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M. RASSEMNGUE Todonane
PLAN DU COURS
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Chapitre 2 : Aspects Comptables des opérations de constitution des sociétés commerciales
Chapitre 3 : La comptabilité des opérations d’existence des sociétés commerciales
Chapitre 4 : Augmentation du Capital et Comptabilisation
Chapitre 5 : La comptabilité des opérations da dissolution des sociétés commerciales
Chapitre 6 : La comptabilité des opérations de consolidation des comptes des sociétés
commerciales
L’objectif de ce cours est d’apprendre aux étudiants, conformément au droit OHADA révisé :
Objectifs spécifiques
1.1. Définition
• La comptabilité des sociétés est un système d’information qui saisit (enregistre), traite
(analyse) et produit l’information financière spécifique aux sociétés commerciales.
• Une société (du latin societas ou socius qui signifie compagnon, associé) est un groupe
d'individus unifiés par un réseau de relations, de traditions et d'institutions.
Types de sociétés
• La société commerciale ; celle qui a une forme commerciale, qui pose des actes énumérés
et qualifiés d’actes de commerce par la loi et qui a pour but de partager le bénéfice réalisé
entre les associés.
• La société civile ; celle qui a pour objet de poser des actes civils et de partager le bénéfice
réalisé entre les associés et qui n’a pas une forme commerciale,
2
• L’association ; une société qui peut poser des actes aussi bien commerciaux que civils
mais qui n’a pas pour but de partager le bénéfice réalisé entre les associés, raison pour
laquelle, par opposition aux deux premières sortes des sociétés, on qualifie cette dernière
de sans but lucratif et le sigle « ASBL » .
La société peut être soit commerciale par la forme, soit civile mais susceptible d’être considérée
comme commerciale en raison de son objet. La société commerciale est créée par deux ou
plusieurs personnes qui conviennent, par un contrat, d’affecter à une activité des biens en
numéraire ou en nature, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra
en résulter.
Le droit civil définit un acte de commerce comme étant un acte accompli dans un but de lucre
c’està-dire de réaliser un bénéfice. Mais on ne peut pas malheureusement se baser sur cette
définition pour catégoriser les actes en actes de commerce et en actes civils. En effet, dans
l’énumération faite par la loi on ne trouve pas certains actes tels que par exemple exploiter un
domaine agricole ou une mine, transformer sa récolte en produits manufacturés, dispenser les
enseignements, les soins médicaux, défendre les tiers en justice moyennant une rémunération,
acheter un immeuble même dans le but de le revendre avec bénéfice. Tous ces actes sont
considérés comme civils alors qu’ils sont accomplis dans un but de lucre. Mais par contre dans
3
cette énumération, la loi considère que signer une lettre de change c’est poser un acte de commerce
comme si le fait de signer ce document avait quelque chose de lucratif.
Exemples d’actes de commerce
- Acheter les marchandises en vue de les revendre avec bénéfice
- La vente consécutive à un tel achat
- Exploiter une entreprise de manufacture ou d’usine, des travaux publics ou privés, de transport,
de spectacles, etc.
- Exploiter des opérations de banque, de commission ou de courtage, d’assurance, Signer une
lettre de change, etc.
Tous les autres actes qui ne figurent pas dans l’énumération faite par la loi, sont à considérer
comme civils.
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mêmes) ou authentique (lorsqu’il est rédigé par un notaire, un officier public chargé de recevoir
tous les actes et contrats auxquels on veut donner un caractère authentique).
Le statut est l’acte qui constate l’existence de la société. On l’appelle l’acte social, pacte social
ou contrat de société.
Celui-ci comporte généralement les mentions suivantes : la nature et le nombre des titres créés,
le nom de la société, son siège social, sa durée, l’objet social, le montant du capital, les apports
des associés, la désignation des personnes chargées de la gestion, la règle de partage des
bénéfices et des pertes, etc.
Il est à noter que l’exigence d’un acte authentique n’est plus de rigueur, cependant les actes
constitués ou modifiés par actes sous seing privé doivent être enregistrés auprès d’un notaire.
2) L’acte doit être déposé au greffe du Tribunal de commerce dans les 6 mois qui suivent la date de
sa rédaction
3) Il doit être publié au moniteur congolais (journal officiel) par le soin du ministre de la
justice.
4) Demander l’immatriculation au Registre du Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM).
5) Après l’ immatriculation insérer dans le journal d’annonces un avis signé par un notaire et
reprenant la plupart des renseignements suivants : la dénomination sociale, la forme de la
société, le montant du capital, l’ adresse du siège social, l’ objet social, la durée de la société, le
montant des apports en numéraire, la description sommaire et l’ évaluation des apports en
nature, les noms , prénoms et domicile des associés indéfiniment responsables des dettes de la
société, les références du dépôt au greffe des pièces de constitution, les noms , prénoms et
domicile des premiers dirigeants contenus dans les statuts auxquels il faudrait ajouter les
références de l’ immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier et le cas échéant
la date effective prévue du commencement des activités.
Pour les sociétés anonymes l’ avis contient également : le nombre et la valeur nominale des
actions souscrites en numéraire, le nombre et la valeur nominale des actions en nature, le
montant de la partie libérée sur le capital dans le cas où celui- ci n’ est pas intégralement libéré,
les dispositions statutaires relatives à la constitution des réserves et à la répartition des
bénéfices et du boni de liquidation, les avantages particuliers, les conditions d’ admission aux
assemblées d’ actionnaires et d’ exercice du droit de vote, notamment celles relatives à
l’attribution du droit de vote double, le cas échéant les clauses relatives à l’ agrément des
cessionnaires d’ actions et de l’ organe habilité à statuer sur les demandes d’ agrément..
Il est à noter que ces mêmes règles sont imposées pour les actes de modification des statuts.
Le statut
Le statut est l’acte qui constate l’existence de la société. On l’appelle l’acte social, pacte social ou
contrat de société. Il est établi par acte notarié ou par tout acte offrant des garanties d’authenticité.
Il ne peut être modifiés qu’en la même forme.
Lorsque le statut est rédigé par acte sous seing privé (sans la présence d’un officier public), il est
dressé autant d’originaux qu’il est nécessaire pour le dépôt d’un exemplaire au siège social. Les
statuts énoncent :
1) La forme de la société ;
2) Sa dénomination suivie, le cas échéant, de son sigle ;
3) La nature et le domaine de son activité, qui forment son objet social ;
4) Son siège ; 5) Sa durée ;
6) L’identité des apporteurs en numéraire avec, pour chacun d’eux, le montant des apports, le
nombre et la valeur des titres sociaux remis en contrepartie de chaque apport ;
7) L’identité des apporteurs en nature, le nombre et la valeur des titres sociaux remis pour
chaque apport
;
8) L’identité des bénéficiaires d’avantages particuliers et la nature de ceux-ci ;
5
9) Le montant du capital social ;
10) Le nombre et la valeur des titres sociaux émis,
11) Les stipulations relatives à la répartition du résultat, à la constitution des réserves et à la
répartition du boni de liquidation ;
12) Les modalités de son fonctionnement.
Alors que le législateur congolais considérait la société coopérative comme la cinquième forme de
société commerciale, le législateur OHADA la considère avant tout comme une société civile étant
donné qu’elle constitue une sorte d’entreprenariat humaniste et précise que celle- ci ne devient
commerciale que si elle adopte l’une des quatre formes reconnues.
Les quatre formes ci-dessus sont rangées en 3 catégories à savoir :
1. Les sociétés des personnes ; celles dans lesquelles la personnalité de l’associé est l’élément
déterminant pour leur constitution. Il s’agit de la Société en nom collectif, société en
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commandite simple et société en participation avec la clause « Intuitu persona » c- à- d en
fonction de la personne et l’affectio societatis (les associés sont solidairement et indéfiniment
liés)
2. Les sociétés des capitaux ; celles dans lesquelles seuls les capitaux à apporter ont de
l’importance pour être constituées. Il s’agit de la Société anonyme et société en commandite
par actions
3. Les sociétés mixtes ; celles dans lesquelles la personnalité de l’associé a autant d’importance
que le capital qu’il apporte. Il s’agit de la Société à responsabilité limitée (SARL) forme
hybride entre les sociétés de capitaux et les sociétés de personnes.
4. Les sociétés à réglementation particulière : Sociétés d'investissement, sociétés coopératives,
sociétés mutualistes, Groupement d’Intérêt Économique (GIE).
À côté de ces formes classiques de sociétés commerciales, on trouve également d’autres formes de
type non classique qui sont :
- Les associations en participation
- Les associations ou les sociétés momentanées.
Siège social Il est obligatoire. Le siège social peut être fixé au domicile de toute
personne qui dirige ou qui représente légalement la SAS.
Part sociale Le capital social est divisé en actions que chaque associé souscrit et
apporte au démarrage de la société. Ce sont les statuts qui vont préciser
les parts de chacun.
Prise de Les décisions au sein d’une SAS sont prises entre le ou les dirigeants et
décisions l’ensemble des associés.
Durée de vie Les statuts de la SAS définissent sa durée de vie qui est au maximum de
99 ans avec prorogation possible.
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1.8. Les différents types d’apports
Chaque associé doit faire un apport à la société. Il est débiteur envers la société de tout ce qu’il
s’est obligé à lui apporter, en contrepartie, il reçoit des titres émis. Chaque associé peut apporter à
la société :
1) De l’argent, par apport en numéraire ;
2) Des droits portant sur des biens en nature, mobiliers ou immobiliers, corporels ou
incorporels, par apport en nature ;
3) De la main d’œuvre ; du travail intellectuel, des compétences ou des connaissances ; par
apport en industrie.
Tout autre apport est interdit.
Ces apports sont :
2) A titre onéreux : Les apports réalisés pour le compte d’une société peuvent être grevé
d’éléments de passif. Lorsque ces éléments sont pris en charge par la société, on parle
d’apports à titre onéreux.
Le 1 janvier, ALI, ABAKAR et EMMANUEL constituent une société à non collectif appelée
TCHAD UNI SNC au capital de 500.000 F CFA souscrit de la manière suivante :
- Ali apporte un immeuble évalué à 220.000F et des espèces en banque pour 30.000F, il
reçoit 1000 parts
- Abakar apporte de matériel de transport pour 80.000F CFA et des marchandises pour
120.000F CFA il reçoit 800 parts
- Emmanuel apporte des espèces en caisse pour 50.000F CFA, il reçoit 200 parts. Le 25
janvier, le capital de 500.000F CFA est complètement libéré. TD. Passer les écritures
comptables et présenter le bilan d’ouverture
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Tableau de souscription
1/01
1 46111 Associé ALI s/c apport en nat. 220.000
46112 Associé ABAKAR s/c apport en nat. 200.000
46121 Associé ABAKAR s/c apport en 30.000
46122 num.
EMMANUEL s/c apport en num. 50.000
101 à
Capital social 500.000
(souscription au capital)
2 25/01/2016
2312 Bâtiment 220.000
245 Matériel de transport 80.000
31 Marchandise 120.000
52 Banque 30.000
57 Caisse 50.000
à
46111 Associé ALI s/c apport en nat. 220.000
46112 Associé ABAKARs/c apport en nat. 200.000
46121 Associé AL s/c apport en num. 30.000
46122 EMMANUEL s/c apport en num 50.000
(Libération des promesses d’apport)
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2312 Bâtiment 220.000 101 Capital social 500.000
245 Matériel de transport 80.000
31 Marchandises 120.000
52 Banque 30.000
57 Caisse 50.000
Travail demandé :
1) Présentez le tableau de souscription en calculant la part de chacun
2) Passez les écritures de constitution, de libération, de payement de frais et dépôt en banque
3) Présentez le bilan d’ouverture
Dans le cas de la valeur d’apport > valeur de souscription, la société doit à l’associé, la
différence appelée « soulte » enregistrée au crédit du compte courant (462). Dans le cas de
la valeur d’apport < valeur de souscription, l’associé doit à la société, la différence appelée
« clientèle » enregistrée au débit du compte courant (462). a) Le cas d’apport à titre
onéreux avec soulte
Exemple : L’associé Banda souscripteur de 65.000F CFA du capital apporte un matériel de
bureau estimé à 75.000F CFA au 15/10 La soulte est payée par banque.
10
75.000F CFA
Valeur d’apport
65.000F CFA
Valeur de souscription
15/10 65.000
1 46111 Associé Banda s/c apport en
nature à
101 Capital social 65.000
(souscription du capital)
Idem
2 2441 Matériel de bureau 75.000
à
46111 Associé Banda s/c apport en nature 65.000
52 Banque 10000
Écritures comptables
1 46111 01/09 43.000
Associé Ilunga s/c apport en
nature à
101 Capital social 43000
(souscription du capital)
2 Idem
31 Marchandises 25.000
41 Client 50.000
à
46111 Associé Ilu s/c apport en nature 43.000
401 Fournisseurs 32.000
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(Libération des promesses l’apport)
Idem
2 521
Banque
à
4621 Ass. Ilunga s/c courant
Écritures comptables
01/05
1 46112 Associé Hasson s/c apport en 100.000
nature à
101 Capital social 100.000
(souscription du capital)
12
Idem
2 2312 Bâtiment
à 150.000
Associé Hasson s/c apport en nature
46112 Crédit de trésorerie 100.000
561 50.000
(Libération des promesses l’apport)
3 KABDI PM - PM
L’attribution se fait proportionnellement aux mises de chacun, chaque associé doit céder une
quotepart à Fiama comme suit :
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Kilobo (100 x 150)/550 27 parts
Ecritures comptables
01/01
1 46111 Apporteur Ngoie s/c apport en nature 100.000
46112 Apporteur Kafula s/c apport en nature 300.000
46121 Apporteur Ngoie s/c apport en 150.000
46122 numéraire Apporteur Fiama s/c PM
apport en industrie à
30/11
2 2313 Bâtiment 100.000
53 Banque 300.000
57 Caisse 150.000
à
46111 Apporteur Ngoie s/c apport en nature 100.000
46112 Apporteur Kafula s/c apport en nature 300.000
46121 Apporteur Ngoie s/c apport en numéraire 150.000
46122 Apporteur Fiam s/c apport en industrie PM
Les apports peuvent être en espèces ou en nature, ils doivent obligatoirement être libérés
totalement à la constitution. Aucune décision n’est valablement prise si elle n’a pas été adoptée par
les associés représentant plus de la moitié du capital social, lors de la première convocation de
l’assemblée générale, d’où la condition majeure de majorité ou de quorum.
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Les actions représentent des apports en numéraire sont libérées lors de la souscription en raison de
¼ au moins de leur valeur nominale.
Les apports en nature doivent être évalués par un commissaire aux apports et doivent être
intégralement libérés à la souscription.
Les formalités d’usage peuvent se faire auprès d’un
notaire. Les opérations à la création d’une SA
présentent 4 cas sont traités :
Cas des apports intégralement libérés (nature et numéraire) à la constitution
Cas des apports en numéraire libérés partiellement
Cas des apports avec un versement anticipatif
Cas de l’actionnaire défaillant
Ecritures comptables
15/06
1 4611 Actionnaire apport en nat. 800.000
4612 Actionnaire apport en 1.200.000
num.
à
1012 Capital souscrit appelé non versé 2.000.000
(Constitution d’une SA)
2 Idem
471 2.000.000
Débiteurs divers
Notaire
4611 à
800.000
4612 Actionnaire apport en nat.
1.200.000
Actionnaire apport en num.
(Promesse auprès du Notaire)
Idem
3 6324 Honoraire 1.500
6325 Publication 500
646 Droit d’enregistrement 290
4445 TVA récupérable 320
à
471 Débiteurs divers Notaire 2.610
(Constatation de frais )
Idem
4 52 Banque 1.197.390
à
471 Débiteurs divers Notaire
(payement de frais )
1.197.390
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Idem
5 1012 Capital souscrit appelé non 2.000.000
versé à
1013 Capital souscrit appelé versé non amorti 2.000.000
(Souscription du capital)
Idem
1/12
1 109 Actionnaire capital souscrit non appelé 7.500.000
4613 Actionnaire cap. Souscrit appelé non 2.500.000
verser à
1011 Capital souscrit non appelé 7.500.000
1012 Capital souscrit appelé non verser 2.500.000
(Souscription du capital)
Idem
2 52 Banque 2.500.000
à
4613 Actionnaire cap. Souscrit non versé 2.500.000
(versement des espèces )
Idem
3 1012 Capital souscrit appelé non 2.500.000
versé à
1013 Capital souscrit appelé versé non amorti 2.500.000
(Constitution du capital social )
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Idem
4 1013 Capital souscrit appelé versé non 2.500.000
101 amorti à
Capital social 2.500.000
(constitution du capital social )
Calcul préliminaire
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2.3.4. Cas de l’actionnaire défaillant
On appelle Actionnaire défaillant, l’actionnaire souscripteur en numéraire qui n’a pas encore
intégralement libéré ses actions et qui ne répond pas, dans les délais convenus, à un appel de fonds
lancé par le conseil d’administration. Procédure :
1) La société adresse à l’actionnaire défaillant une « mise en demeure » (un mois), délai
pendant lequel elle lui donne l’occasion de s’exécuter.
2) Si la mise en demeure reste sans effet, le CA prononce la défaillance et fait vendre les
actions du défaillant z
3) La vente est effectuée en bourse pour les titres cotés et aux enchères publiques, en l’étude
d’un notaire, pour les titres non-côtés.
4) 4) L’actionnaire défaillant est redevable d’intérêts de retard calculés au « prorata temporis
» de la date de libération des promesses jusqu’à la date de vente sur la partie appelée et non
libérée ; inclus les frais de commission et autres frais.
5) 5) A la fin de l’exécution, le défaillant reçoit le solde résultant de la vente de ses actions.
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CHAPITRE 3. LA COMPTABILITÉ DES OPERATIONS D’EXISTENCE DES SOCIETES
COMMERCIALES
52 Banque 800.000
2 27/10
Exemple 2. Le 27 décembre, l’associé gérant Kalenga tire sur son ordre un chèque de 8000F CFA
pour une mission de service à HILUX, à son retour le 8/1 er mois , il présente au chef-comptable les
factures et les notes de frais suivantes :
Billet d’avion (aller-retour 1er classe) : 1280
Hôtel (REDISON) : 300 F par jours (pour 10 jours)
Autres consommations : 1000F CFA
Taxi et déplacement : 600F CFA
Rétribution spéciale : 200F CFA par jour (il a fait 10 jours)
TD. Comptabiliser ces opérations si le reste de fonds est déposé à la caisse
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3.2. Les opérations liées à l’affectation de résultat
Le résultat d’une société commerciale pour un exercice comptable, peut-être : Positif : bénéfice ou
profit Négatif : perte ; Nul
Ce résultat est calculé sur base de :
Résultat = Produit – Charges ou Résultat = Actif – Passif ou Résultat = SNC nouvelle – SNC
ancienne Le dividende est la part de bénéfice destinée aux associés. Cette part due à chacun d’eux,
par décision de l’assemblée générale, représente une créance sur la société portée au compte
courant.
La répartition et l’affectation du résultat doit se faire en respectant les clauses des statuts et les
dispositions légales ou règlementaires.
La répartition distingue la perte non compensée, les réserves, l’intérêt du capital, le prélèvement et
le tantième.
Schéma de répartition
Bénéfice de l’exercice A
- Pertes non -a
compensées
Bénéfice à repartir =B
- Réserves légales (10%) -b
Reste à repartir =C
- Autres réserves (% données) -c
Reste à repartir =D
- Intérêt sur capital investi -d
Reste à repartir =E
+ Bénéfice reporté +e
Bénéfice à repartir =F
- Prélèvement ou tantièmes -f
Solde à répartir G
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Le dividende ou intérêt sur le capital investi ou premier dividende (calculé au prorata temporis
càd proportionnellement au temps sur le capital investi).
Le deuxième dividende ou superdividende (calculé sur le bénéfice disponible)
6) Tous les dividendes sont frappés d’un impôt mobilier de 20%.
Exemple
Soit une SARL dénommée COMEXAS au capital de 300.000 souscrit comme suit : ½ par A, 3/10
par B et
1/5 par C. A la fin de l’exercice comptable 2014, le bénéfice réalisé est de 64.500. Le statut prévoit
la répartition suivante :
10% à la réserve légale, 15% à la réserve statutaire, 3% d’intérêt sur le capital investi, le reste
proportionnellement aux mises. L’associé B, gérant, est autorisé à effectuer le prélèvement
mensuel de 1.000 pour la gérance.
Au bilan, il existe une perte non compensée de
10500. Impôt mobilier 20% payé par la banque
Travail demandé :
1) Faire le calcul de répartition
2) Présenter le tableau de répartition
3) Comptabiliser les opérations de répartition
Schéma de répartition
Bénéfice de l’exercice 64.500
- Pertes non - 10500
compensées
Bénéfice à repartir =
- Réserves légales (10% x 54000) 54.000
-
5.400
Reste à repartir =
- Autres réserves (15% x 48.600) 48.600
-
7.290
Reste à repartir =
- Intérêt sur capital investi (3% sur 300.000 = 9.000) 41.310
Ass. A : ½ de 9.000 = 4.500 -
Ass. B : 3/10 de 9.000 = 2.700 9.000
Ass. C : 1/5 de 9.000 = 1.800
=0
Tableau de répartition
Désignation Montant Capitaux Ass. A Ass. B Ass. C
propres
Bénéfice à repartir 64.500
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Perte non compensée -10500
Reserve légale 10% -5.400 5.400
Reserve statutaire 15% -7.290 7.290
Prélèvement -12.000 12.000
Intérêt sur capital investi -9.000 4.500 2.700 1.800
Tantième 12.000
Dividendes 14.655 8.793 5.862
Impôt mobilier 20% 2.400
2.931 1.758,6 1.172,4
Total Net 11724 9.600
7.034,4 4.689,6
Écriture comptable
1301 Résultat en instance d’affectation 64.500
à
111 Réserve légale 5.400
112 Réserve statutaire 7.290
129 Perte non compensée 10500
4650 Ass. A dividende à payer 14.655
4651 Ass. B dividende à payer 8.793
4652 Ass. C dividende à payer 5.862
462 Ass. Gérant B s/c prélèvement 12.000
(Répartition du résultat)
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462 Ass. Gérant B s/c prélèvement 9.600
4650 Ass. A dividende à payer 11724
4651 Ass. B dividende à payer 7.034,4
4652 Ass. C dividende à payer à 4.689,6
Banque
52 (paiement des dettes envers les 33.048
associés)
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Le droit aux réserves et aux plus-values de liquidation
Le droit aux bonis (capital social – actif net) de liquidation
Exemple : Une SA dont le capital est de 100.000.000 (actions de 10000F CFA) décide d’amortir
celui-ci du quart. Cette somme est prélevée sur les réserves. Commission bancaire 50.000 (avec
16% de la TVA). TD. Passer les écritures au journal sachant que le compte réserve présente un
solde de 30.000.000 Solution :
Capital 100.000.000
Amortissement du capital ¼ = 100.000.000/4 = 25.000.000
Commission bancaire : 50.000
Réserves : 30.000.000
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3.7. L’emprunt obligataire
Une SA peut faire recours à un emprunt obligataire lorsque le capital d’exploitation est insuffisant
pour l’expansion de ses activités.
L’obligation représente un droit de créance sur la société, résultant d’un prêt, constaté par un titre
négociable dona le remboursement est échelonné sur la durée de l’emprunt moyennant le loyer du
capital qui est l’intérêt.
Différence entre l’obligation et l’action
Obligation Action
Est un titre représentatif d’un emprunt Est un titre de propriété. L’actionnaire est
(l’obligataire est créancier) copropriétaire
Donne droit à un intérêt fixe, du même Donne droit à une participation variable dans
lorsqu’il y a perte le bénéfice. Ne recevra rien si le bénéfice est
nul ou négatif
Même s’il reste des obligations « invendues Les actions doivent être intégralement
», celles qui sont en circulation possèdent souscrites
toute leur valeur
L’émission peut se faire à la valeur nominale, L’émission peut se faire uniquement à la
au pair, en dessous du pair, au-dessus du pair valeur nominale
Donne une voix consultative à l’Assemblée Donne une voix délibérative à l’AG (droit de
générale vote)
Une fois l’obligation remboursée, Si une action est amortie (remboursée), elle
l’obligataire n’a plus aucun lien avec la peut être remplacée par une action de
société jouissance, donnant droit aux
superdividendes
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Le remboursement peut être garanti par une Aucune garantie réelle ne peut être affectée à
souscription hypothécaire l’action
29
Intérêt à payer (c x r x n)/100 (30.000.000 x 5 x 1 )/100 1.500.000
Amortissement de la prime de 3.000.000/5 600.000
remboursement
Amortissement frais d’émission 600.000/5 120.000
30
Tableau de calcul
Augmentation du capital 5.000.000-1.000.000 4.000.000
Écritures comptables
Idem
2 52 Banque 4.000.000
à
46150 Ass. A versement reçu sur augm. cap 1.800.000
46151 Ass. B versement reçu sur augm. cap 1.200.000
46152 Ass. C versement reçu sur augm. cap 1.000.000
(libération du capital social)
Écritures comptables
1
15/4/2015
112 5.400.000
113 Réserve statutaire 1.600.000
4615 Résultat à conserver 3.000.000
Ass. Versement reçu sur augm.
31
cap à
101 Capital social 10000.000
(souscription du capital)
2 52 Banque
à 3.000.000
4615 Ass. Versement reçu sur augm. cap 3.000.000
Calcul préliminaire
Augmentation du capital 500 parts x 10000 5.000.000
Écritures comptables
25/2
Idem
2 401 5.000.000
Fournisseurs, dettes en
4618 compte à 5.000.000
Associé, autres apports
(paiement du solde à Altas
Copco)
Idem
3 401 Fournisseurs 2.287.000
à
52 Banque 2.287.000
(paiement du solde à Altas
Copco)
32
4) Cas de prime d’émission d’actions nouvelles
Lorsque la société émettrice a constitué des réserves (plus ou moins importantes), il est normal que
les nouveaux actionnaires payent, non la valeur nominale de l’action souscrite, mais une valeur
dite valeur intrinsèque (valeur mathématique).
Dans ce cas, il y a lieu de considérer cette valeur intrinsèque comme valeur de la nouvelle
action. Les nouveaux actionnaires payeront un supplément comme prime d’émission.
Exemple : Soit une SARL Bralima au capital de 320.000 divisé en 800 parts de 400 et dont les
réserves déjà constituées s’élèvent à 100.000. Le 30/10, cette société décide une augmentation du
capital en numéraire de 500 parts souscrites comme suit : associés A : 125 parts, associés B : 100
parts, associés C (nouveau) : 150 parts, associés D (nouveau) : 125 parts Travail demandé :
• Calculer la valeur intrinsèque des parts
• Passer les écritures d’augmentation
Calcul de la valeur intrinsèque
Capital social 320.000
Réserves 100.000
SNC =420.000
33
Calcul de la valeur intrinsèque
L’article 563 de droit des affaires OHADA stipule que les actions nouvelles sont émises :
Soit à leur valeur nominale (Vn)
Soit à ce montant majoré d’une prime d’émission (PE)
Vi = Capital social + Réserves + Plus-values
Nombre d’actions
PE = Vi – Vn
La prime d’émission donne un droit préférentiel de souscription aux anciens actionnaires
34
a) Souscription à titre réductible
Lors de l’augmentation du capital, il peut arriver que tous les droits préférentiels pour la
souscription des actions nouvelles ne soient pas exercés soit parce qu’il existe des rompus, soit
parce que certains actionnaires anciens n’ont ni exercé leurs droits ni accepté de les céder.
La loi reconnait aux actionnaires le droit de souscrire à titre réductible un nombre d’actions
supérieur à celui qu’ils pourraient souscrire à titre préférentiel.
Dans ce cas, les actions non souscrites leur sont attribuées proportionnellement à leurs droits
préférentiels et dans la limite de leur commande.
b) Souscription à titre irréductible
La souscription peut être faite par les actionnaires anciens à concurrence des actions qu’ils
possèdent. Ce droit ne peut être réduit ; on parle de droit de souscription à titre irréductible.
Exemple : Capital : 5.000.000
Valeur nominale : 1.000
Nombre d’action : 5.000
Actions nouvelles : 2.000
Quotité = 2000/5000 = 2/5
C’est-à-dire deux actions nouvelles pour cinq actions anciennes ; celui qui avait cinq actions
anciennes reçoit deux actions nouvelles à titre irréductible.
c) Droit préférentiel de souscription (ds)
L’exercice de droit irréductible permet à l’actionnaire ancien de
compenser : La perte sur ses actions anciennes (V – V’) avec V :
Vm avant l’opération et V’ : Vm après l’opération Par le gain
sur les actions nouvelle (V’ – E)
L’actionnaire ancien qui refuse de souscrire les actions nouvelles ou qui ne voudrait pas utiliser
tous ses droits doit céder (vendre) les droits non utilisés.
35
2) L’absorption
L’absorption est une opération par laquelle une société s’intègre dans une autre société
existante en lui apportant son patrimoine en échange des titres de cette dernière. En
d’autres termes, c’est une opération de fusion sans création d’une nouvelle société.
La première société est la société absorbée et la deuxième, la société absorbante.
3) La scission
On parle de scission lorsqu’une société partage son patrimoine entre deux ou plusieurs
sociétés nouvelles ou préexistantes.
La scission est une opération par laquelle une société fait apport de son patrimoine (de
tous ses biens, activités et dettes) : à deux ou plusieurs sociétés nouvelles ou
préexistantes.
4) La Liquidation
Dissoudre une société, c’est mettre fin à l’existence juridique de la personne morale que le contrat
de société avait fait naître. C’est en quelque sorte tuer cette personne morale.
Liquider une société par contre, c’est l’amener de sa dissolution à sa fin totale. C’est en quelque
sorte enterrer la personne morale née du contrat de société.
La liquidation étant l’ensemble des opérations qui, après la dissolution d’une société, ont pour but
la réalisation des éléments d’actif et le paiement des créances sociales, en vue de procéder au
partage entre les associés, de l’actif subsistant.
Elle consiste à mettre fin à l’existence physique ou matérielle de la société, par la réalisation de
tous les biens et le recouvrement de toutes les créances à l’actif du bilan, en vue de rembourser les
dettes.
4.2. La comptabilité de fusion
Soit deux SNC, NGOKAF au capital de 6.000.000 et QUIN KAF au capital de 20.000.000.
Elles décident de fusionner en une nouvelle SNC au nom de QUIN NGOKAF. Les parts
sociales ont une valeur nominale de 5.000.
Au 31 mars, date de fusion, les bilans de deux sociétés à fusionner se présentent comme suit :
Bilan de BGFI
ACTIF PASSIF
Matériel roulant 10500.000 Capital social 20.000.000
Marchandises 8.500.000 Fournisseurs 2.200.000
Clients 3.500.000 Fournisseurs, effets à payer 1.800.000
Clients, effets à recevoir 1500.000 Créditeurs divers 2.000.000
Banque 1.100.000
Caisse 900.000
Total 26.000.000 Total 26.000.000
36
La nouvelle société prend en charge tout l’actif et tout le passif exigible, compte tenu de
l’ajustement des comptes « clients » des deux sociétés qui subissent une dépréciation de 20%.
Travail demandé :
1) Présenter le bilan de fusion des deux sociétés
2) Comptabiliser les opérations de fusion
Solution
Compte client :
Chez NGOKAF : 2.200.000 x 20% = 440.000
Chez QUIN KAF : 3.500.000 x 20% = 700.000
Total de la dépréciation : 1.140.000
SNC NGOKAF : Actif – dettes
= 9.000.000 – (3.000.000 + 440.000) = 5.560.000
SNC QUIN KAF :
= 26.000.000 (6.000.000 + 700.000) = 19.300.000
Bilan de EMMA
ACTIF VB A&P VN PASSIF MONT
37
Total 22.300.000 9.100.000 13.200.000 13.200.000
Le Tribunal de commerce nomme l’associé Frank comme liquidateur qui procède aux opérations
suivantes : 1) Le 10/11, le bâtiment et le mobilier sont vendus pour une somme de 5.500.000 et
500.000 par banque. Il obtient à cet effet, de ces co-associés, le droit de prélever une
commission de 100.000 payée par banque
2) Le 25/11, les marchandises sont vendues pour 4.200.000, règlement par virement bancaire
3) Le 30/11, les créances clients sont recouvrées par chèque, à l’exception d’une somme de
460.000 à considérer comme perdue ; l’associé Carine paye par banque
4) Le 30/11 ; les effets à recevoir sont intégralement encaissés par banque
5) Le 07/12 ; le liquidateur paie les fournisseurs dont certains accordent des escomptes de
règlement pour un montant de 60.000 et les autres dettes exigibles
6) Le 15/12, le solde en caisse est versé en banque
7) L’impôt sur le bénéfice de 35% est payé par banque TD. Passer les écritures de la
liquidation
10/11
1 81 Cession des immob. 4.300.000
283 Amortiss. Batiment 8.000.000
284 Amortiss. Mat et mob 1.100.000
à
231 Bâtiment 12.000.000
244 Matériel et mob 1.400.000
(cession d’immob. sortie du patrimoine)
idem
2 52 Banque 6.000.000
à Produits de cession
82 d’immob. 6.000.000
(vente de l’immobilisation)
Idem
3 83 Charges HAO 100.000
à
4620 Ass. Frank s/c 100.000
(Commission de liquidation)
Idem
4 4620 Ass. Frank s/c
à 100.000
52 Banque
100.000
(paiement de la commission à l’associé Frank)
25/11
5 83 Charges HAO 3.600.000
31 à
Marchandises 3.600.000
(sortie de stock)
Idem
6 52 Banque 4.200.000
à
38
84 Produits HOA 4.200.000
(Cession des marchandises)
30/11
7 52 Banque 3.340.000
83 Charges HAO 460.000
à
411 Clients 2.600.000
412 Clients, effets à recevoir 800.000
4621 Ass Carine s/courant 400.000
(recouvrement des créances)
7/12
8 401 Fournisseur 1.500.000
4620 Ass Frank s/c 200.000
442 Etat, autres impôts et 300.000
taxes à
52 Banque 1.940.000
84 Produit HAO 60.000
(apurement de passif exigible)
15/12 200.000 200.000
9 52 Banque
à
57 Caisse
(versement des espèces en banque)
15/12
10 138 Résultat HAO 1.800.000
à
89 Impôt sur le résultat 630.000
13 Résultat net de la liquidation 1.170.000
(Affection du résultat HAO)
Idem
11 89 Impôt sur le résultat 630.000
à
447 Etat, impôt retenu à la source 630.000
(constatation de l’IS)
idem
12 447 Etat, impôt retenu
à 630.000
52 Banque
(paiement d’IS) 630.000
39
Partage de l’actif net
Capital social 10000.000
Reserve légale 1.000.000
Reserve statutaire 200.000
Résultat net 1.170.000
SNC 12.370.000
Répartition 7.422.000
Associé Frank (12370000 x 600/1000) 3.711000
Associé Carine (12370000 x 300/1000) 1.237.000
Associé Monfils (12370000 x 100/1000)
15/12
101 Capital social 10000.000
111 Réserve légale 1.000.000
112 Réservestatutair 200.000
13 e Résultat net à 1.170.000
Ass Frank s/c 7.422.000
4620 Ass Carine s/c 3.711000
4621 Ass Monfils 1.237.000
4622 (Affectation de la SNC)
idem
Ass Frank s/c
4620 Ass Carine s/c 7.422.000
4621 Ass Monfils 3.711000
4622 à 1.237.000
Banque 12.370.000
52 (paiement des associés)
On appelle périmètre de consolidation, l’ensemble des sociétés qui doivent être consolidées par
la société mère,
La société mère contrôle exclusivement, soit conjointement ou exerce une influence notable sur les
filiales. Dans ce cas, il faudrait présenter les états financiers :
De la société mère
De ses filiales
On distingue :
1) La comptabilité de groupe qui concerne les entités économiques ayant des liens de
participation notables ou liens de filiation entre elles.
2) Les comptes cumulés qui concernent les entreprises à succursales multiples.
3) Les comptes consolidés qui concernent les entreprises ayant des liens de participations. La
consolidation se fait par intégration.
40
5.2. Méthodes de consolidation
Il existe trois méthodes de consolidation :
1) La méthode de l’intégration globale : sociétés avec un contrôle exclusif
2) La méthode de l’intégration proportionnelle : sociétés placées sous contrôle conjoint
3) La méthode de mise en équivalence (pooling of interest): sociétés placées sous
influence notable Le choix de la méthode de consolidation se fonde sur le critère du contrôle
exercé par le groupe.
5.3. Exemple de la consolidation par intégration
• Supposons que ENRC détient 80% des parts de Boss mining, on vous donne les bilans et les
comptes de résultats de deux sociétés.
Travail demandé :
Établir les comptes consolidés du groupe (le bilan et le compte de résultat).
Le bilan de ENRC
Bilan de ENRC au
31/12/2014
ACTIF Montant PASSIF Montant
Immobilisations 3.500 Capital social 2.000
Titres de participation BM 400 Réserves 900
Stock 1.000 Résultats 500
Clients 2.100 Fournisseurs 3.600
Total 7.000 Total 7.000
COMPTE DE RÉSULTAT
Compte de résultat ENRC au 31/12/2014
COMPTE DE RÉSULTAT
Compte de résultat Boss mining au 31/12/2014
41
Charges Montant Produits Montant
42
Consommations de l’exercice 74.923
BIBLIOGRAPHIE
43