PDF FINAL DE PFE MASTER - Compressed

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 167

Résumé

La Problématique des risques naturels et plus particulièrement du risque d’inondation


est un sujet d’actualité au Maroc et dans le monde entier, notamment au regard des dernières
grandes crues catastrophiques en marquant une section mémorable dans les secteurs touchés.
Donc, la gestion de ce risque devient de plus en plus une nécessité qui doit impliquer tous les
acteurs concernés (aménagistes, décideurs, techniciens et population) afin d’identifier les
enjeux à proposer, les moyens disponibles et alternatives possibles pour atténuer les dégâts
humains et matériels provoqués par ce phénomène.
Le présent travail consiste à l’étude de protection de la ville de Tanger contre les
inondations.
Sur la base des données du milieu physique, morpho-métriques et climatiques, une étude
hydrologique a été engagée afin de calculer le débit maximum pour chaque zone concernée par
l’étude, une étude hydraulique pour déterminer la vitesse et la hauteur des crues centennales, en
incluant notamment les simulations hydrauliques des écoulements avec le model Hec-Ras pour
s’assurer de l’efficacité des aménagements projetés, leur dimensionnement béton armé
conduisant aux travaux d’exécution tout en évaluant les différentes contraintes.
Mots clés : Inondation, crue, Simulation hydraulique, protection, Tanger, contrainte

Abstract
The problem of natural hazards and more particularly the risk of flooding is a topical
issue in Morocco and throughout the world, particularly with regard to the latest major
catastrophic floods marking a memorable section in the affected sectors.
Therefore, the management of this risk is becoming more and more a necessity that
must involve all relevant stakeholders (planners, decision-makers, technicians and population)
to identify the issues to be protected, available and alternative means to mitigate the human
and material damages caused by this phenomenon.
The present work consists of a study of the protection of the city of Tangier against
floods.
On the basis of morphometric and climatic physical environment data, a hydrological
study was initiated in order to calculate the maximum flow for each zone concerned by the
study, a hydraulic study to determine the speed and the height of the hundred-year floods, by
including in particular the hydraulic simulations of the flows with the Hec-Ras model to
ensure the effectiveness of the projected installations, their reinforced concrete dimensioning
leading to the execution works while evaluating the various constraints.
Keywords: Flooding, flood, hydraulic simulation, protection, Tangier, constraint
‫الملخص‬

‫تعد قضية المخاطر الطبيعية وخاصة مخاطر الفيضانات من قضايا الساعة في المغرب وحول العالم ‪ ،‬ال سيما في ضوء‬
‫آخر الفيضانات الكارثية الكبرى ‪ ،‬والتي تمثل قس ًما ال يستهان به في القطاعات المتضررة‪.‬‬
‫لذلك ‪ ،‬أصبحت إدارة هذا الخطر ضرورية أكثر فأكثر والتي يجب أن تشمل جميع الجهات الفاعلة المعنية (المخططين‪,‬‬
‫صناع القرار‪ ,‬التقنيين والسكان) من أجل تحديد القضايا التي سيتم طرحها ‪ ,‬الوسائل المتاحة والبدائل الممكنة للتخفيف من‬
‫األضرار البشرية والمادية التي تسببها هذه الظاهرة‪.‬‬
‫يتكون هدا العمل من دراسة لحماية مدينة طنجة من الفيضانات‪.‬‬
‫بنا ًء على البيانات الفيزيائية والمورفومترية والمناخية للبيئة المراد تحليلها ‪ ،‬تم إجراء دراسة هيدرولوجية من أجل حساب‬
‫أقصى تدفق لكل منطقة معنية بالدراسة ‪ ،‬دراسة هيدروليكية لتحديد سرعة وارتفاع الفيضانات ل ‪ 100‬عام ‪ ،‬من خالل‬
‫تضمين المحاكاة الهيدروليكية للتدفقات مع نموذج برنامج ‪-‬هيكراس‪ -‬لضمان كفاءة التهيئات المخطط لها‪ ،‬و أبعاد الخرسانة‬
‫المسلحة التي تؤدي إلى أعمال التنفيذ و البناء على ارض الواقع مع االخد بعين االعتبار القيود المختلفة للمناطق‪.‬‬
‫الكلمات المفتاحية‪ :‬فيضان ‪ ،‬محاكاة هيدروليكية ‪ ،‬حماية ‪ ،‬طنجة ‪ ،‬قيد‬
Dédicace

Nous rendons un grand hommage à travers ce travail, en


signe de respect et de reconnaissance envers :
 Nos chers parents, pour leurs sacrifices, leurs conseils et
soutien indéfectible.
 Notre famille et amis.
 Nos collègues de la promotion 2021 du master
génie civil.
 En un mot à tous les gens qui ont contribué à
notre réussite de près ou de loin.
Remerciements

Nous remercions DIEU le tout puissant pour la volonté, la


santé et la patience qu’il nous a donné durant tous ces années
d’étude.
Au terme de ce travail, il nous est agréable de remercier
tous ceux qui ont contribué à sa réalisation et en particulier :
 Nos encadrants : Mr. MEALEM GAZIRI Abdessamad,
Mr. MAZOUNIA Khalil et Mr. TOUIL Naoufal qui ont
accepté de diriger notre projet. On les remercie pour la
qualité de leur encadrement, pour leur patience, et
disponibilité durant notre préparation de ce mémoire.
 Le chef de chantier, Mr. HROU Chaouch et à tout le
personnel du chantier.
 Notre encadrant interne Mr. DKIOUK Rachid et tous les
enseignants de l’université des sciences et techniques de
Tanger, spécialement ceux du département de physique
pour leurs efforts durant notre formation.

 Nous tenons à remercier également les membres de jury


qui nous feront l’honneur d’examiner ce travail.
Liste des Abréviations

SIG : Système d’information géographique.


SGBD : Système de gestion de base de données.
MNT : Model numérique de terrain.
DEM : Digital elevation model.
WGS : World geographic system.
P : Périmètre du bassin versant (Km).
Kc : Coefficient de Gravelius.
A : L’air du bassin versant (Km2).
Hmoy : Altitude moyenne (m).
𝑨: Surface du bassin versant (Km2).
Ig : Indice de pente globale.
Ip : Indice de pente de roche.
Im : Pente moyenne.
Ds : Dénivelée spécifique (m).
Dd : Densité de drainage (Km/Km²).
H50% : L’altitude médiane.
C: Coefficient de ruissellement.
Pct : Pluie de courte durée.
Tc : Temps de concentration (heures).
Vr : Vitesse moyenne de ruissellement (Km/h).
Qp : Débit de pointe (m3/s).
Pmoy : Précipitations moyennes mensuelle (mm).
Pan : Précipitations moyennes annuelle(mm).
T : Fréquence de l’intensité recherchée.
I : Intensité de l’averse (mm/h).
Pjmax : Précipitations journalières maximale (mm).
L : Longueur du talweg principale (km).
Tm : Temps de montée (h).
L : Langueur du tronçon (m).
b : Largeur du canal (m).
H canal : Hauteur de canal (m).
PHE : Plus haut eau.
S : Surface mouillé (m2).
P : Périmètre mouillé (m).
Rh : Rayon hydraulique (m).
Lr : Longueur roulable (m).
n : Coefficient de rugosité.
Liste des figures
Figure 1: Éléments descriptifs d’une crue simple ................................................................................... 3
Figure 2: Crue simple et crue complexe .................................................................................................. 4
Figure 3: Les inondations lentes .............................................................................................................. 4
Figure 4: Inondations par ruissellement pluvial ...................................................................................... 5
Figure 5: Structure d’une lave torrentielle............................................................................................... 6
Figure 6: Inondation estuarienne ............................................................................................................. 6
Figure 7: Les inondations par remontée de nappe ................................................................................... 7
Figure 8: Rupture d’une protection ......................................................................................................... 8
Figure 9: Coupe transversale d'un bassin versant .................................................................................. 10
Figure 10: Lit mineur d’un cours d’eau ................................................................................................. 11
Figure 11: Lit moyen d’un cours d’eau ................................................................................................ 11
Figure 12: Lit majeur d’un cours d’eau ................................................................................................. 12
Figure 13: L’aléa, l’enjeu et le risque .................................................................................................... 13
Figure 14: Les risques d’inondation ...................................................................................................... 14
Figure 15: Inondation sur Casablanca le 05/01/2021 ............................................................................ 16
Figure 16: Inondation sur Tanger le 08/02/2021 ................................................................................... 16
Figure 17: Inondation sur Tétouan le 01/03/2021 ................................................................................. 17
Figure 18: Recalibrage d’un cours d’eau............................................................................................... 19
Figure 19: Implantation des épis ........................................................................................................... 20
Figure 20: Positionnement de la digue par rapport aux cours d’eau ..................................................... 20
Figure 21: Fonctionnement d’un barrage écrêteur de crue .................................................................... 21
Figure 22: Technique de banquettes ...................................................................................................... 22
Figure 23: Provinces et Préfectures de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima .................................... 24
Figure 24: Types de sols de la région .................................................................................................... 26
Figure 25: Carte des altitudes de la zone d’étude .................................................................................. 27
Figure 26: Carte des pentes de la zone d’étude ..................................................................................... 27
Figure 27: Ressources en eau de la région ............................................................................................ 28
Figure 28: Pluviométrie moyenne annuelle ........................................................................................... 29
Figure 29: Localisation des sept zones sur Tanger avec Google Earth ................................................. 31
Figure 30: Vue vers l’amont du bassin Figure 31 : Constructions exposées au versant de
l’affluent Boutrika crues de l’affluent Boutrika ................................... 32
Figure 32: Lit mineur masqué par la végétation Figure 33 : Tracé non matérialisé du lit de ......... 33
Figure 34: Stagnation des eaux usées sur Figure 35: Occupation du lit de l’effluent ............. 34
Figure 36: Stagnation des eaux Figure 37 : Zone de confluence .................. 34
Figure 38: Affluent 1 de l’oued Aouama Figure 39: Stagnation des eaux de pluies dans.......... 35
Figure 40 : Oued Aouama 2 à la sortie du Figure 41: Tracé peu matérialisé du ............... 36
Figure 42: Passage busé sous la route de Figure 43: Tracé non matérialisé du....................... 37
Figure 44: Projet Tangis Mall sur la rive Figure 45: Vue vers l’aval de l’ouvrage ........... 38
Figure 46: Bassin versant ...................................................................................................................... 39
Figure 47: Distinction entre bassin versant réel et bassin ..................................................................... 40
Figure 48 : MNT de la zone de l’étude.................................................................................................. 41
Figure 49: Délimitation des bassins versants de la zone à l’étude sous Carte d’état-major .................. 42
Figure 50: Modélisation hydrologique sous Arc-Gis : (a) fill sinks ; (b) calcul des directions
d’écoulement ; (c) calcul des accumulations ; (d) délimitation des bassins versants ............................ 43
Figure 51: Délimitation des bassins versants de la zone à l’étude sous Arc-gis ................................... 44
Figure 52: Modélisation hydrologique sous Global mapper : (a) insertion du MNT ; (b) Génération des
cours de niveau ; (c) Génération des Bassins versants ; (d) délimitation des bassins versants ............. 45
Figure 53: Délimitation des bassins versants de la zone à l’étude sous Global Mapper ....................... 46
Figure 54: Indice de compacité de Gravilius ......................................................................................... 48
Figure 55: Courbe hypsométrique du BV Echatte Figure 56: Courbe hypsométrique du BV Tanja
Balia ...................................................................................................................................................... 49
Figure 57: Courbe hypsométrique du BV Aouama Figure 58: Courbe hypsométrique du BV
Harririene 50
Figure 59: Courbe hypsométrique du BV Boutrika 1 Figure 60: Courbe hypsométrique du BV
Boutrika 2 .............................................................................................................................................. 50
Figure 61: Courbe hypsométrique du BV Boukhalef ............................................................................ 50
Figure 62: Répartition annuelle des pluies ............................................................................................ 56
Figure 63: Ajustement à la loi de Gumbel............................................................................................. 62
Figure 64: Variation des pluies fréquentielles par la loi de Gumbel .................................................... 66
Figure 65: Courbe pluies de courte durée.............................................................................................. 70
Figure 66: Courbe intensité-durée-fréquence ........................................................................................ 71
Figure 67: Hydrogramme de crue du BV Boutrika 1 Figure 68: Hydrogramme de crue du BV
Boutrika 2 .............................................................................................................................................. 76
Figure 69: Hydrogramme de crue du BV Tanja Balia Figure 70: Hydrogramme de crue du BV
Oued Echatte ......................................................................................................................................... 76
Figure 71: Hydrogramme de crue du BV Boukhalef Figure 72: Hydrogramme de crue du BV
Harririene .............................................................................................................................................. 76
Figure 73: Hydrogramme de crue du BV Aouama ............................................................................... 77
Figure 74: Champ d’inondation Oued Echatte ...................................................................................... 89
Figure 75:Champ d’inondation L’affluent Tanja Balia ......................................................................... 89
Figure 76: Champ d’inondation Aouama .............................................................................................. 90
Figure 77 : Champ d’inondation Harrariene ......................................................................................... 90
Figure 78: Champ d’inondation Boutrika 2........................................................................................... 91
Figure 79: Champ d’inondation Boutrika 1........................................................................................... 91
Figure 80: Champ d’inondation Boukhalef ........................................................................................... 92
Figure 81: Profil en long Tanja Balia Figure 82: Profil en travers Aouama ............. 93
Figure 83: Profil en long Harrariene Figure 84: Profil en travers Boukhalef ............. 93
Figure 85: Profil en travers Boutrika 1 Figure 86: Profil en travers Boutrika 2 ......... 93
Figure 87: Schéma descriptif de l’ouvrage .......................................................................................... 108
Figure 88: Description des charges permanentes ................................................................................ 112
Figure 89: Sous-système Bc ................................................................................................................ 113
Figure 90: Sous-système Bt ................................................................................................................. 114
Figure 91: Coupe A-A ferraillage dalot............................................................................................... 116
Figure 92: Détail joint water-stop........................................................................................................ 117
Figure 93: Disposition des étriers en quinconce.................................................................................. 117
Figure 94: Calage de l’ouvrage ouvragé ............................................................................................. 118
Figure 95: Dépôt de tout venant Figure 96: Atelier ferraillage du chantier ................. 124
Figure 97: Ferraillage et coulage des radiers ....................................................................................... 125
Figure 98 : Coffrage avec palplanche métallique ................................................................................ 125
Liste des tableaux
Tableau 1: Conséquences des inondations ............................................................................................ 10
Tableau 2: Répartition des sites à risque Tableau 3: Sites prioritaires à l’échelle............... 22
Tableau 4: Caractéristiques géomorphologiques du Tangérois ............................................................. 26
Tableau 5: Caractéristiques géométriques des bassins versants sous Carte d’état-major...................... 42
Tableau 6 : Caractéristiques géométriques des bassins versants sous Arc-gis ...................................... 44
Tableau 7: Caractéristiques géométriques des bassins versants sous Global Mapper ........................... 46
Tableau 8: Caractéristiques morpho-métriques des BV ........................................................................ 49
Tableau 9: Classification O.R.S.T.O.M (type de relief) ........................................................................ 53
Tableau 10: Caractéristiques du relief des BV ...................................................................................... 53
Tableau 11: Caractéristiques du réseau hydrographique ....................................................................... 55
Tableau 12: Coordonnées de la station de référence ............................................................................. 55
Tableau 13: Pluies journalières maximales annuelles ........................................................................... 56
Tableau 14: Test de l’homogénéité de la série ...................................................................................... 57
Tableau 15: Calcul de la variable de Gumbel u..................................................................................... 61
Tableau 16: Calcul de Khi2.................................................................................................................... 63
Tableau 17: Résultat de l’ajustement à la loi de Gumbel ...................................................................... 64
Tableau 18: Calcul des intervalles de confiance ................................................................................... 65
Tableau 19: Critère de choix de la méthode statistique adéquate.......................................................... 66
Tableau 20: Calcul de temps de concentration ...................................................................................... 69
Tableau 21: Pluie de courte durée et leurs intensités à différentes fréquences ..................................... 70
Tableau 22: Valeurs du coefficient de ruissellement............................................................................. 72
Tableau 23: Valeurs du coefficient de ruissellement............................................................................. 74
Tableau 24: Variantes des Dalots par la méthode de Delorme.............................................................. 78
Tableau 25: Variantes des canaux par la formule de Manning ............................................................. 79
Tableau 26: Ouvrages existants et leur emplacement ........................................................................... 80
Tableau 27: Vérification hydraulique des canaux rectangulaires proposés........................................... 82
Tableau 28: Valeur de h0 pour les diffèrent cas d’écoulement .............................................................. 85
Tableau 29: Vérification hydraulique des dalots proposés .................................................................... 86
Tableau 30: Vérification hydraulique des ouvrages existants ............................................................... 87
Tableau 31: Combinaison des charges sous-système Bc..................................................................... 116
Tableau 32: Combinaison des charges sous-système Bt ..................................................................... 116
Tableau 33: Affectation du matériel à la tâche requise ....................................................................... 122
Tableau 34: Tableau du métré (Quantités) (pour 42 plots de 12m) ..................................................... 126
Table des matières

Résumé
Liste des Abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale ................................................................................................................... 1
Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LES INONDATIONS ......................................................................... 3
1 Définition : ....................................................................................................................................... 3
2 Les types d’inondation : .................................................................................................................. 4
2.1 Les inondations lentes : ........................................................................................................... 4
2.2 Les inondations rapides : ......................................................................................................... 4
2.3 Les inondations par ruissellement (Crues pluviales « urbaines ») : ........................................ 5
2.4 Les types particuliers d’inondations: ....................................................................................... 5
2.4.1 Les inondations par les torrents : .................................................................................... 5
2.4.2 Les submersions marines : .............................................................................................. 6
2.4.3 Les inondations estuariennes : ........................................................................................ 6
2.4.4 Les inondations par refoulement du réseau d’assainissement pluvial : ......................... 7
2.4.5 Les inondations par remontée de nappe : ...................................................................... 7
2.5 Inondation par rupture d’une protection :.............................................................................. 7
3 Le processus conduisant aux crues et inondations: ........................................................................ 8
4 Les causes des inondations : ........................................................................................................... 9
5 Conséquences engendrées par les inondations : ............................................................................ 9
6 Elément de base en hydrologie « bassin versant » : ..................................................................... 10
7 Les unités fonctionnelles : ............................................................................................................. 10
7.1 Lits du cours d’eau :............................................................................................................... 10
7.2 Rive, Berge : ........................................................................................................................... 12
7.3 Ripisylve : ............................................................................................................................... 12
7.4 Alluvions et substratum :....................................................................................................... 12
8 Principes et notion de risque d’inondation : ................................................................................. 12
8.1 Qu’est-ce qu’un risque majeur ? ........................................................................................... 12
8.2 Evaluation du risque d’inondation : ...................................................................................... 13
8.2.1 L’aléa :............................................................................................................................ 13
8.2.2 La vulnérabilité : ............................................................................................................ 13
8.2.3 Les enjeux : .................................................................................................................... 13
8.2.4 Le risque d’inondation : ................................................................................................. 14
9 Gestion du risque d’inondation : ................................................................................................... 14
9.1 La prévision : ......................................................................................................................... 14
9.2 La prévention :....................................................................................................................... 14
9.3 L’organisation des secours : .................................................................................................. 15
9.4 L’indemnisation : ................................................................................................................... 15
10 La période de retour : ................................................................................................................ 15
11 L’actualité sur les inondations de 2021 au Maroc :................................................................... 15
12 Conclusion : ............................................................................................................................... 17
Chapitre 2 : PROCÉDÉS DE PROTECTION DES AGGLOMÉRATIONS CONTRE LES INONDATIONS....... 18
1 Différents types de protection : .................................................................................................... 18
1.1 Introduction : ......................................................................................................................... 18
1.2 La protection directe : ........................................................................................................... 18
1.2.1 Le curage : ..................................................................................................................... 18
1.2.2 Le recalibrage : .............................................................................................................. 18
1.2.3 Le renforcement : .......................................................................................................... 19
1.2.4 La réalisation de canaux : .............................................................................................. 19
1.2.5 La protection des berges : ............................................................................................. 19
1.2.6 L’endiguement des oueds : ........................................................................................... 20
1.3 La protection indirecte : ........................................................................................................ 21
1.3.1 La création des canaux périphériques : ......................................................................... 21
1.3.2 La réalisation des barrages ou seuils : ........................................................................... 21
1.3.3 L’aménagement des bassins versants : ......................................................................... 21
2 Le Plan National pour la Protection Contre les Inondations : ....................................................... 22
3 Conclusion : ................................................................................................................................... 23
Chapitre 3 : ETUDE DU MILIEU PHYSIQUE .................................................................................... 24
1 Introduction : ................................................................................................................................. 24
2 Situation géographique : ............................................................................................................... 24
3 Donnees naturelles du site : .......................................................................................................... 25
3.1 Geologie de la region :........................................................................................................... 25
3.1.1 Geomorphologie :.......................................................................................................... 25
3.1.2 Relief et pente : ............................................................................................................. 26
3.2 Ressources hydrographiques de la région :........................................................................... 28
4 Situation climatologique : ............................................................................................................. 29
4.1 Précipitation : ........................................................................................................................ 29
4.2 Température :........................................................................................................................ 29
5 Conclusion : ................................................................................................................................... 30
Chapitre 4 : DIAGNOSTIC DE L’ETAT ACTUEL DE LA PROBLEMATIQUE CONTRE LES INONDATIONS A
TANGER ..................................................................................................................................... 31
1 Introduction : ................................................................................................................................. 31
2 Cours d’eau dans la zone d’étude et leur diagnostic : .................................................................. 31
2.1 Affluent Boutrika : ................................................................................................................. 32
2.2 Affluent Boutrika 2 : .............................................................................................................. 32
2.3 Affluents Harrariène : ............................................................................................................ 33
2.4 Tanja El Balia :........................................................................................................................ 34
2.5 Aouama : ............................................................................................................................... 35
2.5.1 Aouama 1 :..................................................................................................................... 35
2.5.2 Aouama 2 :..................................................................................................................... 35
2.6 Oued Boukhalef : ................................................................................................................... 36
2.7 Oued Echate Amont : ............................................................................................................ 37
3 Conclusion : ................................................................................................................................... 38
Chapitre 5 : ETUDE HYDROLOGIQUE............................................................................................ 39
1 Introduction : ................................................................................................................................. 39
2 Calcul des bassins versants :.......................................................................................................... 39
2.1 Données et Méthodes : ......................................................................................................... 39
2.1.1 Site d’étude : ................................................................................................................. 39
2.1.1.1 Bassins versants : ....................................................................................................... 39
2.1.1.2 Critères de sélection : ................................................................................................ 40
2.1.2 Méthodes d’analyse : .................................................................................................... 40
2.1.2.1 Disponibilité des données et Logiciels utilisés : ........................................................ 40
2.1.2.2 Méthodologie de cartographie des bassins versants sur SIG :.................................. 41
2.1.2.2.1 1ere approche de délimitation des bassins versants sous Carte d’état-major : . 41
2.1.2.2.2 2eme approche de délimitation des bassins versants sous Arc-Gis : ................. 42
2.1.2.2.3 3eme approche de délimitation des bassins versants sous Global Mapper : ..... 44
2.1.2.2.4 Résultats : ............................................................................................................ 46
3 Caractéristiques physiographiques des bassins versants :............................................................ 47
3.1 Caractéristiques géométriques : ........................................................................................... 47
3.1.1 Surface : ......................................................................................................................... 47
3.1.2 Périmètre : ..................................................................................................................... 47
3.1.3 Indice de compacité de Gravelius :................................................................................ 47
3.1.4 Rectangle équivalent : ................................................................................................... 48
3.2 Relief : .................................................................................................................................... 49
3.2.1 Courbe hypsométrique :................................................................................................ 49
3.2.2 Altitudes caractéristiques : ............................................................................................ 51
3.2.3 Pente moyenne du bassin versant : .............................................................................. 51
3.2.4 Indice de pente : ............................................................................................................ 52
3.2.5 Dénivelé spécifique Ds :................................................................................................. 52
3.3 Caractéristiques du Réseau hydrographique : ...................................................................... 53
3.3.1 Pente moyenne du cours d’eau principal Ic : ................................................................ 53
3.3.2 Densité de drainage Dd : ............................................................................................... 54
3.3.3 Temps de concentration :.............................................................................................. 54
3.3.4 Vitesse moyenne de ruissèlement Vr : .......................................................................... 54
4 Ajustement des données pluviométriques : ................................................................................. 55
4.1 Poste pluviométrique : .......................................................................................................... 55
4.2 Précipitations journalières maximales annuelles : ................................................................ 55
4.3 Choix de la loi d’ajustement : ................................................................................................ 59
4.3.1 Ajustement par la loi de GUMBEL : ............................................................................... 59
4.3.1.1 Procédé d'ajustement : ............................................................................................... 60
4.3.1.2 Résultats d’ajustement :............................................................................................. 60
4.3.1.2.1 Ajustement des précipitations annuelles à la loi de Gumbel : ............................ 60
4.3.1.2.2 Test d’adéquation de Pearson (χ2) : .................................................................... 62
4.3.1.2.3 Intervalles de confiance : .................................................................................... 64
4.3.2 Comparaison :................................................................................................................ 66
5 Calcul du temps de concentration :............................................................................................... 67
5.1 Méthodes de calcul : ............................................................................................................. 67
5.2 Résultats obtenus : ................................................................................................................ 68
6 Pluie de courte durée et leurs intensités à plusieurs fréquences : ............................................... 69
7 Etude des crues : ........................................................................................................................... 71
7.1 Méthodes de calcul du débit de pointe :............................................................................... 71
7.1.1 Formule de Mac Math : ................................................................................................. 71
7.1.2 Formule rationnelle : ..................................................................................................... 72
7.1.3 Formule du gradex :....................................................................................................... 73
7.2 Comparaison et synthèse des résultats de calcul des débits : .............................................. 74
8 Hydrogramme des crues : ............................................................................................................. 75
9 Proposition des schémas d’aménagements : ................................................................................ 77
9.1 Variantes des Dalots par la méthode de Delorme : .............................................................. 77
9.2 Variantes des canaux par la formule de Manning :............................................................... 78
10 Ouvrages existants et leur emplacement :................................................................................ 79
Chapitre 6 : ETUDE HYDRAULIQUE .............................................................................................. 81
1 Introduction : ................................................................................................................................. 81
2 Vérification hydraulique des aménagements proposés :.............................................................. 81
2.1 Vérification hydraulique des canaux rectangulaires proposés : ........................................... 81
2.2 Vérification hydraulique des dalots proposés : ..................................................................... 83
2.2.1 Contrôle à l’entrée :....................................................................................................... 83
2.2.2 Contrôle à la sortie : ...................................................................................................... 84
2.2.3 Résultats : ...................................................................................................................... 85
2.3 Vérification hydraulique des ouvrages existants : ................................................................ 86
3 Simulation hydraulique : ............................................................................................................... 87
3.1 Données d’entrées : .............................................................................................................. 88
3.1.1 Topographie : ................................................................................................................ 88
3.1.2 Coefficient de rugosité : ................................................................................................ 88
3.2 Modélisation hydraulique : ................................................................................................... 88
3.3 Résultats des simulations : .................................................................................................... 88
3.3.1 Champ d’inondation des zones à étude : ...................................................................... 88
3.3.2 Profil en long et travers à l’état aménagé des schémas projetés : ............................... 92
4 Description des ouvrages retenus pour les différentes zones : .................................................... 94
4.1 Oued Echatte : ....................................................................................................................... 94
4.2 L’affluent Tanja Balia : ........................................................................................................... 94
4.3 Oued Aouama : ...................................................................................................................... 96
4.4 L’affluent Harrariene : ........................................................................................................... 99
4.5 L’affluent Boutrika 1 : .......................................................................................................... 101
4.6 L’affluent Boutrika 2 : .......................................................................................................... 105
4.7 Oued Boukhalef : ................................................................................................................. 106
Chapitre 7 : DIMENSIONNEMENT EN BETON ARME DE L’AMENAEMENT PROJETE .......................108
1 Description de l’ouvrage : ........................................................................................................... 108
2 Hypothèses de calcul du dalot :................................................................................................... 108
2.1 Introduction : ....................................................................................................................... 108
2.2 Béton : ................................................................................................................................. 108
2.3 Acier :................................................................................................................................... 110
2.4 Remblai : .............................................................................................................................. 110
2.5 Fissuration : ......................................................................................................................... 111
2.6 Surcharge routière :............................................................................................................. 111
2.7 Sol de fondation : ................................................................................................................ 111
2.8 Niveau d’eau : ...................................................................................................................... 111
3 Méthode de calcul : ..................................................................................................................... 111
4 Evaluation des charges : .............................................................................................................. 111
4.1 Charges permanentes : ....................................................................................................... 111
4.2 Charges routières : .............................................................................................................. 113
4.2.1 Sous-système Bc : ........................................................................................................ 113
4.2.2 Sous-système Bt : ........................................................................................................ 114
4.3 Combinaison des charges : .................................................................................................. 115
4.4 Contrainte sur le terrain : .................................................................................................... 116
5 Résultats des calculs : .................................................................................................................. 116
6 Calage de l’ouvrage projeté :....................................................................................................... 117
Chapitre 8 : GESTION ET EXÉCUTION DES TRAVAUX ....................................................................119
1 Introduction : ............................................................................................................................... 119
2 Encadrement : ............................................................................................................................. 119
2.1 Intervenants du projet :....................................................................................................... 119
2.2 Encadrement du chantier : .................................................................................................. 119
3 Installations du chantier : ............................................................................................................ 121
4 Matériel de chantier : .................................................................................................................. 121
5 Contraintes : ................................................................................................................................ 123
5.1 Introduction : ....................................................................................................................... 123
5.2 Contraintes constatées :...................................................................................................... 123
6 Le phasage des travaux : ............................................................................................................. 124
7 Avant métré : ............................................................................................................................... 126
Conclusion ................................................................................................................................129
Bibliographie
Annexes
ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Introduction générale

Les inondations constituent un risque majeur du monde contemporain. Elles figurent


au premier rang des catastrophes naturelles dans le monde en occasionnant environ 20 000
victimes par an [1]. À l’instar du reste du monde, la région méditerranéenne a connu de
multiples inondations qui deviennent une menace de plus en plus redoutable. Les
précipitations y dépassent souvent 200 millimètres en 24 heures, et parfois en moins de six
heures [2].

Le Maroc a connu au début du 21eme siècle des inondations majeures qui ont causé
des dégâts humains et matérielles importants dans plusieurs régions du pays. Les inondations
catastrophiques de la vallée de l’Ourika en 1995, de la plaine de Martil en 2000, la région de
Mohammadia, de Berrechid et Settat en 2002, de la plaine du Gharb en 2009, de la région de
Taza en 2010, de la région de Khénifra en 2011, de la région de Tanger en 2008 et
actuellement en 2021 en témoignent.

La ville de Tanger (nord du Maroc) est fortement exposée au risque d’inondation. En


effet, les intempéries enregistrées dans cette région montrent à quel point la protection contre
les inondations est devenue un enjeu majeur. Elle constitue, par conséquent, un défi capital de
la gestion des ressources hydriques. De plus, la forte irrégularité des régimes hydrologiques
de la ville, la nature des terrains de couverture (sols), souvent imperméables, et la
prédominance du relief montagneux expliquent la génération d'un ruissellement important
ainsi que des crues importantes et violentes. Ces facteurs peuvent engendrer des inondations
qui ont souvent causé des pertes en vies humaines et de dommages matérielles et
environnementaux importants.

De plus, les changements climatiques augmentent la susceptibilité de la ville de


Tanger à être affecté par des inondations menaçant le développement économique, les
infrastructures et les écosystèmes naturels de la région. Par ailleurs, ces changements
montrent l’augmentation de la fréquence des inondations dans les zones côtières
méditerranéennes, l’élévation du niveau de la mer et le prolongement de la période de
sécheresse. [3] Prouvent que l'urbanisation galopante couplée à l'évolution du climat pourrait
entraîner un triplement du nombre de personnes exposées à des inondations côtières d'ici
2070.

Ce risque d’inondation est également lié à des facteurs anthropiques, notamment


l’intensification des activités industrielles et l’urbanisation croissante qu’a connue la ville de

Master génie civil 2020/2021 1


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tanger. En outre, les oueds et leurs zones inondables, qui étaient jadis des zones protégées et
non constructible, sont devenus des aires de plus en plus convoitées. Cette occupation des
oueds et particulièrement de leurs zones limitrophes inondables, modifie complètement les
conditions hydrauliques d’écoulement et de transit des eaux des crues par la réduction des
sections d’écoulement, engendre des débordements des eaux des crues et favorise par
conséquent l’occurrence des inondations [4].

Dans l’optique de réaliser des ouvrages fiables, invulnérables et capable d’assurer la


haute protection pour lesquelles ils seront conçus, une étude profonde doit être faite dans le
but de dégager les paramètres essentiels intervenant dans la genèse des crues ou dans
l’aggravation des inondations.
A cet effet, notre étude s’inscrit donc, dans la protection de la ville de Tanger contre les
inondations et est scindée en huit chapitres bien distincts :
 Le premier chapitre définie le phénomène d’inondation et présente les différentes
causes qui leur donne naissance ainsi que les conséquences engendrées.
 Le deuxième chapitre consiste à illustrer les différents moyens de protection et de lutte
contre les inondations, leur évolution ainsi que leur domaine d’application.
 Le troisième chapitre présente une étude du milieu physique.
 Le quatrième chapitre concerne le diagnostic exhaustif de l’état actuel de la
problématique des inondations dans la ville de Tanger.
 Le cinquième chapitre est dédié au calcul de débits de pointe de différentes périodes
de retour des effluents menaçants les quartiers concernés par l’étude ainsi qu’à la
définition des schémas d’aménagements et de protection contre les inondations.
 Le sixième chapitre est consacré à la modélisation hydraulique par le logiciel
« Hec-Ras » afin d’assurer de l’efficacité des aménagements proposés.
 Le septième chapitre consiste au dimensionnement béton armé
 Le huitième chapitre est relatif à la gestion et à l’exécution des travaux

Master génie civil 2020/2021 2


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LES INONDATIONS

1 Définition :

- Inondation :
Une inondation est une submersion temporaire d’une zone habituellement sèche, par
des eaux douces (fortes pluies, débordements de rivières, …etc.) ou salées (submersion
marine, tsunami, …etc.). Elle peut être un phénomène régulier ou catastrophique et peut se
produire lentement ou très rapidement selon les conditions topographiques et météorologiques
de la zone affectée. L’inondation est issue de nombreux facteurs dont le plus répandu dans le
monde est les crues.
- Crue :
La crue est un phénomène naturel et saisonnier qui correspond à une augmentation
rapide et temporaire du débit d'un cours d'eau qui ne provoque pas de perturbations majeures
lorsque son ampleur est modérée. Elle est décrite à partir de trois paramètres :
o Le débit.
o La hauteur d’eau.
o La vitesse du courant.
En fonction de l'importance des débits, une crue peut être contenue dans le lit mineur
du cours d'eau, ou déborder dans son lit moyen ou majeur. Par ailleurs, les caractéristiques des
précipitations (extension, intensité, durée) et des bassins versants peuvent donner lieu, selon
les cas, à trois types de crues caractérisées en fonction du mode de propagation de l'onde de
crue :
 Les crues simples (pluies intenses de courte durée affectant généralement
l'ensemble du bassin) ;

Figure 1: Éléments descriptifs d’une crue simple


 Les crues multiples (précipitations se succédant à un intervalle de temps inférieur
au temps de réponse le plus long du bassin, ou pluies de longue durée) ;

Master génie civil 2020/2021 3


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Les crues complexes, juxtaposant les deux types de crues précédents.

Figure 2: Crue simple et crue complexe

2 Les types d’inondation :

On distingue plusieurs types d’inondations par les fleuves et les rivières, citant quelques-uns :

2.1 Les inondations lentes :


Se produisant en plaine, à l’aval de grands bassins versants, ces inondations à
montée lente des eaux résultent de crues provoquées par des pluies prolongées tombant sur
des reliefs peu marqués, aux sols assez perméables où le ruissellement est long à se
déclencher. Le laps de temps qui existe entre le déclenchement de la pluie et l’amorce de la
crue qui se compte en dizaines d’heures ou même en jours.

Figure 3: Les inondations lentes

2.2 Les inondations rapides :


Les inondations rapides correspondent à des crues dont le temps de concentration
des eaux est, par convention, inférieur à 12 heures. Elles se forment dans une ou plusieurs des
conditions suivantes : averse intense à caractère orageux et localisé, pentes fortes, vallée
étroite sans effet notable d'amortissement ni de laminage. Ce phénomène se produit
principalement en montagne et en région méditerranéenne, mais il peut aussi se rencontrer
dans beaucoup d'autres régions, surtout sur les petits bassins versants lors des orages d'été.

Master génie civil 2020/2021 4


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

La brièveté du délai entre la pluie génératrice de la crue et le débordement rend très


difficiles, sinon impossibles, l'alerte et l'évacuation des populations menacées. Par ailleurs, la
hauteur de submersion, et surtout la vitesse d'écoulement et de montée des eaux, de l'ordre de
plusieurs décimètres par heure (sa valeur est rarement connue localement pour une crue
donnée), représentent des facteurs de risques et de dangers aggravés. Ces risques pour la vie
des personnes et l'intégrité des biens sont d'autant plus élevés qu'un important charriage de
matériaux rend souvent les flots plus destructeurs.

2.3 Les inondations par ruissellement (Crues pluviales « urbaines ») :


Elles sont provoquées par des fortes pluies sur des sols où les infiltrations sont quasi
nulles. Dans les zones urbanisées, les sols imperméabilisés ne permettent pas à l’eau de
s’infiltrer. Les eaux de pluie ruissellent, saturent les réseaux d’évacuation et entraînent une
remontée d’eaux par les égouts ce qui a pour conséquences la submersion de la voirie et des
constructions de tout un quartier.

Figure 4: Inondations par ruissellement pluvial

2.4 Les types particuliers d’inondations:


2.4.1 Les inondations par les torrents :
Après un épisode pluvieux intense, les eaux ruissellent rapidement vers les cours
d’eau ce qui engendre des crues très violentes et brutales. Ce type de crue se rencontre surtout
à l’amont des rivières lorsque les pentes des cours d’eau sont encore importantes (torrents).

Les laves torrentielles représentent l'une de leurs manifestations les plus fréquentes
et les plus dommageables. Ce sont des écoulements mêlant intimement l'eau et des matériaux
de toutes tailles dans une proportion considérable (50 % et plus du volume total). Elles se
produisent soudainement et pendant une courte durée, de l'ordre de l'heure, généralement dans
le lit d'un torrent, habituellement parcouru par des écoulements « normaux », à la suite d'un
orage violent ou de pluies prolongées. Elles déplacent des quantités de matériaux
considérables de l'ordre de la dizaine de milliers de mètres cubes, qui sont arrachés au bassin
de réception et au lit du torrent puis déposés assez brutalement dès que la pente devient trop
faible. Ce dépôt provoque souvent un changement de lit et finalement, de crue en crue, le
balayage d'un cône de déjection torrentielle.

Master génie civil 2020/2021 5


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 5: Structure d’une lave torrentielle

2.4.2 Les submersions marines :


Une submersion marine est une inondation temporaire des régions côtières par des
eaux salées provenant de la mer avoisinante. Elle est due à des événements météorologiques
ou océanographiques de dimensions inhabituelles, tels que : marée haute de vives eaux
exceptionnelle, phénomène de la surcote et l’élévation du niveau de la mer suite à une fonte
importante des glaciers.

2.4.3 Les inondations estuariennes :


Les zones riveraines d'un estuaire peuvent être inondées du fait de la conjonction
d'une crue fluviale et d'un niveau de la mer exceptionnellement élevé bloquant ou ralentissant
l'évacuation de la crue. Le niveau de cette submersion suit alors les fluctuations d'une ou
plusieurs marées avec les modifications propres à l'estuaire et à la crue fluviale.

Figure 6: Inondation estuarienne

Master génie civil 2020/2021 6


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

2.4.4 Les inondations par refoulement du réseau d’assainissement pluvial :


Des averses intenses s'abattant sur une zone urbaine peuvent être absorbées
localement par le réseau d'assainissement pluvial, mais dépasser sa capacité dans sa partie
aval. Le réseau refoule alors par ses orifices dans les sous-sols et en surface (c'est également
le cas lorsqu'un réseau d'évacuation pluviale gravitaire voit son écoulement empêché par le
niveau élevé d’un cours d’eau ou d’une mer). Ces refoulements, qui surprennent par leur
brutalité et leur puissance, peuvent présenter des risques pour les personnes (projection de
plaques d'égouts, invasion de parkings souterrains). Du fait de la multiplication des
aménagements de sous-sols d'habitation et de bâtiments publics, les dégâts matériels ne sont
pas négligeables.

2.4.5 Les inondations par remontée de nappe :


Les nappes phréatiques ou nappes libres sont alimentées par la pluie. Si des
événements pluvieux exceptionnels surviennent pendant les périodes annuelles où les nappes
sont fortement chargées, le niveau de la nappe peut alors atteindre la surface du sol et
provoquer l'inondation par remontée de nappe. Parfois ces inondations s'accompagnent
d'effondrements de terrains. Ce type d'inondation peut être catastrophique comme lors de la
crue de la Somme en 2001. Les inondations par remontée de nappe présentent la particularité
de durer longtemps (souvent plusieurs mois) et de couvrir de vastes zones géographiques. Sur
la période 1982-2013, environ 825 communes ont été reconnues au moins une fois au titre de
ce péril.

Figure 7: Les inondations par remontée de nappe

2.5 Inondation par rupture d’une protection :


L’inondation consécutive à une rupture de digue est un phénomène très brutal et
d’autant plus dommageable que le site étudié est proche de la digue. Une rupture peut
provoquer l’entrée d’un mur d’eau de plusieurs mètres de haut. Il est très difficile de prévoir
la rupture d’un ouvrage de protection, ce qui rend la prévention de ce type d’accident
particulièrement incertaine.

Master génie civil 2020/2021 7


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 8: Rupture d’une protection

1.1. Mécanisme des inondations :


Quels sont les facteurs physiques qui influencent les inondations ?

o Le régime des pluies,


o Le relief,
o La taille du bassin versant,
o L’état des sols.
Quels sont les facteurs aggravants du risque d’inondation ?

o L’usage et l’occupation des sols,


o L’aménagement du territoire,
o Le manque d’entretien des cours d’eau.

3 Le processus conduisant aux crues et inondations:

Le phénomène inondation est la conséquence de plusieurs processus qui sont :

- L’eau mobilisable : Il peut s’agir de la fonte de neiges ou de glaces au moment d’un redoux,
associée ou non à des pluies…etc.

- Le ruissellement : Il correspond à la part de l’eau qui n’a pas été interceptée par le feuillage,
ni restituée à l’atmosphère par évaporation et qui n’a pas pu s’infiltrer, ou ressurgir très
rapidement après infiltration et écoulement hypodermique ou souterrain. Il sera donc d’autant
plus faible que le couvert végétal sera dense et que les sols profonds et non saturés par des
épisodes pluvieux récents. Inversement, l’imperméabilisation des sols due à l’urbanisation
(infrastructures, constructions) le favorisera.

- Le temps de concentration (ou durée caractéristique): Le temps de concentration est défini


par la durée nécessaire pour qu'une goutte d'eau ayant le plus long chemin hydraulique à
parcourir parvienne jusqu'à l'exutoire.

Master génie civil 2020/2021 8


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

- La propagation de la crue : L’eau de ruissellement se rassemble dans un axe drainant ou elle


forme une crue qui sepropage vers l’aval ; le débit de pointe de la crue est d’autant plus amorti
et sa propagation ralentie que le champ d’écoulement est plus large et que la pente est plus
faible.

- Le débordement : Le phénomène de débordement est consécutif à la propagation d'un débit


supérieur à celui que peut évacuer le lit mineur, dont la capacité est généralement limitée à des
débits de crues de période de retour de l'ordre de 1 à 5 ans. II peut se produire une ou plusieurs
fois par an ou seulement tous les dix ans en moyenne voire tous les cent ans. En débordant,
l'eau alimente massivement la nappe phréatique située sous le champ d'inondation et
approvisionne les milieux de vie des végétaux et des animaux aquatiques ou hygrophiles.

4 Les causes des inondations :

Elles sont causées par plusieurs facteurs, dont on cite :

- Causes d’origine naturelle : elles correspondent aux phénomènes météorologiques et


climatiques tels que : pluies exceptionnelles, orages violents, pluies torrentielles, fonte des
neiges, ….

- Causes d’origine humaine directe : elles consistent dans la modification du système fluvial
des cours d’eau ou de leurs caractéristiques morphologiques (largeur, longueur, pente, etc.) par
la construction d’ouvrages hydrauliques, le drainage, l’irrigation, la dégradation des sols et
l’agriculture intensive (accélère le ruissellement et limite l’infiltration) en plus du manque
d’entretien des cours d’eau.

- Causes d’origine humaine indirecte : elles sont liées à la pollution et le réchauffement


climatique qui ont modifié les conditions climatiques du monde entier. L’émission de gaz à
effet de serre provoque la fonte des glaciers des pôles (nord et sud), ceci entraine la montée
du niveau des océans et des cours d’eau ainsi que la procréation de cyclones d’intensité
importante.

5 Conséquences engendrées par les inondations :

Les inondations touchent presque tous les pays du monde avec des influences très
différentes, l’aléa présente des impacts importants sur la société, les dommages qu’elle
procrée atteignent plusieurs secteurs : le secteur santé et vie, le secteur socio-économique et le
secteur environnement.

Le tableau ci-dessous résume ces conséquences :

Master génie civil 2020/2021 9


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 1: Conséquences des inondations

Secteurs Conséquences
Propagation des maladies infectieuses et psychologiques.
Manque d'hygiène.
Santé et vie
Blessures physiques.
Décès.
Malnutrition.
Destructions des infrastructures.
Baisse d'emploi à long terme.
Menace le développement des villes et des villages.
Socio-économique
Migration.
Pertes financières.
Destruction des cultures.
Environnement Pertes animales.
Contaminations des eaux.

6 Elément de base en hydrologie « bassin versant » :

Un bassin versant est un territoire délimité par des frontières naturelles appelées
« lignes de partage des eaux" ou "lignes de crête". Chaque bassin versant draine un cours
d'eau principal souvent accompagné de plusieurs affluents. Ainsi, chaque goutte de pluie
qui tombe sur ce territoire va rejoindre la rivière soit par écoulement de surface, soit par
circulation souterraine après infiltration dans le sol.
Le bassin versant correspond donc à la surface d'alimentation d'un cours d'eau.

Figure 9: Coupe transversale d'un bassin versant

7 Les unités fonctionnelles :


7.1 Lits du cours d’eau :
Le lit d’une rivière étant façonné par les eaux qu’il transporte on conçoit que ses
dimensions soient fortement liées aux régimes hydrologiques.

Master génie civil 2020/2021 10


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

- Le lit mineur :
Le lit mineur est constitué par le lit ordinaire du cours d'eau, pour le débit d'étiage ou
pour les crues fréquentes (crues annuelles).

Figure 10: Lit mineur d’un cours d’eau

- Le lit moyen :
L’inondation submerge les terres bordant la rivière et s'étend dans le lit moyen.
Il correspond à l'espace fluvial ordinairement occupé par la ripisylve, sur lequel s'écoulent
les crues moyennes. L’inondation submerge les terres bordant la rivière et s'étend dans le
lit moyen. Il correspond à l'espace fluvial ordinairement occupé par la ripisylve, sur lequel
s'écoulent les crues moyennes.

Figure 11: Lit moyen d’un cours d’eau

- Le lit majeur :
Le lit majeur comprend les zones basses situées de part et d'autre du lit mineur,
sur une distance qui va de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres. Sa limite est
celle des crues exceptionnelles.
 Les zones d’écoulement, au voisinage du lit mineur ou des chenaux de crues, ou le
courant a une forte vitesse ;
 Les zones d’expansion de crues ou de stockage des eaux, ou la vitesse est faible. Ce
stockage est fondamental, car il permet le laminage de la crue, c’est-à-dire la
réduction du débit et de la vitesse de monté des eaux a l’aval.

Master génie civil 2020/2021 11


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 12: Lit majeur d’un cours d’eau

7.2 Rive, Berge :


La berge est le talus incliné qui sépare le lit mineur et le lit majeur. Tandis que la
rive est le milieu géographique qui sépare les milieux aquatique et terrestre. Elle démarre
au sommet de la berge et constitue une partie plate plus ou moins étendue qui reste sous
l'influence du milieu aquatique.
7.3 Ripisylve :
C’est la formation végétale naturelle située sur la rive, elle peut être une
véritable forêt alluviale s’étendant sur plusieurs dizaines ou centaines de mètres de part et
d’autre du lit mineur. Le rôle de la Ripisylve sur les crues peut être important ; lorsqu’elle
occupe une part significative du lit majeur, elle augmente notablement la rugosité du lit,
d’où deux conséquences de nature hydraulique :
- Une diminution des vitesses dans le lit majeur, et donc réduction des effets érosifs du courant ;
- Un écrêtement des crues pour l’aval.
7.4 Alluvions et substratum :
Les alluvions sont les grains fins ou grossiers alternativement déposés ou reprise
par le courant, elles recouvrent le substratum qui est une couche formée d’une roche dure
ou plus ou moins tendre (schistes, grés, marnes…).

8 Principes et notion de risque d’inondation :

Le risque d’inondation est la conséquence de deux composantes : l’eau qui peut


sortir de son lit habituel d’écoulement et l’homme qui s’installe dans l’espace alluvial
pour y implanter toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités.
8.1 Qu’est-ce qu’un risque majeur ?
Un risque majeur est la possibilité d'un événement, dont les effets peuvent mettre en
jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les
capacités de réaction de la société. Il est caractérisé par sa faible probabilité d'occurrence
et par son énorme gravité. Il résulte de la confrontation d'un aléa avec un ou plusieurs
enjeux. Son existence est liée :
 D'une part à la présence d'un événement, qui est la manifestation d'un phénomène
naturel (l’aléa) ;

Master génie civil 2020/2021 12


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 D'autre part à l'existence d'enjeux, pouvant être affectés par un phénomène. Les
conséquences d'un risque majeur sur les enjeux se mesurent en termes de
vulnérabilité.

Figure 13: L’aléa, l’enjeu et le risque

8.2 Evaluation du risque d’inondation :


L’évaluation du risque d’inondation passe par la caractérisation séparée de l’aléa et de
la vulnérabilité que l’on croise par la suite.
8.2.1 L’aléa :
L'aléa est la manifestation d'un phénomène d'occurrence et d’intensités données
susceptible d’engendrer des dommages. Il représente un évènement menaçant ayant une
probabilité d'occurrence dans une région au cours d'une période donnée.
Selon leur intensité et leur occurrence, les degrés d’alea peuvent être classés comme suit :
 Aléa majeur : aléa très exceptionnel, les risques de dommage sont extrêmement
graves et immédiats. Les vies humaines sont directement menacées.
 Aléa fort : les risques de dommage y sont très redoutables. En général, il n’existe
pas de mesures de protection efficaces et économiquement opportunes.
 Aléa moyen : zone concernée par des manifestations physiques encore très
dommageables. En général, des mesures de protection sont possibles.

Aléa faible : zone concernée par des manifestations très limitées toutefois, on n’y
est pas à l’abri localement des conséquences de tout autre aléa, notamment en cas
d’événement très exceptionnel.
8.2.2 La vulnérabilité :
La Vulnérabilité traduit un degré de perte par une quantification des dommages
infligés à une région, en conséquence ou suite à un phénomène susceptible d'engendrer
des victimes et des dommages matériels.
8.2.3 Les enjeux :
Les enjeux représentent l'ensemble des personnes et des biens susceptibles d'être
affectés par un phénomène naturel. Ils sont généralement classés en trois types : Les
enjeux humains, Les enjeux économiques et Les enjeux environnementaux.

Master génie civil 2020/2021 13


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

8.2.4 Le risque d’inondation :


Le risque d’inondation est l’espérance mathématique de pertes au cours d’une
période de référence et dans une région bien définie. Il est proportionnel à la vulnérabilité
des constructions et infrastructures et aux enjeux (humains économiques et
environnementaux) et dépend donc de l’extension de cette région. Il s’agit en fait de la
probabilité d’avoir des dégâts suite à une crue et/ou inondation. Son évaluation
mathématiquement est exprimée par le produit entre l’aléa et les enjeux.

Figure 14: Les risques d’inondation

9 Gestion du risque d’inondation :

L'inondation est un risque prévisible dans son intensité, mais il est difficile de
connaître le moment où il se manifestera. La prévention des risques et la protection des
populations nécessitent que soient prises des mesures collectives et des mesures
individuelles.
9.1 La prévision :
L'inondation est un risque prévisible dans son intensité, mais il est difficile de
connaître le moment où elle se manifestera. La prévision de ce phénomène consiste
principalement en une observation continue des précipitations.
L'amélioration de la prévision des crues passe ainsi par :
 La mise en place d’un réseau de surveillance météorologique permettant de
mesurer les pluies couvrant les zones à risque;
 La mise à disposition des autorités locales d'une information plus compréhensible
et plus fiable.
9.2 La prévention :
La prévention regroupe l'ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour
réduire l'impact d'un phénomène naturel prévisible sur les personnes, les biens et
l’environnement.
En matière d'inondation, il est difficile d'empêcher les événements de se
produire. De plus, les ouvrages de protection collectifs, comme les digues, ne peuvent
garantir une protection absolue. En conséquence, le meilleur moyen de prévention contre

Master génie civil 2020/2021 14


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

les risques d'inondation est d'éviter d'urbaniser les zones exposées. Pour autant, de
nombreuses habitations et zones d’activités existent déjà dans ces zones.
9.3 L’organisation des secours :
Les secours ont pour mission la protection des personnes menacées et des zones
habitées ouaménagées. Il est donc nécessaire d’effectuer une intervention rapide et efficace :
 Alerte et mobilisation des moyens (Plan d’Urgence),
 Organisation de la chaîne des secours (de la détection à la médicalisation), etc.
 Application des consignes de sécurité spécifiques au risque d’inondation.

En général, la seule solution pour les secours est d’évacuer les victimes, vers les
hôpitaux des grandes villes. En effet, seule peut intervenir efficacement une organisation
solide disposant de moyens de transport importants (camions, ambulances, hélicoptères), et
d’un service médical avec des formations chirurgicales légères sous tente.
9.4 L’indemnisation :
Dans certains pays, les préjudices causés par les inondations figurent parmi les
risques assurables et peuvent donc faire l'objet d'un dédommagement, au titre du régime
de l'assurance inondation.

10 La période de retour :

Période de retour, synonyme période de récurrence : Moyenne à long terme du


temps ou du nombre d'années séparant un événement de grandeur donnée d'un second
événement d'une grandeur égale ou supérieure. Exemple : pointe de crue.
 Choix de la période de retour :
La période de retour représente le temps que met une averse d’une intensité
donnée pour se re-manifester. Dans le domaine d’assainissement le choix de la période de
retour se fait à partir des situations générales ou particulières, de degrés de protection ou
de compromis dont l’évaluation appartient aux responsables locaux.

11 L’actualité sur les inondations de 2021 au Maroc :

Le royaume a connu, après une année 2020 de pandémie et de forte sécheresse,


plusieurs épisodes de pluies violentes. Souvent liées, à la campagne, à un phénomène de
crues soudaines de rivières asséchées et, en ville, à un déficit de système d'évacuation des
eaux, les inondations font régulièrement des victimes au Maroc.
- À Casablanca (05/01/2021) :
Les pluies diluviennes sèment le chaos à Casablanca
Les pluies torrentielles qui s'abattent sur le pays ont déjà fait un mort et plusieurs
blessés à Casablanca. Plusieurs maisons se sont écroulées et les accès à la ville sont bloqués.

Master génie civil 2020/2021 15


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 15: Inondation sur Casablanca le 05/01/2021

- À Tanger (08/02/2021):
Une vingtaine de morts dans l'inondation d'un atelier clandestin de textile à Tanger
Il était installé dans le sous-sol d'une maison privée à Tanger et a été le théâtre d'un
drame. Au moins 28 personnes sont mortes dans un atelier clandestin de textile situé dans le
sud de la ville portuaire de Tanger.

Figure 16: Inondation sur Tanger le 08/02/2021

Master génie civil 2020/2021 16


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

- À Tétouan (01/03/2021):
Pluies torrentielles à Tétouan, dégâts matériels importants
Des pluies torrentielles se sont abattues sur la ville de Tétouan, provoquant
d'importants dégâts matériels. Des quartiers entiers ont été submergés.

Figure 17: Inondation sur Tétouan le 01/03/2021

12 Conclusion :

Une crue est un niveau inhabituel observé dans un cours d’eau, son intensité varie
spatialement et temporairement. Les conséquences qu’elle engendre en milieu naturel sont
moindre tant dis qu’en milieu urbain, on ne peut jamais prévoir quelle ampleur peuvent
atteindre les dégâts humains et matériels entrainés par les inondations qui se procrées. Le
risque d’inondation est l’espérance mathématique de pertes au cours d’une période de
référence et dans une région bien définie. Il est proportionnel à la vulnérabilité des
constructions et infrastructures et aux enjeux (humains économiques et environnementaux) et
dépend donc de l’extension de cette région. Il s’agit en fait de la probabilité d’avoir des dégâts
suite à une crue et/ou inondation. Son évaluation mathématiquement est exprimée par le
produit entre l’aléa et les enjeux.

Master génie civil 2020/2021 17


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Chapitre 2 : PROCÉDÉS DE PROTECTION DES


AGGLOMÉRATIONS CONTRE LES INONDATIONS
La démarche à utiliser dans la lutte contre les inondations se base sur trois
principales démarches :

− Planifier pour Prévenir ;

− Veiller pour Prévoir ;

− Aménager pour Protéger.

1 Différents types de protection :


1.1 Introduction :
Dans le domaine de la protection contre les inondations, il ne faut pas attacher
également une valeur formelle aux études économiques qu'elles n'ont pas. Les résultats
auxquels elles conduisent doivent être beaucoup plus considérés comme étant des estimations
grossières, mais qui permettent de juger si les opérations envisagées ne sont pas
déraisonnables sur le plan économique et surtout de comparer les solutions entre elles.

Ne pouvant empêcher les inondations de se produire, il est cependant possible d'en


atténuer les effets ou d'en diminuer la fréquence en priorité au niveau des zones les plus
sensibles et les plus exposées. Ces protections peuvent être réparties en deux groupes :
directes et indirectes.

1.2 La protection directe :


La protection directe consiste à intervenir directement sur le site menacé par la
mise en œuvre des actions suivantes :
1.2.1 Le curage :
Le curage est l'opération consistant à extraire et exporter les sédiments qui se
sont accumulés par décantation sous l'eau. Il permet une nette amélioration des conditions
d'écoulement suite à l'élimination de tous les obstacles et les dépôts entravant
l'écoulement des eaux dans le cours d'eau.
1.2.2 Le recalibrage :
Le principe du recalibrage consiste à augmenter la débitante du lit mineur en
augmentant la section d’écoulement par élargissement du lit, approfondissement ou les
deux. Le recalibrage des cours d’eau est probablement l’un des types d’intervention les
plus fréquemment réalisé. Ce type de travaux hydrauliques a été mis en œuvre très
anciennement dans les zones urbaines et périurbaines, souvent accompagné
d’endiguements étroits, pour réduire la fréquence des inondations. Il a été utilisé de
manière quasi systématique dans les zones rurales, particulièrement au cours des années
1950 à 1980, pour diminuer la fréquence de submersion des terres agricoles, notamment
celles exploitées en maïs, céréale très peu résistante à la submersion. En concertation avec
les acteurs du monde agricole qui proposaient un « débit de projet » (égal à Q5ans,
Q10ans ou Q50ans), l’ingénieur hydraulicien calculait le profil type à donner au cours
d’eau pour garantir ce projet de débit sans débordement. Notons que le recalibrage d’un
cours d’eau a souvent été couplé à d’autres interventions telles que :

Master génie civil 2020/2021 18


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 La rectification du lit mineur ;


 La protection des berges contre l’érosion ;
 La suppression de la ripisylve (systématique sur au moins l’une des deux berges) ;
 L’endiguement « rustique » (merlon réalisé avec les déblais du recalibrage)

Figure 18: Recalibrage d’un cours d’eau


Ce type de travaux hydrauliques a été mis en œuvre très anciennement dans les
zones urbaines et périurbaines, souvent accompagné d’endiguements étroits, pour réduire
la fréquence des inondations (diminuer la fréquence des submersions). Il a été utilisé de
manière quasi systématique dans les zones rurales.
1.2.3 Le renforcement :
Par réalisation des ouvrages de franchissements des Oueds et modification de
leurs caractéristiques et des systèmes existants en cas de leur insuffisance (ponts, dalots,
buses…).
1.2.4 La réalisation de canaux :
Permettant de régénérer le couloir initial de l'oued. Cette solution est
indispensable dans le cas où le lit de l'oued et son domaine hydraulique ont été
complètement occupé par des bâtiments ou par la voirie.
1.2.5 La protection des berges :
Qui comprend tout ouvrage visant à maintenir la stabilité des terres en dépit de
l’action de l’eau. Les berges sont en effet attaquées par des courants perturbateurs générés
par les crues. De même, les terres glissent par suite de l’infiltration de l’eau après le retrait
de la crue. La protection des berges est également nécessaire au voisinage de certains
ouvrages tels que les ponts.
 Exemple des épis :
Un épi en rivière est ouvragé transversal au courant, enraciné dans la berge, ne
barrant qu’une partie du lit et au moins partiellement submersible. Les épis sont utilisés
pour protéger les berges ou pour faciliter la navigation. Dans le domaine maritime, des
épis peuvent être utilisés pour protéger des plages.

Master génie civil 2020/2021 19


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

L'espacement entre les épis dépend de la largeur de la rivière, de leur longueur et


de leur nature. Théoriquement, pour qu'un système d'épis soit efficace, il faut que l'écart
entre deux épis successifs soit de l'ordre d'une fois et demie (1,5) leur longueur moyenne.

Figure 19: Implantation des épis

1.2.6 L’endiguement des oueds :


Les digues de protection contre les inondations sont des ouvrages dont au moins
une partie est construite en élévation au-dessus du niveau du terrain naturel et destinés à
contenir épisodiquement un flux d’eau afin de protéger des zones naturellement
inondables. Les digues de protection contre les inondations constituent le deuxième grand
type de digues. On trouve ces digues essentiellement le long des cours d’eau, parfois
positionnées directement en contact avec la berge, ou éloignées de plusieurs mètres, ou
plus (quelques centaines de mètres), de celle-ci.

Figure 20: Positionnement de la digue par rapport aux cours d’eau


Le fonctionnement hydraulique d’une vallée endiguée peut être décrit comme suit :
 A la montée de crue, la rivière déborde de son lit ;
 La digue limite les crues relativement fortes mais elle surélève la ligne d’eau là où la
présence des digues conduit à rétracter sensiblement la largeur de lit naturel ;
 Dans le cas des fortes crues, le rôle des digues est limité et la vallée sera
complètement inondée.

Master génie civil 2020/2021 20


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

1.3 La protection indirecte :


La protection indirecte, consiste à intervenir plus loin des sites menacés c'est-à-
dire, à l'extérieur du périmètre d'aménagement, en réalisant des ouvrages sur les cours
d’eau responsables des inondations par :
1.3.1 La création des canaux périphériques :
La création des canaux périphériques de dérivation des eaux vers les oueds
permettant de les restituer vers des zones situées en dehors des aires à protéger. Cette
déviation pourrait concerner une partie ou la totalité des eaux d'un oued vers un autre.
1.3.2 La réalisation des barrages ou seuils :
Pour stockage et laminage des crues à l'amont des zones menacées. Le volume
et la capacité de laminage du barrage devront être optimisés de manière à répondre au
mieux à la protection envisagée.
 Exemple d’un barrage écrêteur :
Le barrage ecrèteur a pour but l’écrêtement des crues, et parfois, a vocation multiple,
son principe de fonctionnement est de stocker temporairement un certain volume dans le
lit du cours d’eau de façon a démunie le débit de crue en aval selon le schéma.

Figure 21: Fonctionnement d’un barrage écrêteur de crue

1.3.3 L’aménagement des bassins versants :


Contre l'érosion par des méthodes biologiques et/ou par la construction de
seuils en gabions qui permettent la réduction des vitesses d'écoulement et le dépôt des
sédiments en amont.
 Exemple de banquettes :
La technique des banquettes est de double objectif, la lutte contre l’érosion et la
réduction de ruissellement en favorisant l’infiltration due à la diminution de pente. Leurs
effets sont considérables dans la défense et la restauration de sol.

Master génie civil 2020/2021 21


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 22: Technique de banquettes

2 Le Plan National pour la Protection Contre les Inondations :

Pour cerner ce problème dans sa globalité, le Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau


a mené une étude nationale de protection des villes et centres contre les inondations (Plan
National de Lutte Contre les Inondations). Dans le cadre de cette étude, 391 sites ont été
inventoriés, visités et ont fait l'objet d'étude et d'analyse. Parmi ces sites, 50 ont été classés
prioritaires.

Tableau 2: Répartition des sites à risque Tableau 3: Sites prioritaires à l’échelle


d’inondation par région hydraulique nationale
Nombre de Nombre de
Région Sites Nombre
sites sites classés
hydraulique Grandes villes 14
inventoriés prioritaire
Souss-Massa- Villes
99 8 11
Draa moyennes
Moulouya 62 5 Petites villes 13
Oum Er Rbia 59 4 Gros douars 5
Sebou 52 11 Vallées
3
Tensift 50 7 touristiques
Loukkos 40 6 Plaines
1
Ziz-Guir-Rheris 16 3 agricoles
Bouregreg 13 6 Palmeraies 4
Total 391 50

L'analyse des sites prioritaires a permis de déterminer les principales causes à


l'origine des inondations :
− La morphologie des bassins versants caractérisée par des pentes fortes, une dégradation
des sols et une perméabilité limitée favorisant la genèse des crues et l'amplification de leurs
débits de pointe ;
− Le rétrécissement des sections des cours d'eau par les dépôts de charriage solide et les
décharges de tous genres qui font obstacle à l'écoulement des eaux ce qui ne favorise pas

Master génie civil 2020/2021 22


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

l'évacuation des crues dans des conditions hydrauliques normales et naturelles ;


− L'occupation du domaine public hydraulique par des constructions anarchiques et de la
concentration des activités économiques aux abords des lits des oueds ;
− La conception inappropriée de certains ponts et ouvrages de traversée des oueds au
niveau desquels les branchages apportés par les crues constituent un obstacle à l'écoulement
normal des eaux ;
− Le dimensionnement inapproprié des ouvrages de canalisation des cours d'eau à travers
les centres urbains et les agglomérations.

3 Conclusion :

Le problème de protection contre les inondations ne possède pas de solution unique,


car ce sont les conditions locales qui commandent. On peut dire qu'il y a autant de problèmes
différents à résoudre que de zones inondables. De plus, la réalisation de telle ou telle
protection nécessite la réunion d'un certain nombre de conditions qui la plupart du temps
limite les possibilités et les résultats. Il faut donc rechercher toujours le type de protection le
mieux adapté à la zone à protéger en prenant les marges de sécurité suffisantes, car les
méthodes d'études ne sont pas toujours précises.

Master génie civil 2020/2021 23


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Chapitre 3 : ETUDE DU MILIEU PHYSIQUE

1 Introduction :

Avant tout projet de protection contre les inondations, l'étude du site est nécessaire pour
connaître les caractéristiques physiques du lieu et les facteurs influençant sur la conception du
projet. Cette étude consiste à analyser les caractéristiques physiques de la ville (relief,
climat, …)

2 Situation géographique :

L’étude de ce projet permettra la protection de la ville de Tanger contre les eaux de


crues et d’assurer la sécurité des biens et des personnes. La ville de Tanger est située à 14 km
de l’Europe et doté de deux cotés, méditerranéen et atlantique. Elle est considérée comme
ville internationale de par son histoire et sa situation géographique.

La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima est située à l’extrême nord-ouest du Maroc,


elle est limitée au Nord par le détroit de Gibraltar et la Méditerranée, à l’ouest par l’Océan
Atlantique, au sud-ouest par la région Rabat-Salé- Kénitra, au sud-est par la région Fès-
Meknès et à l'est par la région de l'Oriental.

La région compte deux préfectures Tanger-Assilah et M'Diq-Fnideq et six


provinces : Al Hoceima, Chefchaouen, Fahs-Anjra, Larache, Ouezzane et Tétouan.
Le chef-lieu de la région est la préfecture de Tanger-Assilah.

Figure 23: Provinces et Préfectures de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima

Master génie civil 2020/2021 24


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

3 Donnees naturelles du site :


3.1 Geologie de la region :
La connaissance de la géologie du site nous permettra de prendre des dispositions
nécessaires lors de la réalisation des travaux, par exemple le choix de type d’ouvrage à utiliser
pour la protection des Oued et le choix des engins à utiliser et type de matériaux.
3.1.1 Geomorphologie :
En dehors des plaines côtières, les zones à géomorphologie abrupte ou fortement
ondulée couvrent plus de 80% du territoire régionale [1] :

 A l’Ouest, on retrouve de basses plaines littorales aux sols alluviaux lourds et fertiles
menacées par les inondations et par la salure de terrasses (autour d’Assilah, et entre
Ksar El Kébir et Larache) et de collines arrondies de faible altitude (moins de 200 m) ;

 Au Nord et à l’Est, on trouve des collines plus élevées au relief accusé dont les altitudes
sont comprises entre 200 et 500 m ;

 Les plages sont nombreuses sur le littoral atlantique, couvrant près de 152 Km ;

 Le littoral du détroit, lui, est accidenté, jalonné de rochers et des plages à l’embouchure
des Oueds.

On distingue alors au niveau de cette région, principalement quatre zones homogènes :

 Le Tangérois, situé dans le détroit de Gibraltar entre la Méditerranée et l’océan


Atlantique, coïncide approximativement avec le bassin de l’oued Mharhar et présente une
alternance de vallées, couvertes principalement d’alluvions quaternaires, et de collines
marno-gréseuses ;

 La côte et les bassins méditerranéens constituant la zone axiale de la chaîne du Rif,


couvrent en grande partie les provinces de Tétouan et de Chefchaouen ;

 Les Jbala correspondant aux sous zones montagneuses et aux vallées intérieures de la
zone rifaine. Les conditions du relief et la configuration du réseau hydrographique,
réduisent l’espace en versants très prononcés dans les vallées intérieures, les transformant
ainsi en authentiques enclaves ;

 Le bassin du Bas Loukkos constituant l’espace naturel le plus développé de la région,


grâce à des sols de qualité et à l’abondance de l’eau et couvrant les plaines alluviales
argileuses et le plateau sableux de Larache.

Les types de sols sont diversifiés, et sont composées de formations calcaires,


marneuses ou schisteuses, montrant un complexe de sols peu évolués, issu de sols minéraux
bruts, de sols brunifiés et, sur les terrains de forêts, de sols à sesquioxydes de fer et de
manganèse [1].

Master génie civil 2020/2021 25


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 24: Types de sols de la région


Les zones étudiées relèvent de l’unité morphologique du Tangérois et dont les
caractéristiques géomorphologiques sont reprises dans le tableau ci-après :
Tableau 4: Caractéristiques géomorphologiques du Tangérois

Unité Formations
Morphologie Géologie
morphologique superficielles

Grès sur le littoral Argiles et marnes


Plaines peu étendues
schisteuses grises et
Tangérois Alluvions fins et
Collines et reliefs peu jaunes du Sénonien
sables au
accentués dans l’W
continent

3.1.2 Relief et pente :


Située à l’extrémité nord du pays, la préfecture de Tanger- Assilah se localise
sur la partie extrême nord-ouest de la chaîne rifaine. Prise entre le détroit de Gibraltar
et la mer Méditerranée et l’Océan Atlantique, cette zone se présente comme
l’hinterland naturel de la préfecture. Elle coïncide approximativement avec le bassin de
l’Oued Mharhar [1].
Géologiquement, c’est une unité numidienne par ses contreforts Nord-
Occidentaux. Elle est complétée par les plaines alluviales du quaternaire. Ce substrat
géologique a produit un milieu aux collines douces et aux fonds de vallée recouverts
d’alluvions.

Master génie civil 2020/2021 26


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Néanmoins, c’est une zone dominée par la culture des céréales, plus ou moins
intensive, qui substitué la végétation naturelle mais où l’on trouve encore des résidus :
La Forêt Diplomatique, par exemple, agrandie par des reboisements postérieurs, ainsi
que le mont d’El Manzla.

Figure 25: Carte des altitudes de la zone d’étude

Figure 26: Carte des pentes de la zone d’étude

Master génie civil 2020/2021 27


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

3.2 Ressources hydrographiques de la région :

La région recèle de grandes potentialités en eau de surface matérialisées par la


subsistance d’importants cours d’eaux (M’harhar, El Hachef, Ayacha, Ouergha, Innaouen,
Ghiss, Nekkor). En revanche, vu la dominance de formations géologiques imperméables, les
réserves en eaux souterraines demeurent assez modestes [1].
Du point de vue hydrographique, la région est drainée par de nombreux cours d’eau qui, à
leur embouchure, forment des vallées très étroites, à l’exception de celles du Loukkos, de
Martil et d’Oued Laou.
Les eaux de surface constituent l’essentiel des ressources en eau de la région. La forte
intensité des précipitions, la prédominance du faciès argileux et le relief à caractère
accidenté caractérisé par de fortes pentes, favorisent le ruissellement et limitent
l’importance des ressources souterraines [1].
Seules les chaînes calcaires, les plaines, les vallées alluviales et quelques rares petits
bassins isolés bénéficient de l’infiltration des eaux de pluie, ce qui donne naissance à des
réservoirs souterrains dont l’importance, modeste par ailleurs, varie d’une unité à l’autre.
La région est principalement constituée par les bassins de trois oueds: M’harhar, l’oued El
Hachef, Ayacha, Ouergha, Innaouen, Ghiss et Nekkor ayant des apports moyens de
640.106m3/an, drainant les eaux de surface sur une superficie d’environ 2.800 Km2 [1].
Cependant, l’oued M’harhar, reste le cours d’eau le plus important au niveau du bassin du
tangérois, à lui seul, il présente un apport moyen annuel de l’ordre de 450.106m3/an.

Figure 27: Ressources en eau de la région


L'ensemble des cours d'eau recoupés par les zones étudiées du tangérois, est constitué
d’affluents temporaires, dont les écoulements peuvent être discontinus.

Master génie civil 2020/2021 28


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Les principaux cours d’eau de la zone d’étude sont l’oued Lihoud et l’oued Mghogha qui
constituent l’exutoire des différents effluents concernés par la présente étude.

4 Situation climatologique :
4.1 Précipitation :
De par leur situation à l’extrême Nord-ouest du pays et la variabilité imprimée à leur
relief par les nombreux massifs montagneux de la chaîne du Rif et les plaines côtières, les
bassins du Loukkos, du Tangérois et de la côte méditerranéenne sont soumis à des
conditions météorologiques variées.
Ainsi, l’influence océanique qui caractérise les bassins du Loukkos et du Tangérois
s’atténue progressivement dans les bassins côtiers du Nord avec une aridité de plus en
plus prononcée d’Ouest en Est.
Toute la partie du littoral occidental, entre Larache et Martil appartient à la zone humide
ou sub-humide avec des précipitations qui peuvent dépasser 700 mm/an. La partie Est de
la région (particulièrement pour les bas bassins situés entre Jebha et Al Hoceima) reçoit à
peine 400 mm/an [1].
Au niveau des hauts reliefs, la pluviométrie moyenne varie entre 1800 mm sur la partie
ouest du Rif (massifs montagneux du Haouz et de la dorsale calcaire) et 600 mm sur les
hauts bassins du Rif à l’est de l’Oued Ouringa. Les températures restent en général,
clémentes en hiver, douces en été, aussi bien sur les côtes qu’en altitude [1].

Figure 28: Pluviométrie moyenne annuelle

4.2 Température :
En général, les températures restent clémentes en hiver, douces en été aussi bien sur
les côtes qu’en altitude. Elles atteignent rarement 0°C au mois de janvier et les maximas les
plus fréquents de ce mois oscillent entre 14°C et 18°C. En été, l’atmosphère se réchauffe

Master génie civil 2020/2021 29


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

sensiblement, les températures maxima les plus fréquentes en juillet varient de 16°C à 26°C.
Des pics de 32°C à 38°C peuvent être enregistrés quelques jours par an, mais leur fréquence
demeure exceptionnelle [1].
Enfin, et en raison de la proximité du site de Tanger au détroit, le secteur côtier est très
venteux avec des courants d’air de directions dominantes Est ou Ouest qui s’engouffrent par
le couloir de Gibraltar.

5 Conclusion :

Ayant donc défini les données concernant la région objet d’étude du point de vue
géographique, géologique, hydrographique, et climatologique, nous procèderons à
l’élaboration de l’étude qui consistera au diagnostic exhaustif de la problématique de la zone
concernée (Tanger) par ladite étude.

Master génie civil 2020/2021 30


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Chapitre 4 : DIAGNOSTIC DE L’ETAT ACTUEL DE LA


PROBLEMATIQUE CONTRE LES INONDATIONS A TANGER

1 Introduction :

Dans cette phase et afin de définir les solutions et les moyens à mettre en œuvre pour
la protection, objet de cette étude de protection contre les inondations dans la ville de Tanger,
nous étions tenu de faire un diagnostic exhaustif de la situation actuelle, dans ce diagnostic
nous avons étudié parfaitement les caractéristiques morphologiques des cours d'eau et leur
dynamique d'écoulement. Notre analyse est portée sur :

 Les risques d’inondation par rapport aux zones habitées ou en projet. L’impact et
l’ampleur des inondations sur la circulation routière, voiries, et autres infrastructures,
ainsi relever les différentes contraintes qui doivent être prises en compte dans le
schéma de protection,
 Les dysfonctionnements de l’écoulement torrentiel et d'aménagement de l’espace,
 Les dysfonctionnements de la dynamique fluviale, des ouvrages, exutoires et foncier,
 Les dysfonctionnements liés aux apports polluants notamment les rejets domestiques
et industriels.

2 Cours d’eau dans la zone d’étude et leur diagnostic :

L’étude a pour objet la protection contre les inondations des quartiers traversés par
des affluents drainant des petits bassins versants urbains.

Il s’agit des affluents de Boutrika, Boutrika 2 et El Harririène relevant du bassin


versant de l’oued Lihoud, et des affluents de Tanja El Baliya, Aouama 1 et 2 dans le bassin
ECHATTE
versant de Mghogha ainsi que l’oued Echate Amont et l’oued Boukhalef.

BOUTRIKA 1

TANJA BALIA
BOUTRIKA 2

HARRARIENE

AOUAMA

BOUKHALEF

Figure 29: Localisation des sept zones sur Tanger avec Google Earth

Master génie civil 2020/2021 31


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

2.1 Affluent Boutrika :


L’affluent Boutrika prend naissance sur les reliefs amont du quartier Mesnana, il
draine un bassin versant urbain caractérisé par des fortes pentes sur le tronçon amont et des
pentes moyennes au droit du quartier Boutrika.

A son passage par la ville, le cours d’eau est caractérisé par un lit mineur bien
matérialisé et est bordé par plusieurs constructions du quartier Mesnana. Vu leurs expositions
en pieds de reliefs, ces constructions se trouvent constamment menacées par les crues de
l’oued.

En amont du souk de Boutrika, l’affluent est traversé par une avenue du quartier Mesnana
moyennant une buse Ø600. A ce niveau, le lit mineur est occupé par des déchets solides
organiques.

L’affluent est ensuite aménagé en canal en béton à ciel ouvert sur tout le tronçon
traversant le Souk de Mesnana (canal trapézoïdal en béton d’environ 1m de largeur à la base,
1.5 m de hauteur et de 1h/2v au fruit des berges). A son passage par le quartier Boutrika,
l’affluent objet de l’étude est aménagé en un dalot trapézoïdal enterré de mêmes
caractéristiques que le canal. Le cours d’eau sert de collecteur d’assainissement des
différentes constructions du quartier Boutrika.

En aval du quartier Boutrika, l’affluent est enjambé par un dalot de franchissement


de la route d’accès au quartier. A ce niveau, l’affluent traverse une zone plate caractérisée par
des basses altitudes qui constitue un point bas au quartier concerné par l’étude. Cette zone se
trouve constamment inondée lors de la saison hivernale. Cela est aussi aggravé par l’état
dégradé de l’assainissement de la zone (notamment l’assainissement routier des voiries du
quartier).

Traces de crues

Figure 30: Vue vers l’amont du bassin Figure 31 : Constructions exposées au


versant de l’affluent Boutrika crues de l’affluent Boutrika

2.2 Affluent Boutrika 2 :


L’affluent Boutrika 2 débute au droit du rond-point de Mesnana ou il est traversé par
la route d’accès à ce quartier moyennant un passage busé 3 x Ø 1000.

Sur son tronçon amont, le cours d’eau est dominé par la végétation.

Master génie civil 2020/2021 32


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

En aval de l’ouvrage précité, le cours d’eau est caractérisé par un lit mineur peu
matérialisé et est bordé par plusieurs constructions du quartier objet de l’étude. A ce niveau
l’affluent de Boutrika 2 présente un tracé non défini avec un lit mineur décaissé et menace,
par la suite, les différentes constructions exposées situées sur ses abords.

A l’aval du tronçon étudié, l’affluent traverse une zone qui connaît une forte
urbanisation et sert de collecteur d’assainissement pour les différentes constructions du
quartier avant de rejoindre l’oued Lihoud.

Figure 32: Lit mineur masqué par la végétation Figure 33 : Tracé non matérialisé du lit de
en amont de l’ouvrage l’effluent à travers les constructions
2.3 Affluents Harrariène :
Les effluents traversant le quartier El Harririène prennent naissance sur les collines
amont du quartier El Harrirène. Ils se rencontrent aux points bas des reliefs et sont drainés par
l’oued Lihoud.

Sur le tronçon amont, les différents effluents sont caractérisés par un lit peu profond
et une pente assez raide. L’affluent 1 traversant El Harrariène est bordé par des terrains
agricoles ainsi que des lots de terrain non encore construits. A ce niveau, le tracé de l’effluent
est parfois masqué par la végétation et est occupé par des déchets solides organiques des
riverains. Il est à signaler l’existence de quelques constructions relevant du quartier El
Harririène sur les deux rives de l’affluent 1.

Au niveau de l’affluent 2, qui se jette dans l’oued l’Ihoud dans sa partie


intermédiaire, les berges sont occupées par une végétation assez dense.

En aval, le cours d’eau est franchi par une avenue de la ville moyennant un passage
busé 2 x Ø800. Sur ce tronçon, le cours d’eau sert de collecteur d’assainissement pour la zone
riveraine, notamment pour les lotissements en construction sur sa rive droite.

Plus en aval, l’affluent Harrariène est aménagé, par endroits, en un canal à ciel
ouvert en béton dont les dimensions varient sur deux tronçons. A ce niveau, l’oued est
traversé par plusieurs ouvrages hydrauliques constituant des traversées des voiries des
lotissements en construction sur la rive droite de l’oued.

Master génie civil 2020/2021 33


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

L’oued est ensuite traversé par la route de Rabat moyennant un dalot constitué de
deux pertuis (2,5m H x 2m L). Il rejoint un autre Talweg en provenance du complexe Ddoha
avant de rejoindre l’oued Lihoud.

Il est à signaler que l’effluent traversant le complexe Ddoha est caractérisé par des
tronçons de faibles pentes qui favorisent la stagnation des eaux pluviales.

Figure 34: Stagnation des eaux usées sur Figure 35: Occupation du lit de l’effluent
la route d’El Harrirène par la végétation
2.4 Tanja El Balia :
Le quartier Tanger El Balia se trouve dans une zone élevée sans risque d’inondation.
Par ailleurs, les eaux ruisselées dans les ruelles du quartier sont acheminées vers l’oued
Mghogha moyennant deux Talwegs naturels parfois non matérialisés ou masqués par la
végétation et les dépôts de matériaux de construction.

Il est à noter que l’effluent de Tanger El Balia est peu profond et est caractérisé par
une faible pente au pied des reliefs. Cela est à l’origine des problèmes de stagnation des eaux
ruisselées dans les terrains plats argileux de cette zone.

Sur son tronçon aval, la rive gauche de l’effluent étudié est occupée par un
lotissement en cours de construction, son tracé est peu matérialisé et sa pente est très faible en
amont de la confluence avec l’oued Mghogha.

Figure 36: Stagnation des eaux Figure 37 : Zone de confluence


au niveau de l’effluent avec l’oued Mghogha.

Master génie civil 2020/2021 34


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

2.5 Aouama :
2.5.1 Aouama 1 :
Le premier affluent débute à partir de la route RN2 au Sud du quartier Aouama. Il est
caractérisé par un lit peu encaissé et une pente assez forte sur les reliefs amont et moyenne sur
le tronçon aval. Il est traversé par la route de Aouama et est aménagé par un canal d’environ
1.5m de largeur et 1 m de hauteur, sur un linéaire d’environ 100 m. L’état dégradé du canal
ainsi que sa faible débitante sont à l’origine des débordements remarqués sur ce tronçon.

Le deuxième tronçon concerné par cette étude débute en amont du quartier Mrabet,
il est caractérisé par un lit encaissé, peu profond et une faible pente le long de son passage par
ce quartier. Cet effluent est traversé par un dalot de deux pertuis (1.5m H x 2m L) et est bordé
par plusieurs lotissements en constructions sur sa rive gauche. Le cours d’eau est ensuite
traversé par la route de Aouama moyennant un dalot de deux pertuis d’environ 1m de hauteur
et 2 m de largeur.

Les deux affluents se rejoignent en aval de la route d’Aouama. Sur ce tronçon,


l’oued est caractérisé par un lit encaissé et plus large. Il est traversé par plusieurs dalots
constituant les traversées des voiries de la ville dans cette zone. Selon les témoignes des
riverains, ce tronçon provoque souvent des inondations en périodes pluvieuses.

Il est à noter que sur ce tronçon aval de l’oued objet de l’étude, un remblai d’environ
1.5 m a été mis en place sur la rive gauche de l’oued afin de protéger les maisons riveraines
contre les crues de l’oued.

Figure 38: Affluent 1 de l’oued Aouama Figure 39: Stagnation des eaux de pluies dans
les points bas du quartier Aouama 1
2.5.2 Aouama 2 :
Le tronçon 2 de l’oued Aouama débute à l’amont immédiat du lotissement El
Andalous où il est aménagé en un dalot enterré.

Le cours d’eau est caractérisé par un lit peu profond et une pente assez forte le long
de son parcours.

Master génie civil 2020/2021 35


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Il est à signaler que l’affluent 2 de Aouama est traversé par plusieurs ouvrages de
franchissement des voiries de la ville notamment un passage busé d’environ 3 x Ø600, ainsi
qu’un dalot d’environ 1.5 m de largeur et 2 m de hauteur au droit du poste électrique de
livraison Aouama.

A l’aval, le cours d’eau rejoint un canal d’environ 5 m de largeur et 3 m de hauteur,


et ce après la traversée de la route de Aouama moyennant un dalot de deux pertuis de 1.5 m
de hauteur et 1 de largeur.

Figure 40 : Oued Aouama 2 à la sortie du Figure 41: Tracé peu matérialisé du


dalot – occupation du lit de l’oued par la tronçon 2 de l’oued Aouama
végétation et les déchets solides
2.6 Oued Boukhalef :
L’oued Boukhalef draine un bassin versant constitué principalement des Relief Sud
de Tanger. La zone traversée par cet effluent est encore vierge, et qui connaît une première
urbanisation sur les deux rives du tronçon amont de l’oued (Bricoma, Lots de terrains …).

Sur le tronçon amont, la route reliant Tanger à Rabat traverse l’affluent objet de
l’étude moyennant passage busé 3 x Ø 800.

En aval de cet ouvrage, les berges de l’oued sont occupées par des remblais des
chantiers en cours sur ses abords et traverse une zone non encore construite le long du tronçon
intermédiaire. A ce niveau, le lit mineur de l’oued est dominé par la végétation, sa berge
droite est occupée par un jardin public, tandis que sa rive gauche est indéfinie.

Plus en aval, le tracé de l’oued est peu profond au droit de quelques constructions
sur ses rives. Il est traversé par une piste moyennant un passage busé Ø600. Ensuite, il est
aménagé en un canal à ciel ouvert de dimension variable sur un linéaire d’environ 400m.

Master génie civil 2020/2021 36


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Sur son tronçon aval, l’oued Boukhalef traverse une zone périurbaine où il est
occupé par des clôtures sur ses berges et par la végétation dans son lit mineur. Et ce, avant de
traverser la route de Rabat moyennant un dalot de 3 pertuis de 3.5 x 3.5 m.

Figure 42: Passage busé sous la route de Figure 43: Tracé non matérialisé du
Rabat – Début du tronçon étudié lit de l’effluent sur le tronçon aval
2.7 Oued Echate Amont :
L’oued Echate Amont draine un bassin versant constitué principalement des collines
Nord Est de Tanger. La zone traversée par les deux affluents de l’oued Echate amont connaît
une forte urbanisation sur les deux rives.

En amont de la route de Kser Sghir les deux affluents de l’oued Echate sont peu
encaissés, et sont bordés par plusieurs projets en construction (Projet Malabata Hills en rive
gauche, lotissements privés en rive droite).

La route nationale N16 (vers Kser Sghir) traverse le 1er affluent moyennant un dalot
constitué de deux pertuis d’environ 3.5 m de largeur et 2.5 m de hauteur. Selon les
témoignages, la RN16 se trouve constamment menacée par les crues de cet affluent au niveau
de cet ouvrage, et ce est due principalement aux côtes basses de la route sur ce tronçon.

Le deuxième affluent de l’oued Echate est également traversé par la RN16


moyennant un dalot de 5 pertuis d’environ 3 m de largeur et 1.5 m de hauteur. Cet ouvrage
permet la transition des crues sans débordement.

Les deux affluents se rencontrent en aval de la route de Kser Sghir. Sur ce tronçon,
les berges de l’oued sont bien matérialisées et sont couvertes d’une végétation assez dense,
ses rives sont occupées par plusieurs projets en construction (Malabata palmeries, Tangis Mall
…).

L’oued est ensuite traversé par un dalot de deux pertuis (3.5m H x 2.5m L) de
franchissement de la route côtière et par une passerelle d’environ 4 m de largeur avant de
déboucher vers le Détroit de Gibraltar.

Master génie civil 2020/2021 37


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 44: Projet Tangis Mall sur la rive Figure 45: Vue vers l’aval de l’ouvrage
droite de l’oued

3 Conclusion :

A la lumière des résultats du diagnostic de la situation actuelle au niveau de la zone


de Tanger montre clairement une grande vulnérabilité au risque d’inondations et donc qui
nous conduira à faire l’examen de la problématique des inondations qu’ils engendrent sous
tous les aspects.

Master génie civil 2020/2021 38


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Chapitre 5 : ETUDE HYDROLOGIQUE

1 Introduction :

L’hydrologie est la science qui étudie les propriétés, la distribution et la circulation de l’eau
à la surface de la terre et dans l’atmosphère, sous ses trois états : gazeux, liquide et solide [1].
L’objet de la présente étude est de définir les débits de différentes périodes de retour des
effluents menaçant les quartiers concernés par l’étude. Cette étude vise principalement trois
objectifs :
 L’estimation des débits de pointe (Qp) des effluents objet de l’étude au droit de la
zone d’étude pour des périodes de retour allant de 10 à 100 ans
 La détermination de la forme des hydrogrammes des crues et par la même occasion
l’estimation des volumes de crues
 La définition des schémas d’aménagements

2 Calcul des bassins versants :


2.1 Données et Méthodes :
2.1.1 Site d’étude :

2.1.1.1 Bassins versants :


Un bassin versant est l’unité hydrologique de référence, c’est une portion de territoire
dont les eaux s’écoulent en direction d’un exutoire qui peut prendre la forme d’un cours
d’eau, d’un lac ou d’un océan. La délimitation de ce bassin versant peut être faite par les
limites naturelles à savoir les lignes de crêtes ou lignes de partage des eaux. Dans ces bassins
versants s’écoulent les eaux tombant sur ce territoire (Pluie, neige...) mais également les
éléments dissous ou en suspension tel que les sédiments ou les pollutions. Par conséquent,
c’est une surface hydrologique dans laquelle les eaux présentes s’écoulent vers un même point
ou sont
évaporées.

Figure 46: Bassin versant

Master génie civil 2020/2021 39


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

La topographie n’est pas toujours


suffisante pour définir un bassin versant, il
faut prendre en compte les sols
(perméables ou non) et les écoulements
souterrains (Figure suivante), dans ce cas
on parle de bassin versant réel pour les
distinguer des bassins versants
topographique ne prenant en compte que la
surface du bassin versant.

Figure 47: Distinction entre bassin versant réel et bassin


versant topographique (Roche M., 1963)
L’exutoire est un point primordial pour définir un bassin versant car il permet de
définir la ligne de partage des eaux qui correspond généralement à la ligne de crête. Il se peut
qu’un bassin versant possède plusieurs exutoires, mais ces exceptions ne figurent pas parmi
les bassins versants retenus.

2.1.1.2 Critères de sélection :


Après la reconnaissance des lieux, pour l’établissement d’un constat sur les dégâts causés par
les crues dans la zone d’étude ainsi que les zones à risque, sept zones ont été retenu dans la
ville de Tanger qui sont objets d’étude pour la protection de la ville contre les inondations.
La création de marchés par l’état pour l’aménagement des oueds et affluents dans une région
se fait selon des critères bien spécifiques :

 Détermination des zones à risques d’inondations ou qui ont connu régulièrement des
dégâts (matériels ou humains…) à cause des crues.
 La situation géographique (zones urbaines ou rurales) et les conditions d’urbanisation
(zones très urbanisées, urbanisées ou non).
L’étude et l’exécution des projets dans les zones s’organisent selon l’importance portée par
l’ouvrage sujet d'étude sur la sécurité des gens et le niveau économique de la région, en
s’appuyant sur le budget affecté pour un tel marché dans le choix des variantes et leur
exécution.

2.1.2 Méthodes d’analyse :

2.1.2.1 Disponibilité des données et Logiciels utilisés :


Un système d’information géographique (SIG) est un système informatique permettant
à partir de diverses sources, de rassembler et organiser, de gérer, d’analyser et de combiner,
d’élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement contribuant
notamment à la gestion de l’espace.

Master génie civil 2020/2021 40


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Le Modèle Numérique de Terrain (MNT) a été la première donnée nécessaire pour la


cartographie des bassins versants avec la méthode qui sera décrite par la suite.

Un Modèle Numérique de Terrain (MNT) correspond à une représentation sous forme


numérique du relief d'une zone géographique.
La résolution choisie du MNT est de 30X30 m pour travailler avec plus de précision possible
en utilisant le système géodésique Merchich (Lambert conforme conique).

Les logiciels SIG utilisés sont ceux fourni par la société ESRI tel que ArcGIS et ses
modules (ArcGlobe, ArcMap et ArcScene) ainsi que le logiciel Global mapper ont été
utilisés dans ce travail, pour la délimitation ainsi la cartographie.

Figure 48 : MNT de la zone de l’étude

2.1.2.2 Méthodologie de cartographie des bassins versants sur SIG :


2.1.2.2.1 1ere approche de délimitation des bassins versants sous Carte d’état-major :

Master génie civil 2020/2021 41


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 49: Délimitation des bassins versants de la zone à l’étude sous Carte d’état-major

Les caractéristiques géométriques des bassins versants délimitées par carte d’état-
major sont consignées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5: Caractéristiques géométriques des bassins versants sous Carte d’état-major

Surperficie Longueur
BASSINS Périmetre Hmax Hmin Dénivelée Pente moyenne Indice de
du BV du Talweg
VERSANTS (Km) (m) (m) maximale (m) du talweg (m/m) forme
(Km²) (Km)
Aouama 1 0.62 3.90 1.60 124 20 104 0.065 1.4
Aouama 2 11.61 14.50 5.63 129 20 109 0.019 1.2
Boutrika 1 2.25 6.2 3.43 174 40 134 0.039 1.2
Boutrika 2 0.5 3 1.13 67 42.1 24.9 0.022 1.2
El Harririene 1 5.25 9.25 2.99 111 49 62 0.021 1.1
El Harririene 2 3.35 8.6 1.76 111 50 61 0.035 1.3
Tanja El Balia 4.3 9.4 3.7 121 0 121 0.033 1.3
Oued Echatte 11.41 15.22 7.5 433 1 432 0.058 1.3
Oued Boukhalef 4.1 10.32 3.65 117 25 92 0.025 1.4

2.1.2.2.2 2eme approche de délimitation des bassins versants sous Arc-Gis :


Traitement des données

1). Création de mosaïque et incorporation des rasters dans la mosaïque pour traitement des
données simultané

Master génie civil 2020/2021 42


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

La création d’une mosaïque et l’incorporation des MNT au format raster sous Arc-Gis
permettent de positionner les rasters en fonction des coordonnées.
2). Remplissage/ Full Sink (Outil : Spatial Analyst)

Par cette action les imperfections des données sont supprimées pour les traitements ultérieurs.

3). Direction des flux / Flow direction (Spatial Analyst)

Ce traitement permet de visualiser avec une couleur pour chaque direction quel sera le
« chemin » des eaux contenues dans cette surface.

4). Accumulation des flux / Flow Accumulation (Spatial Analyst)

Ce traitement permet d’obtenir un raster en sortie de flux cumulés relatifs à chaque cellule.
5). Bassin versant/ Watershed (Spatial Analyst)
L’étape finale des géotraitements sous Arc-Gis pour la capture des bassins versants

a b

c d

Figure 50: Modélisation hydrologique sous Arc-Gis : (a) fill sinks ; (b) calcul des directions
d’écoulement ; (c) calcul des accumulations ; (d) délimitation des bassins versants

Master génie civil 2020/2021 43


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 51: Délimitation des bassins versants de la zone à l’étude sous Arc-gis

Les caractéristiques géométriques des bassins versants délimitées par Arc-gis sont
consignées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 6 : Caractéristiques géométriques des bassins versants sous Arc-gis

Surperficie Longueur Dénivelée Pente moyenne


BASSINS Périmetre Hmax Hmin Indice de
du BV du Talweg maximale du talweg
VERSANTS (Km) (m) (m) forme
(Km²) (Km) (m) (m/m)
Aouama 1 1.76 7.80 2.33 104 11 93 0.04 1.6
Aouama 2 12.01 17.73 4.81 113 11 102 0.02 1.4
Boutrika 1 2.27 7.36 2.52 175 25 150 0.06 1.4
Boutrika 2 2.56 9.11 3.63 91 34 57 0.02 1.6
El Harririene 1 4.89 13.52 3.41 83 47 36 0.01 1.7
El Harririene 2 3.37 10.09 2.27 83 56 27 0.01 1.5
Tanja El Balia 5.37 10.65 3.50 106 7 99 0.03 1.3
Oued Echatte 11.09 17.02 6.92 416 6 410 0.06 1.4
Oued Boukhalef 11.78 20.77 4.50 127 12 115 0.03 1.7

2.1.2.2.3 3eme approche de délimitation des bassins versants sous Global Mapper :
Traitement des données
1). Insertion du modèle numérique de terrain / Data file :

Master génie civil 2020/2021 44


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Le MNT incorporé dans Global mapper est l’outil de base pour effectuer tout traitement ou
modélisation, en générale toute analyse.
2). Génération des cours de niveau / Generate contours (Analysis) :

L'édition de courbes de niveaux permet la discrétisation du MNT en facilitant la visualisation


en plan de données altimétriques.
3). Génération des Bassins versants / Generate watershed (Analysis) :

Cette commande permet à l'utilisateur d'effectuer une analyse de bassin versant sur les
données de terrain chargées pour trouver les chemins de cours d'eau.
4). Délimitation des Bassins versants / Create area feature :

a b

c
d

Figure 52: Modélisation hydrologique sous Global mapper : (a) insertion du MNT ; (b)
Génération des cours de niveau ; (c) Génération des Bassins versants ; (d) délimitation des
bassins versants

Master génie civil 2020/2021 45


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 53: Délimitation des bassins versants de la zone à l’étude sous Global Mapper

Les caractéristiques géométriques des bassins versants délimitées par Global Mapper
sont consignées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 7: Caractéristiques géométriques des bassins versants sous Global Mapper

Pente
Supérficie Dénivelée
Périmètre Longueur du moyenne Indice de
BASSINS du BV Hmax (m) Hmin (m) maximale
du BV (km) Talweg (km) du talweg forme
(km²) (m)
en (m/m)
Aouama 1 2.100 10.000 1.740 48.580 10.230 38.350 0.0220 1.9322
Aouama 2 12.904 19.84 27.45 48.532 10.232 38.300 0.0014 1.5464
Boutrika 1 2.26 8.31 2.49 102.639 39.763 62.876 0.0253 1.5478
Boutrika 2 1.143 6.219 1.315 60.963 43.484 17.479 0.0133 1.6288
El Harririene 1 5.97 16.08 2.96 75.85 52.141 23.709 0.0080 1.8424
El Harririene 2 3.45 11.36 1.923 75.85 56.087 19.763 0.0103 1.7123
Tanja El Balia 5.650 12.49 3.098 41.121 -0.548 41.669 0.0135 1.4713
Oued Echatte 11.546 21.423 6.25 329 -1.91 330.910 0.0529 1.7653
Oued
5.317 15.733 2.999 53.484 21.244 32.240 0.0108 1.9105
Boukhalef

2.1.2.2.4 Résultats :
Les résultats retenus sont ceux issus de la délimitation par carte d’état-major au
1/50.000ème des bassins versants drainés par les différents tronçons objet de l’étude. Dans

Master génie civil 2020/2021 46


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

cette phase la restitution de la ville de Tanger a été également utilisée pour la définition des
lignes de partages des eaux.

3 Caractéristiques physiographiques des bassins versants :

D'un point de vue hydrologique, un bassin versant se caractérise par sa réaction face
à une sollicitation (des précipitations). Cette réaction, mesurée à l'exutoire du système par
l'observation de la quantité d'eau qui s'écoule, permet d'établir un hydrogramme
(représentation du débit Q en fonction du temps).
Les caractéristiques physiographiques d'un bassin versant influencent fortement sa
réponse hydrologique, et notamment le régime des écoulements en période de crue ou
d'étiage, ses facteurs, d'ordre purement géométrique ou physique, s'estiment aisément à partir
de cartes adéquates ou en recourant à des techniques digitales et à des modèles numériques.
3.1 Caractéristiques géométriques :
3.1.1 Surface :
Le bassin versant étant l’aire de réception des précipitations et d’alimentation des cours d’eau,
les débits vont être en partie reliés à sa surface.

𝑆 =𝐿×𝑙
3.1.2 Périmètre :
Le périmètre correspond à la longueur de la limite extérieure du bassin.
Chaque bassin versant réagit d’une façon propre aux précipitations qu’il reçoit.

𝑃 = 2(𝐿 + 𝑙)
3.1.3 Indice de compacité de Gravelius :
La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du bassin
versant. Par exemple, une forme allongée favorise, pour une même pluie, les faibles débits de
pointe de crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus importants.
Ce phénomène est lié à la notion de temps de concentration
En revanche, les bassins en forme d’éventail, présentant un temps de concentration plus court,
auront les plus forts débits de pointe.
𝑷 𝑷
𝑲𝑮 = ≈ 𝟎. 𝟐𝟖
𝟐√𝝅𝑨 √𝑺

Avec :

-KG : indice de compacité de Gravilius

-P : périmètre du bassin versant (km).

-A : surface du bassin versant (km2).

Master génie civil 2020/2021 47


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 54: Indice de compacité de Gravilius

SI K 𝐆 = 1 : bassin parfaitement circularisé


Si K 𝐆 = 1.128 : bassin ramassé
Si K 𝐆 > 1.128 : bassin allongé
Cet indice se détermine à partir d'une carte topographique en mesurant le périmètre du
bassin versant et sa surface. Il est proche de 1 pour un bassin versant de forme quasiment
circulaire et supérieur à 1 lorsque le bassin est de forme allongée.
3.1.4 Rectangle équivalent :

On suppose que l’écoulement sur un bassin versant donnée est le même que sur un
rectangle de même superficie, ayant le même indice de Gravelius, la même répartition
hypsométrique, la même distribution des sols et de la végétation et la même densité de
drainage .

Le rectangle équivalent est caractérisé par la longueur « L » et la largeur « l » définies


respectivement par les formules suivantes :

On a :
- La longueur du rectangle équivalent :

𝑲𝑮 √𝑨 𝟏. 𝟏𝟐𝟖 𝟐
𝑳= (𝟏 + √𝟏 − ( ) )
𝟏. 𝟏𝟐𝟖 𝑲𝑮

- La largeur du rectangle équivalent :

𝑲𝑮 √𝑨 𝟏. 𝟏𝟐𝟖 𝟐
𝒍= (𝟏 − √𝟏 − ( ) )
𝟏. 𝟏𝟐𝟖 𝑲𝑮

Master génie civil 2020/2021 48


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 8: Caractéristiques morpho-métriques des BV

BASSINS Superficie du Périmètre Longueur du Largeur du Indice de


VERSANTS BV (Km²) (Km) rectangle (km) rectangle (km) Gravelius
Aouama 1 0.62 3.91 1.54 0.40 1.4
Aouama 2 11.61 14.54 4.80 2.42 1.2
Boutrika 1 2.25 6.2 1.88 1.19 1.2
Boutrika 2 0.5 2.97 0.95 0.53 1.2
El Harririene 1 5.25 9.25 2.44 2.15 1.1
El Harririene 2 3.35 8.6 3.23 1.04 1.3
Tanja El Balia 4.3 9.37 3.38 1.27 1.3
Oued Echatte 11.41 15.2 5.45 2.09 1.3
Oued Boukhalef 4.1 10.32 4.13 0.99 1.4

3.2 Relief :
L'influence du relief sur l'écoulement se conçoit aisément, car de nombreux
paramètres hydrométéorologiques varient avec l'altitude (précipitations, températures, etc.) et
la morphologie du bassin. En outre, la pente influe sur la vitesse d'écoulement.
Le relief joue un rôle essentiel sur le régime de l’écoulement. Il est indiqué par les courbes
de niveau et est caractérisé par la courbe hypsométrique

3.2.1 Courbe hypsométrique :


La courbe hypsométrique fournit une vue synthétique de la pente du bassin, donc
du relief. Cette courbe représente la répartition de la surface du bassin versant en fonction de
son altitude. Elle porte en abscisse la surface (ou le pourcentage de surface) du bassin qui se
trouve au-dessus (ou au-dessous) de l'altitude représentée en ordonnée Elle exprime ainsi la
superficie du bassin ou le pourcentage de superficie, au-delà d'une certaine altitude.

Courbe hypsométrique du BV Echate Courbe hypsométrique du BV Tanja balia


406 90
356 80

306 70
60
256
Altitude (m)

50
Altitude (m)

206
40
156
30
106 20
56 10
6 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Surface partielle (%) Surface partielle (%)

Figure 55: Courbe hypsométrique du BV Echatte Figure 56: Courbe hypsométrique du BV Tanja Balia

Master génie civil 2020/2021 49


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Courbe hypsométrique du BV Aouama Courbe hypsométrique du BV Harririene


100 90
90 80
80 70
70 60

Altitude (m)
60
Altitude (m)

50
50 40
40
30
30
20
20
10 10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Surface partielle (%) Surface partielle (%)

Figure 57: Courbe hypsométrique du BV Aouama Figure 58: Courbe hypsométrique du BV Harririene

Courbe hypsométrique du BV Boutrika 1 Courbe hypsométrique du BV Boutrika 2


160 140

140 120
120
100
100
Altitude (m)

80
Altitude (m)

80
60
60
40
40
20
20

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Surface partielle (%) Surface partielle (%)

Figure 59: Courbe hypsométrique du BV Boutrika 1 Figure 60: Courbe hypsométrique du BV Boutrika 2

Courbe hypsométrique du BV Boukhalef


180
160
140
120
Altitude (m)

100
80
60
40
20
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Surface partielle (%)
Figure 61: Courbe hypsométrique du BV Boukhalef

Master génie civil 2020/2021 50


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

3.2.2 Altitudes caractéristiques :


Les altitudes caractéristiques s’obtiennent à l’aide des cartes topographiques :
 Les altitudes maximale et minimale :
Elles sont obtenues directement à partir de cartes topographiques. L’altitude maximale
représente le point le plus élevé du bassin tandis que l’altitude minimale considère le point le
plus bas, généralement à l’exutoire.
 L’altitude moyenne :
L'altitude moyenne se déduit directement de la courbe hypsométrique ou de la lecture d'une
carte topographique. On peut la définir comme suit :
∑ 𝐴𝑖 × ℎ𝑖
𝐻𝑚𝑜𝑦 =
𝐴
Avec :
-Hmoy : altitude moyenne du bassin versant (m)

-Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau (km²).

-hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m)

-A : superficie totale du bassin versant (km²).

 L’altitude médiane :
L'altitude médiane correspond à l'altitude lue au point d'abscisse 50% de la surface
totale du bassin, sur la courbe hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de l'altitude
moyenne dans le cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné présente une pente
régulière.
3.2.3 Pente moyenne du bassin versant :
La pente moyenne est une caractéristique importante qui renseigne sur la
topographie du bassin. Elle est considérée comme une variable indépendante. Elle donne une
bonne indication sur le temps de parcours du ruissellement direct, donc sur le temps de
concentration Tc et influence directement le débit de pointe lors d'une averse.

𝐷×𝐿
𝐼𝑚𝑜𝑦 =
Avec : 𝐴

-Imoy : pente moyenne du bassin versant (m/km ou %)

-L : longueur totale des courbes de niveau (km).

-D : équidistance entre deux courbes de niveau (m)

-A : surface du bassin versant (km²).

Master génie civil 2020/2021 51


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

3.2.4 Indice de pente :


Le relief d’un bassin est caractérisé par des indices qui ont été définis pour rendre
compte de l’influence de la pente sur le régime hydrologique. Elles nous permettent de
déterminer des classes de ruissellement des eaux superficielles.
 Indice de pente global Ig :
Il est défini comme étant le rapport entre l’altitude comprise entre 5% et 95% de la surface du
bassin et la longueur du rectangle équivalent. Les altitudes correspondantes au pourcentage de
surface 5% et 95% sont lues sur la courbe hypsométrique. L’indice de pente globale est donné
par la formule suivante :
𝐷 𝐻5% − 𝐻90%
Avec : 𝐼𝑔 = =
𝐿𝑒𝑞 𝐿𝑒𝑞
-Ig : indice de pente global (m/m)

-Leq : longueur du rectangle équivalent (km).

-D : dénivelé entre H5% et H90% (m)

- H5% et H90% : sont respectivement les altitudes correspondantes à S95% et S5%

 Indice de pente de roche Ip :


L’indice de pente de Roche, sert à déterminer la pente moyenne avec les données réelles du
bassin versant, est moyenne de la racine carrée des pentes mesurées sur le rectangle
équivalent et pondérée par les surfaces. Il est donné par la formule suivante :
1
𝐼𝑝 = ∑ √𝐴𝑖 (𝐻𝑖 − 𝐻𝑖−1 )
Avec : √𝐿

-Ip : indice de pente de roche (m/m)

-𝐴𝑖 : fraction de la surface totale entre deux courbes de niveau (km²).

-𝐿 : longueur du rectangle équivalent (m)

- : courbe de niveau
3.2.5 Dénivelé spécifique Ds :
Elle sert à comparer les indices du bassin de superficie différente, d’après la
deuxième classification de l’O.R.S.T.O.M appliquée à tous les bassins quel que soit leur
superficie. Elle est calculée par la formule suivante :
𝑙
𝐷𝑆 = 𝐷 × √
Avec : 𝐿

-𝐷𝑆 : dénivelé spécifique (m)

-𝐷 : Dénivelée entre H5% et H95% (m)


-𝐿 : longueur du rectangle équivalent (km)

- 𝑙 : largeur du rectangle équivalent (km)

Master génie civil 2020/2021 52


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 9: Classification O.R.S.T.O.M (type de relief)

Relief Ds (m)
R1 Très faible <10
R2 Faible 25
R3 Assez faible 50
R4 Modéré 100
R5 assez modéré 250
R6 Fort 500
R7 Très fort >500

Tableau 10: Caractéristiques du relief des BV


Pente Indice Indice de Dénivelé spécifique
Altitude Altitude Altitude Altitude
BASSINS moyenne de pente pente de (m)
maximale moyenne minimale médiane
VERSANTS du BV global roche
(m) (m) (m) (m) Ds Relief
(%) (%) (%)
Aouama 1 124 60.7 20 63 14.31 5.20 0.33 41 assez faible
Aouama 2 129 50.72 20 46 13.30 1.67 0.52 57 assez faible
Boutrika 1 174 93.8 40 90 15.64 6.37 0.43 96 modéré
Boutrika 2 67 55.5 42.1 52 10.83 2.64 0.50 19 faible
El Harririene 1 111 69.41 49 68 11.47 1.84 0.38 42 assez faible
El Harririene 2 111 69.94 50 65 11.01 1.24 0.26 23 faible
Tanja El Balia 121.5 30.97 0.5 23 10.80 2.37 0.36 49 assez faible
Oued Echatte 433 186.4 1 186 17.71 6.07 0.90 205 assez modéré
Oued Boukhalef 117 54.03 25 48 11.90 2.06 0.60 42 assez faible

3.3 Caractéristiques du Réseau hydrographique :


Le réseau hydrographique est constitué d’un ensemble de chenaux qui drainent les
eaux de surface vers l’exutoire du bassin versant.
L’étude du chevelu hydrographique est utile dans la comparaison des bassins entre eux. Dans
certain cas il est suffisant d’étudier le talweg principal et de l’utiliser dans la comparaison.
3.3.1 Pente moyenne du cours d’eau principal Ic :
La pente moyenne du cours d'eau détermine la vitesse avec laquelle l'eau se rend à
l'exutoire du bassin donc le temps de concentration.
Elle exprime le rapport entre la dénivelée et la longueur comprise entre deux points
suffisamment éloignés du cours d’eau principal. Elle est donnée par la formule suivante :

∆𝐻
𝐼𝐶 =
𝐿

Master génie civil 2020/2021 53


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Avec :

-𝐼𝐶 : pente moyenne du cours d’eau principal (m/m ou %)

-∆𝐻 : dénivelée entre deux points suffisamment distants (m)


-𝐿 : distance entre ces deux points (km)

3.3.2 Densité de drainage Dd :


Elle est appelée aussi la densité de TALWEG qui correspond à la dissection du
relief. Elle est définie comme étant le rapport entre la longueur totale de tous les talwegs 𝐿 𝑖
du bassin versant, à la surface totale A. Elle reflète la dynamique du bassin, la stabilité du
chevelu hydrographique et le type de ruissellement de surface. Elle est exprimée en Km/Km².
∑𝑛𝑖=1 𝐿𝑖
𝐷𝑑 =
Avec : 𝑆

-𝐷𝑑 : densité de drainage (km/km²)


-∑𝑛𝑖=1 𝐿𝑖 : Somme des longueurs de tous les cours d’eau d’ordre i (Km)

-𝑆 : Surface du bassin versant en (km²)

3.3.3 Temps de concentration :


Le temps de concentration Tc des eaux sur un bassin versant se définit comme le
maximum de durée nécessaire à une goutte d'eau pour parcourir le chemin hydrologique entre
un point du bassin et l'exutoire de ce dernier.
Théoriquement on estime que Tc est la durée comprise entre la fin de la pluie nette
et la fin du ruissellement. Pratiquement le temps de concentration peut être déduit de mesures
sur le terrain ou s'estimer à l'aide de formules le plus souvent empiriques.
3.3.4 Vitesse moyenne de ruissèlement Vr :
Elle est donnée par la formule suivante :
𝐿
𝑉𝑟 =
𝑇𝑐

Avec :

-𝑉𝑟 : vitesse de ruissèlement (km/h)

-𝐿 : longueur du talweg principal (Km)


-𝑇𝑐 : temps de concentration (h)

Master génie civil 2020/2021 54


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 11: Caractéristiques du réseau hydrographique

Pente moyenne Densité de Temps de Vitesse de


Longueur du
BASSINS VERSANTS du cours d'eau drainage concentration ruissellement
Talweg (Km)
(m/m) (km/km²) en h (Kirpich) (km/h)
Aouama 1 1.61 0.06 3.15 0.27 5.96
Aouama 2 5.63 0.02 4.34 1.08 5.21
Boutrika 1 3.43 0.04 2.36 0.6 5.72
Boutrika 2 1.13 0.02 2.26 0.3 3.77
El Harririene 1 2.99 0.02 3.95 0.65 4.60
El Harririene 2 1.76 0.03 5.16 0.35 5.03
Tanja El Balia 3.5 0.03 2.70 0.6 5.83
Oued Echatte 7.5 0.06 3.01 0.9 8.33
Oued Boukhalef 3.65 0.03 0.69 0.7 5.21

4 Ajustement des données pluviométriques :

L'analyse fréquentielle d'une longue série de valeurs maximales permet d’estimer le


temps de retour d'une valeur particulière. Cette prédiction repose sur la définition et la mise en
œuvre d’un modèle fréquentiel qui est une équation décrivant (modélisant) le comportement
statistique d’un processus.
4.1 Poste pluviométrique :

La pluviométrie du secteur d’étude est déterminée à partir de l’analyse des


précipitations recueillies au niveau du poste pluviométrique de la ville de Tanger qui encadre
les bassins versants des cours d’eau concernés l’étude.

Le poste pluviométrique de la zone étudiée est reporté sur la carte de délimitation des bassins
versants et est présenté dans le tableau suivant :

Tableau 12: Coordonnées de la station de référence

Nombre Coordonnées Période


Poste
d'années X(m) Y (m) Z (m) De A
Tanger Ville 62 462 570 574 680 33 1940 2001

4.2 Précipitations journalières maximales annuelles :


L’échantillon des pluies journalières maximales annuelles (Pjmax) à l’état brut au niveau de la
station retenue pour cette étude :

Master génie civil 2020/2021 55


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 13: Pluies journalières maximales annuelles

Pjmax Pjmax Pjmax


Année Année Année
(mm) (mm) (mm)
1940 75.30 1961 48.80 1981 46.90
1941 52.70 1962 54.10 1982 77.30
1942 58.10 1963 54.00 1983 91.80
1943 36.00 1964 65.80 1984 77.00
1944 40.50 1965 53.40 1985 58.60
1945 65.70 1966 45.60 1986 95.60
1946 81.40 1967 66.70 1987 53.40
1947 59.40 1968 64.10 1988 76.00
1948 74.20 1969 88.40 1989 56.00
1949 80.40 1970 52.10 1990 166.70
1950 40.80 1971 55.90 1991 56.80
1951 50.60 1972 43.00 1992 77.80
1952 59.40 1973 95.30 1993 44.00
1953 66.40 1974 49.70 1994 42.00
1954 66.20 1975 37.60 1995 67.70
1955 71.80 1976 108.80 1996 128.60
1956 77.50 1977 48.80 1997 121.20
1957 100.20 1978 60.50 1998 57.30
1958 34.90 1979 38.90 1999 55.40
1959 68.50 1980 50.20 2000 83.30
1960 47.20 2001 63.30
L’histogramme à la figure suivante montre la variation annuelle des pluies maximales
journalières :

Histogramme des pluies journalières maximales


Pjmax (mm)

Année

Figure 62: Répartition annuelle des pluies

Master génie civil 2020/2021 56


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Test de l’homogénéité de la série


Pour vérifier l’homogénéité de la série pluviométrique, nous avions fait recours au TEST DE
WILCOXON plus adapté aux observations annuelles.
Après la division de la série en deux sous série (X, Y) ayant des échantillons de longueurs
respectives N1=27 et N2=35, nous vérifions l’inégalité :
𝑊𝑚𝑖𝑛 < 𝑊𝑥 < 𝑊𝑚𝑎𝑥

Avec :

(𝑁1 + 𝑁2 + 1)𝑁1 − 1 𝑁1 𝑁2 (𝑁1 + 𝑁2 + 1)


𝑊𝑚𝑖𝑛 = − 𝑈1−𝛼/2 √
2 12

𝑊𝑚𝑎𝑥 = (𝑁1 + 𝑁2 + 1)𝑁1 − 𝑊𝑚𝑖𝑛

𝑊𝑥 = ∑ 𝑟𝑎𝑛𝑔𝑥

𝑈1−𝛼/2 : représente la valeur de la variable centrée réduite de la loi normale


correspondant à 1 − 𝛼/2 (au seuil de 95%, nous avons 𝑈1−𝛼/2 = 1.96)

Les résultats de la vérification sont présentés dans le tableau suivant :


Tableau 14: Test de l’homogénéité de la série

Année Pjmax (mm) X Y Rangs XUY Origine Rang X


1940 75.30 75.30 66.70 1 34.90 X 1
1941 52.70 52.70 64.10 2 36.00 X 2
1942 58.10 58.10 88.40 3 37.60 Y
1943 36.00 36.00 52.10 4 38.90 Y
1944 40.50 40.50 55.90 5 40.50 X 5
1945 65.70 65.70 43.00 6 40.80 X 6
1946 81.40 81.40 95.30 7 42.00 Y
1947 59.40 59.40 49.70 8 43.00 Y
1948 74.20 74.20 37.60 9 44.00 Y
1949 80.40 80.40 108.80 10 45.60 X 10
1950 40.80 40.80 48.80 11 46.90 Y
1951 50.60 50.60 60.50 12 47.20 X 12
1952 59.40 59.40 38.90 13 48.80 Y
1953 66.40 66.40 50.20 14 48.80 X 14
1954 66.20 66.20 46.90 15 49.70 Y
1955 71.80 71.80 77.30 16 50.20 Y
1956 77.50 77.50 91.80 17 50.60 X 17
1957 100.20 100.20 77.00 18 52.10 Y
1958 34.90 34.90 58.60 19 52.70 X 19
1959 68.50 68.50 95.60 20 53.40 X 20
1960 47.20 47.20 53.40 21 53.40 Y
1961 48.80 48.80 76.00 22 54.00 X 22

Master génie civil 2020/2021 57


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

1962 54.10 54.10 56.00 23 54.10 X 23


1963 54.00 54.00 166.70 24 55.40 Y
1964 65.80 65.80 56.80 25 55.90 Y
1965 53.40 53.40 77.80 26 56.00 Y
1966 45.60 45.60 44.00 27 56.80 Y
1967 66.70 42.00 28 57.30 Y
1968 64.10 67.70 29 58.10 X 29
1969 88.40 128.60 30 58.60 Y
1970 52.10 121.20 31 59.40 X 31
1971 55.90 57.30 32 59.40 X 32
1972 43.00 55.40 33 60.50 Y
1973 95.30 83.30 34 63.30 Y
1974 49.70 63.30 35 64.10 Y
1975 37.60 36 65.70 X 36
1976 108.80 37 65.80 X 37
1977 48.80 38 66.20 X 38
1978 60.50 39 66.40 X 39
1979 38.90 40 66.70 Y
1980 50.20 41 67.70 Y
1981 46.90 42 68.50 X 42
1982 77.30 43 71.80 X 43
1983 91.80 44 74.20 X 44
1984 77.00 45 75.30 X 45
1985 58.60 46 76.00 Y
1986 95.60 47 77.00 Y
1987 53.40 48 77.30 Y
1962 54.10 54.10 56.00 23 54.10 X 23
1963 54.00 54.00 166.70 24 55.40 Y
1964 65.80 65.80 56.80 25 55.90 Y
1965 53.40 53.40 77.80 26 56.00 Y
1966 45.60 45.60 44.00 27 56.80 Y
1967 66.70 42.00 28 57.30 Y
1968 64.10 67.70 29 58.10 X 29
1969 88.40 128.60 30 58.60 Y
1970 52.10 121.20 31 59.40 X 31
1971 55.90 57.30 32 59.40 X 32
1972 43.00 55.40 33 60.50 Y
1973 95.30 83.30 34 63.30 Y
1974 49.70 63.30 35 64.10 Y
1975 37.60 36 65.70 X 36
1976 108.80 37 65.80 X 37
1977 48.80 38 66.20 X 38
1978 60.50 39 66.40 X 39
1979 38.90 40 66.70 Y
1980 50.20 41 67.70 Y
1981 46.90 42 68.50 X 42
1982 77.30 43 71.80 X 43
1983 91.80 44 74.20 X 44
1984 77.00 45 75.30 X 45
1985 58.60 46 76.00 Y
1986 95.60 47 77.00 Y
1987 53.40 48 77.30 Y

Master génie civil 2020/2021 58


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

1988 76.00 49 77.50 X 49


1989 56.00 50 77.80 Y
1990 166.70 51 80.40 X 51
1991 56.80 52 81.40 X 52
1992 77.80 53 83.30 Y
1993 44.00 54 88.40 Y
1994 42.00 55 91.80 Y
1995 67.70 56 95.30 Y
1996 128.60 57 95.60 Y
1997 121.20 58 100.20 X 58
1998 57.30 59 108.80 Y
1999 55.40 60 121.20 Y
2000 83.30 61 128.60 Y
2001 63.30 62 166.70 Y

Somme = 210

𝑊𝑚𝑖𝑛 = 711.94

𝑊𝑚𝑎𝑥 = 989.06

𝑊𝑥 = ∑ 𝑟𝑎𝑛𝑔𝑥 = 777 → 𝑊𝑚𝑖𝑛 < 𝑊𝑥 < 𝑊𝑚𝑎𝑥

On conclut que la série est homogène

4.3 Choix de la loi d’ajustement :


La validité des résultats d’une analyse fréquentielle dépend du choix du model
fréquentiel et plus particulièrement de son type. Diverses pistes peuvent contribuer à faciliter
ce choix, mais il n'existe malheureusement pas de méthode universelle et infaillible.
Les lois d’ajustements choisies sont :
- Ajustement à la loi de GUMBEL
- Ajustement à la loi de GAUSS (Loi normale)
- Ajustement à la loi de GALTON (Loi Log normal)
- Ajustement à la loi de GEV (Loi de JENKINSON)
4.3.1 Ajustement par la loi de GUMBEL :
Un modèle fréquentiel très souvent utilisé pour décrire le comportement statistique
des valeurs extrêmes est la distribution statistique de Gumbel (loi double exponentielle ou loi
de Gumbel). La fonction de répartition de la loi de Gumbel F(x) s’exprime de la manière
suivante :
F(X) = exp(− exp(−y)) et y = α(X − Xo ) la variable réduite de Gumbel
F(X) ∶ fréquence au dépassement de la valeur de x
α, Xo ∶ coefficients d′ajustement
Xo ∶ parametre de position (mode)

Master génie civil 2020/2021 59


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

α ∶ parametre d′ echelle different de zero et positif


1
L’équation y = α(X − Xo ), présentée sous la forme X = α y + Xo est l’équation d’une droite
qui représente la loi de Gumbel sur une échelle Gumbelienne.

4.3.1.1 Procédé d'ajustement :


Avant de procéder à l’ajustement, nous avons suivi la démarche suivante :
- Classement des valeurs des précipitations par ordre croissant en leur affectant un
numéro d'ordre ;
- Calculer pour chaque valeur de précipitation la fréquence expérimentale par la formule
de Hazen : F(x) = (m − 0.5)/n ;
Avec m ∶ numéro d′ ordre
n ∶ la taille de l′échantillon
- Calculer les caractéristiques empiriques de la série ;
- calculer la variable de Gumbel pour chaque valeur observée ; y = −ln(−ln(F(x))
- Reporter les valeurs observées sur papier à échelle Gumbelienne ;
- Calculer le coefficient de corrélation entre les valeurs observées et la variable de
Gumbel ;
- Si la corrélation est satisfaisante, calculer les paramètres d'ajustement de la droite de
Gumbel. La droite de régression ou droite de Gumbel est :
1
Pmax,j = y + Xo
α
Où 1/α est la pente de la droite (Gradex) et 𝑋𝑜 est l’ordonnée à l’origine (mode).
Y est la variable de Gumbel pour une probabilité donnée. Les paramètres 1/α et 𝑋𝑜 sont
déterminés par la méthode des moindres carrés
- Calculer la fréquence d’apparition de l’évènement : F = 1 − (1/T)
avec T : temps de retour d’un évènement ;
- Calculer les quantiles de période de retour 10, 20, 50, 100 et 1000 ans ;
- Déterminez leur intervalle de confiance.

4.3.1.2 Résultats d’ajustement :


Il y a lieu de noter que plusieurs méthodes d’ajustement sont possibles et parmi les
plus classiques, on peut citer celle des moments, celle du maximum de vraisemblance, celle
des moyennes pondérées … Ici, nous avons utilisé la méthode graphique reposant sur le fait
que l'expression d'un quantile correspond à l'équation d'une droite et a le très grand avantage
de fournir une représentation visuelle des données et de l’ajustement.
4.3.1.2.1 Ajustement des précipitations annuelles à la loi de Gumbel :
Les caractéristiques de la série pluviométrique initiale sont :
Nombre d’observations = n = 62
̅max,j = 65.9 mm
Moyenne en mm = P

Ecart type = σ = 23.96 mm

Master génie civil 2020/2021 60


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

1
Posons : b = 𝛼 , a = 𝑋𝑜 et y = u, on aura, Pmax,j = 𝑄𝑝 = 𝑎 + 𝑏𝑢

Les résultats de calcul de la variable réduite de Gumbel u = −ln(−ln(F(x)), les coefficients a


et b ainsi que sa représentation graphique sont les suivants :
Tableau 15: Calcul de la variable de Gumbel u

Année Valeurs Ordre de Fréquence Variable Valeur


classées classement expérimentale réduite théorique 1952 59.40 32 0.508 0.390 62.49
1958 34.90 1 0.008 -1.573 25.86 1978 60.50 33 0.524 0.437 63.37
1943 36.00 2 0.024 -1.314 30.68 2001 63.30 34 0.540 0.485 64.27
1975 37.60 3 0.040 -1.167 33.44 1968 64.10 35 0.556 0.534 65.18
1979 38.90 4 0.056 -1.056 35.50 1945 65.70 36 0.573 0.584 66.11
1944 40.50 5 0.073 -0.964 37.21 1964 65.80 37 0.589 0.635 67.07
1950 40.80 6 0.089 -0.885 38.70
1954 66.20 38 0.605 0.688 68.04
1994 42.00 7 0.105 -0.813 40.03
1953 66.40 39 0.621 0.741 69.05
1972 43.00 8 0.121 -0.748 41.25
1967 66.70 40 0.637 0.797 70.08
1993 44.00 9 0.137 -0.687 42.40
1995 67.70 41 0.653 0.854 71.15
1966 45.60 10 0.153 -0.629 43.47
1959 68.50 42 0.669 0.913 72.25
1981 46.90 11 0.169 -0.574 44.49
1955 71.80 43 0.685 0.974 73.39
1960 47.20 12 0.185 -0.522 45.48
1948 74.20 44 0.702 1.037 74.57
1961 48.80 13 0.202 -0.471 46.42
1940 75.30 45 0.718 1.104 75.81
1977 48.80 14 0.218 -0.422 47.34
1988 76.00 46 0.734 1.173 77.11
1974 49.70 15 0.234 -0.374 48.24
1984 77.00 47 0.750 1.246 78.47
1980 50.20 16 0.250 -0.327 49.11
1982 77.30 48 0.766 1.323 79.90
1951 50.60 17 0.266 -0.280 49.98
1956 77.50 49 0.782 1.404 81.42
1970 52.10 18 0.282 -0.235 50.82
1992 77.80 50 0.798 1.491 83.04
1941 52.70 19 0.298 -0.190 51.66
1949 80.40 51 0.815 1.584 84.77
1965 53.40 20 0.315 -0.146 52.49
1946 81.40 52 0.831 1.684 86.65
1987 53.40 21 0.331 -0.101 53.32
2000 83.30 53 0.847 1.794 88.69
1963 54.00 22 0.347 -0.057 54.14
1969 88.40 54 0.863 1.914 90.94
1962 54.10 23 0.363 -0.014 54.96
1983 91.80 55 0.879 2.048 93.44
1999 55.40 24 0.379 0.030 55.78
1973 95.30 56 0.895 2.200 96.28
1971 55.90 25 0.395 0.074 56.60
1986 95.60 57 0.911 2.376 99.56
1989 56.00 26 0.411 0.118 57.42
1957 100.20 58 0.927 2.586 103.47
1991 56.80 27 0.427 0.163 58.24
1976 108.80 59 0.944 2.845 108.32
1998 57.30 28 0.444 0.207 59.08
1997 121.20 60 0.960 3.190 114.76
1942 58.10 29 0.460 0.252 59.91
1996 128.60 61 0.976 3.709 124.45
1985 58.60 30 0.476 0.297 60.76
1990 166.70 62 0.992 4.816 145.10
1947 59.40 31 0.492 0.343 61.62

Master génie civil 2020/2021 61


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Ajustement par la loi de Gumbel des Pjmax


Pjmax annuelle y = 18.664x + 55.211
(mm) R2 = 0.9721
160
140
120
100
80
60
40
20
0
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5
u variable de Gumbel

Figure 63: Ajustement à la loi de Gumbel

4.3.1.2.2 Test d’adéquation de Pearson (χ2) :


Ce test consiste à vérifier si la série des pluies annuelles s’ajustent à la loi de Gumbel.
Objectif :
Lorsqu’on a procédé à un ajustement d’une loi de probabilité théorique, le problème qui se
pose est de savoir si cette loi s’adapte à la série observée. L’examen graphique ne peut suffire,
il faut pouvoir tester par le calcul, la qualité de l’ajustement réalisé. Statistique Khi2 :
Comme critère de comparaison, la variable χ2 (Khi2) est utilisée pour un risque  = 5% et un
nombre de degré de liberté . 𝛾 = 𝐾 − 𝑚 − 1
Avec :
K : nombre de classes
m : nombre de paramètres de la loi (pour la loi de Gumbel, m=2)

χ2 (Khi2) est donné par l’expression :


k
(ni − μi )2
χ2 = ∑
μi
i=1
Où :
ni : nombre d’observations contenues dans la classe i
μi : nombre d’observations théoriques calculés dans la classe i. Ce nombre doit être supérieur
ou égal à 5
χ2 : variable aléatoire variant de 0 à ∞

Master génie civil 2020/2021 62


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Interprétation :
On pose l’hypothèse nulle Ho : Est-ce que la loi de distribution de fréquence théorique P
ajuste la courbe ou droite expérimentale F ? Ho : P = F contre H1 : P  F
Pour que P = F soit vérifiée, il faut que : χ2 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é𝑒 < χ2 𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 soit
k
(ni − μi )2
∑ < χ2 (1−𝛼)𝛾
μi
i=1

Une autre interprétation du χ2 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é𝑒 peut être faite :

- Si, χ2 calculée = 0 : c'est-à-dire si le nombre de valeurs observées est égal au nombre de


valeurs théoriques, l’ajustement est parfait et la loi théorique suit exactement la
répartition des fréquences.
- Si, P(χ2 calculée ) > 5%, l’ajustement est à considérer,
- Si, P(χ2 calculée ) < 1%, l’ajustement est à rejeter, la loi considérée n’est pas adéquate.
- Si, 1% < P(χ2 calculée ) < 5%, on ne peut rien conclure, il faut refaire le calcul en
modifiant le nombre de classes.
Résultats :
La statistique de Pearson Khi2 est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 16: Calcul de Khi2

Classe F(u2)- ni- (ni- (ni-


X1 X2 ni u1 u2 F(u1) F(u2) nPi
Ki F(u1)=Pi nPi nPi)² nPi)²/nPi
1 34.90 40.80 6 -1.09 -0.77 0.0514 0.1148 0.0635 3.94 2.06 4.26 1.08
2 42.00 47.20 6 -0.71 -0.43 0.1314 0.2152 0.0838 5.20 0.80 0.64 0.12
3 48.80 52.10 6 -0.34 -0.17 0.2442 0.3069 0.0627 3.89 2.11 4.47 1.15
4 52.70 55.40 6 -0.13 0.01 0.3185 0.3716 0.0531 3.29 2.71 7.34 2.23
5 55.90 58.60 6 0.04 0.18 0.3815 0.4343 0.0529 3.28 2.72 7.41 2.26
6 59.40 65.70 6 0.22 0.56 0.4498 0.5655 0.1157 7.17 -1.17 1.38 0.19
7 65.80 68.50 6 0.57 0.71 0.5672 0.6122 0.0450 2.79 3.21 10.30 3.69
8 71.80 77.30 6 0.89 1.18 0.6629 0.7362 0.0733 4.55 1.45 2.11 0.46
9 77.50 88.40 6 1.19 1.78 0.7386 0.8446 0.1059 6.57 -0.57 0.32 0.05
10 91.80 166.70 8 1.96 5.97 0.8687 0.9975 0.1288 7.99 0.01 0.00 0.00
∑ 62 11.24

Nombre de degré de liberté : 𝛾 = 𝐾 − 𝑚 − 1 = 10 − 2 − 1 = 7


Sur la table de Pearson : χ2 théorique = 14.067 pour α = 5% et χ2 calculée = 11.24

Interprétation 1 :
χ2 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é𝑒 < χ2 𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 : L’adéquation de la loi est vérifiée autrement dit l’ajustement est à
considérer pour une probabilité 1- = 95 %.

Master génie civil 2020/2021 63


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Interprétation 2 :
Comme P(χ2 calculée ) > 5% : l’ajustement est à considérer.

5.4.3.1.2.3. Calcul des quantiles :


Une fois l’adéquation vérifiée, nous procédons au calcul des quantiles en appliquant
l’équation de la droite de Gumbel, soit :
Pmax,j = 55.211 + 18.664u et u = −ln(−ln(F(x))

Pour T = 10 ans; F = 0.9 d′ où u = − ln(− ln(0.9)) = 2.250


soit Pmax,j = 550211 + (18.664 × 2.250) = 97.2 mm

Pour T = 20 ans; F = 0.95 d′ où u = − ln(− ln(0.95)) = 2.970


soit Pmax,j = 550211 + (18.664 × 2.970) = 110.6 mm

Pour T = 50 ans; F = 0.98 d′ où u = − ln(− ln(0.98)) = 3.902


soit Pmax,j = 550211 + (18.664 × 3.902) = 128.0 mm

Pour T = 100 ans; F = 0.99 d′ où u = − ln(− ln(0.99)) = 4.600


soit Pmax,j = 550211 + (18.664 × 4.600) = 141.1 mm

Pour T = 10000 ans; F = 0.999 d′ où u = − ln(− ln(0.999)) = 6.907


soit Pmax,j = 550211 + (18.664 × 6.907) = 184.1 mm

Tableau 17: Résultat de l’ajustement à la loi de Gumbel

T Fréquence U Gumbel Pjmax (T)


ans F mm
10 0.9 2.250 97.2
20 0.95 2.970 110.6
50 0.98 3.902 128.0
100 0.99 4.600 141.1
1000 0.999 6.907 184.1

4.3.1.2.3 Intervalles de confiance :


BERNIER et VERON ont étudié les intervalles de confiance de la loi de Gumbel. En
toute rigueur, ces intervalles de confiance supposent un ajustement par la méthode des
moments (pour le calcul du mode et du gradex). Pour un seuil α %, l’intervalle de confiance
sur un quantile XP% s'exprime en fonction de l'écart-type σX par l’expression :
̂
XP% − h1 σX ≤ XP% < ̂
X P% + h2 σX
Où, h1 et h2 sont des paramètres dépendant de la taille n de l'échantillon de la fréquence
(Probabilité) P et de la valeur de α.
 h1 et h2 seront évalués par la formule suivante (avec le signe + pour h2 et le signe -
pour h1) :

Master génie civil 2020/2021 64


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

uα uα 2
√1 + 1.13yp% + 1.1yp% 2 ± (1.1yp% + 0.57)
√n n
h1,2 = uα 2
1 − 1.1 n

 𝐮𝛂 est la variable réduite de Gauss correspondant à la fréquence au non dépassement


𝟏−𝜶
𝟏− 𝟐
 𝐲𝐩% est la variable réduite de Gumbel correspondant à la fréquence au
non-dépassement P%, ramenée à sa moyenne et à son écart-type :

−ln(−ln(F(X)) − 0.577
yp% =
1.28
Pour α = 5% → uα = 1.96
̂
XP% − h1 σX ≤ XP% < ̂ XP% + h2 σX
{ ou
Pmax,j,1,P% ≤ Pmax,j,P% < Pmax,j,2,P%

σX Ecart type de la variable à étudier, soit σPmax,j = 23.96 mm

Avec :
Pmax,j,1,P% = Pmax,j,P% − h1 σPmax,j

Pmax,j,2,P% = Pmax,j,P% + h2 σPmax,j

Tableau 18: Calcul des intervalles de confiance

T Fréquence Pmax,j,1,p% Pmax,j p% Pmax,j,2,p%


yp% h1 h2
ans F mm mm mm
10 0.9 1.3073 0.424 0.691 87.0 97.1 113.7
20 0.95 1.8697 0.530 0.879 97.9 110.6 131.7
50 0.98 2.5976 0.672 1.128 111.9 128.0 155.0
100 0.99 3.1431 0.781 1.317 122.4 141.1 172.6
1000 0.999 4.9455 1.146 1.946 156.6 184.1 230.7

On écrira :

Prob[Pmax,j,1,P% ≤ Pmax,j,P% < Pmax,j,2,P% ] = 1 − 0.05 = 0.95 = 95%

Prob[87.0 ≤ 97.1 < 113.7] = 95%


Prob[97.9 ≤ 110.6 < 131.7] = 95%
Prob[111.9 ≤ 128.0 < 155.0] = 95%
Prob[122.4 ≤ 141.1 < 172.6] = 95%
Prob[156.6 ≤ 184.1 < 230.7] = 95%

Master génie civil 2020/2021 65


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Les résultats des lois d’ajustements de GAUSS (loi normale), GALTON (Loi Log normal) et
GEV (Loi de JENKINSON) sont données dans l’ANNEXE 1.
4.3.2 Comparaison :
Critère du choix de la méthode
Tableau 19: Critère de choix de la méthode statistique adéquate

Coef de Critère d’information


Loi détermination Test de
d’ajustement de régression PEARSON (χ2) BIC AIC
linéaire (R²)
GUMBEL 0.9721 11.24 553.944 549.690
GAUSS 0.8615 28.20 (rejeté) 555.071 550.817
GALTON 0.861 10.92 555.441 549.060
GEV 0.9721 3.81 577.085 572.831
Commentaire
- La loi d’adéquation de PEARSON nous a montré que la loi d’ajustement de GAUSS
n’est pas adéquate pour cet échantillon.
- En se référant aux graphes obtenues, les méthodes d’ajustements de GUMBEL et de
GEV montrent une bonne corrélation des distributions à la variable étudiée pour cet
échantillon en présentant un coefficient R² = 97.21 % (proche de 100%).
- En se basant aux critères d’information d’AKAIKE (AIC) et de BAYESIEN (BIC) qui
attribuent les plus faibles valeurs aux lois présentant les meilleurs résultats
d’ajustement, nous concluons que la loi de GUMBEL est le choix le plus performant.
Les résultats de la loi de GUMBEL sont reportés sur la figure de variation des pluies
fréquentielles suivante :

Variation des pluies fréquentielles


200
180
Pluie fréquentielle (mm)

160
140
120
100
80
60
40
20
0
0.88 0.9 0.92 0.94 0.96 0.98 1 1.02
Fréquence (%)

Figure 64: Variation des pluies fréquentielles par la loi de Gumbel

Master génie civil 2020/2021 66


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

5 Calcul du temps de concentration :


5.1 Méthodes de calcul :
Le calcul du temps de concentration Tc (ou temps de pointe) a été réalisé en utilisant
les formules suivantes :

- Formule de Giandotti :

Il s'agit de la formule la plus couramment utilisée. Elle est adaptée aux bassins versants ruraux
ou naturels.

𝟒√𝑨 + 𝟏, 𝟓𝑳
𝑻𝒄 =
𝟎, 𝟖√𝑯
Tc : Temps de concentration du bassin versant, en heures.
A : Surface du bassin en km².
L : Longueur du talweg principal (le plus long cours d’eau) en km.
H : La dénivelée maximale du BV en m.

- Formule de Ventura :

Cette méthode est adaptée aux bassins versants ruraux, ayant une pente faible à moyenne et
une surface supérieure à 10 km².
𝑨
𝑻𝒄 = 𝟕, 𝟔𝟐 × ( )𝟎,𝟓
𝑰

Tc : Temps de concentration du bassin versant, en minutes.


I : Pente moyenne du cours d’eau principal, en m/m.
A : Surface du bassin en km².
 Formule de Kirpich :
Cette méthode est adaptée aux bassins versants ruraux et urbains dont la superficie varie entre
0,4 ha et 81 ha, dont les sols sont argileux et dont la pente moyenne est comprise entre 3% et
12%. Le temps de concentration est alors calculé à partir de l’équation suivante :

𝟏
𝑻𝒄 = × 𝑳𝟏,𝟏𝟓 × 𝑯−𝟎,𝟑𝟖𝟓
𝟓𝟐

Cette formule en particulier donne des valeurs plus faibles pour Tc.
Tc : temps de concentration en min
L : Longueur maximale du parcours de l’eau dans le bassin versant (en m).
H : La dénivelée maximale du BV en m.

Master génie civil 2020/2021 67


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

- Formule de Turraza :
Cette méthode est adaptée aux bassins versants ruraux et semi ruraux :

𝟏⁄
𝟎, 𝟏𝟎𝟖 × (𝑨 × 𝑳) 𝟑
𝑻𝒄 =
√𝑰
Tc : Temps de concentration du bassin versant, en heures.
I : Pente moyenne du cours d’eau principal, en m/m.
A : Surface du bassin en km².
L : Longueur du talweg principal (le plus long cours d’eau) en km.

- Formule de l’USSCS :

𝑻𝒄 = (𝟎, 𝟖𝟕 × 𝑳𝟑 )𝟎,𝟑𝟖𝟓 /𝑯

Tc : Temps de concentration du bassin versant, en min.


L : Longueur du talweg principal (le plus long cours d’eau) en m.
H : la dénivelée maximale en m.

- Formule de SOGREAH :

𝑻𝒄 = 𝟎, 𝟗 × 𝑨𝟎,𝟑𝟓 × (𝑰 × 𝑪𝟎,𝟑𝟓 )−𝟎,𝟓

Tc : Temps de concentration du bassin versant, en min.


I : Pente moyenne du cours d’eau principal, en m/m.

C : Coefficient de ruissellement.

A : Superficie du bassin versant (ha).

5.2 Résultats obtenus :

Les résultats de calcul du temps de concentration par les différentes formules empiriques
précitées sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Master génie civil 2020/2021 68


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 20: Calcul de temps de concentration

El El
BASSINS Aouama Aouama Oued Oued Tanja Boutrika Boutrika
Harririene Harririene
VERSANTS 1 2 Echatte Boukhalef El Balia 1 2
1 2
GIANDOTTI 0,68 2,64 1,49 1,76 1,54 1,2 1,13 2,17 1,6
VENTURA 0,39 3,11 1,75 1,48 1,52 0,95 0,6 2,05 1,34
KIRPICH 0,27 1,08 0,9 0,7 0,6 0,6 0,3 0,65 0,35
TURAZZA 0,44 3,07 1,94 1,53 1,54 1,06 0,63 1,9 1,12
USSCS 0,77 3,11 1,09 2,2 1,61 1,43 2,13 2,63 1,45
SOGREAH 0,30 1,44 0,75 0,79 0,77 0,51 0,99 1,02 0,7
Retenue
0,27 1,08 0,9 0,7 0,6 0,6 0,3 0,65 0,35
(h)

Les valeurs retenues pour le temps de concentration des bassins versants objet de
l’étude correspondent à ceux calculées par la formule de Kirpich qui est la mieux adaptée et la
plus sécuritaire pour les petits bassins versants urbains. Ces valeurs sont indiquées en gras
dans le tableau ci-dessus.

6 Pluie de courte durée et leurs intensités à plusieurs fréquences :

Les précipitations exceptionnelles (Pct) de durée (t) inferieur à 24h (de courte durée) sont
reliées aux précipitations journalières Pmax.j selon la relation de MONTANARI.
𝑡 𝑏
𝑃𝑐𝑡 = 𝑃𝑚𝑎𝑥,𝑗 ( )
24
Avec :

𝑃𝑐𝑡 : La pluie de courte durée de fréquence égale à celle de 𝑃𝑚𝑎𝑥,𝑗 en (mm)

𝑃𝑚𝑎𝑥,𝑗 : La pluie maximale journalière pour différentes fréquences

t : la durée en heures
b : exposant climatique

La détermination des intensités maximales pour différents périodes de retour se fait par le
biais de la formule :
𝑃𝑚𝑎𝑥,𝑗
𝐼𝑚𝑎𝑥 =
𝑡
Avec :
𝐼𝑚𝑎𝑥 : intensité maximale (mm/h)
Les différentes valeurs de pluies de courte durée et leurs intensités à différentes fréquences
sont données dans le tableau suivant :

Master génie civil 2020/2021 69


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 21: Pluie de courte durée et leurs intensités à différentes fréquences

période de
100 50 20 10
retour (ans)
Pjmax (mm) 141.1 128.0 110.6 97.2
t(h) Pct Imax Pct Imax Pct Imax Pct Imax
1 32.71 32.71 28.38 28.38 22.94 22.94 19.04 19.04
2 44.99 22.49 39.42 19.71 32.33 16.16 27.17 13.58
3 54.21 18.07 47.77 15.92 39.51 13.17 33.45 11.15
4 61.88 15.47 54.75 13.69 45.56 11.39 38.77 9.69
5 68.57 13.71 60.86 12.17 50.88 10.18 43.47 8.69
6 74.57 12.43 66.35 11.06 55.68 9.28 47.73 7.96
7 80.05 11.44 71.38 10.20 60.10 8.59 51.66 7.38
8 85.12 10.64 76.04 9.51 64.21 8.03 55.32 6.92
9 89.86 9.98 80.41 8.93 68.06 7.56 58.77 6.53
10 94.33 9.43 84.53 8.45 71.71 7.17 62.03 6.20
11 98.55 8.96 88.43 8.04 75.17 6.83 65.14 5.92
12 102.58 8.55 92.16 7.68 78.48 6.54 68.11 5.68
13 106.43 8.19 95.72 7.36 81.65 6.28 70.97 5.46
14 110.12 7.87 99.14 7.08 84.70 6.05 73.72 5.27
15 113.67 7.58 102.44 6.83 87.64 5.84 76.38 5.09
16 117.09 7.32 105.62 6.60 90.49 5.66 78.95 4.93
17 120.40 7.08 108.70 6.39 93.24 5.48 81.44 4.79
18 123.61 6.87 111.68 6.20 95.92 5.33 83.86 4.66
19 126.72 6.67 114.58 6.03 98.52 5.19 86.22 4.54
20 129.75 6.49 117.40 5.87 101.06 5.05 88.52 4.43
21 132.69 6.32 120.15 5.72 103.53 4.93 90.76 4.32
22 135.56 6.16 122.83 5.58 105.94 4.82 92.96 4.23
23 138.36 6.02 125.44 5.45 108.29 4.71 95.10 4.13
24 141.10 5.88 128.00 5.33 110.60 4.61 97.20 4.05

Courbe pluies de courte durée fréquentielles


160

140

120
Précipitation (mm)

100 ans
100
50 ans
80
20 ans
60
10 ans
40

20

0
0 5 10 15 20 25 30
Temps (h)

Figure 65: Courbe pluies de courte durée

Master génie civil 2020/2021 70


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Courbe des intensités à durée fréquentielle


35

30

Intensité (mm/h) 25
100 ans
20
50 ans
15 20 ans
10 ans
10

0
0 5 10 15 20 25 30
Durée (h)

Figure 66: Courbe intensité-durée-fréquence

7 Etude des crues :

L’étude des crues a pour objet la détermination des crues dans leurs doubles aspects du débit
de pointe et des hydrogrammes des crues.
7.1 Méthodes de calcul du débit de pointe :
Le calcul des crues a été fait en utilisant les méthodes suivantes :
o La formule Mac Math,
o La formule rationnelle,
o La formule du gradex
7.1.1 Formule de Mac Math :
L’expression de cette formule est la suivante :
Q(T) = K.P24(T).A0.58 .I0.42
Q(T) = débit de pointe de période de retour T (en m3/s),
P24(T) = précipitation maximale en 24H (mm) pour la période de retour T,
A = surface du BV en ha,
I = pente moyenne du bassin versant.
K = coefficient dépendant de la topographie du bassin versant : K varie de 0.1 à 0.5 :
 K = 0.11 : bassins versants de grandes dimensions
 K = 0.22 : superficies cultivées et terrains vagues des zones suburbaines
 K = 0.32 : terrains non aménagés, non rocheux de pente moyenne (valeur retenue)
 K = 0.43 : terrains non aménagés rocheux de pente forte
K est pris égal à 0.32 dans le cas de notre étude.

Master génie civil 2020/2021 71


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

7.1.2 Formule rationnelle :


Cette méthode repose sur le principe suivant : le débit à l’exutoire d’un bassin
soumis à une averse homogène dans le temps et dans l’espace d’intensité I, atteint son
maximum lorsque la durée de l’averse est égale au temps de concentration du bassin versant.

Le débit maximal est donné par la formule :

Q= C x I x A

Avec : Q : débit en m3/s.

I : Intensité de l’averse en m/s de durée égale au temps de concentration du


bassin et de fréquence égale à celle du débit cherché.

A : superficie du BV en m².

C : coefficient de ruissellement.

Les différentes valeurs du coefficient de ruissellement utilisées sont présentées dans le tableau
ci-après :
Tableau 22: Valeurs du coefficient de ruissellement

Terrain Terrain
Terrain avec
Couverture végétale Morphologie Pente (%) argileux ou argileux
sable grossier
limoneux compact
Presque plat 0-5% 0.1 0.3 0.4

Bois Ondulé 5-10% 0.25 0.35 0.5


Montagneux 10-30% 0.3 0.5 0.6

Presque plat 0-5% 0.1 0.3 0.4


Pâturage Ondulé 5-10% 0.15 0.36 0.55

Montagneux 10-30% 0.22 0.42 0.6


Presque plat 0-5% 0.3 0.5 0.6

Culture Ondulé 5-10% 0.4 0.6 0.7

Montagneux 10-30% 0.52 0.72 0.82

Les intensités sont calculées, à partir des courbes Intensité/Durée/Fréquence de la station de


Tanger Ville, par la formule :

I(T,t)=a(T)×t-b(T)

Master génie civil 2020/2021 72


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Avec :

I : Intensité de l’averse en mm/h de durée égale au temps de concentration du


bassin et de fréquence égale à celle du débit cherché.

T : Fréquence de l’intensité recherchée.

a(T) : Coefficient de Montana en mm/h de fréquence égale à celle de l’intensité


recherchée.

b(T) : Coefficient de Montana de fréquence égale à celle de l’intensité recherchée,

t : Temps de concentration du bassin versant en min.

7.1.3 Formule du gradex

Le principe de base sur lequel nous nous sommes fondés pour le calcul des crues par
la méthode du Gradex, est que la crue est d’autant plus importante en terme de débit de pointe
que si le bassin versant considéré est soumis à un épisode pluvieux dont la durée coïncide
avec le temps de concentration du bassin. D’autre part, on considère qu’une pluie d’une
période de retour T engendre une crue de même période de retour.

Par conséquent, nous allons considérer que les bassins versants concernés par l’étude sont
soumis à une pluie d’une durée équivalente au temps de concentration.

Le passage des pluies en 24 heures aux pluies sur le temps de concentration pour chaque
fréquence se fait en utilisant la formule :
Tc (1-b)
P(Tc) = P(24) * A * ( )
24

Où b est le coefficient de Montana.

A est un coefficient d’abattement spatial déduit à partir de la courbe extraite du Design


of Small Dams 1977.

Par conséquent, les lames d’eau ruisselées R (T, Tc) au site étudié, sur le temps de
concentration et pour différentes périodes de retour, sont obtenues en utilisant l’équation :

R (T, Tc) = R (T*, Tc) + Gp(Tc) * [u(T) – u(T*)]

Où u(T) = -ln(-ln(1-1/T)) est la variable de Gumbel.

R (T*, Tc) est la lame d’eau ruisselée de référence.

Gp(Tc) est le Gradex sur le temps de concentration calculé à partir du Gradex


en 24 heures par la formule :

Master génie civil 2020/2021 73


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Gp(Tc) = Gp(24) *( Tc )(1-b)


24
A partir de la lame d’eau ruisselée on peut déduire le volume de la crue en multipliant par la
superficie totale du bassin versant. Le débit de pointe est déduit en injectant ce volume dans
l’hydrogramme type choisi.

7.2 Comparaison et synthèse des résultats de calcul des débits


Les résultats de calcul des débits des crues de différentes périodes de retour sont
récapitulés dans le tableau suivant. Les débits retenus sont ceux issus de la méthode
rationnelle qui est la plus adaptée pour les petits bassins versants urbains, et qui donnent des
valeurs sécuritaires pour les différentes périodes de retour :
Tableau 23: Valeurs du coefficient de ruissellement
Bassins Versant Période 10 ans 20 ans 50 ans 100 ans

Mac Math 6,91 7,86 9,10 10,03

Boutrika 1 Gradex 17.3 20.5 24.6 27.6

Rationnelle 28,19 33,04 39,64 44,73

Mac Math 2,47 2,82 3,26 3,59

Boutrika 2 Gradex 6 7 8 9

Rationnelle 6,95 8,05 9,52 10,63

Mac Math 3,15 3,59 4,15 4,57

Aouama 1 Gradex 7.5 8.8 10.6 11.9

Rationnelle 9,75 11,27 13,29 14,83

Mac Math 16,72 19,02 22,01 24,27

Aouama 2 Gradex 52.2 67.4 87.1 101.8

Rationnelle 77,7 92,05 111,80 127,2

Mac Math 9,91 11,28 13,05 14,39

El Harririène 1 Gradex 30.7 37.2 45.6 52.0

Rationnelle 45,59 53,52 64,31 72,65

Mac Math 7,51 8,54 9,89 10,90

El Harririène 2 Gradex 29.4 35.7 43.9 49.9

Rationnelle 43,04 49,97 59,26 66,37

Master génie civil 2020/2021 74


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Mac Math 8,61 9,80 11,34 12,50

Tanja El Balia Gradex 28.1 35.7 45.5 52.9

Rationnelle 41,90 49,12 58,92 66,49

Mac Math 18,66 21,24 24,58 27,09

O Echatte Gradex 69.5 87.1 109.9 127.0

Rationnelle 96,75 114,24 138,22 156,86

Mac Math 8,72 9,93 11,49 12,66

O Boukhalef Gradex 23.2 28.5 35.2 40.3

Rationnelle 29,00 34,09 41,03 46,40

8 Hydrogramme des crues :

L’hydrogramme de crue représente la variation des débits d’un cours d’eau en


fonction du temps, il permet de déterminer les caractéristiques de la crue, forme, volume,
temps de montée et temps de descente, la forme de l’hydrogramme de crue est déterminée
selon la méthode de SOKOLOVSKY, qui assimile l’hydrogramme à deux équations
paraboliques, l’une traduisant la montée de la crue et l’autre pour la décrue, qui s’écrit :
 La montée de la crue :
3
t
Qm (t) = Qmax,p ( )
tm
 La décrue :
2
(t b − t)
Qd (t) = Qmax,p [ ]
td
Avec
Qmax,p ∶ Débit maximum de crue (pointe) (m3 /s)

Qm (t) ∶ Débit instantané au moment de la montée (m3 /s)


Qd (t) ∶ Débit instantané au moment de la décrue (m3 /s)
t m ∶ temps de montée (h) ; t d ∶ temps de descente (h) ; t b ∶ temps de base (h)

On a: t m = t c ; t d = t m × γ et t b = t m + t d
γ ∶ dépend de la capacité de régulation du bassin, γ = 2.5

Master génie civil 2020/2021 75


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Les hydrogrammes de crue correspondant aux débits de pointe obtenues pour chaque
zone sont représentés par les figures suivantes :

Hydrogramme de crue
Hydrogramme de crue 12
50
45 10
40
35 8

Débit max (m3/s


Débit max (m3/s

10 ans 10 ans
30
20 ans 6 20 ans
25
20 50 ans 50 ans
4
15 100 ans 100 ans
10 2
5
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
Temps (h) Temps (h)
Figure 67: Hydrogramme de crue du BV Boutrika 1 Figure 68: Hydrogramme de crue du BV Boutrika 2

Hydrogramme de crue Hydrogramme de crue


70 180
160
60
140
50 10 ans
Débit max (m3/s
Débit max (m3/s

120
10 ans
40 100 20 ans
20 ans
30 80 50 ans
50 ans
20 60
100 ans 100 ans
40
10
20
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 0 1 2 3 4
Temps (h) Temps (h)
Figure 69: Hydrogramme de crue du BV Tanja Balia Figure 70: Hydrogramme de crue du BV Oued Echatte

Hydrogramme de crue Hydrogramme de crue


50 70

60
40
50
Débit max (m3/s

10 ans
Débit max (m3/s

30 40 10 ans
20 ans
20 ans
20 50 ans 30
50 ans
100 ans 20
10 100 ans
10
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.5 1 1.5
Temps (h) Temps (h)
Figure 71: Hydrogramme de crue du BV Boukhalef Figure 72: Hydrogramme de crue du BV Harririene

Master génie civil 2020/2021 76


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Hydrogramme de crue
140

120

100

Débit max (m3/s


10 ans
80 20 ans
60 50 ans
100 ans
40

20

0
0 1 2 3 4
Temps (h)

Figure 73: Hydrogramme de crue du BV Aouama

9 Proposition des schémas d’aménagements :

Nous avons choisi deux variantes des ouvrages à projeté en tenant compte de l’effet de
l’urbanisation des zones à étude, il s’agit : des dalots prédimensionnés par la méthode de
Delorme ainsi que des canaux par la formule de Manning.
9.1 Variantes des Dalots par la méthode de Delorme :
Il s’agit d’une méthode simple et elle est la plus utilisée pour le pré-dimensionnent des
ouvrages hydrauliques de type dalot et buse.
Les débits capables des ouvrages sont donnés par des débits qui correspondent aux débits
critiques déterminés par la formule de Delorme.

𝑄𝑐 = 2,8 × 𝑅 × 𝐻1.5 × 0.88 (𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑢𝑠𝑒𝑠)


𝑄𝑐 = 1,50 × 𝐿 × 𝐻 4/3 (𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑙𝑜𝑡𝑠)
Avec :

𝑄𝑐 : débit critique évacué en m3/s


R : rayon des buses en m
L : ouverture droite des dalots en m
H : hauteur des piédroits sous dalle en m (dalots), diamètre intérieur en m (buses)

Les résultats des variantes dalots pour les aménagements des zones sujet d’étude sont
présentés dans le tableau suivant :

Master génie civil 2020/2021 77


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 24: Variantes des Dalots par la méthode de Delorme

Débit rationnel
Débit
calculé (pour
Bassins versants Variantes L (m) H (m) critique
T=100 ans) en nb
m3/s
m3/s
1 : Dalot 1 3,00 2,50 15,27
Aouama 1 14,83 2 : Dalot 2 2,00 2,00 15,12
3 : Dalot 1 2,50 3,00 16,23
1 : Dalot 4 4,00 3,50 127,54
Aouama 2 127,20 2 : Dalot 3 4,00 4,50 133,73
3 : Dalot 3 4,50 4,00 128,58
1 : Dalot 4 4,50 4,00 171,44
Oued Echatte 156,86 2 : Dalot 4 4,00 4,50 178,30
3 : Dalot 5 4,00 3,50 159,42
1 : Dalot 3 3,00 3,00 58,41
Oued Boukhalef 46,40 2 : Dalot 3 3,50 2,50 53,44
3 : Dalot 2 3,00 3,50 47,83
1 : Dalot 3 4,00 3,00 77,88
Tanja El Balia 66,49 2 : Dalot 3 3,50 3,00 68,15
3 : Dalot 2 4,50 3,50 71,74
1 : Dalot 4 2,50 2,50 50,90
Boutrika 1 44,73 2 : Dalot 3 3,00 2,50 45,81
3 : Dalot 2 3,50 3,00 45,43
1 : Dalot 1 2,50 2,50 12,72
Boutrika 2 10,63 2 : Dalot 1 3,00 2,00 11,34
3 : Dalot 1 2,00 3,00 12,98
1 : Dalot 3 4,00 3,00 77,88
El Harririene 1 72,65 2 : Dalot 3 3,50 3,50 83,70
3 : Dalot 2 4,00 4,00 76,20
1 : Dalot 3 4,50 2,50 68,71
Harririene 2 66,37 2 : Dalot 3 3,50 3,00 68,15
3 : Dalot 2 4,50 3,50 71,74

Cette formule engendre un surdimensionnement dans le calcul notamment pour les


débits importants car elle néglige l’influence de l’écoulement à l’aval de l’ouvrage sur celui
dans l’ouvrage. C’est pourquoi le recours à la méthode du contrôle amont et aval est
nécessaire pour le dimensionnement des ouvrages de protection.
9.2 Variantes des canaux par la formule de Manning :
Il est relativement simple de calculer directement la capacité de transport (en m3/s) d'un canal
à découvert quelconque, dont le débit est régulier et uniforme en appliquant la formule de
Manning sous la forme suivante :
1
𝑄 = 𝐴 × ( ) × 𝑅 2/3 × 𝐼1/2
𝑛

Master génie civil 2020/2021 78


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Avec :
A : aire de la section transversale mouillée en m2
R = rayon hydraulique en m
I = pente longitudinale du fond du canal
n = coefficient de rugosité

Les résultats des variantes canaux pour les aménagements des zones sujet d’étude sont
présentés dans le tableau suivant :
Tableau 25: Variantes des canaux par la formule de Manning

canal rectangulaire

Débit
BASSINS Débit
calculé
VERSANTS en m3/s b(m) h(m) A(m²) P(m) R(m) I (m/m) critique en
m3/s

Aouma 1 14.83 1.5 1.5 2.25 4.50 0.50 0.06 24.02


Aouma 2 127.20 6.5 2 13.00 10.50 1.24 0.02 139.04

Oued 156.86 5 2 10.00 9.00 1.11 0.06 171.64


Echatte
Oued
46.40 3 2 6.00 7.00 0.86 0.03 57.30
Boukhalef
Tanja El
66.49 3.5 2 7.00 7.50 0.93 0.03 82.87
Balia
Boutrika 1 44.73 2.5 2 5.00 6.50 0.77 0.04 55.31
Boutrika 2 10.63 2 1.5 3.00 5.00 0.60 0.02 21.12
El Harririene
72.65 3.5 2.5 8.75 8.50 1.03 0.02 85.64
1
El Harririene
66.37 3.5 2 7.00 7.50 0.93 0.03 82.97
2

10 Ouvrages existants et leur emplacement :

Les différents ouvrages de franchissement existants (dalots ou buses) dans les


différentes zones d’étude faisant intersection aux oueds objet d’étude et leur emplacement
sont résumés dans le tableau suivant :

Master génie civil 2020/2021 79


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 26: Ouvrages existants et leur emplacement

Types Nombre Largueur Hauteur Diamètre


BV Emplacement
d'aménagement d'ouvertures en m en m en mm
Dalot 2 2 1 - Intersection entre la route de Aouama et
Dalot 2 2 1 - l'affluent à l’amont de l'oued
OUED
AOUAMA Dalot Amendis 4 4 2 - Intersection entre la rocade 9 et l'oued
Intersection entre l'avenue Al Qods et
Dalot 2 4 2 -
l'aval de l'oued
TANGER
- - - - - -
BALIA
Dalot 2 3.5 2.5 - Intersection entre l'affluent 1 et la RN16

OUED Intersection de la route côtière à la


Dalot 2 2.5 3.5 -
ECHATTE confluence des 2 affluents

Dalot 5 3 1.5 - Intersection entre l'affluent 2 et la RN16


Intersection de l'aval de l'oued par la
Dalot 3 3.5 3.5 -
route de Rabat
OUED Intersection du milieu de l'oued par une
Buse 1 - - 600
BOUKHALEF piste
Intersection entre l'amont de l'effluent
Buse 3 - - 800
et la route Tanger - Rabat

Master génie civil 2020/2021 80


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Chapitre 6 : ETUDE HYDRAULIQUE

1 Introduction :

En plus de l’étude hydrologique qui consiste à définir les caractéristiques des


crues de différentes périodes de retour (débits, durées, fréquences …), l'étude
hydraulique est nécessaire pour étudier le transfert et le transport des écoulements
d'eau dans le réseau hydrographique. Elle permet, avec l'analyse hydrologique de
cerner les mécanismes de génération des crues et proposer les schémas
d’aménagements à projetés.

2 Vérification hydraulique des aménagements proposés :

La vérification hydraulique des aménagements proposés pour les différents


oueds objet d’étude de la ville de Tanger, a été faite en utilisant le logiciel FlowMaster
pour les variantes proposées des « canaux rectangulaires » et le logiciel CulvertMaster
pour les variantes proposées des « dalots ».
2.1 Vérification hydraulique des canaux rectangulaires proposés :
Les vérifications hydrauliques des canaux rectangulaires proposés comme première
variante pour la protection de la ville de Tanger contre les inondations sous le logiciel
FlowMaster, révèlent que les écoulements aux travers tous les oueds concernés par
l’étude sont de type torrentiels. La protection des berges sera également prise en
compte à cause des fortes vitesses dans certains oueds.
Il est à noter, les endiguements des affluents de l’oued Echatte à ca use d’une
absence de l’urbanisation dans cette zone.
Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

Master génie civil 2020/2021 81


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 27: Vérification hydraulique des canaux rectangulaires proposés

Pente
Débit de moyenne Pente vitesse Débit
Longueur prof nbr de
BV TRONCONS 100 ans de b(m) h(m) critique d'écoulement critique
3 en m critique froude
(m /s) tronçons (m/m) (m/s) (m3/s)
(m/m)
Tronçon 1
intermédiai 11.15 0,104 660.0 5 1,8 0,008 3,5 12,18 3,37 168,83
re
Tronçon 1
9.08 0,052 255.0 2 1,5 0,010 2,2 6,88 2,217 43,84
OUED Affluent
AOUAMA Tronçon 1 33.73 0,026 - - - - - - - -
Tronçon 2 73.08 0,02 - - - - - - - -
Aouama 1 14.83 0,065 - - - - - - - -

Tronçon 3 127.2 0,0032 594.0 11 3 0,003 5,8 14,67 2,705 484,15

OUED TANJA Tronçon 1 66.49 0,002 1460.0 5 3,3 0,006 6,4 15,32 2,693 252,74
BALIA Tronçon 2 10.84 0,018 288.0 4 1 0,004 1,7 6,83 2,18 27,30

Affluent 2 121.21 0,059 - - - - - -


OUED Endiguement
ECHATTE Affluent 1 46.85 0,062 - de l'oued - - - - -
Oued
156.86 0,058 - - - - - -
Echatte
OUED
Oued 46.4 0,025 3650.0 6 2,5 0,005 4,7 12,96 2,618 194,43
BOUKHALEF
Tronçon 3 23.88 0,017 600.0 3 1,5 0,006 2,3 7,18 1,871 32,29
Tronçon 1 25.61 0,015 765.0 3 2 0,006 2,8 7,37 1,664 44,21
OUED Tronçon 2 16.34 0,011 800.0 2,5 1,5 0,006 1,9 5,42 1,412 20,31
HARRARIENE
Tronçon
intermédiai 72.65 0,021 1419.0 5 1,5 0.004 2.7 9.34 2.435 69.41
re
Tronçon
24.83 0,05 1000.0 2 2 0,014 4,8 16,72 3,775 66,88
amont
tronçon
OUED intermédiai 35.47 0,01 770.0 2,5 2,5 0,011 5,2 14,94 3,016 93,35
BOUTRIKA 1 re
tronçon
44.73 0,01 774.0 6 2 0,005 4,5 14,87 3,357 178,41
aval
AFFLUENT
Affluent 1 10.63 0,022 1130.0 2 2 0,009 2,9 7,55 1,704 30,18
BOUTRIKA 2

Master génie civil 2020/2021 82


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

2.2 Vérification hydraulique des dalots proposés :


Les vérifications hydrauliques des dalots proposés comme deuxième variante pour la
protection de la ville de Tanger contre les inondations ont été faites par le programme
« CulvertMaster », basé sur la méthode du contrôle amont et aval des ouvrages en utilisant la
formule de Manning-Strickler et l’équation de l’énergie critique.
Cette méthode consiste à déterminer les profondeurs d’eau à l’entrée (PHE) de l'ouvrage
hydraulique en fonction du contrôle à l’entrée et à la sortie.
2.2.1 Contrôle à l’entrée :
Pour ce type de contrôle, la capacité hydraulique de l’ouvrage dépend,
essentiellement, de la section libre et du type d’entonnement. La rugosité, la longueur de
l’ouvrage et les conditions à l’aval n’ont aucune influence sur la capacité hydraulique de
l’ouvrage.
Les équations correspondantes sont présentées ci-après. La transition entre les deux régimes
(à surface libre et en charge) est définie par une interpolation linéaire entre les deux zones.
Les coefficients constants qui figurent dans les équations qui régissent les deux régimes sont
définis en fonction du type de l’ouvrage (buse ou dalot) et des caractéristiques de l’entrée.
 Équations régissant l’écoulement à surface libre :
[Q/ApH0,5]< 6,34
Forme (1) : Ham/H = Hc/H +K*(0,552*Q/ApH0,5)M-0,5*Sp
Forme (2) : Ham/H = K*(0,552*Q/ApH0,5)M
L’utilisation de l’une des formes ci-dessus dépend de la forme de l’entrée et du matériau de
l’ouvrage.
 Équations régissant l’écoulement en charge :
Q/ApH0,5 > 7,25
Ham/H = c*(0,552*Q/ApH0,5)2+Y-0,5*Sp
Avec :
Ham : la charge à l’amont en m ;
H : la hauteur interne de l’ouvrage en m ;
Hc : la charge critique en m ;
Q : le débit en m3/s ;
Ap : la section de l’ouvrage en m² ;
Sp : la pente de l’ouvrage en m / m ;
M, c, Y : constantes qui dépendent du type de l’entrée.

Master génie civil 2020/2021 83


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

2.2.2 Contrôle à la sortie :


Pour ce type de contrôle, la capacité hydraulique dépend des caractéristiques de
l’ouvrage (type, longueur, forme et géométrie de l’entrée), et de la hauteur à l’aval.
L’écoulement à travers l’ouvrage hydraulique peut être à section partiellement ou
complètement pleine sur une partie ou sur toute la longueur de l’ouvrage.
Pour un ouvrage hydraulique coulant plein, le calcul se base sur l’équation du bilan d’énergie.
Celle-ci s’écrit sous la forme suivante :
ΔH = ΔHe + ΔHf + ΔHs
ΔH est la perte de charge totale ou encore, l’énergie nécessaire pour faire passer une quantité
d’eau dans un ouvrage hydraulique coulant plein sur toute sa longueur avec contrôle à la
sortie
ΔHe est la perte de charge due à l’entrée :
ΔHe = (Ke V2)/2g
Ke est un coefficient qui dépend de la géométrie de l’entrée (Ke = 0.20 pour les murs de tête et
Ke = 0,70 pour les puisards d'admission).
ΔHf est la perte de charge due au frottement ; elle est calculée en appliquant la formule de
Manning :
ΔHf = (19,6n2 Lp V2)/Rh1,33 2g)
ΔHs est la perte de charge due à la sortie :
ΔHs = (Ks V2)/2g
Ks est un coefficient qui dépend de la géométrie de la sortie (Ks = 1,00).
V est la vitesse moyenne dans l’ouvrage coulant plein : V = Q/A
La perte de charge totale (en mètre d’eau) s’exprime sous la forme suivante :
ΔH = [Ke + (19,6n2 Lp/Rh1,33)+Ks] V2/2g)
La charge dynamique du cours d’eau est généralement faible et peut être négligée. Cette
hypothèse est sécuritaire puisque la hauteur d’eau à l’amont est confondue avec la charge à
l’amont. On écrit dans ce cas :
Ham = hav + ΔH – Lp*Sp
D’une manière générale, pour un ouvrage coulant plein ou partiellement plein on peut écrire :
Ham = ho + ΔH – Lp*Sp
ΔH est la perte de charge totale calculée pour un ouvrage hydraulique coulant plein sur toute
sa longueur avec contrôle à la sortie ;
Lp est la longueur de l’ouvrage en m ;
Sp est la pente de l’ouvrage en m/m ;

Master génie civil 2020/2021 84


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

ho est la distance verticale entre le radier à la sortie et la hauteur à partir de laquelle ΔH est
mesurée en m.
Le tableau suivant résume les différents cas d’écoulement et les valeurs de ho
correspondantes.
Tableau 28: Valeur de h0 pour les diffèrent cas d’écoulement

Type de contrôle à la sortie Valeur de ho


Cas A : Pleine section
Hav
Hav > H
Cas B : Hauteur critique (Hc) = H
Hc ou H
Hc = H
Cas C : Ouvrage coulant plein sur une partie
le plus grand de Hav et (Hc+H)/2e
de sa longueur
Si Ham > 0,75H : idem au cas C
Cas D : Ouvrage coulant partiellement plein
Si Ham < 0,75 H : courbe de remous

Les étapes qui doivent être suivies pour le calcul de la hauteur d'eau à l'aval de l'ouvrage
hydraulique (Hav) sont :
• Choix d’un profil en travers situé à l’aval de l’ouvrage hydraulique à une distance telle que
le régime d’écoulement peut être considéré comme établi (loin de la perturbation due à
l’ouvrage).
• Définition du coefficient de Manning correspondant.
• Calcul du régime d’écoulement dans le profil en travers.
• La hauteur à l’aval sera égale à la hauteur normale si le régime d’écoulement est fluvial, et
égale à la hauteur critique si le régime est torrentiel.
2.2.3 Résultats :
Les résultats de la vérification des dalots proposés soumis au contrôle à l’entrée et au
contrôle à la sortie sont présentés dans le tableau suivant :

Master génie civil 2020/2021 85


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 29: Vérification hydraulique des dalots proposés

Débit de vitesse
Longueur Prof d'eau
BV TRONCONS 100 ans nbr b(m) h(m) PHE d'écoulement
en m aval
(m3/s) (m/s)
Tronçon 1
11.15 - - - - - - -
intermédiaire
Tronçon 1
9.08 - - - - - - -
OUED Affluent
AOUAMA Tronçon 1 33.73 950.0 2 2.5 2.5 1.17 1.12 6.04
Tronçon 2 73.08 700.0 2 3 2.5 1.79 1.59 7.65
Aouama 1 14.83 350.0 1 2.5 2 1.31 1.02 5.66
Tronçon 3 127.2 1134.0 3 4 3 2.4 2.25 4.7

OUED TANJA Tronçon 1 66.49 - - - - - - -


BALIA
Tronçon 2 10.84 - - - - - - -
Affluent 2 121.21 - - - - - - -
OUED
Affluent 1 46.85 - - - - - - -
ECHATTE
Oued Echatte 156.86 - - - - - - -
OUED
Oued 46.4 3650.0 2 3 2.5 1.26 1.83 4.23
BOUKHALEF

Tronçon 3 23.88 - - - - - - -

OUED
Tronçon 1 25.61 - - - - - - -
HARRARIENE
Tronçon 2 16.34 - - - - - - -
Tronçon
72.65 - - - - - - -
intermédiaire

Tronçon
24.83 1000.0 1 3 2 1.68 0.86 9.64
amont
OUED
BOUTRIKA 1 tronçon
35.47 770.0 2 2.5 2 1.51 1.34 5.29
intermédiaire
tronçon aval 44.73 774.0 2 3 2 1.56 1.29 5.8
AFFLUENT
Affluent 1 10.63 1130.0 1 2 2 1.25 1.22 4.37
BOUTRIKA 2

2.3 Vérification hydraulique des ouvrages existants :


Les vérifications hydrauliques des ouvrages existants montrent que les dalots,
canaux proposés permettent de transiter le débit centennal et ce avec une revanche moyenne
de l’ordre de 0.5 m.

Master génie civil 2020/2021 86


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 30: Vérification hydraulique des ouvrages existants

vitesse
BASSINS Débit BV Longueur Prof d'eau
Tronçons nbr b(m) h(m) PHE d'écoulement
VERSANTS (m3/s) en m aval
(m/s)

2 2 2 1.73 1.62 5.2


Tronçon 1 33.73 210

2 4 2 1.07 0.84 5.04


OUED
AOUAMA Tronçon 2 73.08 830 4 4.5 1.5 1.39 0.79 5.16
3 4 3 1.29 2.25 4.7
38
Tronçon 3 127.2 6 4 2 1.23 1.42 3.73
21 3 4 3 1.32 1.31 8.09
Affluent 1 46,85 27 4 3.5 2.5 0.73 0.45 7.5
OUED
Affluent 2 121.21 43 5 3 1.5 1.2 0.62 5.29
ECHATTE
Oued Echatte 156.86 23 2 2.5 3.5 3.16 3.27 9.6
44 2 3 2.5 1.28 0.7 10.08
OUED
- 46.4 46 2 3 2.5 1.25 1.83 4.23
BOUKHALEF
44 2 3 2.5 1.28 1.05 7.34
TANGER
BALIA
- - - - - - - - -
OUED tronçon 12 2 2.5 2.5 1.21 1.19 5.98
35.47
BOUTRIKA 1 intermédiaire 20 2 2.5 2.5 1.21 1.47 4.82
AFFLUENT
- 10.36 30 1 2 2 1.25 0.88 6.04
BOUTRIKA 2
tronçon 2 16.34 16 1 2.5 1.5 1.18 1.03 3.18
OUED
tronçon 17 1 5 1.5 1.38 0.98 4.12
HARRARIENE 72.65
intermédiaire 6 1 5 1.5 1.38 0.82 4.91

Il est à noter que certains ouvrages existants fonctionnent très bien lors de cas des
crues et ce malgré leur faible dimension, c’est le cas de l’ouvrage de franchissement de
l’affluent 2 de l’oued Echatte et les 2 dalots existants à l’amont de l’oued Aouama. Ces
ouvrages ne seront pas objet d’un redimensionnement.

3 Simulation hydraulique :

Les aménagements proposés pour pallier aux problèmes des inondations contre la
ville de Tanger ont fait l’objet de simulations hydrauliques afin de s’assurer de leurs
efficacités pour l’évacuation des débits de pointes sans débordement.

Master génie civil 2020/2021 87


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

3.1 Données d’entrées :


3.1.1 Topographie :
Il est réalisé par un cabinet topographique agréé, les travaux topographiques
nécessaires. Ces travaux consistent en une bande cotée au 1/500ème des différents effluents
objets de l’étude.
Il est à signaler que les différents ouvrages de franchissement existant ainsi que les
constructions contenues dans les bandes réalisées ont été pris en considération lors des levés
topographiques.

3.1.2 Coefficient de rugosité :

Le choix des coefficients de rugosité s’est effectué sur la base des observations de la
mission de terrain (diagnostic de la situation actuelle), en se reportant aux tableaux de
référence donnés dans la littérature et également en se basant sur l’expérience de l’Ingénieur
Conseil.

3.2 Modélisation hydraulique :


Les simulations hydrauliques que nous avons faites ont été réalisées par le logiciel
de modélisation HEC RAS 5.0.5 pour les différents tronçons des effluents. Les simulations
hydrauliques des débits de pointe ont été réalisées en régime permanent sur les modèles
élaborés.
3.3 Résultats des simulations :
Les simulations hydrauliques à l’état aménagé ont montré que les canaux et dalots
proposés permettent de protéger entièrement les constructions longeant les différents tronçons
objet de l’étude et ce à une revanche moyenne de l’ordre de 0.5 m dans le cas de la crue
centennale.
Les différents résultats des simulations sont donnés à l’ANNEXE 2
3.3.1 Champ d’inondation des zones à étude :
Les simulations hydrauliques ont montré un champ d’inondation pour un débit
centennal très important dans les zones concernées par ladite étude, les résultats suivants
montrent clairement la nécessité de pallier à ce champ au travers des aménagements adéquate.

Master génie civil 2020/2021 88


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Oued Echatte

Figure 74: Champ d’inondation Oued Echatte


 L’affluent Tanja Balia

Figure 75:Champ d’inondation L’affluent Tanja Balia

Master génie civil 2020/2021 89


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Oued Aouama

Figure 76: Champ d’inondation Aouama


 L’affluent Harrariene

Figure 77 : Champ d’inondation Harrariene

Master génie civil 2020/2021 90


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 L’affluent Boutrika 2

Figure 78: Champ d’inondation Boutrika 2


 L’affluent Boutrika 1

Figure 79: Champ d’inondation Boutrika 1

Master génie civil 2020/2021 91


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Oued Boukhalef

Figure 80: Champ d’inondation Boukhalef

3.3.2 Profil en long et travers à l’état aménagé des schémas projetés :


Les profils ci-dessous montrent que les aménagements proposés et soumis à des
simulations hydrauliques, luttent pour la protection de la ville de Tanger contre les
inondations pour une période de retour de 100 ans avec une revanche de 0.5 m.
Ces profils montrent également que pour le cas de la crue centennale, les hauteurs d’eau
maximales transitoires dans les différentes sections des schémas projeté sont inférieures à la
hauteur de l’ouvrage.

Master génie civil 2020/2021 92


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tanja Balia Aouama

Tronçon amont
Tronçon 2

Figure 81: Profil en long Tanja Balia Figure 82: Profil en travers Aouama

Harrariene Boukhalef

Tronçon 1

Oued

Figure 83: Profil en long Harrariene Figure 84: Profil en travers Boukhalef

Boutrika 1 Boutrika 2

Figure 85: Profil en travers Boutrika 1 Figure 86: Profil en travers Boutrika 2

Master génie civil 2020/2021 93


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

4 Description des ouvrages retenus pour les différentes zones :


4.1 Oued Echatte :
Selon les témoignages, la RN16 reliant Tanger et Kser Sghir se trouve constamment menacée
par les crues du 1er affluent de l’oued Echatte au niveau du premier ouvrage de
franchissement. Cela est dû principalement aux basses altitudes de la route sur ce tronçon et
au rétrécissement de la section de l’écoulement par l’ouvrage.

L’ouvrage existant est un dalot constitué de deux pertuis d’environ 3.5 m de largeur et 2.5 m
de hauteur, soit une débitance d’environ 66 m3/s qui est inférieure au débit de pointe de
différente fréquence du bassin versant total drainé par l’oued Echatte.

Pour protéger la route contre les inondations de cet oued, deux variantes d’aménagement sont
possibles :
 Variante 1 : augmentation de la débitance de l’ouvrage :
Le débit de pointe de la crue centennale de l’oued Echatte est de 156,86 m3/s, par la
suite, l’ouvrage existant doit être élargit en ajoutant 2 pertuis de 3.5 m H x 2.5 m V à la
section de l’écoulement.
L’ouvrage permettra ainsi la transition de la crue centennale sans débordement sur la route
concernée par l’étude.
 Variante 2 : Endiguement des affluents de l’oued Echatte :
Dans le cadre de cette variante, il est proposé un endiguement des rives de l’oued Echatte afin
de séparer les bassins versants intermédiaires en amont de la route de Kser Sghir.

Suite à cet aménagement, seule la crue de l’affluent 1 transitera par l’ouvrage. Le bassin
versant drainé par le 1er affluent est de 2.4 Km2 de superficie (au droit de l’ouvrage) soit un
débit de crue centennale de 46,85 m3/s inférieur à la débitance de l’ouvrage existant.

Un endiguement des deux rives de l’oued en aval de cette route est également prévu dans le
cadre de cette variante mais reste tributaire des résultats de la modélisation hydraulique sur ce
tronçon.
4.2 L’affluent Tanja Balia :

Compte tenu des résultats du diagnostic du terrain et de la modélisation hydraulique, il


apparaît clairement que l’affluent objet de l’étude cause des dégâts considérables en période
de crue.

Afin de pallier aux problèmes des inondations du quartier Tanger El Balia, nous
proposons des canaux de drainage des différents versants de la zone concernée par l’étude
vers le canal Mghogha.

Master génie civil 2020/2021 94


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

La canalisation de l’effluent du tronçon 2 est prévue être un Canal en béton de section


rectangulaire 4 m x 1 m, et l’effluent du tronçon 1 est prévu être un Canal en béton de section
rectangulaire 5 m x 3,3 m.
 Variante pour le tronçon 2 : Canalisation du tronçon :

Le deuxième tronçon concerné par cette étude s’étale sur un linéaire de 288 m. Le tableau
suivant en résume les principales caractéristiques :

Tronçons Longueur (m) Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
Tronçon 2 288 0.410 10.84 4 1 0.018

L’ouvrage sus-cités est dimensionné pour la protection contre la crue centennale avec une
revanche moyenne de 0.5 m.

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 288 m. Il reposera sur une couche
de béton de propreté de 10cm d’épaisseur, qui a son tour reposera sur une couche de tout
venant drainant 0/40 d’une épaisseur moyenne de 40cm.

L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 20cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.

 Variante pour le tronçon 1 : Canalisation du tronçon :

Il est à noter que l’ABHL a demandé de ne pas projeter un aménagement contre les
inondations dans le tronçon 1 à cause de la faible pente que connait cette zone peu profonde
sur une grande superficie, donc cela est à l’origine des problèmes de stagnations des eaux
ruisselées dans ces terrains plats argileux. Par contre, nous voyons qu’il est nécessaire
d’aménager la zone qui connait la stagnation d’eau pour des ultérieurs constructions, donc la
projection d’un canal en béton de section rectangulaire 5 m x 3,3 m serai possible, en plus des
caniveaux projetés dans cette zone peu profonde qui vont aider à bien évacuer l’eau.

Le premier tronçon concerné par cette étude s’étale sur un linéaire de 1460 m. Le tableau
suivant en résume les principales caractéristiques :

Tronçons Longueur (m) Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
Tronçon 1 1460 4.29 66.49 5 3.3 0.002

Master génie civil 2020/2021 95


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

L’ouvrage sus-cités est dimensionné pour la protection contre la crue centennale avec une
revanche moyenne de 0.5 m.

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 1460 m. Il reposera sur une couche de béton
de propreté de 10cm d’épaisseur, qui a son tour reposera sur une couche de tout venant
drainant 0/40 d’une épaisseur moyenne de 40cm.

L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 20cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.
4.3 Oued Aouama :
Compte tenu des résultats du diagnostic du terrain et de la modélisation hydraulique,
il apparaît clairement que l’affluent objet de l’étude cause des dégâts considérables en période
de crue. Afin de pallier aux problèmes des inondations du quartier Aouama, nous proposons
la réalisation d’un dalot en béton armé constitué de deux pertuis de 2.5 m x 2.5 m au niveau
du tronçon 1 et la réalisation d’un dalot en béton armé constitué de deux pertuis de 3 m x 2.5
m au niveau du tronçon 2.

L’aménagement projeté au niveau du tronçon 3 (en amont) est un dalot de trois pertuis de 4 m
x 3m suivi d’un canal rectangulaire en béton de 11 m x 3 m (en aval du tronçon 3).

Pour Aouama 1, nous proposons un dalot d’un pertuis de 2,5 m x 2 m.

Ainsi, la réalisation d’un canal en terre trapézoïdal de 5 m en base et 1,8 en hauteur avec 1,5
H : V au niveau du tronçon 1 intermédiaire et la réalisation d’un canal en terre trapézoïdal de
2 m en base et 1,5 en hauteur avec 1,5 H : V au niveau du tronçon 1 affluent.

 Variante pour le tronçon 1 : Dalot en béton armé :


Le tronçon 1 s’étale sur un linéaire de 950 m. D’après le plan d’aménagement de la ville, ce
tronçon passe à travers une zone très urbanisée, par la suite ce tronçon doit être réalisé en un
dalot couvert carrossable par endroit, et non carrossable dans les autres endroits. Le tableau
suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Nbr Pertuis Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Tronçon
950 2.16 33.73 2 2.5 2.5 0.026
Amont

Master génie civil 2020/2021 96


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

L’ouvrage suscité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 33,73 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

 Variante pour le tronçon 1 intermédiaire et tronçon 1 affluent : Canal en terre :


Le tronçon 1 intermédiaire s’étale sur un linéaire de 660 m. D’après le plan d’aménagement de
la ville, ce tronçon passe à travers une zone non urbanisée, par la suite ce tronçon doit être réalisé
en un canal trapézoïdal en terre qui va améliorer les conditions d’écoulement dans ce cours
d’eau. Le tronçon 1 affluent s’étale sur un linéaire de 255 m. D’après le plan d’aménagement de
la ville, ce tronçon passe à travers une zone non urbanisée, par la suite ce tronçon doit être réalisé
en un canal trapézoïdal en terre.

Le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur Largeur Hauteur Pente


Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) H:V
(m) (m) (m) (m/m)
Tronçon 1
660 0.43 11.15 1.5 5 1.8 0.104
intermédiaire
Tronçon 1
255 0.39 9.08 1.5 2 1.5 0.052
affluent

 Variante pour le tronçon 2 : Dalot en béton armé :


Le tronçon 2 s’étale sur un linéaire de 700 m. D’après le plan d’aménagement de la ville, ce
tronçon passe à travers une zone peu urbanisée, par la suite ce tronçon doit être réalisé en un
dalot couvert carrossable par endroit, et non carrossable dans les autres endroits.

Le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur Nbr Largeur Hauteur Pente


Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s)
(m) Pertuis (m) (m) (m/m)
Tronçon
700 5.76 73.08 2 3 2.5 0.02
Amont
 Variante pour le tronçon 3 : Dalot en béton armé suivi par un canal en béton armé :
Le tronçon 3 amont s’étale sur un linéaire de 1134 m. D’après le plan d’aménagement de la ville,
ce tronçon passe à travers une zone très urbanisée, par la suite ce tronçon doit être réalisé en un
dalot couvert carrossable par endroit, et non carrossable dans les autres endroits.

Master génie civil 2020/2021 97


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Le tronçon 3 aval s’étale sur un linéaire de 594 m. D’après le plan d’aménagement de la ville, ce
tronçon passe à travers une zone non urbanisée, par la suite ce tronçon doit être réalisé en un
canal rectangulaire en béton.

Le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur Largeur Hauteur Pente


Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Nbr pertuis
(m) (m) (m) (m/m)
Tronçon 3
1134 11.61 127.2 3 4 3 0.0032
amont
Tronçon 3
594 11.61 127.2 - 11 3 0.0032
aval

L’ouvrage suscité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 127,2 m3/s
avecune revanche moyenne de 0.5 m.

 Variante pour le tronçon Aouama 1 : Dalot en béton armé :


Le tronçon Aouama 1 s’étale sur un linéaire de 350 m. D’après le plan d’aménagement de
la ville, ce tronçon passe à travers une zone peu urbanisée, par la suite ce tronçon doit être
réalisé en un dalot non carrossable par tous les endroits.
Le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur Nbr Largeur Hauteur Pente


Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s)
(m) Pertuis (m) (m) (m/m)

Tronçon 1 350 0.62 14.83 1 2.5 2 0.065

Les dalots proposés sont constitué d’une couche de béton de propreté de 10cm d’épaisseur, qui à
son tour reposera sur une couche de tout venant 0/40 d’une épaisseur moyenne de 40 cm qui
assurera le drainage et évitera les sous pressions, en plus d’un drain φ150 aux extrémités.

L’épaisseur totale du béton constituant le dalot est de 30 cm pour le tronçon Amont et de 40 cm


pour celui Aval.

De même pour la partie aménagée en canal rectangulaire, sauf que l’épaisseur de la couche du
béton pour ce dernier sera de 30 cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Master génie civil 2020/2021 98


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Les dalots et canaux serons constitués de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.

Des regards de visite sont projetés chaque 100 m pour les dalots

4.4 L’affluent Harrariene :

Compte tenu des résultats du diagnostic du terrain et de la modélisation hydraulique, il


apparaît clairement que les effluents objet de l’étude cause des dégâts considérables en
période de crue.

Afin de pallier aux problèmes des inondations du quartier Harririène, nous proposons des
canaux de drainage des différents bassins versants de la zone concernée par l’étude vers le
canal Lihoud.

La canalisation de cet effluent est prévue sur quatre tronçons :

 Tronçon 1 : Canal en béton de section rectangulaire 3 m x 2 m.

 Tronçon 2 : Canal en béton de section rectangulaire 2.5 m x 1,5 m.

 Tronçon 3 : Canal en béton de section rectangulaire 3 m x 1,5 m.

 Tronçon 4 : Canal en béton de section rectangulaire 5 m x 1,5 m.


Les ouvrages de franchissement seront réalisés au droit des routes pour les ouvrages à
réfection.
 Canalisation du tronçon 1 :
Ce tronçon débite une crue centennale de 25.61 m3/s. Le tableau suivant en résume les
principales caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Tronçon 1 765 1.451 25.61 3 2 0.015

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale avec une
revanche moyenne de 0.5 m.

Ce canal à ciel ouvert sera en béton armé avec une longueur totale de 765m. Il reposera sur
une couche de béton de propreté de 10cm d’épaisseur, qui à son tour reposera sur une couche
de tout venant drainant 0/40 d’une épaisseur moyenne de 40cm. Le drainage sera assuré par
des drains ø 150.
Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Master génie civil 2020/2021 99


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Le canal sera constitué de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.
 Canalisation du tronçon 2 :
Le deuxième tronçon concerné par cette étude s’étale sur un linéaire de 1033m. il sera à ciel
ouvert tout en prévoyant un dalot couvert carrossable. Le tableau suivant en résume les
principales caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Tronçon 2 800 1.024 16.34 2.5 1.5 0.011

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 16.34 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 800m. Il reposera sur une couche de béton de
propreté de 10cm d’épaisseur, qui à son tour reposera sur une couche de tout venant 0/40
d’une épaisseur moyenne de 40cm qui assurera le drainage et évitera les sous pressions. Le
drainage sera assuré par des drains ø 150.

L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 20cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.
 Canalisation du tronçon 3 :
Ce tronçon sera canalisé par un canal de 3m de largeur et 1.5 m de hauteur totale. Le tableau
suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Tronçon 3 600 1.026 23.88 3 1.5 0.017

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 23.88 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 600m. Il reposera sur une couche de béton de
propreté de 10cm d’épaisseur, qui à son tour reposera sur une couche de sable de 5 cm et de
tout venant 0/40 d’une épaisseur moyenne de 50cm. Le drainage sera assuré par des drains ø
150.
L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 20cm.

Master génie civil 2020/2021 100


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.
 Canalisation du tronçon 4 :
Ce tronçon sera canalisé par un canal de 5m de largeur et 1.5 m de hauteur totale. Le tableau
suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Tronçon 4 1419 5.25 72.65 5 1.5 0.021

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 13.6 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 1419m. Il reposera sur une couche de béton
de propreté de 10cm d’épaisseur, qui à son tour reposera sur une couche de sable de 4 cm et
de tout venant 0/40 d’une épaisseur moyenne de 50cm. Le drainage sera assuré par des drains
ø 150.

L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 20cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.
4.5 L’affluent Boutrika 1 :

Compte tenu des résultats du diagnostic du terrain et de la modélisation hydraulique, il


apparaît clairement que l’affluent Boutrika 1 cause des dégâts considérables en période de
crue et ce sur le long de son tronçon.

Par conséquent, pour pallier aux problèmes des inondations causées par les affluents, la
meilleure solution d’aménagement qui permettra d’éviter ses débordements en période de crue
que nous proposons est en deux variantes, la réalisation d’un dalot bétonné le long de l’oued
comme première variante et en deuxième variante, une canalisation depuis l’amont du quartier
Mesnana jusqu’à la confluence avec l’oued Lihoud prévue sur trois tronçons.

Au droit des routes, des ouvrages de franchissement seront réalisés, et ce pour les ouvrages
sous-dimensionnés et pour qui la simulation hydraulique a démontré qu’ils sont incapables de
supporter le débit centennal.

Master génie civil 2020/2021 101


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Tronçon amont :
Variante 1 : Dalot bétonné de 1(3 m x 2 m)
Variante 2 : Canal en béton de section rectangulaire 2 m x 2 m.

 Tronçon intermédiaire :

Variante 1 : Dalot bétonné de 2(2.5 m x 2 m)


Variante 2 : Canal en béton de section rectangulaire 2.5 m x 2.5 m.
 Tronçon aval :

Variante 1 : Dalot bétonné de 2(3 m x 2 m)


Variante 2 : Canal en béton de section rectangulaire 6 m x 2 m.
 Tronçon amont :

Variante 1 : Dalot bétonné :

Le tronçon amont s’étale sur un linéaire de 1000 m. Ce tronçon sera aménagé en dalot
bétonné, le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Boutrika
1000 0.68 24.83 3 2 0.05
amont

L’aménagement est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 24.83 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.
Variante 2 : Canalisation du tronçon amont :

Le premier tronçon concerne l’affluent traversant le quartier Mesnana jusqu’en amont du


Souk. Le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Boutrika
1000 0.68 24.83 2 2 0.05
amont

Master génie civil 2020/2021 102


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 24.83 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

Il est à signaler que la zone traversée par cet affluent est caractérisée par une forte
urbanisation. Ainsi, la section rectangulaire du canal a été choisie afin de réduire l’emprise
totale de l’aménagement.

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 890m. Il reposera sur une couche de béton de
propreté de 10cm d’épaisseur, qui a son tour reposera sur une couche de tout venant 0/40
d’une épaisseur moyenne de 40cm.

L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 20cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 10m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.

Tout le long des parois du canal, on prévoira un système de drainage par des drains ø150.

La canalisation sera réalisée en deux phases :

 Phase 1 : Canal à ciel ouvert

Pendant cette phase, l’aménagement de l’affluent objet de l’étude est prévu en un canal à ciel
ouvert avec les différents ouvrages de franchissement des voiries de la ville. Lors de cette
phase, les armatures seront laissées en attente sur la partie supérieure des voiles.

 Phase 2 : Canal couvert

Lors de cette phase, le canal projeté sera couvert par une dalle en béton armé. Des regards de
visite seront projetés chaque 100m.
 Tronçon intermédiaire :
Variante 1 : Dalot bétonné :

Le tronçon intermédiaire s’étalera sur un linéaire de 770 m. Ce tronçon va être aménagé en


dalot bétonné, le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur Pente
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m)
(m) (m/m)
Boutrika
770 1.267 35.47 2.5 2.5 0.01
intermédiaire

Master génie civil 2020/2021 103


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

L’aménagement est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 35.47 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

Variante 2 : Canalisation du tronçon intermédiaire :

Le deuxième tronçon concerne l’affluent traversant le quartier Boutrika jusqu’en aval de la


route d’accès nord du quartier. Le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur Pente
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m)
(m) (m/m)
Boutrika
770 1.267 35.47 2.5 2.5 0.01
intermédiaire

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 35.47 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 770m. Il reposera sur une couche de béton de
propreté de 10cm d’épaisseur, qui à son tour reposera sur une couche de tout venant 0/40
d’une épaisseur moyenne de 40cm.

L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 20cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 10m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.

Tout le long des parois du canal, on prévoira un système de drainage par des drains ø150.

La canalisation sera réalisée en deux phases :

 Phase 1 : Canal à ciel ouvert

Pendant cette phase, l’aménagement de l’affluent objet de l’étude est prévu en un canal à ciel
ouvert avec les différents ouvrages de franchissement des voiries de la ville. Lors de cette
phase, les armatures seront laissées en attente sur la partie supérieure des voiles.

 Phase 2 : Canal couvert

Lors de cette phase, le canal projeté sera couvert par une dalle en béton armé. Des regards de
visite seront projetés chaque 100m.

Master génie civil 2020/2021 104


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Tronçon aval :

Variante 1 : Dalot bétonné :

Le tronçon aval s’étale sur un linéaire de 744 m. Ce tronçon va être aménagé en dalot
bétonné, le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Boutrika
774 2.25 44.73 2.5 2.5 0.01
aval
L’aménagement est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 43.95 m3/s
avecune revanche moyenne de 0.5 m.

Variante 2 : Canalisation du tronçon aval :

Ce tronçon concerne l’affluent Boutrika depuis la route d’accès au quartier Boutrika jusqu’à
la confluence avec l’oued Lihoud. Le tableau suivant en résume les principales
caractéristiques :

Longueur
Tronçons Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)
Boutrika
774 2.25 44.73 3 2 0.01
aval

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 44.73 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.
4.6 L’affluent Boutrika 2 :

Le tronçon débite une crue centennale de 44.73 m3/s et sera aménagé en une canalisation sur
tout le long de l’affluent. Le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur
Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)

1130 0.5 10.63 2 2 0.022

Master génie civil 2020/2021 105


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 10.63 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

Il est à signaler que la zone traversée par cet affluent pourra être sujet à une forte urbanisation
dans le futur. C’est pour cette raison que la section choisie pour le canal est une section
rectangulaire afin de réduire l’emprise totale de l’aménagement.

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 1130 m. Il reposera sur une couche de béton
de propreté de 10cm d’épaisseur, qui a son tour reposera sur une couche de tout venant 0/40
d’une épaisseur moyenne de 40cm.

L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 20cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.

Tout le long des parois du canal, on prévoira un système de drainage par des drains ø150.

4.7 Oued Boukhalef :

Compte tenu des résultats du diagnostic du terrain et de la modélisation hydraulique,


il apparaît clairement que l’oued Boukhalef cause des dégâts considérables en période de crue
et ce sur le long de son tronçon.

Par conséquent, pour pallier aux problèmes des inondations causées par l’oued, une
canalisation tout au long de son tronçon sera aménagé.

Le tableau suivant en résume les principales caractéristiques :

Longueur
Sbv (Km²) Qp (m3/s) Largeur (m) Hauteur (m) Pente (m/m)
(m)

3650 4.1 46.4 2*3 2.5 0.022

L’ouvrage sus-cité est dimensionné pour la protection contre la crue centennale de 46.4 m3/s
avec une revanche moyenne de 0.5 m.

Il est à signaler que la zone traversée par cet Oued pourra être sujet à une forte
urbanisation dans le futur. C’est pour cette raison que la section choisie pour le canal est une
section rectangulaire afin de réduire l’emprise totale de l’aménagement, et sera couverte par la
suite. Des regards de visite sont projetés chaque 100m.

Master génie civil 2020/2021 106


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Ce canal en béton armé a une longueur totale de 3650 m. Il reposera sur une couche
de béton de propreté de 10cm d’épaisseur, qui a son tour reposera sur une couche de tout
venant 0/40 d’une épaisseur moyenne de 40cm.

L’épaisseur totale du béton constituant le canal est de 30cm.

Sur la partie extérieure des parements du canal, on placera du remblai compacté taluté avec un
fruit de 1H/2V.

Le canal sera constitué de plots de 12m, reliés entre eux par des joints Water-Stop.

Tout le long des parois du canal, on prévoira un système de drainage par des drains ø150.

La canalisation sera réalisée en deux phases :

 Phase 1 : Canal à ciel ouvert

Pendant cette phase, l’aménagement de l’oued objet de l’étude sera prévu en un canal à ciel
ouvert, en prévoyant la réalisation des différents ouvrages de franchissement des voiries de la
ville. Lors de cette phase, les armatures seront laissées en attente sur la partie supérieure des
voiles.

 Phase 2 : Canal couvert

Lors de cette phase, le canal projeté sera couvert par une dalle en béton armé. Des regards de
visite seront projetés chaque 100m.

Master génie civil 2020/2021 107


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Chapitre 7 : DIMENSIONNEMENT EN BETON ARME DE


L’AMENAGEMENT PROJETE

1 Description de l’ouvrage :

Epaisseur de la dalle : 𝑒1 = 0,4 𝑚


Epaisseur du radier : 𝑒1 = 0,4 𝑚
Epaisseur des voiles : 𝑒1 = 0,4 𝑚
Hauteur piédroits : 𝐻= 3𝑚
Largeur roulable : 𝐿𝑅 = 7𝑚
Largeur chargeable : 𝐿𝐶 = 𝐿𝑅 − (0,5 × 2) = 6𝑚
𝐿𝑐 𝐿6
Nombre de voies : 𝑛 = 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑖è𝑟𝑒 𝑑𝑒 = 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑖è𝑟𝑒 𝑑𝑒 = 2 → 𝑛 = 2𝑣𝑜𝑖𝑒𝑠
3 3

Portée de la travée : 𝐿 = 4m
Ouverture hydraulique : 4𝑚 𝑥 3𝑚
Classe du pont : pont de première classe car 𝐿𝑅 ≥ 7𝑚

3.8 m

13.6 m

Figure 87: Schéma descriptif de l’ouvrage

2 Hypothèses de calcul du dalot :


2.1 Introduction :
Les dalots doivent être dimensionnés conformément aux textes suivants :
 Fascicule n° 61 : Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’art, titre II
 Fascicule n° 62 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et
constructions en béton armé suivant la méthode des états limites –BAEL 91 révisé 99
 Fascicule n° 74 : Conception des réservoirs en béton
 Guide de conception des ponts-cadres et portiques
2.2 Béton :
 Résistance à la compression à 28 jours : fc28 = 27 MPa
 Résistance à la traction à 28 jours : ft28 = 2.1 MPa
 Densité : 25 KN/m3

Master génie civil 2020/2021 108


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Contrainte de compression admissible à l'ELU 0.85fc28/(1.5 γb)


 Soit t = durée d’application du chargement :
ϴ = 1.00 si t > à 24 H ; ϴ = 0.90 si 1H < t < 24H ; ϴ = 0.85 si t < 1H
 Contrainte de compression admissible à l'ELS fbc = 0.60 fc28 = 15 MPa
 Contrainte de cisaillement admissible (Art.4.5.3 du règlement BAEL 1991 rév 1999 «
état limite d’ouverture des fissurations ») dans le cas d’une fissuration préjudiciable ou
très préjudiciable : τlim = Min (0.15 fc28 /γb, 4 MPa)
Avec : γb = 1.50 dans le cas d’une combinaison fondamentale
γb = 1.15 dans le cas d’une combinaison accidentelle
Soit : τlim = 2.70 MPa si la combinaison est fondamentale
τlim = 3.52 MPa si la combinaison est accidentelle
L’article A.5.2 du règlement BAEL 91 révision 99, intitulé « Justification des dalles et
poutres-dalle sous sollicitation d’effort tranchant » indique que, lorsque le bétonnage est sans
reprise sur l’épaisseur, les armatures d'effort tranchant ne sont requises que si la contrainte
tangente est supérieure ou égale à la contrainte limite τ0 donnée par la relation suivante :
τ0 = 0.07 fc28 / γb
Soit τ0 = 1.16 MPa si la combinaison est fondamentale.
τ0 = 1.52 MPa si la combinaison est accidentelle.
Si ces armatures sont requises, la section doit vérifier la condition ci-après :
𝐴𝑡 γ𝑠 (𝜏𝑢 − 0,3𝑘. 𝑓𝑡28 )
=
𝑏𝑆𝑡 0,9. 𝑓𝑒 (cos 𝛼 + sin 𝛼)
𝐴𝑡 𝑚𝑖𝑛 . 𝑓𝑒
= 0,4 𝑀𝑃𝑎
𝑏. 𝑆𝑡
𝑆𝑡 ≤ min(0,9 𝑑; 40𝑐𝑚; 15𝛷𝑙 𝑚𝑖𝑛 )
𝑉𝑢
𝜏𝑢 =
𝑏. 𝑑
Avec : At : Section d’un cours d’armatures d’attache
St : Espacement de ces armatures parallèlement au plan sollicité
k : Coefficient dont la valeur est bornée supérieurement à :
 0 (zéro) dans le cas de reprise de bétonnage n’ayant pas reçu le traitement ci-après, ou
lorsque la fissuration est jugée très préjudiciable ;
 1 (unité) dans le cas de surfaces de reprise munies d’indentations dont la saillie atteint
au moins 5 mm ;
α : Angle de ces armatures (compris entre 45° et 90°) avec le plan sollicité ;
b : Largeur de la section de calcul ;

Master génie civil 2020/2021 109


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

d : Hauteur utile de la section de calcul ;


fe : Limite d’élasticité garantie des armatures d’attache ;
γs : Coefficient pris égal à 1.15 dans les combinaisons fondamentales, et 1 dans les
combinaisons accidentelles ;
Φl min : Diamètre minimal de la section des armatures d’âme ;
Vu : Effort tranchant ;
2.3 Acier :
 Résistance à la traction (acier H.A.) fe = 500 MPa
 Module d'Young E = 210 000 MPa
 Contrainte de traction admissible à l'ELU fe/γs
γs = 1.15 dans le cas d’une combinaison fondamentale, donne fe/γs = 434.78 MPa
γs = 1.00 dans le cas d’une combinaison accidentelle, donne fe/γs= 500 MPa.
 Contrainte de traction admissible à l'ELS
En cas de fissuration préjudiciable
2𝑓𝑒 𝑓
𝜎̅𝑠𝑡 = min[ ; max( 2𝑒 ; 110√𝜂𝑓𝑡𝑗 )]
3

Où η=1.6 pour l'acier H.A. ≥ 6 mm


 Enrobage des aciers : 3 cm
 Condition de non fragilité :
Le pourcentage minimal d’aciers à adopter est donné par la condition de non-rupture brusque
du béton tendu, dite aussi condition de non-fragilité.
Les sections d’armatures données par la condition de non-fragilité sont adoptées, lorsque leur
section est supérieure à celles données par le calcul BAEL à l'état limite.
La section d’armatures en question est donnée par la relation suivante :
Acnf = 0.23 × ( ft28 / fe ) × b × d
Avec les notations suivantes :
ft28 : Résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours ;
fe : Résistance caractéristique à la traction de l’acier ;
b : Largeur de la section de calcul ;
d : Hauteur utile de la section de calcul ;
2.4 Remblai :
Le remblai a les caractéristiques suivantes :
 Densité humide du remblai : γh = 22 KN/m3
 Coefficient de poussée des terres : Ka = 0.40 (Ø = 25 °)

Master génie civil 2020/2021 110


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

2.5 Fissuration :
La fissuration est supposée préjudiciable.
(Les ouvrages où la fissuration est préjudiciable lorsque les éléments en cause sont exposés
aux intempéries, à des condensations ou peuvent être alternativement noyés et émergés en eau
douce.)
2.6 Surcharge routière :
Suivant la classe, quatre types de charges sont pris en compte dans le calcul :
 Les charges sur remblai sont uniformément réparties sur les remblais d’accès au pont q
= 10 KN/m2
 Les charges de type A sont uniformément réparties sur la voie chargée. Elles seront
multipliées par les coefficients dynamiques a1et a2
 Les charges de type Bc, Bt et Br qui seront multipliées par un coefficient de
majoration pour effet dynamique
2.7 Sol de fondation :
La contrainte admissible du sol est prise égale à 20 t/m2 =2 bars ce qui correspond à un
coefficient d’élasticité du sol Kz=40 000.
2.8 Niveau d’eau :
Dans le calcul deux niveaux d’eau sont considérés (Fascicule 74) :
 L’eau basse EB = fond de fouille
 L’eau haute EH = niveau du tablier

3 Méthode de calcul :

De manière générale, les études seront faites par bande d’un (01) mètre de dalot (b=1m).
Dans notre étude, compte tenu de la symétrie de géométrie de notre ouvrage et de la non
symétrie de chargement, nous avons opté à un dimensionnement suivant le logiciel CAD90
spécialisé dans les ouvrages de type pont cadres (dalot).

4 Evaluation des charges :


4.1 Charges permanentes :
Les charges permanentes seront évaluées pour 1 m de largeur de dalot
 Sur le tablier
 Poids propre du tablier : 𝑒1 × 25 × 𝑏 = 0.40 × 25 × 1 = 10 𝐾𝑁/𝑚𝑙
Charge permanente sur le tablier est : 𝑷𝟏 = 𝟏𝟎 𝑲𝑵/𝒎𝒍

Master génie civil 2020/2021 111


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Sur le radier :
 Poids propre du tablier : 𝑃1 = 10 𝐾𝑁/𝑚𝑙
 Poids propre du radier : 𝑒1 × 25 × 𝑏 = 0.40 × 25 × 1 = 10 𝐾𝑁/𝑚𝑙
 Poids propre des piédroits :
4 4
𝑒1 × 𝐻 × 25 × 1 × = 0.4 × 3 × 25 × 1 × = 8.82 𝐾𝑁/𝑚𝑙
3 × 𝐿 + 4 × 𝑒1 3 × 4 + 4 × 0.4
Charge permanente totale sur le radier : 𝑷𝟐 = 10 + 10 + 8.82 = 𝟐𝟖. 𝟖𝟐 𝑲𝑵/𝒎𝒍
 Poussée du remblai sur piédroit (extérieur)
𝑃𝑡 = 𝐾𝑎 × 𝜌𝑡 × ℎ
Avec
𝐾𝑎 = 0.4 = 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠é𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒𝑠
𝜌𝑡 = 22 𝐾𝑁/𝑚3 = 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒
ℎ = ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑟𝑒𝑚𝑏𝑙𝑎𝑖 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑎𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟é

𝑃(ℎ = 0) = 𝑷𝒕𝟎 = 0.4 × 22 × 0 = 0 𝑲𝑵/𝒎𝟐


𝑃(ℎ = 3.8) = 𝑷𝒕𝟏 = 0.4 × 22 × 3.8 = 𝟑𝟑. 𝟒𝟒 𝑲𝑵/𝒎𝟐
Les charges permanentes sur l’ouvrage se présentent donc comme suit :
𝑃1
𝑃𝑡0
𝑃𝑡0

𝑃𝑡1 𝑃𝑡1
𝑃2

Figure 88: Description des charges permanentes

Master génie civil 2020/2021 112


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

4.2 Charges routières :


4.2.1 Sous-système Bc :

60 𝐾𝑁 120 𝐾𝑁 120 𝐾𝑁 60 𝐾𝑁

4.50 1.50 4.50 2.25

𝑃2

Figure 89: Sous-système Bc

Dans le cas des surcharges routières du système Bc, le cas le plus défavorable est celui
où l’on se retrouve avec les huit roues de nos deux files de camions sur la même travée. Nous
allons transformer ces charges les plus défavorables en charge de surface.
Le coefficient bc en fonction de classe de notre ouvrage et du nombre de voies de
notre route est égale à 1,10.
 La charge repartie en mètre linéaire est de :
 Sur le tablier
𝑄 × 𝑏𝑐
𝑃1 =
𝑆𝑒𝑛𝑐𝑜𝑚𝑏
8 × 60 × 1.10 × 1
𝑷𝟏 = = 𝟑𝟖. 𝟒𝟎 𝑲𝑵/𝒎𝒍
2.5 × 5.5
 Sur le radier
(2 × 120𝐾𝑁 + 2 × 60𝐾𝑁) × 2 × 1.10 × 1
𝑷𝟏 = = 𝟖. 𝟑𝟐 𝑲𝑵/𝒎𝒍
13.6 × 7
 Sur piédroit

𝑃𝑡 = 1.20 × 𝜌0 × 𝑏𝑐 × 1𝑚 = 1.20 × 10 × 1.1 × 1 = 13.20 𝐾𝑁/𝑚𝑙


𝑷𝒕𝟎 = 𝑷𝒕𝟏 = 𝟏𝟑. 𝟐𝟎 𝑲𝑵/𝒎𝒍
 Le coefficient de majoration dynamique est de :

Master génie civil 2020/2021 113


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

0.4 0.6
𝛿 =1+ +
1 + 0.2 × 𝐿 1 + 4 × 𝐺
𝑄

Avec 𝐿 = 𝑀𝑎𝑥(𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 𝑟𝑜𝑢𝑙𝑎𝑏𝑙𝑒 ; 𝑝𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑟𝑎𝑣é𝑒)


𝐺 = 𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑 ′ 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝐿 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒
𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 à 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑎𝑢𝑥 𝑒𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑟𝑒𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑒𝑙𝑙𝑒
𝑄 = 𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑠𝑠𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡𝑒𝑚𝑒 (𝐵𝑐 𝑜𝑢 𝐵𝑡) 𝑞𝑢′ 𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑡
𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑟 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑟 𝐿

𝐿 = 𝑀𝑎𝑥(7; 4) = 7𝑚
{𝐺 = 0.4 × 7 × 4 × 25 = 280 𝐾𝑁
𝑄 = 8 × 60 = 480 𝐾𝑁

0.4 0.6
𝜹=1+ + = 𝟏. 𝟑𝟒
1 + 0.2 × 7 1 + 4 × 280
480

4.2.2 Sous-système Bt :
4 × 80 𝐾𝑁 4 × 80 𝐾𝑁
6.125 1.35 6.125

Figure 90: Sous-système Bt


Le coefficient bt en fonction de classe de notre ouvrage et du nombre de voies de notre route
est égale à 1.
 La charge repartie est de :
 Sur le tablier
𝑄 × 𝑏𝑐
𝑃1 =
𝑆𝑒𝑛𝑐𝑜𝑚𝑏
8 × 80 × 1 × 1
𝑷𝟏 = = 𝟒𝟓. 𝟑𝟔 𝑲𝑵/𝒎𝒍
2.35 × 6

Master génie civil 2020/2021 114


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Sur le radier
(2 × 80𝐾𝑁 + 2 × 80𝐾𝑁) × 2 × 1 × 1
𝑷𝟏 = = 𝟔. 𝟕𝟐 𝑲𝑵/𝒎𝒍
13.6 × 7
 Sur piédroit

𝑃𝑡 = 1.20 × 𝜌0 × 𝑏𝑡 × 1𝑚 = 1.20 × 10 × 1 × 1 = 12 𝐾𝑁/𝑚𝑙


𝑷𝒕𝟎 = 𝑷𝒕𝟏 = 𝟏𝟐 𝑲𝑵/𝒎𝒍
 Le coefficient de majoration dynamique est de :

0.4 0.6
𝛿 =1+ +
1 + 0.2 × 𝐿 1 + 4 × 𝐺
𝑄

𝐿 = 𝑀𝑎𝑥(7; 4) = 7𝑚
{𝐺 = 0.4 × 7 × 4 × 25 = 280 𝐾𝑁
𝑄 = 8 × 80 = 640 𝐾𝑁

0.4 0.6
𝜹=1+ + = 𝟏. 𝟑𝟖
1 + 0.2 × 7 1 + 4 × 280
640

Pour le calcul des sollicitations, on prendra 𝛿 = 𝑀𝑎𝑥(𝛿𝐵𝑐 ; 𝛿𝐵𝑡 ) = 𝛿𝐵𝑡 = 1.38

Alors

Sous-système Bc Sous-système Bt
 Sur le tablier  Sur le tablier
𝑷 = 𝑃1 × 𝛿 = 𝟓𝟑 𝑲𝑵/𝒎𝒍 𝑷 = 𝑃1 × 𝛿 = 𝟔𝟐. 𝟔𝟎 𝑲𝑵/𝒎𝒍
 Sur le radier  Sur le radier
𝑷 = 𝑃1 × 𝛿 = 𝟏𝟏. 𝟒𝟖 𝑲𝑵/𝒎𝒍 𝑷 = 𝑃1 × 𝛿 = 𝟗. 𝟐𝟕 𝑲𝑵/𝒎𝒍
 Sur piédroit  Sur piédroit
𝑷𝒕 = 𝑃𝑡 × 𝛿 = 𝟏𝟖. 𝟐𝟏𝑲𝑵/𝒎𝒍 𝑷𝒕 = 𝑃𝑡 × 𝛿 = 𝟏𝟔. 𝟓𝟔𝑲𝑵/𝒎𝒍

4.3 Combinaison des charges :


Les différentes combinaisons sont :

ELU ELS
Cas 1 : 1.35 × 𝐺 + 1.6 × 𝐵𝑐 Cas 1 : 𝐺 + 1.2 × 𝐵𝑐

Cas 2 : 1.35 × 𝐺 + 1.6 × 𝐵𝑡 Cas 2 : 𝐺 + 1.2 × 𝐵𝑡

Master génie civil 2020/2021 115


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 31: Combinaison des charges sous-système Bc

Charge Charge
PARTIE
permanente routière Q ELU ELS
D’OUVRAGE
G (KN/ml) (KN/ml)
TABLIER 10 53 98.3 73.6
RADIER 28.82 11.48 57.27 42.60
PIEDROITS 0 18.21 29.13 21.85
EXTERIEURS 33.44 18.21 74.28 55.30

Tableau 32: Combinaison des charges sous-système Bt

Charge Charge
PARTIE
permanente routière Q ELU ELS
D’OUVRAGE
G (KN/ml) (KN/ml)
TABLIER 10 62.60 113.66 85.12
RADIER 28.82 9.27 53.74 39.94
PIEDROITS 0 16.56 26.50 19.87
EXTERIEURS 33.44 16.56 71.64 53.31
4.4 Contrainte sur le terrain :
𝜎𝑎𝑝𝑝 (𝐵𝑐) = 42.60 𝐾𝑁/𝑚𝑙 𝑒𝑡 𝜎𝑎𝑝𝑝 (𝐵𝑡) = 39.94 𝐾𝑁/𝑚𝑙

𝜎𝑎𝑝𝑝 (𝐵𝑐) = 0.4260 𝑏𝑎𝑟𝑠 < 𝜎𝑠𝑜𝑙 = 2 𝑏𝑎𝑟𝑠 𝑒𝑡 𝜎𝑎𝑝𝑝 (𝐵𝑡) = 0.3994 𝑏𝑎𝑟𝑠 < 𝜎𝑠𝑜𝑙 = 2 𝑏𝑎𝑟𝑠

Contraintes vérifiée

5 Résultats des calculs :

Pour pallier donc aux problèmes d’inondation causée par l’oued Aouama Gharbia 1ere
tranche, les résultats du ferraillage du dalot 4x(3x3) m sont les suivants :

Figure 91: Coupe A-A ferraillage dalot

Master génie civil 2020/2021 116


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 92: Détail joint water-stop

Note :
 L’enrobage des aciers : 3 cm cote remblai et 5 cm cote d’eau
 Limite d’élasticité des aciers :
𝐷𝑋 = 𝐴𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑜𝑢𝑥 𝐹𝑒 𝐸235 𝑓𝑒 = 235 𝑀𝑃𝑎
𝐻𝐴 = 𝐴𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠 à ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒 𝑎𝑑ℎé𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝐹𝑒 𝐸500 𝑓𝑒 = 500 𝑀𝑃𝑎
 Longueur minimale de recouvrement et d’ancrage droit des aciers :
𝐴𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑜𝑢𝑥 𝑙𝑆 = 50∅
𝐴𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠 à ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒 𝑎𝑑ℎé𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑙𝑆 = 40∅
 Les recouvrements sont à alterner

Figure 93: Disposition des étriers en quinconce

6 Calage de l’ouvrage projeté :

Le calage de l’ouvrage projeté pour le cas du quartier Aouama Gharbia pour la bonne
réalisation des travaux se présente dans le schéma suivant :

Master génie civil 2020/2021 117


AXE DE L’OUED
DALOT PROJETE ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Figure 94: Calage de l’ouvrage ouvragé

Master génie civil 2020/2021 118


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Chapitre 8 : GESTION ET EXÉCUTION DES TRAVAUX

1 Introduction :

Le présent chapitre porte sur la gestion et méthodes d’exécution optés par la société « RASSIF
KOM BM » pour la réalisation des Travaux d’aménagement de l’oued Aouama Gharbia 1er
tranche pour la protection de la ville de Tanger contre les inondations.

Il présente l’organisation de travaux que l’entreprise compte mettre en place, les moyens
humains et matériels qui seront mobilisés, les fournitures et les matériaux de construction, et définit
les modes d’exécution exhaustives. Et ce Conformément au CPS.

2 Encadrement :
2.1 Intervenants du projet :
Dans un marché important et de grande ampleur, comme le présent marché d’aménagement de
l’oued Aouama Gharbia 1er tranche, plusieurs intervenants sont amenés à collaborer pour mener à
bien ce projet de construction. Dans la suite, on cite les différents corps de projet :

- Le maitre d’ouvrage : La Direction des Aménagements Hydrauliques (DAH) relevant du


Ministère de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, représentée par Mr
ZIYAD Abdeslam Directeur Des Aménagements Hydrauliques.
- Le maitre d’ouvrage délégué :

Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos (ABHL).

- Le bureau d’étude technique :

Conseil, Ingénierie et Développement (CID)

- Le laboratoire :

Laboratoire d’Expertises, d’Etudes et d’Essais (L3E)

- L’entreprise d’exécution :
La société RASSIF KOM BM (s.a.r.l) basée sur Khénifra et représentée par son gérant Mr
BEGHITY Youssef.

2.2 Encadrement du chantier :


L’Entrepreneur disposera sur le chantier d’une équipe d’encadrement suffisamment
consistante afin d’assurer le bon déroulement des travaux.

Master génie civil 2020/2021 119


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

L’équipe d’encadrement qui supervisera la réalisation des regards et dalots sera constituée
des membres suivants :

 Directeur des travaux ;

 Responsable du lot topographie et métré ;

 Responsable du lot terrassement ;

 Responsable du lot mise en place de maçonnerie et de gabion ;

 Responsable du parc matériel de chantier.

Le directeur des travaux sera l’interlocuteur du Maître d’Ouvrage et disposera de tous les
pouvoirs pour représenter l’entreprise auprès du Maître d’Ouvrage.

En plus d’assurer les démarches administratives auprès de la direction et des organismes


publics intervenants dans le projet, le directeur des travaux aura à sa charge la conduite et la
coordination del’ensemble des travaux :

 Bureau technique ;
 Travaux de terrassement ;
 Travaux de bétonnage ;
 Les contrôles internes.

Chaque membre de l’équipe rejoindra le chantier, suffisamment de temps selon l’état


d’avance du projet, pour lui permettre de s’imprégner du projet et parachever la préparation
des moyens humains et matériels conditionnant la mission qui lui est confiée.

Pour la réussite de leur mission dans les meilleures conditions de sécurité et de qualité,
cette équipe sera assistée par des techniciens, topographes, projecteurs, électriciens,
plombiers, administratifs, mécaniciens.

L’effectif global en main d’œuvre non spécialisée recruté sur place sera adapté aux besoins
du chantier.

Master génie civil 2020/2021 120


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

3 Installations du chantier :

Les installations de chantier nécessaires au bon déroulement des Travaux d’aménagement de


l’oued Aouama Gharbia sont dimensionnées en tenant compte des besoins pour réaliser les travaux
conformément aux exigences du CPS.

Elles seront construites à proximité du site, au niveau d’une zone non inondable et facilement accessible.

Ces installations seront conformes :

 Aux réglementations générales en matière de sécurité, de protection de la santé et de


l’environnement.
 Aux spécifications générales et particulières du plan de coordination en matière de sécurité,
de protection de la santé et de l’environnement.

Elles comprennent notamment :

 Définition des accès (L’accès aux sites des dalots ; L’accès aux zones d’emprunts ; L’accès
à la décharge ; L’accès à la carrière ; L’accès qui mène à la zone d’installation ; L’accès
aux bureaux de l’entreprise et au laboratoire de chantier… etc.).
 Définition de bureaux et cités.
 Définition des systèmes d’alimentations en eau, en électricité, en air comprimé,
assainissement, téléphone, fax, mail … etc.
 Définition des dispositions prises pour la sécurité et l’hygiène dans le chantier ainsi que les
conditions sociales.

4 Matériel de chantier :

Pour le dimensionnement du parc matériel nécessaire à la réalisation des travaux de


fouilles, de mise en place des remblais et de mise en œuvre des bétons, Il faut tenir compte des
éléments suivants :

 Volume total des fouilles, remblais et bétons.


 Cadences mensuelles,
 Cadences journalières,
 Les distances de transport depuis les zones d’emprunt et les décharges.
 Les temps de chargement et déchargements,
 Les temps d’attentes et de pannes éventuelles.

Master génie civil 2020/2021 121


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Tableau 33: Affectation du matériel à la tâche requise

Tâche Matériels nécessaires Images sur chantier

Préparation de la plateforme Bulldozer/ Niveleuse /


d’installation de chantier et piste 1 camion / Camion-citerne /
d’accès Compacteur

2 pelles sur chenilles /


Déblai et curage de l’Oued 1 chargeuse / 4 Camions / 1
Camion-citerne

Béton de propreté 2 Malaxeur / 2 bétonnières

2 Malaxeur / 1 pompe à béton /


Béton de structure
2 bétonnières

Pelle sur chenille /


Remblai 2 camions / 1 Compacteur / 1
Camion-citerne

Pelle sur chenille / 3 camions / 1


Reconstitution de la chaussée compacteur /
1 Niveleuse

Master génie civil 2020/2021 122


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

5 Contraintes :
5.1 Introduction :
Ce chapitre est consacré à la discussion de différentes contraintes relatives aux travaux de
réalisations d’ouvrages d’aménagement à la zone de Aouama.
5.2 Contraintes constatées :
Durant nos visites sur chantier Aouama et discussions avec les différents intervenants du
projet ainsi les citoyens comme étant témoins des inondations que Aouama a vécu, nous avons pu
constater plusieurs contraintes qui faut tenir en compte pour la réalisation du dalot.

-La zone Aouama a une très faible pente constante dans une grande surface qui cause un vaste
champs d’inondation (le terrain est quasiment plat) tout autour à côté de l’oued Aouama Gharbia
durant la période des inondations.

- Les dimensions du dalot 3*(4*3) adopté vont conduire à avoir cet ouvrage saillant sur terrain
naturel. A cause de la très faible pente du terrain p=0,32% (le niveau bas du quartier Aouama
Gharbia) et la contrainte de raccordement avec le dalot aval existant du rond-point de la rue
Andalous (le quadruple d’Amendis) on ne pourra pas descendre l’ouvrage de telle sorte d’avoir la
hauteur du plancher du dalot à la même hauteur que le terrain naturel.

- Il y a les réseaux d’Amendis empiétant sur l’emprise des travaux qui doivent être déplacés
afin de pouvoir avancer dans les travaux.
Il y avait une proposition par Amendis de pouvoir descendre le dalot pur qu’il puisse raccorder
facilement leur réseau d’assainissement des eaux pluviales du Quartier Aouama Gharbia sur le
dalot. Mais la gestion de l’assainissement au niveau du quartier Aouama doit être pris en charge
par Amendis et ne doit pas être raccordé au dalot de l’oued Aouama, de surcroît qu’il s’agit d’un
réseau unitaire.

- Avec la largeur de 4*3 =12 m, elle a énormément des problèmes à faire passer le dalot, à
cause des constructions limitrophes et des expropriations.
Deux maisons seront détruites pour libérer l’emprise des travaux.
Compte tenue la très faible pente, la vitesse est très faible, et toute augmentation de la largeur ne
fera que réduire d’avantage cette vitesse et d’accélérer, par conséquent, l’envasement du dalot.

- La partie amont pont Quartier Al Qods est constitué par deux affluents déjà canalisé par des
dalots existants à savoir Aouama amont et un autre affluent Ouest qui longe la Rocade 9 -sud.
L’aménagement d’Aouama aval par un dalot couvert interceptant les deux dalots amont laisserait
les eaux de ruissellement du bassin intermédiaire sans exutoire, en provoquant l’inondation du
quartier Aouama. Ce risque d’autant plus grave que le bassin versant à l’amont du quartier
Aouama Gharbia est accidenté, par contre au droit de ce quartier, le terrain est quasiment plat. Le

Master génie civil 2020/2021 123


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

rond-point Al Qods (situé à l’amont immédiat du premier plot projeté) constitue le carrefour des
eaux de ruissellement des quartiers hauts via des voies notamment Racade 9 –sud.
Il y avait une discussion à propos du premier plot du dalot car la Wilaya a demandé que ce
premier plot soit couvert pour préserver les citoyens d’odeurs et de risque de tombé. Mais suite
aux arguments ci-dessus, le premier plot du dalot doit être impérativement resté à ciel ouvert.

- L’existence de deux parties carrossables de dalot par véhicules et passagers, d’où la


nécessité de déviation de ces routes le plutôt possible durant la construction.

6 Le phasage des travaux :

Il y a lieu de démarrer les travaux de l’amont pour pouvoir assurer gravitairement l’évacuation des
eaux éventuelles.

Le phasage des travaux devra comporter plusieurs points, à savoir :

 Réaliser l’ensemble des études d’exécution des ouvrages provisoires et définitifs.


 Aménager les accès au chantier, les aires correspondantes sont ensuite aménagés en plates-
formes de travail permettant l’accès et le stationnement des engins nécessaires à
l’exploitation et à la maintenance des portes de garde.
 Installation de chantier.

Figure 95: Dépôt de tout venant Figure 96: Atelier ferraillage du chantier

 Mettre en place les signalisations temporaires requises aux différentes phases de travaux, la
signalisation routière ainsi que deux panneaux d’information du public.
 Construire les batardeaux nécessaires à la réalisation des travaux et les enlever ou les modifier à la fin.

Master génie civil 2020/2021 124


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Procéder au nettoyage des emprises des ouvrages, réaliser les excavations nécessaires à la
construction de ces ouvrages, en assurant la stabilité des talus à proximité des habitations
existants, et évacuer les produits de nettoyage et les matériaux extraits des fouilles.
 Epuiser et maintenir au sec les zones de travaux.
 Préparation des matériaux pour hérrissonage.
 Mise en place de l’assise en béton de propreté.
 Construction du dalot en béton armé.

Figure 97: Ferraillage et coulage des radiers

Figure 98 : Coffrage avec palplanche métallique

 Application du badigeonnage aux voiles en béton.


 Mise en place des remblais contigus.
 Mise en place des géotextiles.

Master génie civil 2020/2021 125


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

 Mise en place du matériau drainant.


 Mise en place du tout-venant pour couverture du dalot.
 Reconstitution de la chaussée.
 Remise en état des lieux.

7 Avant métré :

NB : Les calculs d'avant métré sont faits pour 504 ml (C’est-à-dire 42 plots de 12m).

Lp: Longueur Hauteur du Largueur du


Ld:Longueur du dalot (m) nbr de plots
du plot (m) dalot (m) dalot (m)
12 504 42 3.8 13.6

Tableau 34: Tableau du métré (Quantités) (pour 42 plots de 12m)

Désignation des Quantités


N° des prix U
ouvrages estimatifs
SERIE: INSTALLATION ET
REPLIEMENT DE CHANTIER
Installation de
1. F 1
chantier
2. Remise en état
F 1
des lieux
Démolition de
maçonneries ou
3. de bétons non
M3 400
armés ou
faiblement
armés
4. Démolition de
M3 200
bétons armés
Déviation
5.
provisoire de la F 1
route
SERIE : DEBLAIS
Déblais en
6.
terrain de toute M3 12000
nature
Déblais en
7. terrain de toute
M3 400
nature sous la
nappe
8. Palplanches
M² 800
métalliques
SERIE : REMBLAIS

Master génie civil 2020/2021 126


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

9. Remblais
M3 6000
compactés
10. Hérissonage M3 500
Tout venant
11. M3 4700
0/40mm
Matériaux
12. M3 3500
drainant
SERIE : BETONS
Béton de
13. M3 1300
propreté
Béton de
14. catégorie 25 ou M3 11500
31.5/27
Badigeonnage
des parements
15. M² 5000
du béton
enterres
16. Béton cyclopéen M3 200
SERIE : COFFRAGES ET FINI
DES SURFACES NON
COFFRÉES
Coffrages
17. M² 5000
ordinaires
Coffrages de
18. M² 31500
parements lisses
SERIE : JOINTS ET PRODUITS
SPÉCIAUX
Lames
d’étanchéité en
19. caoutchouc ML 1800
naturel (L = 35
cm)
SERIE : ARMATURES
Aciers haute
20. Kg 850000
adhérence
21. Aciers lisses Kg 3000
SERIE : BUSES EN BÉTON ET
TUBE EN PVC
Drain en PVC D
22. ML 1400
150mm
SERIE : CHARPENTES ET
MENUISERIE MÉTALLIQUES
23. Garde-corps ML 25
SERIE : CHAUSSÉES ET
PLATEFORMES
Scarification de
24. la chaussée M² 250
existante

Master génie civil 2020/2021 127


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Couches de
fondation des
25. M3 50
plateformes et
des chaussées
Couche de base
26. M3 50
de roulement
Imprégnation
des couches de
27. base des M² 250
chaussées et
plates-formes
Revêtements
28. T 50
enrobé
Plaque de
29. U 6
signalisation
Panneau de
30. U 3
signalisation
Bordures pour
31. ML 25
trottoirs
SERIE : DIVERS
32. Géotextiles M² 5000
Regards de
33. U 15
visite
Cadre et tampon
en fonte ductile
34. U 15
D400 pour
regard de visite

 Le montant du projet est de : 32993160 DH TTC

Master génie civil 2020/2021 128


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

Conclusion

Ce présent projet couronne notre cursus en master génie civil. Il porte sur un sujet
d’actualité qui est la protection des villes contre les inondations, plus précisément sur la ville
de Tanger. Cette dernière a connu récemment plusieurs manifestations de crue qui ont causé
autant de dégâts matériels que humains. Notre but était de faire l’étude des aménagements
des oueds dans 7 zones sur Tanger ainsi suivre leurs travaux d’exécution notamment de
l’oued Aouama Gharbia.

Par ailleurs, ce travail nous a permis (en tenant compte de la théorie, simulation sur
logiciels et expérience des intervenants sur chantier) d’analyser, de comprendre et d’arriver à
certaines conclusions importantes, à savoir :

- La grande importance de visiter les zones objet d’étude pour faire un diagnostic de leur
état avant la construction, ce diagnostic prend en compte la description des ouvrages et
voies existants, le niveau d’urbanisation, le type de sol…. Ainsi, on peut inclure le
témoignage des riverains.
- La bonne précision de model numérique du terrain (MNT) compte pour avoir des
résultats précises des bassins versants dans les logiciels SIG à savoir Arcgis et Global
Mapper. Et puisque la carte d’état majeur est fixe, nous l’avons opté pour dessiner et
sortir les caractéristiques des bassins versants.
- Il existe plusieurs méthodes de calcul de débit, et comme c’est un paramètre
indispensable et majeur pour la bonne proposition des aménagements, il faut bien choisir
le bon trajet de son calcul.
Entre les méthodes empiriques qu’on a travaillé avec (à savoir celle Rationnelle et du
Mac-Math pour les petits bassins versants urbains) et la méthode probabiliste du Gradex
(qui utilise les pluies journalières maximales), nous avons choisi la méthode rationnelle
parce qu’elle est la plus sécuritaire.
- La nécessité de faire l’examen des ouvrages existants, car parfois ils ne peuvent pas
transiter le débit retenu.
- La mauvaise gestion de chantier peut entraîner beaucoup de retard et perte au terme du coût.
- Il faut respecter l’exécution des travaux selon les exigences du CPS et les règles de l’art.
- Il ne faut jamais prendre une décision par un intervenant sans coordonner avec les autres
interlocuteurs, et surtout sans visiter le chantier.
- L’importance de faire un curage (dépollution) régulière des oueds pour assurer le bon
écoulement des eaux pluviales.
- Il n’est pas autorisé de jeter les eaux usées dans les oueds, par contre il faut les conduire
aux stations d’épurations ou aux fosses septiques.

Master génie civil 2020/2021 129


ETUDE ET TRAVAUX DE PROTECTION DE LA VILLE DE TANGER CONTRE LES INONDATIONS

- Il faut que les autorités veillent à ce que les constructions au bords des oueds sont
interdits, donc limiter l’urbanisation aux zones limitrophes des oueds (laisser 6 m au
minimum de chaque côté de l’axe de l’oued à ne pas construire).
- A cause des problèmes rencontrer dans la zone Aouama Gharbia de drainage des eaux de
ruissèlement (qu’ils sont décrits dans la partie des contraintes ci-dessus), monsieur le
Wali a décidé de diminuer le niveau de sécurité en prenant en compte le débit décennal
au lieu du débit centennal pour la proposition de schéma d’aménagement de Aouama. Et
comme l’entreprise avait déjà exécuté les radiers, murs et goussets d’à peu près 10 plots
pour les dimensions 3*(4*3) du dalot donc ils ont diminué la hauteur du dalot de 3 m à
1,8 m pour être à la même hauteur que le terrain naturel.

Pour drainer les eaux qui peuvent s’accumuler à proximité des deux bords du dalot, nous
recommandons :

 De laisser des ouvertures circulaires le long des voiles extérieurs du dalot (3*(4*3))
au ras du sol. Ces ouvertures provisoires permettront de drainer les eaux de
ruissellement du quartier Aouama Gharbia vers le dalot. Pour les crues courantes,
ce processus se fera d’une manière normale. Par contre lors des crues
exceptionnelles, et lorsque le niveau d’eau montre plus haut dans le dalot, il
pourrait y avoir de sorties d’eau du dalot vers l’extérieur (à travers certaines de ces
ouvertures) avant qu’il retourne au dalot quand le niveau d’eau baisse.
Cette solution va être provisoire dans l’attente qu’Amendis s’occupe d’un réseau de
drainage des eaux pluviales du quartier Aouama Gharbia.
 D’aménager des regards avec avaloir, raccordés aux voiles par buses orientées dans
le sens d’écoulement. Cette disposition minimise le retour d’eau du dalot vers
l’extérieur.
 Une combinaison des deux solutions précédentes à la fois.

Master génie civil 2020/2021 130


Bibliographie

 [1] SIMONA N. et L.CEDRIC (2007). Gestion durable des zones inondables dans le
Delta du Danube (Roumanie). Dans : 1res Journées Scientifiques Inter-Réseaux de
l’AUF, Gestion Intégrée des Eaux et des Sols. Ressources, Aménagements et Risques
en Milieux Ruraux et Urbains, 6- 9 novembre 2007, Hanoi, Vietnam, 10 p.
 [2] DUCROCQ V. (2006). Crues rapides dans le midi de la France. Pour la Sci., 51,
82-85
 [3] NICHOLLS R.J., S. HANSON, C. HERWEIJER, NPATMORE, S.
HALLEGATTE, J. CORFEE-MORLOT, J. CHATEAU et R. MUIR WOOD (2008).
Ranking port cities with high exposure and vulnerability to climate extremes:
Exposure estimates. OECD Environ. Working Papers, 1, OECD Publishing, 62 p
 [4] Projet de protection contre les inondations réalisées par l’Agence de Bassin
Hydraulique du Lokhos
 [5] Direction de la surveillance et de la prévention des risques, Etude pour la
réalisation d’une cartographie d’un système d’information géographique sur les
risques majeurs au Maroc.
 [6] CAHIER DES PRESCRIPTIONS SPECIALES DU MARCHE n° 48/2020/DAH,
relatif aux travaux d’aménagement de l’oued Aouama Gharbia 1ere tranche et de son
affluent pour la protection de la ville de Tanger contre les inondations.
 [7] GUIDE PRATIQUE : connaitre et évaluer les risques de catastrophes naturelles au
Maroc
 [8] Monographie préfectorale de Tanger Mai 2017 : Direction régionale Tanger-
Tétouan-Al Hoceima
 [9] BENNIS SAAD, 2004, Canada, Hydraulique et hydrologie 2eme édition
 [10] BRAVARD. J.P., 1991, Les crues et inondations du Rhône, la dynamique fluviale
à l’épreuve des changements environnementaux quels enseignements applicables à
l’aménagement des rivières la houille blanche.
 [11] GERARED DEGOUTTE, 2012, Diagnostic aménagement et gestion des rivières
Hydraulique et morphologie fluvial appliquées 2édition Expert hydraulique à Irstea,
enseignant en écoles d’ingénieur
 [12] HAY, N. & TAYLOR, G. 1970. Performance and design of labyrinth weirs,
Journal of the hydraulics division Proceedings of ASCE, Vol 96, N° 11, pp 2337-2357
 [13] HAGER W.H. & SCHLEISS J. 2009. Constructions Hydrauliques, Écoulements
stationnaires. Presses polytechniques et universitaires Romandes. Volume 15, 597 pages.
 [14] LEDOUX. B : « La gestion du risque inondation » Edition TEC et DOC 11 rue
Lavorisier - paris- (2006)
 [15] LENCASTRE A., 2008, Hydraulique Générale, professeur en hydraulique
Université nouvelle-Lisbonne-Portugal
 [16] METREVELI. V, 1990, Alger, Hydrogéologie Et Phénomène De Transport
 [17] SALOMON J.N., 1997 : « L’homme face aux crues et aux inondations », Presses
Universitaire de Bordeaux, Université Michel de Montaigne - Bordeaux.p69-80
 [18] TOUAIBIA.B ; Manuel pratique d’hydrologie, ENSH, Blida, Algérie. 2004
 [19] BDELBAKI C., 2011, Allal M. A. & Bachi M, Cartographie de l’aléa inondation
par approche hydraulique : Cas de l’agglomération de sidi bel Abbés, Editions
universitaires européennes
 [20] BLIN PIERRICK., 2001, Développement d'une nouvelle méthode de
cartographie du risque unitaire d'inondation (crue) pour des résidences-Université du
Québec
 [21] JOURNEES, 2014, Actes Des Journées Techniques /Risques¬ Naturels
Inondation, Prévision, Protection Batna 15/ 16 décembre 2004
 [22] NAAIM M, DEGOUTTE G, DELORME F., 2010, Les vagues dans les retenues
d’altitudes analyse et méthodes pour la prévention. Cemagref, Sciences eaux et
territoires, numéro spécial risques naturels
 [23] MERRIEN SOUKATCHOFF, « Eléments d’Hydrologie et d’hydrogéologie »,
École miens de Nancy.
 [24] LABORDE.J.P : Eléments d’hydrologie de surface, Ecole Polytechnique de
l’Université de NICE-SOPHIA ANTIPOLIS, 2009
 [25] Guide de conception des routes rurales
 [26] FASCICULE n° 61 : Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’art, titre II
 [27] FASCICULE n° 62 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et
constructions en béton armé suivant la méthode des états limites –BAEL 91 révisé 99.
 [28] FASCICULE n° 74 : Conception des réservoirs en béton.
 [29] Guide de conception des ponts-cadres et portiques
Annexes

ANNEXE 1
AJUSTEMENT PAR LA LOI DE GEV OU LOI DE JENKINSON

Résultats des analyses :


Moments pondérés : b0 = 65.90 , b1 = 39.14 et b2 = 28.70
Paramètres : k = −0.14 , s = 15.37 et X0 = 54.53
Les résultats de calcul de la variable réduite de GEV y = −ln(−ln(F(x)) ainsi que sa
représentation graphique sont les suivants :

Calcul des moments


Année Valeurs Ordre de Fréquence Variable pondérés Valeur Valeur initiale
classées classement expérimentale réduite b0 b1 b2 théorique transformée
1958 34.90 1 0.008 -1.57 0.56 0.00 0.00 32.87 4.48
1943 36.00 2 0.024 -1.31 0.58 0.01 0.00 36.11 4.49
1975 37.60 3 0.040 -1.17 0.61 0.02 0.00 38.01 4.51
1979 38.90 4 0.056 -1.06 0.63 0.03 0.00 39.46 4.53
1944 40.50 5 0.073 -0.96 0.65 0.04 0.00 40.68 4.54
1950 40.80 6 0.089 -0.88 0.66 0.05 0.00 41.75 4.55
1994 42.00 7 0.105 -0.81 0.68 0.07 0.01 42.72 4.56
1972 43.00 8 0.121 -0.75 0.69 0.08 0.01 43.63 4.57
1993 44.00 9 0.137 -0.69 0.71 0.09 0.01 44.47 4.58
1966 45.60 10 0.153 -0.63 0.74 0.11 0.01 45.28 4.60
1981 46.90 11 0.169 -0.57 0.76 0.12 0.02 46.05 4.61
1960 47.20 12 0.185 -0.52 0.76 0.14 0.02 46.80 4.61
1961 48.80 13 0.202 -0.47 0.79 0.15 0.03 47.53 4.63
1977 48.80 14 0.218 -0.42 0.79 0.17 0.03 48.24 4.63
1974 49.70 15 0.234 -0.37 0.80 0.18 0.04 48.94 4.64
1980 50.20 16 0.250 -0.33 0.81 0.20 0.05 49.62 4.64
1951 50.60 17 0.266 -0.28 0.82 0.21 0.05 50.30 4.64
1970 52.10 18 0.282 -0.24 0.84 0.23 0.06 50.98 4.66
1941 52.70 19 0.298 -0.19 0.85 0.25 0.07 51.65 4.66
1965 53.40 20 0.315 -0.15 0.86 0.27 0.08 52.31 4.67
1987 53.40 21 0.331 -0.10 0.86 0.28 0.09 52.98 4.67
1963 54.00 22 0.347 -0.06 0.87 0.30 0.10 53.65 4.68
1962 54.10 23 0.363 -0.01 0.87 0.31 0.11 54.32 4.68
1999 55.40 24 0.379 0.03 0.89 0.34 0.12 54.99 4.69
1971 55.90 25 0.395 0.07 0.90 0.35 0.14 55.67 4.69
1989 56.00 26 0.411 0.12 0.90 0.37 0.15 56.36 4.70
1991 56.80 27 0.427 0.16 0.92 0.39 0.16 57.06 4.70
1998 57.30 28 0.444 0.21 0.92 0.41 0.18 57.76 4.71
1942 58.10 29 0.460 0.25 0.94 0.43 0.19 58.47 4.71
1985 58.60 30 0.476 0.30 0.95 0.45 0.21 59.20 4.72
1947 59.40 31 0.492 0.34 0.96 0.47 0.23 59.94 4.73
1952 59.40 32 0.508 0.39 0.96 0.49 0.24 60.69 4.73
1978 60.50 33 0.524 0.44 0.98 0.51 0.26 61.46 4.74
2001 63.30 34 0.540 0.49 1.02 0.55 0.29 62.25 4.76
1968 64.10 35 0.556 0.53 1.03 0.58 0.32 63.06 4.77
1945 65.70 36 0.573 0.58 1.06 0.61 0.34 63.89 4.78
1964 65.80 37 0.589 0.64 1.06 0.63 0.37 64.75 4.78
1954 66.20 38 0.605 0.69 1.07 0.65 0.39 65.63 4.78
1953 66.40 39 0.621 0.74 1.07 0.67 0.41 66.55 4.79
1967 66.70 40 0.637 0.80 1.08 0.69 0.44 67.49 4.79
1995 67.70 41 0.653 0.85 1.09 0.72 0.47 68.48 4.80
1959 68.50 42 0.669 0.91 1.10 0.74 0.50 69.51 4.80
1955 71.80 43 0.685 0.97 1.16 0.80 0.54 70.58 4.83
1948 74.20 44 0.702 1.04 1.20 0.84 0.59 71.71 4.85
1940 75.30 45 0.718 1.10 1.21 0.88 0.63 72.90 4.86
1988 76.00 46 0.734 1.17 1.23 0.90 0.66 74.15 4.86
1984 77.00 47 0.750 1.25 1.24 0.94 0.70 75.48 4.87
1982 77.30 48 0.766 1.32 1.25 0.96 0.74 76.90 4.87
1956 77.50 49 0.782 1.40 1.25 0.98 0.77 78.42 4.87
1992 77.80 50 0.798 1.49 1.25 1.01 0.81 80.06 4.88
1949 80.40 51 0.815 1.58 1.30 1.06 0.87 81.84 4.90
1946 81.40 52 0.831 1.68 1.31 1.10 0.91 83.78 4.90
2000 83.30 53 0.847 1.79 1.34 1.15 0.97 85.94 4.92
1969 88.40 54 0.863 1.91 1.43 1.24 1.07 88.35 4.95
1983 91.80 55 0.879 2.05 1.48 1.31 1.16 91.08 4.98
1973 95.30 56 0.895 2.20 1.54 1.39 1.25 94.25 5.00
1986 95.60 57 0.911 2.38 1.54 1.42 1.30 97.99 5.00
1957 100.20 58 0.927 2.59 1.62 1.51 1.41 102.57 5.03
1976 108.80 59 0.944 2.85 1.75 1.67 1.59 108.45 5.09
1997 121.20 60 0.960 3.19 1.95 1.89 1.83 116.59 5.16
1996 128.60 61 0.976 3.71 2.07 2.04 2.01 129.63 5.20
1990 166.70 62 0.992 4.82 2.69 2.69 2.69 160.87 5.39
∑ 65.90 39.14 28.70

Tableau : calcul de la variable théorique x


Ajustement par la loi de GEV des Pjmax
Pjmax annuelle
(mm) R² = 0.9721
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
-2 -1 0 1 2 3 4 5 6
y variable de GEV

Figure : ajustement à la loi de GEV

Calcul des quantiles :

T Fréquence Pjmax (T)

ans F mm

10 0.9 95.3

20 0.95 111.3

50 0.98 134.7

100 0.99 154.4

1000 0.999 235.2

Tableau : résultats des quantiles

Calcul des intervalles de confiance :

T Fréquence Pmax,j,1,p% Pmax,j p% Pmax,j,2,p%


yp% h1 h2 x’1P% x’P% x’2P%
ans F mm mm mm
10 0.9 1.3073 0.424 0.691 4.9 5.0 5.1 84.6 95.3 115.5
20 0.95 1.8697 0.530 0.879 5.0 5.1 5.3 96.6 111.3 140.2
50 0.98 2.5976 0.672 1.128 5.1 5.2 5.4 113.6 134.7 177.9
100 0.99 3.1431 0.781 1.317 5.2 5.3 5.6 127.5 154.4 211.0
1000 0.999 4.9455 1.146 1.946 5.5 5.7 6.0 182.0 235.2 358.4

Tableau : calcul des intervalles de confiance


AJUSTEMENT PAR LA LOI NORMALE OU DE GAUSS

Résultats des analyses :


Les caractéristiques empiriques de la série pluviométrique sont :
Nombre d’observations = n = 62
Moyenne en mm = ̅
Pmax,j = 65.9 mm
Ecart type = σ =23.96 mm

Valeurs classées Pjmax Ordre de Fréquence (Uexp)Valeur (Uthéo) Variable


Année
(mm) classement expérimentale expérimentale réduite de Gauss
1958 34.90 1 0.008 -2.41 -1.294
1943 36.00 2 0.024 -1.98 -1.248
1975 37.60 3 0.040 -1.76 -1.181
1979 38.90 4 0.056 -1.59 -1.127
1944 40.50 5 0.073 -1.45 -1.060
1950 40.80 6 0.089 -1.35 -1.047
1994 42.00 7 0.105 -1.25 -0.997
1972 43.00 8 0.121 -1.17 -0.956
1993 44.00 9 0.137 -1.09 -0.914
1966 45.60 10 0.153 -1.02 -0.847
1981 46.90 11 0.169 -0.96 -0.793
1960 47.20 12 0.185 -0.9 -0.780
1961 48.80 13 0.202 -0.83 -0.713
1977 48.80 14 0.218 -0.78 -0.713
1974 49.70 15 0.234 -0.73 -0.676
1980 50.20 16 0.250 -0.68 -0.655
1951 50.60 17 0.266 -0.63 -0.638
1970 52.10 18 0.282 -0.58 -0.576
1941 52.70 19 0.298 -0.53 -0.551
1965 53.40 20 0.315 -0.48 -0.522
1987 53.40 21 0.331 -0.44 -0.522
1963 54.00 22 0.347 -0.40 -0.496
1962 54.10 23 0.363 -0.35 -0.492
1999 55.40 24 0.379 -0.31 -0.438
1971 55.90 25 0.395 -0.27 -0.417
1989 56.00 26 0.411 -0.23 -0.413
1991 56.80 27 0.427 -0.19 -0.380
1998 57.30 28 0.444 -0.14 -0.359
1942 58.10 29 0.460 -0.10 -0.325
1985 58.60 30 0.476 -0.06 -0.305
1947 59.40 31 0.492 -0.02 -0.271
1952 59.40 32 0.508 0.02 -0.271
1978 60.50 33 0.524 0.06 -0.225
2001 63.30 34 0.540 0.10 -0.108
1968 64.10 35 0.556 0.14 -0.075
1945 65.70 36 0.573 0.19 -0.008
1964 65.80 37 0.589 0.23 -0.004
1954 66.20 38 0.605 0.27 0.013
1953 66.40 39 0.621 0.31 0.021
1967 66.70 40 0.637 0.35 0.034
1995 67.70 41 0.653 0.40 0.075
1959 68.50 42 0.669 0.44 0.109
1955 71.80 43 0.685 0.48 0.246
1948 74.20 44 0.702 0.53 0.347
1940 75.30 45 0.718 0.58 0.392
1988 76.00 46 0.734 0.63 0.422
1984 77.00 47 0.750 0.68 0.463
1982 77.30 48 0.766 0.73 0.476
1956 77.50 49 0.782 0.78 0.484
1992 77.80 50 0.798 0.83 0.497
1949 80.40 51 0.815 0.90 0.605
1946 81.40 52 0.831 0.96 0.647
2000 83.30 53 0.847 1.02 0.726
1969 88.40 54 0.863 1.09 0.939
1983 91.80 55 0.879 1.17 1.081
1973 95.30 56 0.895 1.25 1.227
1986 95.60 57 0.911 1.35 1.240
1957 100.20 58 0.927 1.45 1.432
1976 108.80 59 0.944 1.59 1.790
1997 121.20 60 0.960 1.76 2.308
1996 128.60 61 0.976 1.98 2.617
1990 166.70 62 0.992 2.41 4.207
Tableau : calcul de la variable théorique x
Ajustement par la loi de Gauss des Pjmax
180
R² = 0.8615
Pjmax annuelle (mm) 160
140
Droite de Henry
120
100 u expérimentale
80
variable réduite de
60 GAUSS
40 Linear (u
expérimentale)
20
0
-4 -2 0 2 4 6
u variable de Gauss

Figure : ajustement à la loi de Gauss

Calcul des quantiles :

T Fréquence Pjmax (T)

ans F mm

10 0.9 96.6

20 0.95 105.43

50 0.98 115

100 0.99 122

1000 0.999 140

Tableau : résultats des quantiles

AJUSTEMENT PAR LA LOI DE GALTON OU LOI LOG NORMALE

Résultats des analyses :


Les caractéristiques empiriques de la série pluviométrique initiale sont :
Nombre d’observations = n = 62
Moyenne en mm = ̅
Pj,max = 65.9 mm
Ecart type = σ =23.96 mm
Valeurs
Ordre de Fréquence (Uthéo) Variable (Uexp)Valeur
Année classées ln(pj,max)
classement expérimentale réduite de Galton expérimentale
Pjmax (mm)
1958 34.90 1 0.008 3.552 -1.809 -2.400
1943 36.00 2 0.024 3.584 -1.712 -1.970
1975 37.60 3 0.040 3.627 -1.577 -1.750
1979 38.90 4 0.056 3.661 -1.471 -1.590
1944 40.50 5 0.073 3.701 -1.346 -1.460
1950 40.80 6 0.089 3.709 -1.323 -1.350
1994 42.00 7 0.105 3.738 -1.233 -1.250
1972 43.00 8 0.121 3.761 -1.160 -1.170
1993 44.00 9 0.137 3.784 -1.088 -1.090
1966 45.60 10 0.153 3.820 -0.977 -1.020
1981 46.90 11 0.169 3.848 -0.889 -0.950
1960 47.20 12 0.185 3.854 -0.870 -0.900
1961 48.80 13 0.202 3.888 -0.766 -0.840
1977 48.80 14 0.218 3.888 -0.766 -0.780
1974 49.70 15 0.234 3.906 -0.709 -0.730
1980 50.20 16 0.250 3.916 -0.678 -0.680
1951 50.60 17 0.266 3.924 -0.653 -0.630
1970 52.10 18 0.282 3.953 -0.562 -0.580
1941 52.70 19 0.298 3.965 -0.527 -0.530
1965 53.40 20 0.315 3.978 -0.486 -0.480
1987 53.40 21 0.331 3.978 -0.486 -0.440
1963 54.00 22 0.347 3.989 -0.451 -0.400
1962 54.10 23 0.363 3.991 -0.445 -0.350
1999 55.40 24 0.379 4.015 -0.371 -0.310
1971 55.90 25 0.395 4.024 -0.343 -0.270
1989 56.00 26 0.411 4.025 -0.338 -0.220
1991 56.80 27 0.427 4.040 -0.294 -0.180
1998 57.30 28 0.444 4.048 -0.266 -0.140
1942 58.10 29 0.460 4.062 -0.223 -0.100
1985 58.60 30 0.476 4.071 -0.197 -0.060
1947 59.40 31 0.492 4.084 -0.154 -0.020
1952 59.40 32 0.508 4.084 -0.154 0.020
1978 60.50 33 0.524 4.103 -0.097 0.060
2001 63.30 34 0.540 4.148 0.043 0.100
1968 64.10 35 0.556 4.160 0.083 0.140
1945 65.70 36 0.573 4.185 0.159 0.180
1964 65.80 37 0.589 4.187 0.164 0.220
1954 66.20 38 0.605 4.193 0.183 0.270
1953 66.40 39 0.621 4.196 0.192 0.310
1967 66.70 40 0.637 4.200 0.206 0.350
1995 67.70 41 0.653 4.215 0.253 0.400
1959 68.50 42 0.669 4.227 0.289 0.440
1955 71.80 43 0.685 4.274 0.435 0.480
1948 74.20 44 0.702 4.307 0.538 0.530
1940 75.30 45 0.718 4.321 0.584 0.580
1988 76.00 46 0.734 4.331 0.612 0.630
1984 77.00 47 0.750 4.344 0.653 0.680
1982 77.30 48 0.766 4.348 0.665 0.730
1956 77.50 49 0.782 4.350 0.673 0.780
1992 77.80 50 0.798 4.354 0.685 0.840
1949 80.40 51 0.815 4.387 0.787 0.900
1946 81.40 52 0.831 4.399 0.826 0.950
2000 83.30 53 0.847 4.422 0.898 1.020
1969 88.40 54 0.863 4.482 1.083 1.090
1983 91.80 55 0.879 4.520 1.200 1.170
1973 95.30 56 0.895 4.557 1.316 1.250
1986 95.60 57 0.911 4.560 1.326 1.350
1957 100.20 58 0.927 4.607 1.472 1.460
1976 108.80 59 0.944 4.690 1.728 1.590
1997 121.20 60 0.960 4.797 2.064 1.750
1996 128.60 61 0.976 4.857 2.249 1.970
1990 166.70 62 0.992 5.116 3.056 2.400

Tableau : calcul de la variable théorique x

Ajustement par la loi de Log Normal des Pjmax


180
R² = 0.861
160
140
Pjmax annuelle (mm)

Droite de GALTON
120
100 u expérimental
80
variable réduite de
60
GALTON (Uthé)
40
Linear (u
20 expérimental)
0
-3 -2 -1 0 1 2 3 4
u variable de Galton

Figure : ajustement à la loi de Galton


Calcul des quantiles :

T Fréquence Pjmax (T)

ans F mm

10 0.9 90.89

20 0.95 102.31

50 0.98 116.3

100 0.99 127.18

1000 0.999 162.2

Tableau : résultats des quantiles

TABLE DE GAUSS :
TABLE DU ² :
ANNEXE 2
Tableau des résultats de la simulation hydraulique de l’état aménagé pour la crue
centennale (Aouma)

Q100 :
Rivière Station Q Total Elévation Fond Elévation Eau Vitesse d'écoulement Nombre
de
(m3/s) (m) (m) (m/s)
Froude
Tronçon_amont 2875 46 27.41 28.55 8.06 2.41
Tronçon_amont 2860 46 27.03 28.21 7.81 2.3
Tronçon_amont 2840 46 26.52 27.69 7.86 2.32
Tronçon_amont 2820 46 26.02 27.19 7.9 2.34
Tronçon_amont 2800 46 25.52 26.68 7.92 2.35
Tronçon_amont 2780 46 25.01 26.17 7.95 2.36
Tronçon_amont 2760 46 24.51 25.67 7.97 2.37
Tronçon_amont 2740 46 24 25.15 7.99 2.38
Tronçon_amont 2720 46 23.7 24.91 7.59 2.2
Tronçon_amont 2700 46 23.4 24.66 7.29 2.07
Tronçon_amont 2680 46 23.1 24.4 7.08 1.98
Tronçon_amont 2660 46 22.8 24.13 6.93 1.92
Tronçon_amont 2640 46 22.49 23.83 6.85 1.89
Tronçon_amont 2620 46 22.19 23.55 6.77 1.85
Tronçon_amont 2600 46 21.89 23.26 6.71 1.83
Tronçon_amont 2580 46 21.59 22.97 6.69 1.82
Tronçon_amont 2560 46 21.29 22.67 6.67 1.81
Tronçon_amont 2540 46 20.99 22.37 6.66 1.81
Tronçon_amont 2520 46 20.68 22.06 6.67 1.81
Tronçon_amont 2500 46 20.53 22.03 6.13 1.6
Tronçon_amont 2480 46 20.43 22.16 5.33 1.29
Tronçon_amont 2460 46 20.32 22.44 4.34 0.95
Tronçon_amont 2440 46 20.22 22.34 4.35 0.96
Tronçon_amont 2420 46 20.12 22.23 4.36 0.96
Tronçon_amont 2400 46 20.01 22.14 4.32 0.95
Tronçon_amont 2380 46 19.91 22.04 4.32 0.95
Tronçon_amont 2360 46 19.8 21.96 4.27 0.93
Tronçon_amont 2340 46 19.7 21.86 4.26 0.93
Tronçon_amont 2320 46 19.6 21.76 4.25 0.92
Tronçon_amont 2300 46 19.49 21.69 4.18 0.9
Tronçon_amont 2280 46 19.39 21.44 4.48 1
Tronçon_amont 2260 46 19.28 21.33 4.49 1
Tronçon_amont 2240 46 19.12 21.01 4.88 1.13
Tronçon_amont 2220 46 18.94 20.75 5.08 1.21
Tronçon_amont 2200 46 18.76 20.53 5.19 1.24
Tronçon_amont 2180 46 18.58 20.33 5.26 1.27
Tronçon_amont 2160 46 18.4 20.14 5.31 1.29
Tronçon_amont 2140 46 18.22 19.94 5.34 1.3
Tronçon_amont 2120 46 18.04 19.75 5.37 1.31
Tronçon_amont 2100 46 17.86 19.57 5.39 1.32
Tronçon_amont 2080 46 17.67 19.37 5.43 1.33
Tronçon_amont 2060 46 17.49 19.19 5.42 1.33
Tronçon_amont 2040 46 17.31 19.01 5.42 1.33
Tronçon_amont 2020 46 17.13 18.83 5.41 1.32
Tronçon_amont 2000 46 16.95 18.65 5.42 1.33
Tronçon_amont 1980 46 16.77 18.47 5.41 1.33
Tronçon_amont 1960 46 16.59 18.29 5.41 1.32
Tronçon_amont 1940 46 16.41 18.11 5.42 1.33
Tronçon_amont 1920 46 16.23 17.93 5.41 1.33
Tronçon_amont 1900 46 16.05 17.75 5.41 1.32
Tronçon_amont 1880 46 15.87 16.64 6.7 2.44
Tronçon_amont 1800 Culvert
Tronçon_amont 1720 46 14.39 15.44 3.41 1.06
ANNEXE 3
Résultats béton armé pour la zone Aouama
ANNEXE 4
Figure : Etat initial d’Oued Aouama

Figure : Passage carrossable sur oued (& contrainte à enlever)


Figure : Maison dans le domaine d’oued (à exproprier) Figure : Amont du dalot Aouama

Figure : Aval du quadruple Amendis Figure : Extraire d’échantillon du béton


Figures : Démolition et exécution de la variante modifiée d’oued Aouma Gharbia (3*(4*1,8))

Vous aimerez peut-être aussi