La Période REVOLUTION DU COMMUNISME
La Période REVOLUTION DU COMMUNISME
La Période REVOLUTION DU COMMUNISME
En 1975, dans un contexte international où les États-Unis sont affaiblis politiquement par
la guerre du Viêt Nam et l'affaire du Watergate et alors que le nombre de régimes communistes
dans le monde est plus élevé que jamais, l'URSS et ses alliés du bloc de l'Est remportent ce qui
apparaît alors comme un grand succès diplomatique. Les accords d'Helsinki reconnaissent en
effet de manière définitive les frontières européennes issues de la Seconde Guerre mondiale, les
signataires s'engageant à ne pas les modifier par la force. Les accords contiennent cependant en
germe des problèmes futurs pour le bloc de l'Est, et certains éléments de sa future dissolution :
les textes affirment en effet les principes des droits de l'homme et du droit à la libre information,
et précisent que les frontières peuvent être modifiées par des voies pacifiques, en accord avec la
loi internationale566.
Crises en Amérique latine[modifier | modifier le code]
En 1970, l'influence communiste semble s'accroître en Amérique latine quand le
socialiste Salvador Allende, candidat de la coalition de l'Unidad Popular qui comprend le Parti
socialiste et le Parti communiste, est élu président du Chili. Si Allende plaide pour une transition
démocratique vers le socialisme, le soutien que lui apporte Fidel Castro brouille l'image de son
gouvernement, tandis que sa politique de nationalisations contribue à causer une crise
économique dans le pays. Le général Augusto Pinochet, soutenu par la CIA, renverse le
gouvernement lors d'un coup d'État, au cours duquel Allende trouve la mort567.
Après cet échec d'une conquête démocratique du pouvoir, les mouvements de guérilla latino-
américains (d'inspiration castriste, guévariste, ou maoïste) connaissent un regain d'activité durant
le reste des années 1970, tout particulièrement en Amérique centrale. Le succès de la révolution
sandiniste au Nicaragua leur apporte un second souffle décisif568,569 : en 1979, le Front sandiniste
de libération nationale, d'inspiration castriste, parvient à renverser le régime en place. Soutenus
par les pays communistes et notamment par Cuba, les sandinistes entreprennent de mettre en
œuvre un projet « révolutionnaire » et connaissent une dérive autoritaire, mais sans pour autant
interdire l'opposition ni procéder à une étatisation totale de l'économie, n'allant pas au bout de la
transformation du Nicaragua en pays communiste. Ils doivent en outre affronter la guérilla
des Contras, soutenue par les États-Unis570,571. Au Pérou, la guérilla maoïste du Sentier lumineux,
à l'idéologie particulièrement extrémiste, se développe dans les années 1980 et fait régner la
terreur dans certaines régions572.
Tensions et divisions dans les pays communistes[modifier | modifier le code]
Le cas du Cambodge[modifier | modifier le code]
Article connexe : Conflit cambodgien (1978-1999).
En Asie, le Cambodge devient, après son invasion par le Viêt Nam, un théâtre de la rivalité sino-
soviétique en Asie du Sud-Est. En février 1979, peu après le renversement des Khmers
rouges avec lesquels elle était alliée, la République populaire de Chine attaque le Viêt Nam en
représailles : le bref conflit sino-vietnamien s'achève par le retrait des troupes chinoises. Dans les
années qui suivent, les Khmers rouges, qui ont reconstitué leurs forces en Thaïlande, reprennent
le combat contre les Vietnamiens. Le conflit au Cambodge, qui oppose d'une part les Khmers
rouges et les Sihanoukistes soutenus aussi bien par la Chine que par les États-Unis, et d'autre
part le Viêt Nam et la République populaire du Kampuchéa soutenus par l'URSS, s'enlise et pèse
sur les finances vietnamiennes et soviétiques573.
La Yougoslavie et l'Albanie[modifier | modifier le code]
L'un des 700 000 bunkers albanais construits sous le régime d'Enver Hoxha : l'Albanie
communiste fonctionnait selon une logique de fermeture et d'autarcie.
En Europe de l'Est, plusieurs régimes communistes suivent des voies particulières. En dehors
du bloc de l'Est, la République fédérative socialiste de Yougoslavie adopte une organisation de
plus en plus décentralisée — notamment après le mouvement de contestation du printemps
croate de 1971 - la personne du maréchal Tito, président à vie, demeurant le principal ciment
politique du pays. En 1979, l'économie du pays, jusque-là relativement prospère, est durement
touchée par le deuxième choc pétrolier574.
Après la mort de Tito en 1980, la Yougoslavie adopte un système de présidence fédérale
tournante, sans parvenir à résoudre ses problèmes de stabilité politique et d'équilibre entre
nationalités. Dans les années 1980, les tensions entre les républiques et les nationalités de la
fédération sont de plus en plus vives575.
Si la Yougoslavie, bien que demeurant un État autoritaire à parti unique, fait figure de régime
modéré, la République populaire socialiste d'Albanie demeure au contraire gouvernée de
manière stalinienne et professe un marxisme-léninisme dogmatique. Ayant rompu avec la
Chine par hostilité aux réformes de Deng Xiaoping, elle fait le choix de l'isolement à la fin
des années 1970 et demeure le pays le plus fermé d'Europe. Les dernières années d'Enver
Hoxha, qui meurt en 1985, sont accompagnées de purges politiques : en 1981, il fait éliminer le
premier ministre Mehmet Shehu et l'entourage de ce dernier576.
Le régime de Ceaușescu en Roumanie[modifier | modifier le code]
Wojciech Jaruzelski, dirigeant de la République populaire de Pologne et Nicolae Ceaușescu, dirigeant de
la République socialiste de Roumanie.