Cours 3 - Conductivité Des Solutions Aqueuses

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Conductivité des solutions aqueuses

Et
Dosage conductimétrique

Réalisée et Présentée par:


EL-OUARDI Oulaya
SEHLI Hafsa
LAMHAOUI Loubna

Encadré par :
Pr. A. CHETOUANI

Année de formation : 2022/2023


Table des matières
Chapitre 1 : conductivité des solutions aqueuses. ................................................................................ 1
1- Les solutions électrolytiques : .................................................................................................... 1
1-1. Définition ................................................................................................................................. 1
1-2 Type des solutions électrolytiques........................................................................................... 3
1-3 Passage du courant dans une solution électrolytique ............................................................ 4
2- conductivité électrique spécifique. ................................................................................................ 5
2.1. Conductance G : .................................................................................................................. 5
2.2. Facteurs influençant la conductance ................................................................................. 6
2.3. Cellule de conductimétrie................................................................................................... 6
2.4. Définition de la conductivité .............................................................................................. 6
2.5. Calcul de la conductivité 𝝈 ................................................................................................. 7
2.6. Facteurs influençant la conductivité .................................................................................. 7
2.7. Comment mesurer la conductivité ? .................................................................................. 8
2.8. Relation entre conductivité et mobilité des ions .............................................................. 8
2.9. Relation entre conductivité et conductivité molaire ionique ........................................... 9
2.10. Relation entre conductivité et conductivité molaire ionique tenant compte de la
charge de l’ion notée𝝀𝒊. ................................................................................................................. 9
2.11. Calcul de la conductivité d'une solution ...................................................................... 10
2.12. La conductivité électrique des matériaux .................................................................... 10
2.13. La conductivité molaire des ions en solution aqueuse................................................ 11
Chapitre 2 : dosage conductimétrique. ................................................................................................. 12
1. Les réactions acido-basiques : .................................................................................................. 12
1-1. Définition d’un acide selon Bronsted : ............................................................................. 12
1-2. Définition d’une base selon Bronsted : ................................................................................ 12
1-3. Acides et bases Forts : ........................................................................................................... 13
1-4. Acides et bases faibles :......................................................................................................... 13
1-5. Couple acide / base : ............................................................................................................. 13
1-6. Equation chimique d’une réaction acido-basique : .............................................................. 14
2. Dosage conductimétrique. ....................................................................................................... 15
2.1. Dosage : ............................................................................................................................. 15
2.2. Principe de dosage : .......................................................................................................... 15
2.3. Plusieurs méthodes de dosage : ....................................................................................... 15
2.4. Déroulement d’un dosage direct : ................................................................................... 16
2.5. Jusqu’à quand faut-il verser la solution titrante ?........................................................... 17
2.6. Que se passe-t-il au niveau de l’avancement de la réaction ? ........................................ 17
2.7. Repérage de l’équivalence : ............................................................................................. 17
2.8. Evolution de système et l’équivalence d’un dosage : ..................................................... 18
2.9. Comment repérer l’équivalence ? .................................................................................... 18
2.10. Dosage acide base par mesure de la conductance/ Dosage Par conductimétrie :............ 19
Chapitre 1 : conductivité des solutions aqueuses.

1- Les solutions électrolytiques :


1-1. Définition
1.1.1. Une solution :
Une solution est obtenue par dissolution de solutés dans un solvant.
Lorsque le solvant est de l’eau on obtient une solution aqueuse.
Les solutés peuvent être liquide, solide ou gazeux. Le soluté peut, après
dissolution, donner des molécules ou des ions, dans ce cas le soluté est un soluté
ionique (solide ionique…).
Le solvant est présent en grande quantité par rapport au soluté.

1.1.2. Solution électrolytique :


Une solution électrolytique est une solution qui contient des ions. C'est la
présence de ces espèces chargées (cations et anions) qui fait que cette solution
conduit l'électricité.
On peut obtenir une solution électrolytique en dissolvant dans l’eau :
 Un solide ionique
 Un liquide polaire
 Un gaz polaire

- Dissolution de solides ioniques dans l’eau :


Un solide ionique est constitué d’anions et de cations disposés de façons
régulière dans l’espace. Chaque ion est attiré par les ions de signe opposé qui
l’entourent ce qui assure la stabilité. Le tout donne un ensemble immobile. Les
solides ioniques sont électriquement neutres et donnent des isolants
électriques.
Les solides ioniques sont très solubles dans les solvants polaires tels que
l’eau mais ne se dissolvent pas dans les solvants apolaires. La dissolution d’un
solide ionique dans un solvant polaire se déroule en trois étapes :
• la dissociation des ions du solide due aux interactions entre les ions du solide
et les molécules polaires du solvant.

1
• la solvatation (hydratation si le solvant est de l’eau) des ions. Les ions
s’entourent de molécules de solvant qui jouent alors le rôle de bouclier.
• la dispersion des ions dans la solution
Exemple : le chlorure de sodium NaCl
L’équation de dissolution traduit la
dissolution d’un solide ionique dans l’eau :
𝑵𝒂𝑪𝒍(S) → 𝑵𝒂+(aq) + 𝑪𝒍-(aq)

- Dissolution d’un gaz polaire dans l’eau :


Le chlorure d'hydrogène HCl est un gaz à pression et température ordinaire
qui se dissout très facilement dans l'eau (voir l'expérience du jet d'eau)
L’équation de la réaction associée à la dissolution du chlorure d’hydrogène
dans l’eau s’écrit :
HCl(g) →H+(aq) + Cl-(aq)
On montre expérimentalement que la mise en solution aqueuse de HCl
donne des ions H+ et Cl-.

Expérience :
Retomber un ballon rempli de gaz chlorure d’hydrogène sur un cristallisoir
contenant de l’eau distillé.
La dissolution du gaz chlorure d’hydrogène dans l’eau conduit à une baisse
de pression dans le ballon ce qui donne une forte absorption d’eau sous forme
de jet.
 Tester le PH de la solution, il vaut inférieur à 7 donc c’est un acide, cette
acidité est due à la présence d’ion d’hydrogène H+ solvatés.
 Prélever un peu de la solution et y ajout quelques gouttes de nitrates
d’argent, on observe un précipité blanc, ce précipité blanc de chlorure
d’argent AgCl observé prouve que la solution contient également des ions
chlorure Cl- solvatés noté Cl-(aq).

2
Expérience du jet d’eau

- Dissolution d’un liquide polaire dans l’eau :


Certains liquides comme L'acide sulfurique (H2SO4) donnent des ions lors de
leur mise en solution aqueuse.
+ 2-
H2SO4(l) → 2H + SO4

1.1.3. Solution non-électrolytique :


Le soluté est présent sous forme de molécules neutres.

✓ Petites molécules organiques : par exemple. Glucose (C6H12O6) dans l’eau, Urée
(CH4N2O) dans l’eau, L’éthanol dans l’eau.

✓ Macromolécules : par exemple un enzyme dans l’eau.

1-2 Type des solutions électrolytiques


1.2.2. Electrolytiques fort :
Ce sont des électrolytiques dans lesquels l’ionisation de la solution est totale,
c’est à dire, des matières qui se dissocient complètement dans l’eau donnant des
solutions de bonne conductivité électrique (comme les bases et les acides forts).
Exemple :
Chlorure du sodium : NaCl → Na+ + Cl-

3
1.2.3. Electrolytiques faibles :
Des matières qui se dissocient partiellement dans l’eau donnant des
solutions de faible conductivité électrique (comme les bases et les acides faibles)
Example: CH3COOH

- +
CH3COOH+H2O  CH3COO + H3O

1-3 Passage du courant dans une solution électrolytique


1.3.1. Mise en évidence de la migration des ions

Lorsqu'une tension est appliquée, la couleur bleue (due aux ions cuivre Cu2+
du sulfate de cuivre) s'étale vers la borne moins, et la couleur violette (due aux
ions permanganate MnO4- du permanganate de potassium) vers la borne plus.

Remarque :

Les ions potassium (K+) et sulfate (SO42-) se déplacent aussi, mais ils sont
incolores.

Dispositif expérimental
pour mettre en évidence
la double migration des
ions

Lorsqu’un courant électrique passe dans une solution ionique (contenant des
ions), les ions positifs se déplacent vers la borne– du générateur, et les ions
négatifs vers la borne +.

Les ions positifs se déplacent dans le sens conventionnel du courant et les ions
négatifs se déplacent dans le sens contraire.

4
1.3.2. Mouvement des particules dans un circuit
électrique
Dans un circuit électrique, il y a différents mouvements de particules :

2- conductivité électrique spécifique.


2.1. Conductance G :

La conductance d’une solution est une grandeur qui traduit la capacité d’une
portion de solution entre deux plaques à laisser passer le courant. Elle se note G
et s’exprime en siemens (S).

Quand un conducteur ohmique, soumis à une tension U, est traversé par un


courant d’intensité I, le quotient U/I est constant. Ce rapport est appelé
résistance R du conducteur ohmique.

Loi d’Ohm : 𝑼=𝑹×𝑰  ou 𝑰=𝑮×𝑼 → 𝑮=𝑰/𝑼

Avec : I en A

U en V

R en Ω

𝟏
Donc la conductance est égale à l’inverse de la résistance : 𝐆=
𝑹

5
G : conductance (siemens S)

R : résistance (ohm Ω)

2.2. Facteurs influençant la conductance


La conductance G dépend de la nature de la solution. Pour une solution
donnée, la conductance augmente quand :
 La surface S d’une électrode augmente
 La distance D entre les électrodes diminue ;
 La température 𝜃 de la solution augmente ;
 La concentration C de la solution augmente (G est proportionnelle à C).
S, D, 𝜃 et C sont appelées grandeurs d’influence.

2.3. Cellule de conductimétrie


Elle est composée de deux plaques métalliques planes, de même surface S,
parallèles, disposées l’une en face de l’autre et séparées par une distance L.
Lorsque cette cellule est complètement immergée dans un liquide, elle permet
de mesurer la conductance G du volume de liquide compris entre les électrodes
(volume 𝑽 = 𝑺 × 𝑳 ).

2.4. Définition de la conductivité


La conductivité est la capacité d’une solution, d'un métal ou d'un gaz –
autrement dit de tous les matériaux – à faire passer un courant électrique. Dans
une solution, ce sont les anions et les cations qui transportent le courant alors
que dans un métal ce sont les électrons.

6
Chaque substance possède un certain degré de conductivité. Pour les solutions
aqueuses, le niveau de la force ionique s’étend des très faibles conductivités pour
les eaux ultra pures jusqu’aux très fortes conductivités pour des échantillons
chimiques concentrés. La conductivité donc ne dépend que de la solution et pas
des électrodes de mesure.

𝐆
𝛔=
𝐊
• 𝜎 = conductivité (S.m-1)
• G = conductance (S), avec G = 1/R
• K = constante de cellule conductimétrique (m)

2.5. Calcul de la conductivité 𝝈


La conductivité 𝜎 représente l’aptitude d’une solution à conduire le courant
électrique.
La conductance G est définie sur une portion de solution caractérisée par une
𝑆
largeur L et une section S. La conductance est proportionnelle au quotient . Le
𝐿
coefficient de proportionnalité représente la conductivité, notée 𝜎 , de la
𝐒
solution. On a la relation : 𝐆 = 𝛔 ×
𝐋

𝐆×𝐋
Donc on obtient : 𝛔=
𝐒

• G: conductance (siemens S)
• S: section (m2)
• L : largeur (m)
• 𝜎 : conductivité (S.m-1)

2.6. Facteurs influençant la conductivité


La conductivité augmente quand :
 La concentration de la solution augmente ;
 La température de la solution augmente.
Elle dépend aussi de la nature (la mobilité et la valence) des ions présents
dans la solution.

7
2.7. Comment mesurer la conductivité ?

La conductivité se mesure en appliquant un courant électrique alternatif (I) à


deux électrodes immergées dans une solution et en mesurant la tension (V) qui
en résulte. Lors de cette expérience, les cations migrent en direction de
l’électrode négative, les anions se dirigent vers l’électrode positive et la solution
se comporte comme un conducteur électrique.

2.8. Relation entre conductivité et mobilité des ions


La mobilité 𝜇 est une grandeur qui est fonction de la nature de l’ion, de la
nature du milieu et de la température. La conductivité de la solution est donnée
par la relation :

𝝈 = ∑ 𝑪𝒊  |𝒁𝒊 | |𝝁𝒊 | 𝑭


𝒊

• 𝜎 : conductivité (S.m-1)
• C : concentration molaire (mol. m-3)
i
• Z : charge de l’ion i
i

• 𝜇𝑖 : mobilité de l’ion i (m2.s-1. V -1)


-1
• F : constante de Faraday : 96500 C. mol

8
2.9. Relation entre conductivité et conductivité
molaire ionique
A partir de la relation précédente, on pose 𝜦𝒊   = |𝝁𝒊 |𝑭. La relation devient
donc la suivante :

𝛔 = ∑ 𝚲𝐢  𝐂𝐢  𝛍𝐢  |𝐙𝐢 |


𝐢

-1
• 𝜎 : conductivité (S. m )
-3
• C : concentration molaire (mol. m )
i
• Z : charge de l’ion i
i
2 -1
• Λ𝑖 : conductivité molaire ionique de l’ion i (S. m .mol )

2.10. Relation entre conductivité et conductivité


molaire ionique tenant compte de la charge de
l’ion notée𝝀𝒊 .
La conductivité d’une solution est notée 𝜎. Elle dépend de chaque ion en
solution.
Chaque ion possède une conductivité molaire ionique est notée 𝜆𝑖 .
La conductivité d’une solution (pour des ions monos chargés) s’écrit :

𝛔 = ∑ 𝛌𝐗𝐢   ×  [𝐗 𝐢 ]

C'est la loi de Kohlrausch

• 𝜎 : conductivité (S.m-1)
• [𝑋𝑖 ] : concentration molaire (mol.m-3)
• 𝜆𝑖 : conductivité molaire ionique de l’ion i tenant compte de sa charge (S. m2.mol-1)

9
2.11. Calcul de la conductivité d'une solution
Faire le bilan ionique de la solution
Pour cela, il faut :
➢ Lister tous les cation et anions présent en solution
-1
➢ Calculer les concentrations de chaque ion en mol.L
-3
➢ Convertir chaque concentration en mol.m
Calculer la conductivité de la solution en additionnant le produit de la
concentration avec la conductivité molaire ionique pour tous les ions.

2.12. La conductivité électrique des matériaux


Voici la liste des métaux les plus conducteurs électriquement parlant,
classés par ordre du meilleur au moins bon :
6 -1
Classement Métaux La conductivité électrique (10 S. m )
1 Argent 63
2 Cuivre 59,6
3 Or 45,2
4 Aluminium 37,7
5 Zinc 16,6
6 Nickel 14,3
7 Fer 9,93
8 Platine 9,66
9 Palladium 9,5
10 Etain 9,17
11 Plomb 4,81

10
2.13. La conductivité molaire des ions en solution
aqueuse
Une liste des exemples de conductivités molaires de certains ions en
solution aqueuse à 25°C.

11
Chapitre 2 : dosage conductimétrique.

1. Les réactions acido-basiques :


1-1. Définition d’un acide selon Bronsted :
Un acide est espèces chimique (ion) capable de céder un proton H+ lors
d’une réaction chimique

- +
Pour une molécule : AH ⥨ A + H

+ +
Pour un ion : AH ⥨ A + H
Exemples :
+ -
-Solution d’acide chlorhydrique (H O + Cl )
3 (aq) (aq)

+ 3-
-Solution d’acide nitrique (H O + NO )
3 (aq) (aq)

+ 2-
-Solution d’acide sulfurique (2H O + SO )
3 (aq) 4 (aq)

-L’acide éthanoïque CH COOH


3

1-2. Définition d’une base selon Bronsted :


Une base est une espèce chimique (ion) capable de capter un proton H+
lors d’une réaction chimique.
+ +
Pour une molécule : B + H ⥨ BH
- +
Pour un ion : B + H ⥨ BH
Exemples :
+ -
-Solution d’hydroxyde de sodium ou soude (Na (aq) + HO (aq))
+ 2-
-Solution de carbonate de sodium (2Na + CO3 )
(aq) (aq)

12
-L’ammoniac (NH3)

Remarque :
➢ Du point de vue macroscopique, une espèce chimique est un acide si sa
dissolution dans l’eau pure, à 25°C, donne une solution de pH inférieur à 7.
➢ Une espèce chimique est une base si sa dissolution dans l’eau pure, à 25°C,
donne une solution de pH supérieur à 7.

1-3. Acides et bases Forts :


Ce sont des électrolytes forts. L’équilibre de dissociation est nettement en
faveur de la réaction directe. Généralement on n’écrit pas la réaction inverse et
où considère qu'a dissociation pratiquement complète.
Acide Fort : base Forte :

HA + H2O → H3O++A- B + H2O → BH++OH-

1-4. Acides et bases faibles :


Ils sont faiblement dissociés. L’équilibre de dissociation est nettement en
faveur de la réaction inverse. Mais il est bien évident que l’on ne doit pas négliger
la réaction directe puisque c’est la réaction d’ionisation.
Acide faible base faible :

HA + H2O ⥨ H3O+ + A- B + H2O ⥨ BH+ + OH-

1-5. Couple acide / base :


1 – Définition :
Un couple acide / base est constitué d’un acide et d’une base qui se
transforment l’une en l’autre par un transfert d’un proton H+

A c i d e ⥨ b a s e + H+
L’acide et la base sont conjugués.

13
2- Exemples :

1-6. Equation chimique d’une réaction acido-basique :


1 – Caractéristiques :
Une réaction acido-basique fait intervenir deux couples acide/base.
Pour obtenir l’équation d’une réaction acido-basique, on peut additionner les
deux demi-équations de chacun des couples acide/base mis en jeu. Elle traduit
le transfert d’un proton H+ entre l’acide 1 (HA1) et la base 2 (A2-)

Réaction entre un acide 1 et une base 2 appartenant respectivement aux


couples acide 1/base 1 et acide 2/base 2 :

acide 1 ⥨ base 1 + H+

base 2 + H+ ⥨ acide 2
----------------------------------------------------------------------

acide 1 + base 2 + H+ → base 1 + acide 2 + H+


acide 1 + base 2 → base 1 + acide 2
Remarque : Cette réaction s’accompagne d’une variation de pH.
2- Exemples : Réaction entre l’ion ammonium et la soude :
Les espèces chimiques présentes dans la solution de chlorure d’ammonium
sont NH4+ et Cl-

14
Les espèces chimiques présentes dans la solution de soude sont Na+ et HO-.

Les ions Na+ et Cl- sont des ions « spectateurs ». Ils ne réagissent pas.

NH4 ⥨ NH3 + H+

HO- + H+ ⥨ H2O

----------------------------------------------------------------

NH4++ HO- → NH3 + H2O

Acide1 base2 → base1 acide2


+ -
Les couples mis en jeu sont NH4 /NH3 et HO /H2O

2. Dosage conductimétrique.
2.1. Dosage :
Il est souvent nécessaire, dans certains cas, de déterminer la concentration
d’une espèce chimique dans une solution en réalisant une analyse quantitative
en faisant intervenir quelques espèces, de ces solutions, dans des réactions
oxydoréduction ou acido-basique.
On appelle dosage, les réactions chimiques qui permettent de déterminer la
concentration d’une solution ou la quantité de matière d’une espèce chimique
donnée.

2.2. Principe de dosage :


Doser (ou titrer) une espèce chimique (ion) en solution, c’est déterminer sa
concentration molaire dans la solution considérée.

2.3. Plusieurs méthodes de dosage :


• Dosages non destructives :
Elles ne font pas intervenir de réactions chimiques. On utilise des
grandeurs physiques dont la valeur ne dépend que de la concentration en espèce
de la solution : Variation de la conductance G ; Variation de l’absorption de
lumière (absorbance).

15
Ce type de dosage ne modifie pas la solution dosée, donc cette solution
peut être utilisée une autre fois.
Exemple :
L’utilisation de la courbe d’étalonnage pour déterminer la concentration d’un
soluté en solution.
• Dosages destructifs ou directs :
On utilise alors une réaction chimique. Le dosage direct consiste à faire réagir
la solution à doser contenant le réactif à titrer avec une solution contenant le
réactif titrant (réactif dont on connaît la concentration) choisi en fonction de
l’espèce à doser.
Il se produit, dans ce type de dosage, une transformation chimique de la
solution dosée, ce qui entraine la destruction de cette solution.
Les solutions sont placées comme sur le schéma ci- contre :

Le matériel nécessaire au dosage est :


- Un dispositif d’agitation magnétique.
- Un bécher.
- Une burette graduée.

2.4. Déroulement d’un dosage direct :


On introduit dans un bécher à l'aide d'une pissette jaugée un volume de la
solution à titrer. Puis on lui ajoute progressivement à l'aide d'une burette la
solution titrante. On utilise un système d'agitation afin d'homogénéiser le
mélange.
Il se produit alors la réaction de dosage qui met en jeu le réactif titré et le
réactif titrant. Celle-ci peut être soit acido-basique, soit d’oxydoréduction.

16
Pour qu’une réaction chimique soit utilisée comme réaction de dosage, il faut
qu’elle soit :
• Univoque : il faut que les deux réactifs, titré et titrant, réagissent selon une
seule et unique réaction.
• Totale : Un des deux réactifs mis en présence doit disparaître complètement.
• Rapide : atteint son état final rapidement.

2.5. Jusqu’à quand faut-il verser la solution titrante ?


On verse la solution titrante jusqu’à ce que le réactif titré soit totalement réagi.
On atteint alors l’équivalence.

Au cours du dosage, les réactifs réagissent dans les proportions


stœchiométriques.

Avant l’équivalence, le réactif titrant est le réactif limitant (à chaque fois que
l’on en verse, il disparaît).

A l’équivalence, les réactifs sont intégralement consommés.

Après l’équivalence, le réactif titrant est introduit en excès (il n’y a plus de
réactif titré donc plus de réaction).

2.6. Que se passe-t-il au niveau de l’avancement de la


réaction ?
A chaque ajout de réactif titrant, l’avancement est maximal.

A l’équivalence, les deux réactifs sont totalement consommés est l’avancement


prend la valeur x .
éq

2.7. Repérage de l’équivalence :


C’est le but de chaque dosage, repérer l’équivalence et noter le volume de
solution titrant que nous avons introduit. On peut effectuer ce repérage soit par
:
• Un changement de couleur du milieu réactionnel (fréquent en
oxydoréduction).
• Un changement de couleur d’un indicateur coloré. Il a été introduit
préalablement au dosage dans la solution à titrer.
• Traçage de la courbe de l’évolution de la conductance du milieu réactionnel.

17
2.8. Evolution de système et l’équivalence d’un
dosage :
Le dosage direct met en jeu une réaction chimique entre un réactif titrant A et
le réactif dont on veut déterminer la concentration (le réactif titré B).
Soit l’espèce chimique à titrer (A) réagit avec l’espèce chimique (B) titrant selon
l’équation de réaction de dosage suivante :

Lorsque le réactif titrant versé et le réactif titré, présent dans le bécher, sont
en proportions stœchiométriques et ont entièrement réagit.
A l’équivalence, les deux réactifs sont limitants alors :
N(A) – a. xéq = 0 et n(B) – b. xéq = 0 on trouve :

2.9. Comment repérer l’équivalence ?


Il existe deux types de titrages :
- colorimétrique ;
- conductimétrique.
• Dans un dosage colorimétrique, l’équivalence est repérée par un
changement de coloration au sein du mélange réactionnel (virage coloré). Le
volume versé de solution titrante au moment du changement de coloration, lue
sur la burette, correspond au volume équivalent.
• Dans un titrage conductimétrique, la valeur de la conductance est relevée
pour chaque ml du réactif titrant versé, vous notez qu’elle diminue puis
augmente. La courbe G = f(V) est tracée et l’équivalence se situe à la cassure de
la courbe et il est possible de déterminer le volume équivalent graphiquement.

18
2.10. Dosage acide base par mesure de la conductance/
Dosage Par conductimétrie :
1. Objectifs :
Le dosage conductimétrique consiste à déterminer la concentration d'une
solution inconnue en utilisant une réaction chimique durant laquelle on étudie
l'évolution de la conductance G de la solution pour différents états
d'avancement.

Remarques :
➢ Un titrage conductimétrique est utilisé dans le cas où la concentration des
espèces ioniques varient au cours du dosage.
➢ À l'équivalence d'un dosage acido-basique : C V = C V .
A A B E

2. Au cours d’un dosage direct conductimétrique :


• On mesure la conductivité σ (ou G la conductance) de mélange, après
chaque addition de volume V de réactif titrant.
titrant

19
• Tracer la courbe σ = f(V )
titrant

- la courbe σ = f(V ) présente 2 demi-droites de pentes différentes.


titrant

- Le point d’intersection de ces 2 demi-droites est le point équivalent E (V , σ ).


E E

3. Exemple :
A- DOSAGE D’UN ACIDE FORT PAR UNE BASE FORTE :

L’acide fort HA est entièrement dissocié en solution. Au cours du dosage


l’ion A- va rester « spectateur ». Tant que H3O+ est une espèce dominante, ajouter
la base forte revient à effectuer la réaction :
H3O+ + OH- →2H2O

Dans la soude, l’ion OH- est accompagné de l’ion sodium Na+. Dans cette
première partie du dosage, un ion oxonium H3O+ est remplacé par un ion Na+. Si
l’on considère que le volume de la solution reste constant, on obtiendra une
droite de pente négative car l’ion sodium est beaucoup moins mobile que l’ion
oxonium.
Dès que le milieu est neutre c.à.d. dès que H3O+ n’est plus une espèce
dominante, toute addition de soude ajoute simplement des ions OH- et Na+, il n’y
a plus réaction. En supposant toujours le volume constant, on obtiendra une
droite de pente positive.
D’où la courbe de dosage (fig.1) avec le point équivalent nettement
marqué.

20
B- DOSAGE D’UN ACIDE FAIBLE PAR UNE BASE FORTE :
L’acide étant faible, on peut considérer qu’il n’est pas dissocié en solution.
C’est l’addition de soude qui amène cette dissociation selon :
HA + OH- → A- + H2O

Tant qu’il reste des molécules, chacune d’elles est remplacée par un ion A-
et un ion Na+.
On obtient une droite de pente positive, puisque, évidemment, la conductivité
augmente, et qui passe par l’origine puisque la conductivité au départ est
négligeable.
Quand toutes les molécules ont disparu, après l’équivalence, on joute
simplement des ions OH- et Na+ ; On obtient une droite de pente plus grande car
OH- est l’anion qui a la plus grande mobilité.
D’où la courbe de dosage (fig.2) avec le point équivalent nettement
marqué.

La superposition de cette courbe à la précédente (acide fort) montre


qu’après l’équivalence les deux droites sont parallèles.

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