Méthodologie de La Dissertation Philosophique TSTMG
Méthodologie de La Dissertation Philosophique TSTMG
Méthodologie de La Dissertation Philosophique TSTMG
Il n'y a pas de recette miracle pour analyser un sujet. Les questions qui suivent sont la boîte à outils de l'analyse
de sujet : elles vous aideront à faire parler le sujet, mais c'est à vous de juger, en suivant votre bon sens,
lesquelles de ces questions sont les plus intéressantes à soulever pour le sujet donné. Répondez-y au brouillon.
❖ Dans quel genre de situation la question du sujet se pose-t-elle ? Quels exemples pourrait-on imaginer,
qui nous amèneraient à nous poser cette question ?
❖ Quels sont les termes principaux du sujet ? Quels sont leurs différents sens (attention au pluriel !) ?
Quels sont les sens les plus pertinents pour la question posée ? À partir de ces différents sens, y a-t-
il plusieurs manières différentes d'interpréter la question ? Sont-elles aussi intéressantes les unes que
les autres ?
❖ Quelles sont les relations logiques entre les termes du sujet ? Est-ce qu’ils s’opposent ? Est-ce qu'ils
s'impliquent les uns les autres ? Est-ce qu'ils sont indépendants les uns des autres ?
❖ Y a-t-il une réponse qui semble évidente ? Si oui, est-elle vraiment si évidente que cela quand on
prend le temps d'y réfléchir ?
❖ Qu'est-ce qui pourrait, à première vue, justifier une réponse affirmative au sujet ? Et une réponse
négative ?
Il faut montrer que le sujet nous bloque et nous empêche de répondre immédiatement, soit parce que nous
avons à la fois de très bonnes raisons de répondre « oui » et de très bonnes raisons de répondre « non », soit
parce qu'au contraire, nous ne parvenons à répondre ni « oui », ni « non ». Cela permet de montrer que le sujet
contient un paradoxe apparent. Ce paradoxe est d'abord présenté comme apparent car la dissertation aura pour
but de le résoudre – si c'est possible.
Conseil de formulation
– « d'un côté... » : première réponse possible ; « d'un autre côté... » : réponse opposée.
– problématique : on reprend les deux réponses possibles, défendables mais incompatibles, sous
forme interrogative, en les reliant par « ou bien »
→ A éviter à tout prix : la simple paraphrase du sujet. Par exemple, sur le sujet « Désirer, est-ce
souffrir ? », une copie dont le problème consiste à dire « nous allons nous demander si le désir est une
souffrance », ne ferait que répéter la question sans avoir identifié son problème.
Votre plan doit proposer une argumentation en faveur de la réponse au sujet qui vous semble la plus solide.
Mais il doit aussi aborder les autres réponses, pour présenter leurs forces et leurs faiblesses. Le but du jeu est
d'organiser tout cela de façon pertinente et cohérente.
Méthode : La réflexion au brouillon doit permettre de dégager plusieurs réponses différentes au sujet, c'est-à-
dire plusieurs manières de répondre « oui » ou plusieurs manières de répondre « non ». On les trouve en
analysant en le sujet, en trouvant des arguments, des exemples, et en puisant dans sa connaissance des auteurs.
Chaque grande partie du développement pourra alors présenter une de ces réponses, évaluer sa pertinence (sa
part de vérité, ses arguments) et ses limites.
ÉTAPE 4 : REDACTION DE L'INTRODUCTION (AU BROUILLON PUIS AU PROPRE).
L'introduction vise à présenter le problème contenu dans le sujet. Elle se décompose en plusieurs parties :
1. Une accroche (situation tirée d'un livre / film / série, expérience de pensée, exemple historique...)
permettant d'illustrer le problème du sujet
2. Les définitions des principaux termes du sujet
3. La problématisation : à partir des définitions des termes, montrer en quoi ils s'opposent ou se
rejoignent, pour dégager les deux manières opposées de répondre au sujet. Pour cela, reprenez
– « d'un côté... » : première réponse possible ; « d'un autre côté... » : réponse opposée.
– problématique : on reprend les deux réponses possibles, défendables mais incompatibles, sous
forme interrogative, en les reliant par « ou bien »
4. L'annonce de plan : énoncer les différentes réponses examinées.
Le développement consiste à présenter les deux réponses (oui/non) justifiées dans l’ordre de votre choix.
Méthode : Vous accumulez des arguments indépendants les uns des autres, en leur consacrant un paragraphe
chacun. Chaque grande partie commence par énoncer la réponse examinée. Il s'agit de construire plusieurs
paragraphes par partie. Un paragraphe contient :
- Un argument simple qui prouve la validité de la réponse, notamment à partir de définitions et de
distinctions conceptuelles
- Un exemple qui vient appuyer l'argument voire l'approfondir
- Une référence philosophique (pas obligatoire pour chaque argument) qui permet d'approfondir
l'argument : un concept / une citation analysée / une idée générale / un exemple d'un.e auteur.e
➔ A chaque fin de grande partie, vous pouvez terminer par un paragraphe qui énonce les limites de la
réponse examinée : il ne s'agit pas de dire que celle-ci est complètement fausse, mais qu'elle présente
certains défauts, qui nous pousse à continuer la recherche.
➔ A la fin de la première partie, il faut sauter une ligne et rédiger une transition, qui contient :
a. Un rappel de la réponse examinée dans la partie
b. Un rappel des limites de la réponse.
c. Une autre réponse possible, celle de la deuxième partie.
La conclusion donne une réponse claire au sujet, cohérente avec le développement. Elle contient :
1. Rappel de la problématique (et non de l'intitulé du sujet)
2. Rappel du I/ et de sa limite
3. Rappel du II/ et de sa limite
4. Rappel du III/ et réponse définitive à la problématique
➔ A éviter : l’ouverture, car elle a souvent deux défauts répandus : soit elle nous éloigne du sujet, soit
elle expose l'idée qu'il aurait fallu développer en troisième partie.