Analyse Fin Lice
Analyse Fin Lice
Analyse Fin Lice
OBJECTIFS :
Donner les moyens de pouvoir analyser l’équilibre financier d’une entreprise, ses
performances et les perspectives de croissance.
OBJECTIFS :
Donner les moyens de pouvoir analyser l’équilibre financier d’une entreprise, ses
performances et les perspectives de croissance.
CONTENUS :
1
INTRODUCTION GENERALE
L’analyse financière peut être définie comme une démarche, qui s’appuie sur
l’examen critique de l’information comptable et financière fournie par une entreprise à
destination des tiers (donc de tout le monde…), ayant pour but d’apprécier le plus
objectivement possible sa performance financière et économique (rentabilité, pertinence des
choix de gestion…), sa solvabilité (risque potentiel qu’elle présente pour les tiers, capacité à
faire face à ses engagements…), et enfin son patrimoine.
On voit bien l’intérêt :
› Pour le dirigeant : l’analyse permet de mesurer la performance de sa propre gestion,
de la comparer à celle de ses concurrents directs, et éventuellement de mettre en œuvre des
actions correctrices. Elle permet aussi, et surtout, d’apprécier la solvabilité de ses clients
(intérêt financier direct) et de ses fournisseurs (intérêt stratégique) en analysant leurs propres
bilans. Un dirigeant se pose des questions très simples : « Mes clients seront-ils capables
d’honorer leurs engagements », ou, plus prosaïquement, « de payer mes factures ? ». « Puis-je
compter durablement sur mes fournisseurs ? En cas de difficulté, ne seront-ils pas tentés de
“rogner” un peu sur la qualité des marchandises ou des matières qu’ils me livrent ? Pourront-
ils tenir leurs délais de livraison ? Dans le doute, ne dois-je pas de mon côté commencer à
diversifier mes sources d’approvisionnement ? »
› Pour l’actionnaire : il s’agira d’apprécier la performance et l’efficacité du dirigeant
en place, au besoin pour le changer s’il ne donne pas toute satisfaction. On connaît l’influence
qu’exercent certains actionnaires institutionnels (fonds de pension, banques…) sur les
dirigeants des entreprises qu’ils contrôlent. On sait bien qu’un changement fréquent de
dirigeant à la tête d’une entreprise est l’indice soit d’une situation financière fragile, soit d’une
trop grande liberté que le dirigeant précédent aurait pris par rapport à la ligne politique définie
par l’actionnaire (ligne qui s’exprime souvent en termes de niveau de dividendes !)... C’est un
peu moins vrai dans les PME où, fréquemment, dirigeant(s) et actionnaire(s) se confondent.
› Pour les co-contractants (les tiers qui se trouvent en position d’exécuter des
contrats avec l’entreprise, essentiellement les clients et les fournisseurs) : au-delà de la
solvabilité immédiate du partenaire, comme on vient de le voir, l’analyse financière va aussi
permettre de mesurer le poids relatif de chacun dans la relation commerciale. Il ne faut jamais
oublier que, dans la vie des affaires, il y a un enjeu permanent de rapport de forces : en tant
que client, je « pèse » combien chez tel fournisseur ? En tant que fournisseur, quel est mon
taux de pénétration chez tel client ? On comprend aisément qu’une entreprise qui réaliserait
30 ou 40 % de son activité (en finance on dira « ... de son chiffre d’affaires ») avec un seul
2
client, serait soumise à toutes ses exigences, parfois à tous ses caprices (demandes de remises,
d’échelonnement de paiements, etc.). Les bilans des clients et des fournisseurs constituent à
cet égard une mine de renseignements (certaines entreprises ne publient pas leurs comptes au
Greffe du Tribunal de Commerce dont elles dépendent – et payent l’amende prévue dans ce
cas par le législateur – pour éviter précisément d’en apprendre trop à leurs clients ou
fournisseurs. Ce n’est pas toujours un bon calcul : tout finit toujours par se savoir, même si
c’est avec retard… et, surtout, les affaires ne peuvent vivre qu’à travers une certaine
transparence. L’opacité est toujours suspecte.
› Pour les prêteurs (qui sont une catégorie à part de co-contractants) : il s’agira de
mesurer la capacité de l’entreprise à rembourser les capitaux prêtés ou qu’ils se proposent de
lui prêter. Par « prêteurs », il faut entendre bien sûr les banques, mais aussi, par extension,
tous les partenaires qui interviennent plus ou moins directement dans la « chaîne financière » :
les assureurs-crédit (sociétés auprès desquelles une entreprise peut s’assurer contre le risque
de non-paiement de la part de ses clients), la Banque de France (qui attribue une cote de crédit
à chaque entreprise), les sociétés privées qui collectent les renseignements commerciaux et
financiers (pour les revendre ensuite à leurs abonnés)…
› Pour les salariés : intérêt de comparer la politique sociale de leur employeur avec
celle des concurrents : rémunération, primes… (informations que l’on obtient souvent par
lecture directe des documents comptables), mais aussi sa politique financière : parmi les
richesses créées par l’entreprise, quelle est la part reversée au personnel ? On parlera plus loin
de « répartition de la valeur ajoutée ». De plus en plus aujourd’hui les candidats à l’embauche,
au moins cadres ou futurs cadres, s’intéressent de près à la situation financière et à la politique
sociale de leur futur employeur. Un rapide coup d’œil sur ses comptes sera donc très
instructif. Généralement, toute prise de décisions en finance passe par un diagnostic financier.
Les 3 objectifs du diagnostic sont les suivants :
Mesurer et apprécier l’activité de l’entreprise et la rentabilité économique des capitaux
investis (en investissant 100 dans une entreprise, combien cela va me rapporter ?).
Apprécier les conditions dans lesquelles sont réalisés ou non les équilibres financiers
(est-ce que l’entreprise dispose d’une marge de sécurité ? Il existe des fonds de
roulement qui permettent de répondre à cette question. Quel est le niveau
d’endettement ? Quelle est la situation du niveau de solvabilité de l’entreprise ?).
En déduire le degré d’autonomie de l’entreprise (est-elle indépendante ou non des
financements extérieurs ?). Le diagnostic vise à faire le point pour : – d’une part,
déceler les symptômes (révélant des phénomènes) susceptibles d’entraver le bon
3
fonctionnement de l’entreprise ; – d’autre part, prendre des décisions correctives
quand elles s’imposent (à court et long terme).
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CHAPITRE 1 : BILAN FINANCIER
6
ACTIF (valeurs nettes) PASSIF
VALEURS IMMOBILISEES (VI) CAPITAUX PROPRES
Actif immobilisé Les capitaux propres ;
- Immobilisations incorporelles, corporelles Les provisions pour risques et charges non justifiées
et financières. Prendre les valeurs réelles. (67 %), (à caractère de réserve)
La différence entre les valeurs réelles et les Les ECP,
VNC constitue des +/- values à imputer aux Les plus values de l’actif ;
capitaux propres Le résultat diminué des distributions prévues (à
- Prêts : reclasser les montants encaissés à reclasser dans les dettes soit à DCT ou DF)
moins d’un an dans les créances Les éléments précédents seront diminués :
- les créances à moins et à plus d’un an Des dettes fiscales latentes (subventions
difficilement recouvrables (créances d’investissement et provisions réglementées)
douteuses, …) Des moins-values d’actif (y compris les ECA non
- le stock outil ou de sécurité (à retrancher couverts par des provisions pour risques et charges)
des stocks)
ACTIF CIRCULANT DETTES FINANCIERES
Valeur d’Exploitation (VE)
- Les stocks (flottants autres que le stock outil toutes les dettes à plus d’un an (sauf les concours
ou stock de sécurité (marchandises, bancaires à reclasser dans trésorerie passif))
matières premières, …) provisions pour risques et charges justifiées à plus d’un
- Les encours an
- Les stocks périmés doivent être déduits de dettes fiscales latentes dont les décaissements sont
l’actif puisque leur valeur réelle est nulle. envisagés à plus d’un an
Ce traitement a pour conséquence la
diminution des capitaux propres
- La différence entre les valeurs réelles et les
VNC constitue de +/- values à imputer aux
capitaux propres
Valeurs Réalisables
- fournisseurs, avances versées ; DCT (passif à moins d’un an)
- clients, mais (s’il y a des créances à Toutes les dettes à moins d’un an (dettes commerciales,
recouvrer à plus d’un an : cette information fiscales, sociales, dettes diverses)
sera classée dans les VI) ; Dettes financières à décaisser dans moins d’un an
- autres créances ; (intérêts courus)
- clients, EAR (à placer en liquidité –
trésorerie actif- les EAR escomptables dans
les limites du plafond d’escompte, et la
partie non escomptable demeure dans les
valeurs réalisables) ;
- les titres de placement difficilement
vendables ou non cotés en bourse (seront
classées en immobilisation-VI, plus d’un
an-ou VR-moins d’un an- selon le cas)
TRESORERIE ACTIF TRESORERIE PASSIF
- Titres de placement facilement vendables Solde créditeur du compte banque
(mais si rien n’est dit, ils restent ici) Concours bancaires courants (venant des emprunts)
- Valeurs à encaisser
- Banques, chèques postaux et caisse
- EAR facilement négociables
NB : Lorsque l’ECA est couvert par une provision pour perte de change, il est assimilé à un
actif réel (Valeurs réalisables s’il provient des créances ou dettes à moins d’un an ; Valeurs
immobilisées s’il provient des créances ou dettes à plus d’un an). Dans le cas contraire, on les
considère comme non valeur (moins value).
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2- Tracé du bilan liquidité
Après reclassement des postes de l’actif et du passif, les grandes masses du bilan
financier se présentent comme suit
ACTIF PASSIF
ELEMENTS M % ELEMENTS M %
VALEURS IMMOBILISEES (VI) CAPITAUX PROPRES (KP)
VALEURS D’EXPLOITATION (VE) DETTES FINANCIERES (DF)
VALEURS REALISABLES (VR) DETTES A COURT TERME (DCT)
TRESORERIE ACTIF (TA) ou VD TRESORERIE PASSIF (TP)
TOTAL 100 TOTAL 100
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4- Application
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La moitié du résultat de l’entité sera distribuée et versée dans 6 mois ;
Les titres de placement sont facilement négociables à hauteur de 75 %, le reste sera
encaissé dans 3 mois ;
La provision pour risque et charge d’une valeur de 1 600 est sans objet (tenir compte
de l’impôt au taux de 33 %);
50 % des dettes fournisseurs d’investissement H.A.O seront payés dans 18 mois et le
reste dans 9 mois ;
Dans le poste emprunts auprès des établissements de crédit, il y a 740 à décaisser en
avril 2018 et les concours bancaires courants pour un montant de 790 ;
Les écarts de conversion-actif concernent les créances clients à concurrence de 60 %
et les immobilisations corporelles pour 40 % ;
L’actif circulant H.A.O concerne les créances à moins d’un an ;
Parmi les titres de participation, on retrouve 120 titres acquis il y a trois ans à 7 000
F l’unité (montant déjà en millier) dont le cours unitaire actuel est de 6 500 F
(montant déjà en millier) ;
Dans les créances clients, il y a 4 000 d’EAR (dont 70 % est escomptable) et 2 000
payables dans 15 mois.
Travail à faire :
1- Présenter les tableaux de reclassement des postes de l’actif et des postes du passif
2- Présenter le bilan liquidité en grandes masses (en milliers de F CFA)
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Solution
1- Présentons les tableaux de reclassement des postes de l’actif et des postes du passif
Intitulés VC V Réell +/- value VI VE V Réalis TA
Frais de recherche et pro 4 000 4 000 0 4 000 - - -
Brevets, licences, logiciels 90 90 0 90 - - -
Fonds commercial 2 000 2 050 50 2 050 - - -
Terrains 12 000 12 350 350 12 350 - - -
Bâtiments 24 800 23 000 (1 800) 23 000 - - -
Matériels de transports 30 000 30 000 0 30 000 - - -
Titres de participations 1 450 1 390 (60) 1 390 - - -
Actif circulant H.A.O 3 200 3 200 0 - - 3 200 -
Stocks et encours 40 500 40 500 0 1 450 39 050 - -
Clients 25 000 25 000 0 2 000 - 20 200 2 800
Débiteurs divers 30 000 30 000 0 - - 30 000 -
Titres de placement 2 000 2 000 0 - - 500 1 500
Banques 15 000 15 000 0 - - - 15 000
Caisse 3 400 3 400 0 - - - 3 400
Ecart de conversion-actif 5 000 5 000 0 2 000 - 3 000 -
Total 198 440 196 980 (1460) 78 330 39 050 56 900 22 700
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3- Présentons le bilan liquidité en grandes masses(en milliers de F CFA)
ACTIF PASSIF
ELEMENTS MONTANTS % ELEMENTS MONTANTS %
VI 78 330 39,76 KP 116 362 59,07
VE 39 050 19,82 DF 11 960 6,07
VR 56 900 28,88 DCT 66 768 33,89
T.A 22 700 11,54 T.P 1 890 0,97
TOTAL 196 980 100 TOTAL 196 980 100
Si FR > 0 ; l’équilibre financier est respecté et l’entreprise est, en principe solvable ;
Si FR < 0 ; l’équilibre financier n’est pas respecté ; des risques d’insolvabilité sont
probables.
Remarque :
La notion de fonds de roulement financier peut être mise en doute pour apprécier la
solvabilité de l’entité (entité du secteur de la grande distribution). En effet, il est fréquent de
constater pour ce type d’entité une situation financière saine malgré un fonds de roulement
négatif.
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D‘autres conceptions du fonds de roulement existent :
a) Fonds de roulement total ou fonds de roulement brut
FR Etranger = DF – D CT
= FR Total – FR propre
Le schéma ci-dessous illustre les différents concepts du fonds de roulement
Actif immobilisé
Capitaux propres
FRP
FRE
Actif circulant Dettes financières
FR B- Le
D- Application
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b- Le fonds de roulement propre ;
c- Le fonds de roulement étranger
d- Le fonds de roulement total
2- Calculer et interpréter le besoin en fonds de roulement
3- Calculer et interpréter la trésorerie nette
4- Faites la représentation graphique de l’équilibre financier (à partir des valeurs
structurelles) de cette entité à l’aide d’un graphe en bandes
Solution :
1) Calculons et interprétons
a) Le fonds de roulement de deux manières différentes ;
Par le haut du bilan
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Nature Formulations Appréciations
capitaux permanents Il mesure la nature du financement des immobilisations. L’idéal serait qu’il soit
Ratio de financement permanent R= >1 > à 1. Dans le cas contraire, l’entité fait recours aux DCT
Valeurs Immobilisées
avec capitaux permanents = KP + DF
Ratio de financement propre capitaux propres Il mesure le financement des immobilisations par les capitaux propres
R= >1
Valeurs Immobilisées
Ratio de financement du BFR FR
R=
BFR
Capitaux propres Il mesure la capacité de l’entité à s’endetter. L’endettement ne doit pas dépasser
Ratio d’indépendance financière R= >1 50 %.
capitaux étrangers (dettes)
(autonomie financière)
ou
Capitaux propres Capacité de l’entité à s’endetter.
R= >0,5
passif total
VE+VR+VD Il indique la proportion de l’actif qui peut être transformée en argent liquide
Ratio de liquidité de l’actif R= dans un délai court. Le résultat dépend du type d’entité (agricole, transport…).
Actif total
Ratio de liquidité réduite ou VR+VD Mesure la capacité de l’entité à payer l’ensemble de ses dettes à court terme
restreinte ou ratio e trésorerie R= >1
DCT utilisant les créances et les disponibilités. il doit être voisin de 1 pour que
générale (ou à l’échéance)
l’entité n’ait pas de difficulté financière.
Ratio de liquidité générale Actif circulant (VE+VR+VD) Mesure la capacité de l’entité à payer l’ensemble de ses dettes à court terme
R= >1 utilisant ses actifs à court terme.
Passif circulant ( DCT + TP)
Ratio de liquidité immédiate ou disponibilité Il mesure la capacité de l’entité à payer ses dettes à court terme en utilisant les
trésorerie réduite R= disponibilités.
DCT +TP
Il mesure la capacité de l’entité à payer l’ensemble de ses dettes en utilisant
Ratio de solvabilité générale actif total l’ensemble de l’actif. (c’et la marge de crédit dont dispose l’entité et la sécurité
R=
capitaux étrangers (DF + DCT +TP)
dont jouissent les créanciers en cas de liquidation de l’entité). L’idéal est qu’il
soit ˃ à 1 ; cependant il n’existe aucune norme précise pour ce ratio.
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capitaux propres Il mesure l’autonomie financière de l’entité
Ratio d’endettement à terme R=
DF
NB : Les ratios d’exploitation on été abordés dans le cadre du bilan fonctionnel.
C- Application
Ratios Normes
capitaux permanents 1,85
Financement permanent :
Valeurs Immobilisées
17
Capitaux propres 1,10
Autonomie financière :
Actif Total
Ratio de solvabilité générale : 0,30
actif total
capitaux étrangers (DF + DCT +TP)
VE+VR+VD
Ratio de liquidité de l’actif R=
Actif total
18
Ratio de liquidité générale Actif circulant (VE+VR+VD)
R= >1
Passif circulant ( DCT + TP)
Ratio de liquidité immédiate ou disponibilité
trésorerie réduite R=
DCT +TP
capitaux propres
Ratio d’endettement à terme R=
DF
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CHAPITRE 2 : CHOIX DES INVESTISSEMENTS EN AVENIR CERTAIN
20
considérés comme des investissements des dépenses susceptibles de dégager des recettes
supplémentaires ou de permettre d’économiser des coûts (publicité, recherche, formation du
personnel...).
2- Typologie des investissements
Le plan comptable classe les investissements en fonction de leur destination dans les
immobilisations. Trois classes sont définies : investissements incorporels, corporels et
financiers. Bien que cette classification n’apporte aucune information à propos de la nature de
la politique d’investissement de l’entreprise, elle permet, toutefois de bien saisir la diversité
des projets.
Différentes catégories peuvent être distinguées en fonction de la nature ou l’objet lié à la
nature de l’entreprise. Selon l’objet, on peut distinguer quelques catégories :
Les investissements de remplacement : sont destinés à renouveler les actifs
productifs usés ou obsolètes afin de maintenir le potentiel productif de l’entreprise.
Les investissements d’expansion (croissance) : qui permettent à l’entreprise
d’accroître la capacité de production et de commercialisation des produits existants.
L’investissement de productivité : les investissements de productivité visent à
réduire les coûts unitaires ou à augmenter les niveaux de production, ils se combinent
généralement avec l’investissement de remplacement.
L’investissement stratégique : à caractère défensif ou offensif.
Selon la nature, on distingue :
L’investissement commercial : il comprend tout ce qui concoure au positionnement
de produit ainsi que dans le développement de ses ventes.
L’investissement financier : concerne l’acquisition des titres financiers afin d’obtenir
un revenu.
L’investissement immatériel : comprend essentiellement les dépenses en capital
humain et les dépenses liées à la recherche et au développement.
21
- Le prix d’achat HT ou le coût de fabrication ;
- Les frais accessoires (transport, publicité, R & D …) ;
- Les droits de douane (pour les biens importés) ;
- La TVA non récupérable (si l’entreprise a un droit de déduction inférieur à 100 %) ;
- les dépenses induites qui interviennent antérieurement à la phase de démarrage
de l’investissement, telles que les frais d’études, la formation du personnel,
l’acquisition de brevets et licences dans la mesure où elles ne constituent pas des
charges régulières et sont directement liées à l’investissement ;
- L’augmentation du besoin en fonds de roulement(en général, tout projet
d’investissement accroît l’activité de l’entreprise, ce qui a pour conséquence
d’augmenter la différence : stocks +créances d’exploitation – dettes d’exploitation)
(AC – Dettes.). Cette différence n’est autre que le besoin en fonds de roulement
d’exploitation. Dès que cette différence est positive, son augmentation représente
un besoin nouveau qui appelle un financement nouveau. La somme engagée au titre
de l’augmentation du BFR ne donne pas lieu à amortissement et est récupérée au
terme de la vie du projet.
- Les coûts d’opportunité (par exemple : l’entreprise qui utilise un terrain dont elle
dispose actuellement pour réaliser un projet, doit inclure dans les capitaux investis,
les liquidités qu’elle aurait pu obtenir en vendant ce terrain).
Un investissement peut être financé en une seule phase (par exemple achat d’une
machine) ou en plusieurs phases (par exemple la construction d’une usine).
Remarque :
Dans le cas d’un investissement de remplacement ou de productivité, le prix de
cession net de l’ancien équipement vient en déduction du prix d’acquisition du nouvel
investissement, ce qui vient minorer le montant du capital investi IO.
Le coût d’acquisition peut aussi être réduit par les subventions à recevoir,
éventuellement liées à l’investissement, qui sont traitées comme le prix de cession du matériel
après correction de la fiscalité.
2) Les flux nets de trésorerie ou recettes futures (CF)
Encore appelé cash-flow ou capacité d’autofinancement, ils sont constitués de
ressources nettes dégagées par l’investissement. Ce sont des économies réalisées imputables
au projet.
cash−flow=( recettes imputables au projet )−(dépensesimputables au projet )
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En principe, les cashflows sont générés de manière continue, mais pour simplifier des
calculs de rentabilité, on admet qu’ils sont obtenus, globalement, à la fin de chaque exercice.
Cependant, la plupart des éléments constitutifs des CF étant étalés prévisionnellement
sur plusieurs années, la formule généralement retenue est la suivante lorsque l’investissement
est réalisé par fonds propres :
Il faut donc procéder à diverses corrections, tenir compte des décalages de paiements
induits par la variation du BFR.
Les dépenses d’exploitation excluent les charges financières en raison de la séparation
de la décision d’investissement et de la décision de financement ; on évalue ainsi la rentabilité
industrielle ou commerciale d’un projet avant de la comparer au coût du financement pour
une structure financière donnée.
Enfin, les dépenses d’exploitation ne comprennent pas la dotation aux amortissements
puisque l’amortissement n’entraîne aucune sortie de liquidités.
23
capital investi et les résultats futurs attendus. Il dépend du taux d’intérêt du marché, du taux
d’inflation, du coût du capital de l’entreprise (pour le choix des investissements).
4) La durée de vie de l’équipement (ou investissement) (n)
C’est la période pendant laquelle l’entreprise souhaite exploiter le projet. Il s’agit en
principe de la durée de vie économique, mais si celle-ci n’est pas connue, on retient la durée
d’amortissement comme durée de vie.
5) La valeur résiduelle (VR)
À la fin de la durée d’utilisation, le bien, objet de l’investissement peut être cédé.
Comme il est totalement amorti, le produit de cession du bien est une plus-value ajoutée au
dernier cash-flow.
En réalité, cette plus-value est imposée à l’IS au taux en vigueur. C’est donc le résultat
net de cession qui devient alors la valeur résiduelle (s’il faut tenir compte de l’IS)
APPLICATION 0 :
Pour développer son activité, l’entreprise SDT achète un nouvel équipement dont les
caractéristiques sont les suivantes :
-Dépenses engagées -Prévisions
- Prix d’achat : 2 500 000 F (HT) -Durée d’exploitation : 5 ans ;
- Frais d’installation : 470 000 F (HT) -Mode d’amortissement : Linéaire ;
- Frais de formation du personnel : 200 000 F -Chiffre d’affaires annuel : 3 150 000 F (HT) ;
(HT) ; -Charges variables : 40% du chiffre d’affaires
- Augmentation du BFRE en première année : (HT)
300 000 F. -Charges fixes (hors amortissements) : 707 000 F
par an ;
-Valeur résiduelle (nette d’impôt) : 243 000 F.
-taux de l’impôt sur les sociétés : 33 %
- taux d’actualisation : 10 %
Travail à faire :
1) Déterminer la valeur d’origine de cet équipement à amortir
2) Déterminer le coût de l’investissement
3) Calculer les cash- flows de ce projet
Solution :
1- Déterminons la valeur d’origine de cet équipement à amortir
Prix d’achat HT de la machine 2 500 000
Frais d’installation +470 000
Frais de formation +200 000
TVA non récupérable -
Valeur d’origine (VO) 3 170 000
24
2- Déterminons le coût de l’investissement
Valeur d’origine (IO) 3 170 000
Variation du BFRE à financer au début de l’année 1 +300 000
Coût de l’investissement 3 470 000
Pour financer les investissements, une entité a recours à deux formes de financement :
1) Financement interne : il s’agit de l’autofinancement. Car en décidant d’une mise en
réserve de tout ou partie des bénéfices, les actionnaires permettent à l’entreprise de
financer ses projets au regard des flux financiers générés.
2) Financement externe : les fonds proviennent alors de l’extérieur, soit par :
a) augmentation de capital
b) Endettement à travers les emprunts indivis ou obligataires
c) Location –acquisition (leasing ou crédit-bail)
d) Les interventions de l’État
e) Les cessions d’actifs immobilisés
IV- MESURE DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE D’UN PROJET
D’INVESTISSEMENT
Évaluer un projet d’investissement conduit à comparer le capital investi (I) à
l’ensemble des cash-flows CF1, CF2, CF3, …, CFn. Cette comparaison implique l’évaluation
du capital investi et des cash-flows à une même date (en général la date zéro).
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On distingue deux grandes catégories de méthodes : les méthodes sans actualisation et
les méthodes avec actualisation.
A- Les méthodes sans actualisation
a) Le délai de récupération
Le délai de récupération (d ) du capital investi est le temps au bout duquel le montant
cumulé des cash-flows actualisés ou non actualisés est égal au capital investi.
Il s’agit donc d’un critère de sécurité et non de rentabilité : plus un projet est récupéré
rapidement, moins il est risqué.
Pour plusieurs projets, celui qui présente le moins de risque est celui qui se récupère le
plus vite.
Cas des cash - flow variables
APPLICATION 1 :
La Société NEYARI veut réaliser un investissement de 5 000 000 F dont l’objet est de
fabriquer un nouveau produit pendant 5 ans. La valeur résiduelle de l’équipement au bout de 5
ans est nulle et la société est assujettie à l’impôt sur les sociétés au taux en vigueur. Les
recettes et les dépenses prévisionnelles sont données ci-dessous :
1 2 3 4 5
Années
CAHT 8 800 000 8 800 000 8 400 000 8 400 000 5 400 000
Matières premières 4 900 000 4 900 000 5 100 000 5 100 000 2 800 000
Charges de personnel 1 200 000 1 200 000 1 400 000 1 400 000 895 400
Autres charges décaissables 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000
Amortissements 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000
Total des charges
Taux d’actualisation : 10 %.
Travail à faire :
1. Calculer le résultat net prévisionnel de chaque année
2. Calculer le pay back period de ce projet (sans actualiser les cash flows)
Solution
1. Calcul du résultat prévisionnel net de chaque année
1 2 3 4 5
CA HT
Total des charges
Résultat avant impôt
IS--------- %
Résultat net
26
2. Calcul du délai de récupération
On détermine d’abord les cash-flows nets, puis des cash-flows cumulés.
1 2 3 4 5
Résultat net
Amortissements
CF
∑ CF
Investissement
Flux de trésorerie annuel
APPLICATION 2 :
Un projet d’investissement présente les caractéristiques suivantes :
- Dépense initiale : 575 000
- Cash-flows annuels constants : 109 000
- Durée de vie: 8 ans. Taux d’actualisation : 10 %.
Travail à faire: Calculer le délai de récupération de ce projet
b) Le taux de rentabilité comptable
C’est le rapport entre le bénéfice net moyen procuré par l’investissement et la dépense
initiale
bénéfice net annuel moyen
t= ×100
capital investi
En présence de plusieurs projets, seul le projet au taux le plus élevé est retenu.
APPLICATION 3 :
Reprendre l’application 1 précédente, et calculer le taux de rentabilité comptable
Solution :
27
¿
c) La valeur nette
Pour le financier, un investissement est un échéancier de flux de fonds. La valeur nette
exprime la somme arithmétique de ces flux. L’ordre des flux n’a aucune importance. Le cas
général d’un investissement se compose d’un décaissement initial (prix d’achat) suivi
d’encaissements (revenus générés). Par convention, les décaissements apparaîtront en valeurs
négatives, alors que les encaissements figureront en valeurs positives.
APPLICATION 4 :
Une machine d’une valeur de 2 500 000 F va rapporter 700 000 F par an pendant cinq
ans (2014 à 2018). Calculer la valeur nette de ce projet
Solution :
L’échéancier des flux de fonds se présente comme suit :
1er janvier 2014 Fin 2014 Fin 2015 Fin 2016 Fin 2017 Fin 2018
-2 500 000 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000
Remarque :
Ces deux méthodes intègrent très peu les facteurs « temps » et « risques ». Pour
intégrer les notions de temps et de risque dans le choix des investissements, il faut recourir à
l’actualisation.
B- Les méthodes avec actualisation
Les critères de jugement sont liés soit à la rentabilité du projet soit au risque qu’il fait
courir à la société, soit aux deux à la fois sous forme d’arbitrage. On compte quatre critères
usuels à déterminer pour chaque investissement.
28
VAN = – I0 + CF 1 (1+ x )−1+ CF 2 (1+ x)−2 +…+ CF n (1+ x)−n+VR nette (1+ x)−n
VAN = – I0 + ∑ CF actualisés + VR nette actualisée.
Cas des cash-flows constants
Lorsque les flux nets attendus sur la période considérée sont constants, on a alors :
−n
1−(1+i)
VAN =−I o + FNT +VR nette actualisée
i
Cas des cash-flows suivants une progression arithmétique
VAN =
1−( 1+i )−n
i [ r
i
nr
i ] −n
a1+ +nr − +VR(1+i) −I 0
a-2- Interprétation
APPLICATION 5 :
Exercice 1 : Reprendre l’application 0 (l’entreprise SDT)
Travail à faire :
1) calculer la VAN et interpréter le résultat obtenu
NB : En cas de virgule arrondir à l’unité supérieure. (1)
29
Solution :
−n
(1 , 1) 1 0,90 0,83 0,75 0,68 0,62
Cash-flow
actualisé
∑ CF
actualisés
VAN=
Le projet ………………………………………………………………………………….
Exercice 2 :
Reprendre l’application 2, puis calculer la VAN et interpréter le résultat obtenu
Solution
VAN =¿
b-2) Interprétation
- Critère de décision – Projet simple : tout projet dont le TIR est inférieur au taux de
rentabilité minimum exigé par l’entité sera rejeté. Ce taux est appelé « taux de rejet ».
- Projets mutuellement exclusifs : Entre plusieurs projets acceptables, le projet
possédant le TIR le plus élevé sera retenu.
- Si le TIR est égal au taux de rentabilité minimum, le projet est neutre à l’égard de la
rentabilité globale de l’entreprise. En revanche, si le TIR est inférieur, la réalisation du
projet entraînera la chute de la rentabilité globale de l’entreprise.
30
APPLICATION 6 :
Exercice 1
Soit un projet d’investissement qui a les caractéristiques suivantes :
- Dépense initiale : 1 000 000
- Durée de vie : 4 ans
- Coût du capital : 10 %
- Cash-flows annuels
Années 1 2 3 4
Cash-flows 300 000 400 000 500 000 200 000
Travail à faire:
1- Ce projet doit-il être accepté au taux de 10 % (Critère de la VAN) ?
2- Même question au taux de 15,5 % ?
3- Calculer par interpolation linéaire le taux interne de rentabilité puis interpréter le
résultat
Annexes (à exploiter)
Années 1 2 3 4
(1,1)−n
0,909091 0,826446 0,751315 0,683013
Années 1 2 3 4
(1,155)
−n
0,865801 0,749661 0,649014 0,561917
Solution :
1) Calculons la VAN de ce projet au taux de 10 % et jugeons si le projet est acceptable
Années 1 2 3 4
Eléments
Cash flow (FNT)
(1,1)
−n
0,909091 0,826446 0,751315 0,683013
Cash-flow actualisé
∑ CF actualisés
31
Cash-flow actualisé
∑ CF actualisés
x=¿
Ce TIR montre que le projet d’investissement est acceptable, car TIR ¿
Exercice 2
Un projet d’investissement présente les caractéristiques suivantes :
- Dépense initiale : 575 000
- Cash-flows annuels constants : 109 000
- Durée de vie: 8 ans
Travail à faire:
1- Ce projet doit-il être accepté au taux de 10 % (Critère de la VAN) ?
2- Même question au taux de 10,5 % ?
3- Calculer par interpolation linéaire le taux interne de rentabilité puis interpréter le
résultat
32
c) L’indice de profitabilité (IP)
Alors que la VAN mesure l’avantage absolu retiré d’un projet d’investissement, l’indice
de profitabilité mesure l’avantage relatif, c’est-à-dire le gain (le profit) que rapporte un (1)
franc de capital investi. Plus il est élevé plus l’investissement est rentable.
Ip=
∑ CFi (1+i)−n+VR nette (1+i)−n
Io
VAN
Ip= +1
Io
Décision :
- Si I.P. > 1 ; le Projet est rentable et accepté.
- Si I.P < 1, alors le projet n’est pas rentable et doit être rejeté.
- Pour plusieurs projets, le plus rentable est celui dont l’IP est le plus élevé.
APPLICATION 7 :
Soient deux projets d’investissement aux caractéristiques ci-après :
Projet A : Io = 150 000 ; CF1 = CF2 = …….. = CF5 = 50 000 frs. n = 5 ans
Projet B : Io = 150 000 ; CF1 = 80 000 ; CF2 = 70 000 ; CF3 = 60 000 ; CF4 = 20
000 ; CF5 = 20 000 n = 5 ans
Travail à faire :
Opérer le choix du meilleur projet selon les critères de la VAN et de l’IP compte tenu d’un
taux de rémunération des capitaux propres de 15 %. Les valeurs résiduelles étant nulles.
Solution :
33
d) Le délai de récupération (Dr) (voir plus haut)
34
VAN = ∑ CF actualisés – (I0 : Fonds propres)
NB : Pour le calcul de la VAN I o ne vient pas en diminution, car l’entreprise n’a fait aucun
investissement par elle-même
C- APPLICATION 8
Pour accroitre sa production, la SN envisage un investissement de 20 000 000 F début
de l’année 2015, sur l’acquisition d’un équipement régulièrement amortissable en 5 ans.
La production prévisionnelle en quantités est la suivante :
2015 2016 2017 2018 2019
10 000 15 000 20 000 25 000 30 000
On estime que cette production sera écoulée au prix unitaire de 2 000 F et les dépenses
d’exploitation (hors mis les charges financières) s’élèvent à 1 500 F/unité fabriquée. La
société NEYARI est soumise à l’IS au taux en vigueur.
Travail à faire : En prenant un taux d’actualisation de 10 %, calculer la VAN et le TIR
de cet investissement dans chacune des hypothèses suivantes.
35
2015 2016 2017 2018 2019
Recettes : P*Qtés
Charges d’exploitation
Dotation aux amorts
Total des charges
Résultat avant IS
IS________ %
Résultat net
Dotation aux amorts
CAF
(1 , 1)−n
Cash-flow actualisé
∑ CF actualisés
'
Amortissement constant de l emprunt = =¿
36
Année Capital début intérêts Amortissement Annuité Valeur résiduelle
s
2015
2016
2017
2018
2019
Rappelons que Io est désormais égal au capital financé par fonds propres.
37
VAN = ∑ CF (1+i)−n – (I0 : Fonds propres) ¿ − =¿
38
Cash-flow actualisé
∑ CF actualisés
Calcul de la VAN
HYPOTHESE 4 : L’INVESTISSEMENT EST FINANCÉ PAR UN CRÉDIT-BAIL
DONT LES CLAUSES SONT LES SUIVANTES :
Valeur de l’équipement 20 000 000
Versement initial 4 172 460
Redevance annuelle 4 500 000
Période d’investissement 5 ans
Option d’achat et valeur résiduelle nulles
En réalité, on considère le crédit-bail comme un emprunt fictif remboursable en
redevances annuelles à un taux apparent qu’il convient de déterminer.
− =¿
40
Soit un projet d’investissement financé à raison de 1 000 000 F à la date 0, 2 000 000
F six mois plus tard et 1 000 000 F douze mois plus tard. Durée de vie : 5 ans. Valeur
résiduelle nulle. Cash-flows : 800 000 ; 1 200 000 ; 1 300 000 ; 1 000 000 ; 900 000. Coût du
capital : 10 %.
Calculer la VAN, l’indice de profitabilité et le TIR
42
3) La méthode de l’annuité équivalente ou annuité moyenne
L’annuité équivalente représente le montant des fonds qui, s’ils étaient perçus
annuellement de manière constante sur la durée de vie du projet et actualisés au taux requis,
aboutirait au même calcul que la VAN.
L’hypothèse sous-jacente est qu’il est possible de reconduire plusieurs fois les projets
que l’on doit comparer. Cela permet de « redistribuer » les coûts sur la durée de vie des
projets et donc de pouvoir les comparer sur une base commune.
Pour le calcul de l’annuité équivalente AE, on se réfère à la formule :
−n
1−(1+i)
VAN =−I o + FNT Dans le cadre des annuités constantes
i
−n
1−(1+ i)
Ici, on aura : VAN = AE
i
Entre plusieurs projets, on choisit celui qui possède l’annuité équivalente la plus élevée.
APPLICATION 10 :
Soient le projet A et le projet B ayant respectivement les caractéristiques suivantes :
VAN de A : 7 458 ; durée de A : 3 ans ; VAN de B : 9 763 ; durée de B : 2 ans ; i = 0,14
Travail à faire : Calculer l’annuité équivalente puis choisissez le meilleur projet
−n
1−(1+ i)
VAN = AE
- Pour A : i
- Pour B :
43
Conclusion :
………………………………………………………………………………………
La valeur résiduelle du projet A est nulle et celle du projet B est de 10 000 Frs.
Travail à faire :
1) Opérer un choix entre les deux projets du point de vue de la VAN et du TIR
2) Que constate-t-on ? Prendre le taux de rentabilité minimal des projets i = 10 %
44
La valeur acquise des cash-flows est calculée au taux de rentabilité minimale des projets
d’investissement (i ) ;
La valeur actuelle de la valeur acquise se calcule au coût du capital (t ) ;
La VANG mesure l’avantage global que procure l’ensemble : investissement initial +
réinvestissement des cash-flows.
Si on désigne par A la valeur acquise par les cash-flows, on a :
0 1 2 3 4 5 6
n−1 n−2
A=CF 1(1+ i) +CF 2(1+i) +… … ..+CFn
−n
VANG= A (1+ t) −I 0
b) Le TRIG ou le TIRI
Il est basé sur la même hypothèse de réinvestissement des cash-flows au taux i.
45
Le TRIG est le taux « t » qui donne l’équivalence en fin de période, entre la valeur
acquise des flux nets de trésorerie (A) et la valeur acquise de l’investissement initial (Io). En
d’autres termes, c’est le taux pour lequel l’investissement initial est égal à la valeur actuelle
de la valeur acquise des cash-flows.
n −n
A=I 0 (1+t ) Autrement dit I 0= A(1+t )
On retient le projet si « t » est supérieur au coût du capital
Le TRIG est le taux auquel on aurait dû placer l’investissement initial pour obtenir la valeur
acquise des cash-flows au bout de la durée de vie du projet.
APPLICATION 13: Reprendre le cas précédent
Évaluer la rentabilité de ce projet du point de vue du TRIG
EXERCICE 1 :
On considère deux projets d’investissement P1 et P2 décrits par : (en milliers de F CFA).
Éléments Io CF1 CF2 CF3 CF4
Projet P1 100 000 60 000 40 000 26 740
Projet P2 120 000 22 000 40 000 60 000 49 700
46
a- La VANG b- Le TRIG c- L’IPG
3) Quelle conclusion peut-on tirer quant au choix de l’un ou l’autre projet ?
EXERCICE 2 : fiche 26
Une entreprise hésite entre un matériel A d’un coût de 3 000 000 F et un matériel B
d’un coût de 3 500 000 F. La durée de vie économique du matériel est de cinq ans. Les deux
matériels A et B vont générer les cash-flows suivants : (tableau ci-dessous)
Éléments CF1 CF2 CF3 CF4 CF5
Matériel A 800 000 1 100 000 1 300 000 750 000 1 000 000
Matériel B 1 000 000 750 000 800 000 1 500 000 2 000 000
47
Si les prévisions de flux de liquidités sont faites en francs courants (tiennent compte
de
l’évolution des prix), alors le taux d’actualisation doit être corrigé de l’inflation.
En notant t, le taux d’actualisation et p, le taux d’inflation moyen, le taux d’actualisation
déflaté devient (1 + t)(1 + p). Comme, en pratique, le produit t × p peut être considéré comme
négligeable, le taux déflaté devient [1 + (t + p)].
Cn
C 0= n n
(1+t) .(1+ p)
48