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Lycée Fauriel – E.C.G.

1 – Maths approfondies 2023/2024

TD no 24 : Introduction aux espaces vectoriels

Exercice 1. Combinaisons linéaires dans différents espaces vectoriels.


1. Est-ce que P = X 3 + 2X 2 − X est une combinaison linéaire de P1 = X 3 − X, P2 = X 2 + 2X − 2 et P3 = 2X − 1 ?
2. Est-ce que u = (1, 2, −1) est une combinaison linéaire v1 = (1, 0, 1), v2 = (0, 1, −1) et v3 = (1, 1, 0) ?
       
1 1 1 0 1 0 2 0
3. Est-ce que M = est une combinaison linéaire de A1 = , A2 = et A3 = ?
2 −1 0 −1 1 1 0 1

Exercice 2. Sous-espace vectoriel de Rn : déterminer une famille génératrice des ensembles de solutions des systèmes
linéaires homogènes suivants :
( (
x−y+z =0 x−y+z−t=0
(S1 ) : (S2 ) :
2x + y − z = 0 2x + y − z + 2t = 0

Exercice 3. Déterminer une famille génératrice des sous-espaces vectoriels suivants :


1. F1 = P ∈ R3 [X] | P (1) + P ′ (1) = 0 .

 
 1 1
2. F2 = M ∈ M2 (R) | M A = AM avec A = .
0 1

Exercice 4. Pour chacune des familles F de vecteurs ci-dessous, déterminer si elle est libre ou liée.
Si la famille est liée, donner explicitement une relation linéaire entre les vecteurs.
1. F = (u1 , u2 , u3 ) famille de vecteurs de R3 avec u1 = (1, 1, 1), u2 = (1, 2, 1) et u3 = (0, 1, 1).
     
1 1 2 0 1 −1
2. F = (A, B, C) famille de matrice de M2 (R) avec A = ,B= et C = .
0 1 0 1 0 2
3. F = (P1 , P2 , P3 ) famille de polynômes avec P1 = X 2 + 2X − 1, P2 = X − 1 et P3 = X 2 + 1.
       
1 −1 −2 2
4. F = (X1 , X2 , X3 , X4 ), avec X1 = −1, X2 =  2 , X3 =  1  et X4 = 1 ∈ M3,1 (R).
1 1 3 1

Exercice 5. Exemples de base dans des espaces vectoriels usuels.


1. On note E = R2 [X] l’espace vectoriel des polynômes de degré au plus 2.
(a) Montrer que la famille (X + 1, X − 1, X 2 − 1) est une base de E.
(b) Donner les coordonnées dans cette base du polynôme X 2 .
2. On note E = R4 et u1 = (1, 0, 1, 0), u2 = (0, 1, 0, 1), u3 = (−1, 1, 1, −1) et u4 = (0, 0, 1, 1).
(a) Montrer que (u1 , u2 , u3 , u4 ) est une base de E.
(b) Donner les coordonnées (1, 2, 3, 4) dans cette base.

Exercice 6. On définit les vecteurs de R3 suivants : u1 = (1, 1, 1), v1 = (1, 0, −1), u2 = (0, 1, 2) et v2 = (2, 1, 0).
1. Montrer que u1 et v1 sont des combinaisons linéaires de la famille (u2 , v2 ).
2. En déduire que Vect(u1 , v1 ) ⊂ Vect(u2 , v2 ).
3. Montrer finalement que Vect(u1 , v1 ) = Vect(u2 , v2 ).
4. On cherche à retrouver le résultat de la question 3 par une autre méthode.
(a) Pour (x, y, z) ∈ R3 , déterminer à quelle condition le vecteur (x, y, z) est combinaison linéaire de (u1 , v1 ).
Indication : en résolvant, sous forme de système d’inconnue α et β, l’équation α.u1 + β.v1 = (x, y, z) on
obtient une condition de compatibilité.

(b) En déduire que Vect(u1 , v1 ) = (x, y, z) ∈ R3 | x − 2y + z = 0 .
(c) Faire de même pour Vect(u2 , v2 ) et retrouver ainsi le résultat de la question 3.

1
Exercice 7. Déterminer si les ensembles suivants sont des sous-espaces vectoriels des espaces vectoriels usuels.

1. A = (un ) ∈ RN | ∃r ∈ R, ∀n ∈ N, un+1 = un + r (ensemble des suites arithmétiques).
2. B = {(x, y, z) ∈ R3 | x + y + z = 1}.

3. C = f ∈ F(R, R) | ∀(x, y) ∈ R2 , x ⩾ y ⇒ f (x) ⩾ f (y) (ensemble des fonctions croissantes sur R).

4. D = (un ) ∈ R | ∃q ∈ R, ∀n ∈ N, un+1 = qun
N
(ensemble des suites géométriques).
 2
5. E = M ∈ M2 (R) | M = O2 .

Exercice 8.
1. Justifier que l’ensemble D(R, R) des fonctions dérivables sur R est un sous-espace vectoriel de F(R, R).
2. Pour a ∈ R, on note Sa = {f ∈ D(R, R) | ∀x ∈ R, f ′ (x) + af (x) = 0}
(a) Montrer que S est un sous-espace vectoriel de D(R, R).
(b) Montrer que si f ∈ S, alors g : x 7→ eax f (x) est une fonction constante.
(c) Conclure que S = Vect x 7→ e−ax


Exercice 9. Soit E un espace vectoriel, et F et G deux sous-espaces vectoriels de E.


1. Montrer que F ∩ G est un sous-espace vectoriel de E.
2. On suppose que F ∩ G = {0E }. Montrer que pour tout u, u′ ∈ F et v, v ′ ∈ G,

u + v = u′ + v ′ =⇒ u = u′ et v = v ′ .

Exercice 10. Soit E un espace vectoriel, n ∈ N, et (v1 , . . . , vn ) une famille de vecteurs de E et u ∈ E.


1. Montrer que si u ∈ Vect(v1 , . . . , vn ) alors Vect(v1 , . . . , vn , u) = Vect(v1 , . . . , vn ).
2. Montrer que si (v1 , . . . , vn ) est libre et u ∈
/ Vect(v1 , . . . , vn ), alors (v1 , . . . , vn , u) est libre.
Indication : démontrer la contraposée, c’est à dire supposer que (v1 , . . . , vn , u) est liée et conclure que
k
X
3. On suppose maintenant que (e1 , . . . , en ) est une base de E. Pour k ∈ [[1, n]], on note uk = ei .
i=1
(a) Montrer par récurrence, pour k ∈ [[1, n]], que (u1 , . . . , uk ) est libre .
(b) Montrer par récurrence que Vect(u1 , . . . , uk ) = Vect(e1 , . . . , ek ) pour tout k ∈ [[1, n]].
(c) En déduire que (u1 , . . . , un ) est une base de E.

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