Table des matières

1 Enoncés 2

2 Corrections 6
2.1 Décomposition de Dunford . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Endomorphismes cycliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Matrices circulantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4 Endomorphismes semi-simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

1
1 Enoncés

2
 MP3, Agadir C LASSIQUES DE R ÉDUCTION

I. Commutant et décomposition de Dunford d’un endomorphisme

E désigne un K-ev de dim n ≥ 2 et u un endomorphisme de E dont on suppose le polynôme caractéristique χu scindé sur K, on pose :
p
χu = ∏(λi − X)mi
i=1

E(λi ) = ker(u − λi I), E 0 (λi ) = ker(u − λi I)mi

p
1 Montrer que E 0 (λi ) est un sous espace vectoriel stable par u, et que E = ⊕ E 0 (λi ).
i=1

2 2.a. on pose vi = u/E0 (λi ) .

0
Monter que : χvi = (λi − X)dim E (λi ) .
2.b. En déduire que dim E 0 (λi ) = mi .
(
L(E) → L(E)
Dans la suite on considère Γu :
v 7→ vou − uov

3 Montrer que Γu ∈ L(L(E)).

On note alors C (u) = ker(Γu )

4 4.a. Montrer que vect(id, u, u2 , ..., un−l ) ; le sous espace vectoriel de L(E) engendré par les vecteurs uk , k ∈ {0, 1, 2, ..., n − 1},
est inclus dans C (u) et que dim (C (u)) ≥ 2.
4.b. Montrer que si v ∈ C (u), alors ∀i ∈ {1, 2, ..., p}, v(E(λi )) ⊂ E(λi ).

5 Dans cette question on suppose u diagonalisable.

5.a. Montrer que mi = dim E(λi ), ∀i ∈ |[1, p]|.
5.b. Montrer que C (u) = {v ∈ L(E)/∀i ∈ {1, 2, ..., p}}, v(E(λi )) ⊂ E(λi )}.
5.c. En déduire que C (u) est isomorphe à L(E(λ1 )) × L(E(λ2 )) × ... × L(E(λ p )), et donner la dimension de C (u).

6 Dans cette question, on Suppose que : ∀i ∈ [|1, p|], mi = 1. Montrer que C (u) = Vect(id, u, u2 , ..., un−l ).

7 Soit k ∈ N* et v ∈ L(E).
7.a. Calculer (Γu)k (v).
7.b. En déduire que si u est nilpotent, alors Γu est nilpotent.

8 8.a. Montrer que si v ∈ C (u) alors ∀i ∈ {1, 2, ..., p}, v(E 0 (λi )) ⊂ E 0 (λi ).
p
Dans la suite de la question on utilisera le fait que : E = ⊕ E 0 (λi ).
i=1
8.b. Montrer qu’ il existe δ ∈ L(E) diagonalisable et ω ∈ L(E) nilpotent tels que :

u = δ + ω, δ ◦ ω = ω ◦ δ

et
C (u) = C (δ ) ∩ C (ω)
8.c. Exemple
Donner
 la décomposition
 δ + ω (matricielle) de l’endomorphisme u canoniquement associé à la matrice .
2 1 −1
A =  2 1 −2  calculer alors An , pour tout n ∈ N
3 1 −2

II. Endomorphismes cycliques

Dans tout le problème E un espace vectoriel sur K de dimension n, et u ∈ L(E)

Partie I

1 Pour x ∈ E, on pose Zx = K[u](x) = vect{uk (x), k ∈ N}, et Ix = {P ∈ K[X], P(u)(x) = 0}

1.a. Montrer qu’il existe un unique polynome unitaire noté Πx tel que Ix = {QΠx ; Q ∈ K[X]}.
Πx s’apelle le polynome minimal de x.
1.b. Montrer que deg Px = dim Zx

LYC ÉE R ÉDA S LAOUI 1

 2 Soit (e1 , ..., en ) une base de E, montrer Πu = ppcm(Πei , i = 1, ..n)

3 Soient x, y ∈ E tels que Πx et Πy soit premiers entre eux, montrer que Πx+y = ppcm(Πx , Πy ) = Πx Πy .
p
4 Soit Πu = Π Qαi i sa décomposition primaire, montrer que pour tout i ∈ |[1, p]|, ∃xi ∈ E, Qαi = Πxi
i=1

5 En déduire qu’il existe x ∈ E tel que Πu = Πx

Partie II

dimE = n, u ∈ L(E) est dit cyclique s’il existe x ∈ E tel que (x, u(x), ..., un−1 (x)) soit une base de E.
1 Montrer que si u ∈ L(E) a n valeurs propres distinctes il est cyclique. ( considérer une somme de vecteurs propres)
 
0 0 0 a0
 .. .. 
1 . . a1 
2 Montrer que u est cyclique ssi sa matrice dans une base est de la forme : 

 et donner dans ce cas

 ..
. 0 an−2 
0 1 an−1
l’expression de χu .

3 Montrer que u est cyclique ssi Πu = (−1)n χu .

4 On suppose que u est nilpotent, Montrer que les psse :

4.a. u est cyclique
4.b. L’indice de nilpotence est n.
4.c. rg(u) = n − 1

5 Soit u un endomorphisme cyclique de E = Cn . Quelles valeurs peut prendre le rang de u. Donner un exemple pour chacune de
ces valeurs.

6 u étant cyclique, donner une CNS pour que u soit diagonalisable

7 Soit M la matrice canoniquement associée à u cyclique.

Montrer qu’il existe un polynome P tel que t com(M) = P(M).

III. Matrices circulantes

1 P ∈ C[X], A ∈ Mn (C) diagonalisable, montrer que P(A) est diagonalisable.
 
0 1 O
0 . . . ..
 
. 
 (matrice de Frobenius), calculer J k , k = 1...n, étudier la diagonalisabilté et déterminer les éléments
2 J=  
 .. ..
. . 1
1 0 0
propres de J.
 
a0 a1 ... an−1
 .. 
 an−1 . a1 
3 a0 , ..., an−1 des complexes et M =  
, écrire M sous forme d’un polynome en J et en déduire la

 .. .. 
. .
a1 an−1 a0
diagonalisabilité et les éléments propres de M.

4 Application :
4.a. Soit (x, y, z) ∈ C3 . A l’aide de ce qui précède, expliciter une méthode simple permettant de calculer un développement
√ du
2 2 1 3
produit (x + y + z)(x + jy + j z)(x + j y + jz) dans lequel n’intervient plus le nombre complexe j = − + i (il ne
2 2
reste finalement que 4 monômes).
 
2 −1 0 0 . . . 0 −1
−1 2 −1 0 ... 0 0
 
 0 −1 2 −1 . . . 0 0
 
 .. .. .. .. .. .. .
.. 
4.b. Soit ∆ = 
 . . . . . . 
.
 .. .. .. .. .. .. .. 
 . . . . . . . 
 
 . . . 
0 .. .. . . −1 2 −1
−1 0 . . . . . . 0 −1 2
Vérifier que la matrice ∆ est diagonalisable et identifier ses valeurs propres.

LYC ÉE R ÉDA S LAOUI 2

 Notations et denitions a) Montrer qu'il existe un unique polyn^ome unitaire x tel que :
Ix = fQx =Q 2 K[X ]g
{ Dans tout le probleme E un espace vectoriel de dimension nie. b) Montrer que deg x = dim Z [x].
{ Un endomorphisme u de E est dit semi-simple si tout sous espace vectoriel Dans la suite de cette partie (B), on suppose que u est irreductible.
de E stable par u admet un supplementaire stable. Soit F un sous espace strict de E stable par u.
{ Le theme central du probleme est la stabilite en passant par les endomor- 2. Soit x1 2 E nF .
phismes cycliques, la decomposition de Dunford .. a) Verier que x1 = u .
Eh ben il ne maque plus que les matrices circulantes ou le dernier de-
b) On se propose de montrer que F et Z[x1 ] sont en somme directe.
voir libre, c'est dommage pour les gens qui ont passe la nuit a faire ce
Par l'absurde, on suppose qu'il existe y 2 (Z [x1 ] \ F )nf0g.
dernier !.
Soit P 2 K[X ]; y = P (u)(x1 ).
i. Verier que P et x1 sont premiers entre eux.
ii. En deduire qu'il existe U 2 K[X ] tel que : x1 = U (u)(y ).
Partie I : Exemple
iii. Aboutir a la contradiction.
Soit u 2 L(R4 ) canoniquement associe a 3. Montrer alors et par recurrence descendante que tout sous espace stable
admet un supplementaire stable.
01 2 0 0
1 u est donc semi-simple.
B 1
A=B
2 1 1CC
@ 2 6 1 2A C : CNS pour que u soit semi-simple
1 1 1 0
Le but de cette partie est de montrer que u est semi simple si et seulement si u
1. Determiner les elements propres de A (reels), A est-elle diagonalisable (dans
M4 (R)), est-elle diagonalisable dans M4 (C).
Yr
est sans facteur carre irreductible, c'est a dire que u = Pk , avec les Pk qui
2. Determiner A . k=1
sont irreductibles et deux a deux distincts.
(Il n'est pas conseille de faire trop de calcul) Yr
3. Soit F un sous espace vectoriel de R4 stable par u, on pose v = u=F . 1. On suppose que u = Pk , avec les Pk qui sont irreductibles et deux a
k=1
a) Quelles sont les valeurs possibles de v . deux distincts .
(Par convention si F = f0g, v = 1) Soit F un sous espace vectoriel de E stable par u, on pose Ek = Ker(Pk (u)).0

b) Montrer que si F contient un vecteur non nul de Ker(u + I), alors F 2 a) Montrer que les Ek sont des sous espaces vectoriels non nuls de E et
0

contient tout le sous sous espace Ker(u2 + I). stables par u.

c) En discutant sur v et son degre, montrer que F est de l'un des cas
M
r
b) Montrer que E = Ek .
0

suivants : k=1
i. F = f0g. c) Soit uk = u=Ek , montrer que uk = Pk .
0

M
r
ii. Une droite incluse dans Ker(u Id ). d) Montrer que F = (F \ Ek ).
0

iii. F = Ker(u Id ). k=1

e) En utilisant la partie B, montrer alors que F admet un supplementaire
iv. F = Ker(u2 + Id ) stable.
v. F = Ker(u2 + Id )  D, ou D est une droite incluse dans Ker(u I). u est donc semi-simple.
vi. F = R4 2. On suppose que u est semi-simple et que par l'absurde u admet au moins un
Dans le troisieme et quatrieme cas, expliciter une base de F . facteur carre irreductible, soit u = P 2 Q, avec P un polyn^ome irreductible,
posons F = KerP(u). et soit S un supplementaire de F stable par u.
d) Montrer que dans tous les cas F admet un supplementaire stable. a) Montrer (P Q)(u) s'annulle sur F et S .
4. Montrer qu'il existe une base  de R4 telle que : b) Aboutir a une contradiction.
01 0 0 0
1
B0
Mat (u) = B 1 0 0CC
@ 0 0 0 1A Partie III
0 0 1 0
Décomposition de Dunford-Schwartz

Yr Yr
On suppose que u = (k X )mk est scinde, et on pose u = (X k )k
Partie II k=1 k=1
et Ek = Ker((u k I)mk ).
0

A : Cas où u est scindé 1. Montrer que :

a) 1  k  mk .
Soit u 2 L(E ). On suppose dans cette partie (A) que K = C (ou u scinde). On b) Ek est stable par u.
0

Yr c) k est la seule valeur propre de u=Ek .

X )mi
0
pose u = (i
i=1 d) dim(Ek ) = mk .
0

1. On suppose que u est diagonalisable, soit F un sous espace vectoriel de E . e) Ek = Ker((u k I)k ).
0

Montrer que F est stable par u si et seulement si F s'ecrit f) (u k I )=Ek est nilpotent d'indice k
0

M
r 2. Montrer qu'il existe un unique couple (; ! ) d'endomorphismes de E tel que :
F= Fi  est diagonalisable, ! est nilpotent,   ! = !   et que u =  + ! , et
i=1 montrer que  et ! sont des polyn^omes en u, et que les valeurs propres de u
avec Fi un sous espace vectoriel de Ei (u). sont celles de  .
2. On suppose que u est semi-simple, montrer que u est diagonalisable. 3. Soit u 2 L(R4 ) canoniquement associe a :
01 0 1
1
1
3. En deduire que u est semi-simple si et seulement si u est diagonalisable.
Donner l'expression du polyn^ome minimal dans ce cas. B0
A=B
1 1 0C
C
@ 0 0 1 0A
0 0 1 0
B : Cas où u est irréductible
a) Ecrire la decomposition de Dunford-Schwartz de u.
Soit u 2 L(E ). b) En deduire un calcul de ur , pour tout r 2 N.
1. Pour tout x 2 E , on pose : 4. On ne suppose plus que u est scinde montrer qu'il existe un unique couple
(s; v ) d'endomorphismes de E tel que :
Ix = fP 2 K[X ]; P (u)(x) = 0g; Z [X ] = Vect(uk (x); k 2 N): s soit semi-simple, v nilpotent, v  s = s  v , et u = s + v .
1
2 Corrections
2.1 Décomposition de Dunford

6
2.2 Endomorphismes cycliques

11
2.3 Matrices circulantes

18
2.4 Endomorphismes semi-simples

20