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Le maïs, appelé également sous son nom scientifique Zea mays, est une plante tropicale qui constituait
l’alimentation de base des anciennes civilisations d’Amérique centrale d’où la plante est originaire.
Aujourd’hui, le maïs est devenu la première céréale cultivée dans le monde, devant le riz et le blé.
Récolté en grain ou avec toute la plante, le maïs est largement utilisé dans l’alimentation animale et
humaine, et pour des usages industriels.
Image......
L’histoire du maïs commence il y a 9.000 ans, dans une haute vallée du Mexique, où s’écoule le fleuve
Rio Balsas. Une plante locale, la téosinte, est cultivée sur les flancs de cette vallée par les premières
civilisations amérindiennes, à 1.500 m d’altitude. La téosinte est une plante adaptée au climat tropical et
aux étés humides de cette vallée. La plante porte de nombreux épis composés chacun de quelques
grains seulement. Les grains récoltés étaient alors broyés pour obtenir une farine consommée par les
populations locales.
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MAÏS
Origine et caractéristiques
Débouchés
Enjeux actuels
Atouts de la culture
Importance économique
Le maïs, appelé également sous son nom scientifique Zea mays, est une plante tropicale qui constituait
l’alimentation de base des anciennes civilisations d’Amérique centrale d’où la plante est originaire.
Aujourd’hui, le maïs est devenu la première céréale cultivée dans le monde, devant le riz et le blé.
Récolté en grain ou avec toute la plante, le maïs est largement utilisé dans l’alimentation animale et
humaine, et pour des usages industriels.
L’histoire du maïs commence il y a 9.000 ans, dans une haute vallée du Mexique, où s’écoule le fleuve
Rio Balsas. Une plante locale, la téosinte, est cultivée sur les flancs de cette vallée par les premières
civilisations amérindiennes, à 1.500 m d’altitude. La téosinte est une plante adaptée au climat tropical et
aux étés humides de cette vallée. La plante porte de nombreux épis composés chacun de quelques
grains seulement. Les grains récoltés étaient alors broyés pour obtenir une farine consommée par les
populations locales.
L’évolution de la téosinte, l’ancêtre du maïs, s’est faite à la fois de manière naturelle par des mutations
génétiques, mais surtout par l’Homme grâce à la sélection massale qui a sélectionné les mutations
favorables. En effet, cette période historique s’inscrit dans la domestication des plantes : les agriculteurs
amérindiens choisissent les graines des meilleures plantes pour les conserver et les semer l’année
suivante. Ainsi, les caractéristiques facilitant la culture et la récolte des grains, comme la taille des épis
et le nombre de grains par épi, sont progressivement sélectionnées par les agriculteurs.
Le maïs va acquérir une place centrale dans l’alimentation des peuples de l’Amérique Centrale
(Olmèques, Mayas, Aztèques) et des Andes (Mochicas, Nazcas, Incas) et va également être au centre de
la religion et des rites. À partir du Ve millénaire avant notre ère, le maïs va ensuite rapidement s’étendre
sur toute la zone tropicale et équatoriale de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud, avec des
variétés qui sont encore présentes aujourd’hui. Puis les variétés de maïs s’adaptent aux zones
tempérées et seront cultivées dès le premier millénaire de notre ère sur les territoires des Etats-Unis
actuels et jusqu’au Canada.
Le maïs a été découvert par les Européens pour la première fois en 1492 par Christophe Colomb et son
équipage dans les Caraïbes. À son retour en Europe, il ramènera de nombreuses plantes indigènes dont
des épis de maïs : sa culture commencera au début du XVIe siècle sur la péninsule ibérique. D’autres
explorateurs ramèneront du maïs en Europe : Magellan lors de son voyage au Brésil en 1520, ainsi que
Jacques Cartier depuis le Québec en 1535.
Initialement présent dans les jardins et les collections botaniques européennes, la culture du maïs se
développe davantage au début du XVIIe siècle sur de plus grandes surfaces, et s’étend sur tout le
pourtour méditerranéen, ainsi que dans les pays d’Europe de l’Ouest.
En France, le maïs est cultivé à partir du XVIIe siècle et se répand rapidement dans le Sud-Ouest. Lors
des crises de disette, le maïs devient l’alimentation privilégiée des populations rurales et des artisans,
grâce à sa productivité supérieure à celle du froment et à sa régularité de rendement. Au XVIIIe siècle, le
maïs poursuit son expansion vers l’Europe centrale et dans les vallées continentales françaises, jusqu’en
Alsace. Les variétés de maïs des climats tempérés des Etats-Unis et du Canada s’adaptent facilement en
Europe et en France : variété population « Jaune de Bade » en Alsace, le « Grand roux basque », la «
Lacaune » dans le Tarn, les « Blancs dorés de pays » (Béarn) ou encore la « Millette du Lauragais ».
Les premières variétés hybrides sont cultivées aux Etats-Unis à partir de 1933 dans l’Iowa. Dix ans plus
tard, 100% du maïs cultivé aux Etats-Unis est hybride. Ces variétés hybrides américaines sont introduites
en France en 1947 pour être testées dans des stations expérimentales. Dès 1957, l’INRA (Institut
National de la Recherche Agronomique – aujourd’hui INRAE, Institut national de recherche pour
l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) crée les premiers hybrides français à partir des variétés
américaines et des variétés populations françaises. Alors que le rendement moyen des cultures de maïs
en France évolue peu jusqu’au milieu du XXe siècle, les nouvelles variétés hybrides permettent de
doubler le rendement en une dizaine d’années. Le rendement moyen de 14 quintaux par hectare en
1948, passe à 28 quintaux en 1960.
En 2019, le rendement du maïs grain est de 75 quintaux par hectare et atteint 105 quintaux par hectare
en maïs grain irrigué. Chaque année, les travaux de sélection permettent de proposer de nouvelles
variétés aux agriculteurs. Elles permettent d’étendre les zones de culture du maïs grâce à une meilleure
tolérance au froid et à une plus grande précocité, et améliorent la régularité du rendement, la résistance
aux maladies et aux ravageurs…
Le maïs est une plante herbacée annuelle de hauteur variable et constituée d’une tige unique de gros
diamètre, constituée d’un empilement de nœuds et d’entrenœuds. Au niveau de chaque nœud sont
insérés une feuille et un bourgeon axillaire. Selon les variétés, chaque plante porte entre 15 et 20
feuilles, de grande tailles (jusqu’à 10 cm de large et 1 mètre de long) et réparties alternativement d’un
côté et de l’autre de la tige.
Le système racinaire du maïs est fasciculé : de nombreuses racines dites adventives se développent à la
base de la tige et forment un réseau de racines d’égale dimension. Elles permettent l’ancrage
mécanique de la plante dans les couches superficielles du sol.
Le maïs est une plante monoïque : les fleurs mâles et femelles sont portées par la même plante mais
placées à des endroits différents :
L’inflorescence femelle (l’épi) se développe latéralement à partir d’un bourgeon axillaire, inséré à la
base d’une feuille située au milieu de la plante. L’épi possède 12 à 20 rangées d’ovules surmontées de
longs styles, les soies.
L’inflorescence mâle (la panicule) est constituée d’épillets composés de deux fleurs. Ramifiée, elle est
située à l’extrémité de la tige.
Le maïs est une plante allogame, c’est-à-dire que la fécondation est majoritairement croisée (dans 90%
des cas) et a lieu entre deux plantes distinctes. Les fleurs femelles sont fécondées par le pollen d’une
autre plante, l’hybridation est naturelle chez le maïs.
Par son origine tropicale, le maïs est une plante en C4, comme le sorgho ou la canne à sucre. Ce
métabolisme particulier est lié à la structure de la feuille, de ses cellules chlorophylliennes et de ses
nervures. Il conduit à une augmentation du CO2 dans les cellules de la gaine. Il confère au maïs un
meilleur rendement pour la photosynthèse – c’est-à-dire pour la conversion de l’énergie lumineuse en
matière organique – que les céréales de nos latitudes qui sont des plantes en C3. En climat chaud, les
plantes en C4 peuvent également limiter leurs pertes d’eau par transpiration.
PHASES DE DÉVELOPPEMENT DU MAÏS
Le cycle de développement du maïs est relativement court grâce à une photosynthèse spécifique qui lui
permet de très bien valoriser la lumière et la chaleur. Le développement foliaire de la plante est
spectaculaire : elle fabrique une grande quantité de matière sèche en peu de temps.
Le cycle du maïs se décompose en trois phases de développement bien distinctes, définies par la
formation d’un ou de plusieurs organes essentiels de la plante.
LA PHASE VÉGÉTATIVE
La germination de la graine mobilise les réserves contenues dans l’albumen : le coléoptile perce le sol et
libère les premières feuilles. Lors de cette phase, la tige et les feuilles se développent pour que le jeune
plant de maïs devienne progressivement autotrophe.
Dans le même temps, les racines traçantes du maïs se développent dans les couches superficielles du sol
pour prélever l’eau et les nutriments nécessaires pour la croissance de la plante. La durée de la phase
végétative dépend évidemment de la précocité de la variété et des conditions climatiques.
LA PHASE DE REPRODUCTION
Pour que la fécondation croisée soit favorisée entre deux plantes différentes, les organes reproducteurs
mâles et femelles ne sont pas matures en même temps. Généralement, les anthères du maïs, organes
masculins, sont mûres 2 à 4 jours avant que les styles (soies) ne deviennent réceptifs au pollen : le maïs
est dit protandre.
La soie a pour rôle de capter le grain de pollen émis par les panicules pour que celui-ci puisse, grâce au
tube pollinique, aller féconder l’ovule. Les premières soies sorties correspondent aux grains de la base
de l’épi. La progression de sortie des soies se fait ensuite de bas en haut jusqu’à l’extrémité de l’épi. La
sortie complète a lieu en 4 à 6 jours. Dès ce moment-là, et dans de bonnes conditions, la fécondation
complète de l’épi est possible.
Chaque épillet de la panicule est composé de deux fleurs, chaque fleur possédant trois étamines. Les
deux fleurs d’un même épillet ne libèrent pas le pollen en même temps : une des deux fleurs a une
avance de 3 à 4 jours sur l’autre. La floraison des épillets se fait dans un ordre bien précis et commence
sur le brin maître de la panicule. Pour une seule panicule, la libération totale du pollen dure 8 à 10 jours.
L’émission du pollen se fait surtout le jour : elle débute très peu de temps après le lever du soleil et est
maximale au milieu de la matinée. En cas de pluie ou d’irrigation, la déhiscence des anthères est limitée
et le pollen reste enfermé dans les loges des étamines. La durée de vie du pollen est généralement de
quelques heures seulement. Le pollen libéré tombe de la panicule par simple gravité et est transporté
par le vent jusqu’aux soies, permettant la fécondation.
Dans les minutes qui suivent son arrivée sur la soie, le grain de pollen émet un tube pollinique. Celui-ci
progresse rapidement dans la soie et arrive en moins de 24 heures jusqu’à l’ovule. Plusieurs dizaines de
grains de pollen peuvent « germer » dans une même soie, mais un seul parviendra à l’ovule et assurera
la fécondation.
LA PHASE DE DÉVELOPPEMENT DU GRAIN
Une fois que la fécondation a eu lieu, le nombre définitif de grains sur la plante est déterminé. Dans les
semaines qui suivent, les grains se développent et accumulent des réserves d’amidon. A partir de la fin
du mois d’août, la texture de l’amidon évolue : tout d’abord laiteux, il devient ensuite pâteux, puis
vitreux.
La répartition de ces trois formes d’amidon dans le grain renseigne sur le pourcentage d’humidité dans
le grain et l’état de maturité des plantes. L’observation du contenu des grains de maïs permet à
l’agriculteur de connaître la date optimale de récolte du maïs.
Avant le semis, la préparation du sol est une étape essentielle pour favoriser la levée et le
développement de la plante.
Le maïs possède un système racinaire superficiel, ainsi la préparation du sol doit permettre un bon
enracinement de la plante. Une structuration homogène, sans obstacles ni zones creuses, va favoriser le
réchauffement du sol, garantir une levée rapide et harmonisée, et permettre un enracinement plus
profond de la plante qui sera en mesure de puiser les éléments nécessaires à son développement.
L’agriculteur choisit une variété de maïs adaptée aux conditions pédoclimatiques de ses parcelles, en
fonction de plusieurs critères : le rendement, la précocité, la résistance à la verse des tiges, la résistance
aux maladies, la vigueur au départ ou encore la valeur alimentaire de la variété.
Le maïs est une culture d’été qui peut se semer à partir de la mi-mars et jusqu’à la fin mai dans
l’hémisphère nord, selon la précocité de la variété. Le semis doit être réalisé dès que la température du
sol est supérieure à 10°C pour permettre une bonne germination des semences.
Le maïs est semé en lignes espacées de 75 cm environ pour le bon ensoleillement des plantes, avec une
graine tous les 13 cm sur la rangée pour le développement racinaire. La profondeur de semis optimale
se situe entre 4 et 5 cm. Plus près de la surface, la graine serait davantage exposée aux attaques
d’oiseaux et risquerait de ne pas germer en cas de conditions climatiques sèches les jours suivant le
semis. À l’inverse, si la graine est semée trop profondément, la levée sera plus lente et moins régulière.
Le semis est une étape très importante car la levée doit être rapide et homogène afin de garantir un bon
départ pour la culture. La vigueur de la plante à la levée réduit les attaques de ravageurs, et permet au
maïs de devancer la pousse des adventices.
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Importance économique
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LA CULTURE DU MAÏS
Avant le semis, la préparation du sol est une étape essentielle pour favoriser la levée et le
développement de la plante.
Le maïs possède un système racinaire superficiel, ainsi la préparation du sol doit permettre un bon
enracinement de la plante. Une structuration homogène, sans obstacles ni zones creuses, va favoriser le
réchauffement du sol, garantir une levée rapide et harmonisée, et permettre un enracinement plus
profond de la plante qui sera en mesure de puiser les éléments nécessaires à son développement.
L’agriculteur choisit une variété de maïs adaptée aux conditions pédoclimatiques de ses parcelles, en
fonction de plusieurs critères : le rendement, la précocité, la résistance à la verse des tiges, la résistance
aux maladies, la vigueur au départ ou encore la valeur alimentaire de la variété.
SEMIS DU MAÏS
Le maïs est une culture d’été qui peut se semer à partir de la mi-mars et jusqu’à la fin mai dans
l’hémisphère nord, selon la précocité de la variété. Le semis doit être réalisé dès que la température du
sol est supérieure à 10°C pour permettre une bonne germination des semences.
Le maïs est semé en lignes espacées de 75 cm environ pour le bon ensoleillement des plantes, avec une
graine tous les 13 cm sur la rangée pour le développement racinaire. La profondeur de semis optimale
se situe entre 4 et 5 cm. Plus près de la surface, la graine serait davantage exposée aux attaques
d’oiseaux et risquerait de ne pas germer en cas de conditions climatiques sèches les jours suivant le
semis. À l’inverse, si la graine est semée trop profondément, la levée sera plus lente et moins régulière.
Le semis est une étape très importante car la levée doit être rapide et homogène afin de garantir un bon
départ pour la culture. La vigueur de la plante à la levée réduit les attaques de ravageurs, et permet au
maïs de devancer la pousse des adventices.
L’IRRIGATION
Le maïs est une plante estivale dont la croissance a lieu lors des périodes les plus chaudes de l’année.
C’est en été que l’évapotranspiration est maximale. Pour le maïs, il faut éviter les stress hydriques aux
stades de la floraison et du développement des fleurs fécondées. Les racines du maïs sont relativement
fines et superficielles et n’ont pas les capacités d’aller puiser de l’eau en profondeur.
Aussi, en France, selon les conditions pédoclimatiques, le maïs grain peut avoir besoin d’être irrigué
pour le bon développement de la plante et de la floraison. On estime pour cette culture que 100 mm
d’irrigation permettent un gain de 45 quintaux à l’hectare. L’irrigation permet donc d’assurer une
régularité de production, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Elle peut s’avérer indispensable pour
la production de semences de maïs dont la France est le premier exportateur mondial.
Au niveau mondial, l’irrigation est essentielle à la sécurité alimentaire. Ainsi, en 2008, les surfaces
irriguées occupent 18% des surfaces et contribuent pour 35% à la production.
En France, pour le maïs grain, l’irrigation permet de produire 4 millions de tonnes supplémentaires. Avec
le réchauffement climatique, l’irrigation devient un besoin majeur. Contrairement à certains pays, la
France utilise pour l’irrigation des ressources totalement renouvelables : fleuves, nappes souterraines,
retenues collinaires. La création de ressources supplémentaires renouvelables sous la forme de
retenues, dont on peut adapter la forme et la taille à chaque sous-bassin, est un enjeu majeur pour
l’agriculture française.
Actuellement, le maïs (grain, semences et fourrage) représente moins de 50% des surfaces irriguées en
France et l’irrigation se développe pour le blé dur, les betteraves, les pommes de terre et le tournesol.
En France, le maïs cultivé en sec se situe sur des terres profondes, et à pluviométrie correcte, aussi bien
dans le Sud-Ouest que dans le Centre.
Le maïs grain valorise très bien l’irrigation, ce qui a permis dans toute la moitié sud et le centre de la
France des rendements en grain nettement plus élevés qu’avec les céréales à paille. C’est le cas en
particulier dans les régions où la pluviométrie est défaillante :
Sur le pourtour méditerranéen, où la pluviométrie est irrégulière, faible annuellement, avec un fort
déficit en été ;
Dans le Sud-Ouest ;
Dans une zone allant du Sud-Ouest de Paris aux Pays de la Loire qui reçoit moins de 700 mm d’eau par
an, ainsi que dans la plaine d’Alsace.
Depuis une vingtaine d’années, les surfaces en maïs irrigué ont diminué de 22 %. Par la sélection, les
chercheurs renforcent la tolérance aux stress au moment critique de la fécondation. Par ailleurs,
l’irrigation est de mieux en mieux maîtrisée, grâce au matériel, à la limitation des pertes et aux outils de
pilotage qui permettent d’optimiser les apports en fonction des pluies et des réserves en eau du sol.
Le maïs est également très résistant au stress hydrique en fin de cycle. Grâce à son métabolisme
particulier, à l’efficacité de sa photosynthèse et à sa faculté à limiter la transpiration et les pertes d’eau,
le maïs est une plante qui utilise efficacement l’eau. Si l’on compare différentes cultures, la production
d’un kilo de maïs fourrage demande 238 litres d’eau, d’un kilo de maïs grain 454 litres d’eau, d’un kilo de
blé 590 litres, d’un kilo de riz entre 1.600 litres d’eau (riz pluvial) et 5.000 litres d‘eau (riz inondé).
LES TRAITEMENTS
Le maïs est une culture qui nécessite peu de traitements, que ce soit pour maîtriser l’enherbement, les
dégâts des ravageurs ou la fertilisation des sols.
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MAÏS
Origine et caractéristiques
Débouchés
Enjeux actuels
Atouts de la culture
Importance économique
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LA CULTURE DU MAÏS
Avant le semis, la préparation du sol est une étape essentielle pour favoriser la levée et le
développement de la plante.
Le maïs possède un système racinaire superficiel, ainsi la préparation du sol doit permettre un bon
enracinement de la plante. Une structuration homogène, sans obstacles ni zones creuses, va favoriser le
réchauffement du sol, garantir une levée rapide et harmonisée, et permettre un enracinement plus
profond de la plante qui sera en mesure de puiser les éléments nécessaires à son développement.
L’agriculteur choisit une variété de maïs adaptée aux conditions pédoclimatiques de ses parcelles, en
fonction de plusieurs critères : le rendement, la précocité, la résistance à la verse des tiges, la résistance
aux maladies, la vigueur au départ ou encore la valeur alimentaire de la variété.
SEMIS DU MAÏS
Le maïs est une culture d’été qui peut se semer à partir de la mi-mars et jusqu’à la fin mai dans
l’hémisphère nord, selon la précocité de la variété. Le semis doit être réalisé dès que la température du
sol est supérieure à 10°C pour permettre une bonne germination des semences.
Le maïs est semé en lignes espacées de 75 cm environ pour le bon ensoleillement des plantes, avec une
graine tous les 13 cm sur la rangée pour le développement racinaire. La profondeur de semis optimale
se situe entre 4 et 5 cm. Plus près de la surface, la graine serait davantage exposée aux attaques
d’oiseaux et risquerait de ne pas germer en cas de conditions climatiques sèches les jours suivant le
semis. À l’inverse, si la graine est semée trop profondément, la levée sera plus lente et moins régulière.
Le semis est une étape très importante car la levée doit être rapide et homogène afin de garantir un bon
départ pour la culture. La vigueur de la plante à la levée réduit les attaques de ravageurs, et permet au
maïs de devancer la pousse des adventices.
L’IRRIGATION
Le maïs est une plante estivale dont la croissance a lieu lors des périodes les plus chaudes de l’année.
C’est en été que l’évapotranspiration est maximale. Pour le maïs, il faut éviter les stress hydriques aux
stades de la floraison et du développement des fleurs fécondées. Les racines du maïs sont relativement
fines et superficielles et n’ont pas les capacités d’aller puiser de l’eau en profondeur.
Aussi, en France, selon les conditions pédoclimatiques, le maïs grain peut avoir besoin d’être irrigué
pour le bon développement de la plante et de la floraison. On estime pour cette culture que 100 mm
d’irrigation permettent un gain de 45 quintaux à l’hectare. L’irrigation permet donc d’assurer une
régularité de production, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Elle peut s’avérer indispensable pour
la production de semences de maïs dont la France est le premier exportateur mondial.
Au niveau mondial, l’irrigation est essentielle à la sécurité alimentaire. Ainsi, en 2008, les surfaces
irriguées occupent 18% des surfaces et contribuent pour 35% à la production.
En France, pour le maïs grain, l’irrigation permet de produire 4 millions de tonnes supplémentaires. Avec
le réchauffement climatique, l’irrigation devient un besoin majeur. Contrairement à certains pays, la
France utilise pour l’irrigation des ressources totalement renouvelables : fleuves, nappes souterraines,
retenues collinaires. La création de ressources supplémentaires renouvelables sous la forme de
retenues, dont on peut adapter la forme et la taille à chaque sous-bassin, est un enjeu majeur pour
l’agriculture française.
Actuellement, le maïs (grain, semences et fourrage) représente moins de 50% des surfaces irriguées en
France et l’irrigation se développe pour le blé dur, les betteraves, les pommes de terre et le tournesol.
En France, le maïs cultivé en sec se situe sur des terres profondes, et à pluviométrie correcte, aussi bien
dans le Sud-Ouest que dans le Centre.
Le maïs grain valorise très bien l’irrigation, ce qui a permis dans toute la moitié sud et le centre de la
France des rendements en grain nettement plus élevés qu’avec les céréales à paille. C’est le cas en
particulier dans les régions où la pluviométrie est défaillante :
Sur le pourtour méditerranéen, où la pluviométrie est irrégulière, faible annuellement, avec un fort
déficit en été ;
Dans le Sud-Ouest ;
Dans une zone allant du Sud-Ouest de Paris aux Pays de la Loire qui reçoit moins de 700 mm d’eau par
an, ainsi que dans la plaine d’Alsace.
Depuis une vingtaine d’années, les surfaces en maïs irrigué ont diminué de 22 %. Par la sélection, les
chercheurs renforcent la tolérance aux stress au moment critique de la fécondation. Par ailleurs,
l’irrigation est de mieux en mieux maîtrisée, grâce au matériel, à la limitation des pertes et aux outils de
pilotage qui permettent d’optimiser les apports en fonction des pluies et des réserves en eau du sol.
Le maïs est également très résistant au stress hydrique en fin de cycle. Grâce à son métabolisme
particulier, à l’efficacité de sa photosynthèse et à sa faculté à limiter la transpiration et les pertes d’eau,
le maïs est une plante qui utilise efficacement l’eau. Si l’on compare différentes cultures, la production
d’un kilo de maïs fourrage demande 238 litres d’eau, d’un kilo de maïs grain 454 litres d’eau, d’un kilo de
blé 590 litres, d’un kilo de riz entre 1.600 litres d’eau (riz pluvial) et 5.000 litres d‘eau (riz inondé).
LES TRAITEMENTS
Le maïs est une culture qui nécessite peu de traitements, que ce soit pour maîtriser l’enherbement, les
dégâts des ravageurs ou la fertilisation des sols.
Apport d’engrais minéral sur maïs au stade 8-10 feuilles – © Sébastien Champion
L’essentiel des traitements pratiqués concerne le désherbage, qui conditionne la réussite de la culture
pour ne pas laisser les mauvaises herbes étouffer ou retarder le développement du maïs. L’agriculteur
dispose de stratégies préventives pour limiter les risques d’enherbement : la diversification de
l’assolement des cultures afin d’éviter de semer une culture de printemps avant le maïs, et un semis
favorisant le démarrage rapide pour concurrencer les adventices.
Le désherbage du maïs peut être mécanique, chimique, ou une combinaison des deux méthodes. Pour
une bonne efficacité, le désherbage chimique doit intervenir lorsque les adventices sont en début de
développement, et prendre en compte le stade du maïs pour éviter tout problème de phytotoxicité. Les
conditions climatiques sont importantes pour la réussite du désherbage, notamment le vent et
l’hygrométrie.
Plusieurs ravageurs du maïs peuvent affecter la plante au cours de son cycle de développement. Une
attention particulière est portée sur ces ravageurs pour limiter les dégâts susceptibles de détériorer le
rendement et la qualité des cultures.
La pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) est un papillon dont les larves creusent des galeries dans les tiges,
les pédoncules et les épis. Les dégâts peuvent être directs (baisse du rendement, récolte plus difficile en
raison de la verse des plantes), mais aussi indirects car l’attaque des plantes favorise l’infestation par des
champignons (fusarioses responsables de la présence de mycotoxines).
Les techniques de lutte sont variées et dépendent du degré d’infestation du ravageur dans la parcelle de
maïs :
Lutte biologique : les trichogrammes sont des insectes dont les femelles pondent dans les œufs de la
pyrale, en tuant l’hôte lors du développement de la larve de trichogramme. Ce dernier étant spécifique
de la pyrale, il ne détruit pas les auxiliaires de culture présents dans la parcelle.
Lutte chimique : les insecticides de synthèse, notamment les pyréthrinoïdes, sont utilisés pour lutter
contre les jeunes larves.
Techniques culturales : après la récolte, le broyage et l’enfouissement des cannes de maïs peuvent
diminuer les populations de larves de pyrales présentes à l’automne.
Lutte biotechnologique : l’utilisation de variétés de maïs génétiquement modifiées (maïs Bt) induit la
production par la plante d’une protéine toxique pour la pyrale. Les maïs OGM résistants à la pyrale ne
sont actuellement pas autorisés en France.
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Origine et caractéristiques
Débouchés
Enjeux actuels
Atouts de la culture
Importance économique
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LA CULTURE DU MAÏS
Avant le semis, la préparation du sol est une étape essentielle pour favoriser la levée et le
développement de la plante.
Le maïs possède un système racinaire superficiel, ainsi la préparation du sol doit permettre un bon
enracinement de la plante. Une structuration homogène, sans obstacles ni zones creuses, va favoriser le
réchauffement du sol, garantir une levée rapide et harmonisée, et permettre un enracinement plus
profond de la plante qui sera en mesure de puiser les éléments nécessaires à son développement.
L’agriculteur choisit une variété de maïs adaptée aux conditions pédoclimatiques de ses parcelles, en
fonction de plusieurs critères : le rendement, la précocité, la résistance à la verse des tiges, la résistance
aux maladies, la vigueur au départ ou encore la valeur alimentaire de la variété.
SEMIS DU MAÏS
Le maïs est semé en lignes espacées de 75 cm environ pour le bon ensoleillement des plantes, avec une
graine tous les 13 cm sur la rangée pour le développement racinaire. La profondeur de semis optimale
se situe entre 4 et 5 cm. Plus près de la surface, la graine serait davantage exposée aux attaques
d’oiseaux et risquerait de ne pas germer en cas de conditions climatiques sèches les jours suivant le
semis. À l’inverse, si la graine est semée trop profondément, la levée sera plus lente et moins régulière.
Le semis est une étape très importante car la levée doit être rapide et homogène afin de garantir un bon
départ pour la culture. La vigueur de la plante à la levée réduit les attaques de ravageurs, et permet au
maïs de devancer la pousse des adventices.
L’IRRIGATION
Le maïs est une plante estivale dont la croissance a lieu lors des périodes les plus chaudes de l’année.
C’est en été que l’évapotranspiration est maximale. Pour le maïs, il faut éviter les stress hydriques aux
stades de la floraison et du développement des fleurs fécondées. Les racines du maïs sont relativement
fines et superficielles et n’ont pas les capacités d’aller puiser de l’eau en profondeur.
Aussi, en France, selon les conditions pédoclimatiques, le maïs grain peut avoir besoin d’être irrigué
pour le bon développement de la plante et de la floraison. On estime pour cette culture que 100 mm
d’irrigation permettent un gain de 45 quintaux à l’hectare. L’irrigation permet donc d’assurer une
régularité de production, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Elle peut s’avérer indispensable pour
la production de semences de maïs dont la France est le premier exportateur mondial.
Au niveau mondial, l’irrigation est essentielle à la sécurité alimentaire. Ainsi, en 2008, les surfaces
irriguées occupent 18% des surfaces et contribuent pour 35% à la production.
En France, pour le maïs grain, l’irrigation permet de produire 4 millions de tonnes supplémentaires. Avec
le réchauffement climatique, l’irrigation devient un besoin majeur. Contrairement à certains pays, la
France utilise pour l’irrigation des ressources totalement renouvelables : fleuves, nappes souterraines,
retenues collinaires. La création de ressources supplémentaires renouvelables sous la forme de
retenues, dont on peut adapter la forme et la taille à chaque sous-bassin, est un enjeu majeur pour
l’agriculture française.
Actuellement, le maïs (grain, semences et fourrage) représente moins de 50% des surfaces irriguées en
France et l’irrigation se développe pour le blé dur, les betteraves, les pommes de terre et le tournesol.
En France, le maïs cultivé en sec se situe sur des terres profondes, et à pluviométrie correcte, aussi bien
dans le Sud-Ouest que dans le Centre.
Le maïs grain valorise très bien l’irrigation, ce qui a permis dans toute la moitié sud et le centre de la
France des rendements en grain nettement plus élevés qu’avec les céréales à paille. C’est le cas en
particulier dans les régions où la pluviométrie est défaillante :
Sur le pourtour méditerranéen, où la pluviométrie est irrégulière, faible annuellement, avec un fort
déficit en été ;
Dans le Sud-Ouest ;
Dans une zone allant du Sud-Ouest de Paris aux Pays de la Loire qui reçoit moins de 700 mm d’eau par
an, ainsi que dans la plaine d’Alsace.
Depuis une vingtaine d’années, les surfaces en maïs irrigué ont diminué de 22 %. Par la sélection, les
chercheurs renforcent la tolérance aux stress au moment critique de la fécondation. Par ailleurs,
l’irrigation est de mieux en mieux maîtrisée, grâce au matériel, à la limitation des pertes et aux outils de
pilotage qui permettent d’optimiser les apports en fonction des pluies et des réserves en eau du sol.
Le maïs est également très résistant au stress hydrique en fin de cycle. Grâce à son métabolisme
particulier, à l’efficacité de sa photosynthèse et à sa faculté à limiter la transpiration et les pertes d’eau,
le maïs est une plante qui utilise efficacement l’eau. Si l’on compare différentes cultures, la production
d’un kilo de maïs fourrage demande 238 litres d’eau, d’un kilo de maïs grain 454 litres d’eau, d’un kilo de
blé 590 litres, d’un kilo de riz entre 1.600 litres d’eau (riz pluvial) et 5.000 litres d‘eau (riz inondé).
LES TRAITEMENTS
Le maïs est une culture qui nécessite peu de traitements, que ce soit pour maîtriser l’enherbement, les
dégâts des ravageurs ou la fertilisation des sols.
Apport d’engrais minéral sur maïs au stade 8-10 feuilles – © Sébastien Champion
L’essentiel des traitements pratiqués concerne le désherbage, qui conditionne la réussite de la culture
pour ne pas laisser les mauvaises herbes étouffer ou retarder le développement du maïs. L’agriculteur
dispose de stratégies préventives pour limiter les risques d’enherbement : la diversification de
l’assolement des cultures afin d’éviter de semer une culture de printemps avant le maïs, et un semis
favorisant le démarrage rapide pour concurrencer les adventices.
Le désherbage du maïs peut être mécanique, chimique, ou une combinaison des deux méthodes. Pour
une bonne efficacité, le désherbage chimique doit intervenir lorsque les adventices sont en début de
développement, et prendre en compte le stade du maïs pour éviter tout problème de phytotoxicité. Les
conditions climatiques sont importantes pour la réussite du désherbage, notamment le vent et
l’hygrométrie.
Plusieurs ravageurs du maïs peuvent affecter la plante au cours de son cycle de développement. Une
attention particulière est portée sur ces ravageurs pour limiter les dégâts susceptibles de détériorer le
rendement et la qualité des cultures.
Les ravageurs du maïs, insectes ou maladies, peuvent affecter le développement de la plante depuis le
semis jusqu’à la récolte. Les principaux ravageurs du maïs en France sont présentés ci-dessous, dans une
liste non exhaustive.
LA PYRALE
La pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) est un papillon dont les larves creusent des galeries dans les tiges,
les pédoncules et les épis. Les dégâts peuvent être directs (baisse du rendement, récolte plus difficile en
raison de la verse des plantes), mais aussi indirects car l’attaque des plantes favorise l’infestation par des
champignons (fusarioses responsables de la présence de mycotoxines).
Les techniques de lutte sont variées et dépendent du degré d’infestation du ravageur dans la parcelle de
maïs :
Lutte biologique : les trichogrammes sont des insectes dont les femelles pondent dans les œufs de la
pyrale, en tuant l’hôte lors du développement de la larve de trichogramme. Ce dernier étant spécifique
de la pyrale, il ne détruit pas les auxiliaires de culture présents dans la parcelle.
Lutte chimique : les insecticides de synthèse, notamment les pyréthrinoïdes, sont utilisés pour lutter
contre les jeunes larves.
Techniques culturales : après la récolte, le broyage et l’enfouissement des cannes de maïs peuvent
diminuer les populations de larves de pyrales présentes à l’automne.
Lutte biotechnologique : l’utilisation de variétés de maïs génétiquement modifiées (maïs Bt) induit la
production par la plante d’une protéine toxique pour la pyrale. Les maïs OGM résistants à la pyrale ne
sont actuellement pas autorisés en France.
LE TAUPIN
Le taupin (Agriotes lineatus) est le ravageur du sol le plus fréquent, c’est un coléoptère dont la larve
particulièrement vorace occasionne des dégâts importants dans les cultures de maïs. La larve se
développe pendant plusieurs années, avant que les adultes émergent au bout de la 6e année. Elle peut
se nourrir de différentes espèces de végétaux, mais manifeste une préférence pour les racines du maïs.
Les dégâts sont essentiellement causés par la larve du taupin : elle consomme notamment les grains du
maïs mais aussi les racines et les jeunes plants de maïs. En cas d’attaque précoce, une infestation
importante de taupin peut entraîner une disparition des pieds de maïs.
Lorsque le maïs est semé précocement, la période de sensibilité aux attaques de taupins est d’autant
plus allongée.
Les larves remontent vers la surface du sol lorsque les conditions sont humides, propices aux attaques
sur les plantes. Présent sur tout le territoire, le taupin est plus souvent inféodé aux sols riches en
matière organique et dans les assolements intégrant de la prairie.
Il n’existe pas de traitement curatif efficace contre les taupins ; la protection des cultures repose
uniquement sur la prévention. Des traitements chimiques préventifs appliqués sur les semences
peuvent protéger les graines des attaques des taupins tant que la présence du ravageur reste modérée.
LA CHRYSOMÈLE
La chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) est un coléoptère dont les larves
présentes dans le sol se nourrissent des racines du maïs. Lors d’une forte infestation, les conséquences
peuvent être importantes avec une baisse du rendement causé par un déficit nutritionnel, et un risque
accru de verse des plantes du fait de l’affaiblissement de l’ancrage racinaire. Même si les principaux
dégâts sont occasionnés par les larves, les insectes adultes peuvent consommer le feuillage ou les soies
du maïs. Les différentes méthodes de lutte contre la chrysomèle sont les suivantes :
Lutte biologique : plusieurs programmes de recherche travaillent sur l’intégration de ravageurs naturels
de la chrysomèle pour contenir les infestations : nématodes, mouches…
Lutte chimique : les produits insecticides peuvent être utilisés au semis contre les larves, ou alors en
végétation contre les adultes pour réduire l’impact du parasite l’année suivante.
Techniques culturales : la chrysomèle est un ravageur spécifique du maïs, donc la rotation est un moyen
très efficace pour interrompre le cycle biologique de la chrysomèle.
LA NOCTUELLE
La noctuelle du maïs (Sesamia vuetaria), aussi appelée sésamie, est un papillon nocturne dont la chenille
et la nymphe provoquent des dégâts sur les pieds et les épis du maïs. Le cycle de développement de la
noctuelle comprend 2 à 3 générations par an. Les chenilles peuvent éclore entre fin mai et début
septembre, et vont se nourrir des feuilles de la plante, et éventuellement des épis.
La noctuelle est sensible aux températures froides de l’hiver ce qui limite sa progression vers le Nord.
Les attaques fragilisent les pieds de maïs avec un risque de verse et de dessèchement, et dégradent le
rendement de la plante.
Techniques culturales : le broyage des résidus de maïs diminue le risque d’attaques l’année suivante.
RÉCOLTE DU MAÏS
Les modalités de récolte diffèrent selon la destination du maïs : destiné à l’alimentation humaine,
animale ou à l’industrie.
Si le grain de maïs est utilisé pour l’alimentation animale (volaille ou porcins par exemple), alors seuls les
épis seront récoltés. Par contre, si le maïs sert de fourrage, la plante entière est récoltée, broyée puis
stockée sous forme d’ensilage.
La date de récolte est très dépendante des conditions climatiques et de l’ensoleillement, de la variété,
de la localisation géographique, de la disponibilité du matériel (séchoir, ensileuse…). En général, la phase
de récolte commence au début du mois d’octobre et s’achève à la fin du mois de novembre. La récolte
du maïs grain peut être réalisée à des périodes différentes, selon l’objectif cherché par l’agriculteur.
En effet, une récolte précoce permet de travailler dans les champs dans de bonnes conditions
climatiques, mais le séchage des grains de maïs sera plus coûteux. A l’inverse, une récolte plus tardive
avec un taux d’humidité correct du grain sera réalisée dans des conditions plus humides avec un risque
de tassement du sol. Par ailleurs, une récolte trop tardive augmente les risques de fusariose
(champignon à l’origine de la production de mycotoxines), de verse et de casse d’épis. La récolte du maïs
grain peut se faire soit en épis, en les débarrassant de leurs spathes, soit en grain qui est la méthode la
plus répandue actuellement.
Le maïs fourrage se récolte un peu plus précocement quand la plante est encore verte et les grains pas
encore mûrs. L’objectif est d’aboutir à un bon compromis entre digestibilité par les animaux, qualité de
conservation du fourrage et taux d’amidon. La principale difficulté pour l’agriculteur consiste à définir la
date de récolte optimale, notamment grâce à l’observation du taux d’amidon dans le grain et au suivi du
cumul des températures. Si le fourrage est trop sec, le stockage sous forme d’ensilage sera moins tassé,
avec un renouvellement de l’air plus important : la présence d’oxygène entraînera une éventuelle
dégradation des sucres. Si la récolte est plus humide, des jus peuvent s’écouler ; ils sont synonymes de
perte de sucres par lessivage. Une fois la date déterminée, le maïs est récoltée avec une ensileuse qui
hache les plantes entières. Le hachage doit être suffisamment fin pour faciliter ensuite le tassement
dans le silo, tout en gardant des parties assez longues pour la mastication des animaux.
Le mode de conservation dépend de l’utilisation du maïs, et donc de la partie de la plante qui sera
récoltée et valorisée.
Toggle navigation
MAÏS
Origine et caractéristiques
Débouchés
Enjeux actuels
Atouts de la culture
Importance économique
Sélection des variétés
RETOUR< >
LA CULTURE DU MAÏS
Avant le semis, la préparation du sol est une étape essentielle pour favoriser la levée et le
développement de la plante.
Le maïs possède un système racinaire superficiel, ainsi la préparation du sol doit permettre un bon
enracinement de la plante. Une structuration homogène, sans obstacles ni zones creuses, va favoriser le
réchauffement du sol, garantir une levée rapide et harmonisée, et permettre un enracinement plus
profond de la plante qui sera en mesure de puiser les éléments nécessaires à son développement.
L’agriculteur choisit une variété de maïs adaptée aux conditions pédoclimatiques de ses parcelles, en
fonction de plusieurs critères : le rendement, la précocité, la résistance à la verse des tiges, la résistance
aux maladies, la vigueur au départ ou encore la valeur alimentaire de la variété.
SEMIS DU MAÏS
Le maïs est une culture d’été qui peut se semer à partir de la mi-mars et jusqu’à la fin mai dans
l’hémisphère nord, selon la précocité de la variété. Le semis doit être réalisé dès que la température du
sol est supérieure à 10°C pour permettre une bonne germination des semences.
Le maïs est semé en lignes espacées de 75 cm environ pour le bon ensoleillement des plantes, avec une
graine tous les 13 cm sur la rangée pour le développement racinaire. La profondeur de semis optimale
se situe entre 4 et 5 cm. Plus près de la surface, la graine serait davantage exposée aux attaques
d’oiseaux et risquerait de ne pas germer en cas de conditions climatiques sèches les jours suivant le
semis. À l’inverse, si la graine est semée trop profondément, la levée sera plus lente et moins régulière.
Le semis est une étape très importante car la levée doit être rapide et homogène afin de garantir un bon
départ pour la culture. La vigueur de la plante à la levée réduit les attaques de ravageurs, et permet au
maïs de devancer la pousse des adventices.
L’IRRIGATION
Le maïs est une plante estivale dont la croissance a lieu lors des périodes les plus chaudes de l’année.
C’est en été que l’évapotranspiration est maximale. Pour le maïs, il faut éviter les stress hydriques aux
stades de la floraison et du développement des fleurs fécondées. Les racines du maïs sont relativement
fines et superficielles et n’ont pas les capacités d’aller puiser de l’eau en profondeur.
Aussi, en France, selon les conditions pédoclimatiques, le maïs grain peut avoir besoin d’être irrigué
pour le bon développement de la plante et de la floraison. On estime pour cette culture que 100 mm
d’irrigation permettent un gain de 45 quintaux à l’hectare. L’irrigation permet donc d’assurer une
régularité de production, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Elle peut s’avérer indispensable pour
la production de semences de maïs dont la France est le premier exportateur mondial.
Au niveau mondial, l’irrigation est essentielle à la sécurité alimentaire. Ainsi, en 2008, les surfaces
irriguées occupent 18% des surfaces et contribuent pour 35% à la production.
En France, pour le maïs grain, l’irrigation permet de produire 4 millions de tonnes supplémentaires. Avec
le réchauffement climatique, l’irrigation devient un besoin majeur. Contrairement à certains pays, la
France utilise pour l’irrigation des ressources totalement renouvelables : fleuves, nappes souterraines,
retenues collinaires. La création de ressources supplémentaires renouvelables sous la forme de
retenues, dont on peut adapter la forme et la taille à chaque sous-bassin, est un enjeu majeur pour
l’agriculture française.
Actuellement, le maïs (grain, semences et fourrage) représente moins de 50% des surfaces irriguées en
France et l’irrigation se développe pour le blé dur, les betteraves, les pommes de terre et le tournesol.
En France, le maïs cultivé en sec se situe sur des terres profondes, et à pluviométrie correcte, aussi bien
dans le Sud-Ouest que dans le Centre.
Le maïs grain valorise très bien l’irrigation, ce qui a permis dans toute la moitié sud et le centre de la
France des rendements en grain nettement plus élevés qu’avec les céréales à paille. C’est le cas en
particulier dans les régions où la pluviométrie est défaillante :
Sur le pourtour méditerranéen, où la pluviométrie est irrégulière, faible annuellement, avec un fort
déficit en été ;
Dans le Sud-Ouest ;
Dans une zone allant du Sud-Ouest de Paris aux Pays de la Loire qui reçoit moins de 700 mm d’eau par
an, ainsi que dans la plaine d’Alsace.
Depuis une vingtaine d’années, les surfaces en maïs irrigué ont diminué de 22 %. Par la sélection, les
chercheurs renforcent la tolérance aux stress au moment critique de la fécondation. Par ailleurs,
l’irrigation est de mieux en mieux maîtrisée, grâce au matériel, à la limitation des pertes et aux outils de
pilotage qui permettent d’optimiser les apports en fonction des pluies et des réserves en eau du sol.
Le maïs est également très résistant au stress hydrique en fin de cycle. Grâce à son métabolisme
particulier, à l’efficacité de sa photosynthèse et à sa faculté à limiter la transpiration et les pertes d’eau,
le maïs est une plante qui utilise efficacement l’eau. Si l’on compare différentes cultures, la production
d’un kilo de maïs fourrage demande 238 litres d’eau, d’un kilo de maïs grain 454 litres d’eau, d’un kilo de
blé 590 litres, d’un kilo de riz entre 1.600 litres d’eau (riz pluvial) et 5.000 litres d‘eau (riz inondé).
LES TRAITEMENTS
Le maïs est une culture qui nécessite peu de traitements, que ce soit pour maîtriser l’enherbement, les
dégâts des ravageurs ou la fertilisation des sols.
Apport d’engrais minéral sur maïs au stade 8-10 feuilles – © Sébastien Champion
L’essentiel des traitements pratiqués concerne le désherbage, qui conditionne la réussite de la culture
pour ne pas laisser les mauvaises herbes étouffer ou retarder le développement du maïs. L’agriculteur
dispose de stratégies préventives pour limiter les risques d’enherbement : la diversification de
l’assolement des cultures afin d’éviter de semer une culture de printemps avant le maïs, et un semis
favorisant le démarrage rapide pour concurrencer les adventices.
Le désherbage du maïs peut être mécanique, chimique, ou une combinaison des deux méthodes. Pour
une bonne efficacité, le désherbage chimique doit intervenir lorsque les adventices sont en début de
développement, et prendre en compte le stade du maïs pour éviter tout problème de phytotoxicité. Les
conditions climatiques sont importantes pour la réussite du désherbage, notamment le vent et
l’hygrométrie.
Plusieurs ravageurs du maïs peuvent affecter la plante au cours de son cycle de développement. Une
attention particulière est portée sur ces ravageurs pour limiter les dégâts susceptibles de détériorer le
rendement et la qualité des cultures.
Les ravageurs du maïs, insectes ou maladies, peuvent affecter le développement de la plante depuis le
semis jusqu’à la récolte. Les principaux ravageurs du maïs en France sont présentés ci-dessous, dans une
liste non exhaustive.
LA PYRALE
La pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) est un papillon dont les larves creusent des galeries dans les tiges,
les pédoncules et les épis. Les dégâts peuvent être directs (baisse du rendement, récolte plus difficile en
raison de la verse des plantes), mais aussi indirects car l’attaque des plantes favorise l’infestation par des
champignons (fusarioses responsables de la présence de mycotoxines).
Les techniques de lutte sont variées et dépendent du degré d’infestation du ravageur dans la parcelle de
maïs :
Lutte biologique : les trichogrammes sont des insectes dont les femelles pondent dans les œufs de la
pyrale, en tuant l’hôte lors du développement de la larve de trichogramme. Ce dernier étant spécifique
de la pyrale, il ne détruit pas les auxiliaires de culture présents dans la parcelle.
Lutte chimique : les insecticides de synthèse, notamment les pyréthrinoïdes, sont utilisés pour lutter
contre les jeunes larves.
Techniques culturales : après la récolte, le broyage et l’enfouissement des cannes de maïs peuvent
diminuer les populations de larves de pyrales présentes à l’automne.
Lutte biotechnologique : l’utilisation de variétés de maïs génétiquement modifiées (maïs Bt) induit la
production par la plante d’une protéine toxique pour la pyrale. Les maïs OGM résistants à la pyrale ne
sont actuellement pas autorisés en France.
LE TAUPIN
Le taupin (Agriotes lineatus) est le ravageur du sol le plus fréquent, c’est un coléoptère dont la larve
particulièrement vorace occasionne des dégâts importants dans les cultures de maïs. La larve se
développe pendant plusieurs années, avant que les adultes émergent au bout de la 6e année. Elle peut
se nourrir de différentes espèces de végétaux, mais manifeste une préférence pour les racines du maïs.
Les dégâts sont essentiellement causés par la larve du taupin : elle consomme notamment les grains du
maïs mais aussi les racines et les jeunes plants de maïs. En cas d’attaque précoce, une infestation
importante de taupin peut entraîner une disparition des pieds de maïs.
Lorsque le maïs est semé précocement, la période de sensibilité aux attaques de taupins est d’autant
plus allongée.
Les larves remontent vers la surface du sol lorsque les conditions sont humides, propices aux attaques
sur les plantes. Présent sur tout le territoire, le taupin est plus souvent inféodé aux sols riches en
matière organique et dans les assolements intégrant de la prairie.
Il n’existe pas de traitement curatif efficace contre les taupins ; la protection des cultures repose
uniquement sur la prévention. Des traitements chimiques préventifs appliqués sur les semences
peuvent protéger les graines des attaques des taupins tant que la présence du ravageur reste modérée.
LA CHRYSOMÈLE
La chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) est un coléoptère dont les larves
présentes dans le sol se nourrissent des racines du maïs. Lors d’une forte infestation, les conséquences
peuvent être importantes avec une baisse du rendement causé par un déficit nutritionnel, et un risque
accru de verse des plantes du fait de l’affaiblissement de l’ancrage racinaire. Même si les principaux
dégâts sont occasionnés par les larves, les insectes adultes peuvent consommer le feuillage ou les soies
du maïs. Les différentes méthodes de lutte contre la chrysomèle sont les suivantes :
Lutte biologique : plusieurs programmes de recherche travaillent sur l’intégration de ravageurs naturels
de la chrysomèle pour contenir les infestations : nématodes, mouches…
Lutte chimique : les produits insecticides peuvent être utilisés au semis contre les larves, ou alors en
végétation contre les adultes pour réduire l’impact du parasite l’année suivante.
Techniques culturales : la chrysomèle est un ravageur spécifique du maïs, donc la rotation est un moyen
très efficace pour interrompre le cycle biologique de la chrysomèle.
LA NOCTUELLE
La noctuelle du maïs (Sesamia vuetaria), aussi appelée sésamie, est un papillon nocturne dont la chenille
et la nymphe provoquent des dégâts sur les pieds et les épis du maïs. Le cycle de développement de la
noctuelle comprend 2 à 3 générations par an. Les chenilles peuvent éclore entre fin mai et début
septembre, et vont se nourrir des feuilles de la plante, et éventuellement des épis.
La noctuelle est sensible aux températures froides de l’hiver ce qui limite sa progression vers le Nord.
Les attaques fragilisent les pieds de maïs avec un risque de verse et de dessèchement, et dégradent le
rendement de la plante.
Techniques culturales : le broyage des résidus de maïs diminue le risque d’attaques l’année suivante.
RÉCOLTE DU MAÏS
Les modalités de récolte diffèrent selon la destination du maïs : destiné à l’alimentation humaine,
animale ou à l’industrie.
Si le grain de maïs est utilisé pour l’alimentation animale (volaille ou porcins par exemple), alors seuls les
épis seront récoltés. Par contre, si le maïs sert de fourrage, la plante entière est récoltée, broyée puis
stockée sous forme d’ensilage.
La date de récolte est très dépendante des conditions climatiques et de l’ensoleillement, de la variété,
de la localisation géographique, de la disponibilité du matériel (séchoir, ensileuse…). En général, la phase
de récolte commence au début du mois d’octobre et s’achève à la fin du mois de novembre. La récolte
du maïs grain peut être réalisée à des périodes différentes, selon l’objectif cherché par l’agriculteur.
En effet, une récolte précoce permet de travailler dans les champs dans de bonnes conditions
climatiques, mais le séchage des grains de maïs sera plus coûteux. A l’inverse, une récolte plus tardive
avec un taux d’humidité correct du grain sera réalisée dans des conditions plus humides avec un risque
de tassement du sol. Par ailleurs, une récolte trop tardive augmente les risques de fusariose
(champignon à l’origine de la production de mycotoxines), de verse et de casse d’épis. La récolte du maïs
grain peut se faire soit en épis, en les débarrassant de leurs spathes, soit en grain qui est la méthode la
plus répandue actuellement.
Le maïs fourrage se récolte un peu plus précocement quand la plante est encore verte et les grains pas
encore mûrs. L’objectif est d’aboutir à un bon compromis entre digestibilité par les animaux, qualité de
conservation du fourrage et taux d’amidon. La principale difficulté pour l’agriculteur consiste à définir la
date de récolte optimale, notamment grâce à l’observation du taux d’amidon dans le grain et au suivi du
cumul des températures. Si le fourrage est trop sec, le stockage sous forme d’ensilage sera moins tassé,
avec un renouvellement de l’air plus important : la présence d’oxygène entraînera une éventuelle
dégradation des sucres. Si la récolte est plus humide, des jus peuvent s’écouler ; ils sont synonymes de
perte de sucres par lessivage. Une fois la date déterminée, le maïs est récoltée avec une ensileuse qui
hache les plantes entières. Le hachage doit être suffisamment fin pour faciliter ensuite le tassement
dans le silo, tout en gardant des parties assez longues pour la mastication des animaux.
Le mode de conservation dépend de l’utilisation du maïs, et donc de la partie de la plante qui sera
récoltée et valorisée.
Deux modes de conservation du maïs humide co-existent : le maïs broyé conservé sous forme ensilé, et
le maïs entier inerté. L’inertage est un processus de conservation naturel en absence d’oxygène, sans
activités enzymatiques.
Le maïs fourrage haché lors de la récolte est stocké puis tassé dans des silos, avant d’être recouvert par
une bâche imperméable permettant sa fermentation en condition anaérobie pour sa conservation.
L’absence d’oxygène dans le silo est nécessaire pour que les fermentations se déroulent correctement.
L’ensilage est une matière stabilisée mais fragile.
L’ensilage est une méthode naturelle de conservation des fourrages sur l’exploitation, mettant en œuvre
des bactéries qui transforment, en milieu humide et en absence d’oxygène, des glucides solubles en
acide lactique. L’abaissement du pH et l’absence d’oxygène empêchent l’activité d’autres
microorganismes et la dégradation de l’ensilage.
Les débouchés du maïs sont extrêmement vastes et divers : le maïs peut être valorisé aussi bien à
travers son feuillage que ses grains. Utilisé principalement pour l’alimentation animale et humaine, le
maïs entre également dans la composition d’un grand nombre de produits non alimentaires de la vie
courante.
Le grain est un aliment très complet constitué essentiellement d’amidon (environ 70 %) mais qui
renferme aussi :
des matières grasses (environ 5%), dont l’huile qui provient du germe ;
des vitamines.
On ne connaît pas encore tout du maïs car sa composition chimique est complexe. De nombreuses
études sont menées dans le Monde.
L'ALIMENTATION ANIMALE
En Europe de l’Ouest, la totalité du maïs ensilage et environ 80 % du maïs grain sont utilisés pour
l’alimentation animale (élevages de bovins et de porcs, aviculture).
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MAÏS
Origine et caractéristiques
Débouchés
Enjeux actuels
Atouts de la culture
Importance économique
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Les débouchés du maïs sont extrêmement vastes et divers : le maïs peut être valorisé aussi bien à
travers son feuillage que ses grains. Utilisé principalement pour l’alimentation animale et humaine, le
maïs entre également dans la composition d’un grand nombre de produits non alimentaires de la vie
courante.
Le grain est un aliment très complet constitué essentiellement d’amidon (environ 70 %) mais qui
renferme aussi :
des vitamines.
On ne connaît pas encore tout du maïs car sa composition chimique est complexe. De nombreuses
études sont menées dans le Monde.
L'ALIMENTATION ANIMALE
En Europe de l’Ouest, la totalité du maïs ensilage et environ 80 % du maïs grain sont utilisés pour
l’alimentation animale (élevages de bovins et de porcs, aviculture).
LE MAÏS FOURRAGE
Vaches laitières mangeant une ration à base de maïs ensilage et de betterave – © SEMAE / Sébastien
Champion
Le maïs fourrage est un constituant de base de la ration alimentaire des élevages bovins, en particulier
les troupeaux laitiers pendant l’hiver lorsque les productions des pâturages (herbe, foin) ne suffisent
pas.
Le maïs fourrage est globalement cultivé dans toutes les régions françaises, et parfois jusqu’à plus de
900 mètres d’altitude. Les surfaces de maïs fourrage restent relativement stables en France malgré la
baisse des troupeaux laitiers. Il est récolté précocement à l’aide d’une ensileuse : tiges, feuilles, rafles et
grains sont broyés et tassés dans des silos puis recouverts d’une bâche hermétique, et conservé sous
forme d’ensilage. Il s’agit d’une conservation anaérobie qui bloque le développement de la flore
microbienne pouvant dégrader la matière organique.
Le maïs fourrage est avant tout une source d’énergie pour les bovins : dans une ration pour vache
laitière, il peut apporter jusqu’à 80 % de l’énergie nécessaire à la production de lait.
Le maïs fourrage n’est jamais distribué seul aux vaches laitières, parce qu’il est déficitaire en protéines,
en minéraux et en vitamines. Pour être bien valorisé, il doit donc au minimum être associé à un
correcteur azoté, minéral et vitaminique pour couvrir les besoins de l’animal. La ration des vaches
laitières doit en même temps être appétante et être bien digestible, en associant éventuellement au
maïs fourrage une source de fibres.
Le maïs grain humide résulte d’un mode de conservation sous forme humide des grains de maïs, lui
permettant de garder toutes ses propriétés nutritionnelles. Avec l’augmentation des coûts énergétiques,
ce mode de conservation présente l’avantage de supprimer les frais de séchage et de réduire les
transports entre la récolte et l’utilisation.
Distribué directement aux animaux, le maïs grain humide est un aliment concentré dont l’amidon est
plus lentement digéré que celui des autres céréales.
Le maïs grain humide est un aliment utilisé dans les élevages porcins depuis plusieurs années. Il convient
bien aux animaux destinés à l’engraissement (taurillons, porcs, volailles…) grâce à sa concentration
énergétique élevée. Le maïs grain humide constitue également un bon complément pour les rations des
vaches laitières, notamment en période de pâturage. En France, les surfaces de maïs grain humide
destinées à l’élevage sont en augmentation régulière.
Récolté en épi ou en grain, le maïs est ensuite séché naturellement en cribs ou artificiellement dans des
séchoirs industriels. Le maïs grain est alors directement incorporé dans la ration des animaux pour son
apport énergétique élevé, grâce à sa richesse en amidon et à l’huile de son germe.
Près des trois-quarts de la production de maïs grain sont consommés directement par les animaux ;
volailles et porcs principalement. Du fait de sa composition (présence de carotènes et d’acide linoléique
entre autres), le maïs possède des spécificités très intéressantes notamment pour l’élevage des poulets
sous label (Label Rouge, par exemple) et des poules pondeuses. Il constitue également l’aliment de
référence, dont sont issus de nombreux labels de qualité : volailles des Landes ou de Bresse, jambon de
Bayonne, foie gras…
Le maïs grain est également destiné aux industries d’alimentation animale : broyé et mélangé à d’autres
matières premières telles que le soja ou le pois, il entre dans la composition des aliments composés sous
forme de farines ou de granulés.
L'ALIMENTATION HUMAINE
Le maïs doux (ou maïs sucré) est issu de variétés particulières, dont les grains ont une forme rebondie et
une peau fine, présentant une teneur en glucides plus importante. En France, en 2018, 800 producteurs
ont cultivé plus de 23.000 hectares de maïs doux. Il est cueilli avant maturité complète, au stade laiteux,
avant que les grains ne murissent trop et ne se chargent en amidon. 80 % de la production française de
maïs doux est exportée. En surfaces, la France est le second producteur européen de maïs doux derrière
la Hongrie.
Les Français consomment en moyenne 1 kg de maïs doux par an, contre plus de 10 kg pour les
Américains. Considéré comme un légume, le maïs doux est généralement commercialisé en boîte de
conserve ou en épi. Les jardiniers peuvent également le cultiver au potager.
Le maïs peut aussi être consommé directement sous la forme de pop-corn, issu de variétés de maïs à
éclater. En France, en 2018, 460 producteurs en Charente-Maritime et dans le Gers ont cultivé 9.000
hectares de maïs à pop-corn. La France est ainsi le premier pays producteur en Europe.
L’AMIDONNERIE est le processus industriel visant à extraire l’amidon de produits végétaux, dont les
grains de maïs. L’amidon ainsi collecté peut être utilisé directement tel quel, ou alors modifié par des
procédés physiques, chimiques ou biochimiques.
Plus de 400 produits alimentaires nécessitent de l’amidon de maïs, utilisé comme liant, épaississant,
gélifiant, édulcorant, anticristallisant, humectant, colorant ou acidifiant. Ces produits alimentaires
peuvent être très différents : soupes, potages, sauces, charcuteries, entremets, crèmes glacées,
desserts, confiseries, chocolats…
L’amidon est aussi le produit de base de la glucoserie : les sucres issus du maïs sont utilisés dans de
nombreuses industries agroalimentaires : boissons, boulangerie, biscuiterie, conserverie, confiserie,
confiturerie, produits laitiers…