Cours SA2 - Solubilité Et Précipitation
Cours SA2 - Solubilité Et Précipitation
Cours SA2 - Solubilité Et Précipitation
SA 2 : EQUILIBRES DE
SOLUBILITE.
Contexte :
• Les eaux naturelles contiennent souvent des ions (Ca2+ , M g 2+ , CO32− , etc.). D’où viennent-ils ?
Comment les détecter ?
• Comment séparer des ions ? Comment les éliminer ?
Nous avons vu dans le chapitre sur les forces intermoléculaires que les solides ioniques peuvent
se dissocier en leurs ions constitutifs dans l’eau qui est un solvant dispersant et solvatant.
Dans la suite, nous allons principalement nous intéresser à la dissolution/précipitation des sels
ioniques peu solubles (ceux pour lesquelles la saturation est très vite atteinte). On observe alors
la formation d’un précipité (solide non dissous).
Figure 1 – étiquette d’une eau minérale. Figure 2 – Comment repérer des ions.
Définition : Solubilité
La solubilité notée s d’un solide est la quantité maximale de solide pouvant être dissoute par
litre de solvant. Elle s’exprime en mol.L−1 et parfois en g.L−1 . Elle correspond à l’avancement
volumique de la réaction de dissolution.
Remarque :
Une solution est dite saturée en composé solide si elle ne peut plus dissoudre davantage de ce
composé. On atteint la saturation, c’est-à-dire la limite de solubilité, lorsqu’apparaît le premier
grain de solide en solution. À partir de ce moment, toute nouvelle quantité de solide ajoutée
n’est pas dissoute et se dépose au fond.
Question 1 : On peut dissoudre jusqu’à 2.10−2 mol d’acide benzoïque solide dans 1L d’eau à 25◦ C.
Il s’agit d’une réaction de dissolution. S’il reste du solide à l’équilibre, la solution est dite
saturée et la condition d’équilibre s’écrit :
Ks = [C p+ ]m [Aq− ]n
Remarque :
Il s’agit de l’application de la loi d’action de masse (L.A.M.) avec (solide) = 1 et (ion) = [ion]/c◦ où
c◦ = 1 mol.L−1 et [ion] en mol.L−1 . On le répète, cette relation n’est valable qu’en présence
du précipité.
Remarque :
— Les solides sont en général très peu solubles. Exemple Ks (CaCO3(s) ) = 5, 0.10−9 (pKs = 8, 3)
et Ks (M gCO3(s) ) = 6, 8.10−6 (pKs = 5, 2).
— Par contre, les nitrates (N O3− ) ou les sels alcalins (N a+ , K + , ....) sont très solubles. Leur
dissolution est totale. On ne donnera donc pas de pKs pour les faibles concentrations. Ces
ions sont indifférents dans les réactions de précipitation.
Question 3 : Calculer la solubilité s du chlorure d’argent dans l’eau pure. On exprimera le résultat
en mol.L−1 puis en g.L−1 . pKs = 9, 7. M (AgCl(s) ) = 143, 3 g.mol−1 .
+
(en mol.L−1 ) AgCl(s) = Ag(aq) + −
Cl(aq)
état initial existe
état final existe
Remarque :
• Dès qu’un solide est présent, si l’on fait les tableaux d’avancement en mol.L−1 , on ne peut pas
donner de valeur pour le solide (écrire alors « existe »))
• La relation entre Ks et s est à redémontrer à chaque fois.
• Ks (AgCl) > Ks (Ag2 CrO4 ) mais s(AgCl) < s(Ag2 CrO4 ) donc Ag2 CrO4 est plus soluble que
AgCl
Conclusion : le plus soluble n’est pas toujours celui qui a le plus grand Ks car cela dépend de
la stoechiométrie du solide !
Remarque :
Si la solution n’est pas saturée, la relation de Guldberg et Waage ne s’applique pas.
Question 5 : Considérons une solution contenant des ions P b2+ et I − de concentrations initiales
[P b2+ ]0 = 4.10−2 mol.L−1 ; [I − ]0 = 3.10−2 mol.L−1 . Le précipité P bI2(s) peut-il se former ? Donnée :
pKs (P bI2 ) = 8, 2
Question 6 : Tracer le diagramme d’existence du chlorure d’argent AgCl, c’est à dire le domaine
de pCl = −log[Cl− ] pour lequel le précipité existe, pour une concentration [Ag + ] = cT =
1, 0.10−1 mol.L−1 (appelée concentration de tracé). On donne pKs (AgCl) = 9, 7.
+
Si on ajoute C(aq) ou A−
(aq) alors l’équilibre se déplace dans le sens indirect. C’est la loi de modération.
L’effet compense la cause. La solubilité s ց. C’est l’effet d’ions communs.
Question 7 : Déterminons la solubilité s’ du carbonate de calcium dans l’eau contenant déjà des exo1
ions carbonate résultant, par exemple, d’une dissolution de carbonate de magnésium telle que
[CO32− ]0 = 2, 6.10−3 mol.L−1 . Comparer à s la solubilité dans l’eau pure.
la réaction (b) consomme A− . Pour compenser, la réaction (a) se déplace dans le sens direct.
La solubilité s augmente. Elle est plus grande que si A− était indifférent.
A partir des données thermodynamique, on peut vous demander de tracer le diagramme ps = f (pH).
Si ce diagramme est fourni, il est alors possible de retrouver ces mêmes données thermodynamique.
Solubilité de AgCH3 COO(s) .
Question 8 : Retrouver les valeurs de pKs (AgCH3 COO(s) ) et de pKa (CH3 COOH/CH3 COO− ).
Question 9 : On introduit une masse m = 1, 668 g de AgCH3 COO(s) dans v = 100 mL d’eau.
D’autres espèces, que l’on n’a pas à connaitre, ont amené la solution à pH = 8. Le précipité existe-
t-il ? On donne M (AgCH3 COO(s) ) = 166, 8 g.mol−1
Remarque :
il est possible d’interpréter ce graphe en distinguant trois domaines.
Si pour un pH donné la concentration c en espèces dissoutes (en ions Ag + ou en espèces acétiques
CH3 COOH ou CH3COO− ) est telle que pc > ps (nous sommes au-dessus de la courbe), la
solution n’est pas saturée, le solide n’existe pas.
Si la concentration c est telle que ps = pc, la solution est saturée, la concentration en solution
est égale à la solubilité.
Le domaine situé au-dessous de la courbe est quelquefois hachuré, il s’agit d’un domaine
interdit : on ne peut envisager en effet une concentration en solution supérieure à la solubilité
du solide dans le cas de systèmes à l’équilibre thermodynamique. Le solution est saturée et le
précipité existe.
L’existence ou non de ce type de précipité dépend de la concentration en ions [HO− ] donc du pH.
exo4
Question 12 : En présence d’ions Ba2+ un précipité de CaSO4(s) est redissout au profit d’un
précipité de BaSO4(s) . Expliquer ? On donne pKs1 (BaSO4(s) ) = 9, 9 et pKs2 (CaSO4(s) ) = 4, 6
Question 15 : Vérifier que le précipité de AgCl(s) apparaît dès la première goutte de titrant versée.
On précise v0 = 10 mL, et c1 = 0, 1 mol.L−1 . Le volume d’une goutte vg est de l’ordre de 0, 05 mL.
Remarque :
Mis à part les nitrates ou les sels alcalins, les différents précipités sont très peu solubles dans l’eau.
Lors d’un titrage, ils apparaissent dés la première goutte.
Remarque :
Notons le résultat important suivant : sur une courbe de titrage, l’apparition ou la disparition
d’un précipité est manifestée par l’apparition d’un point anguleux.
Figure
Question 17 : Le titrage du mélange précédent est un titrage 8 – évolution
successif. sont=les
QuellespAg f (v).
réactions de exo5
titrages. Quel ion sera dosé en premier ? Justifier. On donne pKs (AgI(s) ) = 16, 1 et pKs (AgCl(s) ) =
9, 7.
Exo I : Savoir calculer la solubilité pour des systèmes divers (I) : effet d’ion commun (1).
On étudie la solubilité du diiodure de plomb P bI2(s) . On donne pKs = 9, 0.
1. Calculer sa solubilité dans l’eau pure.
2. Calculer sa solubilité dans une solution aqueuse d’iodure de potassium à 0, 1 mol.L−1 .
réponse:
1. s = 6, 3.10−4 mol.L−1
2. s = 10−7 mol.L−1
3. On dissous désormais le carbonate de zinc jusqu’à saturation dans une solution aqueuse où barbote
du gaz carbonique sous une pression fixe de 1 bar.
pKs (ZnCO3(s) ) = 10, 8 H2 CO3 /HCO3− pKa1 = 6, 3 HCO3− /CO32− pKa2 = 10, 3.
réponse:
1. s = [Zn2+ ] = [CO32− ] + [HCO3− ] + [H2 CO3 ]
h h2
3. s2 = Ks (1 + + )
Ka2 Ka1 .Ka2
4. pH < 5, 3 ps = pH − 2, 9, puis 7, 3 < pH < 9, 3 ps = 21 pH + 0, 25, puis pH > 11, 3 ps = 5, 4
6. pH = 3, 9
Solution S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
Volume de la solution S0 (mL) 0, 5 1, 0 1, 5 2, 0 2, 5 3, 0 3, 5 4, 0
Volume d’eau (mL) 9, 5 9, 0 8, 5 8, 0 7, 5 7, 0 6, 5 6, 0
C (10−2 mg.L−1 0, 25 0, 5 0, 75 1, 0 1, 25 1, 5 1, 75 2, 0
Afin de déterminer la concentration massique en phosphore d’un effluent urbain, ce dernier est
dilué 500 fois, constituant ainsi une solution notée S. Cette dernière est traitée dans les mêmes
conditions que les solutions étalons.
L’absorbance mesurée vaut A = 0, 500.
Document 4 : données
• pKa de l’acide phosphorique H3 P O4 : pKa1 = 2, 1 pKa2 = 7, 2 pKa3 = 12, 4
• Produits de solubilité : F eP O4(s) : pKs1 = 21, 9 F e(OH)3(s) : pKs2 = 38, 6.
• Masses molaires M(F eCl3 ) = 162, 3 g.mol−1
Questions :
1. Pourquoi est-il nécessaire de procéder à la déphosphatation des effluents urbains ? Quelle est la
limite du procédé envisagé ?
2. Déterminer la concentration massique en phosphore Cef f luent dans l’effluent urbain du doc. 2.
3. Tracer le diagramme de prédominance de l’acide phosphorique en fonction du pH.
4. Expliquer pourquoi il est pertinent de considérer que l’équation de la réaction de précipitation de
F eP O4 s’écrit :
F e3+ 2−
(aq) + HP O4(aq) + HO(aq) = F eP O4(s) + H2 O(l)
−