Universite Ibn Zohr Faculte Des Sciences Juridiques, Economiques Et Sociales Agadir
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Exercices Corrigés
d’Algèbre Linéaire
Par
Mohamed Boumazgour
2012 - 2013
Table des matières
1 Espaces vectoriels 2
2 Applications linéaires 10
3 Matrices 18
4 Déterminants 26
6 Diagonalisation 37
7 Produit scalaire 44
8 Systèmes linéaires 48
1
Chapitre 1
Espaces vectoriels
Exercice 1.
Parmi les sous ensembles suivants, déterminer ceux qui forment des sous espaces
vectoriels de R3 . Jusitifier vos réponses :
1. A = (x, y, z) ∈ R3 : x = 5z .
2. B = (x, y, z) ∈ R3 : x + y − z = 4 .
3. C = (x, y, z) ∈ R3 : xyz = 0 .
Solution :
Exercice 2.
Montrer que si E et F sont des sous espaces vectoriels d’un espave vectoriel V , alors
E ∩ F est un sous espace vectoriel de V .
2
3
Trouver des conditions nécessaires et suffisantes pour que E ∪ F soit un sous espace
vectoriel de V .
Solution :
Si u, v ∈ E ∩ F et λ, µ ∈ R, alors λu + µv ∈ E ∩ F puisque E et F sont tous les deux
des sous espaces vectoriels. Donc, E ∩ F est aussi un sous espace vectoriel de V .
Supposons maintenant que E ∪ F est un sous espace vectoriel de V et que E * F .
Montrons que F ⊆ E. En effet, il existe un certain x ∈ E et x ∈
/ F . Si y ∈ F , alors
x + y ∈ E ∪ F puisque E ∪ F est un sous espace vectoriel. Ceci implique que soit
x + y ∈ E ou x + y ∈ F . Si x + y ∈ F , alors x = x + y − y ∈ F (car F est un
sous espace vectoriel) conduisant à une contradiction. Il s’ensuit alors que x + y ∈ E.
Puisque x ∈ E, alors y ∈ E. Il en découle que F ⊆ E.
Réciproquement, si E ⊆ F ou F ⊆ E, alors clairement E ∪ F estun sous espace
vectoriel de V .
Par exemple, si E = R × {0} et F = {0} × R, alors E ∪ F n’est pas un sous espace
vectoriel de R2 .
Exercice 3.
Trouver une base pour chacun des sous espaces suivants de R3 :
1. U = (x, y, z) ∈ R3 : x = z .
2. W = (x, y, z) ∈ R3 : x + y − z = 0 .
Solution :
On en déduit alors que le sous ensemble {(1, 0, 1), (0, 1, 0)} engendre U .
Si λ, µ ∈ R vérifie l’equation λ(1, 0, 1) + µ(0, 1, 0) = (0, 0, 0), alors λ = µ = 0.
Ceci impliqueque {(1, 0, 1), (0, 1, 0)} est linéairement independante ; il forme
donc une base pour U .
4
Exercice 4.
Décrire vect(S), où
n o
S = (1, −1, 0), (0, 1, 1), (3, −5, −2) .
Solution :
Supposons que (a, b, c) ∈ vect(S). Donc ils existesnt α, β, γ ∈ R tels que
Exercice 5.
1. Ecrire (7, −2, 2) ∈ R3 comme combinaison linéaires des vecteurs (1, −1, 0),
(0, 1, 1) et (2, 0, 1).
2. Peut-on écrire (3, −1, 4) comme combinaison linéaires des vecteurs (1, −1, 0),
(0, 1, 1) et (3, −5, −2) ?
Solution :
ou encore
(7, −2, 2) = (λ + 2γ, −λ + µ, µ + γ).
admet une solution. Nous écrivons l’équation asous forme du système équivalent
suivant :
λ + 3γ = 3
−λ + µ − 5γ = −1
µ − 2γ = 4
6
On en déduit qu’aucune solution existe. Par conséquent le vecteur (3, −1, 4) ne peut
pas être écris comme combinaison linéaire des vecteurs donnés.
Exercice 6.
Montrer que le sous ensemble S = (1, 0), (0, 1), (1, −1) n’est pas linéairement
indépendants.
Solution :
Considérons l’équation
Exercice 7.
Parmi les sous ensembles suivants de vecteurs, déterminer ceux qui forment des bases
de R3 (justifier vos réponses) :
1. E = (1, 1, 1), (0, 1, 1), (2, 0, 1) ,
2. F = (1, 1, 1), (0, 1, 1), (0, 0, 0) ,
7
3. G = (1, 1, 1), (0, 2, 1), (1, 0, 1), (3, 1, 1) .
Solution :
alors
λ + 2γ = 0
λ+µ=0
λ+µ+γ =0
Exercice 8.
Soit S = (1, 0, 3), (2, 1, 4) . Trouver une base B de R3 contenant S.
Solution :
Il est facile de voir que S est linéairement indépendant ; donc il suffit de choisir un
vecteur v ∈ R3 tel que (1, 0, 3), (2, 1, 4), v soit linéairement indépendant, ça veut
dire que, v ne doit ps s’écrire comme combinaison linéaire des autres vecteurs. Prenons
par exemple le vecteur v = (0, 1, 0).
Exercice 9.
Soit S le sous ensemble de R3 défini par
S = (1, −1, 2), (0, 5, −8), (3, 2, −2), (8, 2, 0) .
8
Solution :
On élimine des vecteurs qui sont des combinaisons linéaires des autres. Pour cela, on
considère l’équation
Exercice 10.
Soit u1 = (2, 1, 1, 1) et u2 = (4, 2, 2, −1) deux vecteurs de R4 . Etendre le sous ensemble
u1 , u2 à une base de R4 .
9
Solution :
On procède de la même façon que dans l’exercice 8, on choisit d’abord un vecteur v1
tel que u1 , u2 , v1 soit linéairement indépendant. Ensuite, on choisit un autre vecteur
v2 qui n’est pas une combinaison linéaire de u1 , u2 et v1 . Donc u1 , u2 , v1 , v2 formera
une base de R4 . Par exemple, prenons v1 = (0, 1, 0, 0) et v2 = (0, 0, 1, 0).
Chapitre 2
Applications linéaires
Exercice 1.
Soit T : R2 −→ R2 l’application définie par
T (x, y) = (x + y, x − y + 1).
Solution :
Puisque T (0, 0) ̸= (0, 0), alors T ne peut pas être linéaire.
Exercice 2.
Soit T : R2 −→ R l’application définie par
T (x, y) = x2 + y 2 .
Solution :
On utilise la définition de la linéarité. Puisque T est linéaire, alors elle doit satisfaire
l’égalité T (u + v) = T (u) + T (v) pour tous vecteurs u, v ∈ R2 . Si nous écrivons
u = (a, b) et v = (c, d), alors on doit avoir l’égalité suivante pour tous nombres réels
a, b, c et d :
10
11
Exercice 3.
Soit b, c ∈ R. Définissons T : R3 −→ R2 par
Solution :
Supposons que T est linéaire. Donc en particulier on doit avoir l’égalité T (0, 0, 0) =
(0, 0). Il s’ensuit alors que b = 0. D’autre part, de la linéarité de T il vient que
T ((a, b, c) + (x, y, z)) = T ((a, b, c)) + T ((x, y, z)) pour tous (a, b, c), (x, y, z).
Si nous prenons les vecteurs (1, 1, 0) and (0, 0, 1), alors on a T (1, 1, 0) = (−2, 6),
T (0, 0, 1) = (3, 0) et T ((1, 1, 0) + (0, 0, 1)) = (1, 6 + c). Il en découle que c = 0.
Réciproquement, si b = c = 0, alors on vérifie facilement que T (u+λv) = T u+λT v
pour tous u, v ∈ R2 et pour tout λ ∈ R. Donc T est linéaire.
Exercice 4.
Soit T : R3 −→ R2 l’application linéaire définie par
T (x, y, z) = (x + 2y + z, −x + 3y + z).
Solution :
Nous devons trouver l’ensemble des vecteurs (x, y, z) ∈ R3 qui vérifient T (x, y, z) =
(0, 0). D’après la définition de T , on est amené à résoudre le système
(
x + 2y + z = 0
−x + 3y + z = 0.
12
Il s’ensuit que Ker(T ) = vect({(−1, −2, 5)}). On en déduit alors qu’une base de
Ker(T ) est donnée par {(−1, −2, 5)}.
Exercice 5.
Soit T : R3 −→ R3 l’application définie par
T (x, y, z) = (x − y + z, 2x + y − z, −x − 2y + z).
Solution :
peuvent se réduire à
a−b+c=x
3b − 3c = y − 2x
0 = −x + y + z
Les vecteurs (−2, −1, −1) et (0, −1, 1) sont dans Im(T ) ; pour les vecteurs
n’appartenant pas à Im(T ), il suffit de choisir par exemple (1, 1, 1) et (1, 0, 0).
13
Exercice 6.
Soit T : R3 −→ R3 l’application linéaire définie par
T (1, 0, 0) = (1, 0, 1), T (0, 1, 0) = (2, 1, 1), T (0, 0, 1) = (0, −1, 1).
Solution :
2. On a T (1, 0, 0) = (1, 0, 1), T (0, 1, 0) = (2, 1, 1) et T (0, 0, 1) = (0, −1, 1). Donc
la matrice de T par rapport à la base canonique de R3 est donnée par
1 2 0
M = 0 1 −1 .
1 1 1
14
Exercice 7.
Considérons les applications linéaires f : R2 −→ R2 et f : R2 −→ R3 définies respecti-
vement par f (x, y) = (2x−y, x) et g(x, y) = (x−y, y, x+y). Soient B = {(1, 0), (0, 1)}
′
et B = {(1, 0), (1, 1)} deux bases de R2 , et soit D = {(1, 0, 0), (0, 1, 1), (0, 0, 1)} une
base de R3 .
′
1. Déterminer la matrice de f par rapport à B et B , et la matrice de g par
′
rapport à B et D.
2. Déduire la matrice de g ◦ f par rapport à B et D.
Solution :
1. On a f (1, 0) = (2, 1) = 1.(1, 0)+1.(1, 1), f (0, 1) = −1.(1, 0)+0.(1, 1), g(1, 0) =
(1, 0, 1) = 1.(1, 0, 0) + 1.(0, 0, 1) et g(1, 1) = (0, 1, 2) = 1.(0, 1, 1) + 1.(0, 0, 1). Il
s’ensuit que
! 1 0
1 −1
et M at(g, B , D) = .
′ ′
M at(f, B, B ) = 0 1
1 0
1 1
2. On sait que
′ ′
M at(M at(g ◦ f, B, D) = M at(g, B , D).M at(f, B, B );
Exercice 8.
15
T (x, y, z) = (x + y, y + z).
Solution :
Donc dim Ker(T ) = 1. Puisque dim Ker(T ) + dim Im(T ) = 3, il vient que
dim Im(T ) = 3 − 1 = 2.
2. Puisque dim Ker(T ) = 1 > 0, alors Ker(T ) ̸= {0}. Par conséquent T est non
injective.
D’autre part, puisque dim Im(T ) = 2 = dim R2 , on obtient Im(T ) = R2 , c’est
à dire, T est surjective.
Exercice 9.
Soit T : R3 −→ R2 l’application linéaire définie par
Solution :
alors
Exercice 10.
Soit T : R2 −→ R2 l’application linéaire définie par T (1, 2) = (1, −2) et T (2, 3) =
(−2, 5). Déterminer une matrice A vérifiant T u = Au pour tout u ∈ R2 .
Solution :
Nous devons déterminer les images des éléments de la base canonique T (1, 0) and
T (0, 1). En tenant compte de l’information qu’on a il nous est plus commode d’écrire
17
les vecteurs (1, 0) et (0, 1) comme des combinaisons linéaires de (1, 2) et (2, 3). Nouc
commençons par (1, 0). On résoud l’équation
Matrices
Exercice 1.
Donner la forme réduite de la matrice suivante en utilisant des opérations élémentaires
sur les lignes
−2 1 1
A=
1 −2 1 .
1 1 −2
Solution :
On fait les opérations suivantes sur les lignes :
−2 1 1 1 1 −2
L1 ↔L3
1 −2 1 −
−−−→ 1 −2 1
1 1 −2 −2 1 1
1 1 −2
L2 −L1 , L3 +L4
−−−−−−−−→ 0 −3 3
0 3 −3
1 1 −2
L +L3 0 −3 3 .
−−2−−→
0 0 0
18
19
Exercice 2.
Déterminer le rang de A dans les cas suiants :
!
1 1 2
1. A = .
2 2 4
1 2 2 1
0 1 0 3
2. A = 1 0 3 0
.
2 3 5 4
1 1 3 3
Solution :
1. Rappelons que le rang d’une matrice est le nombre maximal de ses vecteurs
lignes ou vecteurs
! colonnes qui sont linéairement indépendants. Pour A =
1 1 2
, on a rank(A) ≤ 2. Puisque (1, 1, 2) et (2, 2, 4) ne sont pas
2 2 4
linéairement indépendants, alors rank(A) = 1.
2. Pour ce cas on utilise le fait que le rang d’une matrice est, par définition, esl
le nombre r de pivots dans la forme échelonnée de A. Nous cherchons d’abord
20
Exercice 3.
Considérons la matrice A donnée par
1 a b
A= 0 1 c ,
a, b, c ∈ R.
0 0 1
Solution :
On vérifie facilement que det(A) = 1, donc A is invertible. On calcule la matrice A−1
soit par la méthode des matrices des cofacteurs, soit par la méthode de la réduction
de la matrice. Utilisons par exemple la formule réduite de A.
21
On a
1 a b 1 0 0 1 0 b − ac 1 −a 0
0 1 c 0 1 0 ∼ 0 1 c 0 1 0
0 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0 1
1 0 0 1 −a ac − b
∼ 0 1 0 0 1 −c .
0 0 1 0 0 1
Exercice 4.
Considérons la matrice A donnée par
1 2 3 4
A= 2 4 5 7
,
5 10 13 18
1. Les vecteurs (1, 2, 5), (2, 4, 10), (3, 5, 13), (4, 7, 18) sont-ils linéairement indépendants ?
Est ce qu’ils engendent l’espace R3 ?
2. Déterminer une base du sous espace vectoriel de R3 engendré par les vecteurs
(1, 2, 5), (2, 4, 10), (3, 5, 13), (4, 7, 18).
22
Solution :
1. Les vecteurs donnés sont les vecteurs colonnes de A. Puisque rref (A) n’a
pas de colonne avec pivot, alors les trois vecteurs ne sont pas linéairement
indépendants. Puisque rref (A) a une ligne sans pivot, alors les vecteurs co-
lonnes de A n’engendrent pas R3 .
2. Une base pour l’espace colonne de A est obtenue par les vecteurs colonnes de
A ayant pivots, plus précisement, ces vecteurs sont (1, 2, 5) and (3, 5, 13).
Exercice 5.
0 1
1 3
Considérons la matrice A donnée par A = . Notons v1 et v2 les vecteurs
2 1
0 5
colonnes de A.
1. Déterminer Im(A) et Ker(A),
2. Déterminer les valeurs de a pour lesquelles v = (1, a, a, a) appartient à Im(A),
3. Etendre {v1 , v2 } à une base de R4 .
Solution :
1. On vérifie facilement que les vecteurs v1 and v2 sont linéairement indépendants
et, par conséquent, forment une base de Im(A), ou encore Im(A) = vect {v1 , v2 } .
Puisque dim Im(A) + dim Ker(A) = 2, il vient que dim Ker(A) = 0, c’est à
dire, Ker(A) = {0}.
2. The vecteur v = (1, a, a, a) appartient à Im(A) si la partie {v1 , v2 , v} n’est pas
libre. Ceci se réalise si et seulement si le rang de la matrice
0 1 1
1 3 a
B=
2 1 a
0 5 a
23
Exercice 6.
Considérons les bases B = {(1, 0, 0), (0, 1, 0), (0, 0, 1)} et S = {(1, 1, −1), (1, −1, 1), (−1, 1, 1)}
de R3 . Déterminer les matrices de passage PB→S et PS→B .
Solution.
Clairement on a
1 1 −1
PB→S =
1 −1 1
.
−1 1 1
−1 −1
Pour trouver PS→B , il suffit de calculer PB→S puisque PS→B = PB→S . En écrivant la
forme réduite de
1 −1 1 0 0
1
1 −1 1 0 0 0
−1 1 1 0 0 1
on obtient
24
1 0 0 12 21 0
1 1
0 1 0 2 0 2 .
0 0 1 0 12 12
Il en découle que
1 1
0
2 2
PS→B =
1
2
0 1
2
.
1 1
0 2 2
Exercice 7.
Soit T : R3 −→ R3 l’application linéaire dont la matrice par rapport à la base
canonique de R3 est
1−1 2
A=
1 3 0.
1 −4 5
1. Le vecteur v = (1, 2, 3) appartient-il à Im(T ) ?
2. Considérons les vecteurs v1 = (2, 0, −3), v2 = (0, 1, 0) et v3 = (−1, 0, 1). Prou-
ver que B = {v1 , v2 v3 } forme une base de R3 ,
3. Ecrire la matrice associée à T par rapport à la base B.
Solution :
Déterminants
Exercice 1.
Considérons la matrice A définie par
3 −1 4
A=
2 5 1 .
2 0 6
Calculer le déterminant de A en faisant des calculs directs.
Solution :
On a
3 −1 4
2 1 3 4 3 4
2 5 1 = (−1)(−1)1+2
+ (5)(−1)2+2
+ (0)(−1)3+2
2 6 2 6 2 1
2 0 6
= (1)(10) + (5)(10) + 0
= 60
Exercice 2.
1 2 1
Soit A la matrice donnée par A =
2 0 1, où k ∈ R.
2 3 k
26
27
Solution :
On sait que A est inversible si et seulement si det(A) ̸= 0. Calculons alors det(A). On
a
1 2 1
det(A) = 2 0 1
2 3 k
2 1 1 1
= (−1)1+2 (2) + 0 + (3)(−1)3+2
2 k 2 1
= 7 − 4k
Exercice 3.
Soient a, b ∈ R. Calculer, par le calcul direct, le déterminant de la matrice
a+b a a
A= a a + b a .
a a a+b
Solution :
On effectue des opérations d’addition et soustraction sur les colonnes de la matrices,
28
pour obtenir :
a + b 1 1
a a 1
a a+b a = (3a + b) 0
b −b
a a a + b a a a + b
1 1
0
= (3a + b) 0 b −b
a 0 a + b
1 1
= (3a + b)b
a a + b
= (3a + b)b2 .
Exercice 4.
Rappelons qu’une matrice A est dite orthogonale si A−1 = At .
1. Parmi les matrices suivantes, préciser celles qui sont orthogonales :
! ! ! 1 0 0
0 1 0 0 1 −1
, , ,
0 0 1 .
1 0 1 0 −11 −1
0 1 0
Solution :
! !
0 1 1 0
1. La matrice est orthogonale car At = A et A2 = = I, où I
1 0 0 1
désigne la matrice identié.
!
0 0
La matrice n’est pas orthogonale puisqu’elle n’est pas inversible.
1 0
!−1 !
1 −1 −1 1
Puisque A = = −12
et At = A, alors A n’est pas
−1 −1 1 1
orthogonale.
29
1 0 0
Pour B =
0 0 1 , on a
0 1 0
1 0 0 1 0 0
1 0 0
B.B t =
0 0 1 0 0 1 = 0 1 0 ,
0 1 0 0 1 0 0 0 1
det(A) = ±1.
Chapitre 5
Exercice 1.
Soit T l’application linéaire définie sur R2 par
Solution :
Rappelons qu’un vecteur u = (x, y) est dit vecteur propre de T s’il existe λ ∈ R tel
que T u = λu, et on dit que λ et u sont associés.
On a
30
31
Il s’ensuit que
E1 = vect {(1, 0)} .
Pour λ2 = −1, on a
Exercice 2.
Solution :
Supposons que λ ∈
/ {−1, 1}. De la deuxième et la troisième équation on déduit
que x = 0, et donc u = 0 ce qui est en contradiction avec le fait que u est un
vecteur propre de T . Il en découle alors que λ = 1 ou λ = −1, ceci implique
que les valeurs propres de T sont λ1 = 1 et λ2 = −1.
⇔ x = y and z = 0.
Donc
E1 = vect {(1, 1, 0)} .
33
Pour λ2 = −1, on a
⇔ x, z sont quelconques et y = 0.
2. On vérifie facilement que les trois vecteurs (1, 1, 0), (1, 0, 0) et (0, 0, 1) sont
linéairement indépendants, en conséquence, ils forment une base B de R3 .
3. La matrice de T par rapport à la base B est donnée par
1 0 0
M at(T, B) = 0 −1 0 .
0 0 −1
Exercice 3.
Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de la matrice A définie par
2 −1 1
A= 6 −3 4 .
3 −2 3
Solution :
On sait que les valeurs propres de A sont les racines du polynôme caratéristique de
A, qui est défini par
PA (λ) = det(λI − A),
34
= λ3 − 4λ2 + 5λ − 2
= (λ − 2)(λ − 1)2 .
Exercice 4.
Soit A une matrice carrée d’ordre n. On sait que les matrices A et At partagent
les mêmes valeurs propres avec mêmes multiplicités. Montrer, par des exemples, que
pour une valeur propre commune de A et At , les sous espaces vectoriels propres lui
correspondants peuvent être différents.
Solution : !
1 0
Considérons par exemple la matrice A = . Il est facile de voir que les valeurs
1 0
propres de A sont 0 et 1. Pour la valeur 0, le sous espace propre est donné par
E0 = vect {(0, 1)} .
Exercice 5.
Soit a ∈ R et soit A la matrice définie par
!
1 −1
A= .
1 a
35
Solution :
1. Le polynôme caractéristiue de A donné par
21
Il admet l’unique solution a = 4
et t = 45 . Il en découle que v est vecteur
21
propre de A si et seulement si a = 4
.
Chapitre 6
Diagonalisation
Exercice 1. !
5 4
Soit A la matrice donnée par A = .
−6 −5
1. Déterminer les valeurs propres de A et une base formée de vecteurs propres de
A.
2. Ecrire A sous la forme P DP −1 , où D est une matrice diagonale à déterminer.
3. Calculer A101 .
4. En déduire que A100 = I, où I denote la matrice identité.
Solution :
1. On a
5 4
det(λI − A) =
−6 −5
= (λ − 5)(λ + 5) + 24
= (λ − 1)(λ + 1).
37
38
!
−4 −4
Pour la valeur 1 on a 1.I − A = . Donc un espace propre pour
6 6
λ = 1 est donné pat E1 = svect {(1, −1)} . De la même façon, nous montrons
que E−1 = vect {(2, −3)} est un sous espace propre associé à λ = −1 . On
déduit alors la base B = {(1, −1), (2, −3)} formée des vecteurs propres de A.
! !
1 2 1 0
2. Posons P = et D = . Alors
−1 −3 0 −1
! ! !−1
1 2 1 0 1 2
A= .
−1 −3 0 −1 −1 −3
Exercice 2.
Soit A la matrice définie par
1 0 0
A=
0 2 3.
−1 0 3
39
Solution :
1. On a
1 0 0
PA (λ) = 0 2 3 = (λ − 1)(λ − 2)(λ − 3).
−1 0 3
Les valeurs propres de A sont les solutions de l’équation PA (λ) = 0. Elles sont
données par λ1 = 1, λ2 = 2 et λ3 = 3.
Cherchons les vecteurs propres associés à ces valeurs.
Soit u = (a, b, c) un vecteur propre associé à la valeur λ1 = 1. Donc on a
Au = 1.u. Ceci implique que (a, 2b + 3c, −a + 3c) = (a, b, c) et donc
a =a
2b + 3c =b
−a + 3c =c
Exercice 3.
Soit A la matrice définie par
0 −2
1
A=
0 5 0 .
−2 0 4
Solution :
on en déduit que les valeurs propres sont 0 avec multiplicité 1 et 5 avec mul-
tiplicité 2.
2. Pour la valeur propre 0, on éffectue des opérations sur les lignes pour réduire
la matrice 0.I − A = −A ; nous obtenons
10 −2 1 0 −2
0 5 0 −→ 0 1 0 .
−2 0 4 0 0 0
La solution du système d’équation est donnée par x1 = 0, x2 = 0 et x3 est
quelconque. Donc le noyau de A est engendré par le vecteur (2, 0, 1).
41
An = P Dn P −1 = 5n P DP −1 = 5n A.
Exercice 4.
Considérons l’espace vectoriel P2 (R) = {ax2 + bx + c : a, b, c ∈ R} et défininssons
l’application T : P2 (R) → P2 (R) by
T (ax2 + bx + c) = cx2 + bx + a.
1. Déterminer si T diagonalisable.
2. Si T diagonalisable, trouver une base B pour P2 (R) telle que la matrice [T ]B
soit diagonale.
Solution :
Alors
−1 0 0
[T ]B =
0 1 0.
0 0 1
Exercice 5.
Soit A la matrice donnée par
4 0 0 0
0 4 3 0
A= .
0 0 2 0
1 0 0 2
Solution :
Calculons le polynôme caractéristique de A :
4 − λ 0 0 0
0 −
4 λ 3 0
PA (λ) = = (4 − λ)2 (2 − λ)2 .
0 0 2−λ 0
1 0 0 2 − λ
Les valeurs propres de A sont 4 et 2 chacun avec la multiplicité 2. Une base de vecteurs
propres pour λ = 4 est donnée par les vecteurs (2, 0, 0, 1) et (0, 1, 0, 0). Donc le sous
43
espace propre E4 est de dimension 2. Ensuite, une base de vecteurs propres pour
λ = 2 est donnée par les vecteurs (0, 0, 1, 0) et (0, 0, 0, 1). Il en découle alors que A
est diagonalisable.
Posons
2 0 0 0 4 0 0 0
0 1 0 0 0 4 0 0
P = et D = .
0 0 1 0 0 0 2 0
1 0 0 1 0 0 0 2
Alors on vérifie facilement que
A = P DP −1 .
Exercice 6.
Supposons que A ∈ Mn (R) admet deux valeurs propres distinctes λ1 et λ2 , et que
dim Eλ1 = n − 1. Montrer que A est diagonalisable.
Solution :
Soit B = {e1 , e2 , · · · , en−1 } une base de Eλ1 . Puisque dim Eλ2 ≥ 1, alors il existe un
vecteur e ∈ Eλ2 tel que {e1 , e2 , · · · , en−1 , e} forme une base pour Rn . Il s’ensuit alors
que A est diagonalisable vu qu’elle admet une base formée de vecteurs propres.
Chapitre 7
Produit scalaire
Exercice 1.
Considérons l’espace vectoriel R3 muni du produit scalaire usuel défini par
Solution :
1. Puisque
< v1 , v2 >=< v1 , v3 >=< v3 , v2 >= 0,
alors la partie B = v1 , v2 , v3 est orthogonale ; en particulier, elle est linéairement
indépendante, et donc forme une base de R3 .
2. On sait d’après la premiere question que B est orthogonal, donc on peut écrire
< w, v1 > < w, v2 > < w, v3 >
w= v1 + v2 + v3
< v1 , v1 > < v2 , v2 > < v3 , v3 >
7 1
= v1 − v2 + v3 .
5 5
44
45
Exercice 2.
Appliquer le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt à la base de R3 formée
par les vecteurs v1 = (1, 1, 0), v2 = (1, 2, 0) et v3 = (0, 1, 2).
Solution :
Soit w1 = v1 . On pose
< v2 , w1 > 3 1 1
w2 = v2 − w1 = (1, 2, 0) − (1, 1, 0) = (− , , 0)
< w1 , w1 > 2 2 2
et
< v3 , w2 >
w 3 = v3 − w2 = (0, 0, 2).
< w2 , w2 >
Le sous ensemble B = {w1 , w2 , w3 } forme une base orthogonale pour R3 . Nous allons
normaliser chaque vecteur de B. Pour cela on pose
√ √
w1 2 2
u1 = =( , , 0).
∥w1 ∥ 2 2
√ √
w2 2 2
u2 = = (− , , 0).
∥w2 ∥ 2 2
w3
u3 = = (0, 0, 1).
∥w3 ∥
Exercice 3.
Considérons les vecteurs v1 = (1, 1, 1) et v2 = (−1, 0, −2) de R3
1. Déterminer une base orthogonale {q1 , q2 } pour vect {v1 , v2 } .
2. Trouver un vecteur v ̸= 0 orthogonal à v1 et v2 simultanement.
Solution :
1. Notons < ·, · > le produit scalaire habituel sur R3 . Pour trouver {q1 , q2 },
nous utilisons le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt. Les vec-
teurs v1 et v2 sont linéairement indépendants, donc ils forment une base pour
46
vect {v1 , v2 } . Soit q1 = v1 et
< v2 , q1 >
q2 = v2 − q1
< q1 , q1 >
−3
= (−1, 0, −2) − (1, 1, 1)
3
= (0, 1, −1).
Exercice 4.
Déterminer l’application linéaire T : R3 −→ R3 qui est projection orthogonale sur le
plan d’équation x + y + z = 0.
Solution :
Le plan d’équation x + y + z = 0 est exactement le sous espace vectoriel v ⊥ , où
v = (1, 1, 1). Si y = (a, b, c), alors
< v, y >
projv (y) = ·v
< v, v >
a+b+c
= · (1, 1, 1)
3
1 1 1 a
1
= 1 1 1
b
.
3
1 1 1 c
Exercice 5.
Déterminer la matrice de la projection orthogonale T : R3 −→ R3 sur le sous espace
W = vect {(1, 1, 1), (1, −1, 0)} .
Solution :
En utilisant le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt process, nous trouvons
que les vecteurs w1 = √1 (1, 1, 1) et w2 = √1 (1, −1, 0) forment une base orthonormale
3 2
pour W . Alors la matrice de T est définie par le produit :
√1 √1 5
− 16 1
3 2 √1 √1 √1 6 3
√1 − √1 3 3
= .
−6 6
3 1 5 1
3 2
√1
2
− 2 0
√ 1
1 1
3
1
√1 0
3 3 3 3
Chapitre 8
Systèmes linéaires
Exercice 1.
Vérifier que le système suivant est un système de Cramer et déterminer sa solution.
2x1 − x2 − x3 = 1
x1 + x2 − 2x3 = 3
3x + 2x − 3x = 2
1 2 3
Solution :
La matrice A du système est donnée par
2 −1 −1
A= 1 1 −2 .
3 2 −3
Un calcul simple montre que det(A) = 2, donc il s’agit bien d’un système de Cramer.
x1
Si nous notons le vecteur solution par X = xx23 , alors
1 −1 −1 2 1 −1 2 −1 1
3 1 −2 1 3 −2 1 1 3
2 2 −3 3 2 −3 3 2 2
x1 = , x2 = x3 = ·
2 2 2
−4 −8
D’où x1 = 3
, x2 = −1 et x3 = 3
·
48
49
Exercice 2.
Résoudre les systèmes suivants
x+y−z =0
x + y + 2z = 5 3x − y + 2z = a
(S1 ) x−y =0 (S2 ) x−y−z =1 (S3 ) −x + 2y − 3z = b
x + 4y + z = 0 x +z =3 x + 2y + z = c
Solution :
1. Résolution de (S1 ) :
Remarquons que le système (S1 ) est homogène, il s’ensuit donc que (0, 0, 0)
est une solution du système. Voyons s’il y en d’autres. Nous allons qppliquer le
pivot de Gauss en faisant les opérations suivantes sur les lignes L2 ← L2 − L1
et L3 ← L3 − L1 :
x+y−z =0
x+y−z =0
x−y =0 ⇔ −2y + z = 0
x + 4y + z = 0 3y + 2z = 0
3. Résolution de (S3 ) :
Exercice 3.
Trouver les solutions du système suivant :
3x + 2z = 0
3y + z + 3t = 0
x+y+z+t=0
2x − y + z − t = 0
51
Solution :
On commence par simplifier le système :
— On place la ligne L3 en première position pour le pivot de Gauss ;
— On réordonne les variables dans l’ordre : y, t, x, z pour profiter des lignes déjà
simples.
y+t+x+z =0
3y + 3t + z = 0
−y − t + 2x + z = 0
3x + 2z = 0
On commence le pivot de Gauss avec les opération L2 ← L2 − 3L1 et L3 ← L3 + L1
pour obtenir
y+t+x+z =0
−3x − 2z = 0
−3x − 2z = 0
3x + 2z = 0
Remarquons qu’on est ramener à résoudre un système avec 2 équations et 4 inconnus.
(
y+t+x+z =0
3x + 2z = 0