EIE - Chapitre 6 PDF
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6 Description du projet
La figure 6.1 présente le plan d’ensemble du projet de tramway. Outre le tracé, elle localise les stations, les pôles
d’échanges, les terminus, les centres d’entretien et d’exploitation (CEE) et les ouvrages d’art.
Première ligne de tramway dans la ville de Québec depuis 1948, le réseau structurant de transport en commun
(RSTC) transformera le paysage et les habitudes de déplacement. Le tramway rejoindra directement près de
140 000 résidents et 150 000 emplois1 dans une distance de marche de 800 m.
Le tramway est un véhicule léger à roulement « fer sur fer », guidé sur rails. Chaque rame a une longueur de
43 m, une largeur de 2,65 m et une cabine de conduite à chaque extrémité. Une rame peut accueillir
260 passagers et les modules disposent de portes de chaque côté. Ainsi configurée, une rame de tramway est
bidirectionnelle.
Le tramway fonctionne via une alimentation électrique distribuée par une ligne aérienne de contact (LAC) portant
un courant continu de 750 VCC le long du tracé.
Les rames possèdent un design attractif et permettent un accostage optimisé pour faciliter l’accès aux personnes
à mobilité réduite.
Ce chapitre présente les caractéristiques du projet à l’étape de l’avant-projet, incluant l’ensemble des
aménagements de façade à façade. Certains éléments évolueront en fonction de la progression de la conception.
Photos 6.1 et 6.2 Alimentation électrique par LAC (exemples des tramways de Tours et de
Strasbourg en France)
Bourassa
FIGURE 6.1
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PLAN D'ENSEMBLE
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LÉVIS
Date : 23 septembre 2019
Fichier : RST_TW_EIE_6_1_plan_ensemble.mxd
Fleuve Saint-Laurent Système de projection cartographique : NAD 83 MTM 7
Source : Ville de Québec, 2019
6.1.5 Intermodalité
Divers parcours d’autobus se connecteront avec le tramway dans les pôles d’échanges, les terminus ou les
zones de connexions. Cette transformation des réseaux de transport en commun affectera également les autres
modes de transport et services de mobilité :
• transports actifs :
- 28 stations sur 35 seront directement connectées au réseau cyclable et équipées de supports et abris
sécurisés pour les vélos;
- aménagements piétonniers sécuritaires, accessibles et conviviaux tout le long du tracé;
• auto solo :
L’amélioration de la mobilité pour l’ensemble de la population implique que les infrastructures, le matériel roulant
et les équipements de transport en commun soient accessibles pour les personnes à mobilité réduite. Avec un
système tramway accessible, l’autonomie et le confort de l’ensemble des usagers seront améliorés.
3. Au centre de la chaussée.
4. Seulement d’un côté de la chaussée.
5. À l’extérieur de la chaussée.
6. Absence de réseau souterrain sous la plateforme (égout, aqueduc, utilités publiques, etc.).
7. Un accès de plain-pied permet à une personne en fauteuil roulant de monter ou descendre du tramway sans assistance particulière, car
l’écart entre le quai et le plancher est suffisamment petit pour effectuer la manœuvre en toute autonomie.
• dalles podotactiles aux changements de niveau et bandes de guidage pour orienter les usagers;
• information sonore et visuelle aux stations et aux véhicules;
• avertissements sonores pour les véhicules;
• mobilier à hauteurs variables;
• dégagements supplémentaires devant les portes des quais;
• éclairage et signalétique accessible;
• ascenseurs aux stations souterraines.
6.1.7 Tracé
Le tracé du tramway a été établi en se basant sur le parcours du Métrobus 801, actuelle ligne d’autobus à
fréquence élevée du RTC, qui relie plusieurs principaux pôles d’activités de la ville en circulant sur des voies
réservées dans plusieurs sections.
À l’extrémité ouest du parcours du tramway, trois options de tracé ont été analysées. Elles sont illustrées à la
figure 6.2. La variante jaune emprunte l’emprise d’une ligne de transport d’énergie, la variante bleue emprunte le
boulevard Pie-XII, et la variante orange emprunte le boulevard du Versant-Nord. Les paragraphes suivants
présentent une description de chacune de ces variantes et leurs impacts respectifs sur le milieu traversé.
La variante jaune, qui emprunte une portion de l’emprise d’une ligne de transport d’énergie, constitue le tracé le
plus direct entre le chemin des Quatre-Bourgeois et le terminus Le Gendre. À la hauteur du chemin des
Quatre-Bourgeois, l’alignement droit du tracé est dirigé vers le nord par une courbe à grand rayon. Dans la
portion entre le chemin des Quatre-Bourgeois et l’avenue McCartney, le tracé passe à l’est de la ligne de
transport d’énergie, tandis qu’entre l’avenue McCartney et le boulevard du Versant-Nord, le tracé passe à l’ouest
de la ligne de transport d’énergie. La station McCartney, située entre l’avenue McCartney et le chemin
Sainte-Foy, permet la desserte du secteur du Campanile et du secteur Saint-Benoît, soit 8 000 résidants,
1 300 emplois et 1 500 étudiants. Le ministère du Revenu, rue de Marly, est situé à 1,2 km de la station Pie-XII
localisée au croisement entre le boulevard Pie-XII et le chemin des Quatre-Bourgeois. Par ailleurs, la station
McCartney agit en tant que zone de connexion entre le tramway et le Métrobus qui termine son parcours sur la
rue de Marly.
Cette variante implique que le tracé passe dans l’arrière-cour de 48 propriétés résidentielles au sud de l’avenue
McCartney et de 8 propriétés résidentielles au nord de cette même avenue.
La variante bleue emprunte le boulevard Pie-XII et ce faisant, nécessite le réaménagement total de ce dernier. La
plateforme du tramway y est insérée en position axiale, c’est-à-dire au centre du boulevard. La station McCartney
située entre l’avenue McCartney et le chemin Sainte-Foy permettrait la desserte du Campanile et du secteur
Saint-Benoît, soit 8 000 résidants, 1 300 emplois et 1 500 étudiants.
Les impacts de la variante empruntant le boulevard Pie-XII concernent notamment les propriétés résidentielles,
dont plusieurs devraient être acquises totalement. En effet, ce tracé nécessiterait l’acquisition totale de 6 à
14 résidences pour insérer la station McCartney et prévoir la courbe à la hauteur du boulevard du Versant-Nord.
Ce tracé nécessiterait également l’acquisition de bandes de terrain en cour avant de toutes les résidences sur le
boulevard Pie-XII. Le stationnement sur rue disparaîtrait et la perte de stationnements privés en cour avant est
estimée à 130 places. Le lien cyclable disparaîtrait également. En outre, les courbes et contre-courbes à petit
rayon à la hauteur de l’intersection entre le chemin des Quatre-Bourgeois et Pie-XII pour rejoindre la prolongation
de la rue Mendel à la hauteur du boulevard du Versant-Nord, risqueraient de causer des impacts sonores et
d’engendrer une perte de vitesse pour le tramway.
Contrairement aux deux autres, la variante orange continue son parcours sur le chemin des Quatre-Bourgeois
pour emprunter le boulevard du Versant-Nord, ce qui correspond à un prolongement du tracé de 1,3 km. Les
impacts de la variante empruntant le boulevard du Versant-Nord concernent notamment des enjeux de desserte
et des contraintes techniques. En étant plus long, ce tracé augmenterait le temps de parcours de 4 à 6 minutes
pour les 3 000 usagers en pointe du matin. Ces usagers embarquent au terminus Le Gendre et se destinent
principalement au secteur du boulevard Laurier et au centre-ville. Ce tracé suit un parcours périphérique : ses
bassins de desserte sont limités par la présence de la falaise, et contrairement aux deux autres variantes, il ne
permet pas la desserte du secteur Saint-Benoît et de la portion est du Campanile. En raison des courbes à
l’amorce de la rue de Marly, la station la plus proche ne pourrait pas être située à moins de 500 m du ministère du
Revenu. Ce tracé comporte en outre des enjeux techniques majeurs à la hauteur du viaduc du CN, du fait de la
combinaison d’une courbe prononcée et d’une pente forte. Cela résulterait dans un empiétement de milieux
humides faisant l’objet d’une entente de conservation environnementale avec le ministère de l’Environnement et
de la lutte contre les changements climatiques (MELCC). Enfin, les travaux supplémentaires que la variante
nécessite (prolongation, réfection du boulevard et déplacement de conduites souterraines majeures à destination
de l’usine de traitement des eaux) font en sorte que son coût supplémentaire est estimé entre 100 M$ et 120 M$.
À l’analyse des enjeux et des contraintes techniques, d’exploitation et budgétaires, la variante empruntant
l’emprise d’une ligne de transport d’énergie a été retenue. Il s’agit du lien le plus performant et de moindre impact
pour la population entre le terminus Le Gendre et le pôle d’échanges de Sainte-Foy.
6.1.7.2 Insertion
La figure 6.3 présente le plan du tracé du tramway. Elle localise les tronçons hors-rue, les tronçons en position
latérale et les tronçons où le tracé sera souterrain. Le reste du tracé est en site propre intégral, en surface et en
position axiale (centre de la chaussée).
L’insertion du tramway pour les tronçons en surface est faite en site propre intégral où les rames circulent dans
une emprise sans partage avec d’autres modes de transport. Le site propre est séparé physiquement des autres
voies de circulation par une plateforme surélevée, protégeant ainsi le tramway de la congestion. La qualité de
l’insertion urbaine de ce site propre et la priorité de franchissement des intersections routières permettent
d’améliorer la vitesse commerciale, la régularité et la fréquence de passage des véhicules tramway.
Sur 11,6 km, le tracé du tramway est inséré dans les emprises de rues en position axiale, situées au centre de la
chaussée (figure 6.4). Les automobiles circulent de part et d’autre de la plateforme, chaque voie limitrophe
circulant dans le même sens que le tramway. La position axiale favorise la vitesse du tramway et facilite l’accès
aux propriétés riveraines. Une attention forte sera portée au cas du déneigement de la plateforme pour définir les
principes d’aménagement et s’assurer que la logistique de déneigement globale du corridor, de façade à façade,
soit assurée.
La position latérale, située d’un seul côté de la chaussée, fonctionne plutôt avec des voies de circulation d’un seul
côté de la plateforme (figure 6.5). Dans cette position, les accès riverains nécessitent de traverser la plateforme
tramway et la vitesse commerciale est réduite si la quantité d’accès est importante. Plus de 6,1 km du tracé sont
prévus en position latérale.
Certains tronçons sont toutefois insérés à l’extérieur de l’emprise de rues existantes. C’est le cas de l’emprise de
la ligne de transport d’électricité longeant le boulevard Pie-XII entre le chemin des Quatre-Bourgeois jusqu’au
boulevard du Versant-Nord (1,5 km), ainsi que l’axe de la rue de l’Université entre l’avenue des
Sciences-Humaines et l’avenue de la Médecine (0,3 km). Dans ces tronçons, le tramway, le vélo et la marche
sont les seuls modes de transport pouvant y circuler chacun dans son espace dédié.
• le tunnel dans le secteur de l’avenue Lavigerie aura une longueur d’environ 0,9 km. Une trémie sera implantée
dans l’axe du boulevard Laurier entre la route de l’Église et l’avenue Lavigerie, tandis que l’autre sera dans
l’axe de l’avenue Roland-Beaudin. Une station souterraine sera implantée face au projet « Le Phare » et fera
partie du pôle d’échanges Sainte-Foy via un espace de circulation souterraine pour piétons;
• le tunnel situé le long de la colline Parlementaire est d’une longueur d’environ 2,6 km, avec une trémie sur la
rue de la Couronne à l’ouest du Jardin Jean-Paul-L’Allier, puis se dirige jusqu’à la place D’Youville, puis vers
l’axe du boulevard René-Lévesque pour ressortir via une trémie près de l’avenue des Érables. Quatre stations
souterraines jalonnent cette section : Place D’Youville, Centre des congrès de Québec, Grand Théâtre de
Québec et Cartier.
Le tunnel sous la colline Parlementaire sera conçu dans le respect de toutes les normes applicables. Il
comportera donc des corridors d’évacuation, qui seront suffisamment larges pour permettre l’évacuation des
personnes à mobilité réduite.
Photo 6.4 Station Jardin Jean-Paul-L’Allier : entrée du tunnel sous la colline Parlementaire
(simulation visuelle)
C’est donc un total de cinq stations souterraines (station souterraine du pôle d’échanges Sainte-Foy au niveau du
« Phare », Cartier, Grand Théâtre de Québec, Centre des congrès de Québec et place D’Youville) qui sont à
construire. Chacune d’elle sera accessible par un minimum de deux édicules en surface avec ascenseurs
réservés en priorité aux personnes à mobilité réduite.
Cartier
Jardin Jean-Paul-L‘Allier
Grand Théâtre de Québec
(station en surface)
Place D’Youville
Photo 6.5 Tracé préliminaire du tunnel sous la colline Parlementaire et localisation des quatre
stations souterraines du centre-ville
Photo 6.6 Station place D’Youville : entrée de la station souterraine (simulation visuelle)
Photo 6.7 Entrée de station souterraine : Photo 6.8 Station souterraine : entrée des
édicule en surface avec ascenseurs escaliers
Photos 6.9 et 6.10 Station souterraine (exemple d’une station souterraine sur la ligne T6 au sud-ouest
de Paris en France)
Une plateforme fiabilisée est prévue pour l’ensemble du tracé du tramway. Elle est caractérisée par l’absence de
réseaux souterrains sous la plateforme et constitue une condition de base pour assurer la robustesse du système
de transport. En cas de bris nécessitant une intervention sur le réseau enterré sous la plateforme, le tramway, par
son guidage ferré, ne pourrait pas être dévié de sa voie de circulation comme les autobus.
Lors des travaux de construction de la plateforme et du réaménagement de l’emprise, tous les réseaux
souterrains (pluvial, aqueduc, égout, gaz, électriques et télécommunications) seront ainsi déviés à l’extérieur de
l’emprise de la plateforme du tramway, sauf exception.
Du point de vue fonctionnel, la plateforme tramway assure, en interface avec le matériel roulant, les deux
fonctions principales de roulement et de guidage du matériel roulant, qui contribuent le plus directement à la
fonction transport du tramway.
• la circulation routière et piétonne, selon les sites de traverses et les revêtements associés à la plateforme.
L’objectif est d’assurer une bonne lisibilité de la répartition de l’espace public et de ses fonctionnalités à chacun
des usagers;
• la participation à la collecte et l’évacuation des eaux de ruissellement;
• le retour du courant de traction.
La plateforme tramway comprend également les multitubulaires dans lesquelles cheminent les câbles entre les
différents points du tracé de la ligne.
A. Structure de la plateforme
B. Assainissement de la plateforme
La plateforme du tramway est dimensionnée et conçue pour prendre en compte les contraintes et les exigences
suivantes :
• les contraintes environnementales (insertion de la plateforme en cohérence avec le milieu traversé, traitement
architectural, lisibilité des franchissements de plateforme par les différents usages, etc.);
• les contraintes géotechniques ayant un impact sur la définition du type de fondation de la plateforme et du type
de pose de voie;
• les contraintes climatiques (amplitude thermique, humidité, précipitation, neige);
• les contraintes liées aux ouvrages existants situés à proximité immédiate du tracé de la ligne (pont, réseaux,
bâtiments, etc.);
• les contraintes d’exploitation visant à obtenir une vitesse commerciale la plus élevée possible et au respect de
la fréquence d’exploitation. Les exigences portent essentiellement sur la structure de plateforme, les zones
d'appareils de voies, les courbes serrées et les dénivelés;
• les exigences de confort pour les voyageurs, les usagers de l’espace public et le riverain (définition du tracé de
voie, bruit, acoustique, vibration);
• les exigences techniques liées au type de matériel roulant (gabarit du matériel roulant, contact rail/roue);
• les exigences techniques liées à l’isolation de la voie afin de limiter la propagation des courants vagabonds 8;
• les exigences techniques liées aux autres composantes du système de transport (LAC, signalisation, énergie,
etc.);
• les exigences liées à l‘entretien et au déneigement.
• Pôles d’échanges : lieux où des services de transport collectif se rabattent sur un autre service plus
capacitaire en intégrant plusieurs équipements favorisant l’intermodalité. Ils sont au nombre de trois :
▪ pôle Sainte-Foy;
▪ pôle Saint-Roch;
• Terminus : lieux où des parcours de transport en commun terminent, débutent, offrent des correspondances,
se retournent et effectuent de l’attente. Ces terminus, qui sont au nombre de deux accueillent les fins de
parcours du tramway avec une arrière-gare :
- terminus Le Gendre;
- terminus Charlesbourg.
8 Un courant vagabond ou courant parasite est un courant électrique qui emprunte un chemin de moindre résistance et de façon non
maîtrisée dans les milieux et matériaux conducteurs (terre, tuyaux en métal, acier du béton armé des bâtiments, etc.) autres que les
installations prévues à cet effet (fil, câble, etc.).
9. Transit-oriented Development : type de développement urbain favorisant une mobilité axée sur le transport en commun.
• Zones de connexions : lieux sur rue où des clients correspondent entre les principaux parcours de transport
en commun. Peuvent accueillir des fins et des débuts de parcours et des zones d’attente. Elles sont au nombre
de sept :
- Sainte-Foy/Pie-XII;
- Belvédère;
- Grand-Théâtre;
- Place d'Youville;
- Couronne/Charest;
- 1re Avenue/18e Rue;
- 1re Avenue/41e Rue.
• Stations : principales infrastructures d’accueil du tramway. Composées d’un quai et équipées minimalement
d’un abri. Peuvent accueillir un espace chauffé. Elles sont au nombre de 35.
Les pôles d’échanges sont les infrastructures de transport en commun les plus achalandées du réseau. On y
retrouvera entre 10 000 et 20 000 clients quotidiennement pour chaque pôle. L’intermodalité y sera favorisée par
la présence d’équipements et d’espaces dédiés à d’autres modes de transport.
La mixité des fonctions est souhaitée dans un pôle d’échanges afin d’offrir la liberté aux usagers de jumeler leur
déplacement avec une autre activité : lecture, travail, café, toilette, restauration, services publics, garderie, etc.
Les nombreuses correspondances effectuées dans un pôle d’échanges doivent être sécuritaires, efficaces,
agréables et intuitives. La priorité est accordée aux connexions quai-à-quai, où l’usager peut changer de mode de
transport sans traverser de voie de circulation ou autres obstacles.
• Université Laval : localisé sur le campus, le pôle de l’Université Laval est la plaque tournante entre les
parcours locaux et eXpress en provenance du nord à partir de l’autoroute Robert-Bourassa. Le tramway, le
trambus et des Métrobus y transitent, ainsi que le réseau cyclable. Le concept d’aménagement qui y prévaut
est celui d’un corridor vert avec des alignements d’arbres, une plateforme végétale, des places publiques et
des œuvres d’art, une diminution du transit automobile au profit des piétons, des cyclistes et du transport en
commun. Ce pôle est caractérisé par une forte intégration des stations dans l’espace public. Les connexions
sont concentrées à la station Pôle Université Laval et à la station de la Médecine;
• Sainte-Foy : le pôle Sainte-Foy est desservi par les parcours eXpress autobus en provenance de
L’Ancienne-Lorette ainsi que les parcours réguliers en provenance de l’ouest et du sud. Le tramway et un
Métrobus y convergeront, de même que des parcours en provenance de Lévis. L’intégration de la station du
tramway sous l’avenue Lavigerie et du projet immobilier Le Phare est prévue via un passage piéton souterrain.
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Infrastructure
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BUREAU DE PROJET
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LÉVIS
Date : 24 octobre 2019
Fleuve Saint-Laurent Fichier : RST_TW_EIE_6_7_plan_reseau_transport_10_2_1.mxd
Système de projection cartographique : NAD 83 MTM 7
Source : Ville de Québec, 2019
6.1.9.2 Terminus
Les terminus vont permettre au tramway d’effectuer les opérations en fin de parcours, c’est-à-dire le changement
de direction, la régulation et les mouvements des usagers. Une arrière-gare et des équipements d’exploitation
sont prévus. Dans ces espaces, il sera également possible d’accueillir des infrastructures complémentaires telles
qu’un Parc-O-Bus, des quais d’autobus ou autres équipements favorisant l’intermodalité.
• Le Gendre : situé au sud du Parc-O-Bus Le Gendre actuel, dans le quadrant sud-est des avenues
Blaise-Pascal et Le Gendre, ce terminus contient la station de Tramway terminale et des quais d’autobus RTC.
Des équipements intermodaux tels qu’un dépose-minute, des cases pour auto-partage ainsi que des
stationnements et abris sécurisés pour vélos pourront y être intégrés. Une nouvelle zone du Parc-O-Bus
Le Gendre sera directement intégrée au terminus et offrira une capacité supplémentaire de ±250 cases.
• Charlesbourg : le terminus Charlesbourg actuellement situé dans le quadrant sud-ouest des boulevards
Henri-Bourassa et Louis-XIV sera relocalisé dans le quadrant nord-ouest du boulevard Henri-Bourassa et de la
76e Rue. On y retrouvera la station de Tramway terminale et des quais d’autobus RTC. Des équipements
intermodaux tels qu’un dépose-minute, des cases pour auto-partage ainsi que des stationnements et abris
sécurisés pour vélos pourront y être intégrés. Ce terminus n’intègre pas de Parc-O-Bus.
Bien que les pôles d’échanges permettent de connecter les grands flux de déplacements, les zones de
connexions doivent consolider les autres segments du réseau de transport en commun. Leur rôle est donc très
important, car les besoins en mobilité sont variés et les contraintes sont nombreuses pour offrir une liberté de
déplacements.
La portée des interventions nécessaires sur les zones de connexions est de moindre ampleur. Elle se traduit
généralement par une relocalisation d’arrêt d’autobus, par l’élargissement de trottoirs, par l’aménagement de
liens piétons ou par l’installation d’abribus.
• Sainte-Foy/Pie-XII : au croisement du Métrobus 807, cette zone de connexions prévoit accueillir plusieurs
usagers en correspondance, notamment vers et depuis Revenu Québec à l’ouest, ainsi que les Cégeps de
Sainte-Foy et Garneau à l’est. La distance de marche entre la station de Tramway et les arrêts Métrobus est
d’environ 125 m et les usagers emprunteront un nouveau lien piéton aménagé. L’arrêt du Métrobus en direction
ouest se fera en quai-à-quai tandis qu’en direction est, les usagers devront traverser la chaussée.
• Belvédère : au croisement du Métrobus 802 et d’un futur Métrobus 800, cette zone de connexions prévoit
accueillir plusieurs usagers en correspondance, principalement pour effectuer des déplacements entre les
quartiers Saint-Sacrement, Saint-Sauveur, Vanier, Lairet, Vieux-Limoilou, Maizerets et l’axe
René-Lévesque/Laurier. Selon les temps de parcours futurs pour le tramway et les Métrobus, la zone de
connexion 1re Avenue/18e Rue pourrait assurer une partie de ces déplacements. La distance de marche entre
la station de Tramway et les arrêts Métrobus est d’environ 80 m. Tous les mouvements piétons en
correspondance impliquent de traverser au moins trois voies de circulation.
• Grand Théâtre : fin et début de parcours eXpress et réguliers, cette zone de connexions pourrait accueillir des
usagers en correspondance, principalement pour compléter des déplacements entre la colline Parlementaire et
l’axe René-Lévesque/Laurier. La distance de marche entre l’édicule de Tramway et les arrêts d’autobus reste à
préciser.
• Place d'Youville : au croisement de certains parcours eXpress, réguliers et Métrobus, cette zone de
connexions prévoit accueillir plusieurs usagers en correspondance, principalement pour effectuer des
déplacements entre la colline Parlementaire et l’axe René-Lévesque/Laurier à l’ouest, ainsi que l’axe
Couronne/1re Avenue/Henri-Bourassa au nord. La distance de marche entre l’édicule de Tramway et les arrêts
d’autobus reste à préciser et les volumes de correspondances se répartiront entre cette zone de connexion et
celle du Grand-Théâtre.
• Couronne/Charest : au croisement du trambus, cette zone de connexions prévoit accueillir plusieurs usagers
en correspondance afin d’offrir des possibilités de déplacement entre les deux principaux niveaux de service de
transport en commun. La distance de marche entre les stations du tramway et du trambus est d’environ 120 m.
Étant donné la position axiale de la station trambus et de l’implantation latérale est de la station tramway au sud
de la rue Sainte-Hélène, les usagers devront traverser au moins deux voies de circulation.
• 1re Avenue/18e Rue : au croisement du Métrobus 802 et d’un futur Métrobus 800, cette zone de connexions
prévoit accueillir plusieurs usagers en correspondance pour effectuer des déplacements similaires à la zone de
connexion Belvédère, mais aussi pour permettre à plusieurs usagers de l’arrondissement Beauport d’accéder
directement au tramway. La distance de marche entre la station de Tramway et les arrêts Métrobus est de
moins de 100 m. La majorité des mouvements impliquent de traverser au moins une voie de circulation.
• 1re Avenue/41e Rue : au croisement du Métrobus 803 et d’un futur Métrobus 805, cette zone de connexions
prévoit accueillir plusieurs usagers en correspondance pour effectuer des déplacements entre l’axe du
boulevard Lebourgneuf et le tramway. La distance de marche entre la station de Tramway et les arrêts
Métrobus est de moins de 100 m. Tous les mouvements impliquent de traverser au moins une voie de
circulation.
6.1.9.4 Stations
Les stations seront aisément accessibles depuis les quartiers environnants. Véritables points d’attraction, elles
seront facilement identifiables et offriront une grande lisibilité de fonctionnement. Installées environ tous les
650 m, elles renforceront la vie urbaine locale.
Une proximité immédiate de la station à l’égard des générateurs de déplacements est préconisée. La localisation
des stations est d’ailleurs déterminée par l’évaluation des caractéristiques des milieux traversés et est dictée
principalement par :
• la présence de grands générateurs de déplacements : immeubles ou ensembles institutionnels qui sont des
lieux d’emplois, d’études, de services à la population ou de loisirs;
• la densité d’occupation résidentielle ou d’emplois;
• la présence de commerces de destination, particulièrement de biens courants ou semi-courants;
• la possibilité de connexion à d’autres composantes de transport en commun ou à d’autres modes de transport
complémentaires (réseau cyclable, liens mécaniques).
Le tableau 6.1 contient la liste complète des 35 stations de tramway avec certaines informations relatives à
chacune d’elle.
De façon standard, chaque station possède deux quais, soit un quai par direction. Un quai d’une direction peut
être conçu différemment du quai dans l’autre direction, selon les besoins en achalandage, en fonction du réseau
(pôles d’échanges, terminus et zones de connexion) et selon les contraintes du milieu.
La hauteur et la configuration des nez-de-quai sont conçues pour un accès de plain-pied, c’est-à-dire que les
usagers à mobilité réduite pourront embarquer et descendre du véhicule sans assistance particulière, car la
lacune sera d’un maximum de 50 mm horizontalement et verticalement.
Un quai de tramway fait environ 56 m de long, soit 43 m de quai avec deux rampes en bouts de quai d’environ
6,5 m (pente de 5 %) pour personnes à mobilité réduite (PMR).
La largeur du quai est généralement la dimension la plus contraignante, car elle a une incidence sur l’emprise
nécessaire à la réalisation du projet. La typologie de quais utilisée en avant-projet est presque essentiellement
basée sur des largeurs.
Le type de quai retenu se base sur un calcul de capacité mettant en relation la surface effective du quai avec les
projections d’achalandage. Les contraintes d’insertion de la station orientent le choix final du type de quai.
L’espace minimal souhaité correspond à une surface de 0,7 m² par personne en attente et d’un maximum de
49 personnes par mètre par minute en circulation 10. Ce niveau correspond au confort souhaité par l’opérateur de
transport en commun pour les usagers 11.
Le dimensionnement des quais doit ainsi considérer le besoin de standardiser les équipements qui y seront
installés afin de limiter les coûts, accélérer l’installation et faciliter l’entretien. Le principal équipement à
standardiser est l’abri. Généralement dans les climats européens, les conditions hivernales ne sont pas aussi
rigoureuses qu’à Québec et le choix d’un abri en porte-à-faux sans parois vitrées est souvent retenu. Ce type
d’abri peut s’installer facilement sur n’importe quelle largeur de quai, car ses ancrages sont localisés uniquement
sur la partie arrière du quai.Le choix pour Québec fut toutefois d’opter pour des abris à quatre faces qui protègent
du vent et qui peuvent être chauffés. Ces abris sont fixés sur quatre côtés du quai et leur standardisation dépend
de la largeur du quai.
Cette typologie s’applique dans la plupart des situations, toutefois avec une position latérale de la plateforme, le
quai du côté trottoir peut présenter des enjeux d’intégration de l’abri et du trottoir. Dans ces situations, soit l’abri
est placé en arrière-quai afin de laisser un corridor de circulation libre d’obstacles, soit le trottoir passe derrière le
quai. Dans le premier cas de figure, l’abri ne sera pas équipé de portes palières, mais restera accessible par ses
deux accès.
10. Transit Capacity and Quality of Service Manual, 3e édition, chapitre 10 – Station Capacity, LOS C.
11. RTC. Guide de design des infrastructures. Version du 11 janvier 2018, p. 120.
• large :
- largeur de 4 m;
- capacité de 150 personnes;
- abri quatre côtés (3,4 x 25 m);
- possibilité de chauffer l’abri;
• standard :
- largeur de 3,2 m;
- capacité de 100 personnes;
- abri quatre côtés (2,6 x 25 m);
- possibilité de chauffer l’abri.
• contraint :
- largeur de 2,8 m;
- capacité de 90 personnes;
- abri en porte-à-faux uniquement (2,2 x 25 m);
- ne peut pas être chauffé.
• central :
- largeur minimale de 5 m;
- abri quatre côtés (4,4 x 25 m);
- possibilité de chauffer l’abri.
• souterrain :
- caractéristiques : à préciser.
Les stations sont conçues avec une approche de continuité, selon des objectifs et principes uniformes à
l’ensemble du réseau. La conception de stations sur mesure est à éviter afin d’optimiser la compréhension du
réseau, les coûts de construction et l’efficience de l’entretien. Toutefois, les stations doivent s’intégrer à leur
milieu et certains éléments architecturaux seront adaptés au contexte selon une stratégie de design couvrant
l’ensemble du RSTC.
Les quais offriront à la fois des espaces protégés et exposés aux intempéries afin d’offrir une expérience du
transport en commun confortable et flexible selon les saisons. Tous les quais seront ainsi aménagés d’un abri. Le
type d’abri sera modulable selon le type de quai, mais fera partie d’une même gamme d’équipements afin d’en
optimiser les coûts et l’entretien.
Avec un achalandage quotidien d’au moins 300 usagers par jour, un quai pourrait avoir un module chauffé,
c’est-à-dire un abri fermé possédant un système de chauffage avec ventilation assurant la circulation de l’air ainsi
qu’un système de portes palières dont l’ouverture est synchronisée avec les portes du tramway. Avec moins de
300 usagers par jour, un quai sera aménagé d’un abri à quatre faces avec ouvertures pour les accès et les portes
du matériel roulant, ou d’un abri en porte-à-faux pour les quais implantés en milieu contraint. Dans les deux cas,
ces abris ne couvrent qu’une partie du quai. À l’état actuel de la planification, un total de 47 quais tramway
(2/3 du total) sont prévus avec un abri chauffé. Certains quais sont intégrés à un pôle d’échanges ou à un
terminus.
La chaîne de déplacements des usagers entre la rame de tramway et le réseau piéton dans la ville doit transiter
par les stations. L’orientation des passagers sera ainsi supportée par « l’architecture, l’environnement urbain et le
jalonnement [afin de faciliter] la prise d’information nécessaire au choix et à la poursuite d’un itinéraire »12.
L’identification de la station, de la direction et terminus de ligne et les informations pertinentes à l’orientation et
aux déplacements seront adaptés de manière à faciliter l’utilisation du réseau et l’autonomie des usagers.
Sur le long du tracé du tramway, des interventions seront nécessaires sur cinq ouvrages d’art, qui sont localisés à
la figure 6.8.
• Viaduc du Canadien National (CN) : ce dernier est situé sur la 1re Avenue entre la 26e Rue et la rue Godbout.
Cet ouvrage, qui appartient au Canadien National (CN) devra être refait étant donné qu’il n’est pas assez large
pour laisser passer le tramway, les véhicules et les piétons. Les travaux relatifs à cet ouvrage seront réalisés
par le CN.
• Pont sur la rivière Saint-Charles : ce nouveau pont sera situé au sud du pont Drouin, dans le prolongement
de la rue de la Croix-Rouge et de la 4e Rue dans l’arrondissement de La Cité-Limoilou. Cette structure sera
seulement utilisée par le tramway. Elle devrait être de même nature que le pont Drouin existant, c’est-à-dire
« 2 culées avec 2 piles dans la rivière ». L’option d’utiliser le pont actuel est également analysée, ce qui
éviterait la construction d’une nouvelle structure.
12. Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques, décembre 2013. Piéton, usager des lieux
publics : un jalonnement pour tous.
• Viaduc Quatre-Bourgeois/Henri IV : cette structure appartient au ministère des Transports du Québec (MTQ)
et fera l’objet d’une reconstruction par le Ministère, compte tenu de sa dégradation. Le MTQ devra intégrer
dans la conception de ce nouvel ouvrage les spécificités techniques liées au tramway (tracé de voie, structure
de la voie, positionnement des poteaux LAC, cheminement des câbles nécessaires au fonctionnement du
système tramway, etc.).
• Viaduc Quatre-Bourgeois/Duplessis : cet ouvrage appartient également au MTQ et a été refait il y a cinq ans.
Il doit supporter la plateforme du tramway. Une analyse de la structure de cet ouvrage et des hypothèses de
dimensionnement devra toutefois être effectuée pour s’assurer de sa pérennité ainsi que de celle du système
de transport.
• Viaduc Mendel : ce nouveau viaduc est prévu dans le cadre de la construction d’un nouvel axe de 800 m entre
le boulevard du Versant-Nord et le boulevard de la Chaudière, dont une partie implique la construction d’un
nouvel ouvrage d’art (viaduc Mendel). Le début de cette structure sera à environ 120 m à l’ouest du boulevard
Pie-XII près de la ligne de haute tension d’Hydro-Québec. Elle passera au-dessus des voies ferrées existantes.
Elle inclura la construction de la plateforme du tramway, une voie de circulation dans les deux sens située du
côté est pour les automobiles, l’aménagement d’une piste cyclable et un trottoir.
La connexion de l’axe à la hauteur du boulevard de la Chaudière est planifiée de manière à respecter l’entente de
conservation des milieux humides dans ce secteur. Ceci impliquera le redressement du tracé de la rue Mendel
actuelle.
Les objectifs principaux d’un système de transport public sont de desservir les populations dans les meilleures
conditions possible, et au moindre coût. Le tramway étant un système de transport ouvert, il convient de trouver
l’équilibre entre la performance du système de transport et son intégration dans son environnement urbain.
La politique générale d’exploitation se traduit par des objectifs d’exploitation et des critères qui sont pris en
compte pour la conception de la ligne de tramway de la ville de Québec.
La conception du tramway de Québec et son programme d’exploitation propose un système de transport adapté,
progressif, avec une performance élevée, efficace et fiable, d’excellente qualité, le tout pour un coût optimisé.
• répondre à la demande de transport en adaptant l’offre en termes de capacité, horaire et fréquence des
tramways, production kilométrique et itinéraires;
• être aussi flexible que possible pour améliorer l’offre en prévision de la demande future;
• maximiser l’attractivité de la ligne et du réseau structurant de transport dans son ensemble par les actions
suivantes :
• offrir une fréquence entre les trains permettant de transporter le nombre de voyageurs prévu. Pour y parvenir,
les équipements sont définis et dimensionnés afin d’assurer le trafic des tramways avec les intervalles requis et
avec suffisamment de marge d’exploitation (plan de voie, configuration des terminus, stations, de l’accès au
dépôt, des services partiels et de toute autre zone critique);
• garantir cette fréquence nécessaire notamment aux heures de pointe, en définissant et dimensionnant les
installations pour atténuer les effets des retards récurrents, en introduisant des marges d’exploitation sur la
ligne et aux terminus (plan de voies);
• mettre en place l’offre de transport prévue et permettre une variation de l’offre au cours de la journée, à savoir :
- permettre l’insertion et le retrait des tramways entre la ligne et le dépôt sans perturber le service commercial;
- assurer la disponibilité des rames aux endroits prévus, pour l’exploitation et l’entretien;
• permettre d’assurer la meilleure continuité du service en mode dégradé 13. En cas de défaillance technique ou
d’événement particulier, afin de maintenir un service aussi proche que possible du service normal, le système
doit permettre :
- d’exploiter le plus grand nombre de tronçons de ligne possible avec la qualité de service et le niveau de
sécurité requis;
- d’assurer la continuité des voyages en cas d’incident ou de défaillance affectant une section de ligne, en
proposant des itinéraires alternatifs ou des modes de substitution.
- édifiant un réseau global (centres d’entretien, centres de remisage, pôles d’échanges, Parc-O-Bus);
- choisissant un matériel roulant dont les caractéristiques répondent aux hypothèses de demande;
- optimisant le parc de matériel roulant en proposant une vitesse commerciale la plus élevée possible;
- concevant les stations de dimensions adaptées à la longueur du matériel roulant et à l’achalandage estimé;
Les objectifs d’exploitation se traduisent par des critères de performance et de qualité de service qui sont
directement perceptibles par les usagers des transports publics :
• sécurité;
• rapidité;
• régularité;
• confort;
• disponibilité et continuité du service.
Sécurité
Les systèmes de transport en commun concentrent un nombre important de passagers dans les tramways et
dans les stations, ils nécessitent des mesures de sécurité particulières.
13. Mode de fonctionnement d’un système consécutif à une défaillance d’une des composantes
Sont concernés non seulement la gestion des tramways en circulation, mais aussi les mouvements de passagers
lorsqu’ils montent ou descendent des tramways.
Il faut également disposer d’un personnel formé et capable de prendre toutes les mesures requises sur la base
des règles et procédures définies, à la fois dans les conditions normales d’exploitation (mode normal) et en cas
de défaillance technique ou d’un évènement particulier (mode dégradé).
Rapidité
La distance moyenne parcourue pour les déplacements domicile-travail continue d’augmenter dans les grandes
agglomérations. La rapidité des services de transports publics est capitale pour favoriser le report modal.
Parmi les enjeux importants figurent la réduction au maximum des zones de ralentissement, la limitation des
arrêts inutiles aux carrefours routiers grâce notamment à une priorité aux feux bien réglée. Ces éléments
permettent de réduire les temps de parcours sur la ligne et de maximiser l’attractivité du système de transport.
Une réduction des temps de déplacement est aussi à rechercher par une localisation adéquate des stations dans
le tissu urbain, pour un accès rapide et facile, et enfin en offrant un service avec des intervalles de passage
suffisamment courts et réguliers entre les tramways.
Régularité
Le critère de régularité revêt une importance fondamentale pour l'exploitation d’une ligne de transport, car il
conditionne, avec la fréquence, la rapidité et le confort, la qualité de service offerte aux voyageurs et par
conséquent, contribue à faire progresser sa fréquentation.
La constance des intervalles permet un étalement régulier des passagers pendant la période de pointe, et
notamment de l’hyperpointe. Le retard non prévu d’un tramway a tendance à s’accentuer à cause du nombre
important de passagers qui attendent le tramway retardé à chaque station. Un tel retard génère une perturbation
qui se propage sur la ligne entière, et peut avoir un impact sur l’autre sens de circulation lorsque le tramway
arrive au terminus avec un retard qui ne peut être compensé par le temps de battement prévu.
Les actions de régulation ont pour objectif de s’opposer à ces phénomènes de prise de retard en essayant de les
contenir au maximum et de rester transparentes pour les voyageurs.
Les actions de régulation consistent principalement à maintenir entre les tramways un intervalle aussi régulier et
aussi proche que possible de l'intervalle théorique.
Confort
Le confort des tramways, stations et du système de transport en général est un facteur qu’il ne faut pas négliger,
car il a un fort impact sur l’attractivité de la ligne et du réseau.
• l’aspect des stations, dont les proportions, l’esthétique, la configuration fonctionnelle, les couleurs, et même la
musique de fond éventuelle, sont harmonieuses et cohérentes;
• des stations et des tramways adaptés aux variations des températures et aux conditions hivernales;
• les équipements d’information voyageurs et la configuration des espaces : tous les facteurs environnementaux
doivent montrer aux passagers que le système de transport est facile à utiliser et doivent faire que les
passagers se sentent à l’aise :
- avant de monter dans les tramways, les passagers doivent avoir accès à toutes les informations nécessaires
à leur trajet. Les plans doivent donner une présentation simple et claire des lignes, identifier les stations, et
donner des informations sur les points de correspondance avec les autres lignes ou les autres modes de
transport. Des informations concernant les horaires, les titres de transport et les tarifs doivent également être
mis à la disposition du public;
- le déplacement des passagers est facilité par une signalisation simple et efficace des directions et des
cheminements, et l’utilisation de systèmes d’information visuels et sonores;
- en station et dans les tramways, l’information dynamique pour les passagers doit permettre de diffuser des
instructions d’intérêt général ou des informations liées à des perturbations ou événements spécifiques
affectant l’exploitation, ainsi que des informations concernant les horaires, la marche des tramways sur la
ligne ou les informations concernant d’éventuelles perturbations; les horaires de départs en temps réel des
lignes principales en correspondance;
• les caractéristiques générales des tramways : les véhicules sont conçus avec des espaces et des sièges
confortables. Le niveau sonore doit être aussi faible que possible, les rames sont bien ventilées, chauffées
l’hiver et climatisées lors des grandes chaleurs, et équipées d’un système d’annonce sonore et visuel;
• le niveau de confort pour le tramway de Québec a été fixé à 3,3 personnes par mètre carré dans des conditions
normales d’exploitation. Avec ce niveau de confort, les rames pourront accueillir 260 voyageurs aux heures de
pointe. En cas d’exploitation en mode dégradé ou d’événements spéciaux, la capacité des rames peut être
augmentée;
• une bonne intégration et coordination avec les autres modes de transport public (Métrobus, trambus) en
développant notamment les pôles d’échanges multimodaux le long de la ligne;
Par ailleurs, la propreté contribue à donner aux passagers un sentiment de confort et de sécurité, renforçant le
sentiment de confiance dans le système de transport en commun. La propreté concerne l’intérieur et les abords
des stations, l’intérieur des tramways, ainsi que tous les infrastructures et équipements. Tous les éléments du
système de transport sont propres, en bon état et sans mauvaise odeur.
• des moyens utilisés pour que les stations restent propres (poubelles, etc.);
• du produit d’entretien utilisé, qui doit pouvoir nettoyer efficacement et rapidement, sans odeur désagréable pour
les passagers;
La continuité du service de transport public s’appuie sur la capacité du système de transport à garantir, en toutes
circonstances et partout sur le réseau, le respect des objectifs opérationnels (offre de transport et qualité de
service).
Toute installation et tout équipement est susceptible d’être temporairement ou partiellement indisponible. Pour
chaque cas d’indisponibilité, un plan de rétablissement est défini. Le mode dégradé correspondant permet de
compenser, partiellement ou totalement, l’indisponibilité du système de transport. La performance du système en
mode dégradé doit être stable et doit couvrir toute la durée de l’incident jusqu’à sa résolution.
La défaillance d’un sous-système ne doit ni interrompre l’exploitation de la ligne entière ni mener à une perte des
fonctionnalités essentielles relatives à la performance normale en service commercial. Les interfaces entre les
autres sous-systèmes ou systèmes sont maintenues, tout en s’assurant de la validité des informations
transmises.
• des installations et équipements capables de limiter le temps d’indisponibilité qui ne satisfait pas les objectifs
opérationnels;
• de l’organisation de l’exploitation et de l’entretien afin de mettre en place un plan de remise en état aussi
efficacement et rapidement que possible.
Le schéma d’exploitation actuellement envisagé pour le tramway de Québec inclut une ligne courte de 17 km
reliant le terminus Le Gendre au pôle d’échanges Saint-Roch ainsi qu’une ligne longue de 23 km parcourant
l’ensemble du tracé entre le terminus Le Gendre et le terminus Charlesbourg. En heure de pointe, chaque ligne
offrira des départs aux 8 minutes, ce qui génère un tronc commun avec des départs aux 4 minutes entre le
terminus Le Gendre et le pôle Saint-Roch.
La figure 6.9 présente le plan d’exploitation, qui localise les tronçons de la ligne longue, les tronçons de la ligne
courte, les tronçons du tronc commun, la section en site banal, le haut-le-pied, les deux Centres d’entretien et
d’exploitation (CEE) et les deux arrières-gares.
Afin d’assurer des intervalles constants dans le tronc commun, le terminus Le Gendre et le pôle Saint-Roch
devront réguler les départs, notamment avec une arrière-gare conçue à cette fin. Le terminus Charlesbourg devra
également être équipé d’une arrière-gare pour assurer le retournement des rames, mais également pour réguler
les départs selon la fréquence prévue.
Contrairement au site propre où le tramway est seul à circuler dans sa voie, le site banal correspond à une
circulation mixte entre le tramway et les autres véhicules routiers. Ce mode est utilisé dans les situations où
l’espace disponible est très contraint. On y retrouve généralement une voie de circulation dans chaque sens avec
une séparation, continue ou ponctuelle, rendant impossible l’action de doubler et pour lequel on assure la priorité
d’accès du tramway en faisant en sorte que la circulation soit dégagée devant. Ceci s’effectue quasi
naturellement grâce au blocage en station des voitures derrière le tramway à l’arrêt ainsi qu’à l’ajout de feux de
circulation en amont et en aval du site banal pour prioriser les opérations du tramway.
14. La description du site banal est tirée du livrable 1.1 – Projet de référence – Étude de faisabilité technique du tramway de Québec et
Lévis, 2012.
Certains segments du tracé pourraient être en site banal. C’est le cas notamment d’un tronçon d’environ 250 m
sur le boulevard René-Lévesque Ouest entre l’avenue Le Normand et la rue du Parc-Gomin, où la présence de
deux cimetières de part et d’autre de l’axe ne permet pas d’élargir l’emprise suffisamment pour y insérer une
plateforme du tramway en site propre avec des voies de circulation automobile.
Photo 6.12 Secteur des cimetières entre l’avenue Le Normand et la rue du Parc-Gomin
Le tramway disposera d’un système d’aide à l’exploitation et à l’information aux voyageurs (SAEIV). En plus de
répondre aux attentes actuelles de la clientèle en fournissant de l’information en temps réel, de tels systèmes
sont nécessaires pour assurer la régulation du service dans toutes les conditions. Le poste de commande et de
contrôle (PCC) assurera la gestion en temps réel (contrôle, régulation et commande) de l’exploitation du réseau
et de l’alimentation électrique.
Le projet de tramway prévoit le déploiement de deux Centres d’entretien et d’exploitation (CEE). Ces CEE doivent
être situés le plus près possible des deux terminus afin d’éviter les déplacements improductifs entre la fin/début
de la ligne.
Le CEE principal est situé dans la partie ouest du tracé. Ce CEE dispose de toutes les fonctionnalités
nécessaires pour l’exploitation et l’entretien du système de tramway. Ce centre regroupe l’ensemble des fonctions
organisationnelles pour effectuer l’entretien véhiculaire, les systèmes et les bâtiments. Le site privilégié pour
l’implantation du CEE principal se trouve sur la rue Mendel, à proximité de la fin de ligne ouest. Le site pour le
CEE principal sera circonscrit par la plateforme du tramway et la rue Mendel à l’est, par deux terrains faisant
l’objet d’une entente de compensation écologique au sud et à l’ouest, et par la prolongation de la rue Louise-Fiset
projetée au nord.
Le CEE secondaire est situé dans la partie est du tracé dans une emprise désaffectée d’Hydro-Québec au sud de
la 41e Rue. Ce second CEE est essentiellement requis pour minimiser les parcours haut-le-pied. Il ne recrée donc
pas toutes les fonctionnalités, mais doit permettre le remisage et l’entretien journalier du matériel roulant.
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LÉVIS
Date : 10 octobre 2019
Fichier : RST_TW_EIE_6_9_plan_exploitation.mxd
Fleuve Saint-Laurent
Système de projection cartographique : NAD 83 MTM 7
Source : Ville de Québec, 2019
Régulation du trafic
La régulation du trafic, essentielle pour une exploitation dans de bonnes conditions de la ligne ou du système, se
traduit par :
• la réaction rapide des agents responsables de la régulation, avec pour objectif les impératifs de sécurité;
• l’optimisation de la capacité du système de transport, qui est liée à la régularité des tramways.
La régulation du trafic nécessite donc des systèmes d’information en temps réel, qui permettent d’identifier et de
localiser les tramways sur la ligne, ainsi que des moyens d’intervention efficaces, afin de limiter les effets des
perturbations.
Les mesures prises pour réguler les tramways aux terminus sont indispensables, car elles permettent de contenir
les perturbations à un seul sens de circulation.
Elles affectent le temps de battement disponible au terminus afin de gérer les causes de perturbation les plus
communes, ainsi que le nombre de tramways en exploitation (annulations de tramways pour réduire le retard).
L’objectif est de s’assurer que lorsque les tramways quittent le terminus, les intervalles sont les plus réguliers
possible, et le plus proche possible des intervalles théoriques.
Dans l’éventualité où un tramway serait supprimé ou ajouté, le régulateur du PCC rentre les modifications dans le
système d’aide à l’exploitation et un algorithme fixe les nouvelles heures de départ sur la base des intervalles
prévus à ce moment.
Le temps de battement dépend de la configuration des voies en terminus. Il varie proportionnellement au nombre
de positions disponibles pour le retournement des tramways.
Vitesse de circulation
La vitesse maximale en ligne est fonction du profil et est limitée dans les courbes. La vitesse du tramway sera
limitée à 50 km/h le long du tracé. Sur le secteur Pie-XII et les sections souterraines, il est envisagé une vitesse
de circulation pouvant atteindre les 70 km/h. En marge de ces vitesses, les vitesses de circulation dépendront de
la configuration du tracé de voie notamment dans les courbes où la vitesse sera réduite.
Les entrées en carrefours routiers et en station voyageurs se feront à une vitesse de 30 km/h.
Par ailleurs, il est précisé que le tramway étant un système de transport ouvert et évoluant dans un espace urbain
le principe de la marche à vue s’applique. À ce titre, les conducteurs adapteront la vitesse de circulation des
rames à l’environnement rencontré.
Intervalle de passage
À ce stade de la conception, il est envisagé une fréquence de passage de 4 à 8 minutes aux heures de pointe.
Cependant, comme déjà mentionné, le système sera conçu pour être en mesure d’offrir une fréquence de 3 à
6 minutes.
Les intervalles de passage des rames en dehors des heures de pointe seront adaptés en fonction de
l’achalandage des différentes périodes de la journée sans excéder une fréquence supérieure à 15 minutes
(4 passages par heure et par direction).
En cas d’incident, une exploitation temporaire de type service provisoire peut être mise en place, en utilisant
uniquement la section de ligne non affectée. Cette méthode permet à l’exploitant de maintenir une capacité de
transport quasiment normale sur les sections de ligne toujours en exploitation.
En dehors des heures d’exploitation, un régulateur est présent en permanence au PCC notamment pour la
gestion de l’énergie traction et de la coupure d’urgence.
Pendant l’interruption de l’exploitation commerciale, les opérations d’entretien nécessitant notamment une
consignation électrique ou des interventions au niveau de la plateforme tramway peuvent être réalisées.
• tous les mouvements de tramways en service commercial sont interrompus. Les véhicules qui circulent sont
des véhicules d’entretien ou des tramways d’essai ayant reçu une autorisation spéciale du PCC;
• l’alimentation en énergie de traction est toujours active, sauf si des opérations d’entretien nécessitant une
consignation de l’alimentation électrique de traction sont en cours dans certaines zones spécifiques de la ligne;
• afin d’économiser de l’énergie, la lumière des stations est réduite. Néanmoins, pour des raisons de sécurité une
luminosité minimale doit être maintenue;
• la signalisation fixe et les équipements de télécommunication restent alimentés;
• le dépôt est ouvert et alimenté en énergie, avec du personnel, et le responsable du centre d’entretien a la
charge de coordonner les activités d’entretien (tramways, voies, systèmes).
Les stations souterraines feront l’objet d’une inspection à pied d’œuvre par du personnel d’exploitation afin de
vérifier que l’ensemble des voyageurs a quitté les lieux. Les accès à ces stations seront fermés en dehors de
l’exploitation commerciale.
Le plan de voie définit les mouvements possibles des rames de tramway sur l’ensemble de la ligne. Pour les
besoins de l’exploitation, des manœuvres nécessitent des changements de voie réalisés via des équipements
appelés appareils de voie.
• en ligne sur les voies principales pour les services provisoires à mettre en place lors d’incident engendrant une
exploitation en mode dégradé;
• aux terminus pour les retournements des rames;
• au niveau des zones d’entrée/sortie des CEE pour les mouvements de rames entre la ligne courante et les
CEE;
• dans les CEE pour la circulation des rames entre les différentes voies.
Terminus Charlesbourg
Le terminus 76e Rue doit permettre le retournement des tramways en conditions normales d’exploitation
conformément à la fréquence de passage prévue dans ce terminus. Il est souhaitable que le retournement puisse
également se faire en passant par l’avant-gare pour permettre d’absorber les retards. La faisabilité de ce point
devra être évaluée lors des études de conception notamment au regard des contraintes d’insertion urbaine.
Il est également envisagé de prévoir une position de garage en arrière-gare pour entreposer temporairement des
rames.
Terminus Le Gendre
Ce terminus sera le terminus principal de la ligne, tous les tramways en exploitation y passeront, il devra être
capable d’absorber la fréquence maximale prévue pour la ligne. De plus, il est positionné à proximité immédiate
du CEE.
Une position de garage en arrière-gare est prévue pour stocker temporairement des rames.
Dans les conditions nominales d’exploitation, il est préférable de faire les retournements des trains en arrière-
gare, car cela facilite la descente et la montée des passagers (les quais d'arrivée et de départ sont différents). En
mode dégradé (ligne rouge sur la figure 6.10), le retournement peut se faire en avant-gare pour réduire le temps
de cycle.
Pour tenir compte d’un niveau moindre d’achalandage entre le pôle Saint-Roch et le terminus de la 76e Rue d’une
part et pour permettre de la flexibilité dans l’exploitation de la ligne, il est prévu la mise en place d’un terminus
partiel au niveau du pôle Saint-Roch.
Au niveau de ce terminus partiel à l’heure de pointe, un train sur deux provenant du terminus Le Gendre
effectuera un retournement. La fréquence d’exploitation entre Le Gendre et Saint-Roch sera donc doublée par
rapport à celle entre Saint-Roch et la 76e Rue.
La localisation des appareils de voie le long de la ligne pour le service provisoire est choisie de sorte que la ligne
puisse être en partie exploitée en cas de perturbation. Le positionnement du service provisoire est stratégique et
doit être fait en fonction des contraintes d’insertion, du schéma d’alimentation électrique de la ligne (position des
sous-stations de redressement), des correspondances avec les autres modes de transport et du profil de charge
de la ligne. Les services provisoires sont usuellement placés aux stations de correspondance, ou aux stations
avec la plus forte demande. Les appareils de voie doivent aussi permettre d’isoler des sections de ligne où des
événements et/ou des incidents ont le plus de probabilité de se produire.
L’implantation des services provisoires de la ligne de tramway de Québec tiendra compte de ces principes.
Figure 6.11 Principes de retournement des rames au niveau des services provisoires
La liaison ferrée entre les CEE et la ligne est communément appelée zone d’injection/retrait. Il est prévu deux
CEE pour le projet, les rames sont donc successivement injectées aux terminus au fur et à mesure de la montée
en charge de la ligne. De la même manière, les rames sont retirées au fur et à mesure de la décharge de la ligne.
Les tramways disposent de trois types de systèmes d’information qui permettent de diffuser en temps réel, de
façon visuelle et sonore, les informations principales du service en cours pour les voyageurs :
• information fixe : des espaces dédiés à l’intérieur du tramway sont à l’affichage des plans de ligne, à la
signalétique liée à l’utilisation du tramway, à l’affichage de publicité, etc.;
• information dynamique visuelle située à l’intérieur et à l’extérieur du tramway :
- à l’extérieur du tramway et sur les côtés, des afficheurs en girouette indiquent le numéro de la ligne, la
destination et le type de service (avec voyageurs, sans voyageurs, partiel, etc.);
• information sonore sous forme d’annonces enregistrées indiquant la destination du tramway et le nom de la
prochaine station.
Les tramways sont équipés de deux types de vidéosurveillance; d’un système de vidéosurveillance extérieur qui
permet au conducteur depuis les écrans dédiés de sa cabine d’observer les mouvements aux abords du tramway
en circulation (« rétro vision ») et lors de l’échange voyageur et du dégagement du quai (« surveillance
d’accès »).
Toutes les caméras enregistrent en continu. L’enregistrement de chaque caméra porte la date, l’heure, le numéro
du tramway et le numéro de la caméra. Les flux vidéo sont déchargés de la rame à chaque passage de la rame à
un CEE. L’enregistrement est ensuite, conservé pendant une durée déterminée et consultable sur demande
(notamment des services policiers). À l’issue de cette durée, les enregistrements ne sont pas conservés.
Par ailleurs, les véhicules disposeront d’interphone permettant aux usagers de dialoguer avec le conducteur et/ou
le poste de commande et de contrôle (PCC) en cas de situation d’urgence.
Pour assurer, dans de bonnes conditions, le mouvement des tramways et le fonctionnement des équipements
d’exploitation, la ligne du tramway doit disposer d’un réseau d’alimentation et de distribution d’énergie de traction
sûr et fiable.
Le réseau d’énergie est conçu de telle sorte que la défaillance d'un des équipements électriques ne peut
entraîner une perturbation immédiate de l'exploitation.
Pour se déplacer, le tramway a besoin d’une alimentation en courant continu de 750V qu’il capte sur la Ligne
aérienne de contact (LAC) par l’intermédiaire de son pantographe.
Pour alimenter la ligne aérienne de contact (LAC) en énergie, des « sous-stations traction » (SST) sont installées
tout au long de l’itinéraire. Elles assurent la transformation de l’énergie alternative fournie par Hydro Québec en
750V continu. Elles définissent le découpage de la ligne en sections et sous-sections électriques. Le bâtiment de
la SST abrite également un transformateur auxiliaire de basse tension destiné à l’alimentation des équipements
de basse tension de la SST, des équipements de la ligne, des stations voyageurs et de la signalisation.
Le dimensionnement des SST et leur nombre sont à définir en prenant en compte les hypothèses suivantes :
En cas de défaillance des sous-stations des CEE, une réalimentation avec ou sans délestage depuis les
sous-stations encadrantes est prévue.
6.2.9 Signalisation
En voie courante
Un tramway en site urbain circule en « marche à vue » (comme un autobus); le conducteur doit considérer en
permanence la distance d'arrêt nécessaire entre le véhicule qui le précède, ou un obstacle, quelles que soient les
conditions extérieures (intempéries, jour, nuit, profil de voie, etc.). Aucune signalisation ne lui fournit d’information
sur l'état d'occupation de la voie.
Dans ce mode de conduite, la sécurité dépend donc de l'appréciation du conducteur, la distance d'arrêt étant
fonction de la vitesse, des performances au freinage du matériel roulant et du profil de la voie. Au chapitre 9, la
section 9.3.2.8 traite en détail de l'aspect de sécurité.
Dans les zones de manœuvre, la marche à vue se révèle insuffisante pour gérer les mouvements de train
incompatibles. Dans les zones complexes où plusieurs itinéraires sont possibles (entrées/sorties atelier/remisage
ou les terminus), il est nécessaire d’implanter une signalisation ferroviaire pour protéger les circulations des
tramways.
Dans les sections souterraines, la visibilité des conducteurs étant réduite, la signalisation ferroviaire permet de
gérer les espacements entre les trains afin d’éviter les rattrapages.
Ainsi, les trains ne peuvent s’engager et quitter la station que si la zone protégée suivante est libre. La zone
protégée, aussi appelée canton, correspond à l’inter station et la station suivante.
Les conducteurs disposent de l’information s’ils sont autorisés ou non à quitter la station par des signaux
lumineux.
La signalisation lumineuse de trafic permet de gérer les mouvements de l’ensemble des usagers de l’espace
public (tramway, véhicules routiers, piétons, cyclistes).
Au niveau de chaque traversée routière, pour éviter les conflits avec les tramways, les véhicules routiers, les
piétons et les cyclistes, une signalisation spécifique dite signalisation lumineuse de trafic, autorisera ou interdira
le franchissement de la voie routière par un tramway. Les feux sont commandés par les contrôleurs de carrefours
routiers, les appels de passage et de libération étant réalisés par une détection du tramway. Les signaux à
destination des conducteurs de tramway ont un aspect et une couleur différents aux signaux de voie routière afin
d’éviter d’être confondus par le trafic routier.
Afin d’assurer une bonne qualité de service, le système de signalisation lumineuse de trafic détecte un tramway
en approche d'une intersection signalisée sur un ou plusieurs points de détection de manière à déterminer son
délai d'approche à l'intersection concernée. La détection doit permettre un recalage en fonction des conditions de
circulation et prendre en compte les perturbations éventuelles pouvant retarder l'arrivée du tramway à
l'intersection.
Au niveau des carrefours traversants, les piétons seront guidés dans leur cheminement avec des signaux leur
permettant de savoir s’ils sont ou non autorisés à franchir les voiries et la plateforme tramway. Des systèmes
audios pourront permettre aux personnes à mobilité réduite d’être guidées dans leur déplacement.
Les aménagements urbains au niveau de ces carrefours seront conçus de telle sorte à privilégier la sécurité des
piétons et des cyclistes.
Tout au long du tracé, des traversées de la plateforme tramway seront aménagées en dehors des carrefours
traversants pour éviter les traversées non contrôlées des piétons. Ces traversées piétonnes seront soit
signalisées avec des panneaux de jalonnement, soit protégées par de la signalisation lumineuse si le flux piéton
de la zone est conséquent. Au niveau de ces traversées, il est à noter que le tramway aura toujours la priorité de
passage, et ce, afin de garantir les temps de parcours.
L’exploitation de la ligne du tramway est contrôlée et supervisée depuis le poste de commande et de contrôle
(PCC).
L’exploitation du RSTC sera effectuée depuis un PCC intégré localisé sur le site de Lebourgneuf.
Le PCC inclura des murs d’images, des postes opérateurs et superviseurs pour assurer l’exploitation de la ligne
tramway, des lignes trambus et autobus du RTC.
Les opérateurs d’exploitation auront pour mission d’assurer l’exploitation de la ligne depuis le PCC en s’appuyant
sur :
• le sous-système SAEIV15 (commun à tous les modes) pour piloter la régularité de l’exploitation et informer les
voyageurs en station;
• la gestion technique centralisée (GTC) qui permet de superviser l’ensemble des systèmes déployés le long de
la ligne :
Le PCC inclura également des salles dédiées à la formation des opérateurs, des facilités de rejeu de situation et
une salle de crise.
• le suivi en temps réel de l’exploitation des lignes de transport en commun par le personnel d’exploitation
(régulateur PCC, conducteur, etc.) afin de maintenir la qualité de service du réseau;
• le suivi en temps différé des données d’exploitation pour des fins de statistique dans l’optique d’analyses des
incidents d’exploitation ou d’amélioration continue de la qualité de service;
• l’information des usagers du réseau de transport en temps réel par des écrans d’information à bord des
véhicules ou de bornes d’information au niveau des stations voyageur.
Dans le cadre de l’exploitation du futur réseau structurant de transport en commun, il est nécessaire de déployer
les réseaux de télécommunication suivants :
• réseau fixe (réseau multiservices) : il s’agit du réseau filaire déployé au sol permettant d’interconnecter les
équipements fixes le long du tracé et dans les CEE afin d’échanger des données entre ces équipements. Ce
type de réseau est usuellement porté par des fibres optiques déployées le long des lignes de transport;
• réseau mobile : il s’agit du réseau radio, permettant la communication entre les différents agents d’exploitation
et d’entretien ainsi que les échanges des données entre les équipements sol et les équipements mobiles
(matériel roulant et équipements embarqués comme le SAEIV). Le RSTC s’appuiera sur le réseau radio Tetra
de la Ville de Québec en cours de déploiement;
• interphonie : l’interphonie met en relation deux usagers sans choix possible de destinataire. Des interphones
seront déployés sur les quais des stations permettant à un voyageur de communiquer avec un opérateur du
PCC en cas de situation d’urgence.
Afin d’assurer l’information et la sécurité des voyageurs et des agents d’exploitation, les sous-systèmes suivants
seront déployés en ligne et dans les CEE :
• sonorisation : la sonorisation est la mise à disposition par le biais de haut-parleurs d’informations sonores, à
destination des passagers au niveau des stations voyageurs ainsi qu’à destination des équipes d’exploitation et
d’entretien dans les espaces non accessibles au public comme les CEE. Au niveau des stations voyageurs, le
volume des annonces pourra être adapté en fonction du niveau sonore de l’environnement des stations de telle
sorte à ne pas occasionner de gêne pour les riverains;
• vidéosurveillance : la vidéosurveillance permet de visualiser, au moyen d’images captées par des caméras
réparties le long du tracé, les activités au niveau de points spécifiques. Elle permet d’assurer une fonction
exploitation (ex. : surveillance de la congestion au niveau d’un carrefour), une fonction de rejeu d’incident
(ex. : à la suite d’une agression à bord d’une rame, à la suite d’un accident en ligne), ou une fonction de
sécurité (ex. : surveillance d’un distributeur de titres de transport, de la porte d’un local technique, des accès
aux tunnels);
• contrôle d’accès : le contrôle d’accès vise à filtrer les utilisateurs autorisés à accéder à une zone donnée. Il
peut, par exemple, être basé sur un système d’insignes.
Billetique
Pour la mise en place du RSTC avec l’ajout des modes tramway et trambus, le système OPUS actuel sera
reconduit et étendu au tramway et au trambus. Une mise à niveau et une intégration des fonctionnalités
nécessaires à l’exploitation d’un tramway seront alors nécessaires.
• maintenance corrective :
- maintenance palliative : action qui permet de rétablir une situation de fonctionnement provisoire suite à une
défaillance;
- maintenance curative : action qui permet de corriger de manière définitive une défaillance;
• maintenance préventive :
• niveau 1 : réparations simples prévues par le constructeur au moyen d'éléments accessibles sans aucun
démontage ou ouverture de l'équipement ou échanges d'éléments consommables accessibles en toute
sécurité, tels que voyants ou certains fusibles, etc. Ce type d'intervention peut être effectué sur place, sans
outillage et à l'aide des instructions d'utilisation. Le stock de pièces consommables nécessaires est très faible;
• niveau 2 : dépannages par échange standard des éléments prévus à cet effet et opérations mineures de
maintenance préventive, telles que graissage ou contrôle de bon fonctionnement. Ce type d'intervention peut
être effectué par un technicien habilité de qualification moyenne, sur place, avec l'outillage portable défini par
les instructions de maintenance, et à l'aide de ces mêmes instructions;
• niveau 3 : identification et diagnostic des pannes, réparations par échange de composants ou d'éléments
fonctionnels, réparations mécaniques mineures et toutes opérations courantes de maintenance préventive
telles que réglage général ou réalignement des appareils de mesure. Ce type d'intervention peut être effectué
par un technicien spécialisé, sur place ou dans le local de maintenance, à l'aide de l'outillage prévu dans les
instructions de maintenance ainsi que des appareils de mesure et de réglage, et éventuellement des bancs
d'essais et de contrôle des équipements;
• niveau 4 : tous les travaux importants de maintenance corrective ou préventive à l'exception de la rénovation et
de la reconstruction. Ce niveau comprend aussi le réglage des appareils de mesure utilisés pour la
maintenance, et éventuellement la vérification des étalons de travail par les organismes spécialisés. Ce type
d'intervention peut être effectué par une équipe comprenant un encadrement technique très spécialisé, dans un
atelier spécialisé doté d'un outillage général (moyens mécaniques, de câblage, de nettoyage, etc.) et
éventuellement des bancs de mesure et des étalons de travail nécessaires, à l'aide de toutes documentations
générales ou particulières;
L’entretien du système de transport du tramway fait appel à cinq familles de disciplines techniques qui sont les
suivantes :
La nature des activités regroupées dans chacune de ces familles est expliquée dans les lignes suivantes.
Matériel roulant
L’entretien du matériel roulant fait appel à différentes expertises pour assurer le bon fonctionnement des
véhicules et un service optimal.
• mécanique;
• électronique;
• carrosserie;
• électricité de puissance.
Ces activités d’entretien sont réalisées au centre d’entretien et d’exploitation (CEE) principal. L’atelier du CEE
comporte des aménagements spécifiques, notamment des voies sur fosse et des passerelles pour accéder
au-dessous et en toiture des véhicules.
Des moyens de maintenance adaptés aux activités sont implantés ici : petits ateliers de maintenance, aires de
stockage, lignes de levage, reprofilage des roues des tramways, locaux sociaux pour les opérateurs, bureaux,
etc.
Par ailleurs, une station-service et une machine à laver sont utilisées pour l’entretien courant du matériel roulant.
L'objectif de la station-service est de fournir une zone équipée de l'ensemble des installations et espaces
nécessaires permettant la réalisation des opérations suivantes :
• l'inspection journalière des organes de roulement et des équipements de toiture des trains;
• le remplissage des sablières avant le passage à la machine à laver;
• le remplissage des lave-vitres des tramways.
La machine à laver est généralement située à la suite de la station-service. Le nettoyage renforcé des rames est
effectué sur cette voie.
Photo 6.13 Station-service Photo 6.14 Voies sur fosse Photo 6.15 Machine à laver
Informatique et électronique
L’exploitation de la ligne de tramway requiert l’utilisation d’un ensemble de systèmes informatiques qu’il convient
d’entretenir. Parmi ces systèmes, nous pouvons mentionner les suivants :
• signalisation ferroviaire;
• signalisation routière tricolore;
• systèmes de supervision;
• systèmes d’aide à l’exploitation et information voyageurs;
• vidéosurveillance;
• équipements du poste de commande centralisé et de contrôle;
• gestion de la maintenance assistée par ordinateur.
Ces systèmes sont indispensables à l’exploitation du tramway et revêtent pour certains des enjeux de sécurité
pour les voyageurs. Il convient donc de mobiliser une équipe d’entretien spécialisée dans le domaine
informatique et électronique qui connaisse très bien l’environnement de travail de ces systèmes. Souvent, ces
systèmes sont entretenus par les fournisseurs qui les installent.
Électrique et électromécanique
Le système tramway étant propulsé à l’énergie électrique, un réseau de distribution partant des sous-stations
électriques raccordées à Hydro-Québec et alimentant la caténaire permet de véhiculer l’électricité jusqu’aux
rames. La tension d’alimentation est de 750 VCC. D’autres systèmes électriques sont requis pour le bon
fonctionnement de la ligne de tramway, comme l’éclairage en station, les systèmes de ventilation en tunnel, les
équipements divers (pompes de relevage, escaliers mécaniques, ascenseurs, etc.) ou les équipements des
ateliers.
L’entretien de ces systèmes fait appel à des compétences en courant fort (tension élevée, 750 VCC et plus)
nécessitant des habilitations électriques et des restrictions d’accès et des courants faibles (moins de 750 VCC)
généralement plus courantes sur le marché de l’emploi.
Infrastructure civile
De par la nature de l’infrastructure construite pour les besoins de l’exploitation du tramway, un entretien courant
sera requis pour les ouvrages suivants :
• bâtiments;
• voie ferrée;
• drainage;
• ouvrages d’art et tunnels;
• stations;
• bordures, voirie et réseaux divers;
• mobiliers urbains.
Cet entretien consiste à vérifier la bonne tenue des ouvrages aux intempéries, à l’exploitation des rames et à la
sécurité du public. Des exemples types peuvent être le récurage du système de drainage de la voie ferrée pour
éviter que des feuilles mortes obstruent les conduites, le recèlement d’une bordure qui s’est déchaussée ou bien
le remplacement d’une barrière qui a été accidentée.
Autres
Les autres activités d’entretien ont un caractère plus courant. Nous pouvons notamment citer notamment les
éléments suivants :
6.3.4 Déneigement
La ville de Québec est bien connue pour ses conditions hivernales. Elle reçoit près de 303,4 cm de neige en
précipitation moyenne annuelle (405 cm en 2018-2019).
Par conséquent, l’insertion du tramway doit être conçue afin d’intégrer un entretien hivernal en adéquation avec le
niveau de sécurité et de fonctionnalité actuel selon la politique de déneigement de la Ville de Québec. Ce niveau
de performance de l’entretien est appliqué à l’ensemble des infrastructures de déplacements (voies de circulation
et trottoirs) présents sur les artères qui seront réaménagées pour accueillir le tramway.
La conception de la plateforme de tramway devra prendre en compte les façons de faire relatives aux opérations
de déneigement. Ces opérations sont effectuées en deux étapes majeures, à savoir :
• le déblaiement de la neige présente sur la plateforme du tramway vers une zone de stockage située hors
plateforme ou sur la chaussée adjacente;
• l’enlèvement de la neige accumulée sur la chaussée ou dans l’espace qui y est dédié.
Le déblaiement de la neige de la plateforme se fera dans chaque direction du tramway en accord avec les
pratiques existantes de déneigement de la chaussée de circulation. De manière générale, la plateforme du
tramway sera déneigée en priorité par des véhicules de type rail/route dont la gratte sera dimensionnée pour
dégager la plateforme du tramway. Cela se fera de manière à ce que les voies empruntées par les automobilistes
ne soient pas encombrées par la neige provenant de la plateforme.
Comme mentionné à la section 6.1.7.3, il y a deux grands types d’insertion de la plateforme tramway :
• l’insertion dite axiale où la plateforme du tramway est localisée au centre de la chaussée entre les voies de
circulation situées de part et d’autre (figure 6.4) : d’une manière générale, pour l’insertion axiale, le
déneigement visera à transférer la neige de la plateforme vers la chaussée qui sera dimensionnée en
conséquence. Le déblaiement de la neige de la plateforme du tramway se fera dans une direction en accord
avec les pratiques existantes de déneigement des voies de circulation. Une coordination sera assurée entre les
opérations de déblaiement de la plateforme et celle des voies de circulation, simultanément, afin de nuire le
moins possible aux déplacements;
• l’insertion dite latérale où la plateforme du tramway est localisée d’un seul côté entre la chaussée et le trottoir
(figure 6.5) : en insertion latérale le déneigement visera à transférer la neige de la plateforme vers la droite
dans une surface de stockage aménagée spécifiquement entre la plateforme et le trottoir pour y accueillir
l’andain de neige temporaire.
Les opérations d’enlèvement de la neige seront réalisées d’une manière similaire aux façons de faire existantes
en faisant circuler une souffleuse à l’endroit de l’andain de neige et un camion de transport. Les opérations
d’enlèvement de la neige seront réalisées à l’intérieur des heures actuelles d’opération de déneigement et en
l’absence de circulation de tramway. Des opérations pourraient être plus fréquentes dans les milieux contraints
où l’espace pour accumuler la neige est plus restreint. Les véhicules de déneigement seront amenés à circuler à
certains endroits sur la plateforme afin de réaliser un déneigement de qualité.
Les véhicules chargés de collecter la neige accumulée sur la chaussée pourront être amenés à chevaucher la
plateforme (dans le cas de voirie étroite). La plateforme devra être dimensionnée en intégrant les charges liées à
la circulation de ces engins de déneigement pour garantir la pérennité des revêtements de la plateforme tramway.
L’infrastructure du tramway implique également un entretien particulier selon ses spécificités techniques au
même titre que le réseau routier a des particularités d’entretien hivernal comme le dégagement des puisards, des
bornes-fontaines, des arrêts d’autobus. Des abrasifs et déglaçants adéquats seront épandus sur la plateforme
minérale pour réduire la formation de verglas sur le rail et aux intersections (piétonnes, cyclables et véhiculaires).
Neige
Le principe premier en ce qui concerne les rails est d’empêcher l’entassement de neige dans ses gorges et
d’utiliser les produits adéquats pour ne pas durcir la neige et rendre facile son nettoyage.
Le déblaiement des rails peut être assuré directement par le tramway lui-même, du fait de son poids propre qui
chasse la neige sur les côtés. Si les chutes de neige sont très importantes, plusieurs systèmes existent pour
désencombrer les rails. Le premier consiste à mettre en place un accessoire servant à écarter la neige à l’avant
de la voiture de tête. À défaut, un véhicule ferroviaire spécifique existe et permet de nettoyer les voies. Cette
rame ouvre la voie avant le début du service ou en cour de journée.
Afin de diminuer la perte d’adhérence rail-route, les équipements embarqués par le matériel roulant suivants
peuvent être envisagés :
Gel
Les principales conséquences du gel sur les équipements de voie du système de transport sont :
De manière générale, pour limiter les problématiques liées au gel en surface, un drainage efficace de la
plateforme permettant d’assurer l’évacuation des eaux de surface est nécessaire. Un bon drainage est assuré par
des opérations d’entretien régulières (curage des caniveaux, etc.).
Il pourra être envisagé d’installer des dispositifs de chauffage de rail pour éviter les bris de rail dans les zones
fortement contraintes (courbes serrées, etc.).
Afin de minimiser l’impact des cycles de gel-dégel sur les rails, il est important de s’assurer de l’étanchéité. La
plateforme pourra également intégrer des équipements galvanisés afin de limiter la corrosion liée au gel ainsi
qu’aux produits abrasifs.
Il est préconisé de chauffer les aiguillages nécessaires aux changements de voies, pour réduire l’accumulation de
neige et éviter le blocage des aiguilles. Il est également préconisé d’effectuer une surveillance durant les
précipitations et de faire un déneigement manuel lors des tempêtes.
Tous les aiguillages devront être équipés de chauffage par des résistances électriques ou par des brûleurs à
propane par exemple.
Le dimensionnement du drainage des appareils de voie nécessaires aux aiguillages doit être efficace afin de
limiter la présence d’eau dans l’équipement et ainsi, diminuer l’apparition de gel.
La ligne aérienne de contact permettant la distribution de l’alimentation électrique de la ligne tramway sur
l’ensemble du tracé ne nécessite pas de gestion hivernale particulière si la fréquence du tramway est élevée
(18h-19h/24h), car dans ce cas les rames en circulation empêchent la ligne aérienne de contact de se recouvrir
de glace. L’amplitude horaire prévue à Québec est 20 heures (circulation entre 5 h à 1 h).
En cas de fortes chutes de neige durant la nuit, il peut s´avérer indispensable de faire circuler des rames à vide
dans le but de maintenir les installations opérationnelles pour l´ouverture de la ligne au matin.
6.3.4.6 Stations
Le déneigement des quais de stations devra se faire manuellement ou avec des moyens mécaniques.
Photo 6.16 Véhicule de type rail route équipé Photo 6.17 Véhicule de type rail route équipé
d'une lame à neige d'une fraise à neige
Les équipements de déneigement ou de déglaçage déployés sur l’ensemble du tracé pour l’exploitation du
tramway résisteront aux conditions climatiques de la ville de Québec qui présentent de fortes amplitudes.
En résumé, l’entretien hivernal, plus précisément le déneigement, se fera dans le respect des normes de sécurité
édictées. Sa planification s’intégrera à la politique de déneigement de la Ville de Québec. Des ajustements aux
pratiques seront à prévoir afin de coordonner toutes les activités inhérentes à l’entretien des voies et du
déneigement.
Une étude approfondie sera réalisée pour déterminer les rôles et responsabilités de tous les acteurs nécessaires
au bon fonctionnement du tramway dans les conditions hivernales, même les plus difficiles, que la Ville de
Québec connait depuis toujours et bien sûr, en considérant les prévisions liées aux changements climatiques.
La stratégie architecturale et paysagère est une démarche de planification qui oriente les décisions
d’aménagements sur l’ensemble du réseau. De ce fait, les cinq grands objectifs ci-dessous guident les cinq
familles de composantes des lignes directrices de design :
Par la nature et l’ampleur du projet, le tramway transformera le territoire de la ville de Québec au bénéfice des
générations futures. Afin d’assurer une intégration urbaine harmonieuse, équilibrée et de qualité, des principes
directeurs sont préconisés. Il s’agit de concepts généraux qui encadrent l’application des lignes directrices.
Avec ses 23 km de tracé, le tramway traverse divers types de milieux. Basé sur les grandes affectations du
Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Québec (SAD), le plan de caractérisation
des milieux, à la figure 6.15, représente les différences entre ces milieux.
Les nouvelles infrastructures du RSTC visent à contribuer à la qualité et au renforcement du caractère des
milieux traversés, tel qu’inscrit dans le guide « Territoire hérité, habité, légué – L’aménagement culturel du
territoire » du ministère de la Culture et des Communications (MCC). L’insertion du projet dans l’espace public
vise à renforcer l’identité collective, le sentiment d’appartenance et la fierté d’habiter la ville de Québec.
Afin d’y arriver, des intentions d’aménagements ont été établies par le croisement des grandes affectations du
territoire16 et d’une lecture sensible du paysage. Des objectifs spécifiques et des critères de performance
encadreront la qualité de l’aménagement urbain, de l’architecture ainsi que des interventions artistiques et
culturelles pour les étapes de conception préliminaire et détaillée. De plus, une attention particulière sera portée
aux sites patrimoniaux et aux milieux urbains qui les entourent. Plus spécifiquement, il s’agit du site patrimonial
du Vieux-Québec, inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, et du site patrimonial de Charlesbourg,
dans le secteur du Trait-Carré.
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Infrastructure
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SAINTE-FOY
BUREAU DE PROJET
Bo ule
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À ce jour, cinq intentions, localisées à la figure 6.17 sont proposées pour guider les choix stratégiques et
techniques d’aménagement afin de créer des séquences paysagères distinctes et propres aux milieux traversés :
• entrée de ville : doter d’une signature distinctive les principaux seuils de la capitale :
- réaliser des aménagements de qualité pour développer une signature paysagère représentative d’une entrée
de ville;
- orienter la conception pour favoriser la sécurité et le confort piéton;
- attirer des investissements immobiliers pour soutenir la mixité d’usages et la densité;
- partager le domaine public pour offrir à tous les modes un espace équitable et fonctionnel de déplacement;
- intégrer des œuvres d’art public pour bonifier l’expérience paysagère et d’usager;
• résidentiel : maintenir la qualité des milieux de vie par l’intégration urbaine de l’infrastructure et les
caractéristiques locales du paysage :
- traiter l’interface entre l’espace public et privé pour maintenir l’accès aux propriétés et aux seuils;
- assurer la qualité des cheminements, la perméabilité et la connectivité des quartiers pour les modes de
déplacement actifs;
- miser sur la préservation des arbres matures et en santé pour conserver la canopée et l’encadrement du
corridor visuel;
- personnaliser les choix de matériaux pour s’intégrer à l’identité des milieux traversés;
- offrir des alternatives au stationnement sur rue pour répondre au besoin des citoyens;
- transformer le paysage pour valoriser ou requalifier le caractère existant des milieux traversés;
- développer un axe de mobilité pour connecter les quartiers et la communauté;
- choisir des aménagements paysagers pour contribuer à la sécurité, à l’expérience et au confort des usagers;
- ajouter une diversité d’espèces végétales pour augmenter la biodiversité;
- aménager des îlots de fraîcheur pour réduire la superficie imperméable;
Afin d’assurer un traitement matériel et paysager en cohérence avec les milieux traversés, deux approches de
design sont proposées à l’intérieur de la planification du projet. D’une part, la « continuité » offrira un traitement
identique ou similaire d’éléments d’aménagement et assurera la lisibilité du réseau dans la ville par la création
d’une signature visuelle d’ensemble. Des éléments comme l’affichage, le mobilier urbain, les stations, la
signalisation et le véhicule sont actuellement proposés pour cette approche. D’une autre part, la
« personnalisation » offrira un traitement distinct d’éléments d’aménagement afin de s’intégrer au caractère
existant du milieu traversé ou pour créer une signature visuelle particulière. Des éléments comme les édicules,
les ouvrages d’art, les revêtements de surface ainsi que la végétation sont considérés pour cette seconde
approche.
Plus particulièrement pour les œuvres d’art, le projet est assujetti à la Politique d'intégration des arts à
l'architecture et à l'environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics. Son application sera
encadrée selon les modalités de l’entente survenue entre la Ville de Québec et le MCC. Ainsi, la Ville de Québec
sera responsable de la gestion des concours d’art public en lien avec le projet. Déjà à l’étape de conception
d’avant-projet, des lieux propices à l’art public et à la commémoration sont identifiés le long du tracé afin
d’assurer une répartition et une contribution remarquable à la transformation de l’espace public.
Voici une liste non limitative des objets dont les qualités fonctionnelles, esthétiques et la durabilité seront
encadrées par des lignes directrices de design :
• aménagement urbain :
- arbres et végétaux;
- éclairage;
- mobilier urbain;
- revêtement de surface;
• architecture :
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Boulevard Jean-Talon
IV
Infrastructure
Pôle d'échanges
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SAINTE-FOY
BUREAU DE PROJET
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LÉVIS
Date : 9 octobre 2019
Fleuve Saint-Laurent Fichier : RST_TW_EIE_6_17_intentions_amenagement.mxd
Système de projection cartographique : NAD 83 MTM 7
Source : Ville de Québec, 2019
- station;
- terminus;
- trémie;
• art et culture :
- diffusion culturelle;
- intégration d’œuvres dans l’architecture;
- intégration d’œuvres le long du parcours;
• information :
- identité graphique;
- orientation des passagers;
- affichage publicitaire;
• matériel roulant :
- accessibilité et fonctionnalité;
- design sonore;
- expression et personnalisation.
Acquisitions
L’implantation du tramway requiert la reconstruction complète de l’emprise publique, soit de « façade à façade »,
et un repartage de celle-ci pour tous les modes de transport, en plus de rendre le milieu traversé plus convivial.
Pour ce faire, des acquisitions immobilières de terrains vacants, de bandes de terrains et d’immeubles construits
seront nécessaires.
Un travail préliminaire de conception et d'optimisation du tracé est en cours afin de minimiser les empiétements
sur les propriétés privées. Selon l’avancement actuel, le résultat de cette analyse préliminaire est illustré au
tableau 6.2, qui présente le nombre d'acquisitions partielles ou totales réparties par type de propriétés, soit les
terrains vacants et les terrains construits.
Selon les plans actuels, le projet de tramway nécessitera un total de 357 acquisitions. La Ville s'est engagée, et
ce, par souci de respect et d'acceptabilité sociale, à rencontrer individuellement chaque propriétaire affecté par
une acquisition partielle ou totale, l'objectif étant de finaliser le plus d'ententes en mode « gré à gré » plutôt que
par la voie légale de l'expropriation.
Ces rencontres avec les propriétaires permettront également de présenter un plan préliminaire de l’emprise
requise et d’expliquer la nature des interventions qui seront effectuées sur leur propriété lors des travaux. Le plan
permettra au propriétaire de visualiser la limite de la nouvelle emprise par rapport aux aménagements et/ou
infrastructures actuelles se retrouvant sur sa propriété.
Une promesse de vente ou une autorisation de travaux, à laquelle sera annexé un plan préliminaire d’arpentage,
sera également présentée à chacun des propriétaires pour fins d’approbation. L’autorisation de travaux ou la
promesse de vente signée par le propriétaire devra être entérinée par les autorités compétentes, selon la
délégation de pouvoirs. Une des clauses de l’un ou l’autre des documents permettra de commencer les travaux,
et ce, sans que l’entente soit notariée.
À la fin des travaux, une équipe d’arpenteurs ira sur les lieux afin de s’assurer de la conformité de l’emplacement
des ouvrages par rapport à ce que prévoit la promesse de vente ou l'autorisation de travaux. Le dossier sera par
la suite transféré à un notaire pour la préparation de l’acte notarié.
Dans l’éventualité où un propriétaire refusait de consentir les droits requis et afin de ne pas compromettre la
réalisation du projet, la Ville de Québec se trouverait dans l’obligation de déposer devant le tribunal les
procédures d’expropriation qui permettront des droits nécessaires à l’exécution des travaux.
La réalisation du tramway représente un défi de taille autant du point de vue de la planification globale du projet
que du point de vue de la réalisation sectorielle des travaux.
Le choix de l’entrepreneur pour la construction se fera par appels d’offres publiques selon les meilleures
pratiques dans le domaine.
Échelonnés sur cinq ans à même des artères achalandées en milieu urbain, les travaux d’implantation du
tramway nécessiteront près de deux années de planification et d’autorisation.
De manière générale, la mise en place du tramway se réalisera dans des emprises de rues existantes desservies
par des infrastructures, des réseaux d’utilités techniques et des services municipaux. Le réseau du tramway
nécessitera une surface de roulement exclusive, distinctive et non intrusive. Cette surface de roulement implique
notamment l’absence de services municipaux sous la plateforme. La grande majorité des infrastructures en place
devront être déplacées et doublées. Il faudra prévoir deux réseaux distincts de part et d’autre de la plateforme
pour assurer la desserte des immeubles riverains. À quelques endroits, les services municipaux devront traverser
la plateforme du tramway. Ces derniers seront insérés dans une gaine protectrice permettant des travaux sans
excavation sous la plateforme.
Les réseaux techniques urbains (RTU) de Bell, Énergir, Vidéotron etc. seront déplacés avant et pendant les
travaux de construction. Sur les 23 km de tracé, il est estimé que l’enfouissement des réseaux souterrains
existants des RTU est requis sur environ 10 km, le reste étant déplacé.
La figure 6.18 présente une coupe type de l’emplacement des infrastructures après travaux.
L’enfouissement des structures aériennes exigera de modifier les structures souterraines existantes par l’ajout de
massif, de puits d’accès, de chambres de transformation, de boîtiers de sectionnement électrique, de boîtiers de
distribution et boîtiers de raccordement, etc.
• relocaliser les réseaux souterrains existants (conduites d’aqueduc, égouts sanitaires et pluviaux) et procéder à
la réfection des branchements privés;
• procéder à la réfection totale de la voirie de surface incluant une nouvelle structure de rue, le pavage, la
plateforme du tramway, les rails, les structures, les trottoirs et les aménagements;
• relocaliser et/ou enfouir les services de distribution d’énergie et de télécommunication déjà présents et ceux
des autres infrastructures de communication;
• mettre en place un nouveau réseau d’éclairage;
• implanter un système de feux de circulation et une signalisation adaptée au tramway;
• construire les stations du tramway espacées d’environ 650 m linéaires;
• effectuer la réfection, reconstruire ou ajouter des ouvrages d’art le long du tracé;
• réaliser les aménagements de qualité (mobilier urbain et plantations adaptées).
Durant les travaux, un mécanisme de gestion des plaintes sera disponible. Ainsi, tout citoyen qui désirera
effectuer une requête ou faire part de ses préoccupations à la Ville durant les travaux, pourra le faire en utilisant
le système d’enregistrement et de suivi des requêtes de la Ville de Québec déjà existant. Ce système permet aux
citoyens de la ville de Québec d’effectuer des demandes d’intervention, de transmettre des suggestions ou
encore, de faire part de leurs doléances. Les citoyens peuvent ainsi joindre les services de la Ville par téléphone
(au 311, du lundi au vendredi de 8 h à 19 h), par courriel avec un formulaire en ligne
https://www.ville.quebec.qc.ca/nous_joindre/formulaire/ ou encore, en personne dans les bureaux
d’arrondissement, de l’hôtel de ville et des services municipaux. Tel qu’indiqué dans sa Déclaration de services,
la Ville vise à répondre de façon diligente à toutes les requêtes formulées, à l’intérieur de délais d’intervention
maximaux révisés régulièrement.
La figure 6.19 présente un exemple du phasage d’interventions qui pourrait être utilisé pour la construction d’un
tramway. Le phasage définitif qui pourra varier en fonction des particularités du tracé sera déterminé
ultérieurement.
- acquisitions;
- déviation et contrôle de la circulation;
- installation et organisation de chantier (mobilisation et démobilisation);
- libération des emprises de surface autres (panneaux publicitaires, abrisbus, etc.);
- signalisation provisoire;
- disposition de l’éclairage public existant;
- divers travaux d’aménagements et de protection temporaire;
- démolition des trottoirs, bâtiments et autres infrastructures existantes;
- construction de nouveaux trottoirs, côtés gauche et droit.
- travaux de finition;
- mise en place du mobilier urbain;
- libération des emprises et mise en service;
- exemple d’un phasage des travaux de construction du tramway.
Des travaux en milieux humides seront réalisés à l’extrémité ouest du tracé, dans le secteur du boulevard de la
Chaudière pour le passage du tramway de même que pour les aménagements connexes au tramway soit le
Centre d’entretien et d’exploitation principal (CEE) et le stationnement incitatif, prévu en fin de ligne au terminus
Le Gendre.
Au total 49 540 m2 de milieux humides seront perdus. Selon un rapport de CJB Environnement (2014), la
superficie totale de milieux humides dans le secteur Chaudière est de 585 000 m 2. La superficie de milieux
humides qui seront perdus pour la construction du projet représente 8 % de la superficie totale des milieux
humides retrouvés dans le secteur Chaudière. De plus amples informations sur la composition spécifique et
localisation des milieux humides sont données au chapitre 7.6.2.3 et tous les détails sur les impacts, notamment
les superficies touchées et les mesures d’atténuation, sont disponibles dans l’étude sectorielle de Stantec
intitulée « Inventaire écologique pour les aménagements projetés du réseau structurant de transport en commun.
Rapport final. 2019 ».
La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques met de l’avant l’objectif d’aucune perte nette.
Plus précisément, les dispositions de cette loi ont notamment pour objectif d’éviter les pertes de milieux humides
et hydriques et de favoriser la conception de projets qui minimisent leurs impacts sur ces milieux, ce qui se traduit
concrètement par la séquence « éviter, minimiser, compenser ».
Le long du tracé du tramway, des milieux humides ont été inventoriés dans la section Chaudière et dans l’emprise
d’Hydro-Québec parallèle au boulevard Pie-XII. Dans ce dernier cas, les milieux semblent résulter de
perturbations causées lors de l’aménagement de la ligne de transport d’électricité : ornières causées par le
passage de la machinerie, compactage du sol, remblai et déblai (Stantec, 2019). Ces milieux n'ont aucune
connection hydroliques avec un cours d'eau. « Éviter ».
Dans la section Chaudière, des superficies de milieux humides font l’objet d’ententes de conservation avec le
ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Ces ententes font en
sorte que ces superficies ne peuvent être développées, étant vouées à la conservation (figure 6.20).
De ce fait, le tracé du tramway a été revu en cours de conception afin justement d’éviter les secteurs sous
ententes de conservation. Concrètement, le tracé a été déplacé légèrement vers l’est par rapport à son
emplacement original afin d’éviter tout empiètement dans les milieux humides sous entente de conservation qui
correspond au marais Isabelle au sud du boulevard Chaudière.
Le CEE a été positionné sur un terrain appartenant à la Ville de Québec. Près de la moitié du terrain est un
ancien site d’enfouissement où sont encore présents déchets et sols contaminés. Dans cette partie perturbée, les
milieux humides sont absents. Cet emplacement a été choisi pour deux raisons : il permet, d’une part, d’éviter
l’empiètement dans les milieux humides du secteur et, d’autre part, de procéder à la réhabilitation d’un terrain
contaminé.
Par ailleurs, il n’y a aucun empiètement dans les milieux humides situés dans l’emprise d’Hydro-Québec, entre le
boulevard du Versant-Nord et le chemin des Quatre-Bourgeois. Le tracé, situé du côté est de la ligne de transport
d’énergie électrique, évite complètement les milieux humides, tous situés du côté ouest.
« Minimiser »
Afin de minimiser l’impact du projet sur les milieux humides, le tracé du tramway a été positionné le long du
boulevard Blaise-Pascal, à partir du terminus Le Gendre. Ce positionnement en bordure du milieu humide
occasionne ainsi moins d’impact sur celui-ci. Il est important de mentionner que les superficies de milieux
humides touchées par le tracé, par le futur stationnement incitatif et par le CEE étaient déjà vouées à un éventuel
développement et sont incluses dans la vision d’aménagement en cours d’élaboration par la Ville. Les superficies
du secteur Chaudière qui seront développées et celles qui seront conservées ont déjà fait l’objet d’un accord
verbal avec le MELCC. Rappelons qu’aucun équipement relatif à la construction du tramway n’empiète dans les
milieux humides prévus pour la conservation dans le cadre de cet accord.
De plus, pour minimiser les impacts et la perturbation des milieux humides, des mesures d’atténuation seront
mises en place pendant la phase de construction. Ces mesures sont détaillées dans l’étude sectorielle de Stantec
précédemment mentionnée et feront partie intégrante du devis d’appel de propositions pour la construction du
projet. Comme mentionné plus haut, aucune superficie vouée à la conservation n’est touchée par le projet.
« Compenser »
Afin de respecter le principe d’aucune perte nette prévu à la loi concernant la conservation des milieux humides
et hydriques, la superficie de milieux humides touchée par les travaux fera l’objet d’une compensation monétaire.
Des travaux en milieu aquatique pourraient être réalisés pour la construction d’un nouveau pont dédié
uniquement au tramway sur la rivière Saint-Charles. La décision de construire un nouveau pont ou d’utiliser le
pont Drouin existant n’est pas encore prise à ce stade de la conception du projet. Des études sur la capacité du
pont actuel, les impacts sur la circulation et les coûts doivent être réalisées pour soutenir la prise de décision.
Néanmoins, dans le cadre de la présente étude d’impact environnemental, il a été établi que l’analyse des
impacts serait réalisée pour la construction d’un pont similaire au pont Drouin, soit une culée sur chaque rive et
deux piles dans le lit de la rivière comme montré à la figure 6.21. Le plan concept préliminaire prévoit un pont de
12 m de large. Advenant la réalisation de ce nouveau pont, les études hydrauliques et celles relatives aux glaces
seront effectuées ultérieurement. Ce pont ne serait pas accessible au public. La circulation automobile et le lien
piéton demeurent sur le pont Drouin. La figure 6.22 localise l’emplacement de ce futur pont.
Figure 6.21 Schéma du pont à construire sur la rivière Saint-Charles utilisé pour l’évaluation des
impacts
Figure 6.22 Localisation du pont à construire sur la rivière Saint-Charles utilisée pour l’évaluation des
impacts
Des travaux de déboisement devront être réalisés dans le secteur Chaudière et dans le secteur de l’Université
Laval.
Dans le secteur Chaudière, les boisés qui feront l’objet d’une coupe totalisent 87 895 m2. De ce nombre,
49 540 m2 correspondent aux marécages arborescents (milieux humides) mentionnés à la section précédente
(6.5.2.4.1). Ainsi, 50 % des boisés à couper se confondent avec les milieux humides. Dans le rapport de CJB
(2014), il est indiqué que la superficie de milieux terrestres de l’ensemble du secteur Chaudière représente
1 350 000 m2. Les peuplements forestiers qui seront coupés, autres que les ceux retrouvés dans les milieux
humides, représentent donc moins de 3 % des milieux terrestres inventoriés pour l’ensemble du secteur.
Les travaux de défrichage, de déboisement ou d’abattage doivent faire l’objet au préalable d’une autorisation de
la Division de la foresterie urbaine de la Ville de Québec.
Il existe plusieurs techniques de construction de tunnels et, à cette étape de la conception du projet, la méthode
retenue n’est pas déterminée. Les travaux pourraient être réalisés à l’aide d’un tunnelier, par forage et
dynamitage en percée frontale ou encore, par tranchées couvertes dans le cas de tunnels peu profonds. Les
méthodes par forage et dynamitage en percée frontale et par tranchées ouvertes sont brièvement présentées
ci-dessous. L'état des connaissances actuelles porte à croire que l'utilisation d'un tunnelier est improbable.
Le forage du roc en percée frontale pourrait être utilisé pour le tunnel prévu sur la colline Parlementaire.
Ce forage est réalisé à l'aide de foreuses pouvant atteindre une hauteur variable. Les foreuses sont placées côte
à côte au front de taille durant les opérations de forage.
À la suite du forage, un boutefeu et une équipe de travailleurs souterrains chargent les explosifs dans les trous de
forage. Le sautage d'une volée peut être effectué de façon à ne détonner qu'un nombre réduit de trous à la fois
(charge explosive), afin de réduire les vibrations engendrées par le dynamitage. Par la suite, après l'évacuation
des fumées de tir, le roc est excavé à l'aide d'une chargeuse et de camions.
Les étapes subséquentes consistent en l'écaillage mécanique et manuel des parois, la consolidation par boulons,
ainsi que la pose du treillis métallique jusqu'au front de taille. Une fois ces étapes de consolidation terminées, le
cycle de forage et dynamitage reprend.
Des mesures de contrôle des vibrations seront aussi mises de l’avant par le consortium.
De façon générale, le personnel et les équipements pouvant être requis pour le forage en percée sont les
suivants :
La communication entre tous les travailleurs présents sur le site, lors de la réalisation des travaux, sera assurée
par des radios portatives.
Un avis de sautage et d'évacuation sera communiqué pour assurer l'évacuation du périmètre de sécurité.
L'autorisation de pénétrer à l'intérieur du périmètre de sécurité, après le sautage, est donnée par le responsable
sécurité ou le chef boutefeu.
De plus, un nombre déterminé de gardiens, avec radio émettrice, seront positionnés aux diverses routes et accès
pouvant mener au site de sautage.
Une fois la mise à feu terminée, le dynamiteur inspecte le sautage et seulement si tout est sauté, le signal est
donné pour débloquer les routes et accès. Cependant, si le sautage n'est pas sauté complètement, il doit être
refait immédiatement.
Les travaux de dynamitage exigent l’inspection au préalable des bâtiments situés dans un rayon de 100 m du lieu
de sautage, la mise en place de détecteur de monoxyde de carbone dans les bâtiments inspectés ainsi que des
méthodes de sautage approuvées au préalable. La figure 6.23 illustre la zone située dans un rayon de rayon de
100 m autour du futur tunnel de la colline Parlementaire.
Si les conditions de terrains constituent un risque, les travaux seront temporairement arrêtés ou reportés. Un plan
des mesures d’urgence sera élaboré par le maître d’œuvre. Ce plan sera approuvé par les autorités municipales,
provinciales et, le cas échéant, fédérales. Tous les intervenants devront s’accorder sur les procédures afin
d’assurer la sécurité des citoyens et des travailleurs sur le chantier. Le plan préliminaire des mesures d’urgence
est au chapitre 10 de la présente étude.
Figure 6.23 Zone située dans un rayon de 100 m autour du lieu de sautage (futur tunnel de la colline
Parlementaire)
Le creusement de tunnels par tranchées couvertes est une technique éprouvée pour construire des tunnels peu
profonds. Cette technique pourrait être utilisée pour le tunnel dans le secteur de Lavigerie. Elle consiste à installer
une structure de béton coulée sur place dans une tranchée préparée par excavation, puis recouverte. Cette
méthode convient aux tunnels de largeurs variables et de formes irrégulières. Elle est souvent adoptée dans la
construction de stations souterraines de transport en commun. Afin de minimiser les perturbations de la surface,
le creusement de tunnels par tranchées couvertes peut être réalisé selon la méthode traditionnelle ascendante ou
en construisant du haut vers le bas.
Les travaux d’assèchement consistent à évacuer et à traiter, si requis, les eaux présentes dans les zones de
travail. Ces eaux sont de trois sources : les eaux d’infiltration provenant des surfaces du roc à travers la structure
géologique, les eaux de ruissellement provenant des averses de pluies ou de la fonte des neiges du bassin
versant (eau avec sédiments) et, finalement, les eaux industrielles utilisées pour les opérations (eau avec
sédiments).
Pour le moment, les apports d’eau sont inconnus pour les eaux de ruissellement de surface et d’infiltration.
Toutefois, lors de la réalisation des travaux, les eaux provenant des machines telles les foreuses seront connues
et devront être traitées.
Les eaux d’exhaure sont rejetées au réseau hydrographique lorsqu’elles répondent aux exigences du MELCC et
à celles de la Ville de Québec.
Habituellement, les eaux d’exhaure qui ne répondent pas aux exigences sont pompées jusqu’à un bassin de
décantation avant rejet.
Les analyses de la qualité des eaux d’exhaure font l’objet d’un programme rigoureux approuvé pour l’ensemble
des intervenants impliqués au dossier.
Équipements et outillages
Les équipements suivants (ou leurs équivalents) seront utilisés pour le traitement des eaux d’exhaure :
• pelle hydraulique;
• camion articulé;
• lot de pompes;
• conduite en acier;
• conduite en PEHD;
• turbidimètre;
• vanne;
• raccord;
• etc.
Matériaux d’excavation
Les travaux d’excavation produiront une certaine quantité de matériaux de déblais qui seront soit réutilisés, soit
éliminés hors site, en respectant les exigences réglementaires.
L’orientation adoptée pour la gestion des matériaux est de récupérer tous les matériaux excavés et récupérables
dans les ouvrages (ex. : asphalte, granulats, bordures de béton, sols conformes à l’usage). Le recyclage des
matériaux permet de minimiser le camionnage et les impacts en découlant, les volumes de matériaux à disposer
de même que les coûts.
Les travaux d’excavation du tunnel sous la colline Parlementaire produiront environ 630 000 tonnes de matériaux
d’excavation soit l’équivalent de 40 000 voyages de camions. Ce roc excavé sera disposé dans des sites
autorisés à recevoir ce type de matériel. À cet effet, la Ville privilégie la valorisation du matériel à l’ancienne
carrière aménagée en dépôt à neige sur le boulevard Raymond, acquise par la Ville en 2012. Selon les analyses
internes de la Ville, ce site est celui qui limite le plus l’empreinte environnementale pour la disposition des
matériaux d’excavation. Les distances à parcourir, les impacts sur la désuétude du réseau routier, les nuisances
occasionnées aux citoyens le long des parcours de même que les coûts de disposition sont autant d’éléments qui
ont été considérés par la Ville dans le choix de ce site. Le matériel sera valorisé sur place et servira, le cas
échéant, à l’aménagement de digues de rétention de la neige et des eaux de fontes, de murs acoustiques et
d’écrans visuels La valorisation des matières s’inscrit pleinement dans les orientations que la Ville s’est donnée
dans la Vision 2018-2028 pour une saine gestion des matières résiduelles. Dans ce document, la Ville précise
qu’elle entend développer une économie circulaire au sein de ses propres activités en réutilisant et valorisant les
matières générées par ses projets (Ville de Québec, 2018). La valorisation du matériel au dépôt à neige
Raymond nécessitera la modification du certificat d’autorisation qui régit le dépôt.
Sols contaminés
Les sols contaminés seront gérés selon les exigences du MELCC, en fonction du type et du niveau de
contamination. Les sols dont le niveau de contamination excède ou est égal au critère « C » de la grille des sols
excavés du Ministère devront être acheminés vers un site autorisé pour leur décontamination ou leur
enfouissement. Les sols dont le niveau de contamination est inférieur au critère « C » seront, dans la mesure du
possible, réutilisés sur place, dans les emprises de chaussées, comme le permet la réglementation.
Durant les travaux d’excavation, une firme spécialisée en environnement supervisera la gestion des sols
contaminés en fonction des résultats obtenus lors des caractérisations de sol réalisées au préalable et, au
besoin, la firme procèdera à de nouveaux échantillonnages pour fins d’analyse.
La grille de gestion des sols excavés et le cadre de gestion des teneurs naturelles en manganèse issus du Guide
d’intervention – Protection des sols et réhabilitation des terrains contaminés du MELCC seront utilisés comme
outils pour déterminer la façon de gérer les sols excavés selon leur niveau de contamination.
Les études de caractérisation de sols sont en cours et il n’est pas possible pour l’instant de préciser les volumes
de matériaux qui pourront être réutilisés sur le chantier et ceux qui devront être disposés hors de celui-ci.
Cadre réglementaire
Les résidus de plantes exotiques envahissantes (PEE) sont considérés comme une matière résiduelle s’ils
doivent être transportés hors du chantier. Ils sont alors gérés par la Loi sur la qualité de l’environnement (c. Q-2)
et le Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles (chapitre Q-2, r. 19). Un inventaire
des PEE a été réalisé en juin 2019 et est présenté au chapitre 7 de la présente étude.
Ces matières résiduelles doivent être enfouies dans un lieu d’enfouissement technique (L.E.T.) ou éliminées à
l’incinérateur autorisé à recevoir des matières résiduelles.
Lorsque la matière est entreposée sur un site temporaire avant d’être acheminée au L.E.T., le transfert doit se
faire dans les 12 heures.
En ce qui a trait à la gestion des résidus de PEE ou de sols contaminés par celles-ci, l’idéal est d’éviter de les
déplacer hors site et de gérer la disposition de ceux-ci dans une fosse sur le site du chantier. Ils doivent alors être
recouverts le même jour d’au moins 1 m, idéalement 2 m, de matériaux non contaminés provenant des autres
opérations du chantier. Dans ce cas-là, la matière infectée par les PEE n’est pas considérée comme une matière
résiduelle puisqu’il n’y a pas de transport hors site.
Lors de l’exploitation du tramway, tout citoyen qui désire faire part de commentaires, de ses préoccupations ou
doléances, pourra le faire facilement en utilisant le système d’enregistrement et de suivi des requêtes du RTC
déjà existant. Ce système permet aux usagers du RTC et aux citoyens de la Ville de Québec de demander des
renseignements, de transmettre des commentaires ou encore de faire part de leurs doléances. Les citoyens
peuvent ainsi joindre le service à la clientèle du RTC par téléphone (au 418 627-2511, option 3, du lundi au
vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 16 h 30) ou par courriel avec un formulaire en ligne
https://www.rtcquebec.ca/Default.aspx? tabid=118&language=fr-CA.
• Une grande partie de notre environnement, qu’il soit naturel, bâti ou social, a été conçu ou a évolué pour
convenir à des paramètres climatiques considérés relativement stables dans le temps. Cette hypothèse
sous-jacente d’un climat stationnaire ne tient plus et nécessite donc des ajustements dans notre façon de
planifier et de gérer notre environnement. (Extrait du document Vers l’adaptation. Synthèse des connaissances
sur les changements climatiques au Québec. Édition 2015, Partie 3. Vers la mise en œuvre de l’adaptation.
Ouranos).
Dans le cadre du projet de tramway de la Ville de Québec, deux phénomènes en lien avec les changements
climatiques ayant un impact sur la planification, la construction et l’exploitation de celui-ci ont été identifiés :
Afin de lutter contre les vagues de chaleur ou plus précisément l’effet d’îlot de chaleur en milieu urbain, la Ville de
Québec a mis en place sa Vision de l’arbre 2015-2025 ainsi qu’un plan d’adaptation aux changements
climatiques.
À la fois climatiseurs naturels, pare-soleil, pare-vent, les arbres et les boisés rendent de nombreux services en
milieu urbain.
Les arbres procurent à la fois un sentiment de confort physique et un mieux-être psychologique. Ils favorisent les
contacts sociaux entre voisins et renforcent chez les habitants le sentiment d’appartenance à leur quartier.
En plus d’embellir le paysage et de marquer le passage des saisons, les arbres et les espaces boisés abritent de
nombreuses espèces fauniques, qui apportent de la diversité en ville.
Les services écologiques rendus par les arbres se traduisent par des dividendes économiques pour la Ville et ses
citoyens :
• augmentation de la valeur foncière des propriétés situées dans une rue paysagée;
• diminution des coûts de climatisation, aussi bien des résidences privées que des immeubles publics;
• économie sur la construction et l’entretien des infrastructures, notamment celles de drainage;
• attrait récréotouristique et apport économique des parcs municipaux.
Le bureau de projet du RSTC a intégré ces orientations municipales en mettant en place une stratégie urbaine de
végétalisation ayant pour objectif l’augmentation de la canopée le long des axes de transport en commun visés
par le projet.
• conserver les arbres existants partout où c’est possible, préserver les arbres en bon état et conserver les
arbres remarquables;
• assurer une biodiversité le long du tracé par un choix d’essence varié et adapté aux milieux traversés, afin de
limiter la propagation de maladie;
• éviter l’utilisation d’arbres à fort potentiel allergisant;
• bonifier la qualité de l’air (par la production d’oxygène, la captation de CO2, la filtration des particules et la
réduction de la demande énergétique liée à la climatisation);
• amélioration de la qualité de l’eau (grâce à la rétention de l’eau de pluie dans le sol et le contrôle de l’érosion
des sols);
• bonification de l’encadrement visuel ainsi que la protection contre les rayons ultraviolets;
• réduction le stress dû à la chaleur et des espaces confortables pour les déplacements actifs.
Pour que les arbres puissent fournir de la fraicheur, leur bonne croissance est essentielle. Elle dépend de la
qualité du sol, de la disponibilité en eau et de l’espace qui doit être suffisant pour un déploiement racinaire
optimal. Inspiré des meilleures pratiques en foresterie urbaine nord-américaine, cette croissance optimale des
arbres plantés sur rues est possible grâce à des aménagements dits cellulaires.
Cette stratégie se veut innovante à plusieurs niveaux. Ce type d’aménagement comprend l’utilisation de structure
offrant l’espace requis au développement complet des racines ainsi qu’une qualité de substrat supérieur, en plus
de faciliter le drainage des eaux de pluie grâce à la présence d’un sol de qualité. Favoriser des fosses de
plantation en continu ou d’un volume supérieur à 20m 3 par arbre représente également une solution innovante.
Ces solutions innovantes seront analysées en vue de la faisabilité de leur implantation à certains endroits le long
du tracé.
Figure 6.24 Exemple d’aménagement cellulaire Figure 6.25 Aménagement cellulaire – Chantier
de l’installation du système et le
remplissage des fosses avec un sol
de qualité
D’autre part, afin de favoriser l’humidification des sols et d’assurer la disponibilité en eau pour les végétaux, des
mesures de gestion optimale des eaux pluviales seront intégrées au projet. Il est question ici de bassins de
rétention, de revêtements perméables, de noues de rétention, etc. Ces pratiques s’inscrivent dans une approche
de développement à faible impact qui limite les besoins en égout pluvial et les coûts s’y rattachant.
De plus, les infrastructures urbaines telles que les stations et pôles d’échanges, les bâtiments et les espaces
publics nécessaires à l’implantation du réseau structurant, intégreront plusieurs mesures pour la protection contre
la chaleur, par exemple: abris solaires, matériaux réfléchissants, pavés à l’albédo élevé, murs végétaux en
façade, aménagement de plates-bandes de vivaces en quai, ainsi que les principes d’une ventilation naturelle afin
d’assurer le confort thermique des usagers du réseau.
Enfin, rappelons qu’une attention particulière est accordée à la connexion du réseau cyclable avec le réseau
structurant afin de favoriser le transport actif et réduire la chaleur anthropique liée aux transports motorisés.
En résumé, à chaque fois qu’il le sera possible, les arbres en place seront conservés et, à chaque fois que
l’espace libre le permettra, la plantation d’arbres à grand déploiement apportera à moyen et long terme une
ombre appréciable le long des tracés. La mise en place de toutes ces mesures permettra de réaliser des
aménagements urbains conviviaux. La fraicheur apportée par la végétation participera à l’augmentation de la
fréquentation des espaces publics par les citoyens et limitera les impacts des îlots de chaleur en respect des
orientations de développement de la Ville de Québec et des efforts de celle-ci pour l’adaptation aux changements
climatiques.
La conception d’ouvrages civils a longtemps été basée sur des données d’observation passées. Ces critères de
conception sont basés sur l’hypothèse que le climat passé est représentatif de la climatologie future. Cependant,
la hausse des concentrations atmosphérique de gaz à effet de terre (GES) perturbe déjà et continuera de
perturber le système climatique à plusieurs égards. L’amplitude et la nature de ces changements sont notamment
fonction de l’emplacement géographique, du type de surface et de la topographie.
Afin d’assurer la pérennité et la résilience de ses infrastructures face aux changements climatiques, la Ville de
Québec a pris l’initiative de concevoir les ouvrages de gestion des eaux pluviales sur son territoire en considérant
le risque d’augmentation de l’intensité de précipitations causée par les changements climatiques appréhendés.
Pour ce faire, plusieurs éléments sont pris en compte lors des projets de réaménagement sur le territoire de la
Ville et seront inclus au présent projet.
D’une part, une spécification technique qui sera exigée au mandataire du présent projet est de procéder à la
conception des ouvrages de gestion des eaux pluviales avec les courbes Intensité, Durée, Fréquence Ville de
Québec 2007 en climat futur. Ces pluies de conception ont été déterminées par l’INRS-ETE en 2007 à la suite
d’un mandat octroyé par la Ville de Québec en réaction aux inondations de la rivière Lorette en septembre 2005.
Ces pluies de conception considèrent une augmentation de l’intensité maximale des évènements pluvieux. La
figure 6.26 illustre la différence d’intensité considérée entre une pluie de type Chicago de récurrence 5 ans et
d’une durée de 3 heures en climat actuel versus climat futur.
Les calculs hydrauliques permettront d’évaluer la quantité de précipitation générée par le passage de ces pluies
de projet en climat futur sur le bassin versant à l’étude. Les aménagements proposés tiendront donc compte des
conditions futures des précipitations et les critères de conception utilisés assureront le maintien du niveau de
service des nouvelles infrastructures à long terme.
La mise en place de toutes ces mesures permettra de concevoir des ouvrages de gestion des eaux pluviales en
considérant les impacts des changements climatiques appréhendés en respect de la vision du développement de
la Ville.
Palier fédéral
Palier provincial
• Loi concernant le Réseau structurant de transport en commun de la Ville de Québec. L.Q. (2019, chapitre 15)
• Loi sur l’exercice de certaines compétences municipales dans certaines agglomérations. (chapitre E-20.001)
• Loi sur la sécurité du transport terrestre guidé. (chapitre S-3.3)
• Loi sur les sociétés de transport en commun. (chapitre S-30.01)
• Loi sur les cités et villes (chapitre C-19).
• Loi sur l’expropriation. (chapitre E-24)
• Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (chapitre A-19.1).
• Loi sur la qualité de l’environnement (chapitre Q-2).
• Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (chapitre E-12.01).
• Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (chapitre C-61.1).
• Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques (L.Q. 2017, chapitre 14).
• Loi sur le patrimoine culturel (chapitre P-9.002).
• Loi sur l'assurance automobile du Québec.
• Charte de la Ville de Québec, capitale nationale du Québec (RLRQ, chapitre C-11-5)
• Loi sur les compétences municipales (chapitre C-47.1)
Palier municipal