Tice 4
Tice 4
Tice 4
1Pour répondre à la contradiction entre les changements liés aux TICE et la grande stabilité
du système éducatif, il faut opérer une synthèse évolutive entre technologies et pédagogie. Il
faut articuler la poussée des technologies et les changements pédagogiques portés par des
visions nouvelles de l’apprentissage : conception socioconstructiviste de l’apprentissage,
découverte guidée, construction par l’apprenant de ses savoirs dans la résolution de
problèmes réels. Les TICE peuvent être des instruments de ces activités.
2Gardant leur liberté pédagogique, les enseignants ne s’approprient que des technologies
susceptibles de les aider efficacement dans leurs tâches. Il faut que les programmes y fassent
référence comme des moyens susceptibles d’être utilisés mais aussi que des compétences
attendues chez les élèves soient clairement spécifiées. Les instruments qu’offrent les TICE
sont d’un usage complexe rendu encore plus difficile par une situation professionnelle
d’isolement. Dès leur formation initiale les enseignants doivent être préparés à une nouvelle
culture d’activités instrumentées et coopératives.
3Il est banal de prétendre que l’essor des réseaux de communication est susceptible
d’introduire des modifications en profondeur de l’éducation ; lorsqu’une nouvelle technologie
apparaît sur le devant de la scène, la question insistante de son apport à l’éducation se pose et,
faisant fi des leçons du passé, d’aucuns n’hésitent pas à augurer de transformations
miraculeuses. Mais la grande stabilité du système éducatif n’est plus à démontrer et l’histoire
des technologies éducatives (Cuban, 1986) atteste des capacités de ce système à « intégrer »
des objets qui lui sont étrangers, de manière marginale sans opérer de mutation importante.
4Quels que soient les espoirs, sans doute légitimes, que l’on peut fonder sur les technologies
de l’information et des réseaux, ces dernières n’échappent certainement pas aux contraintes
auxquelles ont dû faire face leurs devancières. En tous cas, un consensus est désormais établi
sur l’importance primordiale de la formation des enseignants (OTA, 1995) pour favoriser leur
intégration dans l’éducation. Le problème est alors de déterminer la nature de cette formation,
ses objectifs et ses modalités.
5Dans ce texte, nous précisons d’abord le contexte actuel, puis nous donnons différents
résultats de recherche permettant de mieux situer la population des futurs enseignants vis-à-
vis des nouvelles technologies en essayant de dégager les compétences qu’il semble important
de leur faire acquérir. Ensuite, nous précisons les contours des formations liées aux
technologies de l’information, pour conclure enfin sur l’importance de développer une
nouvelle culture dès la formation initiale.
1 – Le contexte
6Pour décrire le contexte, nous allons d’abord analyser les discours des pédagogues sur la
nécessité d’une transformation en profondeur de l’éducation, puis préciser les différents rôles
que peuvent assumer les technologies de l’information dans l’éducation.
8Chris Dede (1998) rappelle les consensus actuels dans ce domaine, tout au moins dans les
communautés de chercheurs. Il ne s’agit plus d’enseigner uniquement par la parole et
d’apprendre simplement en écoutant. Les mots clés sont : conception socioconstructiviste de
l’apprentissage, découverte guidée, construction par l’apprenant de ses savoirs dans la
résolution de problèmes réels. Cependant, les enseignants manquent encore de support et
d’aide pour mettre en œuvre cette vision nouvelle de l’apprentissage, d’où l’intérêt des
technologies de l’information et de la communication (TICE), dorénavant plus puissantes et
mieux disponibles, aptes à aider l’enseignant dans ce nouveau contexte. Les technologies ne
pourraient-elles pas être un levier pour le changement du système éducatif ?
9Selon Dede, les décideurs politiques ont par le passé été un peu naïfs, d’abord en espérant
une contagion par simple proximité avec les machines, ensuite en valorisant un modèle
économique dans lequel les TICE permettent avant tout de faire les mêmes choses mieux et
plus vite. Pour lui, il faut viser une intégration plus complexe et tenir compte des facteurs
cognitifs, émotionnels et sociaux. Il ne s’agit pas seulement de comprendre les technologies
mais surtout de les pratiquer réellement et quotidiennement. Pour cela, il importe sans doute,
pour les enseignants et les formateurs, de désapprendre, de réviser leurs conceptions, valeurs
et croyances. Aucun modèle ne s’impose a priori et l’enseignement comme la scolarité
(schooling) sont à réinventer, de même qu’il est important de développer des réseaux de
connaissance dans des communautés virtuelles.
10S’intéresser aux influences possibles des TICE sur l’éducation, levier de changement,
catalyseur ou simplement soutien à de « nouvelles » approches pédagogiques (déjà
anciennes), conduit à s’intéresser de plus près à ce qu’elles peuvent représenter en éducation.
12Le tableau suivant recense quatre grands types de rôles que peuvent assumer les
technologies de l’information, et plus spécifiquement, l’informatique dans l’éducation :
comme discipline scolaire, comme technologie éducative, comme ensemble d’instruments
dans des disciplines existantes et enfin pour la gestion de documents.
Tableau 1
Informatique en éducation
13L’aspect communication est transversal et peut être rattaché à ce qui concerne les questions
d’accès aux documents et de production de documents.
14Chacun des rôles possibles de l’informatique dans l’éducation pose des questions
spécifiques que nous ne développerons pas ici (Baron et Bruillard, 1996). Soulignons
simplement que le succès mitigé des technologies éducatives provient essentiellement de leur
inadaptation aux conditions réelles d’exercice des enseignants. Gardant leur liberté
pédagogique, ces derniers ne s’approprient que des technologies susceptibles de les aider
efficacement dans leurs tâches. Or, ces technologies sont toujours plus complexes à mettre en
œuvre qu’on a trop tendance à l’affirmer et ne permettent pas aux enseignants de conserver le
contrôle qu’ils souhaitent exercer sur les activités de classe.
15Ainsi, les TICE offrent un large spectre de possibilités, ce qui peut conduire à des formes
très diverses d’intégration dans les activités éducatives, voire peut-être induire des
changements dans les processus éducatifs.
16La question des compétences nourrit les débats actuels et c’est certainement un point
d’entrée essentiel vis-à-vis des technologies dans l’éducation.
Tableau 2
19Quoi qu’il en soit, développer chez les élèves une certaine aisance dans l’utilisation des
technologies qui leur sont utiles dans leur scolarité demeure un objectif important, même si
ces objectifs se traduisent ensuite par des apprentissages très contextualisés (Basic à l’école il
y a quinze ans, surfer sur le web maintenant). Comme le rappelle Perrenoud (1997), une
approche centrée sur l’acquisition de compétences conduit à se garder de deux objectifs
irréalistes : préparer les élèves en fonction de visions précises de ce qui nous attend, alors
qu’aucune n’est fiable ; limiter la formation à un petit nombre de compétences transversales et
très générales.
20Définir cette aisance dans l’usage des technologies revient à opérer une synthèse entre
technologies et pédagogie. Cette synthèse doit être évolutive et articuler la poussée des
technologies et les changements pédagogiques portés par des visions nouvelles de
l’apprentissage (Fulton, 1997). Travailler sur le développement de compétences chez les
élèves conduit à d’autres impératifs, notamment la mise en place de nouvelles situations et
l’invention des modalités correspondantes d’évaluation.
23En comparant les résultats obtenus en 1992, 1994, 1996 et 1998, on constate que le quart
des étudiants possédaient un ordinateur à domicile en 1992, un tiers en 1994, la moitié en
1996, plus de 60 % en 1998. La moitié des étudiants déclaraient en 1992 avoir la maîtrise des
outils standards (pour l’essentiel le traitement de textes), les deux tiers en 1994 et les trois-
quarts en 1996 et en 1998 (avec des différences selon les disciplines et les degrés
d’enseignement).
24On pourrait conclure un peu rapidement de ces chiffres à une banalisation de la production
de documents pour les futurs enseignants. Or, si la moitié d’entre eux dispose d’une machine
à la maison, cette dernière n’est pas toujours très performante et c’est parfois le conjoint qui
en est le principal, voire l’unique utilisateur.
25Un questionnaire a par ailleurs été passé en 1998 à de futurs enseignants de lycée et de
collège à la fin de leur formation (774 réponses exploitables ont été obtenues pour 795
présents). L’analyse des données a montré qu’en moyenne les trois quarts des répondants
disaient avoir un ordinateur à domicile, ce pourcentage variant peu entre les disciplines, sauf
dans les secteurs technologiques, où il approche de 95 %. Deux répondants sur trois ont cité
un nom de traitement de textes (Word représentait presque 9 réponses sur 10). Mais moins
d’un sur deux a déclaré savoir insérer des objets et gérer des styles. Les pourcentages pour un
bon maniement du tableur étaient de l’ordre de 40 % (sauf pour les enseignants de secteurs
techniques où ils étaient très élevés) et d’environ 25 % seulement pour les bases de données.
26En fait, il est vraisemblable que certains surestiment leurs compétences réelles dans le
maniement des ordinateurs, croyant savoir alors qu’ils sont perdus face au moindre aléa, voire
dès qu’il y a le moindre changement dans les procédures rituelles qu’ils se sont appropriés.
27Tous les stagiaires de second degré exercent une responsabilité de classe durant leur année
de formation professionnelle et visitent différents établissements sous la tutelle d’enseignants
confirmés. Considérant que l’image retournée par le terrain a un impact fort sur la vision
qu’ont les futurs enseignants de leur métier, nous avons inséré deux questions sur l’utilisation
des TICE dans les établissements scolaires : Avez-vous eu l’occasion d’observer des
séquences d’enseignement utilisant les TICE ? De mettre en œuvre des séquences
d’enseignement utilisant les TICE ?
28Les taux observés de réponse positive pour la première question (14 % en moyenne) sont
extrêmement faibles, à l’exception des sciences expérimentales (32 %) et des secteurs
technologiques (29 %), pour lesquels le recours aux instruments informatiques fait partie
intégrante des programmes. Les pourcentages observés sont encore inférieurs s’agissant de la
mise en œuvre de séquences d’enseignement utilisant les TICE, sauf en technologie, (33 %).
30Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour une intégration significative des TICE dans
l’éducation. Or, on sait qu’on ne doit pas s’attendre à des transferts directs entre des pratiques
personnelles d’utilisation des technologies et des utilisations en classe avec des élèves (Baron
et al., 1997). Si les IUFM peuvent développer des formations utilisant les TICE et favoriser
une utilisation personnelle et professionnelle par les stagiaires, préparer à des modes de
pensée liés au traitement de l’information, leur impact sur le terrain demeure un objectif
encore lointain.
31Savoir ce que l’on peut faire avec les TICE dans les classes est une question difficile, et
savoir ce que peut faire un débutant dans une classe en est une autre, d’une complexité bien
supérieure. Apprendre les gestes professionnels dans un milieu où les personnes sont souvent
très isolées, alors qu’il n’y a pas de modèle auquel se raccrocher, complique l’utilisation
éducative des TICE. Il y a là une tension entre ce que peut offrir l’institut de formation et
l’image retournée par le terrain.
32Pour que les enseignants en poste utilisent couramment les TICE, il apparaît nécessaire que
les programmes y fassent référence, non seulement comme des moyens susceptibles d’être
utilisés dans le cadre de tel ou tel enseignement et pour favoriser l’acquisition de telle ou telle
notion, mais que des compétences attendues chez les élèves soient clairement spécifiées. Or, il
n’est pas simple de les préciser. Il faudrait aussi, de manière simultanée, que les technologies
soient présentes dans les programmes de formation des maîtres.
35À l’IUFM de Créteil, en accord avec les demandes formulées par le ministère, ces objectifs
généraux se déclinent ainsi :
acquérir une maîtrise minimale des outils liés aux techniques d’information et de
communication, que ce soient les outils de bureautique, d’accès à l’information
(lecture de cédéroms, recherche et navigation sur Internet) ou d’échanges
d’informations (messagerie) ;
effectuer une première approche des logiciels spécifiques à sa discipline ou à son
niveau d’enseignement ;
observer ou mettre en œuvre une séquence d’enseignement utilisant les nouvelles
technologies.
L’atteinte de ces objectifs suppose d’une part la mise en place de modules clairement
identifiés TICE dans les plans de formation et, d’autre part, une intégration effective de
l’utilisation des TICE dans les formations disciplinaires, incluant des travaux dans les
établissements scolaires.
36Le premier objectif caractérise les TICE en tant que discipline de service, en quelque sorte
comme un ensemble de compétences techniques de base pour l’enseignant, quasiment
indépendamment des élèves. Elles sont mises en œuvre dans l’élaboration des mémoires
professionnels et des fiches de préparation ou d’activités à destination des élèves. Il faut y
inclure des compétences dans le maniement des instruments audiovisuels. En plus de ces
savoir-faire de base, il semble important de faire acquérir aux futurs enseignants des
connaissances plus approfondies comme sur le traitement de l’information ou sur la formation
à l’image. En effet, certains concepts sont à étudier dans la formation initiale, soit parce qu’ils
entrent en jeu dans le traitement de l’information (par exemple, la notion de mémoire, les
notions d’entrée et de sortie, le codage de l’information, etc.), soit à cause de leur importance
pour la vie citoyenne (par exemple, les enjeux éthiques et juridiques du traitement de
l’information).
40Or, développer des compétences nécessite de les associer à des pratiques sociales d’une
certaine complexité. Aux USA, les apprentis enseignants doivent réaliser des « portfolios »
réunissant œuvres et traces d’activités accumulées sur une longue période. Rien de semblable
n’existe encore en France où les enseignants sont des fonctionnaires qui n’ont pas la nécessité
de trouver un poste une fois qu’ils ont été certifiés.
41Au-delà des différents objectifs que nous venons de passer en revue, l’utilisation des TICE
est l’occasion de susciter un changement de culture professionnelle des enseignants en
introduisant une dimension coopérative. Se donner comme objectif de développer une culture
de l’échange permet non seulement de favoriser la coopération entre les enseignants, mais
aussi de montrer la nécessité d’une meilleure connaissance des concepts informatiques pour
effectuer les échanges de documents, c’est à dire de justifier de manière opérationnelle et
effective l’intérêt du traitement des documents sous forme électronique.
42Dès lors, la question de savoir comment atteindre ces objectifs peut être posée.
44On constate en effet, au cours des libres services organisés à l’IUFM, que même ceux qui
disposent d’une connaissance correcte des fonctionnalités les plus courantes du traitement de
texte, ont des difficultés pour concevoir des documents composites ou pour utiliser les
dispositifs de numérisation d’images et de reconnaissance optique de caractères. Leurs
connaissances ne sont pas directement mobilisables pour réaliser un document destiné aux
élèves, une préparation, etc.
45Encourager le travail sur projets, les recherches d’information, les productions et l’échange
des productions réalisées permet d’utiliser effectivement les technologies en situation dans les
différentes disciplines. À part quelques stagiaires qui le feront spontanément, mais plutôt de
manière individualiste, des incitations fortes et une politique volontariste sont nécessaires
pour rendre opérationnel le partage des productions.
46Une difficulté considérable est l’existence d’une forte résistance à l’instrumentation. Les
enseignants veulent conserver le contrôle sur les activités des élèves. Or, s’ils peuvent décider
de l’outillage autorisé aux élèves ou de celui présent dans l’environnement, il leur est plus
difficile de gérer des processus complexes dans lesquels une instrumentation intervient et
qu’ils n’ont même, pour la plupart d’entre eux, jamais vécu dans leur formation initiale
(Bruillard, 1997). Si l’aspect socioconstructif du développement de connaissances est
reconnu, qu’en est-il du travail coopératif des enseignants et en quoi l’IUFM peut aider à
mettre cela en place ?
49Baron, G.L., Bruillard, E., « Information Technology in French Education : implications for
teacher education », Journal of Information for Teacher Education, vol. 6, n° 3, 1997, pp.
241-253.
50Baron, G.L., Bruillard, E., Chaptal, A., « From Personal Use to Classroom Use.
Implications for Teacher Education in France », dans Passey, D., Samways, B., Information
Technology. Supporting change through teacher education, IFIP, Chapman et Hall, 1997, pp.
161-168.
53Bruillard, E., Baron, G.L., « Setting up virtual films with preservice teachers as a preservice
training activity : a case study in mathematics », dans Technology and Teacher Education
Annual 1998, Proceedings SITE 98, AACE, Washington DC, 10-14 march 1988, pp. 607-609.
54Cuban, L., Teachers and machines. The classroom use of Technology since 1920, New
York, Teachers College Press, 1986, 134 p.
55Dede, C., « Apprendre à enseigner et vice-versa », Keynote Address, SITE 98, AACE,
Washington DC, 10-14 march 1988.
56Depover, C., Strebelle, A., « Un modèle et une stratégie d’intervention en matière
d’intégration des TIC dans le processus éducatif » dans Pochon L.O., Blanchet, A.,
L’ordinateur à l’école : de l’introduction à l’intégration, IRDP, Neuchâtel, 1997, pp.73-98.
57Fulton, K., Learning in a digital age : insights into the issues. The skills students need for
technological fluency, Publication of the Milken Exchange on Education Technology, Milken
Family Foundation, 1997, 58 p. Document accessible à l’adresse : www.mff.org.
59Lévy, J.F., Pour une utilisation raisonnée de l’ordinateur dans l’enseignement secondaire
l’analyse de pratiques et propositions pour un meilleur usage des instruments informatiques.
Paris, EPI, INRP (didactiques des disciplines), 1995, 178 p.
60OTA, Teachers and Technologies, Making the Connection, Office of Technology
Assessment, Congress of the United States, OTA-EHR-616, Washington DC, US
Government Printing Office, 1995, 292 p.
61Perrenoud, P., Construire des compétences dès l’école, Collection Pratiques et enjeux
pédagogiques, n° 14, ESF éditeur, Paris, 1997, 128 p.
62Tardif, J., Intégrer les nouvelles technologies de l’information. Quel cadre pédagogique ?
Collection Pratiques et enjeux pédagogiques, n° 19, ESF éditeur, Paris, 1998, 128 p.
64L’informatique, la télématique et les technologies multimédias mettent des outils sans cesse
renouvelés à la disposition des enseignants. Ces technologies transforment autant la manière
d’enseigner que les savoirs et les savoir-faire transmis traditionnellement par l’école : lire
écrire, calculer, etc. La formation des enseignants se devait donc d’intégrer ces technologies à
son cursus, restait à en définir les modalités et les objectifs. Pour répondre à cet enjeu, la
section des sciences de l’éducation de la Faculté de Psychologie et des Sciences de
l’Éducation a confié à TECFA [2][2]TECFA :… (l’unité des technologies éducatives de la
Faculté) la responsabilité de mettre en place une Unité de Valeur (UV) intitulée « Introduction
aux médias et à l’informatique » pour les futurs maîtres qui suivent les enseignements de la
Licence Mention « Enseignement ». Après quatre années de fonctionnement, nous tentons ici
de faire un bilan de cette expérience.
65L’objectif de cette UV est de sensibiliser les étudiants aux transformations que ces
technologies de l’information et de la communication vont apporter à leur futur métier. Cet
objectif fait partie des 10 compétences [3][3]Le département de l’instruction publique
genevois définit les… à acquérir dans la formation. Ceux-ci vont en effet avoir à exercer ce
métier jusqu’en 2030 et il nous a paru indispensable de leur apprendre à s’en servir de façon
pertinente et critique à la fois pour accroître l’efficacité de leur enseignement et pour
familiariser leurs élèves avec ces approches.
Il est difficile d’imaginer qu’un étudiant débutant puisse apprendre à se servir à bon escient
des technologies éducatives sans :
Vu le temps qui est imparti à cet enseignement (36 heures) et le nombre de techniques qui
relèvent de ce domaine de formation, nous avons fait le choix d’un scénario qui privilégie
l’approfondissement d’un thème à travers la réalisation d’un projet concret plutôt que le
survol de l’ensemble des possibles. Ce scénario est présenté ci-dessous dans ses grandes
lignes.
68Pour compenser le déficit dû à ce travail par thème (tous les étudiants ne sont pas
« exposés » à l’ensemble des technologies), les travaux d’équipes de projets sont présentés sur
les deux derniers jours de la dernière semaine compacte sous la forme d’un colloque. Ce
colloque comprend des séances de démonstrations, de posters et de communications orales.
Les étudiants peuvent ainsi bénéficier des réflexions et des expériences réalisées par les
étudiants des autres groupes. Des personnalités extérieures sont aussi invitées : enseignants,
spécialistes et chercheurs. Ces présentations en grand groupe et la discussion générale qu’elles
suscitent donnent aux étudiants un aperçu des techniques qu’ils n’ont pas vues en détail et les
confrontent à un véritable travail de synthèse.
ils reçoivent une information générale sur les différentes technologies existantes, leur
impact sur l’apprentissage et la place qu’elles occupent actuellement dans les écoles ;
ils approfondissent sur un thème spécifique la maîtrise de ces techniques et partagent
en groupe les problèmes de recherche associés à leur évaluation et à leur
développement technique ;
ils réalisent un projet « média » en équipe de 2 ou 3. Ce projet sera élaboré en relation
avec le thème choisi et si possible avec les problématiques développées dans les
Unités de Formation Transversales ou les stages sur le terrain ;
ils présentent ce projet dans un « colloque » qui est organisé en fin d’année. À cette
occasion, ils rédigent un court rapport final qui résumera leur position sur l’usage des
techniques qu’ils ont utilisées. Cette réflexion est conduite à partir des apports
théoriques, des observations sur le terrain et de leur expérience personnelle.
L’évaluation prend en compte la présentation au Colloque et le rapport final.
Pour l’année 1997, nous avions proposé aux étudiants 3 groupes thématiques. Ultérieurement,
nous avons été amenés à recentrer les choix sur 2 thématiques, sur un nombre d’enseignants
plus restreint et à confier la coordination à l’un d’entre nous (F. Lombard).
70Ces séances se déroulant en parallèle avec les unités de formation transversales, les
étudiants peuvent être amenés à utiliser leur période de stage sur le terrain pour mener à bien
leur projet. Cette option dépendant en grande partie des offres des formateurs de terrain, nous
avons eu l’heureuse surprise de constater que les enseignants genevois se sont trouvés
nombreux à faire des propositions. Près de 80 étudiants ont pu ainsi faire l’expérience
concrète de l’usage des technologies en classe.
78Ce thème aborde ces questions à travers l’étude des différents modèles véhiculés par ces
applications et les développements qu’ils ont traversés. L’accent a été mis plus
particulièrement sur l’étude des différents scénarios d’interactions entre l’élève et un artefact
technique : exploration libre, questions/réponses, découverte guidée, manipulation directe,
interprétation des réponses, systèmes d’aide… Le travail porte autant sur l’évaluation de ces
logiciels en situation que sur les problèmes théoriques et techniques liés à leur conception.
Les étudiants qui ont choisi ce thème ont eu la possibilité de consulter et de tester de
nombreux logiciels. Certains ont même pu réaliser, avec l’aide de formateurs de terrain [5]
[5]Formateur de terrain : enseignant actif dans une classe qui…, de petites maquettes avec un
système auteur pour mettre au point un scénario didactique. Quatre thématiques ont été
proposées :
85Plus concrètement, les étudiants sont initiés à l’usage du courrier électronique et des
exploitations pédagogiques possibles : correspondance scolaire, conduite d’enquêtes,
encadrement d’élèves à distance par un adulte expert. Comment deux élèves de 5e primaire,
devenus experts dans le courrier électronique, initient-ils leurs pairs novices à l’usage de cet
outil ? Ou quelles interactions permettent de réguler les erreurs d’orthographe et de syntaxe
contenues dans les messages envoyés par des élèves, alors qu’il s’agit de copies d’une version
papier entièrement corrigée par l’enseignant ? Certaines équipes d’étudiants ont développé
des expertises dans ces problématiques.
86Tous les étudiants découvrent le web et sont initiés à l’édition de documents simples au
format html. Certaines exploitations pédagogiques sont discutées : recherche d’informations
sur un objet, création d’un journal d’école, lancer de concours sur les pires énigmes
mathématiques, édition des résultats d’une enquête menée à l’aide du courrier électronique.
Mais comment être critique par rapport à une page que l’on a conçue soi-même pour favoriser
l’acquisition de connaissances géographiques de ses futurs élèves ? Comment coopèrent ces
élèves de 6e primaire contraints à publier, en une journée, un journal sur le Petit Bazar lors du
Salon du livre ? Une autre équipe a, quant à elle, tenté d’accroître les moyens de collaboration
entre collègues en éditant les séquences didactiques élaborées par les 80 étudiants au cours de
leur formation.
89Pendant deux jours, les compétences ont ainsi été partagées entre étudiants, formateurs,
enseignants de classes primaires et autres spécialistes. Et l’évaluation dans tout ça ?
rétorqueront certains pédagogues. Et bien, les formateurs de l’unité écoutent, observent,
posent des questions, comme tout participant à un colloque, mais à la différence d’un
participant ils ont une grille de critères à remplir après chaque intervention !
90Au terme de 4 années d’expérience, on peut dire que la mise en œuvre du scénario de
formation a, dans son ensemble, bien fonctionné. En ce qui concerne les trois groupes
thématiques le choix des étudiants s’est moins porté, en 97, sur le premier groupe,
contrairement à ce que nous avions anticipé. Il semblerait qu’à priori, l’usage des outils
informatiques dans l’enseignement revêt plus d’intérêt dans l’opinion des novices que
l’exploitation des outils audiovisuels. Toutefois, lors du colloque, de nombreux étudiants ont
été surpris par l’originalité et la pertinence pédagogique des travaux d’équipe réalisés dans ce
thème. Cette révélation laisse à penser que des préjugés ont pu être transformés. L’année 98,
puis 99 ont révélé leur lot de surprises aussi. Ainsi la production de sites web a été plébiscitée,
par un effet de mode sans doute ainsi que par la perception de l’utilité professionnelle de ce
savoir-faire !
91En 99, en plus des nombreux sites web, le choix s’est aussi très largement porté sur la
création de logiciels multimédia, exploitant en particulier la puissance explicitatoire des
intuitions pédagogiques que permet la méthodologie de Green (Crossley & Green, 85), avec
pour but au second degré de comprendre de l’intérieur les logiciels. En effet, le regard de
celui qui a été concepteur est plus aigu et plus analytique.
93Reste à savoir si les objectifs de la formation ont été atteints. Il convient de préciser que
certains étudiants ont débuté en sachant à peine utiliser un traitement de texte activé par un
tiers. Ceci nous a amené à déterminer un objectif de base en cours de formation, c’est à dire
inciter les étudiants à s’engager dans les outils technologiques en acceptant les tâtonnements
requis et sans craindre les catastrophes fantasmatiques. Certes, le degré de maîtrise technique
des outils est variable entre les étudiants, mais les travaux ont montré l’acquisition de
compétences dans un outil en particulier. Les problématiques et critiques soulevées dans les
présentations indiquent également un certain niveau d’usage critique des outils sur le plan
pédagogique. En revanche, il ne nous est pas possible de vérifier si ce degré d’analyse sera
transféré lors d’un projet pédagogique mis en œuvre dans un contexte ultérieur. Néanmoins,
quelques indices nous permettent de penser que le réseau de compétences jouera un rôle de
conseil et mise en garde. En effet, nous avons été surpris par l’intérêt et la participation active
de tous les étudiants durant les deux journées d’échanges des compétences (rappelons ici que
la présence aux cours et séminaires n’est pas obligatoire à l’université).
Bibliographie
94Jacquinot, G., Image et pédagogie, Paris, PUF, 1977.
95Crossley, K., Green, L., Le design des didacticiels, Éditions ACL, 1985. (traduit par
Barchechath, E., Pouts-Lajus, S.,)
98Papert, S., Mindstorms: children, computers and powerful ideas, New York, Basic Books,
1980.
102Les systèmes éducatifs sont confrontés à une poussée des demandes de formation et à une
stagnation des budgets, ce qui les amène à se tourner vers l’enseignement à distance. Pour
autant, ce serait une erreur de considérer que la logistique et la pédagogie particulières à
l’enseignement à distance sont faciles à développer, même en ces temps où triomphent les
nouvelles technologies de l’information et de la communication (professeur Armando Rocha
Trindade) [11][11]Président de l’I.C.D.E. (International Council for Distance….
104Une double nécessité, interne et externe, a guidé l’étude préparatoire à la création de cette
École de formation : d’une part, prendre en compte les besoins du CNED en vue d’une
meilleure qualité globale du service de l’enseignement à distance, et, d’autre part, ouvrir très
largement le CNED sur la France et l’étranger.
105Il est évident qu’il y a, à l’intérieur du CNED, un capital de savoir-faire, mais souvent
méconnu et toujours parcellisé. Ce capital intrinsèque mérite d’être valorisé, modélisé,
diffusé… et le moyen d’y parvenir est d’instaurer une forte dynamique de formation des
agents de l’établissement. Mais l’attention portée aux savoir-faire ne doit pas se borner à
valoriser l’acquis. Les évolutions techniques font pression sur les évolutions pédagogiques et
contraignent le CNED à se doter d’un corps de spécialistes le plus performant possible en
enseignement à distance, ce qui ne va pas sans conjuguer les compétences liées à trois
domaines d’activité : pédagogique, administratif et technique, et sans adjoindre aux agents
classiques de l’enseignement à distance de nouveaux professionnels : informaticiens des
réseaux, analystes des besoins du public, commerciaux …
106Toutefois, si l’École est en premier lieu l’École du CNED au service du CNED, elle n’est
pas cantonnée pour autant à cette seule dimension et vise à intervenir hors du CNED, au sein
de l’Éducation nationale certes, mais aussi de façon plus large en France et à l’étranger. En
effet, le domaine de l’enseignement à distance est, en ces jours, objet de reconnaissance
extérieure à son aire traditionnelle, donc objet de fortes attentes, voire d’espoirs. Attestent de
cet état d’esprit les multiples sollicitations nationales et internationales dont est destinataire le
CNED et les multiples initiatives que prend l’établissement. L’efficacité commande de
structurer davantage la capacité d’action du CNED dans ce domaine.
107Ainsi, « l’École de formation aux métiers de l’enseignement à distance » est tout à la fois
le « conservatoire » du savoir-faire du CNED, le « capteur » de méthodes et de pratiques
mises au point à l’extérieur, le « creuset » dans lequel se fondent les compétences, le
« laboratoire » pratique d’activités pédagogiques et le « vecteur », interne et externe, de
diffusion du savoir-faire du CNED
110Il ne s’agit pas d’un centre documentaire traditionnel, mais davantage d’un carrefour
permettant de recevoir, d’organiser, de redistribuer l’information en sollicitant les nouvelles
technologies. « Agora » contient cette idée de carrefour où les personnes échangent des
informations et tissent de multiples liens ; « Tech » renvoie bien sûr à l’utilisation des
nouvelles technologies. En bref, c’est un site virtuel qui s’inscrit dans le concept d’université
sans murs. On peut même envisager dans l’avenir une mise en image tridimensionnelle avec
différents « lieux » d’échanges et d’archivage susceptibles de mieux répondre aux besoins des
professionnels de l’enseignement à distance grâce à une vision quasi topographique.
Ainsi, les supports de travail de l’« Agora Tech » sont pour partie physiques (rassemblement
d’un fonds documentaire écrit, audiovisuel, informatique, édition d’études à usage interne et
externe), et pour partie virtuels via le Campus Électronique du CNED (constitution de
répertoires d’articles, d’ouvrages, liaison avec les Centres d’information dispersés au sein du
CNED, en France, et à l’étranger).
Enfin, sous l’angle des supports, l’École doit être exemplaire, c’est dire que, sans rejeter la
forme « stage en présence » et « documents imprimés », l’École se veut délibérément « sans
murs », en faisant appel aux techniques actuelles de communication. L’Agora Tech répond à
ce choix ainsi que l’équipement d’un Espace de formation MultiMédia (fin 1997) et d’une
salle polyvalente dotée d’un dispositif de projection audio-vidéo-informatique (1999).
116Conduire cette démarche est la mission dévolue à une section spécialisée de l’École qui
s’emploie à détecter et exploiter les expériences étrangères en enseignement à distance, à
assurer la participation de l’École aux programmes étrangers portant sur l’enseignement à
distance, à accueillir des experts extérieurs dont les savoirs, les compétences et les recherches
sont de nature à vivifier le CNED, enfin à organiser des actions de formation internationales
pour diffuser le savoir-faire du CNED.
120L’École a deux projets dans ce domaine, l’un en cours de réalisation (IFORMAD), l’autre
en discussion (IFAD) :
soit sur une définition concertée avec le commanditaire, par exemple l’accueil de
stagiaires marocains, tunisiens, costariciens, brésiliens… au cours des années 1998-
2000, ou (septembre-octobre 2000) le stage « tuteurs » pour le COLEACP (Comité de
liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique pour la promotion des exportations
horticoles) et celui destiné à 15 formateurs chinois de haut rang ;
soit sur une offre d’été, programmée, du CNED : à ce type appartiennent les trois
stages « Concevoir des dispositifs ouverts et à distance pour l’enseignement du
FLE/FLS » dispensés en 1999-2000, le projet 2001 « Techniques de création et de
gestion de produits multimédias » et les propositions de l’École faites dans le cadre du
projet Eumédis-Avicenne (formation de responsables de centres d’EAD, de tuteurs,
etc.) ou le montage de stages « répétiteurs » pour les écoles françaises à l’étranger.
Les réactions tant des publics formés que des spécialistes et des bailleurs de fonds (Ministère
des Affaires Étrangères par exemple) sont positives : les stages internationaux de l’École ont
bonne presse auprès des spécialistes et la qualité des formations offertes tend à fidéliser les
usagers comme en témoignent les demandes récurrentes de certains postes diplomatiques.
123L’un des axes principaux vise depuis trois ans à doter le CNED de chefs de projet
multimédia, en nombre significatif (2 personnes x 8 instituts, chaque année), au prix d’une
formation lourde (20 jours étalés sur 10 mois), traitant d’aspects méthodologiques fondés sur
la notion de qualité appliquée à la conduite de projet multimédia, balayant les conditions
pédagogiques, juridiques, financières, commerciales, de conception et de fabrication de ces
produits multimédias et faisant une large part aux contacts avec les professionnels du privé,
dans un état d’esprit de partenariat.
124Un autre secteur, très actif, porte sur les usages pédagogiques des outils proposés par les
nouvelles technologies. Ces formations, très diversifiées, vont de la simple initiation (mais
encore plus nécessaire qu’on le croit !) à l’informatique et à l’Internet jusqu’à la réflexion
poussée sur la correction par réseau, en passant par l’usage des images 2D, les logiciels de
développement (Front Page, Flash) ou les langages (html, Javascript), ainsi que les outils de
développement multimédia en vue de la production de cédéroms et DVDroms ou la maîtrise
de la télévision numérique de formation. L’accent est mis systématiquement, non pas sur
l’outil, mais sur les « plus » pédagogiques que son usage entraîne et conduit à une remise en
cause des contenus de cours et des formes d’évaluation. D’autres métiers, périphériques mais
indispensables à l’industrie de l’enseignement à distance, ne sont pas oubliés : téléacteurs
renseignant et orientant les usagers/clients ; spécialistes des études sur les marchés et les
besoins de formation ; etc.
Figure 1
Figure 2
Figure 3
Tableau 1
3 – Conclusion
128L’École de formation aux métiers de l’enseignement à distance du CNED vise à doter
celui-ci d’un corps de spécialistes le plus performant possible en enseignement à distance, soit
en consolidant les savoir-faire actuels et en incitant à l’usage des nouvelles technologies, soit
en traitant de thèmes cruciaux.
129Elle développe donc des actions de formation, sous forme de stages ou à distance, tant
dans le domaine pédagogique et technique que dans celui de l’ingénierie (« Ingénierie de la
formation à distance : méthodologie et pratiques ») ou dans celui des techniques (logiciels,
audiovisuel) et de l’expertise de produits multimédias (« Ateliers »).
130Pour ce faire, elle s’appuie sur trois organisations mises en place par le CNED : l’« Agora
Tech » (centre de documentation, d’information et de formation sur réseaux), un site intranet
d’échanges et de validation et le Campus électronique, plate-forme de services virtuels
ouverts au public.
131Mais c’est aussi une École ouverte, tournée vers la détection et l’exploitation
d’expériences étrangères en enseignement à distance, la participation aux programmes
étrangers portant sur l’enseignement à distance dans sa dimension « ingénierie » et
« formation de formateurs », et l’impulsion d’échanges de compétences par l’accueil
d’experts extérieurs (« Les Rendez-Vous ») et par l’organisation d’actions de formation vis-à-
vis de l’international.
Bibliographie
133Une bibliographie spécifique sur la formation de formateurs en enseignement à distance
n’est pas aisée à établir, ce thème ne faisant pas fréquemment l’objet de publications
propres. De nombreux aspects sont à glaner dans des ouvrages plus généraux ou dans des
articles. Les titres qui suivent ne prétendent donc pas à l’exhaustivité.
134Mantyla,, K., Gividen,, J.R., Distance Learning : a Step-by-Step Guide for Trainers.
Select the best Technologies, Explore Implementation Strategies, Integrate DL into your
Training Program, Alexandria, VA, American Society for Training & Development, 1997,
179 p.- ISBN : 1-56286-060-7.
135Collectif, Supporting Distance Learners : a Tutor’s Guide, Cape Town, The South
African Institute for Distance Education, 1998 ,84 p. - ISBN : 1-86859-035-6.
136Mills, R., Tait, A., Supporting the Learner in Open and Distance Learning, Londres,
Pitman Publishing, 1998, 238 p. - ISBN : 0-273-62316-8.
137Marland, P., Towards More Effective Open & Distance Teaching, Stirling, VA, Kogan
Page Limited, 1997, 127 p. - ISBN : 0-7494-2190-8.
138Porter, L.R., Creating the virtual classroom : distance learning with the Internet, New
York, Wiley Computer Publishing, 1997, 260 p. - ISBN : 0-471-17830-6.
Notes
[1]
[2]
TECFA : http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/LME/lme-overview.html
[3]
[4]
[5]
Formateur de terrain : enseignant actif dans une classe qui contribue par son
expérience concrète à la formation des étudiants en leur permettant de pratiquer en
classe.
[6]
Edunet (http://www.edunet.ch)
[7]
Mosaïca (http://tecfa.unige.ch/proj/pangea/historique/mosaica-pj.html
[8]
[9]
MOO: MUD Object Oriented ou parfois, Multi-User Object Oriented systems MUD:
Multi-User Dungeon/Domain/Dimension Il s’agit d’un espace virtuel pour
l’Enseignement et la Recherche http://www.moo.mud.org/moo-faq/moo-faq-
1.html#ss1.1
[10]
http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/LME/lme-projets_00.html).
[11]
[12]
[13]
[14]
Marque déposée.