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Nicole Pierre
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L’o
L’oral
haut la main !
étudiant
Les guides complices de l’é
Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
L’oral
haut la main !
Les guides complices de l’étudiant
Sommaire
La concentration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Favorisez votre concentration . . . . . . . . 44
Chassez les pensées parasites . . . . . . . 45
La mémorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Chapitre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 L’alimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
C’est quoi, l’oral ? Le sommeil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Les présentations orales . . . . . . . . . . . . . . . 14 Votre maîtrise de vous-même . . . . . . . . . . 51
L’exposé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Le stress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
La présentation à plusieurs . . . . . . . . . . . . . 16 Qu’est-ce que le stress ? . . . . . . . . . . . . . 51
L’épreuve orale (examen, concours) . . . . . 18 Le bon et le mauvais stress . . . . . . . . . . 52
La présentation de projet . . . . . . . . . . . . . . . 21 Quelles options pour gérer la situation ? . 55
La soutenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Le trac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
L’entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Et le trou de mémoire ? . . . . . . . . . . . . . . 63
Les critères d’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . 26 Pensez positif ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Encouragez-vous ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Chapitre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Vous connaître Appuyez-vous sur vos points forts ! . . . 64
L’attention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 La détente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4
Sommaire
Bien réagir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Chapitre 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Répondre aux critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 La dernière ligne droite
Votre langage corporel . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Récapitulez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Votre voix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Les règles à suivre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Intensité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Vos mises au point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Articulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Préparez-vous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Rythme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Détendez-vous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Visualisez une dernière fois . . . . . . . . . . . . 117
Dynamisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Le jour J… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Votre posture et vos gestes . . . . . . . . . . . . . 83 Évacuez la tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Votre regard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Réglez les contretemps . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Votre attitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 À vous de jouer ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Les premiers instants . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Partie 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Le comportement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Vos exercices
Observez les autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
S’entraîner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .141
Multipliez les répétitions . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Les feed-back . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
5
I n t r o d u c t i o n
Lisez-moi !
Introduction
8
Lisez-moi !
présenter dans les meilleures conditions, mais aussi vous donner des
talents qui vont vous servir toute votre vie. Que vous ayez à intervenir
lors d’une réunion de travail ou de parents d’élèves, d’une manifesta-
tion familiale (mariage, anniversaire…), à répondre à une interview, ou
encore à donner une conférence devant une large audience, vous utili-
serez vos compétences acquises dans le domaine de la communication.
Certains assurent que « ce n’est pas la peine d’apprendre »… et ils se
trompent ! Certes, rien ne vaut l’expérience ! Mais si en classe, à l’uni-
versité, on axe ses efforts sur la matière à enseigner, on oublie trop
souvent qu’une présentation orale nécessite aussi de l’entraînement.
Tout au long de ce livre nous allons vous guider, étape par étape. Selon
votre niveau actuel de compétences, que vous soyez inconsciemment
incompétent (« Bah ! Yaka causer. Tout le monde sait causer ! ») ou
consciemment incompétent (« Je suis mort de peur et je ne peux dire
un seul mot en public »), notre objectif est de vous amener à être
consciemment compétent (« Je sais ce que je dois faire, je sais
comment je dois faire et j’applique à la lettre tout ce que j’ai préparé ») ;
ou, peut-être, pour certains d’entre vous, inconsciemment compétent
(« C’est vrai, je n’y pense même plus ! »).
Il est vrai qu’au premier abord la tâche n’est pas facile, puisque pour
votre intervention, il faut être attentif à plusieurs points en même temps :
■ le contenu, le sujet. Vous savez que la préparation demande orga-
nisation et travail ;
■ le plan, la structure que vous élaborerez en fonction de votre public
Dans cet ouvrage, les uns trouveront les éléments de structure qui
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9
Introduction
■ des espaces pour noter vos réflexions, vos découvertes, vos favoris,
parce que c’est votre guide, et qu’il vous amènera à votre réussite.
Nous avons regroupé en fin d’ouvrage les exercices qui vous permet-
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10
Votre
Parcours
P a r t i e 1
C h a p i t r e 1
C’est quoi,
l’oral ?
Votre parcours
L’exposé
L’exposé est un excellent moyen de vous roder. Peu d’étudiants osent
se proposer quand le professeur demande des volontaires. C’est dom-
mage, car l’exposé présente de nombreux aspects positifs :
■ il repose sur un point précis du cours ;
■ le temps de préparation est important (plusieurs jours, voire plu-
sieurs semaines) ;
■ l’auditoire est constitué de pairs ;
■ la gestion du temps ;
■ la répartie ;
■ le débat.
14
C’est quoi, l’oral ?
Une séance Les étudiants dans la salle ne Rappelez des moments, des expérien-
complice sont pas intéressés par une ces, des réactions que vous partagez
prolongation du cours. Ils veu- avec la salle (« Comme nous l’avons vu
lent une séance différente des la semaine dernière » ; « Peut-être est-
autres. ce clair pour vous. Ça ne l’a pas été pour
Le professeur, de son côté, veut moi. Alors j’ai cherché plus loin et… »,
voir une classe vivante. etc.).
Amusez-vous de vos étourderies (oubli
d’un élément, erreur de langage due à
l’émotion, etc.) et faites-les remarquer à
voix haute.
Oubliez le professeur (certains étu-
diants, hélas, se retournent constam-
ment vers lui pour avoir son approba-
tion). Il vous entend et il vous voit, alors,
concentrez-vous sur la salle.
Un dialogue L’orateur peut librement ques- Pour donner plus de vie à votre interven-
tionner le public pour faire tion, faites réagir les autres étudiants :
avancer son argumentation. interrogez-les en cours d’exposé pour
Il peut insister pour qu’on lui faire un enchaînement à partir des ré-
pose des questions. ponses ; demandez s’il y a des questions
sur un point précis, etc.
15
Votre parcours
La présentation à plusieurs
La présentation à plusieurs (qu’il s’agisse d’un exposé, d’une confé-
rence, ou encore d’un séminaire, etc.) va vous donner des repères qui
vous serviront notamment pour :
■ l’animation de groupe ;
■ la discussion en panel ;
■ la réunion d’information ;
■ la réunion de discussion ;
■ la réunion de négociation ;
16
C’est quoi, l’oral ?
Une L’orateur implique les autres L’implication de celui qui a parlé ou qui
interaction intervenants : cet esprit va parler se fait par des rappels ou des
entre les d’équipe montre à l’auditoire annonces. Vous pouvez ainsi rebondir
intervenants qu’il y a une cohésion entre les sur ce qui a été dit (« comme … l’a dit tout
différents présentateurs. à l’heure ») ; si dans votre présentation
Les intervenants qui ont fait, ou vous évoquez un point développé plus
qui vont faire, leur présentation tard par un autre intervenant, vous le
marquent de l’intérêt pour celui précisez (« comme vous le verrez
qui est en train de présenter. avec … »).
Écoutez celui qui parle, regardez-le,
car :
– l’auditoire vous observe et peut à votre
attitude déduire l’intérêt que vous por-
tez à l’intervention ;
– en portant attention à l’intervenant,
vous amenez le public à faire de même.
Une Vous avez peut-être déjà assisté Après votre présentation, demandez au
interaction à une présentation à plusieurs public s’il a des questions. Si l’un des in-
entre dans laquelle les intervenants tervenant vous en pose une, regardez-le
l’auditoire finissaient par discuter entre sans oublier l’auditoire.
et les eux en oubliant le public. Si un débat s’installe entre intervenants,
intervenants Quelles impressions avez-vous faites participer l’auditoire en l’invitant à
eues ? réagir.
Dans un débat, attention à votre sponta-
néité : dire à un intervenant qu’il a tort
risque de tourner à la polémique. Expri-
mez si vous le souhaitez votre désaccord
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17
Votre parcours
■ l’auditoire peut être réduit à un seul professeur qui vous fait face.
Une présentation peut être plus courte ou plus longue que le temps
imparti. Il y a une tolérance de 20 % à peu près, en plus ou en moins.
Lorsque l’on présente, on perd la notion du temps : entraînez-vous à
l’évaluer et à le gérer.
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18
C’est quoi, l’oral ?
La réaction Le sujet doit éveiller en vous un Avant toute chose, vérifiez que vous avez
nombre important de connais- bien compris le sujet. Prenez le temps
sances et de références. d’en être sûr avant de vous lancer dans
Dès que l’on vous a donné un la préparation. Puis notez déjà toutes les
sujet, c’est parti ! idées qui vous viennent, organisez-les et
faites un plan.
Élargissez votre réflexion : demandez-
vous si la question posée n’en cache pas
une autre ; ou encore, si le sujet explicite
ne cache pas un sujet implicite qu’il faut
mettre à jour.
L’organisation Les examinateurs vont être très Vous êtes prêt à développer le sujet, très
attentifs à votre organisation et bien !
à votre capacité d’exposer, de Énumérez les étapes. Faites ressortir
faire tenir votre présentation les points importants.
dans le temps qui vous est im- Vous aurez préalablement discrètement
parti. marqué devant les différentes articula-
tions de votre plan le temps que vous ac-
corderez à chacune d’elles.
Les Si les examinateurs vous posent Prenez toujours une question comme
réponses/ des questions, c’est pour voir si une occasion d’apporter encore plus
l’ouverture vous savez réagir sans prépara- d’éléments, d’enrichir votre présenta-
tion, si vous maîtrisez suffisam- tion. Détachez-vous le plus possible de
ment le sujet pour en parler vos notes.
avec aisance, si vous êtes ouvert Les échanges, les questions, constituent
au dialogue. la seconde partie de l’épreuve orale. Ce
moment de l’épreuve est aussi important
que l’exposé (sinon plus, quand c’est
l’occasion de se rattraper) ! Écoutez bien
les questions et concentrez-vous sur la
réponse en gardant toujours à l’esprit
que l’examinateur veut :
– vous entendre avancer des éléments
précis ;
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19
Votre parcours
A. Contenu
1. Compréhension du sujet /5
2. Structure /4 15 points
3. Assimilation des connaissances /3
4. Argumentation, illustrations, réflexion /3
B. Langage
5. Qualité du discours (expression, maîtrise
15 points
du vocabulaire, précision des mots) /5
6. Aisance, fluidité /10
C. Échanges
7. Réactions aux questions /3
8. Qualité des réponses /3 10 points
9. Qualité des précisions /2
10. Qualités d’ouverture /2
Total 40 points
À vous de mener votre enquête pour savoir quel type de barème sera
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20
C’est quoi, l’oral ?
La présentation de projet
La présentation orale de projet permet de faire connaître ou de faire
valider un sujet de recherche ou une étude. Elle accompagne :
■ un mémoire (de fin de cycle d’études) ;
■ un audit, un compte rendu, un rapport… (dans la vie profession-
nelle).
La présentation de projet doit vous permettre de mettre en valeur :
■ les spécificités, les buts de votre projet ;
■ les étapes de sa réalisation.
Tableau 1.5
La présentation de projet de fin de cycle d’études
Objectifs Pourquoi Comment
La précision Les examinateurs adhèreront Vous n’êtes pas là pour discuter (les
du projet au projet si celui-ci est clair et questions interviendront après). À vous
que ses enjeux sont explicites. de convaincre en indiquant :
– ce qui a motivé votre choix;
– l’originalité du projet;
– l’importance de ses enjeux.
La précision C’est là que les professeurs se C’est un véritable plan de travail que
des étapes font une idée de votre capacité à vous allez présenter. Chaque étape est
mener à bien votre projet. Si les clairement définie, et vous exposez son
étapes sont floues, le projet contenu en avançant des éléments
sera peut-être écarté, aussi bon concrets (des phrases comme « je me
soit-il. suis dit que ce point pouvait être intéres-
sant » sont à exclure. Précisez chaque
point et dites en quoi il est intéressant).
Pour chaque étape : mettez en valeur les
moyens mis en place et les délais fixés.
Votre Vous allez travailler seul. Votre C’est là que vous exprimerez votre atta-
détermination charge de travail sera impor- chement au projet, et votre conviction
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tante. L’auditoire doit sentir que que vous irez jusqu’au bout :
vous êtes à même de conduire – vous en avez fixé les grandes étapes
le projet à son terme. dans un calendrier précis;
– vous vous êtes donné les moyens de
vous y consacrer.
21
Votre parcours
La soutenance
La soutenance présente deux grands avantages…
■ vous êtes censé maîtriser votre sujet mieux que quiconque ;
■ vous avez des mois (master) ou des années (thèse) pour la préparer.
faites et vous montrez ce que vous pensez être juste, tout en nuan-
çant vos propos si la question de votre examinateur a relancé votre
réflexion.
22
C’est quoi, l’oral ?
Un Le jury connaît votre travail. Il Avant, pendant, après : ce sont les trois
cheminement veut apprécier la cohérence en- étapes que l’on doit retrouver dans votre
tre votre sujet écrit et votre ar- présentation.
gumentation, ce que le texte ne – Comment l’idée du sujet vous est-elle
dit pas. venue ? Pourquoi ?
– Quelles sont les difficultés ren-
contrées et comment avez-vous trouvé
les solutions ? Quelles avancées vous
ont-elles permis de faire ?
– Êtes-vous satisfait des conclusions de
votre étude, en quoi rejoint-elle ou
complète-t-elle d’autres recherches,
quels éléments innovants peut-elle
mettre à jour ?
Le goût Chaque interrogation doit être Montrez la satisfaction qui a été la vôtre
de la suivie de réponses, chaque piste en faisant des découvertes, votre achar-
recherche envisagée, chaque découverte nement à vouloir résoudre les problè-
doivent vous avoir stimulé. mes rencontrés, votre capacité à
confronter différents résultats, à combi-
ner de multiples informations pour en ti-
rer une conclusion.
Réflexion Le jury souhaite entendre un Vous accueillez les informations que l’on
et ouverture candidat qui réfléchit, ouvert vous donne. Vous défendez vos idées,
aux nouveaux éléments, aux dif- vous argumentez et vous élargissez votre
férents apports, prêt au débat. pensée.
Vous exploitez toute observation et re-
marque pour nourrir votre sujet. Vous
cherchez à rebondir sur la réflexion de
votre interlocuteur.
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23
Votre parcours
L’entretien
Vous avez déjà passé – et vous repasserez ! – des entretiens pour des
recherches de travail : job d’étudiant, stage ou emploi. L’entretien de
recrutement se distingue des présentations précédentes : le sujet,
c’est vous ; l’enjeu, c’est votre embauche. Vous devrez donc mettre en
valeur vos compétences et vous-même, vous faire valoir.
Vous ne penserez peut-être pas à tout. À chaque question portant sur
votre capacité d’adaptation, évaluez avant de répondre si vous êtes en
mesure de vous y conformer ou non : les recruteurs n’apprécient pas les
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personnes qui disent oui à tout (ils posent même parfois des questions-
pièges pour savoir si le candidat cherche à faire plaisir !), et ils peuvent
aussi vous embaucher après avoir pris connaissance de ce que vous
n’êtes pas prêt à accepter (surtout pour un poste à responsabilités).
24
C’est quoi, l’oral ?
Des Vous avez été convoqué car votre Vous devez pouvoir développer chaque élé-
précisions, C.V. et votre lettre de motivation ont ment de votre C.V. et de votre lettre de mo-
des intéressé. Le chargé de recrute- tivation. Pour cela, vous pouvez :
confirmations ment (directeur des ressources – vous entraîner à présenter chaque infor-
humaines, patron, employé choisi mation ;
pour cette mission) les a sous – prévoir des illustrations, des exemples,
les yeux lorsqu’il vous reçoit. Il veut des approfondissements qui enrichiront
s’assurer que vous avez les compé- ce que vous avez indiqué par écrit.
tences pour le poste et il veut en sa-
voir plus sur certains points.
Un parcours Les recruteurs apprécient une Assumez ce que vous avez fait, et ce que
assumé personne déterminée, sûre de ses vous n’avez pas fait :
choix, et qui sait défendre son – tirez profit d’une expérience négative, car
parcours. vous y avez acquis un enseignement ;
– précisez que les « trous » dans votre C.V.
ont été occupés par des activités enrichis-
santes (à vous de les mettre en valeur) ;
– chaque expérience vous a permis de dé-
velopper des compétences, d’apprendre,
de découvrir vos capacités, vos limites et
votre aptitude à vous adapter.
Des Le candidat idéal n’existe pas : S’adapter ce n’est pas se soumettre. Avant
capacités chacun a un parcours qui lui est l’entretien, déterminez les points sur les-
d’adaptation propre et ne peut pas être en quels vous pouvez vous conformer (imaginez
totale adéquation avec les des exemples) et ce que vous n’acceptez pas.
particularités du poste ou de l’en- Ainsi, vous ne serez pas pris au dépourvu. Par
treprise. Le recruteur va ainsi exemple, vous pouvez vous adapter à :
chercher à mesurer les capacités – des horaires particuliers ;
d’adaptation de la personne qu’il – de nombreux déplacements ;
reçoit. – des périodes de surcharge de travail ;
– des formations régulières (évolution des
logiciels), etc.
simples : une personne qui connaît ses points forts et ses points faibles
est capable de s’évaluer, d’accepter la critique ; elle saura peser la
valeur de son travail et tenir compte des remarques qui lui sont faites ;
elle est par conséquent apte à assurer sa tâche et à travailler en équipe.
25
Votre parcours
Les critères reconnus d’évaluation, et donc les points clés sur les-
quels vous devez porter votre attention sont :
■ le sujet :
– clarté, précision,
– intérêt.
■ la présentation :
– présence,
– assurance,
– précision dans les enchaînements,
– langage correct, bonne expression.
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26
C’est quoi, l’oral ?
■ les connaissances :
– complètes (l’orateur apporte toutes les informations nécessaires
à la compréhension),
– exactes et manifestes.
■ les échanges :
Sujet – Confus : le sujet n’est pas saisi Les particularités du sujet, les questions
par l’auditoire. qu’il soulève sont présentées de manière à
– Manque d’intérêt : le public susciter l’intérêt de l’auditoire.
n’est pas intéressé par le sujet,
et rien n’attire son attention.
Échanges – L’auditoire n’a pas été sollicité. – Le candidat a invité l’auditoire à réagir.
– L’auditoire n’a pas eu envie de – Le sujet a suscité une curiosité, d’où des
poser des questions. questions auxquelles le présentateur ré-
– Nombreux points obscurs et pond avec bienveillance et clarté.
l’auditoire a dû poser des ques- – Des points intéressants amènent un débat
tions pour faire clarifier et véri- dans lequel le candidat prend sa place.
fier les connaissances.
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27
Votre parcours
Par exemple les particularités des épreuves orales qui vous concer-
nent, ce que vous en déduisez pour vous-même…
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28
© Groupe Eyrolles
C h a p i t r e 2
Vous
connaître
Votre parcours
Votre motivation
Vous allez vous préparer à votre présentation orale. Êtes-vous prêt à
vous lancer dans vos révisions, à consacrer une grande partie de votre
temps à l’étude, à tout mettre en place pour faire aboutir votre pro-
jet ? Autrement dit, êtes-vous motivé ?
On peut définir la motivation, comme « ce qui explique, justifie une
action quelconque1 », ou encore comme « les raisons, les intérêts, les
éléments qui poussent quelqu’un dans son action2 ».
On distingue la motivation intrinsèque, pour soi (plus efficace), et la
motivation extrinsèque, pour les autres.
On peut dire aussi qu’il y a une motivation positive (réussir, obtenir
une bonne note), et une motivation négative (ne pas échouer, ne pas
décevoir ses parents, ne pas être sans emploi). Nous choisirons ici les
formulations positives et bannirons les négatives.
Retrouvez une situation où vous avez été motivé. Repensez aux rai-
sons, aux intérêts, aux éléments qui vous ont poussé dans votre
action…
Ensuite, posez-vous les questions suivantes :
Avais-je envie ?
– Qu’est-ce que j’attendais ?
– Quelles gratifications ?
– Quels bénéfices ?
– Quel plaisir, quels besoins pouvais-je satisfaire ?
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32
Vous connaître
Ces trois pôles sont indispensables pour qu’il y ait cohérence, syner-
gie, et donc motivation.
© Groupe Eyrolles
33
Votre parcours
Vous avez certainement des raisons d’être motivé, des raisons pro-
pres à la présentation orale, ou qui lui sont extérieures (par exemple,
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réussir quelque chose reconnu difficile, ce qui vous stimule tout par-
ticulièrement).
34
Vous connaître
Le contrat
Nous vous proposons à présent un outil pour avancer étape par étape
et établir un engagement envers vous-même : c’est le contrat.
Votre contrat
à vous de jouer
35
Votre parcours
Pour rédiger un contrat opérationnel, vous devez vous plier à ces quel-
ques règles :
■ la description de l’état présent doit être précise. Veillez à ne traiter
qu’un seul problème, qu’un seul comportement ou qu’une seule
matière à la fois ;
■ l’état désiré doit être formulé positivement, réaliste (amélioration
36
Vous connaître
J’ai ce sujet à travailler. J’ai lu et relevé des idées Mon objectif est de présenter ce sujet
mais je ne sais pas comment le présenter. sous forme d’exposé oral, dans un
mois, à un ami qui devra m’évaluer.
Je connais mes points forts et je liste les points Je m’enthousiasme pour un autre
à améliorer. J’irai chercher l’aide nécessaire (In- sujet. Je me laisse séduire par des loi-
ternet, professeurs, étudiants). Je m’appuie sur sirs et je survole mon travail. Je n’ose
un bon guide de préparation à l’oral. Je me fais pas demander de l’aide. Je ne respecte
un planning de répartition détaillé. J’établis la pas mon plan de travail.
structure. Je cherche des exemples.
37
Votre parcours
avez besoin de toucher, de jouer avec ce que vous êtes en train d’étu-
dier et vous en gardez la sensation. Par exemple quand vous remon-
tez sur des skis (ou sur un vélo !) après plusieurs années, quand le
souvenir d’une situation ou d’un lieu vous fait vous sentir bien, ou au
contraire mal à l’aise.
................................................................................................................
Vous écoutez un morceau de musique. Restez un moment les yeux
fermés, juste pour profiter du plaisir d’écouter les sons qui vous
entourent, le battement de votre cœur, votre respiration.
38
Vous connaître
39
Votre parcours
Quel que soit votre canal privilégié, vous retiendrez mieux si vous met-
tez vos cinq sens à contribution. De même, vous vous souvenez plus
longtemps de ce que vous avez appris si l’apprentissage fait appel à
vos émotions, quand c’est drôle, inhabituel, effrayant même !
Cette utilisation des cinq sens vous servira pour vous rappeler les élé-
ments importants lors de votre intervention orale, et elle vous per-
mettra également de l’enrichir.
Vous vous souvenez d’une dispute avec votre meilleur ami. Ressen-
tez ce qui se passe dans votre corps.
Maintenant, rappelez-vous la dernière fois que vous vous êtes bien
amusé. Imaginez-vous dans cette situation pour la revivre. Ressen-
tez les sensations que votre corps éprouve.
Comment avez-vous retrouvé ces sensations ?
– Est-ce une image qui a ramené un ressenti ?
– Est-ce un son ?
– Est-ce autre chose ?
– Dans quel ordre les canaux interviennent-ils ?
En premier :……………………………………………………………………………………….
© Groupe Eyrolles
En deuxième :…………………………………………………………………………………….
En troisième :……………………………………………………………………………………..
1. Voir l’ouvrage : Une tête bien faite, Tony Buzan, Éditions d’Organisation, 2004.
40
Vous connaître
41
Votre parcours
L’attention
L’attention est un mécanisme qui favorise la prise de conscience des
stimulations et des multiples informations qui vous entourent ou qui
proviennent de votre « intérieur ».
Vous avez sans doute remarqué que vous êtes particulièrement atten-
tif lors d’une conférence si vous avez prévu d’en faire le compte rendu
à un ami (vous avez là un objectif). De même, vous êtes plus attentif
si vous pouvez relier les informations reçues à des expériences per-
sonnelles ou à des exemples concrets qui montrent alors leur utilité.
Pour améliorer votre attention, et chaque fois que cela vous est pos-
sible :
■ donnez la priorité à ce qui est stimulant : tout ce qui bouge, qui active
plusieurs sens ;
■ soyez curieux ;
ludique.
La concentration
La concentration coupe votre cerveau des distractions intérieures et
extérieures. Elle bloque l’arrivée à la conscience des sollicitations qui
© Groupe Eyrolles
42
Vous connaître
mieux connaître votre rythme de travail. Pour cela, repérez les signes
de baisse d’attention ou de fatigue : quand vous vous mettez à penser
à autre chose ou à partir dans la lune, à être distrait par l’environne-
ment. Lorsqu’ils surviennent, arrêtez-vous quelque temps : rien ne
sert d’insister puisque vous n’êtes plus efficace.
Voici quelques signes d’une mauvaise concentration :
■ difficulté à se mettre à la tâche ;
■ périodes de travail vite perturbées par des pensées parasites ;
■ tendance à rêvasser, quelle que soit l’activité.
Et votre concentration ?
à vous de jouer
Vous avez maintenant une idée plus précise de vos périodes de travail
et de pauses. Vous pouvez donc moduler votre programme en fonc-
tion de votre degré de fatigue, de votre état interne (vie personnelle,
soucis).
43
Votre parcours
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Vous connaître
45
Votre parcours
La mémorisation
Trois types de mémoire
Comme nous l’avons vu, vous allez utiliser, pour restituer ce que vous
avez mémorisé, votre canal sensoriel privilégié (visuel, auditif, kines-
thésique). Il est donc indispensable de vérifier comment vous fonc-
tionnez avant de passer aux simulations.
Faites le même travail avec un sujet pour lequel vous devez faire un
effort. Essayez-vous de voir, d’entendre ? Pour retrouver le fil de
votre discours, vous raccrochez-vous plutôt :
– à un écran interne sur lequel vous voyez des titres, des mots
importants ?
– à ce que vous réussissez à entendre mentalement ?
– à une sensation associée à votre sujet ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
© Groupe Eyrolles
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Vous connaître
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Votre parcours
48
Vous connaître
régulier de plusieurs repas par jour. Vous éviterez ainsi les coups
de pompe qui vous font vous ruer sur les grignotages, désorgani-
sent votre tube digestif et fatiguent inutilement votre organisme ;
■ mangez du poisson (riche en oméga 3) qui augmente votre niveau
de vigilance ;
■ pensez à vous hydrater ; buvez de l’eau régulièrement et proscrivez
l’alcool.
Le sommeil
Il est important de bien manger, mais aussi de bien dormir (sans en
abuser non plus !).
Nous l’avons vu, l’intégration des connaissances s’effectue pendant le
sommeil et la détente. De plus, c’est à ce moment-là que, dégagé des
pressions de la journée, vous laissez la place à la créativité, permet-
tant à vos acquis, à vos pensées de se réorganiser.
Respectez votre besoin de sommeil et évitez de travailler la nuit (ou
trop souvent, si vous êtes « du soir »).
Notre corps a besoin de repos, de détente, de respiration, de relaxa-
tion. Ces besoins varient selon les personnes ; c’est pourquoi, là
encore, vous seul pouvez mesurer la quantité de sommeil dont vous
avez besoin pour être en forme.
En plus du sommeil nocturne, vous pouvez vous réserver des
© Groupe Eyrolles
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Votre parcours
50
Vous connaître
Le stress
Vous avez déjà été stressé ? Vous craignez de l’être ? Alors, il est bon
que vous connaissiez le mécanisme du stress, mais aussi votre niveau
de « bon » stress, afin d’être dans les meilleures conditions le jour de
votre présentation.
51
Votre parcours
Énergie
Stress Comment ?
Motivation
= Énergie
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Vous connaître
Pour résumer, nous dirons que le stress, c’est la tension, et que son
niveau est variable d’un individu à un autre. C’est aussi une alarme
dont nous devons tenir compte pour ne pas tomber en « sous-ten-
sion », dans l’inaction ou le blocage, et si possible pour atteindre l’état
optimal et retrouver un bon niveau de tension, synonyme de désir d’ac-
tion, de motivation.
En reprenant l’idée d’énergie, on peut faire une métaphore électrique :
■ en sous-tension, on y voit mal, c’est sombre : on ne peut pas agir.
De même, quand vous êtes en « sous-stress » (en sous-tension), il y
a perte de motivation, ennui, perte de moral et apathie ;
■ en surtension, il y a un risque de court-circuit, tout peut disjoncter.
niveau de stress optimal, sans avoir dépassé votre limite, votre juge-
ment est plus fiable, vous êtes d’une plus grande flexibilité, votre
travail est meilleur.
53
Votre parcours
normal d’activité.
C’est pourquoi nous allons nous attarder sur votre façon de réagir en
cas de stress, afin de repérer ce qui vous caractérise et vos besoins
spécifiques à satisfaire pour retrouver la maîtrise de vous-même.
54
Vous connaître
1. D’après les types de personnalités établis par Taibi Kahler, voir Communiquer, motiver, manager en personne, Paris, InterÉditions, 2006.
55
Votre parcours
Alan
à vous de jouer
Quand tout se passe bien, Alan est convivial, toujours prêt à parta-
ger avec les autres étudiants : loisirs, travail, découvertes et son
goût des jolies choses. Il fonctionne beaucoup au feeling, il aime
aller vers les autres et se livre facilement. Pour choisir un sujet,
c’est la même chose : c’est l’intuition qui le guide. Quand il écoute
les autres, il sourit avec attention. Il apprécie que l’on porte de l’in-
térêt à ce qu’il dit. Il aime faire plaisir et est très attentif à l’autre.
■ Sous stress, il a tendance à vouloir trop bien faire, et il en fait trop.
Luc
Luc se donne à fond dans les organisations, les réunions, les asso-
ciations étudiantes. Il aime s’engager. On peut lui faire confiance.
56
Vous connaître
Ses idées, il y tient, il les défend et est persuadé que ce sont les
à vous de jouer
meilleures.
■ Sous stress, ce même Luc ne sait plus faire la part des choses.
Ses proches, ses amis, les étudiants qu’il fréquente vont alors
essuyer de nombreuses critiques. Ses convictions vont se radica-
liser, il va les défendre becs et ongles, en les présentant comme
la seule vérité qui compte.
■ Son besoin : qu’on reconnaisse ses opinions, ses idées. Il aime
avoir raison.
Lucille
Lucille est le parfait exemple de l’étudiante tranquille, réservée. Elle
observe, écoute, pense beaucoup, mais elle parle peu. Elle se replie
parfois dans sa bulle où elle laisse s’exprimer, à l’abri des regards,
son imagination débordante. Si elle a un travail à faire, elle appré-
ciera que les indications soient claires. Elle n’aime pas ce qui est
vague. Alors, elle s’attellera calmement à sa tâche.
■ Sous stress, elle ne va plus se contenter d’être épisodiquement
dans une bulle, elle va s’y enfermer. Elle se replie sur elle-même,
se coupe des autres, et peut aller jusqu’à ne plus rien faire.
■ Son besoin : qu’on la laisse tranquille. C’est dans la solitude
■ Son besoin : l’excitation, les défis qui sont un véritable moteur pour lui.
.. /..
57
Votre parcours
Léa
à vous de jouer
front. C’est sur les autres qu’elle rejette toutes les responsabili-
tés. Et elle ne comprend plus rien et a l’air de faire des efforts…
qui ne servent à rien.
■ Son besoin : être en contact, en interaction avec les autres.
B. J’aime tout ce qui est d’ordre sensoriel. J’aime que ma chambre soit chaleu-
Je suis sensible à ce qui est beau, harmonieux. reuse, agréable, bien décorée.
J’aime la musique douce, les odeurs agréables, Pour travailler, je choisis un environne-
ce qui est confortable, chaud. ment où je me sens bien.
C. J’ai besoin d’être reconnu(e) pour mon travail. Je fais tout pour avoir de bonnes notes.
J’aime me fixer des objectifs et je veux les attein- J’attends les appréciations élogieuses,
dre. J’attends que mon travail soit remarqué, tout ce qui indique que j’ai fait du bon
apprécié. travail. >>
58
Vous connaître
E. J’ai besoin que l’on reconnaisse mes opinions. J’ai besoin de partager un même sys-
J’ai des valeurs très fortes auxquelles je tiens. tème de valeurs. J’attends que l’on me
J’aime m’engager, donner mon opinion. dise qu’on a besoin de moi, que je suis
Je juge facilement. utile, que j’ai raison.
G. J’ai besoin de contact, de ludique. Je vais favoriser le travail avec des co-
J’ai besoin d’un environnement stimulant. pains étudiants. Je cherche à m’amu-
J’aime être en contact avec les autres, j’aime les ser, même en travaillant (je travaille
interactions. J’aime les groupes. avec de la musique). J’aime que mon
lieu de travail flashe (affiches, spots).
Alors que faire lorsque vous êtes sous stress ? Comment répondre à
vos besoins pour gérer, puis dépasser le stress négatif ? Voici quel-
ques suggestions, que vous pourrez ensuite compléter en fonction de
ce que vous avez d’ores et déjà appris (compris) sur vous-même :
■ préparez quelques Post-it sur lesquels vous aurez marqué un mot,
ou une phrase permettant de vous ressaisir (« Tes idées sont bon-
nes », par exemple), que vous pourrez ainsi relire facilement si vous
retombez sous stress (Luc ; E) ;
■ rappelez-vous une phrase, une blague, le début d’une chanson qui
59
Votre parcours
■ lancez une idée nouvelle, présentez une question que vous vous
posez, et lâchez-vous : dans votre tête, dites-vous « allez, vas-y »,
« fonce, c’est gagné ! » (Steve ; H) ;
■ si vous avez besoin de garder contenance, faites des pauses, mar-
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
Le trac
Répétons-le : parler en public n’est pas un don inné, cela s’apprend,
et de nombreux orateurs célèbres ont dû acquérir leur art oratoire et
l’art de communiquer. C’était le cas, entre autres, de Winston
Churchill, de John Kennedy, particulièrement timides. Pour combat-
tre le trac, il faut avant tout vaincre son appréhension inutile et maî-
triser son imagination…
Le trac se manifeste par :
■ une boule dans l’estomac ;
■ la gorge sèche ;
■ une voix chevrotante ;
Si l’on y réfléchit bien, ce trac n’a pas lieu d’être car il n’y a pas de
danger à proprement parler. Plutôt que de bloquer cette énergie en
essayant de vaincre et de contrôler le trac, ce qui est inutile et épui-
60
Vous connaître
Incompétence Peur d’être perçu comme Le trac est à son maximum Se renseigner sur la composition
incompétent : cinq minutes avant la pré- de l’auditoire et sa connaissance
– en faisant une erreur ; sentation. du sujet (conférence, exposé, pré-
– en ne sachant pas ré- Dès le début de la présen- sentation à plusieurs).
pondre à une question. tation, il va diminuer, car le Non seulement étudier à fond le
discours monopolise l’at- thème que vous présentez, mais
tention, et se maintenir au aller si possible au-delà (ce qui
même niveau pendant la pourra vous aider à répondre à
prestation. des questions embarrassantes).
Inquiétude Peur de ne pas répondre Vous ne pouvez pas plaire à Préparez minutieusement l’inter-
à vos propres exigences. tout le monde. vention : répétitions, simulations
Peur du trou de mémoire, Vous ne pouvez, en prin- (contenu, déroulement, temps
de ne pas maîtriser le cipe, égaler la perfor- réel, enregistrements…)
matériel, d’être ridicule. mance d’un intervenant Prévoyez la phase initiale de votre
Vos attentes sont-elles dont c’est le métier. présentation et écrivez-la sur une
réalistes ? N’avez-vous fiche que vous aurez sous la main.
pas placé la barre trop Préparez les fiches et les notes
haut ? qui vous permettront de vous re-
lancer en cas de trou de mémoire.
61
Votre parcours
La peur que vous éprouvez à parler en public est souvent liée à des
souvenirs qui ont laissé une empreinte. Vous vous rappelez peut-être
d’un moment effrayant où vous avez dû réciter une leçon, à l’école par
exemple. Les images mentales de craintes et d’échecs, par auto-
suggestions, reproduisent des manifestations et des sentiments
négatifs. Vous pouvez remplacer un épisode douloureux par une
séquence heureuse.
> Exercice 5, p. 125
bes, les bras, les mains en les serrant (cela libère la tension ner-
veuse et la tension musculaire).
© Groupe Eyrolles
62
Vous connaître
Reprendre le contrôle ?
à vous de jouer
Et le trou de mémoire ?
Si vous craignez le trou de mémoire, sachez que vous n’êtes pas seul
dans ce cas : les plus grands comédiens aussi ! En cas de « panne »,
les professionnels du spectacle ont des souffleurs… Ce n’est pas votre
cas, mais maintenant que vous savez comment vous fonctionnez, votre
souffleur à vous, ce sont vos techniques :
■ faites confiance à votre mémoire visuelle, auditive, kinesthésique et
allez chercher dans votre tête votre bouée de sauvetage ;
■ gardez près de vous une fiche avec la trame logique de votre pré-
sentation ;
■ faites appel aux exemples, images, analogies, etc. que vous aurez
préalablement mémorisés ;
■ posez tout votre texte devant vous : il vous rassure (et vous laisse la
nécessaire ;
■ enfin, en cas d’oubli, ne vous arrêtez pas, car l’auditoire n’a proba-
63
Votre parcours
Pensez positif !
Ne vous arrive-t-il pas d’être découragé, de penser « À quoi bon ! Je
n’y arriverai jamais ! » Que faites-vous alors ? Comment retrouvez-
vous l’envie de reprendre le cours des choses ?
Encouragez-vous !
Un moyen efficace de se recentrer sur son travail est d’avoir une
phrase d’encouragement qui vous aidera à franchir l’obstacle : « Vas-
y, continue, ne t’arrête pas, finis ça, ne laisse pas tomber ! », « Allez !
Go ! ». Attention : pas de forme négative (« Ne te décourage pas… »).
Nous avons tendance à mésestimer le pouvoir de notre dialogue
interne pour nous recentrer. C’est pourtant la stratégie qu’utilisent les
athlètes pour se focaliser sur leurs buts. Ça peut vous remettre en
action.
Recadrez !
Ne planifiez pas une charge de travail irréaliste. Ayez des priorités, et
ne vous sentez pas coupable si vous n’avez pas réalisé tout ce que
vous vouliez faire, ou si vous n’avez pas été aussi efficace que vous
l’espériez. Des choses peuvent survenir et contrarier vos délais et vos
plans. Prenez les choses comme elles viennent : être cool est souvent
une meilleure stratégie que de s’acharner.
© Groupe Eyrolles
64
Vous connaître
d’atteindre les buts que vous vous êtes fixés, afin d’éprouver de la
satisfaction.
Ayez confiance en vous : « Les étudiants confiants se fixent des objec-
tifs plus élevés et savent travailler avec acharnement pour les attein-
dre. Ils ont confiance dans l’avenir1. »
Vous devez savoir organiser, équilibrer et répartir votre travail de
façon à rester performant.
Félicitez-vous !
Vous n’allez tout de même pas attendre la réussite de votre examen
pour vous féliciter !
Prenez l’habitude de célébrer chaque petit succès de votre journée :
si vous avez respecté votre planning, récompensez-vous. Apprenez à
vous accorder des satisfactions, mettez en place des rituels pour vous
féliciter : aller au cinéma, s’offrir une bricole, organiser une visite.
sante ;
■ laissez votre imagination gambader, mais restez ancré à la réalité ;
65
Votre parcours
La respiration
Bien sûr, vous savez comment respirer. Se concentrer sur sa respi-
ration et pratiquer quelques exercices peut être une excellente façon
de vous relaxer, d’améliorer vos performances et de retrouver le
calme quand vous êtes envahi par trop de stress. Il s’agit d’être
conscient de sa respiration et de développer de bonnes habitudes.
© Groupe Eyrolles
66
Vous connaître
La relaxation
La relaxation est une forme de détente éveillée dans laquelle vous
perdez la notion du temps, tout en restant conscient de l’environne-
ment. Ainsi coupé des sollicitations extérieures, vous trouvez un repos
physique et psychique.
Il est possible qu’il vous faille un certain temps avant de plonger pro-
fondément dans la relaxation. Qu’importe, laissez vos pensées vaga-
bonder : même si votre relaxation n’est pas profonde, vous en tirerez
quand même un bénéfice.
> Exercices 10 et 11, pp. 126-127
La visualisation
Visualiser, c’est se représenter mentalement un événement, un état
positif qui conduit à un épanouissement. Nous visualisons pour nous
aider dans une action que nous voulons entreprendre, pour la prépa-
rer, la faciliter.
Visualiser, c’est retrouver des images, ou en créer, se représenter une
situation, la faire vivre.
© Groupe Eyrolles
67
Votre parcours
La détente
Respirer, se relaxer, visualiser sont les outils qui vont vous permettre
de vous donner des temps de détente et par la même occasion, vous
préparer à attendre.
> Exercice 15, p. 129
© Groupe Eyrolles
68
© Groupe Eyrolles
C h a p i t r e 3
Votre
intervention
orale
Votre parcours
Comment
présenter votre topo ?
La base de toute intervention orale, c’est un texte. Mais en plus de ce
que vous avez de multiples fois pratiqué pour écrire un texte, qu’il
s’agisse de dissertation, de mémoire, d’article, etc., vous allez devoir
vous entraîner aux spécificités d’une bonne présentation orale :
■ une accroche ;
■ une implication revendiquée ;
■ une bonne valorisation des étapes ;
■ éventuellement des histoires pour la faire vivre.
Le corps de la présentation est le développement par lequel il est lo-
gique de commencer votre préparation. Nous avons choisi de vous
présenter les différents stades de ce développement par ordre chro-
nologique : accroche, implication, valorisation des étapes. Selon
l’épreuve, selon vos façons de travailler, vos modes de fonctionne-
ment, vous aurez envie d’aborder votre préparation différemment. À
vous de choisir par quoi vous voulez commencer et de revenir selon
vos besoins sur des points précis.
Votre accroche
Une accroche, c’est quelques phrases placées avant l’introduction
pour capter l’attention de l’auditoire, l’inviter à suivre la présentation,
personnaliser le sujet.
Une bonne accroche vous permet également :
■ de vous poser avant de commencer ;
■ de gagner en confiance dès le départ par cette mise en valeur.
© Groupe Eyrolles
72
Votre intervention orale
Les « En France, il y a 200 000 pré- Vous posez un élément concret, appa-
précisions sentations orales par jour, soit remment incontestable. C’est fort, ça
8 333 par heure, c’est-à-dire marque.
2 777 toutes les 20 minutes. »
Le question- « Selon Talleyrand, la parole a Vous vous posez des questions. Par cette
nement été donnée à l’homme pour ca- inversion des rôles, vous invitez l’audi-
cher sa pensée. Que penser de toire à amener les réponses. Vous acti-
ça ? Alors comment exprimer ce vez ainsi sa réflexion.
que je pense ? Existe-t-il plu-
sieurs types de parole ? »
73
Votre parcours
spontanéité).
> Exercice 16, p. 130
74
Votre intervention orale
Votre intérêt
Manifester de l’intérêt pour un sujet (pour votre sujet !) invite l’audi-
teur à s’interroger à son tour, à s’impliquer dans votre présentation.
Il ne s’agit pas seulement d’être passionné, mais aussi de faire par-
tager votre engouement.
> Exercice 17, p. 131
Votre implication
Vous serez plus convaincant si vous arrivez à communiquer votre
implication pour le sujet : ce que vous ressentez pour ce que vous pré-
sentez, la part de vous-même.
L’implication, ce peut être :
■ votre adhésion au sujet ;
■ votre enthousiasme ;
■ vos surprises, vos découvertes ;
reste en suspens).
Vos surprises, vos découvertes, vos questionnements, vos problèmes
sont personnels certes, et même si vous n’aimez pas parler de ce que
vous ressentez, s’impliquer discrètement personnalise votre présen-
tation.
© Groupe Eyrolles
75
Votre parcours
“ L’IMPLICATION
– Ce sujet me tenait à cœur. Il est, d’après moi, révélateur à plus d’un
titre.
– J’ai découvert…
– Je me suis posé un nouveau problème…
– Je me suis alors longuement demandé…
– J’en suis alors arrivé à la conclusion suivante…
– J’ai donc décidé…
Valentine P., étudiante.
76
Votre intervention orale
Vos séquences
Même si vous avez vos propres manières de présenter, qui peuvent varier
selon le type d’intervention, nous rappellerons quelques principes. Votre
plan doit impérativement contenir une introduction, un développement,
et une conclusion, chacun avec leurs différentes parties et articulations.
■ Dans l’introduction, vous amenez votre sujet, en précisant les éta-
pes de votre développement.
■ Dans le développement, vous marquez avec insistance les différents
77
Votre parcours
“
© Groupe Eyrolles
Ce qui m’a plu dans la présentation, c’est que les questions soulevées dans
la problématique ont été développées par la suite. Les réponses ont été
données dans la conclusion. J’ai vraiment eu l’impression de suivre un
chemin bien tracé. Vraiment, je suis conquise.
Viviane T., professeur.
78
Votre intervention orale
“ J’ai besoin d’exemples. Et là, à chaque fois que l’intervenant avançait une
idée, il l’illustrait. J’ai compris ce à quoi il faisait allusion. Les illustra-
tions donnaient corps aux idées.
Guy E., étudiant.
“ J’ai demandé des explications à l’étudiante sur certaines de ses idées que
je ne partageais pas. Elle a donné des précisions sur les points que je
contestais. J’ai admis son opinion.
Daniel B., professeur.
Tirons de ces témoignages des clés pour être suivi par l’auditoire.
L’auditoire doit savoir où Donnez un exemple à chaque N’hésitez pas à défendre les
il va. fois que c’est possible. idées auxquelles vous tenez.
Bien réagir
Maintenant, préparez-vous aux diverses situations que vous pouvez
rencontrer. Anticipez afin de garder votre self-control.
Rappelez-vous des consignes de base :
■ écoutez attentivement les questions et répondez-y de manière brève
et spécifique ;
■ demandez éventuellement à la personne qui a posé la question si
rifiée ;
■ souvenez-vous qu’on n’attend pas de vous que vous soyez parfait.
© Groupe Eyrolles
79
Votre parcours
Auditoire - Il se peut que votre auditoire ne réagisse pas parce qu’il vous écoute avec
peu réactif attention. Continuez.
- Votre présentation manque de vigueur. Cherchez-en la cause : la structure
de la présentation ? votre voix ? vos postures ? vos attitudes ? vos regards ?
etc.
- L’auditoire peut tout simplement être réservé, et ne pas oser s’exprimer
(exposé, conférence). Invitez-le à poser des questions. Vous pouvez inter-
roger sur un point que vous voulez développer. Profitez de la première in-
tervention, si timide soit-elle, pour rebondir.
Auditeur Dans le public, quelqu’un prend la parole et ne la rend pas, même après que
trop réactif vous ayez répondu à ses questions. Remerciez-le pour son intervention et
donnez la parole à une autre personne qui voulait parler. S’il n’y en a pas,
enchaînez sur la suite de votre présentation.
80
Votre intervention orale
Intensité
L’intensité diffère selon que vous avez devant vous un seul examina-
© Groupe Eyrolles
81
Votre parcours
Articulation
Vos propos doivent être parfaitement compréhensibles par tout votre
auditoire. Il est donc nécessaire de s’entraîner pour améliorer votre
diction et votre articulation.
> Exercice 20, p. 132
Pour bien articuler, pensez aussi à bien inspirer.
Rythme
Pour garder votre auditoire en éveil, vous devez donner un rythme à
votre intervention. La monotonie ne doit pas s’installer. C’est la suc-
cession de membres de phrases, accentués grâce aux pauses, qui va
créer cet indispensable rythme.
Vous devez apprendre à varier les temps de pauses, à inspirer à des
moments choisis, pour rendre votre intervention rythmée, et donc
vivante.
> Exercice 21, p. 132
Vous avez déjà écouté des conteurs : c’est par le rythme qu’ils ren-
dent le récit vivant, captivant. Tout comme eux, lors d’une présenta-
tion orale, vous modulerez votre voix. Vous marquerez des pauses
selon le sens du texte et l’effet que vous voulez donner.
82
Votre intervention orale
Vitesse
La vitesse est votre ennemi : si vous allez trop vite, vous risquez de ne
pas articuler, de mal respirer (et de couper également la respiration
aux auditeurs), de vous fatiguer (et de les fatiguer).
Si vous commencez à bafouiller, c’est probablement que votre débit
est trop rapide. Stop. Respirez. N’hésitez pas à ralentir et articulez
davantage.
Faites des pauses : elles permettent à vous-même et au public de res-
pirer, d’assimiler, de réfléchir.
Une pause longue ou inattendue va créer la surprise, donc attirer l’at-
tention. Qu’est-ce qui réveillait le meunier ? Non pas le bruit du mou-
lin, mais quand celui-ci s’arrêtait !
Dynamisme
Votre voix transmet votre énergie et votre enthousiasme. Selon le
message que vous faites passer, ou l’effet que vous voulez produire,
vous allez accélérer, ralentir, appuyer un argument.
Entraînez-vous à présenter des textes en tenant compte des indica-
tions précédentes. L’important, c’est que vous soyez à l’aise.
épaules) !
83
Votre parcours
– le sourire,
– le contact (voir la sous-section suivante).
Quant à vos mains, laissez-les s’exprimer naturellement ! Veillez seu-
lement à ne pas manifester votre agitation en triturant nerveusement
un objet, en faisant vriller une mèche de cheveux, ou en frottant une
partie de votre visage… de la discrétion !
Coupez le son !
à vous de jouer
84
Votre intervention orale
Votre regard
Vous est-il arrivé de parler à quelqu’un qui évitait votre regard ? Vous
avez peut-être eu l’impression qu’il n’était pas intéressé par votre pro-
pos, qu’il était peut-être fuyant, gêné, ou simplement plongé dans ses
pensées. Si vous êtes au milieu d’un auditoire et que le regard de
l’orateur se pose sur vous, ne vous sentez-vous pas impliqué, ou
davantage concerné par son discours ?
Le regard est un moyen d’expression qui traduit votre assurance, votre
dynamisme, votre satisfaction d’être présent, mais aussi l’intérêt que
vous ressentez pour ce que vous dites et pour ce que vous écoutez.
Le regard est également le moyen d’installer, puis de maintenir le
contact. Regardez l’interlocuteur à qui vous parlez et qui vous répond,
sans oublier les autres.
Il est parfois difficile de savoir qui regarder, où regarder, lorsque l’on
s’exprime devant de nombreux auditeurs. Dans ce cas de figure, plu-
sieurs possibilités s’offrent à vous, utilisez-les toutes pour varier le
contact que vous installez avec votre auditoire. Vous pouvez alterna-
tivement :
■ fixer un point dans l’assemblée ;
■ balayer de votre regard de droite à gauche et de gauche à droite ;
toire, en alternant.
© Groupe Eyrolles
85
Votre parcours
“ LE CONTACT VISUEL
(suite et fin du témoignage présenté p. 52)
La candidate cherchait à se raccrocher à ses notes… elle se plantait
magistralement.
Je lui ai demandé : « Arrêtez-vous s’il vous plaît ! Avant de continuer, j’ai
besoin d’un renseignement concernant votre façon de faire… » Je l’ai
regardée dans les yeux, je lui ai souri et je lui ai posé une question concer-
nant son fonctionnement dans le travail, sans relation avec la question
d’examen qu’elle se forçait à nous imposer. Contact direct avec la per-
sonne, contact direct avec la réalité.
Surprise, elle a marqué un temps d’arrêt, a plongé son regard dans le
mien et m’a répondu simplement, naturellement. J’ai poussé mon
interrogation afin de l’amener progressivement à reprendre le contrôle
de ses facultés, à réfléchir devant nous. Elle a repris le lien.
Les autres membres du jury ont pris le relais et les questions ont fusé,
des questions à la personne qui était devant nous, et qui répondait natu-
rellement cette fois, et non plus mécaniquement.
La partie était gagnée, l’examen réussi.
Julie P., professeur.
Votre attitude
À l’oral comme dans tous les domaines, les premiers contacts sont
importants. Faire bonne impression au jury est un élément capital :
ne laissez pas passer votre chance ! Les examinateurs ou le public
vont vous observer avec attention, l’image que vous renvoyez a une
influence sur l’évaluation de votre présentation.
Ne négligez aucun détail, à aucun moment : l’observation commence
dès que vous êtes « sous le feu des projecteurs » (ou en tout cas sous
© Groupe Eyrolles
86
Votre intervention orale
L’arrivée L’arrivée, c’est la prise de Être souriant et rester neutre. Éviter les
contact. Si la présentation qui manifestations excessives d’intérêt ou
suit est mauvaise, l’auditoire de désintérêt.
aura une confirmation de l’atti-
tude initiale ; si elle est bonne,
l’auditoire pourra être gêné par
la contradiction.
La tenue Il serait dommage que le jury ou Mettre une tenue à la fois sérieuse et so-
le public soit influencé par des bre.
éléments vestimentaires. Choisir un vêtement dans lequel on se
Avoir une tenue négligée mon- sent à l’aise.
tre un manque de considération
pour l’auditoire.
Un excès d’élégance peut pas-
ser pour de la séduction.
Un habillement trop affecté
manque de naturel.
87
Votre parcours
Le comportement
Le comportement adopté en cours de présentation a également son
importance.
“ L’ENTRAIN
Le sujet ne me branchait pas. Je le connaissais bien, mais je n’ai pas pu
montrer mon enthousiasme.
Maëlys Y., étudiante.
Je n’ai que dix minutes pour présenter un sujet, alors autant le faire avec
engouement. L’enthousiasme rend plus convaincant !
Raphaël F., étudiant.
“ UN
© Groupe Eyrolles
88
Votre intervention orale
L’homme devant moi restait de marbre et les deux femmes étaient sou-
riantes. Mais je regardais de la même manière les trois, avec la même
expression.
Laure S., étudiante.
“ UN COMPORTEMENT DOMMAGEABLE
Ce qui m’a marqué, c’est l’arrogance que l’étudiant mettait dans les
réponses aux questions que j’ai posées. Est-ce qu’il n’était pas sûr de ce
qu’il présentait et qu’il ne voulait pas aborder certains points du sujet ?
Quoi qu’il en soit, j’ai été influencé négativement.
Christian H., professeur.
L’inter- Certains professeurs sont Chaque membre du jury doit être consi-
prétation froids (par nature, parce qu’ils déré de façon équitable.
sont concentrés, ou pour une Si un professeur est froid, qu’importe ! Il
raison extérieure), mais ils peu- n’est pas là pour montrer de la chaleur
vent être conquis par l’explica- mais pour vous évaluer !
tion (à l’inverse, des profes-
seurs ouverts peuvent noter
très durement).
Tenez compte du rôle de l’exa-
minateur et non pas de sa per-
sonne.
89
Votre parcours
“ L’INTERPRÉTATION ET L’ÉVALUATION
Pendant mes études, je n’ai jamais su si j’avais réussi ou non une épreuve
orale. Pour les épreuves écrites, je pouvais m’évaluer, pour les oraux,
jamais, ou presque. J’ai été interrogé par des professeurs froids, austè-
res, aux propos parfois cassants, et contre toute attente, ma note était
bonne. J’ai rencontré des professeurs très détendus, qui s’exprimaient
avec chaleur sur le sujet, et ma note était décevante. J’ai compris beau-
coup plus tard que je jugeais ma réussite ou mon échec en fonction du
comportement des autres et non pas sur ma performance.
Christophe F., étudiant.
“ LA JUSTIFICATION NÉGATIVE
Cécile avait écouté les critiques des différents membres du jury. Elle sem-
blait ne pas avoir relevé les remarques positives. En revanche, les criti-
ques négatives l’avaient fortement touchée. Elle se justifiait toujours avec
© Groupe Eyrolles
90
Votre intervention orale
« Dans une thèse, on peut tout dire si on le justifie », lui avait dit la pré-
sidente du jury ; « Si vous avez fait ce choix, défendez-le », lui avait
conseillé sa directrice de thèse. Mais Cécile continuait de détailler ce
qu’elle croyait être des manques et des erreurs.
Thang S., étudiant.
Cécile a-t-elle fait le bon choix en accentuant les critiques faites par
les professeurs ? N’a-t-elle pas, sans en avoir conscience, renoncé à
la défense de ses idées, à l’argumentation, pour se soumettre aux
points de vue du jury ?
> Exercices 23 et 24, pp. 133-134
Votre avis ?
à vous de jouer
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© Groupe Eyrolles
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91
Votre parcours
Dans ce premier cas, l’étudiant n’écoute pas car il reste trop concen-
tré sur son sujet.
Remédiation : on l’invite à reformuler ce que dit son interlocuteur.
“ LES « EUH… »
C’était difficile de suivre son exposé à cause des nombreux « euh » glissés
dans son propos.
Mathilde A., étudiante.
Votre avis ?
à vous de jouer
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“ Elle ne regardait pas ses notes et était bien centrée sur les membres du
© Groupe Eyrolles
jury. Mais elle était si tendue, qu’à chaque question elle répondait en don-
nant trop de détails : son propos perdait en intérêt et en exactitude.
Alexandra H., professeur.
92
Votre intervention orale
Votre avis ?
à vous de jouer
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S’entraîner
La simulation est le mode d’entraînement le plus classique. Il a fait
ses preuves, n’hésitez pas à le mettre en pratique, en pensant à expé-
rimenter ce que vous avez appris sur vous-même et observé chez les
autres.
93
Votre parcours
Dans tous les cas, vous vous exposez lors de ces simulations au juge-
ment des autres et à votre propre jugement (encore plus sévère !).
Préparez-vous à des réactions inattendues, voire douloureuses. Peut-
être vaut-il mieux lire ce qui va suivre sur le feed-back avant de vous
lancer dans cette expérience…
“ UN FEED-BACK DIFFICILE
Pour préparer ma soutenance de thèse, j’avais répété de deux manières :
seul en m’enregistrant ; en faisant des présentations devant deux pro-
ches.
Seul avec mon dictaphone, c’était supportable…
Devant mes deux examinateurs, ce fut autre chose ; je les avais imaginés
comme des censeurs terribles mais ce fut encore pire que ce que j’atten-
dais ! J’étais tendu, crispé ; je voulais suivre le plan que je m’étais fixé, et,
la tête vide, je ne pouvais détacher mon regard de mes notes. Au bout de
quelques minutes, excédé, je mis fin au désastre ! Mes proches, dans leur
rôle, me posèrent d’abord quelques questions sur des éléments pour moi
si simples que je compris à quel point j’avais été obscur. Puis, ils multi-
plièrent les remarques, sans aucune complaisance. Confus, découragé,
j’hésitais entre l’agression ou la fuite. C’était trop ! Je me sentais écrasé,
humilié, sans aucune valeur ; mon sujet était nul, mon langage nul, je me
© Groupe Eyrolles
94
Votre intervention orale
Je suis allé marcher pour évacuer tout cet affect. Et si ces remarques
étaient des indications pour améliorer ma technique ? Et si je laissais
tomber mes notes pour parler sans contraintes de mes recherches, les
exposer, les défendre ? Après tout, qu’avais-je à perdre ? J’allais tenter
une seconde répétition !
Et c’est ainsi que je découvris que j’avais tellement travaillé que j’étais
capable d’intéresser un auditoire avec, comme soutien, simplement la
trame de mon sujet… ce que je fis le jour J.
Damien F.
Les feed-back
Vous avez déjà pris l’habitude d’évaluer vos progrès tout au long de
votre préparation : tests, questionnaires, enregistrements.
Dans le cas d’une prestation orale, les simulations sont indispensa-
bles puisque vous devez évaluer, non seulement le contenu de votre
présentation, mais aussi votre façon de la faire.
Il est important de pratiquer des simulations avec des pairs, de
recueillir de nombreux feed-back (FB) et commentaires, puis de les
analyser et d’en tirer un maximum d’informations pour progresser.
■ Le FB négatif permet d’examiner ses performances, de lister ses
points faibles, d’évaluer au fur et à mesure puis de repérer les pro-
grès ; il apporte des points d’appui pour progresser et se remettre
en question.
■ Le FB positif donne des signes de reconnaissance, donc de soutien
95
Votre parcours
structure de la présentation) ;
■ demander à l’ (aux) observateur(s) de rester centré(s) sur ce point ;
96
Votre intervention orale
Négatif
Ce peut être très dé- Découvrir des aspects Ne pas traiter les défaillances comme
courageant d’entendre de votre performance des erreurs mais au contraire comme
un FB négatif après que vous ne pouviez de belles opportunités pour en tirer une
avoir présenté un tra- réaliser (déficients ou leçon.
vail bien préparé ; il problématiques). Faire une analyse détaillée qui permet
peut vous paralyser. Accepter des insuffi- de développer un plan d’action. Vous at-
C’est pourtant l’une sances dans l’approche tendez des idées, des options pour
des ressources les de votre travail. mieux faire : posez un maximum de
plus utiles. questions pour obtenir le plus d’infor-
mations possible de votre présentation
insuffisante :
– Qu’est-ce que j’ai fait qui ne va pas ?
– Que dois-je mettre en place pour
m’assurer de ne pas refaire ce type
d’erreurs ?
– Comment puis-je progresser ?
Positif
Le FB positif est une Renforcer la confiance Identifier les points forts dans le travail.
belle reconnaissance en soi. S’encourager (ne prenez pas simple-
d’un dur labeur, il in- Identifier et reconnaître ment le compliment, vérifiez qu’il ne va
dique que vous êtes des dons (qualifica- pas faire de vous quelqu’un de béat et
sur la bonne voie, et en tions) inconnues, des de suffisant. Décidez de faire de votre
général il vous permet orientations et des FB positif une ressource à long terme).
d’être fier de vous. compétences. Apprenez à demander des détails sur
ce que vous avez fait de bon qui mérite
ces résultats.
Gardez l’enregistrement de votre ap-
proche pour compléter ce niveau.
© Groupe Eyrolles
97
Votre parcours
© Groupe Eyrolles
98
© Groupe Eyrolles
C h a p i t r e 4
Les supports
de votre
intervention
Votre parcours
102
Les supports de votre intervention
103
Votre parcours
Notes Idem.
Commentaires Le plus souvent écrits à la main par commodité, les commentaires doi-
sur imprimés vent être lisibles et placés bien en face de la partie à commenter (pour
éviter les confusions dues à la nervosité).
Utilisez des signes distinctifs utiles pour ne pas surcharger les marges,
ce qui rendrait la lecture confuse.
Pour ces supports écrits, la mise en valeur se fait également par des
mots ou des passages :
soulignés ;
© Groupe Eyrolles
104
Les supports de votre intervention
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………..........................................................................
.....................................................………………………………………………………..
...................................................…………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
(cf. chapitre 3) ;
■ toute indication de mise en forme que vous jugez utile : un dévelop-
pement auquel renoncer en cas de retard peut être mis entre cro-
chets ; un élément auquel porter une grande attention peut être
précédé d’un point d’exclamation dans un triangle, etc.
Les rappels, inscrits à côté du texte ou sur des Post-it sont là pour
vous rassurer, vous stimuler et pour vous permettre de vous remé-
morer un élément que vous pouvez oublier (messages encourageants,
© Groupe Eyrolles
détails techniques).
105
Votre parcours
Vos documents
et votre matériel
Les documents, le matériel, associés à une aisance dans leur utilisa-
tion contribuent à la réussite de votre présentation.
Les documents
Vous pouvez distribuer à votre auditoire différents types de documents
photocopiés. Ils sont en général appréciés et renforcent l’impact de
la présentation, dont ils constituent un support fiable.
Cette distribution est rarement obligatoire, et certains sujets ne s’y
prêtent pas. Des intervenants y ont systématiquement recours, d’au-
tres jamais. À vous de faire selon vos besoins et votre envie, en
sachant que ces documents peuvent être distribués à différents
moments de l’intervention :
■ avant (pour informer) ;
■ au début (pour favoriser la prise de notes du public) ;
■ pendant (pour illustrer un aspect précis du sujet) ;
■ après (pour le compléter et l’ouvrir).
Le moment auquel les documents sont distribués doit être prévu. Si
un polycopié destiné à éclairer un propos est donné trop en avance ou
trop en retard, l’auditoire va le consulter et ne plus écouter ce que
vous êtes en train de dire.
106
Les supports de votre intervention
– Texte d’information sur le sujet, la date, le Plusieurs semaines Informer, faire ré-
contenu (par exemple : fiche d’information avant l’intervention fléchir l’auditoire,
dans le couloir). pour les textes d’in- corriger.
– Texte développé avec des précisions sur le formation.
contenu (par exemple : le prochain séminaire). Les errata sont en
– Errata distribués aux membres d’un jury, à des général distribués
examinateurs (soutenance, présentation de juste avant l’inter-
projet). vention du candidat.
les séparant par thème. Entre chaque pile, vous pouvez insérer une
fiche sur laquelle vous préciserez le type de document et la partie de
la présentation auquel il correspond. Si tout est parfaitement prêt,
vous serez plus détendu.
107
Votre parcours
Le matériel de présentation
Le matériel permet d’attirer l’attention sur un point important et de
projeter des images, des graphiques, etc., ou encore de diffuser des
enregistrements (films et témoignages audio ou vidéo).
Après avoir pris en compte les usages de l’établissement, vous sau-
rez quel matériel vous êtes en mesure d’utiliser selon le type d’inter-
vention. Posez-vous les questions suivantes pour déterminer votre
choix :
■ le matériel correspond-il au sujet ?
■ est-ce que je le maîtrise bien ?
Vous pouvez avoir besoin d’utiliser des supports à différents moments
de votre intervention. Des combinaisons sont possibles : tableau
mural (ou paperboard) et PowerPoint®, tableau (ou paperboard), pro-
jecteur et lecteur DVD ou CD, etc.
Toutefois, évitez d’utiliser plus de trois supports, pour ne pas que
l’illustration fasse oublier votre discours et pour ne pas dépasser le
temps imparti (un risque non négligeable quand le matériel occupe
une place importante).
On peut attirer l’attention sur un élément diffusé avec :
■ une règle, un stylo (tableau mural, chevalet de feuilles mobiles,
écran) ;
■ un stylo laser (attention : le point lumineux peut ne pas être vu de
108
Les supports de votre intervention
Paperboard Clarté : une feuille à chaque Confus s’il est trop chargé d’informa-
nouveau point traité. tions.
Des retours en arrière sont Écriture illisible.
possibles.
Le présentateur le place où il
veut.
PowerPoint® Préparation à l’avance. Rien ne peut être modifié puisque les il-
Variété des illustrations : tex- lustrations sont enregistrées avant la
tes, images, graphiques, vi- présentation.
déos, animations sonores. Le présentateur peut passer au second
Permet une présentation riche plan si l’auditoire attache davantage
et avec facilité (un déplacement d’importance aux possibilités offertes
de curseur suffit pour naviguer par PowerPoint® qu’aux éléments pré-
dans le menu et superviser sentés).
l’enchaînement des séquen- L’interaction entre l’auditoire et l’orateur
ces). s’affaiblit. Le public peut devenir passif et
se sentir étranger à la présentation.
109
Votre parcours
© Groupe Eyrolles
110
Les supports de votre intervention
111
C h a p i t r e 5
La dernière
ligne droite
Votre parcours
Récapitulez
Vous allez vérifier les éléments matériels dont vous aurez besoin lors
de votre intervention, établir vos consignes, faire les dernières mises
au point.
ET AUSSI…
© Groupe Eyrolles
114
La dernière ligne droite
■ le tableau, l’écran ;
115
Votre parcours
Préparez-vous
Le temps est venu de vous détendre et de vous mettre en situation…
Détendez-vous
Vous aurez peut-être envie de revoir votre présentation jusqu’à la
veille de votre intervention. Mais vous devez aussi penser à vous repo-
ser de votre fatigue intellectuelle pour être détendu lors de votre inter-
vention.
Il existe différentes façons de faire un break avant une épreuve :
■ sport ;
■ promenade ;
■ lecture ;
Même si cela semble évident, rappelons tout de même qu’il est néces-
© Groupe Eyrolles
116
La dernière ligne droite
Le jour J…
Le jour J, vous aurez des montées de tension. C’est normal. Le savoir,
c’est anticiper, et se préparer à les gérer.
Évacuez la tension
Vous avez des solutions qui vous serviront à évacuer le trop-plein de
tension.
■ Relisez les Post-it sur lesquels vous avez noté :
– vos points forts, ce sur quoi vous allez vous appuyer,
– vos besoins à satisfaire en cas de stress,
– vos qualités qui ont émergé lors des feed-back.
© Groupe Eyrolles
117
Votre parcours
118
La dernière ligne droite
Puis, vous vous isolerez dans une bulle. Faites le vide autour de vous,
mettez de côté tout ce qui vous entoure, sauf les regards bienveillants,
les encouragements, les marques d’affection.
À vous de jouer !
Si vous vous sentez encore agité, souvenez-vous des aspects positifs
du trac et du bon stress.
Cette impression de confusion dans les idées, comme celle de ne plus
rien savoir, sont parfaitement normales.
Ayez confiance en vous, et dans les techniques que vous maîtrisez. Et
souvenez-vous que vous avez la permission d’oublier des éléments
(puisque vous seul le saurez).
Vous attendez, et vous vous centrez sur :
■ votre respiration ;
■ votre présentation ;
■ une image qui vous ressource.
La porte s’ouvre,
à vos marques…
dites-vous que vous êtes prêt…
et partez ! !
© Groupe Eyrolles
Allez-y, lancez-vous !
119
Votre parcours
© Groupe Eyrolles
120
Vos
exercices
P a r t i e 2
Vos exercices
2 À la place de l’auditeur
Mettez-vous à la place de l’auditeur (professeur, examinateur, inter-
locuteur, etc.) qui écoute une présentation orale. Imaginez, par
exemple, un exposé, une conférence auxquels vous avez assisté, et
répondez aux questions suivantes.
© Groupe Eyrolles
■ Le sujet :
– est-il clair ?
– est-ce que le thème m’accroche ? M’intéresse-t-il ? Pourquoi ?
122
Vos exercices
123
Vos exercices
Prenez un objet, pas trop gros afin de pouvoir le voir dans son entier,
d’un seul coup d’œil. Concentrez-vous sur lui pour, petit à petit,
n’avoir plus conscience de rien d’autre.
Par exemple, prenez une bouilloire ; centrez-vous sur le pourtour de
la bouilloire, isolez ce tracé.
Commencez par une période très courte.
Utilisez une minuterie afin de ne pas être perturbé par le besoin de
regarder votre montre.
Si une pensée surgit, revenez à votre objet, imaginez une nouvelle
fantaisie : colorier l’objet, faire un tracé en pointillé…
4 Questions/réponses
Si vous vous interrogez sur un sujet, et que vous posez la question à
quelqu’un, vous enregistrerez sa réponse et vous vous en souvien-
drez longtemps, même si vous ne l’avez entendue qu’une seule fois.
Si on vous pose la question quelque temps plus tard, la réponse vous
reviendra automatiquement.
Sur la base de ce constat, et pour mieux mémoriser les informations
à retenir, entraînez-vous à toujours situer l’information dans son
contexte, et donnez-lui un sens : à quoi cette information se rattache-
t-elle ? Quel rôle joue-t-elle ?
Écrivez vos questions plutôt que de vous les poser mentalement ; vous
vous constituerez une base de données qui vous servira à vérifier les
questions et à y répondre de mémoire.
Procédez de cette manière à plusieurs, et échangez-vous les ques-
tions.
© Groupe Eyrolles
124
Vos exercices
7 Du trac à la détente
Vous venez d’apprendre que M. Untel fera partie de votre jury, et
c’est l’horreur ! Vous n’aimez pas M. Untel, et la seule évocation de
son nom vous plonge dans un profond malaise.
Installez-vous confortablement dans un fauteuil et imaginez-vous
© Groupe Eyrolles
125
Vos exercices
8 La respiration profonde
Inspirez profondément, bloquez quelques instants votre respiration,
puis expirez le plus loin possible. Videz complètement vos poumons.
Marquez quelques instants d’arrêt et recommencez.
9 Souffler
Installez-vous confortablement. Appuyez votre dos sur le dossier de
votre siège, vous fermez les yeux et vous soufflez. Vous expirez, vous
gonflez votre ventre lentement, vous inspirez, vous creusez le ventre
lentement, profondément. Vous voyez votre ventre qui se gonfle, qui
se creuse.
Vous laissez le calme vous envahir, vos pensées vagabonder…
Vous allez peut-être vous imaginer à la montagne, sur une plage, là
où l’air est pur… et vous allez respirer, respirer !
10 Se ressourcer
Installez-vous le plus confortablement possible… Fermez les yeux et
concentrez-vous sur votre respiration. Vous sentez l’air qui entre ou
qui sort par vos narines ou par votre bouche.
Maintenant, respirez profondément plusieurs fois en prolongeant
l’expiration le plus longtemps possible.
© Groupe Eyrolles
Quand vous inspirez, imaginez l’air pur, sous forme d’une lumière
éclatante qui pénètre dans votre corps pour laver tous vos organes.
126
Vos exercices
Quand vous soufflez, imaginez l’air pollué qui en sort, chargé de tous
vos soucis, de vos tensions, de vos douleurs.
Maintenant, respirez à votre rythme et pensez à vos muscles un à un,
du visage jusqu’aux pieds. Pensez-y très fort, jusqu’à ce qu’ils se
détendent profondément… Bien détendu, vous allez retrouver un lieu
que vous aimez, plein de calme, d’harmonie…, dans lequel vous vous
sentez bien : un coin de campagne, de bord de mer… Vous revoyez ce
lieu en détails, avec les couleurs…
Vous sentez la caresse du vent sur votre peau…, la tiédeur des rayons
du soleil…, vous revivez ces sensations sur votre corps. Tous vos sens
sont en éveil : vous voyez, entendez, sentez, ressentez. Restez en
contact avec ces sensations agréables.
Puis, vous vous préparez à revenir là où vous étiez. Vous reprenez
conscience de votre respiration, des parties détendues de votre corps,
que vous allez bouger petit à petit : vos jambes, vos bras…, vous vous
étirez…, vous bâillez… vous allez doucement vous remettre en acti-
vité.
Il existe différentes façons de pratiquer cet exercice, qui vous per-
mettront de varier les plaisirs :
■ aller du front jusqu’aux pieds, fixer son attention sur chaque
muscle jusqu’à ce qu’il soit très lourd, dans une complète détente ;
■ contracter et relâcher tous les muscles en allant des orteils aux
muscles du visage ;
■ visualiser mentalement des scènes calmes et paisibles, des situa-
tions agréables.
11 Se recharger en énergie
Installez-vous confortablement. Prenez conscience de vos points
© Groupe Eyrolles
d’appui : vos pieds sur le sol, vos fesses sur le siège, votre dos sur le
dossier…
Fermez les yeux, laissez vos épaules tomber lourdement…
127
Vos exercices
12 Le film se déroule
Installez-vous confortablement et laissez votre corps se détendre.
Respirez doucement, profondément et choisissez votre programme.
Fermez les yeux et laissez le film se dérouler.
rement. Vous imaginez que cette personne vous fait une réplique dés-
agréable. Vous respirez profondément, prenez un temps et,
impassible, vous répondez en gardant votre sang-froid. Vous sentez
128
Vos exercices
14 Le bouclier de verre 1
Vous vous préparez à une rencontre difficile avec une personne dont
vous savez qu’elle est particulièrement agressive. De plus, elle est
en colère contre vous !
Imaginez-vous derrière un immense bouclier de verre qui vous pro-
tège. Vous voyez et vous entendez parfaitement ce qui se passe de
l’autre côté… Elle est là, elle ouvre la bouche et chaque parole dés-
agréable, virulente, sort sous la forme de flèche (pensez aux contes
de votre enfance). Que se passe-t-il ?
Et si ce qu’elle vous dit est plaisant, ce sont des plumes légères, des
duvets qui s’envolent.
Qu’avez-vous vu ? Les flèches se sont-elles brisées sur le bouclier ?
Sont-elles retournées comme un boomerang vers l’émetteur ? Quant
aux duvets, ils ont peut-être volé par-dessus le bouclier pour arriver
jusqu’à vous… À vous de choisir !
C’est ainsi que vous pouvez vous préparer, en prévision de questions
difficiles ou de critiques dures lors de votre intervention orale.
Profitez des simulations pour donner le rôle de détracteur à l’un des
participants.
Vous devez attendre. Vous vous dites ce que vous attendez et vous
visualisez la situation. Vous savez que ce sera annoncé par un signal.
© Groupe Eyrolles
129
Vos exercices
16 J’accroche !
Choisissez un sujet, et amusez-vous à trouver des phrases accro-
cheuses pour l’annoncer, à partir des modèles suivants.
■ Des précisions saisissantes concernent ce sujet, ou plus générale-
ment le domaine auquel il se rattache.
■ Ce sujet (ou plus généralement le domaine auquel il se rattache)
130
Vos exercices
17 S’attacher au sujet
Pensez à quelque chose que vous aimez, et répondez aux questions
suivantes.
■ Quelles sont ses grandes particularités ?
■ Quels détails attirent votre attention ?
■ Qu’y trouvez-vous que vous ne trouvez pas ailleurs ?
18 Deux histoires
Demandez à un proche ou un ami de confiance de vous consacrer
quelques minutes. Dites-lui que vous allez lui présenter un sujet de
deux manières, sans apporter de détails. Il devra, à la fin des deux
présentations, préciser celle qu’il a le plus appréciée.
Vous lui présentez un sujet (de cours, d’actualité…) de façon neutre,
informative : faits, problématiques, analyse, conclusion.
Ensuite, vous lui présentez le même sujet, avec les mêmes éléments,
mais vous commencez par exprimer votre adhésion à ce sujet. Puis,
au cours de votre présentation, vous précisez :
■ votre enthousiasme, vos surprises, vos découvertes ;
■ vos questionnements, vos opinions ;
■ les problèmes éventuels que vous avez rencontrés, et ce que vous
en avez fait.
Quelle version de votre présentation a-t-il préférée ? Avez-vous bien
© Groupe Eyrolles
131
Vos exercices
20 Enchaînement d’allitérations et
d’assonances
Répéter vite, sans faute, et le plus distinctement possible des
phrases comme :
■ Qui est-ce qui casse ses skis et qui casque pour qui ses skis cassés ?
■ T’es ti la tata de Tatine qu’a tété la tétine de Tatie ?
de Mum ?
■ Eh oh ! Où est l’eau ? Oh eh ! Où est le loup ?
132
Vos exercices
22 Amusez-vous
Lisez d’abord dans votre tête le texte suivant, puis présentez-le à
voix haute.
Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept
enfants tous des garçons l’aîné n’avait que dix ans et le plus jeune
n’en avait que trois.
133
Vos exercices
Vous pouvez vous attarder sur les questions, les formulations, les
réponses.
Notez les points négatifs et positifs que vous repérez, les techniques
que vous pouvez reprendre à votre compte.
24 Mise en pratique
avec des candidats
Multipliez cet exercice d’observation en assistant à des exposés, des
soutenances de thèses, etc. Notez vos remarques sur les prestations
auxquelles vous assistez à partir de la grille d’observation suivante :
■ la voix ;
■ les gestes ;
■ les postures ;
■ les regards ;
■ la respiration ;
■ le développement de la présentation ;
25 L’enregistrement seul
Munissez-vous d’un dictaphone ou d’un magnétophone. Vous vous
enregistrez, vous vous écoutez. Vous vous mettez à la place du coach
et vous notez, avant de recommencer, ce que vous voulez améliorer.
© Groupe Eyrolles
134
Vos exercices
26 Jeux de rôle
Nombre d’acteurs : 3 (le candidat, un examinateur et un observateur).
Le candidat fait sa prestation, interrogé par l’examinateur.
L’observateur prend des notes et souligne l’interaction entre le can-
didat et le jury.
Nombre d’acteurs : 3 ou plus (un candidat, plusieurs observateurs).
Le candidat fait sa prestation. Chaque observateur porte son atten-
tion sur un élément précis (les attitudes corporelles, le contenu, le
langage, etc.)
27 Bientôt l’arrivée…
Vous vous mettez dans un état de relaxation profonde.
Pensez au projet, à l’objectif, dans lequel vous êtes investi en ce
moment : votre présentation orale.
Pensez à tout ce que vous avez fait depuis que vous avez commencé
à le mettre en œuvre. Tout le temps que vous y avez consacré… Toutes
les étapes que vous avez franchies, toute l’énergie que vous avez
dépensée et… félicitez-vous !
C’est une bien longue route ! Vous la voyez cette route… vous visua-
lisez tout le trajet que vous avez parcouru…
Oui, vous avez pu faire tout cela, vous êtes arrivé jusque là !
Et vous voilà près du but.
Vous sentez-vous sur la voie de la réussite ?
Vous allez franchir la ligne d’arrivée…
Vous vous voyez entrer dans la salle… Respirez profondément…
© Groupe Eyrolles
Vous vous voyez vous installer, vous voyez votre auditoire… vous êtes
calme… vous vous sentez serein. Tout est prêt.
Vous commencez… vous respirez profondément… Vous dites les pre-
mières phrases que vous avez préparées et.........................................
135
Vos exercices
C’est fini !
Vous avez réussi à parler en public ! Vous avez réussi à aller jusqu’au
bout de votre présentation ! Bravo ! Vous vous voyez, votre prestation
terminée…
Vous sentez le soulagement, la légèreté… c’est fini !
Vous allez savourer la satisfaction d’être allé jusqu’au bout !
Vous avez fermé la boucle, vous sentez la détente…
Maintenant, quel que soit le résultat final, vous savez que vous avez
grandi ; vous avez acquis de nouvelles compétences, vous pouvez
vous fier à vous-même.
Prenez le temps de ressentir cette réussite et de l’apprécier.
Bientôt, n’allez-vous pas savourer votre victoire finale, votre succès !…
Maintenant, préparez-vous à revenir dans l’ici et maintenant…
Vous êtes prêt.
© Groupe Eyrolles
136
C o n c l u s i o n
À vous !
Conclusion
A examinateur, 18, 19, 21, 22, 61, 79, 81, 86, 89, 90,
apprendre, 37, 41, 47 107, 119, 135
argumentation, 14, 20, 23, 91, 107 exposé, 14, 15, 16, 77, 80, 122
assurance, 26, 79, 83
F
auditoire, 14, 15, 17, 18, 21, 26, 27, 61, 63, 73, 74,
feed-back, 61, 95, 97, 117
77, 78, 79, 80, 84, 85, 87, 88, 92, 103, 106, 107,
film : visualisation, 38, 125
109, 110, 114, 122, 130 ;
auditeur, 16, 83, 84, 90, 107, 109, 122 G
gestes Voir corps
B
barème, 20 I
illustration, 20, 25, 79, 108, 109
C implication, 17, 72, 75, 76, 131
candidat, 23, 25, 27, 86, 87, 89, 90, 118, 134, 135
intérêt, 17, 26, 27, 75, 85, 89
commentaire, 102, 103, 104, 118
intervenant, 16, 17, 61, 63, 79, 90, 102, 106 ;
concentration, 41, 42, 43, 44, 45, 50, 65
orateur, 15
conclusion, 16, 23, 77, 78, 131
introduction, 18, 72, 77, 78
conférence, 14, 16, 77, 80
confiance, 8, 57, 65, 72 J
connaissances, 18, 19, 20, 27, 33, 47, 123 Jeux de rôle, 134, 135
contretemps, 118 jury, 22, 23, 24, 81, 86, 87, 89, 90, 92, 107, 118,
corps, 38, 40, 48, 49, 81, 83, 84, 103, 116, 118, 135 125, 134, 135
critère d’évaluation, 90
K
D Kahler Taibi, 55
développement, 27, 72, 77, 78, 105, 107, 133, 134
discours, 20, 46, 74, 85, 88, 105, 107, 108, 110
M
matériel, 115 ; dictaphone, enregistreur,
dynamisme, 84, 85
magnétophone, 134 ; lecteur CD, 115 ;
E lecteur DVD, 115 ; magnétoscope, 115 ;
échange, 19, 27, 74, 123, 124 ; dialogue, 15, 19 ordinateur, 115
écoute, 38, 45, 63, 79, 80, 85, 92, 93, 106, 122, mémoire, 46, 48, 63, 80, 124 ;
123, 130 mémoire auditive, 38, 39 ; mémoire
énergie, 53, 54, 60, 62, 83, 95, 117, 127, 135 kinesthésique, 38, 39 ; mémoire visuelle,
entretien, 14, 24, 25, 26, 81, 133 ; embauche, 24 ; 38, 39
recrutement, 25 mémorisation, 46, 47, 63, 105, 106
épreuve orale, 18, 74, 77, 81 mémoriser, 110
évaluation, 20, 26, 27, 77, 86, 90 motivation, 32, 33, 34, 41, 52, 53, 54
Index
O respiration, 38, 45, 49, 62, 66, 67, 83, 88, 114, 118,
observation, 41, 81, 84, 90, 131, 134, 135 ; 119, 126, 127, 128, 130, 134
remarque, 23, 91 rythme : cadence, 27 ; rythme biologique, 44, 74 ;
organisation, 14, 19, 47 rythme de travail, 43, 44 ; voix, 81, 82, 105
P S
parole, 16, 17, 24, 61, 62, 65, 73, 76, 80, 81, 85, sens : cinq sens, 38, 40, 42, 48
88, 103, 114, 125, 126, 128, 129, 132 simulation, 46, 48, 61, 62, 93, 94
personnalité, 55 sommeil, 50
plan, 14, 18, 19, 21, 47, 77, 107 soutenance, 14, 22, 24, 74, 77, 81, 107
posture Voir corps stimulation, 33, 42, 47
présentation, 118, 135 stress, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 93, 119
présentation à plusieurs, 14, 15, 16, 17 ; sujet, 18, 19, 20, 22, 23, 24, 26, 27, 34, 42, 46, 56,
réunion professionnelle, 77 57, 72, 74, 75, 76, 77, 80, 88, 89, 90, 92, 103,
présentation de projet, 14, 21, 77, 81, 107 106, 107, 108, 118, 122, 123, 130, 131
présentation orale, 51, 64, 72, 81, 82, 84, 87, 102,
119, 122 ; T
intervention, 14, 15, 16, 17, 24, 40, 47, 61, temps, 14, 16, 18, 19, 33, 34, 41, 42, 43, 44, 59,
63, 76, 90, 133 ; 82, 105, 108, 118
public : auditoire, 15, 17, 27, 74, 79, 80, 81, 86, tension, 22, 51, 53, 54, 114, 117, 122
87, 88, 103, 106, 109, 110, 130 texte, 22, 23, 63, 72, 73, 82, 83, 92, 102, 103, 104,
105, 134
Q trac, 46, 60, 61, 62, 125
question, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 22, 24, 27, 35,
V
42, 48, 52, 61, 73, 78, 80, 86, 88, 89, 91, 92,
visualisation, 38, 39, 61, 66, 67, 117, 118, 119,
110, 119, 123, 124, 130, 131
123, 125, 127, 129
R voix, 77, 80, 81, 82, 83, 84, 88, 94, 103, 133 ;
réaction, réagir, 10, 15, 17, 19, 27, 38, 54, 57, 76, articulation, 77, 81, 82 ; dynamisme, 81,
79, 80, 118, 122, 134 83 ; intensité, 81, 82 ; rythme, 81, 82, 105 ;
reformulation, 80 vitesse, 81, 83
regard, 17, 41, 84, 85, 88, 103, 114, 119, 125, 134
relaxation, 49, 65, 66, 67, 128
remarque, 22, 25, 27, 78, 91
repères, 16, 46, 102, 104
réponse, 14, 15, 19, 20, 27, 41, 54, 59, 73, 78, 80,
81, 88, 89, 91, 92, 93, 118, 124, 134