La Défense Petrov
La Défense Petrov
La Défense Petrov
http://en.wikipedia.org/wiki/Petrov%27s_Defence
La Défense Petrov (également appelée Défense Petroff, Partie Russe et Défense Russe) est
l'ouverture du jeu d'échecs caractérisées par les mouvements suivants :
1. e4 e5
2. Cf3 Cf6
Bien que cette réponse symétrique ait une longue histoire, le premier à l'avoir popularisée
fut Alexander Petrov, un joueur d'échecs du milieu du XIX° siècle. En hommage aux
recherches des maîtres russes Petrov et Carl Jaenisch, cette ouverture est dans certains pays
appelée Partie Russe.
Pour leur troisième coup, les blancs disposent de quatre options principales :
3.Cc3, qui peut voir une transposition dans la partie des Quatre Cavaliers ou dans la
Petrov des Trois Cavaliers
Après 3.Cc3
A - 3.Cc3
3.Cc3 est appelé Partie des Trois Cavaliers de la Défense Petrov. On peut également
l'atteindre à partir de la Partie Viennoise : 2...Cf6 3.Cf3. Il est fréquent de voir une
transposition dans la Partie des Quatre Cavaliers, avec le coup 3...Cc6. Et avec le coup 3...Fb4
(ou un autre), les noirs entrent dans la Partie des Trois Cavaliers de la Petrov à proprement
parler.
B - 3.Fc4
3.Fc4 est la Variante Italienne de la Défense Petrov. Avec le coup 3...Cc6, on observe une
transposition dans la Défense des Deux Cavaliers.
Le Gambit Boden–Kieseritzky
Il existe une autre possibilité : 3.Fc4 Cxe4 4.Cc3, le gambit Boden–Kieseritzky. Ce gambit est
réputé pas tout à fait fiable, car les noirs ont le choix entre plusieurs options viables. Ils
peuvent accepter le gambit, par 4...Cxc3 5.dxc3 f6. Notons toutefois qu'ils doivent rester
attentifs après 6.0-0 (par exemple : 6...Fc5?? 7.Cxe5! et c'est un désastre; 6...d6 et 6...Cc6
sont de bons coups). Plus agressif est 6.Ch4, qui prépare les blancs à une attaque rapide sur
le roi noir, mais ceux-ci peuvent conserver un léger avantage s'ils jouent prudemment : 6...g6
7.f4 De7 8.f5 Dg7 9.Dg4 Cc6. Autre possibilité, rendre le pion sacrifié, avec 4...Cxc3 5.dxc3 c6
6.Cxe5 d5, et égaliser. Troisième option, la transposition dans la Partie des Quatre Cavaliers
de l'Italienne, avec le coup 4...Cc6 : si 5.Cxe4 alors 5…d5. Et si 5.Fxf7+?, Rxf7 6.Cxe4 d5 offre
aux noirs la paire de fous ainsi que le contrôle du centre. Si 5.0-0, les noirs jouent 5...Cxc3
6.dxc3, après quoi ils peuvent jouer 6...De7! et, d'après Fischer, "les blancs n'ont aucune
compensation pour le pion", ou 6...f6 transposant dans la ligne principale du Boden–
Kieseritzky. Les noirs peuvent aussi tenter des lignes débutant par 6...Fe7 et 6...h6.
C - 3.Cxe5
Après 3.Cxe5, les noirs ne doivent pas continuer à copier les coups des blancs et essayer de
rétablir l'équilibre matériel immédiatement par 3...Cxe4? car après 4.De2, soit les blancs
gagnent du matériel (4...Cf6?? 5.Cc6+ gagne la dame noire, et après 4...d5 5.d3 De7 6.dxe4
Dxe5 7.exd5 les noirs perdent un pion), soit ils se retrouvent en situation de supériorité
positionnelle (4...De7 5.Dxe4 d6 6.d4 f6 7.Cc3 dxe5 8.Cd5 Dd6 9.Ff4 Cd7 10.0-0-0 et les
blancs ont un gros avantage). Par conséquent, les noirs jouent souvent 3...d6 (même si
3...De7 est possible également). Les blancs ont le choix : le repli du cavalier, ou son sacrifice.
La plupart du temps, les blancs suivent la ligne principale, 4.Cf3 Cxe4 5.d4 d5 6.Fd3, et
tentent ensuite de déloger le cavalier noir avancé en e4, avec des coups tels que c4 and Te1.
Autrement, ils peuvent également forcer la simplification, avec la suite de Lasker : 5.De2 De7
6.d3. Avec nulle en perspective, ce qui satisfait généralement les noirs. Il existe une autre
possibilité, explorée par Keres : 5.c4, appelé Attaque Kauffmann.
Autre approche, complètement différente : répondre à 4...Cxe4 par 5.Cc3 Cxc3 6.dxc3, avec
développement rapide et grand roque. Par exemple, les blancs peuvent enchaîner Fe3, Dd2,
et 0-0-0, et lancer une attaque sur l'aile-roi, en misant sur la possibilité que les pions doublés
sur la colonne c participeront à la protection de leur roi, et que l'initiative et le potentiel
offensif compenseront le désavantage constitué par les pions doublés sur le long-terme.
Dans la ligne 5.Cc3, les noirs ne doivent pas jouer 5...Ff5??, car 6.De2! gagne une pièce grâce
au clouage (si 6...De7 7.Cd5). Viswanathan Anand abandonna après seulement six coups
après être tombé dans ce piège face à Alonso Zapata à Biel en 1988.
Le Gambit Cochrane, 4.Cxf7, est qualifié de "spéculatif mais distrayant" par Nick de Firmian.
Dans Modern Chess Openings–14, il évalue la position du match Veselin Topalov vs. Vladimir
Kramnik, Linares 1999 : selon lui, les deux camps ont de bonnes possibilités après 4...Rxf7
5.Cc3 c5!? 6.Fc4+ Fe6 7.Fxe6+ Rxe6 8.d4 Rf7 9.dxc5 Cc6.
D - 3.d4
Le coup 3.d4 avait les faveurs de Wilhelm Steinitz. Les noirs peuvent capturer n'importe
lequel des pions blancs. Après 3...exd4 4.e5 (4.Fc4 transpose dans l'ouverture du Fou) Ce4
5.Dxd4 d5 6.exd6 Cxd6 7.Cc3 Cc6 8.Df4, le jeu est à peu près équilibré. Après l'autre capture,
3...Cxe4, 4.Fd3 d5 (étonnamment, 4...Cc6!? 5.Fxe4 d5, avec pour intention 6.Fd3 e4, est
possible aussi) 5.Cxe5, les coups 5...Cd7 et 5...Fd6 offrent en gros des perspectives égales.