Code D'ethique & Déontologie Des Architectes
Code D'ethique & Déontologie Des Architectes
Code D'ethique & Déontologie Des Architectes
Architectes
Sommaire
• Dispositions générales
• Missions de l'Architecte
• Devoirs personnels de l’Architecte
• Devoirs et Obligations envers les Clients
• Devoirs envers les confrères
• Relations avec l'Ordre, la Profession et les Administrations publiques
• Exercice libéral ou en société
• Exercice salarial
• Règles relatives à la rémunération
• Dispositions finales
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
Le présent Code détermine les devoirs et obligations dont doit s’acquitter tout membre de
l’Ordre National des architectes.
Les dispositions du présent Code s'imposent à tout architecte ou société d'architecture.
Article 2
L’Architecte ne peut se soustraire, même indirectement, à une obligation ou à un devoir
contenu dans le présent Code. Les infractions à ces dispositions relèvent de la juridiction
disciplinaire de l'ordre.
Article 3
L’Architecte doit veiller à ce que les obligations qu’il a envers la société, lorsqu’il agit en qualité
d’administrateur ou de dirigeant, ne soient pas incompatibles avec celles qu’il a envers le
Client.
Article 4
L’Architecte est dans l’obligation de respecter l’être humain et son environnement et tenir
compte des conséquences que peuvent avoir ses recherches, ses travaux et ses interventions
sur la vie, la santé, les biens de toute personne et de la nature.
Article 5
L’Architecte doit tenir à jour ses connaissances et maintenir ses compétences dans les
domaines où il exerce sa profession. Il doit en outre appuyer toute mesure susceptible
d’améliorer la qualité des services professionnels dans ces domaines.
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TITRE Ier : MISSIONS DE L’ARCHITECTE
Article 6
La mission légale de l’Architecte est définie dans l’Article 6 de la Loi N° 18/034 du 13
Décembre 2018 portant création, organisation et fonctionnement de l’ONA.
Outre les tâches obligatoires résultant de la mission légale, la mission architecturale complète
recommandée par l’Ordre des Architectes en englobe d’autres dont :
▪ L’élaboration des clauses « administratives » et juridiques pour l’attribution et l’exécution du
marché (Cahier des Charges « clauses administratives »)
▪ Clauses techniques particulières du Cahier des Charges
▪ Métrés éventuels
▪ L’élaboration des appels d’offre et leurs analyses
▪ La vérification des métrés et des mémoires.
▪ L’aménagement, l’urbanisme et le lotissement en collaboration avec les spécialistes du
domaine selon la complexité du projet ;
▪ Le conseil et expertise ;
▪ L’enseignement.
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l'employeur est interdite. Tout compérage entre Architectes et toutes autres personnes est
interdit.
Article 12
L'Architecte doit éviter les situations où il est juge et partie.
Sous réserve des dispositions statutaires existantes, lorsqu'il s'y trouve soumis, l'Architecte ne
peut, à l'occasion d'une même mission, exercer à la fois une activité de conception
architecturale ou de maîtrise d'œuvre et des fonctions de contrôle ou d'expertise.
Article 13
L'Architecte doit mentionner de façon distincte les diplômes, certificats ou titres congolais ou
étrangers en vertu desquels il est inscrit au Tableau de l'ONA et les autres diplômes, certificats,
titres ou fonctions dont il peut se prévaloir.
Article 14
Avant d’accepter de rendre des services professionnels, l’Architecte doit tenir compte des
limites de ses aptitudes, de ses connaissances ainsi que des moyens dont il dispose. Il ne doit
pas, notamment :
1° offrir de rendre ou rendre des services professionnels pour lesquels il n’est pas
suffisamment préparé ou n’a pas les aptitudes, les connaissances ou les moyens requis sans
obtenir l’assistance nécessaire ;
2° offrir de rendre ou rendre des services professionnels sans avoir la possibilité d’exercer
l’intervention personnelle exigée par la nature des services et le lieu de leur exécution.
Article 15
L’Architecte doit agir avec tout le soin nécessaire et s’acquitter de ses obligations
professionnelles avec compétence. Il doit exercer sa profession en respectant les pratiques
généralement reconnues et les règles de l’art.
Article 16
L’Architecte doit en tout temps s’abstenir d’exercer sa profession dans des conditions ou des
états susceptibles de compromettre la qualité de ses services ou la dignité de la profession.
Article 17
Tout engagement professionnel de l'Architecte doit faire l'objet d'une convention écrite
préalable, définissant la nature et l'étendue de ses missions ou de ses interventions ainsi que
les modalités de sa rémunération. Il doit notamment s’abstenir de fixer le montant de ses
honoraires avant de connaître les éléments importants lui permettant de les établir.
Cette convention doit tenir compte des dispositions du présent Code et contenir explicitement
les règles fondamentales qui définissent les rapports entre l'architecte et son Client ou
employeur.
Article 18
L'Architecte doit assumer ses missions en toute intégrité et clarté et éviter toute situation ou
attitude incompatibles avec ses obligations professionnelles ou susceptibles de jeter un doute
sur cette intégrité et de discréditer la profession.
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Pendant toute la durée de contrat, l'Architecte doit apporter à son Client ou Employeur le
concours de son savoir et de son expérience.
Article 19
L'Architecte doit éviter toute situation où les intérêts privés en présence sont tels qu'il pourrait
être porté à préférer certains d'entre eux à ceux de son Client ou Employeur ou que son
jugement et sa loyauté envers celui-ci peuvent en être altérés.
Article 20
Lorsque l'Architecte est tenu au secret en raison de son activité professionnelle, tout
manquement à cette obligation constitue une faute.
Article 21
Lorsque l’intérêt du Client l’exige, l’Architecte doit consulter un autre architecte, un membre
d’un autre Ordre professionnel ou une autre personne compétente ou recommander au client
de faire appel à l’une de ces personnes.
L’Architecte doit reconnaître le droit de son Client de consulter un autre architecte
conformément à l’esprit des Articles 24, 25, 26 et 27, un membre d’un autre Ordre
professionnel ou toute autre personne compétente.
Article 22
L'Architecte ou la société d'architecture doit, avant tout engagement professionnel et,
notamment, avant la signature de tout contrat avec un Client ou avec un Employeur, faire
connaître à celui-ci les liens définis à l'Article 43 ci-dessous. A cet effet, l'Architecte
communique à son Client ou à son Employeur une copie de la déclaration ou des déclarations
formulées par lui au Conseil National de l'Ordre des Architectes. Le Client ou Employeur atteste
cette communication en visant la ou les déclarations qui lui sont communiquées.
Article 23
Les missions de l’Architecte telles que définies dans l'Article 6 de la Loi N° 18/034 du 13
Décembre 2018 comportent au moins les documents graphiques et écrits définissant :
▪ L'insertion au site, au relief et l'adaptation au climat ;
▪ L'implantation du ou des bâtiments compte tenu de l'alignement, de la marge de recul, des
prospects et des niveaux topographiques ;
▪ La composition du ou des bâtiments : plans de masse précisant la disposition relative des
volumes ;
▪ L'organisation du ou des bâtiments : plans et coupes faisant apparaître leur distribution, leur
fonction, leur utilisation, leurs formes et leurs dimensions ;
▪ L'expression des volumes : élévations intérieures et extérieures précisant les diverses formes
des éléments et leur organisation d'ensemble ;
▪ Le choix des matériaux et des couleurs.
Article 24
En cas de résiliation, tout conflit ou différend entre parties sera réglé à l’amiable.
En cas de persistance du différend, tous les conflits seront soumis à l’arbitrage selon les règles
suivantes :
▪ Recours au Conseil National de l’Ordre des Architectes ;
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▪ La procédure de l’arbitrage suivant les Règles d’Arbitrage définies par le Code Congolais de
Procédure Civile.
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Article 32
L'Architecte doit s'abstenir de participer à tout concours ou à toute consultation dont les
conditions seraient contraires au présent Code.
Article 33
En cas de collaboration pour une même mission entre deux ou plusieurs Architectes qui ne
sont pas liés de façon permanente, une convention doit préciser les tâches respectives ainsi
que le partage des frais et rémunérations entre eux.
Cette convention doit préciser qu'avant de saisir la juridiction compétente, l'Architecte est tenu
de soumettre à l'Ordre toute difficulté née de son application, aux fins de conciliation.
Article 34
L'Architecte appelé à remplacer un confrère dans l'exécution d'un contrat ne doit accepter la
mission qu'après en avoir informé celui-ci, s'être assuré qu'il n'agit pas dans les conditions
contraires à la confraternité et être intervenu auprès du Maître d'Ouvrage pour le paiement des
honoraires dus à son prédécesseur. Il doit informer le Conseil National de l'Ordre.
Si un Architecte est appelé à succéder à un confrère décédé, il doit sauvegarder les intérêts
des ayants droit pour les opérations déjà engagées et qu'il est amené à poursuivre.
Article 35
Un Architecte appelé à porter une appréciation sur un confrère ou sur son travail ne doit se
prononcer qu'en pleine connaissance de cause et avec impartialité.
Les missions de contrôle, de conseil ou de jugement doivent exclure toute attitude arbitraire ;
les décisions, avis ou jugements doivent toujours être clairement exprimés et motivés et leur
auteur doit s'affranchir de ses conceptions personnelles.
Article 36
Le plagiat est strictement interdit.
Article 37
L'Architecte est interdit de traduire en justice son confrère sans une tentative de compromis ou
réconciliation au sein de l'Ordre National des Architectes.
Article 38
Tout litige entre architectes concernant l'exercice de la profession doit être soumis au Conseil
National de l'Ordre aux fins de conciliation, avant la saisine de la juridiction compétente.
L'Architecte est tenu de communiquer à l'Ordre sur sa demande tous les documents
nécessaires à l'instruction du dossier.
Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas aux architectes qui exécutent une
mission de service public pour le compte d'une personne publique.
Article 39
La parfaite égalité qui doit régner entre les Architectes n’est pas exclusive d’une courtoisie et même
d’une certaine déférence à l’égard des confrères plus anciens ou investis de responsabilité au sein
de l’Ordre.
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Article 40
L’ordre de préséance entre les Architectes de la République Démocratique du Congo est fixé comme
suit :
1) Président National ;
2) Ancien Président National ;
3) Le Senior Principal ;
4) Président du Conseil provincial en exercice ;
5) Anciens Présidents des Conseils provinciaux ;
6) Membres du Conseil National de l’Ordre ;
7) Membres du Conseil Provincial de l’Ordre ;
8) Architectes inscrits au Tableau ;
9) Architectes inscrits à la liste de stage.
Article 41
Le Président du Conseil provincial de l’Ordre en exercice a préséance sur tous les Architectes
membres de son Conseil y compris les membres du Conseil National de l’Ordre.
Les anciens Présidents ont le droit de porter le titre de la charge qu’ils ont exercée.
Article 42
Le Conseil National de l’Ordre arrêtera chaque année le Tableau National ainsi que la liste nationale
des Architectes stagiaires, reprenant tous les Architectes exerçant effectivement leur profession
dans le pays.
Article 43
Les Architectes prennent rang au Tableau ou à la liste des Architectes stagiaires d’après la date de
leur prestation de serment.
Un Architecte qui termine son stage prend rang au Tableau à la date de sa prestation de serment.
Conformément aux Articles 16 et 73 de la loi N°18/034 du 13 Décembre 2018, portant Création,
Organisation et Fonctionnement de l’ONA, tous les Architectes en service depuis au moins deux ans
prendront rang suivant l’année de l’obtention du diplôme.
Article 44
Si plusieurs Architectes ont prêté serment au cours d’une même cérémonie, leur rang d’ancienneté
est déterminé par la date de leur diplôme. Si plusieurs diplômes portent la même date, le rang des
titulaires est déterminé par leur âge.
Article 45
L’Architecte qui a quitté l’Ordre sera, à sa réinscription, rétabli dans son ancien rang, sauf si, dans
l’intervalle, il a exercé des activités ou rempli des missions incompatibles avec l’honneur de sa
fonction.
Article 46
Sur le Tableau National et la liste nationale des Architectes stagiaires, les Architectes prendront rang
d’après la date de leur prestation de serment avec indication des Tableaux dont ils relèvent et
mention des charges présentement ou antérieurement exercées au sein de n’importe quel Conseil
de l’Ordre ou au Conseil National de l’Ordre.
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Article 47
Au Tableau National et à la liste nationale des Architectes stagiaires sera jointe chaque année la
liste nationale des Architectes honoraires. Le rang de ces derniers est déterminé de la même
manière que les Architectes en exercice. Il y sera également mentionné les charges exercées au
cours de la carrière dans l’Ordre
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Cette déclaration ne peut être rendue publique. Elle porte sur la nature, l'importance, la
localisation du projet, sur le Maître d'Ouvrage et sur l'étendue et les modalités de la mission
confiée à l'Architecte.
Elle intervient dans un délai d'un mois. Le modèle de la déclaration est établi par le Conseil
National de l'Ordre des Architectes.
Article 55
Les liens d'intérêts personnels ou professionnels ci-dessous sont strictement interdits dans le
cadre de la pratique de la profession :
1° Les liens de parenté entre, d'une part, l'Architecte ou un membre de la société d'architecture
et, d'autre part, une personne qui participe professionnellement à une activité dont l'objet est de
tirer profit directement ou indirectement de la construction et qui est, au premier ou au
deuxième degré, ascendant, descendant ou collatéral de l'Architecte ou de son conjoint ;
2° Les liens avec toute personne morale dont l'activité est de tirer profit, directement ou
indirectement, de la construction, et consistant en une participation à la gestion ou à la direction
de cette entreprise, ou en la détention d'au moins un dixième de son capital.
Article 56
La déclaration des liens mentionnés à l'Article 55 du présent Code doit être faite par l'Architecte
ou la société d'Architecture au Conseil National de l'Ordre dans le délai d'un mois qui suit soit
son inscription au tableau, soit la naissance de ces mêmes liens, ou toute modification les
concernant.
Article 57
L'Architecte ou la société d'architecture ne peut exercer une activité d'administrateur de biens
que sur les immeubles dont les travaux d'entretien lui sont confiés ; il doit alors déclarer cette
activité au Conseil National de l'Ordre.
Article 58
L'Architecte exerçant à titre individuel sous forme libérale, ou en tant qu'associé d'une société
d'architecture, envoie chaque année au Conseil National de l'Ordre une attestation de son
organisme assureur établissant qu'il est couvert pour l'année en cours. La même procédure
s'impose à tout architecte salarié dont la responsabilité peut être engagée en application des
lois en vigueur, notamment l'Article 55 de la loi N° 18/034 du 13 Décembre 2018 portant
création, organisation et fonctionnement de l’ONA.
Cette attestation doit être conforme à la législation en vigueur en République Démocratique du
CONGO.
Article 59
Un Architecte qui n'a pas participé à l'élaboration d'un projet ne peut en aucun cas y apposer
sa signature, ni prétendre à une rémunération à ce titre ; la signature de complaisance est
interdite.
Le nom et les titres de tout architecte qui ont effectivement participé à l'élaboration d'un projet
doivent être explicitement mentionnés après accord de l'intéressé sur les éléments de ce projet
auxquels il a participé.
Paragraphe 2 : INTÉGRITÉ ET OBJECTIVITÉ
Article 60
L’Architecte doit s’acquitter de ses devoirs professionnels avec intégrité et objectivité.
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À cette fin, il doit notamment faire preuve d’objectivité dans les rapports qu’il entretient avec les
autres professionnels, entrepreneurs, fournisseurs et collaborateurs d’un projet.
Article 61
Lorsque l’Architecte formule un avis, donne un conseil ou produit un plan, un devis ou tout
autre document dans l’exercice de sa profession, il doit avoir une connaissance suffisante des
faits et être raisonnablement certain de la solution préconisée ou de l’exactitude du document.
L’Architecte ne doit pas laisser croire au client que le budget dont ce dernier dispose est
suffisant pour les travaux projetés sans en être lui-même raisonnablement certain.
Article 62
L’Architecte ne peut, par quelque moyen que ce soit, ni pour quelque fin que ce soit, faire une
représentation fausse, trompeuse ou incomplète, notamment quant aux éléments suivants :
1° son niveau de compétence ou l’efficacité de ses services ou, le cas échéant, le niveau de
compétence ou l’efficacité des services des personnes qui exercent leurs activités au sein de la
même société que lui ;
2° les bureaux qu’il déclare tenir et les adresses du siège et des établissements de la société
dans laquelle il exerce sa profession ;
3° les réalisations dont il s’attribue le mérite ; il doit notamment, lorsqu’un projet est réalisé en
consortium ou lorsqu’il a participé à un projet alors qu’il exerçait sa profession au sein d’une
société, préciser son rôle et sa participation dans le projet et divulguer le nom des autres
architectes ou sociétés d’architectes impliqués.
Article 63
L’Architecte doit, dans l’exercice de sa profession, engager pleinement sa responsabilité civile.
Il ne doit pas l’éluder ou tenter de l’éluder, ni requérir d’un Client ou d’une autre personne une
renonciation à ses recours en cas de faute professionnelle de sa part. Il lui est interdit de
prévoir, dans un contrat de services professionnels, une clause excluante, directement ou
indirectement, en totalité ou en partie, cette responsabilité. Il ne peut non plus invoquer la
responsabilité de la société au sein de laquelle il exerce ses activités professionnelles ni celle
d’une autre personne qui y exerce aussi ses activités pour exclure ou limiter sa responsabilité
personnelle.
Article 64
L’Architecte a l’obligation d’informer le plus tôt possible le Client de tout événement susceptible
d’entraîner ou ayant entraîné des conséquences significatives à l’égard de ses services
professionnels et prendre, le cas échéant, les moyens nécessaires pour corriger la situation.
Article 65
L’Architecte doit apporter un soin raisonnable aux biens confiés à sa garde par un Client et il ne
peut prêter ou utiliser ceux-ci pour des fins autres que celles pour lesquelles ils lui ont été
confiés.
S’il exerce sa profession au sein d’une société, il doit prendre les moyens raisonnables pour
que la société respecte les exigences prescrites au premier alinéa lorsque les biens sont
confiés à la garde de celle-ci.
Article 66
À moins d’une entente formelle au contraire, l’Architecte ne doit pas, avant d’avoir obtenu
l’autorisation de son Client, passer du stade des esquisses à celui des études préliminaires, ni
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du stade des études préliminaires à celui des dessins d’exécution, détails et Cahiers des
Charges.
Article 67
L’Architecte doit interrompre immédiatement la prestation de ses services professionnels si son
contrat est résilié.
Paragraphe 3 : DISPONIBILITÉ ET DILIGENCE
Article 68
L’Architecte doit faire preuve, dans l’exercice de sa profession, d’une disponibilité et d’une
diligence raisonnables.
Article 69
En plus des avis et des conseils qu’il prodigue au Client, l’Architecte doit lui fournir les
explications nécessaires à la compréhension et à l’appréciation des services professionnels
qu’il lui rend.
Article 70
Sur demande du client ou lorsque les circonstances ou la nature du contrat l’exigent,
l’Architecte doit, au cours de la prestation de ses services, rendre compte au client des services
professionnels rendus.
Article 71
L’Architecte ne peut, sauf pour un motif juste et raisonnable, interrompre la prestation de ses
services professionnels.
Constituent notamment des motifs justes et raisonnables :
1° la perte de la confiance du Client ;
2° le fait que l’architecte soit en situation de conflit d’intérêts ou dans un contexte tel que son
indépendance professionnelle pourrait être mise en doute ;
3° l’incitation, de la part du Client, à l’accomplissement d’actes illégaux, injustes ou frauduleux ;
4° le fait que le client refuse de payer ses honoraires ;
5° le fait d’être trompé par le Client ou son défaut de collaborer.
Article 72
Avant d’interrompre la prestation de ses services professionnels, l’Architecte doit aviser le
Client par écrit dans un délai raisonnable et prendre les mesures nécessaires pour que
l’interruption de la prestation de ses services professionnels lui soit le moins préjudiciable
possible.
Paragraphe 4 : DISPOSITIONS RELATIVES À LA PUBLICITÉ ET À L’UTILISATION
DU SYMBOLE GRAPHIQUE DE L’ORDRE
Article 73
L’Architecte ne peut faire ou permettre que soit faite, par quelque moyen que ce soit, de la
publicité fausse, trompeuse ou susceptible d’induire en erreur ou d’aller à l’encontre de
l’honneur ou de la dignité de la profession.
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Article 74
L’Architecte ne peut, dans une déclaration ou un message publicitaire, utiliser ou permettre que
soit utilisé un témoignage d’appui ou de reconnaissance qui le concerne, notamment en
utilisant l’attribution d’une mention, d’un mérite ou d’un titre honorifique.
Article 75
Lorsque l’Architecte ou une société au sein de laquelle il exerce sa profession utilise le symbole
graphique de l’Ordre dans sa publicité et ses documents, il doit s’assurer que ce symbole est
conforme à l’original et n’est pas représenté de façon à laisser croire que la publicité ou les
documents émanent de l’Ordre National des Architectes.
Article 76
Tous les Architectes qui sont associés ou qui œuvrent ensemble dans l’exercice de leur
profession sont solidairement responsables du respect des règles de publicité, à moins que la
publicité n’indique clairement le nom de l’Architecte qui en est responsable ou que les autres
architectes n’établissent que la publicité a été faite à leur insu, sans leur consentement et
malgré les dispositions prises pour le respect de ces règles.
Article 77
Lorsque l’Architecte utilise son nom dans une publicité, celui-ci doit être suivi de la mention «
Architecte ».
Le premier alinéa ne s’applique pas lorsque le nom de l’Architecte, ou partie de celui-ci, est
utilisé pour désigner la société dans laquelle il exerce sa profession.
Article 78
L’Architecte ne peut, par quelque moyen que ce soit, accorder dans une déclaration ou un
message publicitaire, plus d’importance aux honoraires professionnels demandés qu’au service
professionnel offert.
Paragraphe 5 : SCEAU ET SIGNATURE
Article 79
L’Architecte doit indiquer sur les documents qu’il prépare dans l’exercice de sa profession, les
fins pour lesquelles ils sont préparés.
Article 80
L’Architecte doit dater, identifier son nom ou celui de la société au sein de laquelle il exerce sa
profession tout document qu’il prépare dans l’exercice de sa profession.
Article 81
L’Architecte ne peut signer et, selon le cas, sceller un document qu’il prépare dans l’exercice
de sa profession que s’il est complet relativement aux fins qui y sont indiquées et qu’il en a une
connaissance et une maîtrise globales.
L’Architecte peut, dans les mêmes conditions, signer et, selon le cas, sceller un document qui a
été préparé par l’une des personnes suivantes :
a) une personne qui travaille sous sa direction ;
b) un autre Architecte, qui exerce au sein de la même société ou qui agit comme collaborateur
dans le cadre d’un même projet, ou une personne qui travaille sous la direction de cet
Architecte.
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Article 82
L’Architecte doit, pour les documents qu’il prépare :
1° signer les documents suivants : les avenants et les directives de modification, le certificat de
paiement, le certificat d’achèvement substantiel et le certificat de fin des travaux ;
2° signer et sceller les documents suivants :
a) les plans et devis d’exécution et le Cahier des Charges remis au Maître d’Ouvrage ou à une
municipalité au soutien d’une demande de permis ainsi qu’à toute autorité concernée ;
b) les documents émis pour les fins du contrat entre le Maître d’Ouvrage et l’Entrepreneur,
ainsi que ceux liés à son administration, tels que les plans et devis émis pour construction et
utilisés pour l’exécution des travaux sur le chantier, et les addendas ;
c) les attestations d’avancement ou de conformité des travaux aux plans et devis, ainsi que
toute autre attestation qu’il délivre ;
d) les rapports d’expertise.
Article 83
Malgré ce qui précède, l’Architecte n’est pas tenu d’identifier un document préparé dans le
cadre d’un concours d’architecture où l’anonymat est requis.
Article 84
Aux fins d’identification d’un document, l’Architecte peut reproduire le sceau que lui remet
l’Ordre par tout procédé permettant d’en générer une empreinte. Cette empreinte doit, quel que
soit le moyen de reproduction utilisé, être en tout point conforme au sceau original, sauf pour
les dimensions qui doivent cependant être suffisantes pour que les éléments du sceau soient
lisibles.
Article 85
Lorsque l’Architecte signe et scelle un document, il doit le faire selon l’une ou l’autre des
méthodes suivantes :
1° signer le document de façon manuscrite et le sceller au moyen du sceau original émis par
l’Ordre ;
2° signer le document de façon manuscrite et le sceller au moyen d’une empreinte générée
conformément à l’Article 82 ;
3° signer et sceller le document en utilisant un procédé technologique qui en garantisse
l’intégrité, au sens de la Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information.
Article 86
L’Architecte doit prendre les mesures appropriées pour empêcher toute personne d’utiliser,
sans son autorisation, son sceau ou toute empreinte de celui-ci.
Article 87
L’Architecte qui transmet un document doit prendre les mesures raisonnables pour que
l’information qu’il contient ne puisse être utilisée à d’autres fins que celles indiquées, ni
modifiée sans son consentement.
Paragraphe 6 : LE NOM
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Article 88
L’Architecte ne doit pas exercer sa profession au sein d’une société sous un nom ou
désignation qui induit en erreur, qui soit trompeur, qui aille à l’encontre de l’honneur ou de la
dignité de la profession ou qui soit un nom ou une dénomination numérique.
Article 89
Lorsqu’un Architecte décède ou se retire d’une société, son nom doit disparaître du nom de la
société.
Article 90
Malgré l’Article 89, le nom d’une société au sein de laquelle des architectes exercent leur
profession peut comprendre le nom d’un architecte décédé ou à la retraite à la condition que
cet architecte ait fait partie de cette société pendant les trois (3) années précédant son décès
ou sa retraite et que l’architecte ou, selon le cas, ses légataires ou ayants cause aient conclu
avec la société une convention à cet effet.
Paragraphe 7 : SECRET PROFESSIONNEL
Article 91
L’Architecte doit respecter le secret de tout renseignement de nature confidentielle qui vient à
sa connaissance dans l’exercice de sa profession. Il doit prendre les moyens raisonnables à
l’égard du personnel qui l’entoure et de toute personne qui collabore avec lui pour que soit
préservé le secret professionnel.
Article 92
L’Architecte ne peut être relevé du secret professionnel qu’avec l’autorisation du Client ou
lorsque la Loi l’ordonne.
Article 93
L’Architecte ne doit pas faire usage de renseignements de nature confidentielle au préjudice
d’un Client en vue d’obtenir directement ou indirectement un avantage pour lui-même ou pour
autrui.
Article 94
L’Architecte doit éviter toute conversation indiscrète au sujet d’un Client et des services
professionnels qui lui sont rendus.
Article 95
L’Architecte ne doit pas accepter de rendre des services professionnels lorsque la prestation de
tels services comporte ou peut comporter la révélation ou l’usage de renseignements ou
documents confidentiels obtenus d’un autre Client, à moins d’obtenir le consentement de ce
dernier.
Article 96
L’Architecte qui communique, verbalement ou par écrit, un renseignement protégé par le secret
professionnel en vue de prévenir un acte de violence doit, pour chaque communication :
1° communiquer le renseignement sans délai à la personne exposée au danger, à son
représentant ou aux personnes susceptibles de lui porter secours ;
2° utiliser un mode de communication permettant d’assurer, compte tenu des circonstances, la
confidentialité de la communication ;
3° consigner le plus tôt possible au dossier du Client les renseignements suivants :
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a) l’identité de la personne ou du groupe de personnes exposées au danger ;
b) l’identité de la personne qui l’a incité à communiquer le renseignement ;
c) les motifs au soutien de la décision de communiquer le renseignement ;
d) l’identité de la personne à qui le renseignement a été communiqué ;
e) la date et l’heure de la communication ;
f) le mode de communication utilisé ;
g) le contenu de la communication ;
4° transmettre au syndic de l’Ordre, dans les cinq (5) jours de la communication, un avis de la
communication indiquant les motifs au soutien de la décision de communiquer le
renseignement ainsi que la date et l’heure de la communication.
Article 97
Si le bien de la personne exposée au danger imminent de mort ou de blessures graves l’exige,
l’Architecte qui s’apprête à divulguer un renseignement protégé par le secret professionnel
consulte un autre architecte, un membre d’un autre ordre professionnel ou toute autre
personne compétente à la condition que cette consultation n’entraîne pas de retard
préjudiciable à la communication du renseignement.
Paragraphe 8 : DROITS D’ACCÈS ET DE RECTIFICATION DES DOSSIERS ET
REMISE DE DOCUMENTS
Article 98
L’Architecte doit donner suite avec diligence à toute demande faite par un Client, dont l’objet
est de prendre connaissance des documents qui le concernent dans tout dossier constitué à
son sujet.
Il doit aussi donner suite avec diligence à toute demande faite par un Client d’obtenir copie des
documents prévus au premier alinéa.
Article 99
L’Architecte qui acquiesce à une demande visée à l’Article 98 doit donner au client accès,
gratuitement, aux documents en sa présence ou en présence d’une personne qu’il a autorisée.
L’Architecte peut, à l’égard d’une demande visée au deuxième alinéa de l’Article 98, exiger du
Client des frais raisonnables n’excédant pas le coût de transmission, de transcription ou de
reproduction des documents visés par la demande.
L’Architecte qui exige de tels frais doit, avant de les engager, informer le Client du montant
approximatif qu’il sera appelé à débourser.
Article 100
L’Architecte doit donner suite avec diligence, et au plus tard dans les 30 jours de sa réception,
à toute demande faite par un Client :
1° de faire corriger, dans un document qui le concerne et qui est inclus dans tout dossier
constitué à son sujet, des renseignements inexacts, incomplets ou équivoques en regard des
fins pour lesquelles ils sont recueillis ;
2° de faire supprimer tout renseignement périmé ou non justifié par l’objet du dossier constitué
à son sujet ;
3° de verser au dossier constitué à son sujet, les commentaires qu’il a formulés par écrit.
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Article 101
L’Architecte qui répond à une demande visée à l’Article 98 doit remettre gratuitement au
demandeur une copie des renseignements corrigés ou, selon le cas, une attestation de
suppression de renseignements ou de versement de commentaires au dossier.
Article 102
L’Architecte doit donner suite avec diligence à toute demande écrite faite par un Client, dont
l’objet est de reprendre possession d’un document ou d’une pièce que ce Client lui a confié.
L’Architecte peut, à l’égard de cette demande, exiger du Client des frais raisonnables
n’excédant pas le coût de transmission du document ou de la pièce demandée.
Paragraphe 9 : CHARGES ET FONCTIONS INCOMPATIBLES
Article 103
1° L'exercice de la profession d'Architecte est incompatible avec la profession d'entrepreneur
de travaux publics ou privés.
2° a) L'Architecte peut cependant, en tant qu'indépendant ou sous contrat d'emploi, participer à
la conception de certains matériaux, éléments ou systèmes de construction, à condition que
cette participation soit approuvée par son Conseil de l'Ordre, suivant les recommandations
émises par l'Ordre à ce sujet.
b) Suivant des recommandations à établir par l'Ordre, et à condition que l'Architecte conserve
son indépendance, il peut participer, avec un entrepreneur notamment, à une société de
services immobiliers dont les statuts seront préalablement approuvés par le Conseil de l’Ordre ;
il respecte le prescrit de l'Article 92.
3° L'Architecte peut être chargé par le Maître de l'Ouvrage d'accomplir, au nom et pour compte
de ce dernier, l'ensemble des actes qu'implique la réalisation d'une construction, sauf
l'incompatibilité prévue au § 1er ci-dessus.
Le mandat spécial qu'il recevra à cette fin doit faire l'objet d'une convention écrite précisant
notamment l'étendue des pouvoirs qui lui sont attribués et si le mandat est gratuit ou salarié.
4° L'Architecte peut également accepter la gérance d'immeubles et effectuer tous les actes que
cette gérance comporte, sans que cette activité puisse être exercée sous forme d'une agence
ou d'un bureau d'affaires.
Article 104
L'Architecte ne peut accomplir les actes réputés incompatibles par l'Article 103, non seulement
directement, mais aussi indirectement ou par personne interposée.
17
Article 111
La dénonciation d'un contrat par l'Architecte constitue une faute professionnelle sauf lorsqu'elle
intervient pour des motifs justes et raisonnables, tels que la perte de confiance manifestée par
son client, la survenance d'une situation plaçant l'architecte en conflit d'intérêts ou susceptible
de porter atteinte à son indépendance, la violation par le client d'une ou de plusieurs clauses du
contrat qui le lie à l'architecte.
Article 112
Lorsque l'Architecte dirige les travaux, il s'assure que ceux-ci sont conduits conformément aux
plans et aux documents descriptifs qu'il a établis et aux moyens d'exécution qu'il a prescrits.
Dans ce cas, il reçoit de l'entreprise les situations, mémoires et pièces justificatives de
dépenses, les vérifie et les remet à son client en lui faisant, d'après l'état d'avancement des
travaux et conformément aux conventions passées, des propositions de versement d'acomptes
et de paiement du solde.
Article 113
Lorsque l'Architecte assiste son client pour les réceptions des travaux, il vise les procès-
verbaux dressés à cette occasion.
Article 114
Les Architectes associés doivent veiller aux règles propres à leur mode d’exercice ; ils doivent
s'informer mutuellement des activités professionnelles qu'ils exercent au nom et pour le compte
de la société.
Article 115
Conformément à l'Article 12 de la Loi N° 18/034 du 13 Décembre 2018 portant création,
organisation et fonctionnement de l’ONA, toute société d'architecture doit être inscrite au
tableau de l’ordre des architectes et communiquer au Conseil National de l’Ordre des
Architectes ses statuts et la liste de ses associés ainsi que toute modification apportée à ces
statuts et à cette liste.
18
2° est en conflit d’intérêts lorsque les intérêts en présence sont tels qu’il peut être porté à
préférer certains d’entre eux à ceux du client ou que son jugement ou sa loyauté envers celui-ci
peuvent en être défavorablement affectés.
Dès qu’il constate qu’il se trouve dans une situation de conflit d’intérêts, l’Architecte doit la
divulguer, par écrit, aux personnes en cause et leur demander si elles lui permettent d’agir ou
de continuer à agir. Il doit obtenir, le cas échéant, l’autorisation écrite des personnes en cause.
Article 119
Lorsqu’un associé, actionnaire, administrateur, dirigeant ou employé d’une société dans
laquelle l’Architecte exerce ses activités professionnelles ou a des intérêts, est en situation de
conflit d’intérêts, l’Architecte, dès qu’il en a connaissance, doit prendre les mesures
nécessaires pour assurer que des informations, renseignements ou documents pertinents au
secret professionnel ne soient divulgués à cet associé, actionnaire, administrateur, dirigeant ou
employé.
Pour apprécier l’efficacité de ces mesures, il est tenu compte, notamment, des facteurs
suivants :
1° la taille de la société ;
2° les précautions prises pour empêcher l’accès au dossier de l’Architecte par la personne en
situation de conflit d’intérêts ;
3° des instructions données quant à la protection des informations, renseignements ou
documents confidentiels concernés par cette situation de conflit d’intérêts ;
4° de l’isolement relatif de la personne en situation de conflits par rapport à l’Architecte.
Article 120
L’Architecte doit conclure toute entente concernant ses services professionnels relevant de son
champ d’exercice exclusif directement avec le Maître d’Ouvrage ou son représentant.
Toutefois, l’Architecte peut conclure une entente concernant ses services professionnels avec :
1° toute personne pour qui il prépare des plans ou devis pour des édifices ou bâtiments
destinés à l’usage de cette personne ou dont elle sera propriétaire ;
2° tout Architecte ou société au sein de laquelle un architecte est autorisé par règlement à
exercer sa profession ;
3° toute personne qui offre un édifice ou bâtiment au terme d’un marché clé-en-main, qui offre
des éléments d’édifices ou bâtiments ou qui offre des systèmes de construction d’édifices ou
bâtiments ;
4° toute personne qui fournit des services pour la réalisation de constructions accessoires à
des travaux de génie et dont la destination est de les abriter ;
5° toute personne qui a recours à ses compétences pour des services autres que ceux relevant
de son champ d’exercice exclusif.
Article 121
L’Architecte doit s’abstenir de recevoir, à l’exception des remerciements d’usage et des
cadeaux de valeur modeste, toute gratification, ristourne ou commission relative à l’exercice de
sa profession. De même, il ne doit pas verser, offrir de verser ou s’engager à verser une telle
gratification, ristourne ou commission.
19
CHAPITRE III : Règles relatives à la rémunération
Article 122
La rémunération peut revêtir les formes suivantes :
▪ Pour les architectes salariés de personnes physiques ou morales de droit public ou privé :
salaire ou traitement correspondant à la qualité et à la notoriété de l’Architecte ;
▪ Pour les architectes exerçants sous forme libérale et les sociétés d’architecture : honoraires
ou droits d'auteur, dans le cas d'exploitation d'un modèle type ou d'un brevet d'invention.
21
Pour les travaux neufs faisant l'objet d'un programme précis et complet annexé au contrat, une
clause du contrat peut stipuler que la sous-estimation ou la surestimation du coût de réalisation
résultant de la responsabilité de l’Architecte, si elle est supérieure à une marge de tolérance
convenue, entraîne une diminution des honoraires initialement prévus ou la saisine du Conseil
National de l’Ordre en cas de surestimation.
22
ANNEXES
23
Annexe 1. CONTRAT TYPE
Intervenu le
Entre le client :
Nom et adresse
(Dans le cas d’une personne morale, joindre une copie certifiée conforme de la résolution
autorisant la signature du présent contrat)
Et l’architecte :
Nom et adresse
24
TERMES ET CONDITIONS
MISSIONS DE L’ARCHITECTE
Les missions légales de l’Architecte sont définies dans l’Article 6 de la Loi N° 18/034 du 13
Décembre 2018 portant création, organisation et fonctionnement de l’ONA.
Outre les tâches obligatoires résultant des missions légales, la mission architecturale complète
recommandée par l’Ordre des Architectes en englobe d’autres dont :
▪ L’élaboration des clauses « administratives » et juridiques pour l’attribution et l’exécution du
marché (cahier des charges « clauses administratives »)
▪ Clauses techniques particulières du cahier des charges
▪ Métrés éventuels
▪ L’élaboration des appels d’offre et leurs analyses
▪ La vérification des métrés et des mémoires.
▪ L’aménagement, l’urbanisme et le lotissement en collaboration avec les spécialistes du
domaine selon la complexité du projet ;
▪ Le conseil et expertise ;
▪ L’enseignement.
I. OBJET
L’architecte s’engage à fournir :
▪ Dossier Esquisse ;
▪ Dossier Avant-Projet Sommaire (APS) ;
▪ Dossier Avant-Projet Détaillé (APD) ;
▪ Dossier Consultation des Entreprises (DCE);
▪ Suivi et Contrôle General des Travaux (CGT) ;
▪ Réceptions et Décomptes de Travaux (CDT) ;
b) Services supplémentaires
.1 Aucun
.2 Surveillance accrue
.3 Surveillance en résidence
25
III. HONORAIRES
Le client s’engage à payer à l’architecte les honoraires indiqués ci-dessous, toutes taxes
applicables en sus.
a) Honoraires pour les services de base de l’architecte par la Méthode de calcul
à pourcentage :
Des honoraires sont établis selon la méthode de calcul à pourcentage, calculés conformément
aux dispositions du code déontologique.
Les honoraires pour les services de base à pourcentage sont répartis de la façon
suivante :
Les honoraires dus à l’Architecte sont exigibles du Maitre de l’Ouvrage selon la répartition du
tableau suivant :
26
Pourcentage des
Services de base de l’architecte Cumul. Remarques
honoraires totaux
▪ Intérêts
Tout montant exigible impayé portera intérêt au taux de 12% l’an (1% par mois), trente (30)
jours à partir de sa date d’échéance.
27
IV. FRAIS REMBOURSABLES
Le client s’engage à payer les frais remboursables et les frais d’administration dus
à l’Architecte au moment de leur facturation :
- Déplacements,
- Logement et Restauration,
- Communication,
- Intempéries ;
- Imprévus ;
- Autres cas de force majeure sur une déclaration d’honneur.
V. MANDAT
Un mandat est donné par le client à l’architecte pour retenir les services de consultants:
Oui
Non
Sauf stipulation contraire, le présent contrat, son application et son interprétation sont régis
exclusivement par les lois en vigueur en République Démocratique du Congo.
Le client déclare avoir pris connaissance du présent contrat, y compris les conditions et
annexes, avoir eu l’opportunité de poser toutes les questions voulues, avoir une bonne
compréhension des clauses qui y sont contenues et en être satisfait.
28
IX. SIGNATURES
LE CLIENT
____________________________________
Désignation du client
____________________________________
Signature
____________________________________
Désignation du client
____________________________________
Non et Titre du Signataire
ARCHITECTE
____________________________________
Désignation de l’Architecte
____________________________________
Signature
____________________________________
Désignation de l’Architecte
____________________________________
Non et Titre du Signataire
____________________________________
Signature
____________________________________
Désignation du Témoin
____________________________________
Non et Titre du Signataire
29
ANNEXE AU CONTRAT :
Extrait du code déontologique de l’ONA relatif aux devoirs et obligations envers les
Clients
Article 14
Avant d’accepter de rendre des services professionnels, l’Architecte doit tenir compte des
limites de ses aptitudes, de ses connaissances ainsi que des moyens dont il dispose. Il ne doit
pas, notamment :
1° offrir de rendre ou rendre des services professionnels pour lesquels il n’est pas
suffisamment préparé ou n’a pas les aptitudes, les connaissances ou les moyens requis sans
obtenir l’assistance nécessaire ;
2° offrir de rendre ou rendre des services professionnels sans avoir la possibilité d’exercer
l’intervention personnelle exigée par la nature des services et le lieu de leur exécution.
Article 15
L’Architecte doit agir avec tout le soin nécessaire et s’acquitter de ses obligations
professionnelles avec compétence. Il doit exercer sa profession en respectant les pratiques
généralement reconnues et les règles de l’art.
Article 16
L’Architecte doit en tout temps s’abstenir d’exercer sa profession dans des conditions ou des
états susceptibles de compromettre la qualité de ses services ou la dignité de la profession.
Article 17
Tout engagement professionnel de l'Architecte doit faire l'objet d'une convention écrite
préalable, définissant la nature et l'étendue de ses missions ou de ses interventions ainsi que
les modalités de sa rémunération. Il doit notamment s’abstenir de fixer le montant de ses
honoraires avant de connaître les éléments importants lui permettant de les établir.
Cette convention doit tenir compte des dispositions du présent Code et contenir explicitement
les règles fondamentales qui définissent les rapports entre l'architecte et son client ou
employeur.
Article 18
L'Architecte doit assumer ses missions en toute intégrité et clarté et éviter toute situation ou
attitude incompatibles avec ses obligations professionnelles ou susceptibles de jeter un doute
sur cette intégrité et de discréditer la profession.
Pendant toute la durée de contrat, l'Architecte doit apporter à son client ou employeur le
concours de son savoir et de son expérience.
Article 19
L'Architecte doit éviter toute situation où les intérêts privés en présence sont tels qu'il pourrait
être porté à préférer certains d'entre eux à ceux de son client ou employeur ou que son
jugement et sa loyauté envers celui-ci peuvent en être altérés.
Article 20
Lorsque l'Architecte est tenu au secret en raison de son activité professionnelle, tout
manquement à cette obligation constitue une faute.
30
Article 21
Lorsque l’intérêt du client l’exige, l’Architecte doit consulter un autre architecte, un membre d’un
autre Ordre professionnel ou une autre personne compétente ou recommander au client de
faire appel à l’une de ces personnes.
L’Architecte doit reconnaître le droit de son client de consulter un autre architecte
conformément à l’esprit des Articles 24, 25, 26 et 27, un membre d’un autre Ordre
professionnel ou toute autre personne compétente.
Article 22
L'Architecte ou la société d'architecture doit, avant tout engagement professionnel et,
notamment, avant la signature de tout contrat avec un client ou avec un employeur, faire
connaître à celui-ci les liens définis à l'Article 43 ci-dessous. A cet effet, l'Architecte
communique à son client ou à son employeur une copie de la déclaration ou des déclarations
formulées par lui au Conseil National de l'Ordre des Architectes. Le client ou employeur atteste
cette communication en visant la ou les déclarations qui lui sont communiquées.
Article 23
Les missions de l’Architecte telles que définies dans l'Article 6 de la Loi N° 18/034 du 13
Décembre 2018 comportent au moins les documents graphiques et écrits définissant :
▪ L'insertion au site, au relief et l'adaptation au climat ;
▪ L'implantation du ou des bâtiments compte tenu de l'alignement, de la marge de recul, des
prospects et des niveaux topographiques ;
▪ La composition du ou des bâtiments : plans de masse précisant la disposition relative des
volumes ;
▪ L'organisation du ou des bâtiments : plans et coupes faisant apparaître leur distribution, leur
fonction, leur utilisation, leurs formes et leurs dimensions ;
▪ L'expression des volumes : élévations intérieures et extérieures précisant les diverses formes
des éléments et leur organisation d'ensemble ;
▪ Le choix des matériaux et des couleurs.
31
Annexe 2. Barème des honoraires
2.1. Le tableau d’honoraires par calcul en %
Les taux repris ci-dessous ne sont que des minimas.
De De De De
0,38M De De De De
Ouvrages 0,76M 1,52M 3,8M 190M >
<380 000 à 7,6M 19M à 38M à 76M à
à à à à 304M
0,76M à 19M 38M 76M 190M
1,52M 3,8M 7,6M 304M
A
Catégori Complexité négocier,
e de cfr. Points le taux Taux % Taux % Taux % Taux % Taux % Taux % Taux % Taux % Taux % Taux %
batiment 2 et 3 minimum
etant de
Simple 5,15 4,15 4 3,85 3,75 3,45 2,8 2,6 2,5 2,4
1 Moyen 6,8 5,83 4,83 4,55 4,35 4,25 3,98 3,3 3,1 3 2,9
Complexe 6,5 5,5 5,1 4,85 4,75 4,5 3,8 3,6 3,5 3,4
Simple 6,75 5,75 4,8 4,6 4,5 4,2 3,75 3,65 3,55 3,45
2 Moyen 7,85 6,85 6,38 5,65 5,43 5,15 4,9 4,8 4,7 4,28 4,1
Complexe 8 7 6,5 6,25 5,8 5,6 5,4 5,2 5 4,75
Simple 6,85 6 5,2 5,1 4,85 4,6 4,15 4 3,9 3,8
3 Moyen 8,3 7,55 6,63 5,98 5,7 5,5 5,23 4,75 4,58 4,48 4,38
Complexe 8,25 7,25 6,75 6,3 6,15 5,85 5,35 5,15 5,05 4,95
Simple 7 6,25 5,6 5,35 5,2 4,8 4,3 4,15 4,05 3,95
4 Moyen 9 8 7,13 6,6 6,38 6,2 5,8 5,23 5,08 4,98 4,88
Complexe 9 8 7,6 7,4 7,2 6,8 6,15 6 5,9 5,8
Simple 7,5 6,5 6,1 5,9 5,65 5,4 4,5 4,4 4,3 4,2
5 Moyen 9,75 8,75 7,75 6,95 6,8 6,7 6,4 5,38 5,25 5,1 5
Complexe 10 9 7,8 7,7 7,6 7,4 6,25 6,1 5,9 5,8
Simple 7,6 6,6 6,25 6,1 5,75 5,45 5,15 5 4,9 4,82
6 Moyen 10,25 9 8 7,38 6,93 6,63 6,33 6,05 5,98 5,85 5,76
Complexe 10,4 9,4 8,5 7,75 7,5 7,2 7,1 6,95 6,8 6,7
Simple 11,5 10,5 9,75 9,25 8,75 8,25 7,75 7,25 6,75 6,25
7 Moyen 13,5 14,25 13,25 12,63 12,13 11,63 11,13 10,63 10,13 9,63 9,13
Complexe 17 16 15,5 15 14,5 14 13,5 13 12,5 12
1. La méthode du pourcentage n’est utilisée que pour les services de base (pour les services
supplémentaires, on utilise généralement la méthode horaire).
2. Les honoraires moyens pour chaque catégorie se situent entre les pourcentages des projets
simples et complexes :
Note : Les honoraires ne comprennent que la coordination des services de base des
ingénieurs.
● Entrepôt
● Grange, écurie, entrepôt, remise, chenil, abri pour les animaux
● Entrepôt libre-service
Catégorie 2
Catégorie 3
33
Catégorie 4
● École secondaire
● Bureau de poste et centre de prestation de services financiers, telle qu’une
succursale de banque
● Estrade, stade, patinoire couverte pourvue d’installations de soutien minimales
● Salle de congrès, centre d’exposition
● Installation de fabrication, de traitement ou d’entreposage spécialisée
● Établissement de nettoyage à sec, buanderie
● Crémerie, laiterie et distillerie
● Logement spécialisé offrant des services de soutien de haut niveau aux résidants,
résidence pour personnes âgées, maison d’hébergement pour sans-abri, maison
d’hébergement pour femmes
● Clinique vétérinaire
● Commissariat de police, caserne de pompiers, installation de services ambulanciers
● Hôtel, parc-hôtel complexe
● Club urbain, champêtre, sportif et de culture physique
● Centre communautaire
● Garage de stationnement
Catégorie 5
Catégorie 6
● Installation pour soins médicaux de haut niveau permettant de poser des diagnostics
34
et offrant des traitements d’urgence, des installations de soins pour maladie chronique,
des établissements psychiatriques et des centres de réadaptation
● Installation de recherche médicale
● Bâtiment de télécommunications, station de télévision ou de radio, studio, centre
informatique
● Installation scientifique
● Laboratoire
● Clinique dentaire
● Observatoire, planétarium
● Musée, galerie d’art
● Palais de justice, bâtiment d’archives, bibliothèque
● Aquarium
● Gare de transit
● Établissement pénitencier à sécurité moyenne ou maximale
● Aérogare, terminus d’autobus, gare ferroviaire, gare maritime / de traversier
● Bâtiment des douanes et de l’immigration
Catégorie 7
Il s’agit des travaux dont l’exécution est anormalement difficile à cause de leur contexte
(aménagement des locaux existants, restauration, etc.) ou dangereux, engageant de ce fait une
lourde responsabilité de la part de l’architecte (fondations spéciales, reprises en sous-œuvre,
35
consolidation en carrière, étaiement, etc.) auront une majoration d’au moins 1/5 du taux
applicable de la catégorie correspondante.
Si, à la demande du Maitre de l’Ouvrage, des architectes non associés sont chargés d’une
opération en collaboration, les honoraires dus à chacun d’eux séparément sont majorés de 20
à 25% pour tenir compte des superpositions partielles de leurs prestations et de la coordination
nécessaire de leurs cabinets respectifs.
1.4.4. Pour les travaux non exécutés par une entreprise globale :
Lorsque les travaux sont exécutés non par une entreprise globale mais par corps d’état
séparés constituant des marchés distincts, les honoraires afférents au Cahier des Charges, au
contrôle de l’exécution, aux réceptions et vérification des mémoires sont majorés de 1,50% du
coût des entreprises.
Au cas où l’Architecte n’est chargé que d’une mission partielle, lui ayant été déterminée par
convention, le montant des honoraires qui lui sont dues pour les actes rentrant dans cette
mission est majorée de 20%.
Lorsqu’un métré est établi à la demande du Maitre de l’Ouvrage, les honoraires pro-
mérités par l’Architecte sont majorés de 20%
Les estimations de l’architectes sont établies sur base de recueil des prix unitaires n’entre pas
dans le cadre de la mission normale de l’architecte. Mais si ce travail lui est demandé par le
maitre de l’ouvrage, il a droit à un supplément de 2% au taux du montant de ses honoraires
tandis que l’établissement du devis quantitatif seul vaudra un supplément de 1%.
Au cas où une programmation détaillée des travaux du fait de la nature spécifique de l’ouvrage,
avec mise en œuvre par des organismes spécialisés de moyens de calcul mécaniques ou
électronique, est demandée par le maitre d’ouvrage, ce travail sera réglé par un supplément
suivant son cout réel.
Cependant, si les délais prévus pour les études ou pour l’exécution des ouvrages sont
anormalement allongés en raison d’une cause non imputable à l’Architecte telle que :
-Retard, carences ou défaillances des entreprises, l’Architecte est indemnisé des frais et
déboursés supplémentaires qui en découlent pour lui.
Les honoraires dus à l’Architecte sont généralement exigibles du Maitre de l’Ouvrage selon la
répartition du tableau suivant :
37
Pourcentage des
Services de base de l’architecte Cumul. Remarques
honoraires totaux
38