Paris 21e Siecle Livret
Paris 21e Siecle Livret
Paris 21e Siecle Livret
PARIS 21 e
Paris 21e siècle présente de manière aussi précise que possible l’état de Paris
sur le plan sociologique, économique et urbain au début du XXIe siècle. Le propos
général est de dresser un bilan exhaustif et de mettre en évidence les perspectives
de développement qui se dessinent pour la capitale française et son agglomération.
L’ouvrage propose des textes de synthèse sur les principales problématiques
SIÈCLE
urbaines : population, logement, emploi, transports, équipements, environnement,
etc. Cette vaste fresque de Paris, réalisée par l’Atelier parisien d’urbanisme,
est l’œuvre d’une équipe de spécialistes (démographes, urbanistes, économistes,
architectes) placés aux avant-postes de tous les projets de la capitale depuis
le début des années 1970.
Ce livre est porteur d’une triple ambition : s’inscrire dans l’histoire, au cœur
de l’actualité, et aussi dessiner les perspectives de ce que sera la capitale dans
les prochaines décennies.
Paris 21e siècle sera un outil précieux pour nourrir les réflexions sur l’avenir alors
que se profilent à l’horizon des bouleversements dont on a encore du mal à saisir
tous les effets : le réchauffement climatique, la mondialisation, la révolution
des moyens de déplacement et des transmissions, etc.
P A R I S 21 e S I È C L E
DVD-Rom offert (compatible PC – Mac)
À découvrir : plus de 1 200 pages de données, cartes, analyses,
photographies, projets architecturaux, pour chacun
des 20 arrondissements qui composent aujourd’hui la ville.
ISBN 978-2-84742-125-5
12 ¤
ATELIER PARISIEN D’URBANISME
DVD-Rom offert
Diffusion Seuil 9 782847 421255
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© Apur
En couverture :
Les bâtiments de plus de 31 mètres
Paris et ses environs
Hauteur des bâtiments
de 31 à 37 m
de 37 à 53 m
plus de 53 m
Sources : Apur, MNT – MNE 2005
© Interatlas
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PARIS 21 e
SIÈCLE
PARIS 21 eSIÈCLE
REPRÉSENTÉE PAR :
M. Pierre Mongin, président directeur général, © Atelier parisien d’urbanisme, Paris 2008
ou son délégué. © Le Passage Paris-New York, 2008
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© Mairie de Paris
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PARIS 21 eSIÈCLE
« 8-Co-Naissance », installation éphémère – Thierry Dreyfus – Bibliothèque nationale de France, Nuit Blanche 2006
Musiques : Placebo et Henri Scars Struck – Curateurs : Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans – Production : APC
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PARIS 21 e SIÈCLE 7
LES DYNAMIQUES
14 Population : un regain attendu
19 Logement à Paris : où en sommes-nous ?
21 Des contraintes récentes sur le marché du logement
23 Un dynamisme fragile de l’économie et de l’emploi
Paris est le cœur d’une agglomération de près de des équipements, des jardins, de nouvelles lignes
10 millions d’habitants, parmi les plus dynami- de transport, l’accueil de l’emploi, de la recherche
ques à l’échelle internationale. C’est un statut et de l’innovation. Des outils importants ont été
que la capitale française dispute avec de mis en place: Plans local d’urbanisme (PLU), et de
nombreuses métropoles mondiales, qui n’hési- l’habitat (PLH), un projet de Plan des déplace-
tent pas à multiplier les initiatives afin d’asseoir ments (PDP), un Plan climat. Sont venus s’ajouter
leur rang et leur identité. Paris demain encore le Plan de prévention du risque inondation,
devra savoir imposer sa modernité pour conser- adopté par l’État en 2003 et récemment réajusté;
ver son rang. le Plan régional de protection de l’atmosphère
Récemment, Paris s’est mis en mouvement. (PPA), désormais approuvé; ou encore le nouveau
Les actions concrètes d’aménagement se sont Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), signé
multipliées afin de répondre aux besoins de tous entre l’État et la Ville pour renouveler et renforcer
les Parisiens, incluant des logements nouveaux, les actions en faveur des quartiers en difficulté.
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© Abron
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CORMEILLES
EN-PARISIS
VILLETANEU
MAISONS-LAFFITTE ÉPINAY-SUR-SEINE
ARGENTEUIL
SARTROUVILLE VILLENEUVE
LA-GARENNE ILE
SAINT-DENIS
GENNEVILLIERS
BEZONS
HOUILLES
COLOMBES
MONTESSON BOIS
COLOMBES
ASNIÈRES
SUR-SEINE
CARRIÈRES-SUR-SEINE
SAINT-OUEN
LA GARENNE
COLOMBES
CLICHY
COURBEVOIE
CHATOU
NANTERRE
LEVALLOIS-PERRET
18
NEUILLY-SUR-SEINE 17e
PUTEAUX
CROISSY
SUR-SEINE 9e
8e
RUEIL-MALMAISON SURESNES
2e
UGIVAL
1er
e
16
7e
CELLE
-CLOUD 6e
GARCHES
VAUCRESSON
15e
BOULOGNE
SAINT-CLOUD BILLANCOURT
SNAY
MARNES-LA-COQUETTE 14e
MALAKOFF
MONTROUGE
GENTILLY
CHAVILLE
ARCUEIL
VERSAILLES
MEUDON CHÂTILLON
VIROFLAY
BAGNEUX
CLAMART
CACHAN
VÉLIZY-VILLACOUBLAY
FONTENAY-AUX-ROSES
UC LE PLESSIS-ROBINSON BOURG
LA-REINE
L'HAY-LES-ROSES
SCEAUX
JOUY-EN-JOSAS CHÂTENAY-MALABRY
CHEVILL
GES
AS
BIÈVRES FRESNES
VERRIÈRES-LE-BUISSON
R
ANTONY
SACLAY
IGNY WISSOUS
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
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BONNEUIL-EN-FRANCE
VILLEPINTE
USE STAINS
PIERREFITTE
SUR-SEINE
DUGNY
AULNAY-SOUS-BOIS
LE-BLANC-MESNIL
LE-BOURGET SEVRAN
SAINT-DENIS LA COURNEUVE
DRANCY
LIVRY-GARGAN
AUBERVILLIERS
LES-PAVILLONS
BOBIGNY SOUS-BOIS CLICHY
SOUS-BOIS
PANTIN
BONDY
LE-RAINCY M
e
8 NOISY-LE-SEC
LE PRÉ
19e SAINT
GERVAIS VILLEMONBLE
LES LILAS ROMAINVILLE GAGNY
ROSNY-SOUS-BOIS
10e
BAGNOLET
MONTREUIL
3e 20e NEUILLY-PLAISANCE
e NEUILLY-SUR-MARNE
11
4e
FONTENAY-SOUS-BOIS
e VINCENNES
5
LE PERREUX NOI
12e
SAINT BRY-SUR-MARNE
MANDÉ NOGENT
SUR MARNE
13e VILLIERS
SUR-MARNE
CHARENTON
LE-PONT SAINT JOINVILLE
MAURICE LE-PONT CHAMPIGNY-SUR-MARNE
Y
IVRY-SUR-SEINE
LE KREMLIN
BICÊTRE MAISONS-ALFORT
ALFORTVILLE
SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS CHENNEVIÈRES
SUR-MARNE
VILLEJUIF
VITRY-SUR-SEINE
ORMESSON
CRÈTEIL SUR-MARNE
NOISEA
BONNEUIL
SUR-MARNE SUCY-EN-BRIE
LY-LARUE CHOISY-LE-ROI
THIAIS
VALENTON
14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 km M
VILLENEUVE-LE-ROI E
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LES DYNAMIQUES
Il est vrai que quelques années représentent un délai court pour apprécier
certaines données et mesurer une opération d’aménagement: dix à quinze ans
sont en effet requis pour une petite opération, davantage encore pour
une opération plus vaste.
Mais par ailleurs, certaines évolutions sont particulièrement rapides,
comme celle des cycles économiques qui pèsent sur l’activité ou celle
des valeurs foncières qui pèsent sur le logement. Elles obligent à réagir vite
et parfois à réorienter, les opérations sur la base des données disponibles,
même si ces dernières ne sont pas complètes.
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102
Évolution de la population parisienne 1975-2006 Population :
100
100
un regain attendu
98
Au 1er janvier 2006, Paris comptait 2 168 600 habi-
96 94,8
94,4 tants, soit 6 300 de plus chaque année depuis le
93,7
94
1er janvier 1999. Un véritable regain pour Paris,
92 92,6 dont la population avait fortement chuté
90 entre 1975 et 1999 (– 0,3 % par an).
Cette croissance est également visible à l’échelle
88 1975 1982 1990 1999 2006 de la région, surtout dans la petite couronne. Ce
base 100 en 1975 : 2 296 945 habitants Source : RP Insee
sont ainsi 19 % de la population de l’Ile-de-
France qui occupent 1 % du territoire régional.
Un dynamisme démographique
qui touche essentiellement
les arrondissements périphériques
de Paris
Parmi les secteurs concernés par cette crois-
Arrondissements concernés par la croissance sance, on retrouve logiquement les arrondisse-
1er, 2e, 3e, 5e, 6e, 9e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 18e, 19e, 20e ments périphériques, où la construction a été la
Arrondissements ayant perdu des habitants plus dynamique ces dernières années.
4e, 7e, 8e, 10e, 16e, 17e Parmi ceux qui ont perdu des habitants, les 4e et
Source : RP Insee
16e arrondissements sont les plus touchés: la part
des logements inoccupés y a augmenté, alors que
le nombre de logements est resté stable.
© Apur
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Densité cumulée
population 1999
et emplois
salariés 2004 (CLAP*)
Population et emploi à l'hectare
moins de 200
de 200 à 500
de 500 à 800
de 800 à 1 100
de 1 100 à 1 400
de 1 400 à 2 500
plus de 2 500
Équipements
espaces verts et sportifs,
cimetières…
SNCF, non renseigné
Source : Ilots et équipements Apur
Bâtiments : BD TOPO (R) PAYS Copyright IGN
Recensement de la population 1999 (Insee)
CLAP* 2004 – Traitement Apur
* CLAP (Connaissance localisée de l’appareil
productif) est un système d'information
de l’Insee alimenté par différentes sources,
dont l'objectif premier est de fournir
des statistiques localisées, par activité,
notamment sur l'emploi.
0 1 2 3 4 5 6
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7 8 9 10 11 12 13 14 15 km
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© Apur
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Logements à Paris :
où en sommes-nous ?
Davantage de logements
et de résidents à l’année
Paris comptait 1 330 000 logements au 1er juillet
2005. Un chiffre en légère augmentation depuis
1999, en particulier dans les 19e et 20e arrondisse-
ments, ainsi que dans le 8e, où un nombre impor-
tant de bureaux a été transformé en logements.
84,7 % des logements sont occupés à titre de
résidence principale, les autres ne l’étant qu’une
partie de l’année. Depuis 1999, l’Insee estime
que le nombre de logements inoccupés diminue,
© Apur
Immeuble de logements, Ilot Biscornet, 12e arrondissement © BP Architecture - Jean Bocabeille, Ignacio Prego
Architectes : BP Architectures (Jean Bocabeille et Ignacio Prego)
© TEREOGRAPH
ZAC Claude Bernard, 19e arrondissement,
immeuble de logements et commerces (à gauche), architectes : atelierZündel et Cristea architectes – Immeuble de
logements (à droite), architectes : Brossy et Associes – – immeuble de bureaux (en fond), architectes : Jacques Ferrier
Architectures
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Un parc social de fait qui perdure vendeurs sont d’origines diverses, mais les
Une attention nouvelle est aujourd’hui portée à acheteurs sont à 87 % des particuliers.
ces logements privés qui présentent, au regard Selon la Chambre des notaires de Paris, à la fin
de leur occupation, marquée par une précarité des années 1990, ces ventes étaient principale-
sociale importante, un profil proche de celui du ment localisées dans les arrondissements popu-
parc social public. D’après l’étude menée en laires (9e, 10e, 12e, 19e et 20e), ainsi que dans les
2003 par Atemha, environ 55 000 logements du quartiers connaissant d’importantes opérations
parc privé, principalement situés dans l’est de de restructuration (1er, 2e, 3e, 4e et 11e). Tout en
Paris (10e, 11e, 18e, 19e, 20e et est du 17e), constitue- restant très dynamique dans les 1er et 19e arron-
raient le « noyau dur » de ce parc social de fait, dissements, ce marché s’est étendu, ces derniè-
représentant environ 11 % des résidences princi- res années, aux quartiers de l’ouest abritant un
pales du parc locatif privé. important patrimoine haussmannien détenu
par les institutionnels (7e, 8e et 16e). La Ville
Le parc de logements préoccupée par la disparition de ce parc locatif, a
poursuit sa modernisation usé dans certains cas de son droit de préem-
La question du confort du logement est intime- ption. Elle a ainsi acquis, directement ou indirec-
ment liée à celle du parc social de fait. En 1999, tement, de très nombreux logements.
10 % de logements restaient encore sans WC
intérieurs, ni baignoire ni douche. L’action de la
Ville se poursuit donc activement dans ce Catégories de logements sociaux
agréés entre 2001 et 2007
domaine, et les premiers résultats sont là. Parmi PLUS (logements
les 1 030 immeubles dégradés ou insalubres 49% sociaux)
identifiés par l’Observatoire du saturnisme, de PLS (logements
30% 21% intermédiaires)
l’insalubrité et de l’habitat dégradé à Paris, 340 PLAI (logements
étaient sortis de cette situation d’indignité en très sociaux)
récentes
sur le marché Hausse du prix de vente au m2 en 2001-2007(en %)
150
du logement Paris
Val-de-Marne
Seine-Saint-Denis
100
Vente à la découpe : 50
un phénomène qui a pris
brutalement de l’importance Source : Chambre des notaires
0
La vente à la découpe est la vente lot par lot d’en-
sembles de locaux à usage d’habitation ou Montant des loyers au 1er janvier 2007(€/m2)
Paris 20
mixte, consécutive à la mise en copropriété de Agglomération 15
tout ou partie d’un immeuble détenu par un seul Val-d'Oise
propriétaire. Ce phénomène a pris, ces dernières 10
années, une ampleur particulière, touchant 15 % 5
des appartements vendus en 2004 à Paris. Les Source : Olap
0
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ZAC Paris Rive Gauche « Projet mixte T8 », 13e arrondissement © Rudy Ricciotti
Immeuble de logements, commerces et bureaux.
Architecte : Rudy Ricciotti
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La rue du Commerce,
15e arrondissement
© Apur
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Le commerce alimentaire généraliste (hors et 2003 (+ 6,1 % par an), la période 2003-2007 a vu
petits magasins d’alimentation générale) reste la tendance s’inverser (– 4,3 % par an) au profit
très dynamique à Paris et ce, en grande partie, de rattachements à un commerce voisin, mais
grâce aux supérettes et magasins d’alimenta- aussi parfois d’autres activités, voire de trans-
tion de 120 à 400 m2. Leur croissance, déjà rapide formations en logements.
avant 2003 avec 43 magasins supplémentaires, Dans le 20e arrondissement, qui concentre la
s’est encore accélérée de 2003 à 2007, avec plus forte vacance (16 %), le tissu commercial
133 nouveaux magasins. apparaît plus fragile, comme dans d’autres
Si Paris conserve ses trois hypermarchés de la arrondissements périphériques, du fait de son
périphérie (13e, 16e et 19e), aucune implantation exposition à la concurrence directe des grands
nouvelle n’a été réalisée depuis 1975, conformé- centres commerciaux des portes de Paris. Une
ment à une volonté municipale constante. En plus faible densité immobilière peut également
revanche, les implantations se sont multipliées expliquer la fragilité du commerce de proximité
aux portes de Paris. dans certains quartiers.
Pour contenir le développement du commerce
Une évolution inégale de gros dans certains quartiers, le règlement
du tissu commercial d’urbanisme interdit désormais l’entreposage
selon les arrondissements dans les immeubles d’habitation et le limite,
En 2007, 9,4 % des locaux commerciaux étaient dans les locaux destinés au commerce, au tiers
encore vides ou en travaux. Toutefois, après une de leur surface.
augmentation des locaux vacants entre 2000
© Apur
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LES PRINCIPAUX
CHAMPS D’ACTION
Les actions engagées pour pallier les faiblesses de Paris et répondre aux besoins
des Parisiens ont conduit, sur le plan qualitatif, à des évolutions sensibles
que s’attachent à décrire, quartier par quartier, les cahiers d’arrondissements.
© Ph.Guignard@air-images.net
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Vincennes, ont associé réhabilitation et Ces actions sont souvent combinées à des projets
construction neuve. de construction neuve au sein d’opérations
Lorsque c’était possible, ces reconversions ont publiques associant logements, équipements de
été intégrées dans la conception de nouveaux voisinage et refonte des espaces publics, à
quartiers, afin de préserver le lien entre passé et l’image des chantiers des 14e, 18e, 19e et 20e arron-
avenir du site. C’est le cas notamment de la halle dissements: dernières phases des ZAC Didot et
de la ZAC Pajol, des bâtiments hospitaliers des Réunion; opérations Didot-Thermopyles,
terrains Boucicaut et, à plus vaste échelle, de Duhesme-Roi d’Alger, Simplon-Amiraux, Caillié-
plusieurs implantations universitaires de Paris passage-Goix; ou encore, plus diffus, îlots et
Rive Gauche (Halles aux farines, Grands passages tels que celui de Damrémont-Ordener.
Moulins, Sudac). La construction de logements neufs se concen-
tre dans les arrondissements à deux chiffres,
Des acquisitions-réhabilitations avec une contribution plus marquée des 11e, 13e,
et des constructions neuves 18e, 19e et 20e. La localisation des logements
au service du logement… sociaux n’est pas très différente, si ce n’est une
Comme l’ont rappelé les données statistiques, présence plus affirmée dans le nord du 14e, le
le tissu urbain le plus courant a lui aussi connu sud-est du 13e, ainsi que sur une large bande
une évolution significative, tout particulière- allant du faubourg Saint-Antoine jusqu’à la
ment en faveur du logement social, sous forme porte de Saint-Ouen. Outre leur portée sociale,
d’acquisitions-réhabilitations ou d’acquisi- ces actions contribuent à une requalification du
tions-conventionnements. On remarquera, à paysage de la ville.
cet égard, l’effort fourni dans les 15e et 17e
arrondissements, ainsi que dans les 2e, 3e, 9e et
10e, pour restaurer la fonction résidentielle.
Perpective du projet du stade Jean-Bouin, 16e arrondissement, vue intérieure. Architecte : Rudy Ricciotti
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… mais une contribution encore construire, sur ce qui représente pas moins de
limitée à l’évolution du cadre bâti 10 % de la surface de Paris.
Compte tenu des délais nécessaires aux construc-
tions nouvelles, les principales opérations d’amé- Destination des espaces à construire
nagement, si elles offrent d’ores et déjà de Logements
53% et équipements
nouveaux espaces verts, ont encore peu contri- publics afférents
bué à l’évolution du cadre bâti. Et ce malgré la 22% Autres activités,
25% hôtels et commerces
forte relance foncière de ces dernières années. Bureaux
Jusque dans une période récente, ce sont donc
les quelques grandes opérations plus anciennes,
Porte-d’Asnières, Alésia-Montsouris et Paris Priorité aux territoires
Rive Gauche, qui ont largement contribué à cet de la couronne
apport, même si de nombreuses opérations plus et aux aménagements équilibrés
locales s’y s’ont ajoutées : Château-Rouge, Assez logiquement, ces nouvelles opérations
Château-des-Rentiers, la Moskova, le bas Belle- d’aménagement concernent essentiellement les
ville, le secteur Didot, ou encore, de manière territoires de la couronne. Ont été pris en
plus ponctuelle, Basfroi-Charles-Dallery, Gode- compte, à cet égard, non seulement les deman-
froy-Cavaignac à l’est, le passage Goix, l’îlot Cail- des locales, mais également les besoins néces-
lié et Émile-Chaîne au nord. saires au fonctionnement de territoires environ-
Reste que les quelque 70 actions d’urbanisme nants plus larges, voire de Paris dans son
aujourd’hui lancées, dont 40 constituent de véri- ensemble, comme le renforcement de l’emploi
tables opérations d’aménagement, prennent dans le Nord-Est parisien et, partout la création
progressivement leur part à ce développement : de nombreux logements. C’est dans ce cadre que
environ 4,2 millions de m2 de planchers restent à sont menées les opérations de Paris Rive
© studioMilou architecture
© Apur
Le futur Carreau du Temple, 3e arrondissement, restructuration et extension. Architecte : studioMilou architecture
Docks en Seine (en construction), quai d’Austerlitz, 13e arrondissement. Architectes : Jakob + MacFarlane.
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Gauche, Clichy-Batignolles, Paris Nord-Est, notamment dans le cas des opérations d’amé-
Porte-des-Lilas, Boucicaut, Gare-de-Rungis, ou nagement.
encore de l’ensemble des sites du GPRU. En revanche, le mouvement du « façadisme »,
Les secteurs Restauration et Haussmannien des qui concerne principalement les opérations de
16e et 17e arrondissements ont assez peu évolué. bureaux du centre, semble avoir continué sa
Les 14e et 16e, à l’exception des sites Alésia-Mont- progression. Il devrait pouvoir être rectifié grâce
souris et Didot, connaissent également des aux nouveaux dispositifs de régulation définis
mouvements limités. récemment par le PLU révisé.
Dans les autres arrondissements extérieurs, en
dehors des secteurs qui font l’objet d’un traite- Une nouvelle perception
ment spécifique, les permis de construire sont du paysage urbain,
assez bien répartis, avec de petits regroupe- à laquelle le cadre
ments à Fontaine-au-Roi, Planchat-Vignolles, réglementaire est attentif
autour de la place d’Aligre, rue Bouret, ainsi qu’à Déjà traitée dans ce qui s’appelait auparavant les
Falguière-Vaugirard. « POS (Plan d’occupation du sol) de quartiers »,
Si le centre, pour sa part, reste globalement cette perception nouvelle du cadre urbain a
stable, hormis quelques opérations comme la connu des traductions inédites à l’occasion de la
ZAC Beaujon, certains arrondissements appa- concertation sur le PLU: les orientations de ce
raissent beaucoup plus actifs que d’autres. Ainsi dernier sont désormais adaptées à la situation de
du centre tertiaire de Paris qui, sans exclure des chaque opération, selon sa localisation (au cœur
réhabilitations en faveur du logement, a moder- de Paris, dans les faubourgs ou sur la couronne)
nisé activement son patrimoine de bureaux, et sa taille (projets de grande dimension ou à
comme le montrent de nombreux permis de l’échelle d’un fragment de quartier). Ainsi, la
construire délivrés entre la rue du Louvre et la diversité des silhouettes bâties et des traite-
place Charles-de-Gaulle. D’autres secteurs, ments d’espaces libres peut enfin rejoindre celle
autour du boulevard de Sébastopol ou dans le des programmes.
Sentier, ont connu ou connaissent des réhabili-
tations en logements privés et des acquisitions Un nouvel élan architectural
sociales assez nombreuses. Fortes de ce vent favorable, plusieurs réalisa-
tions ont relancé, ou relancent, le mouvement
Respecter la diversité des « grands projets » architecturaux parisiens :
des paysages parisiens si le musée du quai Branly, qui connaît déjà une
À un urbanisme homogène jugé trop unificateur notoriété et une fréquentation internationales,
s’est substitué un urbanisme plus soucieux de la en est l’exemple concret le plus marquant, les
diversité et de l’originalité des tissus et des réalisations universitaires et l’École nationale
paysages de la capitale. Si, en ZAC, en petits supérieure d’architecture de l’opération Paris
regroupements ou dans le secteur diffus, les Rive Gauche, la création des Docks en Seine, le
réponses apportées par les opérateurs de projet d’avant-garde imaginé par Frank Gehry
bureaux ou de logements sont généralement pour la Fondation Louis Vuiton au Jardin d’accli-
contraintes par l’exigence d’insertion dans le matation, ou encore le futur bâtiment de la Phil-
contexte, ces réponses sont plus libres quand il harmonie dessiné par Jean Nouvel Associés dans
s’agit d’équipements publics, qui bénéficient le parc de la Villette, participent de cet élan.
par là même d’un rapport plus étroit avec leur Quant au vaste projet des Halles, il aborde, après
vocation et leur portée symbolique. une première concertation d’une ampleur
Dans cette tendance générale d’adaptation à inédite, une étape plus opérationnelle autour de
la diversité des paysages urbains, la qualité et sujets majeurs pour l’aménagement du centre
la variété des réalisations faubouriennes sont de Paris : jardin remodelé, Forum rénové, espa-
tout à fait remarquables. L’architecture du ces publics et lieux d’échanges pacifiés, sécuri-
quotidien a fait des progrès très sensibles en sés et embellis. À l’image de la transformation
termes de sobriété et de respect du « déjà là », progressive des grandes gares parisiennes, ce
la recherche d’une variété excessivement lieu d’échanges majeur à l’échelle de la région
pittoresque étant désormais chose rare. Ce qui pourrait bien en redevenir le cœur.
n’exclut pas, loin de là, une forte créativité et
une grande sensibilité dans les réalisations,
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Une prise en compte Or, l’usage des transports collectifs s’est nette-
ment accru depuis 2002 : + 10 % pour le métro,
accrue de toutes + 10 % pour les RER A et B, + 20 % pour le
Transilien, même si, du fait des travaux réalisés
les questions sur certaines lignes en vue de les fiabiliser, la
fréquentation des bus a baissé provisoirement
environnementales de 6 %. Les aménagements de voiries, ainsi que
l’augmentation de la fréquence et l’extension de
la plage horaire des autobus sur les lignes du
Une baisse sensible réseau Mobilien, vont en effet permettre de
de la circulation automobile… résorber rapidement ce recul.
Gagner la bataille de la qualité de l’air et lutter Ce renforcement de l’offre en transports en
contre les nuisances générées par la circulation commun ne concerne d’ailleurs pas que les
automobile, source majeure de pollution autobus.
atmosphérique : tel est l’un des défis majeurs Le tramway des Maréchaux, dernier né de cette
de Paris aujourd’hui. Or, depuis 2002, la capi- politique, connaît une évolution très satisfai-
tale a vu son trafic routier intra-muros dimi- sante puisque, un an après sa mise en service (en
nuer dans des proportions importantes : 14 % décembre 2006), sa fréquentation quotidienne
de baisse en moyenne, et jusqu’à 17 % sur le atteint 100 000 voyageurs, contre 50 000 pour
réseau principal régulé entre 2001 et 2005. Une l’ancienne ligne de bus PC.
baisse de la circulation qui, combinée à l’évolu-
tion du parc automobile, a contribué à amélio-
rer de façon très significative la qualité de l’air : Offre supplémentaire intéressant Paris
selon une simulation réalisée par Airparif, les en voyages/jour entre 2001 et 2007
émissions d’oxyde d’azote liées à la circulation
RER-Transilien
à l’intérieur de Paris ont diminué, entre 2002 401 500
et 2007, de 32 %, dont 6 % sont dus à la baisse
de la circulation. Métro
481 800
… parallèle à des efforts Ermont Saint-Lazare, ligne 14, tramway T3
importants pour renforcer l’offre 202 700
en transports en commun Autobus
Inutile de demander aux Parisiens d’abandon- 215 200
ner leur véhicule sans élargir et améliorer Source : RATP-SNCF
© Bat'illustre
00_livret_PP 19/09/08 11:46 Page 35
Un parc automobile qui continue à res d’espaces verts ont été ouverts au public fin
se réduire mais un stationnement 2007 (4,2ha pour les jardins d’Éole dans le 18e ;
parfois difficile 4,3ha pour la première phase du futur parc des
Selon les premiers résultats du recensement Batignolles dans le 17e ; sans compter les
continu, l’équipement des ménages parisiens en nombreux jardins de proximité). En dépit de ces
automobile, qui avait déjà baissé entre 1990 améliorations, le problème du manque d’espaces
et 1999 (– 1,4 %), a diminué dans des proportions verts et des disparités géographiques de l’offre
accrues entre 1999 et 2005 (– 3,7 %). Par ailleurs, aux Parisiens n’est pas encore réglé, car des zones
la généralisation du stationnement payant ainsi de carence subsistent: c’est notamment le cas rive
que la mise en œuvre d’une tarification très droite, aux abords des Grands Boulevards, où la
favorable aux résidents ont permis de faciliter le densité rend peu probable la création de jardins.
stationnement des véhicules des ménages. Fort de cette préoccupation, le nouveau Plan
Reste que, pour certains usagers, l’ouverture de local d’urbanisme :
parcs hors voirie dans les secteurs déficitaires, • réserve plusieurs terrains dans les opérations
comme ceux décidés rue Frémicourt (15e) et rue d’aménagement et dans le secteur diffus pour
Cardinet (17e), est très attendue. créer des jardins publics ;
• redéfinit les règles de protection de 1 430 Espa-
Paris s’efforce d’accueillir ces verts protégés ;
les cyclistes • renforce et module les exigences en matière
L’usage du vélo s’est lui aussi largement déve- d’espaces libres et de surfaces plantées dans
loppé, et ce dès avant la mise en service de les nouveaux projets ;
« Vélib’ » : une hausse de près de 50 % a été • développe les possibilités de végétaliser les
enregistré entre 2001 et 2005. Un développe- sols, les façades, les toitures et les terrasses.
ment notamment dû aux aménagements cycla- S’ajoutent à ces dispositifs :
bles réalisés ces dernières années, et que le • un plan de régénération et de développement
lancement de « Vélib’ » (10 000 vélos à l’été des plantations d’alignement déjà largement
2007 ; 20 000 à la fin 2007) a accéléré, pour mis en œuvre ;
atteindre 200 000 à 300 000 usagers supplé- • l’ouverture au public de certains tronçons de
mentaires quotidiens. l’ancienne voie ferrée de la petite ceinture ;
• la poursuite de la protection et de la mise en
Espaces verts : un effort majeur valeur du patrimoine végétal des deux grands
et continu, qui doit être poursuivi bois (Vincennes et Boulogne), avec la perspec-
Un effort important a été engagé ces dernières tive de nouvelles ouvertures au public d’espa-
années, dans le prolongement des actions menées ces aujourd’hui concédés.
au cours des dernières décennies. Plus de 30hecta-
© LLTR
00_livret_PP 19/09/08 11:46 Page 36
MODE DE DÉPLACEMENT
M
DOMICILE-TRAVAIL ET CATÉGORIES
SOCIOPROFESSIONNELLES
DES ACTIFS AU LIEU DE RÉSIDENCE
Forte utilisation des transports
en commun (>60 %)
dominante d’ouvriers
et d’employés
faible dominante de cadres
et professions libérales
forte dominante de cadres
et professions libérales
contour d’IRIS
0 1 2 3 4 5 6
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7 8 9 10 11 12 13 14 15 km
00_livret_PP 19/09/08 11:46 Page 38
De nouvelles ambitions
pour mieux valoriser les déchets
Équipements
L’effort en faveur d’une meilleure valorisation de quartier :
des déchets s’est traduit par la décision, diffi-
cile mais indispensable, de créer quatre réduire les inégalités
nouveaux centres de tri à l’intérieur de Paris,
ainsi que des centres de tri relais de dimension De nombreux équipements
plus modeste. Le premier grand centre de tri publics nouveaux
des déchets est aujourd’hui en construction La répartition territoriale des nouveaux équipe-
dans le sud du 15e arrondissement ; suivront les ments publics apparaît plus homogène que celle
trois autres, aux Batignolles, à Paris Nord-Est et des programmes privés, les arrondissements du
à Bercy-Poniatowski. centre, au foncier rare, ayant bénéficié des
Les mesures réglementaires introduites efforts de la maîtrise d’ouvrage publique.
dans le PLU pour faciliter la collecte sélective Reconversion de bâtiments anciens remarqua-
dès la source de production (c’est-à-dire dans bles ou création de projets architecturaux
les rez-de-chaussée des immeubles nouveaux majeurs, nombreux ont été les équipements de
ou restructurés) participent également large portée, importants pour l’activité et le
de cet effort. rayonnement de Paris, réalisés ces dernières
années. S’ajoutent à ces opérations toutes les
actions menées pour améliorer la vie quoti-
dienne des habitants et usagers de la ville et
pour réduire les inégalités, à commencer par la
réalisation d’équipements de quartier et la réor-
ganisation des espaces publics, qui ont fait l’ob-
jet d’une intervention prioritaire.
Vue intérieure du théâtre de la Gaîté Lyrique,
3e arrondissement. Architecte : Manuelle Gautrand.
25 000 805
772 800
20 000
600
15 000 469 474
400
10 000
200
5 000
0 0
2001 2006 2001 2008
Source : Ville de Paris
écoles primaires (maternelles, élémentaires,
polyvalentes)
établissements secondaires (collèges et lycées)
Sources : Ville de Paris, Apur
00_livret_PP 19/09/08 11:46 Page 40
Projet de la Philharmonie porte de la Villette, 19e arrondissement, intérieur de la salle. Architecte : Jean Nouvel
00_livret_PP 19/09/08 11:46 Page 41
©Artefactory ©Artefactory
00_livret_PP 19/09/08 11:46 Page 42
LES PAYSAGES
Formes structurantes
tracés structurants
espaces singuliers
perspectives et échappées
bâtiments de 13 étages
et plus (IGH)
Seine, canaux et plans d’eau
Composants du paysage
et de son décor
édifices remarquables
plantations d’alignement
espaces verts publics
cimetières
espaces sportifs
espaces et talus des grandes
infrastructures
espaces verts privés
murs végétalisés
faisceaux ferroviaires
axes routiers couverts
0 1 2 3 4 5 6
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Synthèse
7 8 9 10 11 12 13 14 15 km
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© Apur
© Abron
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© Apur
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ET MAINTENANT
QUELLES
PERSPECTIVES ?
00_livret_PP 19/09/08 11:47 Page 48
Ces dernières années, l’action engagée à Paris a Bâti parisien : encore beaucoup
donc été soutenue et variée. Pour autant, dans à imaginer et à faire à l’heure
un monde en évolution permanente, nombreu- de la grande compétition
ses sont les questions à avoir connu une acuité entre les métropoles mondiales
nouvelle ou à avoir émergé progressivement Le monde de la construction en France n’a pas
des débats. Dorénavant, ces questions deman- encore pris, semble-t-il, la vraie mesure des
deront une prise en compte sans doute plus implications de la maîtrise des ressources.
attentive et des interventions plus concrètes Quand on sait que le bâtiment compte pour près
encore. Parmi celles-ci, trois grands sujets appa- de la moitié dans la consommation nationale
raissent aujourd’hui comme des sujets clés pour d’énergie et, pour un quart, dans les rejets dans
l’avenir de Paris : la préservation de l’environne- l’atmosphère de gaz à effet de serre, on mesure
ment ; l’accueil des Parisiens ; la coopération l’ampleur des problèmes. S’il faut y penser pour
métropolitaine. les constructions nouvelles, on ne saurait négli-
ger la question de l’amélioration du parc exis-
tant – bien plus important –, encore trop peu
Préserver prise en compte dans les réflexions actuelles sur
le développement durable.
l’environnement : Du politique au citoyen :
une question une priorité collective
mais aussi individuelle
désormais reconnue Dans le prolongement du protocole de Kyoto, le
gouvernement a fait de ce sujet une priorité
comme vitale nationale avec le Grenelle de l’environnement,
Devenue une préoccupation mondiale majeure, qui affiche un objectif de division par quatre des
la gestion de l’environnement est appelée à émissions de gaz à effet de serre à l’horizon
connaître à Paris un très large développement. 2050. Pour faire part de son adhésion, Paris a
inscrit cette démarche dans son Agenda 21 local
Déplacements : quelles ambitions et a approuvé, fin 2007, un Plan climat.
pour le centre de l’agglomération Si la première responsabilité revient bien au
parisienne ? politique, qui doit porter un engagement fort
Le Plan de déplacement de Paris a tracé des pers- dans de tels domaines, tous les acteurs de la ville
pectives ambitieuses pour les prochaines années sont en réalité concernés : habitants, usagers,
en matière de réduction de la pollution atmos- maîtres d’ouvrage, techniciens de l’aménage-
phérique et du bruit: priorité désormais aux ment, bureaux d’études, industriels, entrepre-
transports en commun et au trafic de marchan- neurs… C’est que, pour gagner la bataille du
dises par fer et voie d’eau, pour une mobilité au climat, il importe d’agir simultanément sur
service d’un développement urbain durable. quatre facteurs : d’abord, adapter l’organisation
De nouvelles actions sont ainsi à l’étude au sein des territoires et des transports et faire évoluer
des arrondissements de Paris, comme l’amélio- les choix énergétiques ; ensuite, réduire la
ration de la desserte des grandes gares, le renfor- consommation d’énergie et changer les
cement de la ligne Eole, l’amélioration de la comportements et les choix individuels.
ligne 13 ou l’extension des réseaux de tramway
et d’autobus, pour ne citer que les plus urgentes. Quelle prise en compte
Ces projets, qui s’appuient aussi sur le souci d’un des questions environnementales
puissant renforcement du réseau de transports dans la conduite des projets
en commun autour de Paris, continueront à être à Paris ?
accompagnés de nombreuses mesures destinées Le cahier des recommandations environnemen-
à améliorer l’espace public. Sont particulière- tales, qui accompagne le Plan local d’urbanisme,
ment visés les grands itinéraires formés par les a décrit une première démarche susceptible
berges de la Seine et des canaux, ainsi que l’em- d’améliorer cette prise en compte. Un supplé-
prise de la petite ceinture, qui recèle un certain ment de coefficient d’occupation du sol (COS) est
nombre d’espaces susceptibles d’être partagés par ailleurs autorisé en cas de construction de
avec une desserte de marchandises. logements remplissant les critères de perfor-
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© Dusapin Leclercq
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environ 92 millions de logements) que compte tions majorées aux travaux d’isolation acousti-
Paris aujourd’hui, il y a un intérêt majeur à soute- que et d’amélioration des performances énergé-
nir toute action touchant à l’existant. L’impor- tiques. Sur la base de cette expérimentation, un
tance de l’enjeu mérite de progresser, parallèle- programme doit être engagé sur 100000 immeu-
ment aux aides nécessaires pour le patrimoine bles à l’horizon 2050, s’appuyant, pour dégager
public, sur la levée des obstacles actuels que sont les moyens financiers nécessaires, sur des parte-
l’incertitude sur les coûts et la participation nariats innovants entre la Ville, les réseaux
financière des locataires du secteur privé, sources bancaires et d’autres acteurs directement impli-
d’une forte inertie. qués tels que la Région, l’État (Anah, Ademe, etc.)
C’est dans cet esprit que la Ville a proposé d’ex- et la CCIP (Chambre de commerce de d’industrie
périmenter, sur trois ans, un Programme d’inté- de Paris).
rêt général de développement durable de l’habi- • La promotion des énergies renouvelables, de
tat, qui s’appuiera, à la fois sur un dispositif l’architecture bioclimatique et d’un urbanisme
d’information et de conseil et sur des subven- plus soucieux du développement durable.
Perspective de l’opération Clichy-Batignolles, 17e arrondissement. Architecte coordonnateur : Atelier François Grether
00_livret_PP 19/09/08 11:47 Page 51
1 2
© Feichtinger Architectes
4 5
© Vasconi Associés Architectes
7 BERCY
1 – Dietmar Feichtinger, architecte
2 – Nicolas Michelin & Associés,
architectes
3 – Barthélémy-Grino, architectes
4 – Claude Vasconi, architecte
MASSÉNA
5 – Jacques Ferrier, architecte
6 – Sauerbruch-Hutton, architectes
7 – Anne Démians, architecte
8 – Éric Lapierre, architecte
PORTE DE LA CHAPELLE
9 – Dominique Perrault-Uaps,
architectes
10 – Brenac & Gonzalez, architectes
11 – Abalos & Herreros , architectes
© Perrault Projets
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© sauerbruch hutton
8
© Eric Lapierre Expérience
10 11
préservés gagnerait à se renforcer encore. C’est Paris, tramway des gares, etc.) comme en faveur
la condition pour que le processus historique du logement, de l’emploi et de la mise en valeur
constitutif de l’image de Paris se perpétue. du patrimoine.
Il faut sans doute, pour cela, abandonner l’idée Dans de nombreux cas, cependant, la multipli-
d’un « zonage architectural » qui opposerait cité des actions nécessitera une coordination et
quartiers « anciens » et quartiers « modernes ». des impulsions particulières, sans cadre planifi-
La mixité architecturale implique que l’on cateur trop rigoureux, afin de pouvoir s’adapter
conserve, dans les nouvelles opérations publi- à une réalité qui change vite et répondre, par
ques, des fragments de la mémoire collective à exemple, aux besoins d’équipements locaux.
côté d’une dominante de création contempo- L’observatoire du PLU doit être l’instrument
raine. Mais elle implique aussi, réciproquement, privilégié pour assurer ce pilotage précis et réac-
que dans les quartiers existants, l’architecture tif, au plus près des évolutions constatées.
de notre époque vienne incarner une ville en
mouvement et inscrire une page nouvelle dans Imaginer des projets de quartier
son continuum historique. Pour guider sa démarche, l’observatoire du PLU
devrait promouvoir, en particulier, la relance et
Mettre en œuvre, aujourd’hui l’approfondissement de projets de quartier. Les
et demain, de grandes opérations cahiers d’arrondissement repèrent, à cet égard,
d’aménagement des territoires qui pourraient faire l’objet d’une
Sous réserve d’ajustements éventuels liés à l’ap- expertise spécifique afin d’identifier les sites
probation du Sdrif (Schéma directeur de la susceptibles d’accueillir de tels projets, et où la
région Ile-de-France) et au renouvellement du synergie entre les actions thématiques, conçues
Programme local d’habitat, les priorités qui dans un esprit commun, pourrait donner une
guideront les aménagements futurs sont meilleure portée à l’action collective.
aujourd’hui relativement bien cernées : Il s’agirait ainsi d’associer, suivant le cas, travail
• stabilisation, voire légère augmentation de la sur l’espace public et les équipements, préserva-
population ; tion du patrimoine et des tissus fragiles, préser-
• effort persistant en matière de logements, tout vation de certains secteurs d’activité indus-
particulièrement pour les couches moyennes trielle ou artisanale et d’animation
et les populations les plus modestes; commerciale, développement de la construction
• poursuite de la lutte contre les inégalités et de neuve sur les emprises évolutives encore dispo-
l’effort en matière d’équipements locaux, nibles, traitement social des catégories défavo-
notamment pour les personnes âgées ; risées, ou encore renforcement de la mixité
• maintien de l’attractivité économique dans sociale et fonctionnelle (par exemple, sur d’an-
toute sa diversité ; ciens « grands ensembles »).
• accroissement des facteurs de rayonnement Les territoires suggérés pour cette expertise
de Paris ; préalable, entre lesquels il faudrait naturelle-
• renforcement de la part des transports en ment arbitrer, regroupent plusieurs catégories
commun et des modes « doux » ; de tissus :
• affirmation d’un usage de l’espace public
ouvert à tous. • Des quartiers à dominante faubourienne, où
Les dispositions du PLU en précisent le cadre, la qualité mais aussi la fragilité du cadre bâti
qui prendra tout particulièrement appui sur les et de la vie urbaine peuvent requérir une
opérations publiques déjà engagées, mais aussi approche globale.
sur celles qu’il s’agit désormais d’imaginer Entrent dans cette catégorie les quartiers du
autour de nouvelles grandes emprises disponi- Faubourg-du-Temple-Belleville et de la
bles. Les cahiers d’arrondissement tentent, Chapelle, où l’insalubrité est encore présente ; le
à cet égard, de repérer quelques-uns des sites quartier des Épinettes, marqué par des difficul-
qui pourraient à l’avenir être le support d’une tés commerciales et la présence d’une popula-
telle évolution. tion défavorisée ; le quartier Château-Rouge
Parallèlement, des approches thématiques (secteur du Faubourg-des-Poissonniers) ; ou
fortes pourront donner lieu à des actions encore le quartier Avron-Maraîchers, au-delà de
concrètes et ambitieuses, sur les espaces publics l’étude menée jusqu’à présent sur le seul espace
(quais de Seine, échangeurs routiers, portes de de la rue d’Avron.
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Quai d’Issy-les-Moulineaux. Bords de Seine à Issy et esquisse indicative sur les terrains de la Défense nationale à Paris.
Le parc André-Citroën en arrière-plan.
© Ph.Guignard@air-images.net - Apur
00_livret_PP 19/09/08 11:47 Page 56
Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), avec le quartier des Docks et la Seine au premier plan, le quartier de la tour Pleyel
et la plaine Saint-Denis en arrière-plan.
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ment concerné par le site de Clichy-Batignolles, des emprises en mutation et d’y favoriser le
les GPRU de la porte Pouchet et de Montmartre- développement d’opérations mixtes, ainsi que
Clignancourt, ainsi que par l’aménagement de de participer au renforcement du maillage des
la porte de Saint-Ouen. Au sein d’une même réseaux de transports et à la requalification des
perspective d’ensemble, la création de loge- espaces publics structurants. Nombreux sont
ments et le développement de programmes les projets importants d’aménagement et de
économiques sur différents sites, intégrant une transports d’ores et déjà esquissés, depuis la
valorisation du marché aux Puces, pourraient porte de la Chapelle jusqu’à la porte de la
s’appuyer sur une requalification ambitieuse de Villette, qui vont couvrir partiellement le boule-
l’ouvrage du boulevard périphérique et de ses vard périphérique.
abords.
• Les territoires de l’est
• Paris Nord-Est, Plaine Commune Sur ce territoire intermédiaire, qui associe quar-
Expression majeure des inégalités entre le sud- tiers en difficulté et quartiers plus aisés au sud,
est et le nord-est de l’agglomération, ce grand nombreux sont là encore les projets à se déve-
territoire à fort potentiel fait figure de site stra- lopper dans et hors Paris. À commencer par le
tégique dans le projet de Sdrif. En accord avec territoire faisant la jonction avec Paris Nord-Est
les collectivités concernées, Paris a déjà fait qui, depuis le parc de la Villette et la porte de
connaître son intention de mobiliser ses gran- Pantin, entoure la RN3 et le canal de l’Ourcq. Plus
au sud, s’y ajoutent la porte des Lilas et le quar-
tier Saint-Blaise, ainsi que les portes de Bagno-
© Ph.Guignard@air-images.net
let, de Montreuil et de Vincennes, qui font écho à
des projets du même ordre dans les communes
voisines et où des compléments pourraient être
imaginés. La coordination de ces projets et leur
synergie gagneraient à être renforcées, pour
conforter la qualité du cadre de vie et la mixité
des occupations en donnant toute sa place à
l’emploi. Le prolongement du tramway de la
porte d’Ivry à la porte de la Chapelle devrait y
contribuer.
destin. Cela en liaison avec les points périphéri- coopération avec des communes de la
ques forts que constituent les vallées de la Seine première couronne ;
et de ses affluents, les villes nouvelles, l’ensem- • quant à l’État, il soutient trois opérations d’in-
ble Massy-Palaiseau-Saclay-Versailles-Saint- térêt national : Seine Amont, Seine Aval et
Quentin-en-Yvelines, l’ensemble de Plaine de Saint-Quentin-Massy-Saclay.
France ainsi que le secteur de Roissy. La coopération a également pris une nouvelle
Malgré les difficultés que rencontrent, dans leur dimension à la faveur de la révision du Sdrif,
développement, les coopérations territoriales engagée par la région en 2005, et avec la nais-
au cœur de l’Ile-de-France, d’importantes initia- sance, en 2006, d’une conférence métropolitaine
tives ont en effet progressivement vu le jour : qui réunit aujourd’hui une cinquantaine de
• en dehors de la capitale, des projets communs collectivités de l’agglomération. Ce lieu informel
ont été montés autour de Plaine Commune, de de dialogue et d’élaboration collective a pour
l’Actep (Association des collectivités territoria- mission de faire progresser la réflexion sur des
les de l’Est parisien), du secteur du Val de Bièvre sujets majeurs comme le logement, les déplace-
ou encore des territoires aval de la Seine; ments ou le développement économique.
• du côté de Paris, ont été engagées des actions
de partenariat avec plus de 80 communes … dont il convient de préciser
d’Ile-de-France, ainsi que des protocoles de les modalités de fonctionnement
Une part importante de l’avenir régional se joue
ainsi au cœur de l’agglomération, tout le monde
le perçoit aujourd’hui. Mais il s’agit d’aller plus
© Ph.Guignard@air-images.net
loin: l’effet « mosaïque » qui résulte de la frag-
mentation institutionnelle est encore une
faiblesse, tant vis-à-vis des autres grandes métro-
poles mondiales que, sur le plan interne, au
regard des inégalités très fortes qui subsistent.
D’où la question de la création d’une structure
plus solide de coopération à l’échelle de l’agglo-
mération. Une telle structure permettrait de
traiter avec détermination et cohérence des
enjeux et défis largement partagés : rayonne-
ment, diversité sociale, construction de loge-
ments, harmonisation des politiques de dépla-
cements, réduction des disparités territoriales.
Elle pourrait être également le cadre d’une meil-
leure coordination opérationnelle, ainsi que
d’une meilleure synergie entre plusieurs groupes
de projets locaux voisins, dont certains projets
parisiens: ces projets pourraient être réunis au
sein de quelques grands sites fédérateurs,
supports de centralités ou polarités puissantes
d’échelle métropolitaine, à l’instar de ce qui se
réalise dans les autres grandes villes du monde.
C’est dire que Paris et le cœur dense de l’Ile-de- des territoires urbains constitués, crédibles et à
France auraient tout à gagner à engager le fort potentiel. Cela permettrait aussi d’alléger la
débat avec les principales aires métropolitaines pression démographique sur les aires à domi-
du grand Bassin parisien, notamment avec nante rurale, vastes et difficiles à desservir, qui
celles qui, au-delà, relient Paris à la partie la séparent ces territoires, car cette pression
plus vive de l’Europe, l’Europe du Nord, mais risquerait, sinon, d’être très complexe à juguler.
qui connaissent aujourd’hui une évolution
démographique et économique peu satisfai-
sante : Le Havre, Lille, Nancy, Metz, Strasbourg, On le voit, les défis pour Paris sont nombreux.
autant d’ambassadrices avec lesquelles il est C’est tout l’enjeu de la construction d’une capi-
urgent de renouer le dialogue, pour faire enfin tale moderne et durable, à la hauteur des gran-
des tentatives passées une réalité. des métropoles internationales auxquelles Paris
D’une certaine façon, il s’agirait là de prolonger, doit se mesurer. Lutte contre la pollution et la
sous une forme plus large, le lien que Paris a dégradation du paysage urbain, renforcement
renoué ces dernières années avec les collectivités de la cohésion sociale et de la solidarité, stimula-
territoriales voisines, en réfléchissant aux moyens tion d’une économie dynamique, responsable et
de renforcer les synergies entre l’agglomération créatrice d’emplois, renouvellement interne
urbaine dense du cœur de l’Ile-de-France et les cohérent et moderne, consolidation de l’élan de
grandes villes du Bassin parisien élargi. coopération à l’échelle de l’agglomération :
Cela permettrait d’inventer d’autres modalités autant de défis que seule une action globale,
pour l’établissement des populations, ainsi que à moyen et long termes, permettra de relever.
des formes nouvelles de coopération en matière L’avenir dira si Paris a su se donner, au début de
d’implantation d’activités et d’équipements, sur ce siècle, les moyens de son ambition
00_livret_PP 19/09/08 11:47 Page 61
Configuration minimale requise pour la lecture de ce DVD-Rom : PC/MAC avec lecteur de DVD-Rom,
affichage 800 x 600 – 16 bits (recommandé) – Windows 2000, Mac OS 9 ou ultérieur – Adobe Acrobat
Reader, téléchargement gratuit – http://www.adobe.com/fr/products/acrobat/readstep2.html
… sur ce sommaire vous pouvez : en cliquant sur chacun des titres ouvrir la page correspondante,
ou bien vous déplacez page par page par le menu du logiciel Acrobat…
00_livret_PP 19/09/08 11:47 Page 63
… la barre de commande en bas de chaque page vous donne accès : soit à des cartes , de l’ennsemble
de Paris que vous pouvez imprimer au format A4 ou plus, si vous en avez la possibilité , soit au texte de
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ISBN : 978-2-84742-125-5
Achevé d’imprimer en octobre 2008 sur les presses de l’imprimerie Mondadori Printing, Vérone
• Dépot légal : octobre 2008 • Imprimé en Italie
00_couverture 19/09/08 16:42 Page 1
PARIS 21 e
Paris 21e siècle présente de manière aussi précise que possible l’état de Paris
sur le plan sociologique, économique et urbain au début du XXIe siècle. Le propos
général est de dresser un bilan exhaustif et de mettre en évidence les perspectives
de développement qui se dessinent pour la capitale française et son agglomération.
L’ouvrage propose des textes de synthèse sur les principales problématiques
SIÈCLE
urbaines : population, logement, emploi, transports, équipements, environnement,
etc. Cette vaste fresque de Paris, réalisée par l’Atelier parisien d’urbanisme,
est l’œuvre d’une équipe de spécialistes (démographes, urbanistes, économistes,
architectes) placés aux avant-postes de tous les projets de la capitale depuis
le début des années 1970.
Ce livre est porteur d’une triple ambition : s’inscrire dans l’histoire, au cœur
de l’actualité, et aussi dessiner les perspectives de ce que sera la capitale dans
les prochaines décennies.
Paris 21e siècle sera un outil précieux pour nourrir les réflexions sur l’avenir alors
que se profilent à l’horizon des bouleversements dont on a encore du mal à saisir
tous les effets : le réchauffement climatique, la mondialisation, la révolution
des moyens de déplacement et des transmissions, etc.
P A R I S 21 e S I È C L E
DVD-Rom offert (compatible PC – Mac)
À découvrir : plus de 1 200 pages de données, cartes, analyses,
photographies, projets architecturaux, pour chacun
des 20 arrondissements qui composent aujourd’hui la ville.
ISBN 978-2-84742-125-5
12 ¤
ATELIER PARISIEN D’URBANISME
DVD-Rom offert
Diffusion Seuil 9 782847 421255