Pathologie Des Stocks Master 2
Pathologie Des Stocks Master 2
Pathologie Des Stocks Master 2
Dr CAMARA Brahima
Phytopathologiste
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Mise en Œuvre des Pratiques d’Entreposage
à Petite Échelle
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Pour être efficace, la gestion de l’entreposage nécessite une
approche de chaîne logistique étant donné que les produits
seront encore dans les champs (pré-récolte) jusqu’à ce que les
semences et les grains entreposés soient retirés de l’entrepôt
pour utilisation.
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◼ Température : Les insectes et les moisissures d’entrepôt
prospèrent dans une fourchette de température optimale, entre
25°C et 34°C pour la plupart des insectes d’entrepôt, et entre
15°C et 30°C pour le développement des moisissures.
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Dans un magasin entièrement rempli, les propriétés des grains
entreposés déterminent et stabilisent largement les conditions
de température et d’humidité dans le magasin.
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Détermination De la teneur en Humidité
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Ravageurs d’entrepôt courants
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En général, une température et une humidité relative élevées
influent considérablement sur l’évolution des infestations chez
les ravageurs primaires mais aussi pour les ravageurs
secondaires.
Les milieux combinant des températures entre 25°C et 34°C et
une humidité relative d’environ 70 % sont considérés comme à
risque.
La teneur en humidité (th) des grains entreposés est également
un facteur déterminant de la prévention des infestations
d’insectes.
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Conditions d'entreposage de semence
Dans des conditions chaudes et humides, les semences
peuvent rapidement perdre leur capacité à germer ; la rapidité
de la détérioration varie selon les types de produit.
Les semences riches en amidon, par exemple celles des
céréales telles que le maïs, ont généralement une vitesse de
détérioration plus lente par rapport à ceux des légumineuses
telles que l’arachide et le soja, qui sont riches en huile et ont
une teneur élevée en protéine.
La teneur en humidité des semences et la température du
bâtiment où elles sont entreposées sont les facteurs les plus
critiques qui influent sur la vitesse de détérioration.
Teneur maximale en humidité recommandée pour un entreposage sans risque. Ces valeurs
peuvent varier selon les conditions locales, en particulier par rapport à l’humidité relative et à la
température. Les normes locales seront appliquées.
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Insectes ravageurs primaires
Les adultes comme les larves peuvent causer des dégâts, mais
la plus grande partie des dégâts est due aux larves.
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Cultures attaquées : Il est un parasite primaire hautement
destructif pour le maïs entreposé en épi.
L’impact a été si élevé dans les systèmes agricoles en Afrique
que dans plusieurs pays l’entreposage d’épi a été découragé et
remplacé par l’entreposage de maïs égrené, qui est souvent
traité.
Le charançon des céréales à grand grain peut également se
nourrir de manioc sec et de farine de céréale.
Dégâts : L’infestation débute souvent dans les champs avant
la récolte et continue pendant l’entreposage, en particulier dans
le maïs non égrené.
Les larves mais aussi les adultes percent des trous ronds et
nets dans les grains et se nourrissent des grains produisant de
grandes quantités de poudre.
Les pertes atteignent en moyenne jusqu’à 30 % pour le maïs
entreposé. 19
Le Petit Perceur des céréales ou Petit (Rhyzopertha dominica)
Caractéristiques : Originaire de l’Amérique du sud, il se
rencontre actuellement dans toutes les parties chaudes du
monde.
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Dégâts : L’infestation débute dans les champs et les larves
s’introduisent à l’intérieur des grains dans les systèmes
d’entreposage où elles se développent.
Les adultes et les larves percent des trous dans les grains et se
nourrissent de l’endosperme.
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La Teigne des céréales (Sitotroga cerealella) Caractéristiques :
C’est un insecte dangereux post-récolte, qui se rencontre
couramment dans les entrepôts à céréales en épi en Afrique
australe, en particulier peu après les récoltes.
Les adultes ont des palpes labiales fortement incurvées, sont
de couleur marron grisâtre pâle et ont une envergure alaire de
12 à 14 mm.
Les chenilles se nourrissent et se métamorphosent en nymphe
à l’intérieur des grains.
Cultures attaquées : Comme le charançon des céréales à petit
grain, c’est un parasite considérablement destructif pour le
millet ainsi q ue pour les céréales à grand grain, incluant le blé,
l’orge, le maïs et le sorgho ; il peut également infliger de graves
dégâts au paddy de riz non décortiqué.
Il peut causer des dégâts primaires importants aux grains de
céréale. 22
Dégâts : Elle attaque les céréales en cours de maturation dans
les champs, puis, est généralement transportée à l’intérieur des
céréales dans les entrepôts.
La larve, après éclosion, perce des trous dans un grain et
achève complètement son développement à l’intérieur de ce
grain unique.
Les infestations produisent beaucoup de chaleur et d’humidité,
ce qui favorise la formation de moisissure et la prolifération de
ravageurs secondaires
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Figure 4 : (de gauche à droite): Petit Capucin des grains (Rhyzopertha dominica),
Teigne des céréales (Sitotroga cerealella)
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Cultures attaquées : Toutes les légumineuses produites en
Afrique australe telles que les haricots communs, les pois
chiches et les doliques à œil noir, sont susceptibles d’être
attaqués par les bruchides en général, et par le bruche du niébé
en particulier.
Les bruchides sont également des parasites notables des
aliments pour animaux à base de céréale, des farines et des
issues de meunerie hautement protidiques.
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Figure 5 : (à gauche et au centre) : Bruche (Callosobruchus maculatus)
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Les insectes ravageurs secondaires
Les insectes ravageurs secondaires se rencontrent dans les
produits qui ont subi auparavant des dégâts physiques causés
par une infestation primaire, ou pendant la mouture ou la
manutention.
Les insectes ravageurs secondaires les plus courants sont le
Tribolium spp, et l’Esphestia spp.
Le Coléoptère rouge de la farine (Tribolium spp.)
Caractéristiques : Il vit dans la plupart des régions
tropicales et subtropicales, incluant l’Afrique
australe. C’est un coléoptère marron rougeâtre, et
sa larve est blanche jaunâtre. Cultures attaquées :
Il attaque le maïs, l’arachide, le riz, le haricot, le
pois, le sorgho et le blé.
Il préfère les grains abîmés mais peut également
attaquer les grains de blé entiers intacts.
Figure 6 : Coléoptère rouge de la farine 27
(Tribolium castaneum)
Dégâts : Les adultes mais aussi les larves se nourrissent tout
d’abord du germe puis de l’endosperme.
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La Teigne de l’amandier ou Teigne des entrepôts (Ephestia
spp.) Caractéristiques :
Cette teigne se rencontre couramment dans les produits
entreposés et les entrepôts d’aliment sous un large éventail de
climats.
La moitié externe de leurs ailes antérieures est de couleur
bronze, cuivrée ou gris foncé, alors que la moitié supérieure est
de couleur gris jaunâtre, avec une bande foncée à la jonction
des deux.
Cultures attaquées : Elle infeste tous les types d’aliments secs
tels que le maïs, le riz et le blé.
Dégâts : La larve se nourrit de l’extérieur
sur les grains mais la plus grande partie
des dégâts causés aux produits entreposés
provient de la contamination par la quantité
abondante de soie filée par la teigne, qui
accumule également les boulettes fécales,
les exuvies et les coquilles d’œuf. 29
Moisissures
Plusieurs milliers d’espèces de moisissure (microchampignons)
sont connues, et sont présentes presque partout à cause de la
propagation très rapide des spores.
Les aflatoxines peuvent se trouver dans tous les grains qui ont
été attaqués par les moisissures, et ne peuvent être détruites
ou éliminées par la cuisson ou le chauffage des grains.
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Lutte intégrée contre les ravageurs dans les entrepôts
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Tout d’abord, il est important de souligner que la présence de
parasites n’appelle pas automatiquement l’application de
mesures de lutte.
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Dans un grand nombre de cas, l’utilisation de pesticides atteint
un niveau élevé non acceptable, non économique et non
durable.
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2. Gestion de l’entrepôt :
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◼ L’entreposage de maïs et de sorgho en épi, de panicules
de riz en paddy, de millet en grappe, de dolique à œil noir en
cosse (avant que le grain ne soit décortiqué ou battu) peut
retarder l’infestation par certains parasites, mais ne peut le
prévenir complètement.
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◼ L’entreposage de grain en vrac peut également réduire les
infestations et faciliter la lutte contre les parasites.
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3. Autres possibilités pour la lutte intégrée contre les
ravageurs :
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Néanmoins, dans les zones où les ravageurs d’entrepôt
prévalent et entraînent des pertes importantes – souvent à
cause d’infestation pré-récolte courante ou de mauvaises
installations d’entreposage – la désinfestation préventive des
céréales avant leur entreposage peut être nécessaire.
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Le poids des grains à traiter sera déterminé pour calculer la
quantité de produits chimiques à utiliser (en se référant au
dosage indiqué sur l’étiquette du récipient/de l’emballage, où la
concentration de la matière active de l’insecticide sera
également affichée).
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Tableau 1 : Poids des grains les plus communs par mètre cube
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◼ La méthode de l’adjonction a pour objectif d’obtenir un
mélange homogène de grains en vrac et d’insecticide de
contact, qui plus tard sera entreposé ou emballé dans des sacs
ou dans des conteneurs.
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Précaution de sécurité
Les pesticides exigent une attention particulière parce qu’ils sont
toxiques.
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Presque tous les pays ont adopté des législations en matière
de pesticide, mais un grand nombre de ces pays peuvent
encore manquer de capacités pour assurer que les pesticides
sont adéquatement sélectionnés, gérés, utilisés et éliminés.
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Lutte contre les termites ?
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Gestion pré-entreposage
Les activités de manutention pré-entreposage incluent les
activités pré-récolte (lutte contre les parasites dans les champs,
choix du bon moment pour moissonner, etc.) et les activités
post-récolte (telles que la moisson, le décorticage, le séchage,
le nettoyage et le vannage des grains).
Nettoyage :
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C’est pourquoi la mise en œuvre de systèmes de stockage
adaptés, tant au niveau des méthodes que ses installations,
peut, de façon significative, améliorer la résilience des
communautés rurales.
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Veiller à la bonne exécution des activités préalables au
stockage, telles que la récolte, le séchage, le battage ou le
nettoyage, entre autres opérations, devrait aider les paysans à
répondre aux conditions de stockage requises, ainsi qu’à
réduire les risques d’introduction d’insectes dans les
installations de stockage.
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En complément de cela, la mise en œuvre de principes
préventifs de LIR, ainsi qu’une conception et une construction
adaptées des installations de stockage, contribueront à la
réduction des risques d’infestations par des nuisibles et des
pertes associées, ce qui mènera à une amélioration
conséquente de l’économie et de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle des petits paysans.
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BONNE BOSS A TOUS
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