Rapport de Stage

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RAPPORT DE STAGE

THÈME :

CONDUITE D’UNE MISSION DE COMMISSARIAT AUX COMPTES


DANS UNE ENTREPRISE

Encadrant Professionnel : Encadrante


Pédagogique :
Jean Marc Aurel GBAGUIDI Safa MAKATI

Réalisé par : Khadidiatou FOFANA


Année d’étude : Licence

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Remerciements

Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, je souhaite


adresser mes remerciements et ma profonde gratitude à toutes les
personnes qui m’ont aidées à réaliser ce rapport.

En premier lieu, je remercie l’ensemble du personnel du Cabinet Sec


Diarra pour leur amabilité tout au long de cette expérience.

M. Jean Marc Aurel GBAGUIDI, chef de mission au Cabinet Sec Diarra.


En tant qu’encadrant de ce rapport , qui m’a guidé dans mon travail, m’a
aidé à trouver des solutions pour avancer et pour sa collaboration en me
fournissant les données précises nécessaires à la réalisation de ce rapport.

Je remercie M. Silimakan DIANKA pour son aide précieuse.

Ainsi que Madame Safa MAKATI et tous le personnel de l’ISGA Rabat qui
m’ont donné les bases pédagogiques adéquates au bon déroulement de cette
expérience professionnelle.

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SOMMAIRE

Introduction…………………………………………………………………….
4

PREMIÈRE PARTIE : CADRE THÉORIQUE


Chapitre 1 : Présentation de la
société………………………………………….6
Sections: Organisation et fonctionnement de la société

Chapitre 2 : Généralité sur le commissariat aux


comptes……………………..8
Section 1 : Historique, définitions et objectifs du commissariat aux comptes
Section 2 : Statut, mission, éthique et déontologie du commissariat aux
comptes

DEUXIÈME PARTIE : CADRE PRATIQUE


Chapitre 1 : le commissariat aux comptes dans les entreprises………………
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Section 1 : Généralité sur le commissariat aux comptes dans les entreprises
Section 2 : Les étapes clés de la mission d’audit

TROISIÈME PARTIE : Exemple ( Cas MSN)………………………………


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INTRODUCTION

Le commissariat aux comptes (CAC) est un audit légal externe à l’entreprise. Il peut-être
obligatoire ou facultative. Le commissaire aux comptes réalise pour cela un audit légal, dont
la procédure est strictement définie par la loi.

Il consiste à vérifier la sincérité, la régularité et la véracité des données financières fournies


dans la comptabilité et les comptes annuels de l’entreprise ( bilan, compte de résultats, annexe
légale) ainsi que la conformité de la comptabilité de l’entreprise avec les normes en vigueur.
Sa mission est d’intérêt général puisqu’il est à même de certifier les comptes annuels d’une
entreprise aussi bien pour les institutions financières que pour l’Etat.

La mission du Commissaire Aux Comptes (CAC) diffère de celle de l’expert-comptable dont


l’intervention auprès du dirigeant est quotidienne, plus proche et plus axée sur le conseil.

Faire appel aux services d’un commissaire aux comptes n’est pas obligatoire pour toutes les
entreprises. Cela dit, il est apprécié de disposer d’un CAC même si ce n’est pas obligatoire
notamment pour la certification qu’il apporte en terme de tenue et de transparence des
comptes.

4
La nomination d’un commissaires aux comptes est obligatoire dans les SA, certaines SAS et
autres entités (telles que certaines associations, certaines SARL). Ceci dépend surtout de la
taille de celle-ci et des résultats financier qu’elle parvient à réaliser.

Le commissariat aux comptes au sein d’une entreprise est également différent de l’audit
interne. Le CAC doit assurer aux actionnaires et aux tiers que les états financiers qui leurs
sont présentés donnent une image fidèle des performances et de la situation financière de
l’entité. D’où l’appellation « Audit légal ».

Le commissaire aux comptes est avant tout un expert comptable qui a valide un stage auprès
d’un commissaire aux comptes habilité.

A juste titre

L’'article 3 de la loi portant statut de l’ordre des experts comptables agréés et réglementant les
professions d’expert comptable et de comptable agréé (au Mali): « Est expert-comptable, celui
qui, inscrit au Tableau fait profession habituelle de réviser et d’apprécier les comptabilités des
entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail. Il est également
habilité à attester la régularité et la sincérité des états financiers de synthèse requis des
entreprises par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

L’expert comptable peut aussi tenir, organiser les comptabilités et analyser, par les procédés
de la technique comptable, la situation et le fonctionnement des entreprises sous leurs aspects
économiques, informatiques, juridiques et financier.

Il est habilité à donner des consultations et à effectuer toutes études et tous travaux d’ordre
juridique et fiscal, sous réserve que ses interventions soient exclusivement faites au profit de
clients pour lesquels sont parallèlement effectués des travaux comptables. Sous les mêmes
conditions, il peut également fournir des conseils en matière de gestion. »

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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE

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Chapitre 1 : Présentation de la société

Sections: Organisation et fonctionnement de la société

a. Historique

Fondée à la fin des années 1970 en France, la Société d’Expertise Comptable Diarra (SEC
DIARRA) a ouvert un bureau à Bamako dans les années 1980. Elle a ainsi accompagné et
conseillé le gouvernement du Mali dans ses réformes sectorielles et apporté son expertise dans
le processus de restructuration et de privatisation des entreprises publiques.

Forte de sa position de leader acquise à travers sa riche et longue expérience dans la sous-
région, SEC DIARRA s’est implanté en 2012 au Burkina Faso pour accompagner son
développement a l’international.

Une filiale SITAN INFORMATIQUE a été créé en 2009 afin de proposer aux entités
publiques et privées des solutions pour renforcer et développer leur système d’information et
de gestion.

Holding
SEC-DIARRA

SEC-DIARRA Centre d’expertise


SEC-DIARRA SEC-DIARRA SITAN
FRANCE Comptable et de
MALI BURKINA FASO INFORMATIQUE
Certification

SEC DIARRA dispose de ressources d’une cinquantaine de professionnels. Les experts de


SEC DIARRA, en plus d’une solide formation académique reçu en Afrique, en Europe ou aux
USA , possèdent une riche expérience professionnelle de plusieurs années.

SEC DIARRA Mali emploie les effectifs suivant :

PROFIL NOMBRE
Associés 5
Experts 36
Personnel d’appui 20
7
TOTAL 61

SEC DIARRA met à la disposition de ses clients des spécialistes de l’audit, du commissariat
au comptes, de l’organisation des entités, de la fiducie, de la détection de la fraude, du conseil
de gestion, de l’implémentation des outils informatiques de gestion, des études institut, de
l’accompagnement en phase de démarrage, de croissance et de réhabilitation , de la gestion
financière et fiscale.

Leur particularité consiste à élaborer des solutions appropriées à tout type de problème.

Et quant à leur approche méthodologique, elle consiste à ne pas couper pied pour l’adapter à
la chaussure mais à trouver la chaussure adaptée au pied.

La compétence, l’expérience et la capacité d’écoute de l’équipe SEC-DIARRA permet


d’appliquer cette règle : « La valeur des hommes faisant la valeur du cabinet, vous ne
viendrez jamais chez nous par hasard ! »

Valeurs de SEC-DIARRA

- Éthique et Indépendance : Parce que rester fidèle à nos principes et notre éthique
professionnelle est notre ligne de conduite quotidienne.
- Technicité et Professionnalisme : Parce que répondre aux exigences de nos clients
à travers une offre pluridisciplinaire est notre ambition.
- Responsabilité et Développement Social : Parce qu’ils garantissent la qualité de
nos missions et nous permet de placer l’humain avant le profit.

b. Domaine d’activité

- Audit et réformes institutionnelles : Audit Contractuel, Commissariat aux comptes,


Audit opérationnel, Études institutionnelles et sectorielles.
- Management : Études organisationnelles, Implémentation de manuels de procédures,
Systèmes d’information de gestion, Assistance au financement( au démarrage, au
développement et à la réhabilitation des entités)
- Assistance comptable et fiscale : Organisation et tenue comptable, Gestion fiscale,
Assistance fiscale
- Fiducie : Conception d’agence et programmation financière Indépendantes des
bénéficiaires, Gestion directe et sécurisation des fonds bailleurs, Lutte contre les
fraudes et la corruption.

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Chapitre 2 : Généralité sur le commissariat aux comptes

Section 1 : Historique, définitions et objectif du commissariat aux comptes

a. Historique

L’historique du commissariat aux comptes est très lié à celles des sociétés par actions, et son
évolution à travers le temps, a été dicté par le développement qu’ont connu le droit
commercial, et principalement le droit des sociétés dans les pays industrialisés.

A l’origine, les commissaires aux comptes étaient nommés pour une mission de contrôle pour
une courte période. Qui précède généralement l’assemblée des actionnaires ; leur Rôle
consistait essentiellement (et très souvent) à établir une brève approbation des comptes
comptables, sans aucun contrôle approfondi.

C’est après la crise économique et financière de 1929 qui frappa le monde capitaliste, que le
commissariat aux comptes va connaître un grand essor. De ce fait, il va devenir un instrument
de contrôle efficace et permanent. La profession va être exercée par des personnes hautement
qualifiées, désignées par les actionnaires des entreprises dans le but principal de sauvegarder
leurs intérêts.

Nombreux, sont les pays occidentaux qui ont élaboré des lois et des réglementations destinées
à améliorer l’efficacité du contrôle qui devrait être exercé par le commissaire aux comptes.

En fait, le contrôle des premières sociétés commerciales ne s’est pas d’abord effectué par un
organe légal de contrôle, mais il a subi, depuis son origine, une longue évolution historique
qui s’est conclus notamment par l’institution du commissariat aux comptes.

En France par exemple, les dirigeants de sociétés n’ont pas cédé facilement aux réclamations
des différentes parties comme les actionnaires et les créanciers, destinées à assurer un contrôle
effectif des comptes et une certaine crédibilité.

Ainsi la loi de 1856 relative aux sociétés en commandite par action, institua le contrôle de la
société par un conseil de surveillance, celui-ci qui n’a rien de commun avec le conseil de
surveillance organe de direction de la société anonyme, ne représentait pas du reste une
innovation, étant donné que ses membres étaient soigneusement choisis par les dirigeants.

Les membres du directoire agissaient au nom des mêmes intérêts de ceux qui exerçaient la
direction de la société. Cependant ce système a rapidement révélé son inefficacité pratique,
raison pour laquelle le pouvoir de contrôle a été attribué au commissaire aux comptes.

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L’institution du commissariat aux comptes, est apparue pour la première fois en France, dans
le cadre de la loi du 23 mai 1863 sur les sociétés à responsabilité limité, qui fit obligatoire,
aux sociétés par actions de désigner un ou deux commissaires, associés ou non par la suite
appelés commissaire de surveillance ou commissaires de sociétés. Ces derniers, qui avaient le
droit selon le texte « toutes les fois qu’ils jugent convenable dans l’intérêt social, de prendre
communication des livres, d’examiner les opérations de la société, et de convoquer
l’assemblée générale », en réalité n’ont pas exercé de véritable contrôle malgré qu’il était
permanent, leur intervention était plus ou moins fictive, et consistait seulement à la
vérification du bilan et des comptes, présentés par les administrateurs, dans le cadre d’un
rapport.
Par ailleurs, dans la loi du 24 juillet 1867, réglementant la société anonyme, le rôle et les
exigences relatives à la désignation du commissaire aux comptes ont connu une restriction
importante, par conséquent aucune condition de formation ni d’honorabilité n’était exigée.

b. Définitions

La réalisation des objectifs de l’entreprise et d’établissement financier intéresse d’une part


ceux qui interviennent directement dans sa gestion, et d’autre part ceux qui, d’une manière ou
d’une autre, participent à son financement ou sont intéressés par ses réalisations, ses
performances. Il s’agit donc principalement :
 Des dirigeants de l’entreprise qui ont besoin d’informations pour mieux gérer
l’activité ;
 Des propriétaires (actionnaires, associés, etc…), qui souvent éloignés de la
conduite des affaires, sont désireux d’obtenir des informations sur la rentabilité et
sur l’évolution de la situation financière ;
 Des salariés, qui, s’intéressent aux problèmes relatifs à la gestion et qui, par
ailleurs, sont souvent intéressés par les résultats ;
 L’Etat qui s’intéresse de près au respect de la règlementation et particulièrement
aux impôts ;
 Enfin des tiers qui, en tant que clients, fournisseurs, etc., traitent avec l’entreprise.

Dans notre tentative de cerner la notion de l’audit, nous présenterons quelques définitions :

 Définition proposée par Hervé JAHIER, Pascal LEPINE : le contrôle est le corollaire
des informations transmises et générées par les différents agents économiques. Le
contrôle réalisé doit être une garantie de la fiabilité des comptes et de l’opinion
exprimées par un professionnel indépendant.

 Définitions proposées par Robert OBERT : généralement, les définitions de l’audit


données par les auditeurs convergent vers une mission d’opinions :
 Confiée à un professionnel « indépendant » (auditeur interne ou externe) ;
 Utilisant une méthodologie spécifique ;
 Et justifiant un niveau de diligence acceptable par rapport à des normes

 Définition du terme « contrôle » proposée par H. Bouquin : le contrôle (…) fait appel
à quatre catégories de dispositifs : des objectifs, des normes, des règles, des outils.

Les objectifs sont les résultats (finance et autre) que l’on se propose d’atteindre sur un
horizon temporel déterminé pour remplir des missions définies sur un horizon au moins aussi
éloigné.
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Les normes ou politiques sont des lignes de conduite à tenir en présence d’une situation
donnée.

Les règles ou procédures définissent l’enchaînement des tâches à effectuer pour traiter une
situation. Elles visent donc des aspects répétitifs et programmables du fonctionnement d’une
organisation.

Les outils sont les différents moyens d’information et d’aide à la décision nécessaire au
pilotage

Ce qui nous donne une approche du commissariat aux comptes qui, selon L’IFAC, est une
mission d’audit des états financiers qui a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer
une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects
significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié. Pour exprimer cette opinion,
l’auditeur emploiera la formule « donne une image fidèle » ou équivalentes. L’auditeur
d’informations financières ou autres, élaborées selon des principes reconnus, poursuit le
même objectif » (IFAC, normes internationales d’audit, 1998-2003, ISA 200 « objectifs et
principes généraux en matière d’audit ».
Selon la CNCC en France, le cadre conceptuel des interventions du commissaire aux comptes
définit comme suit la mission de l’auditeur financier : « Une mission d’audit des comptes a
pour objectif de permettre au commissaire aux comptes de formuler une opinion exprimant si
ces comptes sont établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel
comptable qui leur est applicables. Cette opinion est formulée, selon les dispositions par
l’article L225-235 du code de commerce, en termes de régularité, sincérité et d’image fidèle »

Selon l’Ordre des experts comptables définit trois types de missions normalisées liées aux
comptes annuels : la mission de présentation des comptes annuels, la mission d’examen des
comptes annuels et la mission d’audit des comptes annuels. A chacune de ces missions sont
associés un corps spécifique de diligences et une formule type de rapport. La mission d’audit
des comptes annuels se caractérise par le fait qu’elle débouche sur une attestation contenant
une « assurance positive sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle » des comptes annuels
audités (OEC, Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises.

Donc le commissariat aux comptes est une profession exercée par des professionnels agrées
assermentés, compétents et indépendants, désignés par les administrateurs de l’entreprise
contrôlée pour vérifier, contrôler et émettre un avis (certificat) sur la sincérité et la régularité
des comptes et des documents comptables de l’entreprise.

Au terme de la loi 91-08 du 27-04-91 qui détermine les conditions et modalités d’exercice de
la profession d’expert-comptable/, commissaire aux comptes et comptable agréer, il est
commissaire aux comptes au sein de la présente loi, toute personne qui en son nom propre et
sous sa responsabilité fait profession habituelle d’attester de la sincérité et de la régularité des
comptes des sociétés et des organismes. « Art : 27 »

Il s’agit donc d’un contrôle légal exercé par des professionnels dûment habilités, à l’exclusion
de toute immixtion dans la gestion, pour certifier la régularité et la sincérité des états et
documents annuel d’une entreprise tels que, l’inventaire, le compte d’exploitation générale, le
compte de pertes et de profits et le bilan.

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c. Objectif du commissariat aux comptes 

L’ISA 200.2 énonce que l’objectif d’un audit d’états financiers est de permettre à auditeur
d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tout leur aspect
significatif, conformément à un référentiel comptable applicable.

L’objectif de l’auditeur dans une approche d’audit par les risques est d’obtenir une assurance
raisonnable que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies significatives. Ceci
implique par la réalisation de trois étapes fondamentales.

Une étape de
conception et
d’exécution de
procédures d’audit Une étape de rédaction
Une étape d’évaluation
complémentaires qui appropriée du rapport
des risques d’anomalies
répond aux risques d’audit, basée sur les
significatives dans les
estimés et réduisent les résultats du travail
états financiers
risques d’anomalies d’audit mené
significatives dans les
états financiers, à un
faible niveau acceptable

L’audit financier correspond à un examen critique des états financiers. Ceux-ci comprennent
le bilan, le compte de résultat, le TAFIRE (Tableau financier des Ressources et des Emplois)
devenu Tableau des Flux de Trésorerie et l’état annexé devenu la note Annexe. Ils forment un
tout indissociable. Les éléments comptables du rapport du conseil d’administration sont
considérés comme partie intégrante des supports de l’audit.

En effet l’objectifs assignés à l’auditeur est d’expriment une opinion motivée sur la régularité
et la sincérité des états financiers.

Les articles 710 à 717 de l’Actes Uniforme OHADA énoncent les objectifs de la mission du
commissariat aux comptes.

Les organismes étrangers assignent à l’audit des objectifs similaires : « l’objectif de l’examen


des états financiers par l’auditeur est la formulation d’une opinion sur l’image qu’il donne de
la situation financière, des résultats des opérations, de l’évolution de la situation financière au
égard aux principes comptables généralement admis. Le rapport de l’auditeur est le moyen par
lequel il émet son opinion, ou, si les circonstances l’exigent, refuse de le faire ».

L’émission d’une opinion sur la qualité de l’information comptable est donc l’objectif
primordial de l’audit. Selon

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Article 710 « le commissaire aux comptes certifie que les états financiers de synthèse sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice
écoulé ainsi que la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice ».
Article 711 dans son rapport à l’assemble générale ordinaire, la commissaire aux comptes
déclare
 Soit de certifier la régularité et la sincérité des états financiers de synthèse
 Soit d’assortir sa certification de réserve ou la refuser en précisant les motifs de ces
réserves ou de ce refus

L’appréciation de l’auditeur doit se faire à partir de deux éléments, le premier étant la


régularité des comptes, le second leur sincérité.

Il convient d’expliciter ces deux termes qui visent la fidélité

 Régularité

La régularité peut être définie comme la conformité aux règles et procédures en vigueur. La
notion de régularité n’a pas été clairement définie en France, que ce soit par la loi, par la
jurisprudence ou par la doctrine. « Qualité de c’est régulier, conformité à des règles » la
régularité est la conformité à la règlementation ou, le cas échéant, aux principes généralement
admis.

La qualité de l’information financière s’apprécie donc au regard des règles fixées par la loi,
c’est-à-dire des textes législatifs ou règlement (Droit des sociétés, Code de commerce et Droit
fiscal notamment), qui imposent des règles comptables de forme, de présentation ou
d’évaluation. Ensuite seulement, elle s’évalue d’après les règles fixées par la jurisprudence et
les organisations professionnelles compétentes à préciser la doctrine comptable. N’ayant pu
résoudre tous les problèmes qui posent les enregistrements comptables, le législateur voit en
effet son œuvre complétée par les organismes compétant dont les avis-dans la mesure où ils
ne sont pas infirmés par la réglementation déjà existante, ou par une règlementation
postérieure ou encore par la jurisprudence- constituent une source de droit.

Le fait de donner aux principes généralement admis un caractère supplétif est révélateur des
différences, voire des oppositions qui existent entre les conceptions françaises et les
conceptions anglo-saxonnes en matière de droit

Dans le système anglo-saxon, un certain nombre principes a été dégagé, que la pratique a
retenus comme des bases de comptabilisation acceptables. Une doctrine et une jurisprudence
se forment au travers des études de cas. Toutefois, une certaine évolution se produit aux Etats-
Unis puisque le S.E.C. (équivalent de la C.O.B devenue A.M.F le 1 er août 2003 en France)
définit sa propre doctrine à laquelle doivent se conformer les documents qui lui sont soumis.
Pratiquement, la profession contribue à dégager, de manière permanente, de nouveaux
principes.

Dans le système français, plus formaliste, ces bases de comptabilisation sont normalement
définies par la loi et c’est seulement pour pallier les carences éventuelles que les principes
comptables non codifies jouent un rôle. Pratiquement, la profession est gardiennée de
l’application de la réglementation et c’est lorsque la réglementation est insuffisante qu’elle
propose de nouvelles doctrines.

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Ce qui apparaît donc, c’est si l’expression « régularité » permet de traduire le caractère très
formalisé du droit comptable français, elle n’introduit cependant aucune différence entre les
objectifs d’un auditeur anglo-saxon ; l’un et l’autre vérifient le respect du droit comptable,
qu’il soit formel ou coutumier.

Il devrait être de même dans les pays membres de l’OHADA.

 Sincérité

Pour bien comprendre la notion de sincérité, il est utile de retracer rapidement la double
évolution qui a conduit à son acceptation actuelle.

Dans un premier temps, le terme « sincérité » s’est défini par opposition au terme
« exactitude ». En effet, lors de la rédaction de la loi de juillet 1966 (sur les sociétés
commerciales en France), l’Assemble Nationale avait proposé de substituer le
terme « exactitude » à celui de « sincérité » contenu dans le projet gouvernemental. Le
rapporteur du projet au Sénat, M. Dailly, demanda que l’on revienne au terme de sincérité en
donnant les raisons suivantes : au mot « exactitude » s’attache une rigueur qui exclut toute
nuance, le dictionnaire indique qu’est exact ce qui est conforme à la vérité.

Il est impossible d’imaginer qu’un commissaire aux comptes puisse certifier l’exactitude des
stocks surtout dans les sociétés ayant 40 000 à 50 000 articles et même dans les entreprises
moyennes opérant dans des domaines particuliers, par exemples, la quincaillerie. L’évaluation
des provisions comporte, elle aussi, un élément d’incertitude qui, fonctionnellement, exclut
l’exactitude. Le CAC ne peut pas attester qu’une provision est exacte, mais simplement
indiquer qu’elle a été estimée avec sincérité, c’est-à-dire que les risques ont été appréciés
d’une manière raisonnable ».

On peut ajouter que le terme « exactitude » recouvre deux aspects : exhaustivité (l’ensemble
des opérations est constaté) et traduction correcte (et donc régularité).

La seconde évolution a un caractère pratique. Elle a consisté à prêter un sens objectif à la


notion de sincérité. Une première interprétation est de s’en tenir à la lettre du terme utilisé. En
considérant en effet, qu’est sincère « celui qui exprime avec vérité ce qu’il sait, ce qu’il
pense », il semble que la bonne foi des dirigeants d’une entreprise soit une condition
nécessaire et suffisante de la sincérité des comptes. C’est la conception retenue par l’Institut
Française des Experts Comptables (I.F.E.C) en 1970 dans son Cahier n°1 consacré à
l’exercice du CAC : « Les dirigeants d’une société, au moins pris dans leur ensemble,
possèdent incontestable plus d’éléments que le contrôleur externe, celui-ci ne peut donc
substituer ses propres appréciations aux leurs. Mais, en confrontant les points de vue, se forme
une opinion sur la sincérité de ceux-là ». Ce qui revient à confondre la sincérité des comptes
avec celle de ceux les ont établis. Il est évident aux tiers ; les déformations apportées aux
comptes sont bien plus souvent un résultat de l’ignorance qu’une manifestation de mauvaise
foi.

Il a fallu donc élargir le sens de l’expression dans laquelle on s’était enfermé. On a fait
apparaître la notion de « sincérité objective », certes, discutable sur un plan sémantique, mais
indispensable sur le plan pratique : seraient sincères, des documents financiers tels que les
établirait un professionnel, indépendant, de bonne foi, placé devant les problèmes techniques
et l’interprétation qui s’y attache.

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Pratiquement, les comptes sincères résulteraient d’une parfaite connaissance
 Des règles et de leur application 
 De la situation de l’entreprise ;
 De la perception extérieure des comptes ainsi présentés (afin que le contenu n’en soit
pas perçu de manière déformée).

Cette conception retenue par la commission des opérations de Bourse (C.O.B. devenue A.M.F
le 1ér aout 2003) est celle selon laquelle, « la sincérité résulte de l’évaluation correcte des
valeurs comptables, ainsi que d’une appréciation raisonnable des risques et des dépréciations
de la part des dirigeants ».

On s’aperçoit donc que la notion de sincérité objective tend à s’identifier à la notion


« d’image fidèle », qui s’est imposée pour l’établissement de la quatrième directive
européenne.

 Fidélité

La fidélité est intimement liée à la régularité et à la sincérité. La fidélité rime avec la fiabilité.
C’est la caractéristique qualificative de l’information qui vise à rendre celle-ci sûre, capable
de traduire fidèlement la réalité économique et financière. Cette fiabilité est liée aux
dispositifs de fond et de forme à savoir 
 La définition des règles d’évaluation et de présentation ;
 L’application de celles-ci avec régularité et sincérité.

Section 2 : Statut, mission, éthique et déontologie du commissariat aux


comptes

a. Statut

Le statut du CAC est défini dans un cadre légal et règlementaire (Loi 96-024 du 21 février
1996 abrogée et remplacée par la Loi n°08-015/AN du 04 juin 2008).

b. Mission du commissariat aux comptes 

 Mission générale

 Vérifications spécifiques
Les commissaires aux comptes vérifient la sincérité et la concordance avec les comptes
annuels, des informations données dans le rapport de gestion et des documents adressés aux
actionnaires sur la situation financière et les comptes annuels. Ils vérifient la sincérité et la
concordance avec les comptes consolidés des informations données dans le rapport sur la
gestion du groupe. Ils s’assurent du respect de l’égalité entre les actionnaires. Ils contrôlent le
respect des dispositions relatives aux actions ou parts sociales détenues par les

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administrateurs. Ils examinent les conventions intervenues entre la société et l’un des
administrateurs ou entre deux sociétés ayant un administrateur commun. Ils examinent et
formulent s’il y a lieu leurs observations sur les documents d’information financière
prévisionnelle et les rapports explicatifs les accompagnants.

 Interventions spécifiques connexes


Les commissaires aux comptes sont appelés à intervenir ponctuellement et à établir un rapport
spécial lorsque certains événements ou situations précisées par la loi se produisent et
notamment dans les cas suivants :
o Augmentation du capital en cas de compensation avec des créances sur la société et en
cas de suppression du droit préférentiel de souscription
o Emission d’obligations convertibles en actions ou échangeables contre des actions ;
o Ouverture d’options de souscription ou d’achat d’actions au bénéfice des membres du
personnel ;
o Réduction de capital ;
o Transformation de la société ;
o Paiement du dividende en actions ;
o Certification du bilan en vue de la distribution d’acomptes sur les dividendes.

 Révélations des faits délictueux


L’article 716 de l’AUSGIE fait obligation aux commissaires aux comptes de révéler au
procureur de la République les faits délictueux dont il a eu connaissance au cours de
l’exercice de sa mission.
Il n’a pas à rechercher activement les faits délictueux commis au sein de l’entité qu’il
contrôle. Toutefois, étant investi d’une mission permanente de contrôle par la loi, il lui
appartient de mettre en œuvre les mesures nécessaires à la prise en compte de risques de
survenance d’irrégularités ou d’inexactitudes et de se montrer vigilant dans la conduite de sa
mission.

Si la responsabilité du commissaire ne peut, par principe, être engagée pour avoir révélé, il
pourrait, en revanche, être poursuivi, pour non révélation délibérée de faits à caractère
délictueux.

 Prévention des difficultés


Lorsque, dans l’exercice de ses fonctions, le commissaire aux comptes constate des faits de
nature à compromettre la continuité de l’exploitation, il en saisit le président ou le dirigeant de
la société ou de la personne morale qui doit lui répondre.

En fonction de la réponse, des mesures prises, de la persistance des faits, le commissaire aux
comptes peut être conduit à appeler le conseil d’administration ou l’organe équivalent à en
délibérer puis, s’il y a lieu à présenter un rapport à l’assemblée générale qu’il peut convoquer
lui-même en cas d’urgence.

 Missions particulières
Les commissaires aux comptes sont souvent chargés de missions particulières, notamment en
tant que commissaires aux apports et commissaires à la fusion.

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 Une mission permanente
A toute époque de l’année, les commissaires aux comptes, ensemble ou séparément, opèrent
toutes vérifications et tous contrôles qu’ils jugent opportuns et peuvent se faire communiquer
sur place toutes les pièces qu’ils estiment utiles à l’exercice de leur mission. Ces
investigations peuvent être faites tant auprès de la société que des sociétés mères ou filiales et
auprès de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation. Les commissaires aux
comptes peuvent également recueillir toutes informations utiles à l’exercice de leur mission
auprès des tiers qui ont accompli des opérations pour le compte de la société. Toutefois, ce
droit d’information ne peut s’étendre à la communication des pièces, contrats et documents
quelconques détenus par des tiers, à moins qu’ils n’y soient autorisés par une décision de
justice. Le secret professionnel ne peut être opposé aux commissaires aux comptes sauf par
les auxiliaires de justice.

 Exécution des missions


Pour l’accomplissement de leurs contrôles, les commissaires aux comptes peuvent, sous leur
responsabilité, se faire assister ou représenter par tels experts ou collaborateurs de leur choix,
qu’ils connaitre nommément à la société. Ceux-ci ont les mêmes droits d’investigation que les
commissaires.

Si plusieurs commissaires aux comptes sont en fonction, ils peuvent procéder séparément à
leurs investigations, vérifications et contrôles, mais ils établissent un rapport commun. En cas
de désaccord entre les commissaires, le rapport indique les différentes opinions exprimées.

Tout rapport ou tout document d’une société de commissaire aux comptes dans l’exercice de
sa mission légale doit comporter, indépendamment de la signature sociale, la signature de
celui ou de ceux de ses membres commissaires aux comptes qui ont eu la responsabilité de
l’établissement de ce rapport ou de ce document.

Outre les contrôles que les commissaires aux comptes peuvent effectuer dans les entreprises
comprises dans la consolidation, la certification des comptes consolidés est délivrée après
examen des travaux des commissaires aux comptes des entreprises consolidées ou, à défaut,
des professionnels chargés de leur contrôle.

Dans l’exercice de leurs mission les commissaires aux comptes doivent se conformer
d’exercice professionnel homologuées et à la déontologie des commissaires aux comptes.

c. Ethique et Déontologie 

17
Intégrité Impartialité Indépendance

Conflit
Compétence Discrétion
d’intérêts

Confraternité

Intégrité
Le commissaire aux comptes exerce sa profession avec honnêteté et droiture. Il s’abstient, en
toutes circonstances, de tout agissement contraire à l’honneur et à la probité.

Impartialité
Dans l’exercice de ses missions, le commissaire aux comptes conserve en toutes circonstances
une attitude impartiale. Il fonde ses conclusions et ses jugements sur une analyse objective de
l’ensemble des données dont il a connaissance, sans préjugé ni parti pris. Il évite toute
situation qui l’exposerait à des influences susceptibles de porter atteinte à son impartialité.

Indépendance
Le commissaire aux comptes doit être indépendant de la personne ou de l’entité dont il est
appelé à certifier les comptes. L’indépendance du commissaire aux comptes se caractérise
notamment par l’exercice en toute liberté, en réalité et en apparence, des pouvoirs et des
compétences qui lui sont conférés par la loi.

Conflit d’intérêts
Le commissaire aux comptes évite toute situation de conflit d’intérêts. Tant à l’occasion qu’en
dehors de l’exercice de sa mission, le commissaire aux comptes évite de se placer dans une
situation qui compromettrait son indépendance à l’égard de la personne ou de l’entité dont il
est appelé à certifier les comptes ou qui pourrait être perçue comme de nature à compromettre
l’exercice impartial de cette mission.

Compétence
Le commissaire aux comptes doit posséder les connaissances théoriques et pratiques
nécessaires à l’exercice de ses missions. Il maintient un niveau élevé de compétence,
notamment par la mise à jour régulière de ses connaissances et la participation à des actions
de formation.

18
Le commissaire aux comptes veille à ce que ses collaborateurs disposent des compétences
appropriées à la bonne exécution des tâches qu’il leur confie et à ce qu’ils reçoivent et
maintiennent un niveau de formation approprié.

Lorsqu’il n’a pas les compétences requises pour réaliser lui-même certains contrôles
indispensables à l’exercice de sa mission, le commissaire aux comptes fait appel à des experts
indépendants de la personne ou de l’entité pour les comptes de laquelle leur concours est
requis.

Discrétion
Le commissaire aux comptes respecte le secret professionnel auquel la loi le soumet. Il fait
preuve de prudence et de discrétion dans l’utilisation des informations qui concernent des
personnes ou entités à l’égard desquelles il n’a pas de mission légale. Il ne communique les
informations qu’il détient qu’aux personnes légalement qualifiées pour en connaître.

Confraternité
Dans le respect des obligations de la mission de contrôle légal, les commissaires aux comptes
entretiennent entre eux des rapports de confraternité. Ils se gardent de tout acte ou propos
déloyal à l’égard d’un confrère ou susceptible de ternir l’image de la profession. Ils
s’efforcent de résoudre à l’amiable leurs différends professionnels. Si nécessaire, ils recourent
à la conciliation du président de leur compagnie régionale ou, s’ils appartiennent à des
compagnies régionales distinctes, des présidents de leur compagnie respective.

Le Mali, pays de la sous-région ouest africaine, n’échappe pas à cette innovation. L’on assiste
à la mise en œuvre de nouveaux produits monétiques notamment la carte prépayée, le transfert
et le versement sur GAB, et surtout l’accessibilité des services bancaires depuis son
Smartphone.

Malgré, les crises que le pays traverse depuis 2012, les banques ont su, et continuent à évaluer
et améliorer leurs capacités d’adaptation à l’environnement agité, maîtrisé leur gestion et
rationaliser l’utilisation des ressources, de nature rare, dont elles disposent. Les
immobilisations se présentent donc l’ensemble des biens durables détenus par une entreprise
sur plus d’un exercice comptable et qui ne sont pas destinés à la revente. D’où intérêt de ces
biens qui représentent des investissements engagés afin de développer le potentiel productif
de l’entreprise. Il joue donc un rôle dans le patrimoine de la banque.

A cet égard, la banque, doit mettre en place un système capable de produire des informations,
de les analyser et leurs suivies non seulement d’une façon rétrospective (codification et suivie
à court et à long terme) mais également de façons perceptives (planification et objectifs à
court terne et à long terme)

19
20
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE

21
Chapitre I : Le commissariat aux comptes dans les entreprises

Section 1 : Généralité sur le Commissariat aux comptes dans les entreprises

I. Encadrement du CAC

Le commissariat aux comptes est une mission d’audit à caractère légal imposée par les lois sur
les sociétés. Le commissaire aux comptes (CAC) est un observateur indépendant, qui ne peut
en aucun cas être impliqué dans la gestion des entreprises qu’il audite. Si la plupart du temps
le CAC est expert-comptable, son obligation d’indépendance lui interdit d’exercer les deux
fonctions pour une même société. Il a pour mission permanente de certifier la régularité et la
sincérité des comptes annuels des sociétés qu’il contrôle. Il vérifie et garantit que les comptes
annuels sont l’image sincère et fidèle du patrimoine de l’entité, de sa situation financière et de
son résultat. Il a pour obligation de mentionner toute anomalie significative ou irrégularité
qu’il découvre aux dirigeants de la société et aux actionnaires. La mission doit être exercée
dans le strict respect des règles déontologiques et légales en matière d’indépendance et
d’incompatibilités. En fin de mission, le CAC rédige un rapport sur les comptes annuels dans
lequel il présente ses conclusions à l’assemblée générale de la société.

Le choix du Commissaire aux comptes est soumis à l'approbation de la Commission Bancaire.


De même, les banques doivent désigner au moins deux commissaires aux comptes et deux
suppléants, ainsi que les établissements financiers à caractère bancaire faisant publiquement
appel à l'épargne.

La Circulaire N°002-2018/CB/C relative aux conditions d’exercice du commissariat aux


comptes auprès d’établissements de crédit de l’UMOA soumet les commissaires aux comptes
au respect d’un cahier de charges précisant les diligences minimales. Elle précise que « les
commissaires aux comptes émettent une opinion sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle
des états financiers soumis à leur examen, conformément aux normes applicables en vigueur.
Ils procèdent également aux diverses vérifications prévues notamment par les dispositions de
l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique.

En cas de certification assortie de réserves, les commissaires aux comptes doivent adresser un
rapport circonstancié à la Commission Bancaire de l’UMOA. Des rapports spécifiques sont
produits par les commissaires aux comptes. Il s’agit du rapport sur l’évaluation des cinquante
(50) plus gros risques en application du dispositif des accords de classement et du rapport sur
l’évaluation du contrôle interne, faisant ressortir leurs constats à l’issue de l’examen de
chacun des domaines suivants : organisation interne, fonctionnement des organes sociaux,
exercice du contrôle interne, qualité du système d’information et comptable, gestion et qualité
des risques, et le respect de la réglementation prudentielle. En outre, les rapports spéciaux
prévus par le droit des sociétés commerciales sont à produire.

En outre Le commissaire aux comptes est tenu à la mise en œuvre d’une obligation de
moyens. Il doit par ailleurs intervenir personnellement dans la mission. Enfin, celle-ci a un
caractère permanent.

OBLIGATIONS DU COMMISSARIAT AUX COMPTES (CAC)

22
3 NATURES

O b ligati o n d e m oye n s

M issio n p erm an en te
In te rve n ti o n
p e rso n n elle
Cependant il a pour obligation de mentionner toute anomalie significative ou irrégularité qu’il
découvre aux dirigeants de la société et aux actionnaires. La mission doit être exercée dans le
strict respect des règles déontologiques et légales en matière d’indépendance et
d’incompatibilités. En fin de mission, le CAC rédige un rapport sur les comptes annuels dans
lequel il présente ses conclusions à l’assemblée générale de la société.

a. Démarche d’audit

Procédures d'audit : ensemble des travaux réalisés au cours de l’audit afin de collecter les
éléments permettant d'aboutir à des conclusions à partir desquelles le commissaire aux
comptes fonde son opinion.

Les sources
- Personnes
- Objets physiques
- Documentation
- Déroulement réel des opérations
- Indicateurs de mesure
- Logiciels, bases de données…

Acceptation de la mission
Elle marque la première rencontre avec le dirigeant et d’échanger sur les modalités
d’intervention :
- Modalités adaptées à l’entité,
- Calendrier et honoraires,
- Lettre de mission obligatoire lors du premier exercice, recommandée si les conditions
changent.

Planification des travaux


Elle se traduit par une prise de connaissance de l’entité, l’identification et l’évaluation
préalable des risques, la prise de connaissance et l’évaluation des procédures de contrôle
interne et l’élaboration d’une stratégie générale et une approche détaillée sur la nature, le
23
calendrier et l’étendue des travaux d’audit. Le plan de mission pourra évoluer au cours de
mission à la lumière des résultats intérimaires.
 Nature des tests
- Les tests de contrôle évaluent la conception et l’efficacité potentielle des contrôles
mis en place pour maîtriser un processus.
- Les tests de corroboration visent à vérifier que le résultat produit par un processus
correspond à celui attendu
 Contrôles substantifs

Ce sont des procédures d’audit mises en œuvre :


- pour collecter/examiner les éléments probants nécessaires pour parvenir aux
conclusions d’audit
- pour détecter les anomalies contenues dans les comptes touchant aux assertions liées à
eux.
- formaliser les constatations par cycle/postes

Examen
Elle est relative à l’exécution du programme de travail avec la mise en œuvre des procédures
d’audit, l’examen des évènements postérieurs, la lettre d'affirmation, la revue de la
documentation d'audit :
 Analyse et détection des anomalies significatives dans les comptes,
 Investigation par sondages,
 Remarques sur les points à améliorer et demandes d’ajustements,
 Échange avec le dirigeant,
 Vérification des ajustements demandés,
 Validation des comptes,
 Revue de la documentation.

Rapport et communication
Elle est marquée par la restitution des travaux, la production des rapports (rapport de
synthèse, lettre de recommandations sur le contrôle interne, rapport article 715 de
l'AUSCGIE, rapport général, rapport spécial, attestation sur les plus gros salaires) la
présentation du rapport de synthèse à l’assemblée générale.

24
Section 2 : Étapes clés de la mission d’audit

LES ETAPES CLES DE LA MISSION D’AUDIT

ACCEPTATION ET MAINTIEN DE LA
MISSION

IDENTIFICATION ET EVALUATION
DU RAS

CONCEPTION ET MISE EN ŒUVRE


DES PROCEDURES D’AUDIT

EXAMEN DES COMPTES

25
FINALISATION
I. Acceptation et maintien de la mission
Avant d'accepter une mission, l'auditeur apprécie la possibilité d'effectuer la mission, il doit
également respecter certaines règles déontologiques et professionnelles. En outre, il doit
examiner périodiquement si des événements ne remettent en cause l'objet de sa mission.

Pour apprécier la possibilité d'effectuer une mission, l'auditeur doit avoir une connaissance
suffisante des particularités de l'entreprise, de ses risques généraux, de ses synthèses
significatifs.

Il doit pouvoir décider si la mission est possible en appréciant la situation de l'entreprise et en


tenant compte des contraintes qui relèvent de sa propre organisation.

Il s'attèle à répondre aux questions suivantes : 

· La mission est elle réalisable compte tenu des possibilités de personnel, des délais, des
compétences techniques particuliers ?

· Les risques sont ils acceptables pour le commissaire aux comptes compte tenu de certains
éléments : refus de la direction de l'application de certaines diligences jugées nécessaires,
paiement d'honoraires insuffisants, confrère ayant démissionné pour entrave à sa mission,
désaccord sur des options prises par la direction ?

La démarche d'audit est une démarche à la fois spécifique et itérative : spécifique en ce sens
qu'elle nécessite une connaissance minimale de l'entreprise à auditer et itérative parce qu'elle
sera précisé et complétée au fur et à mesure que seront obtenus les conclusions des premiers
travaux. Ainsi, l'analyse préliminaire de l'entreprise auditée permet d'identifier les principales
composantes organisationnelles de l'entité auditée et les risques pouvant être détectés a priori.

1. Prise de connaissance de l’entreprise


La prise de connaissance générale de l'entreprise a pour but de comprendre le contexte dans
lequel elle évolue et de la situer dans son environnement économique, sociale et juridique.

Cette étape est effectuée par l'intermédiaire d'entretiens avec les dirigeants, de l'étude de la
documentation interne de l'entreprise (manuels de procédure, organigrammes, notes de
services, etc.), de la revue des comptes annuels des dernières exercices et de la recherche de
documentation externe sur l'entreprise et son secteur d'activité.

Elle permet à l'auditeur d'assimiler les principales caractéristiques de l'entreprise, son


organisation, ses responsables, ses spécificités de fonctionnement et de détecter les zones de
risques éventuelles. 
26
L'objectif de cette phase est de recueillir le maximum d'informations en un minimum de
temps, selon la taille de l'entreprise et sa complexité, diverses techniques sont utilisées.

Cela peut aller d'un simple entretien avec le dirigeant pour une petite entreprise jusqu'à une
recherche plus approfondie d'informations.

En matière de prise de connaissance de l'entreprise, la norme ISA 310 « prise de connaissance


des activités de l'entreprise » de l'IFAC précise : «avant d'accepter la mission, l'auditeur
rassemble des informations préliminaires sur le secteur d'activité, la propriété, la direction des
opérations de l'entité soumise à l'audit, et détermine s'il lui est possible d'acquérir un niveau
de connaissance suffisant des activités de l'entité pour réaliser l'audit ».

En outre, l'auditeur doit également prendre une connaissance suffisante des marchés où
intervient l'entreprise et de l'évolution générale de celle-ci. .

Ajoutant que la norme ISA 310 « connaissance des activités de l'entité » précise que « la
connaissance des activités de l'entités constitue un cadre de référence permettant à l'auditeur
d'exercer son jugement de professionnel ».

La compréhension des activités de l'entité et son utilisation adéquate aident l'auditeur à :

- Evaluer les risques et identifier les problèmes.

- Planifier et conduire efficacement l'audit.

- Evaluer la validité des éléments probants.

- Fournir un meilleur service au client.

b. En pratique

Pour obtenir une connaissance des caractéristiques générales de l’entité et de son


environnement, peuvent notamment être collectées les informations suivantes :

• identification de l’entité: structure juridique, détenteurs de capital, dirigeants de l’entité,


appartenance à un groupe,

• principales activités de l’entité, caractéristiques d’exploitation, liste éventuelle de ses


établissements,

• organisation générale : organigramme, principales fonctions,

• environnement économique et notamment caractéristiques du

secteur d’activité, concurrence, règlementation applicable, …

27
2. Acceptation / Maintien de la mission
L’acceptation et le maintien de la mission ne souffrent aucune exception dans leur
application. Autrement dit, cette règle est obligatoire :
• quelle que soit la nature de la mission,
• quelle que soit la périodicité ou la régularité de la mission,
• quel que soit le montant des honoraires,
• quel que soit le client ou son activité,
• quelle que soit la modalité d’exercice retenue par le professionnel.
En outre, des précisions sont apportées pour certaines missions à travers des normes
spécifiques.

a. Acceptation

En raison des risques liés inévitablement à toute relation d'affaires, mais aussi et surtout
en raison des responsabilités professionnelles attachées aux travaux du professionnel, il
est indispensable que ce dernier soit attentif aux critères d'acceptation d'une nouvelle
mission.

Avant d’accepter toute nouvelle mission, le professionnel :


• prend connaissance de l’entité et de son environnement,
• identifie ses besoins,
• s’assure du respect des règles liées à l’indépendance,
• prend en compte l’intégrité du client,
• valide la faisabilité de la mission en interne,
• s’assure du respect de la procédure déontologique en cas de reprise d’un dossier,
• s’assure du respect des obligations liées à la norme anti- blanchiment.

b. Maintien

Pour les missions récurrentes, le professionnel apprécie périodiquement si les


changements éventuellement intervenus dans la situation des clients ou de la structure
d’exercice professionnel ne sont pas susceptibles de remettre en cause le maintien de la
mission.
Les missions peuvent aussi évoluer dans un sens qui ne permet plus de les conserver sans
risques. Les facteurs de risques sont très variés et s'apprécient en fonction de la mission.
On peut notamment citer les situations suivantes à la charge du client :
• non-communication de documents ou informations nécessaires,
• non-respect de la loi ou des règlements,
• restriction dans la mise en œuvre des diligences,
• non-paiement ou limitation des honoraires.
Des situations liées au professionnel de l’expertise comptable peuvent
également remettre en cause le maintien de la mission, notamment :
• perte de la compétence,
• manque de disponibilité,
• indépendance compromise, etc.

28
3. Lettre de mission
La décision d’accepter une mission est confirmée par la lettre de mission.
Dans ce contexte, la commission juridique du CSOEC ( Conseil supérieure de l’ordre des
experts comptables ) a précisé que les lettres de mission sont revêtues :
• pour les missions de tenue, de révision et d’attestation de comptes (notamment missions de
présentation, d’examen limité, d’audit et de compilation):
- de la signature personnelle du professionnel de l’expertise comptable
- et du visa ou de la signature sociale si le professionnel n’en est pas délégataire.
• pour les autres missions :
- de la signature du responsable de la mission, qui n’est pas
nécessairement inscrit à l’OEC (Ordre des experts comptables),
- et du visa ou de la signature sociale si le responsable de la mission n’en est pas délégataire.
Dans tous les cas, la décision finale doit être en conformité avec la procédure d’acceptation
définie par la structure d’exercice professionnel.

Elle est obligatoirement précédée d’une démarche de réflexions sur l’acceptation de la


mission ; démarche qui est à documenter dans le dossier de travail par tout document que le
professionnel de l’expertise comptable juge utile.

29
II. Identification et évolution du RAS (Risque d’Anomalies
Significatives)
1. Description des procédures
Les principales procédures d’audit sont les suivantes :

- Contrôles sur pièces ;


- Observation physique :
- Confirmation directe (circularisation) ;
- Examen analytique ;
- Sondages.
Autant il est aisé de comprendre à quoi font référence certaines de ces techniques, autant
d’autres sont plus opaques. Nous allons donc détailler l’ensemble de ces procédures.

a. Contrôles sur pièces

Le contrôle sur pièces renvoi à l’utilisation de pièces comptables justificatives pour


valider telle ou telle opération. Ces pièces peuvent être externes (ex : facture d’un
fournisseur, relevé de compte bancaire) ou interne (document interne).

Il est évident qu’une pièce externe aura une force probante plus importante qu’une pièce
interne. En effet, il est plus facile de « contrefaire » un document interne qu’externe, par
exemple.

b. Observation physique

Cette procédure consiste à contrôler de manière visuelle l’existence d’un actif. C’est un
moyen très efficace de contrôle mais il ne peut s’appliquer à tous types d’actifs. Il
concerne principalement les actifs matériels et les stocks.

c. Confirmation directe

Cette procédure permet de demander aux tiers de l’entreprise auditée, par exemple un
client, un fournisseur, une banque ou un avocat de confirmer/donner directement au
commissaire aux comptes une information.

L’avantage de cette procédure est qu’elle permet d’avoir des informations avec une forte
force probante et qu’elle est simple à mettre en œuvre. L’inconvénient principal est que
le commissaire aux comptes est dépendant du taux de réponse obtenu. Si ce dernier n’est

30
pas satisfaisant, il faudra qu’il mette en œuvre des procédures alternatives (prises au
choix dans les autres procédures détaillées ici).

d. Examen analytique

L'examen analytique, parfois appelé revue analytique, a pour objet des comparaisons
entre les données des comptes annuels et des données :
- antérieures ;
- postérieures et prévisionnelles ;
- d'entreprises similaires.
Ces comparaisons permettent une analyse de la tendance que prend la société. On peut
ainsi détecter des anomalies si la tendance qu’impliquent les chiffres n’est pas cohérente
avec la réalité.

L’auditeur utilise cette technique à différents stades de sa mission, qu’il soit en phase de
découverte, de contrôle des comptes ou de conclusion.

L’avantage de cette technique est qu’elle permet de voir les tendances globales et donc de
prendre de la hauteur. L’inconvénient est que le caractère inhabituel d’une variation
dépend de la pertinence de la donnée utilisée pour la comparaison.

e. Sondage

Le sondage est une technique très fortement utilisée dans une mission d’audit. En effet, le
commissaire aux comptes n’a qu’une obligation de moyen. Il en découle qu’il n’a pas à
vérifier l’exhaustivité des comptes annuels, ni à y rechercher toutes les inexactitudes ou
irrégularités. L’objectif du CAC est d’obtenir une assurance raisonnable que les comptes
audités sont réguliers et sincères.

Le sondage consiste à définir l’objectif du sondage et la population concernée, puis


étudier une partie représentative de cette population, appelée échantillon (préalablement
sélectionnée selon une méthodologie d'audit donnée) et enfin à émettre des conclusions.

L’avantage de cette procédure d’audit est qu’elle est applicable à tous types de situation.
L’inconvénient est que les conclusions dépendent fortement de l’échantillon sélectionné. S’il
n’est pas représentatif de la population étudiée, la non détection d’une anomalie significative
est possible.

2. Identification des risques d’erreurs

Un risque est défini comme la possibilité qu’un événement survienne et ait un impact


défavorable sur la réalisation des objectifs. L’évaluation des risques implique un processus
dynamique et itératif d’identification et d’analyse des risques susceptibles d’affecter la
réalisation des objectifs. (…) Pour pouvoir procéder à cette évaluation, il est nécessaire
d’avoir préalablement défini des objectifs cohérents aux différents niveaux de l’entité. Le
risque se mesure en termes de conséquences et de probabilité

31
Ils existent plusieurs catégories de risques tels que :

a- Statutaire, de gouvernance, de gestion des dirigeants des entités (public, privé),


des compétences, des personnels
Risque statutaire de l'entité
Risque lié au capital (montant, répartition, ...)
Risque de dépendance (subvention, par exemple)
Risque de structure organisationnel, fonctionnel
Risque de pouvoir, d'irresponsabilité, d'autoritarisme, ...
Risque éthique, de corruption
Risque familiaux, d'incompatibilité, d'opposition de personnes
Risque d'instabilité du pouvoir
Risque d'allers-retours, de changement de stratégies, inconstance
Risque de perte de fonction
Risque de débauchage (hommes «clés» de l'entreprise)
Risque de taux de rotation excessif des personnels
Risque de représentation et de répartition (pyramidal, âge, masculin / féminin, ..)
Risque de sur-emplois, de sous-emplois, d'emplois «fictifs
Risque de mise en cause
Risque d'abus de biens sociaux
Risque de conflits d'intérêts
Risque de prise illégale d'intérêts

b- Financiers
Risque de liquidité et de financement
Risque de taux d'Intérêt
Risque de contrepartie
Risque de change
Risque sur les actions de la société
Risque de rachat (OPE, OPA)
Risque de paiement, de non-paiement
Risque de perte, perte d'exploitation, non maîtrise des coûts
Risque de répartition des bénéfices (opérationnels, financiers, exceptionnels)
Risque de dommages, de frais de contentieux, de justice

c- Opérationnels, de marché

Risque Fournisseurs (positon dominante, dépendance, ...)


Risque Clients
Risque Matières Premières (Approvisionnement, prix, ...)
Risque de fixation des prix (industrie du médicament, par exemple)
Risque Produit (technicité, de conservation, sanitaire, de transport)
Risque concurrence
Risque de position dominante
Risque de non-renouvellement de produits

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Risque de non-anticipation
Risque liés aux conditions climatiques
Risque de saisonnalité
Risque de répartition
Risque de non-conformité des produits (invendus, retour, rappel)

d-  Réglementaire, de gestion réglementaire


Risque lié aux réglementations (Nombreuses, complexes, changeantes)
Risque de méconnaissance
Risque de compétences, d'incompétences, de formation, d'absence de rigueur
Risques d'erreurs, incompréhensions, d'interprétation, négligences, ...
Risque de traduction
Risque de non-respect, de non-conformité
Risque de tolérance, de pratiques non conformes, tacites, délitement
Risque d'incoordination
Risque de suivi, de veille : d'insuffisance, d'absence ; 
Risque contentieux

e- Economique, géographique, politique, social

Risque politique, de régime


Risque géopolitique (Frontières peu Sures et transports dangereux, piratage, ...)
Risques paie, culturels (marchés Internationaux)
Risque de guerre
Risque implantation géographique
Risque d'atteinte à la notoriété, à la réputation
Risque d'atteinte aux libertés fondamentales (de réunion, de liberté de la presse, d'expression,
syndicales, ...)
Risque de grève, d'arrêts de travail, de production

f- Fraude, vols et atteintes diverses


Risque de défaut de protection (marque, Brevets, ... )
Risque d'' expiration
Risque de contrefaçon (jouet, médicaments, Produits de luxe, ..)
Risque informatique et Internet (virus, intrusion, piratage, ...)
Risque de-réputation, de rumeurs, dénigrement, ...
Risque d'exposition aux litiges (industries du médicament, par exemple)
Risque de vol (Ordinateurs portables, données, etc)
Risque de corruption
Risque de blanchiment
Risque de fraude, erreurs, interprétation, ... fiscale
Risque de fraudes Internes (comptables, détournements, etc)
Risque lié au dispositif de contrôle
Risque de mise en cause
Risques civil et pénal

g- Environnemental et sanitaire

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Risque d'absence, d'anticipation, de non-maitrise sanitaire, en interne et externe, de
prolifération, de propagation, de maladies, d'incapacité de travail, de mortalité 
Risque production, stockage, à la circulation, d'utilisation, etc.
Risque de non-réglementation, de "blancs" réglementaires ;
Risque de gestion réglementaire, des contraintes, de non conformité
Risque de méconnaissance des techniques, de réglementation, ..
Risque de compétences : d'incompétences, d'incapacités, de formation, de non-maîtrise, de
maîtrise des solutions, des «premiers gestes»
Risque de non-application des réglementations, des procédures, des consignes
Risque de dispositif de contrôle (absence, non-réalisation, ...)
Risque de mise en cause
Risques civil et pénal
 
Chacune de ces catégories comprend à titre général le risque d'appréhension, de détection,
de non suivi, de suivi insuffisant, d'absence d'anticipation, de non-réaction ou de retard dans
l'application des mesures idoines, correctrices, mettant fin à leur survenance.
Et celui lié aux divergences sur les moyens et mesures à prendre, les délais, les conditions de
mise en oeuvre, aux luttes d'influence, d'intérêt, etc.

3. Analyses et tests des contrôles existants

Un système est efficace dès lors qu’il répond aux objectifs pour lesquels il a été conçu et mis
en œuvre.

Ainsi, le système de gestion des risques et le processus de contrôle interne doivent fonctionner
de manière imbriquée et coordonnée pour atteindre l’objectif de maîtrise des risques qui leur
ai assigné.

L’ensemble du dispositif doit être adapté aux caractéristiques propres de chaque entités.
Néanmoins, quelle que soit l’organisation considérée, la mise en œuvre des 15 pratiques
suivantes pourrait garantir l’efficacité du système :

Politique et stratégie
1. L’appétence aux risques est définie par le conseil ;
2. Les responsabilités en matière de gestion des risques (y compris problématiques de
délégation) sont clairement définies et diffusées au sein de l’entité ;
Analyse de l’opposition aux risques
3. Le recensement des événements potentiels susceptibles d’avoir un impact sur les
objectifs de la société est réalisée de manière exhaustive et l’univers des risques est
régulièrement mis à jour ;
4. Les événements négatifs (internes et externes) pouvant générer des risques sont
analysés ;
Évaluation des risques
5. Les risques et leurs incidences potentielles sont évalués ;
6. Les réponses aux risques sont élaborés

34
7. Les risques résiduels sont analysés en lien avec le niveau de risque acceptable tel que
défini par le conseil ;
Activités de contrôle
8. Les activités de contrôle sont mises en œuvre dans chaque processus de
l’organisation ;
9. Les activités de contrôle font l’objet d’une évaluation ou auto-évaluation ;
10. Les activités de contrôle sont supervisées par des fonctions de surveillance ;
11. L’évaluation des activités de contrôle fait l’objet d’une revue indépendante
Pilotage
12. Des indicateurs clés de performance relatifs au dispositif de gestion de risques sont
définis et suivis ;
13. Les plans de remédiation font l’objet d’un suivie documenté ;
14. Les incidents avérés sont recensés et analysés ;
15. Les objectifs et la stratégie du dispositif sont régulièrement mis à jour.
In fine, suivre l’efficacité d’un système revient à suivre le niveau de réalisation de ses objets.
Cela suppose qu’il en existe une mesure, une évaluation.

Conclusion sur les risques


Le risque d'audit (un concept ensembliste) est une intersection entre trois ensembles ou
composantes. Ces composantes sont définies comme suit :
risque Inhérent (RI) : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états
financiers (audités) d'une entreprise, ces erreurs étant dues à l'environnement externe de
l'entreprise (cela en supposant que les procédures de contrôle interne ne soient pas
opérationnelles) ;
risque lié au Contrôle (RLC) : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états
financiers (audités) d'une entreprise, dues, ces erreurs, à l'environnement interne de
l'entreprise : cela dit ces erreurs seraient dues aux procédures de contrôle interne inefficaces
ou inexistantes ;
risque de Non Détection (RND) : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états
financiers (audités) d'une entreprise, dues à l'incapacité de l'auditeur à les détecter (cela en
supposant que l'environnement externe et l'environnement interne de l'entreprise aient
fonctionné comme il le faut pour empêcher l'insertion d'erreurs dans les états financiers).

Le risque d'audit est alors l'ensemble des erreurs pouvant exister dans les états financiers et
pouvant émaner de ces trois composantes, de l'une ou de l'autre ou des trois en même temps.

35
III. Conception et mise en œuvre des procédures d’audit

1. Détermination des seuils de matérialité

Le seuil de signification global (également appelé taux de matérialité)


concerne les états financiers dans leur ensemble. il repose sur les éléments
raisonnablement susceptibles d'influencer les décisions économiques des
utilisateurs des états financiers, prises sur la base des états financiers. Il
pourrait être modifié lors de l'audit si l'auditeur prend connaissance
d'informations qui lui auraient permis de déterminer initialement un montant
différent.
Un seuil de signification spécifique pourra être défini pour certains flux de
transactions, soldes de comptes ou informations à fournir lorsque des
inexactitudes d'un montant inférieur à la matérialité globale pourraient
raisonnablement avoir une influence sur les décisions économiques des
utilisateurs, prises sur la base des états financiers.

2. Détermination des comptes significatifs

Nous ne devons perdre à l'esprit que l'objectif est d'isoler les comptes pour les
quels la probabilité d'erreurs significatives subsistant dans les comptes est grande.

Les points à prendre en compte sont les suivants : 

· Le niveau de risque inhérent : élevé pour les comptes significatifs

· La complexité des transactions : les comptes significatifs présentent des


opérations qui sont généralement complexes, car les opérations complexes sont
très souvent sujettes à des erreurs significatives.

36
· Le volume des transactions : les comptes significatifs ont un volume de
transactions élevé. En effet plus le nombre d'opérations est grand plus la
probabilité que des erreurs décelées soient significatives est grande.

· L'importance des montants de transactions : les comptes significatifs présentent


des montants de transactions élevés car si les montants des opérations sont élevés
alors la probabilité que des erreurs significatives y soient est élevée. 

3. ●Identification des sources d’information affectant les comptes


significatifs

Les comptes significatifs sélectionnés sont ceux qui présentent un fort risque
potentiel d'erreur. C’est pourquoi les sources d’informations pouvant l’affecter
doivent faire l’objet d’une grande vigilance.

4. ●Plan de mission
Le plan de mission décrit l'approche générale des travaux, qui comprend notamment :
- l'étendue, le calendrier et l'orientation des travaux ;
- le ou les seuils de signification retenus, et
- les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.

IV. Examen des comptes

1. Adaptation du programme de travail

Le programme de travail permet de définir le travail de l’auditeur pour obtenir une preuve de
qualité. Déterminer les techniques d’audit appropriées et décrire la nature des tests à mettre en
œuvre. Il est à déterminer et à peaufiner par rapport à 6 axes :
- Les documents contractuels
- Le planning de travail
- Le fil conducteur
- Le questionnaire de contrôle interne
- La suivie du travail
- La documentation

2. Tests de validité :

37
Il existe plusieurs types de tests de validité, tel que :

-  L’observation physique
-  La confirmation
- Les tests d’échantillons représentatifs
- L’examen analytique
- Les tests d’éléments-clés

V. Finalisation
1. Contrôle de l’annexe
L’annexe comptable est un document dont l’objectif est d’apporter de l’information et d’aider
à la compréhension du compte de résultat et du bilan comptable d’une entreprise.
Il doit donc être produit annuellement par les entreprises commerçantes en
complément du bilan et du compte de résultat.

Les informations qui figurent dans l’annexe comptable peuvent être classées en 2 catégories :

il y a tout d’abord les informations dites obligatoires,

et ensuite les informations d’importance significatives.

L’annexe comptable de base (nous ne parlerons pas ici des annexes comptables simplifiées et
abrégées) doit obligatoirement contenir les informations suivantes :

- explications sur les frais d’établissements, les dépenses immobilisées et le fonds de


commerce,
- commentaires sur les éventuelles dérogations à l’amortissement sur 5 ans des frais. de
R&D,
- explications sur les reprises exceptionnelles d’amortissements,
- modalités d’amortissement des primes de remboursement d’emprunts,
- explications sur les produits et charges imputés sur un autre exercice comptable,
- explications sur les charges à payer et les produits à recevoir,
- informations sur les crédit-baux,
- informations sur les dettes et créances représentées par les effets de commerce,
- informations sur les intérêts des capitaux empruntés inclus dans le coût de production
d’une immobilisation,
- modifications intervenues dans les règles et méthodes comptables utilisées par
l’entreprise par rapport à l’exercice précédent,
- indications si une règle comptable ne suffit pas à donner une image fidèle des
comptes,
- indications des dérogations aux règles comptables au motif que ces cernières ne
donnaient pas une image fidèle des comptes,
- montant des engagements de l’entreprise en matière de pension, de compléments de
retraite, d’indemnités et d’allocations en raison du départ à la retraite ou avantages
similaires des membres ou associés de son personnel et de ses dirigeant.

Voici donc la liste des informations à mentionner obligatoirement dans l’annexe comptable.

38
2. Vérifications spécifiques
Le commissaire au compte de par la loi a des obligations de vérification spécifique et selon le
cas, à des obligations d’informations spécifiques : ces obligations sont strictement délimitées
par les dispositions légales.
Les obligations de contrôle et d’informations prévues par la loi sont les suivantes :
- Conventions réglementés
- Actions des administrateurs
- Égalité entre actionnaires
- Rapport de gestion
- Documents adressés aux actionnaires
- Acquisition d’une filiale, prise de participation et de contrôle
3. Revue des évènements postérieurs
Entre la date de clôture de l'exercice et la date d'approbation des comptes, le commissaire aux
comptes peut identifier des événements qui doivent faire l'objet d'un traitement comptable ou
d'une information à l'organe appelé à statuer sur les comptes. Ces événements sont qualifiés
d'« événements postérieurs ».
Les référentiels comptables applicables définissent les événements postérieurs qui doivent
faire l'objet d'un traitement comptable.
Ce sont les événements survenus entre la date de clôture de l'exercice et la date d'arrêté des
comptes :
 qui ont un lien direct avec des situations qui existaient à la date de clôture de l'exercice
et doivent donner lieu à un enregistrement comptable ;
 ou qui doivent faire l'objet d'une information dans l'annexe.
Au-delà de la date d'arrêté des comptes, aucun traitement comptable des événements
postérieurs n'est prévu.
 Le commissaire aux comptes collecte les éléments suffisants et appropriés lui permettant
d'identifier les événements postérieurs.
Pour ce faire, le commissaire aux comptes peut notamment :
 prendre connaissance des procédures mises en place par la direction pour identifier ces
événements ;
 consulter les procès-verbaux ou les comptes rendus des réunions tenues par l'organe
délibérant et par les organes mentionnés à l'article L. 823-16 du code de
commerce après la date de clôture de l'exercice ;
 prendre connaissance, le cas échéant, des dernières situations intermédiaires et des
derniers documents prévisionnels établis par l'entité ;
 s'enquérir auprès des personnes compétentes de l'entité de l'évolution des procès,
contentieux et litiges depuis ses derniers contrôles ;
 s'enquérir auprès de la direction de sa connaissance de la survenance d'événements
postérieurs.

39
4. Conventions réglementées
Ce type de convention est passé entre la société et une personne morale ou physique qui
appartient également à cette société, et qui ne sont ni interdites ni courantes. Elles sont
soumises à une procédure de contrôle particulière, et concernent certaines personnes bien
déterminées.

Les personnes visées par une convention réglementée

Les conventions réglementées concernent les actes passés entre une entité (société ou
association) et l’une des personnes suivantes :

 Les gérants et associés personnes physiques des SARL ;


 Le président ou autre dirigeant des SAS ;
 Le dirigeant de la société mère ou personne morale directrice des SAS ;
 Les directeurs généraux, les directeurs délégués, les membres du directoire et
du conseil d’administration, les membres du conseil de surveillance des SA ou
des sociétés européennes ;
 Les associés ou actionnaires des SA et SAS, qui détiennent plus de 10 % des
droits de vote ;
 Les dirigeants d’une association subventionnée ayant reçu plus de 153 
000 euros sur un an, ou qui exerce une activité économique.
Les conventions peuvent être passées directement ou indirectement par personne
interposée.

En général, les conventions réglementées ont un impact financier significatif pour


l’entreprise et l’association, et présentent des intérêts pour les personnes visées.

La rémunération du dirigeant

En principe, la détermination de la rémunération du dirigeant ne constitue pas une


convention réglementée, car c’est généralement l’assemblée générale qui s’en charge.
Toutefois, une augmentation significative de la rémunération ou l’attribution d’une
indemnité exceptionnelle (mission, mandat) ou toute modification du contrat de travail
doit être soumise à une procédure de contrôle.

Achat, location ou vente d’un bien

Dans le cas où l’entité achète un bien ou conclut un bail concernant un bien possédé par
le dirigeant de ladite entité, cela doit faire l’objet d’une convention réglementée. De
même, si la société ou l’association vend un bien à un dirigeant ou associé dans des
conditions anormales (à vil prix, par exemple), l’acte est soumis à une procédure de
contrôle.

Les comptes courants

La création d’un compte courant au profit d’un dirigeant ou d’un associé, et qui n’est pas
prévu dans les statuts, constitue une convention réglementée. L’abandon de créance en
compte courant entre un titulaire et la société représente également une convention
réglementée.

40
5. Communication avec le gouvernement d’entreprise

Définition du processus de communication


L'auditeur doit communiquer aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise la
forme, le calendrier et le contenu général prévu des communications.
Forme et contenu de la communication
L'auditeur doit communiquer par écrit aux personnes constituant le gouvernement
d'entreprise les éléments importants relevés lors de l'audit si, selon son jugement
professionnel, une communication verbale ne serait pas appropriée. Les communications
écrites n'ont pas à comprendre tous les points relevés lors de l'audit.
ISA 260 (Révisée) CNCC-CSOEC-IRE 2017 9/36 Source originale : Handbook of
International Standards on Auditing and Quality Control, 2016-2017 Edition
Tout autre point important
, est pertinent

COMMUNICATION AVEC LES PERSONNES CONSTITUANT LE


GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

L'auditeur doit communiquer par écrit aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise
au sujet de l’indépendance de l'auditeur lorsque cela est requis.
Calendrier des communications
L'auditeur doit communiquer en temps opportun avec les personnes constituant le
gouvernement d'entreprise.
Caractère approprié du processus de communication
L'auditeur doit évaluer si le échange réciproque avec les personnes constituant le
gouvernement d'entreprise a été adéquat pour les besoins de l'audit. Dans la négative, il
doit évaluer l'impact, le cas échéant, sur son évaluation des risques d'anomalies
significatives et sa capacité de recueillir des éléments suffisants et appropriés, et prendre
les mesures appropriées.

Documentation
Lorsque des éléments devant être communiqués en application de la présente Norme ISA le
sont verbalement, l'auditeur doit les consigner dans sa documentation d’audit, avec la date et
la liste des personnes auxquelles ils ont été communiqués. Lorsque des éléments ont été
communiqués par écrit, l’auditeur doit conserver une copie de cette communication comme
faisant partie de la documentation d'audit.
6. Conclusion de l’audit et émission de l’opinion
Pour formuler une conclusion, l’auditeur évalue, selon son jugement professionnel, le
caractère suffisant et approprié des éléments probants obtenus. Il évalue également le
caractère significatif,
des constatations en fonction de l’objectif d’audit. La conclusion ne devrait pas être un
résumé des constatations, mais plutôt une conclusion claire par rapport à l’objectif d’audit.

Il y a essentiellement quatre types de conclusions possibles à tirer au terme d’une mission


d’appréciation directe :

41
 une conclusion non modifiée (favorable) (« oui »);
 une conclusion avec réserve (« oui, mais » ou « non, mais »);
 une conclusion défavorable (« non »);
 une impossibilité d’exprimer une conclusion (lorsque l’équipe d’audit n’a pas pu
obtenir des éléments probants suffisants et appropriés pour exprimer une conclusion).

L’équipe d’audit doit communiquer clairement le type de conclusion dans le rapport d’audit.
Elle doit aussi poser un jugement professionnel lorsqu’elle formule une conclusion.

TROISIÈME PARTIE : EXEMPLE

42
1. PRESENTATION GENERALE ET AUTRES INFORMATIONS
 
Dénomination sociale :MALI SOLUTIONS NUMERIQUES
 
Nature de l’activité : Production et commercialisation de passeport
 
Date de clôture : 31/12/2020
 
Dirigeant : Boumendil Daniel, X ans d’expérience dans le métier

Chef Comptable / DAF : Hamet MBENGUE, X ans d’expérience

Expert-comptable : SYLLA ET ASSOCIES SARL à BAMAKO

Avocat : Me Fatoumata SIDIBE-DIARRA à Bamako


 
Nb de salariés : 27
 
 
@CommentairePresentation
 
1.1 Historique 
 
OT (Oberthur Technologies), l’un des leaders mondiaux de produits, solutions et services
logiciels embarqués, a signé avec le Gouvernement de la République du Mali, suite à un appel
d’offre, un contrat portant sur la fourniture d’une solution complète d’émission de passeports
électroniques répondant aux normes internationales de sécurité les plus strictes.
 
Le partenariat Public-Privé (PPP) octroie à OT une concession d’une durée de 10 ans, période
durant laquelle la République du Mali bénéficiera d’une solution industrielle de
haute technologie, complèteet innovante pour son passeport de dernière génération. Pour cela,
la République du Mali confie à OT, au travers la société Mali Solutions Numériques (MSN),
et son partenaire Afritek, l’entièreresponsabilité des passeport maliens, de la collecte des
paiements auprès des citoyens en passant par la phase d’enrôlement et de validation des

43
demandes, jusqu’à la fabrication, personnalisation et distribution des passeports. La mise en
place de sa solution Identity Management System (IDMS) permet à OT de renforcer sa
position de leader mondial sur le marché des solutions d’identification à haute sécurité.
La République du Mali propose à ses citoyens la possibilité de s’identifier et de voyager en
toute sécurité. Le nouveau passeport électronique malien est doté des dernières innovations en
matière de sûreté et comporte dorénavant les empreintes digitales, permettant d’accroître le
niveau de sécurité du passeport. Fort de son expertise, OT améliore la qualité du processus
d’émission des passeports et la vérification biométrique lors des collectes d’informations et
des contrôles aux frontières, tout en assurant la qualité du service apporté aux citoyens
maliens : praticité des moyens de paiement, rapidité du processus d’obtention du passeport
avec des délais pouvant atteindre moins de 24h.
 
Ainsi, la République du Mali intègre le groupe des pays les plus avancés sur le plan de la
sécurité des documents de voyage et permet de faciliter la mobilité de ses citoyens.
 
 
 
 
1.2 Particularités réglementaires et sectorielles
 
La confection de passeports sécurisés, modernes et fiables.
 
1.3 Marché
 
Mali Solutions Numériques est la seule structure qui fait la fabrication, production,
personnalisation du passeport sur le territoire malien.
 
1.4 Description du système d’information
 
La société Mali Solutions Numériques utilise plusieurs logiciels et applications dans son
système d’information. Parmi ces logiciels nous avons :
• SIDES, qui permet de faire la saisie des dossiers dans les machines ;
• AFIS, qui fait le traitement et vérification des informations d’identité ;
• IDMS, le logiciel du groupe qui sert de pont entre ses différentes applications ; 
• Le système perso ou système one, qui permet de faire la personnalisation du passeport ;
• Et enfin le serveur SFTP qui fait la collecte auprès des banques et d’E-voucher (BMS,
ECOBANK et HAPPYDOO).
 
Elle utilise également dans sa comptabilité le logiciel SAGE acquis au cours de l’’exercice
2016. Ce logiciel est utilisé par le sous-traitant (Assistance comptable) dans la saisie des
opérations comptable.
 
Les principaux logiciels recensés sont :
▪ Logiciel de comptabilité : @LogicielComptabilite
▪ Gestion commerciale : @GestionCommerciale
▪ Paye : @Paye
▪ Immobilisations : @Immobilisation
 

44
Se référer à la rubrique informatique (« Info ») du dossier de contrôle interne.
 
 
1.5 Localisation
 
Direction Nationale de la Police ACI 2000 BAMAKO République du Mali — BAMAKO
 
@CommentaireLocalisation
 
1.6 Personnes à contacter
 
Hamet MBENGUE — DAF.
 
@CommentairePersonneContact
 

2. DEFINITION DE LA MISSION
 
2.1 Nature de la mission
 
Mission légale de commissariat aux comptes.
 
@NatureDeLaMission
 
2.2 Titulaires, mandat et échéance
 
▪ Titulaire : Le cabinet SEC DIARRA a été nommé lors de l’AGO de 2013 pour 6
exercices jusqu’aux comptes clos le 31 décembre 2019. Le mandat a été renouvelé lors de
l’AGO de 2019 pour six ans jusqu’aux comptes clos le 31 décembre 2025.
 
Le signataire du mandat est Harouna DRAME.

45
Détails d’Achats

Dossier : MALI SOLUTIONS Intervena Ré


NUMERIQUES nt : GAM f F
Date :
16/03/202
Arrêté au 31/12/2020 1

Détails des Achats

MOYENS MIS EN ŒUVRE :

(Lire
commentaire ci-
( "+" = débiteur | "-" = créditeur) dessous)
Critères
Achats d'analyse : 32 170 636 20%
N° Compte Solde Solde Ecart % Ref
jeudi mercredi
T_Debut
ACHAT DE MATIERES 630 923 64 523 484 45
602217 PREMIERES LAMINAT 8 1 107 439 197 20,52%
602549 TRANSPORT SUR ACHAT 84 665 212 45 912 800 38 752 412 84,40%
-
VARIATION STOCK DE MATIERE 212 515 16
603217 PREM PP 8 -10 329 739 -202 185 429 1957,31%
FOURNITURE MATIERE
604120 CONSOMMABLE 47 368 666 39 934 308 7 434 358 18,62%
ACHAT DE PRODUIT
604320 D'ENTRETIEN 25 150 0 25 150 Nouveau

46
604717 FOURNITURE DE BUREAU 7 220 000 2 235 000 4 985 000 223,04%
605020 AUTRES ACHATS 35 046 305 36 585 240 -1 538 935 -4,21%
605111 EAU 18 808 106 14 205 988 4 602 118 32,40%
605235 ELECTRICITE 66 444 828 38 056 988 28 387 840 74,59%
605346 ACHAT DE CARBURANT 6 957 531 15 634 760 -8 677 229 -55,50%
FOURNITURE DE BUREAU NON
605520 STOCABLE 21 435 992 15 139 826 6 296 166 41,59%
ACHAT DE PRESTATION MISE A 362 239 40 263 933 36
605718 DISPOSIT 5 7 98 306 038 37,25%
ACHAT DE
605827 PEINTURE.TRAVAUX/BATIMENT 3 734 850 3 554 250 180 600 5,08%
T_Fin
1 072 354  988 347 23
525 9 84 007 286

Remises sur
Achats
N° Compte Solde aa Solde aa Ecart % Ref
T_Debut
T_Fin
0 0 0

Travail effectué (Oui/Non/NA) :


- Avez-vous rapproché les totaux du journal d'achats avec le
grand livre et la balance générale ?
- Sélection et contrôle de charges récurrentes
- Recherche d'éléments de coupure d'exercice

Conclusion :
Nous n'avons pas pu disposer des preuves de la réalisation effective des
prestations facturées pour les rémunérations
d'intermédiaires et de conseil et des achats d'études et
de prestations
Nous avons constaté l’absence de facture, bordereau de livraison
et attestation de service fait pour certains achats.

47
Frais Généraux

Dossier : MALI SOLUTIONS Intervena Ré


NUMERIQUES nt : GAM f F
Date :
16/03/202
Arrêté au 31/12/2020 1

Revue analytique des frais généraux

MOYENS MIS EN ŒUVRE :

(Lire
commentaire ci-
dessous)
Critères
( "+" = débiteur | "-" = créditeur) d'analyse : 67 152 980 20%
N° Compte Solde 2020 Solde 2020 Ecart % Ref
T_Debut N° compte 60
ACHAT DE MATIERES 630 923 64
602217 PREMIERES LAMINAT 8 523 484 451 107 439 197 20,52%
602549 TRANSPORT SUR ACHAT 84 665 212 45 912 800 38 752 412 84,40%
-
VARIATION STOCK DE MATIERE 212 515 16
603217 PREM PP 8 -10 329 739 -202 185 429 1957,31%
FOURNITURE MATIERE
604120 CONSOMMABLE 47 368 666 39 934 308 7 434 358 18,62%
ACHAT DE PRODUIT
604320 D'ENTRETIEN 25 150 0 25 150 Nouveau
604717 FOURNITURE DE BUREAU 7 220 000 2 235 000 4 985 000 223,04%
605020 AUTRES ACHATS 35 046 305 36 585 240 -1 538 935 -4,21%
605111 EAU 18 808 106 14 205 988 4 602 118 32,40%
605235 ELECTRICITE 66 444 828 38 056 988 28 387 840 74,59%
605346 ACHAT DE CARBURANT 6 957 531 15 634 760 -8 677 229 -55,50%

48
FOURNITURE DE BUREAU NON
605520 STOCABLE 21 435 992 15 139 826 6 296 166 41,59%
ACHAT DE PRESTATION MISE A 362 239 40
605718 DISPOSIT 5 263 933 367 98 306 038 37,25%
ACHAT DE
605827 PEINTURE.TRAVAUX/BATIMENT 3 734 850 3 554 250 180 600 5,08%
T_Fin
1 072 354 
525 988 347 239 84 007 286

N° Compte Solde 2020 Solde 2020 Ecart % Ref


T_Debut N° compte 61
616149 TRANSPORT DE PLIS 35 420 304 21 950 108 13 470 196 61,37%
618151 VOYAGE ET DEPLACEMENT 27 111 480 15 685 873 11 425 607 72,84%
T_Fin
62 531 784 37 635 981 24 895 803

N° Compte Solde 2020 Solde 2020 Ecart % Ref


T_Debut 62 et 63
120 650 00
622210 LOYER MSN 0 90 350 000 30 300 000 33,54%
622220 LOYER DIRECTEUR GENERAL 0 8 703 000 -8 703 000 -100,00%
622230 LOYER DAF 0 4 800 000 -4 800 000 -100,00%
LOCATION ET CHARGE
622800 LOCATIVE 11 917 000 53 612 000 -41 695 000 -77,77%
ENTRETIEN REPARATION ET
624100 MAINTENENCE 48 643 026 7 850 000 40 793 026 519,66%
624800 AUTRES ENTRETIENS 5 051 650 3 192 850 1 858 800 58,22%
625065 PRIME D'ASSURANCE 23 419 673 32 452 472 -9 032 799 -27,83%
625800 PRIME D'ASSURANCE MALADIE 20 050 359 0 20 050 359 Nouveau
627173 ANNONCES ET INSERTIONS 19 235 000 19 235 000 0 0,00%
627273 ABONNEMENT DES JOURNAUX 1 382 300 1 070 300 312 000 29,15%
FRAIS FORMATION SEMINAIRE-
627773 COLLOQUE 80 000 0 80 000 Nouveau
628161 TELEPHONE 35 749 013 31 903 568 3 845 445 12,05%
AUTRES FRAIS
628863 DETELECOMMUNICATION 51 772 460 41 116 460 10 656 000 25,92%
631164 FRAIS BANCAIRE 24 697 905 17 891 724 6 806 181 38,04%
157 429 68
632371 FRAIS DE GESTION IDEMIA 0 118 072 260 39 357 420 33,33%
200 400 00
632372 FRAIS DE GESTION AFRITEK 0 139 800 000 60 600 000 43,35%
FRAIS DE MAINTENANCE
632373 AFRITEK 39 600 000 29 700 000 9 900 000 33,33%
250 224 45
632469 HONORAIRES POLICIERS 0 184 202 932 66 021 518 35,84%
632878 SERVICE RESSOURCE HUMAINE 660 000 540 000 120 000 22,22%
632880 SERVICE DE SECURITE 37 714 558 28 216 000 9 498 558 33,66%
632881 SERVICE DE NETTOYAGE 21 129 150 15 764 500 5 364 650 34,03%
632882 FRAIS DIVERS 20 129 813 12 725 213 7 404 600 58,19%
635169 COTISATION DROITS 400 000 0 400 000 Nouveau
638243 FRAIS D'AMENAGEMENT 4 000 4 000 0 0,00%

49
638356 RESTAURATION 9 077 588 6 979 703 2 097 885 30,06%
638455 HEBERGEMENT 4 128 749 2 164 000 1 964 749 90,79%
T_Fin
1 103 546 
374 850 345 982 253 200 392

Travail effectué (Oui/Non/NA) :


- Avez-vous rapproché les totaux du journal d'achats avec le
grand livre et la balance générale ?
- Sélection et contrôle de charges récurrentes
- Recherche d'éléments de coupure d'exercice

Conclusio
n:
Nous avons constaté l'absence de bordereau de livraison et
attestation de service fait pour certains achats.
Nous avons constaté que la facture n°1223 a été comptabilisée pour un
montant erroné soit F CFA 1 637 010 au lieu F CFA 1 698 173

50
Fournisseurs

Dossier : MALI SOLUTIONS Intervenant : Réf


NUMERIQUES GAM F
Date :
Arrêté au 31/12/2020 16/03/2021

Fournisseurs

MOYENS MIS EN ŒUVRE :

31/12/2020 30/09/2020 Ecart Ref


( "-" = débiteur | "+" = créditeur)
T_Debut
-
2 802 963 979,0 3 088 368 733,0 285 404 754,0
401100 FOURNISSEUR 0 0 0 F1.2
FOURNISSEUR FACTURES NON -
408100 PARVENUES 14 415 000,00 37 705 000,00 23 290 000,00 F1.3
T_Fin
-
2 817 378 979,0 3 126 073 733,0 308 694 754,0
0 0 0
Total Actif 0,00 0,00
2 817 378 979,0 3 126 073 733,0
Total Passif 0 0

T_Debut
476000 CHARGE CONSTATE D'AVANCE -76 457 515,00 -82 005 833,00 5 548 318,00
T_Fin
-76 457 515,00 -82 005 833,00 5 548 318,00
Total Actif 76 457 515,00 82 005 833,00
Total Passif 0,00 0,00

31/12/2020 30/09/2020  Ref


T_Debut
AFRITEK AVANCSE ET ACOMPTES -
409100 VERSES 0,00 49 040 985,00 49 040 985,00 F1.3
T_Fin
0,00 49 040 985,00

51
31/12/2020 30/09/2020  Ref
T_Debut
T_Fin
0,00 0,00

31/12/2020 30/09/2020 Ecart


Rotation fournisseurs :
Achats et charges HT 0 0 0
Achats et charges TTC 0 0 0

Rotation en jours/achats #DIV/0! #DIV/0! #DIV/0!

Conclusion
:
Le rapprochement entre le solde confirmé par IDEMIA et le solde balance a fait ressortir
un écart de F CFA 43 069 453.

F
P

52
Fournisseur 2021

Dossier : MALI SOLUTIONS Intervenant : Réf


NUMERIQUES GAM F
Date :
Arrêté au 31/12/2020 16/03/2021

Fournisseurs FNP

OBJECTIFS
:

MOYENS MIS EN ŒUVRE :

Extract :

TV
N° cpte Libellé TTC A HT Facture Ref
T_Debut
0,0 2 500 000,
40810000 FNP FACT TELEPHONE DEC 20 2 500 000,00 0 00
0,0 3 800 000,
40810000 FNP FACT INTERNET DEC 20 3 800 000,00 0 00
0,0 3 500 000,
40810000 FNP FACT EDM SA DEC 20 3 500 000,00 0 00
0,0 200 000,0
40810000 FNP FACT SOMAGEP SA DEC 20 200 000,00 0 0
0,0 100 000,0
40810000 FNP FACT MALITEL SA DEC 20 100 000,00 0 0
0,0 240 000,0
40810000 FNP FACT CARREFOUR DEC 20 240 000,00 0 0
0,0 1 200 000,
40810000 FNP FACT TOTAL MALI DEC 2020 1 200 000,00 0 00
0,0 2 875 000,
40810000 FNP SECURICOM DEC 2 875 000,00 0 00
0,0
0 0,00
0,0
0 0,00
0,0
0 0,00
T_Fin
0,0 14 415 00
14 415 000,00 0 0,00

53
Ecart
N N-1 N/N-1
14 415 00
En compte : 14 415 000,00 0,00
Ecart : 0,00
Montant TTC % contrôlé : 100%

Travail effectué (Oui/Non/NA) :


- Revue du journal d'achats post clôture, retour à la date
de livraison
- Rapprochement avec les éléments retenus en N-1.
- Revue des comptes 408 et 4858 post clôture, recherche d'éléments
rattachables à l'exercice contrôlé.

Conclusion :
Nous n'avons pas relevé d'anomalies significatives sur ce
poste

54

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