Fascicule Comptabilité Générale TOME 1 VERSION 2018

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PRECIS DE COMPTABILITE

GENERALE SYSCOA
TOME 1

EXERCICES ET
APPLICATIONS CORRIGEES

VERSION JULLET 2018

AUTEUR
FODE CISSE
Doctorant en finances
Expert comptable spécialisé en IAS/ IFRS
Commissaire aux comptes
Auditeur international
Chargé de cours
+15 ans d'expérience à l'étranger et au Sénégal
INTRODUCTION GENERALE

La fonction comptable est indispensable à l’entreprise et ses objectifs se sont diversifies


pour répondre à une évolution des besoins correspondant à cette fonction. La
comptabilité répond à un besoin d’ordre :
- Juridique : elle permet de garder les traces d’une opération et constitue un moyen de
preuve en cas de litige
Fiscal : Obligation de fournir des documents en annexe à la déclaration fiscale : Bilan,
C.P.C , Balance…….
Pour justifier le résultat et le chiffre d’affaire déclarés
- Social : l’entreprise n’est pas indépendante , elle est responsable vis à vis de
nombreux groupements ( groupe financier, pouvoir publique, salires, actionnaires…
- Economique : Analyse et prise de décision sur une activité donnée ou un secteur
d’activité ou en fin sur la valeur produite et ajoutée

Le présent module est d’ailleurs consacré à l’étude des mécanismes de base sur lesquels
la comptabilité s’appuie, son caractère historique tient au fait qu’elle enregistre les effets
des opérations juridiques et économiques de l’entreprise une fois qu’elles ont eu lieu et
qu’elles sont connues d’une manière certaine
L’enregistrement chronologique et détaillé des faits intéressant l’entreprise conduit :
* D’une part à suivre les modifications des éléments composants du patrimoine,
traduit par le BILAN
* D’autre part à regrouper dans un compte de produits et charges (CPC) les
éléments ayant une influence sur le résultat de l’entreprise
La comptabilité générale, répond au besoin juridique (la tenue de la comptabilité
régulière à l’aide d’un journal général, grand livre et une balance de vérification, elle
répond également à un besoin fiscal car la comptabilité et les impôts vont ensemble
càd la fiscalité est déterminée sur la base de la comptabilité des effets comptables
enregistrés.
Ce module est entièrement conforme aux normes de SYSCOHADA.
Deux précisions doivent être apportées :
Le cadre comptable utilisé tout au long de ce module est celui du modèle normal qui
concerne plus spécialement les moyennes et les grandes entreprises mais qui peut être
applicable aussi aux petites entreprises lorsque celles –ci décident à leur convenance de
ne pas utiliser le model simplifié Système Normal et Système Minimum de Trésorerie
Ce module étant essentiellement un module d’initiation à la pratique comptable, seuls
les 1ers document de synthèse (Bilan , C.P.C , Balance et flux net de tresorrie ) y seront
étudiées
Ce module sera dispensé normalement à toute personne comptable, gestionnaire, et
d’une manière secondaire pour les bureautiques et secrétaires direction.
Il se voudrait d’être le précieux instrument de travail de tous les professionnels de la
comptabilité de tous ceux qui souhaitent actualiser leurs connaissances .
SOMMAIRE

Titre 1

 CHAPITRE 1 L’ENTRPRISE
 CHAPITRE 2 : LES ACHATS ET LES VENTES DE MARCHANDISES
 CHAPITRE 3: LES EMBALLAGES
 CHAPITRE 4 LES MODES DE REGLEMENT
 CHAPITRE 5 ET LES EFFETS DE COMMERCE

Titre 2

 CHAPITRE 2 : LES ACHATS ET LES VENTES DE MARCHANDISES


 CHAPITRE 3: LES EMBALLAGES
 CHAPITRE 4 LES MODES DE REGLEMENT
 CHAPITRE 5 ET LES EFFETS DE COMMERCE
 CHAPITRE 5 ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE
CHAPITRE I L’ENTREPRISE

I- DEFINITION

L’entreprise est un organisme financièrement indépendant ou une unité de travail qui par la
combinaison des facteurs de production (technique, financier, humain) produit des biens et services
destinés à être reconduis sur le marché en vue de réaliser un profit (bénéfice).

II- CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

Elle peut se faire en raison de l’origine des capitaux, de la taille, ou selon le secteur d’activité.

A- CLASSIFICATION SELON LA NATURE JURIDIQUE OU L’ORIGINE DES CAPITAUX

Selon la nature juridique, nous pouvons distinguer les entreprises privées, publiques et semi-
publiques

1- Les entreprises privées

Dans les entreprises privées, les capitaux proviennent entièrement du privé. Ainsi nous avons :

- les entreprises individuelles


- les entreprises sociétaires ou sociétés

 NB : depuis l’avènement du traité de l’OHADA, le caractère de l’entreprise individuelle dépend


de la distinction du patrimoine de l’entrepreneur et du patrimoine de l’entreprise.

Ainsi une entreprise est individuelle lorsque son patrimoine est confondu au patrimoine de
l’entrepreneur.

L’entreprise est qualifiée de société unipersonnelle lorsque son patrimoine est distinct de celui de
l’entrepreneur.

2- Les entreprises publiques


Une entreprise est dite publique lorsque les capitaux appartiennent entièrement à l’état.

3- Les entreprises semi-publiques

Une entreprise est dite semi-publique lorsque les capitaux proviennent en partie du publique et du
privé.

B- CLASSIFICATION SELON LE SECTEUR D’ACTIVITE

Elle se fait en fonction des grands secteurs d’activités que sont : le secteur industriel, distribution et
agricole.

1- Les entreprises industrielles

Ces entreprises transforment les matières premières et consommables en produits finis : UNILEVER,
UNICAO, COSMIVOIRE

2- Les entreprises de distribution

Une entreprise est dite de distribution lorsqu’elle revend en l’état, sans transformation les
marchandises achetées

EPICERIES, SUPER MARCHES

3- Les entreprises agricoles


Les entreprises agricoles sont celles qui exercent dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de
la pêche.

4- les entreprises de prestation de services

Elles sont celles qui vendent des services, c’est le cas de la société orange, d’un jeune coiffeur etc…

C- CLASSIFICATION SELON LA DIMENSION

Cette classification est très importante car la dimension est en liaison directe avec le type et la
complexité de son organisation.

Cependant il est très difficile d’arrêter un critère selon lequel les entreprises peuvent être classées
en fonction de leur dimension.

On retient le plus souvent alors :

- Le montant des capitaux


- Le nombre de salarié ou effectif du personnel
- Le chiffre d’affaire.

En tenant compte de ces critères nous pouvons faire la classification suivante :


- Les petites entreprises
- Les moyennes entreprises
- Les grandes entreprises

 NB : il est important de relativiser cette classification car elle est fonction du niveau de
développement du pays.

Ainsi une grande entreprise en Côte d’Ivoire n’est qu’une moyenne entreprise en France et une toute
petite entreprise aux U.S.A

III- LES FONCTIONS DE L’ENTREPRISE

L’entreprise est organisée en grande fonction. Une fonction peut être définie comme un ensemble
d’action nécessaire à la réalisation d’un même objectif global.

FAYOL ingénieur français en a distingué six (6) que sont :

- la fonction commerciale
- la fonction technique
- la fonction comptable et financière
- la fonction de personnel
- la fonction de sécurité
- la fonction administrative

A- LA FONCTION COMMERCIALE

Elle est divisée en fonction approvisionnement et en fonction distribution.

1- La fonction approvisionnement

Elle être définie comme l’ensemble des tâches nécessaires à la recherche de fournisseur,

d’achat et gestion de stock.

2- La fonction distribution ou vente

Elle est consacrée à la recherche de marchés et de vente des produits de l’entreprise.

B- LA FONCTION TECHNIQUE

Elle est généralement rencontrée dans les entreprises industrielles. Elle a pour but de préparer le
travail de transformation, de le faire exécuté et d’en contrôler les résultats.

C- LA FONCTION COMPTABLE ET FINANCIERE

Objet de notre cours, la fonction comptable et financière est chargée de la saisie des informations
chiffrées et de recherche et la gestion des capitaux.
D- LA FONCTION DE PERSONNEL

L’ensemble des tâches assignées à cette fonction est la recherche et la gestion des ressources
humaines

E- LA FONCTION DE SECURITE

Cette fonction est chargée de la protection des biens et des hommes au sein de l’entreprise.

F- LA FONCTION ADMINISTRATIVE

La plus importante selon FAYOL, car toute bonne gestion dépend d’elle. Selon FAYOL, gérer une
entreprise c’est : « prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler »

IV- MOYENS DE L’ENTREPRISE

Pour assurer son fonctionnement l’entreprise dispose de moyens financiers, techniques ou matériels
et de moyens humains.

A- LES MOYENS FINANCIERS

Ce sont des ressources financières dont dispose l’entreprise. Elles se divisent en ressources externes
(emprunts, subventions) et en ressources internes (réserves, bénéfices générés par l’entreprise)

B- LES MOYENS MATERIELS OU TECHNIQUES

Ce sont les outils de travail (différents types de matériels : bureau, transport, matériels et outillages,
informatique) et les matières utilisées dans le processus de fabrication.

C- LES MOYENS HUMAINS

C’est l’ensemble du personnel travaillant pour l’entreprise et ayant en contrepartie une


rémunération.

V- L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

Une entreprise ne constitue pas un système isolé, elle est en relation avec les autres agents
économiques. Ses relations avec les autres agents se traduisent par les échanges de biens de service
de monnaie et d’informations. A ce titre, nous pouvons dire que l’entreprise un carrefour
d’échanges.
A- LES PARTENAIRES DE L’ENTREPRISE

Les principaux partenaires de l’entreprise sont : les fournisseurs, les ménages, les clients, l’Etat et les
établissement financiers.

1- Les fournisseurs

C’est l’ensemble des marchés ou centre d’approvisionnement de l’entreprise.

Sur ces marchés, l’entreprise se procure : les biens d’équipement nécessaires à ses opérations de
production dans ce cas on parle d’investissement et se procure les marchandises et matières pour
son exploitation.

2- Les ménages

C’est le marché qui fournit la force de travail nécessaire à l’entreprise. En contrepartie de cette force
de travail les ménages reçoivent une rémunération appelée communément Salaire.

3- Les clients

C’est l’ensemble des marchés où sont écoulées les marchandises ou les produits finis de l’entreprise

4- L’État

Il soutient l’entreprise en le protégeant et en lui versant des subventions. Mais se fait également
soutenir par l’entreprise en leur prélevant des impôts et des cotisations sociales.

5- Les établissements financiers

C’est l’ensemble des marchés de capitaux ou ressource financière de l’entreprise. Ils sont
constitués de banques, des CECP, des mutuelles, des organismes financiers nationaux ou
internationaux.

B- SCHEMA DE L’ENTREPRISE DANS SON ENVIRIONNEMENT


Marchandises, biens Impôts

Fournisseurs Etat
Monnaie Subvention
Marchandises,
produits finis
Force de travail
Ménage Client
Salaire Monnaie

Capitaux Service, biens

Etablissements RDM
Financiers Remboursement Monnaie
intérêt

VI- OBJECTIFD DE COMPTABILITE

La comptabilité est une technique permettant de saisir, d’enregistrer et de classer les données de
bases chiffrées. Elle est destinée à fournir, après traitement approprié, un certain nombre de
renseignement d’ordre juridique et économique aux utilisateurs intéressés.

A- RENSEIGNEMENT D’ORDRE JURIDIQUE

Du point de vue juridique, toute opération réalisée par une entreprise doit laissée une trace écrite.
En saisissant et en enregistrant les informations chiffrées, la comptabilité apparaît comme un moyen
de preuve. Elle permet à l’entreprise de savoir à tout moment ce qu’elle doit, à qui elle doit et ce
qu’on lui doit.

B- RENSEIGNEMENTS D’ORDRE ECONOMIQUE

La tenue régulière d’une comptabilité permet à l’entreprise de fournir à l’Etat, les chiffres lui
permettant d’asseoir une politique économique, en calculant les agrégats tels que : la valeur ajoutée,
la PIB etc…
CHAP II : L’ANALYSE DES OPERATIONS
DE L’ENTREPRISE : LES FLUX

I- GENERALITE

La majorité des opérations d’une entreprise consiste à échanger avec les autres agents économiques
que sont : les fournisseurs, les clients, l’État, les établissements financiers, les ménages, les associés.

Prenons comme exemple : Mr KOUASSI qui achète des marchandises à crédit avec Mlle KOFFI pour
un montant de 100 000 F. Mr KOUASSI reçoit les marchandises en provenance de Mlle KOFFI. En
retour, il doit 100 000 à Mlle KOFFI. Nous observons à travers cette opération deux mouvements de
valeur de sens inverse qui peuvent être schématisés comme suit :

Marchandises
KOUASSI KOFFI

100 000

Dettes

Ces deux mouvements bilatéraux constituent des flux

II- DEFINITION ET CLASSIFICATION DES FLUX

A- DEFINITION
On appel flux, les mouvements de biens (achat de marchandises, vente de marchandises) de
monnaie (encaissement, décaissement) et de services (consommation d’électricité, d’eau et de
téléphone).
Ces mouvements peuvent être externes lorsqu’ils mettent en relation 2 agents économique ou
internes lorsque le mouvement est interne à un agent économique

B- CLASSIFICATION DES FLUX

On distingue 2 grandes catégories de flux entre l’entreprise et l’extérieur

- les flux externes


- les flux internes

1- Les flux externes

Ils sont des mouvements de valeur entre l’entreprise et un autre agent économique. Ils sont
bilatéraux car ils ont toujours une contre partie caractéristique des échanges effectués. Les flux
externes se décomposent en plusieurs catégories à savoir :

- les flux dits réels (car portant sur des biens réels)
- les flux quasi réels (car portant sur des services marchand ou des prestations de services tels
que : le transport, le loyer, le téléphone)
- les flux dits financiers (car portant sur des mouvement de monnaie (espèce et valeur
assimilés tel que : chèque, effet de commerce) de créances et dettes qui se transformerons
en monnaie à leur échéance).
NB : La valeur d’un flux réel ou quasi réel a pour contre partie un flux financier

En conséquence, nous pouvons dire que l’entreprise apparaît comme un centre d’échanges de flux
réels contre un flux financiers

2- Les flux internes

A l’opposé des flux externes, les flux internes ne concernent que l’entreprise et correspondent à des
déplacement ou à des transformations de valeur dans l’entreprise. Ils ne sont pas bilatéraux, ils sont
représentés par une seule flèche.

Exemples : passage d’une matière d’un atelier à l’état suivant. Transfert de fond de la surccursale de
bouaké à la caisse de siège à abidjan.

III- ANALYSE DES OPERATIONS EN TERME D’EMPLOIS ET RESSOURCES

A- LA NOTION D’EMPLOIS ET RESSOURCES

L’analyse d’une opération distingue :

- l’origine, la provenance, le point de départ, les moyens qui ont permis la réalisation de
l’opération : c’est la ressource dans l’opération.
- La destination, le point d’arrivé, l’utilisation, ce qu’on obtient, la finalité : c’est l’emploi de
l’opération.
Toute opération génère un flux qui doit être analysé en emploi et en ressource, d’où l’égalité emploi
= ressource

Exemple : Mr KONAN vend une machine à 1 000 000 à Mme KB

Travail à faire : analyser l’opération en emploi et en ressource chez konan et KB sachant que
l’opération est fait à crédit:

B- LES OPERATIONS GENERATRICES DE RESULTATS

Certaines opérations entraînent soit un accroissement de valeurs, soit une diminution de valeur. On
dit que ces opérations engendrent un résultat qui peut être bénéficiaire ou déficitaire.

1- Opération génératrice de résultat déficitaire : Perte

Dans ce cas, l’utilisation d’une ressource ne permet d’obtenir un emploi de valeur inférieur

Exemple : Mr KOUADIO vend à son client Koné des marchandises pour 4 200 000. Ces marchandises
avaient coûter 5 000 000.

Travail à faire : Analyser l’opération en emploi et ressources chez Mr Kouadio

2- Opération génératrice de résultat bénéficiaire : Bénéfice

Dans ce cas, l’utilisation d’une ressource donnée permet d’obtenir un emploi de valeur supérieur.

Exemple : Koné vend les marchandises achetées chez Kouadio à 5 900 000 au comptant contre
chèque

Travail à faire : Analyser cette opération chez Koné.

IV- TABLEAU RECAPITULATIF DE L’ANALYSE EN EMPLOI ET RESSOURCE

Si les schémas de flux permettent d’illustrer les mouvement de valeur, ils présente l’inconvénient de
ne pas faire ressortie les emplois et les ressources.

L’analyse est alors faite pour chaque flux dans un tableau mentionnant la nature de l’emploi et
ressources et les montants. Ce tableau se présente comme suit

Dates Opérations Emplois Ressources

Nature Montant Nature Montant


Application : Soit les opérations suivantes réalisées par l’entreprise TRA au cours du mois de mars
2005.

2 mars : Création de l’entreprise avec un apport de 40 000 000 dont les ¾ déposés en banque et le
reste versé en caisse.

5 mars : Achat de marchandises avec diby 15 000 000, dont la moitié réglée par chèque et le 1/6
réglé en espèce.

7 mars : Vente d’un lot de marchandises à konaté 8 000 000. ¼ réglé en espèce. Ce lot de
marchandises avait coûté 5 000 000.

10 mars : Régler en espèce la dette du fournisseur Diby et la facture SODECI pour 400 000

15 mars : Acquisition d’un matériel de fabrication 2 700 000 dont le tiers réglé par chèque (1/3).

Travail à faire : Présenter le tableau d’analyse des opérations en emplois et ressources.


CHAP III : LE BILAN

I- GENERALITES
A- DEFINITION

Le bilan est un tableau récapitulatif de la situation patrimoniale d’une entreprise à un moment


donné.

B- STRUCTURE DU BILAN

Le bilan est divisé en deux parties :

- A gauche l’actif qui comporte les emplois (les biens)


- A droite le passif qui comporte les ressources (les dettes)
Le bilan se présente schématiquement comme suit

Bilan

actif Passif

Emplois (biens) Ressources (dettes)

II- LE BILAN SELON LE SYSCOHADA


Selon le SYSCOHADA le bilan se présente en masses. C’est ainsi que nous avons les masses de l’actif
et les masses du passif.

A- LES MASSES DE L’ACTIF

L’actif est divisé en trois masses :

- l’actif immobilisé
- l’actif circulant
- la Trésorerie-actif

1- L’actif immobilisé
Ce sont les biens durables de l’entreprise.

Cette masse de l’actif est subdivisée en quatre rubriques à savoir :

- Les charges immobilisées (les frais d’établissement, les charges à répartir sur plusieurs
exercices, les primes de remboursement d’obligations)
- Les immobilisations incorporelles (le fonds commercial, les logiciels, les brevets, les licences)
- Les immobilisations corporelles (terrains, bâtiments, matériels, mobiliers etc ….)
- Les immobilisations financières (les avances versées, les dépôts et cautionnements, les prêts,
les titres de participation, les titres immobilisés)

2- L’actif circulant

Cette masse de l’actif est subdivisée en deux rubriques à savoir :

- Les stocks (marchandises, matières premières, produits finis, emballages etc…)


- Les créances et valeurs assimilées (créances client, les effets à recevoir, les avances sur
commandes etc…)

3- Trésorerie-actif

C’est l’ensemble des disponibilités de l’entreprise. Il s’agit :

- Les valeurs mobilières (titres de placement)


- Valeurs à encaisser
- Les avoirs en banque
- Les avoirs en caisse

B- LES MASSES DU PASSIF

Le passif est subdivisé en quatre grandes masses :

- Les capitaux propres et ressources assimilées


- Les dettes financières et ressources assimilées
- Le passif circulant
- La trésorerie-passif
1- Les capitaux propres et ressources assimilées

C’est l’ensemble des fonds propres de l’entreprise. Il s’agit du :

- Capital
- Des réserves
- Report à nouveau
- Résultat net
- Les subventions etc…

2- Les dettes financières et ressources assimilées

Elles représentent le financement extérieur de l’entreprise, c’est-à-dire les engagements à long


terme. Ce sont :

- Les emprunts et dettes assimilées


- Dettes de crédit bail et contrats assimilés
- Les provisions financières pour risques et charges

 NB : l’ensemble des capitaux propres et des dettes financières représente les ressources
durables ou stables

3- Le passif circulant

Il représente les dettes à court terme ou le passif à court terme. Il est composé de plusieurs comptes
tel que :

- Fournisseur d’investissement
- Fournisseur d’exploitation
- Dettes sociales et fiscales etc…

4- La trésorerie passif

Ce sont les engagements pris auprès des établissements financiers et qui doivent se dénouer dans un
bref délais. Les comptes qui matérialisent cette masse sont :

- Découvert bancaire
- Escompte crédit ordinaire
- Soldes créditeurs de banque...
 NB : les écarts de conversions ne sont pas des masses, mais matérialisent les gains et les pertes
latentes sur les créances et dettes libellées en monnaies étrangères.
III. PRESENTATION DU BILAN SYSCOHADA

ACTIF BILAN PASSIF

Actif Immobilisé Ressources durables

-charges immobilisés -Capitaux propres et ressources assimilées

-immobilisations incorporelles -Dettes financières et ressources assimilées

-immobilisations corporelles

-immobilisations financières

Actif Circulant Passif-Circulant

-stocks -Dettes circulantes

-créances

Tresorerie-Actif Tresorerie-Passif

Application 1

Les postes du bilan de la société NANTI-CI, après inventaire, présentent les soldes ci-dessous en
milliers de francs.

Capital : 100 000, bénéfice : 5000, bâtiment : 32 000, titres de participation : 22 000, réserves : 3000,
matériel de bureau : 15 000, client : ? , matériel de transport : 21 000, caisse : 15 000, emprunts :
20 000, banque : 20 000, stock de marchandises : ?, Etat : 4 000, fournisseur : 18 000.

Selon les renseignements fournis par la comptabilité le bénéfice est égal à 1/3 des clients et le stock
de marchandises 2/3 des clients

Travail à faire :
Etablir le Bilan

Application 2

Les informations relatives à la société LEBSON au 31/12/01 sont les suivantes :

- Capital : 100.000.000

- Matériel et outillage : 45.000.000


- Emprunt : 40.000.000

- Mobilier de bureau : 27.000.000


:

- Fournisseurs : ?

- Stocks de marchandises : ?

- Clients : ?

- Banque : 5.000.000

- Matériel de transport : 28.000.000

 Travail à Faire :

Reconstituer le bilan au 31/12/01 sachant que :

 Les créances représentent le 1/4 de l’actif immobilisé.


 Les stocks de marchandises le 1/5 du capital.

IV-EVOLUTION DU BILAN

Toutes les opérations de l’entreprise modifient le bilan. Or il n’est pas possible d’établir un bilan
après chaque opération.

C’est pourquoi au cours de l’exercice comptable, il faut enregistrer les différentes opérations
réalisées. Cela permettra à l’élaboration du bilan en fin d’exercice.

Certaines opérations affectent le résultat alors que d’autres ne le modifient pas.

Les opérations qui affectent le résultat sont celles qui n’ont pas de contre partie à l’intérieur du bilan.

Une relation fondamentale nous permet de déceler le résultat de l’entreprise à partir du bilan.

Total actif = total passif

Total actif = capital + résultat + autres dettes

Si total actif > total passif on a un bénéfice.

Si total actif < total passif, il y a perte


Le résultat qu’il soit bénéfice ou perte est inscrit toujours au passif du bilan (avec le signe + si c’est un
bénéfice ou avec le signe – si c’est une perte)

A- CAS D’UN BENEFICE

Un bénéfice se caractérise par un accroissement de la valeur de l’entreprise

Le 1er Janvier N la situation active et passive de Vincent grossiste en


alimentation se présente comme suit :

Il est propriétaire : d’une clientèle 4 500 000 ; d’un bâtiment à usage commercial :
8 300 000 et des aménagements intérieurs estimés à 1 200 000 ; de divers matériels de
bureau et informatique 830 000 ; d’un stock de marchandises 5 123 000.

Ses clients lui doivent 2 146 000 ; il a 263 000 déposés en banque et 49 000 d’espèces en
caisse. Il doit 4 000 000 à un établissement financier ; 3 014 000 à ses fournisseurs
156 000 de taxes à l’état et 241 000 à la CNPS.

La situation au 31 Décembre N est la suivante :


La clientèle a conservé la même valeur.

Les constructions se sont dépréciées de 2%, les agencements et aménagements de 5%, le


matériel de bureau de 10%.

Le stock de marchandises est estimé à 6 135 000 ; les clients doivent 1 929 000F ; l’avoir
en banque s’élève à 379 000 et les espèces en caisse à 430 000.

Vincent a remboursé 1 000 000 d’emprunt en cours d’année.


Les dettes s’élèvent à 3 269 000 envers les fournisseurs ; 182 000 envers l’état et 293 000
envers la CNPS.

Travail à faire :

1- Etablir le bilan d’ouverture.


2- Etablir le bilan au 31/12/N en mettant en relief tous les calculs.

B- CAS DE PERTE
Une perte se caractérise par un appauvrissement de l’entreprise. Pour que l’entreprise vive
longtemps la perte doit être passagère

Application

Le 1erJanvier N, la situation active et passive de Laurent, industriel en fabrication mécanique,


se présente comme suit :

Il est propriétaire d’un terrain : 9 200 000 F, d’un atelier à usage industriel : 11 400 000F,
d’un bâtiment administratif : 9 380 000 F, de divers matériels industriels : 6 430 000 ; de
plusieurs véhicules utilitaires : 4 200 000 ; de matériel de bureau : 1 150 000 ; d’un stock de matières
premières : 7 222 000 ; d’un stock de produits finis : 13 456 000 ; ses clients lui doivent : 8 397 000.

Il doit 17 683 000 à ses fournisseurs ; 1 294 000 de taxes à l’état et 2 375 000 de
cotisations sociales.

La situation au 31 Décembre N est la suivante :

Le terrain a conservé la même valeur.

Les ateliers et bâtiments se sont dépréciés de 2%, les matériels industriels et matériels de
bureau de 10%, le camion de 20%. Le stock de matières premières est estimé à
6 983 000 et celui des produits finis à 12 835 000. Les clients doivent 8 538 000. L’avoir
en banque s’élève à 434 000 et les espèces en caisse de 52 000. Les dettes s’élèvent à
17 521 000 envers les fournisseurs, 1 103 000 envers l’état et 2 836 000 envers la CNPS.

Travail à faire :

3- Etablir le bilan d’ouverture.


4- Etablir le bilan au 31/12/N en mettant en relief tous les calculs.
CHAP IV : LE COMPTE ET LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

I- LA NOTION DE COMPTE

A- DEFINITION

Un compte est un tableau à deux colonnes de somme dont l’une réservée aux emplois et l’autre aux
ressources.

Par convention, le côté gauche est réservé aux emplois et est appelé Débit.

Le côté droit est réservé aux ressources et est appelé Crédit.

B- LES DIFFERENTS TRACES DE COMPTE

Il existe 4 tracés de compte :

-Le tracé à colonne mariée ou jumelée

-Le tracé à colonne séparée

-Le tracé à colonne mariée avec solde

-Le tracé schématique ou le compte en T

1-Le tracé à colonne séparée

Il se présente comme suit :

Débit Crédit
Dates Libellés Montant Dates Libellés Montant

2-Tracé à colonne mariée

Il se présente comme suit :

Montant
Dates Libellés
Débit Crédit

3-Tracé à colonne mariée avec solde

Il se présente comme suit :

Dates Libellés Montant Soldes

Débit Crédit Débiteur Créditeur

4-Tracé schématique ou compte en T

D Nom du compte C

 NB : Dans le tracé schématique, il y a ni dates ni libellés.


II- Terminologie

A- Imputation

Imputer un compte, c’est inscrire un montant à son débit ou à son crédit.


L’imputation prend le terme de créditer lorsque l’opération qui concerne le compte entraîne une
inscription au crédit.

L’imputation prend le terme de débiter lorsque l’opération qui concerne le compte entraîne
l’inscription au débit.

B- Solde d’un compte

A la fin d’une période (jours, semaines ,mois,trimestres, semestres, années), on arrête les comptes.
L’arrêt nécessite, la totalisation des montants au débit et au crédit.

Pour respecter, le principe total emplois = total ressources ; il faut tirer le solde du compte. Tirer le
solde d’un, c’est faire la différence entre le total débit et le total crédit. Le solde est qualifié de
débiteur lorsque le total débit >total crédit.

Il est qualifié de créditeur lors que le total crédit >total débit.

Le solde est nul lorsque total débit = total crédit

 Remarque : À l’arrêt d’un compte le solde est mis du côté du plus faible. C’est-à-dire s’il est
créditeur on le met au côté du débit ou s’il est débiteur on le met au côté du crédit

C- Réouverture d’un compte


La réouverture d’un compte consiste à inscrire le solde au début d’une période à sa place
naturellement. C’est-à-dire si le solde était débiteur on l’inscrit au débit et s’il était créditeur on
l’inscrit au crédit.

II- FONCTIONNEMENT DES COMPTES

A- les comptes d’actifs

Les comptes d’actifs ou les comptes emplois constatent leur augmentation au débit et leur
diminution au crédit

D Compte d’actif C

-
B- Les comptes du passif ou les comptes de ressource

Les comptes du passif constatent leur augmentation au crédit et leur diminution au débit

D Compte de passif C

Application

Dans le courant du mois de mars 2006, la société GIA a effectuée les opérations suivantes :

03-03-avoir en caisse 700 000

05-03-versement d’espèce en banque 500 000

07-03-achat de marchandises par chèque 300 000

10-03-retrait d’espèce de la banque 100 000

15-03-acquisition d’un mobilier 320 000

Travail à faire : 1- Imputer ces opérations dans les comptes concernés


2- Présenter le compte caisse, tracer à colonne séparée

3- Présenter le compte banque, tracer à colonne marée avec solde

4- Procéder à la réouverture du compte caisse

III- LE VIREMENT COMPTABLE

A- DEFINITION

Le virement comptable est le transfert d’un montant du débit d’un compte au débit d’un autre
compte ou du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte

B- UTILISATION DU VIREMENT COMPTABLE

Le virement comptable peut être utilisé pour


- corriger ou rectifier les erreurs comptables
- pour faire la synthèse
- pour ventiler un compte en plusieurs
- pour procéder au payement sans manipuler des espèces ou sans mouvement de fonds.

Application 1 :

Lors de l’enregistrement d’une opération d’achat de marchandises de 6 000 000, Mr ZIE crédite le
compte du fournisseur Koffi à la place du compte fournisseur Kouamé.

Travail à faire : rectifier cette erreur par la technique du virement comptable

Application 2 :

Dans le bilan de l’entreprise GOGO, on lit : poste matériel : 42 750 000 ; ce poste matériel est
constitué des postes suivants : Matériel et outillage 15 000 000 ; matériel de transport 20 000 000 ;
matériel informatique 5 000 000 ; matériel de bureau 2 750 000

Travail à faire : Grâce à la technique du virement comptable ventiler le compte matériel en


plusieurs comptes.

Application 3 :

A la SIB, Mlle Bamba et Mlle Kanga ont respectivement deux comptes créditeur de 580 000 et
370 000 ; Mlle Bamba demande à son gestionnaire de compte de virer la somme de 200 000 sur le
compte de Mlle kanga.

Travail à faire :
1- Procéder au virement
2- Déterminer la dette de la SIB envers ces deux clients avant et après virement

IV- LA RECIPROCITE DES COMPTES


Deux comptes sont réciproque lorsque tenus dans deux comptabilité différentes, ils subissent les
mêmes mouvements mais de façon opposés. C’est-à-dire pour une même opération si l’un est débité
dans une comptabilité l’autre est crédité dans l’autre comptabilité. C’est le cas du compte achat de
marchandises tenu par le client et du compte vente de marchandises tenu par le fournisseur ; du
compte banque tenu par l’entreprise et du compte de l’entreprise tenu par la banque. Du compte
fournisseur tenu par le client et du compte client tenu par le fournisseur.
CHAPITRE V LE SYSTEME COMPTABLE OHADA

Le système comptable OHADA (SYSCOHADA) est le nouveau référentiel comptable qui


s’est substitué au PCI adopté depuis 1973 en Côte d’Ivoire. Le SYSCOHADA est en vigueur
depuis le 1er Janvier 2001 et applicable dans tous les pays membres de l’OHADA (UEMOA
et CEMAC) La Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC)
est une organisation internationale regroupant plusieurs pays d'Afrique centrale, créée pour
prendre le relais de l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC). Le traité
instituant la CEMAC a été signé le 16 mars 1994 à Ndjamena (Tchad) et est entré en vigueur
en juin 1999. Son siège est à Bangui (République centrafricaine.)

La CEMAC, qui regroupe l'Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et l'Union


économique de l'Afrique centrale (UEAC), est présidée par Pierre Moussa1 depuis le 28 août
2012. Elle a pour mission :

a CEMAC est composée de six États membres2 :

 Cameroun
 République centrafricaine
 République du Congo
 Gabon
 Guinée équatoriale
 Tchad

I- HISTORIQUE DU NOUVEAU REFERENTIEL (SYSCOHADA)

A- Généralités

Les autorités de l’UEMOA reconnaissant le rôle important que joue la comptabilité dans le
développement et l’intégration économique des états de l’union ont décidé de réaliser un nouveau
référentiel comptable commun dénommé SYSCOHADA. Le SYSCOHADA trouve son fondement d’une
part dans la recherche d’information financière fiable et pertinente. D’autre part dans la nécessité de
faire de la comptabilité un outil de développement et d’intégration économique dans l’espace
OHADA.
Or l’on a remarqué que dans les pratiques comptables il y a des divergences d’un pays à un autre et
qui plus est dans un même pays d’une entreprise à une autre. La comptabilité dans les pays de
l’union était caractérisé par :

- l’hétérogénéité des références comptables


- la pluralité des états financiers
- l’obsolescence des normes comptables
- le secteur productif non appréhendé
- un droit comptable non adapté aux réalités et aux besoins des affaires

1- Les particularités du SYSCOHADA

Le SYSCOHADA a tenu compte de la réalité des économies de la sous région ainsi que de l’évolution
des pratiques comptables internationales. Il s’est fortement appuyé sur le traité de l’OHADA
(Organisation pour h’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires).

Le SYSCOHADA a identifié sept (07) utilisateurs de l’information comptable à savoir :

- l’entreprise elle-même ;
- les tiers commerçants (clients, fournisseurs) ;
- les tiers financiers (associés, banque, BCEAO) ;
- le personnel ;
- l’Etat ;
- la centrale des bilans ;
- les autres partenaires hors UEMOA de l’entreprise (FMI, Banque mondiale).

Le SYSCOHADA dispose

de trois (03) systèmes comptables :

 Le système comptable normal appliqué dans les grandes entreprises (Le bilan, le compte de
résultat, le TAFIRE et les états annexés)
 Le système comptable allégé appliqué dans les moyennes entreprises (Bilan, le compte de
résultat et les états annexés)
 Le système minimal de trésorerie appliqué dans les petites entreprises et dans les secteurs
informels (le livre des recettes et dépenses et le grand-livre à quelques comptes)

2- les principes comptables fondamentaux

Le SYSCOHADA a énoncé neuf (09) principes fondamentaux qui s’imposent dans la tenue d’une
comptabilité

 Le principe de prudence : l’entreprise doit éviter de donner une vue trop optimiste de la situation
de l’entreprise. Un gain doit être comptabilisé lorsqu’il est devenu certain. Au contraire une charge
(perte) doit être prise en compte dès lors que son existence est probable.
 Le principe de permanence des méthodes : les règles appliquées au cours des périodes annuelles
successives doivent être fixes afin de permettre la comparaison dans le temps de l’évolution de
l’entreprise.

 Le principe de correspondance bilan d’ouverture / bilan de clôture : la régularisation des


opérations des exercices antérieurs doit nécessairement se faire par l’intermédiaire du compte de
résultat de l’exercice en cours.

 Le principe de la spécialisation des exercices : L’activité de l’entreprise est découpée en périodes


comptables appelées exercices et ceux-ci sont autonomes.

 Le principe du coût historique : les flux en mouvement économiques réalisés par l’entreprise sont
enregistrés à leur valeur nominale exprimée en FCFA.

 Le principe de la continuité d’exploitation : pour l’établissement des comptes annuels l’entreprise


est présumé poursuivre ses activités

 Le principe de la transparence : la comptabilité doit se fonder sur les règles et procédures éditées
par le SYSCOHADA

 Le principe de l’importance significative : toute information ou élément pouvant influencer les


utilisateurs des états financiers (document) doit être fournie dans un document : l’état annexé.

 Le principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence : La réalité économique prime sur


l’apparence juridique. Il est donc possible d’inscrire au bilan des biens détenus dans le cadre de
contrat de crédit bail et de réserve de propriété, d’inscrire dans les charges de personnel le coût des
services fournis par le personnel extérieur, non lié à l’entreprise par le contrat de travail.

Le SYSCOHADA offre également un plan comptable permettant la facilité d’enregistrement des


opérations effectuées par l’entreprise.

II- LE PRINCIPE DE NUMERATION DES COMPTES DANS LE SYSCOHADA

1- Les classes des comptes

Le SYSCOHADA a retenu neuf (09) classes de comptes avec les codes de 1 à 9. Cette codification des
comptes entre dans le champ de la normalisation impérative à l’exception de la classe 9 qui est d’une
application facultative.
a- Les comptes de la comptabilité générale

Il s’agit des comptes de la classe 1 à 8.

- Les classes de 1 à 5 se rapportent au bilan et suivent la ventilation ci-après :


 Classe 1 : comptes de ressources durables (créditeurs)
 Classe 2 : comptes d’actifs immobilisés (débiteurs)
 Classe 3 : comptes de stocks (débiteurs)
 Classe 4 : comptes de tiers (débiteurs ou créditeurs)
 Classe 5 : comptes de trésorerie (débiteurs ou créditeurs)
- les classes 6 et 7 comportent les comptes de gestion des activités ordinaires
 Classe 6 : compte de charges des activités ordinaires (débiteurs)
 Classe 7 : compte de produits des activités ordinaires (créditeurs)
- La classe 8 est relative aux comptes de charges hors activités ordinaires et de produits hors
activités ordinaires.

b- Les comptes des engagements hors bilan ou comptes de la comptabilité analytique

Il s’agit essentiellement des comptes de la classe 9 qui sont d’une utilisation facultative.

1- Hypothèse de codification

Le SYSCOHADA a retenu le système de codification décimale des comptes avec souplesse


d’adaptation ; l’entreprise pouvant organiser sa comptabilité en fonction de ses besoins spécifiques
au delà de 4 ou 3 chiffres prévu.

Cette codification comporte des constances et des parallélismes qui facilitent la maîtrise et la
mémorisation des comptes.

Pour un compte à 2 chiffres le 1er chiffre représente la classe et le 2ème chiffre représente une
subdivision de la classe.

Pour un compte à 3 chiffres, le 1er chiffre représente la classe, le 2ème chiffre la subdivision de la
classe, le 3ème chiffre une subdivision du compte à 2 chiffres.

Exemples : classe 2

20 : Charges immobilisées

21 : Immobilisations incorporelles

22 : Terrains

23 : Bâtiments installations techniques et agencement

24 : Matériel

2421 Matériel agricole

2422 Outillage agricole


a- Au titre des constances

- Pour les comptes de bilan la terminaison 9 dans les comptes à 2 chiffres à pour rôle
d’identifier les dépréciations provisoires des classes correspondantes.

Exemple : 19 Provisions financières pour risques et charges

29 Dépréciations des immobilisations

39 Dépréciation des stocks

La terminaison 9 en 2ème position joue un rôle similaire dans les comptes de gestion des classes 6 et
7 dans la mesure ou elles se rapportent aux opérations de provisions.

Exemple : 69 Dotations aux provisions

79 Reprises de provisions

- Le chiffre 9 en 3ème position pour les comptes de la classe 4. annonce un solde inverse par
rapport au solde normal des comptes de même niveau.

Exemple : 409 :" Fournisseurs débiteurs " par rapport aux comptes 401 à 408 qui présentent un solde
créditeur

419 : " Clients créditeurs" par rapport aux comptes 411 à 418 qui présentent un solde
débiteur.

- Le chiffre 0 en 3ème position est réservé au regroupement des comptes de même niveau, ou
pour l’utilisation d’un compte global ; ainsi le compte 410 : clients et comptes rattachés est
utilisé : soit pour regrouper les comptes 411 à 418 ; soit comme compte unique global, si
l’entreprise ne juge pas utile d’ouvrir les comptes 411 à 418
- Le chiffre 3 caractérise les stocks au niveau des comptes de la classe 6 et 7.
Exemple : 603 : Variations de stocks de biens achetés

73 : Variations des stocks de biens et de services produits

- Le chiffre 8 placé en 2ème position pour les comptes de la classe 2 annonce un compte
d’amortissement
Exemple : 2845 : amortissement du matériel de transport

Le chiffre 8 placé en 2ème position pour les comptes de la classe 6 correspond à la dotation aux
amortissements

Exemple : 681 : Dotations aux amortissements d’exploitation.

En 2ème position pour la classe 7 il indique un transfert de charges.

Exemple : 787 : Transferts de charges financières


b- Au titre des parallélismes

Le SYSCOHADA a prévu une sorte de parallélisme au niveau des comptes de gestion de la classe 6 et
7 en vue de maîtriser facilement les comptes.

Exemples :

Charges (classe 6) Produits (classe 7)

601 : achats de marchandises 701 : Vente de marchandises

602 : Achats de matières premières 702 : Vente de produits finis

65 : Autres charges 75 : Autres produits

654 : Valeur comptable des cessions courantes 754 : Produits de cession courantes

d’immobilisations d’immobilisations

67 : Charges financières 77 : Produits financiers

673 : Escomptes accordées 773 : Escomptes obtenus

69 : Dotations aux provisions 79 : Reprises de provisions

La numérotation des comptes de charges et de produits HAO de la classe 8 suit un parallélisme tel
que les comptes à 2 chiffres de terminaison impaire indique les comptes de changes alors que les
produits sont les comptes à 2 chiffres de la classe 8 de terminaison paire

Charges Produits

81 : Valeurs comptables des cessions d’immobilisation 8 2 : produits des cessions

83 : Charges hors activités ordinaires 84 : produits hors activités ordinaires

85 : Dotations HAO 86 : Reprises HAO


CHAP VI LE SYSTEME CLASSIQUE

I- SCHEMA GENERALE DU SYSTEME CLASSIQUE

Pièces Comptables

Travail

Quotidien

Journal

Grand livre
Travail

Périodique Balance

II- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU SYSTEME CLASSIQUE

Le système classique est constitué des documents ou pièces comptable et des livres comptables.

A- LES DOCUMENTS OU PIECES COMPTABLES

Les documents comptables servent de support aux enregistrements. Aucune écriture comptable
(enregistrement) ne peut être passé sans être justifié par une pièce ou document comptable. Les
pièces comptables peuvent être internes, c’est le cas des bulletins de salaire, facture de vente,
déclarations fiscales, etc…

Elles peuvent être externes : c’est le cas des quittances, des factures d’achats, des avis de débit et de
crédit.

B- LES LIVRES COMPTABLES

Ce sont des livres dont la tenue a été rendue obligatoire par le SYSCOHADA. Il s’agit du livre journal
ou journal, du grand livre et de la balance.

1- Le livre journal
a- Définition

C’est un livre comptable obligatoire dans lequel sont enregistrés de façon chronologique les
opérations réalisées par l’entreprise.
Il doit être tenu sans blanc, sans rature et sans surcharge. De plus, il doit être côté et paraphé par le
greffe du tribunal de commerce.

Il doit être conservé pendant au moins 10 ans car c’est un moyen de preuve en cas de conflit entre
agents économiques

b- Présentation du livre journal

  : Date de l’opération
    : Numéro de compte au débit
    : Intitulé compte débité
  : Montant compte débité
 : Numéro de compte au crédit
 : Intitulé compte débité
 : Montant compte crédité
 : Intitulé

 Remarques :
1) lorsque plusieurs opérations sont enregistrés le même jour, la date n’est plus mentionné à
partir de la 2ème opération ; elle est remplacé par l’expression dito = d°
2) en bas de page du journal ; on totalise le débit et le crédit précédé de la mention « reporter »
ou « totaux à reporter ». ces totaux sont repris sur la page suivante précédé de la mention
« report » ou « report à nouveau ».
3) il est strictement interdit de couper un article de journal ; c’est-à-dire mettre la partie débit
sur une page et la partie crédit sur une autre.

c- Les corrections d’erreurs


Il arrive parfois que le comptable :

-Au lieu de débiter (ou créditer) un compte, le crédite (ou le débite) : c’est une erreur d’imputation.

- Au lieu de débiter (ou de créditer) un compte d’un montant, il le débite (ou le crédite) d’un autre
montant : c’est une erreur de chiffrage.

Dans ces 2 cas le SYSCOHADA préconise la méthode du complément à zéro pour effectuer les
corrections. C'est-à-dire on passe la même écriture erronée en faisant précéder les montants d’un
signe négatif.

- Ou oublie d’enregistrer une opération : c’est une erreur d’omission.

Dans ce cas à la date de constatation de l’omission, le comptable enregistre l’opération omise et


porte au niveau du libellé explicatif de l’opération la mention « omission »

Application :
L’entreprise APKESSE a effectué durant le mois de novembre des opérations suivantes :

2 / 11 : Achat de marchandises chez le fournisseur OKCA 14 000 000

3 / 11 : Vente de marchandises en espèce au client ladjy 500 000, ces marchandises avaient coûté
420 000

11 / 11 : Vente de marchandise au client Banka 1 900 000. Ces marchandises ont coûté 2 000 000

15 /11 : Versement d’espèce en banque 200 000

19 / 11 : Achat de marchandises en espèce 2 000 000

20 / 11 : Vente de marchandises contre espèces 1 500 000, ces marchandises avaient coûtés
1 100 000

Travail à faire : Enregistrer ces opérations dans l’entreprise M. AKPESS


2- Le grand livre
a- définition

Le grand livre est l’ensemble des comptes ouvert par une entreprise sur une période donnée. Il est
l’organe essentiel de la comptabilité de l’entreprise. Il permet de faire un regroupement du journal à
la balance.

b- Les formes de grands livres

Le grand livre a pris tour à tour la forme d’un registre à feuillet cousu d’ou son nom de grand livre de
feuillet mobile et la mémoire d’un matériel informatique.

Application (reprendre l’application précédente)

Présentons le grand livre de l’entreprise AKPESS

3- La balance
a- Définition

La balance est un tableau récapitulatif de l’ensemble des opérations réalisées par une l’entreprise sur
une période. Elle permet de vérifier le principe de la partie double. Elle est un moyen de contrôle
pour les dirigeants de l’entreprise ; car elle permet d’avoir les soldes des différents comptes.

b- Présentation de la balance traditionnelle ou balance à 4 colonnes

N° de comptes Intitulés Montant Montant Solde


Débit Crédit Débiteur Créditeur

Total D = C Débiteur = Créditeur

c- La balance à 6 colonnes

La balance à 4 colonnes présente quelques inconvénients, notamment l’amalgame des soldes en


début de période et des mouvements de la période. Pour éviter ces amalgames, le SYSCOHADA a
préconisé la balance à 6 colonnes. Elle se présente comme suit :

N° Intitulés
Solde en début Mouvement Solde en fin
comptes

Débiteur Créditeur Débit Crédit Débiteur Créditeur

Total d = c D = C d’ = c’

EXERCICE 1 Le bilan de la Société SOXI se présente comme suite au 01/01/N.

ACTIF MONTANTS PASSIF MONTANTS

Bâtiments 20.000.000 Capital 70.000.000

Matériel & outillage 5.000.000 Emprunt 20.000.000


Mobilier de bureau 1.000.000 Fournisseur 5.000.000

Matériel de transport 15.000.000

Marchandises 10.000.000

Banque 40.000.000

Caisse 4.000.000

TOTAL 95.000.000 TOTAL 95.000.000

 Les opérations réalisées au cours du mois de Janvier N sont :

2/01/ N Achat à crédit de marchandises : 8.500.000

8/01/ N Vente à crédit de marchandises : 7.250.000

(Ces marchandises ont été achetées à 6.500.000 F)

10/01/N Acquisition d’une machine outil à crédit 6.000.000

15/01/N Règlement de factures CIE 125.000

20/01/N Découverte de 2 faux billets de 10.000 F dans la caisse

25/01/N Encaissement facture en espèces 100.000

26/01/N Règlement facture par chèque 500.000

28/01/N Destruction d’une machine – outil 850.000

30/01/N Versement espèces en banque 1.000.000

Travail à faire :

1- Enregistrer les opérations au journal de l’entreprise


2- Présenter la balance à 6 colonnes
3- Présenter le bilan au 31/01/N
CHAP VII LE COMPTE DE RESULTAT ET LES SOLDES

INTERMEDIAIRES DE GESTION

I- GENERALITE

L’article 29 du référentiel SYSCOHADA dispose : le compte résultat récapitule les produits et les
charges qui font apparaître par différence le bénéfice ou la perte de l’exercice.

A- DETERMINATION SOMMAIRE DU RESULTAT

L’analyse de l’article 20 nous donne la méthode de calcul du résultat à travers les comptes de
charges et de produits. La formule est la suivante :

Résultat = Produits – Charges

Cette formule permet d’analyser et d’expliquer l’exploitation de l’entreprise. De façon générale, le


résultat est déterminé dans un compte qui enregistre au débit les charges et au crédit les produits.

B- APPLICATION

A la fin de l’exercice N, l’entreprise TIA et fils, nous donne les informations suivantes et vous
demande de déterminer de façon sommaire le résultat de l’exercice.
Achat de marchandises 2 200 000, transport 25 000, service extérieur 5 500 000, impôt et taxe
3 750 000, charge de personnel 8 250 000, frais financiers 300 000, vente de marchandises
48 900 000, produits financiers 800 000

Travail à faire : Déterminer le résultat de l’exercice

II- DETERMINATION DU RESULTAT SELON LE SYSCOHADA

Le résultat donne des informations utiles aux chefs d’entreprise et aux tiers. Il est conçu de manière à
faciliter sa lecture au non comptable. Le résultat est déterminer par des soldes successifs qu’on appel
des soldes intermédiaires ou significatifs de gestion.

Le SYSCOHADA est particulièrement riche en solde intermédiaire de gestion. Il existe 9 soldes


intermédiaires de gestion divisés en 2 parties. Cinq (5) sont calculés dans la première partie et quatre
(4) dans la deuxième partie.

A- PREMIERE PARTIE DU COMPTE DU RESULTAT

Les soldes intermédiaires calculés dans cette première partie sont :

- Marge brute sur marchandises (MB/mses)


- Marge brute sur matières (MB/mat)
- La valeur ajoutée (VA)
- L’excédent brut d’exploitation (EBE)
- Le résultat d’exploitation (RE)

1- La marge brut sur marchandises

Elle est obtenu en faisant le différence entre le chiffre d’affaire (les ventes) et la consommation de
marchandises.

MB / marchandises = 701 – 601 ± ∆° de stock marchandises

2- La marge brut sur matières

Elle est obtenue en faisant la différence entre la production des biens et services vendus et les
consommations des biens des matières et fournitures.
MB / Matière = 7(02 à706, 72,73) – (602,6032) ± ∆° de stock matière

 Remarque : la ∆° de stock est égale à Stock final moins le stock initial.


La ∆° de stock de matière, de marchandises et fournitures est toujours noté au débit. Elle vient en
élévation des charges si le solde est débiteur et en diminution des charges si le solde est créditeur, il
s’agira donc de faire SI- SF ou – (SF- SI).

S’agissant des ∆° de stock des produits fabriqués ou finis, elles sont notées au crédit si le solde est
créditeur ; elles viennent en élévation des produits. Et si le solde est débiteur, elles viennent en
diminution des produits, il s’agira de faire SF- SI.

3- La valeur ajoutée (VA)

Elle est obtenu en faisant la différence entre les comptes ; la somme des comptes 70 à 75, celles des
comptes 60 à 65

VA = ∑ (707, 71,75) - ∑ (6033, 604, 605, 608, 61, 62, 63, 64,65)

4- L’EBE

Il est obtenu en faisant la différence entre la VA et les charges de personnel.

EBE = VA – Charges de personnel

5- Le résultat d’exploitation

Il prend en compte toutes les charges et tous les produits liés à l’exploitation. Il est obtenu en faisant
la différence entre L’EBE + reprise de provision et les dotations aux amortissement et provision.

Résultat exploitation = (EBE + reprise de provision) – dotation au amortissement de provision ou

Résultat d’exploitation = (EBE + 781 + 791) – (681 + 691)

B- DEUXIEME PARTIE DU COMPTE DE RESULTAT

Les soldes intermédiaires calculés dans cette 2ème partie sont :


- Résultat Financier
- Résultat des activités ordinaires
- Résultat HAO
- Résultat net

1- Le résultat financier

Le résultat financier est lié aux activités financières de l’entreprise. Il est obtenu en faisant la
différence des produits financiers et des charges financières ou frais financiers.

Résultat financier = 77 – 67

2- Résultat des activités ordinaires (AO)

C’est le résultat lié à l’activité ordinaire de l’entreprise. Il est obtenu en faisant la différence entre les
produits AO et las charges AO

Résultat AO = Produit AO – charges AO

Ou

Résultat AO = Résultat Exploitation + Résultat financier

3- Résulta des HAO

Il est lié aux opérations occasionnelles que réalise l’entreprise. Il est obtenu en faisant la différence
entre les produits HAO et les charges HAO.

Résultat HAO = Produits classe 8 – Charges classes 8

Ou

Résulta HAO = Classe 8 à deux chiffres pair – classe 8 à deux chiffres impair

4- Le résulta net

C’est le résultat lié à l’activité normal de l’entreprise. Il tient compte de touts les produits et les
charges qu’ils soient de l’activité ordinaire ou l’hors activité ordinaire.
Résultat net = ∑ produit - ∑ charges

TITRE 1 LES OPERATIONS COURANTES

L'enfance de la c

CHAPITRE 1 LES OPERATIONS COMMERCIALES

I- LES ACHATS ET VENTES

Les achats d’un acteur économique correspondent généralement aux ventes de ses
partenaires commerciaux et réciproquement.

Les biens et services pouvant être achetés et vendus par un acteur économique sont les
suivants :

Achats Ventes

Matières premières Produits intermédiaires, accessoires, finis…


Emballages Services rendus constituant le chiffre d’affaires
Marchandises Emballages
Immobilisations Marchandises
Services divers (transports, assurance, loyers, Services accessoires (transport, location…)
télécommunication…)

Les achats et ventes sont quelque fois assortis de réduction ou de majoration.

Les réductions concernent :

- les remises accordées en raison des relations commerciales avec le client. Elles ne sont
pas enregistrées en comptabilité.
- les rabais sont consentis pour cause de qualité insuffisante des produits. Elles sont
enregistrées car faisant souvent l’objet de facturation séparée.
- la ristourne est généralement périodique et constitue une prime aux bonnes relations
commerciales destinée à récompenser les clients pour un volume d’achat effectué pendant
une période. Elle est enregistrée en comptabilité.
- l’escompte commercial est accordé pour favoriser les règlements anticipés. Elle a un
caractère financier mais diffère de l’escompte d’effets auprès de la banque. Elle est saisie
dans un compte financier.

Les frais de transport, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sont des éléments qui majorent les
achats. Les frais de transport quand ils sont pris en charge par le fournisseur sont refacturés
au client.

Les immobilisations acquises sont évaluées à leur coût d’achat (prix d’achat et ensemble
des frais encourus pour rendre l’immobilisation fonctionnelle). Les immobilisations produites
sont enregistrées à leur coût de production (coût des matières et charges de production).
Ce sont ces valeurs qui servent de base aux amortissements constatés à la clôture de
chaque exercice.
SECTION 1 GENERALITES

L’opération d’achat ou de vente qui lie deux agents économiques (l’acheteur et le


vendeur) est :
- Pour l’acheteur (ou client), un achat.
- Pour le vendeur (ou fournisseur), une vente.
Lors de la réalisation d’une opération de vente, le vendeur établi une facture en deux
exemplaires au moins, dont l’un est donné au client, et l’autre est conservé par le vendeur.
Lors des ventes de marchandises ou de produits ou prestations de services l’entreprise
établit un document la facture :Cet écrit constitue la base de l’enregistrement comptable
Les factures permettent au vendeur et à l’acheteur de garder la trace des transactions qu’ils
réalisent ensemble en se conformant à une obligation légale. On distingue les factures de
doit et les factures d’avoir.
La facture se compose de 2 parties
l’en tête qui comporte les références commerciales du fournisseur (non adresse du
fournisseur et du client)
le corps de la facture qui comprend la désignation des marchandises vendus
quantités prix unitaire montant hors taxe montant T.V.A prix toute taxes comprise
(TTC)
Accessoirement le corps de la facture peut comprendre les diverses réductions venant du
prix hors taxe et divers éléments pouvant s’ajouter au prix tels le transport et les emballages
La facture peut, donc, être définie comme étant un document comptable à la base de
tout enregistrement, concernant une opération d’achat ou de vente. Ce document met en
évidence le détail des marchandises vendues et le montant que doit payer le client à son
fournisseur ; dans tel cas on l’appelle facture « DOIT ». Il y a aussi la facture « AVOIR », par
laquelle le fournisseur reconnaît devoir une certaine somme à son client à la suite d’un
retour de marchandise ou de l’octroi d’une réduction
La facture de doit
La facture est un écrit établi par le fournisseur et a dresse au client ; cet écrit indique les
conditions de ventes des marchandises ou des prestations de services rendus.
Elle est établie pour signifier à son client qu’il a livré les biens commandés ou exécuté la
prestation de service demandée
La facture d’avoir
Il s’agit d’un écrit établi par le fournisseur et adressé au client pour un retour de
marchandises non conformes à la commande ou pour une réduction commerciale ou
financière supplémentaire …etc.
Le chèque bancaire
C’est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre a une autre personne
appelée tiré (la banque) de payer une somme déterminée soit a elle-même soit a une autre
personne appelée bénéficiaire
Le cheque bancaire est un moyen de paiement

La lettre de change
C’est un document par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une autre
personne appelé tiré de payer à une certaine échéance une somme déterminée à une
personne appelé bénéficiaire (généralement le tireur)
La lettre de change est à la fois un moyen de paiement et un moyen de crédit

Le billet à ordre
Alors que la lettre de change est créée a l’initiative du créancier (le fournisseur) le billet a
ordre l’est a l’initiative du débiteur (le client) celui-ci s’engage a payer a l’échéance la
somme qu’il doit a son bénéficiaire
Le billet à ordre est a la fois un moyen de paiement et un moyen de crédit
Autres types d’éléments liés à la facture
Le relevé de facture est un document donnant le récapitulatif des factures de droit, des
factures d’avoir et les règlements effectués.
Le pro-forma et le devis : ce sont des offres de prix faites par le commerçant ou le prestataire
de services.

NB /Le relevé, la facture pro-forma et le devis ne s’enregistre pas.

Section 2 les modèles de documents


FACTURE DE DOIT

FOURNISSEUR Date…………..
(ADRESSE COMPLET) (CLIENT ADRESSE COMPLETE)
Facture n°…

Désignation Quantité Prix unitaire total

Description des biens vendus … …. ….


Remises
Port
T.V.A
Emballages

Net à payer …….

LA FACTURE D’AVOIR

FOURNISSEUR Date…………..
(ADRESSE COMPLET) (CLIENT ADRESSE COMPLETE)

Facture n°…

Désignation Quantité Prix unitaire total

Votre retour … …. ….
T.V.A

NET A DEDUIRE …….


LA LETTRE DE CHANGE
ADRESSE DU TIREUR…… Dakar le ……….
Contre cette lettre de change stipulée sans frais
Veuillez payer
A l’ordre de ……………………………………………………………………………………………..
La somme de ……………………………………………………………………………………………..
A l’échéance du …………………………………………………………………………………………

Signature du tiré signature du


tireur

Domiciliation : banque tiré

BILLET A ORDRE
ADRESSE DU TIREUR…… Dakar le ……….
Contre cette lettre de change stipulée sans frais
Veuillez payer
A l’ordre de ……………………………………………………………………………………………..
La somme de ……………………………………………………………………………………………..
A l’échéance du …………………………………………………………………………………………

signature du tireur

Domiciliation : banque tireur


CHEQUE BANCAIRE
Série AE CHEQUE N°542535 SGBS…. B.P……………….FCFA
Payer contre ce cheque …………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………
A l’ordre de ……………………………………………………………………………………………………………………..

Payable a …………..le ……………….


Pate d’oie SN 011 01222 021078521116 95
Dakar M. ABLAYE TOURE
TEL : 33-881-97-64

SECTION 3 : LES REDUCTIONS


Il y a 4 types de réductions dont 3 à caractère commercial et une à caractère financier
Réductions commerciales
Rabais : réduction sur les prix pour tenir compte d’un défaut de qualité des
marchandises vendues , un retard ou une erreur sur la marchandise livrée ou pour
écouler les fins de séries
réductions pratiquées, exceptionnellement, sur le prix de vente préalablement
convenu pour tenir compte, par exemple, d’un défaut de qualité ou de non-
conformité des objets livrées
Remise : réduction habituellement accordée en considération de la relation
client/fournisseur ou de l’importance des achats
réduction accordée en raison de la quantité achetée ou de la qualité du client ;
réductions pratiquées, habituellement, sur le prix de vente en considération par exemple,
de l’importance de la commande. Cette réduction est généralement calculée par
application d’un pourcentage au prix de vente. Ex : remise de 5% pour commandes
supérieures à 10 000.

Ristourne : réduction accordée sur un ensemble d’opérations réalisées avec un


même client pendant une période donnée (ristourne trimestrielle, annuelle…)
Réduction accordée en fonction d’un niveau de chiffre d’affaires net réalisé avec un
client. Elle a pour objectif de fidéliser le client
réductions de prix calculées sur l’ensemble des opérations faites avec un même client
pendant une période déterminée. Ex : ristourne de 1% sur le chiffre d’affaires de l’année,
réalisé avec le même client si ce chiffre d’affaires dépasse 250 000.

Réductions financières
Escompte : réduction accordée aux clients qui paient leur facture avant la date
normale d’exigibilité. L’escompte de règlement est une réduction accordée aux
clients qui paient leurs achats soit au comptant, soit avant le terme normal
d’exigibilité.
C’est une réduction accordée pour paiement comptant ou anticipé
Exemple : escompte accordé pour paiement comptant
Escompte pour paiement à 30jours alors que l’échéance habituelle est de 90 jours
Remarque :
Les rabais, les remises et les ristournes qui figurent sur la facture de doit ne sont jamais
comptabilisés

SECTION 4 LES MAJORATIONS


Il s’agir le plus souvent de frais de transport et des emballages
Frais de transport
- Cas du transport à la charge du fournisseur :
Le montant des frais de transport est inscrit au débit du compte 612 « transport sur ventes ».
- Frais de transport à la charge du client mais payé par le fournisseur au
départ de la marchandise :
Le montant des frais de port payé par le fournisseur est inscrit au Débit du compte
612« transports des ventes »ce compte est soldé lorsque le fournisseur facture le montant
exact du transport
Remarque :
Lorsque le port est assuré par les propres moyens de transport de l’entreprise c’est compte
7071 « ports et frai accessoires facturés » qui est crédité du montant du transport facturé au
client

SECTION 5 LES FACTURES D’AVOIR


La facture d’avoir est établie par le fournisseur pour :
Constater un retour de marchandises par le client ;
Constater un retour d’emballages consignés ;
Accorder un rabais ou une remise supplémentaire après facturation ;
Accorder une ristourne au client ;
Accorder un rabais, une remise ou un escompte oublié sur la facture initiale.
Les factures d’avoir appelées aussi notes de crédit sont établies par le fournisseur dans 2
cas :
 Réductions accordées par le fournisseur postérieurement à la facturation
 Retours de marchandises au fournisseur
La facture d’avoir concernant les retours de marchandises annule en totalité ou en partie
une facture d’achat elle traduit donc une réduction de flux
L’enregistrement comptable de la facture d’avoir fait intervenir les mêmes comptes que
pour un achat mais en inversant les sens Débit – crédit

1) Principe de calcul et de comptabilisation des factures de doit

Le total brut d’une facture est de 10 000, Rabais 500 pour défaut de qualité ;
Remise : 10% et 20% ; Escompte : 1%.
Solution :
Présentation du décompte de la facture ci-dessus :

Prix brut : 10 000


– Rabais : 500
= Net commercial n° (1) : 9 500  (10 000-500)
– Remise 10% : 950  (9 500 * 10%)
= Net commercial n° (2) : 8 550  (9 500-950)
– Remise 20% : 1 710  (8 550 * 20%)
= Net commercial n° (3) : 6 840  (8 550 -1 710)
– Escompte 1% : 68.4  (6840 * 1%)
= Net financier : 6 771.6  (6 840-68.4)
La majorations cas de la TVA)
La TVA est un impôt indirect qui frappe les dépenses de tous les agents
économiques intervenant dans le cycle de production et de distribution d’un bien
déterminé.
Cet impôt est dit indirect dans la mesure où il est versé par le dernier consommateur
(véritable personne imposable) au commerçant qui se charge de le reverser, par la suite, à
l’Etat.
Taux de la TVA :
Un taux de 18% : pour toutes les autres opérations à moins qu’elles ne soient
exonérées ou hors champ d’application de la TVA.
Mode de calcule de la TVA :
Les taux de la TVA sont exprimés par rapport aux montants hors taxes (HT) c'est-à-dire
avant inclusion de la TVA :
Le prix de vente (HT) d’une marchandise est de : 1 850 Taux de la TVA
est de 18%.
Déterminer le montant de la TVA et le prix de vente (TTC).
Solution :
- TVA = Prix (HT) * Taux
= 1 850* 18%
= 333
- Prix (TTC) = Prix (HT) + TVA
= 1 850,00 + 333
= 2 183
2) facture de doit avec escompte conditionnel

Lorsque le client signe qu’il règlera au comptant sa facture, le fournisseur peut lui accorder
un escompte qu’il porte directement sur la facture, c’est le cas de l’exemple ci-dessus.
Il peut arriver aussi que le fournisseur pratique une politique d’escompte conditionnel en
mentionnant au pied de la facture le taux d’escompte à appliquer en cas de règlement
anticipé.
Application 1
18-04 : la société Fall vend à Sarr des marchandises et lui adresse la Facture V n°10
suivante : montant brut HT 5 000 000 F, remise 10%, escompte 2%, TVA 18%, règlement
au comptant par chèque bancaire.
TAF : présenter la facture de doit puis enregistrer au journal
- Etablissement de la Facture de doit

Société Fall le 18/04


Doit
Facture n°10 Sarr
Montant brut 5 000 000
Remise 10% 500 000
Net commercial 4500 000
Escompte 2% 90 000
Net financier 4410 000
TVA 18% 793 800
Net à payer
5203 800
Enregistrement au journal :
a. Chez le fournisseur(Fall) :
18-04
521 Banque 5 203 800
673 Escompte accordé 90 000
701 Vente de marchandises 4 500 000
443 Etat, TVA facturée 793 800
Notre facture n°10, rég. par banque

b. Chez le client (Sarr) :


18-04
601 Achat de marchandises 4500 000
445 Etat, TVA récupérable 793 800
521 Banque 5203 800
773
Escompte obtenu 90 000
Facture V10 de Fall, rég.par banque

Application 2
24-04 : Sow vend des marchandises à Ly et lui adresse la factureV n°15 suivante: montant
brut 2 500 000 HT, remise 10%, transport 150 000 F, escompte 1%, TVA 18%.
TAF : Présenter la facture de doit puis enregistrer

Etablissement de la facture
SOW 24/04

DOIT

Facture V.15 LY

Montant brut 2 500 000

Remise 10% 250 000

Net commercial 2 250 000

Port 150 000

Net com. de la facture 2 400 000

Escompte 1% 24 000

Net Financier 2 376 000

TVA 18% 427 680

NAPTTC 2 803 680


Enregistrement au journal
a. Chez le fournisseur (SOW) :
24-04
411 client 2 803 680
673 Escompte accordée 24 000
701 Vte de m/ses 2 250 000
707 Produits accessoires 150 000
443 Etat, TVA facturée 427 680
Notre Fact n°15

b. Chez le client (LY) :


24/04
601 Achat de marchandises 2250 000
611 Transport sur achat 150 000
445 Etat, TVA récupérable 427 680
401 Fournisseur 2803 680
773 Escompte obtenu 24 000
Votre Facture n°15

SECTION 6 Calcul et comptabilisation des factures d’avoir

1) Principe

Lorsqu’une facture d’avoir est établie en relation avec une facture de doit, elle doit
reprendre les réductions commerciales et financières accordées initialement sur la facture
de doit.

L’enregistrement d’un retour de marchandises consiste à annuler la vente chez le


fournisseur et l’achat chez le client.

L’enregistrement d’une réduction commerciale après la facturation initiale (réduction


commerciale hors facture) se fait :

chez le fournisseur en moins au crédit (ou en plus au débit) du compte de vente


concerné ;

chez le client en moins au débit (ou en plus au crédit) du compte achat concerné si c’est
ventilé, dans le cas contraire au crédit des comptes 6019, 6029, 6049, 6059, 6089 selon la
nature de l’achat..

L’escompte accordé après la facturation initiale se fait chez le fournisseur par le débit du
compte 673 (escomptes accordés) et chez le client par le crédit du compte 773 (escomptes
obtenus).
Application 3

Le 17/10 le client PIZZA retourne 100.000 de marchandises non conformes (marchandises


relatives à la facture 205 du 15/10) ;

Le 19/10 le fournisseur TEXMEX adresse la facture d’avoir N° 41 à son client PIZZA ; cette
facture est consécutive à son retour de marchandises du 17/10 ;

Le 20/10 TEXMEX adresse à PIZZA une facture de doit N° 213 de 300.000 francs de
montant brut hors TVA, une remise de 10% et le taux de TVA de 18%.

Le 22/10, TEXMEX accorde une remise exceptionnelle de 10% supplémentaire sur les
marchandises conservées relatives à la facture 205 ; la facture d’avoir porte le n° 44

Le 23/10, TEXMEX adresse à PIZZA une facture d’avoir N° 50 constatant un escompte de


1% oublié sur la facture 213.

TEXMEX 19/10/N

AVOIR

Avoir N°41
PIZZA
Votre retour de marchandises fact.205 100.000
Remise 10% - 10 000
90.000
Remise 5% - 4.500
Net commercial 85.500
Escompte 1% - 855
Base TVA 84.645
TVA 18% +15.236
Net à votre crédit 99.881

TEXMEX 22/10/N

AVOIR
Avoir n°44
PIZZA

Rabais de 10% sur les marchandises conservées


(facture n°205) (213.750-85.500) x 10% 12.825
Escompte 1% - 128
Base TVA 18% 12 697
TVA 18% +2 285
Net à votre crédit 14.982
Application 4
LE 28/04 Ly retourne à son fournisseur Sow des marchandises (d’une valeur de 500 000)
qui ne conviennent pas. Le même jour Sow établit la facture d’avoir An° 15
Etablissement de la Facture
Sow Avoir le 28/04
Facture An°15 Ly
Montant retour 500 000
Reprise remise 10% 50 000
Net com. retour 450 000
Reprise escompte1% 4 500
Net financier de l’avoir
445 500
TVA 18%
80 190
Net à votre crédit
525 690

Enregistrement au journal
a. Chez le fournisseur e SOW :
28/04
701 Vente de marchandises 450 000
443 Etat, TVA facturée 80 190
411 Client 525 690
673 Escompte accordé 4 500
Notre facture AVn°15 à Ly

a. Chez le client Ly :
28/04
401 Fournisseur 525 690
773 Escompte obtenu 4 500
601 Achat de marchandises 450 000
445 Etat, TVA récupérable 80 190
Sow sa facture AVn°15

A l’occasion des retours le client peut réclamer un rabais supplémentaire sur les
marchandises conservées.
Application 5
28-04 : Supposons que LY retourne des marchandises de 500 000, et demande un rabais
de 5% sur les marchandises conservées. Frais de transport (pour le retour des
marchandises) payés par LY 16 800
Sow adresse à Ly la Facture suivante : retour brut 500 000 F, port remboursé 16 800 F,
rabais supplémentaire 5%,
Etablissement de la Facture

SOW 28/04

AVOIR

Fact AVn°15 LY

Retour brut 500 000

Reprise remise 10% 50 000

Net com. du retour 450 000

Rabais suppl. 5% 90 000

Net com. de l’avoir 540 000

Reprise escompte 1% 5 400

Net financier de l’avoir 534 600

Port remboursé 16 800

Net facturé 551 400


TVA18% 92 252
Net à votre crédit 650 652

Enregistrement au journal
b. Chez le fournisseur Sow
701 Vente de marchandises 540 000
612 Transport sur vente 16 800
Etat, TVA facturée 92 252
443 411 Client 650 652
673 Escompte accordé 5 400
Notre facture AVn°15 à Ly
c. Chez le client Ly:

401 Fournisseur 650 652


773 Escompte obtenu 5 400
601 Achat de marchandises 540 000
707 Produits accessoires 16 800
445 Etat, TVA récupérable 92 252

Sow sa facture AVn°15

SECTION 7- Les frais accessoires liés aux achats et aux ventes

1) Principe

Les frais accessoires sont des frais portés sur la facture de DOIT, ils s’ajoutent au prix du bien
ou service vendu. Ils portent essentiellement sur les frais d’assurance (pendant le transport),
les frais de transport et les commissions et courtages versés aux intermédiaires.

Selon le système comptable OHADA, ces frais sont portés dans les comptes de charge en
fonction de leur nature. Il convient de préciser que ceux de ces frais engagés jusqu’à
l’arrivée frontière des marchandises sont portés directement dans le coût d’achat c’est à
dire les sous-comptes des comptes achats concernés.

NB : lorsque le vendeur engage des frais pour le compte du client, il les enregistre comme
tels et procède à leur transfert par le compte « 781 transfert de charges d’exploitation »

La vente constitue un produit de l’entreprise ; ainsi lors de la vente on enregistre la facture


de la façon suivante :
D : 441 clients (du net de la facture) si vente à crédit
D : 521 ; 531 ; 571 (du net de la facture) si vente au comptant
D : 673 exemple accorde (éventuellement)
C : 701 Vente de marchandises (net commercial)
C : 7071 Port facturé (éventuellement du montant des frais de transport récupérés chez le
client
C : Et TVA facturée (443)
Remarque : Si les frais de transport sont supportés personnellement
La facture inclue ces frais qui sont portées au compte 707 produit accessoire ou dans un
sous compte 7071 port facturé par contre s’ils sont à la charge du fournisseur (demandeur)
il ne sont pas récupérable.
2) Cas particulier des frais de transport

La facturation des frais de transport engagés par le fournisseur pour son client dépend des
conditions générales de vente développées ci-dessous.

Lorsque les frais de transport sont à la charge du fournisseur, la livraison est gratuite pour le
client, on parle de vente aux conditions franco, le transport ne figure pas sur la facture.

Lorsque les frais de transport sont à la charge du client, les ventes sont faites, soit aux
conditions d’arrivée (transfert de propriété à l’arrivée dans les locaux du client), soit aux
conditions départ (transfert de propriété dans les locaux du fournisseur ; les marchandises
voyageant au risque et péril du client).

Si dans le contrat de vente, il est demandé au fournisseur d’acheminer les biens jusqu’à une
destination donnée, deux solutions s’offrent au fournisseur :
soit acheminer les biens par ses propres moyens ;
soit acheminer les biens par l’intermédiaire des tiers.
Dans le deuxième cas, le tiers devra être rémunéré soit par le client, c’est l’envoi en port dû,
soit par le fournisseur, c’est l’envoi en port payé.
Dans le 1er cas, ces frais constituent pour le fournisseur des produits, s’ils sont facturés ; ils
rentrent dans le coût d’achat du client.

Lorsque les biens sont expédiés en port payé, le fournisseur enregistre les charges en en
fonction de leur nature et les récupère par transfert de charges.

611 Transport 52/57/ *trésor ou tiers 781 transf./ chrges


411 client

engagement des frais récupération

Enregistrement des frais accessoires / Achat


D : 611
6256
6321
6323
4454 TVAR/services
C : 401 Fournisseurs dettes compte ( à crédit)
521, 531, au 571 (au comptant)
Enregistrement de la facture de DIP
- Les achats sont enregistrés
- Les factures et achats enregistrés au PA droit de douane inclus au débit du compte
601 Achat de marchandises par le crédit du compte 401 Fournisseur ou un compte
de trésorerie (cas exonération de la TVA). En cas de TVA les comptes d’Etat TVAR
seront débités.
- Les entrées de stocks sont valorisés au coût d’achat portés au débit du compte 311
marchandises par le crédit compte 6031, variation de stock de marchandises
NB : CA = PAHT – Frais accessoires direct y compris les droits de douane éventuel

Application 6
Le 10/09/06 importation de marchandises d’une valeur de 120 000 000 (PA) port
forfaitaire 512 000 F/ Facture Fournisseur n°10.
16/09/06 Réception de la facture du transitaire
 Droit de douane 2 300 000 (dont TVA 780 000)
 Frais de transite 1 400 000 FHT
 Assurance transport 600 000 FHT facture n°140.
TAF : Enregistrer au journal de l’entreprise importatrice ces 02 facture (TVA 18%)

10/09/06
601 Achat de marchandises 120 000 000
611 Transport / Achat 512 000
4452 ET TVAR/Achat 21 600 000
4453 ET TVA/Port 92 160 142 204 160
401 Fournisseurs dette en compte
Sa facture n°101

601 16/09/06 1 520 000


6256 Achat de marchandise = 2 300 000 – 780 000 600 000
6323 Assurance Transport 1 400 000
4452 Rémunération du transitaire
4454 ET TVAR/Achat 108 000 1 140 000
401 ET TVAR/Service 252 000 + 780 000 4 660 000
Fournisseurs
Facture du transitaire n°140

3) Avance et acompte sur commande

Il arrive souvent que l’on soit amené à verser un acompte (somme versée avant tout
commencement d’exécution d’une commande ou de travaux) ou une avance (somme
versée sur justification d’exécution partielle de commande ou de travaux) sur une
commande d’exploitation.

L’acompte ou l’avance reçu constitue pour le fournisseur une dette conditionnelle à


rembourser si la commande n’est pas exécutée. Pour le client, c’est une créance
conditionnelle.

4-REGULARISATION DES COMPTES DE STOCKS EN FIN D’EXERCICE

Principes
A la clôture de l’exercice, les stocks figurant au bilan doivent résulter d’un inventaire
physique.
La pratique de l’inventaire intermittent rend nécessaires :

-La comptabilisation des stocks finaux résultant de l’inventaire physique, les mouvements de
stocks n’étant pas enregistrés en cours d’exercice ;

-La mise en évidence de la variation des stocks : la charge de l’exercice étant constituée des
achats consommés (et non des simples achats).

-Évaluation des stocks en valeur et en Quantité :


Variation de stock pour les matières, approvisionnements et marchandises

Ce sont des achats consommés qui constituent une charge :

Stock initial + Coût d’achat = Achat consommés + Stock final

D’où Achats consommés = Coût d’achat + (Stock initial – Stock final à Variation de stock)

Schéma comptable :

Soit la présentation du bilan et du compte de résultat

Variation de stock de produits finis

Ce sont des produits fabriqués qui constituent le produit :

Stock initial + Production fabriquée = Production vendue + Stock final

D’où Production fabriquée = Production vendue + (Stock final – Stock initial à Production
stockée)

Schéma comptable :
Soit la présentation du bilan et du compte de résultat :

A) En inventaire intermittent
1) Utilisation du compte 603 variation de stock
Au début de l’exercice comptable (1er/01) le compte de marchandise (311) est débiteur du
stock initial. Si l’entreprise utilise l’inventaire intermittent elle comptabilise :
- les achats de marchandises au débit du compte 601 achat de marchandises ;
- les ventes de marchandises au crédit du compte 701 vente de marchandises.
Pour déterminer en fin d’année (31/12) la marge brute par marchandise, il nous faut
connaître le coût d’achat des marchandises vendues.
Coût d’achat des marchandises vendues = SI + Achat de période – SF
= Achat – (SF-SI)
= Achat – Variation stock marchandises

2) La reconstitution du compte 6031 (variation stock de marchandise)


Pour déterminer la marge brute sur marchandises, il convient de reconstituer en fin
d’exercice le compte 6031 variation stock de marchandises :
- virement pour solde des stocks initiaux ;
- imputation au crédit des stocks de fin d’exercice obtenus après inventaire physique
ou inventaire extracomptable.
En contre partie, on mouvemente les comptes de stock :
- Le compte 311 marchandises pour les stocks en magasin
- Le compte 381 stock de marchandises en cour de route pour les stocks dont
l’entreprise est déjà propriétaire mais qui sont en voie d’acheminement et non
encore réceptionnés.

D 311 Marchandises C D 6031 Variation stock C


SI SI SI SF
SF SI SF

D 381 Marchandises en cours de R C D 601 Achat march. C


SI SI
SF

APPLICATION 7
Le 31/12/02 on extrait de la balance avant régularisation d’inventaire les soldes suivants :
311 marchandises : 5 800 000
381 marchandises en cours de route : 1 200 000
601 Achat de marchandises : 88 500 000
701 vente de marchandises : 110 000 000
Après inventaire il a été constaté les stocks suivants :
- stock de marchandises en magasin 4 900 000
- stock de marchandises en voie d’acheminement et non réceptionné 1 300 000
TAF
Journaliser la reconstruction de la variation de stock.
31/12/02
6031 Variation des stocks marchandises 7 000 000
311 Marchandises 5 800 000
381 Marchandises en cours 1 200 000
Virement stocks initiaux pour solde

311 Marchandises 4 900 000
381 Marchandises en cours de R 1 300 000
6031 Variation de stock 6 200 000
SF de marchandises après inventaires

Dans le grand livre

D 311 C D 6031 C
SI 5 800 000 5 800 000 SI 5 800 000 4 900 000 SF
SF 4 900 000 SI 1 200 000 1 300 000 SF
SD 800 000

D 381 C
SI 1 200 000 1 200 000
SF 1 300 000

B) Inventaire permanent
En fin d’exercice il convient de procéder à l’inventaire extra comptable des stocks de
marchandises en magasin afin de déceler des différences d’inventaires éventuels.
1) Le stock réel inventorié est supérieur au stock constaté en comptabilité
Le surplus est réintégré dans les comptes de stock par le biais du compte 6031 variation de
stock.
D : 311 stock marchandises (de la différence d’inventaire)
C : 6031 Variation de stock de marchandises (différence d’inventaire) Entrée fictive.
2) Le stock réel inférieur stock comptable
Les manquants constatés sont déduits des stocks comptables :
D : 6031 variation des stocks (manquants)
C : 311 marchandises (des manquants) sorite fictive
Les manquants sont appelés des malis d’inventaire et les excédants des bonis d’inventaire.

Application 8
Au 31/12/02 avant inventaire, l’extrait des comptes des stocks est le suivant.
311 marchandises A 300 000
312 marchandises B 420 000
Les données d’inventaires nous fournissent les renseignements suivant après l’inventaire
extra comptable
- marchandises A 280 000
- marchandises B 450 000
TAF
Ecriture de régularisation (Entreprise pratique l’inventaire permanent).

Solution
1) Détermination des différences d’inventaire
DI : Différence d’Inventaire
N° comptes Intitulés Valeur Valeur DI
comptable d’inventaire
+ -

311 Marchandises A 300 000 280 000 20 000


312 Marchandises B 420 000 450 000 30 000

Totaux 30 000 20 000

2) Ecriture de régularisation
31/12/02
6031 Variation de stock marchandises 20 000
311 Marchandises 20 000
Régulation compte stock manquant

311 Marchandises 30 000
6031 Variation stock 30 000
Régulation compte de stock surplus

Les inventaires permanents, vente de marchandises constituent des sorties de


marchandises ; ces sorties sont valorisées de plusieurs façons dont les méthodes les plus
couramment utilisées : coût moyen unitaire pondéré. Premier entré premier sorti (PEPS) et
premier entré – premier sorti (DEPS).
Schéma de la comptabilisation :
- Constatation de la sortie des marchandises
D : 6031 Variation de stock de marchandises
C : 311 Marchandises
A leur coût de sortie
Enregistrement de la vente
D : 411/5
C : 701 Vente marchandises
C : 443 Etat TVA facturé
Application 9
Le 27/04/06 une entreprise a vendu contre chèque postal des marchandises pour 325 000
HT ; TVA 18% ; le coût d’achat des marchandises vendues s’élève à 2 130 000 F.
Passez l’écriture comptable au journal du vendeur.
Journal du vendeur
27/04/06
6031 Variation stock marchandises 2 130 000
Marchandises 2 130 000
Sortie du stock

531 CCP 3 781 900
701 Vente marchandises 3 205 000
4431 ET TVAFF/Vente 576 900
Vente de marchandises facturées

Application 10
L’entreprise SOCAS achète et vend une marchandise M. Diaw le mois de mars 2002 elle a
constaté les mouvements suivants :
02/03 facture A 401 de Diop achat de 1500 kg à 1 200 F le kg remise 10%
04/03 facture V 701 à Seni vente de 600 kg à 2 000 F le kg port 50 000 HT.
10/03 facture V508 à Sarr vente de 300 kg à 2 200 F le kg rabais 20%
12/03 avoir AV 708 à Sarr : retour de 50 kg port remboursé HT 60 000 F
15/03 facture A 409 de Diop : achat de 200 kg à 1 250 F le kg port 120 000 F HT.
18/03 avoir AA 409 : retour de 100 kg pour remboursé 30 000 F HT.
20/03 facture V 715 à Sako : vente de 2 100 Kg à 2 300 F le kg escompte 2%
22/03 facture V 720 à Diagne : vente de 200 kg à 2 400 F le kg port 125 000F.
31/03 l’inventaire physique fait apparaître un manquant de 125 kg.
TAF
1- Présentez le compte 311 marchandises M tenu à l’inventaire permanent sachant
que les sorties de stock sont valorisées au CUMP calculé après chaque entrée. (les
CUMP seront arrondit au franc près éventuellement). Le stock de marchandise M au
01/03 étant de 300 kg, évalué à 375 000 F.
2- Passez les écritures suivantes sur le journal de la SOCAS TVA pour l’ensemble des
opérations 18%.

Solution
Fiche de stock
1203 = 3 428 200/1204 125 000 = 100 x 1250
7500 = 2850 – 2100
901 900 = 3 428 200 – 2 526 300 Mali = 1203 x 125 = 150 375
1108 = (3 750 000 – 1 620 000)/300 + 1500 SF = 661 300 – 150 375
Fiche de stock marchandises M (méthode CUMP après chaque entrée)

Date Libellés Entrées Sorties Stocks

Qté CU Mtt Qté CU Mtt Qté CU Mtt

01/03 SI 800 3 750 000 300 3 750 000


12/03 Achat 1500 1 620 000 1800 1108 1 995 000
04/03 Ventes 600 1108 664 800 1200 1108 1 330 200
10/03 Ventes 300 1108 33 400 900 1108 997 500
12/03 Avoir 50 1108 55 400 900 1108 1 053 200
15/03 Achat 2000 2 500 000 2950 1204 3 553 200
16/03 Avoir 100 1250 125 000 2850 1203 3 428 200
20/03 Vente 2100 1203 2 526 300 750 1203 901 900
22/03 Vente 200 240 600 550 661 300

31/03 Totaux 3850 4 550 400 3300 388 900 550 661 300
65

Compte 311 Marchandises M


Débit 311 Marchandises Crédit

Dates Libellés Sommes Dates Libellés Sommes

1/3 SI 375 000 4/3 Facture V 701 664 800


2/3 Facture A 401 1 620 000 10/3 Facture V 708 332 400
12/3 Facture AV 708 55 400 18/3 Facture AA 409 125 000
15/3 Facture A 409 2 500 000 20/3 Facture V 715 2 526 300
22/3 Facture V 720 240 600
31/3 Mali (DI) 150 375
31/3 SF 510 925

4 550 000 4 550 400

Ecriture sur le journal de la SOCAS


02/03
601 Achat marchandises 1 620 000
4452 ET TVAR/Achat 291 600
Fournisseur d’App 1 911 600
401 Facture A 401

311 Marchandises 1 620 000
Variation stock 1 620 000
Entrée en stock
04/03
411 Client 1 475 000
701 Vente de marchandises 1 200 000
7071 Port facturé 50 000
4431 ET TVAF/Vente 216 000
4432 ER TVAF/Service 9 000
Fact n° V 701 à Seni

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6031 Variation stock 664 800
311 Marchandises 664 800
Sortie de stock
10/3
411 Client 623 040
701 Vente de marchandises 528 000
4431 ET TVA facture 95 040
Facture n° V 708 à Sarr

6031 Variation des stocks de marchandises 332 400
311 Marchandises 332 400
Sortie de stock
12/03
701 Vente de marchandises 88 000
612 Transport vente 60 000
4431 ET TVA Facture 15 840
4452 ET TVAR/P 10 300
411 Client Sarr 174 640
Facture AV 708
12/03
311 Marchandises 55 400
6031 Variation de stock 55 400
Entrée en stock
15/03
601 Achat de marchandises 2 500 000
611 Transport/Achat 120 000
4452 ET TVAR/A 450 000

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4453 ET TVAR/P 21 600


401 Fournisseur Diop 3 091 600
Facture A 409

311 Marchandises
6031 Variations de marchandises
Entrée en stock
18/03
401 Fournisseur Diop 182 900
601 Achat de marchandises 125 000
7071 Post facture 30 000
4452 ET TVAR/Achat 22 500
4432 ET TVA F/Sero 5 400
Facture AV 409

6031 Variation de stock 1 250 000
311 Marchandises 1 250 000
Sortie de stock
20/03
411 Client Sako 5 585 412
673 Escompte accordé 96 600
701 Vente de marchandises 4 830 000
4431 ET TVA F/Vente 852 012
Facture V 715
20/03
6031 Variation de stock 2 526 300
311 Marchandises 2 526 300
Sortie de stock

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22/03
411 Clients 712 900
701 Vente de marchandises 480 000
7071 Port facturé 125 000
4431 ET TVA F/Vente 86 400
4432 ET TVA F/Port 22 500
Facture V 720

6031 Variation de stock 240 600
311 Marchandises 240 000
Sortie de stock
31/03
6031 Variation de stock
311 Marchandises
Régulation de stock en fin d’exercice
(mali d’inventaire)

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69

CHAPITRE 2
Les emballages commerciaux

Les marchandises sont généralement livrées emballés aux clients.

1) Typologie d’emballages

Il existe diverses sortes d’emballages :


Certains sont de faible valeur (papier, sac plastifié, carton..) ou sont indissociables des
marchandises qu’ils contiennent (boîtes de conserve, pot de yaourt, bouteilles en
plastique…) ce sont des emballages perdus qui ne font pas l’objet d’une facturation
particulière.
D’autres sont de valeur plus importante et peuvent être utilisés pour plusieurs livraisons, ce
sont des emballages récupérables. Parmi ces emballages, on distingue ceux qui sont
identifiables, c’est à dire reconnaissables unité par unité (conteneur, bouteille de gaz) et
ceux qui sont non identifiables (bouteilles en verre).
Très souvent, cette deuxième catégorie d’emballages subit des opérations particulières, ils
sont consignés ou rendus, d’où leur impact sur la facture.

2) Les achats d’emballages

Pour comptabiliser les achats d emballages, l’entreprise va utiliser les comptes suivants :

243 Matériel d’emballage récupérable et identifiable


608 Achats d’emballages
6081 emballages perdus
6082 emballages récupérables non identifiables
6083 emballages à usage mixte
6089 RRR obtenus (non ventilés)

3) Les prêts d’emballages à titre gratuit et les locations

Les emballages sont livrés avec les marchandise au client sans qu’aucune mention les
concernant ne soit portée sur la facture ; ce dernier devra bien entendu les restituer au
fournisseur.
Il s’agit ici d’un prêt gratuit et sans garantie ; cette situation se produit lorsque le fournisseur
à confiance en son client.
Cette opération ne se comptabilise pas, puisqu’elle ne figure pas sur la facture.

Quant à la location, elle concerne le fournisseur qui loue à son client ou à un autre tiers des
emballages, alors que cette opération ne constitue pas son activité principale. Dans ce cas,
une facture de location est établie et l’opération est comptabilisée.

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70

Le fournisseur porte sur la facture de vente, à titre de consignation, une somme


généralement supérieure à la valeur réelle de l’emballage dans le but d’inciter le client à les
rendre.

La consignation, bien qu’elle figure sur la facture est un prêt à usage assorti d’un dépôt de
garantie, elle n’est pas un élément du prix de vente et ne doit pas être soumise à la TVA.

a) Mécanisme de consignation

L’opération de consignation correspond à un prêt à usage. Le montant de la consignation


est destiné à garantir au fournisseur, la restitution des emballages dans le délai. La
consignation qui est le dépôt fait par le client est remboursée lors du retour de l’emballage.

Lors de la consignation, les comptes 419 « clients créditeurs emballages consignés » et 409
« fournisseur débiteur emballages à rendre » sont utilisés avec pour contrepartie respective
les comptes 411 « clients et comptes rattachés » et 401 « fournisseurs et comptes rattachés »
ou des comptes de trésorerie si la facture est payée comptant.

b) Déconsignation des emballages

Lors du retour des emballages plusieurs situations peuvent se présenter.


- le fournisseur reprend les emballages et rembourse le prix exact de consignation, il
solde les comptes particuliers d’emballages ;
- le fournisseur reprend les emballages pour un prix inférieur à la consignation
(emballages retournés avec retard, emballages endommagés ou réduction prévue
dans le contrat), il dégage alors un bonis sur reprise soumis à la TVA (compte 7074) et
le client constate un mali sur emballages (compte 6224). Cette différence correspond
au prix du service rendu par le fournisseur.

c) Cas de non restitution

Les emballages consignés peuvent ne pas être restitués, soit parce que le client décide de le
conserver, soit parce que le fournisseur a fixé un délai, quelle qu’en soit la raison, la non
restitution change la nature juridique de l’opération ; le prêt à usage devient une vente.
A) Les différents types d’emballages

1) Le matériel d’emballage
Le matériel d’emballage est une immob. Qui demeure dans l’entreprise et qui est destiné
au logement et au conditionnement de marchandises, de produits, de matières premières
etc.

2) Les emballages commerciaux


Ce sont les emballages destinés à contenir des biens livrés aux clients. Ils sont de 3 types :

a) Les emballages commerciaux récupérables


Ils peuvent être consignés, loués ou prêtés aux clients. On distingue les emballages
récupérbles identifiables (assimilables à des immob.) et les emballages récupérables non
identifiables (ERNI).

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71

b) Les emballages commerciaux non récupérables


On les appelle des emballages perdus. Ils sont vendus en même temps que le bien.

c) Les emballages à usage mixte


Ce sont des emballages dont la destination est non encore précisée et qui sont
provisoirement enregistrés en stock.

B) Enregistrements comptables

1) Achat de matériel d’emballages


Schéma de comptabilisation
D : 243 matériel d’emballages récupérables identifiables
C : 5 Compte de Trésorerie / 481 Fournisseurs HAO (au coût d’acquisition)

NB : Le matériel utilisé pour le stockage interne ou pour le conditionnement des produits


doit être imputé au compte 241 « matériel et outillage industriel et commercial ».

2) Achats d’emballages non identifiables


Ils sont comptabilisés au prix d’achat majorés des droits de douane éventuels comme suit :
Schéma de comptabilisation
D : 6081 Achats d’emballages perdus
Ou 6082 Achats d’ERNI
Ou 6083 Achats d’emballages à usage mixte
C : 5 Compte de Trésorerie / 401 Frs, dettes d’exploitation

Si l’entreprise pratique l’inventaire permanent, les Entrées et les Sorties de stock évaluées au
coût d’achat seront enregistrées dans les comptes :
D : 3351 Stock d’emballages perdus
3352 Stock d’emballages non identifiables
3353 Stock d’emballages à usage mixte
C : 6033 Variation de stocks d’autres approvisionnements

Application 11
Dans le mois de janvier 2002, une entreprise a effectué les opérations suivantes :
05/01/06 : Facture A 325 de Paul : 3 containers à 1 200 000 l’un ; transport
100 000 F HT au 31/03/02
12/01/06 : Facture A 336 de SATA relative aux containers : Droit de douane
2 500 000 F ; Frais de transit 150 000 F TVA 18% du coût d’acquisition
règlement par chèque bancaire
18/01/06 : Facture A 330 de Tall : casiers plastiques 450 000 F ; Transport 15 000 F ;
TVA 18% ; au 31/03/02
19/01/06 : Facture A 331 de Diabaté : papier d’emballage 100 000 F ; exemple 2% ;
TVA 18% ; règlement par chèque de virement postal. L’IP est utilisé pour
les emballages récupérables non identifiables.
TAF : Ecriture comptable au journal relative à ces opérations.

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72

05/01/02
243 Matériel d’emballags 3 700 000
481 Fournisseurs d’investissements 3 700 000
Paul, sa facture A 325
12/01/02
243 Matériel d’emballages 2 650 000
4451 Etat, TVA récupérable 1 143 000
521 Notre chèque banque n°………. 3 793 000
18/01/02
6082 Achat d’ERNI 465 000
4452 Etat, TVA récupérable 83 700
401 Fournisseurs 548 700
Tall, sa facture A 330
3352 emballages RNI 465 000
6033 Variation de stocks d’autres approv. 465 000
entrée en stock d’emballages
19/01/02
Achat d’emballages perdus
6081 100 000
TVA récupérable / achats
4452 176 640
Fournisseurs
401 115 640
escomptes obtenus
773 2 000
facture A 331 de Diabaté
Fournisseurs
401 115 640
CCP
531 115 640
Virement postal

3) Consignation – déconsignation d’emballages récupérables

3.1. La consignation
Les emballages récupérables sont livrés au client à titre provisoire pour permettre le
transport et le stockage de la marchandise ; ils ne sont pas vendus avec celle-ci et restent la
propriété du fournisseurs à qui ils seront restitués quelque temps après.

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73

Le prix de consignation est facturé au client (en plus du prix des marchandises).
De ce fait, le fournisseurs :
- acquiert une créance sur le client égal au prix de consignation (créance ferme)
- s’engage à lui rembourser ce prix lorsque le client restitue l’emballage en bon état et
dans les délais fixés (dettes conditionnelles du fournisseur).
Juridiquement le montant de la consignation n’est pas un prise puisque cette comme à
vocation d’être remboursée. De ce fait, le montant de la consignation n’est pas taxé, le
montant du remboursemment non plus. Mais si l’emballage n’est pas restitué, le montant
de la consignation doit être incorporé dans la vente taxable. En pratique pour se prémunir
contre cette éventualité, le prix de consignation inclut la TVA.

a) Les comptes utilisés


- Le fournisseurs note sa dette conditionnelle à l’égard du client au crédit du compte
« 4194 clients, dettes pour emballages et matériels consignés » sous compte du
compte, « 419 client créditeur.
- Le client qui acquiert réciproquement une créance conditionnelle sur son
fournisseur, la note au débit du compte « 4094 Fournisseurs, créances pour
emballages et matériels à vendre » sous compte du compte « 409 fournisseurs
débiteurs ».

b) Jeu des comptes


- Chez le fournisseur
D : 4111 Clients
C : 4194 Clients dettes pour emballages consignés (du montant de la consignation)
- Chez le client
D : 4094 Fournisseurs, créances pour emballages consignés
C : 401 Fournisseurs, dettes en compte (du montant de la consignation)

Application 12
Ventes de marchandises 800 000 Fcfa HTVA 18% ; consignation de 300 emballages à 500
F CFA l’un.
TVA : Enregistrement comptable chez le fournisseurs et chez le client.

Solution
1) La facture de vente
Brut 800 000
TVA 18% 144 000
Net TTC 244 000
Emballages consignés 150 000
Net à payer 1 094 000

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74

2) Ecritures comptables

a) Chez le fournisseur
date
4111 Clients 1 094 000
701 Ventes de marchandises 800 000
4431 TVA Facturée / ventes 144 000
4194 Client, dettes pour emb. Consignés 150 000
Notre facture de vente n°………….

b) Chez le client
date
601 Achat de marchandises 800 000
4452
TVA Récupérable / achat 144 000
4094
Fournisseurs, créances pr emb. à rendre 150 000
401 Fournisseurs 1 094 000
sa facture n°………….

3-2- La déconsignation

a) Le prix de reprise est égale au prix de consignation


Le jeu des comptes est le suivant :
- Chez le Fournisseurs
D : 4194 Clients, dettes pour emballages consignés (montant de la consignation)
C : 4111 Clients
- Chez le client
D : 401 Fournisseurs, dettes en compte (du montant de la consignation)
C : 4094 : Fournisseurs, créances pour emb. à rendre

Application 13
Considérons l’exemple précédent et constatons la reprise des emballages consignés au prix
de consignation égal à 150 000 F.
Ecriture comptable chez le client et chez le fournisseur.

1) Chez le client
401 Fournisseurs 150 000
4094 Fournisseurs, créances pr emb. à rendre 150 000
(restitution d’emballages

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75

2) Chez le fournisseur
4194 Clients, dettes pr emb. consignés 150 000
4111 Clients (retour d’emb. consignés) 150 000

b) Le prix de reprise des emballages est inférieur au prix de consignation


Dans ce cas, le fournisseur réalise un profit (des bonis) qui est égal à la différence entre le
montant de la consignation et celui de la reprise. Ces bonis constituent des produits
d’exploitation qui sont enregistrés au crédit du compte « 7074 bonis sur reprise
d’emballages » sous compte du compte « 707 produits accessoires ».

NB : Ces bonis sont considérés comme TTC d’où il faut calculer la TVA avant de les
enregistrer dans le compte de produits en hors taxe.
Reciproquement, le client réalise une perte qu’on appelle des Malis qui est enregistrée au
compte « 6224, malis sur emballages ».
- Enregistrement comptable chez le fournisseur
D : 4194 clients, dettes pour emballages consignés (b)
C : 4111 clients ( du montant de la reprise ) (a)
7074 Bonis sur reprises d’emballages (reprise HT) ©
443 TVA Facturée (de la TVA) (d)
avec (b = a+c+d)
- Enregistrement chez le client
D : 401 Frs (de la reprise) = a
D : 6224 malis sur emballages (du malis HT)= c
D : 445 TVA récupérable (de la TVA) = d
C : 4094 Frs, créances pr emb. à rendre (montant de la consignation) = b

Application 14
Le 10/02/03 monsieur Traoré vend des marchandises à monsieur Congo avec
consignation de 60 emballages consignés chacun à 2950 F. le 16/02/03, Congo retourne
la totalité des emballages consignés qui sont reprises à 2596 F l’un.
TAF : Passez les écritures relatives à la reprise des emballages chez Traoré et chez Congo.

Solution
a) Chez Traoré (vendeur)
D : 4194 clients, dettes pour emb. consigné (60 x 2950) = 177 000
C : 4111 client Congo (60 x 2596) = 155 760
7074 Bonis sur reprise d’emb. (17 700 – 155 760/1,18) = 18 000
7075 443 TVA Facturée / bonis (21 320 – 18 000) = 3 240
(restitution de 60 emballages repris à 2596 F/ l’un)

b) Chez congo (acheteur)


D : 401 Fournisseur Traoré 155 760
6224 malis / emballages 18 000
445 TVA récupérable / malis 3 240
C : 4094 Frs, créances pour emb. à rendre (restitution de 60 emballages)

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76

4) La non restitution d’emballages consignés


La non restitution d’emb. consignés transforme la consignation en vente ferme chez le
Fournisseur et en achat d’emballage chez le client. Si les emb. non restitués ont été détruits,
le client doit enregistrer une perte.

a) Chez le Fournisseur : Annulation de la dette – conditionnelle et constatation de la vente

* Si le prix de cession = Prix de consignation


D : 4194, clients, dettes pr emb. consignés = Prix de consignation
C : 7074 Cession d’emballages (du montant HT)
443 TVA Facturée / cession d’emballages ( de la TVA)

* Si le prix de cession supérieur aux prix de consignation


4194 clients, dettes pour emb. consignés = prix de consignation
D : 4111 clients (de la différence entre le prix de cession et celui de consignation)
C : 7074 Cession d’emballages ( du prix HT)
443 TVA facturée / cession d’emballages

b) Chez le client = annulation de la créance conditionnelle et constation de l’achat


d’emballages

* Si le prix de cession = prix de consignation


D : 6082 Achat d’emballages Récupérable NI
4452 TVA récupérable / Achat
C : 4094 Fournisseurs, créances pr emb. à rendre

* Si le prix de cession est supérieur au prix de consignation


D : 6082 Achat d’emb RNI (prix de cession HT)
4452 TVA Récupérable / achats (TVA)
C : 4094 , Fournisseurs, créances pr emb. à rendre (prix de consignation)
401 Fournisseurs (de la différence entre le prix de cession et de consignation)

Application 15
L’entreprise LEMBAL ne restitue pas un emballage préalablement consigné pour un
montant de 59 300 F. Le 06/06/01, le fournisseurs adresse à LEMBAL la facture n°34 pour
un montant TTC de 69 400 F en tenant compte du préjudice qui lui a été causé.
TAF : Ecriture comptable de la non restitution de l’emballage :
- chez le fournisseur
- chez LEMBAL

Solution
1) Chez le fournisseur
D : 4194 Clients, dettes pr emb. conso. 59 300
4111 Client LEMBAL 10 100
C : 7074 Cession d’emb. (69 400/1,18) = 58 813
443 TVA Facture / cession d’emb. 10 587 (non restitution d’un emballage facturé)

2) Chez LEMBAL
D : 6082 Achats d’emb. RNI 58 813 (prix HT)

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77

4452 TVA récupérable / Achat 10 587 (TVA)


C : 4094 Fournisseurs, créances pr emb. à rendre (prix cons.) 59 300
401 Fournisseur (différence entre C et cons.) 10 100 (non restitution d’emb. facture)

Deuxième cas : le prix d’achat est supérieur aux de consommation


20/3
6082 Achats d’emballages RNI 40 000
445 TVA récupérable 8 000
4011 Fournisseurs 8 000
4094 Frs emballages à rendre 40 000
Semmicro sa facture

4) Ventes d’emballages préalablement pretes


Aucune écriture ne constate le prêt en comptabilité ; si le prêt se transforme en vente ferme
il convient d’enregistrer la vente ou l’achat correspondant au prix convenu.

a) Ecritures chez le fournisseur


4111 Clients
7074 Bonis et cessions d’emballages
443 TVA facturée

NB : Si l’entreprise tien ses comptes de stocks selon les principes de l’inventaire permanent
elle devra constater la sortie des emballages vendus au coût d’achat :

6033 Variations des stocks d’autres aprovis.


3352 Emballages récup. Non identifiables

b) Ecritures chez le client


6082 Achats d’emballages RNI
445 TVA récupérable
4011 Fournisseurs

NB : en inventaire permanent il faudra constater l’entrée en stock : 3352 à 6033

5) Location d’emballages
La location constitue un produit pour le fournisseur imputable au crédit du compte « 7073
Locations » et une charge pour le client inscrite au débit du compte « 6225 Location
d’emballages ».

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78

a) Ecritures chez le fournisseur


4111 Clients
7073 Locations
443 TVA Facturée

b) Ecritures chez le client


6225 Locations d’emballages
445 TVA Récupérable
4011 Fournisseurs

SECTION 3 : LA FICHE DE STOCK D’EMBALLAGES RECUPERABLES


Il est conseillé d’ouvrir une fiche de stock par catégorie d’emballage récupérable de
manière à pouvoir suivre les mouvements en quantité. Cette fiche mettra notamment en
évidence :
 les mouvements du stock global : achats, ventes, destructions
 les mouvements du stock en magasin : entrées, sorties
 l’état des stocks en magasin, en consignation ou prêté
 le stock global : stock en magasin + stock sorti (en consignation et prêté)

application 16
01/05 Stock de caisses : 134 dont 100 en magasin et 20 prêtées
09/05 Consignation à Diop : 30 caisse
12/05 Prêt à Sarr : 12 caisses
18/05 Achat de 150 caisses
22/05 Diop nous retourne 20 caisses et conserve le reste
24/05 Sarr nour retourne 10 caisses ; nous lui facturons ferme les caisses non restituées
29/05 Nous constatons qu’une caisse doit être mise au rebut.

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79

Présentons la fiche de stock :


Nature du stock : Caisses

Mouvements du stock global Dates Libellés Stock en magasin Stock Stock Stock

Achats Ventes Pertes Entrée Sortie Stock Cons. Prêté Global

01/5 Stock 100 14 20 134

09/5 Diop 30 70 44 20 134

12/5 Sarr 12 58 44 32 134

150 18/5 Achat 150 208 44 32 284

22/5 Diop 20 228 24 32 284

10 d° Vente 228 14 32 274

24/5 Sarr 10 238 14 22 274

2 d° Vente 238 14 20 272

1 29/5 Perte 1 237 14 20 271

Remarques :
 Le stock final d’emballages récupérables pour être obtenu de deux manière
différentes :
- Stock final = Stock initial + Achats – ventes – destructions (134+50-12-1 = 271)
- Stock final = Stock magasin + Stock consigné + stock prêté (237 + 14 + 20 = 271)
 Si l’entreprise utilise l’inventaire permanent les manquants sont constatés comme
suit :
- Débiter 6033 variations des stocks d’autres approvisionnements
- Créditer 3352 Emballages récupérables non identifiables
 Si l’entreprise utilise l’inventaire intermittent elle régularise le compte de stock :
- Débiter 6033 par le crédit de 3352 pour solder le stock initial
Débiter 3352 par le crédit de 6033 pour imputer le stock final

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80

CHAPITRE 3
LES MODES DE REGLEMENT

I Le règlement en espèces :
Les règlements en espèces sont toutes les opérations d’encaissement ou de décaissement
d’argent par l’intermédiaire de la caisse.
Tous les mouvements de la caisse doivent être justifiés par une pièce comptable (pièce de
caisse, reçu,….).
application 17
:
14-05 : Règlement de nos clients, PC n°R21 250 000 F
16-05 : PC n°D43 120 000 F, pour paiement de la facture de BA.
14-05
571 Caisse 250 000
411 Clients 250 000
PC n° R21
16-05

401 Fournisseur dette en compte 120 000


571 Caisse 120 000
PC n° D43

NB : Le solde du compte caisse est toujours débiteur.

II Le règlement par banque :


Le chèque bancaire est le mode règlement le plus utilisé dans les entreprises au Sénégal.
1. Le chèque bancaire : c’est un document par lequel le titulaire du compte (tireur)
donne l’ordre à sa banque (tiré) de payer une somme donnée à un tiers
(bénéficiaire) ou à lui-même.
application 18
17-05 : Facture V01 de Fall à Diop : brut 1 270 000 F, TVA 18%
19-05 : Chèque n° 020316162944 reçu de Diop en règlement de sa dette.
21-05 : Remise du chèque à l’encaissement à la banque.
23-05 : Avis de crédit n°054 de la banque : net en compte 1 494 000 F

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81

 Emission de la facture :
17-05
411 Client 1 498 600
701 Vente de marchandises 1 270 000
443 Etat, TVA facturée 228 600
Notre facture V01 à Diop

 Réception du chèque :
19-05
513 Chèque à encaisser 1 498 600
411 Client 1 498 600
Chèque n°020316162944 de Diop

 Remise à l’encaissement :
21-05
514 Chèque à l’encaissement 1 498 600
513 Chèque à encaisser 1 498 600
Chèque n° 020316162944 remis à
l’encaissement

 Réception de l’avis de crédit :


23-05
521 Banque 1 494 000
631 Frais bancaires 4 600
514 Chèque à l’encaissement 1 498 600
Réception de l’avis de crédit n°54

2. Les mentions du chèque :


- Le chèque « barré » : c’est un chèque qui ne peut être encaissé que par un
établissement financier.
- Le chèque « visé » : c’est un chèque dont la banque atteste
L’existence d’une provision.

- Le chèque « certifié » : c’est un chèque dont la banque certifie l’existence de


la provision, mais bloque le montant au profit du bénéficiaire pendant la
durée légale de présentation (8 jours).

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82

3. Le virement bancaire :
Lorsque le client et le fournisseur disposent d’un compte bancaire, pour régler une
opération, le client peut demander à sa banque de virer la somme due dans le
compte de son fournisseur.

III Le règlement par chèque postal :


Le compte courant postal fonctionne de la même manière que le compte bancaire.
Cependant, les encaissements et les décaissements sont directement mouvementés dans le
compte 531.
application 19
26-05 : Avis de crédit du CCP : virement du client Faye 150 000 F.

26-05
531 CCP 150 000
411 Client 150 000
Avis de crédit reçu CCP

NB : Le solde du compte CCP est toujours débiteur, car les chèques postaux n’accordent
pas de crédit.

IV Règlement par effet de commerce :


Les effets de commerce sont les lettres de change et les billets à ordre.
1. La lettre de change ou traite :
La lettre de change est un écrit par lequel le fournisseur appelé tireur donne l’ordre à son
client appelé tiré de payer une certaine somme à une tierce personne appelée bénéficiaire
ou à lui-même.
La lettre de change est établie par le fournisseur.

Fournisseur Client Bénéficiaire

(Tireur ou créancier) (Tiré ou débiteur) (Tiers ou


Fr. lui-même)
2. Le billet à ordre :
Le billet à ordre est un écrit par lequel le client appelé souscripteur s’engage à payer son
fournisseur appelé bénéficiaire une somme donnée.
Le billet à ordre est établi par le client.

Client (souscripteur Fournisseur (bénéficiaire ou


débiteur) ou créancier)

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83

3. Création des effets de commerce :

application 20
27-05 : Facture V02 Fall à Wade : brut 700 000 F, TVA 18% à 30j
29-05 : Wade souscrit un billet à ordre n°23 à échéance du 30-06.
30-06 : Règlement par chèque bancaire du billet n°23, que nous encaissons
immédiatement.

a. Chez Fall (tireur) :

 Emission de la facture :
27-05
411 Client 826 000
701 Vente de marchandises 700 000
443 Etat, TVA facturée 126 000
Notre facture V02 à Wade

 Création du billet à ordre :


29-05
412 Client, effet à recevoir 826 000
411 Client 826 000
Billet n° 23 souscrit par Wade

 Règlement du billet à l’échéance :


30-06
571 Caisse 826 000
412 Client, effet à recevoir 826 000
Chèque reçu de Wade

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84

b. Chez Wade (tiré) :

 Réception de la facture :
27-05
601 Achat de marchandises 700 000
445 Etat, TVA récupérable 126 000

401 Fr. dette en compte 826 000


Facture V02 de Fall

 Souscription du billet à ordre :


29-05
401 Fr. dette en compte 826 000

402 Fr. effet à payer 826 000


Notre billet à ordre n°23

 Règlement du billet :
30-06
402 Fr. effet à payer 826 000
521 Banque 826 000
Règlement du billet n°23

application 21
01-06 : Facture V03 Fall à Diop : brut 900 000 F, TVA 18% à 30j
05-06 : Fall tire une traite n°23 sur Diop à échéance du 30-06 au profit de son fournisseur
Gaye.
Travail à faire : Présenter les écritures chez Fall, Diop et Gaye.

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85

 Chez Fall :
01-06
411 Client 1 062 000
701 Vente de marchandises 900 000
443 Etat, TVA facturée 162 000
Notre facture V03 à Diop
05-06

401 Fournisseur 1 062 000


411 Client 1 062 000
Traite n° 23 au profit de Gaye

 Chez Diop :
01-06
601 Achat de marchandises 900 000
445 Etat, TVA récupérable 162 000
401 Fournisseurs 1 062 000
Facture V03 de Fall
05-06

401 Fournisseurs 1 062 000


402 Fr. effets à payer 1 062 000
Fall sa traite n°23

 Chez Gaye :
05-06
412 Client, effet à recevoir 1 062 000
411 Client 1 062 000
Traite n° 23 à notre ordre

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86

application 22
L’entreprise Diagne a réalisé les opérations suivantes :
03-05 : Facture A54 de Fall : brut 1 300 000 F, port 20 000 F
TVA 18%, Règlement à 30 jours.
05-05 : Facture V76 à Seck : brut 2 500 000 F, port 15 000 F, TVA 18% règlement à 45
jours fin de mois.
10-05 : Fall nous envoie une traite n°54 à échéance le 30 mai que nous acceptons en
règlement de la facture A54.
15-05 : Réglé en espèces PC n° 23 des frais de transport relatifs à l’expédition des
marchandises à Diop 25 000 F HT, TVA 18%.
17-05 : Seck souscrit à un billet à ordre n°024 à échéance le 20 juin en règlement de la
facture V76.
20-05 : Facture V77 à Diop : brut 500 000 F, port avancé,
TVA 18%, règlement au comptant par chèque postal.
30-05 : Règlement par chèque bancaire n°00764 de la traite n°54.
04-06 : Chèque n°00765 350 000 F pour alimenter la caisse.
20-06 : Chèque n°000987 reçu de Seck en règlement du billet n°024.
21-06 : Nous remettons le chèque n°000987 à l’encaissement.
28-06 : Avis de crédit n°12 reçu de la banque : remise du chèque n°000987 net en
compte : 2 961 000 F
Travail à faire : Présenter les écritures dans le journal de l’entreprise Diagne.

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87

CHAPITRE 4
LES OPERATIONS SUR LES EFFETS DE COMMERCE

Le bénéficiaire d’un effet de commerce peut :


- endosser l’effet au profit d’un fournisseur ;
- remettre à l’encaissement l’effet par l’intermédiaire de sa banque
- escompter l’effet c’est à dire le vendre à sa banque.

I Endossement de l’effet :
L’endossement consiste à transférer la propriété d’un effet à une personne à qui on doit de
l’argent, appelée endossataire.
L’ancien bénéficiaire est appelé endosseur.
application 23
Vous disposez des opérations suivantes :
01-04 : Facture V53 de Sarr à Diouf : brut 1 300 000 F, TVA 18%
règlement à 30 jours.
10-04 : Sarr tire la traite n°0035 sur la BICIS au 30-04 sur Diouf en
règlement de la facture V53.
15-04 : Facture A25 de Sène à Sarr : NAPTTC 1 534 000 F à 15 jours.
Le même jour Sarr endosse la traite n°0035 au profit de Sène.
Travail à faire : Présenter les écritures chez Sarr, Diouf et Sène

Chez Sarr :
01-04
411 Client Diouf 1 534 000
701 Vente de marchandises 1 300 000
443 Etat, TVA facturée 234 000
Notre facture n°V53 à 30 jours
10-04

412 Client, effet à recevoir 1 534 000


411 Client Diouf 1 534 000
Notre traite n° 0035 sur Diouf
15-04

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88

601 Achat de marchandises 1 500 000


445 Etat, TVA récupérable 234 000
401 Fournisseur Sène 1 534 000
Sène sa facture n°A25

401 Fournisseur Sène 1 534 000


412 Client, effet à recevoir 1 534 000
Notre endossement au profit de Sène

Chez Diouf :
01-04
601 Achat de marchandises 1 300 000
445 Etat, TVA récupérable 234 000
401 Fournisseurs 1 534 000
Facture n°V53 de Sarr
10-04
401 Fournisseur 1 534 000
402 Fr. effet à payer 1 534 000
Sarr sa traite n°0035

Chez Sène :
15-04
411 Client Sarr 1 534 000
701 Vente de marchandises 1 300 000
443 Etat, TVA facturée 234 000
Notre facture n°A25 à Sarr

412 Client, effet à recevoir 1 534 000


411 Client Sarr 1 534 000

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89

Endossement de Sène à notre profit

III Remise à l’encaissement de l’effet :


Le bénéficiaire remet l’effet domicilié à sa banque qui se charge de l’encaisser à l’échéance
et de porter son montant en compte après déduction des frais bancaires ou des taxes.

application 24
28-04 : Sène remet à l’encaissement la traite n°0035
02-05 : Avis de crédit n°54 concernant la remise du 28-04 : net en compte 1 530 500 F.
28-04
512 Effet remis à l’encaissement 1 534 000
412 Client, effet à recevoir 1 534 000
Notre remise de la traite n°0035
02-05

521 Banque 1 530 500


631 Frais bancaires 3 500
512 Effet remis à l’encaissement 1 534 000
Avis de crédit reçu de la banque

IV Remise à l’escompte de l’effet :


Lorsque le bénéficiaire d’un effet de commerce veut percevoir le montant de l’effet avant
l’échéance, il peut le négocier (c’est à dire le vendre) à son banquier : on dit qu’il escompte
l’effet. L’effet est endossé au profit de la banque.
Escompter une traite c’est la négocier auprès d’une banque contre une remise d’argent
immédiate. La banque retient l’agio.
1. Calcul de l’agio :
L’agio se calcul comme suit :

AGIO TTC = Escompte + Commissions + TOB.


L’escompte se calcule comme l’intérêt simple :

Escompte = (Valeur Nominal * taux *durée) / 36000

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90

La durée (n) est le nombre de jour qui sépare la date de remise à la date d’échéance.
Les commissions couvrent les frais de la banque ; on distingue :
- la commission d’endos (qui se calcule comme l’escompte)
- la commission fixe,
- la commission proportionnelle etc.…
- la Taxe sur les opérations bancaires (T.O.B.)
La TOB est une taxe prélevée par la banque au profit de l’Etat. Son taux est de 17%.
TOB = Agio HT * 17%
2. Calcul du montant net de la négociation :
Il est égal à la différence entre la valeur nominale de l’effet et l’agio toutes taxes comprises.

Valeur Nette = Valeur Nominale – Agios TTC

application 25
17-08 : Négociation de la traite n° 45 sur le client Diop de 400.000 F à échéance le 15
novembre.
22-08 : Avis de crédit n° 098 reçu de la banque négociation traite n°45.
18-11 : La banque nous avise que Diop a réglé l’effet à l’échéance.

Les conditions d’escompte sont les suivantes :


- taux d’escompte 9%.
- commission d’endos 0.5%.
- commission proportionnelle 0,15%
- commission fixe 1000 F par effet.
- TOB est de 17%.
Travail à faire : Calculer l’agio TTC et le montant net de la négociation.
Solution :
Calcul de l’agio TTC :
On a: Août Sept Oct. Nov
14j 30 j 31j 15j = 90 jours.
Escompte = (400.000 F * 9 *90)/ 36000 = 9.000
Com. D’endos = (400.000 F * 0.5 *90) / 36000 = 500
Comm. Propor. = 400.000 F * 0.15% = 600
Comm. fixe = 1.000
Agio HT = 11 000
TOB 17% = 1 887
Agio TTC = 12.987
Calcul du montant net :
Montant net = 400.000 F – 12.987 = 387.013

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91

4. Comptabilisation :
 Remise à l’escompte de l’effet :
17-08
415 Clts, effets escomptés non échus 400 000
412 Clts, effet à recevoir 400 000
Négociation de l’effet n° 23

 Réception de l’avis de crédit :


22-08
521 Banque 387 013
675 Escompte des effets de commerce 12 987
565 Escompte de crédit ordinaire 400 000
Réception de l’avis de crédit

 Règlement de l’effet Diop :


18-11
565 Escompte de crédit ordinaire 400 000
415 Clts, effets escomptés non échus 400 000
Règlement effet échu par le débiteur

NB : Le compte 415 n’est soldé qu’après règlement de l’effet à


l’échéance par le client.

RENOUVELLEMENT D’EFFETS ET AVANCES DE FONDS


Il peut arriver que le tiré ou le souscripteur ne dispose pas assez de fonds pour honorer
l’échéance d’un effet, il peut :
- demander une propagation d’échéance : renouvellement d’effets,
- demander une avance de fonds si la prorogation est devenue impossible.

I LE RENOUVELLEMENT D’EFFETS
En difficulté, le client peut demander un report de date.
le créancier peut :
 soit modifier la date avec apposition d’une nouvelle signature sur le document, dans
ce cas il n’y a pas d’écritures ;
 soit annuler l’effet et en créer un autre à échéance plus lointaine d’un montant
supérieur (nominal + frais + intérêts de retard +..) ;
dans ce cas les écritures à passer sont les suivantes :

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92

1. Chez le fournisseur ou tireur :


 Annulation de l’effet :

411 Clients Nominal


412 Clients effet à recevoir Nominal
Annulation de l’effet

 Imputation des frais de renouvellement au client :

411 Clients a+b+c


7078 Autres Produits accessoires a (frais + timbre)
775 Intérêts des créances com b (intérêt)
443 Etat TVA facturée c (TVA/intérêt)
Imputation des frais

 Création du nouvel effet :

412 Clients, effet à recevoir a+b+c+N


411 Clients a+b+c+N
Création d’un nouvel effet

2. Chez le client ou tiré :


 Annulation de l’effet :
402 Fournisseurs, effet à payer Nominal
401 Fournisseurs dettes en comptes Nominal
annulation de l’ancien effet

 Frais de renouvellement supportés :

674 Autres intérêts a


646 Droit d’enregistrement (timbre) c
445 Etat, TVA récupérable b
401 Fournisseurs dettes en compte a+b+c

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93

Frais de renouvellement

 Acceptation du nouvel effet :

401 Fournisseurs dettes en compte a+b+c+VN


402 Fournisseur effet à payer a+b+c+VN
nouvel effet

application 26
Le 25 juin Gaye fait part à son fournisseur Sarr qu’il ne pourra pas honorer l’effet N°12 de
nominal 250 000 F échéant le 30 juin. Il demande un report de l’échéance de l’effet.
L’effet se trouvant en portefeuille, Sarr remplace l’effet n°12 par l’effet n°45 au 30 juillet
comprenant le principal majoré des intérêts de retard calculés au taux de 12%, de la TVA
au taux de 18%, de 1 500 F de timbre fiscal.
Travail à faire : Présenter les écritures au journal chez Sarr et Gaye.

Chez Sarr :
25-06
411 Clients 250 000
412 Clients, effets à recevoir 250 000
Annulation de l’effet n°12

411 Clients 4450


771 Intérêt de retard 2500
707 Produits accessoires 1 500
443 TVA facturée 450
250 000x12x1/12 = 2500
TVA/intérêt = 2500 x 0,18 =450

412 Clients, effets à recevoir 254 450


411 Clients 254 450
Création de l’effet n°45

Chez Gaye :

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94

25-06
402 Fournisseurs, effets à payer 250 000
401 Fournisseurs d’exploitation 250 000
Annulation de l’effet n°12

674 Autres intérêts 2500


646 Droit d’enregistrement 1 500
445 Etat, TVA récupérable 450
401 Fournisseurs d’exploitation 4 450

401 Fournisseurs d’exploitation 254 450


402 Fournisseurs, effets à payer 254 450
Acceptation de l’effet n°45

II AVANCES DE FONDS CONSENTIES PAR LE CREANCIER


Si l’effet avait été déjà endossé, le créancier peut accorder à son client une avance de fonds
lui permettant d’honorer son engagement. Le fournisseur tire ensuite un nouvel effet.
Dans ce cas les écritures à passer sont les suivantes

1. Chez le fournisseur ou tireur :


 Versement de l’avance au client :
411 Clients Nominal
521 Banque Nominal
Avance de fonds chèque n°…

 Imputation des frais et intérêts au client :


411 Clients x+y+z
771 Intérêts de retard x (intérêt)
443 Etat TVA récupérable y (TVA/int.)
707 PA Z(frais récup)
Imputation des frais et intérêts

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95

 Création du nouvel effet :


412 Clients, effet à recevoir x+y+z+N
411 Clients x+y+z+N
Création d’un nouvel effet

2. Chez le client ou tiré :


 Réception de l’avance du fournisseur :
521 Banque Nominal
401 Fournisseurs dette en compte Nominal
Avance de fonds reçu chèque n°…

 Frais et intérêts supportés :


674 Autres intérêts x (intérêt)
445 Etat, TVA récupérable y (TVA/int.)
646 DD Z(frais)
x+y+Z
401 Fournisseurs dettes en compte
Intérêts de retard

 Acceptation du nouvel effet :


401 Fournisseurs dettes en compte x+y+Z+N
402 Fournisseur effet à payer x+y+Z+N
Acceptation d’un nouvel effet

application 27
Le 15 juin, le client Faye avise son fournisseur Fall qu’il ne pourra régler à l’échéance la
traite n°12 de 1 200 000 F qu’il avait tiré sur lui.
Cette traite ayant été endossé, Fall lui adresse un chèque bancaire de
1 200 000 F.
Le même jour il lui adresse une nouvelle traite n°15 échéant le 31 juillet que Faye accepte,
pour le montant de l’avance de fonds majorée des intérêts au taux de 15% et de la TVA au
taux de 18%.
Travail à faire : Présenter les écritures au journal chez Fall et Faye.
Chez Fall : 15-06

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96

411 Clients 1 200 000


521 Banque 1 200 000
Avance de fonds chèque n°…

411 Clients 27 140


771 Intérêt de retard 23 000
443 TVA facturée 4 140
1 200 000x15x46:36 000 = 23 000
TVA/intérêt = 23 000x0,18 = 4 140
412 Clients, effets à recevoir 1 227 140
411 Clients 1 227 140
Création de l’effet n°15

Chez Faye : 15-06


521 Banque 1 200 000
401 Fournisseurs d’exploitation 1 200 000
Avance de fonds reçu chèque n°…

674 Autres intérêts 23 000


445 Etat, TVA récupérable 4 140
401 Fournisseurs d’exploitation 27 140
Frais supportés

401 Fournisseurs d’exploitation 1 227 140


402 Fournisseurs, effets à payer 1 227 140
Acceptation de l’effet n°076

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97

LES EFFETS IMPAYES À L’ECHEANCE


Lorsque le tiré ne paye pas l’effet à la date d’échéance, le tireur ou bénéficiaire constate
que l’effet est impayé.
Deux situations sont à envisager :
 soit l’effet est dans le portefeuille du tireur,
 soit l’effet n’est pas dans le portefeuille du tireur.

I L’effet est en portefeuille :


Dans ce cas, il convient d’annuler l’effet impayé et d’imputer tous les frais relatifs au non-
paiement au compte du tiré.
application 28
Le 31 juillet, Fall se présente chez le client Faye pour le paiement de la traite n°56 de 125
000 F, ce dernier refuse de payer. Les frais de protêt réglés en espèces s’élèvent à 10 000 F,
tva 18%
Le 15 août Faye règle par chèque bancaire pour solde de tout compte.
Travail à faire : Présenter les écritures au journal chez Fall et Faye.
Chez Fall : 31-07
411 Clients 125 000
412 Clients, effets à recevoir 125 000
Annulation de l’effet impayé

6325 Frais d’actes et de contentieux 10 000


445 Tva récup 1800 11 800
571 Caisse
Frais de protêt réglés en espèces

411 Clients ordinaires 11 800


7078 Produits accessoires 11 800
Frais facturés
15-08

521 Banque 136 800


411 Clients ordinaires 136 800
Chèque reçu de Faye

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98

Chez Faye : 31-07


402 Frs., effets à payer 125 000
6325 Frais d’acte et de cont. 10 000
445 TVA RECUP 1800 136 800
401 Fournisseurs d’exploitation
Effet impayés et frais d’actes
15-08

401 Fournisseurs d’exploitation 136 800


521 Banque 136 800
Notre chèque n° …

II L’effet n’est pas en portefeuille :


Si l’effet ne se trouve pas dans le portefeuille du tireur, il est soit remis à l’encaissement, soit
endossé au profit d’un fournisseur ou soit remis à l’escompte.

1. L’effet a été remis à l’encaissement :


Après avoir dressé protêt, la banque retourne l’effet impayé au dernier bénéficiaire et lui
réclame les frais d’impayé.
Le tiré devra rembourser en plus du nominal de l’effet les frais d’impayé (frais de retour et
frais de protêt).
application 29
:
Le 02 août, Fall reçoit un avis de débit de la SGBS frais sur effet n°56 impayé à l’échéance
16 500 F.
Le 10 août Faye règle par chèque bancaire pour solde de tout compte.
Travail à faire : Présenter les écritures au journal chez Fall et Faye.
Chez Fall : 02-08
631 Frais bancaires 16 500
521 Banque 16 500
Frais sur effet impayé

411 Clients 141 500


707 Produits accessoires 16 500
512 Effet à l’encaissement 125 000
Avis d’impayé
10-08

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99

521 Banque 141 500


411 Clients 141 500
Chèque de Faye pour solde

Chez Faye :
02-08
402 Frs., effets à payer 125 000
631 Frais d’acte et de cont. 16 500
401 Fournisseurs 141 500
Effet impayés et frais d’actes
15-08

401 Fournisseurs d’exploitation 141 500


521 Banque 141 500
Notre chèque n° …

2. L’effet a été endossé au profit d’un fournisseur :


application 30
31-07 : Gaye retourne à Fall l’effet n°56 tiré sur le client Faye pour non paiement à
l’échéance. Les frais de protêt réglés en espèces par Gaye s’élèvent à 20 000 F.
02-08 : Fall envoie à Gaye un chèque pour solde et se retourne contre Faye.
16-08 : Faye règle par chèque bancaire pour solde de tout compte
Travail à faire : Présenter les écritures chez Gaye, Fall et Faye.
Chez Gaye : 31-07
411 Clients 125 000
402 Frs. Effet à payer 125 000
Effet impayé à l’échéance

6325 Frais d’actes et de cont. 20 000


571 Caisse 20 000
Frais de protêt réglés en espèces

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100

411 Clients 20 000


707 Produits accessoires 20 000
Frais facturés
02-08

521 Banque 145 000


411 Clients 145 000
Chèque reçu de Fall

Chez Fall :
6325 Frais d’actes et de cont. 20 000
401 Fournisseurs 20 000
Frais de protêt

411 Clients 145 000


401 Fournisseurs 125 000
707 Produits accessoires 20 000
Dettes et Frais facturés
02-08

401 Fournisseurs 145 000


521 Banque 145 000
Notre chèque à Gaye
16-08

521 Banque 145 000


411 Client 145 000
Chèque reçu de Faye

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101

Chez Faye :
402 Frs. Effet à payer 125 000
401 Fournisseur 125 000
Annulation de l’effet

6325 Frais d’actes et de cont. 20 000


401 Fournisseur 20 000
Frais à notre charge

401 Fournisseurs 145 000


521 Banque 145 000
Notre chèque à Fall

3. L’effet a été remis à l’escompte :


Dans ce cas tous les frais relatifs à l’effet impayé seront imputés au compte du tiré en plus
du montant de l’effet.
application 31
Le 05 août la SGBS adresse à Fall un avis de débit relatif à l’effet n°56 impayé : nominal 125
000 F, frais d’impayé 25 000 F.
Le 12 juin, Faye adresse à Fall un chèque pour solde.
Travail à faire : Présenter les écritures chez Fall et Faye.
Chez Fall :
05-06
565 Escompte de crédit ordinaire 125 000
415 Effets escomptés non échus 125 000
Effet échu impayé

411 Clients 125 000


631 Frais bancaires 25 000
521 Banque 150 000
Avis d’impayé

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102

411 Client 25 000


707 Produits accessoires 25 000
Frais facturés
12-06

521 Banque 150 000


411 Clients 150 000
Chèque reçu de Faye

Chez Gaye :
05-08
402 Frs. Effet à payer 125 000
631 Frais bancaires 25 000
401 Fournisseurs 150 000
Effet impayé et frais bancaires
12-06

521 Banque 150 000


411 Clients 150 000
Chèque reçu de Faye

Chez Gaye :
05-08
402 Frs. Effet à payer 125 000
631 Frais bancaires 25 000
401 Fournisseurs 150 000
Effet impayé et frais bancaires
12-06

401 Fournisseurs 150 000


521 Banque 150 000
Notre chèque n°

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103

CHAPITRE 3 LES OPERATIONS DE TRESORRIE


LES DIVERS MODES DE REGLEMENTS

I- Généralités

Plusieurs mouvements de fonds accompagnent les opérations effectuées par l’entreprise, lesquels
mouvements justifient le règlement de ces opérations.

En effet, dans les opérations de trésorerie nous pouvons distinguer plusieurs modes de règlements à
savoir :

-Les règlements en espèces

-Les règlements par chèque

-Les règlements par virement

-Les règlements par effets de commerce

A- Les règlements en espèces

Ils s’effectuent en pièces ou en billet de banque sur la base de pièces de caisse. Par conséquent on
enregistre :

-Les entrées ou les recettes au débit du compte 57 : caisse

-Les sorties ou les dépenses au crédit du compte 57 : caisse.

B- Les règlements par chèque

Deux cas peuvent se présenter :

1er cas :

Chez le débiteur (client) lorsque le chèque est signé ou remis c’est- à- dire dès sa mise en circulation
on passe l’écriture suivante :

D : 4.

C : 521

2ème cas :

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104

Par contre le créancier ne peut directement enregistrer le chèque reçu dans le compte 521 :
banque. Ce chèque doit auparavant transiter par deux comptes de « valeurs à encaisser », le
compte513 : chèque à encaisser et le compte 514 : chèque à l’encaissement.

Les différentes étapes de l’enregistrement d’un chèque peuvent être résumées ainsi :

-A la date de la réception du chèque on a :

D : 513

C : 4.

(Chèque n°......)

-A la date de la remise à l’encaissement du chèque

D : 514

C : 513

(Remise de chèque à l’encaissement)

-Lorsque la banque envoie un avis de crédit on a :

D : 521

C : 514

(Avis de crédit)

C- Les règlements par virement

Ici le client ou le débiteur donne l’ordre à son banquier de virer une certaine somme de son compte à
l’ordre d’un fournisseur ou d’un créancier. Le compte en banque du débiteur diminue et celui du
créancier augmente.

D- Les règlements par effets de commerce

Les effets de commerce sont des instruments de mobilisation de créances et de dettes servant de
moyens de paiement à vue ou à une date fixée appelée échéance. Ce dernier mode de règlement
fera l’objet de développement dans ce chapitre.

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105

II- Les effets de commerce

A- Définition et utilité

1- Définition

Il s’agit essentiellement de la lettre de change et du billet à ordre.

- La lettre de change est écrit par lequel le créancier ou fournisseur (tireur) donne l’ordre à
son débiteur ou client (tiré) de payer à une date donnée (échéance) une somme déterminée à une
personne désignée (bénéficiaire). Le bénéficiaire peut être le tireur lui-même ou une tierce

personne.

- Le billet à ordre est écrit par lequel le débiteur (souscripteur) s’engage envers une autre
personne (bénéficiaire) à payer une certaine somme à une date déterminée (échéance).

2- Utilisation des effets de commerce

- Avant l’échéance, le bénéficiaire d’un effet de commerce peut procéder à la négociation du dit
effet auprès d’une banque : on parle alors de la remise de l’effet à l’escompte. Ou bien peut
transmettre la propriété de l’effet à une personne, on parle de l’endossement de l’effet.
- A l’échéance, l’effet peut être encaissé par l’intermédiaire d’une banque ou d’un centre de
chèques postaux. Dans ce cas l’effet aurait du être remis à l’encaissement : on parle d’effet à
l’encaissement ou, peut être directement encaissé au domicile du tiré ou du souscripteur.

B- Comptabilisation des effets de commerce

1- Les comptes utilisés

402 : Fournisseurs, effets à payer

412 : Clients, effets à recevoir en porte feuille

415 : Clients, effets escomptés non échus

4142 : Créances sur cessions courantes d’immobilisations EAR

482 : Fournisseurs d’investissement, effets à payer

4852 : Créances sur cessions d’immobilisations EAR

512 : Effets à l’encaissement

565 : Escompte de crédits ordinaires

6312 : Frais sur effets

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106

675 : Escompte des effets de commerce

2- Principe

Du point de vue comptable les effets de commerce sont :

- des effets à recevoir pour le bénéficiaire,


- des effets à payer pour le débiteur.
Lors de la création des effets de commerce les écritures suivantes sont passées :

Chez le fournisseur Chez le client

D : 4121 : Vn de l’effet D : 4011 : Vn de l’effet

C : 4111 : Vn de l’effet C : 4021 : Vn de l’effet

(Création d’effet n°--------) (Acceptation d’effet n°------)

3- Circulation des effets de commerce

Seuls, les bénéficiaires nouveaux et anciens sont concernés par les opérations de circulation des
effets de commerce. Aucun mouvement comptable ne doit être constaté dans la comptabilité du
débiteur. Les effets de commerce peuvent circuler soit par endossement à l’ordre d’un tiers, soit par
remise à l’encaissement ou soit par remise à l’escompte.

a- Endossement à l’ordre d’un tiers

1)-M. AKA tire sur son client Olivier l’effet n° 12 échéant dans 60 jours de nominal

500.000 F.

2)-Supposons que l’effet n°12 vient d’être endossé au profit de Luc.

Le traitement comptable chez AKA et chez Luc se fera de la manière suivante :

Résolution :

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107

b- Effet remis à l’encaissement

Le bénéficiaire charge la banque d’encaisser l’effet à l’échéance.

Application :

02/03/N : Aka reçoit de son client Olivier un effet n°18 souscrit à son profit échéant dans 45 jours de
nominal 400.000 F.

13/04/N : Aka remet l’effet n°18 à la BIAO pour encaissement.

18/04/N : La BIAO adresse à Aka un avis de crédit pour encaissement de l’effet n°18, commission
10.000 F, TPS 10%.

TAF : Enregistrer ces opérations chez Aka après avoir caractérisé l’effet n°18.
NB : La TPS sur commission n’est pas déductible

Résolution :

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108

c- Remise à l’escompte

Le bénéficiaire d’un effet de commerce peut le vendre à son banquier. Le banquier


escompteur devient propriétaire de l’effet et remet à l’ancien bénéficiaire sur son compte la valeur
nette escomptée.

Valeur nette escomptée = Valeur nominale - Agios TTC

Agios TTC = Escompte + Commissions HT + TPS

L’agio est porté au débit du compte 675

Application :

Supposons que les opérations suivantes sont effectuées sur l’effet n°12.

a- Remise à l’escompte de l’effet 30 jours avant l’échéance.

b- Aka reçoit l’avis de crédit correspondant à la remise à l’escompte, taux d’escompte 8%,
TPS 10%, commission HT 10.000 F.

c- La banque avise Aka que l’effet n°12 a été effectivement réglé par Olivier à l’échéance.

TAF : Calculer la valeur nette escomptée puis enregistrer ces opérations dans la comptabilité de
Aka.

Résolution :

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109

4 – Lettre de change ‘’tiré’’ au profit d’un tiers

Application :

Aka tire sur Olivier la traite n°T15 de nominale 1.000.000 au profit de Luc.

TAF : Effectuer le traitement comptable chez Olivier, chez Aka et chez Luc.

Résolution :

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110

C- Renouvellement des effets de commerce

Un certain nombre d’incidents peuvent survenir dans le règlement des effets. Ils sont
généralement liés à des difficultés de trésorerie du tiré qui sollicite :

- Soit l’annulation de l’ancien effet et son remplacement par un autre à une échéance plus
lointaine.
- Soit la prorogation de l’effet existant.

1- Renouvellement d’un effet encore en possession du tireur

Le renouvellement dépend de la seule bonne volonté du tireur. Il :

- annule l’ancien effet,


- calcul les intérêts de retard et les frais éventuels de renouvellement à imputer au tiré,
- tire le nouvel effet.

Application :

Le 18/05 : M. Brou informe son fournisseur Jean (fournisseur d’exploitation) qu’il ne pourra pas à
l’échéance de fin mai, honorer la lettre de change de 500.000 F que Jean avait tiré sur lui le 05/04

Le 22/05 : il sollicite un report d’échéance à fin juillet pour, acceptation compte tenu des intérêts de
retard au taux de 12%, calculés par mois entier, de la récupération du timbre fiscal de 500 F et des
frais divers de correspondance de 2.000 F.

 TAF : Présenter le traitement comptable de ces opérations, chez Jean et chez Brou.

Résolution :

Date de création de l’effet date d’échéance date d’échéance du nouvel effet

________,______________________________,_________________________,____________

05/04 31/05 31/07

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111

2- Renouvellement d’un effet par avance de fonds au tiré

C’est le cas ou l’effet que l’on veut remplacer est déjà négocié auprès d’une banque ou
endossé. En fait le tireur hésite le plus souvent à réclamer l’effet à la banque :

 D’une part la restitution par le banquier n’est pas toujours possible (réescompte des
effets de commerce).
 D’autre part le retrait d’un effet négocié jette le discrédit non seulement sur le tiré
mais aussi, sur le remettant.
Aussi, le tireur est-il parfois amené à faire au tiré une avance de fonds nécessaire au
paiement de l’effet.

Application :

Reprendre la même application en considérant que l’effet avait déjà été négocié par
Jean.

Le 28/05 : Il fait donc par virement postal au profit de Brou l’avance du nominal, puis
adresse pour acceptation un nouvel effet. Fin mai Brou règle l’effet initial.

Résolution :

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112

D- Les effets impayés

Le tiré qui ne prend pas ses dispositions avant l’échéance ou qui refuse d’honorer l’échéance
d’un effet est passible de frais de protêt que les bénéficiaires successifs dressent contre lui.

1- Effet impayé non domicilié

- Chez le bénéficiaire :
-----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 4111 : Clients : (Valeur nominale de l’effet)

C : 4121 : (Valeur nominale de l’effet)

(Annulation de l’effet impayé)

----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 4111 : Clients : (Frais de protêt)

C : 57/521 : (Frais de protêt)

(Engagement de frais de protêt)

----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 521 : Banque : (Valeur nominale de l’effet+frais de protêt)

C : 4111 : Clients : (Valeur nominale de l’effet+frais de protêt)

(Règlement de la dette)

----------------------------------------------------------------------------------------------

- Chez le débiteur :
----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 4021 : Fournisseurs, EAP : (Valeur nominale de l’effet)

D : 6325 : Frais d’actes et de contentieux : (Frais de protêt)

C : 4011 : Fournisseurs : (Valeur nominale + frais de protêt)

(Effet impayé et frais de protêt)

----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 4011 : Fournisseurs : (Valeur nominale + frais de protêt)

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113

C : 521 : Banque : (Valeur nominale + frais de protêt)

(Chèque n°---------)

----------------------------------------------------------------------------------------------

2- Effet remis à l’encaissement

- Chez le bénéficiaire :

----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 4111 : Clients : (Valeur nominale + frais d’impayés)

C : 512 : Effet à l’encaissement : (Valeur nominale de l’effet)

C : 521 : Banque : (Frais d’impayés)

(Avis d’impayé)

Autre solution

----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 6312 Frais sur effet : (Frais d’impayés)

C : 521 Banque : (Frais d’impayés)

(Frais sur effet impayé)

D : 4111 : Clients : (Valeur nominale + frais d’impayés)

C : 7078 : Autres produits accessoires (Frais d’impayés)

C : 512 : Effet à l’encaissement (Valeur nominale de l’effet)

(Effet impayé)

-------------------------------------------------------------------------------------------------

- Chez le débiteur :

----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 4021 : Fournisseurs, EAP : (Valeur nominale de l’effet)

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114

D : 6312 : Frais sur effet : (Frais d’impayés)

C : 4011 : Fournisseurs : (Valeur nominale + frais d’impayés)

(Effet impayé)

----------------------------------------------------------------------------------------------

3-Effet remis à l’escompte

- Chez le bénéficiaire :
----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 565 : Escompte de crédits ordinaires : (Valeur nominale de l’effet)

C : 415 : Clients, effets escomptés non échus : (Valeur nominale de l’effet)

(Effet échu impayé)

----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 4111 : Clients : (Valeur nominale + frais d’impayés)

C : 521 : Banque : (Valeur nominale + frais d’impayés)

(Avis d’impayé)

----------------------------------------------------------------------------------------------

- Chez le débiteur :
----------------------------------------------------------------------------------------------

D : 4021 : Fournisseurs, EAP : (Valeur nominale de l’effet)

D : 6312 : Frais sur effets : (Frais d’impayés)

C : 4011 : Fournisseurs : (Valeur nominale + frais d’impayés)

(Effet impayé)

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115

CHAPITRE V : LE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

Périodiquement le compte banque tenu par l’entreprise et le compte entreprise tenu par la banque
(comptes réciproques) présentent des soldes différents. Ce constat est fait grâce au relevé bancaire
envoyé par la banque à l’entreprise. Ces différences résultent généralement du décalage dans le
temps entre les enregistrements des mêmes opérations et aussi des erreurs et omissions. Il convient
de rapprocher les deux comptes afin de trouver des soldes identiques et exactes : c’est la
concordance ou le rapprochement. A cet effet, on élabore un document appelé État de
rapprochement bancaire dont le tracé, le fonctionnement et l’étude finale se présentent comme suit.

I- Le tracé

Le compte 521 banque dans notre comptabilité Relevé bancaire envoyé par la banque

Libellés Débit Crédit Libellés Débit Crédit

II- Le fonctionnement

-On commence par reporter dans le tracé les soldes de fin de période à corriger. Dans la
plupart des cas dans l’entreprise le compte banque à un solde débiteur tandis qu’à la banque le
compte de entreprise à un solde créditeur.

-On inscrit ensuite du coté de notre compte à la banque (relevé bancaire) les écritures
oubliées par le banquier en se référant au compte banque 521 tenu par l’entreprise et, du coté de la
banque dans notre comptabilité les écritures oubliées par l’entreprise en se référant au relevé
bancaire, ceci après avoir effectué l’opération de pointage.

-On détermine enfin à la banque et dans l’entreprise les soldes corrigés qui doivent être
nécessairement égaux.

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116

III- L’étude finale

Il s’agit de passer les écritures nécessaires c'est-à-dire celles qui concernent seulement les opérations
oubliées par l’entreprise.

EXERCICE N°1

On vous communique ci-après la situation du compte 521 Banque chez la société KOFFI et le compte
de la société KOFFI à la SIB.

COMPTE SIB

DATE LIBELLES DEBIT CREDIT SOLDE

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117

1/7 Solde débiteur 1.934.750 1.934.750

3/7 Chèque n° 470200 à D 244.750 1.690.000

6/7 Chèque n° 470201 à M 160.028 1.529.972

9/7 Remise de chèque 245.660 1.775.632

15/7 Chèque n° 470202 à P 171.035 1.604.597

19/7 Chèque n° 470203 à R 67.650 1.536.947

22/7 Domiciliations échues 492.110 1.044.837

23/7 Remise à l’escompte (brut) 731.830 1.776.667

26/7 Chèque n° 470205 à S 252.820 1.523.847

27/7 Chèque n° 470204 à M 97.535 1.426.312

29/7 Remise à l’encaissement 212.800 1.639.112

TOTAUX 3.125.040 1.485.928

Compte de la société KOFFI à la SIB : Relevé bancaire

DATE LIBELLES DEBIT CREDIT

1/7 Solde créditeur 1.934.750

8/7 Chèque n° 470201 à M 160.028

10/7 Remise de chèque 245.660

13/7 Virement Claude 96.070

15/7 Prélèvement CIE 132.817

17/7 Chèque n° 470200 à D 244.750

19/7 Chèque n° 470203 à R 67.650

22/7 Domiciliations échues 492.110

25/7 Remise à l’escompte (net) 702.127

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29/7 Chèque n° 470204 à M 97.535

30/7 Frais de tenue de compte 34.712

Solde créditeur 1.749.005

TOTAUX 2.978.607 2.978.607

Travail à faire :

Présenter l’état de rapprochement et les écritures correspondantes.

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EXERICE N°2

Le 31 décembre N, le compte ANADER et le relevé de compte reçu de la banque BIAO se présente


comme suit :

COMPTE : 52100 BIAO

DATES LIBELLES DEBIT CREDIT

16-12 A nouveau 19.800

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17-12 Remise à l’encaissement de chèque 440.000

19-12 Chèque n° 589 à l’ordre de RENOIR 68.000

20-12 Remise à l’escompte 169.500

23-12 Domiciliation d’effet 328.700

24-12 Remise chèque de Lopez 250.400

27-12 Chèque n° 590, loyer commercial 320.000

30-12 Dépôt d’espèces 600.000

30-12 Ordre de virement au profit de la SIB-CI 750.000

Extrait du compte de l’entreprise à la banque BIAO

DATES LIBELLES DEBIT CREDIT

16-12 A nouveau 405.800

18-12 Paiement chèque n° 585 et 587 243.000

20-12 Virement en votre faveur du client 63.900

24-12 Net sur remise à l’escompte 163.400

26-12 Domiciliation d’effet 328.700

28-12 Paiement chèque n° 586 et 588 143.000

29-12 Traite sur Noirot impayée 55.300

30-12 Prélèvement téléphonique 123.000

31-12 Encaissement des coupons 175.000

31-12 Frais de tenue de compte 9.500

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Travail à faire :
Présenter l’état de rapprochement et les écritures correspondantes

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