Davydov - Théorie Du Solide - Mir
Davydov - Théorie Du Solide - Mir
Davydov - Théorie Du Solide - Mir
flABblflOB
THÉORIE DU SOLIDE
Ha <fipatuty8CK0M siauxe
§ 1. L’approximation adiabatique
Parmi les différents états de la matière, les états gazeux et cristal
lin ont fait l’objet d’études théoriques particulièrement approfon
dies. Dans les verres, les matériaux amorphes, les noyaux atomiques
sont distribués au hasard ; ces composés présentent de nombreuses
analogies avec les liquides. C’est pourquoi le terme de solide est ré
servé d’habitude aux états dont la structure cristalline est bien dé
finie. Ceux-ci se présentent soit sous la forme de monocristaux, soit
sous la forme d’agrégats polycristallins constitués d’un grand nombre
de petits monocristaux.
Comme les corps solides sont constitués d’un nombre énorme de
particules (électrons et noyaux des atomes), la description d’un tel
système nécessite une approximation quantomécanique. L’approxi
mation fondamentale utilisée en théorie du solide est l’approxima
tion adiabatique. Cette approximation repose sur la grande diffé
rence entre les masses de l’électron m et des noyaux M : le rapport
m!M ~ 10“3. Dans l ’opérateur d’énergie du cristal, l ’énergie ciné
tique des noyaux représente une faible perturbation. A l ’approxi
mation d’ordre zéro, on convient de décrire le mouvement des élec
trons dans le champ des noyaux rigidement fixés dans l’espace.
Soit R une distribution quelconque des noyaux dans l’espace.
Dans l’approximation adiabatique d’ordre zéro, l’énergie des élec
trons C/v est une fonction de R . La lettre v représente l’ensemble des
nombres quantiques définissant l’état de mouvement des électrons
pour R fixé. Soit v0 l ’indice correspondant à l’état électronique
d’énergie la plus faible. UVo (R) définit alors l ’opérateur énergie
potentielle pour le mouvement des noyaux dans l’état électronique
fondamental.
La distribution spatiale R 0 des noyaux correspond au minimum
de Uvo (R ). Elle caractérise la position d’équilibre des noyaux.
Ceux-ci effectuent autour de cette position d’équilibre un mouvement
oscillatoire. Au voisinage de R 0 la fonction £/Vo (Æ) est symbolique
ment représentée par la série
Lorsque les électrons passent dans un état excité vlt les positions
d’équilibre des noyaux changent, si bien que la fonction UV} (R)
a en général un minimum pour /?, ^ R 0. Au voisinage des nouvelles
positions d’équilibre cette fonction est alors représentée par la série
n = S V*i (2-l>
i-1
(ni est un nombre entier, égal à 0, ± 1 , ± 2 , . . .). Ces vecteurs sont
des combinaisons linéaires de trois vecteurs non coplanaires al9 a2, a3,
appelés vecteurs de translation élémentaire. L’ensemble de tous les
vecteurs du réseau forme le réseau direct ou réseau de Bravais. Les
extrémités des vecteurs du réseau déterminent la position des nœuds
du réseau. Le parallélépipède construit sur les vecteurs alT a2, a3
est appelé maille cristalline primitive.
A un réseau direct donné il correspond plusieurs choix de vecteurs
de translation élémentaire. La figure 1 montre, sur l'exemple d’un
réseau bidimensionnel, différents choix de vecteurs de translation,
élémentaire. Cependant cette non-unicité n’est pas essentielle si
l ’on exige que les vecteurs fondamentaux choisis permettent de dé
terminer la position de tous les nœuds du réseau direct.
10 SYMÉTRIE ET ÉTATS STATIONNAIRES DES CRISTAUX [CH. I
Tableau 1
Syngonies des réseaux de Bravais et groupes de symétrie ponctuels
des cristaux
Symbole du groupe
ponctuel E lém ents de
P a ra llélé p i Type de sym étrie du
Syngonie pède de base réseau groupe ponc
selon interna tuel sauf
Schtinflics tional T id en tité
Rhomboé- a —b = c simple ^3 3 3
drique ou « = P= £*3i 3 3
trigonale C$0 3m 3, m
D, 222 _3, 2
Dzd 3m 3, m, 2
Suite
al = 4 -( —a*+ aï + a*)•
a2= 4■ (a:c—“»+**)»
a3= -^-(ax + a»—aï)- (2.5)
Fig. 3. Maille de Wigner- La position de tous les atomes dans le
Seitz (a) et maille primitive
réseau cubique centré est définie par les
(b) d’une structure hexago
nale plane. vecteurs du réseau
n = + n2a2 + n3a3, t2.6)
où rc, sont des nombres entiers. Si ^ + n2 + n3 est un nombre pair,
l’expression (2.6) donne la position des sommets des cubes, si c’est
un nombre impair, l’expression définit la position du centre des
cubes. Le volume de la maille primitive est v = V2 a3. La maille
élémentaire de Wigner-Seitz (maille symétrique) de ce réseau est un
polyèdre complexe (octaèdre tronqué), limité par des faces hexago
nales et carrées (fig. 4).
Dans le réseau cubique à faces centrées la maille élémentaire
cristallographique a la forme d’un cube d’arête a et contient quatre
atomes identiques. Les atomes du réseau sont situés aux sommets du
cube et au centre des faces. Le volume affecté à chaque atome est
v = V4a3. La position des atomes de ce réseau est définie par les
vecteurs
n + p<x»
où a = 1, 2, 3, 4; le vecteur du réseau n est défini par l ’expression
(2.2); les vecteurs de base sont
1 , , v 1 1
§ 3] LE RÉSEAU CRISTALLIN RÉCIPROQUE 15-
(4.8)
i-i
où b/ sont les vecteurs élémentaires du réseau réciproque, x t sont
des nombres entiers 0, ± 1 , ± 2 , . . . dont les valeurs absolues doivent
être telles que toutes les valeurs de k se situent à l’intérieur de la
première zone de Brillouin ou d’un parallélépipède primitif équiva
lent, soit
—n < k a { ji, l = 1, 2, 3. (4.9)
Lorsque ces conditions sont réalisées, l’équation (4.8) définit N
valeurs différentes du vecteur d’onde réduit k. Chacune de ces valeurs
correspond à une représentation irréductible du groupe de transla
tions.
20 SYMÉTRIE ET ÉTATS STATIONNAIRES DES CRISTAUX [CH. I
ô m i i i
b)
i
Tableau 2
Représentations irréductibles des points singuliers de la zone de Brillouin
pour le réseau quadratique représenté sur la figure 8
A E V E Z E
% ad a*
Ai 1 1 Z» 1 1 Z i 1 1
A, 1 —1 V
^2 1 —1 z % 1 —1
C4,
X E q °* r Af E C4 CJ % °d-
°d
Ti M l 1 1 1 1 1
*i 1 1 1 1
r. M 3 1 1 1 —1 -1
x s 1 1 —1 —1
rs M , 1 1 —1 1 —1
x 3 1 —1 1 —1
r« 1 1 —1 —1 1
X* 1 —1 —1 1 M *
r» 2 —2 0 0 0
b)
Fig. 9. Structure bidimensionnelle comportant un plan de glissement perpen
diculaire à Taxe y (a) et sa zone de Brillouin (6).
Selon le caractère des forces reliant les atomes (ou les ions), les
solides sont divisés en cristaux moléculaires, covalents, ioniques et
métalliques. Entre chaque type, il n’y a pas de frontière nette. Cette
division est cependant utile dans la mesure où elle reflète les types
de force prépondérants agissant entre les unités structurales de base.
Dans les cristaux covalents et moléculaires, les unités structura
les de base sont des atomes bu des molécules neutres, liés par des
forces de faible rayon d’action — covalentes ou de Van der Waals.
L’énergie des liaisons covalentes diminue exponentiellement avec
la distance. L’énergie des liaisons de Van der Waals est inversement
proportionnelle à la sixième puissance de la distance.
Dans les cristaux ioniques, le rôle fondamental est joué par les
interactions coulombiennes à grande distance entre les ions consti
tuant le cristal. Dans ces cristaux le mouvement des ions s’accom
pagne de l’apparition d’un champ électromagnétique interne. C’est
pourquoi la théorie du mouvement vibratoire des ions dans un cris
tal ionique (voir chap. III) est plus complexe que la théorie du mou
vement des atomes dans les cristaux covalents et moléculaires.
Dans ce chapitre on considère le mouvement des atomes dans les
cristaux covalents et moléculaires. De nombreux diélectriques se
rattachent à ces types de cristaux — le diamant, les gaz rares solides
(Ar, Kr, He, . . .), les cristaux de nombreux composés organiques
(CH4, C6H6, C10H8, . . .), des semi-conducteurs (Ge, Si, GaAs, GaSb
et autres).
* = - r ro2 & - (M
n
Introduisons les conditions cycliques
In = In+Na- (6.4)
Pour un réseau unidimensionnel (6.1) la zone de Brillouin est limitée
par
—ji ka < n.
A l ’intérieur de cette zone, le vecteur d'onde k parcourt N valeurs
non équivalentes
k = - |£ a , |i = 0, ± 1 , (6.5)
A la place des déplacements atomiques £n* utilisons un système
de coordonnées généralisées plus commode Ak. Ce système caracté
rise le mouvement collectif des atomes pour une valeur déterminée
de k. On pose donc
| n = JV-1/22 ^ k exp(£kn). (6.6)
k
Les nouvelles variables doivent vérifier la condition
Ak = A U (6.7)
pour que £n soit réel. La sommation (6.6)est effectuée sur toutes
les valeurs possibles (6.5) du vecteur d’onde.
A partir de (6.1) et de (6.5) on peut montrer deux égalités im
portantes :
4 " 2 exp[t(k — k,)n] = 6kk., 4 - S exP ll'( n “ n') kl (6-8)
n le
Ces relations (6.8) permettent de trouver la transformation inverse
de (6.6)
= N ~il2 S In exp (—ikn). (6.8a)
5 6] PHONONS DANS UN CRISTAL A TIN ATOME PAR MAILLE 33
est minimale.
Dans la représentation d’Heisenberg [51, l ’évolution des opérateurs
bk au cours du temps est définie par les équations
ihbk (t) = (6* (t). H), bk (0) = bk.
Remplaçant dans cette équation H par son expression (6.25), puis
utilisant le commutateur (6.19) on a
bk (t) = bk exp (—iQ (k) t).
Conformément à (6.24) et (6.25) l’énergie du cristal dans l’état
| vk ) est
£vk = ( vk | H \ vk > = E 0 + vkhQ (k). (6.27)
La valeur moyenne (dans ce même état) de l’opérateur déplacement
de l’atome n (calculée à partir de l’expression (6 . 21 )) ( vk | | vk >
est nulle. Par ailleurs la valeur moyenne du carré du déplacement
est indépendante de la position de l’atome dans la chaîne
(6.30a)
* = -f 2 &«
n
U = - |- 2 (ln -5 n -a )2 = V 2 ( S “ L L - J - (6-35)
n n
La transformation canonique
4 = ] / — r 2 ^ siQ(n1)- (6-39)
n
En utilisant (6.36) exprimons les énergies cinétique et potentielle
en fonction des nouvelles variables:
£ 7 = 4 - 3 Q2(*MÎ, (6-40)
et l’opérateur énergie
H = Ç tXi (1) [&,+&,+ VJ. (6.45)
<-iUiv>- (.1)+T S iw p ] •
Les états excités | vi) se présentent sous la forme d’ondes station
naires dans le cristal. Pour \i donné (ji = 1, 2, . . ., N), définissant
le vecteur 1, ces ondes stationnaires ont \i — 1 nœuds.
Chacun des termes de (6.36) correspondant à une valeur déter
minée de 1 n’est pas fonction propre de l ’opérateur translation, mais
représente des superpositions de deux états de quasi-impulsions
h\ et —hl.
§ 7. Phonons dans un cristal unidimensionnel
à deux atomes par maille élémentaire
Soit une chaîne cristalline linéaire comprenant deux atomes neu
tres de masses ml et m2 par maille élémentaire (fig. 11). La position
Fig. 11. Réseau unidimensionnel comprenant deux atomes par maille élémen
taire.
* = 4 2 « .( k ) « .( k )^ -f c . (7.6)
k.a
U= \ 2 7>«e(k)ea(k)eB(k 'y M _ k, (7.7)
k, a . P
deviennent
ea (k) A k + % Da(t (k) ep (k) Ak = 0.
&
Substituons
4 = - 2 2 (k )4 (7 .9 )
dans ce système différentiel. Nous obtenons un système linéaire homo
gène par rapport aux fonctions inconnues ea (k) :
G2 (k) ea (k) - 2 0«e (k) (k) = 0. (7.10)
P
Ce système (7.10) a une solution non nulle si son déterminant
|Z)a P ( k ) - Q 2 (k) Ôa# 3 | = 0.
Remplaçons Z?a p (k) par son expression explicite (7.8). Nous obtenons
deux solutions fonctions de k
O W k )- 2 y [ f + < - * ) • / <711>
où s = l t 2 ; \i = + m2) est la masse réduite des deux
atomes.
Les deux fonctions Qs (k) définissent les fréquences des deux
branches vibratoires. Lorsque k a < l , ces fonctions deviennent
4y
12 1»»!+m,
- (7-12)
M -ir H /ü E ’ <713>
L’aspect général de la dépendance S2e en fonction de kà est représenté
sur la figure 12 .
42 PHONONS DANS LES CRISTAUX COVALENTS ET MOLECULAIRES [CH. H
(7.16)
Le rapport des amplitudes de dépla
cement (7.4) est
Fig. 12. Dispersion des branches /Jni\ __ ela (k) Y m [ ^
vibratoires acoustique et optique.
' ^n2 's *î*(k) Y™**
Ainsi pour la branche acoustique (£m/£n2)ac « 1, c’est-à-dire
les atomes d’une même maille oscillent dans le même sens, tandis
que pour la branche optique, ils oscillent en sens inverse avec des
amplitudes inversement proportionnelles à leur masse puisque
(£111/^112)0 = La maille élémentaire des cristaux ioniques
contient des ions de charges contraires. C’est pourquoi les vibrations
optiques donnent naissance à une variation importante du moment
dipolaire électrique de la maille. Elles définissent le comportement
optique du cristal dans ce domaine de fréquences et, par là, justifient
l ’appellation de cette branche de vibrations.
Exprimons les énergies cinétique et potentielle en fonction des
deux solutions (7.14)
K — ~Y S (k) (k) •‘‘W i-k . «•>
k . |a f s, «'
U = - 2 ^«P(k) e « ( k ) a p ( k ) ^ _ k, (8.7)
k, a, P
§ 8] PHONONS DANS UN CRISTAL TRIDIMENSIONNEL 45
OÙ
D*fi (k) - DU (k) = DS, ( - k) = - LVat (n) exp (ikn) (8 .8 )
2
n
sont les éléments de la matrice dynamique.
Introduisons la fonction de Lagrange L = K — U. Les équations
de Lagrange
4 t { ^ ) — W = 0 avec ? = **(kM k
deviennent
e« (k) Ak + V1Z)Œ0 (k) e„ (k) Ak = 0.
0
En substituant
A k = —£22 (k) A k (8.9)
ces équations différentielles donnent un système de trois équations
algébriques pour ea (k) :
£2* (k) ea (k) - S £ «P (k) «p (k) = 0 . (8 . 10)
0
U = — Y l Qî (k) w. ,. (8.15)
k, a
Si l’on remplace dans (8.14) les vitesses par leur expression en fonc
tion des impulsions, on retrouve la fonction classique de Hamilton
E = K + U = 4 - 3 l ^ - k.,+ £2î(k ).4 k. ^ _ k. 1]. (8.16)
k. j
atomes
H= 2 SQ ,(k)[ôÊ A «+i/ 2 ]t
___ , (8.18>
=V 2^ v 2 ^ = = t ^ + ^ . 3]exp («kn).
OÙ
“ P ( * “)* M
OÙ
Fig. 13. Fusion de deux phonons (o) et désintégration d’un phonon en deux (b).
pas vérifiée (processus de rejet). Les fréquences £2# (k) et £2,* (k)
sont représentées en trait plein. La courbe £2, (k) en pointillé est
déplacée au point A correspondant à la valeur kj du vecteur d'onde.
Le point B correspond à l ’intersection de la courbe pointillée avec
la courbe £2^. Il détermine la valeur k 2 et les fréquences £2, (k2)„
£2s* (q) qui vérifient la loi de conservation de l’énergie
(q) = (kj) + £2, (k2)
pour q = k! + k 2 — où r a ost un vecteur du réseau réci
proque.
On s'aperçoit que lorsque k x + k 2 < ^ a, le processus de rejet
est impossible et la fusion de deux phonons en un seul vérifie la
loi de conservation des quasi-impulsions.
Les opérateurs de perturbation anharmonique conditionnent les
phénomènes de dilatation thermique des cristaux et l'établissement
de l ’état d’équilibre thermodynamique des phonons. Ils sont res
ponsables de la conductivité thermique finie des solides. R. Peierls
16] découvrit que la conductivité thermique finie des cristaux iso
lants était due aux processus de rejet.
Le chauffage d’une région du cristal provoque l ’excitation d’un
certain nombre de phonons. Ceux-ci se propagent dans le cristal à
la vitesse du son et transportent l’énergie thermique. Le flux de
§ 10] CAPACITÉ CALORIFIQUE PHONONIQUE D’UN SOLIDE 51
Il est égal à
<D= - 0 ln Tr {exp }. (10.3)
T r { « p ü % ^ } = | e ip ^ Ü — ^ = ( l - e s p J t j S t ) - * .
V*
Portons cette expression dans (10.11). Nous trouvons le potentiel
thermodynamique de l ’état s:
<D, = 0 ln ( 1 - exp . (10 . 12)
Le nombre moyen de particules dans cet état est
(io.i3)
o
où 3V~3= 2 ; la limite supérieure de l ’intégrale peut être éten-
a
due à l ’infini, car les grandes fréquences ne contribuent presque pas
à l’intégrale. Si on introduit la nouvelle variable x = â£2/ 8 , inté-
§ 10] CAPACITÉ CALORIFIQUE PHONONIQUE D’UN SOLIDE 55
E= -0 2
d m*Ne*
a e \(*>-
w / io (»v)*
et la capacité calorifique de l’unité de volume du cristal
c ’ = 4 r 4 f = ae3’ (10.19)
2 j i *x
où a s ---- =—, x est la constante de Boltzmann.
5(»V)«
B. H a u t e s t e m p é r a t u r e s . Si, pour tous les phonons,
l’inégalité Mia (k) < 0 est satisfaite, l ’équation (10.16) peut être
remplacée par l’expression approchée
F = Q ü ln (fiQa (k)/©).
k, a
C. T e m p é r a t u r e s m o y e n n e s . Aux températures
moyennes, si l’on veut calculer l’énergie libre des phonons à partir
de la formule (10.16), il faut connaître avec précision la dépendance
£2a (k) en fonction de a et de k. Le calcul approché de (10.16) est fondé
sur les simplifications suivantes : a) lors du calcul de la contribution
dans F de tous les phonons optiques on suppose que leur fréquence ne
dépend pas de k (imodèle d'Einstein), c’est-à-dire Qa (k) = £2a0, alors
Fopt = 0 ^ 2 ln [ 1 _ exP ( — ^ .)],
2
a
égales à
Vk si k<£QmlxfV,
0 si A: > Qmax/V,
Q m a* = V (— ( 10. 20)
Î^=T
0
f ‘ -ie+A-p. s<1’
i>l-
L’énergie totale des phonons acoustiques du cristal est
E = ZvNQD (g)
et la capacité calorifique de l ’unité de volume du^cristal
c.»3x(2> (0+ e-2g® -)f 1 = 6 3 /0 .
§ 10] CAPACITÉ CALORIFIQUE PHONONIQUE D’UN SOLIDE 57
!»»•
Le modèle de Debye est simple, parce que tout le spectre de pho
nons acoustiques peut être exprimé en fonction d’un seul paramètre :
la température de Debye d D = xT D. Dans le Tableau 3 figurent
quelques valeurs de la température de Debye TD.
Tableau 3
Températures de Debye pour quelques cristaux
le vecteur déplacement
l = (R+- R _ ) / p . (11.1)
La densité d'énergie cinétique du mouvement relatif des ions est
*=4 i 2, ( n . 2)
et la densité d’énergie potentielle des forces élastiques est
Uél = ±& 1*. (11.3)
Dans les cristaux ioniques en plus des forcesélastiques F =
= —£2*1 , proportionnelles au déplacement, les forces électriques
d’interaction entre ions à grande distance jouent un rôle important.
Le déplacement des ions à partir de la position d’équilibre crée une
polarisation électrique, qui fait apparaître un champ. Ce champ
agit en retour sur les ions. La polarisation spécifique P répond d’une
part au déplacement des ions, d’autre part à la polarisation interne
des ions (déplacement des électrons par rapport aux noyaux) soumis
à l’action du champ électrique. C’est pourquoi on peut écrire sous
une forme générale
P = Yi A + V«E, (11.4)
où v12 et y 22 sont des paramètres que nous exprimerons plus bas direc
tement en fonction de grandeurs mesurables. La densité d'énergie
potentielle liée à la polarisation est déterminée par l'expression
c
V P= - \ P d E = - (y m IE + ^ -Y jjE 2) . (11.5)
0
OÙ
Q? = Q ?
Ço_ Q?
1+4JCYÎ2 800
(11.11) et (11.17)
(eo—Coo) QJ Coo(Qf—co2)
c (œ) = eoo4 Q2—G)2 Qf—co2
( 11. 20)
sous la forme
Ex Px
Exo P*o
On obtient le système
(2 Î - » " ) | , - T „ £ t - 0 , J ï,,
( 12. 8)
©J (k) = e2&*/e0.
VU
Lorsque k est grand ( t > S ' r ^ ) , mais restant dans les limites
d ’tine description macroscopique (ka < 1),
c»fc* (12.9)
<<>: (DÎ = Q?.
8oo
§ 12] THÉORIE MACROSCOPIQUE DES POLARITONS 65
Fig. 16. Variation des fréquences (Dj et co2 des deux branches de polaritons en
fonction du vecteur d’onde k (à droite). Variation des carrés de l ’indice de ré
fraction n2 et du coefficient d’absorption x2 en fonction de la fréquence co (à
gauche).
Sachant que
dXj
d\
— rot rot A
et en résolvant les équations de Lagrange on obtient la première équa
tion de Maxwell
—c 4§-
dt
= rotH . (13.3)
Les trois autres équations de Maxwell résultent automatiquement des
égalités (13.2)
—
c dt
= —rot E, div H = div E = 0.
avec
f^Qp» ^ Q i P i ) — ^Q i.Q ^P.Pi» fa Qp* a Q i * p J — 0 -
En effectuant les transformations (13.12) dans (13.7) et (13.8)
on obtient l’opérateur potentiel vecteur et son conjugué impulsion
généralisée
-— ^ e p C O J ^ ^ P + û t Q . P),
Q. P Q
(13.13)
B ( r , « ) - * 2 ] / - ^ g l e p(Q)e-*Q'(a^p- a _ Q, p).
Q. P
*) Les vecteurs réels ep ( Œ sont définis de manière non univoque par les
conditions (13.10). On peut utiliser une autre paire de vecteurs unitaires dans
le plan perpendiculaire à Q. A la place des vecteurs réels ep (Q) caractérisant
la polarisation linéaire des photons, on peut utiliser les vecteurs complexes
E (r,t) = i S Y e P ( 0 ) e ‘Q r (°Q p - a - Q . P) ( 1 3 .1 5 )
Q. P
Ancv
w (13.27)
int:
€oo 2 B (n) Pn
§ 13] THÉORIE QUANTIQUE DES POLARITONS 71
OÙ
ka = Æ-Cûk (flka^ka “t" k, a#—k, a) (Ùka^ka“l” Ùt.kt a&—k, a) —
— D k [(aJa — û-k. a) (&ka + &-k. a) + (^ -k t a — <*ka) (&-k. a + ^ka)]*
(13.34)
Dans les cristaux isotropes co* et Z)k ne dépendent pas de l'indice de
polarisation a qui sera omis par la suite pour simplifier l'écriture.
Pour diagonaliser l ’opérateur (13.34) il convient d’effectuer la
transformation canonique donnant de nouveaux opérateurs de Bose
Pu = iVia k + i Wf c — *W>- k, H= 1 , 2 t ( 1 3 . 35 )
u^t et v^i sont les quatre fonctions réelles paires de k choisies de
telle sorte que l ’on puisse écrire l ’opérateur (13.34) sous la forme
2
Sfv. - S (k) Pîfti + E 0 (13.36)
11-1
(uiiHVii = (13.38)
4 “ IR*» — K i® * + D * K z + » « )] ak +
= 2 W (&î«Aa + y ) . (14.1)
k. a
74 PHONONS DANS LES CRISTAUX IONIQUES [CH. III
p = 1 , 2 , .. a.
Les vecteurs unitaires e^a) (A) caractérisant la direction des vibra
tions vérifient les relations
Tableau 5 Tableau 6
Représentations irréductibles Représentations irréductibles
du groupe du groupe D 2
D2 E Ci ci
Ai 1 1 1 1 X2 , P 1 , 2»
Bi 1 1 — 1 — 1 xy, z
B. 1 — 1 1 — 1 xz, y
Ba 1 — 1 — 1 1 yz, x
§ 14] THEORIE DES INTERACTIONS PHONONS-LUMIÊRE 75
OÙ
h w ,eV
y h w L0
0,080
0,046 ÙWjo
- f w T ' w - 6,18'
0,042
* 0,0 6 '
0,038
/
*0
Q.-Qj
où Q* sont les racines de l ’équation Ey — = 0 pour un angle 0
fixé.
On étudie habituellement la diffusion R aman pour des fréquen
ces et des vecteurs d’onde réels. Alors, d’après (14.14) et (14.15),
Q (k) et k pour les polaritons sont des grandeurs réelles. Cependant,
dans les cristaux réels, les polaritons de vecteurs d’onde k réels pré
sentent toujours un amortissement. La permittivité liée à ces pola
ritons est
•<•>---+5 r £ r à - <14-18)
Par exemple, en étudiant la réflexion infrarouge du cristal LiNbOj
on a trouvé
e„ — Eoo = 2,55, Qt — 628 cm-1 et T = 34 cm-1. (14.19)
Dans les travaux [16, 17], pour déterminer les lois de dispersion
des polaritons, on propose d’utiliser l’équation
- ^ - = Ree(o>), (14.20)
où 8 (o>) est défini par (14.18). Pour.construire la courbe de disper
sion correspondante, on a utilisé les valeurs (14.19) des paramètres.
Cette courbe présentait la particularité de « retomber » sur de faibles
valeurs de k à partir de k 0 = 2200 cm“l. Plus T est grand, plus faible
est la valeur k 0. Les valeurs expérimentales obtenues dans [18)
pour l’énergie des polaritons par diffusion des photons sous de petits
angles concordent avec la courbe de dispersion des polaritons obtenue
en résolvant l’équation (13.46) sans tenir compte de l ’amortissement
des polaritons T = 0.
Il n’y a aucun argument théorique pour justifier l ’emploi de
l ’équation (14.20) ou de l ’équation
- ^ - = -|-{ R e e((ù )+ V r[Ree (©)]2 + [Im e (©))*)
proposée dans [18]. Pour un polariton amorti, chaque niveau d’énergie
£2 (k) pour k fixe réel, déterminé par l ’équation (13.46), devient
quasi stationnaire. Ce niveau est alors caractérisé par une durée
de vie déterminée ou une largeur T. *
La théorie de la diffusion Raman de la lumière sur des polaritons
amortis a été développée par Burstein, Ushioda, Pinzuk [19], Benson
et Mills [16], Agranovitch et Ginsburg [20]. Dans ces travaux mal-
S 14] THÉORIE DES INTERACTIONS PHONONS-LUMIÉRE 83
S* = S (<ï> [ b ^ + b ^ - ^ ] (15.2)
q
est l’opérateur déplacement du noyau d’atome par rapport au nœud n
du réseau.
La diffusion cohérente des neutrons sur le cristal peut être soit
élastique, soit inélastique. Désignons les états initial et final du
neutron par les ondes planes
<pa (r)**elk«r. ç 6(r) —e05* , (15.3)
normalisées pour un neutron dans l ’unité de volume. Lorsque la dif
fusion est élastique, l’énergie du neutron ne change pas, c’est-à-dire
- | - ( 4 - k 2 ) = 0. (15.4)
^ = -T 1 S ^ - k - (16.12)
k
p o u , k # 0 ;
•‘ - • ‘ J # -
(16.19) devient
U (ri)= 2 , 't£ - ° * P l t k ( n - r ,) ] . (16.20)
i. k
Le signe prime placé à côté de la somme indique que l ’on a omis les
termes / = Z et k = 0.
L’énergie cinétique des électrons est
* = — 2v?. (16.21)
l
Les expressions (16.20) et (16.21) permettent de trouver l ’équa
tion du mouvement de chaque électron
msi = —i4jie2 2 ^j-ëxp (ikr/j). (16.22)
J. k
£ W > = - |r J =
k>ke
v 2<p ( r ) = - — (p + ôp).
B0
La densité de charge induite p est déterminée en retour par le poten
tiel (p (r). A l’état d’équilibre thermodynamique (à la température
T) la charge induite est donnée par l’expression
P W = gvo [exp ( ~ —l ] » ~ , e q x^k T .
Par conséquent l’équation de Poisson devient
(V2—ko) q>(r) = fip»
E0
OÙ
XJ>= e.JcTI4nv0ert
est le carré du rayou d’écran de Debye. La solution de cette équation
est
Ir —r> |
Xp ) 6 ( 0 d V .
exp
<P(r)=J
eoIr—r>I
Dans un semi-conducteur à la température T, les interactions
coulombiennes doivent donc être remplacées par les interactions mas-
98 ONDES DE PLASMA ET ONDES DE SPIN [CH. rv
quées
tf é c r a n ( r ) = £ e x p (-^ ). (16.27b)
Le carré du rayon d’écran de Debye XD est proportionnel à l’énergie
d’agitation thermique moyenne des ions. Il est inversement propor
tionnel à la densité v0 des porteurs de charge, qui est une fonction
croissante de la température.
16.1. Excitation des ondes de plasma. Comme T énergie des plas-
mons est élevée, ces particules ne peuvent être excitées thermique
ment. Pour exciter des plasmons, on utilise des électrons rapides
(quelques kilovolts) traversant de minces lames (~ 100 Â). Lorsque
ces électrons rapides traversent des lames minces de béryllium, ma
gnésium, aluminium, ils perdent des énergies égales à ft(Dp, 2hcop, . . .
correspondant au nombre de plasmons excités. La fréquence de
plasma observée correspond bien à la fréquence calculée en tenant
compte seulement des électrons de valence (deux dans Be et Mg,
trois dans Al). Dans quelques métaux et non-métaux (C, Si, Ge, . . .)
les électrons n’excitent qu’un seul plasmon à la fois. Dans le car
bone, le silicium et le germanium, la fréquence de plasma est dé
terminée aussi par les électrons de valence (au nombre de quatre par
atome). Mais dans des métaux comme Cu, Ag, Au et d’autres mé
taux de transition les électrons de valence ne sont pas seuls à assurer
l’oscillation de plasma. Dans le Tableau 8 figure la valeur des
énergies de quelques plasmons.
Tableau 8
Energies des plasmons
19 19 17 16 15 10 20 23 17 25
o
3
22
a.
le gaz électronique, on peut poser que les électrons sont presque libres.
Dans cette approximation les oscillations forcées sont déterminées
par l’équation
mx = —eEv (16.28)
sa solution est x = eE^Inuù2. Par conséquent, dans un cristal soumis
à l’action d’un champ électromagnétique on voit apparaître une
polarisation électrique spécifique
liée au déplacement des électrons et
proportionnelle au champ
P * = - e v 0x ----- (16.29)
Par ailleurs,
P. « j» -1 E
4ji x* (16.30) 0 f wP eu
Comparant (16.29) et (16.30) nous
obtenons -/
e± (œ) = 1 — (Ojj/ ü)2. (16.31)
Le graphe de cette fonction est re Fig. 20. Permittivité des ondes
présenté sur la figure 20. La relation électromagnétiques transversales
(16.30) montre que la fréquence de due aux électrons de conduction,
plasma est un zéro de la permitti en fonction de la fréquence.
vité pour une onde électromagnéti
que transversale. Si l’on tient compte des relations existant entre
la permittivité, l’indice de réfraction n et le coefficient d’absorp
tion x
e± (<*>) = [n (ü)) + ix (<o)]2,
nous obtenons
n (m) = 0, x = ^ 0 pour co < <d;i;
n (m) =£ 0, x (œ) = 0 pour co > cop.
Comme le coefficient de réflexion de l’onde électromagnétique sur
la lame est donné par l ’expression R = ’ Pour w ^ (ùp
on doit observer une réflexion totale. Ceci explique le haut pouvoir
réflecteur de la plupart des métaux dans les régions spectrales visible
et proche infrarouge. Si l’on augmente la fréquence, lorsque co
passe par cop, une augmentation brutale de la transparence de la
lame fait suite à la réflexion totale. On utilise parfois cette augmen
tation brutale de la transparence pour déterminer la fréquence de
plasma. Comme la valeur de cop est grande, ces rechepahes^e^tiques
doivent être menées dans l ’ultraviolet lointain.
100 ONDES DE PLASMA ET ONDES DE SPIN [CH. IV
La durée du libre parcours des électrons est limitée par les inte
ractions avec les phonons, les défauts du réseau et les impuretés. Soit
t l’intervalle de temps moyen séparant deux chocs successifs. Dans
ce cas il convient de modifier l’équation (16.28) de sorte que
m ( x + - ^ x ^ = eEx.
Lorsque copx " > l f l’expression (16.31) devient
(16.32)
8^ ( (ù) = 1—
Dans les métaux purs à basse température la valeur de t est environ
10~9 s. La condition copx 1 exprimant la faiblesse de la diffusion
est pleinement réalisée.
Les oscillations de plasma sont aussi possibles dans les semi-
conducteurs. Le carré de la fréquence de plasma pour des semi-
conducteurs possédant une bande de conduction isotrope est donné
par l’expression
4jrc*n0
|(0P2 m*e0 •
où m* est la masse effective des porteurs de charge ; n0 leur densité.
Comme n0 est petit, l ’énergie des oscillations de plasma est relative
ment faible (de l’ordre de 0,01 eV). Pour étudier ces oscillations on
utilise la diffusion inélastique d’un rayonnement laser infrarouge.
Pour des fréquences <ù telles que cdp < (o < Eg/h, les semi-conduc
teurs sont relativement transparents. Les quanta de ce rayonnement
traversant le cristal et excitant des plasmons perdent une énergie
ogale à h (o> — e/) = fi(op. En mesurant la fréquence <o' on peut dé
terminer (ùp.
En introduisant dans le semi-conducteur des impuretés (dopage)
on peut augmenter sensiblement la densité des porteurs de charge n 0.
Cependant l’introduction des impuretés, si elle permet d’augmenter
la valeur cop, diminue le temps x jusqu’à 10”u -10”12 s. C’est pour
quoi la condition cd0x 1 exprimant le faible amortissement des
oscillations est satisfaite seulement pour des semi-conducteurs dont
la masse effective électronique est très faible. Par exemple, dans
ImSb la masse effective électronique est m* « 0,01 m.
En plus des modes oscillatoires de basse fréquence du plasma,
•correspondant aux électrons de conduction, on peut avoir dans les
semi-conducteurs des modes de plasma de haute fréquence, auxquels
participent tous les électrons de valence des atomes.
Pour calculer la permittivité d’une onde longitudinale, prenons
une feuille mince du composé solide, plaçons-la entre les armatures
d ’un condensateur plan soumis à une tension alternative. Le champ
E z est Ez = E£0) exp (—icot). Le champ interne dans le solide sera
§ 16] ONDES DE PLASMA DANS LES SOLIDES 101
Température de
N&l, K 12 37 8 2 ,5 188 290 [5 2 0
fn - 2 e <*> ^ + '*-*>'e*P(ikn)>
k
nous obtenons l ’opérateur d'interaction dans lequel prennent part
deux magnons et un phonon :
^ v ib . sp. = — S — ^ W ] (^q “1" ^-q) M’ilAk-q+g»
k. q. g
5
IIn
*0
i>(2m*0)3/2 P x *d x o V
l 2n*sfi* 3 «**—i 2n*s t
0
æ 2,612.
ï(i)
Par conséquent, à basse température, le moment magnétique du
cristal diminue lorsque la température augmente en G3/2 (loi de
Bloch).
§ 18. Ondes de spin dans les antiferromagnétiques
La théorie des ondes de spin dans les antiferromagnétiques fait
l’objet des travaux de Bogolioubov et Tiablikov [45]. Dans ce qui
suit, nous considérerons seulement les bases de la théorie ; pour un
exposé plus complet, se référer à la monographie [46].
Le cristal cubique RbMnF3, dont la température de Néel est
82,5 K, est un exemple d’antiferromagnétique constitué de deux
sous-réseaux. Le champ d’anisotropie de ce cristal est dirigé le long
de l ’axe d’ordre trois. Sa valeur ( ~ 4 Oe) reste faible comparative
ment au «champ» résultant de l’interaction d’échange ( ~ 8 ,9 -106 Oe).
Le modèle d’antiferromagnétique étudié est un cristal consti
tué de deux sous-réseaux A et B imbriqués l ’un dans l’autre. On sup
pose que chaque ion du sous-réseau A est entouré de proches voisins
B et réciproquement. Les moments magnétiques PqS et les spins s
des ions A et B sont identiques. A l’état fondamental, en l’absence
de champ magnétique extérieur, chaque sous-réseau est aimanté à
saturation, et les résultantes des moments magnétiques de chaque
sous-réseau sont opposées. Par conséquent, dans l’état fondamental
& >jï ë + t
Les intégrales d’échange I a 3 (n — m) vérifient les inégalités
J AA — ^BB 3> 0, IAB < 0. (18.3)
Pour de faibles excitations rentrant dans le cadre de l’approxi
mation (17.22), il convient de passer à la représentation par les
nombres d’occupation dans l’opérateur (18.2). On utilise pour cela les
égalités
iS - Y 2 - .A i, ; > = y r s s„, (184)
= s— s £ = — s + BZBn.
Dans ces conditions l’Iiamiltonien (18.2) devient
# = £„ + //! + H 2, (18.5)
où
E0= sN [ l aa (0)— y ^ ab (0) j . (18.6)
£ap00 = s ^ ^ap(n)exp(ikn), a, P = .4, B, (18.7)
n(qt0)
H l = y : (G+AîtAa + G.B*Bn) -
n
— AA (n — m) (^n^m + fin ^ m ) ----jj"S ^ A B (n — m) X
n. m
x (A ffin + AnBm) ] , (18.8)
G± = L aa (0 ) ± fx0B - L ab (0). (18.9)
L’opérateur H« contient les opérateurs de Bose de degré plus élevé.
Exprimons l’hamiltonien (18.8) en fonction des opérateurs de
Bose j4k et Z?k, de manière à mettre en évidence l’aspect collectif
des excitations. Utilisons les transformations canoniques
2 b- = y t 2 » * “ "• ( « - ‘ O)
% 18) ONDES DE SPIN DANS LES ANTIFERROMAGNÊTIQUES 115
k
OÙ
Uk = a (k) A*kAk + p (k) B l kB . k + y (k) (-4££lu + A kB_k), (18.12)
a (k) = a ( - k) = L aa (0) - L aa (k) + n05 + y (0),
P(k) = P (-k ) = L aa ( 0 ) - Laa (k) —Ho^ + T (0), (18.13)
y00 = y ( —k) = —t L ab
Pour diagonaliser l’hamiltonien (18.12), il faut substituer aux
opérateurs de Bose 4 k, Bk les opérateurs de création et d’annihila
tion des excitations élémentaires, définis par la transformation
canonique
px (k) = 4 k ch cp+ /?* k sh cp, p2 (k) = -4k sh cp+ ch cp. (18.14)
La transformation (18.14) est unitaire quel que soit cp. Par consé
quent, les nouveaux opérateurs vérifient les lois de commutation de
Bose :
Ifii (k), nP (k')] = ôkirfn-, lut (k), pi. (k')] = 0. (18.15)
Nous choisirons la valeur de cp de manière à diagonaliser l’hamil
tonien (ltS.12), qui deviendra
O
Ce système admet une solution non nulle pour des valeurs de l’éner
gie égales à
ei (k) = 4 - 1« (k )-P (k) ± V(P (ML+aik})2—4Y2 001 • (18.19)
8*
116 ONDES DE PLASMA ET ONDES DE SPIN [CH. IV
f f k = c(k) y ( n t i n - s h2 9).
/-I
La transformation canonique inverse de (18.14) est
Ak = m (k) ch cp—p.: (k) sh <p,
(18.26)
B l k = \xï(k) ch <p— (k) sh cp.
Ces expressions permettent d’exprimer la valeur moyenne des gran
deurs physiques relatives à chaque sous-réseau. Calculons par exem
ple la variation de la valeur moyenne du moment magnétique du
sous-réseau A en fonction de la température. Compte tenu de (18.4)
N N
le k
Il est intéressant de remarquer que, même au zéro absolu, lorsque
le nombre moyen de magnons N k est nul, ir© ( f ) ^ 0 *) :
«(t)
wo (t) 2N 2 ( e(k)
k
Pour B = 0 et ka «C 1, conformément à (18.23) et (18.21)
o ÜEL~ , / Y (0) 1 (18.30)
e(k) ~ ' + * ’
donc
T(0) 1 V __!_ (18.30a)
«’o (t) iu + Ii2 N I |k |
i
N y Ik l pour un réseau bidimensionnel,
k
dk_
k pour un réseau unidimensionnel.
0
nous obtenons alors
(18.32)
* + (® » k )= 0 )— < ü . ( k ) - H ( l / F + l / T ) <1 8 - 3 4 )
§ 18] ONDES DE SPIN DANS LES ANTIFERROMAGNÊTIQUES 121
[ - ^ r P 2+ ^ ( r) + ^ SP.o (r , (19.5>
L’invariance par rapport au changement de signe du temps se traduit
par Eaf (k) = Ea± (—k). La fonction de Bloch dans l ’équation
(19.5) dépend aussi de la variable de spin sz, de sorte que
OÙ
(g I w I g') = 4 - 5 exP I* (g' - g)*]W W <Pr. (19.10)
Si la variation du potentiel W (r) est assez faible, dans le second
membre de (19.9), on ne conservera que les termes correspondant à
deux valeurs g et g' voisines. En résolvant le système (19.9), on
peut définir la valeur moyenne de l ’énergie, de la vitesse et d’autres
grandeurs relatives à l’électron. Par exemple l’énergie dans l’état
| ka) est
Ea (k) S (Ifc* | H I W = 2 -£-.(k + g)2 | A ka (g) I2+
g
+ S ^ a ( g ) < g | ^ | g ') 4 ka(g'), (19.11)
g. g'
la vitesse moyenne est
2 (k + g) I ^ « ( g ) I2* (19-12>
g
L’amplitude A*a varie peu avec le vecteur d’onde k. Si l’on néglige
cette variation, comparant (19.11) et (19.12) nous obtenons
+ 4 - 2 [ ( * - dqa (19-15)
admet donc, lorsque k est petit (k0 = 0), les valeurs propres (19.14)
et les fonctions propres (19.3). L’hamiltonien effectif
3
3
-- *) Si k= 2 ei&i, où eie/=6^, la différentiation vectorielle doit être
i*i
comprise de la manière suivante:
5 19] ELECTRON DANS UN CHAMP PERIODIQUE 129
* « ( r ) - 2 <k% * * ( r ) . ( 1 9 -2 6 )
Nous obtenons un système de N équations algébriques définissant
l’énergie du cristal imparfait correspondant à l’énergie es (k) du
cristal idéal
(£■—ea (k)] a*,— 2 u4“>
kak =»0, (19.27)
OÙ
“4“k= J 1&. (r) w (f—To) 1>ak (r) d*r.
où
I “ a it C°) I *
V
est représentée en traits forts sur la figure 23. Les racines de l ’équa
tion (19.30) sont définies par l’intersection de ces courbes avec les
droites horizontales d’ordonnée (wQvQ)-1. Pour (w0v0) < 0, tous les
niveaux E t hormis le niveau le plus bas E 0 ne changent pratiquement
S 19] ÉLECTRON DANS UN CHAMP PÉRIODIQUE 131
pas: chacun d’eux est disposé entre deux niveaux non perturbés
proches
0*i) ^ -®l+l ^ (^l+l)-
Le niveau E 0 se dissocie de la bande. Au contraire, pour 0 > 0f
c’est le niveau supérieur qui est exclu de la bande.
Pour obtenir les caractéristiques analytiques du niveau ainsi
isolé, considérons simplement un cristal unidimensionnel avec N
nœuds distants de a. Le vecteur d’onde k parcourt alors N valeurs
2x1 jy
absolues: k t = l = 0, ± 1 , . . -g. Supposons en outre que
ca (k i) = e0 + M (1 — cos k ,<z), M > 0, (19.32)
où c0 est le bas de la bande de conduction, M la largeur de la bande
de conduction. Pour ces valeurs la fonction (19.31) devient
<D(E) = - ± r 2 [A (E) + cos ka)~\ (19.33)
k
OÙ
A(E) = (E — c0— M )/M .
( 2 = ^ i ) r J • • • dx) 1
k 0
<19M>
0
si | A {E) | > 1. Substituons (19.34) dans l ’équation (19.30):
f19-35»
Par conséquent, si w0 < 0, le niveau inférieur s’écarte d’autant plus
de la bande que la largeur M est grande et que le rapport ^ est
grand. Pour w0 > 0, c’est le niveau supérieur qui s’écarte de manière
identique de la bande.
Calculons à présent la fonction d’onde du niveau dissocié. Subs
tituons (19.29) dans (19.26). Compte tenu de la forme des fonctions
de Bloch, nous poserons uak (r) « ua (0), ce qui donne
k
9*
132 ÉTATS MONOÊLECTRONIQUES DANS UN CRISTAL [CH. V
puisse résoudre (20.1) sans second membre dans une maille élémen
taire :
[■ST ^ (r)-ej?’J u<*>= 0. (20.3)
Si le niveau c'a n’est pas dégénéré, les solutions de (20.1) au pre
mier ordre d’approximation de la méthode des perturbations est
V # ’ <«#’ l h l « O (20.4)
Uka —wà#>—— 2
ea' ea )
«(O)_«(O
jx, a'
La sommation est effectuée sur les valeurs p, = x, y, z et sur tous
les états a ' (^=a) de l’équation (20.3). Pour tous les cristaux centro-
symétriques, les éléments matriciels diagonaux (wJ?* | p^ | u'a)
sont nuis. Conservant les termes quadratiques en k, on trouve pour
la bande d’énergie a
* ^ .co, , J » * , h* («tf1 I îv I < V ) <«$’ | pu | O A*vAV
W —ea + m + mt Zl e“”—eÿ>
v, n, a'
(20.5)
Comparant (20.5) à (19.14) on trouve pour le tenseur inverse de la
masse effective
m * v , « 0) I Pv I «gP> <uÿ> | | u “ » )
, 2
0yu + m Zl e<»»_e<o)
a'
On constate que les états d’énergies ejji < ta contribuent positi
vement à la somme, et les états ej? > eS* négativement. C’est
pourquoi le tenseur inverse de la masse effective peut être tant posi
tif que négatif. L’influence de l ’état a ' sur la masse effective de
l’électron dans l’état a est d’autant plus grande que la différence
| eS* — ta* | est petite.
Si le niveau ej?1 est dégénéré, pour calculer les fonctions d’onde
Ea et izka, il convient d’utiliser la théorie des perturbations pour
des états dégénérés.
Pour illustrer ce calcul du tenseur inverse de la masse effective
de l’électron, considérons par exemple un cristal uniaxe. Soit z
l’axe de symétrie (dont l ’ordre est au moins égal à 3). L’énergie de
l’état fondamental, décrit par la fonction d’onde symétrique | s),
sera choisie comme origine des énergies. Soit e(0> l ’énergie d’un état
doublement dégénéré de fonctions d’onde | x) et I y), se transfor
mant dans les opérations de symétrie du cristal comme les coordon
nées x et y. Soit t?' l’énergie de l’état de fonction d’onde | z).
Nous supposerons que les autres états ont une énergie nettement supé
rieure. L’énergie de l ’électron dans la bande correspondant à l’état
134 ETATS MONOELECTRONIQUES DANS UN CRISTAL [CH. V
W - ï r — s & r I* 1b |» « ,
OÙ
■4 = <s |p*l*> = <s|p»|ÿ>. 5 = <S|P i |2>-
Le tenseur inverse de la masse électronique effective de cette bande
est donc donné par
m __ m A MP m A I B I1
m* mj c • m* ex *
kg = lT g2
pour tous les vecteurs k situés aux bords de la zone de Brillouin.
H ----- - Ê - v ’ + ^ W - <2011>
Si ea est un niveau d’énergie non dégénéré de l ’équation (20.7), il
correspond en première approximation à la fonction d’onde cpa (r)
N fonctions d’onde de Bloch
H = y H ( T h S;l), (21.2)
£o = J U v (21.7)
La fonction d'onde correspondante est
| <p0> = aJ^ajt ( . . . axN 10 ). (21.8)
L'état vide dans la représentation par trous est défini par les con-
ditions
ax<D0 — 0 si ^ EF Pji®o — 0 si E \ Ep
à)
H
*y
Sachant que
1 cPk = -— . , , où dS est l’élément de surface
|gradketk)|
isoénergétique, nous obtenons l ’expression finale de la densité d’états
dans l’échelle énergétique
, . d it gV P dS /0 / . .
p (C) — de — 8n* J | gradke (k) | * @4.1)
L’intégration s’étend à toute la surface isoénergétique dans les limi
tes de la zone de Brillouin, que cette surface soit fermée ou non.
En particulier, dans l ’approximation d’une masse effective iso
trope c (k) = h2k2/2m*. Par conséquent, | gradk c (k) | = h 2 |k |lm*t
= 4jiA^ et
t f . = J /( e ) P ( e ) * . (25.3)
0
où p (e) est la densité d’états dans l’échelle énergétique (§ 24). Sup
posant la masse effective isotrope, p (e) est donné par l ’expression
(24.2) et
(25.4)
où
(25.5)
0 «P ( ï - | - ) + 1
Lorsque la dégénérescence est totale (8 ->-0)
n/e
F (n/© )= j V x d x = - | ( - £ ) 3/\
o
par conséquent,
g V 2 V / m*tP \3 /2 ft* (6n*Ne \2f3 ,n, c.
ou P = e' = 2 ^ r ( - É F ^ ) • f25*6)
L’énergie de Fermi est d’autant plus élevée que la densité d’élec
trons est plus élevée, et que la masse effective est plus petite. Dans
les métaux, l ’énergie de Fermi des électrons de conduction est ~ 3 à
5 eV. Cette énergie est tellement supérieure à l'énergie d’agitation
thermique moyenne à des températures égales ou inférieures à la
température ordinaire (0 « 0,03 eV) que la fonction de distribution
(25.1) ne^ dépend pratiquement pas de la température 0 e*..
§ 25] STATISTIQUE DES ELECTRONS DANS LES SOLIDES 155
(25.7)
25.1. Potentiel chimique des semi-métaux et des semi-conducteurs.
Variation du potentiel chimique avec la température. Dans les mé
taux, le gaz électronique est dégénéré même à la température ordi
naire. Dans ces conditions 0 <C cF, le potentiel chimique (25.6)
coïncide pratiquement avec l’énergie de Fermi ; par conséquent, il
ne dépend pas de 0. Dans les semi-métaux et les semi-conducteurs,
à la température ordinaire la dégénérescence est détruite et le poten
tiel chimique dépend notablement de la température. En l ’absence
de dégénérescence, un certain nombre d’états d’énergie supérieure à
l’énergie de Fermi sont partiellement peuplés. Dans ce cas, pour des
états tels que c >
/(e )— (exp e—H
e f (25.8)
156 É T A T S M O N O Ê L E C T R O N IQ U E S D A N S U N C R IS T A L [CH. V
H .- * * * , (25.10)
S’il n’y a pas dégénérescence, le potentiel chimique des électrons
(compté à partir du bas de la bande de conduction) s’exprime à partir
de (25.10)
(25.11)
De simples considérations qualitatives permettent de comprendre
pourquoi en l’absence de dégénérescence le potentiel chimique est
<25-i5)
Le nombre total de trous dans la bande de valence est donc
<25-24>
Par conséquent, pour © = 0, le potentiel chimique se trouve au
milieu de l’intervalle séparant les niveaux donneurs du bas de la
bande de conduction. Lorsque la température augmente, le potentiel
chimique commence par augmenter, puis le radical devient infé-
rieur à l ’unité et le potentiel chimique diminue. Au cours de cette
variation, tant que l ’inégalité
(25.25)
gV
est satisfaite, on peut développer la racine carrée (25.23) en série.
Au premier ordre nous obtenons
P (25.26)
Prenons le logarithme de l ’inégalité (25.25). Compte tenu de (25.26)r
cette inégalité se simplifie:
P < — cd- (25.27)
Le potentiel chimique est donc situé plus bas que les niveaux donneurs
si bien que tous les atomes donneurs sont ionisés.
Si la température continue à croître, les transitions'électroniques
entre la bande de valence et la bande de conduction prennent une
160 E T A T S M O N O Ê L E C T R O N IQ U E S D A N S U N C R IS T A L [CH. V
A = ( — L y B , ± x B , 0) , 5 = |B |. (26.4)
L'hamiltonien de l ’électron dans le champ magnétique s’exprime
en fonction de l’impulsion p de l’électron et du potentiel vecteur A
(26.5)
11—0534
162 MOUVEMENT D’UN ELECTRON DANS UN CHAMP MAGNETIQUE [CH. VI
On peut alors définir l’action des opérateurs Jt et ji* sur les fonctions
|v , m)
n+|v, m) = l/v + l|v + l, m + 1),
(26.13)
j i | v , m) = Y v |v —1, m — 1).
<27-»
v=l
- d
où e > 0, p v = — ' A partir de l’expression (27.1), on trouve
les relations d’Heisenberg pour les opérateurs suivants:
■'v = J3 T = T T (27-2)
p = - i- [ p , H ) = — (27.3)
le plus grand rôle. L’équation (27.5) montre que l’électron dont l’é
nergie égale l’énergie de Fermi se déplace dans l’espace k suivant
une orbite formée par l ’intersection de la surface de Fermi et du plan
perpendiculaire au champ magnétique (fig. 33). Pour un électron
situé au voisinage d’un extrémum de la bande de conduction, cette
trajectoire est généralement une courbe fermée périodiquement par
courue par l’électron. Lorsque la surface de Fermi est ouverte, dans
certaines directions du champ, le mouvement de l’électron est apé
riodique
Plaçons-nous dans le cas d’une trajectoire fermée. La période de
rotation de l’électron sur cette orbite plane kx, k v (kz étant constant)
166 MOUVEMENT D’UN ELECTRON DANS UN CHAMP MAGNETIQUE [CH. VI
est
dk,
T= (27.6)
<“*>— <2711>
[ôe 6e
En utilisant les égalités u2= - r — et v„=-z— , où c est l ’énergie
0p2 [vPy
de l ’électron, on peut transformer (27.11) en
ci 6S(kt) (27.11a)
eB 6pz
Ici
S (kz) = § p v dp*
(Uy) = § V y d t = — — £ dP x = ----- Î - -
et ne dépend pas de z.
27.1. Lien entre la masse cyclotron et le tenseur inverse de la
masse effective de l’électron. La masse effective cyclotron de chaque
bande a est définie par la loi de dispersion de l ’électron Ea (k). Les
surfaces isoénergétiques, situées près du centre (ou de tout autre
extrémum) de la zone de Brillouin, peuvent être calculées à partir
des composantes du tenseur inverse de la masse effective. Dans
ftly
ce cas on peut exprimer la masse cyclotron à partir de ce tenseur.
Soit le cas le plus simple, lorsque la loi de dispersion est définie
par l ’expression
* w = -3 ^ « + * » + -s!r« -
où m f et m f sont les masses effectives positives longitudinale et
transversale de l ’électron.
Supposons que le champ magnétique forme avec l ’axe des z
un angle 0 dans un plan perpendiculaire à l ’axe des y. Les composan
tes du potentiel vecteur correspondant au champ homogène B sont
B x = Bz = 0, By = B (x cos Q + z sin 0).(27.12)
L’hamiltonien (27.1) devient
Py = 0,
Px= — eBcC
^ ! 9 [ p y 4 " ( * c o s 0 + z s io 0 )], (27.14)
P z= — eBc„ ? 9 [îy + - f— (* c o s 9 + z s i n 9 ) ] ,
x = p jm * , z = pz/m f. (27.15)
Difiérentions (27.14) par rapport à t. Compte tenu de (27.15), nous
obtenons
- e*£* f' px C O S 0 ,, pz s i n 0 '
Px = | COS 0 ,
c*m* l- - r 11 •»«• -
- e*B* f p x cos 0 , Px s in 0
Pz — J s in 0 .
c*m* l- m? ' «f
Cherchons les solutions de ces équations sous la forme
î>JPxo = PJPio = exp (iwt),
nous obtenons alors un système d’équations homogène
- COS2 0 )1p*----
cosî D~------Px sin 0 cos 0 = 0,
[2 «~
e*B2 ^ t 0 Ô2B*
e*£* \
J* p * sin 0 co ?0 — (
c*mf* )Pz = 0.
de ces électrons avec une onde radio dont le champ électrique est
parallèle aux branches de la spirale est appelée résonance cyclotron.
Comme la surface de Fermi des électrons de conduction des mé
taux est complexe (puisqu’elle diffère de l’ellipsoïde), la fréquence
de rotation des électrons coB (à:2) dépend de la projection kz du vecteur
d’onde sur la direction du champ B, c’est-à-dire de la position du
plan de section de la surface isoénergétique. Parmi toutes les fré
quences (ùb (kz) possibles, celles qui correspondent à un plus grand
peuplement en électrons présenteront une résonance notable (absorp
tion intense des ondes radio). Ces fréquences correspondent aux
maxima et aux minima de la fonction coB (kz) (et de mB (A:2)), puisque
à ces fréquences la période de rotation des électrons varie peu avec kz.
Habituellement on utilise une fréquence co fixe et on fait varier
le champ B. La résonance se produit lorsque
neB
co ^ (28.1)
où mB est la masse effective cyclotron correspondant au maximum
ou au minimum de la fonction mB (kz) ; n est un nombre entier
prenant les valeurs 1, 2, . . . Dans les métaux à la résonance cyclo
tron, l’absorption des ondes radio présente plusieurs pics (corres
pondant à différents n), contrairement à ce que l’on observe habi
tuellement dans les phénomènes de résonance usuels.
L’échantillon ayant la forme d’une feuille mince, la résonance
cyclotron ne peut être observée si l ’épaisseur de la feuille est infé-
§ 29] QUANTIFICATION DU MOUVEMENT D’UN ELECTRON 173
P\
+ 2m?
(29.1)
Pour un mouvement perpendicu
laire au champ, la fréquence cyclo
tron, conformément à (27.16), est
définie par la masse m?
* > * -7 sr- f29-1»
Utilisant les deux dernières relations (29.1) et (29.1a), on trouve
les équations d’Heisenberg pour les opérateurs
x = p x/m*, z = pz/m*, y = (pu + m^(ùBx)/mJ, (29.2)
(v + 4 -) + - g j^ (29.11)
v=0
(«w>
Sachant que v0 ^ 1, la somme dans (30.5) peut être transformée
en intégrale
Vo-l
dv
2 ■Y V0—v+5 = 2 j / v 0+ | .
v«0 Y vo— v + Ç
*) Pour calculer
uler cette intégrale, il faut utiliser l’égalité ô [(p (*)] =
_ V ô (x — x t)
Z >. où i | sont les racines de cp (x) = 0.
d(p
* dx x^xi
§ 30] EFFET DE HAAS-VAN ALPHEN 179
qu’on a
(vy + 1/2) h<ùB = e. (30.8)
Lorsque le champ varie de AZ?, la densité relative oscille avec
une période donnée par la relation
(v0 + 1/2) <oB = (v0 — 1/2) (ob+ab-
C’est-à-dire, compte tenu de (30.2a),
B B_
AB (30.9)
v0 + V* vo
L’amplitude des oscillations de la densité électronique (30.7)
tend vers l ’infini (lorsque (30.8) est vérifiée), parce que nous n’avons
pas tenu compte de l ’agitation thermique et de la valeur finie du
libre parcours moyen des électrons du cristal. Compte tenu de la
température finie du cristal et du temps de libre parcours moyen x,
la fonction £ (*) — 1/2 dans (30.7) doit être remplacée par une
autre expression dont la valeur minimale, obtenue lorsque (30.8)
est vérifiée, n’est pas nulle, mais égale à
(kT + Æ/x)/ficoB.
Dans ces conditions la valeur maximale de l’amplitude des oscilla*
tions quantiques de la densité électronique est
r N (c) — N q (c) H _ 1 h(ùB _ /QO 10*
L ÎVÔW Jm ax~ 2 V v0 (kT + hlx) ~ 2 / e (k t '+hiï) " { *
Etudions comment varie l’énergie lorsque le champ B passe par
les valeurs critiques. Supposons que l’énergie du niveau v0 (^1 )
coïncide avec l’énergie de Fermi dans le champ D’après (29.13),
le nombre d’états occupés dans l’unité de volume du cristal, dans
l ’intervalle àkz autour du point kz = 0, est
n0 = (v0V 1)P B 06kz. (30.11)
Cette valeur de n0 permet d’exprimer l’énergie de ces électrons sous
la forme
c (B0) = h S (v + ‘/a) <ùBopB06kz = An], (30.12)
V «0
avec
A = eh/{2pm*c6kz). (30.12a)
Lorsque le champ magnétique B passe par la valeur 5 0, les
électrons de nombre quantique v0 transitent vers d’autres états de
la surface de Fermi tels que kz ^ 0. Les autres électrons de nombres
quantiques v ^ v0 — 1 restent dans l ’état kz = 0, et leur nombre,
dans la couche d’épaisseur 6 est égal à
n — Vop56/r2. (30.13)
12*
180 MOUVEMENT D’UN ELECTRON DANS UN CHAMP MAGNETIQUE [CH. VI
Leur énergie est A n2. Quant aux n — n 0 électrons, qui étaient pré
cédemment dans l’état v0, ils ont à présent une énergie égale à l’éner
gie de Fermi eF. Par conséquent, l’énergie de tous les électrons par
unité de volume du cristal, compris dans la couche ô&2, dans le
champ magnétique B est
e (B) = A n2 + (n — n0) eF.
Sachant que v0 1, on peut exprimer l’énergie de Fermi en fonction
de A et de n 0. En effet
cF = h(ùBê (v0 + 1/2) « h(ùB{i (v0 + 1) = 2An0.
Donc
c (B) = A [n2 — 2 (n — n 0) /i0l.
Ainsi, lorsque le champ magnétique varie de AB — B — B 0J l’éner
gie des électrons de la couche bkz (au voisinage du point kz = 0)
varie de
c (B) — e(Z?o) = eh (n — n0)2/(2pm*cbk:). (30.14)
D'après (30.11) et (30.13), lorsque le champ magnétique augmente
de la valeur B 0 à la valeur 2?, le nombre d’états occupés dans la cou
che d’épaisseur ôà:2 varie de
n — n 0 = p IvqB —
— (v0 + 1) B 0] bkz ; B > B 0.
Par conséquent, la différence
n — n 0 varie « en dents de scie »
(fig. 36). Egale à zéro pour
B = B 0, elle varie brutalement
jusqu’à —pS06A:2 pour des va
leurs de B à peine supérieures
à 2?„- Ensuite elle augmente li
Fig. 36. Variation du nombre d états néairement avec le champ. Elle
quantiques occupés dans la couche k2 = 0 s’annule lorsque B atteint la
d’épaisseur bk2. valeur B 0 (1 + l/v 0), puis à
nouveau chute brutalement jus
qu’aux valeurs négatives pour des valeurs de B juste supérieures à
g o (i l/v 0). Cela tient à ce que tous les niveaux v0 — 1 se libèrent,
alors que tous les autres niveaux de nombres quantiques inférieurs
ou égaux à v0 — 2 restent occupés. Comme l’énergie (30.14) dépend
du champ magnétique, on peut définir une aimantation par unité
de volume bM du cristal correspondant à la couche bkz pour kz = 0 :
dE (*2= 0)
bM (fc2= 0) = dB
S 30] EFFET DE HAAS-VAN ALPHEN 181
H = ~ è r (p * + \ B ) * + w o t° s (?*)+-2^-(p5+pî).
où q < kF est le vecteur d’onde correspondant à l’énergie de Fermi.
Lorsque le champ magnétique est faible, on peut négliger B en
première approximation. Alors, pour W 0 petit et | kx |max < ?»
la section de la surface isoénergétique sphérique par le plan kz = 0
est presque circulaire. Pour | kx |max > y ?, l’action de W Qse mani
festera avant tout au voisinage des points du plan (&x, fty), où | kx | =
= -t« ? (v<>îr 20.2). En ces points, les deux bandes énergétiques sont
séparées par une bande interdite ~ 2 W 0. De ce fait, dans un champ
magnétique faible, la structure des orbites classiques dans l’espace k
doit avoir la forme indiquée sur la figure 37, a. La première bande
énergétique correspond aux orbites 2 (une orbite centrale fermée
et deux orbites ouvertes). La deuxième bande énergétique corres
pond aux orbites fermées 2. Pour un champ magnétique fort, un
électron de l’orbite 1 peut passer sur l’orbite 2. Le mouvement de
l ’électron s’effectue alors le long des deux trajectoires circulaires
représentées en trait plein et en pointillé sur la figure 37, b.
Ainsi, lorsque le champ magnétique augmente notablement et
que se manifeste une rupture magnétique, les anciennes périodes de
l’effet de Haas-Van Alphen font place à de nouvelles périodes d’os
cillation. Par exemple, dans le modèle considéré plus haut, dès
que se produit la rupture magnétique les périodes correspondant
aux orbites 2 disparaissent et les périodes correspondant aux grands
cercles font leur apparition. Le diamètre de ces orbites est supérieur
184 MOUVEMENT D’UN ÉLECTRON DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE [CH VI
1 1
« Q oQ oQ oQ »
à) 4 e e+f
Fig. 37. Mouvement de l'électron dans un champ magnétique faible (a) et dan9
un champ magnétique fort (rupture magnétique) (b).
10® Oe). Ce n’est pas le cas des semi-métaux. Comme nous l’avons-
montré au § 22, pour les semi-métaux, même au zéro absolu, la bande
de valence et la bande de conduction se recouvrent un peu (eg =
= Ee0) — El0) < 0). Par conséquent, même au zéro absolu, une
partie des électrons de la bande de valence passent dans la bande de
conduction en libérant des états dans la bande de valence (trous)»
Ces électrons assurent les propriétés métalliques de ces cristaux.
L’interaction du moment magnétique de l’électron avec le
champ conduit à un réarrangement du spectre énergétique des élec
trons. Pour une certaine valeur du champ magnétique, le recouvre
ment des bandes de conduction et de valence peut disparaître, et
le semi-métal se transforme en un diélectrique. B. Davydov et
I. Pomérantchouk [82] ont les premiers envisagé la possibilité
d’une transition semi-métal — diélectrique dans un cristal soumis
à un champ magnétique très intense.
Etudions cet effet dans un semi-métal dont les lois de dispersion
pour les électrons et les trous en l’absence de champ magnétique sont
du type quadratique
2Mk) = £ i#, + — , Et (k) = £ r - — -, (30.18)-
OÙ
A ^ £ i 0,- £ i 0,< 0 , (30.19>
m* et m* sont les masses effectives des électrons et des trous quir
dans ce modèle, coïncident avec les masses effectives cyclotron cor
respondantes.
Chacun des niveaux énergétiques (30.18) est doublement dégénéré
par rapport au spin. Dans un champ magnétique dirigé le long de*
l’axe z, cette dégénérescence est levée, et les lois de dispersion (30.18)
prennent la forme (voir § 29)
thB thB . h*k*
Ee (k) = Ei0i + (v + V2) cm* 2\ic 1 2m* »
(30.20>
thB thB tflk*
Et (k) = Æ r - ( v + i/2) cm* 2m* »
(30.21)
2HC
<3 0 - 2 8 >
e rs (û*) 1 0) (ü) + f / t)
e± ( o ) ~ o > ( ± S - * # - (31>6)
Dans ce cas la permittivité e+ (co) est positive et détermine la
propagation dans le cristal d’ondes électromagnétiques. Soit une
onde électromagnétique extérieure de fréquence ©, polarisée circulai
rement, de même direction que le champ magnétique, donc per
pendiculaire à la surface du cristal. Conformément aux équations
de Maxwell, cette onde donne naissance dans le solide à un champ
alternatif
B ( .) - E , H + ,E V«.) = ] . (31.7)
Le comportement de ce champ dans le cristal est déterminé par les
singularités de la permittivité e+ (o>). Pour une fréquence <o réelle
fixe, les pôles de l’expression sous le signe d’intégration (31.7) dans
le plan k complexe sont les zéros du dénominateur. Ils sont définis
par l’équation de dispersion
le* = (o2e+ ((o, ki)/c2. (31.8)
Chaque valeur k t apporte une contribution au champ (31.7)
sous la forme d’une onde normale
Ei (z, t) = ai exp [i (k xz — ©01» (31.9)
où ai sont les résidus du pôle k t. Si la partie réelle est nettement plus
grande que la partie imaginaire, l ’onde E t (.z, t) pénètre dans le cristal
à de grandes profondeurs.
D’après (31.6), dans l’approximation des grandes longueurs d’on
de, lorsque co <C o)c, la permittivité e+ (co, k) ne dépend pas de k .
§ 31] ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES DE BASSE FRÉQUENCE 189
c* 8+ (® / — c*(©c —» — </*) •
Par conséquent, pour <ûct 1 et ü) -C coc
R e t.œ ^ j/ (31.10)
L’expression obtenue doit être moyennée sur les vitesses des élec
trons. Cependant, pour une discussion qualitative on peut utiliser
simplement l’expression (31.13), en prenant, pour les métaux, une
vitesse v de l’ordre de la vitesse de Fermi vF.
Pour kvF/(ùc > 1, la permittivité (31.13) présente une singularité
pour une certaine catégorie d’électrons vérifiant la condition
(Dc — o) = kuF cos A, (31.14)
où A est l ’angle entre le vecteur d’onde et le champ extérieur cons
tant. Lorsque cette condition (31.14) est vérifiée, la partie imagi
naire de e+ (œ, k) devient très grande, si bien que les hélicons sont
fortement amortis. Cet amortissement est appelé amortissement
cyclotron.
Lorsque la vitesse de l’électron forme un certain angle par rap
port au champ magnétique, on voit apparaître un effet qualitative
ment nouveau : Y amortissement magnétique de Landau, dû aux élec
trons se propageant en phase avec l’onde, c’est-à-dire lorsque k2vz =
= (o. Dans le cas général d’un angle quelconque entre k et B, l’amor
tissement des hélicons a été étudié par Kaner et Skobov [901, qui
ont obtenu, lorsque coc » — » kvF, le rapport
^ f = (2o.,z|coSA r + ^ s i n M .
Le deuxième terme de cette formule représente l’amortissement
magnétique de Landau.
Si la conduction métallique est assurée par des charges des deux
signes: des électrons de masse m*, de concentration nx et des trous
de masse m? et de concentration h2, la permittivité est donnée par
l ’expression
licons ne sont pas excités. Des ondes basse fréquence d’un autre
type se propagent alors dans le cristal. Elles sont caractérisées p ar
le vecteur d’onde
( i L ) 2 » - — H} . (31.19>
\ k J 4nn0(mï + mî) v r
S Pm ( B ) / , . (32.2)
■7—1
Les propriétés du cristal seront alors caractérisées par le tenseur de
résistivité (B).
Le tenseur de résistivité est le tenseur inverse du tenseur de
conductivité. Si l’on connaît les composantes du tenseur de conduc
tivité O/y, les composantes du tenseur de résistivité seront données
par les expressions
1 1
Pu = -Q I^îî0:» — (T230r32] i Pl2 = ~ Q ~ ICT33°12— <7x3°3*]» (32.3)
OÙ
D= (32.4)
§ 32] EPPETS GALVANOMAGNfiTIQUES DANS LES CRISTAUX 193
F ï‘ ( - w ) = T / - + T F 8 rad^ - <32-10>
Nous nous intéressons seulement à la réponse linéaire du cristal
au champ électrique extérieur faible. Il convient donc, dans l’expres
sion de la force F du second membre de l’équation (32.10), de ne
garder que le terme relatif au champ magnétique. Par ailleurs comme
Ivk B1 Vk = 0, nous obtenons l’équation de Boltzmann linéarisée
par rapport au champ électrique extérieur
<E*>> ( — <3211>
Calculons d’abord le tenseur de conductivité du cristal en l’ab
sence de champ magnétique. Pour B = 0, l’équation (32.11) donne
<3 2 - , 3 >
s& r )* * - <3215>
où ( v X v ) est un tenseur symétrique constitué par le produit de
deux vecteurs (produit dyadique) et ayant donc pour composantes
( v X v ) xy = vxv„, . . .
(32.16,
<32-27*>
Lorsque la conductivité est assurée par les trous, le coefficient de
Hall devient
z=
C2j (32.32)
où = eBlm*c est la fréquence cyclotron; Cx et C2 sont des cons
tantes d’intégration. D’après (32.32), dans le plan xy l’électron
effectue un mouvement circulaire de fréquence coB autour d’un point,
qui se déplace le long de l’axe y avec une vitesse constante'égale à
Pour calculer la densité du courant apparaissant dans le cristal,
nous utiliserons la méthode développée par Pippard [951. L’action
du champ électrique E constant se traduit par une impulsion —eEôt
dirigée le long de l’axe x. Cette impulsion communique à l’électron
à l’instant t une vitesse de dérive égale à vx (t) = —eEôt/m*. Si la
densité des porteurs de charge est —eNe, un courant apparaît le long
de l’axe x :
à J x (t) = Aàt, A = N ^ E /m * . (32.33)
Les électrons soumis au champ magnétique effectuent un mouvement
circulaire de fréquence cyclique (d b . Par conséquent à l ’instant /0,
la densité de courant (32.33) devient
ÔJx (£q — t) = A cos (£q — £), ÔJy {1^ — i) — A sin o)B (/q—£),
le signe m — * est relatif aux électrons, et le signe « + » aux trous.
200 MOUVEMENT D’UN ÉLECTRON DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE [CH VI
0 0 1/
où at = e2N tTt/ntt est la conductivité par trous en l’absence de
champ magnétique.
Si les deux types de porteurs de charge participent à la conduc
tivité, le tenseur de conductivité sera la somme de (32.29) et (32.29a).
§ 32] EFFETS GALVANOMAGNÊTIQUES DANS LES CRISTAUX 20t
(32.40>
avec F = ± L - { N e- N t).
D’après les expressions (32.40) et (32.36) on voit que les éléments
diagonaux du tenseur de conductivité, sauf aZ2, tendent vers zéro-
comme B ~2 et les éléments non diagonaux le sont comme B~l lorsque-
N e =5Ȏ=N t. En inversant le tenseur (32.40) par les formules (32.3)
nous obtenons les composantes non nulles de la magnétorésistance
p ( i + T * œ ] ,) p w i i + r ^ y
Pll“ l + p ^ F * ’ Pla l + p*o)^F> (32.41)
2 C . > - p ( ( 4 r ) 2) r
Ceci représente la moyenne par rapport au temps du double de la
densité d’énergie de l’onde sonore ; p est la masse spécifique du'métal ;
S l’entropie du système électronique;
= —{/i}coll » (fi) = 0*
I n T = T = ln T = ^ + / 0( i - / o ) »
<3 3 -9 >
ai
Si nous utilisons l’égalité f 0 (1 — / 0) = — T nous obtenons
l’expression finale du coefficient d’absorption du son par les élec
trons du métal
P 3-» )
a, 3
Supposons que le champ créé par l’onde sonore u (r, t) soit repré
senté par une onde plane monochromatique
u (r, t) = a exp [i (qr — ©01» (33.121
a est l’amplitude de l’onde sonore. Alors
:/ r /» - .( . :<33 -15)
206 MOUVEMENT D’UN ELECTRON DANS UN CHAMP MAGNETIQUE [CH. VT
OÙ
Tû>
a __ <*. P______ (33.16)
1 — i (co—qv)x
(33.26)
ici
(33.26a)
f t* » ]
appelé champ d’induction est dû au passage du système de coordon
nées du laboratoire dans un système en mouvement avec l’onde
sonore.
Les phénomènes magnétoacoustiques les plus intéressants se
produisent dans des champ magnétiques assez intenses, lorsque les
inégalités
1 /t £2b, (33.27a)
(o < Qb, (33.27b)
£2b < qv (33.27c)
sont satisfaites. L’inégalité (33.27a) traduit le fait que l’électron
effectue de nombreuses rotations autour de la ligne de force du champ
magnétique entre deux collisions successives. L’inégalité (33.27b)
permet de considérer le champ de l’onde sur la trajectoire de l’élec
tron comme stationnaire, puisque la fréquence de rotation cyclotron
est très supérieure à la fréquence du son. L’inégalité (33.27c) montre
la grande inhomogénéité du champ de l’onde sonore par rapport au
rayon caractéristique de l’orbite électronique R « v/ÇiB.
Dans l’intervalle de champs magnétiques considéré l’énergie des
interactions électriques inductives, correspondant au champ d’in
duction (33.26a) est bien inférieure aux interactions correspondant
au potentiel de déformation. En effet, si a « cF (voir § 34), on a
|f [ - S - » J r o s h - s^ L» % • « * • t33-28»
On peut donc se limiter aux interactions avec le potentiel de défor
mation. Dans ce cas, dans l'approximation t des ondes sonores (33.12),
l ’équation (33.25) devient
OÙ
7 = (y ~ (33.31)
Compte tenu des (33.27), on peut écrire | y | 1. L’expression
(33.30) peut donc être développée suivant les puissances de y. En
ne conservant que le premier terme, nous obtenons
A (9 ) = J 0 (|) exp ( - iÇ sin 9 ), (33.32)
-------i(ù
X
où g = qv±/QB, / 0 (£) est la fonction de Bessel.
Substituons (33.29a) avec la valeur (33.32) dans la formule (33.10)
définissant le coefficient d'absorption du son; nous obtenons
x = 4«»p™+U»)
Sachant que l ’inéquation (33.27c) est vérifiée, nous pouvons utiliser
la forme asymptotique de la fonction de Bessel pour de grandes valeurs
de l’argument
/ : < ! ) « - s - a + s i n 2 i), 6 > i.
Alors
finale
Fig. 38. Trajectoire des électrons dans l'espace k (a) et dans l'espace direct (&)•
Le cham p m agnétique B est perpendiculaire au p lan de la feuille.
lieu pour
4 - = - 7 ^ r ( » + T ± T)- c » -36)
dans lequel le signe « + * correspond à Zmax et le signe « — * à Zmln.
Pour un minimum d’absorption, il faut remplacer dans (33.36) le
signe précédant 1/4.
De cette manière, par l’étude de la résonance géométrique de
l ’absorption du son, on peut expérimentalement définir les diamè
tres extrêmes de la surface de Fermi dans la direction [qB] de l’espace
k. En étudiant l ’anisotropie de ces diamètres pour une direction
donnée du vecteur d’onde q du son, en faisant tourner (B _L q) le
champ magnétique B par rapport aux axes du cristal on peut définir
l’« ombre » de la surface de Fermi pour chaque direction du vecteur q.
Connaissant ces projections pour différentes directions de q on peut
en principe restituer la forme de la surface de Fermi. En particulier,
dans le cas simple d’une surface fermée convexe présentant un centre
de symétrie, l’observation des oscillations du coefficient d’absorp
tion pour une seule direction du champ magnétique suffit pour resti
tuer complètement la forme et les dimensions de la surface de Fermi.
Lorsque la fréquence des vibrations acoustiques o est assez
élevée, de telle sorte que <o > £2B, la distribution spatiale du champ
sonore dans le métal ne peut plus être considérée comme stationnaire.
La phase de l’onde varie notablement au cours d’une rotation de
l ’électron sur son orbite. Ceci conduit à des oscillations de la ré
sonance cyclotron acoustique. Ses maxima seront observés pour
les fréquences
co = n£2B, n = 1, 2, 3, . . ., (33.37)
si les fréquences sonores, en présence d’un champ magnétique, sont
telles que
1/ t < QB < co < qv. (33.38)
Comme la vitesse du son et la vitesse des électrons sont très diffé
rentes, entre les maxima de résonance cyclotron acoustique on obser
vera un grand nombre d’oscillations de résonance géométrique. La
résonance cyclotron acoustique doit donc apparaître comme une
modulation des courbes de résonance géométrique. La théorie de la
résonance cyclotron acoustique fut obtenue dans [1081. Une descrip
tion expérimentale des premières observations de cette résonance dans
le gallium peut être trouvée dans [1091.
On peut observer aussi une résonance géométrique pour des
surfaces de Fermi ouvertes. Cette résonance présente cependant un
certain nombre de singularités que l ’on peut facilement comprendre
sur un modèle simple. Supposons que la surface de Fermi soit ouverte
dans la direction kx (fig. 39, à) dans l’espace k, et le champ magné
tique dirigé le long de kz. Les vitesses des électrons, dues au champ
S 33] PHÉNOMÈNES DE RÉSONANCE MAGNBTOACOUSTIQUE 213
a) V
Fig. 39. Mouvement de l ’électron dans l ’espace k (<z) et dans l’espace direct (6).
Le cham p m agnétique B est perpendiculaire au plan de la feuille.
les électrons des points a et 6 de l’orbite, dont les vitesses sont pres
que perpendiculaires à kx, interagiront efficacement avec l’onde
sonore.
Dans ce cas les oscillations de résonance géométrique seront dé
crites par la formule
x = x 0£2bT (1 + sin qD), (33.39)
où x 0 représente l ’absorption en l ’absence de champ magnétique,
D = “J2T t ^= (^ y )m a x — (^ y )m in -
5P (33.48)
A basse température, lorsque
6
=^ |F 06|*ô(e6- e 0 - M . (33.50)
218 MOUVEMENT D’UN ELECTRON DANS UN CHAMP MAGNETIQUE [CH. VI
Substituons cette valeur dans (33.57). Intégrons sur kz. Nous trou
vons
^ = G i | 2. 2 ch2 (v+Vt) —M»
20
V
= f1® x x - w*üjj
® yx Net (\ i 1jj )/
TÛ (33.66)
L'équation homogène (33.65) admet une solution non nulle lors
que
[ « ._ ,« (33.67)
où vh = cj/^coQfl/coJ est la vitesse des hélicons.
L'égalité (33.67) détermine la relation de dispersion des ondes so
nore et hélicon couplées.
Le second membre de (33.67) est dû aux interactions inductives
entre les hélicons et l’onde sonore. Si la densité du cristal était in
finiment grande (p -*oo), cette interaction disparaîtrait, et l’équa
tion de dispersion (33.67) se séparerait en deux équations indépen
dantes définissant respectivement la dispersion des ondes sonores et
des hélicons.
Pour que les interactions hélicon-onde sonore soient maximales,
il faut non seulement que l'on se place au voisinage de la résonance
222 MOUVEMENT D’UN ÉLECTRON DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE [CH. V I
INTERACTION ÉLECTRON-PHONON
6- - £ < « •«
sont les valeurs principales du tenseur de déformation. La variation de
volume due à la déformation (34.1) est égale à
ô ^ = (1 + lu ) (1 + U (1 + Êss) ÔF * (1 + 2 S~) ÔF.
V
p = àVi v V = 2 S w = Tr l. (34.5)
V
°-T
Pour certains cristaux les surfaces isoénergétiques, dans l'ap
proximation de la masse effective, sont des surfaces d'ordre deux
(34.9)
V. I»
§ 34] POTENTIEL DE DEFORMATION DANS LES CRISTAUX 227
OÙ
« ? (* » )• (34.17)
Comme au § 21 f introduisons les fonctions opératorielles
Ÿ (r) — S M > k (r).
l£
où’ a* et a£ sont les opérateurs de Fermi de création et d’annihila
tion d’un électron dans les états (34.17). L’opérateur d’interaction
des électrons avec les phonons acoustiques longitudinaux (34.15)
devient
J7I n t S j Y 7 r ) ^ ^ ( ^ ) ¥ ( ^ ) d » ^ -
^ L -2 M q ) (34. 22)
où
£ (k) = - ^ ’ û(q)=«.lql- (34.25)
(VM^OFwIS&q&qlYko).
q
En introduisant dans cette expression les valeurs (34.27a) et (34.28)
on obtient (pour 2k <.Q )
, V ^ l(k —q ; l q |f f m t |k ; 0 ) |* 2 (m * )* o * ^ r, (/ .
<Vm>“ 2 ---------&(orqj-------- “ T f c f c r S n q K q + w *•
(34.29)
5 34] POTENTIEL DE DEFORMATION DANS LES CRISTAUX 231
0
on trouve l’expression finale *) (pour 2k <c Ç)
+ 2* lu Q*—4ft*
■}
232 INTERACTION ÊLECTRON-PHONON [CH. ATI
k-g
Fig. 42. Diagramme de Feynman montrant rémission et l’absorption d’un pho
non virtuel par un électron*
(34.33)
0
Çm
h V w - 3 1U Ï & ï + 1» ( * + * ) ] . (34.34)
0
n y / am* \2 uQ
X = qm t t — , TT»
Ainsi l’interaction électron-phonon abaisse le bord inférieur de la
bande de conduction d’une valeur égale à (34.33), et la masse effective
de l’électron augmente :
m* (1 - (34.35)
Le résultat obtenu est valable seulement au voisinage du bord
inférieur de la bande de conduction. Pour toutes les valeurs de k vé
rifiant l’inégalité
|k !> -•< ?, (34.36)
la formule (34.35) est fausse même lorsque les électrons et les phonons
sont faiblement liés, puisqu'il existe des valeurs de q annulant la
grandeur D (k, q). La théorie des perturbations (34.26) est inappli
cable à la description des processus d’interaction de l’électron avec
les phonons, l’inégalité (34.36) étant vérifiée, parce que les états à
l’approximation zéro sont dégénérés. Cette dégénérescence est liée
à la possibilité d’émettre ou d’absorber des phonons réels. Ainsi les
états | k ; 0) et | k — q ; lq) ont la même énergie pour toutes
les valeurs de q annulant u (k, q). Au bout d’un certain temps, le
système, qui se trouvait à l’instant initial dans l’état |k ; O)*
234 INTERACTION ÊLECTRON-PHONON [CH. v n
«*” = qI q )}.
q q
Dans cette expression, passons de la sommation à l'intégration.
Utilisons par ailleurs la règle de calcul suivante:
-1 0
J j ~ (A Ç + lft2 ) pour 2*><?,
(34.42)
0 pour 2k < Q .
L’expression (34.42) montre que la vitesse minimale de l’élec
tron (c’est-à-dire la vitesse à partir de laquelle l’électron est apte
à émettre des phonons) est égale à la vitesse du son dans le cristal
Mmln hQ_
Umln m* 2m* Ca9 (34.43)
puisque D (k, q) s’annule seulement pour k ^ fcjnin- Cette condition
coïncide avec la condition déterminant le seuil du rayonnement
Cerenkov d’un cristal traversé par des électrons rapides. (34.43) mon
tre que la valeur de seuil de l’énergie de l’électron est égale à
p _^**mln
^min 2m* ~~ 2 m C°*
Pour ca = 5-10* cm/s, m* « 10“27 g, Emiü « 1,2-10“16 erg «
« 10“4 eV.
Comme la probabilité de transition spontanée (34.42) à partir de
l’état | k ; 0) (pour 2k ^ Q) est différente de zéro, cet état n’est
pas stationnaire. Sa durée de vie T*, c’est-à-dire le temps néces
saire pour émettre un phonon, est liée à wjf* par la relation simple
Tx = h tw ^
L’énergie de Tétât | k ; 0) pour 2k ^ Q est définie avec une im
précision
AE = h /T *= hw Ç \
On peut formellement inclure cette imprécision Jans l’expression de
l’énergie E (k) = en ajoutant un terme imaginaire -hw*.
Quelle que soit sa vitesse, l’électron peut absorber des phonons
réels. L’absorption et l’émission de phonons modifie le mouvement
de l’électron : la variation du vecteur d’onde k le long de sa direction
initiale conduit à une variation du flux d’électrons, et donc de la
résistance au passage d’un courant. Par conséquent, pour calculer la
résistivité d’un métal ou d’un semi-conducteur il convient de dé
finir la vitesse de variation de la valeur moyenne du vecteur k le
long de sa direction initiale
i s " J = " 2 w M S ?+ ). (34.44)
q
236 INTERACTION ÊLECTRON-PHONON [CH. v n
« m h 6 h S r t o 2+ SAgp)].
Substituons ces valeurs dans (34.44) :
i — m S sr S u -t-s r V + ^ n » ]-
q
Passons de la sommation sur q à l’intégration :
+1 9m
i — s S fe t î * ^ « [ ^ ( 9 = + ^ ) ] ^ = - ^ - .
-1 0
(34.46)
où v est le volume de la maille élémentaire.
Pour des températures élevées, la résistance dépend de l’énergie
de l’électron et est une fonction linéaire de la température.
Pour des basses températures
wR « + wR*, = K + Vz) qà [ - ^ - (q2+ 2kqp) ] , (34.47)
OÙ
vq = [exp(-2|£-) — l ] \ ©,==gc0.
Substituant (34.47) dans (34.44) on obtient
0
§ 34] POTENTIEL DE DEFORMATION DANS LES CRISTAUX 237
P } = j [ - ^ r W - ( n | ) * ( r ) p ( r J + l p ^ W ] d3r, (34.50)
où m* est la masse effective de l ’électron, (1la constante d’élasticité,
est la fonction d’onde réelle des électrons vérifiant la condition
t|> (r )
de normalisation
ji|>2(r)<2#r = 1. (34.51)
Le premier terme de (34.50) caractérise l ’énergie cinétique de l ’élec
tron, le deuxième son interaction avec la déformation du réseau et
le troisième l’énergie de déformation élastique.
238 INTERACTION ÊLECTRON-PHONON [c h . v n
= 2 exp (34.57)
' k
nous nous apercevons que les états électroniques de vecteurs d'onde
k présentent une énergie égale à
£ 0(k )= -i£ 7 a 2 *lkm = — 2wa (cos kyfl + cos kyd + cos k2a) (34.58)
m
qui est plus grande que l ’énergie ea — w0.
Pour un cristal cubique simple, lorsque ka est petit (34.58)
devient
(k) = —6u7« + | ^ r + • • -t
où m* est la masse effective de l ’électron de la bande de conduction.
Cette masse est reliée au paramètre wa par la relation
wa = h2/(2m*aT). (34.58a)
§ 34] P O T E N T IE L D E D É F O R M A T IO N D A N S L E S C R IS T A U X 241
16—0534
242 INTERACTION ÊLECTRON-PHONON [CH. V II
Cette expression est exactement la même que celle que nous avons
déjà obtenue (34.31) au deuxième ordre de la théorie des perturba
tions.
Dans le cas limite d’une liaison hypothétique très forte £* (m)^>
1 S» (k, q) « hca | q | et l’énergie de l’électron, conformément
à (34.73), est égale à
Eco (k) = 1 XI 1fq(q)l2_ O2 (34.77)
;V -^-J Soo (k, q) 2Mc* '
q
Dans le cas d’une liaison de type intermédiaire, les fonctions
£k (m) sont définies par le système d’équations (34.72) dont le nom
bre est égal au nombre des plus proches voisins figurant dans la som
me sur m. Pour une valeur de k fixée, dans un réseau cubique simple,
tous les £k (m) sont identiques et (34.72) se réduit à une seule équa
tion transcendante. Considérons cette équation lorsque k = 0.
Posons £0 (m) = £. Si l’on décrit la branche acoustique longitudi
nale dans l’approximation de Debye sin (qm) « qm, (34.71) de
vient
S (0, q) « hca | q | + waa2q2e2<. (34.78)
Substituant cette valeur dans (34.72), on obtient pour k = U
y 1 yi g*qa I (q)12
(34.79)
^ “ [^ a lq l+ U ’a o V ^ l*
16*
244 IN T E R A C T IO N Ê L E C T R O N -P H O N O N [CH. VII
q 0
où q = q0%, et q0 est le vecteur d’onde maximal du phonon dans le
modèle de Debye. (34.79) et (34.73) deviennent
î
(34.80)
- ^ .,1 + 0 - * + ^ ] ^ . (34.81)
_ a2 m*o2
8 12tpaMc% ’ (34.82)
Fig. 44. Energie des électrons et nombre de phonons virtuels en fonction du para
mètre g de liaison des électrons avec les phonons acoustiques longitudinaux.
Fig. 46. Energie de localisation d’un électron au voisinage d’un défaut dans un
cristal covalent.
(3514>
Substituant cette valeur dans (35.3) nous trouvons le puits de poten
tiel sphérique dans lequel est placé l’électron :
— ( 0 ,2 8 — ■ £■) p o u r r < r a;
er0 ' - ro '
(35.15)
—— pour r > r 0.
Cette valeur (35.16) est égale à l’énergie nécessaire pour faire passer
« rapidement» l'électron de l’état polaronique à la bande de conduc
tion. Dans cette opération, la polarisation conserve sa valeur anté
rieure (celle qu’elle avait dans l’état (35.11)). Après la transition de
l’électron, la polarisation disparaît et une énergie
/ (%) - Eu = 0,109 ^ Ea (35.17)
me
est émise.
Si le puits (35.15) est assez profond, il peut y avoir d’autres ni
veaux d’énergie électroniques discrets. Ils pourraient apparaître
lors d’une transition optique à partir du niveau 1$ i|j0. En effetr
à cause de la grande masse des ions, les transitions optiques se pro
duisent sans changement de position des ions (principe de Franck-
Condon). Les transitions dipolaires à partir de l’état ls fondamental
ne sont possibles que vers un état p. Cherchons l’énergie et la fonction
d’onde de l’état p le plus bas correspondant à une valeur fixe de la
polarisation (35.14) égale à celle de l’état ls. Ces grandeurs peuvent
être trouvées par une méthode variationnelle directe, en utilisant la
fonction (35.6) dans laquelle P est remplacé par son expression (35.14).
La fonction d’essai simple choisie sera
* p ( r . # ) = ( f ) 3^ - / l c o s * «p ( - • £ ) . (35.18)
§ 33] INTERACTION DANS LES CRISTAUX IONIQUES 255
P ( i ) = - ^ ( D a ) - P ^ 2^ ^ ) . (35.21)
Remplaçant la valeur (35.9) par (35.21) l’expression (35.10) donne
un résultat plus général
(35.22)
L’énergie du cristal pour une valeur fixée de la fonction ijj deviendra
£ .- /.W ) + ^ 5 ( ^ ) J <Pr, (35.23)
i ^5 -25»
'M r) = ( iH p - ) 3/2 « p [ - « ( - ) 2] .
La fonction E {o(j (r)} ne dépendra plus que du paramètre varia
tionnel p. Elle contiendra trois termes
E {t|> (r)} = E (p) = Lp2- Ap3- fîp, (35.30)
où
f _ 3nh-
A (35.31)
^ ~ 2m* a »
définissent respectivement les contributions de l’énergie cinétique
de l’électron et de la déformation du réseau, caractérisée par la
q
Les opérateurs de Bose vérifient les relations de commutation
= Ôqqt.
En passant dans (36.6) aux opérateurs et en utilisant (36.7a) nous
obtenons l’hamiltonien des vibrations cristallines dans la représenta
tion du nombre de remplissage
= S ftQ (&;&, + 1/2). (36.8)
q
Pour passer des fonctions classiques $êe et à leur correspon
dant opératoriel dans la représentation du nombre de remplissage,
il convient d’utiliser les fonctions opératorielles électroniques (voir
§ 21)
%(re) = - J r 2 a* eXP
* k
où ak sont des opérateurs satisfaisant aux relations d’anticommuta
tion de Fermi
= 0, {&ic, û j# } = - f û k 'û k = ô k k '*
262 INTERACTION ÊLECTRON-PHONON [CH. V II
^ 1on(q) = î| 1, ® = -e (36.12)
m = 2 Ê2fli ag + S K fen + T ) +
l n
OÙ
Tableau 12
Valeurs du paramètre de liaison des électrons avec les phonons
optiques longitudinaux dans les cristaux ioniques
ApBr N al NaCI KCl Kl RbCl
* (k )
«*k* «*m» f r_j__ 4k*q»
2m* J Lq*+Ç>î 3 (q2+ <?ï)8
0
q
où
p/ \ g i /~
1 r -
L’opérateur impulsion résultante
P = p+ ^nqb*bq
q
commute avec l’opérateur énergie du système
H = H« + H ph + H inl. (36.23)
Transformons l’opérateur énergie en utilisant la transformation
canonique définie par l’opérateur unitaire
<S= exp ( - f [ P —
q
Nous obtenons un nouvel opérateur de Hamilton
<fif = S+HS= ± ( p _ 2 hqb+bq) 2 + 2 teib;bq + 2 F (q) (bq + b*q),
q q q
qui ne contient pas les coordonnées de l’électron.
Puis utilisons une deuxième transformation canonique définie
par l’opérateur unitaire
tf = exp[V /(q)
266 IN T E R A C T IO N Ê L E C T R O N -P H O N G N [c h . v n
Born et- Oppenheimer [1341 (voir aussi [5], § 129). Dans le cas des
cristaux, à cause de la symétrie translationnelle, la théorie adiaba
tique doit subir une transformation significative. Cette modifica
tion a été réalisée par Bogolioubov [130] et Tiablikov [135]. Dans
ce qui suit nous développons les principaux résultats de leurs travaux
dans le cas de l’interaction des électrons avec le champ de pola
risation des phonons optiques longitudinaux dans les cristaux
ioniques.
Dans la représentation par les coordonnées, l’hamiltonien de
l’électron dans l’approximation de la masse effective m* est
<?Ê= Çk (37.6)
/ 2
268 INTERACTION ÊLECTRON-PHONON [CH. v n
k k k
(37.7)
OÙ
-rin ^ T p - <37-7,)
L’opérateur impulsion résultante (34.7) devientalors
p = p -i* (37.8)
k k
Ces fonctions seront définies plus bas. Compte tenu de (37.10) les
conditions supplémentaires (37.11) deviennent
S k(Ç kelk“ — uk)i;J = 0 . (37.13)
k
§ 37] THÉORIE ADIABATIQUE DES PERTURBATIONS 269
dr " " dp *
(37.14)
Les dérivées par rapport à Qk sont déterminées par une expression
plus complexe
d àq| d . dn d
dQ k “ 2 j "
(37.15)
OÙ
Pk = Pk— S (kl) Uij0|. (37.18)
OÙ
Î = £P. (37.19a)
(37.10), (37.14) et (37.19) permettent d’expliciter l’opérateur énergie
(37.7) en fonction des nouvelles variables. A un ordre de grandeur
en £2 près
H = H0+ \H X+ 2,(37.20)
# 0 = —- s S r - J r + E (^k«ke,kp+ -i-e k|uk|2) , (37.21a)
k
H y - S 9k (A eikP + ckuk), (37.21b)
k
^a = 4 ' S c' ' { f ‘,?-k + [P ‘=+ ^k (— w ) ] [p -k —Wk (— k l ) ] } .
k
(37.21c)
L’opérateur (37.20) ne contient que des variables « internes » p, . . .
..., Çk,... et ne contient pas la variable n correspondant au mouvement
de translation. Dans l’expression (37.20) entrent aussi des fonctions
complexes uk et inconnues pour le moment. L’équation d’onde
(H0 + \H X + l 2H z - E ) y p = 0 (37.22)
peut être résolue par la méthode des perturbations. Dans ce but il
convient de poser
+ i'ti + E = E0 + + \ 2E«. (37.23)
Nous obtenons alors le système d’équations
(H0 - E 0) yp0 = 0, (37.24a)
(H q — E 0) = (Ex — Hx) i|)0, (37.24b)
(H0 - E 0) = (E2 - H») +o + (Ex - Hx) (37.24c)
Comme l’opérateur H 0 n’agit que sur la variable p, nous chercherons
la solution de l’équation (37.24a) sous la forme
<Pov = <Pv (p) (• • •» Tki • • •)»
où O 0 (. .. , fk, . . . ) est une fonction inconnue, qui sera définie plus
loin. Les fonctions cpv (p) vérifient l’équation
lHo — -Ev) *Pv (p) = 0» (Çv (p) I <Pv (p)) = 1- (37.25)
Soient E°0 et <p0 (p) l’énergie et la fonction d’onde de l’état discret
non dégénéré fondamental (37.25). Dans ce cas on peut poser que
la fonction q>0 est réelle. Cela étant, l’égalité
j <Po (p) [tfo — ÆJ1 'h (p. .... ?k, •••) <pp = 0
§ 37] THEORIE ADIABATIQUE DES PERTURBATIONS 271
^ l ? » * )* * » * )* . (37-28>
V^O
où ^ est une fonction arbitraire des coordonnées ...» Ç& ...
L’équation (37.24c) admet des solutions lorsque
( (<Po I E n — H 2 | CPo ) — (<Po \ I ^ i) ) O 0 = 0.
Substituant a ifl sa valeur (37.28) nous obtenons l’équation d’ordre
deux
(<<Pol#2l<Po>+ 2 ^ o |//l' ^ (pg^ / , ' (po)- £ 2) <D0(. ■ gfc, . . . ) = 0
v=?0 V
(37.29)
déterminant les fonctions O 0 (..., q ...). Compte tenu de (37.26)
et de (37.21b) nous trouvons
((Pl I I Vo) = 2 Çk^k^vo 0 0 -
k
Substituant cette valeur et (37.21c) dans l’équation (37.19) nous
trouvons
[4r 2 Ck7kÇ-k — 2 ^kl?k(7l +
k k, I
+ 4 " 2 ek [P k + Ϋ>k ( T k ^ ) ] [ p - k — iyk ( 4 " k * ) ] — •£ 2 } (I)0 = 0 ’
k
(37.30)
272 IN T E R A C T IO N Ê L E C T R O N -P H O N O N [CH. v n
OÙ
B kl = A kAx 2 Jov£ - E o l) • (37.31)
v=£0 V
Les grandeurs complexes vk, figurant dans l'équation (37.30),
■sont pour le moment indéfinies. Choisissons-les de telle sorte que
les termes du premier ordre par rapport aux impulsions pk disparais
sent. Pour cela il convient de poser dans (37.30)
Pk = Jlk-f-Æk-
La condition annulant les coefficients des Ji| est alors
OÙ
Jik = jik— vt 2 (kl) U|ji|* (37.36a)
H s = 2^ï - + T S Ck + *k*-k) —
k
— 2 (^-k. îî-kÇi + Ckift-kJM)» (37.39)
k, 1
où
~ fc llfl
t?k» «il = iàk, b Ch = "2jg r “kW_i. (37.40)
Od se propose de transformer l'opérateur (37.39) de manière à lui
donner la forme diagonale
 '. - t f / ’ + E *(!*)«& . (37.41)
^ ’ = i + Î S ( ck — 5 - k . k — y ^ - |W k l2) .
k
Au deuxième ordre de la théorie des perturbations, les nouveaux
phonons et l’électron « habillé » n’interagissent pas. Cette interaction
n’apparaît qu’au troisième ordre. L’énergie de l’électron « habillé *
dépend de l’impulsion totale
P = 1*1.
A l’approximation d’ordre deux, cette énergie est égale à
E (P) = E0+**£«•> = E0+ 4- S2 (ck- 5 -k . k - - g r K I 2) + ,
(37.48)
§ 37] THEORIE ADIABATIQUE DES PERTURBATIONS 275
*) Lorsque Ton considère les interactions avec les phonons acoustiques, les
énergies limites des excitations élémentaires monoélectroniques correspondent
aux énergies E (k) telles que la vitesse de l'électron soit comparable à la vitesse
du son dans le cristal.
§ 38] MÉTHODE DES TRANSFORMATIONS CANONIQUES 279
" (38.19)
Utilisant (38.7), il est facile d’établir le lien entre les états
propres de l’hamiltonien complet (38.1) et l’hamiltonien f f 0 (38.2)
a î | 0> « [ l - i - 2 <I)2 ( k - q , q ) ] a î | 0 ) -
q (38.24>
qui est identique à l’équation de dispersion apparaissant à l’appro
ximation monophononique dans la méthode des fonctions de Green
[140, 1411. Dans ce cas cependant, à cause de la condition (38.6b),
l’inégalité (38.23) pour la fonction El (k) n’est pas toujours vérifiée.
Pour des états électroniques localisés, il n’y a pas de dispersion,
c’est-à-dire co (k) = o)0. Par conséquent, F (k, q) = F (q) et les
expressions (38.16), (38.14) et (38.17) sont remplacées respective
ment par
<D(k, q)«F (q)/Q /ff, 0 = -^ 2 P (q ),
q
£=*> o - w
F 2 (q)- 2
q
Dans ce cas la transformation canonique (38.10), où
H = G)o 2 a ka k H" £2 2 PqPq 2 ^ (fl) [a k+qŒkPq “h 0&kttk+qPk]
k q ^ k ,q
et
s (o t, P) = r =" 2 ^ ( f l) [a k + q t t k P q — a k O & k + q P q li (3 8 .2 5 )
” k. q
permet une représentation exacte de l’opérateur de Hamilton sous
une forme diagonale
# ( « , p) « = [ ® 0— ^ 2 **(q)] S « î “ » + Û 2 PSP«- (38-26>
q k q
§ 39. Supraconductivité
L’état supraconducteur de
quelques métaux fut découvert
en 1911 par Kamerlingh On-
nes. La nature de ce phénomène
remarquable resta longtemps
inexpliquée. C’est seulement
en 1950 que Frôhliçh en pro
posa une interprétation basée
sur l’interaction électron-pho-
non. La théorie microscopique
Fig. 48. Variation de l’énergie des états de la supraconductivité fut
électroniques à une particule lors de l’in établie dans les années cin
teraction avec les phonons optiques. quante par Bardeen, Cooper et
<d (k) » tto — L C08 ka, L/Q = 2,5. Schrieffer [145 à 147], et par
Bogolioubov [148, 1491. La
supraconductivité est un remarquable exemple de manifestation
d’effets quantiques à l’échelle macroscopique [1501.
La propriété la plus surprenante des supraconducteurs consiste
dans ce que leur résistance au passage du courant électrique est nulle :
par exemple dans un solénoïde d’étain pur refroidi à une tempéra
ture voisine du zéro absolu, le courant se maintient pendant plusieurs
années sans diminution sensible. Les dernières mesures de File
-et Mills [151] montrèrent que le courant pouvait circuler dans un
solénoïde supraconducteur pendant 106 ans environ.
S 39] SUPRACONDUCTIVITÉ 283
M étal Tc . K A. K
*D- K
#.nt = 2 # q a = - ^ f c ,P Î « + h .c ., (39.6)
q,<T '
OÙ
Pqa= S ûk-q,o^ka (39.7)
k
représente la somme des produits d’opérateurs de Fermi;
fi
§ 39] SUPRACONDUCTIVITÉ 287
ordre de petitesse
Par conséquent,
^ m t= * 2 f ( *2~^ ° ’ ^ ql ^ q) » ^q ] =
q
= — 2 {D (q) [5qûkak-q, Y&qJ— D* (q) (Vt-q^k, Y'' -1+ h.c.}.
* k,q
§ 39] SUPRACONDUCTIVITÉ» 289
; <3919>
p est défini par
N =• \ . . . | 2 ûko^ka | • • • /•
kcr
OÙ
E0 = 2 2 c (k)i>fc —-y- 2 vkk’Uk'Vk-ukvk (39.23)
k kk'
# ! = 2 le ( k ) ( u l- v i) 2 vkk.uk.i v ] ( ^ o ^ o - M É i ^ i )
k k'
(39.24)
représente la partie diagonale de l ’hamiltonien ;
H i = 2 ( k ) M k tf k -------p " ( u k — *>k) 2 v k k '^ k '^ k 'J ( ^ k 0 ^ k i + *4k l . 4 k0)
k k'
(39.25)
est la partie non diagonale de l’hamiltonien, contenant les produits
de deux opérateurs de Fermi. L’opérateur / / 2 contient les produits
de quatre nouveaux opérateurs de Fermi. On peut le négliger lorsqu’on
étudie les états excités de faible énergie.
Jusqu’à présent les fonctions réelles uk et vk de la transformation
canonique étaient quelconques (la condition (39.22) restant satis
faite). Choisissons-les à présent de manière à annuler l’opérateur
(39.25). Pour cela ces fonctions doivent vérifier l’égalité
2e(k)«ki;k = -i-(t4 —yj) 2 vkk' (39.26)
k'
2 • • • = (2n)-3F j . . . (Pk.
k
k V ** ( k ) - l - A t
Si Ak — 0, E0 = 0 et les fonctions de la transformation canonique
se ramènent à (39.32), c’est-à-dire au cas de la solution triviale
de (39.29). Si Ak ^ 0, E 0 < 0. Donc, lorsque A* 0, la solution
non triviale de (39.29) est énergétiquement plus favorable que la
solution triviale.
Les états excités du système correspondent à la « création »
d’une quasi-particule dont la dépendance E (k) répond à la formule
(39.31). En posant p - fi2kj/2m* cette loi de dispersion devient
iï2 - f /2 m * A ..\2
E (k y = ê ? V (l î - kî)! + | i r ) • (39.36)
Lorsque la différence k2 — k2 est grande, la dépendance de l’énergie
en fonction de la quasi-impulsion est la même que pour une particule
libre de masse m*. Cependant, lorsque | k | se rapproche de | k0 |
(vecteur d’onde limite de la surface de Fermi), l’énergie d’excita
tion ne tend pas vers zéro, mais vers la limite finie
lim E (k) - Ako pour | k | |k0 |.
Par conséquent la grandeur A^ détermine la différence d’énergie
entre l’état fondamental et le premier état excités du système d’é
lectrons. Si Ako =£ 0, le système présente une fente énergétique et
l’état fondamental est plus stable vis-à-vis d’une action extérieure.
Le système électronique ne peut recevoir ou fournir de l’énergie
que par quantités finies déterminées, qui ne sont pas inférieures
à Akü.
Lorsque Ak ^ U, les fonctions (39.28) de la transformation cano
nique sont toutes les deux différentes de zéro. Les nouveaux opéra
teurs de Fermi A + et A correspondant respectivement à la création
et à l’annihilation de nouvelles quasi-particules ne représentent
ni des électrons ni des trous dans l’approximation monoélectronique,
mais une superposition d’états des deux types. Ces excitations élé
mentaires sont des états collectifs d’un système de deux électrons
fortement couplés. La diffusion (le freinage) des électrons nécessite
la dissociation de la paire électronique. Par conséquent cette dif
fusion n’est possible que lorsque l’énergie cinétique des électrons
liée à l’apparition du courant électrique devient supérieure à l’éner
gie de dissociation de la paire. Si p est l’impulsion moyenne de
l'électron dans le courant, la variation d ’énergie c (k) — fi2k2/2m*
§ 39] S U P R A C O N D U C T IV I T £ 295
ABSORPTION OPTIQUE
DANS LES SEMI-CONDUCTEURS
F ig . 5 0 . S tr u c tu r e e n b a n d e s d ’ u n c r is - F ig . 51. S t r u c t u r e e n b a n d e s d ’ u n c r is
ta l de s ilic iu m p u r. ta l de g e r m a n iu m p u r.
c2 3o' 3a"
F. E Ci 2C3 2C3 2C« 2C6
3Ô' 3cT
=. r t 1 1 1 1 1 1 1 1 1
r. 1 1 1 1 1 1 1 —1 —1
rà 1 1 —1 1 1 —1 —1 —1 1
r4 1 1 —1 1 1 —1 —1 1 —1
r, !/< 1% 2 2 __2 -1 -1 1 1 0 0
r8 2 2 2 —1 —1 —1 —1 0 0
r- 2 __2 0 1 —1 3 —3 0 0
r„ 2 __2 0 1 —1 —3 3 0 0
r» 2 __2 0 —2 2 0 0 0 0
$ 40] B O R D S D E L A B A N D E D E V A L E N C E E T D E CO N D U C T IO N 299
fn
JT
«j
h £
N
* 'A7 C
0 kx 0 ky 0 k2
F ig . 52. S tr u c tu r e de la bande de v a le n c e et de la bande de c o n d u c tio n d ’un
c r is t a l d e C d S a u v o is in a g e d e k = 0 p o u r d iff é r e n te s d ir e c t io n s d u v e c t e u r d ’ o n d e .
ih^ r = 2 (41-4)
«8
I p M= l. (41.4a)
où
F = - B ln T r e x p ( - - ^ )
représente l ’énergie libre du système. La grandeur x caractérise
le temps d’établissement du régime stationnaire, 0 = kT est la
température en unités énergétiques.
II. I^es processus oscillants transitoires peuvent être aussi
éliminés en supposant l’établissement de l’interaction (41.6) très
lent (adiabatique) pour t = — oo. Il convient alors de remplacer
302 ABSORPTION OPTIQUE DANS LES SEMI-CONDUCTEURS [CH. V III
# i n t(41.6) par
Hx (0 - BE{) exp ( - ii*t + qO, (41.8)
où r| est une grandeur réelle petite.
Les deux méthodes sont équivalentes si l’on prend r\ = x"1.
Dans les systèmes réels, la durée séparant rétablissement de
la perturbation extérieure et la mesure n’est pas infinie. Pour éli
miner l ’influence des processus transitoires au moment de la mesure,
il faut que x"1 soit suffisamment grand par rapport à la fréquence
des transitions (la probabilité de transitions par unité de temps)
causées par la perturbation extérieure.
Comme nous nous intéressons seulement aux processus station
naires, nous utiliserons plus bas la deuxième méthode.
Posons
p (t) = p(0) + p(1> (0 + . . .
L’équation (41.2) devient un système d ’équations
i h l Ç - = H0P«»-p<o)/y0, (41.9)
ik 4t p"* <*>= I/o (c‘) - f° (e..)l(*) + (c*. - e») PÜÎ (0- (41.13)
Sachant que l’opérateur d’interaction dépend du temps sous la forme
(41.8), il convient de chercher une solution de cette équation sous
§ 42] ABSORPTION INTRINSÈQUE DE PHOTONS 303
la forme
,.(D (0) e.\p [ — i (<o + ir\) t\.
P»1,» (0 = piîi (41.14)
Alors
I/o (e..)-/o («.)!«,
P*!* (*) = ' e ' I ’é I f a - i J k E o e x P [ — * ( « + in) i l (4 1 .1 5 )
n = |/ ^ [ / ë f + ë î + e i l , x= \ W ë f + ë f —e j (42.8)
sont respectivement Vindice de réfraction et le facteur rf’absorption,
grandeurs sans dimension. Comme e2 = 2nx, conformément à (42.6)
K (co) = 2/ix(o. (42.9)
ABSORPTION INTRINSÈQUE DE PHOTONS 305
où les opérateurs
è = ^ eiQrP’ <42-13>
e, m sont la charge et la masse de l’électron. L’opérateur densité de
courant s’exprime aussi en fonction de l’opérateur impulsion
J (42.14)
(ici V est le volume du cristal).
Soit H 0 l’opérateur monoélectronique avec les fonctions propres
de Bloch
| S) = \J>ka (r) = eikru ka (r)
OU
Ëc0 (k) = h(ùco = E c (k) — E 0 (k), (42.24)
2
(a„ (O)Xa^(O)) (42.25)
Re (“ ) = J W L /2 p ( A o ,- ^ ) .
Supposons que l’axe des x soit dirigé le long du vecteur aCD.
Le tenseur (42.25) a une seule composante non nulle
loi
S (z) = S (0) exp [ — (©)] ,
où c est la vitesse de la lumière dans le vide, n l’indice de réfraction.
Ainsi l’absorption n’est possible que lorsque
h(ù ^ Eg.
Lorsque le minimum de la bande de conduction et le maximum
de la bande de valence ne correspondent pas au même point de la
zone de Brillouin (comme dans le germanium et le silicium), les
transitions directes (verticales) commencent pour des énergies fï(o >
> Eg. Pour calculer la partie réelle du tenseur de conductivité, on
doit alors, comme dans le cas d’une masse anisotrope, utiliser l’ex
pression générale (42.23).
L’expression (42.26) montre que lorsque
| gradk Eco (k) | = | gradk Ec (k) — gradk E0 (k) | = 0
(42.30)
le tenseur de conductivité a des singularités [1711. Les points de
l’espace k pour lesquels cette égalité est satisfaite s’appellent points
critiques ou singularités de Van Houe [1721. Ces points critiques sont
situés au centre de la zone de Brillouin et aux points de haute symé
trie situés à la limite de la zone de Brillouin. Dans ces conditions
gradk Ec (k) = gradk E0 (k) = 0.
Ces points critiques peuvent aussi être localisés sur des axes de symé
trie du troisième ou du quatrième ordre. Dans ce cas ce sont les
composantes du gradient perpendiculaires aux axes de symétrie qui
s’annulent.
En développant Eco (k) au voisinage d’un point quelconque kQ
en série de puissances du vecteur q = k — k0, on peut introduire le
tenseur de la masse effective de l’électron et du trou. Par rapport aux
axes principaux de ce tenseur, ce développement a la forme
Eco (ko + q) = £* + - £ 2 î K 1+ • • • (42.31)
X
pour g = 1) est
p |S ( t ) |- ( 2 n ) - » § î755^ îrr
OÙ
2 (Eg — hw) .
cp =
I l "h ( m j/m j)] (/iw + AQ — Eg) H ■1,
(42.39a)
A = A n e H m U t ) 3/ 2\ ( \ P v c 1) |» (42.39b)
7icù)/i 6 [ 1 + m i l m * Ia
H m j+ m *
(43.3a)
Ejl ^ = 2 + 2Æ2e2ft2 +
ou p = mj + m*
est la coordonnée du centre de masse de l ’élec-
tron et du trou ;
<Pn«m(r) = y«m(^, <p)/„i(r). (43.6a)
Ici fni (r) est la fonction d’onde radiale de la particule de masse
réduite (43.3a) et de charge effective e lY e, normalisée par la condi-
co
tion ^ fit (r) r2 dr — 1 (voir [51, p. 179); Y lm (O, (p) une fonction
o
sphérique normée.
§ 43] EXCITONS DE WANNIER-MOTT 3lU
[ - ■ <43-14>
Pour 2 = 0, l’équation (43.12) se ramène à l’équation d’un atome
d’hydrogène bidimensionnel. Ses états liés ont pour énergie [2141
E t (0) = —2m± [AV (21 - l)2!-1, Z = 1 , 2 , . . .
On obtient les valeurs E t (z) en résolvant l’équation (43.11) par la
théorie des perturbations. Connaissant E x (2), on peut résoudre l’équa
tion (43.14) dans l’approximation quasi classique. Les détails du
calcul sont développés dans [214]. Les états excitoniques correspon
dant aux points singuliers Mx et M 2 apparaissent en absorption sous
la forme de maxima aigus [216 à 218].
Les excitons hydrogénoïdes ne sont pas observés dans les cristaux
de permittivité e faible et avec l’électron de masse effective élevée
(halogénures de métaux alcalins). Dans ce cas le rayon excitonique
est petit, l’approximation de la masse effective n’est pas valable et
on ne peut approximer l’interaction électron-trou par un potentiel
coulombien. Les travaux traitant de ce type d’excitons proposent
différents modèles du potentiel d’interaction correspondant à diffé
rentes distances d’interaction [219 à 221]. La monographie deCardona
[222] fait état des différents résultats obtenus dans les calculs cités
plus haut.
Jusqu’à présent, nous avons étudié des excitons dans des cristaux
dont le maximum de la bande de valence et le minimum de la bande
de conduction correspondaient au même point de l’espace k. Dans
ce cas l’énergie du photon absorbé contribue d ’une part à former l ’ex-
citon et d’autre part lui communique une énergie cinétique A2k2/(m* +
+ m*). Le spectre est alors discret, car l ’absorption répond aux rè-
§ 43] EXCITONS DE WANNIER-MOTT 323
H *e *c
(43.18)
les électrons des niveaux de Landau de la bande de conduction et les
trous des niveaux de Landau de la bande de valence pouvaient for
mer des états liés, appelés excitons unidimensionnels ou excitons dia-
magnétiques.
La condition (43.18) est vérifiée lorsque la distance énergétique
entre les niveaux de Landau est très supérieure à l ’énèrgie de l’exci-
ton en l ’absence de champ. Pour un cristal de germanium (e « 16,
H = 0,03m) l’inégalité (43.18) est satisfaite pour des champs B >
> 9 kOe.
Les fonctions propres et les valeurs propres des excitons diamagné-
tiques sont définies par l’équation
+ £}<l>(r) = 0. (43.19)
où \i = m?mJ7(m? -f m?) est la masse réduite de l ’électron et du
trou. Représentons l ’équation (43.19) dans un nouveau système de
coordonnées cylindriques p, <p, z d’axe z dirigé dans la direction du
champ magnétique. Le mouvement de la particule de masse réduite p
peut être représenté par la superposition de deux mouvements : d’un
mouvement orbital dont la fréquence est la fréquence cyclotron
eB/(\ic) dans le plan perpendiculaire au champ, et d ’un mouvement
unidimensionnel dans un champ effectif obtenu en moyennant le
champ coulombien e2/(er) sur les fonctions radiales. Dans [220 à 232],
on peut trouver des résolutions de ce problème compte tenu de la con
dition (43.18), au prix de quelques hypothèses complémentaires.
$ 43] EXCITONS DE WANNIER-MOTT 327
E0 h1 m e*
2 7’ , 2m^ 4e* eV,
(43.21)
K* m
«o me1 8 = 5,3 — 10-» cm,
mï
où e et m sont la charge et la masse de l’électron libre. Dans ces
unités, l’hamiltonien (43.20) devient
B ------i - , (43.22)
où £ = m*lnCt est le rapport des masses effectives de l’électron et
du trou.
L’énergie de liaison du complexe considéré est maximale (0,6026 E0)
pour £ = 0, car dans ce cas le complexe est analogue à l’ion molé
culaire # 2- Lorsque £ augmente, l’énergie de liaison diminue.
Pour déterminer l’énergie du complexe dans l’état fondamental,
pour £ =5É 0, on peut utiliser la méthode variationnelle. Dans les
§ 43] EXCITONS DE WANNIER-MOTT 329
0 ,2 1 ,0 3 0 ,6 8 0 ,9 9 1 ,2 7 1 0 ,5 0
0 ,1 1 ,0 9 1 ,5 2 1 ,7 6 1 ,4 9 2 0 ,5 2
0 ,0 5 1 ,1 4 2 ,3 5 2 ,5 5 1 ,5 0 3 0 ,5 4
0 ,0 2 1 ,1 7 3 ,5 8 3 ,7 2 1 ,3 9 4 ,5 0 ,5 6
EXCITATIONS COLLECTIVES
DANS LES CRISTAUX MOLÉCULAIRES
# - atomes d’flydrogène
fl] b)
4 atomes de carbone
Fig. 57. Structure des molécules de benzène (a) et de n&phtalène (6).
que subissent les molécules dans le cristal par suite de leurs inter
actions non résonantes avec leurs plus proches voisins. En parti
culier, les opérateurs H n ne doivent pas refléter la symétrie des molé
cules libres, mais la symétrie de site des molécules aux points n
du cristal. Dans ce cas les opérateurs Vnm contiennent la partie res
tante des interactions intermoléculaires, c’est-à-dire la partie de
ces interactions qui ne peut pas rentrer dans H n.
Si l’on néglige le recouvrement des fonctions d’onde cpn/ des
molécules voisines, on peut admettre que sont vérifiées les condi
tions générales d’orthogonalité
<<Pr»/ I <Pme> = Ôfgônm. (44.3)
Supposons que la valeur / = 0 correspond à l ’état fondamental.
Les transitions quantiques entre l ’état fondamental cpn0 et l ’état
excité (pnf de la molécule située au site n sont caractérisées par des
moments multipolaires. Le plus important est le moment électrique
dipolaire de transition défini par les éléments de matrice
dn/ = e <cpn/ | r | <pn0>, (44.4a)
dont la direction, dans le cas de molécules anisotropes, est définie
par l’orientation de la molécule n dans le réseau. Si le moment dipo
laire électrique de transition dn/ est nul (par exemple pour des tran
sitions entre états de même parité spatiale), l ’interaction avec la
lumière peut correspondre au moment dipolaire magnétique de tran
sition de composantes
n£) = e ( v n l\ x - ^ - y - £ r \<pnoy , . . . , (44.4b)
ou aux moments quadrupolaires électriques de transition de com
posantes
Çn5|v> = e (<pn/ | xy | <pn0>, . . . (44.4c)
ou encore à des transitions de multiplicité plus élevée (voir [5],
§ 9b).
Pour analyser les excitations collectives du cristal, il convient
de passer dans la représentation de seconde quantification ([273]
à [276]). Dans cette représentation, tous les opérateurs sont exprimés
en fonction des opérateurs B$f et B nf. L’opérateur Bnf caractérise
la transition de la molécule n de l’état fondamental à l’état excité / ;
l’opérateur B nf caractérise la transition inverse. En particulier l ’opé
rateur énergie (44.2) devient
H = %4 - 2 ( ^ e/ + Df) B„ fBnf - f -
nf/
Dans ce cas, d’après [276J (chap. III, § 3), on peut utiliser l'appro
ximation de Heitler-London (ou du champ moléculaire) dans laquelle
l’opérateur énergie (44.5) prend la forme simplifiée
H = %0+ S (Ae, + Z),) BnfBnl + I ' M igmB+ntBme. (44.13)
n ,/ n, m
t.g
Comme les opérateurs Bnf et B nf caractérisent les états de molé
cules séparées, rigidement fixées en des sites n du réseau, la repré
sentation dans laquelle tous les opérateurs s’expriment en fonction
de Bnf et B nf sera appelée représentation par sites. Maintenant nous
allons étudier, en faisant des approximations diverses, les valeurs
propres de l ’opérateur énergie du cristal donné dans la représenta
tion par sites (44.13).
44.1. Excitons moléculaires dans des cristaux à une molécule par
maille élémentaire. Pour les cristaux à une molécule par maille
élémentaire, les indices n et m se réduisent aux vecteurs n et m du
réseau et l’opérateur (44.13) devient
H = %»+ I (Ae, + Ds) BUBnt + M ^B ^B ^. (44.14)
n. / n ,m
Etudions deux simplifications de l’opérateur (44.14).
A. On se p l a c e d a n s le c a s où un s e u l n i
v e a u i n t r a m o l é c u l a i r e e s t e x c i t é . Supposons
qu’il y ait une ou plusieurs excitations intramoléculaires non dégé
nérées / 0 vérifiant l’inégalité
n« m. (44.15)
Chaque niveau /„ peut être considéré comme indépendant de tous les
autres. L’élément de matrice Mn°m caractérise l’échange d’excitation
résonant (d’énergie Ae/o) entre les molécules n et m.
L’excitation du cristal correspondant à l’excitation intramolé
culaire d’énergie Ac/o est définie par l ’hamiltonien
A //, = H - % 0= S (Ac, + Z>,) BnfBa) + M ’i mB+nfB'mf. (44.16)
n n. m
Dans cette expression et dans les expressions suivantes on ne fait pas
figurer l’indice 0 à côté de la lettre /.
Pour diagonaliser l’opérateur (44.16), il convient de passer des
opérateurs de Bose Bn] vérifiant les relations de commutation
[Z?*/, BSf] = ônin, U?n/, B " f ) = 0 (44.17)
à de nouveaux opérateurs de Bose Bf (k) définis par la transforma
tion unitaire
- Bn, = - y = - 2 B, (k) exp (tkn). (44.18)
§ 44] EXCITATIONS D'UN CRISTAL A MOLECULES IMMOBILES 339
£/(k) = 5 * ,f (kK (k ).
g
(44.29)
§ 44] EXCITATIONS D’UN CRISTAL A MOLECULES IMMOBILES 341
Hex^ A B = I S^(k)^î(k)Ai(k)
d=l k
(44.41)
§ 44] EXCITATIONS D'UN CRISTAL A MOLECULES IMMOBILES 343
B a (k ) = 5 (44.42)
n=i
Pour cela, il faut que les égalités
a a
2 wa ^ 0 u = ô a p, 2 ^ a p -^ a v 5=5
He I a=l
(44.43)
5 X ^ (k) uPll (k) = E+ (k) uw (k)
ji= ij
L r (k) = - ^ L - t J 0 - t ) • (44-61>
On suppose ka •C 1, a est la constante du réseau; s = d/ | d | ;
(x) est la fonction de Bessel sphérique. Sachant que pour kR •c 1
« o . 1 (**>*.
on voit que quel que soit R
lim L r (k) = 0 lorsque k -»-0 (44.62)
350 EXCITATIONS COLLECTIVES DANS LES CRISTAUX [CH. IX
L~ (k ) = ~ tJ • t4 4 *6 3 )
La fonction (44.63) est une fonction non analytique au voisina
ge de k = 0. Lorsque k s’approche de zéro, la fonction L» (k) est
égale à 8/sjid2û”3 lorsque k || s, et éga
le à —4/3jid2a”3 si k J_s.
L’énergie des excitons dans un
cristal à une molécule par maille est
définie par la formule (44.22). Par
àt+n
conséquent, dans le cas de cristaux
cubiques, l’énergie des excitons de
grande longueur d’onde sera
£ „ , k )- ^ L [ ^ L _ 4 . ] x
x ( l — ÿ $ p - ) + t e + D . (44.64)
Fig. 58. Energies des excitons lonD’après cette expression, on peut
gitudinaux et transversaux de gran
avoir dans les cristaux cubiques
de longueur d’onde dans des cristaux
cubiques de dimensions finies et optiquement isotropes deux types
infinies. d’excitons de grande longueur d ’on
de quelle que soit la direction du
vecteur d’onde k : des excitons transversaux pour lesquels d _L k et des
excitons longitudinaux pour lesquels d || k. D’après (44.63), dans un
cristal de dimensions infinies, l ’énergie de ces excitons est respec
tivement égale à (ka 1)
E i = àe + D - ^ g - , E l = Ac + D + - | £ - . (44.65)
Pour des valeurs finies de /?, au point k = 0, les énergies des deux
types d ’excitons coïncident et sont égales à Ae + D (fig. 58).
Lorsque k augmente, l ’énergie des excitons longitudinaux ou trans
versaux se rapproche des énergies (44.65) et ceci d’autant plus vite
que R est grand.
Davydov et Sheka [297] ont calculé l’énergie excitonique pour
trois directions du vecteur d’onde dans le cristal monoclinique d’an-
thracène correspondant au premier état excité de la molécule (<o ~
~ 27 570 cm"1).
Les valeurs de l ’énergie (44.54) obtenues dans [297] sont répré
sentées sur la figure 59, pour trois directions du vecteur d’onde k.
Sur chacune des deux bandes excitoniques (k) on a figuré la
§ 44] EXCITATIONS D’UN CRISTAL A MOLÉCULES IMMOBILES 351
, /QS
2c|kI 2 (a kaû-k, a 4“ Ækaa -k, a) +
^ “3 = [ — + 2 (K) ]
<«■*«»
Par conséquent, les fonctions d’onde ÇJ, (k) | 0 > des polaritons sont
une superposition des états excitonique et photonique de polarisation
a, dont le vecteur champ électrique est parallèle au moment dipolaire
électrique de transition dla La contribution relative des excitons et
des photons dans cette superposition est donnée par les valeurs izklf ^
et
Pour des vecteurs d’ondes voisins de la résonance, le mélange de
l ’exciton et du photon est important. Cette région est d ’autant
plus importante que le paramètre /, caractérisant l ’interaction ex-
citon-photon, est grand. En l ’absence d’interaction / = 0 et (45.20)
donne < ùx (k) = c | k | / Y s0, û)2 (k) = Q (k).
Pour k Q, l ’énergie des polaritons de la première branche
coïncide pratiquement avec l ’énergie des photons (ot (k) =
= c | k | / Y £(>• Dans ce cas ukatl « 1, et les fonctions uklt x,
et t'ka.i sont voisines de zéro. La plus grande contribution à
l’état polaritonique est de nature photonique. Pour k Q, les po
laritons coïncident avec les excitons: (ùx (k) « Q (k), ukltl « 1,
1 « Uka. l « *>ka. 1 « 0.
§ 46. Permittivité du cristal due aux excitons
Pour étudier la propagation des ondes planes monochromatiques,
homogènes (Re k parallèle à Im k) et transversales, dans un diélec
trique ne possédant pas de charges libres, il est commode, au lieu
d ’utiliser le tenseur de permittivité (reliant le vecteur induction
D du champ électromagnétique au champ électrique total E),
d ’employer un tenseur auxiliaire Bj,, le tenseur de permittivité
« transversal a. Ce tenseur relie, par l ’équation D = exE±, le
vecteur induction à la projection transversale du champ Ex du
vecteur champ électrique *).
Les vecteurs D (k) et Ej_ (k) sont situés dans un plan perpendi
culaire au vecteur d’onde k. Par conséquent, e± (k, co) est un ten
seur de rang deux, agissant sur des vecteurs de ce plan. Soit un systè
me de coordonnées xx, x2, x 9f associé à la direction de k, de telle sor
te que x a soit dirigé le long de k et xx et x 2 le long des axes principaux
du tenseur ex . Nous appellerons ce système de coordonnées système
de coordonnées du vecteur d'onde. Dans ce système
/e u 0 0 \
8 ^ , ( 0) = 0 822 0 1 (46.1)
\ 0 0 0/
Le tenseur t x (k, co) définit complètement les propriétés macrosco
piques du cristal relatives à la propagation le long de k d’une onde
*) Le tenseur de permittivité transversal a d'abord été utilisé par Pekar
[310, 311], par Agranovitch et Ginsburg [312].
§ 46] PERMITTIVITÉ DU CRISTAL DUE AUX EXCITONS 361
*) Les sommes figurant dans cette expression doivent être comprises com
me suit:
2 A x = V A u = S A z = A x + A y + A z.
x V z
§ 46] PERMITTIVITÉ DU CRISTAL DUE AUX EXCITONS 363
(46.36)
368 EXCITATIONS COLLECTIVES DANS LES CRISTAUX [CH. EX
H ph = 2 «e I k I aJaflka, a = 1, 2, (46.37)
k, a
OÙ
À* (Q ; r, vQa (0 exp (îQr),
t) = ] / y * * * -.
V 1Q 1 (46.44)
~ /.x Mt / iUt \ ' '
Vga (t) = exp — yqo exp ( ---- — ).
Substituons la valeur (46.42) dans l’égalité (46.43) :
t
Ma (Q ; r, *)} = -^- j Tr {p0 Mqa (r, t), H int (*)] dx.
—oo
INTERACTION EXCITON-PHONON
est l'opérateur des excitations d'un cristal dont les molécules sont
rigidement fixées,
{ ( * “1 ^ + * “ ! ^ ) M- } #. (47.6)
t f f f t - 2 * ^ - 2 { ( ^ 7 ^ + * - - ^ )A>«} • (47.7)
n, m i= l 0 m 0
et l'opérateur déplacement
2 fc(q)£*(k)S(k)<p„,. (47.16)
V 5. q. k
Les fonctions exprimant le lien entre les excitons et les phonons sont
F, (k, q) = Ft (k + q, — q) =» 2 (A*(s, q, m) M 02}0exp (ikm),
I, my=o
(47.17)
X .(q)=X Î( —q )= 2 {Aj(S, q, m)Z>oœ}o, (47.18)
l, mpO
S »] INTERACTION DANS LES CRISTAUX MOLECULAIRES 375
avec
A ,(S, q, » ) - < ! ( q ) / +
, ) = - f3 i i 2
l^ l
(47.21)
cos £ ( k + y q ) a i j c o s [ y qa/j
r* /i \ o r Ysin 20 V1
f OPt (k l q ) — 3£r im__3cosj q
'S*1 P j / " 1 + y 1 cos (qa)
OU
CoYcos* ( 4 -qa)
XoPti(q) = - - ; 2 7 .
y l + y cos (qa)
376 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
^opt (0 , q) « 2 [ * - ( - i r ) 2] 2- (47*23)
i-i
La fonction F&c (0, q) est proportionnelle à q pour les faibles valeurs de
q ; elle est égale à zéro au centre et aux frontières de la zone de Bril
louin dans l’espace q. La fonction Fopt (0, q) est maximale au cen
tre, pratiquement constante pour les q petits et égale à zéro aux fron
tières de la zone de Brillouin. C’est pourquoi les excitons moléculai
res interagissent surtout avec les phononsjoptiques au voisinage du
point q « 0.
OÙ
= S hiù (k) B+ (k) B (k), (48.1a)
k
peut donc être prise sur les états de phonons sans excitons, c’est-à-di
re que l’on peut utiliser « l ’a p p r o x i m a t i o n d e l a t e m
p é r a t u r e e x c i t o n i q u e n u l l e » 1317]
S(\B (k, t ), B♦ (k, 0)])> « - i 0 (t) < 0 | [ * ( k , *), B*(k, 0)] | 0), (48.3)
où | 0 ) est l’état du cristal sans excitons. Le trait horizontal in
dique que la moyenne est prise sur les états phononiques à la tem
pérature r .
Pour calculer la fonction de Green (48.2), utilisons la méthode
développée par Bogolioubov et Tiablikov [3131.
Dans un système décrit par l’hamiltonien (48.1), les opérateurs
oxcitoniques et phononiques vérifient les équations
= ^ (k) B (k, + _ 1 ^ Ft (k, q) B (k + q, t) (*),
1* q
i-^7a = Q ,(q )6 JlI + T j-F 2 F«(k» - q ) S t ( k - q ,« ) 5 ( k ,« ) . (48.4)
1 - T L = l© (k + q ) - Q . (q )] Px (t) +
+7 7 F [ 2 n (k+q-<h)F>i« - 2 F«(ku q )^ (*)], (48.6)
' q» ki
i [o> (k + q ) + Q , (q )] P t (t) +
+ —7 = [ 3 p«i(k+ q» qi)<M*)+2 F*(ki’ (48.6a)
*»• Q»
§ 48] PROPRIÉTÉS D’UN SYSTÈME D’EXCITONS ET DE PHONONS 379
OÙ
<I>1(*) — X<[B (k + q + q iî 0 q>?,gt (* )% ,(* )? B+ ( k f 0) J » ,
CD2(t) ^ ( « g ( k + q + qi; *)<p„,, ( 0 b,,, , q (t); S+(k,0)]>), (48.7)
(D3 (0 = «[5 (k + q; 0 S* (kx+ q; 0 B (k,, *), (k, 0)])).
En différentiant les fonctions de Green (48.7) par rapport au temps,
on obtient un nouveau système d’équations, contenant des fonctions
de Green d’ordre supérieur. On peut ainsi de suite obtenir un systè
me d’équations infini.
On se propose de limiter ce développement aux fonctions de Green
Pi (t). Pour cela, lors du calcul de (48.7), il suffit de remplacer
les valeurs moyennes des produits des opérateurs par le produit des
valeurs moyennes se rapportant à un même instant t (soulignées
dans les équations (48.7)), puis de multiplier par la valeur moyenne
des produits des opérateurs restants. Nous obtenons ainsi les ex pres
sions approchées
(£) « ô.,5lÔqlt «q (1 + V,q) G (k, £),
^2 (0 ^ (k, £), (48.8)
® 3(0»ôkk,C (k, *),
où
V* = {exp [PQS(q) h] - 1}-‘, 0 = 1/kT. [(48.8a)
En substituant les expressions (48.8) dans (48.6) nous trouvons
. dP£ 0 = [(0 (k + q)—fl, (q)] Pl (,t) + G (k, t). (48.9)
lorentzienne, et on a
j S(ü>)dû> = l. (48.20)
Dans le cas général T (0, (o) = y (0, co) + r|, où r| est l’inverse du
temps de relaxation longitudinale. Les valeurs y (0, co) et A (0, co)
sont données dans l ’approximation monophononique par les expres
sions (48.14) et (48.15). Elles dépendent de la fréquence et de la tem
pérature.
48.1. Transitions indirectes par interactions exciton-photon. La
bande d’absorption étudiée au paragraphe précédent correspondait à
des transitions directes. Dans les transitions directes, le déplace
ment de la fréquence de résonance et l’élargissement de la bande sont
dus à une modification (liée à l’interaction exciton-phonon) de la
loi de dispersion des excitons et à leur durée de vie. L’absorption de
la lumière peut résulter non seulement de transitions directes, mais
aussi de transitions indirectes, lorsque la création d’un exciton s’ac
compagne de l’émission d’un ou plusieurs phonons.
Étudions ces transitions pour des cristaux à une molécule par mail
le élémentaire pour une liaison exciton-phonon faible et en négli
geant les processus à plusieurs phonons. Dans la représentation par
sites, l’opérateur d’interaction des photons avec les molécules du
cristal s’écrit
#int = — — 2 (A (r„) Pn) + 2mc2 ^ A2 (rn), (48,21)
n n
où m, e sont la masse et la charge de l’électron ; c est la vitesse de la
lumière; S le nombre d’électrons actifs par molécule; p„ la résul
tante des impulsions de ces électrons; rn = n 4* Rn est le vecteur
indiquant la position du centre de gravité de la molécule n, Rn le
déplacement translationnel de la molécule par rapport au nœud n ;
trons s’écrit
i n = l 2 . a /d ,(B ït - B n/), (48.24)
= Qa
I l / î w **eU>"[“*■ + sin 5=1
2 (-^7)„*»■+•••] •
(48.26)
où cpna sont les valeurs à l’équilibre des angles entre le moment di
polaire de transition d f de la molécule n et le vecteur de polarisation
eQa du photon ;
Xns = r-jÿ 2 (kq, + Ù-q, s) £iqn (48.27)
* q
est l’opérateur déplacement angulaire de la molécule n par rapport
à la position d’équilibre; et 6qa sont les opérateurs d’annihila
tion et de création de phonons optiques de la branche s;
<48-27o>
(£q« est la valeur moyenne du carré de l’amplitude des librations de
zéro de la molécule de moment d’inertie I s et de fréquence Q, (q) ).
Substituant (48.24), (48.26) et (48.27) dans (48.21) et se limitant
aux termes linéaires par rapport aux opérateurs des phonons et des
384 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
F ,n t- is n s ,t + i5nvt, (48.28)
OÙ
m °n\= 5 0 ( Q .a ./ ) Y o « ( £ 7 ( Q ) - ^ ( - Q ) ) (48.29)
Q. a, t
est l’opérateur d’interaction des photons et des excitons, décrivant
les transitions directes;
/ 2nd?
B (Q , a, f ) = — i(ùf y -jzy ç y cos<pna, v = V!N, (48.30)
=4- 2 .« ./)T Q aX
Q. a , / s. q
X [ Z t f ( Q - q ) - £ y(q -Q )] (48.31)
est l'opérateur décrivant les processus indirects monophononiques;
*) Ici et dans ce qui suit nous utilisons un système d’unités dans lequel
Æ= 1.
2 5 -0 5 3 4
386 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
n / \
Gaa( Q , c o ) = ^ + ^ ^ -+r\A----n A+
s x-
N
u w d .: __dj-vk ■ ■■ n ■+■r\ r\ À---
/ A" zéltw +
Par la suite nous étudierons seulement les états du cristal, dans les
quels les valeurs propres de l’opérateur n sont zéro ou un. Par con
séquent n = n2.
Pour réduire l’opérateur Hxib à une forme diagonale, il convient
de passer des opérateurs 6^ et B (k) aux nouveaux opérateurs P^
et A (k) en utilisant la transformation unitaire définie par l’opéra
teur
S = e x p fâ 5 U * (k M (k )|, (49.5)
k
OÙ
ô= = X (A* (sq) p;q- A (sq) p*}. (49.6)
». q
Nous trouvons ainsi
b.q = 5 p „5 += p „ - A * (sq) 2 A* (k) A (k), (49.7)
k
B (k) = SA (k) 5* = exp ( —S) A (k), (49.8)
= (k) A* (k) A (k), (49.9)
k
a *q ( 0 = ^oTTqT e x ^ ^ (fl) O -
Utilisons l’identité opératorielle (voir (D. 12))
exp (a*&; —a bs) exp (yb8— y*b+s) =
**exp [ay* (vs+ 1 ) + Va*v,— (| a |2+ ] y |2) (v, + 1/2)],
nous obtenons
g <*) = -K* S 1%; fa * e" iQs<q)‘ + - (2v,q + 1)].
*'q (49.19)
Ainsi la transformée de Fourier de la fonction de Green (49.17),
compte tenu de (49.18), est définie par l’intégrale
90
G (k, ô>) = - j - ( exp | i [ « —7 - 1 (k) + /T)] *+ g(t)} dt. (49.20)
0
390 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
i» . m (2 S
«. q «. q
Ici n et m parcourent toutes les valeurs entières positives de zéro à
l’infini.
Supposons que les excitons entrent en interaction seulement avec
une branche optique de vibration de sorte que £2S (q) « £20. L’inté
grale (49.23) est alors facile à calculer:
«v» [ t * (k)+ (w—m) ûo—<o—<n]
G (k, â) = e~«' 2 (49.24)
n, m n! m! h %(k) + (n—m) Qo—<i>J”+
OÙ
a “ J j *0q» C = Z j C0q.
q q
Substituant (49.24) dans (49.14), nous pouvons calculer la partie
réelle et la partie imaginaire de la permittivité. Dans ce cas, le
spectre d’absorption est constitué de bandes équidistantes. Ces ban
des sont situées à des distances égales à (n — m) £20 de la fréquence
-jp# (Q). Leurs intensités, relativement à cette première bande,
sont égales à ancm/n\ml.
L’excitation de la transition sans participation de phonons cor
respond à l’expression (49.24) dans laquelle n = m = 0, c’est-à-dire
1
§ 49] PERMITTIVITÉ POUR UNE INTERACTION FORTE 391
tm
GJ(k, â) = — J- J exp {* [ to—- %(k) + ii\j t + £(*)} dt, (49.29)
0
t0 = {max Q, (q)}"1. (49.30)
Pour t > t0 la fonction (49.21) peut être approximée par
(49.37)
H
3
III
1
1
T»®-
Substituant la valeur (49.36) pour ^ < 1 dans(49.14)nous trou
vons les parties réelle e' et imaginaire e'de la permittivité dans le
domaine de fréquences voisin de la résonance
e '(k , (o) = e0 — -|^ -e x p ( —
(49.38)
C*(k, <o) = - ^ - 5 e x p ( — ^ ) , 5 ^ ^ .
§ *9] P E R M IT T IV IT É P O U R U N E IN T E R A C T IO N F O R T E 393
T = exP ( “ 4 r ) « 2 V ^ = 2 a e .x p ( - ||- ) ,
puis utilisant le développement de la fonction de Bessel
• M * ) * 2HFexp ( _ P l n l f ) ’ P » 1*
ie est la base des logarithmes naturels), nous obtenons de (49.39)
la formule empirique bien connue (formule d’Urbach) [3271
Fréquence de
la tra n s itio n
électronique, Q0. cm-1 AQ. cm -i
cm -i
Cette substitution est justifiée par le fait que les interactions ré
sonantes entre molécules pour une excitation électronique pure
sont très supérieures aux interactions résonantes entre molécules
pour une excitation vibronique. Le rapport entre ces deux interac
tions est égal à £2.
En utilisant la transformation canonique
Ba = - f R 2 B ^ = V (50.28)
OÙ
(ûk = (o0+ y 2 •M‘no«iku- (50.30)
n
2 6 -0 5 3 4
402 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH- X
(50.35)
OÙ
8 R ,F ( S ) - l.S s ^ h g L _ . (50.36)
k
- » I m r (5 ) - 4 - 2 J1 (50.37)
k
f w = 5 i W Ï j è r . <M -39>
-«
où
I L | A = k (<o — cû10 — £20 4- ir\).
Pour un paramètre tj suffisamment petit, l'intégrale (50.39)
est égale à
1
pour ÿ < —1,
i
\L \ * > ) = pour — l < y < l , (50.40)
Y l- y *
î
y ÿ ïH Ï pour y > 1,
avec
y | L | = h (ù) — cd10 — Q0). (50.40a);
Le rapport de l’intensité intégrée de la bande d’absorption large
(à deux particules) à la bande résonante (à une particule) excitonique
pure est égal à | 2. L’absorption à deux particules ne dépend pas du
signe de la masse effective de l’exciton. D’après (50.40), aux bords
de cette large bande d’absorption, le coefficient d’absorption atteint:
des valeurs très élevées. Ce fait est lié à l’approximation t] -* 0
et AQ = 0. Comme nous le verrons plus loin, le coefficient d'ab
sorption est nul, lorsque AQ 0, pour les valeurs | y | = 1.
C a s B. Le déplacement par rapport aux positions d'équi
libre des noyaux lors de l’excitation moléculaire est petit (£2<^1)
et la fréquence de la vibration intramoléculaire varie (AQ 0)..
26*
404 INTERACTION EXCTTON-PHONON [CH. X
où
g (k, Q, ©) = 2 ®XP t — iQn — ik (m —n)] gm-u, n (©), (50.52)
n ( m —n
O( Q , © )= 2
n
e~i<logoa ( 5 ) = - 2
k
s (k » Q» ( 5 0 .5 3 )
G(Q, 5 ) - « « A : = (50.54)
OÙ
« s» (bn)p ; B i (&$)P» Q>~ = 2 e -,Qn «*» (bay-, B i (6})p»~, (50.67)
+oo
((*» (6„)p ; m (bS)p))~ = j «fin (bn)p ; 5 Î (60)p))t dt, (50.68)
—00
P = 0, 1, . . .
Il est commode de commencer par le calcul des transformées
de Fourier (50.68) par rapport au temps. Utilisons l'équation
(û « 4 ; #+»« = (0 | U , 5+] | 0> + « U , Hl ; £+»*, (50.69)
valable pour deux opérateurs de Bose quelconques. Pour /? = O
nous obtenons l'équation
(û) — cû10) ( ( B n ; i ? o ) ) ~ = ô no + ({B m i ^ 5 ))^ •
nf m
Multiplions cette équation par exp (— iQn) et sommons sur toutes
les valeurs de n
« Bn ; 5J))q ~ = ( ü - c o (Q
ê))-‘, (50.70)
OÙ
= «>io+ X 2 ' exp (tQn)(50.71)
n
est la fréquence correspondant à la bande excitonique des états
excités de vecteur d’onde Q. On voit ainsi que l’excitation d’une
vibration intramoléculaire réduit d’un facteur égal à exp (— E2)
la largeur de la bande excitonique pure.
Compte tenu de l’identité opératorielle
exp [ — t (6$ —6£)] ba exp (1 (6J—&£)] = bB+ £ (ônv —ô ^)
et de l ’équation (50.69) pour les transformées de Fourier par rapport
au temps de la fonction de Green ((Bmbn ; Bobo))t nous obtenons
le système d’équations
Ü (<■>— ûo— ®io) Snt—u, d (©) = 5nm5n0 “h mn [£n-m, m(û>) —£0n (®)H“
" fS a (<>>) "l" (f0)»(®) — o (w)l}>(50.72)
I»
En effectuant ce calcul, nous avons éliminé tous les termes ne véri
fiant pas la relation de commutation
IH , 5 « & n ]= 0 .
n
Dans ce système
f n - n , a (w) = ((8m in ! B$bo))~. (50.73)
410 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
avec
cos (/ika)________
(50.79)
Ûo— c o io + L ç c o s ka
Eliminons entre les équations (50.78) les fonctions g±1 (ci). Nous
trouvons
So (w) = ((^n^nî ^0&o))qo =
= n 0) (50.80)
i + 4 l ' h laPS'-FH’-iFS*]
Par définition (50.79) les fonctions F™' s’expriment en fonc
tion de FS’:
LiFo‘ = 1 —à [co—Q0— û)10] F S\
( L ÿ F"' = 2n](Z - Q0- to10) [h (5 - Q0- o>10) F£>- 1 ] - L\F2'.
Ces relations permettent de transformer (50.80):
, + 4 ^ w + ( S (i : ! r J w - . i ) • <50-8 i>
OÙ
ÿ l L ç f s f t l â —Q0—<û10J, s = Z,{/ |L 6|,
1
pour p < —1;
/ ÿ * -l
i (50.82)
o(y) = lL l \F$> = pour —
Y i-» ’
i
/ j r z î pour y>l.
f50-84»
ce qui correspond à l’excitation d’un exciton vibronique à une
particule de fréquence tù10 + £20 “
412 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
x(b ib a + l/2)]B iB n +
+ n.m
S M%>B+DBnfixp f l( % - « ) ! x
y
Fig. 63. Forme des courbes d’absorp X exp [5(4ii“ 'im )]i (50.92)
tion au voisinage de la fréquence d’une
excitation moléculaire vibronique avec
AQ = 0.
I.a masse effective des excitons est positive.
(50.93)
D’après (50.91) la fonction de Green retardée des opérateurs vibro
niques devient
({Vn; Vo)),=
= e -* V l((Bn; BS)h + (* - **) l 2 « Baba; 5565»,]. (50.94)
Etablissons l’équation des transformées de Fourier « 5 „ ; 5 0» qS
et résolvons-la : _
<(5 b; 5 o ))q û = [© — ol>q ?)]“1, (50 . 95)
§ 50] PERMITTIVITÉ LIÉE A L’EXCITATION 415
OÙ
©(Q
ÏÊ) = û)10 -h — à Q +4- s (50.96)
m
est la fréquence de l’exciton.
Dans un cristal unidimensionnel, dans Tapproximation des
plus proches voisins
0 ^ = 0)^ + ---AQ—LxScosQa, £*$ = 1^1 —x2e~t*L. (50.96a)
Par conséquent, pour AQ 0, la fréquence de résonance des ex
citons est déplacée d'une valeur égale à ~ AQ, et la largeur de la
bande excitonique | 2Lxi | est réduite d’un facteur Y i — ar.
D’après (50.69) et (50.92) les transformées de Fourier de la fonc
tion de Green vibronique
g m —in n (û>) = ( ( ^ m ^ n » ^ O ^ o ))©
vérifient l’équation
h ( co — Q 0 — — co10 ) ^ (eo) = 6 m nÔnO - h
OÙ
AQ
X = L (UI | Z/<0) |, | L<0) | »
du cristal est
H = h 2 |^0^n&n^“ [^<*>10+ AQ^6ï6n + “J*) J +
n
“h 2 [^^mn^m&n “f“ ^m n (^n^m ”1“ &m&n) (50.109)
n.m
f- W
*~W *~W
4
-z -1 0 J -Z -1 O T
<**-3)
n
OÙ
w = 2 \ dRl Wn)\ (51.6a)
/Rn—a
est un coefficient caractérisant les forces élastiques du cristal.
D’après (51.5)
S P* — r n.
l=n
Ceci permet d’écrire l ’énergie cinétique (51.3) en fonction des varia
bles pn sous la forme
t = t 2 [ 2 w ] !. (5 i -7)
n /= n
Dans l ’approximation des plus proches voisins, l’hamiltonien de
l ’excitation électronique (51.1) dépend aussi de la variable pn.
Nous utiliserons son expression approchée
#ei{p„>= S { l A S - ( i + s9n/a)D }B*Bn- L [ B ^ B n+1+ B U iB n)},
(51.8)
dans cette expression nous avons fait l’approximation suivante :
0„-i. , (fl»-i) + Dn+1, „ (*») « - - | r « ■- (1 + spnfa) D, (51.9)
pîTW=s|K(<)P. <51-13>
Pour trouver les valeurs a„ (t) correspondant aux nouvelles-
positions d ’équilibre, il faut résoudre l ’équation de Schrôdinger
Y = 0, (51.14>
dans laquelle
# = tfe.{P»#>>+ 2, (51.15).
H ei {pi?’} = S {(A* — D — G \a n (t) |2J B*Bn- L [B*nB n+1 + 5 ; +1£„]},
n
oo
s - u K#,}+r (fC>= t S [ S 4 1■ WI2f +'G11“»WI4}.
n l—n
OÙ
G - S . F - ÿ . (51 -16>
Lorsque la rigidité du réseau augmente (w -> oo) les deux grandeurs-
G et F tendent vers zéro.
Substituons les valeurs (51.15) et (51.11) dans (51.14); nous-
obtenons l ’équation
<Pr (6,
V 2,exp{<[‘sr ût]} (51.20)
Ch l|l(5-go-Bt)|
où
G s 2D
(51.21)
*l = 4 T S w a rL
G2 M *a~v2
hQ = t £ — D — 2L 4SL
(51.22)
'h * + G F / 6
M* = m* + mi 2La2
««• • (51.23)
où (i est défini par l ’expression (51.21). Cette variation sensible de
la distance intermoléculaire occupe une région du cristal d ’étendue
aA£ = aji/fi = 4ji La!G
autour du point a (£0 + ^0- Cette région se propage dans le réseau
cristallin à vitesse constante. La valeur moyenne de la distance
intermoléculaire dans cette région est égale à
a ( 1 — 0t3ji V G!2w) .
A l ’opposé des excitons libres dans les cristaux tridimensionnels,
décrits par des paquets d’ondes, les excitations des cristaux unidimen
sionnels décrits par les fonctions (51.20) ne « s’étalent » pas au cours
du temps, mais conservent leur forme. C’est pourquoi ces excitations
peuvent être appelées excitons particulaires ou solitons.
Pour des valeurs très faibles du paramètre ji, défini par l ’ex
pression (51.21), c’est-à-dire pour un réseau rigide, présentant de
grandes interactions résonantes et une faible variation des forces
d ’interaction consécutive à l’excitation d ’une molécule, la fonction
(51.20) peut être décrite par une onde monochromatique simple
<MÊ, « ) « ) / ^ e x p { i [ - ^ - ( Ç - i 0) - Q i ] } f fi«l. (51.24)
Dans ce cas limite, l ’excitation n’est pratiquement pas localisée.
L’étude précédente ne tient pas compte des processus de relaxation
des états excitoniques dus aux interactions avec les vibrations de
réseau *). On peut formellement tenir compte de ces effets en rem
plaçant l ’énergie d ’excitation (51.22) par la valeur complexe ftQ —
— ihy. Dans l ’expression (51.20) apparaît alors un facteur diminuant
exponentiellement avec le temps exp (—yt). Ce facteur définit la
durée de vie moyenne d’excitation (2v)~l. Il est évident que la gran
deur y doit dépendre du paramètre v définissant la vitesse du soliton.
Une déformation locale d’un cristal unidimensionnel, se pro
pageant le long du cristal couplée à une excitation, peut jouer un
rôle très important dans certains processus biologiques. Les molé-
*) Nous avons supposé en outre que la déformation de la chaîne accompagnait
sans inertie le déplacement de l'excitation. Une théorie ne tenant pas compte de
cet effet a été développée par Kislukha et l’auteur (JETP 71, 293 (1976)). On
montre que l’approximation dont il est question est valable tant que la vitesse
du soliton est inférieure à la vitesse du son longitudinal Vac = Ÿ w lM . L’éner
gie du soliton tend vers l’infini lorsque sa vitesse V tend vers la vitesse du son
y ac\ .Ç est pourquoi pour toutes les valeurs finies de l'énergie du soliton, la
condition V V’ac est réalisée.
428 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
OÙ
1 f d*u (Axn) 1
w= (51.26a)
T \ d(**n)* J Axn - a
est un coefficient, caractérisant l’élasticité du réseau cristallin.
D’après l’approximation (51.8), l’hamiltonien de l’excitation
électronique s’écrit
el «P„}) = S [A£ —( l + * 2 Pnxû’1) D] B*Ba +
n x
+ S' M (51.27)
n. m
Etudions les états du cristal décrits par la fonction
'¥ = y i auB ï |0), 2 | a n |2= l . (51.28)
n n
Pour un choix fixé de valeurs de an, nous trouvons
<V | jyei I v> = Sn [ -x ( 1 + * s Pn*a-‘)D]a*an+
“t” Mn m ^ im Z )> 0 .
A t f ( { p n ) = i - G 2 i an i2^ s , (51.32)
n
3s*Z>*
G, 2aaw (51.33)
430 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
L = -
2 Mon,
m(*0)
(51.38)
m * = —h2 ( 2 Qn)~ 1
n=to
est la masse effective de l’exciton libre. Dans un cristal cubique
(isotrope) dans l’approximation des plus proches voisins, la largeur
de la bande excitonique est égale à 2L, et la masse effective est m* =
= hVa2L.
Utilisant les expressions (51.35) à (51.37) on peut transformer
la fonction (51.34), qui devient
—1 f t ) - ~ £ , + 44-g- (51-47)
^est plus élevée que (51.46). Par conséquent la localisation sphérique
de l’excitation n’est pas avantageuse du point de vue énergétique.
Cependant, lorsque £ augmente au-delà de £2, l’énergie d’excitation
diminue. Pour des valeurs importantes de £ (R petit), la localisation
devient avantageuse. Le passage de l’excitation distribuée uniformé-
Tig. 66. Variation de l ’énergie excito- Fig. 67. Variation d’énergie de l’exci-
nique pour une localisation sphérique ton pour une localisation de l ’excita-
dans un cristal tridimensionnel. tion dans un plan d’un cristal tridi
mensionnel.
Z>= ch V * - * ,) * <51-48>
Supposons que le cristal a une forme cylindrique, de surface de base
ara et de hauteur infinie dirigée selon l'axe des x. Les conditions
de normalisation (51.40) imposent A 2 = va/2cr. Dans ces conditions
la fonction (51.39) devient
/ (v) = A£ — D — L — ^ + - J - v 2a2.L. (51.49)
Lorsque la masse effective de l’exciton est positive (L > 0), les
valeurs extrémales de la fonction (51.47) correspondent à
vi = 0 , v2 = G/2aaL. (51.50)
La valeur j i / v 2 = 2naLIG détermine l’« épaisseur » de la couche
cristalline correspondant à la zone excitée et déformée du réseau.
La localisation de l’excitation dans cette zone est favorable énergé
tiquement, puisque pour la valeur v2 l'énergie du cristal correspondant
à l’excitation locale
J (v2) = Ag — Z) — L — G2/24a2L
est inférieure à l’énergie Ag — D — L de l’exciton libre. Cependant
pour une grande surface d’excitation (a grand), cette différence
est faible.
Pour un exciton de masse effective négative, les états libres
de l’exciton sont instables.
La figure 67 illustre les calculs effectués. On a représenté les
variations de la fonction O (va) = J pour des
I LI
excitations de masses effectives positive et négative et pour
aLIG = 50.
§ 52. Interaction exciton-phonon
dans les cristaux ioniques
Dans les cristaux ioniques, les excitations collectives sans trans
fert de charge sont appelées excitons de Wannier-Mott. Ils se pré
sentent comme des états liés électron-trou. Ces excitons ont été
étudiés au § 43, mais nous n’avons pas tenu compte des interactions
bvec les phonons.
Etudions maintenant cette interaction des excitons avec les
vibrations de réseau dans les cristaux ioniques. Cette interaction
conduit à l’absorption « vraie » de la lumière par les excitons, définit
les formes de raies d’absorption et de luminescence et modifie pro
fondément la structure interne des excitons. Ainsi, pour une liaison
2 8 -0 5 3 4
434 INTERACTION EXCITON-PHONON [CH. X
sachant que
q«— q» q < = - - q - (52.16a)
En particulier, les éléments matriciels diagonaux dans l'état
excitonique interne fondamental (lorsque gaez < 1) s'expriment
simplement :
= [ l + i - q i . <a |I ] - 2 . (52.17)
Ainsi les fonctions /jÿ (q) et /<ÿ (q) sont les transformées de
Fourier de la densité de probabilité (spatiale) des électrons et des
trous dans l’état excitonique interne fondamental.
52.1. Interaction des excitons avec les phonons acoustiques. L'in
teraction des excitons avec les phonons acoustiques a été étudiée
par Anselm et Firsov [344]. Dans ce cas, l’interaction est possible
seulement avec la branche acoustique longitudinale. Les fonctions
w\a> (q), pour de petites valeurs du vecteur d'onde q, sont déter
minées par les potentiels de déformation
fi| q I — ot
< ■ » ( < ! ) - / -ê të i “ *,0> (q ) =
2NMca ’
où M est la masse des ions de la maille élémentaire; N le nombre
de mailles élémentaires dans le cristal ; ae et at sont des paramètres
homogènes à une énergie et caractérisant l’intensité de l’interaction.
Pour de nombreux cristaux non métalliques, leur valeur est située
dans l’intervalle de 1 à 10 eV. Ainsi pour de petits q, la fonction
Fl0a) (q) s (q) dans (52.4) est proportionnelle à Y I q lt comme
pour l’interaction des phonons avec les excitons moléculaires.
L’interaction exciton-phonon acoustique est caractérisée par
le paramètre sans dimension
ni2 (a,,—CF,)2 v
£ac — AIcah* (52.18)
v est le volume de la maille élémentaire. D’habitude oe > at.
La valeur gac est égale à 2 • 10"2 pour les cristaux dont les valeurs
de ae — ot « 5 eV ; M/v « 5 g/cm3, m = 10~27 g, ca « 5 • 106 cm/s.
L’interaction exciton-phonon modifie la forme et la position
de la bande excitonique et rend les états excitoniques non station
naires. Lorsque l’interaction est faible (gac<Cl) on peut étudier
les effets par la méthode des perturbations. Anselm et Firsov [3441
ont utilisé cette méthode pour calculer le libre parcours moyen
de l’exciton | 0k), sans changement de son état interne; les auteurs
§ 52] INTERACTION DANS LES CRISTAUX IONIQUES 437
-S -F T T T ^ + q . *+WW. O- (52.21)
k q
Dans ces conditions le libre parcours moyen d’un exciton de vecteur
d’onde k est égal à
Ak = h k rjm .
On trouvera les détails du calcul dans (3441.
Si, dans (52.19), on remplace nq par sa valeur moyenne, pour
des valeurs de k et de la température 0 vérifiant l’inégalité
hcak < 0 (52.22)
le libre parcours moyen de l’exciton, dû aux interactions avec
les phonons acoustiques, est égal à
2h
At = j <D(q) ? dqt (52.23)
0
où v est le volume de la maille élémentaire. Dans ce cas le libre
parcours moyen de l’exciton est inversement proportionnel à la
438 IN T E R A C T IO N E X C IT O N -P H O N O N [CH. X
— £ — 5 - ( - è — 5 -) l “ p ( - - r ) + “ p ( - T r ) ] " <52'30)
où
— 2m,Qopt ’ t==c’ *»
Qopt est la fréquence des vibrations optiques longitudinales. Fédos-
séev [348] a montré que l’interaction de l’électron et du trou avec
les vibrations de polarisation du réseau conduisent à la levée de
dégénérescence des niveaux excitoniques par rapport au moment
orbital et au nombre quantique magnétique.
En plus de cette levée de dégénérescence, de la variation de l’é
nergie de l’état interne dus au potentiel effectif (52.30) (ces varia
tions sont surtout sensibles dans l’état ns, lorsque l’électron et le
trou sont proches), l’interaction exciton-phonon raccourcit la durée
de vie de l’exciton et modifie son mouvement.
Dans l’opérateur d’interaction des excitons avec les phonons
optiques longitudinaux Qopt, nous tiendrons compte seulement
de la bande excitonique d’énergie la plus basse, et nous utiliserons
les valeurs approchées (52.17) des éléments matriciels (q). Lors-
*) Cependant Toyozawa [176, 177] a montré que dans ce cas aussi la dif
fusion de l ’exciton sur les phonons fait intervenir une variation de Tétât interne
de Texciton.
§ 53] MÉTHODE DES MOMENTS DANS LA THÉORIE D’ABSORPTION 44î
(52.32a)
V ^ re/iOo*2
est un paramètre sans dimension, caractérisant la liaison des exci
tons de Wannier-Mott avec les phonons optiques longitudinaux.
La fonction (52.32) est proportionnelle au vecteur d’onde des phonons,
contrairement à la fonction (47.23) caractérisant les interactions
des phonons optiques avec les excitons de Frenkel (pour les petits
q cette fonction est indépendante de q).
L’action de l’opérateur (52.31) sur la forme des spectres d’ab
sorption à été étudiée par Toyozawa [176, 1771, Moskalenko et coll.
[3491 et autres. L’interaction des excitons avec les phonons optiques
(à basse température, pour des excitons de masse effective positive)
modifie peu la forme de la raie de résonance. Cependant cette interac
tion fait apparaître de nouvelles raies dues à la formation simultanée
d’un exciton et de un ou plusieurs phonons.
Pour un exciton de masse effective négative, cette interaction
conduit à un notable élargissement de la raie de résonance même
à très basse température [3491.
C(Q. 5) = è î ■ <53-8>
— 00
71—0
oo
= 2 - — -J M Q )- (53.11)
n—0 nl
En différentiant (53.7) par rapport au temps, nous obtenons les
coefficients du développement
+ 00
Af*(Q) —-sî j ©nS(Q, <ù)dco. (53.12)
—oo
Les grandeurs Mn sont appelées les moments de la courbe d'absorption
S (Q» <*>). La fonction de corrélation S (Q, t) est parfois appelée
fonction caractéristique de la courbe d’absorption.
D’après (53.12), la surface située sous la courbe d’absorption
vraie (pour une valeur fixée de Q) est définie par l’expression
&C (Q) = j K (Q, co) d© = -J- 4jmd/ d2M 0 (Q), (53.13)
OÙ
+ oo
Mo (Q) = ^ j 5 (Q, co) dco = [S (Q, t) = 1 (53.13a)
—oo
est le moment d'ordre zéro de la courbe d'absorption.
Dans l’approximation utilisée, le moment d’ordre zéro ne dé
pend pas de la température du cristal ; il est toujours égal à l’unité.
$ 53] MÉTHODE DES MOMENTS DANS LA THÉORIE D’ABSORPTION 445
S ( Q, ®) = 5 , ( w) = T ^ e x p [ - i î ^ l ] . (53.17)
*’ q (53.27)
ji74( 0 ) = 3 Â f * + - j l i- 2 I M Q . q) l 2 x
a. q
X {[^Q+q — û)q + Q s (q)]2 (1 + Vaq) +
+ [<ûQ+q— (ùq —Qa (q))2vsq}, (53.28)
où
Les calculs des moments (53.26) à (53.28) ont été réalisés par
Nitsovitch [358] pour un modèle cristallin simple. Etudions un
cristal cubique optiquement isotrope, contenant une molécule par
maille élémentaire, de constante de réseau a. Dans les régions visible
et ultraviolette du spectre, on a l’inégalité Qa<^ 1 , et on peut poser
dans le calcul Q = 0. Dans l’approximation de la masse effective
excitonique, la fréquence des excitons est
» , Lk2a2 om
“ k = w0+ ^ r = + . (o3.29)
12
A/o a c « pour P < Q d, (53.38)
JL Jpour P > Q d,
le
M 3, ac » 35
[- ^ -Z + £ 2 d] pour p > Q n. (53.39)
Etudions à présent un système dans lequel l’hamiltonien d’in
teraction des excitons avec une branche de phonons optiques Qopt (q)
est quadratique par rapport aux opérateurs des phonons:
ffint = ~ 2 2 ^ 2) ^îi+qt+q.^kÇqiÇq,» (53.40)
k q,. q»
OÙ
<pq = + 61q.
OÙ
3) (g ), k) = 4jt [k2c2 — w2e (w, k)]~l (54.14)
est la fonction de Green des photons.
Le potentiel vecteur du champ libre (sans courants étrangers)
Aubre (<*>, k), conformément à (54.12), est non nul seulement pour
les valeurs de a) et k qui vérifient l’équation
[k 2 > --£ -e (û>, k)] = 0. (54.15)
Il s’ensuit de l’expression (54.14) que l’équation (54.15) définit
les pôles de la fonction de Green des photons.
L’équation (54.15) admet deux types de solutions:
A. C h a m p s p a t i a l e m e n t c o h é r e n t . Si dans
(54.15) le vecteur d’onde k est supposé réel, nous obtenons deux so
lutions
co/ (k) = (ù' i (k) — iyt (k), Z = 1 ,2 , (54.16)
où les fréquences (of (k) sont réelles positives et représentent les
deux branches des excitations élémentaires appelées polaritons.
Les fonctions d’onde correspondantes
Ai (r, t) = A0e" Yi(k)*exp {i [kr — cof (k) J]} (54.17)
sont spatialement cohérentes, c’est-à-dire qu’à un instant donné,
dans un volume infini, on peut les normaliser à la fonction delta.
Les polaritons ont une dispersion (o/ (k) et une durée de vie moyenne
Ti (k) = 1/yi (k). La figure 68 illustre la dispersion des deux bran
ches considérées dans la région des petits vecteurs d’onde, dans le
cas d’une excitation localisée et dans celui d’une excitation excito-
nique de masse effective positive. On peut considérer les polaritons
comme des excitations élémentaires du cristal correspondant aux
pôles de la fonction de Green des photons (54.14) dans le demi-plan
complexe inférieur de la variable o, k étant supposé réel.
B. C h a m p s p a t i a l e m e n t i n c o h é r e n t . Si, dans
l’équation (54.15), la fréquence est supposée réelle, nous obtenons
un vecteur d’onde complexe
k * (cd) = Q, (co) + iA t ((o). (54.18)
Ce vecteur correspond à une onde électromagnétique qui s’amortit
en traversant le cristal
A, (r, t) = A0«-A,(“)r exp {t [Q, (©) r - ©*]}. (54.19)
Cette solution est appelée onde électromagnétique normale. Les
solutions (54.19) ne peuvent être normalisées dans un cristal infini.
Pour A ( g)) =5<é=0, elles ne correspondent à aucune valeur du vecteur
458 DISPERSION ET TRANSMISSION DE LA LUMIÈRE [CH. XI
*) b)
Fig. 68. Courbes de dispersion des deux branches polaritoniques (courbes en
trait plein).
a) E n l'absence de dispersion sp atiale, b) compte tenu de la dispersion spatiale.
par l’expression
Ax (z, t) = ÿ - e j dû) 3> (û), (?) «-*•«, (55.1)
OÙ
2b (û), Q) = çaci _ w*e (û, ç) • (55.2)
Pour le calcul de (55.1) nous utiliserons la forme explicite (54.2)
de la fonction e (co, Ç). Nous considérerons un champ électromagné
tique dont la longueur d’onde excède largement les paramètres du
réseau cristallin. Dans ce cas la fréquence des excitons est reliée
au vecteur d’onde par la formule
Q2 (Q) = QJ + aÇ2c2, (55.3)
où a = hQ0I (m*c), m* étant la masse effective de l’exciton. Par
la suite nous supposerons m * > 0. Pour Q0 = 25 000 cm"1 et
m* égale à la masse de l’électron libre, la valeur de a est 6*10"6.
Dans le domaine de fréquences qui nous intéresse, la dispersion des
photons dans le cristal est définie par l’expression
©q = cQ/n0, *0 = V eo>
où c est la vitesse de la lumière dans le vide.
La fréquence de résonance £2r est obtenue en égalant les vecteurs
d ’onde et les fréquences de l’exciton et du photon. A la résonance
la valeur du vecteur d’onde est
| Qr | = £2rn0/c, Qr = Q (Qr). (55.4)
Posons Q = Qr. La permittivité (54.2) devient
e (û), Q) = e„ + Qlr- j L 2iyrQr » Yr s ï W (55.5)
le coefficient d’absorption.
Au voisinage de la résonance ces grandeurs deviennent
+ c 0]1/2, (56.15)
x « y j 1 /c ; + /V(4S2Jyî) - * o f 2. (56.15a)
Loin de la résonance | co — Q0 | y,
n ~ ”o - 4 ^ £ - $ ) - . •<5(U6>
Dans la région le potentiel vecteur (56.9) est cal
culé par la méthode des résidus
i = £ 0+ £ de x p [ t - ^ ( n + ix)] ,
+ {E Q— Edexp [ i •— (n + t x ) J | ,
(56.19)
= E0 exp [ i (n + tx)] + E d,
7 » ! 4°
EW
16 (n*+x*) exp ( —2 -y-xd)
(
2<i>
-------- xd f t <ûnd\l -4 —x d ï
[(1 +«)*+**]* | l - 2p« 4 c o s[2 (P + — )J+ P *« e }
(56.20)
OU
1—At i — N x |2
y p
l + * i ’ P2
r =” 1 1+Ai
Nx est la racine positive de (56.13). Le coefficient de réflexion est:
2
EÇr) 2 p* 11—exp { 2i — Nid'j
R(<ù) B £ (i)
X jl-p S e x p ^ i-^ d )
m*e Q. (56.26)
représentent la vitesse et la fréquence d’un exciton de vecteur d’onde
<ùn0/c et de masse effective positive m*.
Pour une fréquence donnée réelle w, les racines de l’équation
S (û), N) = 0 sont égales à
+ Ed \e
& - & = (Nx + qN2) E0- lNie^ Nld + gNze ^ Nid] Ed,
^ Nd (56'34)
E ? = [e « Nld + q e ^ 1 ] E 0+ (î + q) E d,
+ E o - i ^ + qNJ Ed.
Ces équations conduisent à
E0 = 2 E ™ M J ( M l- G t_), Ed = — E0GJM+, (56.35)
£4r) = Eil) (M +M_— G+G.)/(Ml - Gl), (56.36)
JVÏ.2- e . ± ^ - Z ^ + l - g g - . (56.41)
Pour un cristal semi-infini, à la résonance les champs (56.30) et
(56.31) deviennent
Il résulte de (56.41)
Ni = n + ix, N z = x 4- in, (56.44)
avec
/ ï k ’ — ■ <5 6 -4 7 »)
Dans ces conditions la densité de flux d’énergie électromagnétique
oscillant avec une fréquence //2 Ÿ^crt0v0 diminue conformément
472 DISPERSION ET TRANSMISSION DE LA LUMIERE [CH. XI
à la loi
*= . (56.51)
7 < ïr-
Q Q
i-I -N id i— N îd
_ ___________ 27VtA’g ( N f \ - Z N .) e c + ( N t + 3 N t ) e e______________
U ü
i_LjVxd a:2d
|iVa (l + iV1)+ iV 1(l + iV8)]*-[iV î ( l — Ar1)e c + jV1( l _ iV1)e c ]*
(56.57)
Nous étudierons cette expression pour les deux cas limites con
sidérés au paragraphe 56.3.
a) L’i n é g a 1 i t é (56.43) e s t s a t i s f a i t e . La valeur
des indices de réfraction complexes N x et N 2 est donnée par les
expressions (56.44). Le coefficient de transmission de la lame cristal
line est
20n*®(Qr, t)
T(Qr) (l+2n+2n*) exp [ " “T 1(" + *)**]• (56.58)
474 DISPERSION ET TRANSMISSION DE LA LUMIERE [CH. X I
OU
où
p (n0-l)«+ x« 2/ iqx
P = arctg 1+x*—ni • (56.61)
i(«o+D+x* ’
Les expressions (56.59) et (56.60) montrent que les oscillations
spatiales dues aux réflexions multiples sur les faces de la lame
s ’amortissent assez rapidement (l’onde réfléchie traverse la lame
au moins 3 fois) et ont une autre périodicité que les oscillations dues
à la dispersion spatiale. Dans certains cas, ces dernières oscillations
n’apparaissent pas non plus. Néanmoins on doit observer dans
ces cas une variation non exponentielle de T (Qr) lorsque l’épaisseur
de la lame varie.
Les premières tentatives pour montrer expérimentalement les
effets de la dispersion spatiale dans les cristaux moléculaires furent
réalisées dans les travaux de Brodine et de Pékar [3681. Etudiant,
au voisinage des bandes d’absorption propre (Q ~ 25 200 cm-1),
des lames minces d’anthracène à 20 K, ils découvrirent que l’inten
sité lumineuse absorbée variait de manière oscillatoire avec l’épais
seur du cristal (pour de faibles épaisseurs), plus précisément pour
une fréquence Q = 25 108 cm-1 la période des oscillations étant
de A « 0,06 p.
Une variation non exponentielle de l’absorption a été observée
par Délukov et Klimoucheva [369 à 3711 sur des lames monocristal
lines de paradicblorobenzène et de paradibrombenzène à 4 K. Les
§ 56] CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE D a NS UN CRISTAL 475
r)>°- (56-65)
De l’égalité (56.64) il résulte
*i = -j7=-(V eo+ e» + eo),/2 . «i = -^ = -(K ë * + ë î—eo)1/2,
(56.66)
«2= —y j ( /e î + e; + e0)1/2 , x2= -^y ( /if + T * - e 0)1/2
et X2 > X i > 0 .
Substituant (56.66) dans (56.42), nous trouvons les champs
lectrique et magnétique dans un cristal semi-infini sous la forme
*t + *l
1 -- ^“(>«l+X2)Z
+ T e la cos [-— -(»H + |n * |)] +
+ 6 s in [ - ^ K + K | ) ] } ) ,
478 DISPERSION ET TRANSMISSION DE LA LUMIÈRE [CH. X I
OÙ
_ 1”2 1 i |
lif + xf nl + x* • „f + xf *
On constate^que la période des oscillations spatiales amorties de
cette grandeur |ne s’exprime plus sous la forme - q
comme pour les excitons de masse effective positive, mais devient
A — 2jic
&r("i + lnt \) ‘
56.6. Modification des courbes de dispersion au passage d ’une
température « critique » . Dans les sections précédentes de ce pa
ragraphe, nous avons étudié la transmission d’une lumière de lon
gueur d’onde déterminée à travers le cristal, aune température donnée.
Pour des très basses températures, au voisinage de la résonance,
l’absorption de la lumière par un cristal à bandes excitoniques
larges ne s’effectue pas suivant une loi exponentielle. Lorsque la
température augmente, ou lorsqu’on s’éloigne de la résonance,
l’intensité transmise varie exponentiellement avec l’épaisseur du
cristal. A présent examinons en détail les conditions de passage
d’un type de loi à l’autre lorsque la température ou la fréquence
varient. Le raisonnement utilisé dans ce qui suit est développé
dans les travaux de Myasnikov et de l’auteur [373].
Supposons que le cristal présente une bande isolée d’états ex
citoniques dont le carré de la fréquence vérifie, pour ka 1 (les
vecteurs d’onde étant parallèles à l’axe z), une équation du type
(55.3)
Qi = QJ + ak V .
Pour les excitons de la première bande d’absorption excitonique
de l’anthracène a æ 10“8; pour ceux de la première bande d’ab
sorption excitonique du sulfure de cadmium a « 10“5.
Si le moment dipolaire de l’exciton est dirigé parallèlement
à l’axe x, pour des fréquences voisines de Q„> la composante exx («, k)
du tenseur de permittivité peut être exprimée sous la forme (54.2).
Du fait que nous ne nous intéressons pas seulement à la fréquence
de résonance (0 = Qr, il serait erroné de choisir une expression
simplifiée du type (56.2). Donc on prendra
e** (<■>, k) = e0 — f{[<ù + iy (to)]2 — Q£}-1,
où le paramètre f2 couplant les photons et les excitons s’exprime
selon (54.3) et (54.3a). Le paramètre d’amortissement des excitons
y (co) est une fonction de la fréquence et de la température du cristal.
Etudions les oscillations forcées du potentiel vecteur sous l’ac
tion de courants étrangers
Jx & *) = (s), /,, (s, t) = /. (z, t) = 0.
§ 56] CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE DANS UN CRISTAL 47»
•OÙ
R a (NI — e 0) D cl(J V f— e 0)
(56.75)
l“ (ûiV^A'f — JVf) * 2“ (ûJVa (7Vf — JV|)
.Ainsi, lorsque la condition (56.73a) est vérifiée, (56.74) est repré
sentée par la superposition de deux ondes normales dont les ampli
tudes sont dans le rapport :
Bx _ N2 ( N I - bq)
(56.76)
B* “ N ^ N l - z o) *
Ce rapport devient très grand quand N 2 N x. Par exemple pour
| No | = 10 | N x | e0, le rapport | B J B 2 | > 103. L’onde nor
male d’indice de réfraction complexe élevé est pratiquement inexis
tante.
Cherchons à présent à quelle condition s’annule le discriminant
—A (<o) de l’équation (56.72) quadratique en N 2. Les parties réelle
Ax et imaginaire A2 de A = Ax + *A2 doivent s’annuler simultané
ment
A! (<o) ss [(o2 (1 + ae0) — y2 “ ^?12 — 4(d2y2 +
+ 4aco2e0 [Qfj + Y2 — co2] = 0, (56.77)
A2 ( cû) = 4cûy [ cû2 (1 — a e 0) — y2 — £2J1 = 0. (56.77a)
En général ce système est impossible. Toutefois pour certains cris
taux, au voisinage d’une bande excitonique de masse effective
positive, la condition A = 0 peut être réalisée. En effet la grandeur
Y, fonction de la fréquence, dépend aussi sensiblement de la tempé-
§ 56] CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE DANS UN CRISTAL 481
Supposons que cette égalité (56.79) soit réalisée pour une tempé
rature critique T 0 ^= 0. Considérons plus en détail le système des
ondes normales dans le cristal pour des températures supérieures et
inférieures à la température critique. Il est commode d’utiliser un
modèle de cristal d’anthracène, pour lequel la forme des zones exci-
toniques et le rôle de l’interaction exciton-phonon ont fait l’objet
de nombreux calculs [276, 318]. Choi
sissons le modèle d’interaction exciton-
2m ,cm phonon utilisé dans [318]. Nous sup
poserons que les excitons interagissent
avec une branche de phonons acousti
ques et une branche optique de cons
tantes d’interaction gac = gOpt=0,01.
Les autres paramètres de la théorie sont
les suivants :
e0 = 4, (2JIC)-1 £2opt = 50 cm-1,
(2tlc)“1 £2ac = 30 cm"1.
Les valeurs de a et de / calculées
dans [318] ont été mentionnées plus
haut. Sur la figure 72 sont représen
tées les fonctions y (ai), construites
d’après [318] pour deux températures
10 et 20 K.
La figure 73, a donne la variation
Fig. 72. Coefficient d’amortis de N x (a>) et N 2 (<o) calculée d’après la
sement des excitons pour deux formule (56.72). La fonction y (ca) uti
températures. lisée correspond à une température de
20 K supérieure à la « température criti
que » 7’o=15K du modèle. Les courbes continues représentent les par
ties réelles nx et n2 des indices complexes N x (û>) et N 2 (œ), les cour
bes en pointillé les parties imaginaires x, et x2. L’échelle des ordon
nées est logarithmique. On constate sur la figure 73, a que si | â ’2 |
| N x | l’onde normale d’indice complexe N 2 apparaît avec une
amplitude très faible. Si en outre x2 ^ xa, celle-ci s’amortit très
vite. La lumière qui se propage dans le cristal est décrite pratique
ment par une onde normale d’indice de réfraction nx et de coefficient
d’absorption x x. Ces valeurs diffèrent peu des valeurs calculées dans
[318] lorsqu’on néglige la dispersion spatiale.
Pour des températures inférieures à la température « critique »
la variation de N x et N 2 en fonction de la fréquence est représentée
sur la figure 73, b. Dans la région w < Q0, | N 2 | < | N x |, et dans
l’expression (56.74) n’intervient que l’onde d’indice de réfraction
n2 =t5= 0 et de coefficient d’absorption x2 « 0. Dans la région w > Q0,
| N x | < | N 2 | et c’est la première onde d’indice de réfraction
ni < nz et de coefficient d’absorption xx x2 qui prédomine. Ainsi
§ 56] CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE DANS UN CRISTAL 483
*og = - ÿ ^ F * tf (56.85)
Nous obtenons une expression (56.84) dont la forme coïncide avec
celle de la permittivité d’une transition dipolaire de force d’oscil
lateur effective Fett et dont la fréquence de plasma est Qp *).
La fonction (56.83) a deux pôles
Ni. 2 = dh (n + tx) = ± VT(w), (56.86)
OÙ
* m ax — W og/2y (Q r)-
i-ÎL N ( d —l )
[jV *-2£ (<i>)—eo----I/o** e NZ + ide c
x 3 («0 , N)
, (56.90)
» 56] CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE DANS UN CRISTAL 487
+ ge e ]}
et
*W - ’• + -— - 2) ] . (56.99)
ou
♦) P ar e x e m p le pour le c r is t a l d e C u 2O f d ’ a p rè s [3 7 7 ], F t u ^ 1 0 "9.
S 56] CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE DANS UN CRISTAL 489
par conséquent
4e0 (n
m )=
OÙ
Y 2 M 0 = AîA0+a+0a0, (57.7a)
V 2 M 1 (klf kg) = AklA i3+ (57.7b)
V 2 M j (klt kj) s A]ilA£„ —flkjûk.1 (57. / c)
1 /2 M 2Çklt k 2) ^ ^ 1aICj+ A 2< , (57.7d)
l / 2 M 4 (klt k j j s i ^ a k . - ^ a ^ ) . (57.7e)
Les opérateurs Mi (l = 0 , 1 , . . . . 4) vérifient
Tr {Mi (klt k2) Mp (kj, k;)} = 6 ,, ,.0*,. k-àki, k;. (57.8)
Utilisant (57.8) nous tirons de (57.6)
wt (klf k 4 ; t) = Tr {p (t) M t (klt k*)}, (57.9)
Tr p (f) = w0 (t) + S* I^ex (k, k ; 0 + œ ph(k, k ; <)] = 1, (57.10)
k
où
Wer(klt k2; t) = w2(kx, k2 ; t) + w2(kXl k2; t), ......
_ (57.11)
1^2 t&pb (ki, k2; t) = w2 (klt k2; t) — w2 (klt k2; t).
S 57] THÉORIE QUANTIQUE STATISTIQUE 493
A. L’inégalité
fl » e„YÎ (57.27)
est satisfaite. Par définition cette inégalité définit la condition de
liaison forte des photons et des excitons (relative au problème spatio
cohérent). Dans ce cas
K>pb (ko, t) = [cos-îÿ-+ -JJ- sin -îÿ - ] 2 exp ( —y00 ,
Wex (k0, t) = (cojjeo) - 1fie-y»1sin 2 (cû0t), (57.28)
w3 — 0 , wk (k0, t) = (n0ù)0 / 2)-1 sin (ü>00 »
où
“ o = VW^ô—ÿ î « AAo* (57.29)
Les graphes des fonctions n;ph et wCT sont représentés sur la figure 74
par des lignes continues (on suppose f 0 = SY0rc0).
B. L’inégalité
fl < e0v2 (57.30)
est satisfaite. On l’appelle condition de liaison faible des excitons et
des photons (relative au problème spatio-cohérent). Alors Y a « y —
§ 57] THÉORIE QUANTIQUE STATISTIQUE 497
L t. tS 2 = r - Y k + V k ( - ) 4 - | ^ + ^ W
« « j o (57.44)
Z-r.|U73 = Ak»4»
L r, tû>k— ~ Ak^3—4 ~ f kw2
«o
pour les fonctions
» | 3 W((k; r, t) = - ^ r
2 “,6iSî(k » O exP U (li—y r l- (57.45)
ti. ti
Dans (57.44) nous avons posé
£ , . . « i M - £ + < v ><+>- s --
Les fonctions
nex = -jj-wex(k; r, t), npb = -jr wpb(k] r, t), (57.46)
où
» « ( k ; r, t) = — -(^ 1 + ^ 2). W p ^ - ÿ j i W i — wt)
L twj (2) = [ V ( —) J
— Y wi (2) + ~ f wK(2), (57.48)
( H - ]• (57'53)
exp (— — )
^ Ph(k0, z) = ---- - g —2——[ (4y2c~ ftv0 •£-) +
p 1 - <57-54>
OÙ
H= T — f o V o ! { c 0 z 0) , S s 4y2cJ — E ô ' f l (c o + V 0f .
Les fonctions et. 0 2 sont définies par le tableau 19. Dans ces ex
pressions k0, v 0, c 0 sont dirigées selon z.
Comparant (57.53) et (57.54) avec les fonctions (57.22) on constate
qu’elles coïncideraient, à condition que la vitesse v0 des excitons soit
égale à la vitesse c0 des photons. En général vQ < c 0, c’est pourquoi
on ne peut pas trouver directement l’affaiblissement spatial de la
densité de photons (dans le cas de liaison forte exciton-photon fl »
v2eo) à partir de la loi d’amortissement temporel en remplaçant
simplement t par z/c0. Cette substitution est cependant possible dans
le cas de la liaison faible (/J ye0) (voir ci-dessous).
Examinons plus en détail les expressions (57.53) et (57.54) dans
quelques cas limites :
A. A b s e n c e d e r e l a x a t i o n (y = 0). Ce cas a un inté
rêt méthodique. Les états excitoniques ont une largeur finie, c’est-à-
dire Vq 0 .
Sachant que y = 0 et v0 0 . (57.53) et (57.54) donnent
2co /o -
^ex (Ab. z) co+ L'o sin 2 2 Y UqÇqEq
De plus
w 3 (k0, z) = 0, WK (ko, z ) « 2 V ^ T" °. U7e i (ko, Z). (57.55a)
Les courbes de (57.55) sont représentées sur la figure 75 pour deux
rapports différents f 0/y0n0.
Lorsque 2yz ^ c0. la densité d’excitons et de photons varie pres
que exponentiellement. La vitesse de décroissance de la densité de
photons est alors déterminée par la vitesse du processus le plus lent :
a) transfert d’énergie des photons aux excitons, b) transfert d ’énergie
des excitons au thermostat.
Dans le cas d'interaction exciton-photon faible (relativement au
problème de l’interaction des excitons avec le thermostat), c’est-à-
dire si fl ^ b0yJ, c’est le processus a) qui est le plus lent. Les fonc
tions wi (k0, z) prennent alors les valeurs
^ Pb (k0, z) «s exp ( - -2^ - ) . “-'ex (ko. *) « (k0, 2),
(57.56)
(ko. z) = 0 , w* (k0, 2) « -2J p - f0wph (k0, s).
(57.56a)
Les fonctions Wph (k0, z) et (k0, z) coïncident avec les fonctions
(57.31) après substitution à t de z l c 0. Le coefficient d’absorption de
504 DISPERSION ET TRANSMISSION DE LA LUMIÈRE [CH. XI
le processus le plus lent est b). Les photons échangent rapidement leur
énergie avec les excitons, si bien que les fonctions densité de pho
tons et d ’excitons (pour 272 c0) sont presque égales
u>ex (ko. z) « ^ph (k0, z) « exp (\ — i M
Cq . ) . (57.57)
Le coefficient d’absorption de la lumière dépend alors uniquement
du paramètre y 0 qui détermine le processus de relaxation.
C. R ô l e d e s p r o c e s s u s de r e l a x a t i o n en
p r é s e n c e d e d i s p e r s i o n s p a t i a l e . Nous avons
§ 57] THÉORIE QUANTIQUE STATISTIQUE 505-
montré dans les paragraphes 56.2 à 56.4 que dans le cadre phénomé
nologique le rôle de la dispersion spatiale ne devient essentiel que*
lorsque
Vofl » Vocoeo = y2cn0. (57.58)
Cette inégalité permet de simplifier les expressions (57.53) et (57.54)-
(57.59)-
tt’pb (ko. 2) « exp ( — wex (k0, z). ' (57.60)-
Par suite, lorsque z > c 0l2y, le flux de photons diminue avec la dis
tance selon la loi
+ (57.61),
zène.
.Les données expérim entales sont de Délukov et Klimoucheva [370( 371]. L’épaisseur du cris
tal est 0,6 p.
est l’opérateur d’interaction spin-orbite (voir [51, § 64). s< est l’opé
rateur de spin et p* l’impulsion du Même électron, U est l’opérateur
énergie potentielle. Dans un champ central symétrique, (58.2) de
vient
Ks — Kt \E s - E t \
Ht = S 2 l^ f (5z) ®na, m p“f- M nttf m{5 ( / i S2)] B^a ( / , S2) /?m 3 (/» ^z)»
$z na, mp
(58.5)
où Bna (fi $z) ©t B na (/, sz) sont les opérateurs de Bose des excita
tions en triplet de la molécule n a ; Ef (sz) est l’énergie d’excitation,
qui inclut la variation d’énergie statique d’une molécule avec tou
tes les autres, lorsque celle-ci passe à l’état excité /
.2 ~ *5 ’^an^av = ®nv 1 * **
li a i
§ 58] PROPRIÉTÉS DES ÉTATS EXCITÉS TRIPLETS 513
“w ( k ) B 7 r ( i ~i)* (58-13)
Dans ce cas l'équation (58.10) a une solution simple
4° (sz, k) = E , (st) + 1 $ (sz, k)- ( - I f Lu (st, k). (58.14)
L’éclatement caractéristique des excitons — « l ’éclatement de Davy-
dov » est égal pour k « 0 à
3 f ( s z) = \E V\sz, 0) — Efp(sz, 0)1 = 2 J L $ ( S z , 0 )|. (58.15)
De nombreux efforts tendent à définir la valeur expérimentale de
l’éclatement de Davydov correspondant aux états triplets des cristaux
moléculaires de composés aromatiques. Les difficultés expérimen
tales sont liées à la faible probabilité des transitions directes S 0 ->■ Tx
sous l’action de la lumière.
Le calcul théorique des intégrales de l’interaction et de la struc
ture de bandes excitoniques a été réalisé par Jortner et coll. [386],
pour les cristaux de naphtalène, d’anthracène et de diphényle, et
pour trois directions du vecteur d’onde, le long des trois axes cristal-
3 3 -0 5 3 4
514 EXCITONS TRIPLETS DANS LES CRISTAUX [CH. XH
OÙ
Ck (q) = Ck( —q) =
= Y Ï 2 & /* + ,(O A /* -q (-* « ). (58.23a)
(q, q i ) = y 2 (F ”° exP (‘ ( q i - q ) nl —
n
— 2Mn0eiknt2 (exp (— iqn) + exp (iqin)]}—ET, (58.28)
^ ( q ) = - 2 ^ -ocxpfi ( y — q) n ]. (58.29)
F / ( S ) = - [ ( F ( a , û ) + F ( - a , ©)] (58.40)
OÙ
% = t+ iy /2 M T,
(58.43)
n
T, m = i V 009 1 f a a ) ^ 1 f lx dx / _ 4
N -Zl £—cos(qa) ~ îi j 5 -c o s i »
q o
Calculons l’intégrale. Nous trouvons
(f) B*a (!) Ba (!) + S M snm (f) B*m (f) Bn (f). (59.4)
n,/ n, m
Ici Bn (f) et B n (/) sont les opérateurs de création et d’annihilation
de l’excitation en singulet d’énergie Es (J) sur la molécule n, compte
tenu des interactions statiques de l’environnement ; A/£m (f) est
l’élément matriciel d’échange d’excitation / entre les molécules n
et m, A/Jn = 0. Comme il n’y a pas de molécule de base au nœud n,
dans les sommes (59.3) et (59.4) il faut exclure les termes n = m = 0.
Pour simplifier les calculs nous ne tiendrons pas compte par la suite
de cette limitation.
Ecrivons les interactions d’échange entre les molécules excitées
dans les états singulets / et la molécule d’impureté sous la forme
#m t = 2 (Wn0 (f)CUBn (f)+ c.h.], Woo = 0, (59.5)
n. f
où Wno est proportionnel à Y S 0 (S 0 + 1) et à la concentration en
impuretés. Nous supposons pour simplifier que l’impureté n’altère
pas le réseau et peut se trouver avec une probabilité identique à n ’im
porte quel nœud du cristal.
Pour calculer la permittivité (58.31) il faut connaître la trans
formée de Fourier
G, (Q, 5) - S e m n -m)((Ba {f) ; B*
m (/)» - (59.6)
n-m
OÙ
0)=(0-f-lY,
« Bn (/); B*m (!)))- = \ J e® «fî„ (!) ; B*m (f)))t dt, (59.7)
par rapport au temps et aux coordonnées d’espace de la fonction de
Green retardée
«■Bn (f) ; B+m (/)», B - î6 (<) (0| [Bn (/, *), B+ (/, 0)]|0> (59.8)
§ 59] INFLUENCE D’IMPURETES PARAMAGNETIQUES 525
Ici et dans ce qui suit nous utiliserons les opérateurs de phonons auxi
liaires
<P, = - p j ( b t +b;), n ^ -^ -ib t-b ,), (60.5)
[ £ - e (k ) ]G (k , f ) = l + SZ ?(s, k )0 (s , k ; 2 ).
l£ -e (k ) ]0 (s , k; £ ) -
OÙ
C (k )= e + 2 eik(m-n)Mm n
m -n
£(k) = e ( 1 0 + 4 - 2 ^ k) +
. ^ D*(s, k) f K + i n g Q O - c t l Q - f t Q ,!
2 \ [£ (k)—c (k)—aQg)a+ T|s
n8 \ E ( k ) - e ( k ) + h Q 8] 1
(60.22)
[ £ ( k ) - c (k) + /ia ,] * + W *
Si la fonction D (s, k) ne diffère de zéro que pour quelques va
leurs discrètes de Qs le spectre des excitations élémentaires sera consti
tué d’une excitation sans phonons d’énergie E 0 (k) et d’excitations
satellites à un phonon d’énergies E+ (k) et (k), que l’on peut obte
n ir en cherchant les solutions de l’équation (60.22). Cette solution
je u t être obtenue par une méthode graphique.
Lorsque D (s, k) < hQa, l’équation (60.22) peut être résolue
par la méthode des approximations successives. Substituons dans
le second membre de (60.22) la valeur E (k) = e (k). En première
approximation nous trouvons l’énergie de l’état sans phonons
E0 (k) = el(k) - -i- S D2k k) /« V
5
Si les excitons n’entrent en interaction qu'avec une seule branche
de vibrations optiques s = 0, en ne gardant dans le second membre
de (60.22) qu’un seul terme
H ( £ ) = 4 2 ° ( s) « " » + !) K® ~ MW / - +
«
+ n ,\(Ê + h Q t) I - L \ - 1}. (60.25)
Explicitons l’élément matriciel m, n de l’équation (60.24)
nni] 1 mmi (f)]G m,n (£)= «■ „. (60.26)
534 E X C IT O N S T R IP L E T S D A N S L E S C R IS T A U X [CH. X II
S D- <*>S t x ( p ) * ; ( » ) { ‘f c - V l - +
s, p, 1 X
+ }*>■.»)• (W.33)
La partie imaginaire de Topérateur de masse (60.32) a pour valeur
r _ <*>--§- 2 p .( .) ^ M r id ) j +
s, p, 1 X
+ — (60. 34)
Otaa (Ë) = gnu, (£)j+ ± gn0 (Ë) S & (s) Ç. (Ê) G0m (Ë). (60.42)
8
d’où il résulte
Gom (E) = gom (E) A-1(£), (60.43)
avec
A (g) B 1 - - L goo (Ë) 2 D* (s) Ç. (Ë). (60.44)
8
Substituons (60.43) dans le second membre de l’équation (60.42).
Nous trouvons la valeur de la fonction de Green
Gnm (Ë) = grun(Ë) + -Ë A“ (Ë) ga0 (Ë) gQm(Ë) 2 & (*) £, (Ë).
(60.45)
Par conséquent les pôles de la fonction de Green (60.45), qui carac
térisent les excitations élémentaires excitoniques en interaction avec
S 61] MOUVEMENT DES EXCITONS DANS LES CRISTAUX 53T
+ =----- T ) = 0.
E — e0 ( k ) + A Û , i
u7°“n2» f61-4)
n
où won est la probabilité par unité de temps du transfert d'excita
tion de la molécule 0 à la molécule n. Dans des cristaux anisotropes,
cette probabilité dépend notablement de la direction. Par exemple,
dans l’étude d’Avakian et coll. [412], on montre que, dans le cristal
d’anthracène, le mouvement des excitons se produit essentiellement
dans le plan ab. Le coefficient de diffusion mesuré à la température
ordinaire est égal à 6,2 «ÎO-6 cm2/s. Dans ces conditions l’excitation
sur une molécule donnée se maintient pendant ~3*10~10 s. Sachant
que la durée de vie de l’exciton triplet est t 0 « 10~2 s, pour de fai
bles concentrations des excitons, la longueur de diffusion sera égale à
l = / 2 D t 0 « 3,5 «10“4 cm. D’après les résultats expérimentaux
(398], les éléments matriciels de transfert d’excitation entre molé
cules voisines d’anthracène se trouvant dans le plan ab sont égaux à
~ 2,1 cm"1. Par conséquent pour a = 8,56 Â, conformément à (61.2a
la valeur de la vitesse pour un mouvement cohérent des excitons
triplets serait ve « 3,4 *104 cm/s. La vitesse moyenne de ces parti
cules pour un mouvement diffusionnel serait vd = — æ 3,4-10’6cm/s.
To
61.1. Théorie des interactions des phonons et du mouvement des
excitons triplets. La théorie du mouvement des excitons triplets dans
des cristaux à bandes énergétiques étroites a été développée dans de
nombreux travaux: Trlifaj [404], Takeno [405], Haken et Reineker
1406], Avakian et coll. [398, 412].
Lorsque l’on tient compte des interactions excitons-phonons, le
déplacement de l’excitation électronique dans le cristal correspond
aux nouveaux éléments matriciels
(Ë) = + (g), (61.5)
où Mnm sont les éléments matriciels de transfert de l’excitation dans
un réseau rigide. Ces éléments déterminent la bande énergétique
t ( k ) * S M nmexp [tk(n —m)l (61.6)
n -m
des excitons libres; S (E) sont les éléments matriciels de l’opérateur
de masse (60.31). D’une manière générale l’opérateur de masse est
complexe et dépend de l’énergie de l’excitation élémentaire ainsi que
de la température du cristal.
Pour expliquer les caractéristiques essentielles des éléments
de matrice (61.5), étudions l ’approximation introduite par Takeno
540 EXCITONS TRIPLETS DANS LES CRISTAUX [CH. X II
s o , <•)*,<*) J W . ) - # 2 11 -
P. 1 k
S (É ) = - w M om+ -± - 2 O! X
f
X [ ( « , + 1 ) ( Ê - h Q . y gnm ( Ê - h Q t) + n , ( ë + m t y g im ( £ + / & , ) ] -
- - â ? r 2 - K R + l ) ( * - » O J » S <1,V ^ - V A ? +
* + io + * « « » 2 <w . (« •« )
k
ih ^ = {E P “ — P -^ O n m i P rnn ( 1 ■ " ô n m ) P n m — *Ï T n n P n m ô n m .
(61.15)
Etudions cette équation pour un cristal unidimensionnel, en ne
tenant compte que des interactions entre plus proches voisins.
542 EXCITONS TRIPLETS DANS LES CRISTAUX [CH. X II
Posons
^nm = M ( ô n , n + a “f" 6 n , n —a )»
(61.16)
r 'n ii= = Yi L o in = T (Ô n , n + a “l “ ô n , n —a ) -
ïh — M (P n -a , n - a — Pnn) — ^ P n , n -a »
Mi ^ — — M ( P n n — P n + a . n + a ) — * P P n + a , n»
i t i -------— = M ( p n + a , n + a ~ P n n ) — î L p n , n + a -
tivement
<^‘nt = y = - 2 -55- (EDÏ }(k. /)) (k. /) e -<wt-fc .h ., (62.23)
' k, /, JL
= 2 (HDjr^k, f))A Ï(k, f ) e - ‘* + c.h., (62.24)
y k, /. ^
OÙ
D(; }(k, /) = y d„a (/) «îa (k, /) e -‘kn« (62.25)
na
est l'opérateur du moment dipolaire électrique de transition dans
l'état de vecteur d ’onde k de la bande excitonique p,;
D[r) (k, /) = ilB y (Lna (/) + 2S„« (/)) u;a (k, /) (62.26)
na
égaux à
d 1= 0, d 2= — 0 + cos 0 « H 0I2 HEi
sin (20 —\jj) « H Ÿ [ h 0— - H J (0) J sin 0.
L’état excité de l’ion Mn2* a un spin de 3/2 et correspond à la
représentation irréductible *Elg du groupe Oh. Il est doublement
dégénéré par rapport au mouvement orbital et quatre fois dégénéré
par rapport au spin. Le champ magnétique d’échange HE du cristal
lève la dégénérescence de spin (fig. 79). Les niveaux les plus bas
Fig. 79. Schéma indiquant le déplacement des niveaux de l’ion Mn,+ sous l'in
fluence de différents types d’interactions.
a) Champ de sym étrie cubique Oh ; b) cham p d’échange H b ; c) interaction spin-orbite ; d) in"
teractions résonantes entre ions paramagnétiques*
Pour des champs H 0 ^ 2HE « 1,8-10e Oe, les spins des ions
magnétiques sont parallèles, et le diélectrique passe dans l’état
ferromagnétique: l’éclatement de Davydov disparaît.
Dans des champs magnétiques faibles vérifiant l’inégalité
H 0< H ct =« V 1,5HaHe « 2,8• 103 Oe,
les directions des spins ne sont pas symétriques par rapport au champ :
= 0— = 0 + tc + \|>. C’est pourquoi, d’après (62.12a),
les énergies des ions paramagnétiques ne sont pas égales c{ c£.
L’angle \|) est donné par l ’égalité sin ip = d ’après
(62.35) nous avons donc
# ii(k ./) = '^ r ( '§ - + "§|~) 2 n.2 exp [tk (ni —m2)].
556 TRANSITIONS OPTIQUES DANS LES CRISTAUX [CH. X III
Dans ce cas l'énergie des deux bandes excitoniques est définie par
(62.33). Les expressions générales de l'éclatement de Davydov
pour d’autres orientations du champ magnétique furent obtenues
par Petrov et Kharkyanen [420].
L’éclatement magnétique de Davydov dans les cristaux de
RbMnF3 fut d’abord observé par E emenko et coll. [432, 433] à
4 K et 20 K. Les auteurs ont étudié l’éclatement de la raie à
25144 cm"1, pour un champ magnétique dirigé le long de l'axe [ 111],
dont l ’intensité varie de 0 à 300 kOe. On montre que l ’éclatement
magnétique de Davydov est complètement induit par le champ ma
gnétique extérieur. En l ’absence de champ magnétique extérieur
= ji, c’est pourquoi X 12 (k, f) = 0. Dans l’intervalle de
champs étudié dans [432, 433], l ’éclatement augmente proportion
nellement au carré du champ selon la loi
A (cm-1) « 12,7-10"10 H2 (Oe).
62.2. Absorption excitonique dipolaire électrique dans un dié
lectrique antiferromagnétique. L ’absorption dipolaire électrique de
la lumière a été observée parBéliaéva, Eremenko et coll. [434 à 436}
dans les cristaux de CsMnF3. Ces cristaux sont des diélectriques
antiferromagnétiques à six sous-réseaux de spins colinéaires. Leur
groupe d ’espace est D\h. La maille élémentaire contient deux ions
Mnl placés aux centres de symétrie, de symétrie de site D 3d cons
tituant deux sous-réseaux 1 et 2, et quatre ions Mn2, qui ne sont pas
placés sur un centre de symétrie, dont le groupe de site est C3o, et
constituant quatre sous-réseaux 3, 4, 5, 6. Le champ d’échange est
H e » 3,4-10® Oe, le champ d’anisotropie (uniaxe) e s t~ 2 ,5 -103 Oe.
Tous les sous-niveaux de l’orbitale 3d des ions Mn2*, corres
pondant aux transitions quantiques du domaine spectral étudié,
présentent la même parité positive. Lorsque les ions sont placés
sur un centre de symétrie, les transitions dipolaires électriques entre
ces niveaux sont interdites par parité. Mais lorsque les ions apparte
nant à un ou plusieurs sous-réseaux magnétiques sont déplacés par
rapport au centre de symétrie, les transitions dipolaires électriques
sont autorisées. En effet, dans le langage de la théorie des pertur
bations, les fonctions d’onde considérées contiennent dès l’appro
ximation zéro un certain pourcentage de fonctions de parité opposée.
L’étude de la levée de l’interdiction par rapport à la parité dans
l’ion magnétique a été réalisée par Petrov et Kharkyanen [421].
Les mêmes auteurs [422] ont effectué des recherches théoriques
sur les excitations dipolaires électriques du cristal de CsMnF3. Il
ressort que ces excitations correspondent à la transition *AX (6S)
kE (4G) dans l’ion Mn** placé dans un champ de symétrie cubique
Voh.
La faible différence entre les énergies d’excitation des ions pa
ramagnétiques Mn 1 et Mn 2 est due aux différences de symétrie de
3 62] TRANSITIONS DANS LES ANTIFERROMAGNETIQUES 557
+ S M Wl (f) B* (f) BDl (/) + 2 M mmt (f) B i (f) Bmt (/)> (64.2)
d, D, mil m,
où
Pà = Pam pour n —m = ô, (64.21a)
avec
E 0 = e (/)+ e (g ) ; n, m, p = 0, 1; cù = cû + îv.
Jl
j __ l f cos nx dx
71 = Jl J g — c o s x ’
n = 0f 1.
0
Par conséquent
A - A = 1 + (l - 1) A, /„ + A = - 1 + (1 + !) / o,
(64.34)
_ (|2 _ l)-'/2 t Ê<_1,
AW= — Ç ^—=
Jl J g—COS Z - i ( l - | 2 ) - ,/2, | 6 |< 1 , (64.35)
( 6 * - i r l/2, >1.
m g a - ( l + !)(l _ a)i + a 3 ( i_ |) ,
(64.38)
gb~ (1-1) (l+a)*+a* (l+Ç) •
Ces régions (64.38) de large bande d’absorption sont dues à
l’émission d’une paire d’excitons libres. L’absorption maximale
correspondant aux deux polarisations est obtenue par des valeurs de
g égales à
2a—1 * 2a+l
l a = 2a*—2a+l* 56 2a2+ 2 a + l “ (64.39)
L’absorption intégrée dans chaque bande à deux particules est pro
portionnelle à
r f (2a—1)“2, a ( a —1 ) > 0 ,
- j Im eo a ) d ( |) = | Y (64.40)
a (a —1 ) < 0 ;
f T /sw m J(2a + 1)"2» a ( o + l ) < 0 , (64.41)
a(a + l ) > 0 .
Parallèlement à cette absorption excitonique à bande large (deux
particules) il existe aussi, dans la région | £ | > 1, une absorption
à une particule correspondant à la formation d’états liés des deux
excitons. L’énergie de ces excitons correspond aux pôles de la fonc
tion de Green (64.33) situés sur l’axe réel £. Substituant la valeur
(64.35) pour | g | > 1 dans (64.33), nous obtenons les conditions
définissant un tel état.
La fonction de Green ga (|) a un pôle pour la valeur de E sui
vante :
(64-42)
lorsque l’inégalité
a (a - 1) > 0 (64.43)
est vérifiée. Dans ces conditions la partie imaginaire cherchée est
une fonction delta
- Im ga (Q = g f r . " ? 6 ( 6 4 . 4 4 )
Comparons (64.40) et (64.44). On s’aperçoit que, lorsque l’iné
galité (64.43) est satisfaite, il y a simultanément les deux types
d’absorption (à une et à deux particules) et l’intensité intégrée sur
tout le domaine spectral — j Im ga ( £) est égale à l’unité.
Lorsque | a | = | V!Xa\ augmente, l’intensité intégrée'de la bande
d’absorption large diminue, et celle de la bande étroite augmente.
Lorsque a (a — 1) < 0, on n’observe que la bande large d’absorp
tion (voir (64.40)).
§ 64] ABSORPTION BIEXCITONIQUE DE LA LUMIÈRE 573
^ 0>= 2 5 $ ï + 1’ (W.4 5)
lorsque l’inégalité
a (a + 1) > 0 (64.4(3)
est vérifiée. La partie imaginaire de la fonction de Green s’exprime
au voisinage de ce pôle par
-Im (64.',7)
V I
Lorsque | a | = — > 1, les deux conditions (64.43) et
JUqI
(64.46) sont simultanément réalisées. On doit donc observer pour
les deux polarisations une bande étroite et une bande large. Les
bandes étroites dues aux états liés correspondent aux fréquences
h(ù = E 0 + Va'X'a pour une lumière polarisée parallèlement
à l’axe a;
fie) = E 0 + Vb0iX a Pour une lu m iè r e polarisée parallèlement à
l’axe b.
L’absorption large (à deux excitons) occupe l’intervalle de fréquen
ces
- \ X a Kftco - £ 0< \ X a |.
C a s B. Supposons que l’inégalité X a = X b » X c soit vérifiée.
On peut alors poser X c « 0 et utiliser les mêmes grandeurs sans
dimension (64.30) qu’au cas A. (64.28) devient
VG± (©) = {1 - a [ / 00 - 7n ]}-1 - 1,
(64.48)
VG„ (a>) = {1 - a [700 + 7U - 2710]>-i - 1,
où
G± (to) = Gm (co) = Gb (a ),
G,| (co) = Ge (to),
31 31
j _JL_ f P cos nx cos my dx dy
nm Ji1 J J g—(cosx+cos*y)
o o
Gaididey et Loktev [4511 ont montré que dans les régions | g | > 2 ,
les pôles de la fonction de Green correspondant à la formation d’états
liés des paires excitoniques étaient déterminés par les équations
= a + - ê r + ° (é-)-
La partie imaginaire de la fonction de Green, définissant l’absorption
de lumière polarisée perpendiculairement à c, a un maximum aigu
- Im {XaG± (<ù)} = n — Ô (S- & )• (64.51)
La formation d’états excitoniques liés dus à l’absorption de la
lumière polarisée parallèlement à c dépend donc du signe de a.
Si a est négatif, les pôles sont réels lorsque a < — n (jt — 2)"1.
Si a est positif, les pôles sont toujours situés sur l’axe réel. Lorsque
Ç est petit et positif, la position du pôle est donnée par
U' « l+ e x p ( — ÿ j .
avec
W '= 2 ^ n o C ;C n. (65.7)
n
(65.15)
37.
580 TRANSITIONS OPTIQUES DANS LES CRISTAUX [CH. X III
cos0 2/P t
t= l 6* _ (p _ T)* • P+v ’
«te, g = -~ -F (|-, e) £(©, / i - n -
- [ £ ( f ’ t) - F ( f • s ) ] F <e - «
où E (0, £') et Z1 (0, £') sont les intégrales elliptiques incomplètes
de première et de deuxième espèce ( f a V l — Çs).
Lorsque
» < —ü ( l — §• Î I ” * ) ~ ‘ pour G„
=*•
l’équation (65.17) admet des solutions correspondant aux états liés
de la paire d’excitations; ces états sont situés dans le domaine
£ < — (P + Y)- Les pôles sont situés dans l’intervalle 5 > P + Y*
lorsque les conditions
DIFFUSION DE LA LUMIERE
ET LUMINESCENCE DES CRISTAUX
(- w )• **•*>
§ 66] DIFFÉRENTES COMPOSANTES DE L’ÉMISSION SECONDAIRE 585*
Par conséquent, c’est seulement le régime forcé qui présente une dé
pendance résonante de l ’amplitude de vibration en fonction de la
fréquence <o de la force extérieure. Pour des faibles amortissements,
le phénomène de résonance est très marqué, l’amplitude de vibration
atteint de très grandes valeurs EJ2y(ù0, mais la durée d’établisse
ment du régime est très longue ( > 1/7 ).
L’étude des régimes forcés dans les milieux condensés ne permet
de définir que quelques propriétés des excitations élémentaires
(fréquence, largeur, polarisation). En particulier, en étudiant les
spectres d’absorption, de luminescence et les raies Rayleigh et
Raman, il n ’est pas possible de rendre compte par ce moyen des
processus très rapides ( t < 10“10 s). On peut le faire indirectement
en supposant que la largeur d’une bande d’absorption isolée corres
pond seulement à des processus de relaxation (répondant à une loi
S 67] LUMINESCENCE EXCITONIQUE DES CRISTAUX 59Î
OÙ
- § T = - T - |Z>(tû)|2 2 (67.4)
i, /
n = T r ( p ,^ S $ B Q}.
Q
v ^ U j
le potentiel chimique (calculé à partir du bord inférieur de la bande
excitonique) a une grande valeur négative, et la fonction de distri
bution des excitons (67.5) devient la fonction de distribution de
Boltzmann
nQ = exp {P [p — Cq]}. (67.6)
598 DIFFUSION DE LA LUMIERE ET LUMINESCENCE [CH. XIV
0 = £ ± ^ [ ( « - 5 T s « ’ «1..=
n» 0
oo
= S — (67-17)
7 l* x 0
mouvement
dBt
= + Q. q )5 Q+q(6î + 6 _q).
v q
nous obtenons
[ * - ^ - 5 (Q» 0 ] te0 = ®Q<S Q5 Q>+
+ — 7 - - S F* (Q, q) (B^BQ+q (b* + 6 -q)>. (67.19)
' q
Ici et par la suite nous utilisons la notation simplifiée
(< D )s T r (pO) = Tr {O exp [p (x - H - pn)]>,
où x est Ie potentiel thermodynamique du cristal, n = 2 BqBq
l’opérateur du nombre d’excitons, p le potentiel chimique des excitons.
Substituant (67.19) dans l’égalité
M ,(Q) = [ i A S(Q, i) ] (_ o_ -o „ [S (Q , < )],.,+
“ cr_ u | 1 v f* (O ai (67.20)
21 (Q’ q) < W
Le calcul des moyennes dans (67.20) peut être réalisé en utilisant
la théorie thermodynamique des perturbations [476]. Si l’on écrit
exp (—pff) = exp (—p/70) o (P),
ou
OÙ
(...)o = Tr{exp[P(x —H0+ im)]
Ainsi
<o(p)B^BQ+q(6q + 6 i-)> 0
{B^Bq+q( 6 q - f - & l q ) )
(®(P))o
Développons a (P) en série suivant HiDi et limitons-nous aux termes
quadratiques par rapport à la fonction F (Q, q) :
(67.24)
2a*L
Dans ce qui suit nous étudierons les régions visible et ultraviolette
du spectre, pour lesquelles Qa <C 1. On peut donc poser partout
Q « 0.
602 DIFFUSION DE LA LUMIÈRE ET LUMINESCENCE [CH. XTV
(67.35)
$ 671 LUMINESCENCE EXCITONIQUE DES CRISTAUX 603
figure 83. Les opérateurs de création ££ (k) des polaritons sont liés
aux opérateurs de création et d’annihilation des excitons (Æk, S k)
et des photons (ak, ak) par les relations
Sî (k) = # kuk^—^-kyki + ûkakJl —û-k^kll- (67,40)
Ainsi le carré des modules des coefficients uk>1, vkM > caractérise la
proportion d’excitons et de photons entrant dans la composition
de l’état polaritonique (p, k) de même vecteur d’onde.
La fonction de distribution des polaritons p (<o) se laisse déter
miner en excitant le cristal par une lumière monochromatique de
fréquence œ > Q (0). A basse température, lorsque l’énergie d’agi
tation thermique est sensiblement inférieure à l’énergie correspondant
à l’éclatement entre les deux branches transversale et longitudinale
de Texciton (pour k = 0 , elle est égale à 2h f/\f e0), seuls les pola
ritons de la branche inférieure auront une réelle efficacité dans le
processus de luminescence. Par la suite nous étudierons exclusive
ment ces polaritons, et nous omettrons l’indice p qui caractérise le
numéro de la branche polaritonique.
A un facteur de normalisation près (d’après le § 45) les fonctions
uk et de la branche polaritonique inférieure sont déterminées
par les égalités
0) (k) — Q (k) c Ik | —o) (k) „ Ph
1 , Vk = cd (k )+ Q (k) vk — c|k |+ < o (k ) uk
(67.41)
Ph [c|k l+ (D (k )][ù )(k )^ Q (k )] n = JL/2
k “ 2Dc | k | * 4 '
Il résulte de la formule (67.38) que, dans le domaine de fréquences
<o > Q (0), l’énergie de la branche polaritonique inférieure et
l’énergie des excitons de même vecteur d’onde coïncident pratique
ment (voir fig. 83). Dans ce cas, d’après (67.40) et (67.41), on a ap
proximativement ££ (k) « 5 k, ce qui montre que ces polaritons ne
diffèrent pratiquement pas des excitons. Leur distribution suivant
les sous-niveaux de la bande excitonique est donnée en première
approximation par la loi de Boltzmann
p„ (to) = const«exp ( — h ), co > £2 (0) (67.42)
(ici on ne tient pas compte des processus de rejet des polaritons dans
un état de fréquence (ù < £2 (0 )).
Pour © < £2 (0) les polaritons ressemblent beaucoup à des pho
tons. La proportion d’excitons dans l’état polaritonique est carac
térisée par le rapport
«*” 2 e*k*f*
B Ph ~ l c |k |+ o > ( k ) ] M < û ( k ) - 2 ( k ) l * *
(67.43)
606 DIFFUSION DE LA LUMIÈRE ET LUMINESCENCE [CH. XIV
à l’état polaritonique :
tte* (<P) 2
R{( ù) =
aPh ((o)
où R est une constante.
Le calcul des fonctions de distribution énergétique des polaritons
pour les cristaux de sulfure de cadmium d’épaisseur lji à 4 K a été
effectué par Sumi [469] sur ordinateur. On montre que pour une
vitesse d’excitation proportionnelle à 6 (co — (o0), la fonction p (<o)
ne varie pas au voisinage de (o « £2 (0 ) lorsque o>0 varie. Ceci est
Fig. 84. Variation des pertes radiatives Fig. 85. Courbe de distribution éner
P et de la vitesse Q de transition vers gétique p (E) des polaritons de la bran
un état d’énergie différente en fonction che inférieure.
de l ’énergie du polariton, pour une dif Eo est l'énergie du bord Inférieur de la bande
fusion Raman dans un cristal de sul excitonique, le param ètre R caractérise la
fure de cadmium. vitesse de piégeage des excitons par les im
puretés. D 'après les calculs de Sumi [469J.
D*après les calculs de Sumi [4691. L 'épais
seur du cristal est de 1 ji-
Rm10as~1
ons de War
M* _ jxa2
.M0 5
(1 + 2v0) ( l 3kT ) ,
M3 _ jta* (68.3)
Mo 7
[(l + 270 ) L - 4 « 2 0].
Pour une interaction des excitons avec des vibrations acousti
ques, à des températures supérieures à la température de Debye, les
premiers moments de la courbe de luminescence sont définis par les
expressions
M % n 2kT 3L %
616 DIFFUSION DE LA LUMIERE ET LUMINESCENCE [CH. XTV
F ( M ) = 2 anM*
' a^O
on a l’égalité opératorielle
S*F {M )S = F (S*MS). (A.2)
L’expression (A.2) montre que, pour obtenir la forme de la transfor
mée de la fonction S*F (M) S , il suffit de connaître la transformée
S*MS de l’opérateur M lui-même.
Pour calculer cette transformée S*MS, introduisons l’opérateur
auxiliaire
S (x):= exp (—ixL), (A.3)
où x est une variable réelle variant de 0 à 1. De la définition (A.1)
et de (A.3) il résulte
S (0) = 1, S (1) = S. (A.4)
Différentions les deux membres de l’égalité
Mi (x) = S* (x) M S (x)
par rapport à x. Nous obtenons compte tenu de la définition (A.l)
l’équation différentielle suivante:
™ £ L = iS + (x )[L ' M) S (x).
B. IDENTITÉS OPÊRATORIELLBS 619
B. Identités opératorielles
Si le commutateur de deux opérateurs quelconques F et M com
mute avec chacun d’entre eux, [on a l’identité remarquable
exp (aF) exp (yM) = exp {yM 4- ay [F, Ml} exp (aF), (B.l)
où a et y sont des opérateurs quelconques commutant avec F et M.
Pour démontrer l'identité (B.l) différentions l’égalité suivante
A (x) = exp (aFx) M exp (—aFx) (B.2)
par rapport à la variable réelle x. Nous obtenons l’équation
ty- = q exp (aFx) [F, M\ exp ( —aFx).
Intégrons cette équation sur x variant de 0 à 1, compte tenu de
l’égalité (B.2)
exp (aF) M exp (—a F) = M + a [F, M). (B.3)
Multiplions les deux membres de (B.3) par 7 :
exp (aF) y M = (yM + ay [F, Ml) exp (aF). (B.4)
Par inductions successives nous obtenons
exp (aL) (yM)n = (yM + ay [F, M])n exp (aF),
d’où l’on tire l’identité (B.l) cherchée.
En particulier, lorsque les opérateurs F et M sont les opérateurs
de création et d’annihilation de Bose (bf et bs) dans l’état s, on
peut écrire l’identité (B.l) sous la forme
. . , , . +. f exp (yb+n) exp (ab4) pour
exp ( ,) exp (7 *t) —| exp ^av exp (abt) pour s = (B.5)
)-[i e. ) 2 j ( m ,l ) » n s l (D.7)
msn*
Sachant que
S J-f£r <'■"-[ 2 = Il
compte tenu de (D.6) on peut écrire
[l-e -k * ] 2
(y ig + m n ) 1
ns ! ms ! «-en*e»=[l + (!»,>]*•.
n*=0
+ I P I2 — 2cx*y1}.
D’après (D.8) on peut écrire
= exp {((«,) + 1 ) [ay* + ya*— | o |2— | y 12]>,
nous obtenons l’expression finale
(exp [a*b*— abt] exp (y&.—Y*6?]) =
= exp {aY*«n.) + l) + Y®* («.)— [ OO + 4 " ] (la l2+ M 2)}* (D. 12)
F. Equation de Dyson
Pour chercher les valeurs propres et les fonctions propres de
l'hamiltonien
H = ff0 + V (F.l)
connaissant celles de H 0, il est commode d’utiliser la fonction de
Green donnée dans la représentation énergétique.
La fonction de Green G (E) de l’opérateur (F.l) est définie comme
la solution de l’équation
{K— H) G ( ë ) ==1, ii|, t| —► 0.(F.2)
On peut écrire formellement la solution de (F. 2) sous la forme
G (ë) = (Ë — ff) - i. (F.3)
Ceci montre que les valeurs propres de l’opérateur H sont les pôles
de la fonction de Green.
La fonction (F.3) vérifie l’équation de Dyson
G (£) - G<°> (Ë) + G(0) ( f ) VG (Ë), (F.4)
où
G«» (Ë) = (Ë — H 0)~i (F .5)
est la fonction de Green de l’opérateur H 0.
L’équation de Dyson (F.4) résulte directement de l’identité
opératorielle
(E — H)~l = {E— H 0)-' + { É - H 0)-' V ( Ë - H ) - K (F.6)
P. ÉQUATION DE DYSON 625
G» (F-9)
1. A . H . K u m a ü z o p o d c n u ü , P e H T r e H O C T p y K T y p m i H a H a ji H 3 , r o c T e x i i S A a T , 1 9 5 0 .
2. r . H . J h o ô a p c K u ü , T e o p H H r p y n n h e e n p H M e H e H O H b < f> n 3 iiK e , r o c T e x n a A a T ,
1957.
3. E. W ig n e r , G ro u p T h e o r y a n d it s A p p lic a tio n to th e Q u a n tu m M e c h a n ic s
of A t o m ic S p e c tr a , N e *w Y o rk , 1961.
4. C . H e r r in g , E f fe c t o f tim e - r c v e r s a l s y m m e t r y o n e n e rg y b a n d s o f c r y s ta ls ,
Phys. R ev, 52, 361 (1 9 3 7 ).
5. A . D a v y d o u , Q u a n t u m M e c h a n ic s , N e o -P re s s , M ic h ig a n , U . S . A . , 1 9 6 6 .
6 . R . E . P e ie r ls , Z u r k in e tis c h e n T h é o r ie d e r W a r m e le it u n g in K r is t a lle n ,
A nn. P hys. (5 ) 3, 1055 (1 9 2 9 ).
7. R . B e rm a n , F . S im o n , / . W ïZ /c s , T h e r m a l c o n d u c t i v i t y o f d i e l e c t r i c c r y s t a l s :
The « U m k la p p p ro c e s s », N a tu r e 168, 277 (1 9 5 1 ).
8. À 'u n H u a n g y O n th e in t e r a c t io n b c tw e e n th e r a d ia tio n f ie ld a n d io n ic c ry s -
t a ls , P ro c . R oy. S oc. A208, 352 (1 9 5 1 ).
9. / . / . J I o p fie ld y T h e o r y o f th e c o n t r ib u t io n o f e x c ito n s t o th e c o m p le x d ie le c
tr ic c o n s ta n t of c r y s ta ls , P hys. R ev. 112, 1555 (1 9 5 8 ).
10. C . H . H e n r y y J . J . H o p fie ld y R a r a a n s c a t t e r in g b y p o la r it o n s , P h y s . R e v .
L e tts 15, 964 (1 9 6 5 ).
11. S . P . P o r t o , B . T e lU T . D a m e n , N e a r-fo rw a rd R am an s c a tte r in g by p o la
r it o n s , Phys. R ev. L e tts 16, 450 (1 9 6 6 ).
12. J . F . S c o tty L . E . C h e e s m a n y S . P . P o r to y P o la r it o n s p e c tru m o f a - Q u a r tz ,
P hys. R ev. 162, 834 (1 9 6 7 ).
13. B . H . M a e p u tiy T. E. A 6 p a .u o e u H y X . E . C m e p u ti y O n o n c p e ^ n u x n o j i n p n -
TO Hax b K p iic T a - iJ ic L i N b 0 3, O T T 1 4 , 1 8 1 0 (1 9 7 2 ).
14. E. //. M a e p a tiy T . E . A C paM oouH y X . E . C m e p u ti y O B e p x i i e i i dctbii ooukbo-
B e m iu x n o j if lp i iT O H O B b K p it c T a ji J ie L i N b 0 3, <PTT 14, 3054 (1 9 7 2 ).
15. B . //. M a e p u tiy X . E. C m e p u ti y F I o ji H p i iT O H U b A B yocH O M K p iiC T a j u ie
B a 2N a N b 5 O l 5 , <t> T T 14, 2774 (1 9 7 2 ).
16. H . / . B e n s o n , D . L . A /fZ /s , T h e o r y o f l i g h t s c a t t e r i n g f r o m p o la r it o n s in th e
p rc s e n c e of la tt ic e d a m p in g , P hys. R ev. B l, 4835 (1 9 7 0 ).
17. R. C la u s y P o l a r i t o n s i n L i J 0 3 , Z . N a tu rfo rs c h . 25a, 306 (1 9 7 0 ).
18. //. F . R u lh o ffy R . / / . P a u te ü y B . C . H u th y M . A. C hacony N e a rfo rw a rd
R am an s c a tte r in g in L i N b 0 3, J. A p p l. Phys. 39, 2144 (1 9 6 8 ).
19. E . B u r s t e i n y S . U s h io d a y A . P i n z u k y Ram an s c a tte r in g b y p o la r it o n s , S o lid
S ta te Com m . 6, 407 (1 9 6 8 ).
20. B . M . A s p a n o e u H y B . J J . r u n o ô y p Z y K T e o p i m K O M Ô iiH a u iiO H H O r o p a c c e H H H ü
CBeTa c oôpaaoBaBHeM n o jm p n T O H O B , >K3T<D 61, 1243 (1 9 7 1 ).
21. B . B . O ô y x o e c K u ü y B . J J. C m p u o K e e c K u ù . r i a p a M e T p i w e c K a f l jn o M H H e c n e H u n n
b K p n c T a jiJ ia x c B 036y>K A eH H eM n o J in p iiT O H O B , /K 3 T O 57, 520 (1 9 6 9 ).
22. B . B . O ô y x o e c K u ü y B . J J . C m p u a c e e c K u ü . K o M Ô H H a u iiO H H o e p a c c e H H i ie CBCTa
Ha n o jin p n T O H a x , y<D H î 14, 1461 (1 9 6 9 ).
BIBLIOGRAPHIE 627
40*
628 BIBLIOGRAPHIE
292. D . S . M e C lu r e , O . S c h n e p p , E l e c t r o n ic S ta te s o f th e n a p h th a le n e c r y s t a l ,
J. Chem . P hys. 23, 1575 (1 9 5 5 ).
293. D . F o x , O . S c h n e p p y T h e o r y o f t h e lo w e r e x c ite d e le c t r o n ic S ta te s o f t h e
benzene c r y s ta l, J. Chem . P hys. 23, 765 (1 9 5 5 ).
294. D . P . C r a ig , / . A . fftz fc fe , I n te r m o le c u la r e ffe c ts in n a p h th a le n e c ry s ta l
s p e c tra , J. Chem . P hys. 24, 471 (1 9 5 6 ).
295. / . Tanaka, E ffe c ts of s n b s t it u e n t s on th e e le c tr o n ic s p e c tra of o rg a -
n ic com paunds, J. Chem . S oc. Japan 79, 1373 (1 9 5 8 ).
296. M . H. C ohen, F . K e ffe r , D ip o la r s u m s in th e p r im it iv e c u b ic la t t ic e s ,
P hys. R ev. 99, 1128 (1 9 5 5 ).
297. A . S . D a v y d o v , E . F . S h e k a , S tr u c tu r e o f e x c ito n b a n d s in c r y s ta llin e an-
th ra c e n e , Phys. s ta t. s o l. il , 877 (1 9 6 5 ).
298. O . S c h n e p p , K . D r e s s le r , A b s o r p t i o n s p e c t r a o f s o l i d X é n o n , K r y p t o n a n d
A rg o n in th e vacuum u ltr a v io le t , J. C hem . P hys. 33, 49 (I9 6 0 ).
299. G . B a l d i n i , U l t r a v i o le t a b s o r p t io n of s o lid A rg o n , C ry p to n and Xénon,
P hys. R ev. 128, 1562 (1 9 6 2 ).
300. / . S te in b e r g e r , C . A l t u r i , O . S c h e p p , O p t ic a l c o n s ta n ts o f s o lid Xénon in
th e vacuum — U V r é g io n . J. C nem . P hys. 52, 2723 (1 9 7 0 ).
301. / . J o r tn e r y L . M e y e r , 5 . A . A ic e , F . C. I F i& o n , L o c a liz e d e x c ita t io n in
condensed Ne, A r, K r, X e, J. Chem . P hys. 42, 4250 (1 9 6 5 ).
302. H . F . B a c o e O . B . B o e d a n n e e u H , B . A . fla n u x o e , F . H - K a u in u n o e n a p . ,
K a T O f lO J iio * n r H e c i;e H U H H T B e p g o ro KceH O na b y a b T p a ÿ u o a e ro B O H o 6 j ia c T H
cneR Tpa, nucbua b ÎK 3 T O 7, 404 (1 9 6 8 ).
303. H . A . 0 y z o x b y E . B . C a e n e n K o , A . F . B e x o e , O J H O M H H e c ije H m iH T B e p f l o r o
H eoH a, r ÎH C b M a b 7K 3TO 16, 245 (1 9 7 2 ).
304. A . G . B e lo V y T . Y a . F u g o l , F . F . S a v c h e n k o , C a t h o d o l u m i n e s c e n c e o f R a r e -
gas s o lid s o lu tio n , S o lid S ta te Com m . 12, 1 (1 9 7 3 ).
305. V a. F r e n h e l, O n th e tra n s fo r m a tio n of lig h t in to heat in s o lid s , P hys.
R ev. 37, 17 (1 9 3 1 ).
306. Y a . F r e n k e l, O n t h e t r a n s f o r m a t io n o f l i g t in t o h e a t in s o lid s , P h y s . R e v .
37, 1276 (1 9 3 1 ).
307. A . Goldy C a lc u la tio n o f e x c ita t io n e n e r g ie s i n T i g h t ly - b o n d s s o lid s , P h y s .
R ev. 124, 1740 (1 9 6 1 ).
308. S . W e b b e r , S . A . R ic e , / . J o r tn e r , I o n - p a ir e x c it o n S ta te s a n d o p t ic a l spec-
tru m o f c r y s ta llin e néon, J. C hem . Phys. 41, 2911 (1 9 6 4 ).
309. U . R o s s le r , E n e rg y bands of C sl (g re e n fu n c tio n m e th o d ), Phys. s ta t.
s o l. 24, 207 (1 9 6 9 ).
310. C. H . IT e n a p y T e o p H H a a e K T p O M a r H U T H U X b o j i h b K p n c T a ju ie , b KO Topou
B 0 3 H H K a i0 T 3KCHTO H U, JK 3TO 33, 1022 (1 9 5 7 ).
311. C. H . U enap, K Teopuu n o r jio m e m m CBeTa h Ancnepcm i b K p n c r a ju ia x ,
5K 3TO 36, 451 (1 9 5 9 ).
312. A . M . A d p a n o e u H y B . J I . r u n a ô y p z , K p H C T a J iJ io o n T H K a c y n e T O M n p o c T p a H -
C T B e H H O ii A H c n e p c ir a h Teopnn b k c h to h o b , « H a y n a >, 1965.
313. H . H . B o e o x fo Ô o s y C . B . T x Ô x u K o e , S a n a a n u B a r o m n e n o n e p e H c a io n o ie ÿ y H K -
n a n r p r a a b C T a T H c n re e c K O H $ H 3 H K 6 , f l A H C C C P 1 2 6 , 5 3 ( 1 9 5 9 ) .
3 1 4 . J l . H . 3y6apcêy # B y x B p e M e H H t i e à y H K i j H H r p r a a b C T a T H C n n ie c K O Ü d> H 3 H K e ,
Y O H 71, 71 (1 9 6 0 ).
315. A . C . f l a e u d o e , C T p y ir r y p a n o j i o c u n o r J io m e r a H c b o tb b M O J i e K y j iH p H t ix
K p n c ra ju ia x , T p. H O A H YCCP 3, 36 (1 9 5 2 ).
316. A . 5. D avydov, On th e o p e ra to r of e x c ito n - p h o n o n in t e r a c t io n , Phys,
s ta t. s o l. 20, 143 (1 9 6 7 ).
317. A . S u n a , G re e n * s f u n c t io n a p p r o a c h t o e x c ito n - p h o n o n in t e r a c t io n , P h y s .
R ev. 135, A U I (1 9 6 4 ).
318. A . 5. D a v y d o v , E . N . M y a s n ik o v , A b s o r p t io n a n d d is p e r s io n o f l i g h t b y
m o le c u la r e x c ito n s , P hys. s ta t. s o l. 20, 153 (1 9 6 7 ).
319. A : A . D eM tidéH K O y P a c ^ t e r - b 6 p o ü t h o c t h p a c c e H H H ü C B O T O dK C H T O H O B ^H a A o -
HOHax, O T T 5, 2835 (1 9 6 3 ). ; ,
638 BIBLIOGRAPHIE
394. A . C. F a e e c K u ü , A . H . 0 a u d u i u , B a a tiM O A e ü c T B u e T p n n j i e T H h i x 3 k c i i t o h o b
c B o a ô y H x 'A e H H U M u M O jie n y jia M ii npHMecn, f lA H CCCP, 172, 809 (1 9 6 7 ).
395. P . K e p le r , J . C a r is , P . A v a k i a n , E . A & r a m io n , T r i p l e t e x c ito n s a n d d e la y e d
f lu o r e s c e n c e in A n th ra c e n e c r y s ta ls , P hys. R ev. L e tts 10, 400 (1 9 6 3 ).
396. P . A v a k ia n , E . A b r a m s o n , S in g le t- t r ip le t e x c ito n a b s o r p t io n s p e c tra in
N a p h t a le n e , J. Chem . Phys. 43, 821 (1 9 6 5 ).
397. S . C h o i, / . J o r tn e r , 5 . 4 . P ic e , P . S ilb e y , C h a rg e -tr a n s fe r e x c ito n States
in a r o m a tic m o le c u la r c r y s ta ls , J. Chem . P hys. 41, 3294 (1 9 6 4 ).
398. P . A i;a & a n , F. E r n , P . P . M e r r ifie ld , A . P u n a , S p e c tr o s c o p ic a p p ro a c h
to t r ip le t e x c ito n d y n a m ic s in A n th ra c e n e , P hys. R ev. 165, 974 (1 9 6 8 ).
399. S . Z . J F e is z , A . P . Z a h l a n , «A/. S i l v e r , P . C . J a r n g i n , R a d i a t i o n l e s s t r a n
s it io n r a te c o n s ta n t d é t e r m in a t io n fro m d e la y e d f lu o r e s c e n c e , Phys. R ev.
L e tts 12, 71 (1 9 6 4 ).
400. Y u . P . G a id id e y , P . G . P e tr o v , O n th e d o u b le t r i p l e t e x c i t a t io n s in m o le
c u la r c r y s ta ls , P hys. s ta t. s o l. 42, K71 (1 9 7 0 ).
401. JD . E v a n s , P e r t u r b a t i o n o f s i n g l e t - t r i p l e t t r a n s it io n s o f a r o m a t i c m o lé c u le s
by oxygen under p re s s u re , J. Chem . S oc. 1351 (1 9 5 7 ).
402. P . E v a n s , M a g n e t ic p e r tu r b a tio n of s in g le t - tr ip le t t r a n s it io n , J. C hem .
S oc. 3885 (1 9 5 7 ) ; 2753 (1 9 5 9 ).
403. K ). E . raù èu d eü, B jn iH H iie n a p a M a r m iT H U X n p u M e c e ii Ha o 6 p a 3 0 B a H ii e
T p i in n e T H U X 3K C H T O H O B B M O J ie K y J IH D H U X K p iiC T a J u i a x , y<D >K 16, 1275
(1 9 7 1 ).
404. M . T r l i f a j , T e o p n a A u ^ y 311» « J iO K a jm a o B a H H u x * D H c u T o n o n b T B e p a u x
Tenax, C z e c h o s l. J. P hys. 6, 533 (1 9 5 6 ).
405. S. T a k e n o , V i b r a t i o n a l p r o p e r t ie s of e x c ito n s in m o le c u la r c r y s ta ls , J.
Chem . P hys. 46, 2481 (1 9 6 7 ).
406. H . t i a k e n , P . R e i n e k e r , T h e c o u p le d c o h é re n t and in c o h é r e n t m o tio n of
e x c ito n s and it s in flu e n c e on lin e shape o f o p t ic a l a b s o r p t io n , Z. P hys.
249, 253 (1 9 7 2 ).
407. fl. H . 3y6apee, f lB y x B p e M e H H u e à y H K R H H TpH H a b c r a T u c T i r a e c K o f i $ 11311-
Ke, y<D H 71, 71 (I9 6 0 ).
408. P . ^ T . E o H H - Ê p y e e u 'ii C . P . T x Ôa u k o s , M e T O f l ÿ y H R R n û T p H H a b C T a n iC T ii -
HeCKO U <j>H3HK6 H M 6XaH HK6, <X >H 3M aTTH 3, 1961.
409. P. T a k e n o . E x c it o n i m p u r i t y S ta te s in m o le c u la r c r y s ta ls , J . C h e m . P h y s .
44, 853 (1 9 6 6 ).
410. A . H, Tepenun, P . J7. E p jn o A a e e , C e H C H Ô H J m a o B a H H a n $ o c $ o p e c u e H U H H
o p ra H H H e c R H x M O jie n y ji npu hhskoù TO M nepaType, A A H CCCP 85, 547
(1 9 5 2 ).
411. P . A v a k la n , R . E. M e r r ifie ld , T r ip le t e x c ito n s in a n th ra c e n e c r y s ta ls ,
M o l. C ry s t. 5, 37 (1 9 6 8 ).
412. P . G. K e p le r , / . C . C a r is s , P . A u a & t o n , P . A â r a m z o n , I n d i r e c t o b s e r v a t i o n
o f s in g le t - tr ip le t a b s o r p t io n in A n th ra c e n e c r y s ta ls , J. Chem . P hys. 39,
1127 (1 9 6 3 ).
413. P . A / . H o c h s tr a s s e r , T h e l u m i n e s c e n c e o f o r g a n i c m o l e c u l a r c r y s t a l s , R e v s .
M od. P hys. 34, 531 (1 9 6 2 ).
414. P . E . M e r r ifie ld , P r o p a g a tio n o f e le c tr o n ic e x c ita t io n in in s u la t io n c ry
s t a ls , J. Chem . P hys. 28, 647 (1 9 5 8 ).
415. V. E rnt A . Suna, y . T o n k ie w ic z , P . A p a fo a n , P . P . C r o //, T e m p é r a tu r e
dependence of t r ip le t - e x c it o n d y n a m ic s in A n th ra c e n e c r y s ta ls , P hys.
R ev. B5, 3222 (1 9 7 2 ).
416. P . L o u d o n , T h e o r y o f in f r a - r e d a n d o p t ic a l s p e c tr a o f a n t if e r r o m a g n e t ic s ,
A dv. Phys. 17, 243 (1 9 6 8 ).
417. E . G . P e tr o v y V . M . L o k te v , Y u . P . G a id id e y , E x c it o n e x c ita t io n of th e
a n t if e r r o m a g n e tic d ie le c t r ic and e le c t r ic m o m e n ts of th e d o u b le o p t ic a l
t r a n s it io n s , Phys. L e tts 30A, 432 (1 9 6 9 ).
418. P. r. J le m p o e , M a ra n T H o e a a B U A O B C K o e p a c n te n n e m ie b a H T ii d je p p o A i ia j ie K -
TpH K ax, 7K 3TO 60, 1057 (1 9 7 1 ) ; P h y s . L e tts 32A, 339 (1 9 7 0 ).
41—0534
642 BIBLIOGRAPHIE
41*
644 BIBLIOGRAPHIE
Avant-propos ........................................................................................................ 5
Chapitre premier. SYMÉTRIE ET ÉTATS STATIONNAIRES DES
C R I S T A U X ..................................................................... 7
§ 1. L'approximation a d iab atiq u e.................................................. 7
§ 2 . Le reseau cristallin d ir e c t ................................................... 8
§ 3 . Le réseau cristallin réciproque........................................... 15
§ 4 . Valeurs propres et fonctions propres de l ’opérateur de
tr a n s la tio n .................................................................................. 17
§ 5 . Propriétés générales des états stationnaires d'un cristal
basées sur sa sy m é tr ie ............................................................. 22
Chapitre II. PHONONS DANS LESCRISTAUX COVALENTS ET
MOLÊCULAIRESI..................................................................... 31
§ 6 . Phonons dans un cristal unidimensionnel contenant un ato
me par maille é lé m e n ta ir e ................................................. 31
§ 7 . Phonons dans un cristal unidimensionnel à deux atomes
par maille é lé m e n ta ir e ......................................................... 39
§ 8 . Phonons dans un cristal tridim ensionnel.......................... 43
§ 9 . Interactions entre p h o n o n s............................................... 48
§ 10 . Capacité calorifique phononique d’un s o lid e .................. 51
Chapitre III. PHONONS DANS LES CRISTAUX IONIQUES . . . . 58
§ 11 . Théorie macroscopique des branches optiques de vibration 58
§ 12 . Théorie macroscopique des p o la rito n s.............................. 63
§ 13*. Théorie quantique aes p o la rito n s........................................ 66
§ 14 . Théorie élémentaire des interactions phonons-lumière . . 73
§ 15 . Détermination du spectre des vibrations de réseau [en
utilisant la diffusion des n eu tro n s......................................... 84
Chapitre IV. ONDES DE PLASMA ET ONDES DE S P I N ................... 90
§ 16 . Ondes de plasma dans les s o lid e s ........................................ 90
§ 17 . Ondes de spin dans les ferromagnétiques. Magnons . . 102
§ 18 . Ondes de spin dans les antiferromagnetiques................... 113
Chapitre V. ÉTATS MONOËLECTRONIQUES DANS UN [CRISTAL' 122
§ 19 . Electron dans un champ p ériod iq u e................................... 122
§ 20 . Méthodes approchées de calcul a ’états monoélectroniques 132
§ 21 . Deuxième quantification d'un système d'électrons . . . 139
TABLE DES MATIERES 653