Chirurgie Orthopédique - Hachem
Chirurgie Orthopédique - Hachem
Chirurgie Orthopédique - Hachem
Professeur L. Fabeck
2020-2021
« Art de prévenir et de corriger, chez les enfants, les difformités du corps » (N. Andry)
INTRODUCTION 4
AVEZ-VOUS UNE IDÉE DE LA CHARGE QUE SUBIT VOTRE HANCHE LORSQUE VOUS MARCHEZ? 5
SI LA HANCHE EST BLESSÉE COMMENT LE CORPS VA-T-IL RÉAGIR POUR DIMINUER LA FORCE? 6
L’ADAPTATION DE NOTRE SQUELETTE À CES CHARGES OU L’ORTHOPÉDIE À L’ÉCHELLE CELLULAIRE ? 7
ET À L’ÉCHELLE MICROSCOPIQUE ? 9
PATHOLOGIES DE L’ENFANT 67
SCOLIOSE 67
MALADIE DE SCHEUERMANN 70
PATHOLOGIES DU PIED 85
HALLUS VALGUS 85
HALLUX RIGIDUS 87
ORTEIL EN GRIFFE 88
SESAMOÏDITE 89
APONEVRITE PLANTAIRE 89
RUPTURE DU TENDON D’ACHILLE 90
LE PIED DE L’ENFANT 92
LE PIED BOT CONGÉNITAL OU CLUB FOOT 92
LE METATARSUS ADDUCTUS 93
L’ENFANT PLUS AGE 94
LE PIED PLAT 94
LE PIED CREUX 95
LE PIED DOULOUREUX : SCAPHOÏDE ACCESSOIRE 95
TRAUMATOLOGIE : LES FRACTURES 96
FRACTURE DE FATIGUE DU PIED 97
SPONDYLOLYSE 98
FRACTURES PATHOLOGIQUES 98
CONSOLIDATION 98
TRAITEMENT DES FRACTURES 99
COMPLICATIONS 100
AUTRES COMPLICATIONS APRES TRAITEMENT DE LA FRACTURE 104
TRAUMATOLOGIE DU MEMBRE SUPERIEUR 105
LUXATIONS DE L’EPAULE 105
FRACTURE DE POUTTEAU 109
FRACTURE DE GOYRAND 110
FRACTURE DES DOIGTS 110
FACTURES DU MEMBRE INFERIEUR 111
FRACTURE DE LA HANCHE 111
LUXATION TRAUMATIQUEDE LA HANCHE 115
FRACTURE DIAPHYSAIRE DU FEMUR 116
Stages hospitaliers
• Cas orthopédiques tous services : métastase osseuse en hématologie, polytraumatisé
à l’USI, etc.
• 50% lits chirurgicaux
• Garde : traumatologie : fracture du radius distal, entorse de cheville, etc.
Traumatologie sportive : 10% de toute la traumatologie
Consultation
• Affections ostéoarticulaires : 5 à 37% des consultations
• > 70 ans : tous patients, parmi d’autres pathologies (troubles sommeil, troubles
cardiovasculaires - HTA, etc.) souffrent d’affections ostéoarticulaires dégénératives
Conclusion
Importance de l’orthopédie quelle que soit votre orientation future, vous serez confrontés à
des pathologies orthopédiques.
Mais l’orthopédie se différencie des autres disciplines de la médecine par ses liens proches
avec les sciences appliquées à interdisciplinarité.
Nous parlerons aussi de prothèses, d’usure d’implant, de muscles à rééduquer selon certaines
techniques.
Avez-vous une idée de la charge que subit votre hanche lorsque vous marchez?
• Comment évaluer la force appliquée sur la hanche ?
En appliquant la notion de centre de gravité et de bras de levier :
Règle : chaque membre inférieur fait 1/6 du poids du corps à Les membres inférieurs portent
2/3 du poids du corps.
Si la hanche est blessée comment le corps va-t-il réagir pour diminuer la force?
à Signe de Trendelebourg : Lorsqu’il y aura une faiblesse du moyen fessier, pour diminuer
son travail, le patient déporte le poids de son corps sur la hanche malade.
Deux principes :
• L’os se construit en fonction des sollicitations mécaniques
• L’os se construit avec le moins de matière possible pour un maximum de résistance
ð Il y aura une adaptation microscopique à l’échelle cellulaire et une adaptation
macroscopique par sa forme.
Exemples :
- Joueur de tennis : on verra une augmentation de la corticale des os du bras utilisé
- Poliomyélite : du côté malade, l’os sera moins développé
Le turn over est bien équilibré à 20 ans. Au bout d’un an, on voit que 5% de notre squelette
est remplacé.
Dès l’âge de 30 ans, on voit une activité des ostéoclastes plus importante à perte de masse
osseuse.
ð L’ostéoporose nait de ce phénomène.
Si on assimile le fémur à une poutre, il est soumis à 200 kg de charge à doit avoir tendance
à plier.
Lorsqu’un cylindre plie, on aura d’un côté une traction et
de l’autre une compression des fibres.
Si on induit une flexion sur le cylindre, on aura :
- Une compression des fibres concaves
- Une traction des fibres convexes
On doit avoir un maximum de matière loin de la ligne neutre : ce qu’on va définir par le
moment d’inertie : un moment d’inertie pour un os ou une prothèse en orthopédie est une
manière de quantifier sa résistance.
à Plus le moment d’inertie est important, plus la structure est résistante.
Moment d’inertie = somme de toutes les petites unités de surface x distance (à la ligne neutre)2
(S. γ2)
Þ Plus il y a de matière loin de l’axe neutre plus la pièce sera résistante à la flexion.
- Une coxa valga = col du fémur très vertical → toute la zone est
soumise à la compression, et donc il n’y aura pas de disparition de
l’os dans le col du fémur => pas fracture si chute de cette personne.
Et à l’échelle microscopique ?
Chez l’enfant, l’os s’accroit en longueur à partir
du cartilage de croissance et en épaisseur ses
points par apposition de couches concentrique
d’os périosté.
Chaque couche a le même taux de
minéralisation.
L’os primaire reste équivalent jusqu’à l’âge de
3 ans environ.
L’os haversien restera en constant remaniement durant toute la vie par un équilibre
ostéoclaste/ostéoblaste.
Les ostéons primaires (les premiers déposés) seront à leur tour perforés par de nouveaux
ostéons secondaires à C’est le remaniement haversien.
5% du squelette est renouvelé chaque année. 2 hypothèses à ce remaniement:
- Métabolique : maintient l’homéostasie de calcium.
- Mécanique : meilleure adaptation aux sollicitations (exemple : joueur de tennis)
Implication mécanique
- Dispositions des ostéons
- Gradient du centre vers la surface
- Les ostéons sont plus nombreux en périphérie
I - Anamnèse :
- Affection actuelle
- Interrogatoire systémique
- Antécédents
• Présentation habituelle :
- Symptôme
- Déformation (rarement chez les âgés mais fréquent chez les jeunes, ex : pied
plat, scoliose, …)
- Perte fonctionnelle
• Ou plaintes multiples
• Parfois découverte de hasard
Affection actuelle
Symptômes
• Douleurs le plus souvent
• Préciser si :
- douleur localisée
- ou douleur projetée (région étendue)
- nature de la douleur (permanente = plutôt une compression nerveuse, due à
une certaine activité = plutôt dégénérative, ressent brûlure = plutôt pathologie
neurologique).
On distingue donc :
• Nature de la douleur :
- Mécanique
- inflammatoire (matinale, raideur)
- neurogène (dysesthésique, brûlures sur le territoire d’un nerf nocturne)
- osseuse (profonde, assez bien ou très mal localisée)
• Douleur nocturne : neurogène ou tumorale !
• Inflammatoire
Symptôme : douleur
• Parfois sensations anormales : dysesthésies, hypoesthésie
• Ou bruits anormaux (craquements, ressauts, etc.) à ex : arthrose du genou
Déformation
• Membres ou rachis : angulaires ou rotatoires
• Gonflement, masse ou hypotrophie
Perte fonctionnelle
• Limitation des amplitudes articulaires
• Instabilité ou laxité (Si tout est fonctionnel (ligaments etc..) ça peut être dû à une
atrophie du muscle qui ne contrôle plus l’articulation).
• Faiblesse
• Boiterie
• Impotence
Interrogatoire systémique
• Age du patient :
- Tumeurs bénignes ou malignes
- Paget > 40 ans, spondylarthrite ankylosante < 40 ans
• Latéralité (membre supérieur)
• Profession et hobbies
• Mode d’apparition du problème orthopédique :
- début brutal ou progressif ?
- notion traumatique ?
• Mode d’évolution du problème orthopédique :
- durée ?
- évolution stable, épisodique, ou progressive?
- rythme?
• Facteurs qui aggravent ou soulagent l’affection :
Antécédents
• Généraux : répercussions orthopédiques d’une affection générale :
- Fracture pathologique sur ostéoporose
- Pied diabétique (neuropathie + artériopathie)
• Orthopédiques : coxarthrose après Legg-Calvé-Perthès, dysplasie de hanche ou
épiphysiolyse
La hanche droite est normale, on voit le
cartilage de croissance, c’est un enfant.
Dysplasie de la hanche gauche : moins bonne
couverture de la hanche. Ici on aura une surface
de 2-3 cm2 → on aura 2-3 plus de charge sur
cette hanche → on aura une usure prématurée.
II – Examen physique
• Systématique :
- Entièreté du membre ou du rachis, ne pas se centrer uniquement sur la région
douloureuse
- Intérêt en cas d’affection unilatérale, de l’examen comparatif du membre
controlatéral (débuter par membre sain, terminer par l’examen
éventuellement douloureux)
à Pas de diagnostic flash !!!
Exemple :
Patient de 50 ans se présentant chez son médecin avec une douleur de la face antérieure de
la cuisse (nerf crural).
Observation
• État de la musculature (amyotrophie) : on mesure par exemple par un ruban le
diamètre d’une cuisse par rapport à l’autre.
- Posture
- Démarche
- Position de repos des articulations
- Déformations articulaires : surtout arthrose
- Asymétries
- Couleur et texture de la peau et des phanères
Palpation
• Douleur
• Élévation locale de température
• Bruits anormaux (craquements, ressauts, etc.)
Tests spécifiques
• Évaluation :
- De la stabilité articulaire
- Du jeu tendineux
- Du jeu ligamentaire
- Visant à reproduire la douleur
Examen neurovasculaire
Problème neurologique associé ?
- Hernie discale
- Lésion nerveuse postfracturaire
- Polyneuropathie familiale
Mesures objectives
• Périmétrie comparée
- côté controlatéral
- dans le temps
- exemple : amyotrophie du quadriceps en cas de lésion méniscale
- technique de mesure gonflement (œdème ou tumeur)
• Mesure des amplitudes articulaires : goniomètre articulé à suivi de la récupération
post-opératoire. Chaque articulation a une amplitude articulaire (ne pas connaitre).
Arthrose → on a un déficit de flexion, et le premier mouvement atteint dans une arthrose de
hanche = déficit de rotation interne.
Par l’interrogatoire, l’observation, l’examen vous devez avoir une quasi-certitude ou forte
présomption du diagnostic dans 80 % des cas
Pour confirmer votre diagnostic, on va faire appel aux examens complémentaires.
Scintigraphie
• La médecine nucléaire
• Son intérêt réside dans les possibilités qu’elle offre de démonter précocement
l’existence d’états pathologiques avec des doses de rayons 10 à 100x moindre que la
radiographie conventionnelle.
• Fait appel à des isotopes radioactifs qui émettent un rayon gamma
• L’isotope est couplé à des molécules qui sont sélectivement captées par les différents
organes.
• Scintigraphie osseuse
o identification des zones de remaniement osseux accéléré
o très sensible, non spécifique
o traumatologie/tumeurs
• Si problème de thyroïde : iode radioactif
• Si problème osseux : diphosphonates couplés au technétium (pour voir une activité
anormale de l’os)
Détection de
• Fractures non visibles rx
• Inflammation
• Algodystrophie
• Infection
• Descellement de prothèses
Échographie
• N’est pas irradiant, aucune toxicité
• Va être très utile pour étudier les muscles, les tendons et ligaments
• Un tendon enflammé est plus riche en eau, donc son image échographique va changer
• Examen opérateur dépendant
Résonnance magnétique
• Connue depuis les années 1950
• De plus en plus utilisée
• Examen cher
• Ne fait pas appel aux radiations ionisantes et est inoffensif
L’image va être construite à partir de cette énergie émise et plus l’élément est riche en
hydrogène plus y aura d’énergie.
On obtient ici une image non plus dépendante de l’absorption d’un rayon qui traverse la
matière mais directement de la composition de la matière.
Ceci nous donne une image de toutes les structures, comme une coupe anatomique en noir
et blanc.
→ Intéressant parce que tout ce qui est inflammatoire contient beaucoup de liquide.
Inconvénients :
• Coût très élevé
• Disponibilité des machines
• Attention aux patients claustrophobes
• Attention aux pace-makers !!!
Si délai très long pour une IRM et suspicion de déchirure méniscale par exemple, on peut avoir
recours à un autre examen qui est un mix entre le scanner et l’IRM : l’arthrographie ou
l’arthroscanner.
Patient qui luxait trop son épaule, on aura ce qu’on appelle une
chambre de luxation (voir flèche), où va s’accumuler le liquide injecté
à Permet de confirmer le diagnostic.
Outre la mise au point par imagerie, d’autres spécialistes peuvent aider l’orthopédiste au
diagnostic.
Patient présentant une pathologie neurologique : plusieurs types
- Musculaire : EMG nous permet de voir si le motoneurone est intact, si l’influx part bien
du neurone et arrive au niveau du muscle. Si lésion neurologique, l’influx ne se fait pas
et on verra des signes de dénervation.
- Sensitive : on mesure la vitesse de propagation d’un courant d’un point à un autre, à
une distance connue = test de vitesse de conduction.
Utile pour diagnostic du syndrome du canal carpien : pour objectiver la lésion, on peut
demander une EMG ou une vitesse de conduction : si ralentissement, on sait qu’il y a une
compression entre ces 2 points.
La douleur
Il n’y a pas de test de douleur ! à On ne sait pas la mesurer
Médication en orthopédie
• Per os
- les anti douleurs (pour des douleurs articulaires comme dans une arthrose)
- les anti inflammatoires (on a une inflammation dans un traumatisme, une
entorse, …) : attention aux ulcères et reins
- les antibiotiques (l’os se defend tres mal contre les bactéries → en
orthopédie pour diminuer cela si on doit mettre une prothèses par exemple, le
patient reçoit le jour de l’opération en prophylaxie des antibiotiques).
• Locale : pommade antiinflammatoire
• Intraarticulaire
- cortisone
- acide hyaluronqiue
On peut traiter les douleurs chroniques par des antidépresseurs : le plus connu c’est le
redomex (amitriptyline), n’a rien avoir avec la dépression mais des études ont montré que ce
type de médication soulageait les douleurs chroniques.
L’orthopédie
L’orthopédie est une spécialité qui prend en charge le traitement médical et chirurgical de
pathologies touchant le système ostéo-articulaire
On distingue
• Les maladies dégénératives : arthrose
• Les maladies osseuses : nécrose, ostéoporose
• Les maladies inflammatoires
• Les infections
• Les tumeurs
L’articulation
La membrane synoviale sécrète le liquide
synivial → lubrification du cartilage +
nutrition des cellules cartilagineuses.
Les pathologies de la membrane synoviale =
pathos auto-immunes (polyarthride
rhumatoide, …)
Liquide synovial
• Couleur jaune clair
• Plus visqueux que l’eau
• Peu abondant dans une articulation : le genou par exemple est la plus volumineuse
des articulations et n'en contient 1/2 cm3.
• C’est un fluide non-newtonien, thixotropique, c'est-à-dire que sa viscosité diminue
quand la vitesse augmente.
• Le coefficient de friction a tendance à diminuer quand le mouvement s'accélère
à Rôle de l’échauffement chez le sportif
Le liquide synovial est un dialysat de plasma sanguin contenant en plus un hyaluronate, sel
de sodium de l’acide hyaluronique, jouant un rôle de lubrifiant.
L'acide hyaluronique est un mucopolysaccharide ou glycosaminoglycan, de poids moléculaire
d'environ 2 millions en grande partie responsable des propriétés viscoélastiques et
thixotropique. Il est secrété par les cellules de la synoviale.
Le cartilage
• Hyalin, fibreux, élastique
• Tissu conjonctif spécialisé : cellules de forme arrondie, les chondrocytes incluses dans
des logettes au sein d'une matrice extracellulaire constituée de glycosaminoglycans et
de collagène
Cartilage hyalin
• Chondrocytes volumineux
• Fibres de collagène II et XI à réseau à larges mailles
L’arthrose
= L’usure du cartilage
à Relève de 3 causes :
• Mécanique : surtout chez les sportifs qui utilisent beaucoup leurs articulations
• Structurale : différences anatomiques chez les personnes
• Traumatique
1- Cause mécanique
Nous avons vu que la hanche pouvait supporter des charges de plusieurs centaines de kilos
par le jeu des bras de levier.
La surface de contact normale est d’une vingtaine de cm2 soit une charge atteignant 10 kg
par cm2.
2- Cause structurale
Lorsque le cartilage est primitivement altéré et affaibli par une lésion d'origine endocrinienne,
métabolique, inflammatoire, infectieuse, héréditaire.
3 - Cause traumatique
Après contusion, luxation ou fracture, le cartilage est alors fragilisé.
à Toute fracture articulaire doit être réparée le plus précisemment possible mais toute
fracture peut accéler un phénomène d’arthrose.
En clinique
La détérioration du cartilage passe cliniquement par deux phases successives
- La lésion limitée à la zone d'hyper pression
- Démasquage fibrillaire
à Invisible à la radiographie
à C'est la chondropathie.
La radiologie
La phase d'arthrose est caractérisée par quatre signes radiologiques :
• Le pincement de l’interligne pathognomonique de l’atteinte cartilagineuse
• Trois signes osseux réactionnels :
o L’ostéophytose (becs de perroquets)
o La sclérose sous chondrale
o Les kystes
Le diagnostic d’arthrose est basé sur l'image radiologique et sera donc que toujours tardif.
L’ostéophytose
En réaction à cet excès de pression, l'os situé sous le
cartilage prolifère et produit une collerette osseuse
autour de l'articulation.
Cette prolifération d'os s'appelle l'ostéophyte.
à C’est une réaction de défense.
à Arthrose
Plaintes
Elle se manifeste cliniquement par
• Des douleurs mécaniques
• Apparaissant à l’effort et disparaissant au repos : pendant combien de temps ? parce
que si disparait tout de suite dans les secondes => plutot patho neuro.
• Une diminution de la mobilité articulaire
• Des épanchements articulaires
• Des déformations articulaires par remaniement osseux
Traitement
• Au début
o douleur
o inflammation : per os, infiltration
o kinésithérapie
o repos sportif !!!
• Si échec du traitement conservateur à chirurgie
Plaintes
• Douleur au niveau de l’aine et de la face antérieure de la cuisse à la marche et pas au
repos.
• Parfois la seule plainte est une douleur au-dessus du genou.
A l’examen clinique :
• Diminution des amplitudes
• Affecte les divers mouvements de façon
différente
• Défaut d’extension (flexum) = hanche reste en flexion à dans des stades tardifs
• Disparition précoce de la rotation interne
• Abduction et adduction limitées précocement
• Flexion conservée longtemps
IRM utile ? oui, s’il y a une arthrose et s’il y a une inflammation, il y a plus d’eau, on pourrait
le voir.
Mais a-t-on besoin ? Non, car traitement sera le même et on va détecter par radio ou scinti,
pas besoin d’aller plus loin.
Traitement
Il faut rester le plus conservateur possible.
Pour la douleur
- Antidouleur (dafalgan)
- Anti-inflammatoire (! ulcères gastriques)
- Les glucosamines et assimilés : les patients aiment ça mais pas d’efficacité
Mise en place
2 voies d’abord
• Voie postérieure = du grand trochanter vers la
fesse → bonne visualisation du col fémoral mais
implique la section de certains muscles => bon
placement mais risque de luxation en post-
opératoire !
→ Il faut bien connaître ces 2 voies parce qu’en post-opératoire, la prise en charge sera
différente.
Post-opératoire
Le patient peut en principe se lever dès le lendemain de l’intervention.
à Mobilisation en évitant les mouvements luxants (flexion + rot int), éducation du patient.
Le lendemain , on commence une prévention de la thrombose veineuse profonde : fréquente
car les axes vasculaires sont souvent tordus pendant l’intervention, nécessité de plusieurs
rotations de la hanche pendant l’opération → risque d’embolie pulmonaire !
- Bas Kendhall → serrant beaucoup plus au pied et devient de moins en moins serrant
quand on monte en haut.
- Antiocagulants → heparines de bas poids moléculaire dans le ventre.
- Kiné respiratoire → respiration aide la circulation sanguine et aère le poumon pour
diminuer le risque infectieux.
Luxation
La luxation est le déboitement de la tête fémorale prothétique hors de la prothèse du cotyle.
à Due soit à un mauvais mouvement ou bien à un mauvais placement de l’implant.
à Favorisée par le mouvement de flexion et rotation interne de la hanche.
- mobilisation au lit
- attention aux toilettes ! (la majorité des gens luxent dans les toilettes) à rehausseur
de toilette
Infection de prothèse
• Redoutable, peut apparaitre au début à bas bruit.
• Plus l’incision est grande, plus grand est le risque d’infection à essayer de réduire la
taille de l’incision.
• Pourquoi l’infection est grave alors qu’on peut donner antibio ?
Si le germe est en contact avec la prothèse → s’accolle → sécrète un surfactant (slime)
autour de lui pour le protéger contre l’antibiotique.
à Si infection : on doit changer la prothèse.
Chambre de lise
à Prothèse doit
être changée
Usure de l’implant
• Par le frottement lié au mouvement
• Plus fréquent avec le polyéthylène : usure normale de 0,1 mm par an lié activité
• Mauvais positionnement
• L’usure donne des débris qui favorisent le descellement
La tête n’est pas centrée dans le cotyle car elle a creusée le cotyle → il faut la
remplacer.
Chirurgie préventive
ð La seule condition d’une chirurgie préventive est que ça soit une DYSPLASIE !
à On crée une butée : on prend un moreau du basin qu’on va impacter au-dessus de la tête
fémorale
à On augmente la surface portante et on recrée une surface qui sera quasi-anatomique.
Retour en enfance
Les axes anatomiques du membre inférieur :
Axe mécanique
Tête fémure → centre tibia → centre cheville : si le
genou passe par cet axe => parfait
• Genu varum : la partie interne du genou
supporte plus le poids du corps et s'use plus vite
à axe mécanique passe par le plateau tibial
interne.
• Genou valgum : la partie externe du genou
supporte plus de poids et s'usera plus vite à
axe mécanique passe par le plateau tibial
externe.
• L'arthrose est plus importante entre la rotule et
le fémur : arthrose fémoropatellaire.
Clinique
• Raideur progressive :
- La flexion est de moins en moins importante, l’extension complète devient
impossible.
- Rester debout devient de plus en plus difficile.
- L’articulation ne se verrouille plus : baisse de force (amyotrophie !), laxité en
cas d'usure importante.
à Le patient dit : « j’ai l’impression de passer devant l’articulation du genou” :
parce qu’il n’a plus la musculature pour stabiliser le genou.
- Douleurs d'abord mécaniques lors de marche forcée, puis présente à chaque
pas.
à Périmètre de marche diminue.
- Les douleurs au passage de la position assis à debout : signe du cinéma si
arthrose fémoropatellaire, marche en montagne
Examen clinique
• Flessum du genou : 1er signe, il ne sait pas se mettre en extension.
• Déformation du genou
• Diminution des amplitudes articulaires
• Épanchement articulaire : signe du glaçon (lors d’une crise aigue)
• Douleur à la pression du compartiment interne ou externe si arthrose fémoro-tibiale
interne ou externe
• Signe du rabot : arthrose fémoro-patellaire, on sollicite
l’articulation fémoro-patellaire : mouvments de va et vient → si
arthrose => douleur
Diagnostic
Par radiographie : face ; profile ; en schuss (debout, en légère flexion → met plus en évidence
l’usure du cartilage => augmentation de la sensibilité de la radio) ; incidence de rotule.
ð Suffit largement pour diagnostiquer une arthrose, une IRM n’est pas indispensable.
Traitement conservateur
• Pour la douleur
- antidouleur (dafalgan)
- anti-inflammatoire (! ulcères gastriques)
- les glucosamines et assimilés
• Pour décharger l’articulation :
- perdre du poids : le plus efficace pour le genou
- une canne
Traitement chirurgical
L'opération s'envisage quand les traitements médicaux deviennent inefficaces.
• Ce stade est différent d'un patient à l'autre
• Le degré d'usure n'est pas un critère
• Chaque patient étant différent, tout dépend de la douleur, de l'âge, du mode de vie
et des souhaits
• Si on remplace les 2 surfaces → prothèse beaucoup moins stabilisée → il faut une
bonne musculature pour mettre une prothèse de genou.
• Résultats moins bons que dans la prothèse de hanche à cause de la mécanique de
l’articulation qui est différente.
• Prothèse totale, hémiprothèse ou ostéotomie.
Prothèse totale
Remplace les 2 versants de l’articulation :
- 1 plateau sur le versant fémoral
- 1 plateau sur le versant tibial
- Plateau entre les 2 cimenté (pas d’hydroxy-apatite)
- Entre les composants fémoral et tibial : polyéthylène
ð La prothèse n’est pas la seule solution puisqu’il y a une déviation de l’axe du membre
inférieur qui favorise l’arthrose, on peut modifier cet axe à ostéotomie.
Ostéotomie
Si un patient de 30 ans, sportif de haut niveau, a une arthrose de genou. Que faire ?
On a vu que l’arthrose survient surtout si genou varum (si arthrose sur valgum : beaucoup
moins supporté) → transformer genou varum en droit ou valgum.
à La rééquilibration est obtenue par 3 types principaux d’ostéotomies :
• Ouverture interne
On avance l’attache
du tendon
Diagnostic
Radiologique.
Pincement articulaire
Volumineux ostéophyte
+ condensation
Traitement
• Traitement classique : antidouleurs, anti-inflammatoires, infiltration, repos de
l’articulation.
Rhizarthrose
• Douleur à la base du pouce
• Douleur locale à la palpation
• Douleur mécanique
Diagnostic
Radiologique.
Traitement
• Conservateur
- Surtout repos
- Attelle faite par les kinésithérapeutes
- Infiltration de cortisone
Arthrose de la cheville
Articulation nettement moins stable, échec des
prothèses plus fréquent.
à Il faut que la nouvelle articulation
- Supporte le poids du corps
- Soit stable avec peu de muscle
L’arthrodèse
• Pratiquée pour toutes les articulations avant la mise au point des prothèses
• Consiste à supprimer l’articulation en fusionnant les deux versants de l’articulation :
on colle le talus au tibia
• Va être réservée aux articulations pour lesquelles nous n’avons pas de prothèse
à On perd la flexion mais permet de mettre tout le poids du corps sur la cheville.
à On le fait fréquememnt chez les patients jeunes demandeurs, chez lesquels une prothèse
n’est pas indiquée.
Rappel anatomique
• L’os est formé de 2 parties :
- L’os cortical
- L’os spongieux : contient la moelle rouge qui se transforme en moelle jaune au
fur et à mesure.
• Le fémur est très irrigué ! Si on fait une fracture du fémur on peut perdre jusque 1.5L
de sang ! Si fracture des 2 fémurs on peut perdre jusque 3 L → décès.
• Certains os ont une vascularisation terminale = il y a une seule
artère, donc le sang arrive d’un seul côté
- Exemple : la hanche : artère du ligament rond présente
pendant l’enfance et va très vite se thromboser à la
tête fémorale est alors vascularisée par les artères
circonflexes seulement et les artères rétinaculaires qui
pénètrent dans le col et la tête fémorale.
ð S’il y a une interruption de cette circulation : infarctus osseux !
Généralités
Définition
L’ostéonécrose est caractérisée par la formation d’un séquestre osseux qui résulte de la mort
d’un volume osseux par ischémie.
Il s’agit d’un petit territoire dans lequel la circulation sanguine a été interrompue.
Causes
• Traumatique : l’os ne recevant plus de vascularisation, la mort cellulaire des
ostéocytes ou des cellules de la moelle osseuse est due à une ischémie dans le cas
d’une fracture liée à
- altération de la paroi vasculaire
- une rupture du vaisseau
• Maladies perturbant le métabolisme lipidique (de la moelle jaune) : l'augmentation
de volume des cellules graisseuses de la moelle osseuse dans un espace inextensible
que représente par exemple la tête fémorale serait le siège d'une hyperpression intra-
osseuse responsable de la mort des ostéocytes.
Le cartilage articulaire
• Le cartilage articulaire reste vivant pendant longtemps et fonctionne normalement
malgré la nécrose osseuse.
• Les cellules cartilagineuses reçoivent du liquide synovial les éléments suffisants à
assurer leur survie.
• Le cartilage se détériore plus tard par altération des composants de la matrice
cartilagineuse.
à Primium movens = nécrose osseuse, le cartilage reste intact !!
• Sur le plan macroscopique, il finit par se décoller de sa surface osseuse : on aura de
zones où le cartilage ne sera plus régulier, où il sera trop sollicité → usure → on aura
un profile ressemblant à une arthrose mais provenant d’une nécrose osseuse.
Ostéonécrose de la hanche
• La clinique dépend de la localisation de chacune des ostéonecroses.
• Touche les patients jeunes
Tableau typique : Patient aux alentours de 50 ans, douleur tout d’un coup du jour au
lendemain → suspecter nécrose de hanche (Importance de l’anamnèse !! Boit de l’ALCOOL ?
Combien ?? Quelques bières mais spécifier).
ð Le début est parfois brutal avec une douleur inguinale vive qui survient lors d'un effort
ou de façon spontanée. Il est plus souvent progressif.
ð Cette douleur a des irradiations fessières et crurales. Surtout mécanique, augmente
à la marche mais parfois nocturne.
ð Elle s'associe à une boiterie.
Plaintes
• Le patient va se plaindre de difficultés à fléchir la hanche et à écarter la jambe
douloureuse de l'autre, limitation de l’abduction, rotation interne
• La rotation du pied en dedans est également douloureuse.
• La douleur se produit brutalement au pli de l’aine avec irradiation vers le genou
• La douleur s’aggrave à la marche et est persistante la nuit
Examen clinique
Pauvre mis à part une douleur la mobilisation mais aussi
- Limitation articulaire : elle peut être très précoce affectant notamment les rotations
dans une ostéonécrose de la tête fémorale et de la tête humérale.
(Rappel : Pas d’atteinte articulaire → pas de limitation mobilité = pas une arthrose !)
à Tardivement l’enraidissement articulaire peut témoigner d’une arthrose secondaire
destruction de l’articulation
I II III IV
La scintigraphie
Le stade 1 est précoce (< 1 mois)
• Possible hypoperfusion de la zone pathologique associée à
une hypofixation de la tête fémorale au temps osseux, par
interruption de l'apport sanguin (rarement rencontrées)
• Remarque : mêmes anomalies scintigraphiques peuvent se
rencontrer en cas d'augmentation de pression dans
l'articulation (hémarthrose, arthrite septique).
Photo : zone de nécrose blanche sur la scintigraphie.
Traitement
• Tout dépend du stade et plus particulièrement s’il y a ou non destruction articulaire
• Si la surface articulaire est intacte, le cartilage est sain il faut épargner la tête fémorale
• S’il y a une image en coquille d’œuf, la surface articulaire n’est plus congruente et il
faut envisager une prothèse
Stade 1 et 2
- Repos au début avec prescription d’antalgiques et antiinflammatoires.
- Rééducation à la marche en décharge pour éviter l’effondrement articulaire, jusqu’à
18 mois.
- Intervention chirurgicale à minima :
Forage = percement de l'os par un foret permettant de réduire
la pression à l'intérieur de l'os et favoriser une
néovascularisation : on fait des mouvements de va et vient
→ va ramener des cellules souches qui vont permettre de
faire une néovascularisation.
- Revascularisation par le recours à une greffe osseuse : injection de cellules souches
(prélevées de la moelle osseuse).
Stade 3 et 4
La surface articulaire est modifiée à on sait qu’on évolue vers une arthrose.
Outre la douleur liée à l’effondrement, si on ne fait rien, le cartilage va se détruire
ð Il faut placer une prothèse : ici c’est différent de l’arthrose. Dans un premier temps,
seul le cartilage fémoral est atteint, pas le cartilage cotyloïdien
à Il n’est pas nécessaire de mettre une prothèse totale de hanche, il faut juste
remplacer le composant fémoral
o Prothèse biarticulée : le mouvement se
produit au niveau des articulations
interne et externe.
Clinique
• Le patient va se plaindre de gêne fonctionnelle franche
• L'examen clinique peut montrer une hydarthrose
• L'évolution se fait vers la gonarthrose
• Surtout chez les jeunes sportifs, notion de traumatisme parfois.
Traitements
• Conservateur
o Antidouleurs et anti-inflammatoires
o Décharge et marche avec une canne
• S’il y a un séquestre à il peut se libérer dans l’articulation et créer un blocage
Il faut alors l’extraire par arthroscopie.
• Mosaïque plastie : lorsqu’un défect est mis en évidence, on peut cureter
l’os et le remplacer par du cartilage sain prélevé sur les versants latéraux
de l’articulation.
• On peut aussi mettre des cellules souches et coller une membrane pour les laisser en
place.
• Ostéotomie de valgisation : pour décharger
l’articulation dans les cas les plus avancés
Diagnostic
• Les clichés radiographiques.
• La scintigraphie osseuse en trois temps.
Diagnostic
• Les clichés radiographiques montrent, 2 à 3 mois après le traumatisme,
une image triangulaire de la poulie astragalienne qui s'enfonce en pointe
dans le corps de l'astragale. Cette image est limitée par une zone
densifiée.
• Si la radiographie est négative, l’examen de choix est l’IRM.
Traitement
• Curetage par arthroscopie : on enlève la partie nécrosée (on fait ça seulement
normalement).
• Greffe de cartilage.
Traitement
• Immobilisation par plâtre 3 mois, allongement du cubitus,
raccourcissement du radius.
• Si nécrose chez un jeune à arthrodèse.
La polyarthrite rhumatoïde
• Cause la plus fréquente des polyarthrites chroniques
• C'est une maladie dégénérative inflammatoire chronique
• Caractérisée par une atteinte articulaire souvent bilatérale et
symétrique
• Evoluant par poussées vers la déformation et la destruction des
articulations atteintes
Étiologie
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie
- auto-immune d'origine inconnue
- met en jeu des facteurs hormonaux environnementaux (infections, etc.)
- un cas sur deux sur terrain génétique prédisposé présence des allèles HLA DR1 et DR4
Histoire de la maladie
Les anticorps s’attaquent à la membrane synoviale
→ irritation → elle va sécréter plus → épanchement / elle
va s’épaissir → déformation.
Diagnostic
Le diagnostic peut en être malaisé au début de son évolution, en raison de
- L’absence de signe clinique spécifique
- Le caractère inconstant des signes biologiques
- Le retard d'apparition des érosions articulaires radiologiques
- Prise de sang utile quand suspicion
Stade évolué
Vers une destruction articulaire complète en plusieurs années (destruction des métacarpo-
phalangiennes, pas des IPP : subluxations des métacarpo-phalangiennes et
interphalangiennes, flessum des coudes et genoux, ankyloses.
Traitement
• Il permet le soulagement des symptômes lors des poussées
- repos simple
- traitements antalgiques
- anti-inflammatoires non stéroïdiens
- corticostéroïdes à faible dose (max 10 mg/jour)
• Dans les poussées très inflammatoires polysynoviales, un ou plusieurs bolus
• Kinésihérapie pour l’enraidissement progressif
• Lorsqu’il y a destruction articulaire :
- au niveau des interphalangiennes : résection articulaire au niveau des pieds
prothèses au niveau des mains
- pour cheville et poignet : arthrodèse ou prothèse
- hanche, genoux: prothèse
à Se fait sur un terrain inflammatoire → pas très favorable, on les met quand c’est
necessaire.
Attention aux formes atteignant l’articulation atlas axis avec un pannus pouvant comprimer
la moelle.
Toujours s‘assurer de l’absence d’atteinte cervicale avant une manipulation.
• Ostéoporose
Le rachis a 2 fonctions :
• Protection du système nerveux à Rapport étroit entre vertèbres et SN à à
l’origine de troubles neurologiques
• Soutien et charpente squelettique à à l’origine des pathologies ostéoarticulaires
Épidémiologie
- En Europe, environ 50 % de la population va souffrir à des degrés divers de douleurs
de dos.
50% à épisode aigue = « lumbago » qui va causer une paralysie du patient à patient va
aller aux urgences mais ce n’est pas quelque chose de grave, épisode dure moins de 24h.
70% à l’épisode sera récurrent, à l’origine de lombalgies chroniques.
- 10% de toutes les incapacités de travail sont dues à des problèmes de dos.
- Problème social et de santé publique.
Tout d’abord, il ne faut plus voir le dos comme une région abstraite du corps : le dos se
compose d’éléments et c’est l’atteinte d’un ou de plusieurs d’entre eux qui provoque la
pathologie.
Anatomie
Unité fonctionnelle formée d’1 disque et de 2 vertèbres.
3 articulations :
- Antérieur : vértébro-discale.
- Postérieur : Apophyses articulaires (des 2 côtés)
Si ce n’est pas harmonieux à une partie est plus surchargée à usure.
Disque
Annulus fibrosus = fibres de collagène circulaires en couches
Le tout entoure le nucleus pulposus = substance hydratée gélatineuse
AF
(mucopolysaccharides ressemblant au cartilage)
- Le disque n’est pas vascularisé à la nutrition des cellules peut
NP
être précaire.
- Le disque n’est innervé que dans sa partie externe à si le disque
s’abîme => pas de mal de dos.
- Seules les lésions externes seront ressenties
Lorsqu’on est debout, quelles sont les forces appliquées sur la colonne ?
Élément de fragilité semble être le disque par manque d’irrigation et par absence de
protection.
Exemple
Seau de 10L soulevé en avant du corps. 10 kilos à 25 cm a tendance à fléchir le rachis.
Pour empêcher de fléchir, il faut une force pour attirer la colonne vers l’arrière = force
musculaire.
La musculature lombaire doit développer quelle force ?
BL 1 = 20 cm
BL 2 : 5 à 10 cm (les bras de levier
musculaires sont les épineuses et les masses
musculaires)
10 kg x 25 cm = 5 cm x 50 kilos
La colonne vertébrale supporte un poids de
10 kg + 50 kg = 60 kg
Le seau de 10 litres engendre un poids
supplémentaire pouvant aller jusqu’à
60 kilos pour la colonne.
Si on double le bras de levier (on porte le
seau à 50 cm), on a environ 100 kg de charge
sur le disque.
Quand on est en position assise à on « délordose » notre dos à on est plus proche de la
position du dos plat à on charge plus son dos.
Si le patient dit « je préfère rester debout plutôt de m’assoir » à suspecter un problème de
disque.
Et puis à côté des sollicitations mécaniques, on a une dégénérescence naturelle qui vient avec
le temps.
Lorsqu’on penche en avant on augmente la charge sur le disque (et on l’augmente d’autant
plus si on porte une charge).
Meilleure position = couché sur le dos.
Ces deux phénomènes, physiologique et mécaniques, vont être à l’origine de lésions centrales
et circulaires suivies de lésions radiaires d'abord asymptomatiques car pas d’innervation !
Le disque va s’user du centre vers la périphérie, vers la partie postérieure.
Puis un jour avec un petit mouvement (éternuer, prendre quelque chose par terre, …) cette
déchirure va se prolonger et arriver vers une zone sensible à déclenche une douleur vive
paralysante : Ce sont les premières crises de « lumbago » qui se cicatrisent ou préparent le
terrain à la hernie discale.
Attention : il faut qu’il y ait un nucleus pour avoir une déchirure à Touche les patients
jeunes !
Si on a une fissure, le nucleus peut s’engouffrer dans cette fissure suite à la pression et venir
en périphérie du disque.
La rupture discale peut être plus importante mais le nucleus pulposus reste contenu
- libération de substances neurotoxiques et médiateurs de l'inflammation
- lombalgie ou lombosciatalgie d'irritation
Hernie discale sous ligamentaire reste contenue par le ligament vertébral commun
postérieur.
Le ligament se déchire à hernie expulsée.
Personnes à risque
Le disque doit être usé et il faut avoir un nucleus pulposus à ce n’est pas une pathologie
d’une personne âgée (c’est exceptionnel d’avoir un patient de 70 ans mais ça arrive)
• Age : 35 – 55 ans
• Homme > Femme
• Port de charges
• Un proche souffrant de hernie discale (une question de qualité de collagène et une
notion familiale)
• Recherche une faiblesse : serrer une main (C6), extension coude (C7), …
Si insensibilité ou perte de réflexe à nerf plutôt abîmé que simple irritation.
Une douleur de la face antérieure de la cuisse peut être une hernie discale mais aussi une
arthrose ou une ostéonécrose !
Examens complémentaires
Examen de choix pour le diagnostic = Scanner, amplement suffisant
RMN : c’est du luxe et n’apporte rien.
EMG
Pas utile avant 4 semaines car recherche de potentiels de dénervation à ne pas réaliser trop
tôt !
Traitement de la hernie
80% conservateur : AINS, péridurale
Indication opératoire : paralysie (limite pour opérer une hernie discale est un score entre 3
et 5 sur l’échelle MRC à 3/5 = dès qu’on met une résistance, le patient ne sait plus contrer),
hyperalgie
Post-opératoire :
• Premier lever le lendemain de l’intervention.
• Fils otés à 15 jours.
• Pas de kinésithérapie en post-opératoire proche parce que comme c’est une expulsion
du nucleus pulposus, on est jamais certain de tout enlever et donc il y a un risque de
récidive. Donc les 2 premiers mois on empêche le patient d’aller au travail, faire du
sport, …
La majorité des gens ne font pas d’hernie discale : La déchirure du disque cicatrise, ou est
envahie par un tissu vasculaire qui va entretenir l’inflammation et la douleur.
à Cette cicatrice qui a parvenu à combler le trou devient inflammatoire => la lombalgie
devient chronique.
Lombalgie pure
On ressent les premiers épisodes de lombalgies mais le disque continue sa dégénérescence.
Le disque a deux fonctions :
- Transmission des charges d’une vertèbre à la suivante
- Maintien de la stabilité durant le mouvement
Il est maintenant déshydraté avec le temps, lésé par la charge, il perd ses propriétés de
maintien.
Hypermobilité : Ces mouvements anormaux vont créer des tensions à on n’aura plus le
même type de douleur
Ces mouvements extrêmes vont créer des lésions subaiguës au niveau ligamentaire et
engendrer la douleur. Douleur possible dans les fesses et les cuisses, mais le disque continue
son histoire naturelle.
Un patient a 40 ans se plaint de mal de dos car il y a une hypermobilité : dans 75% de cas il va
évoluer vers une situation fixée ! à Hypomobilité
Imagerie ? Biologie ?
• En l’absence de signes d’alarme, pas d’imagerie
Signaux d’alarmes (rappel)
- Augmentation des D+ en décubitus dorsal
- D+ aussi vive au repos qu’en activité
- D+ nocturne intense
- < 20 ans ou > 50 ans
- Antécédents de pathologie tumorale
- Altération de l’état général (poids...)
- Fièvre ou frissons
- HIV+
- Prises de stéroïdes
Cas clinique
Patient suivi pour un canal étroit, il vient avec sa famille
car il a mal toute la nuit.
Le médecin le voit et dit que c’est une décompensation du
canal étroit MAIS une douleur toute la nuit ce n’est pas ça !
Ça doit évoquer une inflammation.
Sur scanner : on voit des métastases sur vertèbres avec
des zones plus denses et moins denses (surtout suspecter
métastases de cancer de prostate sur ce type d’image)
Mais la dégénérescence peut aussi ne jamais faire mal : patients peuvent venir avec des
destructions de disques à la radio, si fait pas mal, ce n’est pas forcément quelque chose de
pathologique, juste une dégénérescence naturelle.
ð Ces phénomènes font partie du processus naturel de vieillissement, sans être
pathologiques.
La scoliose et la cyphose, toutes les deux sont des troubles de la statique vertébrale.
Scoliose
C’est une déviation de la colonne dans le
« plan frontal » : La colonne vue de dos prend une forme de S.
La scoliose = pathologie de croissance : apparaît vers l’âge de 12 ans.
Pourquoi ? A cause
• d ’une attitude
• d’une différence de longueur de membre
• d’une anomalie de la colonne
Facteurs étiologiques
• Malformations : on peut avoir des hémi-vertèbres
• Dystrophies : des pathologies musculaires avec des contractures (une côte plus
contractée que l‘autre)
• Paralysies
• Idiopathiques : la majorité des cas
Angle de Cobb
L’importance de la scoliose s’évalue par un angle sur une radiographie de toute la colonne.
à Angle de Cobb = angle d’une scoliose, on prend des angles pour chaque courbure, on prend
la vertèbre la plus inclinée au niveau supérieur et celle au niveau inférieur.
Exemples :
- 1) Ici on a deux courbures à Scoliose double majeure
Plus la scoliose est diagnostiquée tôt, plus elle risque d’évoluer gravement.
Quand la puberté se termine (2 ans après l’apparition des règles ou des poils axillaires), elle
n’évolue quasi plus, sauf si elle est trop importante, c’est à dire au-delà de 30°.
La période à risque
Les caractères sexuels secondaires :
- Premiers poils pubiens, gonflement des mamelons
à Démarrage pubertaire.
- Premiers poils axillaires
à Défervescence pubertaire.
L’âge « osseux »
On le voit sur le bassin.
On voit un noyau d’ossification (sur la radio) à bonne
chose, ça veut dire qu’on est avancé dans la puberté et
ce noyau va évoluer et recouvrir la crête iliaque.
ð Signe de Risser
On met ce corset pendant 3-4 ans et 23 à 24h par jour : pour un enfant c’est un traitement
qui doit bien être réfléchi !
à Le corset ne corrige pas mais il arrête l’évolution.
Un traitement de corset est efficace à partir du moment où il n’y a plus d’évolution.
Pour des formes moins graves : on peut prescrire de la kiné : il n’y a aucune preuve que ça
fonctionne bien, mais c’est pour sensibiliser les parents et donc pour qu’il y ait un suivi de
l’enfant !)
Si la scoliose est très importante, on peut opérer pour des raisons esthétiques.
Les courbures
Normalement : Patient contre mur, courbures équilibrées (distance égale
entre C7 et mur et L4 et mur)
Il faut que la tête, le milieu de la région thoracique et le sacrum soit sur un
même plan.
Ceci est permis par une cyphose et lordose physiologiques.
DD : Attention !
Un dos douloureux chez un enfant ne doit pas être étiqueté d’emblée de Scheuermann.
Il est important de réaliser un examen neurologique précis avec l’arrière-pensée d’une
tumeur médullaire qui débute.
Examen neurologique à Babinsky.
- Infection : blessures chez enfants, colonne bien irriguée à infection osseuse (rare
chez les adultes mais pas chez les enfants).
Une infection est accompagnée de température, douleur.
à Prise de sang avec recherche de la VS et CRP confirment l’inflammation.
à La formule leucocytaire et l’hémoculture confirment l’infection.
- Appendicite confondue avec infection discale dans la région lombaire basse : les 2
donnent une douleur de psoas.
ð Douleur vive : penser à l’infection et à la tumeur.
Spondylolyse
= rupture au niveau de l’arc postérieur (c’est ici qu’il y a une fragilité), le plus souvent à
hauteur de l’isthme = fracture de fatigue (comme un trombone, à force de le tordre, il finit
par se casser).
- A 6 ans, 6% de la population a une spondylolyse.
- Il n’y en a pas à la naissance.
- C’est une pathologie de l’homme debout.
Causes ?
- Microfractures (lors de l’extension, mouvements répétés d’écrasements vont faire
des fissures qui peuvent aboutir à une fracture)
- Conditions mécaniques liées à la station debout
- Facteurs héréditaires
- Gymnastes, sportif à tous les sports d’extension favorisent cette situation
Spondylolisthésis
= glissement de la vertèbre
Si elle est symptomatique, elle s’accompagne de douleurs lombaires, de
contractures plus fortes et continues dans le temps.
Classification
On classifie le glissement par grade (5 stades) :
Traitement
On ne traite que les douleurs, on ne traite pas les radiographies.
- 1/10 est traité
- Toujours commencer par un traitement médical
- Repos, rééducation, éventuellement corset pour une courte période
Conclusion :
Un enfant avec une douleur vivre, suspecter une infection ou une tumeur !! (faire une prise
de sang ou une scintigraphie osseuse).
• Les métastases
• Les fractures ostéoporotiques
• Arthrose
• Canal étroit
Métastases osseuses
Les métastases osseuses sont les tumeurs malignes les plus fréquentes du squelette.
- 0.5 % de la population développe chaque année un cancer
- 15% à 30% des carcinomes produisent des métastases
- On en retrouve plus de 50 % à l’autopsie
Trois organes sont à l’origine de plus de 80% des métastases : les poumons, le sein, la prostate.
On traite les métastases comme la tumeur, et la chirurgie orthopédique intervient s’il y a une
fragilité importante à on peut envisager une arthrodèse.
Vertébroplastie
= Injecter du ciment dans la vertèbre sans réduire la fracture pour réduire la douleur.
- Indication acceptée : douleur de plus de 6 semaines résistante au traitement
médicamenteux
- Pas de fracture du mur postérieur
- En salle d’opération, on utilise 2 scopie, on introduit dans la vertèbre un implant = une
sonde creuse enfoncée dans la vertèbre et injection du ciment par cette sonde dans
la vertèbre.
à Risque de fuite de ciment ! Et donc troubles neurologiques.
Définition : anatomique
Rétrécissement du canal rachidien au niveau lombaire, dorsal ou cervical.
Épidémiologie : non-établie
→ L’indication la plus fréquente de chirurgie rachidienne chez patient > 65 ans.
Sténose centrale à Les ostéophytes vont faire que le sac dural va avoir moins de place.
Qu’entraine ce rétrécissement ?
• Une compression du sac dural / queue de cheval comprimée à signes
pluriradiculaires.
• Une compression d’une racine à signes monoradiculaires.
Ce qui doit éveiller à irradiation de la jambe avec un territoire pas bien défini (à différencier
de la hernie !)
Présentation clinique
Signes cliniques : aucun vraiment pathognomonique.
• Lombalgie
• Signes et symptômes neurologiques : les signes les plus importants !
- Claudication neurogène
- Radiculalgie
- Syndrome de queue de cheval (rare) = perte de force au niveau des membres,
incontinence urinaire, perte fécale
Claudication neurogène
Douleur, tension et faiblesse dans une ou deux jambes en marchant, augmentant
progressivement jusqu’à ce que la marche devienne impossible - suivi de disparition des
symptômes après une période de repos.
Pourquoi mal ?
Interruption de la circulation au niveau du nerf à perturbation du signal à douleur
à À l’origine d’une
• Congestion veineuse
• Réduction du flux artériel
• Réduction de la conduction nerveuse
Si central : claudication neurogène.
Si latéral : radiculalgie.
Pourquoi progression ?
Toutes les lésions d’usure au niveau de la colonne
Bombement du disque en avant
Hypertrophie du ligament jaune en arrière
Arthrose à bec de perroquet (ostéophytes)
ð Rétrécissement du canal avec le temps
Plaintes
Troubles de la marche
Douleurs mal délimitées
80% d’anomalies mictionnelles
Diagnostics différentiels
Claudication vasculaire
En général débute par le mollet puis remonte le membre inferieur, dans la cuisse.
Après une plus longue distance
Palpation des pouls après effort : si bon pouls pédieux après effort = ce n‘est pas un problème
vasculaire !
Mais souvent associés
à Exploration vasculaire
Il faut plus de temps pour l’arrêt de la douleur si problème vasculaire (car lié à un phénomène
chimique) et arrêt si debout.
Coxarthrose
Douleurs peuvent être exacerbées par la marche.
Localisation douleur : dans l’aine, irradie sur la face antérieure de la cuisse
L’examen clinique !!!
à Douleur provoquée par la rotation interne cuisse
à Limitation de la rotation interne
ð 1ere chose à faire = examiner la hanche pour exclure un problème de hanche (DD
important !)
Diagnostic
On demande comme examen soit un scanner soit une IRM.
Faut-il d’autres examens ? Non c’est un diagnostic clinique avec radio mais on peut demander
une EMG, pas vraiment nécessaire mais surtout dans un but médico-légal.
à Indiquée chez diabétique/neuropathies pour diagnostic différentiel.
Traitement
On traite seulement les patients avec les plaintes !
Demander au patient ce qui lui fait mal !
- La majorité des patients symptomatiques sont traités par des méthodes conservatives
ne reportant pas de changement endéans de l’an.
- Cependant, l’amélioration spontanée est rarement observée et CLE source d’inconfort
et d’handicap
Traitements conservateurs
• Pharmacothérapie :
Schéma habituel : Paracétamol → AINS → opioïde faible
à Effet secondaire !
• Injection péridurale :
Hypothèse : symptômes résultent d’un effet inflammatoire au niveau de l’interface entre la
racine nerveuse et le tissu dégénéré. = injection de cortisone (2-3 péridurales à 1 mois
d’intervalle)
(à Données sont contradictoires
1 étude comparant efficacité́ injection corticoïde vs anesthésique ne montre pas de différence
significative dans l’amélioration de la douleur ou du périmètre de marche)
• Kinésithérapie : exercices renforçant la sangle des muscles abdominaux pour éviter
l’extension lombaire ou exercices de correction de posture.
• Perte de poids chez obèses.
Si la chirurgie se justifie, c’est l’intervention rachidienne donnant les meilleurs résultats avec
85 % de bons et très bons résultats ...
... si la technique est judicieuse et l’indication justifiée.
Patient sur le ventre en extension (car le canal est plus étroit en extension) à on se met dans
la plus mauvaise des situations pour être sûr de dégager tout ce qui pourrait poser problème.
Incision dans dos, écartement des masses musculaires, résection de fragments par fragments
de la zone postérieure de la vertèbre (surtout dans les endroits ou il y a un épaississement).
à Libération de la partie postérieure du canal
Il reste le ligament jaune qu’on enlève à la fin de l’intervention
Pas dangereux pour la stabilité ?
Non car on ne touche pas l’articulaire, ni le disque et il y a développement de tissu fibreux
quelques jours après donc pas de possibilité de blesser ce point.
- Perte sanguine habituelle 250 ml
- Un drain seulement
- Reprise de la marche : jour 1 post-op
- Reprise des activités : 6-12 semaines
= compression du nerf médian dans son canal (trop étroit) à la sortie du poignet.
à œdème congestif à fibrose démyélinisante.
Symptômes
• Dysesthésies et paresthésies dans le territoire du nerf médian
à Nuit (réveil vers 2h du matin) / repos.
• Douleur dans le territoire cutané et parfois irradiation douloureuse vers l’avant-bras
(c’est là qu’il faut faire la différence entre radiculalgie et syndrome du canal carpien).
• Si ++ évolué: faiblesse de la main avec une perte de la force.
DD : canal carpien / problème cervical (racine C6 pour le pouce par exemple).
Rappel : Cervicobrachialgie
= douleur au niveau du membre supérieur qui part du rachis.
< Atteinte des racines du plexus brachial : C5, 6, 7, 8, Th 1.
Causes :
- Hernie discale
- Arthrose postérieure (ostéophyte)
- Tumeur osseuse, nerveuse, des parties molles, métastase
- Infection, inflammation
Traitement
Mettre au repos, on peut infiltrer de la cortisone.
Si ça ne va pas à sectionner le ligament transverse.
Maladie de Dupuytren
Diagnostic = Clinique
1) Boules dans la main (nodules)
2) “Cordes” au niveau de la paume de la
main et parfois sur les doigts (brides)
3) Rétraction des doigts
- empêchant de mettre la main à
plat sur la table
- les doigts sont refermés dans la paume
4) La flexion des doigts: ok
à +++ PAS de douleur
à +++ doigts IV et V
à Parfois petits coussinets à la face dorsale des doigts au
niveau de l’IPP
Traitement
On commence à traiter à partir du moment où il y une gêne ! Parce que si on traite tôt, c’est
évolutif, ça va récidiver !
• Section de la bride avec des aiguilles intra-musculaires, on traverse la peau, on passe
dans le nodule, et on coupe l’aponévrose dans la pointe tranchante de l’aiguille.
• Kiné et attelle par la suite.
Le doigt à ressort
Diagnostic = clinique
Stades de gravité croissante :
- Stade 1 : Douleur isolée à la base du doigt sans blocage ressenti.
- Stade 2 : Blocage douloureux intermittent surtout matinal.
- Stade 3 : Blocage permanent nécessitant l’autre main pour « remettre le doigt en
place ».
Traitement
C’est un nodule dans le tendon, aller cureter ou découper un nodule dans tendon fléchisseur
peut le fragiliser à on ne fait pas ça ! => on va sectionner la poulie
Ténosynovite de Quervain
Traitement
1) Éviter l’inflammation = glace
2) Limite la mobilité (! DD : rhizarthrose à la clinique de la ténosynovite est assez
spécifique avec un gonflement et la manœuvre de Finkelstein développe une douleur
à ce niveau-là) à attelle.
3) Si stade chronique = devient sec, on entend un bruit de frottement à la base du pouce
à intervention comme dans le canal carpien = on sectionne le ligament transverse
pour éviter que le tendon soit en compression.
Hallus valgus
= Déviation du gros orteil
• Prédominance féminine souvent bilatérale
• Deux types :
- Acquise : défaillance progressive des systèmes de stabilisation du premier
métatarsien : vieillissement, microtraumatismes, surcharge, mauvais
chaussage :
de part et d’autre de la 1ère phalange on a 2 muscles : muscle adducteur qui
s’insère sur les métatarsiens à côté et le muscle abducteur qui longe l’os sur sa
face externe et a tendance à tirer le gros orteil vers l’extérieur à défaillance
progressive de ce système dans l’hallus valgus qui se fait toujours au dépend
de l’abducteur à rétraction de l’adducteur augmente la déviation de l’orteil
et l’autre tendon de l’abducteur se relâche de plus en plus.
- Juvénile : défaut d'orientation de la tête métatarsienne, deuxième décennie
de la vie du patient (vers 14-15 ans), héréditaire et transmissible par la mère,
souvent associée avec une surcharge pondérale et la présence de pieds plats.
Plaintes :
• Esthétique et déformation chaussure
• Douleur arthrosique et douleur de l’exostose
- Frottements à ulcère
- Etirement du système capsulo-ligamentaire
Traitement
• Conservateur :
- Si ulcères à local : pommade désinfectante etc…
- Chaussures à semelles larges souples talon peu élevé
- Chaussure laissant libre la saillie médiale
- Semelles de décharge des têtes métatarsiennes
- Attelle de nuit
• Indication opératoire :
- Formes juvéniles car très rapidement progressives (vers 15-16 ans)
- Généralement à la quarantaine : à cause de douleur, cause esthétique ou à cause
d’une bursite (conflit avec les chaussures. La peau devient inflammatoire et parfois
ulcération).
Diagnostic
Clair en clinique mais il faut faire une radiographie pour faire une mesure
d’angle entre la phalange et le métatarsien, entre le 1e et 2ème métatarsiens
à Donne des indications pour la technique chirurgicale à choisir.
La radio se fait debout pour bien mettre le patient en charge.
Intervention
• Plus de 150 techniques décrites.
• Taux de récidive très important : 1/3 des cas
• Principe = réaxer la phalange dans l’axe du métatarsien
- En tirant sur les tissus mous
- En recentrant l’os : ostéotomie en chevron à on
coupe capsule articulaire, on sectionne
l’excroissance articulaire et on fait ostéotomie
pour translater la tête vers l’intérieur, le tout
stabilisé par une vice (radio avant-après)
• Importance du pansement post-opératoire ! Car il maintient la
réduction.
Appui autorisé avec les chaussures de décharge pendant 2 mois
Signes
• Raideur
• Douleur
Pour permettre le passage du pas, l'articulation métatarso-phalangienne doit pouvoir se
placer en extension.
Dans l'hallux rigidus, la raideur ne permet pas cette extension
à La marche est gênée, elle devient douloureuse.
Conséquences de l'arthrose
• Ostéophytes (à bosse), situés au dos de l'articulation, saillie sous la peau,
• Conflit avec la chaussure, blocage de l’extension
Plaintes
• Raideur : perte de l’extension
• Douleur à la marche + bursite par frottement qui se trouve au-dessus du pied (dans
l’hallux valgus c’est sur le côté).
Diagnostic
Radiographie pour confirmer le diagnostic : tous les signes de l’arthrose
- Pincement articulaire
- Ostéophytes
- Géodes
- Condensation
Traitements
• Médicamenteux
- Anti-inflammatoires
- Antalgiques
- Infiltrations de cortisone
• Adaptation du chaussage
- Diminuer le conflit avec la peau : semelles dures !!!
Orteil en griffe
• Déformation des orteils dans le plan sagittal (flexion)
• Touche plus les femmes
• Cinquantaine mais âges extrêmes (jeunes ou âgés)
Caractéristiques
• Isolée
• Secondaire :
- Hallux valgus
- Pied creux
- Pieds neurologiques
- Polyarthrite rhumatoïde
- Avant-pied « grec » = 2ème orteil plus long que le premier
(NB : Lorsque le premier orteil est plus long c’est un pied « égyptien ».)
Attention : un jeune avec tous les orteils en griffes à chercher pathologie neurologique,
neuromusculaire (ex : tumeur cérébrale) !!
3 Stades
• Griffe réductible : on peut espérer de diminuer la réduction en faisant de la kiné.
• Griffe fixe : on ne peut plus réétendre l’orteil = irréversible.
• Luxation métatarso-phalangienne.
Traitement
• Protection cutanée : Orthèse à on n’aura plus de frottement avec la chaussure.
• Si ce n’est suffisant, patient présente des infections à résection de la
tête métatarsienne = la base de la phalange distale et la tête de la
phalange proximale : une fois les 2 versants reseques, on va les
rapporcher par une broche => permet une cicatrisation, la formation
d’une « nouvelle articulation ».
Comme il y a une rétraction du tendon extenseur, on va ajouter un
rallongement du tendon.
Causes
• Fonctionnement excessive (danse)
• Combiné avec le port de chaussures serrée
• Rembourrage insuffisant graisse (diabète car atrophie de cette graisse)
Plaintes
• Douleur
• Impression de caillou
• Douleur à la pression
Traitements
• Glace
• Infiltration à la cortisone
• Activité limitée
• Semelles
• Résection
Aponévrite plantaire
Épine calcanéene : car on voit une épine sur la radio et les patients ont
l’impression qu’ils ont mal à cause de cette épine.
Très fréquente.
On l’appelle l'aponévrosite plantaire ou fasciite plantaire = inflammation du
fascia plantaire du pied surtout dans sa partie postérieure au niveau du
calcanéum.
Comme l’inflammation devient chronique à microfissures qui se font dans
l’aponévrose = enthésopathie sous-calcanéenne (=blessure de l’attache
tendineuse sur l’os).
Ces blessures vont se calcifier et en se clacifiant vont donner l’image d’épine
calcanéenne en radio.
Similaire aux épicondylites du membre supérieur.
Causes
• Surmenage (d’hypersollicitation), de microtraumatismes répétés qui entraînent des
microdéchirures de l’aponévrose au niveau de son insertion.
• Peut être liée à une inflammation du corps de l’aponévrose (nodules)
• Retrouvé plus souvent si diabète
Examen clinique
• Douleur exquise à l’insertion de l’aponévrose sur le tubercule
postéro-interne du calcanéum.
• Augmente en dorsiflexion forcée (mise en tension de
l’aponévrose).
à On doit mettre l’aponévrose en tension à Flexion du gros orteil.
Exacerbation de la douleur si on appuie sous le calcanéum.
Traitements
• Anti-inflammatoire / Semelles
• Kinésithérapie à essayer d’étirer l’aponévrose
• Infiltration de cortisone
• Si pas d’evolution à chirurgie : pour supprimer la tension => désinsertion de son
attache osseuse, résection de nodules (nodules présents dans la maladie de
Ledderhose).
Diagnostic
• Très simple : On met le patient le sur ventre à palpation du tendon :
si pas de rupture on sent la continuité. Sinon on sent une bosse, trou
+ on peut avoir ecchymose.
Traitement
• Orthopédique = immobilisation par plâtre : plâtre successif à plâtre en flexion
plantaire pour approcher les 2 versants et tous les 15 jours on le change pour se
rapprocher d’un angle droit, et un tissu cicatriciel se forme
• Parfois on a recours à la chirurgie : on prélève une languette dans le corps du tendon,
on faire ensuite in laçage à reformation du lien entre les 2 versants
• Chirurgie mini-invasive ou percutanée : solidariser les 2 fragments
Rééducation
• Lente et progressive, prudente
• Appui autorisé à la deuxième semaine marche correcte au bout de 3 mois
• Reprise du sport à 6 mois sauf si activité physique ne sollicitant pas ou peu le tendon
C’est surtout une déformation de l’arrière pied par superposition de l’astragale sur le
calcaneum.
Associations
Toujours rechercher devant un pied bot une luxation de hanche ou une malformation du
rachis.
Mais le pied bot peut être une arthrogrypose à minima (=pathologie de contexte malformatif
très rare) ou s’intégrer dans un contexte malformatif plus vaste comme un spina bifida, une
chondrodystrophie (nanisme), dysraphisme.
Diagnostic
• Apparaît dans les premières semaines de la vie intra-utérine: diagnostic
échographique
à A la naissance: Éliminer
- Le pied positionnel = la position de l’enfant dans l’utérus à simule un pied bos => à la
naissance on peut corriger le positionnement du pied tout de suite
- Le métatarsus adductus ou varus
Le métatarsus adductus
! Ne pas confondre le pied bot et le métatarsus adductus !
Plus fréquent que le pied bot mais bénin.
à Ici on a la cheville en angle droit, on n’a pas de supinatus
Examen clinique
Le pied s’examine par la plante
• Le bord externe du pied est légèrement convexe
• Le gros orteil est dévié en dedans mais il n’y a pas de
déformation de l’avant pied
• La déformation ne se fait que dans le plan
horizontal.
Traitement
• Traiter avant l’âge d’un an si nécessaire
• 90% se résolvent spontanément : attention aux abus thérapeutiques
• Impliquer la famille : kiné par la maman à À la naissance, manipulations par la famille
bien tenir l’arrière pied et réaliser un mouvement d’abduction : chatouiller le pied,
inverser les chaussures (on force un peu l’abduction)
• Si la déformation reste légère et réductible, à trois mois elle se traite par
kinésithérapie et plaquettes, éventuellement de petites chaussures à ressort externe.
• Si le pied est rigide, on envisage un plâtre refait tous les15 jours et prenant le genou
puis attelles pendant 6 mois.
Le pied plat
Le pied plat est un problème qu’il faut dédramatiser. C’est une
préoccupation orthopédique constante, un motif quotidien de
consultation. C’est une déformation bénigne qui ne prête pratiquement
jamais à une indication opératoire.
Parfois douloureux
La seule raison où il faut s’inquiéter ! Dans ce cas, c’est une affection qui donne le pied plat :
une synostose de l’arrière-pied = c’est un pont osseux qui va se faire entre 2 os à le
développement du pied sera altéré et l’arche plantaire ne va pas se former.
On va trouver chez ces enfants des fausses entorses à répétition parce que leur pied ne sait
pas s’adapter.
Enfant avec pied plat : Si on a exclu, l’IMC (infirmité motrice cérébrale), la synostose, l’Achille
court, dans tous les autres cas, c’est bénin avec traitement simple, chaussure
avec contrefort solide ou semelles dans quelques cas bien précis.
Ne jamais oublier, Pelé avait les pieds plats !
Le pied creux
C’est le piège orthopédique à toujours rechercher une autre pathologie notamment
neurologique (spina bifida, méningocèles frustres, …) : 80% sont en rapport avec une maladie
neurologique.
Dans le bilan, faire une radiographie de colonne lombaire à la recherche d’un spina bifida,
un spondylolisthésis
Les indications chirurgicales sont exceptionnelles.
A opérer en fin de croissance si nécessaire.
Traitement
• Traitement par semelles, repos, antalgique
• Chirurgie si forme résistante (résection)
Fracture : démarche
1) Dire complète ou incomplète
2) Ouverte ou fermée
3) Zone de fracture
4) Décrire la fracture
Fracture incomplète
Fracture spiroïde
Fracture de fatigue
• Contraintes cycliques alternées
- Exemple : le trombone
- Flexion-extension répétée
- Exemple : fracture du métatarsien du fantassin : quand on marche une distance
de 50 km 3X par semaine à 1 os n’ayant pas l’habitude d’avoir ces charges, n’est
pas résistant => fracture.
Ex : les gens qui ne font pas du sport et qui vont en vacances faire les randonnées.
Fractures pathologiques
Fragilité
• Héréditaire
- Maladie des os de verre (Sclérotiques bleues, déformation des membres)
- Maladie de Paget
• Acquise
- Ostéoporose
- Affections endocriniennes : hyperparathyroïdie, hypercorticisme...
• Localisée :
- Métastase : elle fragilise l’os et du jour au lendemain, suite à un petit
événement anodin à fracture
ð Demander scinti pour voir s’il n’y a pas de métastase ailleurs.
Consolidation
La consolidation des fractures se fait en plusieurs étapes.
• La fracture entraine un saignement et un hématome se forme autour des berges de la
fracture.
• Il y a ensuite une résorption des esquilles osseuses et une réaction du périoste et de
l’endoste par des macrophages. En même temps, il y a une transformation de
l’hématome en cal cartilagineux : des cellules souches vont se transformer en
chondroblastes et qui vont former du cartilage dans le foyer de fracture.
• Le cal cartilagineux va être progressivement remplacé par du cal osseux. Les berges
de l’os périosté se rejoignent.
• La facture est guérie mais l’os est plus épais. Il sera remanié progressivement et
rependra sa taille normale
Anomalies de la consolidation
• Retard de consolidation : la consolidation se fait mais dure plus longtemps
ð Il faut maintenir le traitement.
• Pseudarthrose
- La consolidation ne se fait pas
- Trop (de cisaillement) pour permettre la fusion
à On considère que l’on a une pseudarthrose et plus un retard de consolidation après 6
mois de traitement (pour n’importe quel os).
2) Fracture au niveau de la métaphyse à il faut être le plus précis pour éviter les
répercutions au niveau de l’articulation.
Vissage d’un fragment intermédiaire et neutralisation par une plaque
complémentaire.
ð Fracture métaphysaire : indication de plaque.
Complications
Infections
à La fracture ouverte est une urgence : dans les 2-3h qui suivent, le patient doit être opéré !
• Thérapeutique :
- Urgence par rapport au risque infectieux
- Stabilisation de la fracture
- Reconstruction des tissus mous (chirurgies plastique et vasculaire)
• Pronostic :
- Risque d’ostéite et 12 à 50 % de pseudarthrose !
• Anatomie pathologique : étude des lésions osseuses et de l'état des parties molles
(cutanées, musculaires et vasculo-nerveuses)
Gustilo II
Conduite à tenir
Si mauvaise cicatrisation à Lambeau musculocutané (ex : morceau du grand dorsal), greffe
de peau.
Complications (suite)
• Immédiates (avant traitement) :
- Fractures avec traumatismes violents penser au choc traumatique
- Embolie graisseuse
- Lésions vasculaires avec ischémie du membre à toujours vérifier le pouls
périphérique (poursuite médico-légale !)
- Lésions nerveuses à intérêt de mettre la lésion neurologique dans le dossier !
Parce qu’après l’opération, ils risquent de nous dire que c’est de notre faute
pendant l’opération.
Traitement
Urgent, aponévrotomie + stabilisation
Définition
Augmentation de la pression dans un espace fermé par des fascias à le sang ne pourra plus
pénétrer dans la loge et irriguer le muscle à ischémie.
ð Urgence chirurgicale !!!
Étiologie
2 grandes causes :
• Augmentation de volume dans la loge
- Par un saignement = hématome (après des interventions comme l’enclouage
à ces manœuvres augmentent le saignement => augmentation de la pression
dans la loge).
• Compression externe de la loge : Par un plâtre trop serré
à Augmentent la pression dans la loge
Épidémiologie
• Fréquent après un traumatisme significatif
• Fréquent au niveau de la jambe (pour les adultes surtout) et de l’avant-bras (pour les
jeunes surtout)
• Plus fréquent chez l’homme < 35 ans (étant donné que leurs muscles sont plus large
et volumineux)
Physiopathologie
• Paresthésie et hypoesthésie se développent après 30 min d’ischémie à l’hématome
se forme et petit à petit, on voit l’ischémie apparaitre.
• Si on ne fait rien à changements fonctionnels irréversibles musculaires après 4-8h
d’ischémie.
Anamnèse
• Douleur
- Disproportionnée par rapport à la lésion initiale (patient conscient et
coopérant).
- À l’extension passive des muscles de la loge touchée.
- Position antalgique en flexion palmaire du poignet et des doigts à soulage un
peu la douleur en diminuant la pression => si on étend et que ça fait mal
à Signe de syndrome des loges !!
Si doute et plâtre : enlever le plâtre !!!! Faute médicale de laisser un plâtre en cas de suspicion
de syndrome des loges !
Prise en charge
• Placer le membre à la même hauteur que le cœur
- Évite la diminution du flux artériel
- Évite l’augmentation de la pression de la loge liée à un gonflement de son
contenu
• Antalgiques
• Si pas d’effet : mesure de pression, si > 30 mmHg à traitement chirurgical =
fasciotomie = inciser la loge atteinte (l’aponévrose de la loge) pour diminuer la
pression et permettre au muscle d’être réoxygéné, le muscle a été ischémié, il se
dilate, il vient vraiment à la peau et parfois forme un boudin qui sort de l’avant-bras
ou de la jambe, couleur de muscle cyanosé, on va faire des pansements et on attend
que le muscle reprenne sa forme normale.
Syndrôme des loges chronique chez le sportif = sportifs de haut niveau ont une aponévrose
très résistante, et les muscles se développent avec l’entrainement, la masse musculaire
augmente la pression dans la loge et quand le sportif court, il y a un appel de sang dans la
loge, et le sang qui pénètre augmente tellement la pression : cela cause des crampes et
l’oblige à s’arrêter à on peut faire une fasciotomie chez le sportif pour le permettre de
continuer à pratiquer son sport.
Tardives
• Retard de consolidation : Non-consolidation dans les délais habituel, mais la
consolidation est possible.
• Pseudarthrose : c’est absolument aucun signe de consolidation à résection de la zone
malade et on va bourrer l’espace laisse par cette zone d’os mort, par une greffe
osseuse qu’on prend généralement dans le bassin => pont osseux et solidification.
• Ostéite chronique : infection osseuse chronique sur une fracture consolidée.
• Cal vicieux : consolidation en position vicieuse non anatomique du foyer de fracture.
Luxations de l’épaule
Luxations antérieures de l’épaule : 96%
Luxations antéro-internes
Mécanismes
• Chute sur la main
• Rotation externe + abduction
Lésions constantes
• Rupture de la capsule ligamentaire
- soit déchirure à son insertion
- soit décollement avec le périoste de l’omoplate
• Lésion du bourrelet
Lésions associées
• Fracture du rebord de la glène
• Encoche céphalique
• Rupture de la coiffe
• Fracture du trochiter (= tubercule majeur de l’humérus)
Radio de face
• La tête n’est pas en face de la glène
• Elle se projette en avant ou en dessous
• Dépister fracture du trochiter (flèche
rouge) et encoche sur la tête
Il peut y avoir des lésions vasculaires mais c’est très rare car ça nécessite une luxation
importante.
En urgence : d’abord on fait une radio pour voir les lésions associées (fracture trochiter etc …)
car cela peut entraîner d’autres traitements par la suite.
• Manœuvre d’Hippocrate ne doit pas être utilisée (ne pas mettre le
pied dans le creux axillaire et tirer bras dans l’axe)
Principe de la réduction
• Après réduction, il faut immobiliser : dans 96% des cas, la luxation est antérieure,
détache la capsule articulaire, elle arrache le bourrelet glénoïdien à on met le bras
en adduction et en rotation interne.
• On a tendance à rapprocher les 2 versants de la capsule articulaire qui ont été
détachés à on favorise la cicatrisation.
• Plus il est jeune, plus il faut l’immobiliser car la qualité de cicatrisation est meilleure.
• Durée d’immobilisation : 3 semaines en moyenne (mais on peut aller jusque 6
semaines)
• Puis rééducation pour diminuer l’amyotrophie musculaire.
• Encoche céphalique
Après la réduction, l’encoche est visible
sur une radio de face en RI
On ne sait rien faire (parfois on met du
tissu tendineux pour combler l’encoche).
Facilite la récidive, et s’aggrave lors des
récidives.
Fractures-luxations
Rôle de l’ostéoporose dans ces fractures. Fracture de l’épaule fréquente.
Énucléation
On voit la tête de l’humérus qui se retrouve en bas = une
partie s’est énucléée et s’est expulsée.
On va voir des hématomes qui vont se faire en plusieurs
étapes : saignement, le sang va coaguler, puis quelques
jours après va se liquéfier. Et comme on est dans les
tissus mous, le sang va descendre par pesanteur. C’est
très inquiétant pour le patient mais en traumatologie
c’est tout à fait normal.
Dans les fractures de l’épaule à ostéosynthèse pour regagner une surface normale.
Plus le patient va luxer, plus il va déchirer sa capsule et moins son épaule va être stable.
Traitement
- On peut avoir des petites bourses enflammées sus-acromiales augmentent
douleur, inflammation => repos, les anti-inflammatoires et éventuellement une
infiltration dans cet espace sus-acromial (infiltration de cortisone).
- Des patients ont un espace rétrécit de plus en plus entre la tête humérale et
l’acromion.
à Opération de Neer : acromioplastie = on creuse un tunnel sous l’acromion
Fracture de Poutteau
= fracture du poignet.
Fracture de l’extrémité distale du radius avec dans 90% des cas une bascule de la cavité
articulaire vers l’arrière.
Fracture de Goyrand
Lorsque on tombe avec le poignet en flexion à fracture
avec une bascule vers l’avant le tout est amené vers
l’avant
La majorité des patients sont traités par une plaque.
Fracture de la hanche
Avant on disait :
- « La fracture du col reste un moyen sûr de quitter la vie après 70 ans ».
- « On naît sous le pubis, on meurt par la hanche » à auparavant on mourrait de la
fracture de hanche.
Déplacements
Raccourcissement du membre tassé et jambe plus courte en
adduction et rotation externe.
Rotation externe liée à l’action du fessier qui attire le fémur
vers le haut et le psoas qui fait la rotation externe.
Diagnostic radiologique
- On peut avoir des radiographies comme celle-ci :
Pour voir s’il y a une fracture, il faut suivre le contour
du col fémoral à tout doit être en parfaite
continuité. Ici on voit une discontinuité au niveau de
la tête.
Classification de Garden
- Garden II à pas de déplacement
- Garden III à fracture déplacée et tête bascule vers le bas
en varus
- Garden IV à toute la tête est déplacée avec perte de la
- continuité trabéculaire
à Plus le déplacement est important, plus le risque de non-
consolidation et d’ostéonécrose est important.
ð Si fracture et arthrose de hanche à on traite les 2 en 1 seule phase => prothèse totale
de la hanche.
Exercices :
1) Fracture fortement déplacée III ou IV à
traitement = prothèse, sauf si patient jeune on peut faire
ostéosynthèse
NB : Dans une fracture de Gardien I ou II, on n’a pas de déplacement et donc pas de
raccourcissement.
En cas de doute de fracture sur radio on fait une scintigraphie (parce que en cas de
fracture à le métabolisme osseux augmente)
Fracture déplacée du col du fémur chez un jeune = urgence il faut opérer !
(ostéosynthèse).
Il est beaucoup plus difficile de luxer une hanche qu’une épaule à luxation de la hanche
est associée à des traumatismes de haute énergie.
La réduction
On tire le membre vers le haut et on réintègre la tête fémorale dans le cotyle.
• Anesthésie générale : ici les muscles de la cuisse et de la hanche sont les plus
puissants, s’il y a une contraction, il faudra la combattre et il y a un risque de
blesser la tête fémorale.
• Décubitus dorsal.
• On perçoit la réintégration de la tête dans le cotyle.
Lésions associées
• Fracture du rebord postérieur du cotyle : va avoir une implication, si on réduit la
hanche, on peut avoir une déréduction qui se fait automatiquement.
• Fracture parcellaire de la tête fémorale, ou lésion cartilagineuse au passage
• Rupture large de la capsule articulaire postérieure
• Rupture du ligament rond
• Fractures associées: ex: rotule
• Paralysie du nerf sciatique : peut être étiré par la tête fémorale (surtout la racine
L5)
• Risque de dévascularisation de la tête (nécrose secondaire dans les 2-3 mois
suivant)
ð On maintient l’extension par une traction collée sur la jambe ou par une simple
attelle au genou. Pas de flexion pendant 6 semaines.
ð Pas d’appui pendant 1 ou 2 mois (risque de nécrose).
ð Suivi scintigraphique (ou IRM)
ð Choc hypovolémique possible (fémur bien irrigué à risque d’hémorragie qui peut
tuer car on peut perdre jusque 1.5 L de sang) et risque de décès
à 1ère chose à faire = perfusion !!! => C’est LA COMPLICATION extra-orthopédique
de la fracture du fémur.
Lésion à haute énergie (car fémur très résistant), fracture souvent comminutive (= qui
comporte beaucoup de fragments d’os), mais assez rarement ouverte (volume des masses
musculaires).
Rappel anatomique
On a 2 ménisques :
• Un ménisque interne en forme de « O »
• Un ménisque externe en forme de « C »
Permettent de stabiliser le fémur sur le tibia, et le transfert de charge
de la surface convexe du fémur à la surface plane du tibia.
Examen clinique
• Grinding test (Appley) : très sensible pour
détecter une lésion de ménisque : coucher
patient sur le ventre, jambe en extension et on
prend le pied et on passe de l’extension à la
flexion en appuyant = on applique une force
dans l’axe de la jambe, et on met le pied en
rotation externe à on écrase la zone
postérieure du ménisque interne
Si le pied est en rotation interne à on écrase le ménisque externe => si douleur =
penser à une lésion méniscale.
On refait le test, mais cette fois-ci on n’appuie pas sur le pied mais on tire à ça ne
doit pas faire mal en principe.
ð Test positif = la première fois il a mal mais pas la 2ème.
• Hyper flexion.
• Test de Mac Murray (compliqué, à ne pas retenir)
Arthrographie
L’examen qu’on utilisait pour certaines articulations : l’injection d’air (arthrographie
gazeuse) ou de produit de contraste (arthrographie opaque) permet de voir le contour
des ménisques.
Traitement
• Si le patient est symptomatique à méniscectomie partielle par arthroscopie
• Si la déchirure est dans la partie externe (rappel : le ménisque est seulement
vascularisé dans son 1/3 périphérique) à suture méniscale car possibilité de
cicatrisation grâce à la vascularisation.
• On peut faire des greffes de ménisques (artificiels ou de cadavre)
Etiologie
Surtout traumatismes sportifs.
Lésions le plus souvent internes, mais toutes les structures peuvent être lésées.
Diagnostic clinique
• Histoire
• Hémarthrose = du sang dans l’articulation à signe du glaçon (gonfle rapidement !
contrairement à la synovite avec hypersécrétion où on a un épanchement qui prend
du temps à s’y mettre)
• Laxité en valgus, varus et tiroir
Examens
Radiographie et RMN
à On peut vivre sans ligament croisé mais l’activité du patient va influencer le traitement
parce un sportif de haut niveau ne va pas pouvoir pratiquer son sport sans ligament croisé.
Traitement des entorses graves : Mettre genou au repos + attelle et on réexamine le patient
dans quelques jours :
L'immobilisation partielle avec rééducation. On essaye souvent d'éviter une immobilisation
stricte et ses inconvénients sur la raideur et l'amyotrophie :
- en protégeant avec une attelle amovible et
- en rééduquant précocement la flexion.
Complications
• Précoces
- Syndrome des loges
- Complications vasculaires : 10 %
- Complications nerveuses : 3 %
Troubles vasculaires
Bilan vasculaire pré-opératoire précis = médico-légal
Réduction urgente
• Simple abolition de pouls après réduction => ostéosynthèse et surveillance
(réapparition du pouls dans les 24 à 48 heures)
• Pied ischémique avant réduction. Non revascularisation après réduction =>
Artériographie pour voir où est-ce que la lésion se situe : Ostéosynthèse puis
réparation vasculaire par voie postérieure.
Fracture de la jambe
Fractures du tibia
• Fréquentes (25% des fractures)
• Fractures souvent ouvertes (parce que le tibia est sous la peau) et comminutives
• Complications : lésions neuro-vasculaires, syndrome des loges, non-consolidation,
ostéite tardive
• Traitement : toujours ostéosynthèse chez l’adulte (fixateur externe ou enclouage
centromédullaire)
Fractures du péroné
• Sauf à la cheville, bénignes, abstention thérapeutique
Traumatologie de la cheville
Traumatisme le plus fréquent = entorse à rupture du ligament latéral externe
- Traumatisme en adduction
- Sensation de rupture, souvent perçue par le blessé
Fractures malléolaires
• Fractures fréquentes (ostéoporose type I)
• Lésions ligamentaires associées fréquentes
Lorsqu’il y a fracture uniquement dans le péroné, les autres
ligaments peuvent être déchirés, il faut suspecter lésion du ligament
latéral interne, c’est le ligament le plus fréquemment déchiré avec
une fracture de la malléole externe.
Circonstances
• Âge moyen : 4O ans
• Hommes : 87 %
• Trauma : Loisir : 75 %
• Travail : 15 % (chutes : 45%)
• Fractures ouvertes : 3 %
• Lésions associées : 30 %
- M.I. controlat., M.I. homolat. 6 %
- Rachis, polytraumatisme 3%
- Lésion digestive associée aux chutes : hémorragie digestive par rupture du
ligament suspenseur du foie.
à Penser aux associations de cette fracture !!!
Examen
• Gonflement de la plante
• Empâtement sous les malléoles
• Ecchymose plantaire précoce
• Apparition de phlyctènes (décollement de la
peau, poches d’eau)
Traitement
• Si on veut opérer une fracture du calcanéum et on voit qu’il y a des lésions de la peau
à si on incise sur une peau de très mauvaise qualité risque que ça ne cicatrise pas.
ð On va attendre 15 jours avant d’opérer.
• Quand il y a des très petits morceaux, on n’opère pas on met un plâtre = plâtre de
Graffin
• On n’opèrera que s’il y a des problèmes et on fera une arthrodèse
• Ou bien on fait une ostéosynthèse avec des plaques adaptées à des fractures du
calcanéum
Fracture de l’astragale
• Se fait surtout en hyper extension.
• Traitement conservateur ou ostéosynthèse
• Vascularisation terminale à risque de nécrose
• Possibilité d’avoir une fracture ouverte avec énucléation (sur la
photo, l’astragale sort totalement du pied).
Définition
• Ossifications ectopiques ou hétérotopiques = formations d’os lamellaire mature en
dehors du squelette, dans les tissus mous (ex : muscle, tendon, ligament, ...)
• A différencier des calcifications = dépôts minéralisés au sein des tissus mous (ex :
tendons) sans présence de tissus osseux
Classification
Il y a plusieurs types d’ossification hétérotopiques
Facteurs favorisants
• Blessé médullaire :
- Lésion médullaire complète
- Spasticité, microtrauma musculotendineux < rééducation trop vigoureuse
- Trauma crânien ou articulaire surajoutés
• Traumatisé crânien :
- Coma initial > 1mois
- Sédation longue
- Curarisation
Clinique
Souvent asymptomatique, découverte fortuite
Précoce Tardif
- 1 à 3 mois après la lésion (c’est souvent - masse indurée, indolore
les patients hospitalisés de longue durée) - risque d’ankylose
- Aspect inflammatoire périarticulaire
(chaleur, œdème)
- Limitation des amplitudes articulaires
- Douleur
NB : Patients Covid hospitalisés pour
l’instant font ces complications
DD : infection, TV, hématome.
Diagnostic
• 1ère intention = radio : si on a cette suspicion à il faut voir la
calcification !
Délai tardif (1 à 6 mois).
Attention : radio peut sous-estimer la lésion (en retard par rapport à la
réalité).
Traitement
• Préventif
- Mobilisation précoce, douce et régulière à Kiné
- Effet très limité des AINS, biphosphonates ou radiothérapie externe précoce
(pas d’essais cliniques contrôlés randomisés)
• Curatif
- Chirurgie (faite qu’en phase froide !!) + kiné pré et postop
- + parfois radiothérapie (+ efficace en postop)
Exemples en images
1) POAN du coude.
à Coude d’un patient avec
ATCD traumatisme crânien et
luxation du coude 2 mois
auparavant
Hypothèses étiologiques
1) Libération de cellules ostéogéniques lors des tranches de section osseuse
2) Hématome
3) Libération de prostaglandines lors de l’effraction opératoire
Facteurs de risque
• Liés au patient :
- Sexe masculin (souvent > 50 ans, > 20% patients > 70 ans)
- ATCD d’ossification hétérotopique postop
- ATCD d’AVC
• Lés à la chirurgie :
- Difficultés techniques de l’intervention
- Durée de l’intervention
Clinique
• Douleurs modérées après une prothèse de hanche (tout allait bien puis commence à
ressentir douleur)
• Enraidissement progressif :
- Rrotation + affectée que flexion
- Ankylose < pont osseux entre fémur et bassin
- Pas d’altération de la stabilité de la hanche prothétique
Diagnostic
• Rx standard à OPP = J 15 à plusieurs mois
• Scanner : bilan préop (cartographie + rapports vasculaires)
Classification de Brooker
Traitement
• Préventif :
- AINS : indométacine 2 x 50 mg/j ou ibuprofène 400 mg/j pdt 7 à 10 j en postop
immédiat
- Radiothérapie externe en pré ou postop (avant 4e jour postop) à faible dose (7
Gy) utile quand CI aux AINS
• Curatif : chirurgical : si retentissement fonctionnel important (parfois combiné avec
AINS ou radiothérapie post-op)
Définition
• Prolifération hétérotopique non néoplasique d’os et de cartilage dans les tissus mous
• Pathologie rare, bénigne
• Post-traumatique = 60 à 75%
• Surtout adolescents et 20-30 ans, + souvent hommes
Clinique
• Tuméfaction douloureuse rapidement progressive d’une masse musculaire
Calcification périphérique
Centre radiotransparent
- ) = Phénomène de zone.
• Histologie : biopsie chirurgicale si doute diagnostic.
Traitement
• Médical symptomatique
• Pas d’indication chirurgicale
• Résorption possible des lésions immatures
Exemples en image
1) Fillette de 6 ans, tuméfaction antéro-interne
douloureuse spontanée du bras gauche, évoluant depuis
quelques semaines
à Masse en dehors de la corticale avec un centre clair,
corticale adjacente intacte.
Définition
• Maladie de l’homme de pierre
• Maladie génétique rare donnant dès l’enfance des ossifications dans muscles, tendons
et ligaments
• Touche 1/2 000 000 enfants
Physiopathologie
• Mutation du gène codant les récepteurs des BMP et conduisant à leur surexpression
Clinique
• Malformations congénitales des pieds + Ossifications hétérotopiques progressives = >
poussées de tuméfaction douloureuse des tissus mous
Diagnostics différentiels
• MOC
• Sarcomes des tissus mous
Prise en charge
• Éviter tout traumatisme des tissus mous qui déclenche le processus d’ossification
hétérotopique +++
Pronostic
A terme, ankylose cage thoracique => syndrome restrictif sévère => décès avant 50 ans par
complications infectieuses pulmonaires.