Hasbngclic 230
Hasbngclic 230
Hasbngclic 230
8- Sûreté de fonctionnement
Sûreté de fonctionnement
FIABILITÉ
MAINTENABILITÉ
DISPONIBILITÉ
SÛRETÉ DE FONCTIONNEMENT
Ces 4 termes sont étroitement liés entre eux par leur définition mais aussi par leur interprétation mathématique.
Le besoin de sûreté :
Les sociétés modernes sont caractérisées par une exigence croissante de sûreté pour les systèmes qui y participent.
Cette exigence a pour origines :
• Une dimension humaine
La constatation d'un écart croissant entre la qualification requise pour utiliser un système et celle requise pour maîtriser la
compréhension de son fonctionnement conduit à le concevoir de plus en plus sûr.
• Une dimension technico-économique
La complexité et l'interdépendance croissante des systèmes techniques engendrent des risques parfois catastrophiques en
cas de défaillance :
- risques sur les personnes ou sur l'environnement, de par le danger, d'un procédé des secteurs nucléaire ou chimique, du
transport de matières dangereuses...
- risques économiques en cas d'arrêt de production, fatal au produit fabriqué ou aux équipements, en cas d'interruption de
service de réseaux d'énergie ou d'informations...
• Une dimension sociale
Le niveau de sûreté perçu comme "admissible " est subjectif et évolutif, et fonction de l'évolution des sociétés et des
mentalités. Un regard historique, sur l'apparition puis l'évolution de la législation du travail, ou sur l'évolution des
connaissances relatives à la disponibilité des systèmes complexes, est éloquent. La comparaison avec la situation de pays
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
encore en voie de développement ne fait que renforcer ce caractère subjectif.
Remarques :
- Ce schéma s’applique pour le cas de système
réparable, où une remise en état permet à nouveau le
fonctionnement de l’entité. Dans le cas de système
non réparable, la fiabilité sera le seul indicateur du
comportement de ce matériel. Sachant que la fiabilité
est une probabilité de bon fonctionnement sur un
intervalle de temps donné.
- Un système réparable est constitué à son tour de
composants réparables et non réparables
- Pour un système non-réparable, la fiabilité sera
l’aptitude à fonctionner le plus longtemps possible
Suivant la norme NF X 60 010 la disponibilité est « aptitude d’un bien, sous les aspects combinés de la fiabilité, maintenabilité
et de l’organisation de maintenance, à être en état d’accomplir une fonction requise dans des conditions de temps
déterminées ».
La disponibilité (D) sur un intervalle de temps donné put être évaluée par le rapport :
Exemples :
1- un fabricant de contacteurs indique que tel type de contacteur peut supporter un million de cycles de manœuvres dans des
conditions d’utilisation bien spécifiées.Le constructeur d’un onduleur électronique précise que le temps moyen de
fonctionnement entre défaillances, MTBF, est 0,5.10 5 heures et que le temps moyen avant remise en service, MTTR, est de
10 heures. D’où une disponibilité intrinsèque Di de :
2- Un fabricant de machines outils prévoit en accord avec son client la disponibilité intrinsèque d’une machine en prenant en
compte des conditions idéales d’exploitation et de maintenance :
1 changement de fabrication par mois, temps moyen du changement : 6 heures.
maintenance corrective :
- taux de défaillance : 1 panne/mois
- temps moyen de réparation : 4 heures
3 heures de maintenance préventive par mois.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Calcul de la disponibilité intrinsèque Di (les temps sont exprimés en heures) : temps d’ouverture : 1 mois = 400 heures
réparation
Chgt fab
préventif
Tps fct Tps fct Tps Tps
fct fct
160 4 127 6 50 3 50
Di = (160 + 127 + 50 + 50) / ( (160 + 127 + 50 + 50) + (4 + 6 + 3) ) = 0.97 (97%)
La machine de l’application précédente a fait l’objet d’une étude en exploitation qui a conduit à l’historique suivant :
Do = (60 + 80 + 120 + 60 + 60) / ( (60 + 80 + 120 + 60 + 60) + (3 + 5 + 3 + 6 + 3) = 0.95 (95%)
approvisionnement en outillage
changement de fabrication
manque de main d'oeuvre
appel a la maintenance
materiel non sollicite
inspection - controle
temps de reparation
remise en condition
non detection
visite
1 2
3
4
5
Caractérise les qualités intrinsèques d’une entité. La carence des moyens extérieurs et
DISPONIBILITÉ INTRINSÈQUE : DI
des moyens de maintenance ne sont pas pris en compte.
DISPONIBILITÉ DU POINT DE VUE Conforme à la définition de la norme, seule la carence des moyens de maintenance est
MAINTENANCE : DM prise en compte.
DISPONIBILITÉ OPÉRATIONNELLE : DO Caractérise les conditions réelles d’exploitation et de maintenance
DISPONIBILITÉ GLOBALE : DG Caractérise le taux global d’utilisation de l’entité
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
A partir de la mesure des différentes disponibilités, il doit être recherché des solutions d’améliorations de la disponibilité
opérationnelle.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Exemples d’améliorations :
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
La plupart des services de maintenance ont maintenant intégré dans leur gestion technique la notion d'historique de pannes ;
toutefois l'expérience a souvent montré que ces historiques ne possèdent pas de caractéristiques suffisamment détaillées
pour être exploitées par l'AMDEC.
L'utilisation de l'informatique dans le domaine du recueil de données d'exploitation des matériels permet, aujourd'hui, de
pouvoir constituer rapidement des historiques techniques pour une utilisation en AMDEC. Pour ce faire, la méthode consiste à
surveiller le moyen à fiabiliser en recueillant systématiquement tous les incidents survenant en exploitation.
Aujourd'hui, trois démarches sont possibles pour la réalisation de ces audits techniques.
- La démarche manuelle, avec feuilles de pannes au pied des machines et traitement par système informatique sur un tableur.
C'est une démarche longue, fastidieuse, et peu fiable.
- La démarche automatique, avec carte de diagnostic couplée à l'automate du moyen. Cette démarche nécessite une mise en
œuvre matérielle très lourde et surtout ne peut s'appliquer qu'aux moyens pilotés par automate programmable compatible
avec les cartes de diagnostic du marché.
- La démarche semi-automatique, avec une saisie automatisée par collecteurs de données portables (saisie par lecture de
codes barres, écrans tactiles, etc.) et traitements automatiques sur une base de données informatique.
Ces trois démarches suggèrent deux objectifs différents incompatibles dans leurs réalisations : le suivi permanent de la
disponibilité du moyen de production ou la campagne de mesure en audit industriel.
En marge des méthodes du recueil de données, ce type d'analyse doit permettre de connaître les critères quantitatifs et
qualitatifs de la disponibilité.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Au chapitre des critères quantitatifs, les résultats de la démarche retenue doivent fournir les répartitions entre :
- le temps de production de pièces bonnes ;
- le temps de production de pièces mauvaises ;
- le temps de non-production par dérive de temps de cycle ;
- le temps de non-production pour aléas ;
- le temps de non-production pour arrêts fonctionnels ;
- le temps de non-production pour arrêts induits.
Au chapitre des critères qualitatifs, les résultats de la démarche retenue doivent fournir une indication sur :
- la répartition des temps d'aléas par sous-ensemble ;
- la répartition des temps d'aléas par causes initiales de défaillance ;
- la répartition des temps d'aléas par effets constatés ;
- la répartition des temps d'arrêts fonctionnels par nature ;
- la répartition des temps d'arrêts induits par nature.
Représentation graphique de la
démarche de réalisation d’une analyse
de disponibilité :
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
RÉFÉRENCES :
NF X 60-010 Maintenance - Vocabulaire de maintenance et de gestion des biens durables.
NF X 60-020 Maintenance - Ratios de maintenance.
Le modèle de dégradation est caractéristique de défaillance mécanique, alors que la défaillance catalectique est surtout
attribuée à une défaillance de type électrique ou électronique. Exemple de fiche d’analyse de défaillance :
L’amélioration de la fiabilité d’une entité passe obligatoirement par une analyse de ses défaillances avec l’étude détaillée de
leurs causes, de leurs modes et de leurs conséquences. Cette étude sera abordée à l’aide de l’AMDEC.
8.4.1.2.6 – LES CORROSIONS : EXEMPLES DE DÉGRADATION
- la corrosion électrochimique : elle affecte les métaux (très souvent le fer) en milieu aqueux. Type d’électrolyse.
- la corrosion chimique : contact des éléments avec des produits agressifs (ex : additifs des lubrifiants). Formation de piqûres
ou fissuration.
- la corrosion électrique : création d’un arc à cause d’une différence de potentiel entre deux pièces métalliques sous l’effet de
« courants vagabonds ». (symptôme : aspect de cratérisation sur la pièce).
- la corrosion bactérienne : les huiles de coupe et les eaux industrielles contiennent souvent des « ferro-bactéries » qui
donnent des acides.
- la corrosion de contact : Elle survient lorsque deux pièces sont en contact et soumises à des vibrations qui génèrent des
poussières abrasives.
- la cavitation : Elle se manifeste sur des pièces en contact avec une zone de turbulence liquide. Caractéristique en
hydraulique sous forte pression ou mauvais écoulement.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
L’ordre de prise en charge des sous-ensembles fragiles est visualisé par un « graphe de Paréto ».
Une première analyse permet de dégager les défauts réputés « normaux » et d’éliminer les défauts « extrinsèques », à
corriger si possible, mais non à prendre en compte en fiabilité. Ces défauts sont le plus souvent liés à une mauvaise utilisation
ou à une ambiance de fonctionnement exceptionnelle.
Pour les défaillances « normales », une analyse plus fine va permettre d’orienter la politique de maintenance à mettre en
œuvre.
Pour cela on va tracer trois graphes de Paréto, graphes dit en « n. ». D’autre part, une recherche des remèdes associés
aux causes sera possible par un diagramme d’Ishikawa.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
DIAGRAMMES DE PARETO EN n. :
Traçons 3 diagrammes de Paréto, portant successivement en ordonnées :
n : nombre de défaillances enregistrées par famille,
t : moyenne des durées d’interventions consécutives à ces défaillances,
n. t : produit « artificiel » des données précédentes.
GRAPHE EN n. t :
Le graphe est un indicateur de la disponibilité (n. t estime la perte de disponibilité due à chaque famille). Il indique
également les coûts de défaillance, en admettant que C = k . n . t . Il permet donc de sélectionner l’ordre de prise en charge
des types de défaillances en fonction de leur criticité, ici les familles 1, 2, 3.
GRAPHE EN n :
Le graphe oriente vers l’amélioration de la fiabilité,
prioritairement les familles 1 et 4. Actions envisageables :
- modifications techniques (qualité des composants),
- consignes de conduites,
- surveillance accrue (rondes),
- mesures préventives.
GRAPHE EN t :
Le graphe oriente vers la maintenabilité. Après analyse des composantes de t (déplacements, temps de diagnostic, attente
des pièces…) On agira sur :
- la logistique : rechanges disponible, moyens de dépannage, de manutention…
- l’organisation de la maintenance : gammes, formation de personnel spécialisé…
- amélioration de la maintenabilité : accessibilité, conception modulaire…
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Remarques :
- les graphes de Paréto en n. t sont mieux adaptés à la recherche de priorité d’action pour ce type d’analyse que la courbe
ABC classique.
- il ne faut quand même pas oublier que les courbes ABC peuvent être utilisées pour une analyse globale d’équipement, mais
elles sont trop lourdes pour analyser chaque module. La courbe ABC permet de déterminer un ordre de priorité d’actions de
maintenance d’amélioration dirigées sur les modules les plus pénalisants.
8.4.1.4 – AMDEC :
8.4.1.4.1 – INTRODUCTION :
AMDEC signifie Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité. L’AMDEC a été employée pour la
première fois, dans les années 1960, par l’industrie aéronautique pour l’analyse de la sécurité des avions. C’est une méthode
qui passe en détails tous les aspects d’un problème sans en privilégier ni en négliger aucun.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
L’analyse se concrétise sous la forme d’un tableau faisant apparaître, pour chaque élément traité, ses modes de défaillances,
les causes et les effets de ces défaillances, les moyens de les détecter et les prévenir, pour aboutir aux solutions possibles.
Le tableau qui suit donne un extrait de tableau AMDEC d’une machine (système de graissage d’une machine-outil). Les
abréviations qui y sont utilisées sont les suivantes : MPT – maintenance préventive trimestrielle, MPA – maintenance
préventive annuelle, PR – pièce de rechange, F – fréquence, G – gravité, N – non détection, C – criticité .
Remarque : AMDEC est la traduction française FMECA (Failure Modes and Effects and Critically Analysis).
LA DÉMARCHE AMDEC :
Une démarche AMDEC s’effectue de la manière suivante :
- on décompose le système à étudier. Par exemple pour un système de production on aura : le produit, le processus, le
procédé. La taille des éléments est bien sûr adaptée au « calibre » des objectifs poursuivis.
- on constitue des groupes de travail avec des experts compétents autour d’un animateur ayant la maîtrise de la méthode. Le
tableau ci-dessous donne la constitution des groupes autour de la décomposition d’un système de production. Analyse des
défaillances :
- on identifie, pour chaque élément retenu, les modes de défaillances, leurs causes initiales et leurs effets sur le
fonctionnement.
- on effectue ensuite une analyse qualitative des moyens de prévention et de détection mis en œuvre.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
- on arrive alors à la phase chiffrée en terme de risque : fréquence d’apparition F d’une défaillance, gravité G de ses effets,
probabilité de non-détection N. On donne une note à chacun de ces 3 critères et on obtient la criticité C ou le coefficient C = F
x G x N.
- la valeur relative à la criticité permet de hiérarchiser les causes de défaillances et donc de planifier les recherches
d’amélioration en commençant par celles qui ont la criticité la plus élevée.
- on prend alors les décisions qui s’imposent et on met en œuvre ces améliorations.
- un programme de suivi est ensuite nécessaire si l’on veut pouvoir évaluer l’efficacité des améliorations : nouvelle mesure de
la criticité et comparaison avec la valeur antérieure.
A QUI S’APPLIQUE LA DÉMARCHE AMDEC :
Une démarche AMDEC peut s’appliquer :
- à un produit en phase de conception au bureau d’études.
- au niveau d’un processus pour une meilleure qualité de fabrication.
- au niveau d’une machine pour améliorer l’outil de production.
- au niveau d’une entité, d’une organisation, d’une entreprise.
En maintenance, l’AMDEC permet de définir :
- le type de préventif, sa fréquence, son contenu.
- les gammes d’interventions pour chaque opération.
- le stock de maintenance.
- les guides de dépannage.
- les contrôles quantitatifs et qualitatifs pour la maintenance de niveau 1 et la veille.
- les consignes d’exploitation.
- les règles de sécurité, les procédures de consignation, déconsignation et d’essai.
- les modifications de la machine permettant soit d’améliorer sa fiabilité, soit d’améliorer sa maintenabilité.
- etc.
CONCLUSION :
La mise en œuvre d’une AMDEC est assez lourde par le nombre de personnes mobilisées et par le temps nécessaire qu’elle
demande. Elle est donc réservée aux machines significatives de la production pour lesquelles la dépense est hautement
productive. Pour le reste, on procède à des réflexions moins contraignantes, donc moins chères, mais qui restent inspirées de
la méthode elle-même, à laquelle les esprits se sont formés.
SYSTÈME DE NOTATION :
Pour chaque défaillance, le groupe note sa gravité selon des critères à définir ensemble, basés pour la plupart, sur des
principes préalablement définis. Les notes vont de 1 à 4, 4 étant la plus mauvaise note.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
MATRICE DE CRITICITÉ :
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
b - Processus d’évolution :
Chaque mode de défaillance dégrade un organe mécanique de façon spécifique. Cependant il est fréquent que
plusieurs modes s’enchaînent suivant le schéma :
1. A l’initiation se trouvent souvent un défaut « santé matière », un défaut de conception, de fabrication, ou / et une cause
extrinsèque (choc, surcharge...).
2. La propagation s’opère souvent par des modes de défaillances en fonctionnement, tel que la fatigue, l’usure...
3. La perte de bon fonctionnement intervient généralement de façon accélérée, consécutive à la propagation dans le temps,
ou de façon soudaine.
2. Propagation : par la fatigue en torsion alternée. La fissuration s’étend progressivement, réduisant peu à peu le I o de la
section.
3. Rupture soudaine, entraînant la « perte de fonction », ici la non-transmission d’un couple.
Maintenance corrective
Elle consiste, à partir de l’expertise précédente, à éviter le renouvellement de cette défaillance. Ici, il suffira de
recalculer la pièce en tenant compte des concentrations de contraintes, et redessiner en ajoutant une gorge, bien
« raccordée »à l’épaulement, et soigneusement usinée.
Zone corrigée
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Courbe en baignoire :
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
1 – rodage : il correspond à un « arasage » des aspérités jusqu’à ce que la surface portante soit suffisante.
2 – usure normale : l’usure devient une fonction linéaire du temps (exemple : = 0.5 mm / 1000 heures).
3 – vieillissement rapide : il apparaît une désagrégation rapide des 2 surfaces (grippage).
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Différents processus : Il faut savoir que l’usure d’une surface ne se manifeste pas seulement sur le plan métrologique (cote
et état de surface), mais aussi sur le plan métallurgique : dégradations des traitements thermiques, effets thermiques
dégradant les constituants.
- Fonction requise : ou accomplir une mission ou rendre le service attendu. La définition de la fonction requise implique un
seuil d’admissibilité en deçà duquel la fonction n’est plus remplie.
- Condition d’utilisation :
définition des conditions d’usage, c’est à dire l’environnement et ses variations, les contraintes mécaniques, chimiques,
physiques…
il est évident que le même matériel placé dans deux contextes de fonctionnement différents n’aura la même fiabilité.
- Période de temps : définition de la durée de mission en unités d’usage. On se fixe un minimum R (Tm) = 0.9 pour une durée
de mission Tm = 8000h par exemple, à tout instant Ti de la mission est associée une fiabilité R (Ti).
8.4.2.4.1 – EXPRESSION MATHÉMATIQUE.
Fonction de répartition : F(t)
Un dispositif mis en marche pour la première fois, tombera inévitablement en panne à un instant T, non connu à priori.
T est une variable aléatoire de fonction de répartition F(t).
F(ti) est la probabilité que le dispositif soit en panne à l’instant ti F(ti) = Pr (T < ti)
R(ti) est la probabilité de bon fonctionnement à l’instant ti R(ti) = Pr (T > ti)
Taux de défaillance :
Voir page 25 de ce même chapitre (5/ - sûreté de fonctionnement).
Cependant la détermination du taux de défaillance à la page 25 ne représente qu’un estimateur de la fiabilité R(t).
Par démonstration mathématique on arrive sur le résultat :
Cette relation est fondamentale, car, quelle que soit la loi de fiabilité, elle permet un tracé expérimental de la fiabilité en
fonction du temps, l’évolution du taux de défaillance étant connue.
La MTBF
La durée moyenne entre deux défaillances correspond à l’espérance mathématique de la variable aléatoire T. Elle a pour
expression :
Les défaillances apparaissent selon un processus « poissonnien », c’est-à-dire avec des causes indépendantes entre elles et
indépendantes du temps :
- la loi Weibull : loi de trois paramètres permettant d’ajuster des taux de défaillances croissants ou décroissants.
Suivant les valeurs du paramètre de forme, on retrouve les lois précédentes :
MATÉRIELS EN SÉRIE:
Soit n équipements en série.
R1 R2 R3 R4 Rn
Remarque: identique à P( A B) P( A) P ( B )
MATÉRIELS EN PARALLÈLE:
Soit n équipements en parallèle.
R1
R2
Rn
Si seulement deux composants sont en parallèle, on a une redondance d'ordre 1 avec la formule: R = R 1 + R2 - R1.R2
remarque: relation identique à
P ( A B) P ( A) P ( B) P( A B )
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
R3
R1
R4
S
R2 R5
R1 R3
R4
S
R2 R5
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Densité de probabilité
Taux de défaillance
c – Exemple d’application :
dans le cas de la durée de vie des roulements L 10 pour R = 0.9, il faut isoler t de la loi ce qui donne :
Application numérique :
La valeur du coefficient associé à la MTBF est une valeur très faible dans le cas des roulements à billes, c’est pourquoi sur ce
type de composants il est préférable faire de la maintenance prédictive. Surtout pour les roulements très onéreux.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Alors que le matériel électronique montre une longue phase de vie à constant, le matériel électromécanique, de par les
phénomènes d’usure, ne montre par de palier dans la courbe en baignoire et doit donc être modélisé par la loi de Weibull.
c – Exemple d’application :
dans le cas de la durée de vie des roulements L 10 pour R = 0.9, il faut isoler t de la loi , ce qui donne :
Application numérique :
- Défaillances de type 4 : prohibitives (ou interdites), implique la remise en cause de la conception de l’ensemble.
- Défaillances de type 3 : non admissibles, conception de sous-ensembles et choix de composants à repenser.
- Défaillances de type 2 : admissibles, performances de composants à améliorer, dans l’optique de la fiabilité de l’ensemble.
- Défaillances de type 1 : négligeables, effet négligeable sur la fiabilité globale.
TSMI COURS 157/158
8- Sûreté de fonctionnement
Interprétation :
- porte OU : une défaillance d’un composant entraîne la défaillance de l’ensemble (composant en série).
- porte ET : la défaillance de l’ensemble implique la défaillance de tous les composants.
La mise en parallèle (fonction ET) de composants identiques améliorant évidemment la sûreté de fonctionnement, s’appellera
la redondance.
Remarque :
Dans le cas de systèmes réparables, l’arbre de défaillance est dépendant du temps. Il faut alors prendre en compte , taux
de réparation de chaque composant, caractérisant la maintenabilité du système analysé. La démarche de forme semblable,
aboutit à caractériser la disponibilité du système.
A – Redondance active :
La redondance active est réalisée par la mise en parallèle d’éléments assurant les mêmes fonctions et travaillant en même
temps. On a à faire à un système appelé par les fiabilistes : système parallèle (voir page 30 et 31 du chapitre 5 – la sûreté de
fonctionnement).
Dans un système série, la fiabilité du système est plus petite que la plus petite des fiabilités des éléments composant le
système.
Dans un système parallèle, la fiabilité du système est plus grande que la plus grande des fiabilités des éléments composant le
système.
On utilise ce fait pour améliorer la fiabilité, cela réalise une redondance active
B – Redondance passive :
Dans ce cas un seul élément fonctionne, l’autre ou les autres sont en attente. Ceci a l’avantage de diminuer ou de supprimer
le vieillissement des éléments ne travaillant pas. Mais, en contrepartie, on a l’inconvénient d’avoir un organe de détection de
panne et de commutation.