Polycopie Barkat Beton Arme 1
Polycopie Barkat Beton Arme 1
Polycopie Barkat Beton Arme 1
TAMANGHASSET
POLYCOPIE
Fait Par :
Dr Abderrazak BARKAT
2. PRESCRIPTIONS REGLEMENTAIRES 05
3.1 Définitions 33
3.2 Elancement et longueur de flambement 34
3.2.1 Elancement 34
3.2.2 Longueur de flambement 35
3.2.2.1 Cas du poteau isolé 35
3.2.2.2 Cas des bâtiments 35
3.3 Détermination des armatures 37
3.3.1 Armatures longitudinales 37
3.3.2 Armatures transversales 39
3.3.2.1 Diamètre des armatures transversales 39
3.3.2.2 Espacement des armatures transversales 40
3.4 Exercices 40
3.4.1 Exercice 3.1 40
3.4.2 Exercice 3.2 42
3.4.3 Exercice 3.3 43
4. TRACTION SIMPLE 46
4.1 Définition 46
4.2 Dimensionnement 46
4.2.1 Détermination de la section du béton 46
4.2.2 Dimensionnement des armatures longitudinales 47
4.2.2.1 Cas où la fissuration est peu préjudiciable (FPN) 47
4.2.2.2 Cas où la fissuration est préjudiciable (FP) 48
4.2.2.3 Cas où la fissuration est très préjudiciable (FTP) 48
4.2.3 Détermination des armatures transversales 49
4.2.3.1 Diamètre des armatures transversales 49
4.2.3.2 Espacement des armatures transversales 49
4.3 Exercices 49
4.3.1 Exercice 4.1 49
4.3.2 Exercice 4.2 51
5. ADHERENCE ET ANCRAGE 53
5.1 Généralité 53
5.2 Contrainte d’adhérence 54
5.3 Contrainte d’adhérence ultime 54
5.4 Ancrage d’une barre isolée droite 55
5.4.1 Variation de l’effort axial le long d’une barre droite 55
5.4.2 Longueur de scellement droit 55
5.5 Adhérence et ancrage d’un paquet de barres 57
5.6 Ancrage par courbure des barres tendues 57
5.7 Ancrage des cadres, étriers et épingles 59
5.8 Jonction des barres rectilignes 59
5.8.1 Jonction des barres tendues 59
5.8.2 Jonction des barres comprimées 60
5.8.3 Autres procédés de jonction des barres 60
5.9 Constructions en zone sismique 61
5.10 Treillis soudés 61
5.11 Poussée au vide 62
5.12 Exercices 63
5.12.1 Exercice 5.1 63
5.12.2 Exercice 5.2 63
REFERENCES 65
CHAPITRE 1
FORMULATION ET PROPRIETES
MECANIQUES DU BETON ARME
CHAPITRE 1
1. 1 – Définition et généralités
Le béton armé peut être défini comme l'association judicieuse de deux matériaux,
aux caractéristiques complémentaires, le béton et l'acier : l’acier pour sa capacité à résister
aux contraintes de traction et le béton pour sa capacité à résister à la compression.
1. 2.1 – Béton
Le Ciment : liant hydraulique qui assure la cohésion entre les différents grains du
squelette, issu de la cuisson et du broyage d’un mélange intime d’argiles et de calcaires
et se présente sous la forme d’une poudre minérale fine, appelée le clinker s’hydratant en
présence d’eau. Il forme une pâte qui fait prise et qui durcit progressivement.
Les additions : sont des matériaux minéraux finement divisés utilisés dans le béton
afin d'améliorer certaines de ses propriétés ou pour lui conférer des propriétés
particulières. On trouve, les fillers calcaires, la fumée de silice, les cendres
volantes, les laitiers de haut fourneau, le métakaolin, etc.
1. 2.2 – Acier
Treillis soudés : formés par assemblage des barres de fils lisses (TSL) ou à Haute
adhérence (TSHA).
1. 3 – Propriétés mécaniques
1. 3.2 – Exemple 1
Le principe du béton armé consiste à prévoir des barres d’acier noyées dans toute
la zone tendue de la poutre ; ce sont ces armatures qui résistent aux efforts de traction que le
béton est incapable de les reprendre tout seul.
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 4
1. 3.3 – Exemple 2
Sur l’appui de gauche, les fibres supérieures sont tendues alors qu’en travée les
fibres inférieures sont tendues. Il faudrait prévoir :
Une pièce en béton armé, apparemment fissurée, peut donc encore parfaitement résister.
CHAPITRE 2
PRESCRIPTIONS REGLEMENTAIRES
CHAPITRE 2
PRESCRIPTIONS REGLEMENTAIRES
2. 1.1 – Définition
Sont considérées en béton armé les pièces qui sont encore aptes à jouer leur rôle
dans la structure dont elles font partie, lorsque la résistance à la traction par flexion de leur
béton constitutif est supposée nulle.
Ceci conduit habituellement à prévoir un pourcentage minimal d’armatures, en
application de la règle de non-fragilité qui fait l’objet de l’article A.4.2 des règles BAEL.
2. 1.4 – Etat-limite
Tout état d’une structure (ou d’une partie de celle-ci) au-delà duquel elle cesse de
remplir les fonctions, ou ne satisfait plus aux conditions, pour lesquelles elle a été conçue.
Les fonctions nécessitent des conditions qui sont :
La stabilité,
La résistance,
La durabilité,
Les déformations minimales (non nuisibles).
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 6
Les états-limites ultimes (ELU) mettent en jeu la sécurité des biens et des
personnes par l’atteinte du maximum de la capacité portante de l’ouvrage ou de l’un de ses
éléments. Ils correspondent à la ruine de ces derniers par perte d’équilibre statique, rupture,
flambement, etc (voir figure).
ELU d’équilibre statique : l’ensemble doit rester en équilibre lorsque des charges
sont appliquées (pas de renversement, pas de glissement) ;
ELU de résistance des matériaux : le béton et l’acier ne doivent pas se rompre (càd
< );
Critères de calcul :
Les états-limites de service (ELS) au-delà desquels ne sont plus satisfaites les
conditions normales d’exploitation et de durabilité : compression excessive du béton,
déformations excessives des éléments porteurs (déformation instantanée ou différée),
ouverture excessive des fissures, etc (voir figure).
Critères de calcul :
2. 2 – Combinaisons d’actions
2. 2.1 – Actions
Sont les forces et couples dus aux charges appliquées directement sur la
construction (permanentes, d’exploitation, climatiques, sismiques, etc.) ou aux déformations
imposées à la structure (variations de température, tassements d’appuis, etc.).
Permanentes (G), dont l'intensité est constante ou très peu variable dans le temps, ou
varie toujours dans le même sens en tendant vers une limite : Poids propre des structures,
Installations, Accessoires, Equipement fixes, Poussées des remblais, Pressions des
liquides, etc.
Variables (Q), dont l'intensité varie fréquemment et de façon importante dans le temps :
Charges d’exploitation, Charges appliquées en cours d’exécution, Action de la
température, Neige, Vent, etc.
2. 2.2 –Sollicitations
Forces et moments produits par les actions dans les éléments d’une construction :
Effort normal (N), Effort tranchant (V), Moment de flexion (M), Couple de torsion (T).
ELU ELS
1,35G + 1,5QB G + QB
G : charges permanentes
QB : charges d’exploitation
Dans les cas des poteaux (poteaux de bâtiment, d’angle, de rive et intérieurs),
l’unique combinaison d’actions à considérer est celle de l’ELU.
Dans tout ce qui suit, les conventions de signes adoptées aux différentes
sollicitations telles que l’effort normal (N), l’effort tranchant (V) et le moment de flexion
(M) sont celles de la figure suivante. Les éléments de réduction sont donc ceux relatifs aux
forces de gauche ou de droite, dans la pièce supposée placée en position horizontale.
L’effort normal sera positif si c’est une traction et négatif si c’est une compression.
L’effort tranchant sera positif s’il tourne autour de la pièce dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre. La position des aciers les plus tendus (ou les moins comprimés) ne dépendant
que du signe du moment de flexion, la représentation adoptée sera toujours celle
correspondant à l’action d’un moment positif (aciers tendus à la partie inférieure de la pièce).
Le cas du moment négatif (aciers tendus à la partie supérieure).
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 10
2. 2.5 – Exercices
Solution 2.1
.
– Pour la charge (G), on a ∶ / =0⟺ . − . . =0⇒ =
2 2
.
et / =0⟺ . − . . =0⇒ =
2 2
. .
Vérification ∶ =0⟺ + − . =0⟺ + − . =0⇒ é é
2 2
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 11
.
– Le même calcul sera pour la surcherge Q ⟺ = =
2
⇒ ( )= . − ⟺ ( )= . − . = −
2 2
.
Si = 0 ⇒ (0) = 0− =−
2 2
Si = ⇒ = − =0
2 2 2 2
.
Si = ⇒ ( )= − =
2 2
⇒ ( )= . − . . = . . − . . = . −
2 2 2 2 2
0
Si =0⇒ (0) = . 0 − =0
2 2
.
Si = ⇒ = . − =
2 2 2 2 4 8
Si = ⇒ ( )= . − =0
2 2
Si = ⇒ = − =0
2 2 2 2
.
Si = ⇒ ( )= − =
2 2
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 12
Si = ⇒ ( )= . − =0
2 2
5
= + = . + . =( + ) = (20 + 25) = 140,63 .
8 8 8 8
Solution 2.2
.
– Pour la charge (G), on a ∶ / =0⟺ . − . . =0⇒ =
2 2
.
et / =0⟺ . − . . =0⇒ =
2 2
. .
Vérification ∶ =0⟺ + − . =0⟺ + − . =0⇒ é é
2 2
et / =0⟺ . − . =0⇒ =
2 2
⇒ ( )= . − ⟺ ( )= . − . = −
2 2
.
Si = 0 ⇒ (0) = 0− =−
2 2
Si = ⇒ = − =0
2 2 2 2
.
Si = ⇒ ( )= − =
2 2
⇒ ( )= . − . . = . . − . . = . −
2 2 2 2 2
0
Si =0⇒ (0) = . 0 − =0
2 2
.
Si = ⇒ = . − =
2 2 2 2 4 8
Si = ⇒ ( )= . − =0
2 2
⟺ ( )= − =
2 2
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 15
Si =0⇒ (0) = .0 = 0
2
.
Si = ⇒ = . =
2 2 2 2 4
⇒ ( )= . − − = . − − = ( − )
2 2 2 2
.
Si = ⇒ = − =
2 2 2 2 4
Si = ⇒ ( )= ( − )=0
2
5 5
= + = . + . = 20 + 100 = 187,50 .
8 4 8 4
2. 3.1 – Béton
Pour l’établissement des projets, un béton est défini par la valeur caractéristique
requise ou spécifiée « fC28 » de sa résistance à la compression à 28 jours, à laquelle est
associée une valeur conventionnelle de sa résistance à la traction « ft28 », telle que :
28 = 0,6 + 0,06 28 ( )
Nota : D’après CBA 93, la résistance caractéristique minimale fC28 doit être de :
Lorsque des sollicitations s’exercent sur un béton dont l’âge j ≤ 28 (en cours
d’exécution), la résistance fcj des bétons sera :
= 28 28 ≤ 40
4,76 + 0,83
= 28 28 > 40
1,40 + 0,95
Pour 28 < j < 60 on utilise la première formule, et fcj = 1,10fC28 pour j ≥ 60.
/
= 11000
/
= 3700
La valeur de ces modules intervient dans le calcul des flèches et les effets dus au
retrait et au fluage du béton.
(a) : Largeur de la section constante ou croissante vers les fibres les plus comprimées
(b) : Largeur de la section décroissante vers les fibres les plus comprimées (y compris
la section circulaire).
1,5 1,15
2. 3.1.7 – Coefficient θ
Le coefficient réducteur 0,85 tient compte du risque d’altération du béton sur les
parements comprimés et du fait que la valeur de fc28, obtenue en appliquant aux éprouvettes
des charges quasi instantanées, est plus forte que la valeur sous charges longtemps
maintenues (θ = 1). En revanche, il n’a pas à être considéré en cas de charges de faible durée
d’application (θ = 0,85).
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 21
2. 3.2 – Aciers
Les aciers utilisés en béton armé se distinguent suivant leur nuance et leur état de
surface (ronds lisses ou barres à haute adhérence).
FeE215 215
Barres ronds lisses
FeE235 235
FeE400 400
Barres à haute adhérence
FeE500 500
Treillis soudés haute adhérence (TSHA) : 3,5 à 12 mm avec un de pas 0,5 mm. Les
diamètres 14 et 16 mm sont sur commande.
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 22
Le module d’élasticité longitudinale de l’acier est pris égal à Es = 200 000 MPa.
Contrainte de calcul : =
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 23
1,15 1,00
2. 3.3 – Exercices
Les écrasements d’une série d’éprouvettes de béton, prélevées sur chantier ont donné les
résultats suivants :
fcj = 18 – 20 – 21 – 22 – 19 – 21 – 18 – 25 – 24 – 22 – 21 – 18 – 23 – 23 et 25 MPa
Solution 2.3
∑
= = 21,33 Résistance moyenne en compression à j jour
∑( − )
= = 2,41 L’écart type
−1
≤ − 1,2 = 18,44
≤ + 4 = 22
= 28 28 ≤ 40
4,76 + 0,83
Donc : 28 = 22,62
0,85
= = 12,82
Avec le coefficient vaut 1,5 pour les combinaisons fondamentales et 1,15 pour les
combinaisons accidentelles.
= 0,6 = 13,57
Valeurs de et
/
= 11000 = 31109,30
/
= 3700 = 10369,77
Les écrasements d’une série d’éprouvettes de béton, prélevées sur chantier ont donné les
résultats suivants :
fcj = 16 – 23 – 18 – 19 – 21 – 26 – 23 – 22 – 16 – 25 – 18 – 21 – 25 – 25 et 22 MPa
Solution 2.4
∑
= = 21,33 Résistance moyenne en compression à j jour
∑( − )
= = 3,31 L’écart type
−1
doit satisfait aux deux conditions suivantes :
≤ − 1,2 = 17,36
≤ + 4 = 20
Nota : plus les valeurs sont dispersées plus la résistance caractéristique est moins bonne
= 28 28 ≤ 40
4,76 + 0,83
Donc : 28 = 21,30
0,85
= = 12,07
Avec le coefficient vaut 1,5 pour les combinaisons fondamentales et 1,15 pour les
combinaisons accidentelles.
= 0,6 = 12,78
Valeurs de et
/
= 11000 = 30492,00
/
= 3700 = 10164,00
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 26
Les hypothèses générales sont celles utilisées en résistance des matériaux dans la
théorie des poutres.
Conservation des sections planes : les sections planes, normales à la fibre moyenne avant
déformation restent planes après déformation (Hypothèse de Navier Bernoulli) ;
Absence de glissement entre l’acier et le béton ;
Non prise en compte du béton tendu ;
En vertu de la loi de Hooke, les contraintes sont proportionnelles aux déformations
relatives (le béton et l’acier sont considérés comme des matériaux linéairement
élastiques) : = . = .∆ ⁄ ;
Une vérification des contraintes de traction de l’acier sera effectuée dans le but de
limiter l’ouverture des fissures, les risques de corrosion et la déformation de la pièce.
On distinguera ainsi trois cas d’ouverture des fissures dans les ouvrages :
Cas où la fissuration est peu nuisible ou (peu préjudiciable) « FPN » ce qui peut
correspondre aux éléments en cause sont situés dans les locaux couverts et clos non
soumis (sauf exceptionnellement et pour de courtes durées) à des condensations.
Dans ce cas, aucune vérification particulière n’est requise en dehors des prescriptions
exigées par ailleurs (conditions de non-fragilité, prescriptions générales et dispositions
particulières à certains éléments).
A titre d’exemple les dispositions telles que celles figurées en 1 et 2 sont nettement plus
défavorables que les dispositions 3 et 4 qui assurent une meilleure répartition des fissures.
Cas où la fissuration est préjudiciable « FP » lorsque les éléments en cause sont exposés
aux intempéries ou à des condensations, ou peuvent être alternativement noyés ou
émergés en eau douce (les conditions préjudiciables sont appréciées de la part du maître
de l’ouvrage).
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 28
2
= ; 0,5 ; 110
3
Nota : le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins égal à 6 mm.
1,0 pour les ronds lisses y compris les treillis soudés formés de fils tréfilés lisses ;
Cas où la fissuration est très préjudiciable « FTP » lorsque les éléments en cause sont
exposés à un milieu agressif (eau de mer ou l’atmosphère marine telle qu’embruns et
brouillards salins, l’eau très pure, les gaz ou sols particulièrement corrosifs) ou lorsque
les éléments doivent assurer une étanchéité.
2
= 0,8 ; 0,5 ; 110
3
Nota : le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins égal à 8 mm.
2. 4.2 – Exercices
Soit des barres utilisées (diamètre supérieur à 6 mm) dans une construction qui se trouve
dans un milieu agressif, de nuance FeE400 et le béton a une résistance de = 25 .
Calculer les contraintes à l’ELS.
Solution 2.5
L’acier utilisé est de nuance FeE400 ⇒ sa limite d’élasticité est fe = 400 MPa
La fissuration est très préjudiciable, donc les contraintes se calculent à l’ELS
2
= 0,8Min ; Max(0,5 ; 110 ) en (MPa)
3
= 25 MPa ⇒ = 0,6 + 0,06x = 2,1 MPa
Soit des barres utilisées dans une construction qui se trouve dans un milieu intempérant, de
nuance FeE500 et le béton a une résistance de = 30 .
Calculer les contraintes à l’ELS.
Solution 2.6
L’acier utilisé est de nuance FeE500 ⇒ sa limite d’élasticité est fe = 500 MPa
La fissuration est préjudiciable, donc les contraintes se calculent à l’ELS
= 0,6 = 0,6 30 = 18
2
La fissuration est préjudiciable ⇒ = Min ; Max(0,5 ; 110 ) en (MPa)
3
= 30 MPa ⇒ = 0,6 + 0,06x = 2,4 MPa
3,5/1000 en flexion,
10/1000.
Traction simple (béton entièrement tendu) : l’allongement des armatures est égal à
= 10. 10 et l’axe neutre y = ∞.
0 < y ≤ 0,259
Domaine 2, pivot B : Les droites de déformation passent par le pivot « B » qui correspond
à un raccourcissement ultime de la fibre de béton la plus comprimée :
= 3,5. 10
La section est soumise à la flexion simple ou composée ; la position de l’axe neutre est
égale à 0,259 < y < h.
Domaine 3, pivot C : Les droites de déformation passent par le pivot « C » qui correspond
à une section entièrement comprimée, et ainsi à un raccourcissement ultime de la fibre
de béton à la distance 3h/7 de la fibre la plus comprimée : = 2. 10 ;
Nota
2. 5 – Conditions de non-fragilité
Tant que la contrainte de traction « σt » n’a pas dépassé ft28, il n’y a pas de
fissuration.
Une fois la pièce est fissurée, cet effort « B . » va passer dans les aciers au
niveau de cette section.
Il faut donc que les aciers soient en mesure de reprendre cet effort, c’est-à-dire la
capacité portante des aciers doit être supérieure à B x . C’est-à-dire : AS . fe ≥ B . ;
avec ϒS = 1.
COMPRESSION SIMPLE
CHAPITRE 3
COMPRESSION SIMPLE
3. 1 – Définitions
Une pièce en béton armé est sollicitée en compression simple lorsque l’ensemble
des forces extérieures agissant à gauche d’une section droite se réduisent, au centre de gravité
de la section, à une force unique N (effort normal) perpendiculaire au plan de la section et
dirigée vers la droite.
Selon les règles BAEL 91 modifiées 99, un poteau est soumis à une compression
centrée si :
3. 2.1 – Elancement
I
i=
B
Pour les bâtiments à étages qui sont contreventés par un système de pans verticaux
(avec triangulations, voiles en béton armé ou maçonnerie de résistance suffisante) et
comportant des poteaux dont la continuité des sections de béton et d’armatures est assurée,
la longueur de flambement ℓ est prise égale à :
Soit assemblé à des poutres de plancher ayant au moins la même raideur que lui
dans le sens considéré et le traversant de part en part.
L’effort normal ultime N d’un poteau doit être au plus égal à la valeur suivante :
N ≤∝ +
0,9.
Si plus de la moitié des charges est appliquée entre 28 et 90 jours, ces valeurs de
« » sont à diviser par 1,10 ;
Si la majorité des charges est appliquée avant 28 jours, les valeurs de « » sont à
diviser par 1,20 et en remplaçant dans ce cas par .
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 38
N .
≥ −
∝ 0,9.
o Dans le cas des poteaux carrés, il s’agit des aciers disposés dans les angles ;
o Dans le cas des poteaux rectangulaires dont le rapport des côtés est compris
entre 0,9 et 1,1, on applique la règle des poteaux carrés ;
o Dans le cas des autres poteaux rectangulaires, il s’agit des aciers disposés le
long des grands côtés de la section ;
o Pour d’autres formes de section, on admettra que seules peuvent être prises en
compte les armatures disposées dans les zones des hauteurs 0,15D.
A ≤A ≤A
Nota
Pour les sections polygones, on disposera au moins une barre dans chaque angle ;
∅t ≥ 1/3(∅ℓmax)
∅t 6 8 10 14
Nota : ∅t ≤ 12 mm
∅ℓmin étant le plus petit diamètre des armatures longitudinales nécessaires à la résistance.
3. 4 – Exercices
Soit un poteau, d’un bâtiment à étage multiple, d’une longueur libre ℓ0 = 3,40 m et d’une
section rectangulaire (25x40) cm2 sollicité par un effort normal NG = 0,7 MN et NQ = 0,35
MN. Les matériaux sont de FeE400 et de = 25 MPa. Le poteau est assemblé à des
poutres plancher d’une raideur supérieure.
Calculer les armatures du poteau sachant que plus de la moitié des charges est appliquée
après 90 jours.
Solution 3.1
N .
≥ −
∝ 0,9.
ℓ ℓ 238
Calcul de l’élancement : λ = = √12 = √12 = 32,98
a 25
Calcul de coefficient :
Donc = 0,72
A ≤A ≤A
A = {5,2 ; 2} ⇒ A = 5,2
et A = 5B⁄100 = 5 1000⁄100 = 50
Donc on prend ∅t = 6 mm
Soit un poteau, d’un bâtiment à étage multiple, d’une longueur libre ℓ0 = 3,00 m et d’une
section rectangulaire (30x40) cm2 sollicité par un effort normal NG = 0,5 MN et NQ = 0,8
MN. Les matériaux sont de FeE400 et de = 20 MPa. Le poteau est assemblé à des
poutres plancher d’une raideur supérieure.
Calculer les armatures du poteau sachant que plus de la moitié des charges est appliquée
après 90 jours.
Solution 3.2
N .
≥ −
∝ 0,9.
ℓ ℓ 210
Calcul de l’élancement : λ = = √12 = √12 = 24,25
a 30
Calcul de coefficient :
Donc = 0,78
A ≤A ≤A
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 43
et A = 5B⁄100 = 5 1200⁄100 = 60
Donc on prend ∅t = 8 mm
Soit un poteau, d’un bâtiment à étage multiple, d’une longueur libre ℓ0 = 4,40 m et d’une
section carrée (30x30) cm2 sollicité par un effort normal NG = 0,5 MN et NQ = 0,8 MN. Les
matériaux sont de FeE400 et de = 20 MPa. Le poteau est assemblé à des poutres plancher
d’une raideur supérieure.
Calculer les armatures du poteau sachant que plus de la moitié des charges est appliquée
entre 28 et 90 jours.
Solution 3.3
N .
≥ −
∝ 0,9.
ℓ ℓ 308
Calcul de l’élancement : λ = = √12 = √12 = 35,57
a 30
λ > 35 : A représente l’aire de toutes les armatures longitudinales à disposer dans les
angles de la section considérée pour le cas des poteaux carrés.
Calcul de coefficient :
Donc = 0,71
Plus de la moitié des charges est appliquée entre 28 et 90 jours ⇒ /1,10 = 0,65
A ≤A ≤A
et A = 5B⁄100 = 5 900⁄100 = 45
ℓ ℓ 308
Calcul de l’élancement : λ = = √12 = √12 = 26,67
a 40
Calcul de coefficient :
Donc = 0,76
Plus de la moitié des charges est appliquée entre 28 et 90 jours ⇒ /1,10 = 0,69
A ≤A ≤A
et A = 5B⁄100 = 5 1600⁄100 = 80
Donc on prend ∅t = 8 mm
TRACTION SIMPLE
CHAPITRE 4
TRACTION SIMPLE
4. 1 – Définition
Si l’ensemble des forces de traction agissant d’un même côté d’une section d’un
élément se réduit à une force normale appliquée au centre de gravité de cette section, on dit
que l’élément est sollicité par la traction simple.
Dans chaque section droite le centre de gravité des armatures longitudinales (A)
coïncide avec le centre de gravité du béton seul (B), et avec le point d’application de la force
de traction. C’est-à-dire, les aciers seront évidemment placés de façon symétrique par
rapport au centre de traction. Ce le cas des tirants, des tuyaux, les réservoirs circulaires et les
ceintures des coupoles.
4. 2 – Dimensionnement
.
. ≥ . ⟹ ≤
Avec : ϒS = 1
: aire totale des armatures
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 47
≥ .
Le béton tendu est négligé, l’effort total extérieur de traction doit être
intégralement équilibré par des armatures avec un allongement unitaire maximal de 10/1000.
La section d’armature à prévoir est :
En cas de fissuration peu préjudiciable (ou peu nuisible) : celle qui résulte du calcul à
l’ELU, dans le cas où les aciers sont de la classe FeE500 (le calcul à l’ELS est inutile).
1 ∶ situation accidentelle
Avec : : limite élastique de l’acier et =
1,15 ∶ dans les autres cas
≥ [ ; ]
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 48
2
= Min ; Max(0,5 ; 110 ) en (MPa)
3
Dans laquelle :
Enfin, il faut vérifier que la section des armatures du tirant respecte la condition :
≥ [ ; ]
2
= 0,8Min ; Max(0,5 ; 110 ) en (MPa)
3
Enfin, il faut vérifier que la section des armatures du tirant respecte la condition :
≥ [ ; ]
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 49
Nota
≥ [ ; ; ]
4. 3 – Exercices
Soit un tirant d’une section carrée (25x25) cm2 sollicité par un effort de traction à l’ELU
Solution 4.1
L’acier utilisé est de nuance FeE400 ⇒ sa limite d’élasticité est = 400 MPa
Armatures longitudinales
400
Avec ∶ = = = 347,83
1,15
0,45x10
D’où : A ≥ = 12,94
347,83x10
N
La section d’acier est : A ≥
2
Avec : = Min ; Max(0,5 ; 110 ) en (MPa)
3
0,34x10
D’où : A ≥ = 17
200x10
Conditions de non-fragilité
. 25x25x1,8
A ≥ = = 2,81
f 400
Armatures transversales
Soit un tirant d’une section carrée (35x35) cm2, sollicité par un effort de traction Nu = 0,6
MN et Ns = 0,4 MN. La fissuration est préjudiciable (FP). Les matériaux sont de FeE500 et
de = 25 MPa.
Calculer la section des armatures longitudinales en déterminant le nombre des barres ainsi
que leur diamètre.
Déterminer le diamètre des armatures transversales ainsi que leur espacement.
Solution 4.2
L’acier utilisé est de nuance FeE500 ⇒ sa limite d’élasticité est = 500 MPa
Armatures longitudinales
N
La section d’acier est : A ≥
N
La section d’acier est : A ≥
2
Avec : = Min ; Max(0,5 ; 110 ) en (MPa)
3
Conditions de non-fragilité
. 35x35x2,1
A ≥ = = 5,15
f 500
Armatures transversales
ADHERENCE ET ANCRAGE
CHAPITRE 5
ADHERENCE ET ANCRAGE
5. 1 – Généralités
5. 2 – Contrainte d’adhérence
1
= .
∶ le périmètre de la barre
La liaison entre une armature et le béton est mesurée donc par la contrainte
d’adhérence « » qui est supposée constante sur la longueur de l’ancrage. La longueur
d’ancrage est la longueur nécessaire pour équilibrer l’effort axial exercé sur la barre. Afin
d’assurer un ancrage correct, c’est-à-dire empêcher le glissement de l’armature dans la gaine
de béton qui l’entoure, il faut limiter la contrainte d’adhérence à sa valeur ultime :
= 0,6. .
18 20 22 25 27 30 32 35 37 40
1,68 1,80 1,92 2,10 2,22 2,40 2,52 2,70 2,82 3,00
2,27 2,43 2,59 2,83 3,00 3,24 3,40 3,64 3,81 4,05
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 55
L’ancrage des barres, appelé « scellement », si la barre est trop courte, elle risque
de s’arracher du béton sous l’effet de l’effort de traction. La barre d’acier doit être
suffisamment longue pour être convenablement ancrée (scellée) et pour reprendre tous les
efforts de traction.
Soit « FA » et « FB », les efforts dans deux sections d’une barre droite de diamètre
« Ø » et distantes d’une longueur « L ».
1
= . ⟹ = . .
en intégrant = . . ⟹ − = . . = . . ∅.
L’effort ultime pouvant être appliqué à la barre dans la section « B » est égale à :
ù∶ = . . ∅.
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 56
.∅ ∅
. . ∅. = . d où ∶ = .
4 4
fcj (MPa) 20 25 30 35 40 45 50 55 60
FeE400 41 35 31 27 25 22 21 19 18
∅
=1,5 FeE500 51 44 39 34 31 28 26 24 22
Dans les éléments fléchis et à défauts de calculs plus précis, on adopte les valeurs
suivantes pour les arrêts d’armatures longitudinales tendues ou comprimées :
= 50 ∅ pour les barres à haute adhérence FeE500 de ≥ 1,5 et pour les aciers
ronds lisses FeE215 et FeE235.
Nota : Dans le cas où « » de la section droite d’une barre est supérieure à la section
strictement requise par le calcul « », la longueur d’ancrage « » peut être réduite
dans le rapport « ⁄ » sans pouvoir être inférieure à la valeur « = 10 ∅ ».
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 57
Une barre doit toujours être ancrée individuellement dans le béton (A.6.1,21 des
règles BAEL). Dans le cas de paquet de 2 ou 3 barres, la disposition d’ancrages droit doit
être comme suit :
L’ancrage par courbure n’est généralement prévu que dans les cas où
l’encombrement d’un ancrage par scellement droit est excessif. Dans les calculs, un ancrage
par courbure est défini par :
Le rayon de courbure « r » (distance du centre de courbure à l’axe de la barre) et dont le
diamètre « D » du mandrin de cintrage est défini par = 2 − ∅ (voir figure) ;
=∝. + + .
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 58
3∅ ∶ ronds lisses
Avec : ≥
5,5∅ ∶ barres à Haute Adhérence
,
∝= 1,87 2,31 2,57 3,51
,
−1
= 2,19 3,28 3,92 6,28
0,4
10.Ø 6.Ø 6.Ø 2.Ø
Nota : L’ancrage par courbure des armatures comprimées est interdit, car il peut conduire
aux « poussées au vide », susceptibles de faire éclater le béton entourant la barre.
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 59
D’après l’article A.6.1,255 des règles BAEL, les ancrages des extrémités des
barres façonnées en cadres, étriers et épingles sont assurés par courbure suivant le rayon
minimal, si les parties courbes sont prolongées par des parties rectilignes de longueur au
moins égale à (voir figure) :
Cinq diamètres à la suite d'un arc de cercle de 180° ;
Dix diamètres à la suite d'un arc de cercle de 135° ;
Quinze diamètres à la suite d'un arc de cercle de 90°.
La longueur de livraison des barres ne permet pas toujours d’avoir des barres
continues (longueur commerciale de la barre d’armature = 12 ml). Dans ce cas, on a recours
à plusieurs barres que l’on dispose par jonction l’une de l’autre, afin d’assurer la continuité
mécanique de ces barres, soit par recouvrement ou soit par d’autres procédés.
= 30 ∅ pour les barres à haute adhérence FeE500 de ≥ 1,5 et pour les aciers
ronds lisses FeE215 et FeE235.
Nota : une barre ne peut être considérée comme toujours comprimée si la pièce dont elle
fait partie est soumise à des chocs importants (pieux battus ou zones sismiques, par
exemple). Dans ces cas, la longueur d’ancrage ou de recouvrement est égale à « »
La jonction mécanique de deux barres peut être réalisée par d’autres procédés,
notamment par des manchons ou par soudure (bout à bout ou par recouvrement), dans la
mesure où des essais probants ont permis de vérifier la résistance du système utilisé.
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 61
En zones critiques (le plus souvent sont des zones près des appuis), toutes les
longueurs de recouvrement ou d’ancrage sont à majorer de 50%. Dans la part située hors
zone critique la majoration sera de 30% (art. 11.313 des règles PS92).
5. 10 – Treillis soudés
Les longueurs d’ancrage sont celles du tableau du § 5.4.2 ci-dessus. Pour les
jonctions par recouvrement, on admet pour les TS en aciers HA (TSHA), les mêmes règles
que pour les barres.
Pour les treillis soudés constitués de fils lisses (TSL), la jonction par recouvrement
de deux fils rectilignes comporte sur chaque fil trois soudures s’il s’agit de fils porteurs et
deux soudures s’il s’agit de fils de répartition. Lorsque les nappes en recouvrement sont dans
des plans distincts, les soudures intéressées sur l'un et l'autre fils sont, dans chaque paire,
écartées d'au moins quatre centimètres dans le sens opposé à celui où l'effort appliqué tend
à les rapprocher (voir figure).
Dans le cas des nappes en recouvrement dans le même plan, les soudures
intéressées sur l'un et l'autre fils se coïncident (voir figure).
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 62
5. 11 – Poussée au vide
Toute armature courbe et tendue, exerce sur le béton une poussée dans le plan de
courbure et du côté de la concavité. Si l'armature est comprimée, la poussée est exercée du
côté de la convexité.
Il convient soit de disposer une ligature ancrée dans la masse du béton, soit mieux,
d'incliner le retour rectiligne de l'ancrage vers la masse du béton pour obtenir alors un crochet
(article A.7.4,3 du BAEL91).
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 63
5. 12 – Exercices
Solution 5.1
∅ ∅ 500
ù∶ = . = . = 44,17. ∅ ≈ 44∅ = 44 16 = 704
4 4 2,83
Nota : on peut adopter généralement « = 50∅ » comme valeur forfaitaire pour les
aciers à haute adhérence de nuance FeE500.
Solution 5.2
Ancrage rectiligne
∅ ∅ 400
ù∶ = . = . = 565,37 ≈ 566
4 4 2,83
Ancrage courbe
=∝. + + . ⟹ = −∝. − .
= 566 ; = 5,5. ∅ ; ∅ = 16 ; = 2. ∅
Cours du Béton Armé I – Centre Universitaire de Tamanghasset 64
<0 ⇒ =0
Longueur d’appui :
1. Baraka, A., “TEC 185 : Béton armé I”, Centre Universitaire de Béchar, (2005
– 2006).
10. Perchat, J., “Béton armé – Règles BAEL : Pièces soumises à des
sollicitations tangentes, Sollicitations d’adhérence”, C 2 308, Techniques de
l’Ingénieur.
13. “TEC 185 : Béton armé I”, USTHB, Alger, (1986 – 1987).