Le Nouveau Modèle de Développement (NMD)

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Le nouveau modèle de

développement (NMD)
Le volet social
Introduction

Le nouveau modèle de développement traduit une ambition nationale et propose un chemin crédible et
réalisable en vue de rendre effective les promesses de la constitution de 2011
Cette ambition appelle à mobiliser toutes les potentialités du pays en mettant le capital humain au cœur des
priorités des politiques publiques, aussi bien que porteur que bénéficiaire de la marche du développement qui
est en phase avec les attentes pressantes exprimées par des citoyens en quête de participation ,de
capacitation et de reconnaissance
Cette ambition est traduite en objectifs de développement ciblés parmi ces objectifs :le doublement du
produit intérieur brut par habitant l’horizon 2035,une maîtrise des apprentissages de base à la fin du cycle
primaire par plus de 90% des élèves, l’augmentation du nombre des médecins par habitants pour atteindre les
normes de l’OMS ,la réduction à 20%de la part de l’emploi informel, l’élargissement de la participation des
femmes à 45% contre 22% en 2019,l’atteinte d’un taux de satisfaction des citoyens envers l’administration et
les services publics de plus de 80%
Cette ambition requiert la mobilisation pleine et entière des compétences nationales et locales qui doivent
être mieux préparés et outillées pour relever le défis du développement dans un contexte devenu de plus en
plus complexe et imprévisible
Introduction(suite)
Pour l’élaboration du NMD la CSMD ,désignée par Sa Majesté le Roi, a articulé son
travail autour de trois axes interdépendants:
1. Un diagnostic franc et lucide pour mieux cerner le ralentissement de l’élan
de développement;
2. Les attentes et aspirations des Marocains;
3. Les grandes transformations à anticiper au niveau national et
international.
Un diagnostic franc et lucide pour mieux cerner le
ralentissement de l’élan de développement
Le Maroc a connu un élan de développement assez soutenu depuis le milieu des années
1990, qui est dû aux nombreuses réformes entreprises dans le pays. Cet élan a accusé un
ralentissement vers la fin des années 2000.
Le diagnostic a permis de déceler quatre nœuds systémiques à l’origine de l’essoufflement
du modèle actuel:
Le manque de cohérence verticale entre la vision de développement et les politiques
publiques annoncées et la faible convergence horizontale entre ces politiques;
La lenteur de la transformation structurelle de l’économie affectée par les coûts élevés
des facteurs de production et freinée par la faible ouverture sur de nouveaux acteurs
innovants et compétitifs;
Les capacités limitées du secteur public à fournir et assurer des services publics
accessibles et de qualité dans les domaines essentiels à la vie quotidienne et au bien-
être des citoyens;
Un sentiment d’insécurité judiciaire et d’imprévisibilité qui limite les initiatives, en
raison d’un décalage entre certaines lois comportant des « zones grises » et les réalités
sociales vécues, d’une justice qui pâtit d’un manque de confiance de la part des
citoyens, d’une bureaucratie tatillonne et de recours inopérants.
Les attentes et aspirations des Marocains

Après un vaste chantier de consultation pour recueillir les préoccupations,


attentes et propositions des citoyens et des acteurs institutionnels, la CSMD a
déterminé les domaines qui préoccupent les citoyens à savoir:
La qualité des services publics: Les citoyens écoutés aspirent à des services
publics de meilleure qualité, pour garantir l’égalité des chances et renforcer les
capacités individuelles, et nourrir le sens du civisme et du bien commun.
L’accès aux opportunités économiques et à l’emploi: Les Marocains considèrent
prioritaire le relèvement de la capacité de l’économie nationale à créer plus de
valeur ajoutée et d’emplois de qualité, bénéficiant de manière équitable à
l’ensemble des territoires.
L’effectivité des principes de bonne gouvernance: Les Marocains considèrent
prioritaire le relèvement de la capacité de l’économie nationale à créer plus de
valeur ajoutée et d’emplois de qualité, bénéficiant de manière équitable à
l’ensemble des territoires.
Les grandes transformations à anticiper au niveau
national et international

La conception du Nouveau Modèle de Développement a également tenu compte


des mutations nationales et mondiales qui se dessinent à horizon 2035, afin
d’intégrer les risques et les opportunités qui en découlent. Dans l’ensemble, les
mutations à venir laissent entrevoir un monde plus complexe et incertain, un
monde fonctionnant de plus en plus en réseau, avec comme corollaire la
diffusion rapide des crises tant économiques et financières que sanitaires, et une
sophistication technologique croissante dont les implications sont insuffisamment
anticipées. Ces mutations appellent, dès lors, des modes de gouvernance rénovés
alliant agilité et anticipation des risques.
Le Maroc va connaitre Au niveau national, des transformations profondes sur le
plan démographique, social et environnemental.
A l’échelle internationale, des mutations profondes sont également attendues
dont certaines ont été accélérées sous l’effet de la crise sanitaire de la Covid-19.
(démographie, économie et ordre mondial, accélération des transformations
technologiques, normes environnementales et écologiques, risques de
propagation d’épidémies plus fréquents)
La nécessité d’un NMD
L’état des lieux, les conclusions du diagnostic et les fortes attentes des citoyens,
dans un contexte national et international traversé par des mutations profondes
mettent clairement en relief la nécessité et l’urgence d’accélérer la transition
vers un nouveau modèle de développement.
Le nouveau modèle du développement
Le NMD se décline en trois composantes interdépendantes et complémentaires:

Une ambition qui définit le cap;


Un référentiel de développement, élément central et transformationnel du nouveau
modèle;
Des choix et des orientations stratégiques pour atteindre l’ambition souhaitée.

Le NMD est structuré autour de quatre parties abordant respectivement


1-une économie dynamique et diversifiée créatrice de valeur ajoutée et d’emploi de
qualité
2-un capital humain renforcé et mieux préparé pour l’avenir
3-des opportunités d’inclusion pour tous et un lien social consolide
4- des territoires resilients,lieux d’ancrage du développement
Le volet social dans le NMD
Le volet social dans le NMD est traité particulièrement dans le troisième axe
intitulé des opportunités d’inclusion pour tous et un lien social consolide, cet
axe dont la finalité est l’inclusion vise la participation élargie de toutes et de
tous, à la dynamique nationale de développement. Toutes les populations, et
tous les territoires, doivent être inclus dans l’effort collectif, principalement à
travers la participation et l’accès égal aux opportunités économiques, à travers
la protection sociale, et à travers l’ouverture et l’acceptation de la diversité de
la société marocaine. Les normes sociales discriminantes et les manques de
capacités et de compétences, causes d’exclusion, doivent céder la place à une
dynamique d’inclusion par la croissance, le travail, la mobilisation citoyenne et
le renforcement du lien social.
Parmi les mécanismes qui vont permettre cet inclusion la protection sociale qui
désigne tous les mécanismes de prévoyance collective, permettant aux individus
de faire face aux conséquences financières des risques sociaux. Elle repose
généralement sur deux socles « l’assurance sociale » et « l’assistance sociale ».
Les socles de protection sociale offrent aux familles des prestations sociales leur
permettant de vivre dans la dignité, un droit reconnu par la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme.
La protection sociale
En effet, le NMD appelle à accélérer la construction d’un socle élargi de
protection sociale, efficace, reposant sur un contrat social qui responsabilise les
citoyens et l’État et qui consacre la solidarité sociale.
Ce socle de protection sociale consiste en une protection de base commune à
tous les citoyens, ainsi qu’une protection spécifique ciblée pour les plus
vulnérables (personnes démunies, personnes en situation de handicap, etc.). Cet
engagement de l’État protecteur nécessite un engagement réciproque de la part
des citoyens à formaliser leurs activités professionnelles, et à participer
équitablement, par l’impôt et les cotisations chacun selon ses capacités, au
financement des services publics et de la protection sociale.
Afin d’atteindre cette ambition, tout en assurant la qualité des services de
protection sociale et la pérennité financière du système, la Commission
préconise quatre actions majeures
La protection sociale
Ces actions sont:
Accélérer les efforts de formalisation du travail et lutter contre la fraude sociale,
pour créer les conditions nécessaires pour l’élargissement de la couverture
sociale ;
Mettre en place un socle de protection sociale de base incluant la couverture
sanitaire universelle, les allocations familiales universelles, et un revenu
minimum de dignité ;
Moderniser la gouvernance du système et assurer l’efficacité de ses interventions
(cf. Projet Maroc Inclusion) ;
Assurer un financement pérenne du système de protection sociale dans son
ensemble.
Afin de concrétiser cette ambition, La loi-cadre n° 09.21 du 22 chaabane 1442 (5
Avril 2021) relative à la protection sociale, constitue une étape clé dans la mise
en œuvre de ce mécanisme , pour généraliser la couverture sociale au profit de
tous les marocains à l’horizon 2025.
La loi-cadre n° 09.21 du 22 chaabane 1442 (5
Avril 2021) relative à la protection sociale

La loi cadre vise :


 L’extension de l’assurance maladie obligatoire (AMO), à 22 millions de
bénéficiaires supplémentaires, d’ici à la fin 2022;
 L’extension des allocations familiale, au profit de sept millions d’enfants en
âge scolaire à l’horizon 2024 ;
 L’élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite, au profit
cinq millions d’actif à l’horizon 2025 ;
 La généralisation des indemnités pour perte d’emploi (IPE) à l’horizon 2025.
La reforme du secteur de la santé
Pour réussir le chantier de la couverture sociale est tributaire de la reforme du
secteur de la santé tel que stipulé dans l’article 5 de la loi-cadre n°09.21.
Aussi le NMD préconise une réforme du secteur de la santé, cette réforme vise à
revaloriser l’hôpital public et les métiers de la santé et aussi préparer le terrain
opportun à la couverture sanitaire universelle (CSU)
Cibles :
 la généralisation de la couverture médicale de base
 Renforcement de la qualité de soins et de leur accessibilité
 Mise en place d’une gouvernance rénovée basée sur l’autonomisation des
hôpitaux publics
 Implication des régions dans le pilotage territorial de l’offre de soins
 Renforcement de la prévention comment levier efficace de la politique de
la santé
État des lieux

Budget alloué à la santé représente 6ù du budget général( contre 15%)


recommandé par l’OMS
La couverture médicale reste au dessous des attentes :un tiers de la population
ne bénéficie pas de la couverture médicale et ainsi le système de couverture est
fractionné entre plusieurs régimes et ne permet pas une mutualisation des
cotisations et de risques ,ni un niveau de protection équitable pour tous les
citoyens (principes de la couverture médicale de base –la loi 65-00 )
La pénurie très accrue en personnel soignant(1,9 pour 1000 habitants),deux fois
inférieur au seuil recommandé par l’OMS pour atteindre la CSU (4,45 pour
1000habitants)
Le parcours de soins est mal organisé: non respect de la filière de soins
Le PPP reste insuffisant ,il n’y pas une réelle complémentarité entre le secteur
public et privé
La digitalisation du système de santé connait un retard.
Pour pallier à ses dysfonctionnements une loi-cadre n° 06.22 relatif au système
national de la santé a été adopté recemment
Merci pour votre attention

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