Lecture linéaire n15- Jean Anouilh, Le voyageur sans bagages

j’avais fait Plus que parfait + Gaston s'enquiert d'un passé révolu dont il semble tout ignorer + volonté apparente de dialogue
modalité interro
PP de 1ere personne Insiste sur la culpabilité de Gaston, responsable de la brouille et l'isole au sein de la famille
Écho sonore en -s/-f Insistance sur le caractère infranchissable du fossé qui s'est creusé entre lui et la mère
+
hyperbole »infranchiss
able »
GN dépréciatifs Mépris durable de la mère pour l'amante de son fils
Indications Insistance de la mère sur la jeunesse et donc l'inconséquence de son fils ainsi que sur la brièveté de
temporelles la relation qu'il entretenait avec sa fiancée
Champs lexical de Thématique nodale du conflit entre la mère et Gaston
l'amour et du mariage
Modalités Ton péremptoire de la mère puis questions rhétoriques qui interdisent tout dialogue
exclamatives puis
interro
Montre la caractère anticonformiste de G qui se soucie peu du statut social de la femme qu’il
voulait épouser et des modalités de la rencontre/relation
accumulation de généralités et de lieux communs : la mère est davantage dans le reproche que dans
l’échange
Didascalie x 2 Difficulté du dialogue
Locution adverbiale Laisse entrevoir une possible réconciliation d’autant que Gaston se range à lavis de sa mère avec le
terme péjoratif « bêtise »
Conjonction de coordo Gaston fait un concession en parlant de « bêtise » mais ne renonce pas à se défendre et à se
à valeur d’opposition justifier.
Pp5 Vouvoiement : marque une distance, acte de le « fossé » entre G et la mère
CC de temps Brouillage temporel : « quelques mois après » aurait mieux convenu + rupture entre l’urgence
évoquée par G et le temps long dans lequel s’inscrit la mère avec mots comme « durable »
« profondément » etc.
Reproche à peine dissimulé de G à sa mère qui a manqué d’empathie
Tournure hypothétique Justification de la « bêtise » par les circonstances et l'urgence de l'action : le péril de mort que
représentait la mobilisation pour la guerre suffisait à expliquer la volonté de G de se marier +
Gaston se défend en dépersonnalisant son propos (utilisation de la P3) pour emporter l’adhésion de
sa mère.
Conj de coordo opposition
Pp3 Désapprobation de la mère devient collective : ensemble du clan familial désapprouvait l'union de
G
Négation + métaphore L'amnésie de Jacques et présenté comme une mort
Adverbe + Ajout d'un reproche : multitude de causes à la brouille
polysyndète
Rythme ternaire Ravive le conflit par la précision des souvenirs de la mère qui dépeint Jacques comme quelqu’un
d’agressif
Chiasme Caractère insoluble du conflit interpersonnel entre la mère et le fils **
+ anadiplose « moi, > nombrilisme de la mère
moi »
Rythme binaire + Violence du rapport entre Jacques et sa mère, disparition du motif de l'amour initial au profit de
modalité exclamative celui de la haine
Didascalies Manque de fluidité du dialogue entre G et sa mère
Prédominance des Incapacité de Gaston et de sa mère à se défaire de leur ancienne brouille, ressassement.
temps du passé
Épanadiplose Insiste sur la violence de l’échange qui a précédé le départ de Jacques ainsi que sur la manière dont
la mère ressasse l’épisode.
Évolution du lexique Montre la rudesse des échanges entre les deux + sous-tendu par l’utilisation de la modalité
exclamative
Question rhétorique Montre tristesse de la mère et sa volonté de voir revenir son fils, de le raisonner
+ « comprends-tu » « espérais » : cherche à émouvoir son fils, à susciter l’empathie chez lui
Hyperbole Reprend la métaphore de la mère amnésie = mort et la valide
Lyrisme élégiaque Gaston a lui aussi éprouvé de la peine, comme sa mère
Accumulation de Gaston enchaîne les reproches à sa mère : le conflit s’enlise
reproches
Comparatif Aux reproches de Mme Renaud envers son fils succèdent les reproches de G à sa mère : enlisement
+ déterminant numéral dans le conflit
« deux » + double solitude : celle de Gaston s’est ajoutée à celle de Jacques
Didascalies : adverbe G baisse d'un ton, le conflit n'en est plus un, il semble désabusé et rejette toute forme de dialogue
de manière + avec la mère
comparaison
Reprise des propos Rupture est consommée. Le présent insiste sur l'absence d’évolution dans les sentiments du fils à
rapportés par la mère l'égard de sa mère, retour au présent par opposition à l’évocation au passé du souvenir de la mère
mais le tutoiement dans la réplique qui précède. Elle n’est pour lui qu’une inconnue.
devient vouvoiement
Effets de la guerre Drame collectif : mutilés de guerre, double blessure physique et morale
PP1 vs PP3 La rupture et l'opposition entre Gaston et sa mère se mue en rupture entre Jacques et Gaston lui-
même
Deux occurrences Le conflit est présenté comme insoluble par G
Conjonction de Opposition radicale entre Gaston et sa mère devient définitive.
coordination à valeur
adversative (deux
occurrences)
Alexandrin Esthétisation des activités simples et triviales de G à l'asile : forme de satisfaction dans cette vie
d'isolement loin de sa famille, rejet de l'événementiel propre à constituer un passé
Anaphore Volonté de la mère de réintégrer Gaston dans son identité passée
Négation + impératif Forclusif indique que Gaston se reconnaît comme Jacques mais entérine la scission entre son passé
et son présent. Intime à sa mère l'ordre de renoncer à son fils
Énumération Gaston rejette en Jacques les aspects négatifs d'une personnalité problématique. Ne s'oppose plus à
la mère dont il valide le portrait qu'elle vient de brosser d'un fils mal-aimant
GN hypocoristique Respect de l'injonction de Gaston, volonté d'apaisement du conflit par la réactivation d'un lien
affectif
Impératif + Entêtement de Gaston à rompre tout bonnement avec sa mère qu'il ne reconnaît plus comme telle,
exclamation = ce que montre la négation « je ne suis pas votre petit »
épanadiplose dans les
deux dernières
répliques de Gaston
Comparaison Paradoxalement, la mère reconnaît dans l'attitude de Gaston celle de Jacques au moment précis où
Gaston refuse d'être de nouveau Jacques
Antithèse Ruptures identitaire, familiale et temporelle
Brièveté des répliques en fin de scène montre l'incapacité progressive du duo à trouver un terrain
d'entente et à adopter une communication propre à pacifier leur relation