Cours Construction des systèmes techniques – STS CPI

TECHNOLOGIE DES MECANISMES

Solutions constructives associées aux liaisons :
Guidage en translation
1. Définition :
Un guidage en rotation est la solution constructive qui réalise une liaison glissière.

Liaison Glissière
Pièce 1 Pièce 2

Fp1

Fig1-Schéma cinématique minimal Fig2-Graphe des liaisons

Guidage en
translation
2. Analyse fonctionnelle du besoin :
FC2
Diagramme des interacteurs pour un guidage en rotation.
Milieu
FP1 : assurer le guidage en translation rectiligne de environnant
l’ensemble 2 par rapport à l’ensemble 1.
FC2 : S’adapter à l’ambiance extérieure

Fonctions techniques de base permettant d’assurer FP1

FT11 : faciliter la mobilité de l’ensemble 2 par rapport à l’ensemble 1 : Tx.
FT12 : Interdire les autres mobilités :
- Mettre en position les deux pièces entre elles.
- Assurer la précision du guidage.
- Transmettre et supporter les efforts.

3. Critères de choix du type de guidage :

La qualité de la solution constructive repose sur la bonne réalisation des fonctions à assurer.
Pour chaque fonction citée ci-dessus, il existe des critères qui permettent de mesurer la
qualité du guidage en translation. Ces critères sont appelés « indicateurs de qualité ».(On
notera IQ dans la suite ).
FT11 : Le mouvement de translation se fait à une certaine vitesse
 IQ : valeur des vitesses de translation
FT12 : On peut positionner les deux pièces avec plus ou moins de précision
 IQ : précision de guidage
et supporter certains efforts plus ou moins
grands selon le type de composants et les matériaux utilisés.
 IQ : intensité des actions mécaniques transmissibles
 IQ : durée de vie des composants
FC2 : Le guidage doit résister au milieu environnant pendant une certaine durée (durée de
vie) avant d’être entretenu ou remplacé (maintenance).
 IQ : durée de vie des composants
 IQ : maintenance (espacement des visites d’entretien)
Ces critères permettent de rédiger un cahier des charges pour une application donnée.

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4. FAST générique d’un guidage en translation :

Solution

FP1 : Guider en translation la FT111 : Utiliser le glissement ou

FT11 : Faciliter la mobilité
pièce 1 par rapport à la pièce 2. le roulement
Tx

FT112 : Réduire les actions qui

s’opposent au mouvement
(actions de frottement)

FT12 : Interdire les autres FT121 : Définir l’architecture de

mobilités Ty, Tz, Rx, Ry, Rz la liaison

FT122 : Mettre les surfaces en

contact

FT123 : Garantir la fiabilité des

contacts

FT124 : Assurer la faisabilité de

la liaison

FT13 : Assurer la précision FT131 : Définir l’écart axial

du guidage

FT132 : Définir l’écart radial

FT133 : Définir l’écart angulaire

FT14 : Maîtriser les coûts FT141 : Maîtriser les coûts de

réalisation

FT142 : Maîtriser les coûts de

fonctionnement

FT141 : Maîtriser les coûts de

maintenance

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5. Forme générale du cahier des charges fonctionnel :

On peut décrire le cahier des charges que doit satisfaire un guidage en rotation dans sa
phase d’utilisation sous la forme d’un tableau comme celui situé ci-dessous :

Caractéristiques des fonctions

Fonctions
Critères Niveau des critères Flexibilité des critères
FT11:Faciliter le Rendement  mini en %
mouvement relatif de
translation suivant un axe Vitesse de translation En m/s

Jeu axial Ja en mm
Les valeurs correspondent à
Jeu radial Jr en mm des maximas
Jeu angulaire Jen ° ou en radians
FT12 : Interdire les autres
mobilités
Efforts transmissibles en Newtons N

Lh en heures de
Durée de vie Minimum
fonctionnement
Espacement des visites Lh max en heures de
FC2 : Résister au milieu d’entretien fonctionnement
environnant Lh en heures de
Durée de vie Minimum
fonctionnement

6. Réalisation de la liaison

Pour réaliser cette liaison, il convient de définir entre glissière et

coulisseau :
· un plan de déplacement
· la direction du déplacement dans ce plan
Le maintien en position est assuré par des surfaces
complémentaires entre lesquelles doivent exister des jeux
fonctionnels.
Dans tous les cas la réalisation du guidage
dépendra de conditions fonctionnelles:

* dimensionnelles : jeux a et b

* de forme : planéité

* de position : perpendicularité

7. Précision du guidage

Quelle que soit la solution technologique retenue pour la liaison glissière (contact direct du
coulisseau sur la glissière ou interposition d'éléments roulants) elle se comporte comme
l'indique la figure.

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Le jeu de fonctionnement entraîne une imprécision angulaire du coulisseau par rapport à la

direction de translation : angle α
Pour obtenir un guidage précis et éviter à l'angle a d'être trop important il est souhaitable de
respecter la règle :

Longueur de guidage L >> l L > 2l avec l : diamètre ou largeur de la glissière

8. Architecture d’un guidage en translation

Le guidage en translation possède un degré de liberté ; une translation. Elle peut être
réalisée directement à partir de deux surfaces cylindriques non circulaires, mais cette
solution présente des difficultés de réalisation.
En général, un guidage en translation sera obtenu par composition de liaisons élémentaires.

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Il existe quatre types de guidages en translation qui s’appuient sur différents principes et
mettent en œuvre des technologies diverses :

 guidage en translation par contact direct entre surfaces ;

 guidage en translation par interposition d’élément antifriction;
 guidage en translation par interposition d’éléments roulants ;
 guidage en translation par interposition d’un film d’huile.

9. Guidage par contact direct

Avec ce type de guidage apparaît un frottement entre le coulisseau et la glissière ce qui

entraîne une perte d'énergie, une augmentation de la température et donc une usure entre
les deux pièces. Le frottement f dépend de la nature des matériaux, de l'état de surface.
Pour diminuer f la solution est d'utiliser un lubrifiant. Les solutions par queue d'aronde ou par
profil rectangulaire exigent un système de rattrapage de jeu pour fonctionner avec précision.

Convient pour des vitesses de déplacement faibles ou modérées.

9.1. Association de contacts ponctuels

La réalisation d’une liaison glissière isostatique est «
réalisable » grâce à l’utilisation de 5 contacts ponctuels
judicieusement placés. Si ces solutions ont l’avantage non
négligeable d’être isostatique elles sont souvent écartées
pour des solutions constructives plus complexes pour des
raisons de transmission des actions mécaniques et de
résistance à la déformation.

9.2. Association pivot glissant + ponctuel

Cette solution assez simple à réaliser est utilisée pour des glissières de réglage avec
d’assez faibles courses, des couples transmissibles assez faible (surfaces de contact faibles)
et une précision assez faible (directement liée au jeu nécessaire au fonctionnement).

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9.3. Association pivot glissant + linéaire rectiligne

Ce type de liaison glissière est à nouveau utilisé pour des systèmes de réglage à faible
course mais dans l’augmentation des dimensions des surfaces en contact permet de passer
des couples et des efforts beaucoup plus importants (meilleure résistance à la déformation et
à la pression de matage). Cette solution technologique est couramment utilisée dans les
boites de vitesses et dans les embrayages.

9.4. Association de 2 pivots glissants

Cette solution fortement hyperstatique est une des plus
classiques, elle entraine cependant un grand nombre de
contraintes géométriques et dimensionnelles (entraxe
précis sur les colonnes et sur le coulisseau, parallélisme
entre les deux axes et parallélisme entre les 2
alésages). Elle peut être réalisé grâce à des éléments
standards du commerce (axe en acier trempé et
coussinet en bronze), et ce à moindre frais.

Attention aux actions mécaniques entrainant des efforts tranchant sur les colonnes de
guidage, elles peuvent entrainer une flexion importante de la glissière préjudiciable pour la
précision du guidage ainsi que des risques de coincement ou de broutement.

9.5. Association d’appuis plans

L’association de liaisons appuis plans permet de s’affranchir des problèmes de résistance,
de matage ou de déformation en augmentant sensiblement les surfaces de contact, il existe
3 grandes familles de guidage en translation utilisant des associations de contacts plans.

9.5.1. Section rectangulaire

C’est la solution qui semble la plus logique à la vue de la
représentation normalisée de la liaison glissière mais elle
peut être rapidement hyperstatique et nécessitera donc
des possibilités de réglage, un usinage soigné ou des jeux
importants (qui entraineront nécessairement des risques
de coincement et une précision de guidage plus faible).

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D’autre part, la réalisation de la partie « femelle » du guidage, nécessite soit l’utilisation

d’outils spéciaux (fraise pou rainure en T pour les raines en T des tables de MOCN), soit une
réalisation en plusieurs parties.

Contact surabondant: Le double contact entre A et B n'est possible que si les cotes P1 et P2
sont rigoureusement égales; ce qui est impossible à réaliser.

9.5.2. Glissière en queue d’aronde

Cette forme en queue d’aronde est utilisée en menuiserie afin de réaliser des tenons
permettant des assemblages rigoureux de 2 éléments en bois. Elle est aussi utilisée comme
guidage en translation, souvent afin de guider les chariots mobiles de machines outils.
Comme la glissière précédente, elle nécessite des usinages soignés et rigoureux et afin de
limiter les effets néfastes d’un jeu trop important, elle est équipée d’éléments permettant le
rattrapage du jeu.

9.5.3. Glissière en Té

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9.5.4. Glissière ouverte

Une glissière est dite ouverte si elle nécessite l’application d’actions

mécaniques dans un sens particulier pour que les surfaces restent
en contact, l’action mécanique de la pesanteur permet le plus souvent
d’assurer la mise en contact. La glissière est réalisée la plupart du
temps par une association entre un appui plan horizontal et deux
autres plans formant un coin à 90°

Il est aussi possible d’ajouter des pièces sur le coulisseau afin de maintenir le coulisseau en
contact avec le guide comme sur l’exemple ci-dessus

9.6. Notions d’arc-boutement

Le phénomène d'arc-boutement se produit dans un système mécanique lorsque la
configuration de celui-ci est telle que l’adhérence empêche tout mouvement et maintient
donc l'équilibre, quelle que soit l’intensité des actions mécaniques extérieures. Ce
phénomène d’arc-boutement est l’ennemi juré du concepteur de guidage en translation par
glissement !

Exemple :

On étudie le phénomène d’arc-boutement pour le

coulisseau 2. Dans la configuration représentée, il y a
arc-boutement, en effet, quelle que soit l’intensité de
l’effort F, il est impossible de rompre l’équilibre. Nous
pouvons aisément déterminer la distance dlim à partir
de laquelle on écarte tout risque d’arc-boutement
grâce à une étude statique.

En clair afin de limiter les risques d’arc-boutement, il

faut recentrer les efforts extérieurs qui s’exercent sur
le coulisseau, augmenter le rapport L/d et limiter au
maximum les jeux dans le guidage ainsi que le frottement.

10. Guidage par roulement

Comme pour le cas des guidages en rotation, le fait d’interposer des éléments roulants entre
le guide et le coulisseau permet de réduire énormément les pertes d’énergie en remplaçant
le frottement de glissement par de la résistance au roulement. Les modèles utilisés pour
représenter cette résistance et pour dimensionner un guidage en translation utilisant des
éléments roulants sont identiques à ceux définis lors de l’étude des guidages en rotation
(pression de matage, durée de vie, etc.).

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10.1. Utilisation de galets

Les galets sont interposés entre les éléments de la glissière, ils

peuvent être réalisés à partir de roulements standards ou des
galets spécifiques avec une bague extérieure ayant une forme
particulière. De nombreux fournisseurs proposent aussi des
ensembles complets standards basés sur l’utilisation de galets
(voir figure ci-dessous).

Les surfaces de roulement peuvent être cylindriques ou planes,

elles sont souvent issues des géométries définies pour les guidages avec glissement direct
(association de 2 cylindres ou de plusieurs plans de roulement).

La question du rattrapage du jeu pour ce type de guidage se pose aussi mais

peut être résolue grâce à l’utilisation d’axe excentrique pour les galets.

10.2. Utilisation de cages linéaires

L’utilisation de ces cages est souvent associée à une forme de guidage précédemment
(queue d’aronde, glissière ouverte, etc.). Ces cages comportent des éléments roulants
(billes, rouleaux, aiguilles) et nécessitent un système de rattrapage de jeu afin d’obtenir une
précision de guidage importante.

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10.3. Patin à recirculation de rouleaux ou de billes

Dans ce cas, les éléments roulant se comportent comme une
chenille d’engin de chantier et passent de la zone chargée à la
zone de recirculation. L’épaisseur de ces éléments est plus
importante que celle des cages linéaires, cependant
contrairement aux précédentes, ils sont liés au coulisseau et
suivent son mouvement, ils permettent donc des courses plus
Importantes.

Il est bien entendu nécessaire de mettre en place un système de rattrapage du jeu dans le
cas ou l’on désire un guidage précis (exemple du guidage d’une table de fraiseuse à
commande numérique ci-dessous).

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Il existe un grand nombre d’éléments standards, patins seuls ou accompagnés de leurs rails.

Guidages linéaires sur patins utilisés dans la mécanique de précision (automation, dispositifs
de contrôle et de mesure…) Ils permettent une absence totale de jeu et ils possèdent un très
faible coefficient de frottement (0,0005 à 0,003). Vitesse de déplacement de 3 à 5 m/s

10.4. Douilles à billes

Permettent des fonctionnements sans
jeux, améliorent la précision et les
performances. Valeur du coefficient de
frottement de 0,001 à 0,005. Se montent
par paire. Utilisées sur les machines-
outils, robots, systèmes automatisés…
Vitesse de déplacement 5 m/s.
Economiques pour arbres lisses, ne
supportent que des charges radiales

Ces éléments sont basés sur le même principe que les patins à recirculation, les éléments
roulants sont nécessairement des billes et le rail est une colonne cylindrique. A nouveau, il
en existe un grand nombre de modèles standards différents. Le guidage est assuré par
l’association de plusieurs douilles à billes afin de réaliser la liaison glissière.
Une douille à bille ne doit que translater, elle ne doit en aucun cas tourner autour de la
colonne de guidage, elle sera donc maintenue sur le coulisseau à cet effet.

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11. Guidage par interposition d’élément antifriction

Dans un guidage en translation, on peut en interposant une bague de frottement ou plaque
de frottement, faciliter le mouvement de translation. Cette solution permet d’avoir un
coefficient de frottement plus faible que celui des pièces directement en contact.
Il existe de nombreuses solutions permettant de répondre aux différentes architectures de
guidage.

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12. Réglages des jeux

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13. Caractéristiques de chaque famille de solutions

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