Cours Du Géol. de L'algerie, Le Miocène - Bassin de Chéliff
Cours Du Géol. de L'algerie, Le Miocène - Bassin de Chéliff
Cours Du Géol. de L'algerie, Le Miocène - Bassin de Chéliff
Introduction :
En Algérie, les terrains néogènes présentent une assez grande extension sur la partie
septentrionale du pays, offrant ainsi aux géologues intéressés, des chances énormes pour une
étude plus complète et des possibilités meilleures des corrélations à l'échelle locale et
régionale (Algérie, Maghreb et Méditerranée).
Le Bassin du Chelif a constitué l'un des plus importants et des plus étudies jusqu’à
aujourd’hui.
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
I. Le Cycle Miocène :
Généralités :
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
Dans les centres des bassins, la sédimentation est généralement continue durant tout le
Miocène. Elle forme alors un cycle régulier.
Sur les marges des bassins, les mouvements orogéniques qui se manifestent entraînent des
discordances et des transgressions plus ou moins importantes, traçant une coupure au milieu
de la période miocène
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
A. Contexte géologique :
Situé au Sud de la Méditerranée, le bassin du (bas) Chélif est une longue cuvette
orientée ENE-WSW, d'une longueur de 300 kilomètres et d'une largeur de 100 kilomètres.
Au Nord, Il est limité par les massifs de Djebel Murdjadjo, d'Arzew) et ceux du Dahra. Les
monts des Tessala, des Ouleds Ali, des Béni Chougrane et de l'Ouarsenis (fig.) soulignent sa
bordure méridionale.
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
B. Contexte historique :
Par son histoire, cette région, située sur la marge nord et nord-est de la plaine
occidentale du Chélif, fait souvent l’écho, au cours du Néogène, d’une tectonique active
Elle est le témoin de l’activité orogénique alpine dont l’impact néotectonique se
ressent encore aujourd’hui
Selon Perrodon (1957), son histoire est intimement liée aux phases paroxysmales alpines.
Elle se manifeste par une structuration en « blocs basculés », mise en évidence dès la fin du
Crétacé
Cette morphologie tellienne est sans cesse liée et sollicitée par la dynamique globale
de la plaque africaine et son déplacement vers le nord-ouest (2 cm/an), ayant comme
conséquence la fermeture au nord des bassins sédimentaires néogènes
Une telle dynamique est aussi profonde, au vu des travaux réalisés sur le magmatisme
Et cela, depuis le Miocène moyen et jusqu’au Quaternaire,
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
Définitions
Le Miocène inférieur est caractérisé par une vaste transgression prenant en écharpe
tout le domaine algérien, de la région de Tlemcen à l’W, à la dépression saharienne de Biskra
à l'E, en suivant une ligne sensiblement W-E.
Dans cette immense aire immergée s’individualisent quelques zones plus subsidentes, comme
les bassins de la Tafna, du Bas et du Moyen Chélif, du Sebaou, du Hodna, etc. ….
En résumé:
Le Miocène inférieur est très généralement transgressif sur les différents termes de la série
stratigraphique.
1. Caractéristiques paléontologiques :
Le Miocène inférieur voit l’éclosion d’un certain nombre d’espèces nouvelles dont un
grand nombre se continue jusqu’à l’époque actuelle.
Quelques-unes, cependant, s’éteignent à la fin de ce premier étage, d’autres présentent tout au
moins un maximum de développement durant cette période.
Les principaux gisements fossilifères se rencontrent dans les formations gréseuses de la base
de l’étage, un peu partout dans les bassins d’Algérie
Ces faunes présentent des tests épais notamment Ostrea crassissima qui témoignent d’un
milieu agité. Ce sont les Pectinidés qui offrent le plus d'intérêt au point de vue stratigraphique
Des Echinides sont aussi présents dans ces formations
Le Miocène inférieur peut être aussi daté au point de vue micropaléontologique par des
associations planctoniques.
2. Caractéristiques lithologiques :
Le Miocène inférieur est le plus souvent représenté par une épaisse série de marnes
bleues, pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres d’épaisseur.
Ce faciès passe latéralement et verticalement à des grès marneux marins, à des marnes
bariolées ou à des conglomérats marins ou continentaux.
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
Entre ces faciès très détritiques et les faciès argileux du centre du bassin ou de la fin de l’étage
se développent des argiles versicolores, plus ou moins sableuses, où l’on rencontre
fréquemment des lentilles ou des veines de gypse :
3. Caractéristiques minéralogiques :
Plusieurs échantillons de marnes bleues ont fait l’objet d’analyses minéralogiques dans
les laboratoires
On est frappé par l’importance du résidu insoluble (un échantillon a donné 10 % de quartz)
dont l’extrême finesse lui permet d’échapper au tamis 200.
Ces chiffres sont la preuve du caractère détritique (même si le résidu est extrêmement fin) de
ces marnes bleues, et de l’importance des apports dans le bassin.
4. Stratigraphie:
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
Le Miocène inférieur : est connu par sa sédimentation détritique (conglomérats, grès) à fine
(argile grise à bariolée) correspondant à une séquence majeur, contemporaine d’une
tectonique compressive ayant contrôlé la mise en place des nappes telliennes ou « premier
cycle post-nappes ».
Cette sédimentation est bien évidente au voisinage du massif du Dahra ; elle est datée du
Burdigalien terminal suivi du Langhien et du Serravallien
Des données biostratigraphiques et tectoniques récentes ont permis d’y apporter quelques
modifications.
Au même moment, une sédimentation continentale se met en place dès le Serravallien
supérieur avec les formations de Bouhanifia et de la Tafna
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
* Région Orientale:
**Bordure du Dahra
Les gorges, près de Ténès, offrent une bonne coupe du Miocène inférieur
La série miocène, qui repose en discordance sur des schistes crétacés et des brèches à ciment
rouge, débute par :
Des niveaux détritiques de base, (30 m environ), formés de conglomérats, de sables à galets,
et de calcaires gréseux et bréchiques à passées argileuses à Pectinidés
Ces niveaux passent vers le haut à des grès argileux noirâtres à patine rousse, où l’on
rencontre encore quelques niveaux bréchiques.
Dans cette série, (les grès, souvent ferrugineux, deviennent de plus en plus argileux en
montant dans la série, et passent, par intercalations progressives, à des marnes noires indurées,
localement sableuses ou microbréchiques, entrecoupées de filonnets de calcite.
Ces marnes forment une puissante série visible sur plus de 700 m. elles renferment, une
microfaune benthique, vers leur partie supérieure, un plancton caractéristique à Globigérines
(G. concinna, G. bulloides, Cundorbulina universa), indiquant un milieu franchement marin.
Communiquant largement avec les bassins marocains par le détroit sud-rifain et le bassin de
Guercif, la mer s’étale sur la marge nord de la meseta oranaise où se forme le bassin de la
Tafna
Un peu au Nord, un sillon assez étroit, correspondant aux bassins du Bas Chélif et du Moyen
Chélif, se creuse entre les cordillères des deux chaînes telliennes. représentées par l’Ouarsenis
et le Dahra.
* Paléogéographie :
Les descriptions précédentes nous ont montré que le Miocène inférieur était
principalement formé de dépôts plus ou moins détritiques, souvent rubéfiés, passant
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latéralement, vers les aires centrales du bassin, à une épaisse et monotone série de marnes
bleues marines.
L'évolution de la sédimentation dans le temps fait apparaître, par ailleurs, et notamment sur
les aires bordières, l’ébauche, d’un cycle sédimentaire se terminant par une légère
régression de la mer et par une reprise de l’érosion.
Ces deux traits suggèrent un bassin subsident, resserré entre des massifs soumis à des
mouvements positifs, le long desquels les lignes de rivage demeurèrent assez stables tout au
cours de cette période.
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1. Définitions :
2. Caractéristiques paléontologiques :
A signaler aussi, une riche faune récifale qui peuple, à la fin de l’étage, les herbiers à
Mélobésiées
De là est venue l’introduction d’un troisième cycle, le Sahélien, qui ne correspond en réalité
qu’à des apparences de cycles sur certaines zones très particulières.
Cette série supérieure et assez spéciale du Miocène supérieur, elle ne correspond cependant
pas à un véritable cycle sédimentaire.
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La série marine du Miocène supérieur du Bassin du Bas Chélif est caractérisée par la
succession de trois formations principales dont l'épaisseur et la lithologie peuvent changer
latéralement. Ce sont de bas en haut :
- les marnes bleues;
- 1es diatomites;
- 1es gypses.
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Sur les marges, toujours discordants et à faciès variés, les niveaux détritiques sont
transgressifs soit directement sur les terrains allochtones soit sur 1es dépôts du Miocène
inférieur ou moyen.
Remarque:
Dans la partie occidentale du bassin, 1es marnes bleues sont caractérisées à la base par un
niveau cinéritique d'épaisseur variable (5 à 10 m).
Ce dernier, se présente sous forme d'une alternance rythmique de lits sombres friables
(biotite) et clairs plus ou moins indurés (feldspaths plagioclases, quartz) parfois entrecoupée
d'horizons marneux très riches en quartz.
b- Les diatomites
Dans les zones axiales du Bassin, le passage des marnes bleues aux diatomites se fait
directement par un faciès marneux. Sur les marges (Sig et Sahaouria), ce passage s'effectue le
plus souvent par un calcaire argileux.
Les diatomites, «Tripolis» se présentent sous forme d'une alternance rythmique, de bancs
diatomitiques et de marnes bleues, facilement identifiables de loin par leur couleur blanche
très caractéristique.
Les couches diatomitiques sont très légères, d'un blanc laiteux et constituées par une
accumulation de frustules de diatomées plus ou moins pures, riches en écailles de poissons.
DIATOMITES
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Ces faciès, renfermant le plus souvent des niveaux cinéritiques, sont connus essentiellement
dans le Bassin du Bas Chélif.
Ils affleurent largement sur les marges et se retrouvent même en forage
c- Les gypses
Les gypses ou "Mellah" sont constitués d'une formation dont 1'épaisseur peut atteindre 300 m
au centre du Bassin.
Celle-ci est formée à la base par des couches bien développées de gypse et au sommet par des
marnes gypseuses.
Elle se réduit considérablement sur les marges pour passer latéralement ou verticalement à des
calcaires récifaux, bien développés dans les Beni Chougrane et Tessala et Djebel Murdjadjo
La série du Miocène supérieur du Bassin du Bas Chélif se termine, localement, soit par des
marnes sableuses fossilifères (Sidi Bel Attar, ex. Pont du Chétif), soit par des faciès azoïques
(grès et cargneules de Sahaouria et Sidi Ali) ou des stromatolithes (Sassel).
4. Sédimentation:
Leur répartition est bien connue sur la marge nord du bassin du bas Chélif et plus
particulièrement sur le versant méridional du massif du Dahra.
Le passage entre le Messinien et le Pliocène est marqué, dans les zones centrales du bassin,
par des marnes marines évoluant à un milieu saumâtre (lignites et gastéropodes)
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Chap. 2C_Bassin du Chelif (Miocène) Mebrouk Fateh_2022-2023
Étape 1.
L’ouverture du bassin du Bas Chélif fait suite à une phase distensive (Serravallien
supérieur - Tortonien inférieur) de direction d’allongement NNW-SSE.
Elle serait responsable de la mise en place de structures en horst et graben.
Étape 2.
Entre le Tortonien supérieur et le Messinien une épaisse formation de marnes se
dépose suite à une transgression marine.
Cette phase est marquée par la formation de plis de direction E-W à WNW-ESE. Ainsi, au
cours du Miocène supérieur, le bassin subit une modification profonde de son architecture.
La série du Miocène supérieur du Bassin du Bas Chélif est caractérisée par la succession de
trois biozones à foraminifères planctoniques:
- biozone à Neogloboquadrina acostaensis;
- biozone à Neogloboquadrina dutertei et
Neogloboquadrina humerosa;
- biozone à Globorotalia mediterranea.
Les deux premières indiquent un âge Tortonien et correspondent aux marnes bleues (niveaux
détritiques et marnes bleues s.s.). La troisième est attribuée au Messinien, elle englobe les
diatomites et les gypses (et leurs équivalents latéraux).
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Malgré une relative courte période de sédimentation estimée à environ 15/17 ma, des dépôts
sédimentaires avoisinant les 6000 mètres d’épaisseur ont été enregistrés, témoignant d’une
importante subsidence.
Cependant, cette accélération des phénomènes sédimentaires et tectoniques n’est pas toujours
suivie d’un changement comparable des phénomènes biologiques.
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7. Conclusion générale :
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Les dépôts de diatomites et de gypse sont désignés par Perrodon (1957) par les termes ‘ série
des tripolis’ et ‘série des gypses’.
Ainsi, les dépôts de diatomites et de gypses qui s’étendent sur une grande partie du bassin
présente une certaine valeur stratigraphique.
Les différentes études menées pour établir un cadre stratigraphique du Néogène ont connu un
essor considérable suite à l’utilisation de la microfaune planctonique et des rongeurs
La deuxième séquence majeure (2ème cycle post-nappes) est généralement contrôlée par une
phase tectonique
La sédimentation est caractérisée par des dépôts marneux d’âges Tortonien et Messinien.
Sur les marges méridionales et orientales du bassin du Chélif, s’organisent au même moment
d’importants épandages continentaux contemporains
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