Loi n83-12

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Loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite

Le Président de la République,

Vu la charte nationale, notamment son titre sixième V.

Vu la constitution, notamment ses articles 151, 154 et 155;

Vu la loi n° 78-12 du 5 août 1978 relative au statut général du


travailleur, notamment ses articles 1er, 9, 18, 126, 129, 146, 152, 187, 192 à 199, 212 et 216;

Vu la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales;

Vu l'ordonnance n° 74-8 du 30 janvier 1974 relative à la tutelle des organismes de


sécurité sociale ;

Après adoption par l'assemblée populaire nationale;

Promulgue la loi dont la teneur suit :

DISPOSITIONS PRELIMINAIRES

Article 1er. - La présente loi a pour objet d'instituer un régime unique


de retraite.

Art. 2. - Le régime unique de retraite est basé sur le principe suivant :

- uniformisation des règles relatives à l'appréciation des droits,

- uniformisation des règles relatives à l'appréciation des avantages,

- unification du financement.

Art. 3. - La pension de retraite constitue un droit à caractère pécuniaire, personnel et


viager.

TITRE I
CHAMP D'APPLICATION

Art. 4. - Ont droit au bénéfice de la présente loi, les personnes visées


aux articles 3 et 4 de la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales.

Art. 5. - Les droits accordés au titre de la retraite comporte :

1°) une pension directe attribuée du fait de la propre activité du travailleur, augmentée
d'une majoration au conjoint à charge;

2°) des pensions de reversion comprenant :

a) une pension en faveur du conjoint survivant,


b) une pension d'orphelin,
c) une pension d'ascendant.

TITRE II
LES PENSIONS DE RETRAITE
Chapitre I
La pension directe
Section I
Conditions d'ouverture du droit à la pension

Art. 6. - Pour pouvoir bénéficier d'une pension, le travailleur doit


remplir les deux conditions suivantes :

- être agé de soixante ans au moins pour l'homme, et cinquante cinq ans
pour la femme;

- avoir travaillé pendant au moins quinze (15) années.

La durée minimale prévue ci-dessus, ainsi que les durées prévues à l'article 59 de la
présente loi, doivent avoir donné lieu, pendant une période égale au moins à la moitié
desdites durées, à un travail effectif et à un versement de cotisation de sécurité sociale par le
travailleur, pour permettre, à ce dernier, de bénéficier d'une pension de retraite.

Les modalités d'application du présent article seront fixées par décret.

Art. 7. - Les travailleurs occupés dans des emplois présentant des conditions particulières
de nuissance, bénéficient de la pension avant l'age prévu à l'article 6 ci-dessus.

Un décret fixera la liste des emplois visés à l'alinéa précédent, ainsi que les âges
correspondants et la durée minimale passée dans ses emplois.

Art. 8. - Les travailleurs du sexe féminin qui ont élevé un ou plusieurs enfant pendant au
moins neuf ans, bénéficient d'une réduction d'âge d'un an par enfant, dans la limite de trois
années.

Les enfants visés à l'alinéa précédent sont des enfants à charge tells qu'ils sont définis à
l'article 67 de la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales.

Art. 9. - La condition d'âge prévu à l'article 6 ci-dessus, n'est pas exigée du travailleur
atteint d'une incapacité totale et définitive de travail, lorsqu'il ne remplit pas les conditions
pour bénéficier d'une
pension d'invalidité au titre des assurances sociales.

Dans ce cas, le nombre d'annuités servant au calcul de la pension ne peut


être inférieur à 20.

Art. 10. - Le travailleur remplissant les conditions prévues aux articles


6, 7 et 8 de la présente loi a droit à la mise à la retraite.

Toutefois, l'employeur ne peut pas décider unilatéralement de mettre le


travailleur à la retraite si celui-ci n'a pas encore atteint l'âge lui
donnant droit à la pension de retraite augmentée de cinq (5) années, et s'il
a travaillé pendant moins de 15 années.

En tout état de cause la mise à la retraite, ne peut être prononcée


avant la notification et la décision attributive de la pension.

Art. 11. - Sont assimilées à des périodes de travail :

1°) toute période pendant laquelle l'assuré a perçu les indemnités


journalières des assurances maladie, maternité, accidents de travail et
maladies professionnelles,

2°) toute période d'interruption de travail due à la maladie, lorsque


l'assuré a épuisé ses droits à l'indemnisation à condition que l'incapacité
physique de continuer ou de reprendre le travail soit reconnue par
l'organisme de sécurité sociale;

3°) toute période pendant laquelle l'assuré a bénéficié d'une pension


d'invalidité ou d'une rente d'accident du travail correspondant à un taux
d'incapacité au moins égal à 50%.

4°) toute période de congé payé légal;

5°) toute période au cours de laquelle ont été remplies les obligations
du service national ;

6°) toute période effectuée durant une mobilisation générale.

Section II
Montant de la pension

Art. 12. - Pour chaque année valide, le montant de la pension est fixé à
2,5% du salaire de poste mensuel, tel qu'il est défini à l'article 195,
alinéa 2, de la loi n° 78-12 du 5 août 1978 relative au statut général du
travailleur et calculé selon les dispositions prévues à l'article 13
ci-dessous.

Art. 13. - Le salaire servant de base au calcul de la pension est égal :

- soit au salaire de poste mensuel moyen de la dernière année précédant


la mise à la retraite ;

- soit, si c'est plus favorable, au salaire mensuel moyen déterminé sur


la base des trois (3) années qui ont donné lieu à la rémunération la plus
élevée au cours de la carrière professionnelle de l'intéressé.

Art. 14. - Sous réserve des dispositions des articles 11 et 20 de la


présente loi, ne peuvent être validés que les années ou les trimestres, selon
les cas, qui ont donné lieu à, au moins, 180 jours ou 45 jours de travail.

Toutefois, une compensation peut être effectuée entre l'ensemble des


années ou des trimestres d'activité.

Art. 15. - Le retraité qui a un ou plusieurs conjoints à charge, a droit


au bénéfice d'une majoration de pension dont le montant annuel est fixé à 600
fois le montant horaire du salaire national minimum garanti.

Il ne peut être accordé plus d'une majoration pour conjoint à charge, à


un même pensionné.

Art. 16. - Le montant annuel de la pension ne peut être inférieur à un


minimum fixé à 2300 fois le montant horaire du salaire national minimum
garanti.

Art. 17. - Le montant annuel net de la pension, augmenté de la majoration


pour conjoint à charge, ne peut être supérieur à 80% du salaire de poste
annuel brut duquel ont été préalablement déduits la cotisation de sécurité
sociale et l'impôt, et tel qu'il est défini à l'article 195, alinéa 2, de la
loi n° 78-12 relative au statut général du travailleur.

Toutefois, le pourcentage visé à l'alinéa ci-dessus peut être augmenté de


2 % par année, au-delà de l'âge donnant droit à la pension de retraite, dans
la limite de 5 années, en faveur du travailleur maintenu à son poste de
travail.

Art. 18. - Les retraités au titre de l'article 9 de la présente loi


peuvent bénéficier, éventuellement, de la majoration pour tierce personne
servie aux invalides au titre de la législation des assurances sociales.

Art. 19. - La date d'entrée en jouissance de la pension de retraite est


fixée au premier jour du mois où l'intéressé atteint l'âge de la retraite,
lorsque les conditions d'ouverture des droits sont remplies.

Chapitre II
Dispositions particulières aux moudjahidine

Art. 20. - Les moudjahidine, tels que définis par la législation en


vigueur, bénéficient de dispositions particulières, conformément aux
dispositions de l'article 198 de la loi n° 78-12 relative au statut général
du travailleur.

Art. 21. - L'âge exigé pour le bénéfice du droit à pension de retraite


est réduit de cinq (5) années.

Pour les invalides dont l'invalidité est due à la guerre de libération


nationale, l'âge et la durée des services exigés sont réduits d'une année
pour chaque tranche d'invalidité de 10%. Toute tranche de 5% est comptée pour
6 mois.

Les bonifications prévues à l'alinéa précédent sont comptées, aussi bien


pour la constitution du droit à la pension que pour la liquidation de la
pension.
Art. 22. - Les années de participation effective à la guerre de
libération nationale sont comptées pour leur durée double, aussi bien pour la
constitution du droit à la pension de retraite que pour la liquidation de
celle-ci.

Sont prises en compte comme années simples, au titre de ces dispositions,


les périodes effectuées, par les moudjahidine, dans les rangs de l'Armée
nationale populaire, et non validées dans le cadre des textes qui régissent
les pensions militaires.

Art. 23. - Les bonifications pour invalidité prévues au deuxième alinéa


de l'article 21 ci-dessus, ainsi que la période de participation à la guerre
de libération nationale, comptée double, telle que prévue au premier alinéa
de l'article 22 ci-dessus, sont calculées au taux de 3,5% pour chaque annuité
liquidable.

Les périodes de services, autres que celles prévues à l'alinéa précédent,


sont prises en compte sur la base de 2,5% pour chaque annuité liquidable.

Art. 24. - Le taux maximal prévu à l'article 17, alinéa 1er, de la


présente loi, est porté à 100% pour les moudjahidine.

Les moudjahidine, totalisant un certain nombre d'annuités ouvrant droit


au bénéfice d'une pension de retraite égale à 100% du salaire du poste
mensuel, peuvent, sur leur demande, être mis à la retraite avec jouissance
immédiate, nonobstant les conditions d'âge.

Art. 25. - Le montant annuel des pensions de retraite concédées, aux


moudjahidine, par les présentes dispositions, ne peut être inférieur à une
fois et demie le montant du salaire national minimum garanti.

Art. 26. - Les pensions de retraite déjà liquidées, lors de l'entrée en


vigueur de la présente loi, sont révisées conformément aux dispositions du
présent chapitre.

Art. 27. - Les pensions de retraite sont cumulables, sans limitation,


avec les pensions servies au titre de la législation particulière aux
moudjahidine.

Art. 28. - Le bénéfice des dispositions du présent chapitre est


subordonné à l'accomplissement d'une période de service effectif égale à la
moitié des périodes exigées aux articles 6 et 59 de la présente loi, sauf en
cas de décès survenu avant de satisfaire à cette condition.

Art. 29. - Les cotisations ou fractions de cotisations patronales et


salariales, dues au titre des bonifications pour invalidité et de la période
de participation à la guerre de libération nationale, comptée double, sont à
la charge de l'Etat, des collectivités locales, des établissements et
organismes publics employeurs.
Les bonifications et les périodes ne pouvant être prises en charge
conformément aux dispositions de l'alinéa ci-dessus sont validées
gratuitement.

L'attribution de la pension de retraite n'est pas liée au versement


rétroactif et préalable des fractions de cotisations prévues au présent
article.

Chapitre III
Les pensions d'ayants droit

Art. 30. - En cas de décès du pensionné ou du travailleur, chacun de ses


ayants droit bénéficie d'une pension de reversion dans les conditions prévues
par la présente loi.

Art. 31. - Sont considérés comme ayants droit :

- le conjoint,
- les enfants à charge, tels que définis à l'article 67 de la loi n°
83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales,
- les ascendants à charge.

Art. 32. - Pour pouvoir bénéficier d'une pension de reversion, le


conjoint doit contracté un mariage légal avec le de cujus.

Art. 33. - Ne peuvent prétendre à la pension de reversion que les enfants


nés avant le décès ou, au plus tard, dans les trois cent cinq (305) jours
suivant la date de décès.

Art. 34. - Le montant de chaque pension d'ayant droit est fixé comme
suit:

- lorsqu'il n'existe ni enfant, ni ascendant, le montant de la pension de


reversion du conjoint survivant est fixé à 75% du montant de la pension du
de cujus;

- lorsqu'en plus du conjoint il existe un autre ayant droit (enfant ou


ascendant), le montant de la pension du conjoint est fixé à 50% du montant de
la pension directe, celui de la pension de l'autre ayant droit à 30%;

- lorsqu'en plus du conjoint, il existe deux ou plusieurs ayants droit


(enfants ou ascendants ou les deux à la fois), le montant de la pension du
conjoint est fixé à 50% du montant de la pension directe ; les autres ayants
droit se partagent à parts égales, 40% du montant de cette pension directe;

- lorsqu'il n'existe pas de conjoint, les autres ayants droit se


partagent une pension égale à 90% du montant de la pension du de cujus et
ce, dans la limite d'un maximum fixé, pour chaque ayant droit, à :

* 45% de la pension quand l'ayant droit est un enfant,


* 30% de la pension quand l'ayant droit est un ascendant,
Le montant total des pensions d'ayants droit ne peut être supérieur à 90%
du montant de la pension du de cujus. Lorsque le total des pensions dépasse
ce pourcentage, il est procédé à une réduction proportionnelle de chacune des
pensions.

Art. 36. - Le bénéfice de la pension de reversion du conjoint du de


cujus ou de l'un des ascendants n'est soumis à aucune condition d'âge.

Art. 37. - Peuvent également prétendre à une pension de reversion, les


enfants du de cujus issus de précédentes unions.

Art. 38. - En cas de pluralité de veuves, la pension de reversion est


partagée entre elles, à parts égales.

Art. 39. - Si le conjoint décède, le montant de sa pension est réparti


entre les orphelins, à parts égales.

Art. 40. - En cas de remariage de la veuve, sa pension lui est supprimée


et le montant de cette pension est transféré aux enfants dont la garde a été
confiée à des tiers.

Art. 41. - Lorsque le de cujus n'était pas pensionné, les pensions


d'ayants droit sont calculées sur la base de la pension qu'il aurait pu
obtenir à la date du décès, comme si, à cette date, il remplissait les
conditions d'âge et de durée de travail et sans que le nombre d'années
validées dans le calcul de la pension puisse être inférieur à 20.

Art. 42. - La date d'entrée en jouissance des pensions d'ayants droit est
fixée au premier jour du mois qui suit la date du décès.

Toutefois, l'échéance de la pension du de cujus échue postérieurement à


la date du décès, est servie aux ayants droit au prorata de la période
comprise entre la date de cette échéance et celle de la première échéance des
avantages de reversion.

Chapitre IV
Dispositions communes

Art. 43. - Les salaires servant de base de calcul des pensions, ainsi que
les pensions déjà liquidées, sont revisés en fonction de l'évolution du point
indiciaire servant au calcul du salaire de base des travailleurs.

Art. 44. - La pension de reversion du conjoint survivant peut se cumuler


avec une pension directe au titre de sa propre activité.

Art. 45. - a pension d'ascendant ne peut être accordée que dans la mesure
où les ressources annuelles de l'intéressé, y compris le montant de la
pension, ne dépassent pas le montant minimum visé à l'article 16 de la
présente loi.
Art. 46. - Les pensions servies dans le cadre du présent titre, sont
versées mensuellement et à terme échu.

Art. 47. - Il est institué une allocation de retraite en faveur des


travailleurs, âgés au moins de 65 ans, qui ne remplissent pas, à cet âge, la
condition de travail et qui peuvent faire valider au moins cinq (5) années ou
vingt (20) trimestres.

Les ayants droit d'un titulaire d'une allocation de retraite décédé,


peuvent prétendre au bénéfice d'une allocation de retraite de reversion, dans
les conditions prévues au chapitre III du présent titre.

Sont applicables au présent article, les dispositions des articles 12,


13, 14, 15, 19, 43, 44, 45, 46 et 51 de la présente loi.

Art. 48. - Le financement des dépenses de retraite est assuré par une
fraction de cotisation obligatoire, fixée par décret et à la charge des
employeurs ainsi que les bénéficiaires prévus à l'article 4 de la présente
loi.

Le financement susvisé est soumis aux dispositions des articles 75 et 76


de la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales.

TITRE IV
GESTION

Art. 49. - La gestion des prestataires prévues par la présente loi est
assurée par les organismes de sécurité sociale prévus à l'article 78 de la
loi n° 83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales.

Art. 50. - es attributions, l'organisation administrative et financière


et le fonctionnement des organismes prévus à l'article précédent, seront
fixés par décret.

Art. 51. - Les pensions et les allocations de retraite sont cessibles et


saisissables dans les mêmes conditions que les rémunérations.

Art. 52. - Sont applicables à la présente loi, les dispositions des


articles 82, 85, 87, 90 et 92 de la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983 relative
aux assurances sociales.

Art. 53. - Les pensions et les allocations prévues par la présente loi ne
peuvent être servies hors du territoire national, réserve faite des
dispositions prévues par les accords de réciprocité passés avec l'Algérie ou
des conventions internationales ratifiées par l'Algérie.

Art. 54. - Il sera mis fin aux régimes de retraite en vigueur à la date
de mise en oeuvre des dispositions de la présente loi.

Art. 55. - La création de caisses de retraite complémentaire est


interdite, qu'elle qu'en soit la nature.
Art. 56. - Les périodes de travail ou assimilées, accomplies au titre de
l'un ou plusieurs des régimes de retraite auxquels il a été mis fin, sont
validées, par les organismes prévus à l'article 49 ci-dessus selon les
dispositions de la présente loi, pour les pensions non encore liquidées à la
date d'effet de la présente loi.

Art. 57. - Les dispositions des articles 16 et 43 ci-dessus sont


applicables aux pensions déjà liquidées à la date d'effet de la présente loi.

Art. 58. - L'allocation aux vieux travailleurs salariés et le secours


viager, servis à la date d'effet de la présente loi, continueront à être
versés par les organismes prévus à l'article 49 de la présente loi dans les
mêmes conditions et sous réserve des dispositions du présent article.

Le montant de l'allocation aux vieux travailleurs salariés est fixé au


montant minimal visé à l'article 16 de la présente loi.

Le montant du secours viager est fixé à 75% du montant de l'allocation


aux vieux travailleurs salariés.

Art. 59. - A titre transitoire, pendant une période de 5 années qui


débute à compter de la date d'entrée en vigueur de la présente loi, la durée
de quinze (15) années visée à l'article 6 de la présente loi est ramené à dix
(10) années en faveur des travailleurs qui relevaient du régime général eu du
régime agricole.

Les dispositions du présent article sont également applicables aux


travailleurs qui, en vertu de leur propre régime de retraite, pouvaient
demander la liquidation de leur pension sur la base d'une durée d'activité
inférieure à 15 ans.

Art. 60. - Les périodes de travail antérieures à l'entrée en vigueur des


anciens régimes d'assurances-vieillesse ou de retraite, sont validées
gratuitement.

La validation des périodes visées à l'alinéa précédent ne peut, en aucun


cas, porter à plus de quinze années ou dix années pendant la période
transitoire visée à l'article précédent, le nombre d'années prises en compte
pour l'ouverture du droit et le calcul de la pension.

Art. 61. - Sans préjudice des dispositions de l'article précédent les


bénéficiaires de la révolution agraire peuvent obtenir la validation gratuite
de certaines périodes de travail dans les conditions ci-après.

Sont assimilées à 5 années de travail, les deux premières années


d'adhésion au sein de la coopérative de production.

Sont également prises en compte, toutes les années de travail dans le


secteur agricole qui ne peuvent donner lieu à validation au titre de la
retraite et accomplies antérieurement à la date d'adhésion à la coopérative.
Art. 62. - A titre transitoire, en attendant l'adoption des textes
d'application de la loi n° 78-12 du 5 août 1978 susvisée, relatifs à la
classification des postes de travail et à la définition du salaire de poste,
l'assiette servant de base de calcul des cotisations et des pensions ainsi
que des taux de revalorisation de pensions, sera fixée par décret.

TITRE VII
DISPOSITIONS FINALES

Art. 63. - Des décrets fixeront, en tant que besoin, les modalités
d'application de la présente loi.

Art. 64. - Les conditions particulières d'application de la présente loi


aux personnes visées à l'article 4 de la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983
relative aux assurances sociales, seront fixées par décret.

Art. 65. - Dans le cadre de l'article 126 de la loi n° 78-12 du 5 août


1978 relative au statut général du travailleur, les conditions et les
modalités particulières d'attribution des pensions de retraite aux cadres
supérieurs de la nation, seront fixées par décret.

Art. 66. - Les dispositions concernant les militaires et assimilés et


relatives aux pensions de retraite, s'inspireront de la présente loi.

Art. 67. - Toutes dispositions contraires à celles de la présente loi


sont abrogées.

Art. 68. - La présente loi prendra effet à compter du 1er janvier 1984.

Art. 69. - La présente loi sera publiée au Journal officiel de la


République algérienne démocratique et populaire.

Fait à Alger, le 2 juillet 1983


Chadli BENDJEDID

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