Polycopié Suites Numériques
Polycopié Suites Numériques
Polycopié Suites Numériques
1. Généralités.
Définition. On appelle suite toute application d’un intervalle n 0 , +∞ de N dans R. En pra-
tique, n 0 vaut souvent 0 ou 1 ; d’ailleurs, on peut toujours se ramener à ces cas-là.
Notations et vocabulaire. L’image de l’entier naturel n par la suite u se note, non pas u(n),
mais u n . La suite u se note aussi (u n ). Le nombre u n s’appelle le terme général de la suite u.
Exemples.
— La suite des nombres pairs : 2, 4, 6, 8, . . . .
— La suite des inverses des nombres entiers : 11 , 12 , 13 , . . . .
Remarque : modes de génération d’une suite.
Une suite est définie par :
— une formule explicite : u n = f (n).
— une relation de récurrence : u n+1 = f (u n ).
— un algorithme.
— un motif géométrique.
— etc.
Exemples.
p
— u n = n + 3.
p
— On donne u 0 = −2 et u n+1 = u n + 3.
— (...)
— u n est la longueur du côté d’un n-gone convexe régulier.
2. Bornitude.
Définition. Une suite (u n ) est dite minorée s’il existe un nombre réel α tel que :
∀n ∈ N, α ≤ u n
Définition. Une suite (u n ) est dite majorée s’il existe un nombre réel β tel que :
∀n ∈ N, u n ≤ β
Définition. Une suite est dite bornée si elle est minorée et majorée.
Exercice. Prouver que la suite de terme général n −1 +(−1)n est bornée, et trouver son meilleur
minorant et son meilleur majorant.
3. Monotonie.
∀n ∈ N, u n+1 ≥ u n
∀n ∈ N, u n+1 ≤ u n
Remarques. Une suite croissante est minorée par son premier terme. Une suite décrois-
sante est majorée par son premier terme.
Définition. Une suite est dite monotone si elle est croissante ou décroissante.
Exemple.
— La suite de terme général 3n + 2 est croissante.
— La suite de terme général n1 est décroissante.
— La suite de terme général (−1)n n’est pas monotone.
Définition. Une suite est dite constante si tous ses termes sont égaux ; stationnaire si elle
est constante à partir d’un certain rang.
Propriété. Soit u une suite définie explicitement par une fonction f de N dans R. Alors, si
f est monotone, alors u l’est aussi et a même monotonie que f .
Preuve. Clair.
4. Périodicité.
Définition. Une suite (u n ) est dite périodique s’il existe un entier naturel non nul p tel que
∀n ∈ N, u n+p = u n