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Résumé Abdellatif
Les mutations du système financier marocain ont, sans aucun doute, et à El M’Kaddem
l'instar de nombreux autres pays, compliqué le contexte économique et Ecole Supérieure de
financier dans lequel s'inscrit la politique monétaire. De ce fait, les objectifs Management – Fès
de la Banque centrale sont focalisés sur une mission principale, qui se (elmkaddem2@yahoo.fr)
manifeste dans la garantie du pouvoir d'achat de la monnaie. D'autre part,
les objectifs intermédiaires ont été affinés pour intégrer la porosité entre
la monnaie et les autres actifs financiers. Enfin, les instruments utilisés ont * Ce texte est à l’origine
été façonnés pour passer d'une gestion par la quantité à une gestion par une contribution
présentée au colloque
les prix. thématique « Etats
Ce sont là quelques aspects, liés à l'efficacité de la nouvelle politique généraux de
monétaire marocaine, qui constituent la trame de l’analyse ici développée. l’enseignement et de la
recherche en sciences
Mots-clés économiques », organisé
par l’Association
Politique monétaire, taux d’intérêt, co-intégration, causalité. marocaine de sciences
économiques (AMSE) à
Rabat les 1er et 2 juin
Introduction 2007.
Dès le début des années 90, les autorités monétaires marocaines ont
procédé à un ensemble de réformes visant la libéralisation du système
financier et la mise en place d’une nouvelle politique monétaire fondée sur
le libre jeu du marché et le contrôle indirect.
La réforme du système bancaire, en l’occurrence, s’est traduite par une
série de mesures qui vont dans le sens d’une libéralisation des activités
bancaires. Il s’agit de mesures ayant pour but de lever les contraintes
réglementaires qui pesaient autrefois sur les banques : abandon de
l’encadrement du crédit, élimination progressive des emplois obligatoires
et assouplissement du régime des taux d’intérêt (1). (1) Notre objectif, ici,
Par ailleurs, la nécessité de limiter le rôle de l’Etat, ainsi que la constitution n’est pas de revenir sur
l’ensemble de ces mesures
progressive d’une offre d’épargne nouvelle, parallèle à celle des institutions ni sur celles ayant trait à
financières, ont poussé les pouvoirs publics à favoriser le développement la dynamisation du
d’un marché de capitaux, jusque-là cantonné dans un rôle de second plan marché des capitaux.
(loi sur la Bourse de 1993). Parallèlement à ces mesures d’incitation, on a
assisté à une floraison de nouveaux produits adaptés aux besoins des
2. Etude empirique
2.1. Le test de co-intégration
Notre objectif ici est de chercher s’il existe une relation de long terme
entre l’objectif intermédiaire de la politique monétaire et une grandeur réelle,
en l’occurrence les prix. Il s’agit, en d’autres termes, de vérifier si les agrégats
monétaires ont toujours un rôle à jouer dans la conduite de la politique
Tableau 2
Test de stationnarité du résidu de DF
Type de modèle Modèle 1 Modèle 2 Modèle 3
T-Statistique – 3,08 – 3,05 – 2,88
Tableau 4
Croissance de la masse monétaire
(écart entre prévisions et réalisations)
Croissance de M (en %) 1990 1994 1997 1998 2000 2004
(M3) (M3) (M3) (M3) (M1) (M1)
Objectif 10 8 à 10 7 8 6à7 6,5 à 7,5
Réalisation 10,5 10,2 9,2 6 8,2 9,7
Erreur de ciblage – 0,5 – 2,2 à 0,2 – 2,2 +2 – 1,2 à –2,2 –6,5 à –7,5
Conclusion
Les mutations qu’a connues le système financier marocain depuis la mise
en place du Programme d’Ajustement Structurel ont conduit à des
changements d’orientation dans le choix et la conduite de la politique
monétaire. En l’occurrence, le choix des objectifs s’est affiné et le recours
aux instruments indirects tend à se substituer à la régulation directe. Ces
choix nouveaux supposent un certain nombre de préalables. Dans la présente
étude, nous avons essayé de voir en quoi la politique de ciblage monétaire
est pertinente dans le cas du Maroc. Nous avons par conséquent testé trois
hypothèses :
– l’existence d’une relation d’équilibre à long terme entre la monnaie
et les prix ;
– l’existence d’une causalité (dans les deux sens) de la monnaie sur les
prix ;
– enfin, l’existence d’une causalité entre le taux d’intérêt et la monnaie.
Les résultats obtenus confirment les deux premières hypothèses, ce qui
traduit déjà la pertinence de la stratégie de ciblage monétaire.
En revanche, la politique qui consiste à vouloir agir sur la monnaie par
le biais du taux d’intérêt ne semble pas encore pertinente dans le contexte
de l’économie marocaine. Cela tient probablement à la nature du système
financier qui a du mal à évoluer d’un système d’économie d’endettement
vers un système d’économie de marché (12). (12) Ce passage ne
A noter, toutefois, que le processus de mutations financières peut rendre s’effectue que de façon
graduelle dans le cas du
instable la demande de monnaie et, par conséquent, le choix des agrégats Maroc, comme en
de monnaie comme objectif intermédiaire pourrait devenir délicat ; d’où témoignent de nombreux
la nécessité de penser à d’autres indicateurs/objectifs (crédit intérieur, taux indicateurs.
d’intérêt…).
En tout état de cause, les autorités monétaires sont tenues, par prudence,
de continuer à publier des objectifs de croissance monétaire pour pouvoir
maîtriser les anticipations inflationnistes. Celles-ci, cependant, n’iront dans
le sens souhaité que si les autorités sont jugées crédibles par les agents
économiques, tant dans les objectifs que dans les moyens qu’elles sont prêtes
à mettre en œuvre pour les atteindre.
Références bibliographiques