Cours Pratique Du Sport
Cours Pratique Du Sport
Cours Pratique Du Sport
« L’éducation Physique et les activités sportives sont deux facteurs essentiels pour
le développement de l’individu tant sur les plans de la santé physique, mentale
que morale. Ils contribuent à l’édification de la société, à la complémentarité
entre les individus qui la composent, à l’enrichissement du tissu associatif, au
rapprochement entre les peuples et au renforcement de la solidarité et de l’amitié
entre eux ».
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« L’éducation physique et la pratique des activités sportives sont un droit
fondamental pour tous les individus ».
Or, aucune définition n’a été donnée au terme Sport par le législateur Quelle
définition peut-on donc lui attribuer ?
1- Définition du SPORT
Nous pouvons compter deux acceptions du sport : une acception classique,
restreinte et une acception moderne plus large
C’est la définition d’actualité. Celle qui est reprise par tous les ouvrages
spécialisés et même par les publications de vulgarisation tel que Wikipedia
qui définit le sport comme suit :
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Ainsi, le sport n’est plus uniquement cette activité physique marquée par l’esprit
de compétition et qui nécessite un entrainement régulier et méthodique, le sport
comprend aussi les activités mentales tel que les échecs. En effet, il existe en
Tunisie comme ailleurs une fédération des échecs.
En plus, nous assistons actuellement à l’avènement d’un « sport » virtuel appelé
le « E-sport »
Une question s’impose :est ce qu’il suffit que l’activité soit physique pour la
qualifier de sport ?
Cette problématique est liée à certaines activités physiques, notamment des sports
de combat dont la violence est tellement notoire qu’elle nous interpelle sur sa vraie
nature : ex : le « Vale Tudo » (un art martial mixte né au Brésil), ou « l’ultimate
fighting championship » communément appelé UFC…la difficulté tient au fait
que ces activités couvrent généralement tous les éléments nécessaires à une
activité sportive.
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• L’éthique sportive et le respect de la dignité humaine. C’est élément
qui pourrait justifier l’exclusion de certaines activités physiques très
violentes du domaine sportif. En effet, ces activités sont antinomiques avec
l’éthique sportive dans la mesure ou leur objectif immédiat étant le
rabaissement voire même la mutilation de l’adversaire, constitue un affront
à la dignité humaine.
Pour résumer nous pouvons reprendre les termes du sociologue Pierre
PARLEBAS, qui définit le sport comme "un ensemble de pratiques motrices
codifiées de façon compétitive et institutionnalisée"
Ces nouvelles formules qui se multiplient de jour en jour ont de plus en plus
tendance à reléguer l’esprit de compétition, marquant le sport moderne, au second
plan derrière certaines valeurs tel que : l’épanouissement de l’être, la santé,
l’éducation ou le simple plaisir…
En effet, les pratiques sportives ne concernent pas uniquement le domaine de la
compétition. Certaines pratiques, individuelles ou collectives, en club ou hors
club, peuvent être qualifiées d'activités physiques et sportives sans pour autant se
dérouler dans un cadre compétitif. Elles répondent à d'autres motivations comme
le souci d'être en bonne santé ou encore la recherche de pratiques collectives, de
lien social et de convivialité.
Les pratiques dites "auto-organisées", comme les sports de rue (skate, roller…),
sont à ce titre un bon exemple de pratiques socialement riches qui favorisent
aujourd’hui de véritables trajectoires sociales, malgré un cadre non
institutionnalisé.
Le sport est tout en ensemble d’exercices physiques où l’on doit respecter des
règles pouvant aussi être une pratique orientée vers la compétition. Bien que la
capacité physique (l’endurance/la résistance) soit l’élément-clé pour le résultat
final de la pratique sportive, d’autres facteurs sont également décisifs, comme
l’adresse mentale (ou la coordination) ou encore l’équipement du sportif. Outre
les compétences sportives auxquelles la discipline fait appel, le sport est un
divertissement aussi bien pour les pratiquants que pour les spectateurs. Le sport
se définit aussi par des principes fondamentaux et une déontologie
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Malgré la tendance à confondre les concepts de sport et activité physique, ils ne
sont pas synonymes. L’activité physique est une simple pratique alors que le sport
est majoritairement orienté vers un résultat.
Ainsi les termes d'Activités Physiques ou Sportives (APS) regroupent toutes les
pratiques, qu'elles soient sportives, compétitives, de loisirs, extrêmes, libres, au
cours desquelles le corps est utilisé, mis en jeu et ceci quelle que soit la valeur
(physiologique, psychologique, sociologique) que le pratiquant lui prête.
La charte olympique annonce dans son point 2 de son préambule traitant des
principes fondamentaux de l’olympisme ce qui suit :
1. L’Olympisme est une philosophie de vie, exaltant et combinant en un
ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant
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le sport à la culture et à l’éducation, l’Olympisme se veut créateur d’un
style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon
exemple, la responsabilité sociale et le respect des principes éthiques
fondamentaux universels.
Le sport est donc plus qu’un simple droit subjectif, c’est un droit
fondamental équivalent aux droits de l’homme et aux libertés publiques.
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« L’État encourage le sport et s’emploie à fournir les moyens nécessaires
à l’exercice des activités sportives et de loisir ».
Cette disposition appelle les remarques suivantes :
• Le législateur n’a pas utilisé le terme droit au sport contrairement au droit
au travail (article 40), au droit de propriété (article 41) ou au droit à la
culture
Le sport n’est donc pas un droit ayant valeur constitutionnelle. C’est un droit
fondamental dont la pratique est constitutionnellement encouragée par l’Etat.
Les études modernes sont formelles : le sport constitue l’un des moyens les plus
efficaces pour la prévention des maladies en général et de certaines maladies en
particulier tel que le diabète et l’hypertension.
En plus, outre ses caractéristiques préventives, le sport constitue médicalement un
soin contre certaines maladies.
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Ainsi, la pratique du sport conçue aussi bien comme prévention ou comme soin
devrait être garantie par l’Etat en application des dispositions de l’article 38 de la
constitution dur le droit à la santé.
Le sport gagne ainsi sur le terrain du droit à la santé ce qu’il a perdu sur le
terrain du sport proprement dit c’est-à-dire en tant qu’activité autonome.
D’une part ils sont inaliénables, c’est-à-dire que ces droits sont liés à la
personne humaine et qu’aucune autorité politique ne peut les confisquer.
D’autre part, ils sont universels dans la mesure ou ils constituent le point
commun entre tous les hommes et femmes quel que soit leur race ou leur
couleur.
C’est pour cette raison que tous les textes fondamentaux régissant le sport
sur le plan international s’accordent à considérer que le sport fait partie
des droits de l’homme.
Ainsi, la Charte olympique stipule dans son point 4 de ses « principes
fondamentaux de l’olympisme » ce qui suit :
« La pratique du sport est un droit de l’homme. Chaque individu doit
avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et
dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit
d’amitié, de solidarité et de fair-play ».
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aux dispositions de la présente Charte, en accord avec les principes énoncés dans
le Code d'Ethique sportive, afin :
La Charte européenne du Sport fournit des conseils aux Etats membres du Conseil
de l’Europe pour améliorer les législations existantes ou d’autres politiques et
pour développer un cadre d’ensemble pour le sport.
Construite sur les principes de la “Charte européenne du Sport pour tous”, la
Charte européenne du Sport a été adoptée en 1992 dans le but de fournir un
ensemble de principes commun à toute l’Europe. La Charte fournit un cadre aux
politiques sportives pour lesquelles tous les pays européens doivent mettre leur
nom. Le Code d’éthique sportive agit en tant que complément à la Charte.
Dans ces documents, les gouvernements se sont engagés à fournir à leurs
citoyens des opportunités de pratiquer le sport dans des conditions bien définies.
Le Sport doit être :
• accessible à tous
• disponible pour les enfants et les jeunes en particulier
• sain et sûr, équitable et tolérant, construit sur des valeurs éthiques élevées
• capable d’encourager la satisfaction personnelle à tous les niveaux
• respectueux de l’environnement
• protecteur de la dignité humaine
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• contre toute forme d’exploitation de ceux qui s’engagent dans le sport
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l’enrichissement du tissu associatif… ». La dimension sociétale du sport a
ainsi été clairement annoncée.
Le Droit français est beaucoup plus concret sur ce point. En effet, l’article
100-1 du Code du Sport français dispose ce qui suit :
« Les activités physiques et sportives constituent un élément important de
l'éducation, de la culture, de l'intégration et de la vie sociale.
L'égal accès des hommes et des femmes aux activités sportives, sous toutes leurs
formes, est d'intérêt général ».
Ainsi, en s’inspirant du Droit comparé nous pouvons donner un sens aux notions
citées ci-haut :
L’article 1er de la loi de 1994 dispose enfin que « l’éducation Physique et les
activités sportives sont deux facteurs essentiels …. au rapprochement entre les
peuples et au renforcement de la solidarité et de l’amitié entre eux ».
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Cette déclaration s’inscrit certainement dans la philosophie de l’olympisme dont
la Charte annonce :
Cette philosophie est concrétisée dans la réalité par l’organisation des jeux
olympiques. Ainsi la Charte ajoute :
La charte des nations Unies pour le sport reprend aussi les mêmes principes :
Cet objectif, de rapprochement des peuples n’a pas empêché certaines dérives en
matière sportive dues à la politisation de certaines manifestations universelles (la
cause des noirs en 1968 à Mexico ou la prise d’otages israéliens en 1972 à
Munich)
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• L’égalité
• La gratuité
• La continuité
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