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Chapitre 5 : Suites et Séries

Ce chapitre aborde les suites et séries.

1. Les suites

Notion de suite numérique

Une suite numérique est une application de l’ensemble ℕ des entiers naturels dans un
ensemble E, où E est un sous-ensemble soit de ℤ, de ℝ ou de ℂ. Ainsi, selon les cas, on
parle, soit de suite « entière » ou de suite « réelle » ou de suite « complexe ».

- L’image de n par la suite U est notée U n  n ou U n  .

- U0, U1, U2, ….. Un,…… sont des termes de la suite.

- Un est appelé le terme général de la suite, ou terme de rang n

Définition d’une suite

- On peut définir une suite U en donnant directement son terme général en

fonction de n. Soit par exemple la suite U définie pour tout entier n par : 𝑈𝑛 =
3𝑛 − 4
- On peut aussi définir une suite U par récurrence, en donnant une formule
permettant de calculer le terme suivant 𝑈𝑛+1 à partir de 𝑈𝑛 qui est le terme
précédent.
U 0  6
Soit par exemple : 
U n 1  2U n  3; n 

U 0  1


n  ; U n 1   n  1 U n


Exemples de suites

1.1.1. La suite arithmétique

On dit que U n est une suite arithmétique de premier terme U0 et de raison r lorsque

n  On a : U n 1  U n  r

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- Calcul direct du terme de rang n : U n  U 0  nr ; ou U n  U p   n  p  r

- Somme des premiers termes d’une suite arithmétique

n
 n 1 
U
k 0
k U 0  U1  .......  U n  
 2 
 U 0  U n 

1.1.2. La suite géométrique

On dit U n est une suite géométrique de premier terme U 0 et de raison q lorsque pour
tout n , on a : U n 1  qU n

- Calcul direct du terme de rang n

U n  U 0 q n , ou U n  U p q  
n p

- Somme des premiers termes d’une suite géométrique :

n  1  q  n 1 
 U k U 0  U 1  .......  U n  U 0
 1  q 
k 0  
- Somme des puissances successives d’un réel différent de 1 :
 1  q  n 1 
q 0  q1  q 2  ......  q n   
 1 q 

1.1.3. La suite arithmético-géométrique

On dit que U n  est une suite arithmético-géométrique si elle est définie par récurrence

U n 0  U
de la manière suivante : 
n  n0; U n 1  aU n +b

- Si a  1 , son terme général est alors :

b  b 
Un   a nn 0  U  
1 a  1 a 

- Si a  1 , la suite est une suite arithmétique.

Sens de variation d’une suite

Soit U n  une suite numérique. On dit que :

- La suite U n  est croissante lorsque, pour tout entier n, U n  U n 1 ;

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- La suite U n  est décroissante lorsque, pour tout entier n; U n  U n 1

- La suite U n  est constante lorsque, pour tout entier n; U n  U n 1

Méthode : Comment étudier le sens de variation d’une suite.

- Dans le cas d’une suite définie par une relation de la forme U n  f (n) , on étudie

les variations de la fonction f sur  0; 

- Dans le cas général on étudie le signe de la différence U n 1  U n .

- Dans le cas d’une suite dont tous les termes sont strictement positifs, on peut
U n1
aussi comparer le quotient avec 1.
Un

- Un raisonnement par récurrence peut aussi parfois être utilisé pour étudier la
monotonie d’une suite.

Limites

1.1.4. Suites divergentes de limite infinie

- On dit qu’une suite ( U n ) admet pour limite  si pour tout nombre réel A,

 A;  contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang.
On note lim U n  
n

- On dit qu’une suite ( U n ) admet pour limite  si pour tout nombre réel A,

; A contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note

lim U n   .
n

De telles suites sont dites divergentes.

1.1.5. Suites convergentes (limite finie)

Soit ( U n ) une suite numérique et a un réel.

On dit que ( U n ) admet pour limite a si tout intervalle ouvert contenant a

contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang.

On note lim U n  a , on dit alors que la suite est convergente.

n 

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Lorsque la suite n’est pas convergente, on dit qu’elle est divergente.

Comportement global d’une suite

Soit ( U n ) une suite numérique. On dit que :

- La suite ( U n ) est majorée lorsqu’il existe un réel M tel que, pour tout entier n,
Un  M

- La suite ( U n ) est minorée lorsqu’il existe un réel m tel que, pour tout entier n,
Un  m

- La suite ( U n ) est bornée lorsqu’elle est à la fois minorée et majorée

 Si une suite croissante ( U n ) converge vers un réel l, alors cette suite est
majorée par l : n  , vn  l
 Si une suite ( U n ) est croissante et non majorée, alors lim U n  
n

 Si une suite ( U n ) est décroissante et non minorée, alors lim U n  

n

 Si une suite est croissante et majorée, alors elle est convergente.

 Si une suite est décroissante et minorée, elle est convergente.

2. Les séries numériques

Généralité

2.1.1. Définition

n
Soit ( U n )n une suite de nombres réels, on pose : sn  U 0  U1  .....  U n  U k
k 0

La limite de sn est appelée série de terme général U n .

 sn n est appelée suite des sommes partielles de la série.

Une série de terme général U n est notée  U n ou U n

n0

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2.1.2. Convergence

Une série de terme général U n est dite convergente si la suite des sommes partielles

 sn n est convergente et on note : lim Sn  U n
n 
n 0



U
n 0
n est appelée série de terme général U n .

 sn n est appelée suite des sommes partielles.

Une série qui n’est pas convergente est dite divergente. En d’autre terme, si on note
l  lim Sn , on a : U n converge vers lim Sn  l .
n  n 
n0

Donner la nature d’une série, c’est dire si la série est convergente ou divergente.

Quelques exemples de séries

- Séries géométriques :

Une série géométrique est une série dont le terme général est de la forme :
U n  aqn , a  0

Pour ce type de série, le calcul de la somme partielle est donné par la formule
suivante : Sn  U 0  U1  .....  U n

 a  aq  aq 2  .....  aq n

 a 1  q  q 2  .....  q n 

  1  q n 1 
a  
   1 q  ; si q  1
a n  1 , si q  1
  

On remarque ainsi que lim Sn existe si et seulement si q 1 . Dans ce cas la série

n


a
géométrique converge et on a :  aq
n 0
n

1 q
.

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- La Série harmonique

1
C’est la série dont le terme général est de la forme U n  où n  *
. Cette série est
n
divergente.

Les propriétés de la convergence

Proposition 1:

Soit  U  une série convergente alors 𝑛→+∞

n lim 𝑈𝑛 = 0.

La réciproque est fausse.

- Ainsi lim 𝑈𝑛 ≠ 0alors

𝑛→+∞
 U  n est une série divergente.

2.1.3. Les séries à termes positifs

Une série  U  n est dite série à termes positifs si 𝑈𝑛 ≥ 0 pour tout n .

Proposition 2 :

Soit  U  une série à termes positifs.

n

 U  convergent   s 
n n n est majorée.

Théorème1 : (Règle de comparaison)

Soit  U  et  V  deux séries à termes positifs.

n n

On suppose que 0 ≤ 𝑈𝑛 ≤ 𝑉𝑛 .

1)  V  converge   U  converge.
n n

2)  U  diverge   V  diverge
n n

Théorème2 : (Règle de comparaison logarithmique)

Soit  U  n et  V  deux séries à termes strictement positifs.

n

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U n1 Vn 1
On suppose que  . Alors
Un Vn

-  V  converge   U  converge.
n n

-  U  diverge   V  diverge
n n

Théorème 3 : (Critère d’équivalence)

Soit  U 
n et  V  deux séries à termes strictement positifs.
n

𝑈𝑛
On suppose que lim = 𝑙, 𝑙 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑙 ≠ +∞
𝑛→∞ 𝑉𝑛

Alors les deux séries sont de même nature.

2.1.4. Séries de Riemann

Soit   , on appelle série de Riemann, toute série dont le terme général est de la
1
forme 𝑈𝑛 = , 𝑛 ≥ 1 𝑒𝑡  
𝑛𝛼

Proposition 3 :
1
Une série de Riemann (∑ ) converge si et seulement si 𝛼 > 1
𝑛𝛼

Proposition 4 :

Soit  U  n une série à termes positifs.

- S’il existe 𝛼 > 1 tel que la suite  nU n n soit majorée par une constante 𝑀 > 0 ;

alors  U  est convergente.

n

- S’il existe 𝛼 ≤ 1 tel que la suite n U 


n n soit minorée par une constante 𝑚 >

0, alors la série  U  n est divergente.

Corollaire 1 :

Soit  U  n une série à termes positifs. On suppose qu’il existe   tel

que lim 𝑛𝛼 𝑈𝑛 = 𝑙, 𝑙 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑙 ≠ +∞.

𝑛→∞

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 U 
1
Les séries et (∑ ) sont de même nature.
n 𝑛𝛼

Proposition 5 : (Critère d’Alembert)

Soit  U n une série à termes strictement positifs.

𝑈𝑛+1
Posons lim =𝑙
𝑛→∞ 𝑈𝑛

- 𝑙 < 1   U n  converge

- 𝑙 > 1   U n  diverge

- 𝑙 = 1 ; on ne peut rien conclure

Proposition 6 : (Critère de Cauchy)

Soit  U  n une série à termes positifs.

Posons lim 𝑛√𝑈𝑛 = 𝑙

𝑛→∞

- 𝑙 < 1   U n  converge

- 𝑙 > 1   U n  diverge

- 𝑙 = 1 ; on ne peut rien conclure

2.1.5. Séries à termes quelconques

- Séries alternées

On appelle série alternée, toute série  U 

n vérifiant la relation 𝑈𝑛 . 𝑈𝑛+1 ≤ 0. Le

terme général d’une telle série alternée  U 

n peut-être noté sous la forme :

𝑈𝑛 = (−1)𝑛 𝑉𝑛 où 𝑈𝑛 = (−1)𝑛+1 𝑉𝑛 avec 𝑉𝑛 ≥ 0

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Théorème 4 : (Critère de Leibniz)

Soit  U  n une série alternée. On suppose que :

1.) La suite  U n  n
est décroissante.

2.) lim 𝑈𝑛 = 0
𝑛→+∞

Alors la série  U  n est convergente.

- Séries absolument convergentes

Une série  U  n est dite absolument convergente si la série   U  est convergente.

n

Il est clair que toute série à termes positifs convergentes est absolument convergente.

Théorème 5 :

Toute série absolument convergente est convergente. La réciproque est fausse.

  U  Converge   U  converge.
n n

Exercices d’Application

Exercice1 :

1.) Déterminer dans chacun des cas suivants la limite de la suite 𝑈𝑛

2𝑛+1
a.) 𝑈𝑛 =
𝑛+325
2𝑛2 −3𝑛+2
b.) 𝑈𝑛 =
1−𝑛
4𝑛2 +1
c.) 𝑈𝑛 =
𝑛(2𝑛+1)
3
d.) 𝑈𝑛 =
2√𝑛+17

e.) 𝑈𝑛 = √𝑛 + 1 − √𝑛
2.) Etudier la convergence des suites suivantes :

2 n 1
1
√𝑛2 + 𝑛 + 1 − √𝑛 ; 𝑛2+1 ; n 
𝑛 sin 𝑛 cos 𝑛
;
k 1 n k
2 𝑛+1

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3.)
a.) Soit (𝑈𝑛 ) la suite définie par 𝑈0 = 2 et, pour tout entier n, 𝑈𝑛+1 = 5𝑈𝑛 + 4.
Montrer que ∀ n , 𝑈𝑛 > 0
b.) Soit (𝑈𝑛 ) la suite définie par 𝑈0 = −3 et, pour tout entier n, 𝑈𝑛+1 = 5 −
4𝑈𝑛 .

Montrer que ∀ n , 𝑈𝑛 = (−4)𝑛+1 + 1

1 𝑈𝑛 +1
c.) Soit (𝑈𝑛 ) la suite définie par 𝑈0 = et, ∀ n , 𝑈𝑛+1 = ,
2 𝑈𝑛 +2

Montrer que ∀ n , 0 < 𝑈𝑛 < 1

4.) Soit (𝑈𝑛 ) la suite définie par 𝑈0 = 1 , 𝑈1 = 2 et pour tout n ,
𝑈𝑛+2 = 5𝑈𝑛+1 − 6𝑈𝑛 .
Calculer 𝑈2 , 𝑈3 , 𝑈4 .
1
5.) Soit (𝑈𝑛 ) la suite définie par 𝑈0 = 1 et pour tout entier n, 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 3
4

a.) Montrer que ∀ n , 𝑈𝑛 ≤ 4

b.) Montrer que la suite (𝑈𝑛 ) est décroissante.
c.) Déduire que (𝑈𝑛 ) est convergente, puis déterminer 𝑈𝑛 , ∀ n

U 0  3

6.) Soit (𝑈𝑛 ) la suite définie par 
U n 1  3  U n


Quelle valeur de 𝑈0 faut-il prendre pour que la suite (𝑈𝑛 ) soit stationnaire.

Exercice2
1.) Donner la nature des séries suivantes :


2n  1
     
n2  1
1 n3  n ;
1 2n 1 n 1
0 2n ; 1 2 ;  1 n
; 1 n2 ; 0 n3  1 ; 1 n3  n2 ;
 n 1 
 n  

 n ! ;   2n  3n  1
1
0  2n  1  ; 0 0
2

2.) Donner la nature des séries ∑ 𝑈𝑛 suivantes.

sin 𝑛2
a.) 𝑈𝑛 =
𝑛2
(−1)𝑛 ln 𝑛
b.) 𝑈𝑛 =
𝑛

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(−1)𝑛
c.) 𝑈𝑛 =
𝑛
1
3.) Soit la série de terme général 𝑈𝑛 = avec 𝑛 ≥ 1. Mettre 𝑈𝑛 sous
𝑛(𝑛+1)

forme :
𝑎 𝑏
𝑈𝑛 = + ; (𝑎; 𝑏) ∈ ℝ2
𝑛 𝑛+1

Ecrire plus simplement 𝑆𝑛 .

1
En déduire lim 𝑆𝑛 et ∑+∞
𝑛=1
𝑛→+∞ 𝑛(𝑛+1)

1 1
4.) Soient les séries (∑ 𝑈𝑛 ) et (∑ 𝑉𝑛 ) telles que 𝑈𝑛 = log( 1 + ) et 𝑉𝑛 =
2𝑛 2𝑛

Montrer que les séries (∑ 𝑈𝑛 ) et (∑ 𝑉𝑛 ) sont de même nature et convergent.

1 1
5.) Soit les séries (∑ 𝑈𝑛 ) et (∑ 𝑉𝑛 ) telles que 𝑈𝑛 = et 𝑉𝑛 = log( 1 + ).
𝑛 𝑛

Montrer que les séries (∑ 𝑈𝑛 ) et (∑ 𝑉𝑛 ) sont de même nature et divergent.

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