit, l’architecte fait des plans. Cet arrêté précise par ex l’échelle que doit
retenir le plan (telle échelle).
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I) Le champ d’application organique : les maitres d’ouvrage concernés.
Est-ce que la communauté urbaine du grand Reims quand elle construit une station
d’épuration est-elle soumise aux règles sur la maitrise d’ouvrage publique prévues dans le
Code ?
Critère organique OK et sur le champ matériel OK (bâtiment et infrastructure à la fois +
construction).
Une communauté d’agglo qui souhaite confier une mission de maitrise d’œuvre à une
commune membre ?
Critère organique OK et ici pb par rapport avec la maitrise d’œuvre privée.
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CP : personne publique exprime ses besoins. La commande répond à un besoin.
Le contrat de CP entraine le respect des procédures.
Subvention : opérateur subventionné a l’initiative. Ex : initiative associative.
Subvention n’est pas nécessairement en argent, cela peut être donner des locaux.
o Subvention directe : on donne de l’argent pour son fonctionnement
général /financer un projet.
o Subvention indirecte : mise à disposition d’un local gratuitement ou à un
faible prix.
On intègre les deux donc même les aides indirectes.
On ne peut pas tout subventionner : l’initiative de la personne privée doit
converger avec qlq chose que la personne publique, la collectivité, peut défendre.
Il doit y avoir un intérêt public et quand on est une collectivité, il doit être local.
Appel à projet : marge de manœuvre donc peut être une subvention. L’initiative
pourra donc être privée puisque le projet culturel sera le fruit de la personne
privée.
- Contrepartie ?
Subvention : pas de contrepartie car l’autorité n’en attend pas. La subvention
n’est donc pas corrélée à la valeur de la prestation.
CP : contrat conclu à titre onéreux donc la personne publique attend une
contrepartie avec une prestation. La contrepartie sera le prix.
- Caractère discrétionnaire du versement du bénéficiaire ?
Subvention : subventionné une activité n’est pas un droit pour l’opérateur.
Décision de subvention soit AAU soit convention. Au-delà de 23 000euros, la loi
impose de faire un contrat donc frontière tenue avec le contrat de la CP.
CP : contrat qui nécessite un accord de volonté.
=>CP nécessite une procédure alors que la subvention c’est le pouvoir discrétionnaire de
l’Etat. Un refus de subventionner n’a donc pas à être motivé.
Compétence liée : on est contraint alors que le pouvoir discrétionnaire offre une liberté.
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I) La définition de la notion de « maitre d’ouvrage public ».
A) La personne pour laquelle l’ouvrage est construit.
Remarque : cet élément de définition n’est pas repris dans le CCP, mais il est évidemment
toujours d’actualité.
Maitre d’ouvrage : personne pour laquelle l’ouvrage est construit. Il commande les travaux
ou les prestations de maitrise d’œuvre. On peut l’appeler pouvoir adjudicateur, entité
adjudicatrice, acheteur. C’est à son bénéfice que les travaux sont réalisés. Il a vocation à
devenir propriétaire de l’ouvrage et à en prendre possession.
Le fait d’être maitre d’ouvrage entraine à l’égard des tiers des responsabilités. Il faut
réfléchir sur la qualité de la victime par rapport à l’ouvrage. Il s’agit de savoir si elle est
usager ou tiers par rapport à l’ouvrage public.
Ex : Personne qui chute sur un trottoir parce qu’il y a un trou. La personne est usager. Ici
c’est la responsabilité pour faute, on dit qu’il s’agit d’une responsabilité pour faute
présumée.
En droit commun, la preuve incombe aux demandeurs. La communauté urbaine doit donc
prouver qu’elle avait respecté ses obligations. L’administration doit donc prouver l’absence
de défaut d’entretien normal.
Ex 2 : On est commerçant sur une place publique. La mairie décide de refaire des travaux au
centre de la place. Pendant 3 mois, la zone commerçante va être bloquée et les clients ne
pourront plus venir. Le maitre d’ouvrage c’est donc la mairie.
Comme il n’y a plus d’accès à notre commerce, on considère qu’on va avoir une perte de
chiffre d’affaires et on veut engager la responsabilité de l’admin. Ici, on est sur un régime de
responsabilité sans faute. On est tiers à l’ouvrage public.
On ne doit donc pas prouver la faute car régime sans faute mais on doit prouver un
préjudicie certain => il faut toujours un fait générateur (existence même de l’ouvrage
public), un préjudicie (perte de CA) et surtout un lien de cause à effet entre les deux.
Ce n’est pas un régime qui lui ai favorable : la jurisprudence exige un préjudice anormal et
spécial dans ce régime de responsabilité sans faute. Pour que le préjudice soit indemnisé il
faut que cela soit respecté.
- Anormal : particulièrement grave.
- Spécial : seulement quelques personnes doivent être concernées par ce préjudice.
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Usagers : responsabilité pour faute présumée.
Tiers : responsabilité sans faute avec dans ce cas un préjudice anormal et spécial.
Article L2411-1 alinéa 1 CCP : reprend cette formulation d’une mission d’intérêt général ne
pouvant être déléguée.
C’est à nuancer car il existe la possibilité de donner des mandats à des tiers pour exercer
certaines missions.
A) Faisabilité et opportunité.
Faisabilité : est-ce que c’est possible de le faire. Plusieurs critères pour évaluer la faisabilité :
financier et économique (est-ce que ça va être viable), contraintes sur le site (protection
environnementale), règles de constructibilité, question de savoir si on a le terrain cad
propriété ou emprise foncière, technique, juridique (reproduire un monument alors qu’il y a
des droits d’auteur).
Opportunité : c’est se poser de la question de savoir si c’est une bonne décision de le faire.
C’est presque le politique cette question.
B) Localisation de l’ouvrage.
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Article L 2421-1 et article L2421-5.
Cette enveloppe, à la fin des travaux, on est plus généralement au-dessus. Actuellement,
avec l’augmentation des coûts des matières premières, certains disent ne pas pouvoir
construire au prix prévu.
Cela peut être critiqué par des instances de contrôle au niveau local : CRC (chambre
régionale des comptes). Le maitre d’ouvrage peut avoir tendance à le sous-estimer pour à
l’instant T , politiquement, faire passer les choses et c’est ce qui sera critiqué.
Programme : document écrit qui explicite les attentes du maitre d’ouvrage par rapport à son
opération, à son ouvrage. Ex : contraintes du site avec le type de terrains. C’est donc définir
le besoin par rapport à l’ouvrage. On peut estimer que c’est l’équivalent du CCTP pour la
maitrise d’œuvre.
Le DCE (dossier de consultation des entreprises), définit tous les besoins CCAP, CCAT, CCAG.
C’est la formule générique pour désigner tous les documents de la consultation, du marché.
C’est ce qu’on remet aux entreprises pour qu’elles puissent candidater. On y retrouve le
règlement de consultation (règles du jeu), CCAP (règlement admin du marché avec les
révisions de prix etc), le CCTP (travaux on veut qu’ils soient comme ça etc).
CCAG pour les marchés de travaux : s’applique à tous les marchés de travaux. // CCAG pour
les maitrises d’œuvre.
Les CCAG sont applicables à tous les pouvoirs adjudicateurs, ce sont des textes généraux.
On peut estimer que certaines choses ne sont pas dans ces CCAG. On peut dire dans un
CCAP qu’on déroge au CCAG.
Ex : art 15 CCAG consacré aux pénalités en matière de travaux et il dit que 10jours de retard
c’est 30euros par jour. Pour certains pas assez dissuasif. Donc cette règle du CCAG je vais y
déroger et je prévois dans mon CCAP que j’y déroge : « par dérogation au CCAG, les
pénalités seront … ».
D) Financement de l’opération.
Quand on est maitre d’ouvrage, on doit financer l’ouvrage. C’est une obligation :
- Soit on a de l’argent et on subventionne sur ses fonds propres.
- Soit l’administration emprunte pour financer l’ouvrage.
- Soit elle demande une subvention.
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que si on confie la maitrise d’ouvrage à tiers, on peut demander à cette personne privée de
préfinancer l’ouvrage.
La marge de manœuvre est assez réduite puisqu’on est dans une relation étroite entre un
maitre d’ouvrage public, le maitre d’œuvre qui va concevoir et aider à sa réalisation et les
entreprises (la règle c’est qu’il faut allotir pour chacun des corps d’Etat).
Dans certains cas, possibilité de mélanger la maitrise d’œuvre et la réalisation des travaux.
Le plus souvent le maitre d’ouvrage va devoir conclure des marchés publics d’étude d’un
côté et des marchés publics de travaux de l’autre.
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Le maitre d’œuvre va jouer un rôle stratégique dans l’opération de construire pcq on va lui
confier une mission large par rapport aux travaux. De sa qualité de prestation va dépendre la
qualité de l’ouvrage et de bon déroulement des travaux.
Les administrations ont rarement en interne, les moyens humains pour réaliser les maitrises
d’œuvre donc elles sont obligées d’externaliser et d’avoir recours à des prestataires privés. Il
faudra passer un marché public.
Le marché de maitrise d’œuvre se range dans la catégorie des marchés de services : marché
de prestations intellectuelles. Cela nous amène à distinguer :
- Les marchés de services courants.
- Les marchés de prestations intellectuelles.
L’intérêt de distinguer porte notamment sur ce qui est lié aux droits d’auteurs. Longtemps
ils ont relevé d’un CCAG sur les prestations intellectuelles mais maintenant, il y a un CCAG
dédié aux marchés de maitrise d’œuvre.
Marché de maitrise d’œuvre : c’est une mission globale qui doit permettre d’apporter une
réponse architecturale, technique et économique au programme.
On peut rappeler le principe de l’interdiction de cumul entre la fonction de maitre d’œuvre
et d’entrepreneur de travaux. Celui qui va concevoir l’ouvrage ne peut pas être celui qui
réalise.
Plus précisément, l’article R2172-1 précise qu’un marché de maitrise d’œuvre, a pour objet
l’exécution d’un ou plusieurs éléments de mission de maitrise d’œuvre.
B) Éléments de mission.
Double distinction :
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- Par rapport à la nature de l’ouvrage en cours :
Bâtiment.
Infrastructure.
- Par rapport à la nature de l’opération de travaux concernée :
Construction neuve.
Réhabilitation.
BATIMENT :
- NEUF :
ESQ = esquisse.
APS = avant-projet sommaire (on est encore un peu flou, on tend vers la
finalisation du projet).
APD = avant-projet définitif (plans seront plus précis).
PRO = projet (tout est ficelé). A partir de là, la conception est faite, il faut encore
le réaliser.
--------------
ACT = assistance (à la passation) des contrats de travaux. Le maitre d’œuvre doit
nous aider à élaborer des docspour lancer le marché de travaux = élaborer le
DCE.
EXE ou Visa : nécessité de refaire des plans hyper précis de la mise en œuvre des
travaux. On parle de plans d’exécution des travaux. Il y a une alternative soit ces
plans d’exécution sont faits par le maitre d’œuvre soit on demande à l’entreprise
de les faire mais comme le maitre d’œuvre doit contrôler les travaux, on ne peut
pas laisser l’entreprise sans contrôle. Quand on met un visa, le maitre d’œuvre y
met son visa après avoir vérifié les plans d’exécution de l’entreprise.
DET = Direction de l’exécution des travaux. Le maitre d’œuvre va diriger ce que
les entreprises font.
OPC = ordonnancement, pilotage, coordination. Mission qui consiste à bien
organiser le travail, organiser les interventions des uns et des autres.
AOR = assistance aux opérations de réception (moment où on prend possession
de l’ouvrage et où il faut formuler des réserves). Réunion avec tous les
intervenants et en tant que maitre d’ouvrage, il sera possible d’émettre des
réserves.
- REHABILITATION :
DIAG : diagnostic de l’existent.
Une seule étape pour APS et APD => AVP : avant-projet.
Même procédure que pour le neuf.
INFRASTRUCTURE
- NEUF :
On ne parle pas d’ESQ mais d’étude préliminaire.
De PRO à AOR même chose que pour le bâtiment neuf.
- REHABILITATION :
DIAG
Même procédure que pour le bâtiment ensuite.
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Dans cet enchainement on peut distinguer :
- Conception. 4 premiers ensembles : permettre de finaliser la conception du projet.
- Assistance à la réalisation.
ATTENTION : particularité en matière de bâtiments. Il existe une mission de base : cela veut
dire qu’en matière de bâtiment, tous les éléments de mission sauf l’OPC doivent être
confiées au maitre d’œuvre. La mission du maitre d’œuvre n’est donc pas sécable.
La rémunération d’un maitre d’œuvre est conclue à titre provisoire et elle va être définie
en deux temps :
- Au moment de la mise en concurrence : les candidats vont proposer un forfait
provisoire de rémunération. Concrètement, dans les attributions d’un maitre
d’ouvrage, il y a la définition d’une somme (enveloppe). Chaque candidat va ici
proposer un forfait qui sera un pourcentage appliqué à cette enveloppe financière
des travaux. Ex : travaux évalué 5 millions, chaque candidat dit quel est son
pourcentage.
Globalement, la rémunération du maitre d’œuvre, c’est environ 10% de l’enveloppe
financière prévisionnelle affectée aux travaux.
- Au stade de l’exécution des marchés de travaux : il va falloir déterminer le forfait
définitif. L’idée est de maintenir le forfait provisoire. S’il n’y a pas de clause, il
pourrait gonfler l’enveloppe pour percevoir une plus grosse rémunération. Il y a des
clauses qui incitent le maitre d’œuvre à respecter l’enveloppe sinon tendance à dire
plus ça va couter cher plus j’aurai d’argent car le montant va exploser.
Autre caractéristique, la rémunération est forfaitaire. Cela amène aux deux types de prix
qu’on peut trouver en matière de marché public :
- Prix forfaitaire : prix de groupe qui est censé couvrir l’ensemble des aléas.
- Prix unitaire : facturé par unité.
Dans tous les marchés on a le choix entre marché forfaitaire ou unitaire, en matière de
marchés de maitrise d’œuvre c’est forcément un forfait.
II) La passation des marchés publics de maitrise d’œuvre des collectivités territoriales.
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Il y a une particularité, il y a une procédure de droit commun et des dérogations possibles.
Le droit commun, si on veut choisir un maitre d’œuvre, sur une opération de travaux c’est le
marché négocié faisant suite au concours restreint.
Dire qu’il est restreint renvoie à la distinction entre procédure de passation ouverte et
restreinte.
On distingue :
- Procédure ouverte : on demande aux entreprises qui répondent, tout le monde va
pouvoir émettre une offre, de transmettre des documents de candidature car c’est
obligatoire.
- Procédure restreinte : on ne veut pas que tout le monde puisse candidater, on veut
sélectionner. 2 phases :
Phase de sélection des candidats.
Phase de remise des offres.
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Délai pour faire une offre.
Date de remise des offres.
Particularité du concours (ici de maitrise d’offre) cela correspond à la remise de
prestations.
Choix de l’offre la mieux-disante : prix avec son forfait de rémunération, qualité
architecturale etc.
Choix de l’attributaire. A l’issu du concours on choisit un ou deux projet(s) et
ensuite on peut négocier avec le ou les lauréats. L’attributaire est celui qui va
avoir le marché. Il n’en est pas encore titulaire car il en devient titulaire une fois
qu’on lui notifie le marché. (Cette notification est la même dans le cadre d’une
procédure simple car cela l’autorise à réaliser les travaux).
Le concours restreint est la procédure formalisée qui s’applique au-delà de
certains seuils.
Une procédure de marché commence par un AAPC : avis d’appel public à la concurrence.
Il y a la possibilité de faire des MAPA : marché à procédure adaptée. On fait un MAPA quand
on est en dessous des seuils des procédures formalisées.
Du coup, le droit commun est obligatoire et uniquement pour les ouvrages de bâtiment
neuf. Sinon, on peut entrer dans l’une des dérogations.
Si on peut déroger au droit commun, on peut passer toutes les autres procédures
formalisées, l’appel d’offres, la procédure avec négociation Article R 2124-3 et R 2124-4
voire le dialogue compétitif Article R 2124-5 et article R2124-6
Exposé n°2
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Dans cette méthode de notation, le pouvoir adjudicateur est libre mais dans le respect des
principes de la CP. A été défini un critère sur le prix et le pouvoir adjudicateur a expliqué
comment il allait le noter. Ici marché de prestations juridiques donc visait un contrat avec
des avocats etc. Cette méthode de notation là, était pbq.
Procédure pour un marché de prestations. Marché composé en plusieurs lots. Le critère
prix : la méthode de notation de ce critère, définit par le pouvoir adjudicateur, est faite par
l’addition des critères.
Par rapport à la consultation des prix, on associe des pièces de prix à ce marché et
notamment en présence d’un marché à prix unitaire, il y a le BPU (bordereau de prix
unitaire). Ce document va lister de manière exhaustive tous les prix que l’on va pouvoir
utiliser dans le cadre du marché au moment de passer commande avec les ent.
La méthode notation consiste à additionner chaque prix unitaire ici sans prendre en
considération la quantité. Le BPU va lister l’ensemble des prestations qu’on est susceptible
de commander à notre prestataire dans le cadre du marché et traité à prix unitaire. Par ex,
ici il y avait 9 prix unitaires (consultations juridiques, représentations en justice etc).
La méthode de notation : on additionne l’ensemble des prix unitaires sans tenir compte de la
quantité. Problématique : on ne prend pas en compte les prestations. Cela ne représente
pas la réalité du besoin tel qu’il sera exprimé dans la pratique. Des prestations seront plus
utilisées que d’autres.
Risque que le candidat propose l’offre la moins cher juste pour être pris : mettre le prix
d’une des prestations à prix bas pour que l’ensemble du prix soit faible.
A côté du BPU on a le DQE (devis quantitatif et estimatif), c’est plus ou moins une
commande fictive. Cela représente davantage la réalité, le critère de notation des offres sera
plus conforme à la réalité.
Ici, ils auraient pu faire un DQE. Il permet de faciliter la comparaison des différentes offres.
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On sait que la maitrise d’œuvre c’est 10% de l’opération de travaux : ici les travaux
devront donc être supérieurs à 2 millions ce qui sera le cas car on parle d’une salle à
dimension internationale. Ainsi, je serai au-dessus du seuil et je serai dans la
procédure formalisée. Cela vaut pour TOUS les projets en l’espèce. =>Procédure
formalisée.
- Projet sur la liaison routière : pas d’intérêt à faire un concours restreint car pas de
prestations particulières à attendre ici. On peut faire un appel d’offre pour plus de
rapidité. Le concours coutera plus d’argent à la collectivité car esquisse coute à la
collectivité.
CAS PRATIQUE 2 :
- Offre d’un candidat qui dépasse l’enveloppe prévisionnelle. Au moment de l’analyse
des offres, on se rend compte de cela. Est-ce qu’il faut rejeter son offre ou la prendre
en compte ?
- Dans le RC soit on met tout dépassement entraine rejet soit on pose des critères
comme qualité architecturale, respect enveloppe, délai. Pas même situation selon ce
qui est mis dans le règlement de concours. Si dans les critères de jugement on met
le respect de l’enveloppe, on en fait un critère et donc on l’autorise à rendre une
offre supérieure. Avoir une mauvaise note sur le respect de l’enveloppe ne signifie
pas qu’on n’aura pas le marché. Dans ces cas-là, il faut avoir les pièces.
RC précise que dépassement entraine rejet : pas de débat. CAA de Versailles, 3
juillet 2007.
RC ne précise pas et en fait un critère alors cela dépendra.
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peut pas signer le contrat. C’est applicable uniquement pour les marchés à procédure
formalisée. =>Référé précontractuel devra être mis en œuvre.
Référé précontractuel : on vise les atteintes à la mise en concurrence et aux
obligations de publicité.
Moyen invocable : pas l’acheteur qui choisit mais une personne qui a un avis
consultatif.
Moyen : cabinet extérieur mais normalement c’est un jury.
Moyen : jury décide d’attribuer le marché de maitrise d’œuvre mais normalement il
donne un avis et ne décide pas.
Moyen : arguments liés à la prime : c’est sur demande alors qu’elle est de droit et est
obligatoire d’après le Code + montant de la prime ne parait pas satisfaisant car
marché de maitrise d’œuvre c’est 600 000 car 10% de l’enveloppe, il a dû remettre
une ESQ qui est de 10% des 10% donc c’est environ 60 000 euros l’ESQ et l’obligation
de celui qui lance un concours de maitrise d’œuvre est de versée au moins 80% de
l’élément de mission demandé. Le maitre d’ouvrage c’est qu’il doit payer 80% de 60
000 euros : donc écart entre le montant prévu et le montant tel qu’il aurait dû être
versé. =>Manquement aux obligations de publicité car sous-estimation d’une prime
de maitrise d’œuvre.
- Marché de maitrise d’œuvre c’est un prix forfaitaire donc on assume les aléas liés au
chantier. Arrêt Babel, 29 septembre 2010 : dit que le fait que ce soit forfaitaire : pas
le droit d’être indemnisé du fait de la prolongation de sa mission sauf si le maitre
d’ouvrage lui demande des travaux supplémentaires.
Pas de travaux supplémentaires ici donc caractère forfaitaire présentera un risque
pour son indemnisation.
Il avait signé un avenant pour dépassement du délai. Pas réclamer derrière car tu as
signé un avenant et que tu dis être d’accord pour prolonger les missions.
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Ex : travaux, fournitures devenus nécessaires =>modification en doit pas dépasser
50% du prix initial du marché.
Ici, on est au-dessus des 50% pcq on est à 3 millions. Même si on essaye de
convaincre, cela ne passera pas.
- Circonstances qu’on ne peut pas prévoir, modification selon l’imprévision : ici on
sait qu’on a des compétitions nationales.
- Ici, la modification est substantielle.
=>Aucun des cas, alternative est simple. Si on continue on continu sur les 5 millions
mis en concurrence ou si mal évalué, on résilie, on indemnise et on relance une
procédure.
- Ici, les besoins ont été mal définis, on ne pourra pas tout changer comme demandé.
Exposé 3 : CCP s’applique pour tout le monde aujourd’hui donc aussi pour les personnes
privées qui peuvent se le voir appliquer. Ex : SEM peuvent se le voir appliquer.
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Chapitre 2 : Les marchés publics de prestations intellectuelles hors maîtrise
d’œuvre.
Dans le cadre d’une opération de travaux, le maitre d’ouvrage va pouvoir et parfois devoir,
recourir à d’autres partenaires extérieurs que le maitre d’œuvre. Chacun de ces partenaires
aura des rôles différents. Le point commun entre tout cela : comme cela correspond à un
besoin en matière de service, le choix de ces partenaires ne sera pas libre car il faudra
passer des marchés publics de services et donc on va respecter des obligations préalables de
publicité et de mise en concurrence. Ici, pas de procédure spécifique.
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B) La frontière entre ce contrat et la DSP : une illustration des difficultés pratiques pour
qualifier les contrats publics.
1) La problématique générale de la qualification des contrats des personnes publiques.
Ces questions de frontières se posent pour savoir quelles règles appliquer. Il y a des grosses
différences entre les marchés publics et la DSP car la procédure pour les DSP est plus souple
pour la simple et bonne raison c’est que dans tous les cas dans la DSP on peut avoir recours
à la négociation dans la procédure. Dans les procédures de marchés, pas de négociation.
Pour l’appel d’offre par ex, pas de négociations.
Arrêt Jean Bouin : stade qui avait été confié à une association et il fallait savoir si la ville
contrôlait ou non.
Question s’est posée de savoir quelle était la qualification de ce contrat ? (Arrêt de 2004)
- Est-ce que c’est un contrat de la CP ? => à cette époque, marché est un contrat
conclu à titre onéreux. Débat de savoir si ici, on répondait à ce critère : si oui, alors
cela répond à un besoin + soumis à la qualification de marché et aux procédures qui
vont avec.
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Soumis le marché est à titre onéreux par le versement d’un prix. Ici, il n’y a pas ça
donc on peut penser qu’il n’y a pas de marché car pas d’onérosité.
Mais, le CE dit qu’onérosité veut dire que cela coute à son budget : sort qlq chose de
son budget ou qlq chose n’y rentre pas. Ici, le contrat a un poids financier pour la
collectivité : l’exonération ou abandon de recettes. C’est donc un marché public
puisque c’est onéreux.
Une fois qualifié de marché, il fallait lui appliquer les procédures en question et donc
mise en concurrence et respect des règles.
- Est-ce que c’est de la simple convention d’occupation du DP sans qu’on lui demande
quoi que ce soit ?
Idée de risque est présente notamment sur les panneaux car pas de certitude que cela sera
utilisé.
Aujourd’hui, ces contrats de mobiliers urbains, sont considérés comme des concession de
service. L’information municipale n’est pas un SP donc il ne peut pas y avoir de DSP. De plus,
il y a un risque d’exploitation.
Plusieurs arrêts du CE qui sont venus requalifier : CE, 17 juin 2009, n°297509 => contrats
dans lesquels la personne publique n’assurait pas la direction technique des opérations de
travaux. Elle avait tout confié à son prestataire. Elle avait dit la remise des ouvrages serait à
la fin du contrat.
CE considère que le maitre d’ouvrage se désintéresse trop de son ouvrage et n’avait donc
pas garder ses attributions d’une certaine manière : considère donc que c’est une DSP.
D’autres jurisprudences sont venues dire ça.
Un AMO, assistance à maitrise d’ouvrage : contrat par lequel on aura une assistance à
maitrise d’ouvrage. Globalement ce sont les prestations d’assistance et de conseil que
l’administration peut souhaiter mettre en place.
On peut avoir un AMO dans plein de domaines. Par exemple, en tant que maitre d’ouvrage
on peut être assisté pour définir le programme (définition des caractéristiques par rapport à
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l’opération de travaux). Cela renvoie à un AMO qu’on appelle un programmiste : va
conseiller le maitre d’ouvrage dans la rédaction du programme.
Pour la définition de l’enveloppe financière, on peut alors recourir à un AMO pour nous aider
à définir cette enveloppe financière.
Cette mission de conduit d’opération est incompatible avec la mission d’un maitre d’œuvre.
C’est le Code du travail qui impose la désignation d’un coordinateur CSPS en cas de co-
activité sur un chantier cad quand il y a au moins deux entreprises sur un même chantier.
Le contrôleur technique lui, va vérifier que les travaux sont exécutés dans les règles de l’art.
il est forcément indépendant du maitre d’ouvrage, on est forcés d’externaliser et
indépendant du maitre d’œuvre.
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Chapitre 3 : La computation des seuils pour les marchés de services liés à une
opération de travaux (sur les modalités de calcul de la valeur estimée du besoin,
voir CCP, art. R. 2121-1 à R. 2121-9)
Dans une opération de travaux, il y a plusieurs marchés publics de service qui peuvent être
passés : marché de contrôle technique etc.
La question est de savoir, pour déterminer nos obligations de mise en concurrence et de
publicité, qui dépendent d’une évaluation du montant du marché par rapport à des seuils. Il
va falloir s’interroger sur leurs modalités de computation.
C’est plus compliqué en matière de fournitures et de services. Dans le Code, pour les
fournitures et services on va devoir regrouper tout ce qui est homogène. C’est le critère de
l’homogénéité : le fait qu’il soit homogène peut être appréhendé de deux manières :
Soit on met ensemble des prestations homogènes pcq elles ont les mêmes
caractéristiques propres. Ex : idée que cela correspond à une même famille
d’achats. Tout ce que je vais acheter dans un temps donné et qui sera du mobilier
de bureau, je dois les regrouper, sinon je fais du saucissonnage.
Soit on regroupe ensemble les prestations de fournitures homogènes pcq elles
correspondent à une unité fonctionnelle. Idée d’avoir la même finalité, choses
qui servent à la même chose. Ex : organisation d’évènements sportifs par une
mairie. Différents marchés de fourniture (achats de maillots, bouteille), service
(gardiennage des installations lorsque la manifestation repose sur plusieurs
jours). Pas la même famille mais cela a la même fonction donc on les regroupe.
Cas pratique : Ecole construite, réception des ouvrages. Les besoins pour l’équipement de
l’école sont les suivants : bureaux, chaises, armoires, ordinateurs, imprimantes.
Pour équiper l’école, voilà ce qu’on dit les services techniques : 30 000e de bureaux, 20 000
de chaises, 50 000 d’armoires, 40 000 d’ordinateurs, 30 000 d’imprimantes.
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Il donne une autre info : voilà les commandes qu’on a réalisées ou qu’on va réaliser sur
l’année, indépendamment de l’école : tables 90 000, chaises 65 000, armoires 90 000,
ordinateurs 115 000, imprimantes 40 000.
On utilise l’unité fonctionnelle : on additionne tout ce qui contribue à une même
opération pour l’école cela fait 170 000 euros donc on est sous le seuil des 215 000.
Possible de passer un MAPA.
Autre possibilité : on fait des familles d’achats (imprimantes/ chaises etc) les deux
familles d’achats ici sont le mobilier et le matériel info. Or, peut être problématique car 115
000 + 40 000 on est en dessous mais si on commence à se dire que si la nouvelle famille doit
inclure les 70 000 euros, cela fait dépasser le seuil. On ne pourrait pas lancer un nouveau
MAPA pour 70 000 car cela serait du saucissonnage. Il faudra donc passer par une procédure
formalisée car les besoins sur l’ensemble de l’année seront donc supérieurs aux seuils.
Règle : 1 lot = 1 marché. Chaque lot donne lieu à la passation d’un marché.
Cas pratique : on vient de prendre le poste de responsable juridique dans un EPCI on nous
demande un avis sur les prestations de celui qu’on remplace. Le DGS nous explique que pour
les dossiers juridiques, l’EPCI faisait appel à un cabinet d’avocats, local, qui intervient pour
toutes les affaires et qui fait à la fois du conseil et de la gestion de contentieux. Le cabinet
est le même car le père était déjà le conseiller et l’avocat de l’EPCI.
Question 2 : Il nous demande de mettre en place un marché unique pour les
prestations juridiques tant pour le conseil que le contentieux, il ne veut pas
multiplier les interlocuteurs. Qu’en pensez-vous ?
Ici, en faisant un marché unique, contradiction avec l’allotissement car il y a des
prestations distinctes.
Il faut lui proposer une solution alternative : on coupe en deux lots (conseil et
contentieux). Le CE que c’est conforme à l’obligation de l’allotissement.
Toutefois, cette option, dans la vie pratique : on remarque que les dossiers
conseils basculent en contentieux. Avoir un avocat A en conseil et un avocat B en
contentieux n’est pas arrangeant notamment pcq il faut payer 2 personnes. En
pratique, ce n’est pas opérationnel.
Autre option possible : répartition thématique. Solution est de dire que l’objet
des marchés sera à la fois des conseils et du contentieux et l’allotissement on les
isole par rapport aux thématiques. Si on retient cette option, on peut faire les
lots : droit des relations des travail, droit de l’urbanisme/aménagement, droit
institutionnel (questions de transfert de compétences), commande public, fiscal,
pénal.
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En matière de travaux, cette exception est ce qu’on appelle un marché passé en entreprise
générale : c’est un marché de travaux où on n’a pas alloti : pas capable d’identifier des
prestations distinctes, ce qui est rare en travaux soit des prestations distinctes mais on se
trouve dans un cas de dérogation possible. Marché avec une entreprise qui va faire tous les
travaux nécessaires à l’opération.
Quand le marché est large, parfois difficile pour une entreprise d’avoir toutes les
compétences. Elle sait faire du gros œuvre mais pas de composante qui sait faire de
l’électricité. En droit de la CP, il y a des systèmes qui permettent aux entreprises de faire
valoir les compétences des autres. Elles revendiquent les compétences des autres.
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- Sous-traitant : payé par le maitre d’ouvrage. C’est le droit au paiement direct qui a
été instauré par une loi de 1975 : sécurisation offerte au sous-traitant. C’est à partir
de 600 euros : le maitre d’ouvrage devra payer directement les sous-traitants des
entreprises.
Exposé 4 : Arrêt brasserie du théâtre : question de l’impact de la domanialité sur la nature
juridique des contrats qu’on peut passer.
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La société ici réclamait la qualification du contrat comme étant un bail commercial mais on
ne peut pas en faire sur n’importe quelle partie du domaine de la PPQ car on ne peut pas le
faire sur le DP. La qualification du domaine peut impacter la nature du contrat.
Ici, la maire donne un titre d’exploitation pour exploiter cette brasserie. La mairie est
propriétaire de la brasserie et du théâtre. Ce titre d’occupation était d’une durée de 9 ans et
arrive à échéance. La société brasserie du théâtre demande le renouvellement de ce qu’elle
considère être un bail commercial. La mairie lui répond : la mairie dit qu’elle veut mettre fin
au titre d’occupation et que ce n’est pas un bail commercial mais que c’est une convention
d’occupation du DP et c’est comme ça qu’elle est qualifiée.
Pourquoi pour la mairie c’est mieux de dire que c’est une convention d’occupation du DP plus
qu’un bail commercial ?
L’occupation du DP est dite précaire (temporaire et qui n’a pas de garantie que ce soit
maintenu) et révocable (on peut y mettre fin). Pas si simple de mettre fin à un bail
commercial. Si on veut casser le contrat dans le cadre d’un bail commercial mais il y a des
indemnités d’éviction donc il y a un droit au renouvellement du contrat qui est plus fort que
dans le cadre d’une convention d’occupation du DP.
C’est le DPV d’une PPQ mais plutôt tendance à dire que c’est du JA. Le contentieux portait
ici précisément sur le refus de renouvellement le titre d’occupation du DPV par la mairie ce
qui est un acte admin. CE dit certes acte de gestion du DPV mais acte pris par une autorité
admin. Le Tribunal des conflits va donc devoir se prononcer.
Le TC dit que c’est de la compétence du JJ. L’issue de la décision c’est que le TC retient le JJ :
acte de gestion du DPV, cela ne réduit pas le domaine donc c’est le JJ.
Saisine du JJ par la brasserie ensuite : la PPQ a irrégulièrement mis fin à un bail commercial
donc ils revendiquent cette qualification.
Titre III : Le cas des marchés publics globaux (sous maîtrise d’ouvrage
publique)
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Chapitre I : Les caractéristiques générales des marchés publics globaux
Principe séparation entre le maitre d’œuvre et les entrepreneurs. Article L 2431-1 CCP :
évoque la dérogation au principe de la séparation entre la maitrise d’œuvre et les
entrepreneurs car ici le contrat va être global. Il y aura conception et réalisation.
Dans ces cas-là, il peut aussi y avoir dérogation à l’obligation de l’allotissement. Sur l’aspect
réalisation on ne sera pas obligé de confier des marchés séparer et une seule et même
entreprise pourra réaliser tous les travaux.
III) Soumission des marchés publics globaux à l’interdiction du paiement différé (CCP, art.
L. 2191-5 ; art. L. 2191-6)
Mais, caractéristique qui est la différence avec le marché de partenariat, comme on est sous
maitrise d’ouvrage public, il y a une soumission des marchés publics globaux à l’interdiction
du paiement différé.
Interdiction du paiement différé : on doit payer au plus tard à la fin des travaux. On ne peut
pas étaler dans le temps le paiement.
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I) Les marchés publics de conception-réalisation (CCP, art. L. 2171-2).
On voit que cela déroge aux deux obligations mentionnées précédemment. On aura ici un
seul titulaire du marché global.
C’est un peu un marché à objets composites : il y a différents types de prestations à
l’intérieur. On y retrouve, par nature, des services (prestation intellectuelle) et des travaux.
Est-ce qu’on peut facilement recourir à ces types de marchés ? Est-ce que c’est plutôt
libre ou est-ce que les conditions de recours sont assez strictes ?
Il faut pour la conception réalisation démontrer qu’il y a des motifs techniques telle une
complexité particulière qui justifient d’associer l’entrepreneur à la maitrise d’œuvre.
Selon la jurisprudence, le juge est très regardant sur ces critères et censure fréquemment le
recours à ce type de marchés que sont les marchés de conception-réalisation.
Ces marchés sont plus facilement mobilisables. Le périmètre des missions va être
potentiellement différent. Ils sont apparus plus récemment. Ils ont succédé à des marchés
qu’on appelait des marchés REM (réalisation, entretien, maintenance), CREM (conception,
réalisation, entretien, maintenance).
C’est devenu les marchés publics globaux de performance. Il y a eu un assouplissement des
conditions de recours. Aujourd’hui, la seule condition pour avoir recours à ces marchés c’est
que les contrats prévoient des engagements de performance mesurable.
Les personnes publiques ont une liberté contractuelle. C’est à la fois dit par le CE et le CC.
Est-ce que c’est la même que celle des personnes privées ?
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Non, ce n’est pas exactement la même. Cette liberté est à relativisée car dans les
composantes il y a le principe de contracter et donc le libre choix du cocontractant donc
cette liberté est spéciale car elle est rarement dans la possibilité de choisir qui elle veut.
Cette liberté contractuelle est donc spécifique.
Malgré tout, c’est pour cela qu’on peut inventer des montages contractuels complexes car
ce que la loi n’interdit pas, est autorisé. On invente des montages qui n’empiètent pas sur
certaines règles.
Quel est l’intérêt de ces montages contractuels complexes ? Pourquoi les collectivités veulent
parfois recourir à des montages innovants parfois qualifiés de complexes ?
Les personnes publiques n’ont plus d’argent donc pour financer des gros ouvrages, elles vont
pouvoir recourir à ces montages contractuels complexes pour préfinancer les ouvrages
publics et donc de confier le préfinancement de l’ouvrage au partenaire privé.
Autre caractéristique : être maitre d’ouvrage public est parfois complexe donc volonté des
maitres d’ouvrage de se dessaisir de la maitrise d’ouvrage public des travaux notamment
des actions de constructions.
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La gestion patrimoniale d’une collectivité cela passe par sa manière de gérer les titres
d’occupation. Comment peut-on autoriser les tiers à occuper le DP ?
- Convention : acte bilatéral où on fixe des droits et des obligations.
- Arrêté d’un maire, délibération si nécessaire : acte unilatéral d’occupation du DP.
Est-ce qu’on peut autoriser n’importe qui à s’installer sur le DP pour l’occuper ?
Cela doit être compatible avec l’affectation. Depuis 2017, alors qu’il y a eu un débat en
jurisprudence, il y a obligation de mettre en place dans un certain nombres de cas une
procédure de sélection préalable.
Est-ce que la procédure est aussi encadrée qu’une procédure de marché ? Est-ce qu’il faut
faire des appels d’offre ?
C’est plus souple car le CGPPP est peu précis sur ce qu’on doit mettre en place et les 1e
jurisprudences sont bienveillantes sur ce qu’on doit mettre en œuvre.
Est-ce que pour les terrasses on met en concurrence pour autoriser à l’implantation d’une
terrasse ?
Cela dépend : devant un restaurant on ne va pas mettre une terrasse pour un autre
restaurant.
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Le BAE et l’AOT permet d’avoir des droits réels sur la chose et ce, y compris pour des biens
qui relèvent du DP. Arrêt CE, Eurolat de 1985 : il ne peut pas y avoir de droits réels sur le DP.
Cela n’arrangeait pas les autorités domaniales qui pouvaient avoir intérêt à donner des
droits réels. Le BEA et l’AOT déroge à cette interdiction de principe car ils permettent de
donner des droits réels.
Le BEA et l’AOT sont deux contrats qui se ressemblent. Petite différence quant à la durée car
les durées ne sont pas les mêmes :
- Le BEA est régi par le Code rural et de la pêche maritime. Il dure maximum 99 ans.
Pas possible sur tout le DP donc pas possible sur le DP routier par exemple.
- L’AOT : pas de plancher.
Il faut que ce soit lié à l’IG. Ces contrats, BEA et OAT, sont des titres d’occupation du DP
renforcés dans la mesure où ils vont être titulaires de droits réels. Ils sont presque
usufruitiers car pourront constituer des garanties et donc cela facilitera les financements.
Montages aller retours : une collectivité, le bailleur, louait un terrain à une personne privée
(on parle de preneur), qu’elle autorisait à occuper son domaine, généralement pour que le
preneur y construise un ouvrage qu’il finance, reçoit. Cela était fait sans mise en concurrence
car c’était avant 2017. C’était de gré à gré. C’était ça le sens de l’aller. L’emphytéote pouvait
constituer des suretés car il était titulaire de droits réels.
Le retour, c’était une convention de mise à disposition de l’ouvrage construit par le preneur
à la collectivité qui pouvait très bien l’exploiter elle-même.
Question des risques juridiques d’utilisation de ces montages aller retours : a pu poser des
problèmes car pas de procédure de sélection préalable. C’était un marché public de travaux
déguisé car cela répondait à un besoin de la collectivité (elle définissait les caractéristiques
de l’ouvrage + l’ouvrage lui revenait). Le risque était d’être rattrapé par une requalification
au sens du droit communautaire.
Avec les BEA et les AOT on ne peut pas faire la partie retour car cela est interdit par le CP.
Chapitre III : L’incidence de la nature de la domanialité sur la qualification du
contrat
Cf exposé 4
Le droit de la CP c’est le droit de l’achat public donc quand la CT est vendeuse il peut paraitre
étrange de se poser la question de la mise en concurrence.
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La règle : les CT et leurs groupements pour vendre un bien et un terrain : pas d’obligation de
publicité et mise en concurrence.
Parfois, la collectivité, fixe dans sa vente des conditions qui constituent des charges d’IG
qui vont peser sur l’acquéreur.
Question : dans quelle mesure ces charges, ces obligations d’IG peuvent entrainer la
requalification en marché public ou en contrat de la CP ?
Si on dit que c’était un marché alors qu’on a traité ça comme un contrat de vente : on n’aura
pas fait de mise en concurrence et de publicité.
Des orientations générales sont possibles : on ne basculera pas dans le cadre d’un marché
public. On peut dire que cette parcelle sera aménagée pour des questions d’habitation sans
toutefois donner plus d’infos et cela ne sera pas un marché mais bien une vente.
Ex : PPQ qui a besoin d’une agence immobilière pour vendre ses biens. Est-ce qu’on peut
choisir n’importe quelle agence ?
C’est un marché de services au sens de la CP : obligation de marché si on passe par un
mandat.
Ex 2 : La réalisation d’un hôtel est une orientation générale : pas de la CP. En revanche, si
on prévoit ce qu’il y aura dans chaque étage, il s’agira d’une commande en vue de répondre
à des besoins.
Les orientations générales peuvent donc être quand même précises sur ce qu’on veut faire.
La VEFA est un contrat issu du droit privé : il est prévu à l’article 1601-3 du Code Civil. « La
vente en l'état futur d'achèvement est le contrat par lequel le vendeur transfère
immédiatement à l'acquéreur ses droits sur le sol ainsi que la propriété des constructions
existantes. Les ouvrages à venir deviennent la propriété de l'acquéreur au fur et à mesure de
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leur exécution ; l'acquéreur est tenu d'en payer le prix à mesure de l'avancement des
travaux. Le vendeur conserve les pouvoirs de maître de l'ouvrage jusqu'à la réception des
travaux. »
Dans la VEFA, la CT n’est pas maitre d’ouvrage. C’est un promoteur immobilier, privé, qui
sera le maitre d’ouvrage. Il faut aussi avoir à l’esprit que la VEFA permet d’acheter un
ouvrage clef en mains et on parle souvent de vente sur plans pour désigner la VEFA.
Elle impose donc un financement public car la collectivité doit payer au fur et à mesure des
travaux. Elle ne peut pas faire préfinancer. Les collectivités peuvent avoir recours à la VEFA,
mais comme cela déroge à certaines règles, le CE a strictement encadré ce recours à la
VEFA.
Ce que le juge va vouloir éviter et vérifier c’est le détournement de procédure car la VEFA
peut avoir pour effet de porter atteinte aux règles de la CP et aux règles de la maitrise
d’ouvrages publics. Il y a un arrêt fondateur qui a été rendu dans la matière : arrêt, CE,
région midi Pyrénées du 8 février 1991 => le recours à la VEFA est possible sauf si 4
conditions sont cumulativement réunies :
- Il faut que la VEFA porte sur la construction même d’un immeuble c’est-à-dire pas
l’acquisition d’un immeuble qui existerait déjà.
- Il faut que l’ouvrage soit construit pour le compte de la collectivité. Cela veut dire
que la personne publique doit avoir pris l’initiative de l’opération.
- Pour qu’il y ait détournement de procédure, il faut que l’ouvrage objet de la vente
soit destiné à devenir entièrement la propriété de la collectivité.
- Il faut que l’ouvrage soit réalisé en fonction des besoins propres de la collectivité
contractante.
On a la catégorie des concessions car elle avait une autre signification avant en France.
Avant, en France, la concession c’était la DSP qui est aujourd’hui une concession de service.
On distingue aujourd’hui, les concessions de service et les concessions de travaux.
Dans les DSP on distinguait : contrat de concessions de SP : construction de l’ouvrage qui
servira de support au SP il y a donc des frais de 1 e établissement // contrat d’affermage :
existe déjà et l’ouvrage est mis à la disposition du cocontractant qui exploite le SP et il n’y a
pas de frais d’établissement.
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Ex : contrat par lequel la communauté urbaine externalise le complexe aqualudique :
concession car il a fallu construire.
Ex : contrat par lequel la ville externalise la gestion du théâtre : affermage car ouvrage était
déjà là.
=>Dans tous les cas, cela sera des DSP et cela sera des concessions au sens contemporain.
Le METP est un contrat qui avait été créé par la pratique et qui a vraiment constitué l’acte
fondateur du partenariat public/privé en France. Sa définition a été fixée par la
jurisprudence : « Contrat de longue durée qui confie la construction et l’exploitation, ou
seulement l’exploitation, d’un ouvrage public a une entreprise moyennant une
rémunération par la collectivité publique ».
Dans les « vrais » METP, ils concernaient la gestion d’un SP. Le contrat de METP était un
mélange entre DSP et marché public : portait sur la gestion d’un SP car il y a une
rémunération.
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ne peux pas différer dans le temps. Pour le coût d’entretien et de maintenance, je
vais le payer dans la durée de l’exploitation. Durant les 17 ans on fera d’autres
marchés car un marché dure rarement plus de 4 ans avec la remise en
concurrence périodique.
Beaucoup ont pu dire que cet effet d’étaler la dépense dans le temps pouvait avoir un effet
« bombe à retardement » puisque les intérêts font augmenter la somme totale due au final.
Le METP a été supprimé car la jurisprudence. Remis en cause son bien-fondé mais tout cela
été consacré à travers le contrat de partenariat.
Exposé 6 : la VEFA.
VEFA dans le code civil : acquisition d’un immeuble ou d’un ensemble immobilier, contrat de
droit privé.
Conditions :
*L’acquisition ne porte pas sur l’intégralité d’un immeuble destiné à rester la propriété
intégrale de l’acheteur OU
*L’immeuble n’est pas construit pour le compte de l’acheteur qui a pu saisir une opportunité
de marché OU
*La conception de l’immeuble ne répond pas aux besoins de l’acheteur.
VEFA dans le CP : acquisition d’une partie minoritaire d’un immeuble, assortie de travaux.
Marché public de travaux.
Conditions :
*L’acquisition porte sur une partie minoritaire d’un immeuble à construire ET
*L’acquisition est assortie de travaux indissociables du reste de l’opération de construction
ET
*Les travaux ne peuvent être réalisés que par l’opérateur en charge de l’opération principale
ET
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*Les travaux répondent aux besoins de l’acheteur ET
*Il n’existe pas de solution de remplacement raisonnable.
L’idée est de voir dans quelle mesure la collectivité exerce une influence sur les travaux. Il y a
donc un risque de requalification et de détournement de procédure.
Le problème du METP : il faut comprend que c’est le juge qui y a mis un coup d’arrêt par un
arrêt du CE de 1999. Avant cela, il était déjà pas mal critiqué. Le CE en 1999 y met un coup
d’arrêt car le CE dit que le METP est un marché public. Cela met un coup d’arrêt à
l’utilisation de ce dispositif car cela condamne le METP : marché public induit qu’il ne peut
pas y avoir de préfinancement. Sa finalité est donc remise en cause.
Plus tard, il y va y avoir une espèce de renouveau du METP à travers ce qu’on va appeler des
contrats globaux sectoriels.
Contrats globaux car on va tout confier à une seule entreprise.
Contrats sectoriels car seuls certains types de bâtiments étaient visés au départ.
Ex : bâtiments liés à la justice comme des tribunaux/palais de justice, prisons.
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Aujourd’hui, on ne parle plus de contrat de partenariat mais on parle de marché de
partenariat.
Qu’en est-il de ce contrat de partenariat ? A-t-il été une réussite, a-t-il été critiqué, beaucoup
utilisé ?
On en a beaucoup parlé car c’était très dérogatoire par rapport aux règles. Cela a été parfois
mal utilisé. Il y a parfois eu des dérives potentielles.
Ex : centre hospitalier sud francilien Corbeil Essonne : à l’époque, dérives relatives au PPP.
Récemment cet hôpital s’est fait voler des données personnelles et notamment des données
médicales sur les patients. Pendant des semaines, leurs systèmes informatiques était bloqué.
Le juge n’a pas hésité à formuler des critiques par rapport aux conditions de recours de ces
contrats. C’était des contrats dérogatoires de la CP en 2004 A l’époque de ce contrat de
partenariat, il y avait plusieurs conditions de recours :
- Soit démontrer une urgence.
- Soit démontrer une complexité de l’ouvrage.
- Soit un bilan coûts/avantages favorable.
Le problème c’est que le juge n’a pas été très bienveillant et il est partie du principe que la
règle c’était le droit commun de la CP et il était donc sévère dans l’appréciation des
conditions. Parfois, le juge a considéré qu’il n’y avait pas de complexité particulière. Le juge a
donc participé à affaiblir ce contrat.
Le contrat de partenariat était un contrat en dehors des marchés publics. Ce n’était ni une
DSP, ni un marché public mais c’était un contrat spécifique. Il a par la suite fallu le faire
rentrer dans les contrats classiques.
III) Le marché de partenariat (CCP, Deuxième partie, Livre II) : présentation des
caractéristiques générales
Avec les réformes de 2015/2016 : ce contrat de partenariat a été intégré à la catégorie des
marchés publics. Il fallait donc le mettre dans la summa divisio marchés et concessions. Il est
devenu le marché de partenariat.
L’objet de cette réforme de 2015 avait pour objet de simplifier. Il fallait remettre dans des
cases certains contrats. Aujourd’hui quand une collectivité veut utiliser un contrat pour
préfinancer son ouvrage et étaler dans le temps les paiements de l’ouvrage, elle doit
recourir à un marché de partenariat.
Entre ce qui était mis en place en 2004 et les caractéristiques qu’on retrouve dans le marché
de partenariat de la CP, il y a des similitudes et une vraie continuité. Les grandes
caractéristiques du marché de partenariat et du contrat de partenariat vont être proches.
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Le marché de partenariat, ses deux caractéristiques :
- Reste un contrat global.
- Reste un contrat sous maitrise d’ouvrage privée.
Pour autoriser ce caractère global, il faut déroger à un certain nombre de règles pour qu’ils
puissent être global et qui relèvent du droit commun :
- Règle de l’interdiction de cumul entre la fonction de maitrise d’œuvre et la fonction
d’entrepreneur.
- L’allotissement parce que par rapport à la partie réalisation si on n’y dérogeait pas, il
faudrait faire un lot particulier pour les différents travaux.
B) Une rémunération sous la forme d’un paiement par l’acheteur pendant toute la durée
du contrat (CCP, art. L. 2213-8)
La rémunération se fait sous la forme d’un paiement par l’acheteur pendant toute la durée
du contrat. Là non plus, pas de révolution, on reprend la logique du contrat de partenariat.
Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, le marché de partenariat est lui aussi un contrat permettant
un paiement public étalé dans le temps.
On déroge à une règle de la CP : l’interdiction du paiement différé qui est opposables à tous
les autres marchés publics, y compris les marchés publics globaux.
A retenir : paiement qui va être étalé dans le temps à compter de l’achèvement des
opérations de constructions et va être versé pendant toute la durée du contrat. Il doit être
lié à des objectifs de performance.
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Cela permet aux collectivités publiques de faire préfinancer leurs ouvrages. Cela
n’empêchera pas qu’au final l’ouvrage, certes on pourra le faire préfinancer, l’ouvrage au
final coutera plus cher que ce qu’on aurait fait en maitrise d’ouvrages publics.
Cette idée de comparerai les montages contractuels, on la retrouve dans les textes. Pour
justifier le contrat, il faut justifier. Il y a donc une nécessité d’une évaluation du mode de
réalisation du projet et d’une étude de soutenabilité budgétaire.
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